La dalle horizontale de Marie de Nègre a été placée dans le Sceau de Palaja (Autour de Rennes le Château : La dalle horizontale de Marie de Nègre : vers Montolieu).
Le Sceau de Palaja est mis en correspondance avec le Serpent rouge et son voyage de l'âme inspiré peut-être du psychanaliste Charles Baudouin, mort à Saconnex, près de Genève et d'Annemasse, en 1963 (Le Serpent rouge : Le voyage de l’âme : Introduction).
L'union âme-esprit peut ainsi avoir l'apparence d'une étoile en forme d'hexagramme comme le Sceau de Palaja (La Croix d’Huriel et la Ligne gnostique : Le Chariot).
REDDIS
"Tu rends" l'âme par exemple.
animam reddere : respirer comme chez Cicéron 2 De Natura deorum 203, Pline HN Libre 11, chap. 37 ; ou mourir comme chez Virgile 3 Géorgiques 490 (hinc laetis uituli uulgo moriuntur in herbis et dulcis animas plena ad praesepia reddunt) ou Ovide 2 De Ponto, élégie 11,2 (Celio Secondo Curione, Thesaurus linguae latinae, siue Forum Romanum, Tome II, 1561 - books.google.fr, Virgile, Géorgiques, Livre III - agoraclass.fltr.ucl.ac.be).
Chez l'auteur Commodien, qui passe pour le premier poète chrétien, l'expression "animam reddis" apparâit telle quelle :
DIVITI INCREDVLO MALO (acrostiche : AU MAUVAIS RICHE INCRÉDULE)
Mox animam reddis, duceris quo te paenitet esse, / Abluitur ibi poena spiritalis aeterna; / Lugia sunt semper, nec permoreris in illa, / Omnipotentem Deum iam tunc ibi sero proclamans. (Dès que tu auras rendu l'âme, tu seras conduit où tu te repentiras d'être : c'est là que l'on acquitte la peine éternelle de l'esprit; les souffrances y durent toujours et tu ne mourras pas dans ces lieux, proclamant alors enfin le Dieu tout-puissant, mais trop tard) (Commodien, Les Instructions, Livre I, XXIX - remacle.org).
Commodien (en latin : Commodianus) est un poète latin chrétien, dont la datation est incertaine et a longtemps été controversée (entre le IIIe et le Ve siècle), tout comme son origine (Arles ou év. la partie orientale de l'Empire romain). Cependant, une série d'études récentes a permis au moins d'établir indiscutablement la datation au milieu du IIIe siècle. Il est l'auteur de deux poèmes en hexamètres : les Instructiones, défendant la foi chrétienne contre le paganisme et contre le judaïsme, et donnant des recommandations (instructiones) aux divers ordres du peuple chrétien ; le Carmen apologeticum (Chant apologétique) ou Carmen de duobus populis, défendant également la foi chrétienne (fr.wikipedia.org - Commodien).
Les Instructiones per litteras uersuum primas comprennent 80 pièces, de 6 à 48 vers. Ces pièces sont « acrostiches », c'est-à-dire que les premières lettres lues verticalement forment un ou plusieurs mots. Il y en a deux (I, XXXV ; II, XIX) qui sont abécédaires, les premières lettres correspondant à la série des lettres de l'alphabet. Instr., II, XXXIX : Commodianus mendians Christi, tel est le groupe de mots que l'on obtient en lisant de bas en haut la première lettre de chaque vers de cette pièce.
Commodien indique quelques-uns des signes annonciateurs de la fin du monde: « Mais, disent certains, quand faut-il croire que tout cela arrivera? » Voici, en peu de mots, à la suite de quels événements ceux que j'annonce se réaliseront. Il y aura beaucoup de signes qui marqueront le terme de cet immense désastre. Mais le début en »era la septième persécution dirigée contre nous. Déjà frappe à la porte et se ceint de son glaive celui qui bientôt passera le fleuve, tandis que les Goths feront leur ruée. Le roi Apollyon sera avec eux - nom redoutable. Il mettra fin, les armes à la main, à la persécution des saints. Il marche sur Rome avec de nombreux milliers (de guerriers) de sa race, et par un décret de Dieu il fait partiellement des vaincus ses captifs. Beaucoup de sénateurs pleureront alors, captifs; et, vaincus par un barbare, ils blasphèment le Dieu des cieux. Cependant ces païens nourrissent partout les chrétiens. Pleins de joie, ils les recherchent plutôt comme des frères. Quant aux luxurieux, aux adorateurs de vaines idoles, ils les pourchassent et font passer le sénat sous le joug. Voilà les maux que subissent ceux qui ont persécuté les aimés (de Dieu) : pendant cinq mois ils sont massacrés sous cet ennemi. » (Carmen Apologeticum (v. 805-82)
Commodien imagine plus encore qu'il ne se souvient; et, mêlant les traits historiques aux réminiscences de l'Apocalypse, il attribue un rôle eschatologique à ces Goths dont l'Empire avait déjà senti si lourdement la menace, vers le milieu du IIIe siècle. [...] Toutefois, il ne serait pas invraisemblable qu'assez pauvre de son propre fonds Commodien ait appliqué les expressions mêmes de Cyprien à un cas différent de celui qu'avait visé le saint. J'estime au total qu'on peut avec quelque sécurité placer l'œuvre de Commodien entre 25o et l'édit de Milan (313) (Pierre Champagne de Labriolle, Histoire de la littérature latine chrétienne, 1920 - books.google.fr).
Les recherches de Joachim Durel estiment la rédactions des Instructions en 250-257 (thèses de 1912).
Les plus anciens auteurs qui l'aient mentionné sont le pape Gélase et Gennade de Marseille, biographe du Ve siècle. Celui-ci lui consacre une mention dédaigneuse : à l'entendre, Commodien eùt été un chrétien mal informé des vérités de la foi et une caricature de poète. Un « index des livres interdits » attribué au pape Gélase I (492-496), condamne l'œuvre de Commodien (Joachim Durel, Les instructions de Commodien, Ernest Laroux, 1912 - archive.org).
Le nom de Pluton vient du grec "ploutos", riche, celui qui fait germer. Pour Céasr le Pluton des Gaulois était Dis Pater, du latin dis (riche) ou divis.
L'étymologie du nom de Pluton n'est pas certaine; peut-être ce mot vient-il du mot grec "ploutos", richesses, parce qu'on supposait que ce Dieu présidait aux trésors cachés que la terre renferme dans son sein. Si on le tirait des langues sémitiques, son origine serait plus philosophique: plut, signifie délivré : le tombeau est la délivrance des peines de celte vie. Les Grecs rappelaient Adès, Aides, l'invisible. Les Latins lui donnaient encore le nom de Dis, qui signifie aussi le riche (Dictionnaire des religions, Tome III, Encyclopédie théologique, Tome XXVI, Migne, 1857 - books.google.fr).
L'explicit du Carmen Apologeticum attribue à Commodien la qualité d'évêque: rien dans son œuvre ne confirme cette indication, qui provient peut-être de la fantaisie d'un scribe. Il s'intitule mendians Christi, ce qui peut signifier « ascète », ou encore « qui mendie pour le Christ ». En tête de la dernière pièce des Instructiones, là où il se nomme lui-même en acrostiche, figurent ces deux mots Nomen Gasaei, encore mal expliqués, quoique les hypothèses ne manquent pas. Nom de l'homme de Gaza ? nom du « trésorier » ? (gasaeus, dérivé de gaza ou gazum, trésor, n'est pas attesté ailleurs). On ne sait au juste. Si on le croit Africain, au moins d'adoption, c'est à cause de son nom même, de sa langue, de ses nombreuses réminiscences de saint Cyprien, de l'usage qu'il fait des Testimonia ad Quirinum (Pierre Champagne de Labriolle, Histoire de la littérature latine chrétienne, 1920 - books.google.fr).
L'on a autrefois supposé que le surnom était dérivé du nom syrien de gaza qui signifiait trésor (au sens d'un dépôt précieux et gardé : cf. le terme mixte de gazophylax à l'époque hellénistique); et les modernes se sont peut-être trop écartés de cette interprétation, qui ferait une « pointe » acceptable : pauvre en biens temporels, le gaseus serait le gardien, ou le détenteur, du vrai trésor spirituel. Nous ne sommes naturellement pas encore sur le chemin du Graal, mais la vraisemblance serait suffisante pour un chrétien comme Commodien : simpliste de théologie, mais exigeant de pureté, et, sans être profond symboliste, tendu vers les secrets à demi-mystiques. Il a surtout le goût du secret pour le secret, si bien que la clef la plus probable du surnom qu'il se donnait est à chercher du côté où M. Grégoire l'indique; dans la transcription en latin d'un terme sémitique procédant du vocabulaire de la sainteté ou de l'«incompréhensible», de l'«hermétique», M. Jean Koenig a bien voulu nous faire profiter d'une suggestion fondée sur des exemples réunis dans le Thesaures de Payne et Smith ; spécialement significatif est l'emploi substantivé du participe-adjectif Kasyô dans le texte syriaque de la Sapience, VIII, 8, où la Sagesse « connaît la réponse aux paroles et la solution des énigmes (proprement « des choses cachées, incompréhensibles »). Que l'on adopte cette explication, ou celle de gaza = trésor, le signum de Commodien échappe aux langues latine et grecque, et ramène aux sémitiques (Jean Gagé, Commodien et le moment milléraniste du IIIe siècle, Revue d'Histoire et de Philosophie Religieuses, Volume 41, 1961 - books.google.fr).
Henry Dodwell (Douvel en français) fait déjà l'hypothèse du trésor (Memoires pour L'Histoire des Sciences et des Beaux Arts, 1708 - books.google.fr).
Henry Dodwell est né en 1641 à Dublin, et mort en 1711. Il publie deux dissertations sur Commodien dans les "Annales Velleiani, Quintilianei, Statiani" de 1698 (A New and general biographical dictionary, 1784 - books.google.fr).
La première édition des Instructions est faite d'après un manuscrit du jésuite Sirmond, par Nicolas Rigault en 1650 à Toul où il était intendant, après le De idolorum vanitate de Cyprien de Carthage (1643), Sancti Cypriani opera en 1648. Le Jésuite Jacques Sirmond avait signalé les Instructiones et en cita deux morceaux dans son édition d'Ennodius (1611).
Le Carmen Apologeticum de Commodien n'est connu que par un seul manuscrit, le Cod. Cheltenhamensis n° 12261, s. VIII. Le Carmen Apologeticum, ne ne fut découvert qu'au milieu du XIXe siècle par J.-B. Pitra dans un manuscrit du VIIIe siècle, de la bibliothèque de Thomas Philipps, à Middlehill. Pitra l'inséra dans son Spicilegium Solesmense, t. I (Paris, 1851), p. 21 et s. Le poème est sans titre et sans nom d'auteur, mais l'identité de certains vers (par ex. Instr. I, XXVIII, 1 = Carm. Apol. 229), l'analogie des idées, du style, de la métrique, permirent à Pitra de l'attribuer avec certitude à Commodien.
Pour les Instructiones se place en première ligne le Berolinensis 167, s. VIII/IX, autrefois à Cheltenham. Lindsay soupçonne, d'après certaines abréviations d'un type spécial, que le Cheltenhamensis n° 12261 et le Berolinensis 167 formaient originairement un seul et même manuscrit, provenant de Vérone. Le Cod. Berolinensis 167 représente très probablement le ms. d'Angers (Andecavensis) qu'avait utilisé J. Sirmond, et qui passe pour perdu.
Pour les Instructiones, encore le Cod. Cheltenhamensis n° 1825, s. XI; et le Cod. Parisinus n° 8304, s. XVII [B] (d'où procède un Leidensis Vossianus 49 [A], de la même époque) qui dérive d'une copie qu'avait prise Sirmond de l'Andecavensis. A et B fournissent des leçons qui ne sont que des conjectures de Sirmond et auxquelles Dombart a attaché trop d'importance. C'est là un des défauts de son édition (Pierre Champagne de Labriolle, Histoire de la littérature latine chrétienne, 1920 - books.google.fr).
Nicolas Rigault (en latin Nicolaus Rigaltius) est un magistrat, bibliothécaire et philologue français, né à Paris en 1577, mort à Toul en 1654 Il a surtout produit des éditions annotées d'auteurs latins et grecs, avec des traductions latines pour les auteurs grecs (fr.wikipedia.org - Nicolas Rigault).
Le séjour des morts incarné par Pluton, la lumière, du jour, et l'obscurité, de la nuit, à la page 22 de la VLC, se retrouvent dans la liturgie chrétienne à travers le psaume 22.
Le rituel gallican des funérailles consigné dans le Sacramentaire gélasien aime évoquer le bonheur des défunts par le thème de la lumière. Plusieurs formules insistent sur la vision de la lumière : que l'âme voie la lumière promise à Abraham et à sa descendance ; qu'elle parvienne dans la splendeur des saints. En particulier, une formule gallo-wisogothique de la recommendation de l'âme déborde largement le symbole visuel : on demande que le défunt siège avec les martyrs, qu'il marche avec les apôtres à la suite du Christ, qu'avec les vingt-quatre vieillards il entende le cantique des cantiques et qu'avec les bienheureux et les anges il voie Dieu face à face, dans la Jérusalem céleste. Notre thème est ainsi associé au séjour dans la Jérusalem céleste. On fait le même rapprochement dans la messe qu'a éditée De Bruyne Cette formule s'inspire d'Apocalypse 21, 10-11 : « il me montra la cité sainte, Jérusalem qui descendait du ciel, de chez Dieu. Elle resplendit autant qu'une pierre des plus précieuses, comme du jaspe cristallin ». Le thème est encore attesté dans le Missale Gothicum, dans la messe de sainte Eulalie. On y demande que le Seigneur introduise les âmes des fidèles dans la béatitude sans fin et la lumière sans déclin. La liturgie wisigothique a gardé l'antithèse lumière-ténèbres, telle qu'on la trouve dans les visions de Perpétue, en conformité avec les représentations antiques de l'au-delà. Le séjour des morts était conçu comme une prison souterraine et un lieu de ténèbres. Pour la liturgie wisigothique également, le séjour des âmes est un empire où où dominent la nuit et l'ombre de la mort. Que l'âme ne soit donc pas retenue dans cette nuit, ni égarée dans les ténèbres de la route : Il faut que Dieu dissipe ces épaisses ténèbres et délivre l'âme avant qu'intervienne le dernier jugement. D'autres passages opposent aux ténèbres la lumière éternelle, en partie sous l'influence de certains textes de l'Écriture qui étaient lus ou utilisés dans la liturgie des morts. Dès les premières prières de la recommandation de l'âme, on implore son admission dans la lumière, suivant les termes de Isaïe 58, 10b-11 : « La lumière se lèvera pour vous dans les ténèbres et vos ténèbres deviendront comme le plein midi. Le Seigneur vous donnera le repos à jamais, il inondera vos âmes de lumière et délivrera vos os de tout mal. Et vous serez comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent jamais» Pour indiquer les ténèbres dont l'âme doit être délivrée, la liturgie cite Psaume 22, 4 : « Même si je marche dans l'ombre de la mort : tu es avec moi ». A ce texte de base il faut probablement ajouter Psaume 106, 4 : « Il les a tirés des ténèbres et de l'ombre de la mort et il a brisé leurs entraves ». C'est du moins le Psaume que suggère l'incipit d'un verset d'antienne. Ce Psaume se retrouve en tout cas dans les témoins tardifs de l'office des morts. Parmi les versets qui indiquent le thème de lumière, signalons encore Psaume 17, 29 : « C'est toi ma lampe, Seigneur. Mon Dieu, éclaire mes ténèbres » (Konde Ntedika, L'évocation de l'au-delà dans la prière pour les morts: Études de patristique et de liturgie latines, IVe-VIIIe s, 1971 - books.google.fr).
Dans quelques maisons juives, c'est encore un usage de réciter le psaume 23 en se mettant a table (Jean Augustin Bost, Volume 977 de Dictionnaire de la Bible: ou concordance, 1865 - books.google.fr).
La table des uns conduit au ciel: celle des autres mène dans l’enfer. Jésus-Christ préside à l’une, et l’esprit impur est maître de l’autre. Le luxe et la volupté empoisonnent l’une; la vertu et la tempérance règnent dans l’autre. Enfin, Dieu est présent à l’une, et le démon est présent à l’autre. Car partout où se trouve l’excès du vin et des viandes, et les paroles déshonnêtes, là le démon se trouve aussi, et il y prend ses délices. Telle était autrefois la table du mauvais riche qui, brûlant de soif dans l’enfer, ne put trouver une goutte d’eau. Ces saints sont bien éloignés de cette intempérance et de ce malheur des riches, ils vivent déjà sur la terre comme des anges. Ils ne se marient point. Ils ne s’abandonnent point au sommeil ni aux délices; et si on excepte fort peu de choses, ils sont comme s’ils n’avaient point de corps. Qui peut donc mettre plus aisément les démons en fuite que celui qui en remporte autant de victoires qu’il fait de repas ? C’est pourquoi le Prophète disait: «Vous avez préparé devant moi une table contre tous les ennemis qui me persécutent ». (Ps 22,6) Cette parole s’accomplit à la table des solitaires. Car y a-t-il un plus redoutable ennemi que le démon de l’intempérance, et de tous les autres vices qui naissent de celui-là ? comme l’éprouvent assez ceux qui ont quelqu’expérience dans cette guerre spirituelle ? (Jean Chrysostome, sur Matthieu 70 (22,15-34) - www.clerus.org, Jean Chrysostome, Homélies sur tout l'Ev. de S. Matthieu, Tome 3, 1693 - books.google.fr).
La "table paternelle" de Nann père de Gyptis est citée à la page 176 de la VLC.
On a pu croire, par les récits de César et la forme des dolmens, que ces tables servaient d'autel où les Druides immolaient des créatures humaines... (VLC, p. 168)
ARCIS
En rapport avec Sion, l'âme est la fille de Sion, selon Cornelius a Lapide dans un sens tropologique (Commentaria in sacram scripturam auctore Cornelio Cornelii A Lapide: Tomus 6. complectens commentaria in quatuor Prophetas Maiores. 6, 1856 - books.google.fr).
Hic Propheta (Jérémie) late describit hujus densissimae noctis labores, & afflictiones sub metaphora Arcis Sion, quae est animae sanctae figura (Joseph Lopez, Lucerna mystica pro directoribus animarum, 1758 - books.google.fr).
Les quatre niveaux de sens de l'Écriture sont l'imitation, l'allégorie, la tropologie, et l'anagogie. Tropologie du latin chrétien tropologia « langage figuré, symbolique; interprétation morale » (www.cnrtl.fr, (fr.wikipedia.org - Quatre sens de l'écriture).
Ce dernier cité par La Vraie Langue Celtique aux pages 30, 31 et 35, en rapport avec les Lamentations de Jérémie, associé à l'abbé Boudet (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Trésors : Henri Boudet ou le prophète Jérémie).
Ou l'âme est figurée par la forteresse de Sion (arcis sion), toujours en rapport avec les Lamentations de Jérémie (Chap. 2) (Jose Lopez de Ezquerra, Lucerna mystica pro directoribus animarum quæ omnia prorsus difficilia & obscura quæ in dirigendis spiritibus evenire solent mira dexteritate clarificat, 1722 - books.google.fr).
En interprétant Saddaï par la langue celtique, nous trouvons que les hommes sont rassasiés par un Dieu soucieux de ses créatures, – to sate (séte), rassasier, – to eye (aï) avoir l'oeil sur. (VLC, p. 31) (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : L’antimoine : VLC et Douai).
Jérémie compare le peuple à une ceinture [neuve qui pourrit - viellit] comme Jésus-Christ compare ici ses disciples à un vêtement; et ce même prophète parle de vin et de vaisseaux comme Jésus-Christ fait ici (Jérém. XIII 1-14) (Saint Jean Chrysostome, Commentaire sur saint Matthieu, Oeuvres complètes, Tome 7, traduit par Jeannin, 1865).
Pour l'Ecclésiaste 1,1-11 qui est une référence qui se trouve sur la pierre tombale de l'abbé Henri Boudet, Les annonces de choses nouvelles (Isaïe 42, 9; 48, 6) — le nouveau nom donné à Sion (Isaïe 62, 2), la création du nouveau sur la terre (Jérémie 31, 22), la conclusion d'une nouvelle alliance (Jérémie 31, 31), les bontés nouvelles (Lamentations 3, 23), le don d'un esprit neuf (Ézéchiel 11, 19; 18, 31; 36, 26) et d'un cœur neuf (Ézéchiel 18,31; 36, 26) — sont toutes de pures illusions (Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Le Cercle des Prophètes à Rennes le Château, Cornelius a Lapide, Commentaria in Scripturam sacram, Commentaria in Ecclasisaten, chap. I, Tome VII, 1875 - books.google.fr).
Arx : forteresse ou château d'où "arcis animae" "du château de l'âme" comme chez Thérèse d'Avila (Le Serpent rouge : Le voyage de l’âme : Gémeaux).
Grégoire de Nysse considère le "moine" parfait capable de vivre dans le siècle sans se laisser corrompre ni distraire de son orientation fondamentale vers Dieu : une capacité qu'il pense comme isolation au sens physique du terme. Le philosophe chrétien tel qu'il le conçoit, en effet, a fait de son âme, selon les mots de Marc Aurèle, une forteresse et un refuge imprenables, et de soi-même « une sphère bien ronde, fière dans la joie de sa solitude ». Ainsi écrit-il de Basile et lui-même qu'ils étaient suffisamment pieux et, déjà, philosophes, pour vivre leurs années d'étudiants à Athènes sans se laisser toucher par le paganisme dont la ville portait la marque ni par les plaisirs et distractions qu'elle offrait aux jeunes gens. Au contraire, ils y menèrent une vie pure et soumise à Dieu et firent même des émules parmi leurs camarades. On remarquera en particulier, dans le De vita sua, la comparaison des jours qu'ils y ont coulé avec ces sources d'eau douce qui ne se mêlent pas aux eaux salées des fonds marins où elles sourdent. L'Éloge de Maxime, on l'a vu, théorise de même cette "isolation" de la foule et cette incorruptibilité du philosophe actif qui pourtant se consacre à l'améliorer. Enfin c'est en ce sens qu'il invoque l'exemple du sacerdoce royal de David, « un homme d'action extrêmement occupé en même temps qu'un parfait solitaire » (Francis Gautier, La retraite et le sacerdoce chez Grégoire de Nazianze, 2002 - books.google.fr).
Grégoire de Nysse, La Création de l'Homme, l56d). "Le cerveau est le toict du corps, la forteresse & l'instrument principal de l'ame raisonnable
Timor Dei, arcis animae custos (Pedro Serrano, Commentaria in Apocalypsim Beati Ioannis Apostoli et Euangelistae, 1563 - books.google.fr).
CELLIS
Le cellier en latin se dit aussi HORREUM qui a aussi le sens d'intérieur de l'âme, de consience chez saint Augustin (Ev. Joh. 23,11) (Gaffiot).
S. Augustinus in Ps. XXXI : «Quomodo mala conscientia tota in desperatione est, sic bona conscientia tota in spe.» (Commentaria in proverbia Salomonis) (Cornelius a Lapide, Commentaria in Scripturam sacram, Tome XV, 1875 - books.google.fr).
La notion de conscience apparaît au sujet du psaume 44 qui était apprécié des Wisigoths pour la jusitifcation de l'arianisme (Jésus élevé à la divinité, statut qu'il ne possédait pas au départ) (Autour de Rennes le Château : Miramont, La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Livre II - Ps. 44).
Pour saint Bernard de Clairvaux les celliers (cellis) sont l'image de la vie conventuelle (Autour de Rennes le Château : La dalle horizontale de Marie de Nègre : vers Montolieu).
Cellier se dit en grec "tameion" qui signifie aussi trésor.
Dans la traduction latine de la Dispute contre les ariens dans le concile de Nicée d'Athanase d'Alexandrie, on trouve l'expression "cellis animae" mais pas dans celle de Montfaucon alors que le texte grec comporte bien dans les deux "tameiois".
"Nam deambulans in vinea, hoc est, in cellis animae, omnia putrida & insolentia tollit, ne lignorum luxuria insolescens, fructum eorum non proferat quem agricola desiderat" (Sancti patris nostri Athanasii archiepiscopi Alexandriae opera quae reperiuntur omnia, 1627 - books.google.fr, Sancti patris nostri Athanasii... Opera omnia quae extant vel quae ejus nomine circumferuntur, traduit par Bernard de Montfaucon, Joannis Anisson, 1698 - books.google.fr).
Athanase d'Alexandrie est l'auteur d'une biographie de saint Antoine l'Ermite.
David Téniers, La Tentation de saint Antoine (vers 1665), musée d'art de Ponce, Porto Rico - fr.wikipedia.org - David Teniers le Jeune
Le psaume 44/45 possède un vocabulaire commun au Ct. Dans le De ciuitate Dei, Augustin affirme que le Cantique des Cantiques est à interpréter des noces du Christ-Roi et de la cité-reine, c'est-à-dire de l'Église.
C'est à la lumière du psaume 44/45, « qui est le sommaire de ce livre », que Théodore de Bèze, à la suite de Calvin, lit le Cantique des cantiques (Max Engammare, Licence poétique versus métrique sacrée (II), Revue de l'histoire des religions, 2009 - books.google.fr).
Entrainez-moi après vous : nous courrons à l'odeur de vos parfums. Le roi m'a fait entrer dans ses celliers (Ct, 1, 3).
C'est-à-dire alors vous, ô mon Roi ! vous m'introduisîtes dans le secret de vos appartements. L'Epouse par ces paroles déclare, dit saint Thomas, qu'elle a été jugée digne de l'union la plus intime. Dans le Ps. 44. l'Epouse du Messie est également conduite avec ses compagnes dans le palais du Roi (Joseph Franz Allioli, Nouveau Commentaire littéral, critique & théologique sur tous les livres des Divines Écritures, 1868 - books.google.fr).
Très remarquable renversement du locus amœnus en locus horribilis, adapté au désert de la Sainte-Baume et à la légende de la Madeleine, la fort belle méditation de Bossuet («L'Amour de Madeleine», Œuvres oratoires) fait apparaître, pour les besoins de la cause, des éléments interprétatifs totalement absents de l'explication latine, par le même Bossuet, du Cantique des Cantiques. Il s'agit ici en effet d'évoquer la Madeleine du Noli me tangere (Ioh. 20, 17), éperdue de chagrin à se voir encore séparée de l'objet aimé à peine retrouvé - situation effectivement propre à être rapprochée de l'alternance Fuge - Revertere du Cantique. Bossuet s'y appuie pour brosser un tableau de l'amante baroque, par amplification pathétique de termes choisis dans le décor du poème biblique. Nous voyons ainsi les innocentes fentes de la muraille où nichent les tourterelles du printemps (2, 14) se métamorphoser, par la grâce d'un adjectif, en «cavernes profondes», elles-mêmes associées à l'évocation sans doute purement descriptive et pittoresque des monts de l'Antiliban qui devient ici, toujours par le jeu des qualificatifs «ravissantes, farouches, dévorantes», la figure en hypotypose de la passion terrible et admirable, ravageuse et nécessaire, qui habite le cœur de Madeleine. Fidèle à un topos de la poésie baroque56, Bossuet n'aura jamais été aussi admirablement et poétiquement anti-quiétiste que dans cette réécriture emportée de quelques versets lus les uns à travers les autres, où la quiétude un peu mièvre du locus amœnus se trouve absorbée par le locus horribilis d'une passion furieuse, mais, par son analogie à la souffrance du Christ, salvatrice. Le propos s'inscrit d'ailleurs dans la suite logique de la liturgie dévolue à Marie-Madeleine, qui recourt au Cantique des Cantiques, ainsi qu'au Psaume 44 (heb. 45) qui en est inséparable : l'épître juxtapose l'épisode de la quête éperdue du Bien-aimé à travers les rues de la ville (3, 2-5) et la formule de « l'Amour fort comme la mort » (8, 6-7), le psaume fait consonance avec le Cantique par l'évocation de l'huile d'allégresse, de la grâce, des «vêtements d'or er richement ornés», mais aussi avec l'évangile de l'onction à Béthanie (Luc 7, 36-50). (Dominique Millet-Gérard, Le signe et le sceau: variations litteraires sur le Cantique des Cantiques, 2010 - books.google.fr).
REGIS
Toujours chez Lapide, le règne du roi Jésus-Christ commence à Sion et se propage à toute la terre (Commentaria in sacram scripturam auctore Cornelio Cornelii A Lapide, Tome VII : complectens commentaria in duodecim Prophetas Minores, 1857 - books.google.fr).
Cornélius a Lapide (en néerlandais : Cornelissen van den Steen), 18 décembre 1567, Bocholt, Limbourg, Belgique - 12 mars 1637, Rome, Italie) était un jésuite belge, théologien et bibliste. D’origine paysanne, Cornélius fit cependant de bonnes études aux collèges jésuites de Maastricht et Cologne où il obtint sa maîtrise ès Arts en 1584. Il reçut la tonsure et poursuivit des études de théologie à Douai (France) et ensuite à Louvain où il fut élève du célèbre Leonardus Lessius. C’est alors qu’il se décida à entrer dans la Compagnie de Jésus (à Tournai, le 11 juillet 1592) pour revenir ensuite poursuivre ses études de théologie à Louvain. Cornélius fut ordonné prêtre le 24 décembre 1595. À la demande de Mutio Vitelleschi, supérieur général des Jésuites, il quitte Louvain pour enseigner l'Écriture Sainte au collège Romain de Rome (1616). Déjà en 1614 avant de quitter Louvain, Cornélius avant publié un commentaire des lettres de Saint Paul (publié à Anvers). Le vaste projet d’un commentaire encyclopédique des livres de la Bible ne fut interrompu que par sa mort en 1637. Le travail était alors presque achevé : il ne lui restait que le livre de Job et les Psaumes.
Bocholt est une commune néerlandophone du nord de la Belgique située dans la province de Limbourg et en Région flamande (fr.wikipedia.org - Cornélius a Lapide).
Cornelius a Lapide est cité à la page 35 appariée à la 190.
Deus Pater enim est ipsa fontalis vita, juxta illud: « Quoniam apud te est fons vitæ, » Ps. XXXV, vers. 10, qui hanc vitam Filio suo cum essentia communicat (Commentaria in Joannem, chap. VI) (Cornelius a Lapide, Commentaria in Scripturam sacram, Tome XVI, 1874 - books.google.fr).
Pour trouver, dit-il, les témoignages encore debout des guerres des hommes de l'âge de la pierre, il faut nous transporter dans la partie de l'Europe qui forme aujourd'hui la Belgique. Oui, à l'âge de la pierre, par delà toute tradition écrite, les peuples de cette contrée guerroyaient déjà, soit entre eux, soit contre d'autres peuples venus du dehors. On en a la preuve par les enceintes fortifiées ou camps retranchés, qui ont été découverts par MM. Hamour et Himelette. Ces camps sont ceux de Furfooz, de Pont-de-Bonn, de Simon, de Jemelle, de l'Hastedon et de Poilvache... (L'homme primitif, par M. Louis Figuier) (VLC, p. 190)
Namur est plutôt au sud de la Belgique mais en Belgique aussi. Ce pays n'existait pas en 1637, il faisait partie des Pays Bas Espagnols.
Les Dix-Sept Provinces sont, au XVIe siècle, les territoires regroupés par les ducs de Bourgogne et l'empereur Charles Quint, qui en fit un État. Cette appellation se répandit après que Charles Quint eut adjoint aux Pays-Bas bourguignons le duché de Gueldre, le comté de Zutphen et les seigneuries d'Utrecht, d'Overijssel et de Groningue. Les 17 provinces furent divisées par la trêve d'Anvers (1609) et formèrent deux masses : les sept provinces du nord prirent leur indépendance sous le nom de Provinces-Unies : Hollande, Zélande, Utrecht, Gueldre, Overijssel, Frise, Groningue (avec Drenthe) ; les dix provinces du sud sont parfois appelées Pays-Bas du sud et formèrent à partir de 1713 les Pays-Bas autrichiens, jusqu'à l'occupation française en 1795 (fr.wikipedia.org - Dix-Sept Provinces).
Dans la conception du rabbin et darshan (prédicateur-commentateur) Yehuda Moscato de Mantoue (1520-1590), le kinnor (lyre de David) représente l'âme humaine et le vent du nord l'esprit divin. L'union hexagrammatique de l'âme (kinnor triangulaire) avec le pneuma-esprit formerait le Sceau de Palaja (La Croix d’Huriel : La Croix d’Huriel et la Ligne gnostique : Le Chariot).
Les instruments à corde sont particulièrement présents dans le psaume 91. A la page 246, appariée à la 91, Boudet écrit : "Le roi David s'écrie dans le même sens : « Le Seigneur est grand et au-dessus de toute louange : il n'y a point de fin à sa grandeur. » (Ps. 144. v. 4)". Les deux psaumes parlent de grandeur : « Qu'elles sont grandes tes œuvres, Seigneur » (Ps. 91,6) ; "Grand est Yahvé et louable hautement, à sa grandeur, point de limite" (Ps 144, 3).
Le psaume 91 et la notion de sphère se trouvent associés dans la traduction de livres d'Aristote par Nicolas Oresme :
Le livre du Ciel est d'Aristote; le livre du Monde (apocryphe) lui était attribué. L'un et l'autre furent traduits dans un même ouvrage par Nicolas Oresme, en 1377. Au frontispice, un personnage présente le "miroir du monde" : l'univers, tel que le Moyen Age se le représentait d'après Aristote et sa théorie des sphères. Les sphères extérieures (ici, la couronne blanche), c'est le ciel. La terre se trouve au au centre. Elle comprend la mer (avec ses poissons) et le continent habité par l'homme. Ce personnage porte le nimbe crucifère (une auréole où est inscrite une croix) ; il fait de la main droite le geste de bénir et prononce ce verset du psaume 91: "L'homme stupide n'y connaît rien et l'insensé n'y peut rien comprendre". C'est le Seigneur qui apporte à l'enseignement d'Aristote expliquant l'énigme du monde l'approbation de celui qui a créé le monde. Ainsi la Pré-Renaissance tentait d'unir en une même synthèse la connaissance profane et la connaissance religieuse, l'antiquité et la foi, en un essai (rudimentaire encore) d'humanisme chrétien (Histoire de la littérature française : Le Moyen Age, Volume 1, sous la direction de Élie Decahors, 1949) (Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et le Sceau de Palaja : Des psaumes et l’inverse du Cercle des Prophètes).
Canisius cite un passage d'un texte attribué saint Augustin dans Le traité de la chute de l'homme et de sa justification, chapitre XVI : Combien on doit se donner de garde de présumer témérairement qu'on est prédestiné :
Disons avec David : Le Seigneur est juste dans toutes ses voies, et saint dans toutes ses œuvres (Ps. CXLIV, 13). Que vos œuvres sont grandes, Seigneur! Que vos pensées sont profondes et impénétrables (Ps. XCI, 6)! Disons aussi avec l'apôtre saint Paul : O profondeur des trésors de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont impénétrables, et ses voies incompréhensibles (Rom., XI, 33) ! » (S. Augustin, Lib. VI Hypognosticon, c. 7) (Pierre Canisius, Le grand catéchisme de Canisius ou Précis de la doctrine chrétienne: appuyé de témoignages nombreux de l'écriture et des pères, 1859 - books.google.fr).
Pierre Canisius (en neerlandais: Peter D'Hondt), nommé aussi Pierre Kanis, né le 8 mai 1521 à Nimègue et décédé à Fribourg le 21 décembre 1597. Il est béatifié par Pie IX le 23 novembre 1864. Il est l'un des premiers membres de la Compagnie de Jésus. Il passe l'essentiel de sa vie de prêtre jésuite en Allemagne et en Suisse. Auteur d'un catéchisme populaire, il s'attacha à réformer l'Église catholique et ainsi enrayer la progression du protestantisme. Lors de ses nombreux voyages, il avait pu constater combien le Grand Catéchisme et le Petit Catéchisme composés par Luther en 1529, avaient comblé une attente chez les clercs er les laïcs. Il rédige donc, en 1554, pour l'enseignement de la religion, Summa doctrinae christianae..., connu sous le nom de Grand Catéchisme, et publié en latin, puis allemand et ensuite en plusieurs langues, notamment en français par l'abbé Adolphe-Charles Peltier en 1857. Il donne lui-même de cet ouvrage un abrégé, le Petit Catéchisme pour les enfants (fr.wikipedia.org - Pierre Canisius).
Dieu étant l'Etre même par essence, il est aussi en toutes choses de la manière la plus intime, puisqu'il est la cause de tout ce qui existe. (VLC, p. 246)
Boudet fait peut-être allusion à lui. Son nom est en rapport avec celui des chiens, qui sont mentionnés à la page 298, appariée à la 143. De la même manière que le "Kousanus" des pages 222 et 223 pourrait s'entendre de Nicolas de Cuse, homme d'église allemand du XVème siècle.
Nicolas de Cues rompt avec la distinction aristotélicienne entre les mondes supra-lunaire et sub-lunaire, en appliquant à la « machine du monde » l'image de la sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part. Cette image, dont l'origine remonte aux écrits hermétiques (Livre des XXIV philosophes, prop. II), reçut son expression classique à la fin du XIIe siècle, en particulier chez Alain de Lille, dans ses Règles de Théologie, où elle était appliquée exclusivement à Dieu. Nicolas de Cues accepte cette image symbolique, qu'il applique d'ailleurs aussi à Dieu ; son originalité est de l'utiliser aussi à propos de l'univers, quitte à bouleverser la cosmologie traditionnelle et ainsi continue le pas menant à la révolution copernicienne. Sans être à proprement parler infini, l'univers est sans limite finie, indéfini ou « indéterminé » (sans terme assignable). Il reprend en cela les déductions déjà faites par Nicole Oresme au siècle précédent. (fr.wikipedia.org - Nicolas de Cues).
La quadrature du cercle [...] est le symbole mathématique majeur de la pensée de Nicolas de Cues. Elle figure l'égalité infinie entre des réalités hétérogènes (le droit et le courbe) et se présente comme un modèle coïncidence des opposés. Elle figure donc la connaissance précise, qui s'identifie à la vérité (Nicolas De Cues, La Docte Ignorance (1440), présenté par Pierre Caye, David Larre, Pierre Magnard et Frédéric Vengeon, 2013) (Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Victoire à Rennes-les-Bains : le panneau de l’Hôtel des Thermes).
Le "mirabilis deus" du traité de Nicolas de Cuse "Possest" est tiré de Ps. 67,36 :
Iohannes : Mirabilis deus, in quo non-esse estessendi necessitas : dieu admirable, en qui le non-être est la nécessité d'être (Nicolas De Cues, Dialogue à trois sur le pouvoir-est, traduit par Pierre Caye, 2012 - books.google.fr).
"admirable" traduit en général par "redoutable" (fr.wikipedia.org - Psaume 68 (67), La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : La Carte de La Vraie Langue Celtique : La messe basse est dit - books.google.fr).
L'illumination de la foi conduit au véritable sens de l'Ecriture. La Synagogue est aveugle, les Juifs ne voient pas (Préface, l. 41, cit. du Ps 68, 24, l. 58, l. 105-106). Et reprenant ce Ps 68, Lefèvre note : « Caecutiant mentes eorum ne scripturarum veritatem intelligant ». Pour voir il faut être illuminé par l'Esprit-Saint mais lui-même nous conduit à la lumière apportée par la concorde des Ecritures. Lefèvre parle de recevoir la clarté précisément de cette confrontation : «... admonitos esse sacram litteram ex sacra littera lucem accipere ». On ne saurait trouver une meilleure définition de cette concorde des Ecritures, et il est significatif qu'il ait employé cette expression pour parler de son système de références croisées qu'il nomme précisément la Concordia. [...] Ce thème de la concordia est central chez Raymond Lulle, par exemple dans le Liber de contemplatione édité par Lefèvre en 1505 (« Contemplatio ... unum cum Deo efficit » dit Lefèvre dans la préface, Rice, ep. 45, p. 143) mais aussi chez chez Nicolas de Cues dont Lefèvre et ses disciples s'occupent déjà (Guy Bedouelle, Le "Quincuplex Psalterium" de Lefèvre d’Etaples: Un guide de lecture, 1979 - books.google.fr).
La connaissance des oeuvres de Nicolas de Cues en Europe à partir du XVIe siècle doit beaucoup à la grande édition en trois tomes des Opera du Cusain1 réalisée à Paris, en 1514, par Jacques Lefèvre d'Etaples et ses collaborateurs (Emmanuel Faye, Introduction, Archives d'histoire doctrinale et littéraire du moyen âge, Volumes 64 à 65, 1997 - books.google.fr).
L'année 1514 est attachée à la commune de La Machine où se trouve le château de Barbarie, cher au Prieuré de Sion.
Guillaume Briçonnet, cardinal de saint Malo, cède à son fils, Guillaume aussi, le bénéfice de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, dont il fit retirer ou détruire, en 1514, l'"idole" sensée représenter Isis dont un temple précédait l'abbaye selon le Serpent rouge. Guillaume Briçonnet fils montre un grand zèle pour éradiquer les abus, mettre fin aux désordres et revivifier la ferveur, la spiritualité, la règle et la vie monastiques. Dès 1507, il y accueille un des plus grands esprits du temps, Lefèvre d’Étaples, qu’il fréquente depuis 1505. (Le Prieuré de Sion : Les documents secrets : 6 - Dossiers secrets de Henri Lobineau : Vélasquez).
Les quatre IS de reddis etc. permettent de former deux fois ISIS.
En 1513, Lefèvre édite le Pasteur d'Hermas chez Henri Estienne (anno Mil. CCCCC XIII. Sexto nonas Junias), achevant ainsi ses éditions des premiers écrits chrétiens (Le Prieuré de Sion : Les documents secrets : 6 - Dossiers secrets de Henri Lobineau : 11 juillet ou le Pasteur d’Hermas).
Voyez maintenant l'aveu d'une faute obtenir dans un autre cas le pardon du coupable. Il s'agit du roi David, de David le prophète. Je lui donnerai de préférence ce dernier titre, parce que sa royauté se bornait à la Palestine, et que ses prophéties se sont répandues jusqu'aux extrémités de la terre, parce que sa royauté finit après quelques années et que ses prophéties renferment des paroles immortelles. Mieux vaudrait que le soleil perdit son éclat que de voir les paroles de David tombées dans l'oubli. Ce prince se rendit coupable d'un adultère et d'un homicide. « Ayant aperçu, raconte l'Ecriture, une femme d'une beauté remarquable se baigner, il en fut épris. » II Reg., XI, 2. Peu après il donna satisfaction à ses désirs criminels. Voilà donc ce prophête dans l'adultère, cette pierre précieuse dans la boue. Néanmoins il ne se rendait pas compte encore de son crime, tant il était dominé par sa passion. Lorsque le conducteur d'un char est dans l'ivresse, le char marche sans direction. Or ce qui arrive au char et à son conducteur arrive également au corps et à l'âme. Dès que l'âme est couverte de ténèbres, le corps ne tarde pas à être enseveli dans la fange. Tant que le conducteur est debout, le char sera bien dirigé; mais lorsque le conducteur est sans vigueur et dans l'incapacité de tenir les rênes, alors le char court de grands périls. Ainsi en est-il de l'homme. Tant que son âme se maintient sobre et vigilante, son corps se maintient chaste et pur : mais quand la nuit se fait sur la première, ce dernier devient la proie de la fange et des voluptés. David commet donc un adultère : il ignore son crime, et rien ne le lui reproche, quoiqu'il soit déjà dans un âge avancé. Apprenez par là que la vieillesse ne vous préserve pas des dangers, si vous vivez avec négligence, et que, si vous êtes prudent et actif, vous n'avez rien à craindre de la jeunesse. Ce n'est pas l'àge qui fait les mœurs, mais c'est la droiture de nos principes (Deuxième homélie sur la pénitence) (Jean Chrysostome, Oeuvres complètes, Tome 2, traduit par l'abbé Bareille, Vivès, 1866 - books.google.fr).
Psaume 44
Plus encore que les textes qui célèbrent la Sagesse divine, le Cantique des Cantiques et le PS. XLV (Vulg. XLIV) ont attiré l'attention des auteurs catholiques, et les prières officielles de l'Église sont véritablement tissées de citations empruntées à ces deux écrits. Le Cantique des Cantiques est un livre mystérieux, sur le sens duquel les exégètes n'ont pas fini de discuter. Dès l'origine la tradition chrétienne l'a interprété comme l'épithalame des noces mystiques du Christ et de l'Eglise, ou bien du Christ et de l'âme fidèle. Rien d'étonnant dès lors que la Très Sainte Vierge se soit trouvée éminemment visée dans cette application métaphorique. L'interprétation mariale du Cantique, déjà suggérée dans les premiers siècles (saint Ambroise, saint jérôme) est devenue commune à partir du XIIe. Cornélius a Lapide la justifie en observant qu'elle convient à la sainteté et à la vocation de la mère de Jésus : n'est-ce pas en elle et par sa chair que s'est opérée l'union du Verbe avec l'humanité et avec l'Église ? Cette manière de voir est la conséquence logique du principe que pose le docte exégète dans son Canon XVII : « L'épouse est l'Église et aussi l'âme fidèle; non pas quelconque ou pécheresse, mais sainte, et même s'appliquant à la perfection et brûlant de l'amour du Christ. Celle-là seule, en effet, mérite le nom d'épouse du Christ : ce sont ses amours spirituelles et ses divines ardeurs que décrit le Cantique ». [...]
Le Cantique célèbre l'amour miséricordieux de Dieu, et qu'il nous enseigne le succès final d'une ardente recherche de Celui que nous avons offensé; mais il nous faut pour cela désavouer nos péchés, d'une façon toujours plus complète. Rien de plus encourageant pour les âmes qui se reconnaissent infidèles à la grâce, et c'est le cas des plus grands saints, à l'exception toutefois de celle que nous nommons l'Immaculée. La règle posée par Cornélius à Lapide est donc fautive et les expressions du Cantique ne peuvent s'appliquer à la Très Sainte Vierge ni au sens littéral, fût-il plénier, ni même au sens typique, mais seulement au sens accommodatice, en les isolant de l'idée centrale qui les anime. Une conclusion toute semblable s'impose à propos du Ps. Eructavit (XLV; Vulg. XLIV), dont la parenté avec le Cantique est remarquée par tous les exégètes, et qui offre, lui aussi, de grandes difficultés d'interprétation. Il faut maintenir que l'auteur ne met pas en scène un roi de l'histoire, mais le Messie. Par ailleurs, il semble bien ne pas vouloir décrire simplement une scène de noces, mais montrer la nation, naguère infidèle, rentrant dans l'alliance sousl'aspect d'une jeune mariée. C'est la thèse même du Cantique, avec cette différence que l'époux est ici, non Yahweh, mais le Messie (Maria, Etudes Sur la Sainte Vierge, Tome I, 1949 - books.google.fr).
Les trois interprétations mystiques traditionnellement retenues, les noces du Christ et de l'Église (interprétation ecclésiologique), les noces du Christ et de l'âme (interprétation spirituelle), les noces du Christ et de la Vierge Marie (interprétation mariale). [...] Cornélius a Lapide reprend cette tripartition dans l'ensemble de son commentaire mais le sens ecclésiologique reste pour lui celui qui commande les autres : Commentarii in Canticum Canticorum (Christophe Bourgeois, Théologies poétiques de l'âge baroque: La Muse chrétienne (1570-1630), 2006 - books.google.fr).
Goths et Apocalypse
Né en Angleterre à Derby, John Cotton (1584-1652) fit de remarquables études grâce à ses dons exceptionnels (il entra à Trinity College de Cambridge à l'âge de treize ans). Il partit en Nouvelle-Angleterre en 1633, où il rêva de créer un Royaume de saints en s'efforçant non sans intolérance, de réaliser une théocratie où la loi mosaïque aurait été la seule loi de la société. Il écrivit à cet effet Moses His Judicials (1636). Il fut, dit-on, l'initiateur américain du week-end (observance du sabbat du samedi après-midi au dimanche soir). Selon lui, la première bête est l'Eglise catholique romaine, dont le pape est la tête. La «blessure» a été donnée par les Goths et les Vandales. En les vainquant et en promulguant son Code, Justinien a établi la grande prostituée d'Apoc. XVII. Quant aux 1260 jours, ils s'entendent d'années et équivalent aux 42 mois ou aux trois temps et demi de la femme dans le désert. Leur début probable est 395, quand le pape a pris le titre de Pontifex Maximus. Donc 1655 devrait être l'année décisive (Henri Desroche, Dieux d'hommes: dictionnaire des messianismes et millénarismes de l'ère chrétienne, 1969 - books.google.fr).
Le 25 mai 1636, la General Court décida de recomposer la commission : Vane y accédait en tant que gouverneur, Winthrop, Dudley, Haynes et Bellingham y restaient, alors que John Cotton, Hugh Peter et Thomas Shepard, trois pasteurs, furent également inclus. Les lois que devait rédiger la commission devaient ne pas être contraires aux lois divines (« agreeable to the word of God ») et un projet devait être proposé à la General Court suivante. les juges devaient s'appuyer uniquement sur les lois établies depuis la fondation de la colonie, et en l'absence de loi, aussi près de la Bible que possible (« as neere the lawe of God as they can »). Le 25 octobre, John Cotton présenta un projet intitulé « Moses His Judicialls », qui fut soumis à la General Court mais ne fut pas retenu, probablement en raison de sa dimension trop scripturaire. Il fut en revanche adopté tel quel par la colonie de New Haven, fondée deux ans plus tard par son ami John Davenport (Lauric Henneton, Liberté, inégalité, autorité: politique société et construction identitaire du Massachussetts au XVIIe siècle, Tome 1, 2009 - books.google.fr).
En quelques lignes, John Winthrop résume en 1639 une longue histoire qui commença le 6 mai 1635 lorsque la Cour Générale chargea Haynes, Bellingham, Winthrop et Dudley de préparer des avant-projets de loi à présenter à la Cour. L'idée était, selon le récit de Winthrop, de préparer une sorte de Magna Carta locale qui pût servir de loi fondamentale de la colonie. La référence au modèle de la Magna Carta du Moyen Age anglais et la notion de loi fondamentale étaient, semble-t-il, dans l'esprit de J. Winthrop et des membres de la Cour Générale qui désignèrent les commissaires du projet. Quelque pragmatiques qu'ils fussent, ces hommes ne pouvaient ignorer que sans se mettre en opposition formelle avec les lois d'Angleterre, ils allaient innover et se mettre en marge. L'année suivante, la Cour pria les commissaires de préparer un corps de lois agréable à la parole divine. On ne pouvait mieux marquer le projet religieux de la communauté de la Baie. De nouveaux membres furent désignés pour le comité : Cotton, Peters et Shepherd. A ces trois pasteurs il faut encore ajouter Vane. La commission représentait des tendances diverses, des laïcs et des clercs, des juristes et des membres sans formation juridique. La nouvelle commission ne fonctionna pas mieux que la précédente : il ne reste pas de trace de travail collectif. Mais John Cotton rédigea un projet de loi qui fut présenté six mois plus tard, en octobre 1636. Winthrop déclara que c'était là « un modèle du jugement divin de Moïse compilé avec une grande exactitude ». Le texte de Cotton ne fut pas accepté par la colonie de la Baie mais fut adopté en 1639 par la colonie de New-Haven fondée par son ami John Davenport et en 1640 à Long Island. Aussi Cotton est-il considéré par miss Calder comme le premier écrivain juridique de Nouvelle-Angleterre. Avant le rejet de son projet par la Cour, Cotton avait défendu celui-ci dans un texte intitulé : « Dans quelle mesure le Jugement divin de Moïse lie le Massachusetts. » John Cotton arguait que l'Ancien Testament comportait des lois de deux types : temporaire et éternel. Les lois éternelles avaient, bien entendu, force contraignante en Nouvelle-Angleterre. C'est ainsi que Cotton voyait les lois fondamentales « agréables à la parole de Dieu ». Il semblait avoir suivi à la lettre les instructions de la Cour. Le code mosaïque de Cotton fut publié à Londres en 1641 sous le titre de Résumé, ou les Lois de Nouvelle-Angleterre telles qu'elles sont maintenant établies. Le texte est divisé en dix chapitres : les magistrats, les libres bourgeois et habitants, la protection de la colonie, l'héritage, le commerce, les infraction, les crimes, les crimes les moins graves, les procès et l'exécution des sentences, les affaires criminelles entre le peuple du Massachusetts et les autres nations. Ce document à l'économie assez simple et claire méritait sans doute mieux que l'oubli dans lequel il fut tenu. Après Miss Calder, George L. Haskins a fait l'éloge de Cotton qui, sans avoir bénéficié de l'entraînement juridique, sut si bien saisir les lois fondamentales du gouvernement de la colonie où il vivait. Cet éloge contient la condamnation de Cotton : son code mettait en forme la pratique du Massachusetts plus qu'il n'innovait. Or, il fallait développer les lois et fixer les droits des hommes afin de limiter les pouvoirs des magistrats. Mais le travail de Cotton ne fut pas tout à fait perdu puisque les dispositions concernant les châtiments et les héritages - dispositions sur la Bible - furent en partie incorporées dans le corps des libertés rédigés par Nathabiel Ward (Jean Béranger, Nathaniel Ward: ca. 1578-1652, Tome I, 1969 - books.google.fr, Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Celui qui ne souriait pas).
Seth et le savoir
Seth est mentionné pages 44, 45 et 46.
Comme Adam avait prophétisé un double déluge d'eau et de feu, les descendants de Seth, qui avaient découvert l'astronomie, décidèrent d'inscrire leur science sur deux colonnes, l'une de pierre, l'autre de brique, pour éviter l'anéantissement de leurs savoirs. Mentionnée dans les Antiquités judaïques de Flavius Josèphe, cette légende para-biblique connaîtra un grand succès durant le millénaire médiéval, tant chez les auteurs latins que dans la littérature vernaculaire. Sans cesse repensée et remodelée, elle illustre en fait une véritable hantise du clerc, celle d'une perte du savoir, d'une discontinuité dans la translatio studii. Toutes ses composantes sont soumises à des déplacements, et cela dès l'époque carolingienne : figure du scripteur (descendants de Seth ou descendants de Caïn), forme du support (colonnes, stèles, tablettes...), matériaux mis en oeuvre (pierre, marbre, métal...), nature du contenu (astronomie, musique, grammaire...), réception de ces inscriptions après le Déluge par la génération des fils ou petits-fils de Noé. En arrière-plan se profilent deux conceptions de la translatio : la bonne translation telle que la conçoivent les fils de Seth et qui est au service de l'humanité, la translation pervertie telle qu'elle est mise en oeuvre par Cham qui cherche à transmettre à la postérité un savoir maléfique et à contourner ainsi la fonction cathartique du Déluge (Jean-Marie Fritz, Translatio studii et déluge. La légende des colonnes de marbre et de brique. In: Cahiers de civilisation médiévale, 47e année (n°186), Avril-juin 2004 - www.persee.fr) (Le Prieuré de Sion : Prologue : Sagittaire : Marseille et ténia).
Le Fauteuil du Diable pourrait être le trône de satan qu'Adam au retour au Paradis occupera (Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Le Fauteuil du diable, Layram ou Aram).
La recension latine de la Vie d'Adam et Eve obéit au déroulement suivant: - § 1-17: Pénitence d'Adam et Ève dans le Jourdain et le Tigre et seconde Tentation ; - § 18-29 : naissance de Caïn, puis d' Abel ; meurtre d'Abel ; naissance de Seth (= section I de la Vie grecque); vision d'Adam ravi au Paradis ; - § 30-44 : maladie d'Adam et quête de l'huile de l'arbre de vie par Ève et Seth (= section II) ; - § 45-51 : mort et assomption d'Adam, mort d'Ève (= section IV).
Adam dans sa neuf cent trentième année: malade, il réunit ses trente fils et trente filles et demande à Seth et à Ève de se rendre aux portes du Paradis en quête de l'huile de l'arbre de vie (un olivier), qui seule pourrait le guérir. Comme Ève et son fils reviennent bredouilles, Adam comprend qu'il doit mourir.
Ève demande à ses enfants de mettre par écrit sa vie et celle d'Adam, afin que ce savoir survive à ces deux jugements-châtiments, qui ne sont pas le Jugement dernier, mais des moments de l'histoire. Le jugement par l'eau sera évidemment le Déluge qui clôt le premier âge de l'humanité dans les histoires universelles ; le jugement par le feu, comme le suggère Luc, est illustré par l'épisode de Sodome. Le double support de cet écrit est lié à ce double jugement: les tablettes d'argile (tabulae luteae ou de terra) résisteront au feu par cuisson, celles de pierre (tabulae lapideae) résisteront à l'eau. [...] On a depuis longtemps rapproché ce scénario de translation d'un passage des Antiquités judaïques de Flavius Josèphe qui mentionne l'édification de deux colonnes, l'une de pierre, l'autre d'argile, par les descendants de Seth, afin qu'ils puissent y inscrire leurs découvertes dans l'ordre de la science des astres. Les deux récits ont en commun la transmission d'un savoir précieux au-delà du Déluge et le privilège accordé à Seth et à son lignage. Mais plusieurs différences sont à remarquer : savoir qui est dans la Vita d'ordre biographique et lignager, et non plus cosmogonique ou cosmique; changement corrélatif du support, mieux adapté à ce nouveau contenu qui relève presque de l'intimité : tablettes, et non plus stèles ou colonnes; perspective eschatologique (on parle de judicium), et non plus simple destruction ; surtout, le motif de l'inscription permet un jeu de miroir du récit avec lui-même : les faits et paroles d'Adam et Ève qu'ont vus et entendus leurs enfants font l'objet d'une mise en écrit à l'intérieur même de la diégèse (Jean Marie Fritz, Mise en scène de la translatio dans les Vies médiévales d'Adam et Eve, La transmission des savoirs au Moyen Age et à la Renaissance: Du XIIe au XVe siècle, 2005 - books.google.fr).
SETH IN ARCH
Seth est mentionné pages 44, 45 et 46 et les Wisigoths 196, 199, 200, 210 et 309.
Quels rapports entre Seth et les Goths ?
William of Malmesbury, in his Gesta Regum (Rolls ed. i. 121), relates what is substantially the same story, but adds several circumstances. Scani he calls Scandza, and identifies it with the Scanzia of Jordanes or Jornandes, "Historiographus Gothorum", author, in the sixth century, of the work "De Getarum sive Gothorum origine et rebus gestis". Sceaf, a mythical ancestor of King Aethelwulf, was so called, he says, from the sheaf of wheat which lay at his head, "posito ad caput frumenti manipulo". When the boy arrived, he was asleep, "dormiens". When he grew up to manhood "he reigned in the town which then was called Slaswic, but now Haithebi". Ethelwerd and Malmesbury give this legend of Sceaf, evidently one of great antiquity (Thomas Arnold, Notes on Beowulf, 1898 - books.google.fr).
Sceaf (Seth dans le manuscrit de Life of Alfred d'Asser, ce qui serait un erreur de copiste) fils de Noé, est l'ancêtre d'Æthelwulf père du roi Alfred le Grand (Sam Newton, The Origins of Beowulf: And the Pre-Viking Kingdom of East Anglia (1993), 2004 - books.google.fr).
On aurait une autre version de SET IN ARCH (inverse de la quadrature du cercle) (Autour de Rennes le Château : Superposition de dalles et Saint Sulpice).
Asser utilise la Chronique anglo-saxonne, composée en vieil anglais sous l'impulsion du roi Alfred ou sa source, dont il connaissait une version comportant des événements jusqu'en 887. Il y trouvait notamment la généalogie d'Aethelwulf, le père d'Alfred jusqu'à Adam : « Aethelwulf était le fils d'Egbert, fils d'Ealhmund, fils d'Eafa, fils d'Eoppa, fils d'Ingild. Ingild était le frère d'Ine roi des Saxons de l'ouest - qui vint à Saint-Pierre et y termina sa vie - et ils étaient fils de Cenred. Cenred était fils de Ceowold, fils de Cutha, fils de Cuthwine, fils de Ceawlin, fils de Cynric, fils de Creoda, fils de Cerdic. Cerdic était fils d'Elesa, fils d'Eisa, fils de Gewis, fils de Wig, fils de Freawine, fils de Freothogar, fils de Brand, fils de Baedaeg, fils de Woden, fils de Frealaf, fils de Finn, fils de Godwulf, fils de Geat, fils de Taetwa, fils de Beaw, fils de Sceldwa, fils de Heremod, fils de Itermon, fils de Hathra, fils de Hwala, fils de Bedwig, fils de Sceaf, c'est à dire le fils de Noé. Il était né dans l'arche de Noé. Lamech, Methuselah, Enoch, Jared, Mahalaleel, Cainan, Enos, Seth, Adam le premier homme et notre père (Magali Coumert, Origines des peuples: les récits du Haut Moyen Âge occidental (550-850), 2007 - books.google.fr).
Il ne faut pas descendre fort longuement dans la généalogie des enfants d'Adam pour y rencontrer la science des métaux, car Malaleel, – to mall frapper avec un maillet, – to allay (allé) mélanger les métaux, – to ell, mesurer, – était l'arrière petit-fils de Seth. (VLC, p. 45)
Alfred frequently paraphrases the original, occasionally adding heartfelt comments of his own: 'The Lord is our protection and strength and our support in our trials which have befallen us exceedingly' (Ps. 45:1 - Vulgate). Alfred may well have decided to translate the Psalms not only as a stimulus to popular spirituality, but out of a sense of identification with another God-fearing king, besieged by enemies and the cares of the world. This sense of identification is reflected in the introductions, which were based on a work mistakenly attributed to Bede. Thus from the thirteenth psalm is elicited a message very close to Alfred's heart: When David sang this thirteenth psalm, he lamented to the Lord in the psalm that in his time there should be so little faith, and so little wisdom should be found in the world. And so does every just man who sings it now: he laments the same thing in his own time. (Dee Dyas, Images of faith in English literature, 700-1550: an introduction, 1997 - books.google.fr).
SET IN ARCH
Survivance des connaissances du Moyen Âge, la quadrature du cercle, c'est-à-dire l'opération qui consiste à déterminer le carré ayant même périmètre ou même surface qu'un cercle donné, est une expression qui s'emploie encore de nos jours pour exprimer la difficulté, voire l'impossibilité à résoudre un problème. De ce fait nous posons par principe que jamais nos lointains ancêtres ne purent avec précision définir le carré qui pouvait être mis en correspondance avec un cercle. Cette idée pourtant s'avère fausse car, bien avant le Moyen Âge, le problème fut résolu par Archimède dont le nom restera attaché dans l'histoire de la géométrie au nombre pi (Jean-Paul Lemonde, L'ombre du poteau et le carré de la terre, ou, Comment décrypter les églises romanes et gothiques, 1997 - books.google.fr).
Dans les Loges d'architectes, le compas est l'outil primordial auquel les meilleurs Compagnons sont initiés. Les branches du compas sont identiques aux deux troncs d'arbres légendaires qui avaient donné la vie au premier Homme et à la première Femme. Le compas est indispensable au tracé de la croisée d'ogive, base fondamentale de l'architecture gothique: construction des carrés d'argent, des carrés d'or, du cercle ayant comme base le puits de la cathédrale, lui-même support des trois tables de la quadrature du cercle, et l'ogive apparaît. Les architectes traçaient les lignes d'adoucissement portées par quatre colonnes: Eau, Air, Feu, Terre, et appuyées sur la clef de voûte, le point du Maître. L'ogive donnait une proportion sur les quatre points qui permettait de trouver le cinquième, et le Trait les réunissait. La Pensée de l'Etre, le Compas gothique, l'Equerre, la Règle, sont les outils principaux du bâtisseur (Merveilleuse Notre-Dame de Lausanne: cathédrale bourguignonne, 1975 - books.google.fr).
Voici comment Viollet-le-Duc expose la question de l'origine de l'ogive et du style ogival : "Le compas étant inventé, dit-il, les intersections de cercles étaient trouvées, par conséquent la figure appelée ogive. Ce n'est donc pas l'origine de la figure qu'il importe de rechercher, mais l'origine de son application à la construction. Des monuments de l'Asie, de la Grèce et de l'Italie, d'une très haute antiquité, nous montrent des ogives, c'est-à-dire des berceaux ou des cavités, dont la section est donnée par deux arcs de cercle se coupant; mais tOuS CeS mOnuments, sans exception, présentent un appareil horizontal, c'est-à-dire que les lits des pierres formant ces berceaux ou ces cavités sont horizontaux et non point normaux aux courbes. C'est là cependant un point essentiel pour des architectes, car on ne peut ainsi donner à ces surfaces concaves les noms d'arc ou de voûte. Laissons donc cette origine qui ne nous apprend qu'une chose, savoir que, lorsqu'il s'est agi de fermer un passage ou une salle, on a donné, pendant les époques primitives dont nous parlons, des formes diverses aux encorbellements, seuls moyens admis pour arriver à ce résultat. Retraites, plans inclinés, courbures, ce sont toujours des encorbellements et non des voûtes, et la forme ogivale n'est alors qu'une fantaisie du constructeur, non un système." Et un peu plus loin il ajoute, en se résumant : "De ce qui précède, dit-il, on peut conclure : 1° que l'arc brisé, appelé ogive, a été d'abord une importation d'Orient; 2° qu'adopté en Orient comme une courbure, cet arc brisé a été en France le point de départ de tout un système de construction parfaitement logique, et permettant une grande liberté dans l'application; 3° que par conséquent l'arc brisé, comme forme, appartient probablement à l'école d'Alexandrie et aux Nestoriens, qui paraissent les premiers l'avoir adopté; mais que comme principe d'un nouveau système de voûtes, il appartient, sans aucun doute, aux provinces du Nord de la Loire." (Dictionnaire de l'architecture, VI, pp. 421 et 446) (E. Reusens, Eléments d'Archéologie Chrétienne, 1875 - books.google.fr).
Le nestorianisme est une doctrine christologique affirmant que deux hypostases, l'une divine, l'autre humaine, séparées, coexistent en Jésus-Christ. Cette thèse a été à l'origine défendue par Nestorius (né vers 381 — mort en 451), patriarche de Constantinople (428-431). Le foyer intellectuel des partisans de Nestorius est l'École théologique de Nisibe sous l'impulsion de Barsauma. L'enseignement, dans cette école, se donnait déjà en syriaque ; il se limita sans doute à la lecture commentée des textes bibliques à des fins purement liturgiques. Des Églises liées à ce courant du christianisme oriental perdurent à l'est de l'Anatolie et au nord de la Mésopotamie (Turquie et Irak) (fr.wikipedia.org - Nestorianisme).
L'ogive n'a-t-elle pas été employée en Arménie bien avant d'apparaître en Occident ? Mais, en présentant les diverses thèses avancées, E. Utudjian (Les monumenst arméniens du IVème au XVIIème siècles) n'est pas toujours clair et se trouve enclin peut-être à majorer le rôle de l'influence arménienne et à minimiser celui des influences qu'elle a subies. Il suggère au moins une vision un peu exagérée du degré d'originalité de l'architecture arménienne, mettant moins en lumière ce qui, dans les monuments supposés d'influence arménienne, pourrait dériver de centres, comme la Syrie, ayant pu influencer l'Arménie ou formant une relative unité de style avec celle-ci (Bulletin critique du livre français, Numéros 277 à 288, 1969 - books.google.fr).
L’art gothique ou art français (en latin francigenum opus) est une période artistique s'étendant sur environ quatre cents ans, qui s'est développée à partir de la seconde partie du Moyen Âge en France puis en Europe occidentale. Apparu en région d'Île-de-France vers le XIIe siècle, l'art gothique français se développe en Europe, évoluant au XIVe siècle vers le gothique international au caractère plus profane. L'art gothique est d'abord illustré par l'architecture, mais aussi par la sculpture, la peinture sur bois, le vitrail, et l'enluminure. Initialement dénommé francigenum opus (art français) au Moyen Âge, le terme gothique n'apparaîtra qu'à partir de la renaissance, une expression utilisée par les artistes italiens Antonio Averlino (Le Filarète) et Giorgio Vasari, pour désigner un art du Moyen Âge qu'ils jugeront de leur point de vue barbare et grossier. Le mouvement artistique gothique est précédé par la période romane et suivi par la période renaissance.
Les cathédrales gothiques sont vastes et complexes. Elles sont recouvertes en utilisant une nouvelle technique architecturale : celle de la voûte sur croisée d'ogive. Une voûte sur croisée d'ogives est une voûte formée de deux arcs qui se croisent en diagonales. Cette technique est une caractéristique de l'architecture gothique (fr.wikipedia.org - Art gothique).
Wise
Parmi les premiers écrits du jésuite Denis Pétau (Orléans, 1583 - Paris, 1652), on trouve quelques dissertations magistrales sur la chronologie ; Son traité De doctrina temporum de 1627, et ses Tabulæ chronologicæ (1628, 1629, 1633, 1657) surpassent de loin le De Emendatione temporum de Scaliger et annoncent les recherches des pères bénédictins dans les décennies suivantes. Une version abrégée parut en 1633 (rééd. en 1635, 1641, etc.) sous le titre de Rationarium temporum, dont on trouve de nombreuses traductions en français, anglais, et italien (r.wikipedia.org - Denis Pétau).
Dans la traduction anglaise (1659) "Visigoths" est écrit "Wise-Goths" (The History of the World; Or, an Account of Time. Compiled by the Learned D. Petavius, and Continued by Others, 1659 - books.google.fr, Abrégé chronologique de l'Histoire universelle, sacrée et profane. Traduction nouvelle suivant la dernière édition latine du P. Petau, Tome 1, 1715 - books.google.fr).
Ferdinand Lot dira vers 1929 que les Visigoths sont plutôt les "Goths sages" que "Goths de l'Ouest" (Ferdinand Lot, Les invasions barbares en Europe (376-955), 1929 - books.google.fr).
Les historiens ont cru devoir appeler les Wisigoths et les Ostrogoths, les Goths de l'Ouest et de l'Est ; mais en réalité, leur nom provient plutôt des qualités ou des habitudes guerrières qu'ils s'attribuaient, et de la direction de leur marche vers un climat plus clément que le leur. (VLC, p. 199)
...en effet, les Wisigoths parlant la langue celtique, le Languedoc était pour eux le Landok ou pays des chênes – land, pays, – oak (ôk) chêne –, opposé au Landoï l ou pays de l'huile, – land, pays, – oil (oï l) huile – celui-ci comprenant la région habitée par les Arécomiques, et aussi certaines parties de la Provence. (VLC, p. 199) (Jean Lafitte, Languedoc, déformation de *Land Goth ?. In: Nouvelle revue d'onomastique, n°56, 2014 - www.persee.fr).
Ainsi les Wisigoths s'avançaient avec prudence et habileté vers de chaudes terres – wize (ouaïze), prudent, habile, – to go, marcher, – hot, chaud -... (VLC, p. 200)
L'Apocryphon de Jean connaît, lui aussi, une sorte d'illumination d'Adam, et même plusieurs illuminations successives, qui, chaque fois que les Archontes ont pu, par leurs machinations, abaisser ou emprisonner son âme, semblent la relever, l'instruire, la libérer. Mais là aussi le don de Dieu est mis en péril et finalement semble perdu. Les Archontes et le Démiurge parviennent à faire oublier aux premiers humains leur vraie destination et le lieu où se trouve leur perfection. Ils sont désormais dans l'obscurité (BG 61, 16-62, 2; CG II, 24, 4-8; CGIII, 31, 2-5; CG IV, 37, 11-17). Dans l'Apocalypse d'Adam ouvrage qui sort du même milieu que l'Apocryphon de Jean, Adam ditlui-même à son fils Seth qu'il a perdu, et Eve aussi, ce qu'ils avaient eu d'abord de la vraie « connaissance » (64, 24- 28; 65, 9-13). Si Adam a perdu ce qu'il avait eu de lumière, une nouvelle illumination a-t-elle été donnée à son fils Seth ? Pour les Valentiniens, il y avait une grande différence entre Seth et ses deux frères. Seth était le symbole, le prototype des « spirituels ». Pour ceux qu'on appelle les Séthiens, par exemple les auteurs de l'Apocryphon de Jean ou de l' Apocalypse d'Adam, Seth n'était pas seulement le symbole des spirituels, il était leur père. Ils parlent de « la race de Seth » comme étant celle des hommes sauvés. On en a conclu que selon eux il y avait eu, dès les temps les plus anciens de l'humanité, des hommes qui avaient une étincelle divine. Il est très probable que cette conclusion est fausse. Il faut prendre garde à la distinction que font les Séthiens entre le Seth divin et le Seth terrestre. Le Seth terrestre peut avoir été considéré par les Séthiens comme un prophète. (Par exemple, dans Les Trois stèles de Seth, il est tenu pour l'auteur d'une antique révélation, qui d'ailleurs n'a été comprise que bien plus tard.) Mais il est ordinairement distingué du Seth divin, et c'est celui-ci qui est le père de « la grande génération » (cf. Apocalypse d'Adam, 65, 5-9; Zostrien, 51, 14-16). Or le Seth divin ne s'est pas incarné dans le Seth terrestre. D'après l'Évangile des Égyptiens, il s'est incarné en Jésus (CG III, 63, 4 - 64, 9). La « race de Seth » pourrait bien être un nom donné aux « pneumatiques » dont parlaient les Valentiniens et qui étaient pour eux les plus authentiques chrétiens. Autant qu'il est possible de comprendre un passage obscur de l'Apocryphon de Jean - obscur et qui diffère selon les différentes versions (BG 63, 14 - 64, 13 et par.) -, il semble qu'à la naissance de Seth un « esprit » soit envoyé par des êtres d'en haut. Mais cet « esprit » ne vient que pour préparer la descente future de l'Esprit Saint, descente qui ne se produira qu'après « un certain temps ». Quelles que soient les différences entre les versions, la descente future de l'Esprit Saint est annoncée dans toutes ces versions. Quel est donc cet « esprit » qui a été donné aux hommes en attendant l'Esprit ? Ne serait-ce pas l'esprit de Sophia, celui qui est appelé, dans d'autres passages, « la force de la Mère » ? Or cette force doit être l'âme plutôt que l'Esprit. Elle peut en effet être influencée dans le bon sens ou dans le mauvais, pencher d'un côté ou de l'autre (BG 67, 4-18 et par.). Ainsi tous les hommes, avant la venue de l'Esprit Saint (qui apparemment sera donné par le Sauveur incarné), paraissent être des psychiques au sens large, comme l'admettent Langerbeck et B. Aland. C'est peut-être aussi l'opinion de L. Schottroff, qui fait remarquer que la « force de la Mère » n'est ni le salut ni la certitude du salut. [...] Certains textes séthiens ne peuvent s'expliquer que comme l'expression d'un symbolisme où Seth, parce qu'il est fils d'Adam, c'est-à-dire fils de l'homme (Adam signifie l'homme), est considéré comme l'image, la ressemblance du Fils de l'Homme (cf. CG II, 24,36 - 25,1; CG IV, 38, 26- 27). Celui-ci est le Fils divin de l'Adam divin (Adamas, analogue à l'éon Homme des Valentiniens). Il est éternel, il préexiste au Seth terrestre (cf. Apoc. d'Adam, 65, 5-9), et bien longtemps après avoir été symbolisé par lui, il s'incarne en Jésus, Fils de l'homme dans les évangiles. Ainsi les spirituels ne sont pas une race au sens biologique. L'étincelle n'a pas été transmise physiquement à des descendants de Seth, pas plus qu'à toute la descendance d'Adam. Les spirituels sont, par l'esprit, les fils du Fils de l'Homme incarné en Jésus. [...] Il y a d'étroits rapports entre les Séthiens et les Valentiniens (Simone Pétrement, Le Dieu séparé: les origines du gnosticisme, 1984 - books.google.fr).
Adam assistait aux travaux de ses enfants, et sa présence indique suffisamment d'où venaient les connaissances acquises et d'où partait l'impulsion donnée aux diverses industries. (VLC, p. 45)
Les tissus de laine fabriqués par Abel ne reparaissent plus dans le nom des premiers hommes et cèdent la place à la mention des ouvrages de fer et de bronze. (VLC, p. 44)
Les Hérules aux manteaux de poil, venus de l'Euxin, – hair (hér), poil, – hull, couverture extérieure ; (VLC, p. 200)
Confession
Commodien : animam reddis
Athanase : cellis animae
Grégoire de Nysse : arcis animae
Jean Chrysostome : anima regis
So lehrt bei Athanasius der heilige Antonius in seiner großen Rede an die Mönche eine Methode der Geisterunterscheidung: das dringliche Problem, ob es sich bei einer Erscheinung um Engel oder Teufel handle, soll den Mönchen dadurch auflösbar werden, daß sie die entsprechenden Seelenverfassungen zum Wiedererkennen getreu abgeschildert an die Hand bekommen. Für Teufelserscheinungen ist es Furcht, Unruhe, Verwirrung der Gedanken, Traurigkeit, Haß gegen die Askese, Trägheit, Niedergeschlagenheit bei der Erinnerung an das frühere Leben in menschlicher Umgebung, und dann überhaupt Lust zum Bösen und Unlust zur Tugend und Unbeständigkeit der Sitten. Auch die Gemeindebeichte stand jetzt inmitten einer Kulturwelt. Im vierten Jahrhundert wurden schon Stimmen laut, die in Anerkennung der tatsächlichen psychologischen und sozialen Verhältnisse das Unmoralische, Skandalöse oder jedenfalls das der Besserungstendenz Zuwiderlaufende an dem öffentlichen Sündenbekenntnis hervorhoben, und Johannes Chrysostomos wollte als Menschenkenner und gesunder Moralist die Beichte beschränkt wissen auf die Beziehung zu einem durch Schweigepflicht gebundenen Priester, wo nicht zu Gott allein. Es entspricht dieser Abschwächung, daß die heilige Beichte nun auch literarisch werden konnte, nicht nur in einzelnen qualfreudigen Selbstanklagen, wie sie schon ehedem Commodian in seinen verifizierten Paränesen an die Christenheit vorgebracht hatte, sondern als ganzer Akt und selbständig für sich. Für diesen realen Übergang von der Bußpraxis zur Konfession als literarischer Form haben wir autobiographische Dokumente. Bei dem großen syrischen Heiligen Ephraim, der von Edessa aus mit seinen aus dem Syrischen ins Griechische übersetzten Werken eine starke Wirkung auf die griechischen Kirchenväter übte, dem Gregor von Nyssa eine Lobrede geschrieben hat, in der es heißt, daß für Ephraim das Weinen eine natürliche Funktion wie das Atmen gewesen sei, findet sich innerhalb einer äußerst umfangreichen, düster phantastischen Produktion eine Reihe von Schriften, die den Titel „Konfession oder Selbstanklage" tragen (G. Misch, Geschichte der Autobiographie, Tome 1 (1907), 1949 - books.google.fr).
Commodien sent que le souvenir de ses anciennes erreurs donne à sa prédication un accent plus vif, plus pressant, plus personnel ; aussi prend-il plaisir à se maltraiter, à s'injurier lui-même : Justus ego non sum, fratres, de cloaca levatus (Instruct. LXVI, 1). S'accuser, se malmener, se confesser devant tous, semble être déjà un besoin impérieux de la dévotion chrétienne, et c'est de ce besoin que naîtra plus tard le chef—d'œuvre de saint Augustin (Gaston Boissier, La poésie latine chrétienne. La sociéte païenne à la fin du IVe siècle. Les dernières luttes, 1909 - books.google.fr).
S. Athanase dans la vie de S. Antoine raporte que ses Religieux écrivoient leurs fautes, & même leurs pensées pour se les communiquer les uns aux autres (Jean Grancolas, L'ancien sacramentaire de l'Eglise, seconde partie, 1699 - books.google.fr).
Le sacrement de pénitence consiste a) dans la confession auriculaire des péchés faite au prêtre; b) dans la contrition c. à p. les souffrances qu'entraînent les remords des péchés et les peines de l'enfer après elles; c) dans la satisfaction ou l'infliction d'une pénitence par le prêtre, ainsi que le subissement de cette peine par le pénitent; d) dans l'absolution par laquelle on est lavée de ses péchés par la satisfaction imposée par l'église (Tableau synoptique des principaux cultes exercés par les habitants actuels de la terre: en 24 tables, 1840 - books.google.fr).
Psaume 91
Que nous enseigne donc le Psaume ? « Il est bon de confesser au Seigneur "Bonum est confiteri Domino, et psallere nomini tuo Altissime" (Ps.,XCI, 2). » Que confesser au Seigneur ? Dans l'un et dans l'autre cas,confessez au Seigneur, si vous avez péché, que c'est vous qui l'avez fait; si vous avez accompli quelque bien, que c'est lui qui l'a fait. Alors vous chanterez sur le Psaltérion, au nom du Dieu Très-Haut, cherchant sa gloire et non la vôtre, son nom et non le vôtre. Si vous cherchez le nom de Dieu, il cherchera aussi le vôtre; mais si vous négligez le nom de Dieu, il effacera aussi le vôtre. [...] Que l'homme lui dise donc en tout temps cette parole du Psaume, que vous venez d'entendre (Discours sur le psaume 91) (Augustin, Oeuvres complètes, Vivès, 1872 - books.google.fr).
Un premier sens de confessio ("omologèsis", "exomologèsis"), c'est aveu, confession des péchés. Il ne nous intéresse pas directement ici. — Un deuxième sens, que l'on rencontre surtout dans les anciennes traductions des psaumes et dans les commentaires patristiques, c'est louange, action de grâces, dans la proclamation des hauts faits divins. « Confiteri » est alors à peu près synonyme de « benedicere » (bénir), « cantare » (chanter), « glorificare » ou « magnificare » (glorifier) ; il comporte, fondues ensemble, ces diverses nuances. Ainsi dans le psaume 91 : « Bonum est confiteri Domino, et psallere nomini tuo, Altissime » (« Il est bon de rendre grâces au Seigneur, de jouer pour ton Nom, Très-Haut »). Jérôme prendra ici « confiteri » au premier sens : « Bonum est primum agere paenitentiam et peccata sua hominem Domino confiteri, et... tunc ei psallere... Confessionem sequitur laudatio » : Tract, in Ps. 91 (PL, Suppl., 2, 245). C'est en ce sens que Jésus s'écrie, d'après les évangiles de Luc et de Matthieu : « Confiteor tibi, Pater, quia abscondisti haec a sapientibus, etc. ». On sait l'usage que saint Augustin devait faire du terme en ce deuxième sens, à l'imitation de l'Écriture, dans ses Confessions. Tout son ouvrage veut être « une louange adressée à Dieu par l'homme, porte-parole de toute la création ». Au reste, il ne manque pas de joindre le premier sens au deuxième. Le troisième sens est celui de confession de foi : « confiteri », c'est alors attester, reconnaître et proclamer l'objet de sa foi. On le rencontre déjà dans le deuxième livre des Maccabées, ainsi que dans quelques passages du Nouveau Testament : dans les textes de Matthieu et de l'Épître aux Romains cités plus haut, dans la deuxième Épître aux Corinthiens, dans l'Épître aux Philippiens, dans l'Apocalypse dans la première Épître à Timothée, dans l'Épître aux Hébreux. Il figurera dans le symbole de Nicée-Constantinople. Il abonde dans les liturgies, tant orientales que latines (Henri de Lubac, La foi chrétienne: essai sur la structure du symbole des apôtres, Tome 5 de Œuvres complètes, 2008 - books.google.fr, Corpus scriptorum Christianorum Orientalium, 1960 - books.google.fr).
La ville de Carthage y fut bâtie, 888 ans avant Jésus-Christ, par Didon, princesse tyrienne. (VLC, 91)
Il n'y a pas de grand écrivain qui ne soit homme d'imagination : les écrits d'Augustin, comme ceux de Tertullien et de Jérôme, décèlent une imagination ardente et profonde : l'histoire de sa vie nous la révèle mieux encore. Enfant, on remarquait, nous dit-il, sa mémoire et son esprit ; mais ce qu'il aimait avant tout, c'était le jeu, et dans le jeu les vanités du combat et de la victoire, ou ces récits fabuleux qui chatouillaient son oreille et enflammaient son âme. Il avait déjà cette promptitude et cette facilité d'esprit merveilleuse qui devait plus tard l'aider à vaincre tous ses adversaires, catholiques ou manichéens, dans les discussions publiques. Mais le travail ingrat, l'étude aride le rebutaient. Il détestait le grec, parce qu'il trouvait quelque peine à s'initier aux premiers éléments de la langue ; les mathématiques ne lui plaisaient pas davantage : « Un et » un font deux, deux et deux font quatre, c'était pour moi une odieuse chanson, et je ne savais pas de plus doux » spectacle qu'un fantôme de cheval de bois remplis d'hommes armés , que l'incendie de Troie et l'ombre de Créuse. » Mais voici que Didon s'offre à ses yeux , parée de tous les charmes de l'amour et de la douleur. Il pleure sur Didon mourante : « Ah ! s'écrie-t-il en faisant cet aveu, quoi de plus misérable qu'un malheureux, sans miséricorde pour lui-même, pleurant Didon morte pour aimer Enée, et ne se pleurant pas, lui qui meurt faute d'aimer son Dieu, » Il pleure sur Didon! Ce même Augustin demandait plus tard à Dieu de lui accorder le don des larmes : Da mihi gratiam lacrymarum ! Il était digne de pleurer sur les douleurs de l'Eglise et de la chrétienté, celui qui avait senti les larmes tomber de ses yeux aux accents de Virgile. Sans doute, à quarante-trois ans, quand déjà s'est refroidi le feu de la jeunesse, il peut se demander un compte sévère de ces pleurs que lui arrachait la beauté des fictions poétiques : l'expérience de la vie, le regret des fautes passées lui ont enseigné le prix des larmes. Et pourtant l'évêque d'Hippone condamnait-il absolument ces autres larmes moins amères qu'il avait données à Didon mourante ? Il s'accuse moins d'avoir pleuré sur Didon que de n'avoir pas gémi sur luimême, alors qu'il compatissait aux douleurs écloses de l'imagination d'un poète. Il semble même revenir involontairement à ces larmes de sa jeunesse : il s'arrête avec quelque charme aux émotions d'autrefois ; il les analyse avec complaisance : « Qu'on me défendît cette lecture , et je souffrais de ne pas lire ce qui me faisait pleurer. » Quel critique a fait un plus bel éloge de Virgile ? Cette exquise délicatesse de sentiment qu'on s'est plu à remarquer chez le poète romain avait-elle jamais été mieux comprise ? On a dit qu'il avait été réservé aux modernes d'apprécier le charme infini de la sensibilité de Virgile : saint Augustin serait le premier de ces modernes. On a vu des hommes qui, dans la fougue du zèle chrétien, dans l'emportement de leur haine contre le paganisme,ont prétendu abolir jusqu'aux derniers vestiges des sociétés antiques. Où ranger Augustin ? Vais-je ici trouver un des chefs de la secte ? Naguères il se repentait de pleurer à la voix de Virgile; quel triomphe pour les ennemis des lettres antiques, s'ils peuvent écrire ce grand nom sur leur drapeau ! Saint Augustin parle : l'Eglise suit tout entière (Achille Arthur Desjardins, Essai sur les Confessions de Saint Augustin, 1858 - books.google.fr).
Le sacrement de la pénitence renferme et suppose nécessairement la contrition du cœur, la confession de la bouche et la satisfaction des bonnes oeuvres.
La confession particulière se faisait autrefois étant assis. Le pénitent se prosternait devant le prêtre, qui le faisait ensuite asseoir à ses côtés; quand il avait achevé sa confession, il se prosternait de nouveau , pendant que le confesseur priait sur lui. Cet usage existait encore au treizième siècle. On lit dans la Vie du vénérable Joachim, abbé de Flora, qu'étant un vendredi dans le cloître du Saint-Esprit de Païenne, il fut appelé au palais par l'impératrice Constance, qui voulait se confesser à lui. Il y alla; et il trouva la dame dans l'église, assise sur son siége d'honneur; elle lui indiqua un petit siége auprès d'elle. Mais quand elle voulut commencer sa confession, il l'arrêta et lui dit : « Je tiens ici la place de Jésus-Christ, et vous celle de Madeleine pénitente; asseyez-vous donc par terre, et confessezvous. » Ce qu'elle fit (Jacques Albin Simon Collin de Plancy, Légendes des sacrements, 1861 - books.google.fr).
Nous disons qu'à la vérité le sacrement aurait bien par lui-même la vertu de nous remettre ces peinés temporelles, si notre douleur était parfaite, comme fut autrefois celle des Ninivités, du saint roi Ezéchias, du publicain de l'Evangile, de Madeleine pénitente, de saint Pierre qui pleura si amèrement son péché. Mais comme notre contrition n'est ordinairement qu'une contrition imparfaite et faible, cette peine éternelle est seulement changée en des peines temporelles qui nous restent à expier ; les indulgences que l'Eglise nous accorde consistent à nous remettre hors le sacrement de la pénitence tous ces restes de nos anciens péchés (Dictionnaire des indulgences, Nouvelle encyclopédie théologique, Tome 27, 1852 - books.google.fr).
En exigeant de dignes fruits de pénitence, les rigoristes voulaient par conséquent la réitération fréquente de la confession avant l'absolution; ce qui semble une chose exorbitante. « Le larron attaché à la croix le confesse une seule fois, dit S. Augustin, et le même jour il est introduit dans le paradis. (De bapt. lib. 2, cap. 1). De même, tant sainte Madeleine que l'enfant prodigue et le publicain ne confessèrent leur faute qu'une seule fois. Parlant d'une seule confession, le catéchisme romain dit : Magna cautio adhibenda est : si enim audita confessione neque in enumerandis peccatis diligentiam, neque in detestandis dolorem poenitenti omnino defuisse, absolvi poterit. Le confesseur doit par conséquent absoudre, à la première confession, lorsqu'il juge que le pénitent n'a pas manqué de diligence pour énumérer ses péchés, ni de douleur pour les détester (Délai de l'absolution) (Analecta juris pontificii, Tome 2, 1857 - books.google.fr).
Ps 118
La confession conduit au confessionnal, le plus marquant étant celui de l'église Sainte Marie Madeleine de Rennes le Château, arborant sur un panneau de bois scultpé, un ovin libéré par un berger.
La page 118 de la VLC parle de la source de la Madeleine anciennement la Gode.
Gode est fille de joie (latin gaudium), à rapprocher de la pécheresse Madeleine (André Lefèvre, Essais de critique générale: Études de linguistique et de philologie, 1877 - books.google.fr).
Si le psaume 31 est explicite sur la confession des fautes (Dixi : Confitebor adversum me injustiam meam Domino, et tu remisisti impietatem peccati mei : Ps. 31,5), le psaume 118, le plus long du psautier, porte à la fois sur la brebis égaré (Ps. 118,136) et sur la confession.
Il faut croire fermement, et sans vaciller, cette vérité, que la confession est de droit divin, et instituée par JésusChrist. 11 faut aussi en faire grande estime pour ses avantages signalés, et prendre un grand soin d'en profiter. Enfin il faut remercier Jésus-Christ de ce qu'il nous a donné ce précepte si utile et si salutaire, disant avec le Prophète : Il est bon, Seigneur, que vous m'ayez humilié, afin que j'apprenne vos justifications (Ps. 118, 71). Que chacun donc confesse son péché, dit saint Cyprien, tandis que sa confession peut être reçue, tandis que la satisfaction et la rémission faite par les prêtres est agréable au Seigneur (Louis Bail, La théologie affective: ou, Saint Thomas en méditation, Tome 5, 1855 - books.google.fr).
Le psaume 118 est celui de la loi divine dont il est parlé presque dans tous tes versets, quoique sous des noms différents. Il a 176 versets nombre du mot KoAa. Les Hébreux nomment KOAa la région d'où Hiram tire ses chevaux (Edme Thomas, Histoire de l'antique cité d'Autun, 1846 - books.google.fr, Gilles Dorival, Marguerite Harl, La Chaîne palestinienne sur le Psaume 118, Volume 1, 1972 - books.google.fr).
Plus vigoureusement encore, Tertullien l'apostrophe : « Tu es Eve, tu es la Porte de Diable, tu as consenti à son arbre, tu as la première déserté la loi divine. » Et Maxime de Turin, au IVe siècle, va jusqu'à lui reprocher d'avoir poussé - sous la forme de la servante - l'apôtre Pierre au reniement. Aux Xe et XIe siècles clercs et prélats renchérissent sur cette misogynie. Le « deuxième sexe » est le pire des pièges tendus par l'Ennemi » ; « le rejeton de tous les vices »135. Mais, là où le péché abonde, la Grâce surabonde ! Même la plus grande pécheresse peut être sanctifiée. Telle est Marie-Madeleine (Albert Samuel, Les femmes et les religions, 1995 - books.google.fr).
Hyacinthe
Jehova est le nom sacré, le vrai nom du seigneur, révélé par Dieu lui-même à Moïse. Les Hébreux ne l'écrivaient point; il était cependant gravé sur la lame d'or qui était attachée et retenue par un ruban d'hyacinthe à la mitre du Grand Prêtre. Josèphe rapporte que lorsque Alexandre se présenta devant le Grand Prêtre Jaddus revêtu en ce moment de tous ses ornement pontificaux, ce conquérant de l'Asie se prosterna pour adorer celui dont le nom redouté était gravé sur cette lame d'or brillant au-dessus du front du successeur d'Aaron. (VLC, p. 32)
Le panneau du confessionnal a la particularité de présenter un mouton à trois pattes récupéré des buissons par le Bon Pasteur qui peut n'être qu'un saint auréolé berger de profession comme saint Mammès qui faisait paître ses mouton à Césarée de Cappadoce.
La composition de la fresque de "la montagne fleurie" est à rapprocher de celle de la Transiguration de Raphaël qui contient une scène de crise épileptique. On voit dans les deux oeuvres une femme agenouillée sur la droite en bas.
Dans “Mémoires pour servir l’histoire naturelle des provinces du Lyonnais, Forez et Beaujolais” par M. ALLEON DULAC, Lyon, 1765, nous trouvons une énumération des “végétaux qui croissent sur les montagnes de Pila, ou dans le voisinage.” Après la digitale, l’auteur signale le LIS MARTAGON, dont les fleurs servaient à soigner l’EPILEPSIE.
D'autres, et en plus grand nombre, croient que l'Hyacinthe des anciens est le Lilium Martagon de Linné, parce que cette Plante présente dans La couleur de Ses fleurs, dans les lignes qu'elles offrent, beaucoup de ressemblance avec ce que les anciens nous ont transmis sur leur Hyacinthe.
Borée, roi des Hyperboréens, selon les uns, Zéphyre, suivant d'autres, et Apollon se disputèrent Hyacinthe, prince de Laconie. Le dieu l'emporta. Hyacinthe fut tué par lui au cours d'un jeu de lancer du disque que le vent Borée dévia par jalousie. Hyacinthe en mourut. Son sang colora une fleur qui prit le nom de jacinthe.
L'Apollon Delphique, marbre de Luni, Rome, villa Albani, est assis sur le trépied. Le bassin du trépied est muni d'anses et recouvert d'une peau de mouton. Sous le trépied, à gauche, est un lion accroupi. Le pallium laisse à découvert le devant du corps et tout le bras droit; les pieds, chaussés d'alatai, posent sur la cortine ornée de ciselures, placée plus bas que le trépied. La main droite approche du genou, la main gauche n'est pas loin de la poitrine, et tient à présent un serpent, qui, passé derrière, aboutit au côté droit. Raffei croit que ce sont les cornes de la peau de mouton ; mais c'est plutôt une partie des anneaux du même serpent. On voit ici l'emploi du trépied pour la reddition des oracles. Le bassin servait de siège, la cortine d'escabeau. Ce trépied de Delphes était d'or massif (Euripide, Iphigénie en Tauride), et l'Apollon ainsi placé avait le surnom d'Enolmos. L'emploi, dans ce cas, de la peau de mouton est une particularité remarquable dont les écrivains de l'antiquité ne parlent pas, et qu'on peut expliquer par l'analogie du sommeil sur la peau de la victime, au moyen duquel on obtenait, dans d'autres oracles, la communication de l'ordre divin. Le lion placé sous le trépied pourrait bien être un symbole du soleil (Charles Othon Frédéric Jean Baptiste de Clarac (comte), Louis-Ferdinand Alfred Maury, André Louis Victor Texier, Musée de sculpture antique et moderne ou Description historique et graphique du Louvre, 1850) (Autour de Rennes le Château : La Montagne fleurie : Le Christ s’est arrêté à Vixalort).
Le second verset du Psaume 32, Confitemini Deo in cithara, inspire à Hugues de Saint-Cher une longue comparaison entre la cithare et la pénitence accomplie dans la mortification de la chair (Nicole Bériou, la confession dans les écrits théologiques et pastoraux, L'Aveu: antiquité et moyen-âge : actes de la table ronde organisée par l'École française de Rome, 28-30 mars 1984, 1986 - books.google.fr).
Ce psaume est à comparer avec le 91, associé aussi à la confession et utilisant les instruments à cordes.
Boudet serait le "Jérémie" des quatre ritous ou quatre grands prophètes (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Trésors : Henri Boudet ou le prophète Jérémie, Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : La Croix des Prophètes à Rennes le Château).
Au dessus du confessionnal est placée la fresque de la Montagne fleurie avec son incsription : "VENEZ A MOI VOUS TOUS QUI SOUFFREZ ET QUI ETES ACCABLES ET JE VOUS SOULAGERAI".
En Jr 2,20-25, l'apostasie d'Israël est décrite en une série d'images: l'animal qui brise son joug (v. 20), la vigne qui produit de mauvais fruits (v. 21), la tache indélébile (v. 22), la chamelle et l'ânesse en rut (vv. 23b beta-24). "briser le joug" se rencontre plusieurs fois dans le livre de Jérémie. En 5,5 et 30,8 comme en 2,20, "briser le joug" est en parallèle avec "rompre les liens". En 28, 2.4.11, Hananya annonce que Yhwh va briser le joug du roi de Babylone. L'image du boeuf qui refuse d'être maîtrisé et d'accepter le joug est à l'arrière plan, mais l'image du joug exprime surtout la servitude politique. Jérémie utilise la même expression pour dire la situation d'Israël par rapport à Yhwh (5,5, 2,20), Pharaon ou Babylone (28,2.4.11). Les termes sont forts: l'alliance implique qu'Israël serve Yhwh (Joëlle Ferry, Illusions et salut dans la prédication prophétique de Jérémie, 1999 - books.google.fr).
On note tout particulièrement l'existence d'une édition dtr (deutéronomique) dont l'étendue est toujours discutée. L'éditeur dtr serait entre autres responsable de la présentation de Jérémie comme le modèle type du prophète médiateur de l'alliance à l'exemple de Moïse, exhortant le peuple à la conversion afin d'éviter le châtiment divin. Mais les Judéens refusent d'écouter Jérémie, tout comme leurs pères avaient refusé d'écouter les prophètes qui l'avaient précédé ; ils rejettent la parole de YHWH transmise par ses « serviteurs les prophètes », rompant ainsi l'alliance avec le Seigneur, et perdant du fait même le don de cette alliance, à savoir la terre promise. C'est ainsi que le dtr a compris les causes de l'exil ; il l'a vu comme l'aboutissement d'une longue histoire de rébellion du peuple. Selon Clements, notre rédacteur éditeur aurait structuré tout particulièrement la section 11 – 20 afin qu'elle exprime au mieux sa théologie, compilant des paroles authentiques de Jérémie avec des textes de sa propre composition. Aussi commencetelle par le rappel des termes de l'alliance (11,18) et se conclutelle par l'expression du désarroi du prophète face au rejet complet qu'il subit, le poussant jusqu'à maudire le jour de sa naissance : « Pourquoi donc suis-je sorti du sein, pour connaître peine et affliction, pour être, chaque jour, miné par la honte ? » (20,18). Cette complainte du prophète fait partie de ce qu'on appelle les « confessions » de Jérémie. On y inclut en général les péricopes suivantes : 11,18–12,6 ; 15, 10-21 ; 17,12-18 ; 18,18-23 et 20,7-18, toutes d'ailleurs dans la section 11 – 20.
Selon la suscription de son livre (1,1-3), Jérémie serait originaire d'Anatoth, dans le territoire de Benjamin, et aurait prophétisé de la treizième année du règne de Josias (c'estàdire 627) jusqu'à la chute de Jérusalem en 587. [...] Après la chute de Jérusalem, les Babyloniens nommèrent Guedalias gouverneur de Judée. Celuici établit son siège à Miçpa mais fut assassiné par un groupe de personnes restées fidèles au régime précédent. Bien que les conspirateurs se soient enfuis, les notables qui n'avaient pas été déportés à Babylone et qui s'étaient rassemblés autour de Guedalias eurent peur des représailles des Babyloniens : ils partirent alors se réfugier en Égypte laissant un pays à la dérive. Selon Jr 43,6, le prophète est emmené avec eux (Joseph Chéhab, Le Père peut-il juger ses enfants ?: Essai biblique sur le jugement et la miséricorde de Dieu, 2016 - books.google.fr).
Ainsi le prophète Jérémie fait devant Dieu cette confession : « Seigneur, il n'y a point de Dieu qui vous soit semblable. Vous êtes grand, et votre nom est grand en vertu, en puissance. Qui ne vous craindra, ô Roi des nations? parce que la gloire vous appartient et que nul n'est semblable à vous parmi tous les sages et dans tous les royaumes du monde. Aussi on les convaincra qu'ils sont des fous et des insensés, car le bois qu'ils adorent est la preuve de leur folie. On apporte de Tharsis le meilleur argent et d'Ophas l'or le plus pur; la main de l'ouvrier et du statuaire le met en œuvre; l'hyacinthe et la pourpre éclatent dans les vêtements de leurs statues, tout cela n'est que l'ouvrage d'un homme habile dans son art. Mais le Seigneur est le Dieu véritable, le Dieu vivant, le Roi éternel (Jér., x, 6-10.) (Mikhail Petrovich Bulgakov, Théologie dogmatique orthodoxe, tr. par un russe, 1859 - books.google.fr).
On lit dans l'Exode XXXVI :
19 Et on fit pour le tabernacle une couverture de peaux de moutons teintes en rouge, et une couverture de peaux de couleur d'hyacinthe par-dessus.
37 On fit aussi à l'entrée du tabernacle une tapisserie d'hyacinthe, d'écarlate, de cramoisi et de fin lin retors, d'ouvrage de broderie (Ostervald, La Sainte Bible ou l'Ancien et le Nouveau Testament, 1868 - books.google.fr).
Les tentures du tabernacle sont mentionnées à la page 76, appariée à la 231.
Cette particularité a fait donner à cette roche blanche, placée en tête des roches noires, le nom de Blancfort – blank, blanc, – forth, en avant –. (VLC, p. 231)
Ooliab fut chargé d'exécuter les riches broderies des rideaux du tabernacle et les vêtements destinés au ministère du Grand Prêtre. (Exod. c. XXXI) (VLC, p. 76)
Les Jésuites de Paris faisaient commerce au XVIIIème siècle de médicaments comme la "confection d'hyacinthe" déformé en "confession d'hyacinthe" (Nouvelles ecclésiastiques, ou mémoires pour servir à l'histoire de la constitution Unigenitus, 1760 - books.google.fr).
La plupart des Provençaux prononcent confession d'hyacinthe au lieu de confection (Simon-Jules Honnorat, Dictionnaire provençal-français, ou Dictionnaire de langue d'oc ancienne et moderne, Tome 3, 1846 - books.google.fr).
La Confection d'Hyacinthe est un électuaire liquide & cordial, composé d'hyacinthe, de Corail rouge, de bol de Levant, de terre sigellée de chacun quatre onces & demie, de graine d'escarlatte, de dictame de Candie, de racine de tormentille, de semence de citron mondé, de Safran, de Mirrhtryée, de rozes de Provins, de Santaux, d'os d Cœur de Cerf, de raclures de corne de Cerf & d'yvoire, de semence d oseille, & de pourpier, de chacun dix gros & deux scrupules de Saphir rouge , d'Emeraude , de Topaze, de Perles fines, de Soye crue, de Feuilles d'or & d'argent, de chacun seize scrupules qui valent cinq gros Sc un scrupule de chacun 16 scrupules qui valent cinq gros & un scrupule de mufc,&d'ambrcgris de chacun quarante grains qui font un demi gros & quatre grains, toutes les Drogues bien pulvérisées , & les pierres ou fragmens bien broyez fur un porphir du tout ensemble, on cn composera un electuaire liquide avec le Sirop de limon ou d'oeillet , ainsi qu'il est marqué à la Pharmacopée de Monsieur Charas & Bauderon où ceux qui la désireront préparer pourront avoir recours (Pierre Pomet, Histoire general des drogues, traitant des plantes, des animaux, & des mineraux, 1694 - books.google.fr).
Hyacinthe (Langlois) est cité à la page 214 appariée à la 59. Le psaume 59 mentionne la Vallée des Salines où Joab, général de David, combattit les Edomites.
Dans la seconde partie de son Traicté du feu et du sel, Blaise de Vigenère s'étend longuement sur les significations du sel et de l'eau: «Nos théologiens - écrit-il notamment (p. 220-221) - disent que la ceremonie de mettre du sel dedans l'eau quand on la benist, est venue de ce qu'Elisée fit au quatriesme livre des Roys, chapitre 2, de radoucir les eaux de Jericho, en jettant du sel dans leur source. Et cela denote que le peuple, lequel est designé par l'eau (Aquae multae, gentes multae sunt) pour estre sanctifié, se doit instruire de la parole de Dieu, que le Sel signifie, avec l'amertume et repentance qu'on doit avoir d'offenser Dieu; comme l'eau fait aussi la confession tant de sa foy, que de ses pechez: de la commixtion desquels deux, sel & eau, en procede un double fruict, se separer de ses méfaits, et se convertir à de bonnes oeuvres. Et d'autant que la repentance de ses pechez doit preceder la confession auriculaire; laquelle repentance est denotée par l'amertume du el, on le benist aussi premier que l'eau. Il est pris aussi pour la Sapience, Vos estis sal terrae, et Habete sal in vobis. Et pource qu'en tous les sacrifices anciens se mettoit du sel; de là est venu qu'au baptesme on met du sel en la bouche de la creature, avant que la baptiser de l'eau. A ce qu'elle ne peut encore avoir actuellement, le mystère du sel y supplée pour l'heure» (Frank Greiner, Les métamorphoses d'Hermès, 2000 - books.google.fr, Blaise de Vigenère, Traicté du feu et du sel: excellent et rare opuscule, 1618 - books.google.fr).
Le sacrifice, qui est antélapsaire dans son essence, porte en Israël le sceau du péché sous toutes ses formes, même sous celle des offrandes non sanglantes. Elles devaient être en effet saupoudrées de sel, et le sel suppose la corruption, qu'il prévient. Les sacrifices de prospérité (schelamim) commençaient par une confession des péchés, par l'imposition des mains sur la tète de la victime. Bœhr prétend même que Schelam signifie restitutio in integrum et exprime les sentiments d'une harmonie troublée et restaurée (Frédéric de Rougemont, Un mystère de la passion, et la théorie de la rédemption, 1876 - books.google.fr).