Partie XV - Le Cercle et la Croix des Prophètes   Les Prophètes et Rennes le Château   Victoire à Rennes-les-Bains : le panneau de l’Hôtel des Thermes   
LE CERCLE ET LA CROIX DES PROPHETES PANNEAU HOTEL THERMES RENNES LES BAINS VICTOIRE

Gérard de Sède, L'or de Rennes, Paris: Julliard, 1967, between pages 144-145 - forum.andrewgough.co.uk

While I am working on the new leads and following up my fresh lines of research, yet another curiosity appears in the basic 'de Sède-given' story. I come across a second hardback version of his book. This is a Book Club edition. At first, it appears identical to the illustrated hardback which I have already acquired. But, true to the form of this story, I spot an apparent anomaly. Both books have the same illustrations — with one odd exception. The first book had already caused me to wonder about a seemingly irrelevant photograph, apparently of a wooden panel, with a carved bee in each comer and, in the centre, a winged female figure standing on a small globe and holding a wreath above her head. The caption to this illustration is, to say the least, unclear: 'Rennes-les-Bains — Thermes Romains (detail).' The text of the book makes no mention of it. One should not, however, invent unnecessary mysteries. Perhaps, I thought, there had been an explanation of this 'detail' which had been cut from the book during final editing ? If the illustrations had already been prepared, then perhaps it had been too late to delete the photograph? As an explanation, this is not totally satisfactory ; but it is, at least, possible. The Book Club edition suggests otherwise. In the first hardback, the illustration is a half-tone photograph. The Book Club version is a line-block drawing. It follows that the mysterious 'detail' is not there in error. The illustration is clearly intended. Why ? And why is no hint of an explanation to be found in any of the available texts? This is a mystery which is never to be resolved. When questioned de Sède is unable (or unwilling) to give any sort of explanation. A tiny glimmer of light is eventually to be shed upon this peculiarity. De Sède has promised to supply visual material for our film. A dossier eventually arrives from his publisher in Paris, containing photographs of Saunière, his housekeeper, his church etc. In fact—all the book illustrations. And here are both the half-tone and line-block drawing of the Rennes-les-Bains 'detail'. My notes record my puzzlement: On the back of the half-tone: — Hotel des Thermes Romains — Rennes-les-Bains — Porte de la Salle à Manger — Motif = Europe et les Abeilles — sur la Boule et tenant le cercle — (Taureau = Apis = Apiculture) (Henry Lincoln, Key to the Sacred Pattern: The Untold Story of Rennes-le-Château, 2015 - books.google.fr).

En 1871, le prestigieux Hôtel de la Reine ouvre ses portes (www.paysdecouiza.fr).

La figure décrite par Lincoln peut se retrouver diversement en estampes :

Cherubino Alberti (Borgo San Sepolcro, 1553 - Roma, 1615) - Genio alato con lo stemma Barberini - www.vialibri.net

mais plus particulièrement sur des pièces de monnaie augustéennes.

La déesse ailée Nike, est la déesse de la victoire. Elle est souvent représentée les ailes déployées, debout sur un globe avec comme attributs une palme et une couronne de laurier, destinée à l'empereur. Cette figure est l'un des motifs privilégiés de l'iconographie de l'empereur triomphant que l'on retrouve sur de nombreuses monnaies

Victoire debout sur un globe, tenant une couronne et une palme - Denier d'Auguste, revers - Atelier de Rome, 29 av. J.-C. - Inscription : Caesare divi F - BnF, Monnaies, médailles et antiques, Fonds général, BNC 37 - expositions.bnf.fr

ou autrement :

658. Rome-Nicéphore debout, le pied droit sur un globe. Revers. Une abeille — Femme couchée entre deux palmes; dessous, un dauphin. Va. Victoire debout, tenant une palme et une couronne. 2 ps. (Henri Hoffmann, Catalogue des médailles romaines composant le cabinet de feu M. Octave Fontana, 1860 - books.google.fr).

Ces dernières figures ont un rapport certain avec la Victoire. Il y a encore les abeilles.

L'abeille occupe une place importante dans les Géorgiques : le chant IV lui est entièrement dédié. Comme les auteurs antiques que reprend abondamment Virgile, le poète tient l'abeille pour un animal quasi-divin dont l'instinct et l'intelligence permettent au poète d'« achever de gravir la hiérarchie de la vie sous ses formes de plus en plus en plus hautes», selon les mots de P. Grimal. En effet l'intérêt qu'elle présente comme pourvoyeuse de miel ou de cire, est jugé secondaire par Virgile. Par contre il admire les mœurs de cet insecte que la relative ignorance de la science rendait encore plus singulières. Comme le note R. Billiard (L'agriculture dans l'antiquite d'apres les Georgiques de Virgile), Virgile voyait là «matière à de beaux développements, où la vérité scientifique et l'erreur poétique pouvaient se pénétrer si bien qu'il était presque impossible au profane d'en faire le départ et de tracer entre elles une ligne certaine de démarcation. Les anciens, et jusqu'à ce que des observations récentes aient bouleversé les légendes, les modernes également faisaient de l'abeille un être à part dans la nature, quasi divin par son instinct, ou mieux, devrais-je dire, son intelligence.» Outre les considérations relatives au comportement ou à l'organisation des abeilles et à leur répartition des tâches, Virgile traite durant deux cents vers de la légende d'Aristée suivant laquelle les abeilles naissaient de la décomposition d'un cadavre de taureau ou de veau. Ce mythe était encore vivace au Moyen Âge et la copie de Leiden le retient pour illustrer le chant IV. Des abeilles s'échappent du ventre de quatre taureaux, gisant en bordure de forêt sur des autels de sacrifice : «pour ces victimes, dresse quatre autels auprès des hauts sanctuaires des déesses et de leur gorge fais couler un sang consacré; quant aux corps mêmes des bœufs, abandonne-les dans le bois sacré touffu. Puis, lorsque la neuvième aurore montrera son lever, tu offriras aux mânes funèbres d'Orphée les pavots du Léthée ; tu sacrifieras une noire brebis, et tu iras revoir le bois sacré : tu honoreras Eurydice apaisée par le sacrifice d'une génisse.» (Mélanges de l'Ecole française de Rome: Moyen âge, Volume 107, 1995 - books.google.fr).

Le quatrième livre des Géorgiques qui groupe 566 vers, raconte dans sa seconde moitié (315-558) en 244 vers l'épisode du berger Aristée. Ce récit se relie au sujet du chant — l'élevage des abeilles — par le fait que son héros cherche et trouve un moyen de reconstituer son rucher anéanti, mais tout l'intérêt de l'épisode réside, sans parler du "thaumasion" final, dans les différentes démarches d'Aristée auprès de sa mère Cyréné, puis auprès du devin Protée, et surtout dans le long récit (74 vers, 454-527) que fait Protée à Aristée de la descente aux Enfers d'Orphée cherchant Eurydice.

Les Géorgiques ont été lues par Virgile (relayé par Mécène) à Atella, pendant qu'Octavien s'y soignait et s'y reposait au cours de l'été 29. Cette lecture était donc contemporaine des fêtes de la victoire, du triple triomphe qu'Octavien célébra à Rome en août 29 : le deuxième le 14 août célébrait la victoire d'Actium et le troisième, le lendemain, la victoire d'Egypte. Dans ce contexte, les « laudes Galli » ne peuvent qu'avoir été le rappel de la campagne d'Egypte de l'année 30, couronnée par la prise d'Alexandrie le 1er août, la mort d'Antoine et celle de Cléopâtre. Si, par un respect formaliste de la notion de genre, l'on s'étonnait que Virgile ait osé mêler un développement politique et nationaliste à un ouvrage géorgique, il faudrait se rappeler que la première Bucolique contient les laudes d'Octavien et que le poème des Géorgiques pris dans son ensemble est aussi romain et politique ; les considérations politiques y sont incessantes de façon directe et indirecte, le poème est plongé dans l'actualité et l'histoire : éloge d'Octavien qui va devenir dieu et prendre place parmi les constellations selon l'héroïsation astrale (I, 25), présages de l'assassinat de César et des guerres civiles (I, 464), prière pour la réussite de l'action bénéfique du prince (I, 498), projet de temple en l'honneur du prince (III, 13-39) avec l'évocation de ses décorations, de son culte et de ses cérémonies, des portes qui célébreront la conquête de l'Orient, la lignée troyenne des Iulii et figureront les symboles de la fin des guerres civiles ; et l'on a encore étudié au livre IV (200 s.) l'interprétation politique de la cité des abeilles (Jean-Paul Boucher, Caius Cornélius Gallus, 1966 - books.google.fr).

Dans la mythologie grecque, Aristée (en grec ancien Aristaîos) est un héros, fils d'Apollon et de la nymphe Cyrène, associé à l'activité pastorale et à l'agriculture (fr.wikipedia.org - Aristée).

Le miracle d'Actium marque l'épiphanie d'Apollon (2 septembre 31 av. J.-C.). Actius haec cernens arcum intendebat Apollo Desuper... (Virgile, Enéide VIII,704) L'appui divin qui avait manqué à Brutus au jour de Philippes devait combler Octave dans les eaux d'Actium le 2 septembre 31 av. J.-C. ; Octave eut la satisfaction incroyable de vaincre et de détruire la flotte d'Antoine et de Cléopâtre sous la vue immédiate de l'Apollon honoré au « promontoire » qui garde le débouché du golfe d'Ambracie. Il faut savoir gré aux historiens proprement dits de l'Antiquité de ne pas avoir mêlé de miracle au récit même de la bataille ; Velléius surfait peut-être la supériorité dont jouissait d'avance Octave ; Dion Cassius donne l'impression d'une lutte plus âprement disputée, mais s'il a prêté au dux Italiae, avant le combat, un trop long discours à ses soldats, et si le thème de ce discours est l'outrage fait à Rome par Antoine dans son adoration de la reine d'Egypte comme Isis et comme Lune (Sélénè), il s'est gardé de faire intervenir les dieux dans l'action même. Il rappelle seulement les dons par lesquels Octave récompensa le dieu d'Actium, et sur son promontoire, et à l'emplacement du camp d'où il avait préparé la campagne. Orose n'y fait même aucune allusion. Le « miracle d'Actium » proprement dit n'est attesté que par les poètes du temps d'Auguste, et, aux moments où, chez les partisans du prince, la ferveur de la piété apollinienne monta le plus haut, il ne semble pas qu'ils aient été dupes du thème. La participation du dieu à la bataille est une belle fiction. Fiction qui toutefois fut prise à la lettre par la propagande figurée, et comme telle eut quelques conséquences. Nous la connaissons par Virgile et par Properce : l'un et l'autre prêtent à Apollon Actien la même attitude : debout, il tend son arc, et met définitivement en fuite la foule orientale bariolée des équipages d'Antoine et les monstrueux dieux du Nil. Au centre du bouclier d'Enée, au livre VIII de l'Enéide, le premier s'est contenté d'une rapide et nette esquisse : c'est de son rocher même d'Actium que le dieu guette le moment où il devra les mettre en déroute ; Actius haec cernens arcum intendebat Apollo Desuper... Properce, qui a fait du récit de la bataille, à la manière d'un Callimaque, l'aition du temple dédié en 28 sur le Palatin, l'a dressé soudain, au milieu d'une flamme sinueuse, sur la poupe d'Octave : Astitit Augusti puppim super, et nova flamma in obliquam ter sinuata facem... (Elégies, Livre V, 6) Et, quoiqu'il l'ait clairement appelé Actius, c'est de son île de Délos qu'il le fait accourir en vengeur : Cum Phoebus linquens stantem se vindice Delon (Jean Gagé, Apollon Romain: essais sur le culte d'Apollon et le développement du "ritus Graecus" á Rome des origines à Auguste, 1955 - books.google.fr).

Apollon à Rochemaure

Un autel rustique, avec base et couronnement, a été trouvé dans la forêt de Claris, près de Rochemaure, et donné à Calvet par un habitant appelé Raclet. La pierre, estrêment poreuse, s'effrite sous le moindre contact. Il ne restera bientôt plus rien de l'inscription qu'elle porte. On découvrit, en même temps que cet autel, un petit cippe anépigraphe portant, grossièrement sculptée, la figure d'un personnage debout. Hauteur, 0m24 ; largeur, 0m15 ; épaisseur, 0m10. Hauteur des lettres, 0m018. (lettre de Calvet au nîmois Séguier (1703-1784) - n° 13816 du catalogue Biblioth. de Nimes, correspondance de Calvet avec Seguier) :

Apol(l)ini; Valerius, Felicionis (filius), v(otum) s(olvit) l(ibens) m(erito) (A Apollon; Valerius, fils de Felicio, avec reconnaissance, en accomplissement de son vœu) (Mémoires, Tome XVIII, Académie de Vaucluse, 1899 - books.google.fr).

Esprit Claude François Calvet, né le 24 novembre 1728 et mort en 1810, à Avignon, était un riche médecin à la fois physiocrate (économiste), archéologue et naturaliste, correspondant de l'Académie des inscriptions, collectionneur d'antiques, d'œuvres d'art et de livres (fr.wikipedia.org - Esprit Calvet).

Salerne

Les géographes anciens ne font aucune mention de la ville d'Hyrina, dont le nom est cependant rappelé par un grand nombre de monnaies d'argent. C'est aussi pourquoi les archéologues modernes, tout en convenant que les types de ces monnaies, leur poids et leur provenance doivent les rattacher à la Campanie, n'ont pu former que des conjectures au sujet de l'emplacement d'Hyrina. L'opinion la plus accréditée et peut-être aussi la mieux fondée est celle des auteurs qui voient dans la légende des monnaies d'Hyrina un ancien nom de Salerne. Et en effet, le petit fleuve qui arrose le territoire de cette ville est dit encore aujourd'hui Irno. La position de Salerne peut aussi justifier le haut degré de prospérité commerciale auquel durent parvenir les Hyriniens pour être à même de frapper un si grand nombre de monnaies d'argent. Combien d'autres villes durent également subir un changement de nom par suite de la conquête romaine ! On a trouvé par exemple une pièce em bronze avec Tête d'Apollon (voy. monnaies de Naples, n° 53) et Revers avec Taureau à face humaine portant la tête inclinée et relevant le pied gauche (Recherches sur les monnaies de la presqu'ile italique depuis leur origine jusqu'a la bataille d'Actium, 1870 - books.google.fr, La Croix d’Huriel : Hybridation : Griffon et Minotaure).

www.lamoneta.it

L'école de médecine de Salerne y fut tranférée par Robert Guiscard, à la fin du XIe siècle. Cette école dut son origine au couvent du Mont Cassin, dont les moines soignaient les malades, et qui, dès le IXe siècle, était un des principaux dépôts des connaissances médicales de l'époque : cet endroit devint encore plus célèbre par le séjour qu'y fit, au XIe siècle, Constantin l'Africain, qui y traduisit en latin ses ouvrages arabes. L'école de Salerne, dirigée par des moines de ce couvent, fut accrue par l'empereur Frédéric II, qui fonda l'université de Salerne en 1203 ; elle conserva sa célébrité jusqu'au XIVe siècle, époque où elle fut éclipsée par l'université de Bologne et par celle de Paris. L'École de Salerne est le titre d'un poème latin de douze cents vers léonins, dont il ne reste que 373 : ce poème, qui renferme des préceptes d'hygiène et de médecine, fut composé à Salerne, vers le commencement du XIIIe siècle, par Jean de Milan (Complément du Dictionnaire de l'Académie française, Firmin Didot frères, 1842 - books.google.fr).

Voici, brièvement résumés, les principaux arguments apportés par l'historien Puccinotti : C'est surtout dans les monastères, dit-il, que pendant tout le Moyen-Age, on étudiait la théorie et la pratique de la médecine, et cette science ne prit réellement une forme avantageuse que quand les Bénédictins s'y furent adonnés d'une manière particulière dans le royaume de Naples et y eurent établi deux Ecoles célèbres, l'une à Monte-Cassino, l'autre à Salerne.

On s'occupait aussi de médecine dans les Ecoles abbatiales, et l'on connaît même le premier, le type de tous les livres reconnus indispensables pour l'étude théorique de la médecine : c'était on le sait les Origines d'lsidore de Séville. Quant à l'enseignement clinique, il était donné dans des institutions charitables. Saint Benoit de Nursie, qui fonda le couvent de Monte-Cassino au VIe siècle, recommande surtout à ses moines de soigner les malades. Près de chaque couvent se trouvait une hôtellerie, appelée tantôt Xenodochium tantôt Hospitale, et destinée aux voyageurs. Les pauvres y recevaient des aumônes et les malades des soins. De plus, les moines ont écrit sur l'art de guérir ; des religieux, des abbés particulièrement, ont joui d'une certaine célébrité comme médecins, tels Bertarius en 883, Roffredo, Campone de Rieta, Desiderio, au commencement du XIe siècle.

Renzi dans la Collection Salernitana, cite une inscription donnée par Angelo Mai dans la collection des textes extraits des manuscrits de la Bibliothèque Vaticane. Cette inscription parle d’établissement de ce genre. Cette inscription parle d'établissement de ce genre. «O voyageur, si tu as besoin d'un médecin, viens t'abriter sous ce toit, que tu vois briller au loin. Ici, en effet, un savant, dont le laurier odoriférant couronne la tête t'offrira ses services salutaires. C'est Apollon qui le premier a connu la médecine, puis Esculape, son fils; longtemps après, Hippocrate édifie en dogmes clairs une œuvre splendide. La médecine peut guérir les infections, chasser les pestes, mettre en fuite toutes les maladies. C'est le véritable port du salut de celui qui souffre, c'est elle qui rend leur vigueur à ses membres fatigués » (cité par Renzi) (Georges Bécavin, L'école de Salerne et les médecins salernitains, 1888 - archive.org).

Apollon

François Ranchin veut-il nous introduire au milieu de païens, lorsqu'au début de son Apollinare sacrum il nous dit avec une naïveté solennelle : « Apollon , dieu tutélaire de la médecine, errait un jour comme exilé à travers la Gaule narbonnaise. Il parcourait les villes pour trouver un lieu favorable à son art et à son culte, lorsque l'aspect de la jeune cité construite des débris de Maguelone, de Lattes et de Substantion frappa ses regards. Il en contempla le site, admira la variété et la commodité de son voisinage, et trouva bon pour lui-même et pour ses prêtres d'établir son sanctuaire sur cet autre mont Pélion » (Apollinare sacrum) (Revue de l'instruction publique de la littérature et des sciences en France et dans les pays étrangers: recueil hebdomadaire politique, 1854 - books.google.fr).

Thomas de Len, Franciscus Ranchinus - Questions en chirurgie, sur les oeuvres de Maistre Guy de Gauliac, 1604 - www.biusante.parisdescartes.fr

François Ranchin naquit à Montpellier vers 1560, c'est-à-dire au moment où le protestantisme faisait son apparition dans la ville. Il appartient à une famille de magistrats. Jean-Louis-Victor Broussonnet, un de ses biographes, en a dénombré seize. Aussi les Ranchin illustrèrent-ils l'histoire de la Faculté de Droit et de la Cour des Comptes, Aides et Finances de Montpellier. La présence de l'un d'eux dans le corps médical apparaît donc comme une exception. Il devait y en avoir cependant une autre un peu plus tard en la personne de son parent Rodolphe Ranchin (Louis Dulieu, Le chancelier François Ranchin. In: Revue d'histoire des sciences, tome 27, n°3, 1974 - www.persee.fr).

Apollon interviendrait dans l'interprétation du sceau du Grand Parchemin. Les lettres A, N, SI et ON donneraient, entre autres, SIANNO, un des surnoms d'Apollon dans des inscriptions lyonnaise et auvergnate (Autour de Rennes le Château : Sion, Soleil et Blaise, Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Le sceau-signature du Grand Parchemin).

Le Dragon

Rennes les Bains se trouve sur le tracé du Dragon projeté sur la carte du département de l'Aude (Autour de Rennes le Château : Rennes les Bains, la Petite Ourse et le Dragon).

Comme l'indique le nom de Philadelphie [fondée par Attale II philadelphe, frère d'Eumène II, roi de Pergame, où s'établit une des sept congrégations chrétiennes mentionnées dans l'Apocalypse] nous sommes en pleine philia, et même dans son aspect le plus « ambigument fraternel », puisque son étymologie nous donne: philia-estime + + adelphôs-frère - fraternité. Donc, nous voici dans la ville symbole de la fraternité (sans majuscule... pour le moment !). [...] Ce mot grec adelphos signifiant donc « frère » est lui même constitué par le préfixe copulatif « a » accouplé au substantif delphùs qui, en grec, désigne l'utérus, la matrice : ce qui indique que la fraternité est d'origine essentiellement féminine, puisque le terme même est une référence à la mère; [...] ce terme de delphûs-phis-phos, outre son emploi matriciel et fraternel, n'a pratiquement d'autre usage que celui de désigner cet ami de l'homme qu'est le dauphin, ou encore la ville de Delphes, « nombril du monde »... et, par là, le dieu Apollon, puisque celui-ci se transforma en dauphin - d'aucuns disent même qu'il se « prostitua » en dauphin, car ce camouflage lui servit essentiellement à tromper son entourage - pour à fonder ladite ville de Delphes ; ce qui ne doit pas nous faire oublier que dans Apoc IX. 11 il est question d'un certain Ange de l'abîme, généralissime de l'armée de l'Adversaire et que saint Jean nomme, précisément : Apollyon, c'est-à-dire, « le destructeur», comme nous en informe son étymologie ! Et, puisque dans l'Apocalypse il est souvent question de « dragons », rappelons enfin que c'était bien un dragon nommé Delphinés qui était le gardien de l'oracle de Delphes.

Philadelphie est située au cœur de la Lydie, au bord du fleuve Gogamus (Gog et Magog) ce qui semble bien nous indiquer que son environnement peut présenter certains dangers pour l'explorateur non averti, puisque l'origine de ce mot provient du grec luô-lutos-luein dont le sens est celui de « dissolution », et par là de rupture, de séparation, de dislocation; ce qui est tout de même à prendre en considération, puisqu'encore et par ailleurs l'allusion dans l'Apocalypse à cet Apollyon delpho-destructeur semble symboliquement synchrone. D'autant plus qu'il faut prendre aussi en considération que ce mot grec est à l'origine du latin litis (qui a donné nos « litiges ») et qu'il renferme donc implicitement les notions de dispute, de division... qui peuvent déboucher sur des combats meurtriers, comme nous en prévient son dérivé espagnol lidia qui désigne les courses de taureaux ou [...] les corridas avec mise à mort où le taureau est conduit au supplice final après une série de leurres.

Au IIIème siècle avant J.-C., le poète grec Théocrite parle déjà de la ludi-petré, une pierre siliceuse découverte en Lydie qui a l'inestimable propriété d'éprouver l'or; et, comme nous le rappellent toutes les encyclopédies, cette variété de jaspe noir est encore connue sous le nom de « pierre de Lydie » ou « pierre de touche ». Le Tmolos donne naissance au fleuve Gogamus et aussi au Pactole qui roulait dans ses eaux des quantités extraordinaires de paillettes d'or qui firent la richesse du roi Crésus (Bertrand Acquin, Ce soir l'apocalypse... Il était temps !: Considérations parfaitement incorrectes sur un événement pourtant annoncé qui ne saurait tarder à nous surprendre, 2006 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Philadelphie, La Croix d’Huriel et pierres noires : L’index ou la pierre de touche).

La Philadelphie de Lycie se trouve près du 38ème parallèle alors que la Philadelphie des Etats-Unis près du 39ème (Autour de Rennes le Château : Les Affaires Gélis & Tournesol).

Reine du Sipyle, la Mère des Dieux est aussi la Dame du Tmôle. Identifiée à la Théa Tmôla, qui est devenue aussi une Artémis, elle protège les villes voisines : Hypaipa, dans la vallée du Caystre, sur la route d'Ephèse à Sardes ; Nicaia Palaiopolis, dont la Mêter Nicaénè assure la fertilité de la plaine Kilbiane ; Auréliopolis, où Théa Tmôlos possédait un antique bois de lauriers ; Philadelphie, qui trop souvent a besoin d'invoquer la déesse chtonienne contre les tremblements de terre ; Sardes, restée la métropole de Lydie. A Philadelphie, l'oracle d'Apollon recommande d'invoquer tout d'abord la Grande Mère et de bénir sa puissance (Henri Graillot, Le Culte de Cybèle, mère des dieux, à Rome et dans l'Empire romain, 1912 - books.google.fr).

Il existe des monnaies de bronze de même module et aux mêmes types : d'un côté la tête d'Artémis, de l'autre Apollon assis, le coude appuyé sur sa lyre, les unes frappées à Smyrne, les autres à Philadelphie de Lydie, monnaies contemporaines plutôt du dernier siècle de la République romaine que du commencement de l'Empire. Dans l'une et l'autre ville elles portent le nom du même personnage avec la qualification de grand-prêtre, ERMIPPOS ERMOGENOUS ARCHIEREUS. Il n'y a pas moyen de douter que ce personnage n'en ait dirigé la fabrication et même n'en ait fait les dépenses en faveur des deux villes, dont l'une devait être sa patrie et l'autre le lieu où il exerçait son sacerdoce (Mélanges de numismatique, Volumes 2 à 3, 1877 - books.google.fr).

Apollon est du nombre de ces divinités qui ont pour symboles simultanément un taureau et un lion, ou séparément et alternativement tantôt un taureau, tantöt un lion. Nous en avons la preuve sur un petit bronze d'Auguste, frappé a Philadelphie de Lydie, et offrant, au revers, une image d'Apollon qui, une patère dans la main droite, comme l'Apollon des monnaies d'Alexandria Troas, est placé debout sur un lion et vu de face (Lajard) (Denkmäler und Forschungen, Archaeologische Zeitung von Eduard Gerhard, Volume 12, 1854 - books.google.fr).

Apollon et le griffon

Le griffon d'Abdère, comme celui de Téos, était en rapport essentiel avec le culte d'Apollon : le Létoïde ne passait-il pas pour avoir rencontré aux pays hyperboréens l'animal fabuleux, qui serait devenu sa monture et son « familier » ? (Charles Picard, Trapézophore sculpté d'un sanctuaire thasien, Monuments et mémoires publiés par l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Volume 40, 1944 - books.google.fr).

A Éphèse, à Olympie et notamment sur des plaques d'or de Delphes, apparaissent, vers le milieu du VIe siècle, des griffons-lions à tête d'oiseau au bec largement ouvert, pourvus de petites oreilles dressées et d'ailes recourbées ne recouvrant pas le corps. Sans doute les griffons et les sphinx de marbre blanc qui, selon Hérodote, IV, 79, ornaient le palais du roi scythe Skyles, dans la « ville » des Borysthénites, ressemblaient-ils à ceux de Delphes ou d' Éphèse. Or, parmi les objets retrouvés dans la tombe de Kelermes, deux présentent des griffons caractéristiques par leurs différences. Le miroir, que Mme M. I. Maximova date de 590/580 et attribue à un artiste grec d'Éolie, est décoré de huit triangles dont deux s'ornent de griffons aux ailes emplumées sortant des épaules, semblables, comme les sphinx et la Cybèle d'autres triangles, à ceux des vases de Milet et de Rhodes ; mais, les griffons du cinquième triangle, qui combattent des Silènes, n'évoquent pas les griffons gréco-orientaux, animaux de paix ne luttant ni contre les hommes, ni contre les dieux, et ils rappellent le mythe pontique connu par la légende des Arimaspes où les griffons luttent pour défendre l'or dont ils sont les gardiens. En revanche, sur les fragments du rhyton de Kelermes, un peu plus récent que le miroir puisqu'il daterait de 570, Cybèle figure avec des griffons semblables aux griffons ioniens. Il en est de même pour deux griffons associés à des protomes de lion trouvés à Ziwiyé : selon K. Schefold ils remonteraient au VIIe siècle et sont d'inspiration gréco-orientale. Au Ve siècle, l'influence grecque avait fini par répandre presque partout le style animalier ionien : à Elisavetovskaja, dans le Kouban, au nord de Kelermes, un fourreau d'épée montre un griffon ailé avec un bec d'oiseau et des pattes de lion, se rapprochant de celui de Delphes (Émilienne Demougeot, A propos du vase de Montagnac (Herault), Hommages à Marcel Renard, Latomus, 1969 - books.google.fr).

Sur un monument d'Yzeure, la quatrième face présente Apollon, qui est figuré selon un carton archaïsant dont on retrouve les origines à Théra et sur l'acropole d'Athènes. Fait exceptionnel en Gaule, il est vêtu d'une robe longue et tient la lyre et le plectre ; mais au contraire des « apollons inspirés », il ne joue pas et symbolise ici, comme l'Apollon d'Actium et l'Apollon Palatin, le dieu glorieux et solennel que protège le griffon se tenant à ses côtés, symbole funéraire garant d'éternité (Bulletin trimestriel de la Société archéologique de Touraine, Volume 37, 1972 - books.google.fr).

Le griffon [...] est le symbole, non-seulement de la lumière, mais des choses cachées, des mystères, de la sagesse profonde; il est le gardien des trésors. Attelé au char d’Apollon, de Diane, de Bacchus, consacré à Némésis, qui possède le secret des révolutions humaines, le griffon est aussi l'attribut de Minerve, déesse de la sagesse, divinité de lumière, Fortune et protectrice éponyme d’Athènes, Aussi les inscriptions nous font-elles savoir que les Athéniens avaient consacré plusieurs fois dans le Parthénon des griffons dorés ou des demi-griffons (Charles-Ernest Beulé, Les Monnaies d' Athènes, 1858 - books.google.fr).

Neith en tant qu'Athéna avec son fils Toutou et les griffons de Némésis (d'après J. Quaegebeur, «De l'origine égyptienne du griffon Némésis», dans: Visages du destin dans les mythologies) - Harco Willems, Willy Clarysse, Les empereurs du Nil, 2000 - books.google.fr

Nonnos de Panopolis, évoquant les liens qui unissent Artémis et Némésis, décrit le griffon, en compagnie de cette dernière qu'il considère comme une domptrice universelle ; ailleurs, on l'appelle "Nemesis Nikea" [...] ou encore [...] magna ultrix regina urbis. Mais, sous l'empire, on insiste sur le rôle qu'elle joue, directement ou par l'intermédiaire du griffon, dans les jeux ou toute manifestation agonistique. [...] Le griffon est, en quelque sorte, son assesseur et conduit la roue du destin de ceux qui combattent dans l'amphithéâtre comme le montre, parmi d'autres documents, une sculpture provenant du sacellum de la summa cauea dédiée à Némésis dans l'amphithéâtre de Leptis Magna (L. Foucher, A propos d'un griffon, Hommages à Marcel Renard, Volume 3, 1969 - books.google.fr).

25 février et autres 25

La Victoire sur le panneau en bois de l'hôtel de Rennes les Bains peut-elle avoir un rapport avec la Vierge de la Victoire (Nicopéia) fêtée le 25 février à Venise et présente en la statue de la Vierge de Lourdes des jardins du domaine de l'abbé Saunière ? (Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Le domaine de l’abbé Saunière, hexagone et nouvelle alliance).

Le 25 février est dans le signe zodiacal des Poissons signe d'eau.

En utilisant le zodiaque de la Croix des Prophètes, un axe du 25 février passe près du sommet du Bazel à Rennes les Bains, le 25 octobre à Couiza.

Bazel est cité pages 229 (74), 230 (75), 243 (88) et 292 (137) de La Vraie Langue Celtique de l'abbé Henri Boudet.

Ce chemin possédait une largeur déterminée, comme nous l'apprend le nom du Col de Bazel, et les chariots pouvaient ainsi arriver jusque dans l'intérieur du village. (VLC, p. 292)

Le Psaume 137 (138) est celui où "David chante sa victoire sur ses ennemis" (Victor Rendu, Les Psaumes de David: traduction nouvelle d'après la Vulgate, avec des notes tirées de Bossuet, 1863 - books.google.fr).

Il faudra toujours considérer le moine Evagre le Pontique comme un témoin de la "voie" des Pères, ce qu'il a voulu être. Cette "voie", c'est essentiellement la "voie de la praktikè" in Ps., 118,32 id), "voie étroite et resserrée" (Ep., 20,3) des "vertus pratiques" qui nous mènent au "royaume des cieux" (in Ps., 94,11 0 : c'est-à-dire à "la connaissance de Dieu" ou Ps., 137,5 p) : "Ces 'nombreuses voies' mènent à la Voie unique qui a dit : 'Je suis la voie'. (Evagre le Pontique, Traité pratique, ou, Le moine: cent chapitres sur la vie spirituelle, présenté par Gabriel Bunge et traduit par Paul Peternell, 1996 - books.google.fr).

Ps 137,6 : Qu'initiés dans les voies du Seigneur, ils reconnoissent, par leurs cantiques, que la gloire du Seigneur est sublime.

Les voies du Seigneur sont l'ordre de providence qu'il tient à l'égard des hommes, les moyens du salut qu'il leur donne, la science de la religion qu'il leur communique. Le Prophète invite les grands de la terre, instruits de la parole divine, à reeonnoitre la gloire du Seigneur, à le bénir de la protection qu'il accorde aux humbles, tandis qu'il ne regarde de loin les orgueilleux que pour les abaisser et les perdre. On pourroit traduire ce second verset : Que le Seigneur, quoique infiniment élevé au-dessus de la terre , voit néanmoins tout ce qui s’y passe, ce qu'il y a de plus bas et ce qu'il y a plus haut ; que de loin ses regards s'étendent à tout (Guillaume François Berthier, Les Psaumes traduits en français avec des notes et des réflexions, 1831 - books.google.fr).

Aussi était—il d'usage à Byzance de porter sur le char de triomphe, comme celle qui avait réellement remporté les victoires qu'on y célébrait, cette célèbre Nicopéia, cette image de la Vierge Distributrice de la Victoire, à laquelle semblaient attachées les destinées de l'Orient (Jean-Jacques-Auguste Nicolas, La Vierge Marie et le plan divin: nouvelles études sur le christianisme, 1860 - books.google.fr).

Couiza est cité pages 222 et 223 de La Vraie Langue Celtique. Ces pages correspondent aux psaumes 67 et 68.

A la page 222, il est question du pape Calixte II, auquel fut attribué un des livres du Guide du Pèlerin de Saint Jacques de Compostelle.

Saint Jacques est fêté le 25 juillet, autre 25. Un axe nonagonal du 25 juillet passe à Dreux.

Gervais de Châteauneuf reçut une part du butin de Constantinople, issu du sac de 1204. Devenu évêque de Nevers, il donna à sa cathédrale le chef de « Mgr saint Jacques ». Il n'oublia pas son pays natal et offrit également plusieurs reliques à l'abbaye Saint-Vincent de Châteauneuf-enThymerais, près de Dreux, dont la main droite de saint Jacques. Pour perpétuer ce souvenir, les religieux avaient gravé son nom dans le cloître, assorti de la liste des reliques dont l'abbaye lui était redevable : "Anno millemo bis centeno duodeno, / Obit Gervasius Castri-Novi dominus. Nicolai digitum, dextram dedit ipse Iacobi, / Dulce Crucis Lignum, Christophorique caput" (Denise Péricard-Méa, Compostelle et cultes de saint Jacques au Moyen Âge, 2015 - books.google.fr).

Châteauneuf-en-Thymerais se trouve, près de Dreux, sur un axe du 22 juillet. Il y avait aussi parmi les reliques la tête de saint Christophe, fêté aussi le 25 juillet, comme saint Jacques, peut-être pour marquer cette date précise.

D'autres confréries, formées probablement à l'instar des corporations d'arts et métiers, avaient hors des églises des chapelles particulières; à Dreux, par exemple, la confrérie des Pèlerins de Saint-Jacques possédait une chapelle au coin du grand carrefour, formé par les rues Grande, d'Orisson, aux Tanneurs et Parisis. [...] Depuis la démolition de cette chapelle, les pèlerins de Saint-Jacques en ont eu une autre dans l'église de Saint-Pierre; on y voit encore une large ceinture de peintures à fresque représentant, dit-on, ceux des habitants de Dreux qui ont accompli le pèlerinage de Saint-Jacques; au-dessous de chaque personnage se trouve le millésime de l'année où fut fait ce pèlerinage. La confrérie des Pèlerins de Saint-Jacques avait, entre autres charges et obligations, pris celle d'ensevelir les morts, devoir pieux et pénible qu'elle accomplissait par dévotion ethumanité. Elle cessa de le remplir en 1550, époque où se forma, en l'honneur de la Sainte Vierge et de saint Jean-Baptiste, la confrérie de la Charité (Delphine Lemaître, Histoire de la ville et du château de Dreux, 1850 - books.google.fr).

Le comté de Dreux fut réuni à la couronne sous Charles V. Charles VI l'en détacha pour le confier à Arnault-Armanjeu d'Albret. A la mort de ce dernier, le comté passa à Louis d'Orléans auquel succéda après son assassinat au fils d'Arnault, Charles Ier d'Albret. Celui-ci est tué à la bataille d'Azincourt le 25 octobre 1415. Sous Charles II d'Albret, Dreux devint le principal lieu de refuge des Armagnacs et le dépôt du butin qu'ils avaient fait dans leurs fréquentes incursions au sein de l'Ile de France, de la Normandie et des autres provinces. [...] Henri V d'Angleterre vint mettre le siége devant Dreux (1421). Les chroniques locales, décrivant ce quatrième siège de Dreux, rapportent que Henri V avait son quartier général établi à Moronval, ses batteries dressées sur les hauteurs qui dominent la vallée et la ville au sud-est; une autre batterie était pointée entre le donjon et la courtine au-dessus du bassinet (poudrière) vers le nord du château, où elle fit brèche sans succès. L'église du faubourg Saint-Jean fut presque entièrement renversée, et le chœur de l'église Saint-Pierre avait aussi beaucoup souffert : une inscription gravée sur un de ses piliers rappelle la reconstruction qui en fut faite en 1424. [...] La grande nef n'a plus que quelques fragments de la série des apôtres qui la décorait : saint Philippe, saint Barthélémy, saint Jacques le mineur, saint Simon, saint Jean l'évangéliste, saint Jacques le majeur, la croix de saint André, le nom seul de saint Thomas (Eustache de Rotrou, Dreux, ses antiquités: Chapelle Saint Louis; abrégé historique de cette ville et de son comté continué jusqu'à nos jours et augmenté d'une description de ses monuments (1707), 1864 - books.google.fr).

Jacques est un Jacob, dont les démêlés avec son frère Esaü sont décrit page 67 : 222 - 155 (Darmstadt : Les trois portes : Darmstadt - Montrevel).

Mais il y a mieux encore : une tradition affirme que, depuis la chute du Temple, l'Arche des Nautonniers serait cachée dans un lieu secret qui pourrait fort bien être la Robertière et que, selon Pierre Plantard, « trois fois l'an, dans la forêt de Dreux, qui s'appelait autrefois forêt de Crothais (croth en celtique, grotte), le 25 avril, le 25 août et le 25 décembre, l'un des « Treize », à tour de rôle, se rend en certain lieu, revêt une robe de lin et une cagoule, « surveille le trésor et partage la manne avec l'invisible... » De là est née la légende de l'Homme Blanc. Ce pélerinage n'est pas aboli » (Gérard de Sède, Les Templiers sont parmi nous, J'ai lu, 1969, p. 283). Robert Ier, fils de Louis VI, auquel on doit la Robertière, est mort en 1188. Date que l'on retrouve en exergue au-dessus des armes de Gisors. Officiellement elle commémorerait le prêche de la troisième croisade par Guillaume de Tyr en cette ville (Daniel Réju, La France secrète, Tome 1, 1979 - books.google.fr).

Les nautonniers rencontrent les radeliers de l'Aude de La Vraie Langue Celtique, de cette page 222.

Debout sur son carras, retenant de la main une longue rame placée sur l'avant, le radelier de Sparassa se laissait emporter par les eaux de l'Alder, en dirigeant avec habileté sa voiture flottante. Son adresse était bientôt mise à l'épreuve, en arrivant, à Couiza, dans le coude formé par la rivière, coude qui a fait donner son nom au village bâti sur ces bords. (VLC, p. 222)

Bazel est associé aux mesures, et ici Couiza est associé au coude qui a donné le nom de la coudée (lat. cubitus) unité de longueur vieille de plusieurs milliers d'années ayant comme base la longueur allant du coude jusqu'à l'extrémité du majeur (fr.wikipedia.org - Coudée).

Si Kousanus peut avoir un rapport avec Cusanus, nom latin de Nicolas de Cues (Cuse, Cusa), c'est-à-dire Nicolas Krebs (1401 - 1464), penseur allemand de la fin du Moyen Âge. Il fut cardinal, puis il devint vicaire temporel et ami du pape Pie II (AEneas Piccolomini, le pape des Tarots de Mantegna, qui logea dans sa jeunsesse dans l'immeuble de a Pharmacie du Cerf à Strasbourg). Sa cosmologie de nature essentiellement spéculative représente l'une des premières grandes alternatives à l'univers fermé de la scolastique aristotélicienne. Sa théorie de la connaissance a durablement influencé la philosophie des sciences (Giordano Bruno, Descartes) et l'astronomie théorique (Galilée). Pour Ernst Cassirer, la docte ignorance constitue l'une des premières formulations de l'épistémologie moderne (fr.wikipedia.org - Nicolas de Cues, Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Les T de la dalle verticale de Marie de Nègre : saintes lances, Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Le sceau-signature : aspects métalliques et jeu d’orgue).

Or Nicolas de Cuse, à côté de la mathématique sensible qui est l'art de l'arpenteur, de la mathématique rationnelle qui est celle d'Euclide voudrait voir instituer une « mathématique intellectuelle » ; c'est ce qu'il appelle d'un titre expressif l'art des « transmutations géométriques » (1450) qui traite les problèmes que les mathématiciens modernes appellent problèmes de limite, des cas où coïncident l'une avec l'autre des formes que le géomètre considère comme distinctes : ainsi l'on voit par intuition qu'un arc de cercle coïncide avec la corde, lorsque l'arc est minimum. Cette coïncidence de l'arc et de la corde n'est qu'une application du principe général de la coïncidence des opposés qui est le principe de la connaissance intellectuelle des choses, tandis que le principe de contradiction est celui de la connaissance rationnelle. L'intelligence voit réunis des contraires que la raison oppose et déclare exclusifs. La connaissance tend donc vers l'irrationnel, c'est-à-dire vers l'intellectuel comme vers une limite ; la docte ignorance est l'état d'esprit de celui qui prend conscience des limites de la raison et reconnaît la coïncidence des opposés, c'est-à-dire cet état d'unité de l'être et de la connaissance; mais, par cet aspect, elle peut donner prise à autant de problèmes concrets qu'il y a de couples de contraires : ainsi la Corde coïncide avec la droite, le repos avec le mouvement : « le mouvement n'est qu'un repos ordonné en série (quies seriatim ordinata) ». Ce sont toutes les grandes oppositions sur lesquelles reposait la physique aristotélicienne qui sont condamnées. Nous pouvons être brefs sur la métaphysique cusienne qui ne fait que projeter dans le réel ces divers états d'unités. Ce que les platoniciens appelaient état d'union, Nicolas de Cues l'appelle complicatio, et explicatio ce qu'ils appelaient état de dispersion. « Dieu est toutes choses » à l'état de complicatio ; le monde est toutes choses à l'état d'explicatio ; Dieu et l'univers sont l'un et l'autre un maximum contenant tout l'être possible ; mais Dieu est le maximum absolu, le possest où tout pouvoir (posse) est déjà arrivé à l'être (est) ; le maximum le maximum ne signifie pas d'ailleurs ici le plus grand des êtres, ce qui supposerait qu'on le compare à des êtres finis ; et il faut dire, pour concevoir cet excès qui le met hors de toute proportion avec les choses, qu'il est aussi le minimum, c'est-à-dire qu'il dépasse toute opposition. L'univers est le maximum contract, c'est-à-dire réduit, où la réalité, composée et successive, passe de la puissance à l'acte ; ou encore : « Dieu est la quiddité absolue du monde ; l'univers en est la quiddité contracte. » Dans ce maximum contract qu'est l'univers, Nicolas de Cues montre l' explicatio en train de se faire, bien plutôt qu'achevée ; en effet, sa physique, comme celle de Plotin, cherche à montrer que tout est encore en tout ; ainsi les quatre éléments n'existent pas à l'état de pureté comme chez Aristote ; ce sont des mixtes, et le feu lui-même contient, réunis en lui, les trois autres éléments (Emile Bréhier, Histoire de la philosophie: Fascicule supplémentaire, 1947 - books.google.fr).

La ligne finie est indivisible en son principe linéaire : la ligne d'un pied n'est pas moins ligne que la ligne d'une coudée. Il reste donc que la ligne infinie est le principe de la ligne finie. Ainsi, le maximum dans sa simplicité est le principe de tout. Or, le principe (ratio) est mesure. C'est pourquoi, Aristote affirme à juste titre en Métaphysique que ce qui est le mètre et la mesure de toutes choses vient en premier, parce qu'il est le principe de toute chose (Nicolas De Cues, La Docte Ignorance (1440), présenté par Pierre Caye, David Larre, Pierre Magnard et Frédéric Vengeon, 2013 - books.google.fr).

La quadrature du cercle [...] est le symbole mathématique majeur de la pensée de Nicolas de Cues. Elle figure l'égalité infinie entre des réalités hétérogènes (le droit et le courbe) et se présente comme un modèle coïncidence des opposés. Elle figure donc la connaissance précise, qui s'identifie à la vérité (Nicolas De Cues, La Docte Ignorance (1440), présenté par Pierre Caye, David Larre, Pierre Magnard et Frédéric Vengeon, 2013 - books.google.fr).

Cluny et le 25 octobre

Le 1er février 1119, le cardinal légat du pape Kuno von Urach, qui accompagnait le précédent pape dans son voyage. Gélase II meurt de maladie à l'abbaye de Cluny au cours de son exil suivant l'invasion de l'Italie par l'empereur Henri V et la nomination d'un antipape Grégoire VIII par celui-ci. organise à l'abbaye de Cluny l'élection pontificale de 1119, qui nomme pape Gui de Bourgogne (alors âgé de 69 ans) sous le nom de Calixte II (élection de Calixte II à l'abbaye de Cluny). Le 9 suivant, il est couronné pape à Vienne (Isère) (fr.wikipedia.org - Calixte II).

L'image d'un manuscrit de la BNF maintes fois publiée représente un épisode bien connu de l'histoire de Cluny. L'abbé Gunzo, cloué au lit par une grave maladie, voit en rêve apparaître saint Pierre, saint Paul et saint Étienne qui l'envoient chez l'abbé Hugues pour le décider à construire une nouvelle et plus grande église pour son monastère. Le texte relatif à la scène dit littéralement que « saint Pierre tendit des cordeaux, mesura la longueur et la largeur (de l'église), montra aussi de quelle façon la basilique devait être construite et enjoignit à l'abbé malade de retenir et les mesures et la forme de l'église future ». Mais sur la peinture nous ne voyons rien qui rappelle un édifice. Les trois saints patrons de Cluny dévident un cordeau et, en le tirant de ci de là en diagonale, couvrent le fond de l'image d'un filet de triangles et de carrés, d'ailleurs assez irréguliers (Relations artistiques entre la France et les autres pays depuis le haut moyen age jusqu'à la fin du XIXe siècle: Actes du XIXe Congrès international d'histoire de l'art, Paris, 8-13 Septembre 1958, 1959 - books.google.fr).

Lors de sa venue à Clermont-Ferrand, Urbain II, moine clunisien lui-même, se rendit à Cluny le 25 octobre, pour la dédicace de deux autels du nouveau sanctuaire, Cluny III, dont l'abbé Hugues avait entrepris la construction. 35 ans après jour pour jour, les 24 et 25 octobre 1130, L'abbatiale est dédicacée par le pape Innocent II (Dominique Paladilhe, Les très riches heures de Bourgogne, 1971 - books.google.fr).

25 octobre et les nonagones britanniques

La bannière de saint Jean de Beverley fut placée, avec celle de saint Wilfrid et de saint Cuthbert, sur le char sacré, à la bataille de l'Étendard, en 1138. Cette même bannière servit d'oriflamme à Edouard Ier dans une de ses grandes expéditions. Deux siècles plus tard, la popularité du saint abbé de Beverley, mort et fêté le 7 mai (721), fut renouvelée par la coïncidence de la fête de sa translation, célébrée en 1037, le 25 octobre, avec le jour de la victoire d'Azincourt. Shakespeare (d'accord avec le bréviaire romain) ne parle que des saints Crépin et Crépinien, comme des patrons de ce jour. Mais en août 1421, Henri V vint rendre grâces de sa victoire devant la châsse du saint anglo-saxon à Beverley (Charles Forbes comte de Montalembert, Les moines d'Occident depuis saint Benoît jusqu'à saint Bernard, Tome 5, 1867 - books.google.fr).

Le pélerinage à Beverley au tombeau de "li bons Johans... celui ki gist a Beverli" était comparé à celui de saint Jacques, autre champion de la Chrétienté "Come ye from the east, or come ye from the west, or bring relics from over the sea - or come ye from the shrine of St. James the divine, or St. John of Beverley. L'architecture du monastère de Beverley fut influencé par celle de Cluny (Handbook for Travellers in Yorkshire, 1874 - books.google.fr).

Un moine, nommé Fulcart ou Folcard, vécut quelque temps dans le monastère du Sauveur, à Douvres, lequel appartenait à la congrégation de Cluny. S'étant arrêté à Cantorbéry, vers l'an 1068, il fut élu abbé de Thorney. Ayant eu de grandes contestations avec l'évêque de Lincoln, il quitta son abbaye, et retourna à Sithiu (abbaye de Saint-Bertin à Saint-Omer). Il était singulièrement estimé d'Aldred, archevêque d'Yorck, à la prière duquel il écrivit la vie de saint Jean de Béverley, laquelle est en manuscrit dans le Musaeum britannique, et qui a élé publiée par Mabillon, ainsi que par les Bollandistes. Il écrivit aussi la vie de saint Oswald, évoque de Worcester, et celles de quelques autres Saints anglais (Alban Butler, Jean François Godescard, Charles Butler, Vies des péres, des martyrs, et des autres principaux saints, Tome 13, 1831 - books.google.fr).

Harpham est la patrie de saint Jean de Beverley qui fut éduqué au monastère de Whitby. Il fut évêque d’Hexham puis d’York. Avant sa mort, en 721, il fonde un monastère à Beverley où il a sa tombe. Saint Jean est le patron des sourds et des sourds-muets.

Il est à noter que des reliques de saint John sont conservées dans le village de Saint-Jean-Brévelay (du nom du saint) lui même sur les tracés des nonagones "français" (axe d'Edern du 19 mai).

Les Nonagones "britanniques" recouvrent les Îles Britanniques et sont construits à partir du sommet du grand nonagone français de Vieille-Chapelle et de celui situé en Manche. Le centre se trouve entre Great Driffield et Bridlington dans le East Riding of Yorkshire, plus précisément à proximité des villages de Lowthorpe et Harpham, patrie de Jean de Beverley.

Saint Jean de Bridlington, né en 1319 dans le village de Thwing dans le nord du Yorkshire et mort de la peste le 13 octobre 1379, est un saint anglais canonisé en 1401. Il devient prieur du prieuré augustin de Sainte-Marie de Bridlington dans le diocèse d'York. Il est rapporté qu'Henri V le prie à la bataille d'Azincourt, comme saint Jean de Beverley. Il est fêté le 21 octobre par l'Église, et le 9 octobre par les chanoines augustins (fr.wikipedia.org - Jean de Bridlington, bridlingtonpriory.co.uk).

De ce même prieuré, George Ripley (vers 1415 - vers 1490) fut chanoin régulier. L'alchimiste anglais aurait écrit The Compound of Alchymy (L'édifice d'alchimie ou les douze portes) (1470-1471), imprimé pour la première fois en 1591. Il s'agit d'un poème en stances de "rime royale" qui se présente en douze chapitres ou "portes", décrivant les étapes successives du grand œuvre (fr.wikipedia.org - George Ripley (alchimiste), Darmstadt : Les trois portes : Douze portes).

Patrons des arpenteurs

On trouve comme saints patrons des arpenteurs Thomas qui est fêté à Rome le 3 juillet et le 21 décembre ; et Isidore le laboureur, le 15 mai.

Le martyrologe hiéronymien fait mention de saint Thomas deux fois, le 3 juillet en mémoire d'une translation des reliques de l'Apôtre à Edesse, et le 22 décembre. Ce jour-là les manuscrits diffèrent dans leur justification d'une fête de S. Thomas: celui d'Echternach annonce sa passion en Inde, les autres sa translation à Edesse. Aucune de ces affirmations n'est vérifiable. Ce qui est certain, c'est que le corps de saint Thomas était vénéré à Edesse au temps de saint Ephrem. Les chrétiens du Malabar, en Inde, célèbrent trois fêtes en l'honneur de Mar Toma: le 3 juillet, le 18 et le 21 décembre, mais celle du 3 juillet est la principale. Le 3 juillet est le jour de sa fête chez les Syriens (Pierre Jounel, Le culte des saints dans les basiliques du Latran et du Vatican au douzieme siecle, 1977 - books.google.fr).