Partie IX - Synthèse   Chapitre LVIII - Autour de Rennes   Rennes les Bains, la Petite Ourse et le Dragon   

La voie céleste est tracée avec la mise en place de la constellation de la Grande Ourse dans le département de l'Aude. En suivant la carte du ciel, il ne reste qu'à tracer les autres constellations proche de Callisto : la Petite Ourse et le Dragon.

Petite Ourse

Lisons ce qu'en dit Charles Dupuis :

Aglaosthène appelle cette constellation Cynosura, une des nymphes de l'Ida, nourrices de Jupiter, laquelle habitait avec les, telchines et les curètes de Crète, près d'un lieu qui prit dans la suite le nom de Cynosura, et où Nicostrate bâtit une ville. Aratus rapporte que Cynosura et Hélice, nymphes de Crète , furent chargées de nourrir Jupiter qui, en reconnaissance, les plaça aux cieux, où elles sont connues l'une et l'autre sous le nom d'ourses célestes et de septentrion. Ce dernier nom est donné de préférence à la grande ourse. La petite ourse prend celui de Phœnicé. Eratosthène veut aussi qu'elle ait été chérie de Diane et aimée de Jupiter, qui la changea aussi en ourse. Les noms de Cynosura et de Phœnicé sont ceux sous lesquels elle est plus connue. Quoique beaucoup plus petite et moins lumineuse que la première , elle était fort remarquée par les navigateurs qui voulaient mettre un peu d'exactitude dans leurs observations, par cela même qu'elle est beaucoup plus près du pôle que la grande ourse ; c'était celle qu'observaient surtout les Sidoniens et les Tyriens, grands navigateurs. Ils croyaient qu'elle agitait les mers par son influence. Thalès, qui avait écrit sur les constellations, et qui donna en Grèce le nom d'ourse à cette constellation, tira ses observations de la Phénicie où il était né ; Les habitans du Péloponèse continuaient à se diriger sur la grande ourse, tandis que les Phéniciens, chez qui l'astronomie et la navigation étaient plus perfectionnées, consultaient la petite ourse pour obtenir plus d'exactitude dans leurs observations. Théon donne à l'extrémité recourbée du timon du petit chariot ou de la petite ourse la forme de la queue de chien, ce qui l'a fait appeler Cynosura et canis. On en fait aussi le chien de Callisto, nymphe de Diane. Lorsqu'elle fut morte, son chien fut aussi placé à côté d'elle aux cieux.

On dit des ourses qu'elles nourrirent, durant une année, Jupiter enfant dans les antres de Crète, à l'insu de Saturne, tandis que les corybantes, les curetes, les dactyles dansaient armés la danse appelée pyrrique. Ils donnèrent à l'une de ces nourrices de Jupiter le nom d'Hélice , parce qu'elle pirouette autour du pôle, et à l'autre celui de Cynosura, à cause de sa forme qui ressemble à la queue recourbée du chien, dit Théon. L'une est près du cercle arctique, et l'autre dans le voisinage même du pôle, où elle décrit des cercles beaucoup plus étroits. Elles semblent l'une et l'autre veiller sur l'Océan; car aucune ne se couche. Les deux étoiles de l'extrémité, voisines du pôle, se nomment choreutai, parce qu'elles semblent danser en rond autour de l'axe ou du pôle même.

L'étoile placée immédiatement près du pôle, étoile assez brillante, s'appelle l'étoile polaire ; les Chinois l'appellent le roi, comme paraissant donner l'impulsion à tout le ciel. Les Italiens la nomment la tramontane; les Arabes rucchabah et al-rucchebah, al-rucaba, gnash, errucchaba, arrucabatho.

Cette constellation a pris différens noms. Les Arabes la nomment aussi dub-asgher, dubelezguar, dubolazgaro, bendl al-nash , ahsughrà, ou les filles du petit cercueil. Car les étoiles de ce petit cercueil et celles du grand, ou de la petite et de la grande ourse se nomment ibn na'sh, les filles du cercueil. Quelques-uns la nomment aussi agrala, le chariot; mais ce nom appartient plutôt à la grande ourse. Les Perses l'appellent haphtûrengh kihtn, septemtrio minor. Le nom haphtûrengh est commun aux deux ourses; on les distingue par les mots kihîn et mihîn, minor et major. On écrit quelquefois hapht-reng et haphtavreng.

L'étoile de l'extrémité de la queue s'appelle en arabe, cocab shemali, ou étoile boréale; et gjedi, le chevreau. Les deux dernières du cercueil sont alpherkadan, alfarcatan ou alphercadein, les deux veaux. Ulugbeigh appelle la plus australe des deux qui font partie du côté suivant du quadrilatère, anwer al-pherkaadaïm; et la plus boréale, achpha al-pherkadàim.

Le pôle arctique lui-même se nomme kutub shemali, et se prend quelquefois pour l'étoile polaire. En copte, c'est picouloôn. Les constellations boréales s'appellent suwer shemali. Cochab est le nom arabe par excellence de l'étoile brillance de l'épaule de la petite ourse. On appelle les deux étoiles de la queue de la petite ourse les gardes, le guardiole, le guardiane en italien.

Les Grecs la nomment ascourotis, Cynosoura, et Cynosuris, micra arctos, ou petite ourse. Théon la fait culminer ou passer au méridien au lever du bélier. Les Latins la nomment fera minor, septemtrio, Cynosura, umbilicus, ignis, catuli, canes laconicœ, plaustrum minus, ursa minor (Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes, Volume 6, 1822 - books.google.com).

Constellation de la Petite Ourse

On remarqua une autre constellation moins brillante à la vérité que la grande ourse, mais, resserrée dans un champ moins étendu, et variant à peine de situation , elle fut nommée petite ourse, et comme les trois étoiles qui forment sa queue sont relevées en ligne courbe, et imitent la queue d'un chien plutôt que celle d'un ours, elle fut aussi appelée kunos oura (cynosura), queue du chien (Dictionnaire de la conversation et de la lecture: Ola - Pal, Volume 41, Belin-Mandar, 1837 - books.google.com).

Le Pic du Canigou aurait à voir avec le chien puisque, en catalan, "canigou" signifie "dent de chien". La célèbre abbaye de Saint Martin se trouve sur ses pentes.

Chez Boèce, le char Saint Martin, rend le lat. «Arcturi sidera», c'est-à-dire la constellation de la Grande et de la Petite Ourse. E. Langlois (Romania, 42, 1913, 362) la classifie comme populaire, mais l'origine de l'expression char Saint Martin reste obscure (J. Keith Atkinson, Boeces, Volume 277 de Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie, 1996 - books.google.com).

Constellation de la Petite Ourse sdans la région de Planès

L'Etoile polaire : Planès

La construction approchée de l'étoile polaire à partir de la prolongation du segment constitué des étoiles Dubhe et Mérak de la Grande Ourse s'éloigne quelque peu de la réalité et donne la commune de Planès. Ulysse de Joyce date de 1922 :

Under what guidance, following what signs ? At sea, septentrional, by night the polestar, located at the point of intersection of the right line from beta to alpha in Ursa Maior produced and divided externally at omega and the hypotenuse of the rightangled triangle formed by the line alpha omega so produced and the line alpha delta of Ursa Maior. On land, meridional, a bispherical moon, revealed in imperfect varying phases of lunation through the posterior interstice of the imperfectly occluded skirt of a carnose negligent perambulating female, a pillar of the cloud by day (www.telelib.com - James Joyce, Ulysses, III, Ithaca).

Avec quel guide, à la suite de quel signe ? Sur mer, vers le Septentrion, la nuit, guidé par l'étoile polaire, située au point d'intersection d'une ligne droite tirée de béta à alpha de la Grande Ourse, prolongée et coupée extérieurement à oméga, et de l'hypothénuse du triangle rectangle formé par la ligne alpha-oméga ainsi prolongée et la ligne alpha-delta de la Grande Ourse... (James Joyce, Ulysse, traduit par Auguste Morel, Gallimard, 1957, p. 456)

For Teilhard, history was like a globe — say, earth — with the beginning at the South Pole and the end, the Omega-Point, at the North Pole. Science and religion had, therefore, the same origin, but have always seemed very far apart, like distant longitudinal lines on the globe. In fact, for most of the process of evolution they have been moving further away from each other. The Noosphere has marked the place at which the longitudinal lines have crossed evolution's equator. From now on, Teilhard would insist, these lines will be drawn closer and closer together— as they approach the North Pole (the Omega-Point). One of Teilhard's aims in life was to convince people of the "convergence" which was now beginning to take place. * The longitudinal line of science Teilhard called the "Forward" and the longitudinal line of religion he called the "Upward" (Perspective, Volume 13, Pittsburgh Theological Seminary, 1972 - books.google.com).

"Le « point Oméga » représente le pôle de convergence de l'évolution. Le « Christ Cosmique » manifeste l'avènement d'une ère d'harmonisation des consciences fondé sur le principe de la « coalescence des centres » : chaque centre, ou conscience individuelle, est amené à entrer en collaboration toujours plus étroite avec les consciences avec lesquelles il communique, celles-ci devenant à terme un tout noosphérique. L'identification non homogénéisante du tout au sujet le percevant, entraîne un accroissement de conscience, dont l'Oméga forme en quelque sorte le pôle d'attraction en jeu à l'échelle individuelle autant qu'au plan collectif. La multiplication des centres comme images relatives de l'ensemble des centres harmonisés participe à l'avènement de la résurrection spirituelle ou théophanie du Christ Cosmique."

Pierre Teilhard de Chardin, (1er mai 1881, Orcines - 10 avril 1955, New York) était un jésuite, chercheur, théologien, paléontologue et philosophe français (fr.wikipedia.org - Pierre Teilhard de Chardin).

James Joyce et Pierre Teilhard de Chardin - fineartamerica.com - James Joyce par Roger Cummiskey

Le rapprochement des textes de Joyce et Chardin signifie peut-ĂŞtre celui des auteurs eux-mĂŞmes :

In Claybook for James Joyce, Louis Gillet speaks of Joyce's friendship with a French Jesuit with whom he found intellectual identity on matters of language and philosophy. Chardin was born in 1881, Joyce in 1882; Joyce went to Paris in 1920; Chardin was at the Paleontological Laboratory of the Paris Museum during 1919-1922 and had by then published articles in Etudes which foreshadowed his mature scientific thought on man as phenomenon. By the time Ulysses was published in 1922 Pierre Teilhard de Chardin had published an article in Etudes (March, 1921) whose shock of wisdom was widely publicized. The article contained this paragraph : The letter of the Bible shows us the the Creator fashioning the body of man out of the earth. Conscientious observation of the world leads us to see today that by this "earth" we must understand a substance that has been slowly elaborated by the totality of things, in such a way that man, we should say, has been drawn out not exactly from a little bit of amorphous matter, but from a prolonged effort of the whole "Earth". (Review of Marcellin Boule, Les Hommes fossiles: Eléments de paléontologie humaine, Etudes 166 (March 5-20, 1921), 570-577) In The Phenomenon of Man Chardin reconciles the fact of evolution with the Christian position (Mary Parr, James Joyce: the poetry of conscience: a study of Ulysses, 1961 - books.google.com).

L'Espagne, conquise par les Arabes dès 711, s'étend, à la veille de Poitiers, au-delà des Pyrénées. Ainsi la Septimanie - l'actuel Languedoc-Roussillon - est-elle une province arabo-berbère gouvernée par Munuza depuis Narbonne. Les religions du Livre y cohabitent jusqu'au jour où Munuza épouse une chrétienne, Lampégie d'Aquitaine, fille du duc de Toulouse. Pour l'émir d'Espagne Abd er-Rahman, Munuza est un renégat qu'il faut punir ; pour le duc des Francs, Charles, cette alliance est une menace et une provocation. Se mettent alors en place les conditions d'une confrontation qui demeurait jusqu'alors méconnue (Salah Guemriche, Abd er-Rahman contre Charles Martel: la véritable histoire de la bataille de Poitiers, 2010 - books.google.com).

Othman-ben-Ali-Tisa (Munuza), commandait les troupes musulmanes chargées de la garde des Pyrénées. La fille d'Eudes, duc d'Aquitaine, lui plut ; elle était d'une rare beauté et le poète l'a comparée à l'étoile du matin. Il l'épousa et conclut une trêve avec son père (Horace Chauvet, Folklore du Roussillon, 1943 - books.google.com).

Chez les Touaregs, tatrit tan toufat, cette étoile du matin est souvent confondue avec l'étoile polaire qui est appelée bou al-hâdî ou « celui qui guide », et par extension « celui qui guide les voyageurs dans le désert, leur indiquant le Nord » (Jacques Hureiki, Essai sur les origines des Touaregs: Herméneutique culturelle des Touaregs de la région de Tombouctou, Hommes et Sociétés, 2003 - books.google.com).

La parole de Munuza est comme l'étoile du Nord, elle ne dévie jamais ! (Justin Cénac-Moncaut, Aquitaine et Languedoc ou histoire pittoresque de la Gaule méridionale, 1848 - books.google.com).

Canigó est un poème écrit en 1886 par Jacint Verdaguer. Inspiré par le Pic du Canigou, il est un des textes emblématiques de la Renaixença catalane (fr.wikipedia.org - Canigou).

Jacint Verdaguer, né le 17 mai 1845 à Folgueroles (Province de Barcelone) et mort le 10 juin 1902 à Vallvidrera (aujourd'hui un quartier de Barcelone), est un poète catalan d'expression catalane et l’une des figures majeures de la Renaixença. Il a écrit entre autres l'Atlantide (1877, poème en dix chants sur les péripéties d'Héraclès en Ibérie), Idylles et chants mystiques (1879), Montserrat (1889), Ode à Barcelone (1883), Canigó (1886, après un voyage au Pic du Canigou). Qualifié de Prince des poètes catalans ("Príncep dels poetes catalans"), il exerçait également la carrière ecclésiastique (il était le confesseur de la famille Güell) (fr.wikipedia.org - Jacint Verdaguer).

Ramon Casas (1866-1932) - Jacint Verdaguer - MNAC a Barcelona

C'est Jacint Verdaguer qui a rendu à la langue catalane, quasi muette depuis de longs siècles dans la littérature, étouffée par le centralisme de la monarchie, la place prééminente qui avait été la sienne jusqu'au XVème siècle. Fils de paysans pauvres de la région de Vich, dans la province de Barcelone, le petit Jacint entre à l'âge de onze ans au séminaire. il reçoit une solide formation classique, à laquelle vient s'ajouter l'influence du mouvement romantique qui règne encore sur une partie des lettres catalanes au moment où il présente ses premiers poèmes aux jeux Floraux en 1865 (www.universalis.fr - Jacint Verdaguer).

Le 2 octobre 1870, jour de la fête du Rosaire, Jacint Verdaguer dit sa première messe dans un ermitage de Saint-Georges, au-dessus de son village natal, et parmi les ruines d'un dolmen. Ce dolmen n'est pas un témoin ordinaire. Verdaguer en gardera le souvenir attendri. Il insistera sur l'union intime en ce lieu de la légende chrétienne et nationale et de la légende cyclopéenne.

En l'année 1868, tandis qu'il venait de publier Calendal, Mistral visita Barcelone. Dans une réunion de l'Athénée, à Barcelone, on lui présenta un jeune homme coiffé d'un bonnet de laine violette, et qui était venu de la plaine de Vich. Jacint Verdaguer n'avait alors que vingt-trois ans. Frédéric Mistral, toujours superbe, le prit par la main, le plaça au milieu du cercle des lettrés, et prononça les paroles sacramentelles : Tu Marcellus eris. Il va nous raconter les prouesses d'Hercule, qui conquiert les pommes d'or du Jardin des Hespérides, et qui ouvre le détroit de Gibraltar sous les coups redoublés de sa massue. Toutes ces fables s'amalgament plus ou moins confusément dans son esprit, et il dispose de la mythologie à son gré. Enfin, pour terminer dignement le poème par un Te Deum et lui donner un accent national, il rappelle le songe d'Isabelle la Catholique et les caravelles de Colomb naviguant sur la Mer Ténébreuse à la recherche du mystérieux continent. L'Atlantide est basée sur une conception que la première réflexion aurait pu répudier. Il est difficile d'accorder les récits de Platon et les visions de l'Apocalypse. On s'étonne encore que le héros grec, le grand Hercule, devienne l'instrument dont se sert Jéhovah dans son délire d'extermination. On est surpris par ce besoin naïf de réduire la mythologie sous les images de la foi, cor la mythologie elle-même mérite d'être respectée. Mais l'Espagne nous a donné mille exemples de ces fictions composites, et il se peut que l'appareil des Autos Sacramentels ait influencé le poète de Vich (Joseph-Sébastien Pons, Jacint Verdaguer. In: Bulletin Hispanique. Tome 47, N°2, 1945 - www.persee.fr).

HermosĂ­ssima es Lampegia,

filla del duch d'Aquitania;

quant del castell al matĂ­

puja á la torra més alta,

á qui la veu desde'l bosch

li apar l'estrella de l'alba,

á qui la veu dintre'l bosch

li apar l'invicta Diana.

Al infelíç aymador

li donan tomba lluhida

d'un triangle coronat

ab cĂşpula damasquina,

dins lo poble de Planés,

á quatre lleugues de Llivia (www.cervantesvirtual.com - Jacint Verdaguer, Canigo - llegenda pirenayca del temps de la reconquista).

Henry, en la Historia del Rosselló, preten que l'esglesia de Planés es lo túmol d'Abhú-Neza.

Grâce à Cassini, Mérimée put tout au moins confirmer l'existence de ce mystérieux temple et en vérifier l'emplacement. Il s'agissait en fait de l'église de Planès, un édifice du XIème siècle en forme d'étoile, que l'on appelait dans le pays "la mezquita" ("la mosquée"). Laissez la voiture devant la mairie-école de Planès et prenez, à droite, le chemin de l'église. Des abords de l'église qu'entoure un petit cimetière, belle vue sur le massif du Carlit. L'église est curieuse par son plan en polygone étoilé aux branches alternativement anguleuses et émoussées en absidioles semi-circulaires (Languedoc Roussillon, Le guide vert Michelin, 2012 - books.google.com).

L'église étoilée de Planès est probablement du XIIe siècle. En plan, entre trois dents, composant ensemble un triangle équilatéral, s'intercalent trois absides. En élévation, les absides et les dents épaulent la coupole. Elles ont le même rôle tectonique que le mur étoilé de l'église du Berger (de la fin du Xème ou du début du XIème siècle ) de la ville d'Ani, ancienne capitale des Bagratides d'Arménie, et, compte tenu des réserves que nous avons formulées, le rebord de la lanterne. Il n'y a pas de doute que nous avons à Planès une variante de la composition étoilée, gardant le caractère tectonique, mais réduite à son expression la plus simple : un seul triangle équilatéral et trois absides seulement (Arts asiatiques, Volume 2, 1955 - books.google.com).

delta Ursae minoris : Roc dels Cimbellls

SIMBEL, s. m. (simbèl); Cimbel. Simbell, cat. Pour appeau, V. Rament: signe, enseigne, fig. occasion, cause, sujet. Éty. du lat. symbolum, signe, indice pour avertir (S J. Honnorat, Dictionnaire provençal-français; ou, Dictionnaire de la langue d'oc, ancienne et moderne, suivi d'un vocabulaire fançais-provençal, 1847 - books.google.com).

Le Cimbell est un signe. De là signes, astérismes et constellation. Il n'y a pas que les signes du zodiaque les autres constellations sont aussi des signes.

La petite Ourse, Signe céleste au Pôle Arctique ou Septentrional (Pierre Danet, Magnum dictionarium latinum et gallicum, 1726 - books.google.com).

gamma Ursae minoris : Pherkad : Rodès

Première mention en 1068 sous la forme castellum Rodenis, puis castellum Rotenis, Rodes à partir de 1153, Roders vers 1375. Les formes Roders et Rodés ont coexisté pendant plusieurs siècles, avec parfois l'intrusion d'un h parasitaire (Rhodés, 1750). De nombreuses étymologies ont été proposées, la plus généralement admise étant le latin rota (= roue ou meule de moulin) (www.jtosti.com - Rodes).

Rodès est une des roues du Petit Chariot de David.

epsilon Ursae minoris : Pic des Tres Estelles

Epsilon Ursae minoris fait partie des trois Ă©toiles de la queue de la Petite Ourse.

Par-dessus nos montagnes apparaissent une à une des cimes majestueuses : Tres-Estellas, Cimbell, Gallinas (Trois Etoiles, Cymbales, Coqs). La route monte, à travers des prairies bordées de peupliers qu'agite un vent très frais (La Revue hebdomadaire, 1899 - books.google.com).

beta Ursae minoris : Kochab : Campoussy

En catalan, le nom de la commune est Campossi et Camporsin en occitan. Campo Ursino, Camporcy, Campourcy, Champ de l’Ours, L’église primitive romane Saint Etienne (Estève) (première mention au début du XIVe siècle) a été bâtie fort probablement par les moines de l'abbaye Saint-Michel de Cuxa, à la fin du XIème siècle ou au début du XIIème (fr.wikipedia.org - Campoussy).

zeta Ursae minoris : Saint Michel de Cuxa

Pietro Orseolo ou Pietro I Orseolo, parfois francisé en Pierre Orseolo (mort entre 982 et 997) est le 23e doge de Venise. L'abbé Garin (Warinus) de l'abbaye Saint-Michel de Cuxa (dans les Pyrénées-Orientales) arrive à Venise pour adorer les reliques de Saint-Marc. Il revient plusieurs fois à Venise et dans la nuit du 1er septembre 978 le doge disparait sans laisser de traces. Sous un faux nom, il a gagné l'abbaye Saint-Michel de Cuxa, dans le Roussillon, et y passe le reste de sa vie dans l'expiation, la pénitence et la prière. C'est le seul doge vénitien canonisé

Il serait issu de la gens romaine ursia et son nom est un diminutif de orso (ours) : petit ours (fr.wikipedia.org - Pietro Orseolo).

Les armes de la famille Orseolo ressemble au blason des Plantard aux ours affrontés du document du Serpent Rouge.

ĂŞta Ursae minoris : entre Estoher et Baillestavy

ESTOHER… est l'Astovere du IXème siècle (asto : branche ; vere.bero : ours). Il n'y a plus d'ours mais bois et forêts abondent.

L'église Saint Etienne d'Estoher a recueilli le mobilier historique d'époque romane de Saint Jean de Seners : un St Jean Baptiste, une croix écotée aux peintures polychromes, une Vierge à l'Enfant et la "capelleta" de l'ermite. Cette église de campagne est sans prétention mais sa visite est enrichissante : le retable baroque du Rosaire est attribuable à Pau Sunyer et Lluis Baixa ; celui du Christ de l'Ascension à Lluis Generes de même que celui de l'Immaculée Conception. De nombreuses statues datent du 16e et 17e siècles. Un gisant, du 16e, déroule sur sa poitrine ses cheveux en nattes (estoher.pagesperso-orange.fr - Commune).

Dragon

Lisons ce qu'en dit encore Dupuis :

Le dragon est une constellation fort grande qui se replie entre les deux ourses. C'est le fameux dragon qui gardait, dit-on, les pommes du jardin des Hespérides, et qui, ayant été tué par Hercule, fut mis au nombre des constellations par Junon, qui l'avait préposé à la garde de son jardin ou du jardin connu sous le nom de jardin des Hespérides. Phérécyde raconte que lorsque Jupiter épousa Junon, les Dieux leur firent les présens de noce; celui de la terre fut des pommes d'or si belles, que Junon ne put s'empêcher de les admirer et d'en faire planter l'arbre dans le jardin des Dieux, près du mont Atlas. Comme les Atlantides ou les filles d'Atlas en détachaient toujours quelques fruits, Junon fit garder l'arbre par un serpent redoutable d'une énorme grandeur. C'est ce serpent qui est actuellement aux cieux , où il fut placé après qu'il eut été tué par Hercule. L'image de ce héros semble encore appuyer sur lui son pied, de manière à présenter aux mortels un monument de sa victoire sur ce terrible dragon. Hercule y paraît dans l'attitude où il était quand il le tua, et le dragon a l'air d'avoir la tête à demi-coupée : le vainqueur a les bras élevés, et tient à la main gauche la peau du lion qu'il avait vaincu dans son premier travail, et dans la droite sa massue. Il s'appuie sur un genou, et étend son pied droit sur le monstre qu'il a terrassé.

Quelques auteurs ont prétendu que c'était le dragon que les géans opposèrent à Minerve dans la guerre des géans contre les Dieux, et que la Déesse, s'en étant saisi, le lança au ciel et l'attacha près du pôle, autour duquel il paraît encore entortillé. On le faisait fils de Typhon et d'Echidna, et frère de la Gorgone, du cerbère et du dragon gardien de la toison d'or ; c'est-à-dire de tous les monstres mythologiques qui empruntaient des serpens célestes leurs attributs. Théon y voit de plus le fameux serpent Python et le dragon de Cadmus, l'un vaincu par Apollon ou le soleil, et l'autre par le même Dieu sous les formes de l'Esculape ou du serpentaire, qui monte aux cieux avec le dragon du pôle. Le même auteur veut que ce soit aussi le dragon dont Jupiter prit la forme pour se soustraire aux poursuites de Saturne. On raconte, en effet, que Jupiter nouvellement né fut nourri par les deux nymphes Hélice et Cynosura, que ce Dieu métamorphosa en ourses pour les dérober à la poursuite de Saturne, et qu'il se changea lui-même en serpent ; qu'ensuite, devenu maître de l'Olympe, il plaça aux cieux les formes qu'il avait prises, lui et ses nourrices. Ce dragon a sa tête sous les pieds de l'Ingéniculus.

On lui donne différens noms dont voici les principaux : Les Arabes le nomment tinnin, al-haya, taabàn, aben, taben, etabin. Les Hébreux, tannin, étanim. Les Perses, azhdeh. Les Turcs, etanin. Les Grecs, ophis, megas dracon. Les Latins, anguis, serpens, draco cœlestis, mirabile monstrum, obliquus draco.

L'étoile de la langue du dragon se nomme alrakis ; les trois de la gueule, situées au-dessous de l'œil, alawaid; celle qui est au-dessus de la tête, ras altinnim ; celle du repli, al-athaphi ; la suivante des deux qui sort près du triangle, adphar al-dib ; la plus boréale qui se trouve en ligne droite après cette étoile, aldib ; celle du repli près la queue au côté occidental, aldibh. Il y a, dit Hyde, dans la tête du dragon quatre étoiles appelées al-awaid, al-salib waki. Entre elles et celles qu'on appelle tas alpherkadein, on trouve deux étoiles brillantes, al-auhakân et al-dibân. Alawaid sont, comme les corybantes, des musiciens qui touchent sur un instrument appelle oud, espèce de lyre. Al-salib aî-wâki est la croix tombante. Al-auhakâs et son singulier al-auhak signifient un taureau noir et un corbeau noir. Deban, dont le singulier est aldib, est un loup. La première étoile est al-rakis ou arrakis, le danseur. Ras al-tinnin est la tête du dragon, raso tabbani, etabin, daban, tanin , etanin, attanino. On remarque aussi près de la courbure ou du second repli du dragon, altais, le bouc, ou altiyasân, les deux boucs. Les étoiles quatorze, quinze, seize se nomment al-atâphi; les étoiles vingt et vingt-une, adphâr, aldib, les ongles du loup ; la vingt-septième, al-dibh, la victime, placée devant s'ad al-dabih, fortuna mactantis, qui est dans la corne suivante du capricorne. On distingue surtout celle de la tête, rastaben. Les marbres d'Azoph en appellent cinq étoiles, les cinq dromadaires, et deux, les deux loups. On donne encore à cette constellation les noms de palmes emeritus, de coluber arborem conscendens, drarco tortus, anguis, sidus Minervœ, Bacchi, Esculapii, Python, ladon, audax (Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes, Volume 6, 1822 - books.google.com).

Serpent Rouge, Sals et Dragon roux

L'auteur de l'Apocalypse fait paraître dans le ciel, à la suite de la femme, un grand dragon roux qui entraîna avec sa queue la troisième partie des étoiles, et qui la fit tomber sur la terre. Ce dragon s'arrêta devant la femme qui devait enfanter, afin de dévorer son fruit aussitôt qu'elle en serait délivrée. La femme prend la fuite devant lui. Ce dragon est le même serpent, dit-on 3, qui s'appelle diable ou Satan, et qui séduit l'Univers, c'est-à-dire qu'il est le principe du mal et des ténèbres, l'Ahriman des Perses. Un des grands génies ou archanges, compagnon du Dieu-lumière, vint combattre le dragon et les anges des ténèbres, qui succombèrent et furent vaincus par la force que l'agneau communiqua aux anges de lumière, aux génies compagnons d'Ormusd. Le dragon est précipité à terre, voit son règne fini, et, après sa défaite, se retire sur les bords de la mer voilà à peu près le précis de son histoire.

Il n'y a personne qui ne reconnaisse à ces traits le fameux Typhon , ennemi d'Isis et d'Orus, celui que les Egyptiens peignaient avec des pieds et des mains de serpent, et qu'ils disaient être roux, suivant Plutarque. De là leur haine pour tous les animaux roux, parceque, disaient-ils, c'était la couleur de Typhon. Judas, suivant quelques traditions, Judas qui trahit Christ était supposé roux. On trouve dans la fable égyptienne un combat d'Orus et de ses compagnons contre un serpent2 qui poursuivait une femme. Ce combat dura quelques jours, et Typhon fut enchaîné. Toutes ces fables où sont exprimées les combats d'Apollon et de Python, d'Osiris et de Typhon, suivant le même Plutarque, sont du même genre, ainsi que d'autres fictions mystiques qu'il n'est pas permis de révéler aux profanes. Il nous est possible d'en faire ici les rapprochemens, et de faire voir que tout cela se réduit aux combats des génies de lumière contre ceux des ténèbres, et que la théologie égyptienne et persanne sur les deux principes en est la base. Ce dragon peut être le grand dragon du pôle appelé Python par les astronomes anciens, tels que Théon, et appelé fils de Typhon par Hygin, fab. 30. C'est sur lui qu'Hercule appuie son pied ; c'est lui qu'il terrasse. Hercule est le génie solaire revêtu de la peau du lion et de la massue. Ici c'est l'ange ou archange Michel qu'on nous représente terrassant ce dragon. Je crois que Michel, toujours peint avec le dragon sous ses pieds, n'est que je fameux Hercule grec que les sphères représentent foulant aux pieds le dragon. Tout ce que je sais au moins, c'est qu'on célèbre sa fête au lever de l'Hercule céleste en septembre, et que, comme l'Hercule de nos constellations était revêtu de la peau du lion, le Michel des Orientaux, suivant Origène , était peint avec une tête de hop 2. Il y a entre ces deux images bien de l'analogie. Joignez à cela que l'Hercule-Michel se lève avec la balance pour peser les ames, comme il pesa celle de Moïse. Ou pourrait suivre plus loin les rapprochemens; mais nous nous écarterions ici de notre sujet. Il parait qu'à l'occasion du dragon dont le lever suit celui de la vierge, l'auteur de l'Apocalypse a inséré la fable de sa défaite par Michel, comme les astrologues grecs et latins , en parlant du dragon du pôle, ne manquent pas d'insérer sa défaite par Hercule. .Ainsi on peut regarder ce qui es! dit ici comme une anticipation sur le combat de l'ange qui a la clef de rabîme, et qui défait l'ancien serpent appelé Satan ou le diable, chapitre 20.

Au reste, c'était à cette époque du printemps que l'on célébrait la victoire d'Apollon sur le dragon du pôle ou sur le serpent Python qui avait poursuivi Latone sa mère. Les Egyptiens, à pareille époque, célébraient le triomphe d'Ammon ou du Dieu-agneau ou bélier; et cette fête était accompagnée d'une autre appelée défaite de Typhon, dans laquelle on tuait le crocodile, symbole du mauvais principe. C'est sous le règne d'un certain prince appelé Crios ou bélier, qu'arriva la défaite de Python, jeune brigand d'Eubée dont les poètes, dit-on, firent un dragon tué par Apollon pour avoir attaqué son temple. On voit que cette tradition allégorique rapportée par Pausanias nous ramène toujours à aries ou au signe sous lequel le Dieu lumière triompha du serpent du pôle, qui, en automne, ramenait les ténèbres tous les ans. Ce phénomène astronomique a été rendu par mille fables, mille contes différens. Les Perses également, à la fin de leur année, quelques jours avant l'équinoxe de printemps, détruisent les productions du mauvais principe Ahriman, et marquent tout de rouge, comme faisaient les Israélites à la cérémonie du passage de l'agneau. Ils emploient les talismans qui doivent détourner l'effet de la morsure des scorpions, anéantir la force de leur venin. On sait que le scorpion céleste dont ces talismans portaient l'empreinte était le signe de Typhon et d'Ahriman. Ainsi on voit que partout on retrouve des cérémonies, des fêtes et des traditions qui annoncent la commémoration de la destruction du mauvais principe, de ses génies et de ses œuvres, qu'anéantit le principe-lumière en retournant à l'agneau équinoxial, par le sang duquel l'Apocalypse, v. 11, dit que Michel et ses anges vainquirent le dragon et ses anges qui se trouvèrent plus faibles, et qui, depuis ce temps-là, ne parurent plus au ciel. C1 està-dire que, du moment où le jour reprit son empire sur les nuits , et le bien sur le mal et l'hiver, les génies, à l'influence desquels on devait les ténèbres et le mal périodique de la terre, n'eurent plus aucune action, et qu'Ormusd les enchaîna. On voit dans la théologie des Perses ou dans le Boundesh, Ahriman avec ses génies qui, sous la forme d'un dragon, veut combattre la lumière, et qui ensuite vaincu, saute du ciel en terre au mois favardin ou équinoxial (Hyd., p. 140), et court du côté du midi, où il brise le monde et porte les ténèbres et le ravage.

L'Apocalypse, après le combat de Michel et de ses anges contre le dragon, dit que celui-ci fut précipité en terre et alla faire la guerre aux autres enfans qui gardent les commandemens de Dieu. Il invite les cieux et ceux qui y habitent à se réjouir. Que de ressemblance dans les deux théologies !

Le dragon céleste à ce moment n'a encore que la tête près du bord oriental, et ne se lève qu'après la vierge. Le reste de son immense corps est à l'occident et touche les montagnes vers le nord, au dessus de la mer, où il ne se plonge pas parce qu'il est toujours sur l'horizon ; mais alors il est dans le plus grand degré de dépression possible. Aussi diton qu'il est précipité du ciel et qu'il s'arrête sur les bords de la mer. Il se trouve tout entier rejeté hors du méridien vers le bord occidental. Voilà son apapparence astronomique. Quant à son état physique, il est sans influence, puisque le mal de l'hiver et les ténèbres vont être détruits par le retour du soleil dans l'hémisphère supérieur.

On l'appelle le grand dragon, parce qu'il est excessivement grand, dit Théon. Virgile l'appelle maximus anguis ; Germanicus Cœsar 3, mirabile monstrum, immanis serpens; Hygin, fable 30, immanis draco, Typhonis filius. Le même auteur, liv. 2, nous dit de cette constellation du dragon: Hic vasto corpore ostenditur, inter duas arctos. Son corps comprend l'étendue de sept signes, comme le remarque M. Hyde ; c'est-à-dire qu'étant très près du pôle où les divisions des signes, ou plutôt les cercles de latitude qui les fixent, viennent se réunir, il en occupe sept. Il n'est donc pas étonnant qu'une constellation aussi étendue soit représentée par l'auteur de l'Apocalypse, v. 3 et 4, comme un grand dragon à sept têtes, qui entraînait avec sa queue la troisième partie des étoiles de la constellation , qui alors tombent toutes vers le couchant. Peut-être même que les sept têtes représentent les sept signes qu'il comprend; d'autres y pourraient voir ses sept principales étoiles qu'ont remarquées les astronomes arabes, qui en ont appelé cinq les cinq dromadaires ; et les deux autres les deux loups, suivant Bayer, tab. 3. D'autres y verront aussi une allusion à son influence sur les sept sphères, semblable à celle des sept cornes de l'agneau. Il règne toujours beaucoup d'arbitraire dans ces explications de détail; heureusement elles ne font rien aux grands traits que nous voulons saisir, ainsi qu'aux rapports des masses générales et de l'ensemble de tout l'ouvrage avec la théologie et l'astrologie ancienne. Cesl dans les cieux que l'auteur voit cette femme, et la vierge des constellations s'appelle partout parthenos ouraniè, ou la vierge du ciel ou céleste. C'est dans les cieux qu'il voit le grand dragon, et celui du pôle s'appelle aussi dracôn ouranios, dragon céleste. Nous voyons donc ce qu'on nous montre, et dans le lieu où l'hiérophante appelle nos regards. C'est une remarque que l'on ne doit jamais oublier, et qui doit donner un nouveau degré de vraisemblance au choix des moyens de solution que nous employons pour expliquer les tableaux mystiques du ciel apocalyptique, qui se trouve être le même que le ciel astrologique (Charles François Dupuis, Origine de tous les cultes, ou, Religion universelle, Tome 8, 1835 - books.google.com).

Ce n'est pas un hasard si Boudet parle du Dragon gardien du jardin des Hespérides dans sa Vraie Langue celtique et son Cromlek de Rennes-les-Bains, page 90. Il parle aussi du chameau page 89 : "The stars Beta, Gamma, Nu, and Xi Draconis form a lozenge shape which we regard as the dragon’s head, but which bedouin Arabs visualized as four mother camels with a baby camel at the centre, the baby being represented by an unnamed 6th-magnitude star" (www.ianridpath.com - Draco).

Que représentent les cromlechs ? Les spécialiste ont attribué à ces monuments une fonction exclusivement funéraire. Ils représentent souvent des étoiles de la voie lactée, telle a été la conclusion des spécialistes après l'étude complète de tous les cromlechs recensés dans les Pyrénées ; ils seraient en quelque sorte un calque du firmament adapté au terrain local, mais rien n'est encore démontré avec certitude à ce sujet. On trouve sur la montagne d'Espiau ces monuments mégalithiques constitués de pierres disposées en cercle. D'origine préhistorique ils auraient été des lieux de rassemblement de culte ou d'observation des astres. Ces alignements circulaires de quelques mètres de diamètre sont matérialisés par des pierres fichées dans le sol, ils peuvent être isolés, dispersés ou alignés. Au centre de chacun d'eux, une ciste (sorte de cavité en pierre plates) recueillait les cendres des défunts dans des pots de terre cuite, ce qui a permis la datation de ces tombes entre 2000 à 3000 ans avant notre ère (www.saint-aventin.com - Cromlechs).

Si un cromlech correspond Ă  une Ă©toile alors le "Cromleck de Rennes-les-Bains" correspond Ă  une des Ă©toiles du Dragon.

Rappelons que certains font provenir le nom du Razès d'un « Aer-Red, le serpent coureur ou la Wouivre mystique » (Jean Markale, Montségur et l'énigme cathare, Volume 1 de Histoire de la France secrète, 1986 - books.google.com).

Un petit autel en marbre blanc découvert au pied de la montagne de Gert ou de Ert, à peu de distance de Siradan, à vingt kilomètres de Saint-Bertrand-de-Comminges, porte pour inscription : DEO AEREDA CVCVRVS. « Le nom du dieu Aereda est celtique, avec une terminaison latine, comme ceux des autels druidiques trouvés à Notre-Dame de Paris, dit M. Johanneau (Notice sur un Voyage dans le département de la Haute-Garonne, par M. Du Mège, extrait des Mémoires de l'Académie Celtique, 1.1, p. 387), il vient de Aer Red, serpent coureur, ou mieux de AER Red, serpent qui s'allonge, qui s'étenden long. » Le serpent déifié se retrouve dans presque tous les mythes des anciens peuples (Pierre Laboulinière, Itinéraire descriptif et pittoresque des Hautes Pyrénées Françaises, 1825 - books.google.com).

A la mode Boudet "Aer Red" voudrait dire "Serpent rouge", de "red" rouge en anglais.

La Sals (Page 227 de la Vraie Langue Celtique) se trouve entre la Grande Ourse et la Petite, occupant une partie de la constellation du Dragon.

À la saison des pluies, l'eau s'infiltrant à travers les roches du plateau dominant les sources, augmente son volume et son pouvoir érosif, elle se charge d’une plus grande quantité de sel, en même temps que d’argile rouge, ce qui donne à l'eau des griffons salés une couleur rougeâtre. La salure est dans ces circonstances plus élevée (www.salicorne-en-aude.fr - La Sals).

Rennes-les-Bains se trouve entre les étoile kappa Draconis (Brénac) et alpha Draconis, Thuban qui signifie "tête du serpent" (Soulatgé). Rennes-le-Château est dans le périmètre de la constellation du Dragon.

En page 306, la fin du texte de Boudet se termine sur la "tête du Sauveur", "dominant tous ces monuments celtiques qui avaient perdu leurs enseignements. La croix, victorieuse du paganisme, n'a pas discontinué de régner dans le cromleck de Rennes-les-Bains." La tête du Sauveur (nouvelle religion) remplace la tête du serpent (Thuban, le dragon du paganisme).

kappa Draconis : Brenac

k Draconis Ă©tait l'Ă©toile polaire Ă  l'Ă©poque de l'Exode, selon E. S. Poole, vers 1500 avant J.-C. (Astronomical Register: A Medium of Communication for Amateur Observers and All Others Interested in the Science of Astronomy, Volume 8, 1871 - books.google.com).

Bailly conjectures, as the intermediate stars (of the 6th magnitude,) are too small to have designated the pole, that the Kappa Draconis was the star meant by Eudoxus, which had been at its greatest approximation to the pole, (little more than 4° from it) about 1236 B. C. It must have been distant between seven and eight degrees of a great circle, when Eudoxus wrote. Possibly the great star in the Dragon, which is situated very near to the circle described by the north pole round the pole of the ecliptic, had been previously designated as the polar-star. It was within one degree of the north pole about 2836 B.C. (John Landseer, Sabæan researches, 1823 - books.google.com).

Le domaine de Brennus signe l'origine gallo-romaine de Brenac dont il est fait mention en 870 dans le cartulaire de St Just de Narbonne. L'abbé Courtade, restaurateur de l'église Saint Julien et Sainte Basilisse qui porte le même vocable qu'à Cucugnan, laisse de nombreux témoignages dont la statue de Pierre Amiel sur la fontaine du village (village-brenac.monsite-orange.fr).

Boudet nomme le chef gaulois Brennus page 182 de la VLC et plus loin dans la même page cite Henri Martin : « il s'appelait Vincingétorix, c'est-à-dire, le grand chef de cent têtes, ver-kenn-kedorigh.». Ces "cent têtes" sont l'attribut du dragon du jardin des Hespérides, noté page 90. A la page 11, il donne un autre sens à la racine "bren" : "pellicule de blé moulu".

Ainsi les Tables de la Loi, parmi les fresques peintes par l'abbé François Courtade dans les années 1850 à peu près à la même époque que le furent les médaillons de Notre Dame de Marceille par Henri Gasc et son équipe, bizarrement numérotées de l'église de Brénac peuvent s'expliquer. La quatrième table porte les nombres IV, XVI et la suite de chiffres romains VV. On peut se référer au Livre de l'Exode.

Exode IV : Moïse suivant l'ordre divin jette son bâton par terre qui se transforme en serpent (nahash) et qui devient dragon (tannin) lorsque qu'Aaron son frère le jette à son tour devant Pharaon (Exode VII). Moïse saisi le serpent par la queue et celui-ci redevient bâton. Le "Serpent" est traité par Boudet page 103.

Kappa Draconis est bien dans la queue du dragon.

Exode IV, 16 : C'est lui [Aaron] qui parlera pour toi au peuple ; il te tiendra lieu de bouche et tu seras pour lui un dieu.

Exode XVI : La manne nourrit les Hébreux dans le désert. Boudet en parle page 72.

Selon Génèse 3,14 le serpent mange de la terre (et rampe) en punition de sa séduction d'Eve, alors que les Hébreux mangent la manne tombé du ciel dans le désert, où Moïse éléva le serpent d'airain qui est comparé par Jean 3,14 au Christ qui doit être élevé. Genèse 3, 15 annonce que la postérité d'Eve écrasera la tête du serpent lorsqu'elle gardera la Loi, et se fera mordre le talon quand elle s'en écartera (Roger Le Déaut, Liturgie juive et Nouveau Testament: le témoignage des versions araméennes, Volume 115 de Scripta Pontificii Instituti Biblici, 1965 - books.google.com).

La constellation d'Hercule appuie le pied droit sur la tête du Dragon céleste.

Exode V,5 (VV) : Pharaon dit : "Maintenant que le peuple est nombreux dans le pays, vous voudriez lui faire interrompre ses corvées ?"

C'est une allusion au sabbat, pendant lequel la manne ne tombait pas dans le désert. Bien que le commandement d'observer le Sabbat ait été donné en Mara (5ème station dans le désert), selon les Juifs, ils disent pourtant, que le premier Sabbat ne fut observé qu'au Désert de Sin, quand Dieu fit décendre la manne (M. Jurieu, Histoire critique des dogmes et des cultes, 1704 - books.google.com).

Ainsi Exode V,5 est lié à Exode XVI. Et, comme dit Pierre de Lancre : "Dragon iamais n'est en repos" (Pierre de Rostéguy L'Ancre, Tableau de l'inconstance des mauvais anges et demons, 1612 - books.google.com). D'après l'apocryphe dualiste l'Interrogatio Johannis qui est le seul livre sacré qui soit parvenu des Bogomiles et des Cathares, Satan, identifié au Dragon apocalyptique, rejeté du ciel, descend au firmament et n'y trouve aucun repos (Edina Bozóky, Interrogatio Iohannis, 1980 - books.google.com).

Et Jésus se montre maître du sabbat.

C'est pourquoi, en annonçant que Mon Père est à l'œuvre jusqu'à présent et j'œuvre moi aussi, le Jésus johannique rappelle que, une fois franchie en lui la distance entre Dieu et l'Homme, le travail de l'Homme rejoint celui de Dieu. Parce qu'ils sont attelés tous deux à la même tâche, Dieu et l'Homme sont en quelque sorte égaux de par la responsabilité qu'ils portent dans la réussite et dans l'échec de leurs tâches respectives. Et c'est donc également en perdant son côté arbitraire et coercitif que le sabbat de l'Homme peut s'identifier au sabbat de Dieu. [...] A une autre occasion, et aux Juifs qui une nouvelle fois lui reprochaient de se faire l'égal de Dieu alors qu'il n'était qu'un homme, Jésus dira encore: N'est-il pas écrit dans votre Loi: "J'ai dit : vous êtes des dieux" ? (Jn 10,34) (André Thayse, Accomplir l'Écriture: Jésus de Nazareth, un enseignement nouveau, 2008 - books.google.com), comme Moïse passe pour un dieu en Exode IV,16.

Pierre Amiel

Pierre Amiel, ermite de Saint-Augustin, fut bibliothécaire, sacristain et confesseur de Grégoire XI, et succédait à Raymond Draconis, évêque de Fréjus (1361-1370) décédé. Il fut évêque de Sinigaglia, patriarche de Grado et d'Alexandrie, et est mort avant juin 1401. Grado était siège du patriarcat d'abord établi à Aquilée. En 1451, le patriarcat de Grado fut supprimé en même temps que l'évêché de Rialto et tranféré à Venise. En 1391, Pierre Amiel siégea comme patriarche de Grado parmi les cardinaux-évèques ; et, peu après le Jeudi-Saint de l'an 1393, nous le voyons juger de» procès criminels. Nous le retrouvons enfin, en 1400, administrateur du diocèse de Dax, en Gascogne. En outre de son Itinéraire qui raconte le voyage de Grégoire XI d'Avignon à Rome, il est l'auteur anonyme de : De Cœremoniis Sanctae Romanœ Ecclesae.

Pierre Amiel, ancien sacristain de la chapelle papale sous Urbain V (1362-1370), entreprit la rédaction d'un nouveau Cérémonial (Ordo romanus XV ou Ordo romain XV), qu'il ne cessa de retoucher et d'accroître jusqu'aux approches de l'année 1400, et pour lequel il emprunta de nombreux matériaux au travail de son prédécesseur. Un des manuscrits de l'ouvrage d'Amiel a été publié par Mabillon. Dans ces nouvelles compilations, nous retrouvons la rubrique que nous avons successivement rencontrée dans les livres romains du XIIIème siècle et dans l'Ordo de Gaetani (Mémoires, Académie des sciences, lettres et arts de Marseille, Académie de Marseille, 1911 - books.google.com).

Le plus ancien rituel funéraire de la papauté, qui est dû à la plume de Pierre Amiel.

Le retour de Grégoire XI, avec les encouragement de Catherine de Sienne, à Rome n'empêchera pas le Grand Schisme d'avoir lieu.

Catherine devinait aussi en lui l'effroi des cœurs timides qu'attriste la pensée d'une résolution très grave, irrévocable; il se résignait à quitter la France, à se jeter dans la fournaise italienne, mais il n'osait dire : « A demain! » Alors elle écrivit cette lettre si curieuse oii elle lui conseille le stratagème « d'une sainte fourberie, un santo inganno ». — « Faites semblant de prolonger votre séjour pour quelque temps, et puis partez à l'improviste et bien vite. » Mais elle disait encore : « Dépêchons-nous, mon père, sans aucune crainte : si Dieu est avec vous, personne ne sera contre vous ». Grégoire XI consentit à demi au mensonge joyeux que lui recommandait Catherine : il fit armer en secret une galère sur le Rhône. Le 13 septembre, les portes du palais pontifical s'ouvrirent tout à coup; le pape, accompagné de quinze cardinaux, s'apprêtait à descendre vers le fleuve. La mule qu'on lui présenta d'abord se cabra et refusa son cavalier, accident qui sembla de mauvais augure. Le père du pape accourut tout en larmes et poussant de grands cris, afin d'empêcher la sortie de son fils : « Tu passeras d'abord sur mon corps », lui dit-il. Grégoire répondit : « Dieu a dit : Tu marcheras sur l'aspic et le basilic, tu fouleras aux pieds le lion et le dragon ». La foule muette s'ouvrit pour laisser la voie libre à l'Église romaine retournant vers la Ville Éternelle (Emile Gebhart, Moines et papes, 1913 - archive.org).

Usserius divise tout le temps, pendant lequel le Dragon a été délivré de sa prison, en trois périodes ; la première s'étend jusqu'au-temps d'Innocent III, la seconde jusqu'à Grégoire XI, & la troisième jusqu'à Léon X. [...] La seconde période du temps, pendant lequel Usserius conçoit que le Dragon a été délié, s'étend depuis le commencement du Pontificat d'Innocent III, jusqu'au commencement de celui de Grégoire XI, c'est à dire depuis l'an 1194, jusqu'à l'an 1170. [...] En ce même temps-Ià Innocent établit une Inquisition à Thoulouse & dans les autres lieux suspects; parce que les Evêques occupez de leurs affaires temporelles ne prenoient pas aílez de foin d'extirper l'hérésie. S.Dominique fut commis sur la Gascogne, & établit son ordre pour y tenir la main ; auparavant il n'y a voit jamais eu d'Inquisiteurs réglez & perpétuels. II s'établit encore alors d'autres ordres de Moines mandians, outre celui des Dominicains, savoir celui des Frères Mineurs fondé par S. François d'Assise, & celui des Augustins [auquel Pierre Amiel appartenait], comme pour secourir les Evêques & les Curez (Bibliothèque universelle et historique de l'année, 1688 - books.google.com).

Usserius ou Usher (Jacques), théologien anglican, archevêque d'Armag, né à Dublin en 1580, est mort en 1656. Il écrivit à la fois contre les catholiques et et contre les Arminiens. Il publia un grand nombre d'ouvrages théologiques et de chronologies comme le père Bernard de Montfaucon son contemporain né à Soulatgé.

Le Saint Graal pour Usserius (Antiquitat. eccles. Britan. c. 2) est le symbole de la foi. Après la Résurrection ,Josepn d'Arimathie inspiré, comme tous ceux qui avaient approché de Jésus Christ, du zèle de la prédication, avait abandonné sa ville natale, et s'était mis à annoncer l'Evangile. L'apôtre saint Philippe lui ayant imposé les mains, l'envoya vers les îles de l'occident. Il partit aussitôt, et traversant au milieu des périls les monts et les mers, ll arriva en Angleterre, moins de dix ans après l'Ascension. Joseph d'Arimathie convertit à la foi la population de cette île, y fonda des églises et y institua des évêques, avec lesquels il resta longtemps en relation quand d'autres intérêts l'eurent rappelé sur le continent. A l'appui de ces faits imaginaires, les légendaires et les trouvères apportent une collection de lettres tout aussi authentiques (L'Université catholique: Recueil religieux, philosophique, scientifique et littéraire, Volumes 7 à 8, 1839 - books.google.com).

lambda Draconis : Puivert

Giauzar (Juza, Giausar, Giansar, Gianfar) al-Jawzhar (du persan gozihr) noeud (Ă©toile)

La clé de voûte de la chapelle du château de Puivert porte un couronnement de la Vierge, avec un motif latéral représentant saint Michel foulant le dragon. Puivert était situé à un nœud routier important.

Le blason de Puivert porte Parti, au premier d’or au lion rampant de sable, armé et lampassé de gueules, la queue fourchue, nouée et passée en sautoir (qui est de Bruyères) au deuxième d'azur aux neuf besants d'or et au chef du même (qui est de Melun). Ce blason est gravé et donc encore visible au château de Puivert (www.territorioscuola.com - Armorial de France).

A Puivert il y a un serpent, le pica-divendres (pique-vendredi) qui ne pique que le vendredi et qui est inoffensif les autres jours de ta semaine. Les formules dont on use à son encontre comprennent également une dimension calendaire. Le premier mardi de mars, avant le soleil levé, on récite la formule suivante pour se préserver des serpents : "Le prumièr di mars de marc / La vipèra sort del trauc / Jo la vi / Ela non me vi / Jo dis : que non piques a jo / E en cap de ma maison / E en cap de mon bestiaron" (Le premier mardi de mars / La vipère sort du trou / Je la vis / Elle ne me vit pas / Je te dis de ne piquer ni moi / Ni personne de ma maison / Ni aucun de mes bestiaux). Il faut dire : Santa-Crotz le tres de mai Que la colobra boje pas mai. (Sainte-Croix le trois de mai Que la couleuvre ne bouge plus.) Le serpent s'immobilise aussitôt et on peut prendre un caillou. Après avoir récité cette formule, si dans le courant de l'année on rencontre un serpent, il est obligé de rester immobile. Ce secret peut être communiqué sans que celui qui l'emploie perde le pouvoir de l'employer (Robert Jalby, Le folklore du Languedoc (Ariège, Aude, Lauraguais, Tarn), 1971 - books.google.com, Croyances populaires des pays d'Oc, 1984 - books.google.com).

alpha Draconis : Soulatgé

Il ne reste pas à Soulatgé autre chose qui mérite une mention; dans les environs, on rencontre les vestiges de l'ancien prieuré de Paza. Des masses informes de constructions couronnent un mamelon situé à deux cents mètres des locaux d'habitation et d'exploitation de la campagne actuelle de Paza. Ce sont les ruines de l'ancienne demeure noble des Seigneurs du dit lieu, de l'ancienne église du prieuré : Saint-Michel de Paza. A l'extrémité Ouest de la Combe de Pierrepertuse, des restes d'une construction bâtie avec des moellons rectangulaires de calcaire, presque égaux entre eux, font songer à des vestiges d'un fortin avancé de la forteresse de Pierrepertuse. Une Charte de la fin du XIIIe siècle, deux Cahiers de Reconnaissances souscrites par les habitants de Soulatgé à leurs seigneurs dans le cours du XVIe siècle; un petit Registre paroissial remontant au XVIIe siècle, ont attiré notre attention au au milieu des vieux papiers conservés dans les archives de cette commune. Ces trois documents ont été déposés par nos soins, aux archives départementales avec l'autorisation de M. le Préfet et l'assentiment de M. le Maire de la commune (Bulletin, Volumes 37 à 38, Société d'études scientifiques de l'Aude, Carcassonne, 1933 - books.google.com).

M. Jean d'Alairac, visitant la haute Corbière pour ses études géologiques, reçut en cadeau un cachet qu'il nous remit l'an passé et dont nous présentons ici même une empreinte. Il lui avait été donné par le curé desservant de Soulatgé. qui l'avait récemment découvert dans sa paroisse. M. Jean avait cherché à faire déterminer ce cachet, et on lui avait déclaré que les caractères gothiques qui semblaient être imprimés tout autour n'étaient que des ornements, et qu'il qu'il n'existait aucube trace d'inscription. Tel ne fut pas l'avis de M. E. Bonnet, Secrétaire de la Société archéologique de Montpellier, auquel je confiais ce cachet. Voici la détermination qu'il a pu en faire : Sceau du prieuré de Saint-Michel. S (IGILLVM) PRIORIS SANTI MICAELIS Au centre, saint Michel terrassant le dragon (Bulletin, Volume 10, Société d'études scientifiques de l'Aude, Carcassonne, 1899 - books.google.com).

Il peut s'agir du sceau du prieuré de Plaza.

D'autres bestioles à Soulatgé se manifestent. Tailhant, curé de Soulatgé, publia en 1693 un Jugement contre les danses, par un curé du diocèse de Narbonne, Toulouse. C'est un livre curieux et singulier. « Danser, dit l'auteur, vient de Dan, duquel Jacob prophétisa qu'il serait comme un serpent qui mordrait le pied du cheval, afin que le cavalier tombe à la renverse. Danser, c'est donc imiter Dan: aussi voyons-nous que ceux qui dansent font comme les serpents; ils tordent leurs corps par des postures et par des tours et des détours et se suivent en serpentant les uns les autres. » — « Les danseurs vendent leur droit d'aînesse, non pas à Jacob, leur frère, pour une écuelle de lentilles, mais au Diable, pour un léger plaisir brutal. » « La danse est défendue à cause des baisers, — à cause du mauvais usage des mains, — à cause des regards qu'on y donne, — à cause des sauts, des postures indécentes, des cris et des ris, — à cause des paroles immodestes et à double sens » etc. (Léon Techener, Répertoire universel de bibliographie, 1869 - books.google.com).

Près de Soulatgé, Druilhac sous Peyrepertuse possédait aussi son prieuré Saint Michel. La Vierge enceinte de Cucugnan est une statue du XVIIème siècle dans l'église Saint Julien et Sainte Basilisse. La Vierge tient les mains jointes et appuie ses avant-bras sur son ventre rond. Son pied gauche est posé sur la tête d'un ange qui repose sur un segment de Lune. Un serpent rampe à ses pieds (www.etapecathare.com - Vierge de Cucugnan).

iota Draconis : Tautavel

Elle porte aussi le nom traditionnel Edasich, ou Eldsich Elle était appelée Al Dhiha par Ulug Beg et sur le Dresden Globe, ou Al dhili 'Hyène mâle' par Kazwin.

Par chance on trouve des hyènes à Tautavel.

Les associations de grands mammifères du Pléistocène moyen sont relativement rares enFrance, et le remplissage de la Caune de l’Arago à Tautavel, très riche en fossiles, daté de – 670 000 à – 97 000 ans illustre très bien cette période. La Hyène tachetée (Crocuta crocuta) est la plus grande des hyènes. Elle apparaît dans le complexe sommital de la grotte de La Caune de l'Arago à Tautavel (-120 000 à -95 000 ans). Le renouvellement de la faune des niveaux du complexe sommital, est documenté par l’apparition de U. spelaeus, Crocuta crocuta, une sous-espèce évoluée de E. ferus, S. scrofa, C. aff. caucasica et Hemitragus cedrensis . Ces deux dernières espèces, les plus intéressantes pour la biochronologie, n’ont pas été trouvées en Italie, alors que les autres sont toutes déjà apparues à différentes périodes duPléistocène moyen. On peut seulement noter qu’en Italie, l’hyène devient plus fréquente pen-dant le Pléistocène supérieur.La structure des faunes du complexe sommital est indicatrice d’un milieu plus forestier sous des conditions de climat tempéré et humide. Les faunes de grands mammifères de la Caune de l’Arago (Tautavel) dans le cadre biochronologique des faunes du Pléistocène moyen italien (www.academia.edu - Les faunes de grands mammiferes de la Caune de l'Arago Tautavel, fr.wikipedia.org - Hyène tachetée).

Sur le tracé du Dragon

Rivesaltes

Depuis le Moyen Âge, Rivesaltes a son monstre qui défie le temps : «le babau» prononcer «babaou». Cette légende remonte au XIIIème siècle. A cette époque, sous le règne de Jaume II, le village vivait paisiblement à l'abri de ses épais remparts, dont toutes les portes étaient soigneusement verrouillées le soir venu. Pourtant, en ce terrible 2 février 1290, par une nuit sans lune mais étoilée, le monstre, mélange d'iguane et de dragon, sortie de la rivière Agly et fit une brêche dans les remparts de ville. Il dévora des 6 bébés. Il revint deux autres fois, dont l'une en passant par le "forat dal forun" (trou du four). La troisième fois Galdric Trancavent, seigneur de Fraisse et de Périllos, le blessa mortellement de deux flèches. Le dragon alla mourir près d'Ortolane sur les rives de l'Agly (Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, Collectif, Pyrénées Orientales 2013, Petit Futé, 2012 - books.google.com).

Le babaou agit comme le roi HĂ©rode par un massacre des Innocents.

En comparant l'histoire de la femme, de son fils et du dragon, dans l'Apocalypse de Jean, avec celles de Marie, de l'enfant Jésus et du roi Hérode, on est frappé de leur ressemblance (Matt. II, 13—15, 16). Marie, avertie qu'Hérode cherchait à faire mourir son enfant, s'enfuit avec lui en Egypte, et y resta jusqu'à la mort d'Hérode. Hérode est donc le dragon qui veut dévorer son fils ou le faire mourir. Le dragon s'irrita contre la femme, et s'en alla faire la guerre au reste de ses enfans. De même Hérode, n'ayant pas été informé par les mages du lieu où était le petit enfant, comme il le leur avait ordonné, fut fort en colère, et mit à mort tous les enfans qui étaient dans son territoire. La femme de l'Apocalypse est bien la vierge du zodiaque, puisqu'elle est assimilée à la vierge Marie; ou bien Marie, mère du petit enfant, est supposée vierge, parce qu'elle représente la vierge des constellations, la seule qui peut allégoriquement devenir mère, sans cesser d'être vierge. La sphère des mages et des Chaldéens, dit Dupuis, peignait, dans les cieux, un enfant naissant, appelé Christ et Jésus; il était placé dans les bras de la vierge céleste ou de la vierge des signes, celle-là même à qui Eratosthène donne le nom d'isis, mère d'Orus ou d'Apollon. On peignait souvent Bacchus à côté de la vierge sa mère ou de Cérès, appelée la sainte vierge, autrement Isis, ces deux noms étant ceux de la vierge de nos constellations (Jean André de Luc, Éclaircissemens sur l'Apocalypse et sur l'Épitre aux Hébreux, ou analyse de leur composition, 1830 - books.google.com).

Perpignan

Perpignan à proximité de la constellation du Dragon fit partie du royaume de Majorque. Les grottes de Drach (Dragon) sont un des principaux attraits touristiques de l'île. Près des côtes de Majorque s'élèvent Dragonera (l'île aux dragons), Conejera (l'île aux lapins), et Cabrera (l'île aux chèvres). De la citadelle de Perpignan du XIIème siècle, il ne reste que quelques murs d'une solidité admirable (appareil en arête dé p0iss6h)j et une portion de l'église, dont le portail surtout est remarquable. La porte est cintrée avec des voussoirs lisses, fort larges (c'est un carâctèrë dé l'architecture catalane), composés, ainsi que les parois latérales de la façade, de plaques de marbre alternativement rouge et blanc; un gros tore entoure l'archivolte, qui retombe sur des colonnes engagées dans la muraille. Leurs chapiteaux, autrefois peints, représentent des dragons combattans, moins lourds et moins grossièrement travaillés que ne sont d'ordinaire les animaux des chapiteaux romans (Prosper Mérimée, Notes d'un voyage dans le midi de la France, 1835 - books.google.com).

Ce n'est plus le monstre roman, serpent sans ailes ni pattes, mais le dragon gothique aux ailes de chauve-souris, qui apparaît au même moment au cloître d'Elne, près de Perpignan (Marcel Durliat, L'art dans le royaume de Majorque: les débuts de l'art gothique en Roussillon, en Cerdagne et aux Baléares, 1962 - books.google.com).

L'empereur Sigismond de Luxembourg, fondateur de l'Ordre du Dragon, s'arrêta à Perpignana pour essayer de régler le Grand Schisme qui divisait la catholicité, et convaincre Benoît XIII d'abdiquer.

Sigismond était parti sur la fin du mois de juillet 1415, du concile de Constance, pour Perpignan, où se tenait alors Pierre de Luna, sous la protection de Ferdinand d’Arragon, qui, quoique malade, se lit transporter de Valence à Perpignan pour le voir. C’est probablement à son retour de Perpignan que Sigismond se rendit à Paris Il y avait alors trois papes : le pape de Rome Grégoire XII, qui démissionna en juillet pour faire table rase, Jean XXIII, l'antipape de Pise élu par le concile de Pise en 1409 et qui fut démis parle concime de Constance et Benoît XIII l'antipape d'Avignon qui s'était enfuit du Comtat pour se réfugier à Péniscola au royaume d'Aragon qui était le dernier à le soutenir. Le roi d'Aragon Alphonse V se ralliera en 1429 au pape officiel Martin V élu en 1417 (fr.wikipedia.org - Benoît XIII (antipape)).

Insigne de l'Ordre du Dragon (Drachenorder) - www.ucs.mun.ca

Canigou

Près du prieuré de Serrabonne, à la Boule d'Amont, le rocher du dragon (rocher ayant l'apparence d'un Dragon). A l'exception d'un chapiteau mettant en scène Saint Michel terrassant le dragon, la sculpture de Serrabona n'est pas narrative, mais symbolique (www.rac-st-esteve.fr - Trail de Serrabone, www.cg66.fr - Prieuré de Serrabone).

Selon la légende, sur le Canigou, un dragon effraya Pierre III d'Aragon, premier souverain à escalader, en 1280. Ce serait donc la plus ancienne ascension dont on ait gardé la relation, écrite par un moine, selon laquelle on aurait trouvé au sommet « un lac et un dragon ».

En l'église disparue de Saint-Saturnin de Vernet (874), un legs de 1288 avait été adressé à saint Georges et à saint André : associés à l'autel du saint titulaire, ils y auraient occupé les deux absidioles latérales. En 1415, un autel est dédié à saint Georges à Sainte-Marie de l'Écluse (Santa Maria de la Clusa), près de la ville frontalière du Perthus (Communauté française de Belgique, Saints et dragons: rôle des traditions populaires dans la construction de l'Europe, 1997 - books.google.com).

L'Ouillat

Le col de l'Ouillat ou de l'Ullat se trouve dans la tête du Dragon. L'assimilation d'une source à un oeil est universelle y compris par le basque begi. Elle se vérifie avec les Oueil de Haute-Garonne (vallée d'Oueil) et des Hautes-Pyrénées (Arcizans, Gouaux d'Aure, Jarret, Bergons à Salles, Baronnies), inclus le lac d'Oueil Nègre (Glère), le ruisseau de Louey (Castelloubon), la fontaine d'Oulhet à Ouzous. Egalement avec les Oueillet, Oueillots béarnais, comme avec les hydronymes ariégeois Ouille, Louille, Ouillette et les Ouillat des P.-O. (source, fontaine, agouille) (Nouvelle revue d'onomastique, Numéros 39 à 40, Société française d'onomastique, 2002 - books.google.com).

Cerbère

La constellation d'Hercule dans la configuration présentée se trouve dans la Méditerranée, et posant son pied sur la tête du Dragon, zone où se trouve Cerbère, bien connu comme un des travaux du géant. Cerbère serait à l'origine un serpent, un dragon.

Il n’y a rien de plus connu dans la Mythologie que le Chien Cerbère, que les Poètes avaient mis à la porte de l’Enfer pour en garder l’entrée. J’ai prouvé dans le second Tome de mon Explication des Fables, que l’idée de ce Chien était tiré de l’Histoire des Egyptiens, qui faisaient garder le champ de leurs Mumies par des Dogues. Et à prendre la chose dans son origine, il est sûr que les Grecs avaient puisé tout leur système de l’Enfer & des Champs Elisées dansla Théologie de cet ancien peuple. Cependant ce que conte ici Ovide de la Ciguë & des autres herbes venimeuses (aconit) que l’écume de Cerbère avait fait sortir de terre dans les lieux qui en avaient été infectés, est une aventure qui tire son origine de l’Histoire Grecque. Dans la caverne de Ténare (Pausanias in Lacon.) habitait autrefois un Serpent qui ravageoit les environs de ce Promontoire; & parce qu’on regardait cet autre comme une des avenues du Royaume de Pluton, on prit de-là occasion de dire; que ce Dragon en étoit le portier: voilà l’origine de Cerbère qu’on appelle le Chien de l’Enfer, parce qu’en effet il mordoit & dévoroit ceux qui s’approchoient de ce lieu, ainsi que le remarque Hécatée de Milet. Pausanias observe qu’Homère est le premier qui ait dit que Cerbère étoit un Chien, quoiqu’en effet ce ne fût qu’un Serpent, dont le nom Grec qu’on lui a donné, signifie celui qui dévore la chair. Les Poëtes qui ont suivi Homère ont à la vérité nommé Cerbère un Chien, mais ils l’ont peint en effet comme un Serpent: Cui vates, horrere vident jam colla colubris (Virgile, Enéide Livre IV v 419) - Quamvis furialc centum Muniant angues caput ejus (Horace, Livre III Od XI) - Sordidum tabo caput Lambunt colubrce : Viperis horrent jubæ, / Longusque tortâ fibilar caudâ Draco (Sénèque in hercul Fur v 785) (Ovide, Les Métamorphoses, de la traduction de l'abbé Banier, Volume 2, 1768, 2009).

Esperaza

L'Ampelosaurus atacis, le dinosaure du vignoble de l’Aude originaire de Bellevue dans la Haute-Vallée de l’Aude à Campagne, vers Brénac, vivait il y a 72 millions d’années. Il a été décrit en 1995 et est conservé au musée des dinosaures d'Esperaza (www.dinosauria.org - Les fouilles).

Le dragon du catharisme : un tĂŞte Ă  queue

Puivert, Quéribus, et Peyrepertuse sont des châteaux cathares. Le catharisme peut être symbolisé, pour des catholiques, par un serpent ennemi de la vraie foi. Saint Dominique est bien représenté sur le segment Mérak - Phecda de la Grande Ourse (Autour de Rennes-le-Château : Saint Sulpice, Aude et Grande Ourse).

Après la chute de Montségur en 1244, le château de Quéribus accueille les hérétiques cathares en fuite. Le château de Peyrepertuse se trouve sur la commune de Duilhac. Peyrepertuse veut dire "pierre percée". Il est vrai que le seigneur de Peyrepertuse, Guilhem de Peyrepertuse, est sympathisant de la cause cathare. Il se soumet pourtant sans combattre à Simon de Montfort dès 1217. Excommunié sept ans plus tard pour ses liens tenaces avec la cause il rejoint la révolte albigeoise de Raimond Trencavel vers 1240 puis finit par se soumettre définitivement le 16 novembre de la même année, encore une fois, sans que la citadelle ne soit assiégée (Découvrez nos plus beaux Châteaux, Michelin, 2009).

Au début de la croisade en 1210, l'armée dirigée par Simon de Montfort prit le château de Puivert après 3 jours de siège. C'est à l'un de ses compagnons, Lambert de Thury, que reviendra le château de Puivert. La famille seigneuriale du château, les Congost, perdirent leurs biens d'autant plus facilement qu'elle comptait plusieurs membres parmis les communautés cathares. Vers 1208, la femme du seigneur de Puivert, Alpaïs, meurt après avoir reçu le consolamentum. Quant à son mari, Bernard de Congost, il devint parfait au moment de sa mort, à Montségur, en 1232 (cathares.org - Puivert).

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Blanche de Castille avait ordonné, que l'on « tranchât la tête du dragon », c'est-à-dire que l'on s'emparât de la montagne sacrée des hérétiques albigeois. Mais Montségur dans notre configuration est dans la queue du Dragon après Puivert, la lambda Draconis. Dans les représentations figurées anciennes, la queue du Dragon se prolonge au-delà de lambda Draconis. A moins que Montségur ne soit l'une des têtes du Dragon qui se mord la queue comme l'Ouroboros antique et alchimique et le Skandola, talisman mandéen.

Skandola

En mars 1243, Hugues d'Arcis, sénéchal de Carcassonne, reçut l'ordre d'en finir. Une armée se mit en marche vers Montségur, flanquée de deux redoutables ecclésiastiques : Pierre Amiel, archevêque de Narbonne, et Durand, évêque d'Albi, lequel était spécialisé dans la construction des machines de guerre (René Nelli, Les cathares, 1972 - books.google.com).

On connaît la suite, et le bûcher du 16 mars 1244. L'"hérésie" n'a plus de soutien militaire, elle sera à la merci des inquisiteurs. C'est la "fin du Dragon" (queue).

En 1278 encore, eurent lieu de nombreuses exécutions de Parfaits et de Croyants rentrés de l'exil ; les inquisiteurs dépassèrent même tellement toutes les bornes , que des rumeurs. générales s'élèvent contre eux ; poussée à bout, comme le fut plus tard la population des Cévennes, qui s'arma de désespoir en 1702, la secte cathare se réveille avec puissance; les émigrés rentrent en foule ; les débris se rejoignent ; l'organisation se rétablit; et les tronçons du Dragon se multiplient comme par enchantement. Mais l'Inquisition est fortement soutenue par Philippe le Bel (1306). Ce roi craignait que le Midi n'aspirât à recouvrer son indépendance et à se donner à l'Infant de Majorque, Ferdinand. En conséquence, il fournit aux inquisiteurs les troupes qu'ils lui demandent ; et ceùx-ci déploient de nouveau toutes leurs fureurs ; comme un vent d'orage ils dispersent la secte ; elle se reforma bien encore quelques autres fois ; mais finalement , elle ne compta plus que des membres isolés, craintifs, simulant la conversion pour échapper aux flammes ; toute trace de cette noble et laheureuse protestation se perd dans l'histoire vers le milieu du quatorzième siècle (Camille Rabaud, Histoire du protestantisme dans l'Albigeois et le Lauragais: depuis son origine jusqu'à la révocation de l'Édit de Nantes (1685), 1873 - books.google.com).

La Cauda Draconis est le nom latin de la figure de géomancie dite la « queue du dragon » en français, « le seuil sortant » ou « le soleil extérieur » en arabe. Elle évoque la dispersion, l’extériorisation, la désagrégation, la corruption, la dissolution, le retour à la matière, la destruction, la trahison (www.jason-voyance.com).

Selon Georges Michel Claude Duby, historien français spécialiste du Moyen Âge, période dont il a largement contribué à renouveler la connaissance, l’Apocalypse fut très prisée au Xème et au XIème siècles. Bon nombre de chrétiens, se sont nourris de ce mythe dans lequel la queue du dragon vaincu entraîne avec lui dans sa chute le tiers des étoiles du ciel. Ce thème s’accompagnait de celui du grand combat entre l’archange saint Michel, défenseur de la cité céleste contre l’attaque du dragon, qui est aussi appelé « l’antique serpent de l’Apocalypse ». Il est ainsi nommé, parce qu’on l’avait assimilé au serpent qui tenta Eve (rosamystica.kazeo.com - Le catharisme).

La queue du dragon se dit de l'Antechrist & des faux Prophètes, qui sont comme la queue du Diable, dont il se sert pour faire tomber beaucoup de personnes, même distinguées par leur science & leur dignité. Apoc. 12.4. Cauda ejus trahit tertiam parte stellarum (Charles Huré, Dictionnaire Universel De L'Ecriture Sainte, 1715 - books.google.com).