Partie XV - Le Cercle et la Croix des Prophètes   Les Prophètes et Rennes le Château   Le sceau-signature du Grand Parchemin   
LE CERCLE ET LA CROIX DES PROPHETES RENNES LE CHATEAU GRAND PARCHEMIN SI ON A N

Le sceau-signature du Grand Parchemin de Saunière est mis en rapport avec la Croix des Prophètes : A (Sud) corrrespond à Saint Just, N (Nord) à Cassaignes, ON à Rennes le Château et SI à Rennes les Bains. On est le nom de la ville d'Héliopolis en Basse-Egypte. Si elle est à l'ouest, on recherchera à placer une croix qui a pour centre un lieu de la péninsule du Sinaï en Egypte. On passe ainsi du Paradis au Sinaï, ce qui est un glissement ancien. Sinaï et Paradis sont des lieux attitrés des quatre Reines du Songe du vieil Pèlerin adressant au blanc Faucon à bec & pieds dorés de Philippe de Mézières (1386) (Autour de Rennes le Château : Sion, Soleil et Blaise, Les Prophètes et Rennes le Château : Le Fauteuil du diable, Layram ou Aram).

Des parallélismes évidents dans le récit d'Adam de La Caverne des Trésors : la description de l'état lumineux d'Adam (2.14) comparé au visage de Moïse dans la révélation du Sinaï ; le couronnement d'Adam (2.17) comparé à celui du peuple d'Israël au Sinaï ; l'image du paradis (3.8), à celle du Sinaï ; la révélation de Dieu à Adam (5.13), à la révelation à Moïse sur le Sinaï. J. Jervell (en 1960) a remarqué que déjà dans la tradition pré-rabbinique (Sir 17, 1ss) l'image de Dieu devient la Torah pour Israël, la splendeur d'Adam devient celle d'Israël et de Moïse, et le paradis devient le Sinaï (Su-Min Ri, Commentaire de la Caverne Des Trésors: Étude Sur L'histoire Du Texte Et de Ses Sources, 2000 - books.google.fr).

Croix Sinaïtique

L'onction de Jésus par Marie dans Jean XII (Grand Parchemin)

Il y aurait deux onctions de Jésus par une pécheresse, chez Simon le Pharisien en Luc 7, et chez Simon le Lépreux en Mathieu 26, Marc 14 et Jean 12.

Si l'on se tourne vers les commentateurs médiévaux, on se rend compte qu'il existe une tradition favorable à l'identification du Pharisien et du Lépreux, tradition qui s'oppose à l'exégèse classique de saint Augustin. Ainsi Origène « identifie Simon le Pharisien de Luc et Simon le Lépreux de Marc et de Matthieu », et « il le nomme lépreux, plutôt que pharisien, parce que cela convient à son allégorie ». C'est effectivement sur l'allégorie que va s'appuyer la tradition d'un Simon unique. Sa personnalité de pharisien est importante : il est le représentant de l'ancienne loi qui, malgré l'enseignement du Messie, juge encore sur les vieux critères, comme le montre son indignation devant le geste de la pécheresse. Mais c'est surtout le beau symbole de la lèpre qu'ont retenu les commentateurs, en identifiant la lèpre physique et la lèpre morale du péché. Le personnage de Simon devient exemplaire : il est défiguré par la maladie, et en même temps rongé intérieurement par son pharisaïsme. Même guéri par Jésus, il aura du mal à purifier son cœur, et son indignation à la vue de la pécheresse est un relent de mondanité (Maurice Accarie, Le théâtre sacré de la fin du Moyen Âge: étude sur le sens moral de la Passion de Jean Michel, 1979 - books.google.fr).

L'onction de Luc 7 se trouve placé au chapitre suivant de celui des épis de blés du petit parchemin.

Moïse le lépreux

Nicarchus voit en Moshé un lépreux misérable qu’il nomme Alpha, en raison de ses plaies de lèpre (alphous en grec).

L’hostilité de Manéthon à l’égard de Moïse se glisse incidemment dans son récit. Le roi égyptien Aménophis aurait exprimé le désir de rencontrer les dieux, comme Hor, son prédécesseur, avait eu le privilège de le faire. Malheureusement, le pays étant souillé par la lèpre, les dieux étaient devenus invisibles. Il était alors admis que les lépreux fussent rassemblés, au seul motif qu’ils étaient atteints de la lèpre, et condamnés aux travaux forcés dans des carrières du désert. Toutefois, voyant le sort indigne fait à ces malheureux, un sage prophétisa une ère de souffrance pour l’Égypte ; plusieurs oracles furent prononcés, annonçant des années, voire plus encore, de souffrances pour le peuple égyptien. La communauté de proscrits obtint, pour cette raison, du prince égyptien l’autorisation de se constituer en système politique relativement autonome. Ils purent élire comme chef un prêtre d'Héliopolis couvert de dartres, du nom d’Osarsiph, et adopter un système législatif particulier. Le chef de cette communauté de lépreux ne serait autre que Moïse. [...]

Philon d’Alexandrie, l’un des premiers biographes de Moïse, et l’historien Flavius Josèphe répondent à cette hostilité en exagérant parfois le style apologétique. Ils s’élèvent contre les scansions des Grecs accusant Moshé d’être « un chef de bande, traître à l’Égypte, qui a fui son pays à la tête d’une bande de lépreux et de repris de justice, des barbares sans foi ni loi, profanateurs des temples égyptiens, assassins de leurs prêtres, voleurs de leurs trésors ». [...]

Chérémon, précepteur de Néron, dit autre chose. Dans son récit, la déesse Isis apparaît en rêve au roi égyptien Aménophis et lui manifeste sa colère de voir des temples détruits. La cause en revient aux lépreux et aux Hébreux qu’il convient de « nettoyer ». C’est alors que plusieurs centaines de milliers de lépreux sont conduits par Moïse hors d’Égypte. [...]

Il est vrai que la lèpre apparaît dans les textes bibliques et dans les commentaires. Myriam, la sœur de Moïse qui en accompagna très tôt la destinée, lui reproche le mariage mixte qu’il a contracté avec Tsipora, belle jeune femme, étrangère et noire (Madianite ou koushite). Ce reproche témoignerait d’une crainte identitaire inspirée par le mélange que ressentent certains courants orthodoxes à l’époque de la rédaction du récit, notamment en Perse. Dans Exode, Yahvé, pris de colère, envoie une « nuée » au-dessus de la tente de Myriam. On la trouve ensuite couverte « d’une lèpre blanche comme la neige ». Dans la tradition juive, les commentaires talmudiques montrent que le messianisme juif s’est confondu dans d’inlassables conjectures pour identifier le nom du Messie. On trouve, dit Riccardo Calimani, certains pour affirmer que son nom serait « le lépreux de l’école de rabbi Judah le Prince, parce que ce sont nos maladies qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ». Il serait même caché parmi les hommes ainsi que le rapporte ce récit : « Rabbi Joshua ben Levi rencontra Elie debout devant l’entrée de la grotte de Rabbi Séméon bar Yohai. Il lui demanda : “Quand viendra le Messie ?” Elie répondit : “Va le lui demander. – Mais où se trouve-t-il ? – Il est assis à l’entrée de la ville de Rome. – Et quel signe me permettra de le reconnaître ? – Il est assis parmi les misérables lépreux. Mais tandis que les autres défont leurs bandes tous ensemble et les renouent ensemble, lui les dénoue et les renoue séparément pensant : peut-être serai-je appelé, je ne dois pas tarder.” » (Denis Poizat, Moïse, la lèpre et la crypte, 2008 - www.cairn.info).

Madeleine l'impure

En se comparant à Marie-Madeleine, la fille du Roi Pêcheur rappelle autour d'elle tout le contexte d'impureté qui entoure la « pécheresse » des Évangiles. Le nom de Madeleine vient de Magdala qui, en syriaque, veut dire la « coiffeuse ». L'iconographie médiévale la représente généralement avec de longs cheveux. En tant que prostituée, elle est impure ou, selon les assimilations bibliques de l'impureté, lépreuse et dangereuse par ses menstrues. En hébreu, la racine seïr appliquée à Elie (« velu » selon le deuxième Livre des Rois) est analogue à sar qui désigne le poil, la lèpre et l'écaillé. Le poil, ce sont les longs cheveux de la sirène (le père de Madeleine s'appelait Syrus), l'écaille est celle de la femme serpent ou poisson, et la lèpre celle de l'impureté menstruelle (Madeleine étant connue comme la sœur de Lazare, le lépreux). Selon Jacques de Voragine, Marie-Madeleine se comprend comme « mère amère ». C'est la même formule qui s'applique à la mère du Christ selon Robert de Boron. Le mystère de la conception de Galaad tourne autour de la fête de Marie-Madeleine. Cette fête possède une réelle importance dans le calendrier cistercien. Saint Bernard avait prêché la croisade à Vézelay dans la basilique de La Madeleine qui se présente comme un véritable sanctuaire de l'initiation chrétienne. On y retrouve tout un parcours symbolique d'hiéroglyphes chrétiens susceptibles d'éclairer la Quête, depuis le solennel tympan roman de la Pentecôte jusqu'aux innombrables chapiteaux qui déroulent à travers leurs figurations de scènes bibliques et non bibliques (le basilic) un véritable ésotérisme chrétien. L'engendrement de Galaad se situe à l'ouverture des jours caniculaires (22 juillet, fête de sainte Madeleine). Or, au sommet du tympan de Vézelay, se trouvent trois mystérieux médaillons, présentant un chien recroquevillé, un acrobate (dont le prototype est égyptien) et une sirène. Ces trois médaillons viennent interrompre la série régulière des signes du zodiaque sur la voussure. Ils se placent précisément sur la tête du Christ en gloire, comme s'ils venaient souligner sa nature caniculaire. Car le chien et la sirène au moins rappellent la mythologie de la Canicule. Le nom de cette dernière vient de celui de l'étoile du Chien, autre nom de Sirius apparenté au nom de la sirène. La basilique de La Madeleine développe une mythologie chrétienne de la Canicule dont Marie-Madeleine est la garante calendaire. Il serait sans doute utile de reprendre toute la lecture du riche programme iconographique de cette église (tympans, chapiteaux) dans cette perspective. Véritable livre de pierre et de symboles sculptés, la basilique de La Madeleine contient vraisemblablement les secrets d'une gnose chrétienne sur laquelle médite aussi la Quête du Saint Graal. Au moment de la conception caniculaire de Galaad apparaît une colombe. Celle-ci tient dans son bec un encensoir qui répand de suaves odeurs. La colombe est, dans l'iconographie chrétienne, l'emblème du Saint-Esprit M. Théologiquement, elle signifie la bona gratia (en grec eucharis) envoyée du ciel après l'Incarnation du Christ en vue de la rédemption de l'humanité. Elle tire ce privilège d'une particularité anatomique déjà soulignée par les naturalistes grecs : elle ne possède pas de fiel. Elle nourrit ses petits avec une bouillie qui ressemble à du lait : il s'agit, en fait, du lait de la Voie lactée. Ernest Jones a consacré une étude détaillée au folklore et à la mythologie de la colombe rattachée aux récits d'engendrement. Il rappelle, en outre, que dans L'Odyssée, c'est la colombe qui apporte l'ambroisie à Zeus La colombe est associée à l'ambroisie comme elle est associée aux apparitions du Saint Graal, nourriture céleste s'il en est. L'absence de fiel, de mélancolie, et d'amertume rend la colombe apte à signifier toutes les bonnes grâces de l'Esprit et, en particulier, l'esprit de paix. Galaad comprendra sa vraie mission spirituelle le jour de la Pentecôte. Comment s'en étonner s'il est engendré sous l'ascendant de cet oiseau de grâce ? Pour le Moyen Âge, l'oiseau est également lié à la légende de la sainte ampoule puisqu'il avait apporté à saint Rémi dans une fiole le baume consacré pour l'onction de Clovis. Galaad posséderait alors aussi un ascendant royal par l'intermédiaire de cet oiseau, mais plus que d'une royauté temporelle, c'est d'une royauté spirituelle qu'il s'agit. Au-delà de sa signification allégorique, la présence de la colombe comme figure du Saint-Esprit rapproche les conceptions du Christ et de Galaad. La Vierge Marie est, en effet, conçue du Saint-Esprit dont la figuration la plus courante est une colombe. L'apparition de la même colombe associée au Saint Graal, juste avant la conception de Galaad, suggère que le fils de Lancelot est lui aussi conçu à l'ombre du Saint-Esprit. Galaad pourrait ainsi apparaître comme une incarnation humaine de la colombe. Il faut toutefois comprendre cet oiseau dans une autre tradition : celle de l'hagiographie celtique. Pour étudier cette référence essentielle, il est nécessaire de se souvenir des origines celtiques du roman arthurien. Il faut aussi s'aviser du fait que l'hagiographie celtique n'est souvent que de la mythologie païenne christianisée. La Quête du Saint Graal témoigne d'une forme de christianisation analogue à celle de l'hagiographie. Galaad est un saint chevalier ou un chevalier saint dont la vie terrestre reproduit assez bien celle des saints de La Légende dorée. La Quête du Saint Graal est aussi, à sa manière, une légende dorée de la chevalerie céleste illustrée par Galaad. Si la Quête devient de ce fait une « vie de saint Galaad », la confrontation du roman avec certains textes hagiographiques peut souligner cette affinité profonde de l'œuvre avec des modèles reconnus. L'examen de deux vies de deux saints irlandais portant justement le nom de la colombe (Columba et Colomban) permettrait de s'en persuader. [...]

La grande discrétion des Évangiles canoniques sur l'enfance du Christ s'explique par la présence d'un important schéma mythique à l'arrière-plan du texte. G. Widengren l'a souligné à partir des récits de l'ancienne Perse : le futur souverain connaît toujours une enfance clandestine et cachée, dans un milieu très humble (chez des paysans ou des pêcheurs), avant de se révéler par des exploits aussi soudains qu'exceptionnels. Ces hauts faits témoignent de sa maturité innée et d'une élection secrète (de nature divine) à la royauté. Tel est bien le cas de Galaad. De Galaad enfant, le lecteur ne saura rien. Que devient le fils de Lancelot et de la fille du Roi Pêcheur entre sa naissance et son adoubement à la cour d'Arthur ? Le récit reste totalement silencieux sur ce point. La tradition dont le romancier s'inspire n'était probablement pas plus loquace. Comme l'enfance cachée du Christ, de Cyrus, de Romulus et de bien d'autres héros, celle de Galaad correspond en tout point à l'histoire des enfants prédestinés à la royauté. Galaad ignore tout de son futur destin. Il vit dans la méconnaissance totale de sa mission. Mais les circonstances de sa naissance caniculaire l'ont évidemment conduit vers une consécration d'autant plus remarquable qu'elle transforme le merveilleux enfant en miracle divin (Philippe Walter, Galaad: Le pommier et le Graal, 2004 - books.google.fr).

Cette maladie est apparue en Europe aux environs du Ve siècle av. J.-C. et les invasions perses ou médiques favorisèrent son introduction en Grèce. Puis, ce fut le tour de l'Italie, par l'intermédiaire des légions d'Alexandre et de Pompée. Elle se répandit ensuite dans tout l'Occident et durant le Moyen-Âge, les croisades et les pèlerinages en terre sainte favorisèrent sa diffusion. Puis, le nombre des lépreux augmenta considérablement à l'époque de Saint-Louis pour diminuer ensuite jusque sous Louis XVIII, période où il existait en France environ 2000 léproseries ou maladreries. (www.vulgaris-medical.com - Lèpre - Diagnostic).

Le Christ au lièvre

Le Lièvre (lepus) est de la taille d'un lapin, mais plus gros. Les Hébreux regardent le lièvre comme un animal impur, peut-être parce qu'en Palestine il est sujet à la gale et à la lèpre comme le renard. Quelques médecins croient que la chair de cet animal est nuisible. Les Romains, au contraire, eu faisoient grand cas: "Inter quadrupèdes gloria prima lepus." Moïse le range parmi tes animaux immondes, quoiqu'il rumine, dit-il, mais parce qu'il n'a pas le pied fendu en deux : Nam et ipse ruminât, sed ungulam non dividit. Il a le pied fendu en plusieurs ongles ou espèces de doigts; ce qui seul suffisoit pour le faire déclarer impur. Ou est persuadé aujourd'hui que le lièvre ne rumine pas ; mais apparemment que l'on croyoit le contraire du temps de Moïse, car les naturalistes conviennent qu'il ne rumine point, et on ne connoit aucun auteur, hors Moïse, qui ait écrit qu'il rumine. Seulement Aristote a remarqué que le lièvre a cela de commun avec les animaux ruminants, que l'on trouve du caillé dans son estomac. Le pape Zacharie, dans sou Êpitre à saint Boniface, archevêque de Mayence, exhorte les chrétiens à s'abstenir de la chair de lièvre. Au reste, les interprètes ne sont point partagés sur la signification de l'hébreu arnebeth ; ils conviennent qu'il signifie le lièvre (Lemaistre de Sacy, La Sainte Bible, Tome XIII, 1834 - books.google.fr).

Le second Concile Romain sous le Pape Zacharie en 745 condamna comme sacrilege une Oraison où l'on invoquoit Uriel & quelques autres diables comme de bons Anges (Jean Grancolas, La Science des confesseurs, ou la Manière d'administrer le sacrement de pénitence, 1700 - books.google.fr).

Mais la ville Mayence aura une prédilection piour le prénom d'Uriel comme le portait Uriel von Gemmingen (1486-1514), archevêque de Mayence à partir de 1508 (fr.wikipedia.org - Uriel von Gemmingen).

Lepus, leporis (lièvre en latin) s'approche de lepor nom donné aux narilles (narines) auxquelles s'attaque la lèpre (leprosia) qui leur devrait son nom selon Guy de Chauliac, chirurgien français contemporain de Philippe de Mézières, né vers 1298 à Chaulhac en Gévaudan et mort le 23 juillet 1368.

Considéré comme le plus grand chirurgien du Moyen Âge, il laisse des écrits qui témoignent d’une intelligence pratique comme d’une grande érudition. Il publie en 1363 son important traité de Grande Chirurgie Chirurgia Magna qui est une adaptation de Inventorium sive Collectorium artis chirurgicalis medicinae déjà publié en 1340. Cette œuvre sera connue dans tout le monde latin sous le surnom de Guydon ou Guidon en référence à son prénom. Son livre, dans lequel il fait référence à l’Al-Tasrif, rédigé près de 400 ans plus tôt par Abu Al-Qasim, plus de cent soixante-dix fois, a été traduit dans toutes les langues - notamment en français dès 1542 par Jean Canappe - et sera partout l'ouvrage classique par excellence (fr.wikipedia.org - Guy de Chauliac).

Abu Al-Qasim, ou Abu al-Qasim Khalaf ibn Abbas al-Zahrawi de son nom complet, connu en Occident sous le nom sd'Aboulcassis (Madinat al-Zahra (Al-Andalus), v. 940 - Cordoue, 1013) est l'un des plus grands chirurgiens du monde musulman. Abu Al-Qasim était un médecin à la cour du calife Al-Hakam II. Il dévoua sa vie entière à l’avancement de la médecine, en particulier la chirurgie. Il fut également le premier à écrire des livres sur les appareils dentaires (fr.wikipedia.org - Abu Al-Qasim).

Al Qasim décrit la cautérisation dans la lèpre blanche (El barass) et la lèpre tuberculeuse (Djoudâm) (lèpre noueuse de Sprengel ou elephantiasis des Grecs (La chirurgie d'Abulcasis, traduit par Lucien Leclerc, 1861 - books.google.fr).

On distinguoit deux sortes de lèpre : la cutanée & l'éléphantine. La lèpre cutanée n'étoit à proprement parler qu'une dartre vive, qui attaquoit d'abord la peau des narilles, que les Latins nomment lepor, d'où est venu le nom de lèpre. Par-tout où le mal s'étendoit, la peau se séchoit, & devenoit farineuse ou s'enlevoit par écailles. Cette incommodité défiguroit affreusement, quoiqu'elle ne fût pas dangereuse. La lèpre éléphantine est appellée la plus horrible des maladies par Falcon, dans son Commentaire sur la Chirurgie de Guy de Chauliac. Tels étoient, suivant cet Auteur, les symptômes & les effets de cette lèpre. « Les pieds, dit-il, ainfi que les mains, enflent à tels gens. La peau de leur corps s'en va par écailles. Les cheveux leur tombent, leur bouche s'empuantit, leurs dents branlent, toutes les parties charnues de leur corps ne font à proprement parler qu'un ulcère, & il croît sur ces parties des pustules grosses comme des châtaignes, d'où flue continuellement un pu infect. Le malade est en proye aux accès des passions les plus brutales, aussi nomme-t-on ce fléau grande maladie. » Cette qualification a été l'origine du nom de Maladerie, qu'on donne encore aux anciennes Léproseries (Claude Carlier, Histoire du Duché de Valois par Claude Carlier, 1764 - books.google.fr).

La Pieta de Rennes les Bains ou Christ au Lièvre pourrait donc faire allusion à la lèpre (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : La Pieta de Rennes les Bains : le Christ aux mâchoires).

Et si la lèpre n'était pas un châtiment, mais une épreuve envoyée par Dieu pour tester la fidélité de ses serviteurs et leur ouvrir les portes du salut ? On évoque encore une fois le cas de Job, et celui de Lazare, ce pauvre qui « gisait couvert d'ulcères au porche de sa demeure », et qui, à sa mort, « fut emporté par les anges au côté d'Abraham » dans la parabole rapportée par saint Luc (16,20-22). Amalgamé à l'autre Lazare, le ressuscité, il est promu saint patron des lépreux. Dès lors, la lèpre peut aussi bien être considérée comme un signe d'élection que comme une marque de malédiction. Il convient donc d'être prudent en face d'un lépreux : est-ce un réprouvé ou un élu ? La Légende dorée raconte que saint Julien a recueilli un lépreux qui s'est avéré être un envoyé de Dieu venu lui annoncer qu'il irait au ciel. Le comte d'Anjou Foulques le Bon (vers 910-960) est lui aussi bien inspiré en accueillant un lépreux, qui est en fait le Christ en personne. Plus historiques, François d'Assise et saint Louis n'hésitent pas à embrasser un lépreux : on ne sait jamais qui cela peut être. Les chrétiens ordinaires, eux, préfèrent les massacrer, comme en 1321, dans un mouvement de panique, en les accusant d'avoir emppisonné les puits d'eau (Georges Minois, Le prêtre et le médecin: Des saints guérisseurs à la bioéthique, 2015 - books.google.fr).

Lèpre et alchimie

L'originalité de l'interprétation alchimique de la Turba Gallica consiste à décrire l'OEuvre, essentiellement, comme le passage progressif (car Nature n'agit que par "degrés et latérations" et il faut modérer le feu...) du rouge au blanc et du blanc au rouge. L'étonnement et l'incompréhension des autres alchimistes, nous l'avons vu, nous a autorisées à émettre l'hypothèse que ce Rouge qui devient blanc, c'est Adam, dont le nom signifie Rouge en Hébreu. [...] Le rouge serait donc Adam, c'est-à-dire l'homme et il deviendrait après le traitement, et l'étape au blanc, le Rouge, c'est-à-dire ler nouvel Adam, régénré, l'Adam d'avant la chute. Adam signiefirait aussi "rougeâtre" de la couleur des taches de la lèpre sur le corps. Dès lors, l'homme "destiné à la composition", pourrait être symbolisé par l'or lépreux, le "Roi lépreux", comme équivalent d'Adam le Rouge. Ces symboles sont fréquents dans l'alchimie latin du Moyen Âge, et pourraient dons avoir une origine sémitique. L'OEuvre serait alors encore conçue comme une médecine capable de géurir la lèpre, cf. Mircea Eliade, Forgerons et Alchimistes p. 138 (Paulette Duval, La pensée alchimiste et le conte du graal, Champion, 1979, pp. 240, 284).

On sait que la liturgie chrétienne appelle Jésus "Soleil justice", non seulement celui qui est, mais encore celui qui rend "pur comme de l'or", celui qui guérit le plomb vil, que le Moyen Age nommait volontiers "or mesel", c'est-à-dire or lépreux (Thierry Miguet, Le discours alchimique dans Aucassin et Nicolette, L'intertextualité, 1998 - books.google.fr).

"phoinikinè nosos" est le nom de la lèpre en grec, de phoinikos rouge comme le Phénix et le palmier et son fruit (Claude Lancelot, Adolphe Regnier, Isaac-Louis Le Maistre de Sacy, Le jardin des racines grecques, 1866 - books.google.fr).

Nakhl, près du centre de la Croix Sinaïtique, signifie palmier en arabe.

On voit le rapport du sceau qui signe le grand parchemin avec le soleil, les lettres SI, A, N ON pouvant former l'un des noms de l'Apollon gaulois SIANNO (Autour de Rennes le Château : Sion, Soleil et Blaise).

Les mines

Résidant à Caux ou à Toulouse, venant rarement aux Bains de Rennes où il n'a pas de château, le marquis de Fleury administre de loin son domaine, essayant d'obtenir de M. de Saint-Priest, intendant de Languedoc, le privilège d'exploitation de mines très anciennes, depuis longtemps abandonnées, qu'un sieur Dubosc, concessionnaire des mines de Salvezines, venait de faire rouvrir dans le site montagneux dit de Roquenègre. Il y avait là, en effet, d'anciennes mines de cuivre, proches de quelques vieux gisements de minerai de plomb et d'argent. Il existait aussi, au sud des Bains, une ancienne mine de jais, ou jayet, dont parle Gensanne dans sa relation de 1778 (R. Descadeillas, La seigneurie de Rennes (Aude) au XVIIIe siècle. In: Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 72, N°51, 1960 - www.persee.fr).

SI - Plomb - Rennes les Bains

Deux routes s'offraient ici aux Israélites; l'une, engagée dans les montagnes, serrait de près les possessions des Edomites ; l'autre, en s'en éloignant, s'avançait dans la plaine. La première suivait la direction que prit plus tard la route romaine, qu'on retrouve aujourd'hui; elle passait par Kerek es-Schobac (mons Regalis), Tafile (peut-être Tophel) et Karac (Karac-Mobu); la seconde par Maan, Kalaat-Aneizeh, et la partie la plus haute des ravins. Ces deux routes courent parallèlement à deux ou trois lieues de distance l'une de l'autre; la différence, quant à l'itinéraire des Israélites et à la position de leurs stations, ne saurait être grande, et notre hésitation n'a pour cause que la consciencieuse exactitude que nous désirons apporter dans notre travail. Après avoir examiné avec attention les raisons qui pourraient faire adopter une direction plutôt que l'autre, je pense qu'Oboth doit être placé dans les décombres de Butaieh, laissant ainsi Maan à droite. Butaieh, à la vérité, est un site sans importance; Maan, au contraire, est une ville qui dut être à cette époque, comme elle est encore aujourd'hui, au milieu du désert, un lieu important, un point de halte précieux pour les caravanes. Mais il est une objection qu'on ne peut s'empêcher d'élever contre le choix de cette dernière position; c'est le nom de Maan qui répond à celui de Theman et au pays des Themanites, dont il est question dans la Genèse, antérieurement au voyage des Israélites (Genèse, XXXVI, 11, 15, 34), nom qui s'était conservé au temps de Jérémie (XLIX, 7, 20) et des autres prophètes (Amos, I, 12), et par lequel saint Jérôme désigne une ville encore importante à l'époque où il écrivait : Sed et usque hodie est villa Theman nomine, distans ab urbe Petra quinque millibus (apud. Euseb. 15), ubi et Romanorum militum praesidium sedet. Ce nom s'est conservé et désigne toujours la même ville. Je n'y suis pas entré, mes Arabes étant en guerre avec les habitants; mais, de la hauteur, j'apercevais ses maisons bâties près d'une oasis de verdure, au milieu de la plaine. C'est un marché permanent pour les Arabes, et, chaque année, un lieu d'approvisionnement pour la caravane de la Mecque. Les habitants de Maan, comme ceux de Kerek, Zalt, etc., etc., et les fellah de Pétra sont aussi Arabes que les Bédoins, car ils ont des possessions, et se font respecter au milieu d'une lutte continuelle et d'un tiraillement sans fin qui aboutit de temps à autre à des concessions au profit des Bédoins, qui pour leur compte n'en font jamais. Pourquoi, d'ailleurs, les Hébreux se seraient-ils écartés de cinq lieues dans la plaine ? Cette marche les eût exposésaux attaques de nouveaux ennemis, qu'ils tenaient en respect, tant qu'ils dominaient les hauteurs. Rien ne les obligeait à ce détour, puisqu'ils avaient auprès d'eux des sources et l'assistance des Edomites (Nombres XXXIII,44) (Léon de Laborde, Commentaire géographique sur l'Exode et les Nombres, 1841 - books.google.fr).

Les noms de Maon ou Meon ne sont pas rares en en Palestine et le sud de la Judée a possédé une ville du nom de Maon, parfaitement reconnaissable dans le Ma'ôn d'aujourd'hui. La contrée aride où est situé Ma'ôn était anciennement le rendez-vous des tribus les plus sauvages du désert, notamment des Iduméens et des Amalécites; ce sont ces tribus qui saccageaient souvent la Palestine, surtout aux premières époques de l'occupation hébraïque, lorsque les lieux de refuge et de défense n'étaient pas encore construits en nombre suffisant pour se garantir contre les attaques subites de la part des nomades. C'est de cette façon que l'absence de Minéens dans le tableau ethnographique de la Genèse s'explique le plus naturellement. Les Méunim ne formaient pas une nationalité tranchée, mais un agglomérat éventuel de tribus voisines dont chacune a sa place dans ce tableau. Si, au contraire, les Méunim avaient été la nation aussi nombreuse que riche des Minéens de l'Arabie méridionale, ils auraient eu leur place à part dans le tableau généalogique des peuples sabe'ens, et cela d'autant plus nécessairement que la Genèse énumère des populations beaucoup plus méridionales (Revue critique d'histoire et de littérature, 1890 - books.google.fr).

There is one Ma'on S of Hebron and another near Petra, but both form part of the roaming area of the tribe loosely called (or linked as) Edomites and Nabateans (Seir) (Raymond Edward Brown, The Jerome Biblical Commentary, Volumes 1 à 2, 1968 - books.google.fr).

The southernmost dolmen in this country was found near Ma'an (Ephraim Stern, Ayelet Levinzon-Gilboa, The New encyclopedia of archaeological excavations in the Holy Land, Volume 1, 1993 - books.google.fr).

El Ma'an, résidence d'un kaimmakan, est l'ancien Ma'ôn ; ses habitants, les Maonites ou Mehunites, peut-être identiques avec les Minéens de l'Arabie méridionale, sont déjà mentionnés dans l'Anc Test.(II Chr., XXVI, 7; Néh., vII, 52). La ville actuelle se divise en deux quartiers, distants de 1/4 d'h. l'un de l'autre : Ma'ân ech-Châmiyé («M. du Nord») et Ma'ân el-Kebîr (« Grand-M.»), aussi appelé el-Moudîrîyé, c.-à-d. «résidence du gouverneur». (Karl Baedeker, Palestine et Syrie: avec les routes principales a travers la Mésopotamie et la Babylonie : manuel du voyageur, 1906 - books.google.fr).

The Ammonites. Probably the Mennites, or Maonites (2Ch. 26:7) — "a tribe whose headquarters were the city of Maan, in the neighbourhood of Petra, to the east of the Wady Musa" (Keil); they are afterwards described as "inhabitants of Mount Seir" (verses 22, 23) [...] The children of Ammon. Likewise descendants of Lot (Gen. 19:38) (Henry Spence-Jones, The Pulpit Commentary, Volume 3, 2013 - books.google.fr).

The Edomites were spared as descendants of Esau; the Moabites and Ammonites, as children of Lot. Local tradition has it that the city was named after "Ma'an", the son of Lot (Sir Hamilton Alexander Rosskeen Gibb, The Encyclopaedia of Islam, 1954 - books.google.fr).

Les Septantes appellent les Ammonites Mehunim en 2 Chronique XX et en 2 Chroniques XXVI,8 (William Smith, A Dictionary of the Bible, Volume 2, 1863 - books.google.fr).

The testimony of the Chronicles shows the mehunim as dwellers in the southern of Arabah or on its eastern slopes, i.e. in the land of Edom, perhaps in the region around modern Ma'an (Jan Retsö, The Arabs in Antiquity: Their History from the Assyrians to the Umayyads, 2003 - books.google.fr).

"À la terre d'Ésaü, le Seigneur, le Dieu des armées, voue une éternelle exécration : son épée forgée dans les cieux châtiera le peuple qu'il a maudit, même celui d'Idumée, et la terre s'enivrera de son sang. Le jour de la vengeance du du Seigneur, le Dieu des armées, sa revanche de la querelle de Sion, il étendra la ligne de confusion et le plomb du vide sur Édom ; les épines, les chardons et les orties croîtront, des démons, des dragons, des chouettes et des onocentaures, et des corbeaux noirs comme la nuit y établiront leur demeure" (Isaïe XIII, XIV, XXXIV) (Charles Montagu Doughty, Voyages dans l'Arabie déserte, traduit par Jean-Claude Reverdy, 2002 - books.google.fr).

Moab est fils de Loth & de sa fille aînée, et Ammon, fils du même Patriarche avec sa fille cadette (Introduction, où l'histoire moderne générale et politique de l'univers, Volume 6, 1758 - books.google.fr).

Les aventures de Lot sont retracées dans La Vraie Langue Celtique pages 57-61.

IS peut se lire aussi 15 qui est la valeur d'un côté du carré de Saturne dont le total est 45. 15 serait le nombre de Yahvé et une manière abrégée d'écrire le nom divin (Paulette Duval, La pensée alchimiste et le conte du graal, Champion, 1979, p. 240).

Selon les textes islamiques du XIIème siècles, les Sabéens de La Mecque adoraient Saturne.

NAKRAH (nkrh(m)) est une divinité fréquemment citée dans les inscriptions minéennes. De nombreuses offrandes lui sont vouées, soit isolément, soit avec d'autres divinités. [...] Son nom est mentionné dans plusieurs autres textes minéens, dans une inscription hadramoutique et peut-être en sabéen. L'identification de Nakrah à Sams est très probable [...] F. Hommel (Ethnologie, p. 86 note 4 et 131), le rapproche de l 'assyrien makrû « Saturne ».

Les Minéens de l'Arabie méridionale sont parfois identifiés parfois aux Maonites ayant Ma'an comme capitale (Le Muséon, Volume 60, 1947 - books.google.fr, The Athenaeum, Numéro 1989, 1863 - books.google.fr).

Le mont Séïr ou montagne de Séïr (hébreu : Har Se'ir ; s'r en langue hébraïque canonique, vocalisé en sari ou saru, soit « seigneur » en akkadien). Il désigne une région montagneuse où selon la Bible Ésaü et les siens se sont installés après avoir quitté le pays de Canaan. Son nom vient de Séïr, le Horien, dont les fils habitaient le mont. Les enfants d'Esaü luttèrent contre ceux-ci et les détruisirent (fr.wikipedia.org - Mont Séïr).

Quelques savants (Burckhardt, von Raumer) veulent identifier Theman (Jérémie 49,7 et 20) avec l'endroit de Maan, au sud du ouady Musa ; le pays possède de nombreuses sources et est riche en toutes sortes de provisions (Adolf Neubauer, La Géographie du Talmud, 1868 - books.google.fr).

Parfois on rapproche aussi Beth Baal Mé'on (Jérémie 48,23) de Ma'an (A. Lemaire, Les Minéens et la Transeuphratène à l'époque perse : une première approche, Transeuphratène, Numéro 13, 1997 - books.google.fr, biblehub.com).

Baal Méon fut conquise sur les Rubénites par les Moabites, et ils en étaient maître du temps d'Ezéchiel (25,9) (Antoine Augustin Bruzen de la Martinière, Le Grand Dictionnaire Geographique Et Critique: B, Volume 2, 1730 - books.google.fr).

Baal-meon heaven-dwelling Baal), i. e. Baal as associated with the hill of Baal or Saturn, supposed to be in the seventh heaven, as the term divine "habitation" often signifies (Deut. XXVI, 15; Psa. LXVIII, 6), and thus equivalent to the later Baal-Zebul (lord of the celestial dwelling, i. e. "prince of the power of the air"), and the Phoenician Beelsamen, lord of heaven, as interpreted by Sanchoniathon [p. 14, "Kurios ouranou"] and Augustine [in loc. Judg., dominus caeli]); whence the name of the place Beth-Baal-Meon (q. v.), in Josh, XIII, 17, or simply Baal-Meon (Num. XXXII, 38; 1 Chron. V, 8), or even abridged into Beon (Num. XXXII, 3) (John McClintock, James Strong, Cyclopaedia of Biblical, Theological, and Ecclesiastical Literature, Volume 1, 1871 - books.google.fr).

Rennes les Bains, lèpre et plomb

Les eaux du Bain doux, que l'on nomme aussi bain des ladres, parce qu'il servoit autrefois aux lépreux, jaillissent au niveau du chemin d'Allet : elles font reçues dans trois bastins, où plusieurs baignoires sont convenablement disposées pour les deux sexes. Ces eaux, comme toutes celles des autres bains, sont claires, incolores; elles font en outre très - onctueuses, un peu salées, légèrement amères, & ont une odeur manifestement hépatique, qui le développe surtout quand on vide les bassins. Leur température est de 32° 7 ; elles contiennent une quantité inappréciable de gaz hydrogène sulfuré, du muriate de chaux, de magnésie, de soude, du sulfate de chaux, du carbonate de magnisie, de chaux, de fer, & une matière siliceuse (Encyclopédie méthodique: ou par ordre de matières, Volume 151, Panckoucke, 1827 - books.google.fr).

En se dirigeant du point où nous sommes, sur le Village de Montferrand, où nous avions déjà passé, "Dans ce long et maudit circuit, Dont le souvenir tant nous cuit," On trouve des Nautilites, des Ammonites, ainsi que des Oursins pétrifiés, et plus bas, en descendant vers les Bains, des Térébratules, Coq et Poule, des Cœurs et des Comtes, anciens coquillages dont les espèces ont disparu. Le Mont Cardou qui domine Monfferrand, est, après le Pic, de Bugarach, un des points les plus élevés de cette chaîne de montagnes. Il est formé en entier d’un calcaire dur, susceptible d’un assez beau poli, mais qui à raison des fréquentes fissures qu’on y rencontre, ne peut se lever à grandes masses. Cette montagne, située au nord des Bains, se fait distinguer par ses cristalisations sur mine de fer, et par ses mines de plomb sulfuré, exploitées autrefois. Les naturels du pays nomment du vernis, les fragmens qu’ils ramassent, parce qu’ils les vendent aux vernisseurs... (Auguste de Labouïsse-Rochefort, Voyage à Rennes-les-Bains, 1832 - books.google.fr).

Au sujet du Bain doux, Boudet parle des "escatados", à la page 272, comme des eaux chaude, mais qui viendraient plutôt du catalan "escatada" ponçage. Escatar veut dire aussi écailler en provençal, le terme d'écailles" est employé à la page 274 (La Vraie Langue Celtique et les traces de Mantinée).

Lèpre est issu du grec lépra, de lépis : écaille (www.vulgaris-medical.com - Lèpre - Diagnostic).

Le grec "leprôonès" désigne ce qui ressemble à la lèpre, ce qui se lève par écailles (Charles Alexandre, Dictionnaire grec-français, 1864 - books.google.fr).

Si le ponçage des murs recouverts de peinture au plomb n'est pas recommandé, le Lévitique recommande le décapage des murs de la maison du lépreux (La Bible de Jérusalem, 1998 - books.google.fr).

D'une manière cachée, l'abbé Henri Boudet pointerait bien ainsi vers la lèpre. Les écailles font penser au poisson, et le Bain doux se trouve en effet dans le signe des Poissons du Zodiaque du Cercle des Prophètes (Le Zodiaque du Cercle des Prophètes).

Il s’élevait sur l’emplacement de l’établissement actuel appelé le Bain de la Reine, et l’on en découvre encore quelques rares vestiges dans les substructions des bâtiments, lorsqu’il est nécessaire de creuser un peu profondément. Le curé Delmas, dans un mémoire manuscrit écrit en 1709, disait avoir vu à cet endroit les vestiges d’un édifice ressemblent aux thermes dont on retrouve les vestiges à Rome. Un autre mémoire de M. Sage, lu en 1746 à l’Académie des Sciences de Toulouse, donnait quelques détails plus précis : “ On distingue encore à la source de la Reine les marques des petites chambres qui formaient sans doute des appartements. On y a trouvé desrestes de canaux de plomb. On y découvre encore, de temps en temps, des petites pièces de marbre blanc et noir, qu’on y a infailliblement transportées, car il n’y en a point dans le pays... On y découvre d’autres espèces de pierres rondes de huit pouces de circonférence, qui se partagent aisément en quatre portions égales, et que l’on croirait destinées à faire des compartiments. On y remarque des coquillages de plusieurs espèces, incrustés sur des murs, à peu près comme nous faisons dans nos jardins pour la construction des grottes. “ (f.arsonval.free.fr).

A - Cuivre - Saint Just et le Bézu

Au sommet du Sinaï où Dieu l'avait appelé, Moïse reçut l'ordre de construire le tabernacle et l'arche d'alliance, et le Seigneur désigna nommément à son serviteur les deux hommes qu'il avait remplis d'intelligence, de sagesse et de science pour inventer tout ce que l'art peut faire avec l'or, l'argent et l'airain. (VLC, p. 75)

L'airain ou bronze est un alliage de cuivre et d'étain.

Pierre Canisius met en rapport l'épisode du veau d'or (Exode XXXII), culte mis en place par Aaron, au pied du mont Sinaï, et la révolte de Myriam (Marie) qui est punie par la lèpre et séquestrée sept jours hors du camp (Nombres XII) (Le grand catéchisme de Canisius, ou Précis de la doctrine chrétienne, 1865 - books.google.fr).

Dans les mines de cuivre du Sinaï a été retrouvé un alphabet dit protosinaïtique dérivé des hiéroglyphes, en particulier aux trente signes phonétiques servant à l'écriture des noms étrangers qui auraient probablement servi à écrire les noms des mercenaires employés par les Egyptiens.

La "dague de Lakish" en bronze, est retrouvée dans la tombe 1502, datant du Bronze Moyen IIB. D'après le contexte de la tombe elle serait datée des alentours de -1700 -1600. C'est probablement la plus ancienne inscription alphabétique, écrite en proto-cananéen, en tout cas la plus ancienne à avoir été trouvée dans un contexte archéologique qui ne fait aucun doute. Elle a été découverte en compagnie entre autres de trois scarabées de type hyksos. Elle ne comporte que quatre lettres "trnz". Peut-être "Turranza", bien que l'identification des signes 1 et 4 ne soit pas certaine.

Au Bronze moyen II, Lakish est une importante cité fortifiée cananéenne, présentant une forte influence égyptienne. Cette ville est détruite vers -1550 pendant la destruction systémique de la fin du Bronze Moyen, qui touche de nombreuses villes en Canaan. La ville est ensuite reconstruite, mais n'est plus fortifiée. Cette cité cananéenne du Bronze Récent (-1550 à -1200) est mentionnée dans les lettres d'El Amarna, c'est une ville importante, où réside le gouverneur égyptien pour le sud de Canaan. Elle est détruite à nouveau vers -1200 puis reconstruite. L'époque cananéenne de Lakish prend fin avec la violente destruction de la ville aux environs de -1150, probablement une conquête des Israélites. (fr.wikipedia.org - Lakish, (fr.wikipedia.org - Alphabet protosinaïtique).

Comme le montrent les plus anciennes écritures du Proche-Orient, tel que le phénicien, la lettre A représente à l'origine une tête de bovin renversée : les jambes de A étant les cornes. Le nom sémitique du bœuf "alef ' a donné le nom de la première lettre grecque "alpha". Les Hébreux arrivant en Terre Promise avaient conservé de leur séjour en Egypte le culte du taureau. C'est pourquoi Aaron édifia un Veau d'or au pied du Sinaï. Quand Moïse - à qui l'iconographie attribue parfois des cornes - redescendit de la montagne, le visage rayonnant, portant les Tables de la Loi, il détruisit cette idole par le feu (Exode, 32,33). Dieu fit savoir qu'il châtierait pour son péché ce "peuple à la nuque raide". Néanmoins, l'idolâtrie subsista longtemps, mais peu à peu le taureau fut assimilé à Yahvé. Aussi ce ne fut pas une rupture lorsque David proclama le culte de Yahvé religion officielle. Pourquoi tant de peuples ont-ils déifié le taureau ? C'était, parmi les animaux de leur environnement, le plus puissant et le plus redoutable (Michel Praneuf, Bestiaire ethno-linguistique des peuples d'Europe, 2001 - books.google.fr).

En cananéen, la tête de bœuf ne note pas une partie pour le tout, mais un son : la lettre alef. Le bœuf se dit en cananéen alpou. [...] Il note une attaque, un support de voyelle. Tout mot qui commence par une voyelle commence par cette tête de bœuf. Elle va devenir la lettre 'alef. On trouve un grand nombre de variantes d'un même signe, dans les mines de cuivre et de turquoise de Serabit el-Khadim dans le désert du Sinaï. J. Leibovitch en a établi une classification, reprise en détail par Benjamin Sass, qui a lui-même fouillé ce site. Les différentes variantes sont tantôt inclinées vers la droite, tantôt vers la gauche, car le sens de l'écriture, à cette époque, n'est pas fixé. Certaines inscriptions se lisent de haut en bas, de droite à gauche ou de gauche à droite. À cette époque les dessins sont encore très réalistes et l'on voit, de temps en temps, que celui qui a tracé ces traits ajoute une oreille à la tête de bœuf ou un iris à l'œil. Malgré le fait qu'il s'agisse d'une écriture phonétique, on a véritablement besoin de représenter le bœuf dans les moindres détails. Par contre, les maisons sont tout à fait simplifiées. Que ce soit chez les Égyptiens ou chez les Cananéens, on constate que plusieurs signes ont été empruntés au corps humain, que ce soient des signes d'écriture idéographiques ou alphabétiques. Il y en a sept dans l'alphabet protosinaïtique : le corps entier avec les bras en l'air, la paume de la main, l'avant-bras, l'œil, les dents, la tête, et la bouche. Sur la même petite sphinge qui représente la déesse Hathor, surnommée Ba'alat par les Cananéens, la première séquence a été déchiffrée avec certitude. De gauche à droite : beth, ayin (le 'ayin noté par un œil, on voit même ici son iris) puis lamed de lamdou, un aiguillon à bœuf, et tawou pour le « signe », ce qui donne Ba'alat (HT 17). Les archéologues Sir Flinders Petrie et W.F. Albright, ont évidemment déchiffré ce nom car ils savaient que les Cananéens surnommaient cette déesse égyptienne Ba'alat (féminin du dieu Ba'al). Sur l'autre côté (HT 18), il y a une dédicace, méaheb : « aimé de » cette déesse. Le graveur qui écrit cette dédicace dit : « Je suis protégé par cette déesse ». Hathor protégeait les mineurs, principalement dans les mines de turquoise. La lettre mem est représentée par des vagues, le alef par la tête de bœuf ; et le petit homme qui lève les bras note la lettre hey. [...] En conclusion, il serait bon de remarquer que les systèmes d'écriture évoluent avec les contacts entre les peuples parlant différentes langues. Les Cananéens adoptent le même principe d'écriture, le système acrophonique et certains signes semblables écrits plus grossièrement. Quand les Cananéens utilisent les mêmes signes que les Égyptiens pour noter leur propre langue, ils ne les prononcent absolument pas de la même façon que les Égyptiens. Une autre étape primordiale dans l'évolution du système alphabétique est franchie quand les Grecs empruntent ce système aux Phéniciens (Rina Viers, Les premiers signes alphabétiques, Langues et écritures de la Méditerranée: actes du forum des 9, 10 et 11 mars 2001, Mansion du séminaire, Nice, 2007 - books.google.fr, www.bfmtv.com).

A comme Alambic

Au mois d'août, le 6, chez les Chrétiens, fête de (san) Justo et de (san) Pastor (Just et Pasteur) mis à mort dans la ville de Guadalajara. Ils sont tous deux honorés dans un monastère de la montagne de Cordoue (Reinhart Pieter Anne Dozy, Le Calendrier de Cordoue, traduit par Charles Pellat, 1961 - books.google.fr).

Ces deux frères martyrisés à Alcala de Henares, patrons du village de Saint Just et le Bézu où coule le ruisseau du Bec et dont l'église est vouée à sainte Eugénie (de Cordoue ou de Rome), sont honorés à Fraga à 25 milles de Cordoue.

«Le monastère des Saints Just et Pastor [Coenobium Sanctorum Justi et Pastoris], qui se trouve enserré dans la montagne de Cordoue, en un lieu appelé Fraga (L'A Pic) situé au milieu d'escarpements et de denses forêts, à proximité du village de Lejula (Leyulo, Leyulense) à quinze bornes milliaires de Cordoue» (Dominique Millet-Gérard, Chrétiens mozarabes et culture islamique dans l'Espagne des VIIIe-IXe siècles, 1984 - books.google.fr).

Vers le Nord, c'est une ligne naturelle de rochers qui est percée d'une ouverture artificielle. Cette dernière fait communiquer la plate forme du château avec des ouvrages avancés, une tour carrée entre autres dont on trouve les vestiges et dont les fondations s'appuient sur la roche taillée à pic qui surplombe d'une centaine de mètres de hauteur les pentes qui dévalent vers la rivière de la Blanque (Docteur Courrent, Excursion aux runes du château du Bézu, 10 septembre 1926, Société d'Etudes Scientifiques de l'Aude - www.octonovo.org).

Le mot scandinave bekkr, qui signifie cours d'eau, a donné Bec. Cela en Normandie, mais en Languedoc ? (www.campagne-de-caux.fr).

ALAMBIC, Vase de cuivre ou de verre dont on se sert pour distiller les liquides et les substances volatiles contenus dans quelques solides. Les alambics de cuivre sont presque les seuls employés (Traite de chimie elementaire theorique et pratique par M. le baron L.-J. Thenard, Volume 2, 1830 - books.google.fr).

ALAMBIC, Terme de Chymie, Vaiíseau qui sert à distiller. Vas distillans fuccis, Alambix. Dans sa signification étroite, c'est un vase rond, élevé en pointe, vers le haut, & plus large vers le bas. Il a en dedans un rebord courbé, & assez large pour recevoir les liqueurs; ce rebord est percé pour laisser écouler la liqueur, laquelle fort par, un long bec, ou tuyau, & tombe dans un autre vaisseau, qu'on appelle le récipient. Ce vase, ou alambic, est adapté à un vaisseau, qu'on appelle la cucurbite, & dans lequel on met la liqueur qu'on veut distiller. La force du feu élève de la liqueur contenue dans la cucurbire des vapeurs qui font reçues dans l'alambic ; & là elles se condensent soit par la froideur de l'air extérieur, soit par l'eau qu'on applique extérieurement, & se convertissent en liqueur, laquelle s'écoule dans le récipient par le bec de l'alambic. Comme ce vaisseau ressemble un peu à une chapelle à l'antique, on l'appelle chape, chapelle, ou chapiteau. Quelquefois on met autour de ce chapiteau une espèce de bassin rempli d'eau fraîche qui sert à condenser & à résoudre les vapeurs qui s'élèvent de la cucurbite. Quelquefois le bec de l'alambic est joint & uni à un tuyau entortillé, qui à cause de cela s'appelle serpentin, & qui passe à travers un tonneau plein d'eau froide, & que l'on a soin de rafraîchir à mesure qu'elle s'échauffe. En ce cas on se sert plus communément d'une chape étamée, en forme de tête, qu'on appelle tête de more, autour de laquelle il n'y a point de réfrigérant. Mais le mot alambic, dans sa signification plus étendue Se plus générale, comprend toute la machine qui sert à distiller, c'est-à-dire, la cucurbite, le chapiteau &c. Il y a différentes sortes à alambics : un alambic ouvert, lequel est composé de deux pièces séparées, la cucurbite, & le chapiteau : un alambic aveugle, composé d'un chapiteau pose, & scellé hermétiquement sur la cucurbite, &c. On dit proverbialement, qu'une proposition, qu'une affaire a passé par l'alambic ; pour dire qu'elle a été bien discutée, bien examinée, qu'on en a tiré toute la substance. Res diù multùmque agitata (Dictionnaire universel francois et latin, 1743 - books.google.fr).

La plupart des noms qui s'y rapportent: alcool, alcali, alambic, etc., et le nom même de cette science, al khemia, sont arabes.

Étrangement, pour ce qui est de l'interdiction des boissons fermentées, ce n'est pas le Coran, parole de Dieu, qui est le plus catégorique mais les décisions politiques ou théologiques. Indéniablement, l'avènement de l'islam, au VIIe siècle, entraîne une baisse de la production du vin sur les rives Est et Sud de la Méditerranée mais ne la supprime pas. Loin de là ! En réalité, le rapport des musulmans aux boissons fermentées et eaux de vie est d'autant plus complexe que la distillation de l'alcool(de l'arabe alkahal, « chose subtile »), est postérieure de trois siècles à la révélation coranique. On la doit à un chirurgien arabe et musulman, Aboulcassis al Zahrawi qui vécut à Cordoue auX e siècleet réinventa l'alambic, alanbiq, du grec ambix, tombé dans l'oubli depuis sa mise au point à Alexandrie sous la dynastie des Ptolémées (367-30 avant J.C.). La distillation permettait alors de brûler le vin pour en tirer l'esprit susceptible d'emplois magiques (Paul Balta, L"islam interdit l'alcool, Islam & Coran: Idées reçues sur l’histoire, les textes et les pratiques d’un milliard et demi de musulmans, 2011 - books.google.fr).

Il y a dans Pline (lib. 34. c. 2.), un passage qui montre la bonté du Cuivre , qu’on tiroit de Mines de Cordoue, le Cuivre se fait, dit-il, d’une autre pierre nommée Chalchites en Chypre, au on a trouve le premier Cuivre ; dans la suite on en trouva du meilleur, qui s’est attiré long—tems de l’estime ; on n’en trouve plus maintenant en Chypre, cette terre ayant été épuisée. Le Cuivre de Saluste succeda à celui de Chypre; on le trouva chez les Centrones dans les Alpes, mais la Mine fut bientôt tarie ; à celui—ci succéda le Cuivre de Livie, dont il y a aussi très—peu; ce dernier venait de Gaules. Livie était la femme d’Auguste, & Saluste un de ses favoris : on donna leur nom à ces deux Mines de Cuivre. A présent le Cuivre Marien, qui est celui de Cordoue, est le plus estimé; il est aussi bon que le Cui vre de Livie, & imite la bonté du Leton des Sesterces. Chaque Sesterce pesait deux livres Romains (Albaro Alonso Barba, Metallurgie ou l'art de tirer et de purifier les metaux traduit de l'Espagnol, Volume 1, 1752 - books.google.fr).

Dans le Livre du prophète Daniel (11,30), Kittim, qui désigne Chypre du nom des "fils de Kit", ville de Kition, servirait à nommer les Romains.

Dans le laboratoire décrit par Fulcanelli, on trouve un alambic de cuivre (homo galeatus) (Fulcanelli, Demeures philosophales, Volume 1, 1920 - books.google.fr).

On voit que l'ambix est le chapiteau d'aujourd'hui. L'alambic proprement dit et l'aludel, instrument plus voisin encore de l'appareil précédent, sont d'ailleurs décrits dans les alchimistes grecs : ils étaient donc connus dès le VIe ou Ve siècle de notre ère.

Symboliquement, le vase était désigné par les expressions: maison de verre, maison du poulet, prison du roi, chambre nuptiale. Ces vases et leur assemblage pouvaient avoir des formes complexes qui incitèrent certainement leurs manipulateurs à la rêverie. Beaucoup tinrent leur nom de ce qu'ils évoquaient, ainsi de l'hydre, des «frères» ou double «ambix» qui suggérait deux êtres enlacés, du «pélican» qui permettait de faire circuler la matière, par deux tubes partant du sommet vers la panse inférieure (Jacques Lennep, Alchimie: contribution à l'histoire de l'art alchimique, 1985 - books.google.fr).

Le cuivre était cependant bien utilisé pour la réalisation d'alambic dans l'Antiquité.

Une figure du manuscrit de Saint Marc, fol. 194 verso, représente un alambic à col de cuivre, chalkion (Marcellin Berthelot, Collections des anciens alchimistes grecs, 1887 - remacle.org).

Bérith ("alliance" en hébreu) est le diable des alchimistes qui peut transformer tout métaux en or (François Raymond, Dictionnaire général de la langue française et vocabulaire universel des sciences, des arts et des métiers, Tome I, 1832 - books.google.fr).

Boudet parle des Diablintes ("to dye (daï ), teindre, colorer, – able, habile, – to hint, inventer", pages 157-158 au sujet de la métallurgie du cuivre à Aleth "allay (allé), mélange, alliage, to etch, graver à l'eau forte sur le cuivre" (Saint Malo).

On retrouve le "bec" page 158 :

A l'ouest des Vénètes, dans la partie de l'ancien comté de Cornouailles se terminant, au cap ou bec du Raz, vivaient les Corisopites.

La page 157 est appariée à la 2 (157-155) qui est la première page à noter le point cardinal du Sud.

Saint Just et sa Véronique

Disons d'abord que l'expression de Saint Suaire n'est pas exacte. Ce mot, en latin sudarium, indique le linge avec lequel sainte Véronique essuya la face de Jésus montant au Calvaire et celui dont sa tète fut enveloppée après l'embaumement, tandis qu'il s'agit ici de l'un des quatre draps ou linceuls, linteamina, employés lors de la descente de croix et de la sépulture, et qui recevaient tous un honneur religieux au rapport de saint Augustin. Dans le style liturgique ils portent le nom grec de Syndon, qui a été mal traduit par Suaire, dont l'idée pourrait à peine convenir au linge à maille qui servit au lavement du corps, et dont il n'est pas question ici. Gardé d'abord par les évêques de Jérusalem, puis par les Chevaliers du Temple, celui qui nous occupe aurait été remis par le grand-maître de l'Ordre à Amédée III de Savoie, qui, tombé malade dans la vint mourir à Nicosie, en Chypre, le 1er avril 1149. Le Syndon y resta. Les princes de Lusignan ne s'en séparaient pas. Il les suivit dans les expeditions du XIVe siècle pour l'acquisition de l'Arménie. Parmi les nobles de France qui allèrent au secours de ces princes, on distingue un de leurs parents, Geoffroy de Charny, qui, à son retour, emporta le Syndon, et le plaça dans l'église collégiale de Lirey, près de Troyes, qu'il avait fondée en 1356, et à laquelle cette relique donna une certaine importance. Mais les guerres locales le firent retirer par la famille de Charny. Marguerite de Charny, petite-fille de Geoffroy, l'emportait avec elle dans tous ses voyages. Venue à Chambéry pour visiter ses parents, Louis Ier, duc de Savoie, et son épouse Anne de Lusignan, fille du roi de Chypre, elle se vit obligée par un concours de circonstances extraordinaires à leur céder, le 22 mars 1452, cette précieuse relique qui semblait de voir appartenir déjà à leur famille. Toutefois, en 1464, le duc de Savoie consentit à donner une compensation pécuniaire aux chanoines de Lirey, qui prétendaient que cet objet leur avait été cédé antérieurement, et que son absence portait un grave dommage aux intérêts et au décor de leur église. Déposé d'abord dans l'église des Cordeliers de Chambéry, il y devint le but d'un concours de fidèles, y reçut un culte public avec office approuvé par les papes Paul II et Sixte IV. Le Syndon fut placé, en 1502, dans la Sainte-Chapelle du château, desservie alors par un chapitre collégial. En 1503, Philibert II, duc de Savoie, le fit transporter au château de Pont-d'Ain, pour satisfaire à la dévotion de son beau-frère, Philippe d'Autriche. La seconde femme de Philippe de Savoie, Claudine de Brosses, voulut l'avoir avec elle au château de Billiat-en-Michaille, qu'elle avait fait construire et où elle s'était retirée. Puis elle le rapporta à la Sainte-Chapelle de Chambéry, en 1506 (Revue savoisienne, Volumes 20 à 24, 1879 - books.google.fr).

A Podithou, sur l'Agion Mandylion, sainte Véronique montre le linge sur lequel les traits du Christ se sont imprimés en lui essuyant le visage lors de la montée au calvaire en le tenant par les deux bouts (Stella Frigerio-Zeniou, Italovyzantine techne sten Kypro ton 160 aiona, 1998 - books.google.fr).

Le Saint Suaire de Turin est en réalité un linceul.

Un Suaire de sainte Véronique (sans doute une œuvre serbe du XIIIe siècle) se trouve à Saint Pierre de Rome. Cet archétype est à l'origine de multiples copies, depuis le panneau du Maître de la sainte Véronique qui représente cette dernière tenant le Suaire (Alte Pinakothek, Munich) jusqu'à la virtuose Sainte Face gravée au burin en 1649 par Claude Mellan (Jésus (Les Grands Articles d'Universalis), Volume 56, 2014 - books.google.fr).

Le Saint Suaire de Turin permet de relier à la Croix d'Huriel par les De Brosse, seigneur d'Huriel et parents de Claude Brosse, mère de Philiberte de savoie, possible modèle de La Joconde (Les sommets de La Croix d’Huriel : Huriel).

Plus intéressantes encore sont les pratiques officielles qui mettaient autrefois en jeu l’ingestion d’une relique appelée Lait de la Vierge ou Saint-Lait pour favoriser la lactation et guérir les maladies du sein. Officiellement, il s’agissait de gouttes de lait échappées du sein de la Vierge, alors que celle-ci allaitait l’Enfant-Jésus dans la grotte de Bethléem269. Tombées sur des pierres, ces gouttes de lait sacrées les auraient alors ramollies. Mgr Barbier de Montault qui avait déjà conclu à l’impossibilité de cette origine pour ces « laits » pensait qu’il s’agissait en réalité d’une sorte de craie provenant de cette grotte. À sa suite, Fernand de Mély (1889) a démontré que cette poudre ou ces granulés blanchâtres étaient en réalité de la galactite provenant notamment du raclage des parois d’une grotte de Bethléem que l’on avait par suite appelée Grotte du Lait et qui passait pour « la » grotte de la Vierge Marie. Cette poudre était ensuite mise dans des sachets, des fioles ou des ampoules pour être rapportée en Occident, principalement à partir de l’époque des Croisades. Plus rarement, elle put être diluée sur place dans un liquide, produisant une mixture d’aspect laiteux. Cela n’empêchait d’ailleurs pas la tradition d’attribuer parfois une origine beaucoup plus ancienne à ces laits virginaux. Ainsi, à la chapelle N.-D. du Lait à Cadalen (Tarn), la tradition locale affirmait que du lait de la Vierge avait été rapporté soit par sainte Véronique, soit par sainte Marthe ou sainte Marie-Madeleine après leur débarquement en Provence (Bidault de L’Isle 1952 : I, 582). Il en était de même à l’abbaye de Soulac appelée N.-D. de la Fin des Terres ou N.-D. de Soulac (-sur-Mer) (Gironde), où dans la chapelle bâtie pour la Vierge par saint Martial l’on connaissait une dévotion à N.-D. du Saint-Lait, c’est-à-dire au lait – d’aucuns disaient même à la dernière goutte de lait - de la Vierge qui était censée avoir été apportée, selon Grégoire de Tours, dans une fiole par sainte Véronique (donnée dans ce cas comme la femme de Zachée-saint Amadour de Quercy, saint éponyme de Rocamadour) (Nègre 1975 : 21). Une pseudo-étymologie savante interprétait d’ailleurs ce nom en Solum lac « Seule goutte » en le rattachant à cette légende. Véronique aurait aussi donné du lait à Mende et à Clermont (Réau 1957 : II, 2, 61). (Jacques E. Merceron, Dévotions officielles et dévotions populaires à ces Vierges lactogènes, 2005 - www.culture.gouv.fr).

Le grattage des parois de la grotte pourrait aussi recueillir du salpêtre :

Les nitrières naturelles sont souvent situées dans des grottes ou sur des terrains pierreux (Dictionnaire universel théorique et pratique du commerce et de la navigation: H - Z : avec un supplément indiquant les changements survenus dans le tarif des douanes, Volume 2, Guillaumin, 1860 - books.google.fr).

Les grottes que l'on trouve dans la montagne d'Homberg à six lieues de Wurtzbourg en Franconie, contiennent sur leurs parois du salpêtre en abondance; la pierre de ces grottes est calcaire coquillière un peu poreuse; l'air y pénètre avec facilité, & les parties qui produisent du salpétre sont inaccesiibles à la pluie. M. Pickel, qui a fait cette découverte, a proposé au prince de faire ouvrir ces grottes, afin de les aérer davantage & d’établir, une salpêtrière sur les lieux (Antoine Laurent de Lavoisier, Louis-Bernard Guyton de Morveau, Annales de chimie ou Recueil de mémoires concernant la chimie et les arts qui en dépendent, Volume 14, 1792 - books.google.fr).

On retrouve donc ici la même iconographie qu’avec la Mère Bhavani Trimurti (« la Mère-Existence à Trois formes »), la grande déesse hindou à trois seins (Neumann 1963 : 236, fig. 51). On connaît même une sainte irlandaise à quatre seins : Derinilla ou Derinnell cetharchichechech (« aux quatre mamelles »). La polymastie constitue donc une autre manière de représenter la lactation surabondante sacrée. On la rencontre avec l’Artémis grecque à multiples mamelles. D’origine anatolienne et héritière du culte de Cybèle, cette déesse vierge est polymaste à Éphèse (et ailleurs). Les Byzantins orthodoxes connaissent pour leur part un type de Vierge appelé Panagia Platytera « au sein plus large que l’empyrée » illustrant un texte de saint Basile « où il est dit que Dieu a créé le sein de la Vierge assez vaste pour contenir le Christ incarné » (Jacques E. Merceron, Dévotions officielles et dévotions populaires à ces Vierges lactogènes, 2005 - www.culture.gouv.fr).

Le sel philosophique en train de se liquéfier serait les larmes de Madeleine, totalement liquéfié le lait de Vierge et forme des cristaux très blancs comme le salpêtre (Léon Gineste, L'alchimie expliquée par son langage, Dervy, 2001).

Daniel et le Sinaï

Daniel prie trois fois le jour (chapitre VI,10) : à tierce, en mémoire de la promulgation de la loi sur le Sinaï; à texte, en souvenir de l'érection du serpent d'airain au désert (D'autres pensent que les Juifs priaient à midi, parce qu'Adam est tombé vers cette heure, et qu'il faut se mettre en garde contre le démon du midi, qui porte les hommes à l'intempérance, à l'impureté, à la colère. Ils récitaient alors le psaume 90.) ; à none (Tierce répond à neuf heures du matin, sexteà midi, none à trois heures), parce que le rocher frappé par la baguette de Moïse avait donné des eaux abondantes (Augustin Henry, Histoire du St Prophète Daniel, 1855 - books.google.fr).

On le vit, à partir de la publication de l'édit, revenir régulièrement à son domicile, aux heures de tierce, de sexte et de none. Il montait dans la chambre la plus haute, celle que les maisons d'Orient portent couramment sur leurs terrasses, et que les Juifs nommaient « aliyat ». Là, se croyant à l'abri de tous les regards, il se livrait à ses prosternements accoutumés, laissant ses fenêtres ouvertes, afin de pouvoir regarder l'horizon en direction de Jérusalem, selon l'ordre donné par Dieu. Mais il avait compté sans la malice de ses ennemis. Ceux-ci n'avaient monté toute cette affaire que pour le perdre; ils le surveillaient maintenant jour et nuit, et, du haut des maisons voisines, observaient attentivement tout ce qui se passait dans la sienne. Ils ne furent donc pas longs à découvrir que le saint continuait à prier son Dieu comme par le passé. Aussitôt, les voilà courant chez le roi, bien décidés à avoir la tête de l'homme qu'ils détestaient. Ils n'eurent garde cependant de commencer par parler de lui. Cet empressement inconsidéré n'aurait pas manqué d'éveiller les soupçons du monarque. [...]

Les Juifs en effet, avaient coutume de prier à la troisième heure du jour, parce que c'était celle où la Loi leur avait été donnée sur le Sinaï; à la sixième, parce que c'était le moment où le serpent d'airain avait été dressé dans le désert; à la neuvième, parce qu'elle rappelait l'heure où Moïse, à Cadès, avait fait jaillir l'eau (Historia scholastica de Pierre Comestor (vers 1110 - abbaye de Saint-Victor, 1179), col. 1458) (Jean de Monléon (1890-1981), Histoire sainte, Volume 4, Le prophète Daniel, 1963 - books.google.fr).

Le Sage nous avertit dans l'Ecriture Saintes (Sagesse 10,28) "Qu'il faut prévenir le lever du Soleil pour bénir Dieu y qu'on doit l'adorer au point du jour". Cet Avertissement est fondé sur ce que la manne tomboit du matin, & que ne pouvant être consumée par le feu, elle se fondoit aussitôt quelle avoit été échaufée par le moindre rayon du Soleil. Nous ne pouvons pas douter que la manne n'ayt esté la figure du Saint Sacrement, puisque nôtre Seigneur Jesus-Christ disoit aux Juifs dans l'Evangile (Jean 6,49) : "Vos Pères ont mangé la manne dans le désert, & ils sont morts; mais voici le pain qui est descendu du Ciel, afin que celuy qui en mangey ne meure point. Il faut donc que la vérité nous instruise aussi-bien que la figure, mais beaucoup mieux que la figure. La manne tomboit du matin, & Jésus-Christ passe toute la nuit dans nos Eglises pour nôtre salut. Nous devons donc commencer la journée par l'adoration du Saint Sacrement, nous mettant à genoux aussi-tôt que nous sommes levez, en nous tournant du côté de l'Eglise la plus proche, comme Daniel qui estant en Babylone prioit Dieu, trois fois le jour, ouvrant la fenestre de sa chambre qui regardoit le lieu où estoit le Temple de Jerusalem, & dire en cet état les paroles de Salomon (Daniel 6,10) (Jean Richard, Pratiques De Pieté Pour Honorer Le S. Sacrement: Tirées De la Doctrine des Conciles Et des Saints Peres, 1683 - books.google.fr).

L'adoration, disent les théologiens (2-2, q. 43, art. 2, ad 1), consiste principalement dans un respect intérieur envers Dieu , et en second lieu, en de certains signes corporels d'humilité, comme lorsque nous fléchissons le genou pour confesser notre faiblesse à l'égard de Dieu , ou que nous nous prosternons pour reconnaître notre néant. D'où je conclus que fléchir le genou c'est adorer Dieu, lorsqu'on le fléchit par une révérence religieuse, et qu'on s'en sert comme d'une cérémonie ecclésiastique, et que les passages allégués ne disent pas moins que les suivants, où il est dit qu'en fléchissant le genou ou adorait Dieu. Les lévites fléchissant le genou adorèrent Dieu, incurvato genu adoraverunt (2 Par. 29, 30). Daniel fléchissait le genou trois fois le jour, et adorait Dieu, flectebat genua, et adorabat (Dan. 6, 10). Que si fléchir le genou devant Dieu est l'adorer, ce n'est donc pas ajouter à la lettre, quoiqu'elle ne dise que fléchir le genou, lorsqu'on dit en l'expliquant qu'adorant on fléchit le genou, si lorsqu'on fléchit le genou on observe une cérémonie ecclésiastique et religieuse, parce que c'est une véritable adoration, et qui doit être nécessairement expliquée par le mot d'adoration, afin de la distinguer de la génuflexion profane, comme était celle des soldats de Gédéon (Arnauld, Nicole, Renaudot, Père Paris, La perpétuité de la foy de l'Eglise catholique sur l'Eucharistie, Tome I, Migne, 1841 - books.google.fr).

Fréquemment le saint sacrement de l'Eucharistie était renfermé dans une colombe en or, en argent ou en cuivre émaillé suspendue au-dessus de l'autel. Dans les anciennes coutumes du monastère de Cluny, il est parlé d'une colombe d'or continuellement suspendue sur l'autel, dans laquelle on réservait le Saint-Sacrement, et J.-B. Thiers, dans son « Traité de l'exposition du Saint-Sacrement», s'accorde avec le sieur de Mauléon, et dit avoir vu une de ces colombes parmi les reliques de l'église paroissiale de Saint-Luperce, à trois lieues de Chartres : «Elle est (cette colombe), ajoute-l-il, de cuivre rouge, émaillée par endroits; vers le millieu du corps, elle a comme une petite boîte ronde, creuse environ d'un demi-doigt, dorée par le dedans et ouverte par-dessus le dos entre les deux ailes, avec un petit couvercle aussi de cuivre rouge. » (Annales archéologiques, Volume 5, Didron, 1846 - books.google.fr).

Le curé de Saint Just, l'abbé Cassignac, a invité à l'"Adoration" l'abbé Saunière le 26 mai 1899, et lui envoie ses voeux le 31 décembre de la même année (www.octonovo.org - Correspondance 1899, www.octonovo.org - Correspondance 1900).

Le lien entre le prophète Daniel et l'abbé Cassignac est plus que ténu, vu le peu d'information sur le curé de Saint Just.

Les Calvinistes disent qu'un certain Anastase le Sinaïte, Moine du septième siècle [au Sinaï], fit un livre, où il s'avisa tout à coup de parler d'une façon d'autant plus étrange, qu'elle étoit ahsolument nouvelle & inusitée. Il avança hardiment que le pain & le vin de l'Eucharistie sont le corps & le sang de Jesus Christ. Cela fait peu pour relier Cassignac au prophète Daniel (Bernard Picart, Cérémonies et coutumes religieuses de tous les peuples du monde, 1733 - books.google.fr).

Malheureusement pour ce système, S. Ignace Martyr, S. Justin, tous les Pères Grecs des six premiers siècles, les Liturgies de S. Basile & de S. Jean Chrysostome, enseignent la présence réelle aussi clairement que le Moine Anastase. Ce n'est donc pas lui qui a forgé ce dogme. (Nicolas Bergier, Encyclopédie méthodique ou par ordre de matières: théologie, Volume 1, Panckoucke, 1788 - books.google.fr).

On a souvent donné le nom d'élévation à toute l'action du sacrifice. Cette dénomination se trouve en tête de la Liturgie de saint Basile. On s'est servi de ce terme, soit parce que le saint sacrifice s'élève vers Dieu, soit parce qu'il excite le cœur du prêtre et ceux des assistants à s'y élever; car si toute prière est une élévation de l'âme à Dieu, à combien plus forte raison cette définition convientelle au saint sacrifice, qui est l'acte d'adoration le plus digne et la prière la plus parfaite; ce qu'Anastase le Sinaïte exprime très-bien (in Oratio de sacra Synaxi) (M. Noël, Instructions sur la Liturgie ou explication des Prières et des cérémonies de la Messe et des principales pratiques du culte divin, Tome III, 1861 - books.google.fr).

Bien des documents prouvent que la communion fréquente n'était pas ignorée anciennement : S. Anastase le Sinaïte (VII* s.), S. Théodore Studite (IXe s.) et Syméon de Thessalonique (XVe s.) (Orientalia christiana periodica, Volume 7, Pontificium Institutum Orientalium Studiorum, 1941 - books.google.fr).

En France, la Compagnie du Saint-Sacrement a fait figure, au milieu du XVIIe siècle, d'entreprise la plus méthodique de christianisation politique, sociale et morale. Car, dans l'Eglise catholique, suffit-il même, pour être un bon chrétien, d'assister à la messe le dimanche, de se confesser et communier à Pâques, de jeûner ou s'abstenir de viande aux temps ordonnés ? Le catholicisme moderne veut davantage, il invite les fidèles à la dévotion, ce qui implique des gestes de piété supplémentaires, une pratique plus fréquente de la confession et de la communion. Christianiser, c'est désormais appeler tous les chrétiens à la sainteté, quel que soit leur état de vie, et à la sainteté définie par une piété assidue et par la pratique éminente des vertus (Marc Venard, Christianisation et déchristianisation, Anamnèsis (origines, perspectives, index): Histoire du christianisme, 2001 - books.google.fr).

N - Fer et Azote - Cassaigne

Après avoir baptisé l'eunuque de la reine Candace qui lisait Isaïe 53,6-7, le diacre Philippe fut transporté par l'Esprit saint dans la ville d'Ashdod (Azot, Azoth). cette ville fut conquise par le roi Ozias qui y bâtit une forteresse et dont l'histoire est raconté par le prophète Isaïe. Ce diacre, qui termina sa vie à Césarée de Palestine, sa patrie, aurait eut quatre filles dont l'une mourut à Ephèse (Isaac Lemaistre de Sacy, La Sainte Bible, contenant l'ancien et le nouveau Testament, illustrée de 180 gravures, 1853 - books.google.fr).

Si on relie le Mercure à l'âme, alors Ashdod-Azoth est bien placé sur Cassaignes/Huriel associé à Ephèse.

L'hébr. lit : Manassé, toutefois avec un n suspendu, c.-à-d. placé au-dessus de la ligne du texte. Offensés par l'idée qu'un prêtre idolâtre puisse descendre de Moïse, des copistes ont introduit un n, afin de suggérer la lecture Manassé (roi impie, cf. 2 Rois 21) (Olivier Béguin, Traduction oecuménique de la Bible: Ancien Testament, Volume 1, 1976 - books.google.fr).

Et quel était ce jeune homme, le lévite Jonathan, qui pour un intérêt pécuniaire consentait à servir de prêtre aux théraphims, à revêtir un éphod profane, à sacrifier aux faux dieux, pour le compte de Mica (ou Michée) ? C'était un membre de cette tribu de laquelle Moïse mourant avait dit : « Ils enseigneront tes ordonnances à Jacob, ô Éternel, et ta loi à Israël; ils mettront en tes narines le parfum, et tout sacrifice qui se consume entièrement par le feu sur ton autel (Detuéronome XXXIII,10) » Et si nous voulons le connaître de plus près, ce jeune lévite, nous apprenons avec tristesse qu'il était fils de Guerson, et petit-fils de Moïse le législateur des Hébreux. Quelle leçon ne devons-nous pas retirer de la promptitude avec laquelle a dégénéré le sang de l'homme plein de foi qui pendant 40 ans a vécu dans l'intime communion du Dieu vivant, lui parlant comme un ami à son intime ami ? Et combien n'est-il pas douloureux de voir l'intérêt servir d'unique mobile au petit-fils de celui qui avait préféré l'opprobre de Christ aux richesses de l'Egypte ! — C'est pour éviter de compter un idolâtre, et le premier prêtre idolâtre, dans la postérité du législateur, que les copistes ont selon toute probabilité changé le nom de Moïse en celui de Manassé (Juges, XVIII, 30) par l'insertion d'un N qui, dans l'original, fait toute la différence entre ces deux noms, celui de Moïse décrivant MSHÉ, et celui de Manassé MNSHÉ. — L'exemple de Jonathan n'est pas le seul à nous apprendre que tous ceux qui sont d'Israël ne sont pas pour cela Israël. Mais l'espérance du pauvre idolâtre Mica, s'appuyant d'une main sur ses théraphims, de l'autre sur son lévite, fut vaine ; il aurait dû s'appuyer des deux mains sur l'Éternel seul, au lieu de chercher son bonheur moitié dans le paganisme, moitié dans les formes seulement du judaïsme (Voyage des enfans d'Israel dans le désert, et leur établissement dans la terre promise, traduit par Jean Augustin Bost, 1838 - books.google.fr).

On croit que le Prophète Isaïe fut un de ceux qui éleva le plus fortement sa voix contre tant de désordres. Ce Prophète avoit l'honneur d'être beau-père du Roi; il avoit eu un très-grand crédit à la Cour, sous le règne d'Ezéchias père de Manassé; il étoit d'une naissance illustre, & du sang royal ; il se crut plus obligé qu'un autre de retirer Manassé de ses désordres, & de le menacer de la colère de Dieu : mais le Roi au lieu d'écouter ses avis & ses remontrances, le fit arrêter, & le fit mourir, en le sciant en deux avec une scie de bois. Les maux dont Dieu avoit menacé ce Prince impie, éclatèrent enfin vers la vingt-deuxieme année de son règne. Le Roi d'Assyrie envoya contre lui les Princes de son armée, qui l'arrêterent comme il étoit couché dans des épines & des halliers, & après l'avoir pris, lui mirent les fers aux pieds & aux mains, & remmenèrent à Babylone. Nous croyons que ce fut Sargon, ou Assaradon Roi d'Assyrie, qui envoya Thartant en Palestine, & qui après avoir pris Azoth, attaqua Manassé, & l'ayant mis dans les fers, le conduisit non à Ninive, mais à Babylone, dont Assaradon s'étoit rendu maître, & avoit réuni les deux Empires des Assyriens & des Chaldéens. Manassé étant dans les liens à Babylone, reconnut son péché, & pria le Seigneur; & le Seigneur exauça ses larmes & ses gémissemens ; il le ramena à Jérusalem, & Manassé reconnut la main puissante du Seigneur. Il répara, autant qu'il put, le mal qu'il avoit fait à Jérusalem, & dans Juda. Nous avons une prière, que l'on prétend qu'il fit dans sa prison. L'Eglise ne la reçoit pas pour canonique; elle la met au rang des Pieces apocryphes. Toutefois elle se lit dans l'Euchologe, ou Livre de prières des Grecs. Les Rabbins racontent que Manassé fut jeté dans un vase d'airain percé, & exposé à un très grand feu ; que dans cette extrémité, il eut recours à toutes les fausses Divinités auxquelles il avoit autrefois donné de l'encens : mais n'en ayant reçu aucun secours, il reconnut bientôt l'inutilité de ses espérances. Alors il se souvint de ce qu'il avoit ouï-dire au Roi son pere : Lorsque vous m'invoquerez dans vos maux, & que vous vous convertirez, je vous exaucerai; il se convertit donc au Seigneur, & fut aussi-tôt délivré, & rapporté en un moment dans son Royaume, ainsi qu'Habacuc fut dans la suite transporté de Judée en Babylone, & rapporté de Babylone en Judée. L'Auteur de l'Ouvrage imparfait sur saint Matthieu, raconte sa délivrance d'une autre manière. Il dit que Manassé étant dans les liens, ne recevoit par jour qu'un peu de pain d'orge, & de l'eau mêlée avec du vinaigre, & cela par mesure, & autant qu'il en falloit pour ne pas mourir de faim. Au milieu de son affliction, il eut recours au Seigneur ; & une flamme miraculeuse Payant soudainement enveloppé , fondit ses chaînes, & le remit en liberté. Fables. [...]

Manassé fut apparemment délivré de prison par Saosduchim successeur d'Assaradon. Etant de retour à Jérusalem, il rétablit le culte du Seigneur dans son temple, abattit les Autels des faux Dieux, abolit toutes les traces du culte Idolâtre qu'il avoit rendu aux Divinités Païennes & étrangères ; mais il ne détruisit pas les hauts lieux, où le peuple alloit adorer le Seigneur; soit qu'il n'eût pas le pouvoir d'abolir une coutume si ancienne & si invétérée, soit qu'il eût la foiblesse de condescendre en cela au désir du peuple. C'est la seule chose que l'Ecriture lui reproche depuis son retour de Babylone. Il fit fortifier Jérusalem, & rétablit ses murailles. Il ftr même fermer de murs une seconde ville qui se forma de son temps à l'occident de Jérusalem, & qui se trouve appelée la seconde ville depuis son règne. Voyez 4 Reg. XXII, 24 & 2 Par. XXIV, 22, & Sophon. liv. 10, & 1 Par. XXXIII, 14. Il établit des Officiers d'armée dans toutes les places sortes de Juda, & commanda à tout son peuple de chercher & d'adorer le Seigneur. Le reste des actions de Manassé, la prière qu'il fit á Dieu, & les remontrances qui lui furent faites de la part du Seigneur par les Prophètes, étoient racontées plus au long dans les Journaux des Rois de Juda, &c la prière qu'il fit à Dieu dans fa prison, la manière dont Dieu l'exauça, les crimes qu'il commit, les statues qu'il érigea, & les bois profanes qu'il planta, en un mot, son péché & sa prévarication étoient rapportées plus au long dans le Livre du Prophète Hozaï, qui est le même qu'Isaïe, selon quelques-uns. Les Septante le prennent dans un sens général : Dans les Ecrits des Voyans. Le Syriaque appelle Hozaï Hanan, & l'Arabe Saphan. Manassé mourut à Jérusalem, & fut enterré dans le jardin de sa maison, dans le jardin d'Oza. Son fils Amon régna en sa place, l'an du Monde 3361, avant Jésus-Christ 639, avant l'Ere vulgaire 643. [...]

Plusieurs croient que l'histoire de Judith & d'Holophernes arriva sous le règne de Manassé, & après son retour de Babylone. Ce Prince ne paroît point du tout dans cette histoire, soit que par politique il ne voulût pas se déclarer dans cette occasion, soit que par un principe de pénitence, il ne se mêlât que peu, ou point du tout, du gouvernement (Augustin Calmet, Dictionnaire historique, critique, chronologique, géographique et littéral de la Bible, 1783 - books.google.fr).

Ce fut dans celle ville que les Philistins retinrent l'arche d'alliance au temps de Samuel.

AZOCH, AZOUK, AZOTH. Mots barbares par lesquels les alchimistes (Paracelse, Heslingius) désignaient le mercure et quelques unes de ses combinaisons (Pierre Hubert Nysten, Dictionnaire de médecine, de chirurgie, de pharmacie, des sciences accessoires et de l'art vétérinaire, 1840 - books.google.fr).

Le petit empire des Philistins se composait de cinq cités, Gaza, Ascalon, Azoth [Asdhod], Geth, Accaron ou Acre (Revue des deux mondes, Volume 3, 2009 - books.google.fr).

Et non contents d'avoir emprunté aux Hittites les techniques du travail du fer, d'avoir forgé dans ce métal des objets de la vie quotidienne comme les vases, les Philistins se sont donné une supériorité avec les armes. Des armes offensives comme les épées ou les pointes de lance, mais aussi défensives, le fer entrant sans doute dans la fabrication de ces protections corporelles alors toutes nouvelles dans les régions où ils se sont imposés, la cuirasse et les protège-tibias (cnémides): voir le portrait de Goliath (1 Sm 17 4 sq.) avec son casque d'airain, sa cuirasse à écailles, ses «chaussures» d'airain (il s'agit à l'évidence de cnémides), sa lance munie d'une lourde pointe de fer. [...]

La prééminence que la maîtrise de la forge du fer a donnée aux Philistins est mise en évidence, notamment par Burdajewicz (1990, 66), et Drews (1993) qui consacre de nombreuses pages aux modifications de l'armement à la fin de l'âge du Bronze et au début de celui du Fer (Guy Rachet, La Bible Mythes et réalités: Tome 2, Juges et rois L'Ancien Testament et l'histoire ancienne d'Israël, De l'installation en Canaan à la captivité de Babylone, Volume 2, 2009 - books.google.fr).

Ozias (ou Uzziah - 2 Chroniques 26, Isaïe 1,1 et 6,1, Osée 1,1 - ou Azariah - 1 Chroniques 3 et 2 Rois 14-15) reste fidèle à Yahvé pendant la vie de Zacharie (2 Chroniques XXVI, 5). Il peut fortifier son royaume, développer l'agriculture, battre les Philistins, les Arabes et les Maonites : « sa renommée s'étendait au loin, car il fut merveilleusement aidé, au point qu'il devint très puissant » (2 Chroniques XXVI, 15) (Revue Biblique, Volume 61, 1954 - books.google.fr).

Il reconstruit la ville d'Elath ou Eloth (Frederic Charles Cook, The Holy Bible, Volume 3, 1873 - books.google.fr, en.wikipedia.org - Uzziah).

Rembrandt, Ozias atteint de la lèpre, 1635 - Chatsworth House ( Derbyshire, UK)

Le terme « azote » présente deux inconvénients majeurs : il rappelle le titre d'un recueil alchimiste du XVIe siècle, Azoth, de Basile Valentin, et le fait de ne pas entretenir la vie animale est commun à bien d'autres gaz (Bernadette Bensaude Vincent, Lavoisier: Mémoires d'une révolution, 1993 - books.google.fr).

L'azote est un élément chimique de la famille des pnictogènes, de symbole N (du latin nitrogenium) et de numéro atomique 7. Les « minéraux » contenant de l'azote sont essentiellement les nitrates : nitrate de potassium KNO3 (constituant du salpêtre) ou « nitre » qui servait autrefois à faire des poudres explosives. Antoine Lavoisier a choisi le nom azote, composé de a- (privatif) et du radical grec Zôt, « vivant » et signifie donc « privé de vie », du fait que contrairement à l'oxygène, il n'entretient pas la vie des animaux. L'azote a été exploité et l'est encore en tant qu'engrais naturel dans l'urée animale (ou humaine) et le guano (excréments secs d'oiseau ou de chauve-souris), notamment au Chili, au Pérou, en Inde, en Bolivie, en Espagne, en Italie et en Russie (fr.wikipedia.org - Azote).

Nous signalerons le procédé Partridge (page 691 et Journal of the Franklin Institute) pour durcir le fer et l'acier. La composition dont il recouvre les métaux, préalablement chauffés dans un bain de plomb , consiste en un mélange qui doit produire du cyanate de potasse (prussiate jaune , mêlé de nitre et chauffé jusqu'à fusion) (Revue universelle des mines de la métallurgie, des travaux publics, des sciences et des arts appliqués à l'industrie, Ecole de Liège, 1863 - books.google.fr).

Les expériences de Réaumur montrent que le salpêtre, composé d'azote, durcit la fonte de fer.

Il est singulier, que, quoique les Fondeurs cherchent sur-tout à rendre leur fonte coulante, il y en ait de très—habiles dont l’usage est de jetter un peu de salpêtre sur leur fonte de fer en bain, immédiatement avant de la couler, ils s’imaginent que c’est un moyen de la mieux affiner. Après avoir jetté ce salpêtre, ils peuvent enlever une croûte épaisse, qu’ils regardent comme une crasse dont la fonte s’est purgée à l’aide du salpêtre; cette prétendue crasse n’est que la fonte même de la surface qui s’est épaissie ;cette couche épaissie, leur donne plus de facilité à enlever les charbons qui sont tombés dans le creuset, & tout ce qui s’y est vitrifié ; ils les emportent aisément avec la couche du métal : c’est-là le seul avantage qu’ils doivent attendre de cette pratique (René Antoine Ferchault de Réaumur, Nouvel Art D'Adoucir Le Fer Fondu, Et De faire des Ouvrages de Fer fondu aussi finis que de Fer forgé, Volumes 22 à 23, 1762 - books.google.fr).

René-Antoine Ferchault de Réaumur (1683-1757) était chimiste et physicien français. Il est l'inventeur du thermomètre à alcool (fr.wikipedia.org - Station de métro parisien Réaumur - Sébastopol).

SEPTON, s. m. Ancien nom de l'azote, parce qu'on lui attribuait la propriété de déterminer les premiers phénomènes de la putréfaction (Héloïse Neefs, Les Disparus du Littré, 2008 - books.google.fr).

SERFOUETTE, Outil de fer à deux branches ou à dents renversées, dont on se sert pour donner un léger labour aux plantes potagères. Les Israélites étaient obligés d'aller chez les Philistins pour faire aiguiser le soc de leurs charrues, leurs cognées et leurs serfouettes (Sacy, Bible, I Samuel, XIII, 20) (Dictionnaire Littré - littre.reverso.net).

Boudet note la poire à poudre dans son lexique, page 19 appariée à la 174 qui étymologise Autricum (Chartres) avec "oatrick, monceau d'avoine". Le psaume 19 dit en effet :

2 : Que le Seigneur t'exauce dans le jour de l'affliction: qu'il te mette en sûreté dans les jours d'angoisse [...] 8 : Ceux-ci se confient dans leurs charriots de guerre, ceux-là dans leurs chevaux; mais nous, nous invoquons le nom du Seigneur, notre Dieu.

On peut penser à la poire d'angoisse :

La poire d'angoisse était à l'origine une poire d'un goût âcre (XIIIe s.) qui est surtout destinée à être cuite ou à faire du cidre. Ce terme a ensuite servi à désigner un bâillon en fer et en forme de poire destiné à étouffer les cris. Le nom ne vient pas de l'angoisse issue d'angustia ou « resserrement, passage étroit », mais d'une localité située en Dordogne. L'occitan connaissait la pera d'Engoyssa (1245). L'homonymie avec l'angoisse comme nom commun a donné naissance à l'expression avaler ou manger des poires d'angoisse (1433). De même, les poires d'estranguillon, étaient des « sortes de tres meschantes poires » d'où faire manger des poires d'estranguillon, et par allusion « étrangler ». (monsu.desiderio.free.fr - Poire).

Lorsque Samson eût été saisi par les Philistins, ceux-ci lui crevèrent les yeux, puis ils le conduisirent à Gaza. Là, il fut chargé de chaînes d'airain, puis astreint à tourner la meule, dans sa prison (Juges XVI, 21). La nature de ces chaînes prouve que le cuivre était employé par les Philistins pour la construction des ustensiles les plus ordinaires (F. de Saulcy, Etude sur l'art judaïque, Revue contemporaine: philosophie, histoire, sciences, littérature, poésie, romans, voyages, critique, archéologie, beaux-arts, Volume 10, 1853 - books.google.fr).

Mais le cuivre est un métal mol, qui s'émousse très-facilement, il ne seroit donc pas en état par lui-même de résister aux efforts que demandent plusieurs des travaux auxquels on l'employoit. Pour exécuter avec le cuivre tout ce que nous exécutons à présent avec le fer, il a donc fallu chercher & trouver le secret de le durcir. La trempe est le moyen que les anciens paraissent avoir le plus généralement employé (François-André Abot de Bazinghen, Traité des monnoies, et de la jurisdiction de la Cour des monnoies, en forme de dictionnaire, Volume 2, 1764 - books.google.fr).

Le problème que présente l'affinage de l'or est un de ceux dont on a cherché la solution lorsque les premières monnaies furent frappées en Occident, c'est-à-dire 700 ans av. J.-C. En dehors des essais faits pour durcir ou retirer les métaux vils, ce qui fut obtenu, d'ailleurs, par le procédé de coupellation, il est clair que les efforts faits pour séparer l'or de l'argent furent assez satisfaisants. Ainsi les monnaies des rois de Lydie (de 687 a 500 av. J.-C.) et les monnaies primitives des villes d'Ionie (VIIe et VIe siècle av. J.-C.) montrent que l'or et l'électrum furent monnayés séparément à cette époque' comme étant des métaux distincts et ayant des valeurs monétaires différentes, qu'il était impossible de confondre). [...]

Il y a peu de doute que le procédé de séparation primitif ait été la cémentation, par lequel l'argent et les autres métaux étaient graduellement convertis en chlorures à la chaleur rouge et séparés de l'or par un cément. La séparation par cémentation fut en honneur pendant plusieurs siècles et ne tombe en désuétude que très lentement après la découverte de méthodes plus rapides et plus efficaces. Le procédé par l'acide nitrique avec un peu de sulfure d'antimoine, etc. fut prédominant pendant 5 ou 600 ans, mais l'acide sulfurique n'a été utilisé en affinage que depuis un siècle et le chlore et l'électrolyse depuis moins de 50 ans. En la comparant avec le long passé des autres méthodes de métallurgie, la durée des méthodes modernes semble être moins qu'un épisode. [...]

Le tableau suivant donne les différents procédés de séparation de l'or et de l'argent, et leurs plus anciennes références, d'après Percy, Gowland et Hoover : Cémentation avec du sel, Agatharcides, environ 115 av. J.-C. ; Fusion avec du soufre. Théophile, IIe siècle ; plus tard on y ajouta du cuivre ou du fer ; Ebullition dans l'acide nitrique, Geber ou Albertus Magnus, XIIIe siècle ; Fusion avec du sulfure d'antimoine, Basile Valentin à la fin du XVe siècle ou le « Probierbüchlein » au commencement du XVIe siècle. On y ajoutait quelque fois du cuivre [...]

De tous ces traitements les seuls encore en usage sont ceux par l'acide sulfurique, le chlore et le procédé électrolytique. La quantité d'or affiné annuellement par le chlore est d'environ 10 000 000, par l'électrolyse 15 000 000 et par l'acide sulfurique 70 000 000. Les procédés hors d'usage ont été décrits une fois pour toutes par Percy, et il y a peu de nouveaux détails à donner à propos des traitements à l'acide sulfurique et au chlore. Le procédé consistant à obtenir du sulfate par cristallisation est devenu maintenant obsolète, car il semble plus profitable, en général, d'obtenir le cuivre par électro déposition. L'acide sulfurique ainsi régénéré est concentré, de sorte que le cuivre et l'acide sulfurique peuvent être utilisés à nouveau. Dans certains endroits quand on n'applique pas le procédé de coupellation, on enlève au préalable, les métaux vils (ou « durcissement » des lingots), par le vieux procédé au salpêtre : dans d'autres endroits, on a introduit à nouveau l'ancienne méthode consistant à diriger un souffle d'air sur la surface du métal fondu et à enlever les scories des oxydes à l'aide de borax. Dans certaine méthode à base de chlore on fait passer de l'oxygène dans dn métal fondu de qualité inférieure afin de le durcir et de permettre une évaluation correcte du lingot avant que l'argent soit séparé de l'or par le passage du chlore (Le Moniteur scientifique du Docteur Quesneville: journal des sciences pures et appliquées, 1918 - books.google.fr).

Ainsi, la lèpre des maisons et des habits pouvait être aussi un fléau de la justice divine; car la lèpre, dans son sens propre, ne peut infecter des choses inanimées. Ainsi, cette lèpre était peut-être quelque chose qui en avait la ressemblance, pour la qualité corrosive, comme l'on voit que le nitre ronge les pierres (Charles Huré, Dictionnaire universel de philologie sacrée, Tome II, Migne, 1846 - books.google.fr).

A et N ou A et Z

Nabadonce: Abondance. L'archipel semble tout entier conçu pour aboutir à ce royaume. Il apparaît sur la ligne de l'équateur représentée par un Z (l'oméga, la fin de toute quête alchimique, de même que le A d'Abondance forme avec le Z les deux premières lettres de l'Azoth, nom que les alchimistes donnaient à leur «matière» parce qu'elle était l'alpha et l'oméga de toute chose), et séparé de Glindicée par la lettre M, qu'il faut sans doute ici prononcer «âme», comme c'est le cas dans Le Moyen de parvenir, où Ovide dit qu'il y a « certaines M que l'on mange» (p. 372). «Cette M» tient d'ailleurs le juste milieu entre Nabadonce (esprit) et Glindicée (le corps), selon la conception que Béroalde exprime dans Le Cabinet de Minerve: «Ainsi nous sommes de trois, à savoir de l'esprit, de l'âme et du corps, dont l'âme est la liaison des deux...» (f. 35). L'esprit «est la partie de l'âme qui contient la puissance d'apprendre, et la raison par laquelle on discerne après la connaissance de plusieurs choses» (ibid., f. 35). L'autre partie, «la colère ou irascible est celle en laquelle sont toutes les perturbations, et convient un un peu à celles des bêtes, car elles en participent» (ibid., f. 36). Le parcours de chaque personnage consistera donc à renforcer la part spirituelle de l'âme au détriment de sa partie animale, afin de purifier celle-ci et, peut-être, de la rendre incorruptible (Béroalde de Verville, L'histoire véritable ou le voyage des princes fortunés, édition établie et préfacée par Georges Bourgueil, 2005 - books.google.fr).

Azoth - Menstrues - Alkaest - Nitre

Les menstrues, rencontrées dans l'analyse du retable de Cassaignes, en alchimie désigne un dissolvant (Les Prophètes et Rennes le Château : Le retable de saint Martin de Cassaignes).

Le mercure des philosophes est désigné sous le nom de lait de la Vierge; l'expression de menstruum est souvent employée dans les écrits alchimiques; on chercha donc la pierre philosophale jusque dans le lait des vierges et le sang des menstrues. [...] L'alcaest est l'idéal des menstrues, le dissolvant par excellence, l'agent qui peut donner à tous les corps la forme liquide. Ce n'est qu'au seizième siècle que l'on commence à s'occuper du dissolvant universel. Paracelse le mentionne le premier, mais il n'en parle que dans un seul endroit de ses ouvrages et de la manière la plus vague (De viribus membrorum) (Louis Figuier, L'alchémie et les alchimistes: Essai historique et critique sur la philosophie hermétique, 1856 - books.google.fr).

L'Azoth, tantôt c'étoit le mercure des philosophes, le principe ou la terre mercurielle de Beccher; tantôt on appeloit ainsi le secret de la pierre, ou la pierre philosophale elle-même ; pour d autres chimistes azoth étoit une espèce de dissolvant universel ou d'alkaest [sive Menstruo philosophorum atque universali azoth] ; enfin il en étoit, qui d'après l'idée sublime qu'ils s'étoient formée de l'azoth, décoroient de ce nom les préparations souvent absurdes qu'ils proposoient comme remèdes. Aujourd'hui l'azoth n'est plus rien (Encyclopédie méthodique: Chymie, pharmacie et métallurgie, Volume 2,Panckoucke, 1792 - books.google.fr).

Van Helmont s'est le plus occupe de l'alkaest, problème qui peut être rangé dans la même catégorie que ceux de la panacée universelle, du mouvement perpétuel, de la quadrature du cercle, etc. Chaque alchimiste, chaque adepte avait son alkahest. L'alkahest de Glauber était une solution aqueuse de carbonate de potasse, obtenue en faisant détoner du nitre avec de la poudre de charbon. L'alkahest de RespoUr ou liqueur de nitre fixée par le zinc, était une dissolution d'oxyde de zinc dans la potasse caustique, obtenue en faisant détoner du nitre avec du zinc. L'alkahest de Zwelfer était le vinaigre radical, etc. Mais, comme l'observe Kunckel, si l'alkahest dissout toutes les substances, dans quel vase pourrait-il être renfermé ? (A. Chevallier, Ch. Lamy, E. Robiquet, Dictionnaire raisonné des dénominations chimiques et pharmaceutiques: contenant tous les termes employés en chimie et en pharmacie, Partie 1, 1853 - books.google.fr).

ON - Or - Rennes le Château

Cette ville est nommée plusieurs fois dans l'Ecriture. Joseph, figure de saint Joseph, épouse Azeneth fille du prêtre d'Héliopolis; Ezéchiel annonce qu'elle sera ruinée (XXX,17 : "Les jeunes hommes d'Heliopolis et de Bubaste seront passés au fil de l'épée, et les femmes seront emmenées captives") et trois remarques donnent à la tradition de Matarieh une grande autorité (Le Pèlerin du 20e siècle, 1891 - books.google.fr).

Le titre Horus d'Or, dont eût pu croire, après de si longs débats dans le passé, que la question était close. Or Vandier (p. 148) revient à l'interprétation des vieux égyptologues, Horus sur Set, Horus vainqueur de Set, d'après Sethe d'ailleurs et en accord avec lui, référant l'origine de l'appellation à la « période d'Héliopolis ». Mais il sait bien aussi que le titre apparaît seulement à la IVe dynastie, et que Kees et Schtifer, en dernier lieu, chacun de son côté, ont été conduits à reconnaître qu'une interprétation Horus dominateur de Set, etc. ne venait au jour qu'à époque très tradive (Bulletin de l'Institut français d'archéologie orientale, Volumes 47 à 48, 1948 - books.google.fr).

Ainsi, depuis la Ve dynastie, le Soleil d'Héliopolis, de même qu'il domine le monde physique, en Égypte plus qu'ailleurs, devient le chef du monde spirituel et le patron des Pharaons (Alexandre Moret, Le Nil et la civilisation égyptienne, 1926 - books.google.fr).

Avec Djéser, Râ triomphe. Le roi fixe sa capitale près d'Héliopolis. Aux noms royaux s'ajoute, sur un linteau de la pyramide à degrés, le disque du soleil sur le signe de l'or (Mélanges de philologie orientale publiés à l'occasion du Xe anniversaire de la création de l'Institut supérieur d'histoire et de littératures orientales de l'Université de Liége, 1932 - books.google.fr).

Dans l'immense pyramide à degrés qu'il se fit élever comme sépulture à Saqqarah, Djéser a pris comme titre «Roi de Haute et de Basse Egypte, maître des Deux Couronnes, Djéser», suivi du signe du Soleil Rê surmontant Seth. Rê prend ici la place d'Horus, avec lequel il se confond, affirmant la prééminence absolue du dieu royal sur Seth. Loin de se laisser dominer par la théologie solaire, le roi allait en faire la justification de l'absolutisme auquel il tendait. Sans doute ne lui eût-il pas été possible de s'attaquer de front au clergé héliopolitain. Pour le mieux dominer, il l'associa à son pouvoir: le grand prêtre d'Héliopolis, le célèbre Imhotep, devint, comme chancelier royal, le premier collaborateur du roi. Le titre de prince qu'il est seul à porter encore à cette époque, semble prouver qu'Héliopolis avait conservé une situation privilégiée qui la faisait échapper à l'emprise directe de l'administration royale. En faisant du grand prêtre d'Héliopolis son chancelier et le chef des travaux publics, le roi l'intégrait à son administration et l'obligeait à admettre la primauté du pouvoir royal. Le prestige immense dont jouissait alors le grand prêtre de Rê explique que la tradition égyptienne ait conservé le souvenir d'Imhotep, auteur de « Sagesses » devenues classiques, de livres de médecine et d'astronomie, et grand architecte royal, jusqu'à le diviniser. Djéser, d'ailleurs, ne renonça pas au culte spécial que la royauté vouait à Horus et aux autres dieux royaux. Il fit élever des temples en l'honneur d'Horus à Edfou et à Létopolis, de Nekhbet à El-Kab, de Thot à Hermopolis Magna. Les successeurs de Djéser semblent ne l'avoir pas suivi dans sa tentative d'adopter le culte solaire comme culte royal. Ils revinrent au culte traditionnel d'Horus, mais en le donnant comme « vainqueur de Seth ». L'opposition féodale, définitivement réduite, ne représentait plus aucune force à cette époque. L'affirmation de sa soumission à Horus dominant Seth se changea, par un jeu de mots, qui est la meilleure preuve de la disparition de l'ancien parti aristocratique, en « Hor Noub », Horus d'or. Ainsi reparaissait l'idée solaire, l'or étant le symbole de l'astre de feu (Jacques Pirenne, Histoire de la civilisation de l'Égypt ancienne, Volume 1, 1961 - books.google.fr).

La ville égyptienne de No ou No-Ammon serait Thèbes selon Paul Ernest Jablonski (1693-1757) (Opuscula, tome I, page 163, sub voce No-Ammon) qui est l'Héliopolis du Sud alors que On est l'Héliopolis du Nord (Joseph-François Tôchon d'Annecy, Médailles des Nomes de l'Egypte, recueil de pièces concernant diverses médailles et inscriptions, 1822 - books.google.fr).

Iounou (Jwnw) Héliopolis, la ville du Soleil, en grec, aujourd'hui el-Matariya, était la capitale du 13ème nome de Basse-Egypte. On précisait quelquefois "Héliopolis du Delta" ou "Héliopolis du Nord" ou encore "Héliopolis de Rê" pour la différencier du terme "Héliopolis du sud" par lequel on qualifiait Thèbes. C'est à Jwnw qu'était vénérée la "triade d'Héliopolis" (Khépri, le soleil renaissant, Rê, le soleil à son zénith, et Atoum, le soleil couchant), ainsi que l'Ennéade (assemblée des neuf dieux) qui, issus de Rê, symbolisaient la création du monde (Rê, Shou, Tefnout, Geb, Nout, Osiris, Isis, Seth, et Nephtys). Pour cette raison, Jwnw était aussi appelée Hw.t psd.t Ntrw (Le Château des Neuf Dieux) (Richard Chaby, Karen Gulden, Mots et Noms de l'Egypte Ancienne: Volume 2 : Français - Egyptien, 2014 - books.google.fr).

Quant à l'hypothèse d'une parenté entre Aton et adon, elle a été totalement écartée. Par contre, les origines bien égyptiennes du dieu Aton ne peuvent pas être ignorées. Le nom aton, bien loin d'être d'origine sémitique, est un mot égyptien classique désignant le disque solaire (Journal asiatique, Volumes 233 à 235, 1945 - books.google.fr).

Il n'y a pas de mine d'or à Rennes le Château.

Rennes le Château et Héliopolis

Sur la place communale, près du cimetière, l'abbé Saunière fit aménager un jardin, qu'il orna d'un calvaire. Ce jardin est appelé "jardin du calvaire". Ce calvaire est en fait une croix de mission édifiée en 1897 par l'abbé, en souvenir de la deuxième visite épiscopale de Mgr Billard, évêque de Carcassonne, qui eut lieu le dimanche 6 juin 1897, mais aussi de la mission prêchée par le Père Mercier, lazariste de Notre Dame de Marceille (rennes-le-chateau-bs.com - Calvaire).

L'inscription "CHRISTUS AOMPS DEFENDIT" témoignerait en faveur du lien entre Rennes le Château et Héliopolis.

AOMPS ne signifierait pas "ANTIQUUS ORDO MYSTICUSQUE PRIORATUS SIONUS" mais "AB OMNI MALO PLEBEM SUAM" selon Gérard de Sède (Rennes-le-Château : le dossier, les impostures, les phantasmes, les hypothèses, éd. Robert Laffont, 1988, p. 149) (www.portail-rennes-le-chateau.com - Prieuré Sion).

Contre les tempêtes et encore comme bénédiction de l'air, du vent, on disait : «Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat, Christus ab omni malo nos defendat», ce qui est aussi, dans un autre contexte, l'acclamation des «laudes gallicanes», ou encore la prière apportée de Constantinople à Charlemagne par l'archange Gabriel et qui protégeait de mort violente celui qui la portait. On trouve cette invocation au Christ vainqueur et protecteur sur des cloches de Fontenailles (Musée de Bayeux), Florence (Musée du Bargello), Saint-Michel près de Pisé, pour le XIIIe s., Romont, Pisieu, Veyrières, Fleurance, Volgré, Sarran, Saint-Gervais à Genève au XVe s., comme aussi sur l'épée impériale de Vienne ou sur des monnaies. (Robert Favreau, Études d'épigraphie médiévale: recueil d'articles de Robert Favreau rassemblés à l'occasion de son départ à la retraite. Texte, Volume 1, 1995 - books.google.fr).

« Le Christ vainc, le Christ règne, le Christ commande, que le Christ préserve son peuple de tout mal ».

L'obélisque de la place Saint Pierre à Rome est en granit rouge et mesure 25 mètres de haut. Il ne porte aucun hiéroglyphe. Il semble que cet obélisque est l'un de deux taillés sur ordre de Nencoreus, fils du pharaon égyptien Sesosis, comme offrande pour avoir recouvert la vue et le place dans le dans le temple du soleil à Héliopolis. Ou bien fait à l'imitation d'un de ces obélisques.

Le pape Jules II débute la construction de la nouvelle basilique St Pierre le 18 avril 1506. Mais ni lui ni le pape Paul III ne réussissent à déplacer le monolithe. En 1586, et en quatre mois et dix jours, Sixte V le fit déplacer et placer sur son piédestal au milieu de la place de Saint-Pierre. Étant donné l’origine païenne du monolithe, le pape voulut qu’il soit exorcisé (christ-roi.net, fr.wikipedia.org - Obélisque du Vatican).

Le pape fit graver les inscriptions suivantes sur la base de l'obélisque : 1° Du coté du Midi. — « Sixtus V. P. M. Obeliscum Vaticanum, diis gentium impio cultu dicatum ad apostolorum limina operoso laborc transtulit. Anno 1586. Pont. II.» ; 2° Vers l'Occident. — « christus vincit, Christus régnat, Christus imperat, Christus ab omni malo plebem suam defendat. » ; 3° Vers l'Orient. — « Ecce crux Domini, fugite, partes adversae vicit leo de tribu Juda.» ; 4° Vers le Nord. — « Sixtus V. P. M. Cruci invictae obeliscum Vaticanum ab impura superstitione expiatum justius et felicius consecravit. Anno 1586. Pont II.» — Et plus bas: « Dominicus Fontana ex pago Miliagri Novoco mensis transtulit et erexit. » ; 5° Sur le sommet occidental de l'aiguille. — « Sanctissimae cruci Sixtus V. P. M. consecravit e priore sede avulsum et Caess. Augg. ac Tyb. IL. ablatum 1586. » (Les Sept basiliques de Rome ou visite des Sept églises, Volume 1, A. Siron, 1845 - books.google.fr).

Elevé à la droite du Père, il régit, protége et mène à leur perfection ceux qui lui appartiennent, Seigneur, Roi et Chef réel de ce nouveau royaume de la grâce et de la rédemption, de la société des saints, royaume qui embrasse tous les temps et toutes les créatures, les anges et les hommes, répandant en eux le torrent continuel de ses grâces, les défendant contre les attaques violentes et contre les piéges cachés des ennemis visibles ou invisibles, les nourrissant du pain de vie et les comblant de tous les biens célestes, jusqu'à ce que brille le jour où l'Eglise militante passera du combat au triomphe et déposera comme lui son vêtement d'humilité pour entrer avec lui et après lui dans la gloire de l'éternité. Et ce royaume de Jésus-Christ n'aura pas de fin. Christus vincit, Christus regnat, Christus populum suum ab omni malo defendit. - Cette inscription gravée sur l'obélisque de la place de Saint-Pierre à Rome est l'abrégé de l'histoire du monde (Franz Hettinger, Les dogmes du christianisme, Volume 4 de Apologie du Christianisme, traduit par Julien Lalobe de Felcourt et J.B. Jeannin, 1870 - books.google.fr).

Deux milles coudées

Pour poursuivre sur le symbole inscrit dans le sceau qui pourrait signifier "2000" (Autour de Rennes le Château : Sion, Soleil et Blaise).

Dieu voulut autrefois qu'il n'y eût qu'un temple dans tout l'univers, auquel il fût adoré du souverain culte de latrie, qui est le sacrifice, pour figurer, dit saint Augustin, l'unité du corps mystique de JésusChrist, hors duquel nous ne pouvons rendre aucun honneur à Dieu, qui lui soit agréable. Jugez de là combien ce lieu était vénérable à tous les peuples juifs qui s'y assemblaient dans certains jours de l'année, de toutes les parties du monde. Il y avait dans ce temple le Saint des saints, qui en était la partie la plus secrète et la plus retirée, où l'arche de l'alliance reposait; mais il n'était permis à personne qu'au grand-prêtre d'y entrer une fois l'année, et encore avec une fumée si épaisse d'encens, qu'il n'y pouvait rien discerner de l'arche, tant s'en faut qu'il lui fût permis de la toucher, qu'il ne l'était pas même de la regarder. Nous lisons même que les Bethsamites l'ayant regardée un peu de trop près et avec une curiosité peu respectueuse, portèrent sur-le-champ la peine de leur témérité, et tombèrent morts au nombre de plus de cinquante mille. Quand elle marchait devant le peuple, il était défendu d'en approcher de plus près que de deux mille coudées (1 Rois 6,19) ; et quand Dieu descendit sur la montagne de Sinaï, pour lui donner la loi, Moïse seul eut le privilége d'y monter, avec menace de faire mourir et les hommes et les bêtes qui en approcheraient. Le bonheur d'approcher de Dieu de plus près, et de communiquer familièrement avec lui, n'était pas pour vous, synagogue des Juifs; il était réservé à la grâce du Nouveau-Testament, et appartenait à la gloire de la venue de Jésus-Christ, et on ne s'étonne plus maintenant de ce que le plus sage de vos rois trouvait incroyable que Dieu voulût bien demeurer avec les hommes sur la terre. Oui, ce grand Dieu, qui autrefois se communiquait si peu aux hommes, ce Dieu qu'Isaïe aperçut un jour assis sur un trône élevé, environné de séraphins qui le couvraient de leurs ailes, qui dit de lui-même, que les cieux sont sa demeure; ce grand Dieu, très-sublime et élevé, qui habite dans l'éternité, s'étant fait homme pour nous, veut encore demeurer avec nous jusqu'à la fin du monde dans ce lieu d'exil et de bannissement, dans cette vallée de larmes et au milieu des pécheurs. Entre lui et nous on ne demande plus un intervalle de deux mille coudées; nous n'avons plus de défense sous peine de mort, de toucher la montagne où il réside; mais il est permis à chacun de l'approcher avec confiance, de le regarder de près, de se présenter devant lui, de lui découvrir ses misères, de lui demander son secours, de le consulter dans ses doutes, de pleurer ses péchés en sa présence, et de chanter ses louanges le jour et la nuit (Julien Loriot, Sermons sur les plus importantes matières de la morale chrétienne, 1848 - books.google.fr).

L'orgueilleux Hiram se compare à Dieu et fabrique, dans un texte rabbinique, sept firmaments sur quatre colonnes carrées dont un en plomb :

"Il façonna, en plomb, le troisième firmament d'une mesure de deux mille coudées sur deux milles coudées avec un jet d'eau entre deux. [...]

Et quelle en fut la fin ? Le Saint, béni soit-il, souleva contre lui Nabuchodonosor qui posséda sa mère devant lui, le fit descendre de son trône et en coupa la chair en morceaux de deux doigts qu'il trempait dans le vinaigre et donnait chaque jour, à manger pour le faire mourir de mort étrange. Que sont devenus alors les palais en question ? Il (le Saint, béni soit-il) fendit la terre et les thésaurisa pour les justes du monde à venir." (Su-Min Ri, Commentaire de la Caverne Des Trésors: Étude Sur L'histoire Du Texte Et de Ses Sources, 2000 - books.google.fr).

Nombres 5,2 : "Qu'ils chassent hors du camp les lépreux, ceux quisont incommodez, de la gonorrhêe, de ceux qui sont souillez, pour avoir assisté à des funérailles". Voilà trois sortes de personnes qu'on chassoit hors du camp. On voit par d'autres passages, qu'ils en étoient exclus pendant sept jours y & qu'ils n'y rentroient qu'aprés avoir lavé leurs habits, & aprés s'être plongez eux-mêmes dans l'eau. Les Rabbins distinguent trois fortes de camp : le camp du Seigneur, qui comprend le parvis & le Tabernacle le camp des Lévites, qui est renfermé dans l'espace de deux mille coudées autour du Tabernacle ; enfin le camp d'Israël, qui est tout le reste du camp. Il y avoit certaines souillures qui excluoient de tous ces trois camps; comme la lèpre reconnue déclarée, la gonorrhée perpétuelle. D'autres n'excluoient que du camp des Lévites & du Seigneur ; comme la gonorrhée accidentelle ou la pollution casuelle arrivée pendant le sommeil & les incommoditez qui sont ordinaires aux femmes ; & enfin l'assistance aux funérailles. Mais il y a plusieurs bons Interprètes, qui sans s'arrêter à ces distinctions des Hébreux, prennent le Texte simplement pour le camp en général & qui en excluent absolument tous ceux qui sont souillez par les impuretez dont on vient de parler; à moins que l'Ecriture ne marque quelques restrictions, ou quelques exceptions à ces Loix. Dieu déclare au verset 3 qu'il ne veut pas que le camp de son peuple, au milieu duquel il a choisi sa demeure, soit souillé par ces sortes d'impuretez. Voyez le Lévitique, XVI,16. XX,3. & XXI,12 (Augustin Calmet, Isaac-Louis le Maistre de Sacy, Commentaire littéral sur tous les livres de l'ancien et du nouveau testament: Les Nombres et le Deuteronome (1709), Volume 3, 1709 - books.google.fr).

SI, note de musique

La concordance des notes planétaires avec les jours de la semaine, rapportée par l'historien grec Dion de Sicile, est la suivante : « Les Égyptiens faisaient correspondre les sons qui composent leur échelle musicale à l'ordre des planètes, de la manière suivante : Saturne (si), Jupiter (ut), Mars (ré), Soleil (mi), Vénus (fa), Mercure (sol), Lune (la). Si l'on forme de ces sons, en commençant par si, un ordre de quartes, on aura la semaine telle que les Égyptiens l'ont instituée, et dans laquelle le si (ou Saturne) correspond au Samedi, le mi (ou Soleil) qui est notre Dimanche, le la (ou Lune) au troisième jour (Lundi), et ainsi de suite » Le passage en question figure dans le 37e livre de l'Histoire de Rome de Don Cassius (155-235). Cité d'après B. de Laborde, Essai sur la musique ancienne et moderne, Paris, Ph. D. Pierres, 1780, p. 19 (I)

SI correspondrait bien ainsi à Saturne, au plomb.

MI : semblable en égyptien comme "Qui est semblable à Dieu" signifiant MIchel attaché à Rennes le Château/Fronsac (ON).

« Quel est ce grand Chat ? C'est Rê lui-même ; on l'a appelé chat quand Sia a dit à son sujet: « Y a-t-il quelqu'un de semblable (mi) à lui dans ce qu'il a fait ? », d'où son nom de chat (miou). Quant à la séparation de l'arbre iched près delui à Héliopolis, c'est quand les Enfants de la Déchéance expièrent ce qu'ils avaient fait. Quant à la nuit du combat, c'est quand ils entrèrent à l'Orient et qu'un combat se produisit sur la terre entière au ciel et sur terre. » (Traduction P. Barguet.) Le «grand Chat» est l'une des soixantequatorze apparences de l'astre solaire selon les Litanies de Rê (recueil funéraire royal du Nouvel Empire) (Nadine Guilhou, Janice Peyré, Mythologie égyptienne, 2014 - books.google.fr).

RE :

Voici, en Typographie ordinaire, l'air de la chanson Combien j'ai douce souvenance de Chateaubriand : 1° Les noms de notes en majuscules droites sont des rondes (RE); 2° Ceux en majuscules italiques, des blanches (RE); 3° Ceux en caractères minuscules gras, des noires (ré) ; 4° En minuscules ordinaires des croches (ré) ; 5° Ceux en minuscules italiques, des doubles croches () : 6° La virgule (,) est un silence d'une valeur équivalente à la croche ; 7° Un point virgule (;) un silence double ; 8° Les deux pioints (:) un silence aussi long que la blanche ; 9° L'apostrophe (') une vocalise ou liaison ; 10° un trait horizontal sur un nom de note indique que cette note et ses voisines immédiates sont en haut, ou au-dessus de la portée ; 11° un trait sous la note indique que cette note est en bas, ou au-dessous de la portée; 12° Un trait vertical (l) est une séparation de mesure; 13° Un trait double (ll), une fin de phrase musicale ; 14° Une note diézée est marquée par un d (réd) ;15° Une note bémolisée, par un b (REb) ; 16° Ramenée à son état naturel, elle prend un n (rén) ; 17° Les abréviations (p), (pp), (f), (rall), indiquent les nuances et les mouvements ; 18° Des points de suspension (...), un point d'orgue ; 19° Un point après une note (ré.), l'augmente de la moitié de sa valeur (Système musical A. J. D. de la H.) (Amand Dagnet, La Rance: ses sources, ses bords, description et folklore, 1911 - books.google.fr).

"rén" est un homophone aux deux Rennes.

FA :

A comme le La de la notation anglo-saxonne, ou la Lune - Argent, ce qui éloigne du cuivre. Si A est argent, alors on aurait une rotation de la Croix d'Huriel de 90 degré sur la gauche, le Fer-Mars passant de Rochemaure à Huriel, l'or-Soleil d'Huriel à Fronsac, l'Argent-Lune de Fronsac à La Cassaigne. Mais La Cassaigne est Mercure et c'est le Plomb-Saturne qui se retrouve à Rochemaure.

L'ouest et l'or, l'est et le plomb, le nord et le fer, le sud et le cuivre

Le zéphir se joue dans les branches, tandis que l‘or du soleil couchant passe sur l’argent de l’eau

Ici l’intention du poète persan Khâcânî (surnom d'Afdhaleddin Ibrahim Alischir, XIIIème), est de comparer les rayons du soleil couchant à l’or, et l’eau à l'argent, et il a mis ensemble ces deux expressions, faisant de l'objet auquel on compare l’antécédent, et de l’objet comparé le conséquent. De là, l’expression l‘or du soleil couchant, c’est—à—dire le soleil couchant semblable à l‘or; et l'argent de l’eau, c'est-à-dire, l’eau pareille à l’argent. La comparaison médiate ou renvoyée est celle dans laquelle on emploie l’instrument de la comparaison. Or, cet instrument est en arabe un des mots comme; de même que; ressemblance, et autres expressions analogues (Joseph Helidore Garcin de Tassy, Rhetorique et prosodie des langues de l'Orient musulman, 1873 - books.google.fr).

Aux Aztèques, le dieu Quetzacoatl, qui est le soleil couchant et victorieux, révèle l'art de travailler l'or. Pour eux, l'or est la sueur figée du Soleil (René Sédillot, Le mythe de l'or, La Nef, 1977 - books.google.fr).

Dans Sur l'Art sacré, l'alchimiste Olympiodore dit :

Est-ce sans raison qu'Hermès a voulu faire entendre au prêtre, outre le commencement, cette circonstance qui précède le blanchiment? Écoute Apollon disant : "(la terre) est traitée, étant prise dès l'aurore". Or l'expression "dès l'aurore" fait voir que le moment qui précède le lever (du soleil), est aussi celui qui précède le blanchiment et le commencement de tout l'œuvre. Ensuite l'achèvement de tout l'œuvre (j'entends par la le jaunissement), il l'a attribué au couchant, qui est l'accomplissement du jour entier. La phrase : "à la moitié de la hauteur des trois coudées, tu trouveras une couche noire", a été dite au sujet des matières sulfureuses, c'est-à-dire au sujet de notre plomb, celui que l'on retire des scories (espèce de peu de valeur) aussitôt après le blanchiment, au moyen de la décomposition opérée a chaud et de la fixation. (C'est ce plomb), dit-il, que les prophètes des Egyptiens s'efforçaient d'obtenir (Marcellin Berthelot, Collection Des Anciens Alchimistes Grecs, 1888 - books.google.fr).

Cet or se place au soleil couchant qui est peut-être indiqué par le "CEIL BEIL" de la dalle de Coume Sourde (La Croix d’Huriel et pierres noires : Bénédiction et pierre noire de l’abbé Henri Boudet, Autour de Rennes le Château : Villemaury, Ligne gnostique et Sceau de Palaja : Stella luti).

Il faut chercher en Asie l'opposition du fer et du cuivre, dans le chamanisme Hmong. Paulette Duval a montré que le chamanisme est une des origines de l'alchimie.

La permanence de ces deux métaux dans le rituel de la Société Hong-Houei parait bien marquer la survivance des traditions métallurgique et alchimique qui sont à la base des plus anciennes confréries chinoises. Fer et cuivre correspondent aux éléments eau et feu, aux couleurs noir et rouge, aux « orients » nord et sud (Pierre Grison, La légende des Hong, Études traditionnelles, Numéro 317, 1963 - books.google.fr).

La sonnaille d'une part, le grelot d'autre part représentent les bruits faits par les chevaux et les mules lorsque le chaman voyage dans les autres mondes. L'opposition du fer et du cuivre ainsi représentés constitue la dualité complète des métaux vils que connaît le Hmong, les métaux précieux étant l'argent et l'or, présents sous forme de papiers teintés qui sont brûlés au cours de la séance (G. Moréchand, Le chamanisme des Hmong, Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient, Volume 54, 1968 - books.google.fr).

Le Fer noir est bien au nord (N comme Nord) à Cassaignes, associée à Huriel et à l'élément Eau, et le Cuivre rouge au sud (A comme Auster : vent du midi en latin) à Saint Just, associée à La Cassaigne et à l'élément Feu (La Croix d’Huriel, ses anges et les humeurs : Introduction).

Au fil des siècles, l’expérience acquise en métallurgie du cuivre a aidé au développement de celle des autres métaux ; par exemple, la connaissance des techniques de fusion du cuivre a conduit à la découverte des techniques de fusion du fer.

En Alchimie, le symbole du cuivre, peut-être un miroir stylisé, était également le symbole de la déesse et de la planète Vénus (fr.wikipedia.org - Cuivre).

On retrouve l'association du fer et du bronze (cuivre) dans La Vraie Langue Celtique :

Il ne faut pas descendre fort longuement dans la généalogie des enfants d'Adam pour y rencontrer la science des métaux, car Malaleel, – to mall frapper avec un maillet, – to allay (allé) mélanger les métaux, – to ell, mesurer, – était l'arrière petit-fils de Seth. [...] Malaleel nous dénote les ouvrages de fer et de bronze, et afin que les générations futures ne se méprennent pas et ne voient pas en lui un artisan unique, il appelle son fils Jared, – to jar (djar), tinter, cliqueter, – to head (hèd) être à la tête de, commander, – prouvant ainsi qu'il était à la tête de nombreux ouvriers en métaux. (VLC, pp. 45-46) (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Livre II - Ps. 45).

Tubal-cain, the seventh from Adam, seems to have excelled in metallurgy, and apparently aided his brother's musical taste by his skill. The remarkable passage in Job XXVIII. 1, describing the occurrences of ores and their metallurgic treatment, is wrell known. With this can be compared Ezekiel XXII, 18. Jeremiah, in chap, VI, 28, seems to describe the process of cupellation of gold and silver. Of the seven metals, gold is the most attractive, and, occurring native, was early known to men. It is named among the attractions of the Garden of Eden (Gen. II. 12), and was manufactured into ornaments for personal decoration at a very early period. Of its abundance in King Solomon's reign, testimony is striking. (I. Kings X. 21 and II. Chron. I, 15.) Silver was early used in currency (Isaiah xlvi, 6) (Scientific American: Supplement, Volume 35, Munn & Company, 1893 - books.google.fr).

Ils sont tous des rebelles, des calomniateurs, De l'airain et du fer; Ils sont tous corrompus. Le soufflet est brûlant, le plomb est consumé par le feu; c'est en vain qu'on épure, les scories ne se détachent pas. On les appelle de l'argent méprisable, car l'Eternel les a rejetés (Jérémie 6,28-30).

Coupellation de l'or

Quoiqu'il faille faire subir à l'or l'opération de la coupellation pour en connoître exactement le titre, cependant, si on se contentoil de le soumettre à la coupellation, simplement avec du plomb comme l'argent, l'on ne parviendroit qu'avec beaucoup de peine à en séparer les métaux étrangers qui y seroient alliés, et en particulier le cuivre : car il adhère si fortement à l'or, qu'il ne peut qu'avec une extrême difficulté s'oxider et se vitrifier avec l'oxide de plomb. Ainsi ,au lieu de mettre simplement l'or avec le plomb dans la coupelle, on y mêle de l'argent, dont la quantité doit varier suivant le titre présumé de l'or; titre que l'on apprécie non-seulement par les moyens indiqués plus haut pour l'argent, mais encore par l'essai à la pierre de touche, en le comparant avec des alliages dont les titres sont connus.

Lorsque l'or est fin, c'est-à-dire qu'il contient, par exemple, 997, 998, 999 parties de fin, sur 1000, la quantité d'argent à ajouter doit être de trois parties, et c'est ce qu'on appelle inquartation. Mais s'il recèle 2oo, 25o, 3oo parties de cuivre, deux parties d'argent fin suffisent. S'il est nécessaire que la quantité d'argent diminue en raison inverse de la pureté de l'or, celle du plomb, au contraire, doit s'élever dans la raison opposée. Il est aisé de sentir, en effet, que quand l'or esl fin ou presque fin, le plomb est autant utile pour favoriser la fusion de l'or et de l'argent, que pour l'affinage; mais il n'en doit pas être de même lorsque l'or contient beaucoup de cuivre; et si, par exemple, il est à 700 millièmes de fin, 24 fois son poids de plomb sont nécessaires à sa purification, et ainsi proportionnellement.

Quant à l'essai de l'or fin, comme il n'exige pas une si grande quantité de plomb, il peut être fait sur le gramme entier; mais celui de l'or bas, par la raison contraire, ne peut avoir lieu que sur un demi-gramme, à moins d'employer une couperte deux fois plus grande.

L'essai de l'or a besoin d'une plus grande chaleur que celui de l'argent; mais heureusement il ne craint point celte épreuve, et il ne se sublime point comme l'argent. Après-donc avoir pesé l'or avec les précautions requises, on l'enveloppe dans un cornet de papier avec la quantité d'argent convenable, et on le place dans la coupelle, où le plomb doit être bien découvert et bien chaud; alors l'or et l'argent se fondent, et les phénomènes qui ont été décrits pour l'argent ont également lieu ici. Les précautions que nous avons recommandées pour l'essai d'argent ne sont pas si nécessaires ici, c'est-à-dire qu'il est inutile, et quelquefois même nuisible, de rapprocher vers la fin la coupelle sur le devant de la moufle, et qu'on ne risque point, en retirant le bouton encore rouge du fourneau, qu'il roche ou s'écarte comme le bouton d'argent. Cependant il est toujours prudent de le laisser un peu refroidir; car, à la rigueur, il peut aussi végéter, et alors l'essai seroit manqué. Quand l'essai est bien passé et qu'il est refroidi, on l'aplatit sur l'enclume à petits coups de marteau, on le recuit soit en le plaçant sur un charbon au feu de lampe, soit à travers les charbons allumés , soit enfin dans la moufle du fourneau de coupelle, en prenant garde qu'il ne fonde; on le passe ensuite au laminoir pour lui donner la forme d'une lame d'un sixième de ligne tout au plus d'épaisseur, on recuit une seconde fois cette lame métallique, et on la roule sur elle-même en forme de cornet ou de spirale. Le laminage et le recuit sont deux opérations nécessaires au succès de l'essai, et qui exigent quelques précautions: 1°. la lame ne doit être ni trop mince ni trop épaisse ; dans le premier cas on courroit risque que par le mouvement que lui communique l'eau-forte avec laquelle on la fait bouillir, elle ne se brisât, ce qui apporteroit des difficultés pour l'exactitude de l'opération; dans le second cas, au contraire, il y auroit à craindre que l'épaisseur trop considérable de la lame ne permît pas à l'eau-forte de pénétrer jusqu'à son centre et d'enlever jusqu'à la dernière molécule d'argent; 2°. le recuit de la lame, en même-temps qu'il lui donne plus de liant et facilite sa circonvolution autour d'elle-même sans se briser ni se gercer, ouvre les pores du mêlai que la pression du laminoir avoit resserrés, et favorise par-là l'action de l'eau-forte.

Ces dispositions ayant été faites, on met le cornet dans un petit matras en forme de poire , c'est-à-dire dont le col va en diminuant insensiblement depuis la panse jusqu'à l'extrémité, on verse, par-dessus, de l'eau-forte à vingt-deux degrés, jusqu'à ce que le matras, qui contient ordinairement 72 grammes, soit rempli à moitié ou aux deux-tiers : on le place ensuite sur des charbons allumés, couverts d'une légère couche de cendre, afin d'éviter que par une chaleur trop brusque le vase ne casse. Depuis l'instant où la liqueur entre en ébullition, jusqu'à celui où l'opération doit être finie, quinze à vingt minutes sont nécessaires. Cette opération s'appelle départ humide ; pendant qu'elle a lieu il se dégnge une vapeur rouge qui est l'effet de la dissolution de l'argent par l'acide nitrique ou eau-forte. Le cornet change de couleur, il devient brunâtre, il perd de sa solidité et de sa consistance, ce qui est facile à concevoir parles espaces que laissent les parties d'argent dissoutes. Lorsque l'eau-forte a ainsi bouilli pendant vingt minutes sur l'or, on décante avec soin la dissolution, en prenant garde que le cornet ne tombe; on y remet à peu-près le même volume que la première fois, d'eau-forte à 3a degrés, pour enlever les dernières portions d'argent qui pourroient rester encore dans l'or. On fait bouillir une seconde fois, pendant sept à huit minutes, on décante cette nouvelle eau-forte comme la première, et on remplit le matras avec de l'eau distillée ou de rivière bien pure.

On place alors un petit creuset à recuire sur l'ouverture du matras, et l'on renverse avec beaucoup de précaution ce matras de bas en haut: par ce moyen le cornet descend dans le creuset, à travers l'eau, qui supporte une partie de son poids et l'empêche de se briser. On élève ensuite un peu le matras, et on le retourne avec célérité et dextérité, de manière que l'eau n'ait pas le temps de tomber en assez grande quantité pour remplir le creuset et renverser par-dessus les bords. On verse l'eau du creuset en prenant garde de laisser échapper le cornet ou quelques fragmens qui pourraient s'en être détachés, et on fait recuire le cornet dans le creuset couvert, au milieu des charbons ou dans la moufle du fourneau de coupelle.

Le cornet qui avoit, au sortir de l'eau-forte, une couleur brune de cuivre oxidé, une fragilité très-grande, diminue devolume, devient ductile, et recouvre sa couleur et son éclat métallique par cette opération. La seule chose qui reste à faire alors pour conduire l'essai à sa fin, c'est de peser le cornet, pour déterminer le titre de la matière essayée, parla diminution qu'il a éprouvée. Quoique les essais d'or ne soient pas si sujets à perdre ni à gagner que les essais d'argent , néanmoins il est bon de les faire doubles ; et lorsque les deux cornets sont parfaitement égaux, on peut être assuré que l'opération a été bien faite. Mais s'il y àvoit entr'eux une différence sensible, il faudroit recommencer (Louis Nicolas Vauquelin, Manuel De L'Essayeur, 1799 - books.google.fr, Marcellin Berthelot, Collection des anciens alchimistes grecs, 1888 - books.google.fr).

Le matras en forme de poire est appelé aussi fiole jaugée ou thalame.

flask : matras jaugé, fiole jaugée (Jeannine R. Forbes, Dictionnaire des techniques et technologies nouvelles - Anglais/français (4e ed.), 2003 - books.google.fr).

Flasketo, poire à poudre. Flasck, une poire à poudre. (VLC, p. 19)

La page 19 est appariée à la 174 (19+155) qui mentionne la ville de chartres, ville du sacre de Henri IV de Bourbon.

Henri IV fut le seul roi de France sacré dans la cathédrale de Chartres le 27 février 1594 par l’évêque de la ville, Nicolas de Thou, et non pas à Reims, comme le voulait la coutume.

Dans le sacre des rois de France, le principal «acteur» était la Sainte Ampoule miraculeuse, cette fiole de saint-chrême venue du ciel, conservée dans le tombeau de saint Remi (Gilles Baillat, Reims, 1990 - books.google.fr).

Mandement de l'archevêque de Besançon à l'occasion du sacre de Charles X Besançon, 24 avril 1825 : "Déjà la France monarchique voit le trône de Saint Louis replacé sur ses anciens fondemens et bientôt la France catholique verra renaître ces religieux souvenirs et ces antiques usages... L 'autorité de nos Rois est descendue du Ciel. L'onction sainte ne peut rien ajouter au droit de légitimité, mais elle l'investit d'un éclat plus vif et d'une plus grande vénération..." Dès réception du mandement et jusqu'au jour du sacre inclusivement, on ajoutera une prière Pro rege et on chante le psaume Exaudiat (psaume 19 Vulgate). (Le Sacre: à propos d'un millénaire, 987-1987, 1987 - books.google.fr).

Le rituel, fixé par l’ordo de Saint Louis en 1220-1230, doit être respecté. Or, la sainte ampoule nécessaire se trouve à Reims, et une partie des insignes royaux ont été détruits ou transportés à Paris, durant les troubles. On fait donc venir de l’abbaye de Marmoutier de Tours une sainte ampoule, qui passe pour être plus ancienne que celle de Reims, et le roi fait fabriquer de nouvelles regalia.

Le premier rite est celui de l’acclamation par les pairs du royaume : c’est le vestige de l’élection des premiers rois de France. Suivent un serment de fidélité au peuple et à l’Église sur l’Évangile, l’adoubement avec les éperons et l’épée, et l’onction avec l’huile contenue dans la Sainte Ampoule. Le roi, revêtu du manteau royal, se voit alors remettre les regalia : le sceptre, la main de justice, la couronne et l’anneau, symbole du mariage avec ses sujets (Le sacre de Henri IV - www.henriiv.culture.fr).

Si l'on suit la chronologie, le premier manuscrit qui nous montre une onction est le Psautier de Stuttgart. Ce dernier a été écrit et peint à Saint-Germain-des- Prés, probablement sous l'abbatiat d'Hilduin [...] En effet, avant de recevoir la charge abbatiale de Saint-Germain, Hilduin détenait celle de Saint-Denis. Or c'est à Saint-Denis que Pépin le Bref a reçu l'onction pour la seconde fois en 754. Le manuscrit compte trois images d'onction. Deux ne sont pas particulièrement explicites. La première est au folio 24 recto. Un prophète nimbé, qui tient une fiole contre la poitrine, pose la main sur la tête d'un roi. L'enluminure illustre le psaume 19 («Pro rege ante bellum precatio») qui fait mention du « christus domini », c'est-à-dire de « l'oint du seigneur. » (Dominique Allibert, Le roi oint, Anthropologies juridiques: mélanges Pierre Braun, 1998 - books.google.fr).

Dans l'Ancien Testament, où il n'a d'ailleurs, selon l'occurrence, pas le même réfèrent, le mot grec "Christos", comme les termes hébreu et araméen qui ont donné « Messie » - dont il est l'équivalent -, signifie « Oint » (voir surtout Ps., 20 (19),7 ; 28 (27),8) (Alain Galonnier, Capita dogmatica: traités II, III, IV, 2007 - books.google.fr).

Le matras, chambre nuptiale

Les éléments antagonistes et complémentaires doivent se dissoudre pour mieux s'unir dans le matras : principes mâle et femelle, mercure et soufre, roi et reine, soleil et lune, etc. L'œuf philosophique, dont G. Durand évoque «les noms variés reflétant l'isomorphisme de l'intimité : 'maison du poulet', 'sépulcre', 'chambre nuptiale'», relève alors de la double fonction du ventre, à la fois estomac et matrice, la digestion et la sexualité (Marie-Pascale Buschini, Dissolution alchimique et décomposition du corps, représentation de la ville chez Angela Carter (1940-1992), Compar(a)ison, 1-2, 2000 - books.google.fr).

Thalamus ("chambre nuptiale"), voici, d'après la tradition, l'origine de ce nom : après l'enlèvement des Sabines par les Romains, l'une des captives, qui se distinguait des autres par sa beauté, suscitait l'admiration de tous : l'oracle ordonna de la donner au chef Thalamon ; et ce mariage ayant été heureux, l'habitude s'installa de reprendre ce mot de thalamus pour toutes les noces (Isidore de Séville, De aedificiis et agris (les constructions et les terres), Volume 15 de Etymologies, traduit par Jean-Yves Guillaumin, Pierre Monat, 2004 - books.google.fr, Autour de Rennes le Château : Villemaury et les hommes noirs).

Le Saint des Saints du Temple de Salomon était appelé aussi chambre nuptiale" :

Quand le Temple fut détruit, sa fonction fut partiellement préservée par l'activité humaine. Ce transfert fut, semble t il, rendu possible par l'existence d'une très ancienne conception du Saint des Saints en tant que chambre à coucher. Selon un traité gnostique préservé à Nag Hammadi : “Les mystères de la vérité sont révélés, quoique par symbole et par image, la chambre nuptiale demeure néanmoins cachée. Elle est le saint des saints. Le rideau au début cachait la manière dont Dieu contrôlait la création, mais quand le rideau est tiré et que les choses intérieures sont dévoilées, cette maison sera laissée à la désolation.” Ou encore : “I1 y avait trois bâtiments réservés spécialement au sacrifice dans Jérusalem. Celui qui faisait face à l'Ouest était appelé le "Saint". Un autre, faisant face au Sud, était appelé le "Saint du Saint". Le troisième, vis à vis de l'Est, était appelé le Saint du plus Saint... le Saint des Saints est la chambre nuptiale.” I1 semble bien que ces textes gnostiques reflètent une perception juive du Temple pré existante; selon le Midrach Tanhouma, commentant la référence au lit royal dans le Cantique des Cantiques 3:7, le commentateur anonyme avance que : “Son lit (celui de Salomon) est le Temple. A quoi le Temple est il comparé en bas ? Au lit, qui sert au fructifier et au multiplier. De même le Temple, tout ce qui s'y trouvait fructifiait et multipliait.” Examinons l'assertion selon laquelle le rideau “cachait la manière dont Dieu contrôlait la création”. Il semble plausible de supposer que l'auteur gnostique cherchait à suggérer un acte sexuel se déroulant dans le Saint du plus Saint, ce dernier étant considéré comme une “chambre nuptiale”. Par ailleurs, dans cette “chambre nuptiale”, la façon dont le monde est gouverné peut être visualisée. Je souhaiterai indiquer pour conclure que les entités qui étaient aperçues dans le Saint du plus Saint étaient liées d'une part aux chérubins - à cause des tonalités sexuelles - et d'autre part aux deux attributs de Dieu: Midat ha rahamim (la mesure de clémence) et Midat ha din (la mesure de rigueur), selon la terminologie rabbinique, qui représentent la façon dont Dieu “contrôle la création”. Cette thèse est fondée sur le fait que déjà Philon d'Alexandrie identifiait les chérubins avec les attributs divins. Par ailleurs, des identifications de chérubins avec des puissances masculines et féminines étaient connues dès les temps anciens, même au delà des frontières du judaïsme. Bien qu'une influence de Philon sur l'Evangile de Philippe soit possible, cette thèse n'est en rien la seule solution offrant une probabilité susceptible d'expliquer comment des visions juives du Saint des Saints ont pu atteindre l'auteur gnostique; il est tout aussi probable que des traditions juives, contemporaines de Philon mais peut être indépendantes de ses écrits, étaient connues par l'auteur anonyme. Nous sommes donc en droit de conclure qu'une perception sexuellement connotée du Saint des Saints existait dans l'ancien judaïsme. Peu après la destruction du Temple, nous découvrons un substitut à la fonction de ce dernier en tant que lieu de résidence de la Chekhina (Moshé Idel, Métaphores et pratiques sexuelles dans la cabale - cabbale.blogspot.fr, Les Prophètes et Rennes le Château : Le Paradis des curés).

Le rideau du Temple aurait à voir avec le manteau d'Arlequin des théâtres (Les Prophètes et le Sceau de Palaja : Paradis et Stella luti).

Au 19ème siècle, le principe du théâtre à l'italienne repose sur la séparation complète entre la scène et la salle. Il s'agit d'une boîte à illusions optiques encastrée dans le cadre rouge et or du manteau d'arlequin. Les acteurs jouent surtout en avant scène et ils bénéficient de la lumière de la rampe et de l'aide du souffleur car le travail de répétitions n'existe pas encore. Pour les mélodrames, la présence des musiciens dans la fosse d'orchestre accentue la séparation entre les acteurs et le public. La salle reste allumée pendant le temps de la représentation et la «claque» est disséminée dans toute la salle pour ramener l'attention du public sur la scène. Elle réagit aux morceaux de bravoure des montres sacrés, elle applaudit leurs grandes tirades et les aident ainsi à « passer la rampe ». Le décor sert donc à donner l'illusion de la réalité. Après chaque acte une longue fermeture de rideau permet de faire descendre une toile peinte où fugure un paysage donnant l'illusion du lointain (Alain Alberganti, De l'art de l'installation: la spatialité immersive, 2013 - books.google.fr).

Le Saint des saints, où se tiennent le Propitiatoire aux Chérubins et l'Arche d'Alliance, se sépare du Saint, qui lui fait suite, par un vaste rideau précédé de quatre colonnes au milieu desquelles se dresse un autel de sacrifice. La configuration de tous ces éléments liturgiques, sur les deux compositions de l'Hortus deliciarum, reflète les données du texte biblique: «Tu feras aussi un voile d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate, deux fois teinte, et de fin lin retors, d'un ouvrage en broderie (opere plumario) et tissé avec une belle variété» (Exode XXVI, 31). De fait, le «velum» apparaît au fol. 46 de l'Hortus deliciarum (XIIIème siècle) comme un véritable plumage d'oiseau. Pierre Comestor précise pourtant que le voile du temple, d'après l'historien juif Flavius Josèphe, était tissé de toutes les fleurs que peut engendrer la terre, ainsi que d'autres peintures encore, à l'exclusion des représentations d'animaux (Gérard Cames, Allegories Et Symboles Dans L'hortus Delicaiarum, 1971 - books.google.fr).

Du trésor monétaire au profit "spirituel"

Obole au N (rare) gauloise (90 - 49 avant machin) - A l'avers N sous le menton, tête d'Apollon et à gauche grénetis. Au revers M.A dans les 3e et 4e cantons, lettres bouletées dans une roue à quatre rayons avec moyeu central - (www.wikimoneda.com

Pour reculer la datation du sceau-signature du grand parchemin, on peut constater que le dessin du NO avec le O pointé peut faire référence à des monnaies gauloises représentant le profil d'Apollon, dieu solaire, devancé par un "N".

Ce type avec le N a parfois été attribué à Nîmes, mais en l'absence de cartes de répartition précises, il est difficile de proposer une attribution fiable (www.cgbfr.cn).

Pourquoi pas Narbonne ?

Des oboles ont été trouvées dans l'oppidum de Montfo (Montfau) à Magalas où fonctionnait même, semble-t-il, un atelier de frappe, sur la ligne gnostique.

Le site de l’oppidum de Montfo à Magalas(Hérault), entre le plat pays autour de Béziers et les collines de l’arrière pays héraultais, a fait l’objetde recherches discontinues entre 1829 et 2014. La découverte, autour d’un atelier de fondeur (parcelle D 93) d’un ensemble considérable de petits bronzes au taureau cornupète ou au taureau passant, ne fait que confirmer la forte présence de ces petites espèces. L’oppidum de Montfo est donc un site où une riche circulation monétaire peut être mise en valeur avec le problème spécifique des petits bronzes au taureau. Il apporte une contribution notable à l’étude monétaire dans les alentours de Béziers (Jean-Claude Richard Ralite, Gisèle Gentric, Les monnaies de l’oppidum de Montfo, Bulletin de la Société archéologique et historique des Hauts Cantons de l’Hérault, n° 37, 2014 - www.academia.edu).

Au XVIIe siècle, les numismates, collectionneurs et antiquaires font graver et publier des types monétaires gaulois. P. Petau est l’un des premiers à s’y intéresser. Il fait éditer une partie des monnaies de sa collection personnelle dans l’ouvrage Veterum Nummorum Gnorisma. Bernard de Montfaucon, un savant bénédictin, fait connaître à son tour, en 1719, des monnaies issues de sa propre collection. Les savants mettent plus de temps que les collectionneurs à comprendre l’intérêt des monnaies celtiques : ils ne leur confèrent qu’un intérêt secondaire du point de vue artistique en raison de leur facture perçue comme « grossière » et de la réputation barbare des Celtes (Héloïse Schomas, À propos de la rhétorique des images monétaires des peuples du Centre-Est de la Gaule, 2013 - rae.revues.org, Bernard de Montfaucon, L'antiquité expliquée et représentée en figures - Antiquitas explenatiore et schematibus illustrata (Band 3,1): Les usages de la vie: Les habites, les meubles, les vases, les monoyes, les poids, les mesures, des Grecs, des Romains, & des autres nation — Paris, 1722 - digi.ub.uni-heidelberg.de).

La vallée où se trouve le monastère de Lagrasse coïncide exactement avec la limite entre le diocèse de Carcassonne et le diocèse de Narbonne : très vieille limite, qui continuait la limite entre les deux cités romaines de ce nom, et peut-être entre les Volques Tectosages (Toulouse) et les Volques Arécomiques (Narbonne). (Camille Jullian, De l'exactitude topographique dans la légende carolingienne. In: Revue des Études Anciennes. Tome 17, 1915, n°4 - www.persee.fr).

Le diocèse de Narbonne (en latin : Dioecesis Narbonensis) est érigé au IVe siècle. Au Ve siècle, vers 445, il est élevé au rang d'archidiocèse métropolitain (fr.wikipedia.org - Archidiocèse de Narbonne).

Faisant suite à l'éphémère diocèse de Limoux, le diocèse d’Alet est créé par le pape Jean XXII, par démembrement de l'archidiocèse de Narbonne, le 18 février 1318, principalement afin de mieux lutter contre l'hérésie cathare qui sévissait sur l'immense territoire du diocèse de Narbonne. Il établit comme premier évêque, l'abbé du monastère bénédictin de Notre-Dame (ou Saint-Pierre) d'Alet, Barthélemy, le 1er mars de la même année. L'abbatiale fut ainsi érigée en cathédrale (fr.wikipedia.org - Diocèse d'Alet).

Il n’est pas impossible que l’aire d’établissement des Volques arécomiques se soit étendue jusqu’à la région de Narbonne : c’est ce que laisse entendre Strabon (IV, 1, 12) : Narbonne était le port des Arécomiques (Michel Christol, Du peuple celtique à la colonie latine : les élites de la cité de Nîmes à l’époque romaine, Mémoires de l'Académie de Nîmes IXe Série, Tome LXXXVI, 2012 - communication.academiedenimes.org).

Rennes-le-Château était au cœur du diocèse d'Alet.

On peut trouver un rapport entre le "MEDELA" (remède en latin) qui intervient dans les deux lignes finales du Grand Parchemin et "MEDIALIA" qui donne "maille" qui est synonyme d'obole, demi denier. Sans compter que MDL entre dans la composition de MDLN, Madeleine.

Ce terme a été emprunté, au XVe siècle, à l'italien medaglia, qui se rattache lui-même à la racine medium, medietas, et signifiait à l'origine demi-denier ou obole. Dans le latin du moyen âge, on disait medalia, medallia, en vieux français maille, pour désigner le demi-denier. Comment medalia a-t-il passé du sens monétaire de demi-denier à celui de pièce commémorative, n'ayant plus le rôle et le caractère de monnaie ? Voici comment on l'explique. Les mailles ou demi-deniers italiens, frappés dans certaines provinces en grande quantité, étant tombées en désuétude, devinrent des pièces de rebut, sans valeur monétaire, et, dans la suite des temps, des pièces anciennes, n'ayant plus rétrospective. Elles allèrent rejoindre le stock de vieilles pièces de toute origine et de thesaurus magnus in « medallis » auri optimi. Voilà comment le mot mer/alla, medaglia en arriva à désigner des monnaies qui n'avaient plus cours, et par conséquent n'étaient plus que les témoins d'un âge disparu ; le même terme devait, naturellement, être appliqué aux objets monétiformes qui ne furent jamais destinés à être des monnaies, c'est-à-dire aux pièces de curiosité, de plaisir ou de souvenir, aux médailles dans le sens moderne du mot. En France, c'est vers la fin du XVe siècle que le mot médaille fait son apparition dans notre langue. Le premier auteur qui l'emploie est Philippe de Commines, lorsque, dans son récit des guerres de Charles VIII en Italie, il parle des riches collections de Pierre II de Médicis. Ce prince a, entre autres objets précieux, dit Commines, « plusieurs beaux potz d'agate, et tant de beaux camayeuls bien taillez que merveilles... et bien trois mil médailles d'or et d'argent, bien la pesanteur de quarante livres : et croy qu'il n'y avoit point autant de belles medailles en Italie ; ce qu'il perdit ce jour en la cité, valoit cent mille écus, et plus. » Cette partie des Mémoires de Commines fut rédigée vers 1497. A la même époque, le mot médaille se trouve employé dans une délibération du consulat de Lyon, en 1494, et aussi dans une délibération des échevins de la commune de Vienne du le 16 février de la même année (E. Babelon, Les origines de la médaille en France, La Revue de l'art ancien et moderne, Volume 17, 1905 - books.google.fr).

On retrouve l'ordre de Saint Benoît avec sa médaille miraculeuse.

De la croix est tirée la médaille de saint Benoît, originaire d'Allemagne, semble-t-il, de puis la guérison miraculeuse du future pape Léon IX, mort en 1054. Les bénédictins reçurent l'approbation de ce sacramental par un bref du pape Benoît XIV, le 12 mars 1742. La médaille fut pourvue de bénédictions et d'indulgences. A travers les siècles, on atteste que l'utilisation de la croix de saint Benoît, avec un grand esprit de piété est particulièrement efficace. "On trouve pour la première fois, dans un manuscrit bénédictin du 14ème siècle, les vers léonins accompagnant la croix de saint Benoît sur la médaille aujourd'hui. L'existence de la médaille elle-même n'est attestée que depuis le milieu du XVIIème siècle, les filles de la Charité fondées à cet époque l'avaient adoptées pour leur chapelet.

Saint Benoît est représenté habituellement la croix brandie comme une arme de défense sur une des faces de la médaille dans une main et dans l'autre un livre, la sainte Règle. Sur l'autre face figurent en abrégé les inscriptions suivantes:

CSPB : Crux Sancti Patris Benedicti : Croix du saint Père Benoît.

Sur l'arbre de la croix, on lit de gauche à droite:

NDSMD : Non Draco Sit Mihi Dux : Le dragon ne doit pas être mon guide.

De haut en bas:

CSSML : Crux Sacra Sit Mihi Lux : La croix doit être ma lumière.

Une inscription plus longue entoure la croix. Elle commençait autrefois par le nom de Jésus "IHS". Elle a été remplacée par le mot "PAX".

L'inscription se poursuit vers la droite par les lettres :

VRSNSMV : Vade Retro Satana, Numquam Suade mihi Vana : Arrière Satan, ne me tente jamais par la vanité. SMQLIVB : Sunt Mala Quae Libas, Ipse Venenum Bibas : Ce que tu offres, ce n'est que du mal, ravale ton poison (www.abbaye-saint-benoit.ch).

Force de salut, vraie force miraculeuse, ainsi fut décrit le signe de la croix à Saint Maur, le disciple de saint Benoît, dont est tirée aujourd'hui encore, la bénédiction dite de saint Maur, une bénédiction pour les malades. Les bénédictins, s'appuyant sur la foi de saint Benoît dans ce signe de bénédiction, utilisaient la croix de saint Benoît depuis le moyen-âge (Ana Dos Santos, Saint Benoît: Sa puissance écartera le mal et vous protégera. Prières, invocations, neuvaines, litanies, 2013 - books.google.fr).