Partie XVI - Darmstadt   Les trois portes   Darmstadt - Montrevel   
DARMSTADT MONTREVEL RENNES LE CHATEAU RECONCILIATION

Darmstadt - Montrevel

Darmstadt est aligné (sur la carte) avec Montrevel et Rennes-le-Château.

Montrevel

Les immenses propriétés des Vesc et des Agoult devaient aller à Jeanne d’Agoult, dernier enfant vivant de François-Louis d’Agoult de Vesc et de Christine d’Aguerre et que cette dernière détourna cet héritage, dont le fief de Caromb, au profit de son fils d’un premier mariage, Charles de Créquy. Jeanne d’Agoult avait épousé Claude-François de la Baume, comte de Montrevel, le plus grand seigneur de la Franche-Comté. La comtesse de Montrevel eut deux fils dont Ferdinand, époux de Marie Olier de Nointel, fille d’un riche parlementaire. Il sera le père du maréchal de Montrevel, le persécuteur des camisards du Languedoc. Cette branche s’éteindra avec le dernier comte de Montrevel guillotiné en 1794 (jean.gallian.free.fr - Montrevel).

Nicolas Auguste de La Baume, marquis de Monterevel, né à Paris le 23 décembre 1645 et mort à Paris le 11 octobre 1716, est un militaire français des XVIIe et XVIIIe siècles. Maréchal de France, il est également connu sous le nom de maréchal de Montrevel. Une affaire d'honneur qui lui arrive à Lyon, et dont il sort deux fois vainqueur, l'oblige de sortir du royaume. Il y revient en 1667, et se distingue aux sièges de Douai, de Tournai, de Lille et à celui d'Audenarde en 1667 pendant la guerre de Dévolution. Après diverses camagnes, il est revêtu de la dignité de maréchal de France le 14 janvier 1703. La même année, il part en Languedoc comme commandant en chef en remplacement du comte de Broglie à la tête des armées de Louis XIV chargées de la répression contre les Camisards. Il se fera remarquer par des massacres contre la population, la déportation et le « brûlement des Cévennes » (466 villages et hameaux détruits en Cévennes entre octobre et décembre 1703). Ces massacres auront l'effet inverse de celui souhaité. Le 21 avril 1704, il est remplacé par le maréchal de Villars. Il partira ensuite en Guyenne à la place du marquis de Sourdis jusqu'en 1716, date à laquelle il est envoyé en Alsace puis en Franche-Comté. Il est nommé chevalier du Saint-Esprit lors de la promotion du 2 février 1705. Il meurt à Paris le 11 octobre 1716, à l'âge de soixante-dix ans. Il est inhumé dans l'église Saint-Sulpice (fr.wikipedia.org - Nicolas Auguste de La Baume).

Pierre-Antoine Labouchère, Jean Cavalier, chef camisard (1864) - lautrecotedelacolline.blogspot.fr

Près de Montrevel, la paroisse de Mantenay-Montlin est sous le vocable de sainte Marie Madeleine, ancienne annexe de Saint-Julien-sur-Reyssouze. (Marie-Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, 1873 - books.google.fr).

Autrefois, il y avait un pèlerinage à l'Eglise le jour de l'ascension pour faire essaimer les abeilles (tradition.hte.bresse.free.fr).

L'église de Thoissey à l'ouest de Châtillon sur Chalaronne, au bord de la Saône, est dédiée à sainte Marie Madeleine avec des tableaux (1706-1713), qui lui sont consacrés, de Daniel Sarrabat (1666-1748) (m.lofficiel.net).

L’Apothicairerie est l'ancienne pharmacie de l’hôpital royal, elle a été dirigée par les Sœurs de Sainte Marthe qui y ont fabriqué et vendu des remèdes jusqu’en 1939, c’est-à-dire durant deux siècles. Dans une salle attenante la tisanerie, on peut admirer une œuvre d’une valeur artistique inestimable : un triptyque représentant une descente de croix, sur panneau de bois central, complété par deux volets. Sur celui de gauche, l’agonie du Christ au jardin des Oliviers et sur celui de droite, la Résurrection. Au dos de ces volets figurent les Apparitions de Jésus à Marie-Madeleine et à sa mère (www.chatillon-sur-chalaronne.fr - L'Apothicairerie).

L’Apparition du Christ à Marie-Madeleine (grisailles) - www.cnap.fr

Marie Madeleine est une des patronnes des pharmacien avec Côme et Damien etc.

A Genay (Rhône), la plus importante commune du Franc-Lyonnais, près de Trévoux il y a une paroisse Sainte Marie Madeleine, anciennement Saint Bonnet (Marie-Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, 1873 - books.google.fr).

Près de Montrevel encore, Coligny dont les seigneurs l'étaient aussi d'Andelot-Moreval qui possédait une chapelle Sainte Marie Madeleine à laquelle, en 1328, Etienne II, seigneur d'Andelot, donna par testament un revenu annuel et perpétuel de 60 sols bons tournois petits ou 60 soudées de terre pour procurer ce revenu, à la condition que le chapelain dît à perpétuité deux messes par semaine pour le remède de son âme et de celle des siens. Il semble évident que, si la chapelle Sainte-Marie-Madeleine n'avait pas alors tenu lieu de chapelle castrale, elle n'eût pas été choisie pour cette fondation. La « chapelle du château d'Andelot » à laquelle Marie de Vergy, épouse de Jean II seigneur de Coligny—le—Vieil et d'Andelot, légua par testament en 1397 et à perpétuité un revenu annuel de 5 sols estevenants, et où Antoine d'Andelot (frère de Jacquemard), chanoine de la cathédrale de Lyon et obédiencier de Saint-Just en cette ville, donna son testament en 1402, n'était pas autre que la chapelle Sainte-Marie-Madeleine. Celle-ci est mentionnée en 1434 dans le testament de Jacquemard, seigneur de Coligny-le-Vieil et d'Andelot et Guillaume II, seigneur des mêmes terres, lui fit par testament un don en 1457 (Annales, Volumes 40 à 41, Société d'émulation et d'agriculture (lettres, sciences et arts) de l'Ain, 1907 - books.google.fr).

Andelot fut le chef-lieu de la seigneurie d'Andelot, regroupant sous l'autorité de la maison de Coligny, huit villages, répartis dans quatre paroisses. En 1617, cette terre fut érigée en marquisat : le marquisat d'Andelot. L'actuel commune est née le 1er janvier 1973, Andelot-lès-Saint-Amour devient alors Andelot-Morval à la suite de sa fusion-association avec Morval (fr.wikipedia.org - Andelot-Morval).

Saint Pons de Thomières

Il y avait à Saint-Pons un couvent de Récollets, auquel ses difficultés avec l'évêque et seigneur de Saint Pons de Thomières Pierre-Jean François de Percin de Montgaillard et son successeur ont valu de la célébrité. On y a installé le petit séminaire. Les Protestants détruisirent un monastère de femmes (1567), qui existait dans cette ville sous le vocable de Sainte-Madeleine (Archives de la France monastique, Volume 12, 1911 - books.google.fr).

Quingey

Le culte de Marie-Madeleine serait né à Vézelay, par le transfert, par Gérard de Roussillon, des reliques de la sainte depuis Aix en 745 selon la chronique de Sigebert. En fait, son culte n’est attesté que beaucoup plus tard, au début du XIIème siècle. Le pape Calixte II, né à Quingey, désigne dans une lettre de janvier 1120 le monastère de Vézelay comme spécifiquement dévoué à Marie-Madeleine. De même, cette année là, Calixte II confirme dans ses privilèges l’église Marie-Madeleine de Besançon (Paulette Duval, La pensée alchimique et le contre du graal, Champion, 1979, pp. 198-199) (Arts et Lettres : Moyen Âge).

Ville-Farley

On comptait, en 1582 et 1616, quatre chapellenies fondées dans cette église: l'une en l'honneur de la Vierge, à lanomination de Guillaume et François de Darbonnay; la seconde dédiée aux Cinq Plaies du Christ; la troisième, sous l'invocation de saint Hubert, à la nomination de Renobert de Pardessus, écuyer, et la quatrième dédiée à sainte Marie-Madeleine, du patronage de Marguerite de Montrond, veuve de Guillaume de Glanne (Alphonse Rousset, Moreau, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent, classés par département, Tome VI, 1858 - books.google.fr).

Besançon

La paroisse de Sainte-Marie-Madeleine occupe toute la partie de la ville qu'enceignent les fortifications de la rive droite du Doubs. Elle étendait autrefois ses limites sur la rive gauche, où elle englobait toute la circonscription actuelle de la paroisse Saint-François-Xavier. Hugues Ier reconstruisit l'église, vers le milieu du onzième siècle, et en fit une collégiale. Les noms de rue des Prêtres et de rue de l'Ecole, restés à la voie qui passe au nordouest de l'église actuelle, indiquent encore le but de cette fondation qui était l'enseignement. Quant au titre d'église paroissiale, il appartenait à la basilique de Saint-Laurent, fondée, dit-on, par l'archevêque Léonce, à l'extrémité du pont, et entièrement détruite par un incendie durant la nuit qui suivit la fête de Noël de l'an 1239. Les prêtres de l'église Saint-Pierre firent ensuite un service annuel dans une petite chapelle qui restait de Saint-Laurent et que l'on voyait dans la vieille Halle aux blés. Mais Sainte-MarieMadeleine a fini par absorber tous les services religieux du quartier. Antérieurement à Hugues Ier, l'histoire de cette église n'offre que des incertitudes. Depuis le onzième siècle, au contraire, les documents sont nombreux. Dans une lettre de Pierre Damiens, légat du pape en 1060, il est fait mention de l'église et des fondations établies par le magnifique prélat. Une charte de l'an 1111 rappelle combien l'institution des chanoines avait été richement dotée par le même Hugues Ier. Une bulle du pape Callixte II (1120) reconnaît au chapitre de Sainte-Madeleine une souveraineté absolue sur son cloître et sur les maisons environnantes. La première pierre du nouvel édifice a été posée par AntoinePierre de Grammont, archevêque, le 26 mai 1746. La façade est à deux tours, qui n'ont été achevées que vers 1830 (Alphonse Delacroix, Guide de l'étranger à Besançon et en Franche-Comté, 1860 - books.google.fr).

Annweiler

Le musée Burg Trifels est situé dans le château fort de Trifels qui a défendu l'empire autour d'Annweiler pendant tout le Moyen-Age. Aujourd'hui, la chapelle romane et les trésors du château font partie du patrimoine de la ville. Les symboles du pouvoir ont été conservés dans la chapelle. Dans la salle au-dessus, une exposition présente des copies modernes des pièces les plus importantes du trésor de l'empire: la couronne, la croix, le globe, le sceptre et l'épée. Depuis 1800, les originaux se trouvent à Vienne. Le palais du château est une reconstruction des années 1938-1947 (www.jds.fr).

C'est le château où Henri VI garda prisonnier Richard Cœur de Lion, abrita longtemps le Trésor de l'Empire; par un prosaïque ricochet, une légende y plaça le Saint Graal (Jean-François Noël, Histoire du peuple allemand, des origines à la paix de Westphalie, 1975 - books.google.fr).

Worms

Cet axe passe aussi par Worms, la ville du règlement de la Querelle des Investitures par le pape Calixte II, anciennement Borbetomagus, et dans le grand-duché de Hesse-Darmstadt, sur la rive gauche du Rhin (Voyage dans le temps : Calixte II, Autour de Rennes le Château : Orval et le 6 septembre).

L'Ordre des Pénitentes de Sainte-Marie-Madeleine vit le jour en Allemagne, à Worms, vers 1225. Le pape Grégoire IX leur imposa, en 1232, après l'avoir approuvé en 1227, la règle de Saint-Augustin. Il eut de nombreux couvents en Allemagne, les premiers à Trêves, Strasbourg et Wurzbourg (1227), Francfort et Mulhausen (1228), Cologne (1229), Ratisbonne, Madgebourg, Spire et Goslar (1230), plus tard Bâle, Luxembourg, Bruxelles, d'autres encore. Placés sous la règle de saint Augustin, soumis à une dure discipline (clôture stricte, silence rigoureux, pauvres vêtements), tous les monastères étaient sous la juridiction d'un prévôt général, prêtre et profès de la congrégation, élu par les délégués des maisons réunis en chapitre général, prenant ses fonctions après confirmation pontificale. Dès 1260, la congrégation était organisée en quatre provinces: Rhin, Mayence, Allemagne Orientale, le nom de la quatrième étant inconnu (Chantal Du Ry, Huy: histoire d'une ville médiévale à travers ses légendes et ses monuments, 2000 - books.google.fr, Pierre Roger Gaussin, Les cohortes du Christ: les groupements religieux en Europe et hors d'Europe des origines à la fin du XVIIIe siècle, 1985 - books.google.fr).

Calixte II dans La Vraie Langue Celtique

Espéraza, que les habitants nomment avec raison Sparassa, est appelé Sperazanus, dans une bulle du pape Callixte II, en date de l'année 1119, citée par Dom Vaisette. La contexture de Sparassa renferme les mots suivants : – spar, poutre, – axe, hache, – hand, main ; la main des radeliers terminait, à l'aide de la hache, la construction des trains de bois, qui sous forme de radeaux, flottaient sur les eaux de l'Alder. Avec quelle sûreté les indigènes de ce village n'ont-ils pas conservé l'ancienne expression celtique, à peine adoucie lorsqu'ils prononcent Sparassa ! Debout sur son carras, retenant de la main une longue rame placée sur l'avant, le radelier de Sparassa se laissait emporter par les eaux de l'Alder, en dirigeant avec habileté sa voiture flottante. (VLC, p. 222) (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Livre II - Ps. 67 - books.google.fr).

La page de La Vraie Langue Celtique appariée à la 222 est la 67 qui correspond au psaume 67.

L'aîné des deux enfants était velu et il fut nommé Esaü ; son frère fut appelé Jacob. Esaü portait aussi le nom de Seir – to say (sé) raconter – hair (hér) poil – confirmant la remarque contenue dans les livres saints sur le poil étrange dont son corps était couvert. (VLC, p. 67)

Ps 67,22 Aussi vient-il décraser la tête de ses ennemis, la tête chevelue de celui qui persistoit obstinément dans ses crimes.

La tête chevelue de celui qui persistoit obstinément dans ses crimes, c'està-dire, d'Hanon, Roi des Ammonites, qui s'obstine à défendre, les armes à la main, pendant trois ans au moins, l'insulte atroce & extravagante qu'il avoit faite à David dans la personne de ses Ambassadeurs. Cet outrage fait par Hanon contre le droit des gens, étoit un crime. Car Hanon ayant fait raser, contre le droit des gens, la moitié de la barbe aux Ambassadeurs de David, il est vraisemblable que ce dernier Prince, après la prise de Rabbah, lui fit non seulement souffrir la peine du talion, mais quil ordonna encore que l'on arrachât à Hanon la barbe & les cheveux avant que de le mettre à mort, car signifie en général le poil, soit que ce soit de la barbe ou des cheveux (Jean-Baptiste Ladvocat, Interpretation historique et critique du pseaume LXVIII, 1767 - books.google.fr).

Une insulte faite aux ambassadeurs de David par Hanon, roi des Ammonites, amena une guerre qui paraît avoir été plus difficile. Hanon appela de Syrie des mercenaires, qui vinrent renforcer son armée; mais Joab et Abisaï, son frère, généraux de David, leur livrèrent bataille. Joab, opposé aux Syriens, remporta le premier succès, et les Ammonites, voyant fuir leurs alliés, prirent la fuite à leur tour. Mais cette défaite provoqua une vaste coalition dans laquelle entrèrent tous les peuples établis entre le Jourdain et l'Euphrate. David ne s'en effraya pas, et, marchant lui-même à la tête de son armée, il vainquit tous ses ennemis, se rendit maître des petits royaumes araméens de Damas, de Sobah, de Hamath, et subjugua les Iduméens orientaux, qui furent écrasés dans la Vallée des Salines. Par ces victoires, il étendit sa domination jusqu'à l'Euphrate. En même temps, au sud, il enlevait aux Iduméens orientaux les ports d'Aziongaber et d'Elath (l'Elana des géographes classiques), à l'extrémité du golfe Elanitique, et il mettait ainsi ses états en communication avec la mer Rouge, et par cette voie avec les contrées les plus reculées de l'Asie et de l'Afrique. Ces résultats obtenus, David revint contre les Ammonites, Rabbath, leur capitale, fut assiégée, et, après s'être défendue encore longtemps, finit par succomber. Joab eut le principal mérite du succès, mais il semble, vu son caractère et ses antécédents, que c'est à lui qu'il faut rapporter aussi les atroces exécutions qui signalèrent cette conquête. Non-seulement dans la capitale prise d'assaut, mais dans toutes les villes des Ammonites, le vainqueur, pour exterminer les classes supérieures et guerrières de la population, est dit avoir employé la scie, la hache, les herses, les roues de char et les fours à chaux. (François Lenormant, Manuel d'histoire ancienne de l'Orient jusqu'aux guerres médiques, Volume 1, 1869 - books.google.fr).

Durant plus de quatre siècles, la fabrication des chapeaux de feutre a été l'activité principale des habitants de cette petite ville des Monts du Lyonnais. En 1930, quand tout le monde sortait couvert, 28 usines, employant 2 500 ouvriers, assuraient 90 % de la production française de chapeaux de feutre de luxe, fabriqués à partir de poils de lapin ou de lièvre. À ne pas confondre avec le chapeau de feutre de laine, de qualité inférieure, qui était la spécialité d'Espéraza (Aude), occupant le second rang mondial de la chapellerie (Pierre Bonte, Bonjour la France, 2012 - books.google.fr).

Il faut savoir que les chapelleries méridionales, en Provence comme en Gascogne, à Aix ou à Camps comme à Esperaza, n'ont toujours travaillé qu'avec la laine des moutons. Les gens de Chazelles, au contraire, qui ont triomphé dans le poil de lapin, considèrent le chapeau de laine comme une espèce inférieure, qui mérite à peine son nom, une sorte de chapeau improprement dit, le leur étant «le vrai». [...] Les grands centres de Chazelles et d'Espéraza se sont constitués dans les années 1860 (Edmond Ortigue, Raymond Rolland, Les chapeliers de Camps-la-Source (XVe-XIXe siècle). In: Études rurales, n°93-94, 1984 - books.google.fr).

Réconciliation

Le Rit par lequel le lieu pollué est relevé de l'interdit porte le nom de réconciliation. Nous allons, selon notre usage, en résumer la cérémonie, d'abord d'après le Pontifical romain. Comme habituellement le cimetière est contigu à l'église, excepté en France, où pour les raisons que nous en donnons ailleurs on l'en a séparé, la Rubrique du Pontifical porte qu'il sera disposé au milieu de celui-ci un siège pour l'évêque, avec un vase plein d'eau, un autre plein de vin, un autre avec des cendres, et enfin un quatrième dans lequel sera du sel. On joindra à ces objets un aspersoir fait d'hyssope. L'évêque, en aube, en étole et en chape blanche, bénit l'eau ; puis le Chœur entonne Asperges me, suivi du Psaume entier, Miserere mei, Deus. Pendant ce temps le pontife asperge alternativement les murs extérieurs de l'église et le sol du cimetière. Il termine par une Oraison, pendant laquelle il bénit de la main les lieux profanés. Cette Oraison est suivie de deux autres, précédées de la génuflexion. On entonne les Litanies des saints et on entre en même temps dans l'église. Quand on est arrivé à la fin des Supplications, l'évêque bénit l'église et le cimetière, en disant: Ut hanc Ecclesiam et altare hoc ac cœmeterium purgare et reconciliare digneris. Te rogamus, audi nos. A une seconde reprise, il ajoute : Sanctificare; à la troisième: Consecrare. Les Litanies sont accompagnées d'une Oraison, précédée de la génuflexion. L'évêque répèle trois fois: Deus, in adjutorium, suivi du Gloria Patri, et bénit encore de l'eau avec le sel, la cendre et le vin. On chante le Psaume LXVII, dont chaque verset est suivi de l'Antienne: Exurgat Deus et dissipentur inimici ejus. En signe de deuil on n'ajoute point: Gloria Patri. Pendant ce Psaume, entrecoupé de l'Antienne, l'évêque asperge les murs intérieurs et le pavé de l'église. Cette aspersion se termine par une Oraison, qui est à son tour suivie d'une Préface, dans laquelle on conjure le Seigneur de rendre à ces lieux pollués leur ancienne pureté, resurgat ecclesiœ tua pura simplicitas et candor innocentiœ hactenus maculatus. Cette Préface est terminée par la grande conclusion des Collectes, mais elle est récitée à voix basse. Le pontife monte à l'autel et le Chœur entonne le Psaume XLII, qui se dit au commencement de la Messe, mais sans Gloria Patri. Suit une Oraison précédée de la génuflexion. On entonne le Psaume Exurgat Deus, précédé et suivi de l'Antienne: Confirma hoc Deus, quod operatus es. Cette fois le Psaume est terminé par la Doxologie ordinaire. On ne peut s'empêcher de reconnaître ici une intention mystique. La réconciliation touche à sa fin, et l'Eglise, jusque-là plongée dans la douleur, reprend son chant de triomphe et de glorification. Une dernière Oraison est chantée par l'évêque, qui termine en donnant la Bénédiction solennelle. Il célèbre ou fait célébrer la Messe du jour, à laquelle on ajoute une Collecte, une Secrète et une Postcommunion propres. Ce Rit de réconciliation a lieu seulement lorsque l'église est de celles qui sont consacrées. Mais pour celles qui ont été simplement bénites, comme les chapelles, oratoires et même le plus grand nombre des églises paroissiales, surtout dans les campagnes, il y a dans le Rituel des diocèses un cérémonial de réconciliation beaucoup moins étendu. Tout prêtre, délégué par l'évêque peut réconcilier ces églises. Si le cimetière a été seul profané, le Rit est encore beaucoup moins considérable (Origines et raison de la liturgie catholique en forme de dictionnaire, Volume 8 de Première encyclopédie théologique, Migne, 1863 - books.google.fr).

On peut retrouver une apparente ressemblance entre le verbe asperger et l'asperge (asparagus). Esperaza est un ancien Asparazanus, puis Sperazana.

L'organisation du cycle de Jacob, dans le cadre de la confrontation entre les deux jumeaux Esaü et Jacob, se sert habilement de toute la charge gémellaire de l'un des protagonistes pour mettre son lecteur au courant des dimensions profondes de l'événement. Là où la lecture pourrait rester au niveau superficiel de la réconciliation entre les deux frères et des cadeaux échangés, la réflexion est sollicitée plus loin vers la transmutation de l'être affronté à ses propres limites ; ce dépassement des limites propres, sur un autre plan, fait accéder l'initié à la frontière imprécise entre le divin et l'humain, mais il sort marqué de cette expérience. Voilà qui explique le retentissement de ces textes, surtout du troisième dans la littérature postérieure et sur l'art occidental. La plupart des relectures insistent à raison sur la dimension mystique de l'expérience de Jacob. [...] La symbolique gémellaire a connu sa fortune parce qu'elle prêchait, par son dynamisme, pour un homme toujours nouveau, issu de ses propres incertitudes et passé par des initiations successives. Le franchissement du seuil, la lutte nocturne, le face à face avec la divinité, ou lui-même, conduit finalement au perpétuel dépassement d'un présent qui est figé. Dans cette optique, nos textes bibliques pouvaient se contenter de raconter l'odyssée intérieure du seul Jacob, alors que Esaü a eu la sienne également, sans doute d'une teneur similaire ; Jacob et Esaü en effet, ne constituent finalement qu'une image dédoublée, le modèle et son image dans le miroir, de l'homme sans cesse affronté à une rencontre annihilante et dont la seule échappatoire est trouvée dans une initiation vers un être nouveau (Raymond Kuntzmann, Le symbolisme des jumeaux au Proche-Orient ancien: naissance, fonction et évolution d'un symbole, 1983 - books.google.fr).

Saint Hippolyte, dans cette rivalité fraternelle, voit le motif suivant : Isaac serait Dieu ; Rébecca, le Saint-Esprit ; Esaü le premier peuple et le diable, et Jacob serait l'Eglise et le Christ. La vieillesse d'Isaac indiquerait la fin du monde ; sa quasi cécité, l'absence de foi et sa requête à Esaü, le lien des Juifs à la loi Plus tard, Luther reprend les vues de Saint Ausgustin en les adaptant à sa propre situation, Esaü représentant l'arrogance et l'hypocrisie de l'Eglise romaine tandis queJacob symbolise l'essor nouveau de la Réforme. Calvin voit dans l'élection de Jacob le choix délibéré de Dieu, sans motif réel, mais il considère tout de même Esaü comme une figure du monde profane (Anne Mounic, Jacob ou L'être du possible, 2009 - books.google.fr).

C'était aussi en cela, selon ces mêmes saints docteurs, que consistait le droit d'aînesse qu'Esaü vendit à Jacob pour un peu de lentilles. C'est pourquoi l'Apôtre (Hebr. 12,16) a raison de l'appeler profane, puisqu'il avait vendu une dignité si sainte et si estimable pour une chose de si peu de valeur. Et il est même marqué dans l'Ecriture, qu'il se mettait peu en peine de l'avoir vendue, pour montrer quelle est la condition des gens du monde. Ils sont insensibles à la perte qu'ils font des biens spirituels et éternels, qu'ils devraient uniquement estimer, pourvu qu'ils s'établissent dans la possession de quelques biens temporels, et qu'ils puissent jouir des plaisirs de ce monde qui ne durent qu'un moment. Saint Thomas (sup. Hebr. , 12, lect. 2), expliquant ce passage de saint Paul où Esaü est appelé profane, dit qu'en vendant son droit d'aînesse, il n'est pas seulement devenu profane, mais simoniaque. Et Denis le Chartreux ajoute qu'il s'est même rendu parjure en cette rencontre ; parce qu'il confirma par serment la vente qu'il faisait de son droit d'aînesse, sans avoir intention de le céder. Et il y a bien de l'apparence qu'il prétendait le retenir par adresse et par violence; puisqu'il ne laissa pas après l'avoir vendu, de s'aller présenter devant son père pour recevoir sa bénédiction qui était due à l'aîné. Et c'est aussi en ce sens qu'on doit entendre cette parole de l'Ecriture : Ilse mit peu en peine de ce qu'ilavait vendu son droit d'aînesse , parce qu'il n'avait nul dessein d'accomplir sa parole. Mais que peut toute l'industrie humaine contre la Providence divine, qui avait ordonné que la simplicité de Jacob l'emportât sur la force et l'adresse d'Esaü , qu'il jouît du droit d'aînesse, non pas tant pour l'avoir acheté de son frère, que parce que c'était la volonté de Dieu qu'il en jouît par cette voie ; qu'Esaü le lui vendît volontairement, et qu'il lui en confirmât même la vente par serment. De sorte que Jacob pouvait dire sans mensonge à Esaü : je suis votre aîné; car encore que ce droit ne lui appartînt pas dans l'ordre de la nature, et qu'il ne fût pas l'aîné en sa personne par droit de nature, il ne laissait pas de l'être par le droit qu'il avait acquis de recevoir la bénédiction de son père : de même que quand Jésus-Christ dit de saint Jean (Matth., 1 1), qu'il était Elie, il n'était pas pour cela Elie en sa personne , mais il l'était par l'esprit et par le ministère qu'il avait reçu de Dieu. Saint Isidore , saint Eucher et d'autres docteurs disent que les habits d'Esaü, dont Rebecca revêtit Jatob, étaient les vêtements sacerdotaux qu'il ne porait que dans les occasions où il s'agissait d'exercer quelques fonctions de la prêtrise , comme d'offrir des sacrifices, et de recevoir la bénédiction de son père. C'est pourquoi il est dit dans l'Ecriture que ces habits étaient très-riches, et qu'on les gardait soigneusement parmi des parfums, comme on doit garder tous les ornements qui servent à la célébration des saints mystères. Et c'est pour cette même raison qu'il y est aussi remarqué qu'Isaac ayant senti en baisant Jacob, l'odeur de ses habits parfumés, il lui donna sa bénédiction (Antoine de Molina, chartreux de Miraflores, L'instruction des Prètres (1610), 1836 - books.google.fr).

En terme de réconciliation, notons celle du pape Calixte II et de l'empereur Henri V.

La première période de la guerre de l'empire et du sacerdoce se termine par le traité de Worms (1122). Henri V reconnaît à Calixte II le droit d'investir les évêques et les abbés de leurs dignités avec la crosse et l'anneau, et le pape cède à l'empereur le droit d'investir ces dignitaires de leurs biens temporels avec le sceptre. Ainsi les droits féodaux étaient distingués des droits ecclésiastiques, et la séparation entre les pouvoirs temporel et spirituel bien marquée; mais la dispute sur les investitures n'était pour les empereurs et les papes qu'un prétexte à leurs prétentions mutuelles de monarchie universelle, et la guerre recommencera entre leurs successeurs (Théophile Lavallée, Histoire des français, 1862 - books.google.fr).

La maison de Niort, ou d'Aniort, ainsi nommée du château de ce nom, dans le pays de Sault, apparaît dans la noblesse féodale de ces contrées, dès les 11e, 12e et 13e siècle. [...] En 1095, Raymond de Niort reçoit le serment de Guillaume Arnaud à Guillaume Raymond, pour l'église d'Esperaza. [...] En 1240, Geraud de Niort, après avoir capitulé, avec ses frères et sa mère (Esclarmonde), au siège de Montréal, en présence des comtes de Foix et de Toulouse, et en faveur de saint Louis, lui fait soumission et abandon de tous ses châteaux, de Niort, de Castelpor, de la Bastide de Rochan et de Dournes, dans le pays de Sault, tant en son nom qu'en celui de ses frères, Bernard Othon, Guillaume Bernard, et de sa mère. Il obtint pour ses frères, le fief du village d'Esperaza. Pour le dédommager de la perte de ses grandes possessions, le Roy lui accorde uue rente annuelle sur le trésor royal : il lui rend ses possessions en décembre 1243, à condition que lui et les siens quitteront le pays de Sault (on le conduisit à Issoire, en Auvergne, d'où il passa ensuite en Aragon). Le Roy s'engage de plus, à restituer à Raymond de Niort, dans cinq ans, la Bastide de Beauvoir en Lauraguais, à les préserver tous de l'exil et de la prison, et à les faire réconcilier avec l'Eglise par les nonces du Pape ; « et en cas, dit Geraud dans ce traité, que ces promesses ne soient pas remplies, on me rendra mes châteaux avant la Pentecôte, et on m'accordera un mois de trêve » (Histoire générale de Languedoc, édit. in-fol. t. III. pag. 422.) (Alphonse Jacques Mahul, Cartulaire et archives des communes de l'ancien diocèse et de l'arrondissement administratif de Carcassonne, Volume 5, 1867 - books.google.fr).

Saint Jacques et psaume 67

De 1075 à 1211, la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle est édifiée. C'est l'âge d'or de l'architecture et de la sculpture romanes qui culminent dans le merveilleux Pórtico de la Gloria (1168–1188) dans la cathédrale. En 1122, le pape Calixte II décrète la première Année sainte, fêtée depuis lorsque le 25 juillet (date présumée de la mort de saint Jacques) tombe un dimanche (rythme : 11–6–5–6 ans). La prochaine Année sainte sera 2021. On attribue au pape Calixte II les cinq ouvrages rédigés au 12ème s. du Codex Calixtinus ou Liber Sancti Jacobi, le livre de saint Jacques. Leur véritable auteur est cependant le moine français Aimeric Picaud. Le Codex est considéré comme le premier guide touristique de l'Espagne. Dans les quatre premiers tomes, Picaud décrit d'abord les reliques à visiter en cours de route (aspect important des voyages de pèlerinage au Moyen Âge) puis rapporte des fables, des légendes, des récits de miracles et des textes liturgiques. Dans le cinquième ouvrage, il décrit des itinéraires, des régions, le pays et la population et donne également des conseils pratiques. Il met en garde les pèlerins, avec force détails, contre les douaniers malhonnêtes, les aubergistes écorcheurs, les marchands escrocs et les rivières dangereuses. Il parle des « Basques sans Dieu », des Navarrais qui « mangent comme des chiens ou des cochons », des gens « mauvais et dépravés » en Castille. Il n'épargne que les Galiciens : bien qu'« irascibles et belliqueux », ils ressemblent le plus au peuple français (Cordula Rabe, Chemin de Saint-Jaques: des Pyrénées à Saint-Jacques-de-Compostelle. 42 étapes en Espagne, 2015 - books.google.fr).

Théodoret, in Psalm. 67, parle du pays, de la naissance et de la profession de S. Jacques et de S. Jean (La bibliothèque des prédicateurs: Panégyriques, Adolph Josse, 1868 - books.google.fr).

Saint Jacques le Majeur, Jacques de Zébédée, frère de saint Jean l'Évangéliste, fut apôtre du Christ.

L'héritage du Seigneur sur lequel tombe cette pluie, est celui-là même dans lequel il a préparé une demeure à son peuple ; c'est la terre même de promission, dans laquelle il a établi son peuple; selon ce que Moïse avoit dit dans son cantique : Vous les introduirez et les planterez sur la montagne de votre héritage, cette terre à laquelle il avoit expressément promis les pluies du printemps et de l'automne : Dabit Dominus pluviam terrae vestrae temporaneam et serotinam. Cette pluie qu'il répand sur son héritage, par un effet de son amour pour son peuple, c'est donc, selon la lettre, les pluies abondantes qui fertilisoient les terres de son peuple. Ou plutôt dans le sens prophétique qui est ici le principal, l'héritage du Seigneur, c'est son Eglise, répandue dans toutes les nations, selon cette promesse faite à Jésus-Christ de la part de Dieu son père : Demandez-moi, et je vous donnerai les nations pour votre héritage (Ps 11,8); c'est la gentilité chrétienne. La pluie que Jésus-Christ répand sur cet héritage qui lui est donné, c'est sa grâce, comme le remarque très-bien saint Augustin (Enarr. in ps. 67, n. 12). Il la répand d'une main libérale et par un effet de son amour, qui en fait une pluie volontaire, comme l'expriment les Septante, la Vulgate et saint Jérôme : Pluviam voluntariam ; « c'est qu'en effet (dit saint Augustin, en rappelant les expressions de saint Jacques [Epître de Jacques I,18]), c'est par le mouvement de sa bonne volonté que Dieu nous a engendrés par la parole de la vérité : » Haec est pluvia voluntaria : voluntarie quippe genuit nos verbo veritatis. « C'est une pluie volontaire, dit encore saint Augustin, parce que la grâce est gratuitement donnée sans aucuns précédens mérites de nos œuvres ; car si c'est par grâce, ce n'est donc pas à cause de nos œuvres ; autrement la grâce ne seroit plus grace : » Pluvia voluntaria intelligitur ipsa gratia, quia nullis præcedentibus operum meritis gratis datur : si enim gratia, jam non ex operibus : alioquin gratia jam non est gratia (Dissertation sur le psaume Exurgat (67), Job, Volume 9, Mequignon, 1821 - books.google.fr, Oeuvres complètes de Saint Augustin, Volume 9, 1871 - books.google.fr).

Mais le catholicisme se fonde plutôt sur l'Epître de Jacques, pour lequel «sans oeuvres la foi et morte» (Jacques 2,26).

Jacques - Jacob

Pour faire un nouveau lien entre la page 67 et Jacques, ce dernier prénom vient en effet de Jacob.

Pour faire admettre ici le nom de Saint Jacques (Jacobi), disons que les étoiles de cette partie du ciel, telles qu'elles ont été groupées dans la sphère céleste des temps antiques, constatent l'histoire prophétique de Jacob (Jacobi encore) et de son échelle céleste qui est la voie lactée, ou chemin de Saint Jacques, ou l'échelle de Jacob. Puis, pour vérifier par un fait de la vie de Jacob, qu'il s'agit bien de lui dans la constellation d'Auriga bien que ce nom de cocher lui soit devenu étranger, disons que, dans le zodiaque de Dendérah, on voit au-dessus d'un homme une épaule d'animal à pied fourchu, telle que celle d'un boeuf, et sur cette épaule un mouton couché. Ceci fait nécessairement allusion au séjour que fit Jacob à Sichem, avec ses troupeaux, car Sichem en hébreu signifie humerus, épaule. Au reste, le personnage appelé si improprement Auriga a sur le dos, vers les épaules, une chèvre suivie de ses chevreaux, ce qui caractérise mieux le pasteur Israël que le cocher d'Erichton. Sous ses pieds se trouve un autre homme accompagné d'un lièvre et d'un chien, qui représente assez exactement le chasseur Esaû qui fut supplanté par son frère, sub planta. Ce dernier personnage, dans le zodiaque égyptien, tient à la main la grande canne de ni- lomètre ; et dans les sphères plus connues, c'est Orion enjambant un fleuve et armé d'une massue. Il me semble que de ces deux constellations placées toutes deux sur le chemin de Saint Jacques ou sur cette échelle de Jacob, on a pris quelques idées et qu'on les a combinées pour un seul être. Ainsi l'agneau posé sur une épaule dans le planisphère égyptien, répondrait assez bien à Jésus (l'agneau de Dieu) posé sur une épaule. Cette idée avait dégénéré dans le placement de la chèvre et des chevreaux sur les épaules d'un cocher ; mais c'était toujours l'idée première de quelque chose posée sur l'épaule d'un homme. Cet homme qui passe un fleuve à pied, et qui est armé d'un gros bâton, Orion, ne répond pas mal non plus à ce qui nous étonne davantage dans la représentation de Saint Christophe. Je prie le comité d'être bien persuadé que je ne suis pas imbu des doctrines du citoyen Dupuis, qu'il a rendues souvent absurdes par de fausses applications : si la figure de Saint Jacques prise pour Saint Christophe s'explique en partie par des astres du même nom Jacobus ou Jacob dans la voie lactée, c'est apparamment parce que le ciel astronomique, dans la sphère chaldéenne, se composait de constellations qui étaient prophétiques pour les Hébreux, issus des Chaldéens, comme en fait foi, entre autres signes, le groupe stellé de la Vierge-mère, et comme en donnerait la preuve l'Apocalypse de saint Jean (Robert Fonville, Désiré Monnier, Volume 149 des Annales littéraires de l'université de Franche-Comté, 1974 - books.google.fr, Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes, Volume 1, 1822 - books.google.fr).

La Voie lactée peut être présente dans le Zodiaque de la Croix des Prophètes à travers l'Escale à Coustaussa (Les Prophètes et Rennes le Château : Le Zodiaque du Cercle des Prophètes - books.google.fr).

L'insistance avec laquelle Jacques fait ressortir la prédilection divine pour les pauvres et les richesses de l'héritage qui les attend (II, 5 et 6), aussi bien que les égards qu'il réclame pour eux (II, 1-4), rappellent les béatitudes du sermon sur la montagne. Enfin et surtout, la ruine terrible dont il menace les riches en Israël, qui vivent dans le luxe et dans les voluptés charnelles, qui thésaurisent follement pour les derniers jours, et qui enfin ont pour comble « condamné et mis à mort le juste qui ne leur résistait pas » (5.1-6), cette menace énoncée sur le ton des anciens prophètes n'est-elle pas l'écho de l'annonce de la ruine prochaine de l'Etat juif et de sa capitale, Matthieu 24.15 et suiv. 6 ? (Frédéric Godet, Introduction au Nouveau Testament, les Évangiles synoptiques, 1904 - books.google.fr).

L'extermination de la progéniture d'Ésaü souligne que l'héritage appartient à Jacob et à sa descendance (G. Brooke, 4Q252 et le nouveau Testament, Le déchirement: juifs et chrétiens au premier siècle, Numéro 32 de Le monde de la Bible, 1996 - books.google.fr).

Nom propre d'homme. Ce nom est la même chose que Jacques ; mais avec certe différence dans l'usage, que Jacob ne se dit que des hommes qui ont vécu dans le vieux Testament, de tous les Juifs & Rabbins, même récens, & de quelques autres Orientaux ; & Jacque fe dit des hommes du Nouveau Testament. Le premier qui a porté le nom de Jacob, et le Patriarche Jacob. Ce nom est Ebreu. Il vient du verbe âkab, dont il est le futur, & il fignifie, celui qui tient le talon, qui supplante. Il fut donné au Patriarche Jacob, parce qu’en venant au monde il tenoit son frere Esaü par le talon, qui en Ebreu se nomme akeb, d’où est formé le verbe akab, qui fignifie saisir le talon, tenir le talon, supplanter, donner le croc en jambe, tromper, surprendre (Dictionnaire etymologique de la langue francoise. Avec les origines francoises de Pierre de Caseneuve, les additions de Jacob et de Simon de Valhebert, le discours de Pierre Besnier sur la science des etymologies et le Vocabulaire hagiologique de Claude Chastelain, 1750 - books.google.fr).

Les chapeliers, à Avignon, Figeac, Montfaucon en Quercy, Saint-Maixent, Dun-sur-Auron, Caen, Troyes, Saint- Valery-sur-Somme et ailleurs, se rangent sous sa houlette pour pour la raison manifeste que saint Jacques ne quitte jamais son couvre-chef. Dans certaines paroisses dont l'église est consacrée au Majeur, la confrérie de l'apôtre se réclame davantage de son patron que de son pèlerinage et son office est de veiller à ce que les ressources de la fabrique ne s'épuisent pas. C'est manifestement le cas à Houssay (Loir-et-Cher), au XVIIe siècle, comme ce le fut peut-être, à Illiers (Eure-et-Loir) ou à Houdan (Yvelines). À Saint-Christaud, en Bas-Comminges, la « comfrayria de mossenhor sanct Iamme e de mossenhor sanct Christau » dont les statuts sont couchés le 25 juillet 1370, est une Charité des morts. [...] Espéraza dans l'Aude, capitale mondiale du chapeau, fête toujours, le 25 juillet, saint Jacques son patron (Humbert Jacomet, Pèlerinage et culte de saint Jacques en France, Pèlerinages et croisades, 1995 - books.google.fr).