Partie VII - Cohérence grand nonagone   Chapitre L - Troisième Etoile   Sommet en Manche - Rennes-le-Château   

Sommet en Manche - Rennes-le-Château

Dans la veine des diagonales précédentes (Ferrassières - Sommet en Manche, Edern - Ferrassières) un relief méplat dans l'église Saint-Martin de Pouillé, qui représente l'arbre enlacé par le serpent et flanqué de deux croix pattées, donne sa teinte gnostique à cette diagonale.

La Sophia, symbolisée par sainte Catherine honorée à Condat-sur-Vézère, Carlux, Penne, qui est conduite par son paranymphe Jean-Baptiste vénéré à Cerisy-Belle-Etoile, Braye-sous-Faye, Condat-sur-Vézère, Mouillac, Viterbe, Couiza et à Champsac, est encore présente à Saint-Junien dans la collégiale par une inscription sur la face nord du tombeau de saint Junien sur le pourtour de la mandorle : + AD COLLVM MATRIS PENDET SAPIENTIA PATRIS. ME CHRISTI MATREM PRODO GERENDO PATREM. MVNDI FACTOREM GENITRIX GERIT ET GENITOREM. MATERNOS QVE SINVS SARCINAT HIC DOMINVS (Au cou de la Mère pend la sagesse du Père. Je m'affirme la mère du Christ en portant le Père. La mère porte le créateur et le père du monde. Ici le Seigneur pèse sur le sein maternel).

Mais un événement inattendu va donner à cette diagonale une dimension nouvelle : la mort d'Oswald Wirth à Mouterre-sur-Blourde. Lié à l'énigme de Rennes-le-Château comme le montre http://www.rennes-le-chateau-archive.com/, il fut le promoteur de la notion d'Egrégore que l'occultiste, magicien et kabbaliste Alexandre Saint Yves d'Alveydre " a fait réapparaître au milieu du XIXème siècle dans un livre intitulé " Mission des Juifs ". Alphonse-Louis Constant, alias Eliphas Levi reprend le concept dans différents livres et tente de faire le lien avec les Egrégores, toutefois malveillants, du livre d'Hénoch. Il les voit en génies qui veillent sans cesse, des géants doués de forces colossales. Tantôt larves nuisibles, vampiriques ou projections malsaines, tantôt agents du bien, rouages de la machine créatrice. Il émet l'hypothèse que chaque peuple a son ange protecteur ou son génie, son Egrégore. En 1897 Stanislas de Guaïta, maître d'Oswald Wirth, publie " les clefs de la magie noires ". Pour lui les Egrégores sont des êtres collectifs, plus ou moins éphémères ou durables. Sorte de synthèses vivantes, résultats du groupement de plusieurs individualités, sous les conditions requises. Les collectivités d'hommes ont pu créer, conscient ou non de leur œuvre dans l'invisible, " des êtres virtuels, des entités collectives, en un mot, des dominations fastes ou néfastes, d'une puissance et d'une durée incalculable. " Dans le " Livre des Maîtres ", Oswald Wirth dit que Guaita lui fit remarquer l'existence incontestable mais jusque là non considérée, de l'Esprit collectif, issu de toutes assemblés humaines, grande ou petite, vibrant à l'unissons " L'initié véritable tend à concentrer sur lui les énergies diffuses d'une vaste ambiance ; il dispose ainsi d'une manière très réelle, d'une puissance illimitée, provenant des Dieux, au sens initiatique du mot " Après Guaita et Wirth, c'est Marius Lepage qui repris le concept et qui le premier, fit entrer le mot dans des articles maçonniques qui traitent de la Chaîne d'Union.

www.art.com

Le terme, apparu dans la tradition hermétiste, a été repris par les surréalistes, qui l'ont chargé d'un fort potentiel subversif. C'est au médecin Pierre Mabille, compagnon de route du surréalisme et auteur de plusieurs ouvrages sur ce mouvement, que l'on doit une définition du terme égrégore dans son ouvrage Egrégores ou la vie des civilisations, paru en 1938 : " J'appelle égrégore, mot utilisé jadis par les hermétistes, le groupe humain doté d'une personnalité différente de celle des individus qui le forment. Bien que les études sur ce sujet aient été toujours, ou confuses, ou tenues secrètes, je crois possible de connaître les circonstances nécessaires à leur formation. J'indique aussitôt que la condition indispensable, quoique insuffisante, réside dans un chos émotif puissant. Pour employer le vocabulaire chimique, je dis que la synthèse nécessite une action énergétique intense. "

L'étymologie latine donne ex = sortant de, gregs, gregis = le troupeau, la foule, et désinence or, 'eur' en français = celui qui agit (entrepreneur, dormeur). L'égrégore serait donc le produit actif né d'une foule.

L'étymologie grecque : " égrêgorein / egregoros " qui signifie veiller / veilleur a deux sens, il s'agit de la traduction du nom d'un ange dans la tradition juive, et d'autre part d'un concept ésotérique dont la définition approximative est celle d'" être collectif ". Cette notion s'apparente à une forme de Conscience collective, à rapprocher de "l'Inconscient Collectif" défini par C.G. Jung. Egrégore était aussi le nom donné à chacun des anges qui veillaient sur le mont Hermon et qui, selon le livre d'Enoch, s'unirent aux filles de Seth et engendrèrent les Géants.

Un égrégore est une "forme-pensée" ou une "idée-force" active dans la mesure où c'est une représentation du monde et de son fonctionnement partagée par le plus grand nombre et qui s'impose. Comme une harmonique dans le domaine musical.

Saint Vigor, présent à Englesqueville-la-Percée et à Asnières-en-Bessin, S'appelait aussi Vigil, le Veilleur…

Le ciel épouse la terre, 1964

Max Ernst installé à Huismes de 1955 à 1963

Calendrier

Saint Pierre à Foulognes, Saint-Pierre-du-Fresne, Dompierre, Charchigné, Voutré, Torcé-Viviers-en-Charnie (prieuré), Saint-Pierre-des-Bois, Faye-la-Vineuse, Jumilhac-le-Grand, Lanouaille, Vaylats, Saint-Gauzens, Fiac (chapelle à Brasis), indique la date du Calendrier nonagonal du 29 Juin placée à ce Sommet en Manche.

Tandis qu'Antoine indique celle du 17 janvier associée à Rennes-le-Château, présent à Jumilhac-le-Grand (statue), Beauregard-de-Terrasson, Revel où une commanderie des Antonins était installée.

Saint Jacques et son Chemin

Saint Jacques est vénéré à Courléon, Teyssode et à Chinon.

Et ses chemins passent par Lamothe-Cassel (à Murat précisément), Cremps, Vaylats et Saint-Germain-des-Près.

 


Sources

http://www.antiochus.org/article-11619028.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89gr%C3%A9gore

http://www.ledifice.net/3010-1.html