Partie XVII - Le Prieuré de Sion   Prologue   Plantard - Chyren   
PRIEURE DE SION SERPENT ROUGE CHYREN PLANTARD CHIRON ACHILLE

Pierre Plantard utilisait le pseudonyme « Chyren » sur les documents d’enregistrement pour le Prieuré en mai 1956 et utilisait le même pseudonyme dans des articles pour le magazine Circuit. C’est une référence claire au Chyren des Centuries de Nostradamus.

Le 22 janvier 1981, un court article parut dans la presse française... « Une véritable société secrète de 121 dignitaires, Le Prieuré de Sion... réunit sa convention à Blois le 17 janvier 1981... Comme résultat de cette Convention de Blois, Pierre Plantard de Saint-Clair fut élu grand maître de l’Ordre... » (www.societe-perillos.com - Plantard Nostradamus).

Dans le calendrier nonagonal, Blois, lieu présumé de la naissance d'Arsène Lupin, se trouve sur un axe du 19 juillet, fête de saint Arsène, à l'opposé du 17 janvier.

Après avoir démissionné le 10 juillet 1984, Pierre Plantard fut encore fait Grand maître à la Convention d’Avignon du 9 mars 1989 (www.societe-perillos.com - Plantard Nostradamus).

Avignon est sur un axe nonagonal du 16 décembre.

Nostradamus et Carcassonne

Arnauton de Vélorgues était appelé Davin avant sa conversion, fils de Vital de Carcassonne qui avait légué à son fils, en 1451, une vigne en Avignon et une loge à la synagogue. Vital est le fils d'Asturge de Carcassonne, membre du conseil de la juiverie en Avignon.

A partir de septembre 1459, le nom de de Crescas de Carcassonne, fils de Davin/Arnauton semble avoir disparu des registres des notaires. Par contre, un nouveau chrétien qui, comme Crescas, résidait dans la petite ville de Malaucène, diocèse d'Orange, se manifeste pour la première fois, semble-t-il, le 24 janvier 1460, dans une vente, sous le nom de Pierre de Notre-Dame.

C'est le grand-père paternel de Nostradamus (Florent Arnaud, Le grand livre de l'histoire du monde des hommes, Tome VI, 2010 - books.google.fr).

Dans des communications à la Société des Anttiquaires de France en 1858 et en 1859, Monsieur de Longpérier fournit divers renseignements au sujet de noms comme celui de Crescas qui a été porté par un certain nombre d'israélites de l'Espagne et du midi de la France. Entre autres, par un philosophe de Barcelone, à la fin du XIVe siècle (Joël, Don Chasdaî Creskas Religions-philosophische Lehren, Breslau, 1866) ; par le traducteur du livre de maître Arnau de Villanova, Crescas de Casale, suivant Assemani, ou Crescas de Schaktelar, suivant M. Neubauer (Note sur les mss. hébr. existant dans quelques bibliothèques de l'Espagne et du Portugal, dans les Arch. des miss, scient. 1869, t. V, p. 429). On peut citer encore Israël Crescas d'Avignon, en 1327, et Crescas de Limoux, mentionné dans une charte de Roger, vicomte de Béziers, en date de 1193 (D. Vaissette, Hist. du Languedoc, t. III, col. 175, pr. LX). A ce nom, il faut comparer celui dujuif Crescence mentionné dans le cartulaire de Champagne à l'année 1223 (H. d'Arbois de Jubainville, Preuves de l'Histoire des comtes de Champagne, p. 213, n° 1618). Voir dans le même ouvrage, p. 35, n° 601, et p. 159, n° 1294, les articles concernant le juif Cresselin (Comptes rendus des séances, Académie des inscriptions & belles-lettres (France), 1873 - books.google.fr).

Chiron

Selon Albert Slosman, Chiren, tiré de la mythologie grecque, annanoce un natif du Sagittaire. Saturne, triste de la mort de son fils favori, le centaure Chiron, l'envoya au ciel prendre la place de la constellation du Sagittaire, afin de le rendre éternel. C'est pourquoi les natifs du signe portent le qualificatif de chirien. Ce qui s'écrivait encore Chiren dans les vieux traités d'astrologie traitant du Sagittaire (Elisabeth Bellecour, Nostradamus trahi, Robert Laffont, 1981, p. 63).

Dans la mythologie grecque, Chiron est un centaure, fils de Cronos et de l’Océanide Philyra, nymphe qui vivait dans une grotte sur le mont Pélion, en Thessalie. Contrairement aux autres représentants de son espèce, il est immortel et est réputé pour sa grande sagesse et ses nombreuses connaissances. On lui confie l’éducation de nombreux héros qui deviennent ses disciples, notamment Achille, Asclépios et les Dioscures. C'est un de ses élèves, Héraclès, qui tue Chiron par erreur lors d'une bataille contre les centaures : ayant reçu une flèche empoisonnée par le sang de l’hydre de Lerne, Chiron demande aux dieux le retrait de son immortalité pour cesser de souffrir.

Le nom de Chiron est issu du grec ancien Kheírôn, dérivé du mot grec Kheir qui signifie main, il peut être mis en relation avec les Dactyles, anciens maîtres de l’art de la métallurgie et des guérisons magiques dans la mythologie grecque. Cette racine étymologique évoque aussi l’habileté avec les mains, et pourrait être liée aux compétences de Chiron en chirurgie.

Apollonios de Rhodes donne les détails de sa naissance dans ses Argonautiques :

« La nuit tombée, ils [les Argonautes] étaient de passage à l’île de Philyra [à l’extrémité orientale de la côte sud de la mer Noire]. C’est là que le fils d’Ouranos, Cronos, trompa son épouse Rhéa en couchant avec la fille d’Océan, Philyra à l’époque où il régnait sur les Titans de l’Olympe et où Zeus était encore un enfant (...). Mais Cronos et Philyra furent surpris par la déesse Rhéa. Alors Cronos sauta du lit et partit au galop sous la forme d’un étalon à la longue crinière, tandis que Philyra dans sa honte, quitta les lieux en abandonnant sa vieille retraite, et vint à la longue crête de Pélagie. Là, elle donna naissance à Chiron, un être monstrueux, mi-cheval et mi-divin, progéniture d'un amant à la forme instable ».

De là vient le fait que Chiron soit mi-homme, mi-cheval, et ait l’apparence d’un centaure. Il est considéré comme l’aîné des centaures mais il se distinguait d’eux tant par son origine (car ceux-ci étaient nés d’Ixion et d'une nuée) que par son caractère : à l’opposé des centaures, êtres frustes et cruels, Chiron était réputé pour sa sagesse et sa science. Artémis et Apollon lui avaient enseigné la chasse, la médecine, la musique et la divination. Versé dans la connaissance des plantes, il en avait retiré l’art de guérir. C'est un héros civilisateur et, selon Homère « le plus juste des centaures ». Sa vie en pleine nature sauvage lui permit d'acquérir de grandes connaissances du monde des animaux et de l’art de la chasse.

Il vivait dans une grotte sur le mont Pélion, en Thessalie.

Grâce à son savoir, Chiron fut le maître d'Asclépios, de Jason et d'Achille à qui il enseigna les arts de la musique et de la guerre, la cynégétique, et même la médecine et la chirurgie, de nombreux autres héros furent aussi ses disciples.

Quand la mère d'Achille, Thétis quitta son foyer familial pour retourner vivre chez les néréides, Pelée amena son fils auprès de Chiron qui le reçut comme son disciple et le nourrit avec les entrailles de lions et de sangliers, de la moelle de louves et d'ours afin qu'il acquière la force de ces animaux. Devenu plus grand, Chiron offre à Achille une éducation physique et intellectuelle de haut niveau, il lui apprend ainsi à maîtriser les sangliers, les ours, les tigres, les lions sans armes et à marcher sur la glace, à passer au milieu des fleuves au plus fort du courant, et à manier toutes les armes. Il l’initia également à la musique, à la médecine, et aux secrets des plantes médicinales, puis lui donna une éducation morale basée sur la justice, la résistance aux passions, et la modération. Chiron fit d’Achille l’exemple même du « héros parfait ». Pélée, père d'Achille, connaissait Chiron pour avoir un jour été secouru par lui.

Apollon tua la mère d’Asclépios, Coronis, alors qu’elle était enceinte mais il sauva l’enfant, pour l’amener à Chiron qui l’éleva et lui enseigna les arts de la guérison et la chasse. En matière de guérison, il fut un élève brillant, trop pour son propre bien. Il finit par découvrir la Panacée, un médicament tellement efficace qu'il lui permettait de réveiller les morts. Hadès, voyant son royaume se dépeupler est allé se plaindre à Zeus qui foudroya le médecin. Selon Lucien de Samosate, Asclépios, quand il était élève de Chiron, rendit la vie à Tyndare, et c'est cet événement qui provoque la colère de Zeus. Le grand savoir d’Asclépios en médecine est issu de l’enseignement de Chiron.

Lorsque Thétis épouse Pélée, il reçoit en cadeau de Chiron une lance fabriquée par ses soins, dont hérite Achille avant de partir à la guerre de Troie. Cette lance, faite pour la main d'Achille et qu'il est le seul à pouvoir brandir, est celle qu'il utilisera pour guérir Télèphe en enlevant la rouille.

Le père de Patrocle laissa son enfant à la caverne de Chiron, afin qu'il étudie, pas à pas, avec Achille, l’art de la harpe, et apprenne à manier la lance et à chevaucher sur le dos de Chiron, la médecine, etc. (fr.wikipedia.org - Chiron (mythologie), Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Les T de la dalle verticale de Marie de Nègre : saintes lances).

Richard Shannon a mis en évidence l'importance de la lance avec laquelle Achille tue Hector. Seul Achille est capable de se servir de cette arme et, lorsque Patrocle emprunte l'armement d'Achille, il prend tout sauf cette pièce. Deux fois, le texte en explique la raison : Chiron lui-même avait coupé le frêne du Pélion pour le donner à Pélée en guise d'arme meurtrière (XVI, 139-144 et XIX, 387-391). Dans l'Iliade, le mot "meliè" signifie « lance de frêne » dans la grande majorité des cas. Il apparaît une fois au pluriel (II, 543) et onze fois au singulier; sur ces onze fois, il désigne dix fois la lance d'Achille. La première mention en est faite au moment où Patrocle s'arme et précisément ne peut prendre la lance (XVI, 143). Puis, la lance réapparaît quand c'est au tour d'Achille de s'armer (XIX, 390). L'arme va ensuite être nommée lors de trois confrontations : celles qui opposent Achille à Énée, Astéropée et Hector. Le nom "meliè" est employé huit fois et l'adjectif "melinon" quatre fois. Après avoir retracé sa généalogie pour montrer qu'il descend de Zeus, Énée plante sa lance dans le bouclier d'Achille. Le bouclier est divin, il a été forgé par Héphaistos, et l'arme est arrêtée. La lance d'Énée est dite être de frêne cette fois uniquement (XX, 272). C'est ensuite au tour d'Achille de frapper, et sa lance de frêne traverse l'écu du Troyen qui cependant parvient à éviter la mort. Puis, Énée est sauvé in extremis par Poséidon qui le propulse au-dessus des rangs. Avant de s'éloigner, le dieu dépose la lance de frêne aux pieds d'Achille (XX, 324). Astéropée, descendant du fleuve Axios, affronte le Péléide. Il porte une lance dans chaque main. La première lance frappe le bouclier d'Achille, la deuxième égratigne le coude du bras droit de son adversaire, faisant gicler un sang noir. Puis Achille lance son arme qui va se ficher dans la falaise. Trois fois, Astéropée tente de s'emparer de la lance de frêne, mais en vain. Achille s'approche de lui et le tue avec son épée : il le frappe au ventre près du nombril et les entrailles se répandent à terre. Le Grec se met alors à invectiver sa victime, affirmant qu'il descend de Zeus par Pélée (XXI, 187). Shannon souligne que c'est ici la première mention dans l'Iliade de cette filiation. Achille est descendant de Zeus, tout comme Énée, et il évoque son origine divine pour expliquer sa victoire : Astéropée peut bien être descendant du fleuve Axios, il est quant à lui descendant du dieu qui brandit la foudre. Or, l'Océan lui-même - dont sont issus les fleuves - craint « la foudre » ("keraunon") et « le tonnerre » ("brontèn") du Cronide (XXI, 198- 199). Shannon souligne que les deux branches de la généalogie d'Achille sont donc divines et que le héros fait remonter la source de sa puissance ignée, concentrée dans la lance reçue de son père, petit-fils de Zeus, à la foudre et au tonnerre de ce même dieu. Lorsqu'Achille et Hector se retrouvent face à face, le Troyen lance son arme qui rebondit sur le bouclier du Péléide Il est alors dépourvu de lance et le texte précise qu'il n'avait pas de lance de frêne (XXII, 293). Les adversaires se précipitent l'un contre l'autre et Achille blesse son adversaire à mort, tandis que la lance de frêne est comparée à l'astre Vesper. Le substantif "o astèr, eros", désigne « l'étoile, l'étoile filante, le météore, la flamme, la lumière ». Il est à noter que le nom "Asteropaios" (Astéropée) rappelle l'adjectif astèr-ôpos « brillant comme une étoile, étoilé ». Mais aussi, Zeus est appelé "Olumpios asteropètès" « l'Olympien à la foudre » (I, 580 ; I, 609 ; VII, 443 ; XII, 275). Dans les trois combats qui mettent en scène l'utilisation de la lance de frêne, un détail fait participer l'adversaire d'Achille à ce qui caractérise le Grec lui-même, à savoir son arme. En effet, Énée est dit avoir une lance de frêne dans ce passage unique ; le nom Astéropée annonce la comparaison qui servira dans le chant XXII à caractériser la lance de frêne; enfin, Hector est démuni de ne pas avoir précisément une lance de frêne. [...] Achille plante cette arme extraordinaire dans la gorge de sa victime, au point de jonction du cou et de l'épaule, au-dessus de la clavicule. La valeur de l'arme accentue encore l'importance de la blessure. Le meurtre d'Hector est perpétré au moyen d'une arme semblable à un astre qui traverse la nuit la plus profonde, venant se ficher en un point de jonction, et annulant ainsi la cohésion du corps d'un guerrier jusque-là invincible. Shannon souligne à juste titre que la lance de frêne ne blesse aucun autre combattant : elle est réservée à Hector. Après la mort du Troyen, il n'est plus fait mention de cette arme. La mobilité de l'astre en question indique qu'il s'agit d'un météore comme, par exemple, la foudre. Mais le texte désigne Vesper et non la foudre. Il n'est donc pas judicieux d'assimiler sans autre la lance à la foudre, comme le fait Shannon. Les aspects déterminants de l'astre qui servent à définir la lance sont l'origine céleste, la rapidité et la luminosité. Il est très probable que ce météore soit mythiquement apparenté à la foudre, mais il est néanmoins intéressant de respecter la distinction, comme elle permet de garder à l'esprit les caractéristiques essentielles de l'arme, dont fait partie la rapidité. Nous trouverons au Nord la même image d'une arme foudroyante affectant les articulations du corps (Guillemette Bolens, La Logique du corps articulaire: Les articulations du corps humain dans la littérature occidentale, 2000 - books.google.fr).

Saule et Chiron

Selon les Epidauriens, Asklêpios apprit l'art de la médecine à la fois d'Apollon et de Chiron. Ce Chiron (Kheirôn), selon Georges Baissette, aurait reçu des Égyptiens l'art de guérir. Selon Ischa Schwaller de Lubicz, cette science est "occidentale" [...] C'est grâce à son habileté dans la pratique de la chirurgie (Chiron a la racine "kheir", main) et dans l'emploi des médicaments qu'on le vénère comme le fondateur de la médecine. Asklêpios faisait plus que guérir les malades. Athèna lui avait donné deux fioles contenant du sang de la Gorgone Méduse. A l'aide de celui qu'on avait tiré de sa veine gauche, il pouvait rendre la vie aux mortels, et à l'aide de celui tiré de la veine droite, il pouvait tuer instantanément. Selon d'autres, et cela est plus conforme à la "mentalité" d'Asklêpios, Athèna et le dieu de la médecine se seraient partagé le sang : lui l'employait à sauver la vie, ce qui est le but de tout thérapeute, elle pour la détruire et fomenter les guerres. On sait qu'en effet Athèna était éventuellement "promakhos", déesse des combats. Parmi ceux qu' Asklêpios avaient ressuscites se trouvaient Lycurgue, Capanée, Glaucos, Hippolyte et Orion. Mais Hadès se plaignit que ses sujets lui étaient volés. Il n'est en effet pas sans risque de bouleverser l'ordre du destin voulu par les dieux. On ne sait si c'est après la résurrection de Tyndare, de Glaucos, d'Hippolyte ou d'Orion qu'Hadès revendiqua "ses" morts ; toujours est-il qu' Asklêpios fut accusé d'avoir été soudoyé : lui et ses malades furent tués par la foudre de Zeus. Pourtant le "Roi des dieux" rendit ensuite la vie à Asklêpios et réalisa ainsi la prédiction d'Euippée, fille de Chiron qui avait déclaré qu'Asklêpios deviendrait un dieu, réalisant ainsi destin d'homme et son destin de dieu. [...] Messéniens et Thessaliens se disputaient également la gloire d'avoir vu naître Asklêpios dans leur pays. Les Messéniens prétendaient qu'il était né à Thelpousa, les Thessaliens à Trikka. Les Spartiates l'appelaient Agnitas parce qu'ils ont élevé une statue le représentant dans un tronc de saule (symbolisme de l'arbre), et qu'à cet Asklêpios était consacré l'agnus-castus [...]. A retenir qu'en grec "agnitês" signifie qui purifie. Les habitants de Sicyone le vénèrent sous la forme d'un serpent (ce qui n'a rien d'étonnant) monté sur un chariot tiré par une mule (Jacques Rollet, D'Esculape à Lokman Hekim, ou, Les avatars d'un dieu, 1992 - books.google.fr).

Dans la troisième partie du Prométhée enchaîné d'Eschyle qui est perdue, le poète dépeignait l'homme délivré et sauvé par l'intervention d'Hercule, qui tue l'aigle sur la poitrine du patient, et par celle de Chiron, qui, acceptant pour lui la sentence de mort prononcée contre le premier homme, descend à sa place aux enfers, et accomplit pour lui le sacrifice attendu. Prométhée, arraché à ses liens et rendu à la liberté, porta depuis lors au doigt, en signe de sa délivrance, un anneau qui renfermait un fragment du rocher auquel il avait été rivé ; il se mit aussi sur la tête une couronne de saule, symbole des chaînes qui avaient causé ses souffrances, mais qui ornait son front comme souvenir de sa victoire (La Verité historique, 1861 - books.google.fr).

Encore la mélancolie

Son père Cronos/Saturne renvoie à la mélancolie. Et son lieu d'habitation était la Thessalie (Le Prieuré de Sion : Les documents secrets : 2 - L’énigme du Razès Wisigoth de Blancasall : Anne de Thessalie).

David jouait de la harpe pour extraire Saül de la mélancolie, Chiron de la guitare afin de calmer les colères d'Achille.

On a rencontré le scorpion comme lié à la mélancolie, le 23 octobre marquant le début de son signe zodiacal, situé dans l'automne. La limite du signe sur le zodiaque nonagonal passe par la commune de La Machine (Le Prieuré de Sion : Les documents secrets : 6 - Dossiers secrets de Henri Lobineau : Vélasquez).

Un chapiteau du douzième siècle, sculpté dans le granit, de la collégiale Saint-Aubin, à Guérande (Loire-Atlantique), représente un centaure-sagittaire armé d’une arbalète ou d’un arc de petite taille, menaçant une femme qui tombe à demi de la monture sur laquelle elle est juchée, la figure détournée, faisant la moue en tendant l’index vers son adversaire, les yeux baissés, l’air triste (ill. 13). Pour peu que l’on identifie cette femme avec une allégorie de l’acedia, on constatera que, quelques siècles avant la roue des péchés capitaux de Bosch, l’acedia a déjà rencontré un instrument comme l’arc ou l’arbalète sur une représentation figurée. On doutait que, pour l’interprétation de l’arbalète dans le tableau de Bosch, la clé du mystère pût venir du scorpion. Sans doute faut-il dès lors interroger son proche voisin zodiacal : le Sagittaire. [...]

Le sagittaire, chasseur de novembre, est le pivot de nombreux symboles qui se rattachent à la mélancolie. La figure triste, détournée, lugubre du chapiteau de Guérande, connotée comme un péché par le doublet du chapiteau de Merlévenez, est peut-être aussi teintée de cet imaginaire humoral. Plus tard, au palais Schifanoia de Ferrare, une femme triste, vêtue d’habits lugubres, est également associée au sagittaire. Les érudits humanistes de la cour de Borso d’Este, avaient compulsé des traités comme l’Introductorium in astronomiam d’Albumasar, le Picatrix et d’autres sommes d’astrologie pour élaborer le plus savant des programmes iconographiques, peint à fresque sur les murs de la salle dite des Mois. Reconstituée récemment par Maurizio Bonora, cette décoration du quinzième siècle, très altérée, s’orchestrait autour des douze signes du zodiaque. Le Sagittaire y figure en bonne place, avec ses trois décans. C’est le deuxième qui nous intéresse, car il associe traditionnellement, à l’archer-centaure, une femme triste. Au palais Schifanoia, à Ferrare, le sagittaire correspond au triomphe de Diane, la chasseresse bien connue. [...]

Comme une nébuleuse, les idées de sagittaire, d’arc, de flèches, d’acedia, d’automne, de chasse, de péché, de tristesse, de cygne et de cerf se mêlent dans l’univers de la mélancolie et de l’acedia, témoignant du moins de la profondeur des symboles, de leur profusion complexe et de leur pérennité (Anne Larue, L’autre mélancolie. Acedia, ou les chambres de l’esprit, 2001 - annlarue.files.wordpress.com, La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Histoire d’âme : La Vraie Langue Celtique et le Zodiaque de la Vie de Palingène).

La lycanthropie, étroitement reliée à la mélancolie, appartient au même univers symbolique : on délivre le loup-garou en tirant de son front, par une entaille au couteau, un sang terriblement noir et toxique.

La mort de Chiron fait partie d'un épisode connu sous le nom de Centauromachie. Chiron avait été l’hôte d’Héraclès qui l’aimait et l’estimait, il se rallia donc à ce héros dans sa lutte contre les centaures. C'est au cours de ce combat qu'Héraclès le blessa par mégarde d’une flèche qui l’atteignit au genou. Il tenta d’appliquer un onguent sur la plaie, mais les blessures causées par ces flèches n'étaient pas guérissables : Héraclès avait trempé les pointes de ses flèches dans le sang de l’Hydre de Lerne, poison incurable. Trouvant ces douleurs intolérables, Chiron, bien qu'immortel, demanda la mort aux dieux. Ceux-ci la lui accordèrent après qu'il eut légué son immortalité à Prométhée. Zeus fit de Chiron la constellation du Centaure, ou du Sagittaire selon les sources (fr.wikipedia.org - Chiron (mythologie)).

Nostradamus mélancolique

A la Renaissance, sous l'influence du Phèdre de Platon (244-245), la distinction des quatre catégories de fureur ou de délire, indépendantes ou non d'affections somatiques, est encore vivement discutée : prophétique (les vaticinations qu'inspire Apollon aux Sibylles), mystique (les mystères transmis par Dionysos, auquel Nietzsche aura aussi voulu s'identifier), poétique (sous l'influence des Muses) et amoureuse (dont Vénus serait l'inspiratrice) - cf. par exemple une lettre de Leonardo Bruni (1370-1444), parue dans ses Epistolarum familiarium (Florence, 1495) et citée dans l'article d'Olivier Pot, 1998, p.197 - un article à recommander sur les rapports de la mélancolie à la fureur, et sur les points de vue de Jamblique, Ficin et Agrippa notamment, quant à leurs relations aux affections corporelles, voire aux états psychopathologiques. Fureur qui n'est pas furie, ni une folie procédant d'affections psycho-somatiques, mais enthousiasme ou inspiration divine, répète Pontus de Tyard après Bruni, en élaborant sa version de la descente de l'âme dans le corps selon quatre phases : entendement, raison intellectuelle, opinion, nature, leur associant par conséquent quatre degrés lors de la remontée de l'âme par la fureur divine : "l'Amoureuse affection" (à laquelle Pontus associe la musique) qui transcende la nature, "l'intelligence des misteres" (par les rites de purification) qui transcende l'opinion, le "ravissement de prophetie" qui surmonte les "ratiocinations intellectuelles" et "la fureur Poetique" qui marque l'étape finale de la remontée de l'âme (Pontus de Tyard, Solitaire premier, ou Dialogue de la fureur poétique, Lyon, Jean de Tournes, 1552 ; 2e éd. rev., Paris, Galiot du Pré, 1575, pp. 11 et 16-17). En bouleversant l'exposé platonicien et en hissant la fureur poétique à l'ultime étape, Pontus de Tyard cherche à promouvoir les occupations de sa caste, quitte à trahir Platon ainsi que toute vraisemblance ontologique. C'est ainsi que l'entend aussi Ronsard, son collègue à la Pléiade, lequel attribue à la poésie une dimension prophétique. Les poètes divins seraient les héritiers des devins, eux-mêmes descendants des sibylles et des oracles antiques : "Les responses prophetiques / De tant d'oracles antiques / Furent dites par les vers. (...) / Au cri de leurs saintes paroles / Se resveillerent les Devins, / Et disciples de leurs escoles / Vindrent les Poëtes divins." (Premier Livre des Odes, X, éd. 1560, in Oeuvres complètes 1, 1993, p.642). Cette filiation du poète au devin est réaffirmée dans son Abrégé : "Eumolpe Cecropien, Line maistre d'Hercule, Orphée, Homere, Hesiode inventerent un si excellent mestier. Pour ceste cause sont appellez Poetes divins, non tant pour leur divin esprit qui les rendoit sur tous admirables, que pour la conversation que ilz avoyent avecques les Oracles, Prophetes, Devins, Sybilles, Interpretes de songes, desquelz ilz avoyent apris la meilleure part de ce qu'ils sçavoient (...) Long temps apres sont venus d'un mesme païs, les seconds Poëtes que j'appelle humains, pour estre plus enflez d'artifice et labeur que de divinité." (Abbregé de l'Art poëtique françois, éd. 1565, in Oeuvres complètes 2, 1994, p.1175). Autrement dit Ronsard se prend pour un prophète, ce dont se gausseront à raison les prédicateurs et militants calvinistes. [...]

Nostradamus, sagement, entend rester dans sa fonction d'astrophile visionnaire, se démarquant du métier de poète : "mes nocturnes & prophetiques supputations, composees plus tost d'un naturel instinct, accompagné d'une fureur poëtique, que par reigle de poësie" (Préface à Henry II, Prophéties, 1558). (Patrice Guinard, Ronsard, lecteur de Nostradamus, Qu'est-ce que la fureur ? 2008 - cura.free.fr).

Nostradamus se reconnaît toutefois sujet à la "fureur poétique".

A notre avis, on ne peut pas trouver une meilleure introduction à l'œuvre nostradamienne que les paratextes des fameuses Centuries, notamment la préface citée ci-dessus. Nostradamus (1503-1566) lui-même y contribue à la discussion sur le style et le genre de son ouvrage, en employant l'expression inspiration melancolique. Nous partons dans cet article de l'hypothèse que le concept opératoire de la mélancolie entraîne, pendant la Renaissance, un infléchissement notable de la prophétie dans la direction des notions de « poésie » et de « génie » définies par Aristote. Dans cette contribution nous discuterons de la possibilité d'enlever, au moins en partie, l'œuvre nostradamienne à la prophétie pour la rendre à la poésie. Toutefois, nous partons du fait qu'il est difficile de séparer, pendant la Renaissance française, poésie et prophétie. Notre deuxième objectif, issu du premier, sera d'examiner dans quelle mesure on pourrait donner à l'auteur l'épithète «poète mélancolique». Certes, la mélancolie6 constitue, depuis Hippocrate, l'une des quatre humeurs de la physiologie grecque du IVe siècle avant J.-C. Dans ses Aphorismes on lit « si crainte et tristesse durent longtemps, un tel état est mélancolie». Selon O. Pot, le don de prophétie serait depuis l'antiquité imputable « à un état normal - et non pathologique de cette disposition humorale particulière du corps qu'est la mélancolie».

Les philosophes néo-platoniciens associent le tempérament mélancolique à Saturne et à son influence sur le don divinatoire. Ces idées importent pour la création des Centuries: quand Nostradamus, dans la Préface des Centuries citée au début de cet article, se dit mélancolique, on trouve donc à cette affirmation deux explications qui, chez lui, deviennent inséparables : une explication prophétique-poétique et une autre plutôt astrologique :

Combien que le seul Dieu eternel soit celuy seul qui congnoit l'eternité de sa lumiere, procedant de luy mesmes: & je dis franchement que à ceux à qui sa magnitude immense, qui est sans mesure & incomprehensible, ha voulu par longue inspiration melancolique reveler, que moyennant icelle cause occulte manifestée divinement, principalement de deux causes principales qui sont comprinses à l'entendement de celui inspiré qui prophetise, l'une est que vient à infuser, esclarcissant la lumiere supernaturelle au personnage qui predit par la doctrine des astres, & prophetise par inspirée revelation.

Agrippa de Nettesheim montre, comme le souligne O. Pot, dans l'Occulta Philosophia, comment les mélancoliques passaient pour posséder un don naturel de prophétie. Agrippa propose dans son ouvrage une synthèse de cette mélancolie prophétique, telle qu'elle est représentée dans la première strophe des Centuries. Voici la traduction de Pot d'un passage du livre III,31 :

De fait, quand cet humor s'allume et brûle, il excite ce furor, cette fureur qui, pour nous, conduit à la sagesse et à la prophétie, particulièrement quand elle conspire avec telle ou telle influence céleste, surtout celle de Saturne (qui) dispense à l'âme avec largesse les sciences et les prévisions des choses à venir. C'est pourquoi, dit Aristote dans le livre des Problèmes, grâce à la mélancolie certains sont devenus comme des êtres divins, prédisant l'avenir à l'instar des sibylles.

Nous jugeons Agrippa de Nettesheim en son De Occulta Philosophia un élément important pour les procédés divinatoires considérés par l'auteur des Centuries dans sa recherche de la fureur prophétique. Ici se révèle aussi une raison plausible de son choix d'un langage qui peut être décrit comme sibyllin. Quand Ronsard entre dans ce débat sur le rôle et les origines du prophétisme, il parle de sa dualité, tout en soulignant l'importance de rester à l'écoute des prodiges et des signes de la nature (Anna Carlstedt, "Nostradamus mélancolique" : un poète déguisé en prophète ? Nouvelle Revue du XVIe Siècle, Vol. 22, No. 2, 2004 - books.google.fr).

Le SAGITTAIRE du Serpent rouge : la colline blanche

« Revenant alors à la colline blanche, le ciel ayant ouvert ses vannes, il me sembla près de moi sentir une présence, les pieds dans l’eau comme celui qui vient de recevoir la marque du baptême, me retournant vers l’est, face à moi je vis déroulant sans fin ses anneaux, l’énorme SERPENT ROUGE cité dans les parchemins, salée et amère, l’énorme bête déchaînée devenant au pied de ce mont blanc, rouge de colère. » (Le Serpent rouge : Le voyage de l’âme : Sagittaire).

Le Sagittaire semble pointer sur Le Bézu (Albedunum : colline blanche) dans le secteur du Sagittaire du zodiaque de Palaja. Le Serpent rouge peut être la Sals, sur une partie du tracé du Dragon céleste projeté sur la carte du département de l'Aude (Autour de Rennes le Château : Rennes les Bains, la Petite Ourse et le Dragon).

Le sceau signature du grand parchemin a été présenté sous un aspect métallique : Cassaignes le fer ; Rennes les Bains le plomb ; Saint Just et le Bézu le cuivre, métal rouge ; et Rennes le Château l'or (Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Le sceau-signature : aspects métalliques et jeu d’orgue).

Au cours de l'attaque des vaisseaux grecs, Hector protégé par Apollon, sema le désordre dans rangs grecs. Il faudra l'intervention à plusieurs reprises des dieux pour sauver des héros comme Nestor ou Diomède. Mais il tua Patrocle revêtu de l'armure d'Achille. Alors, à cette nouvelle, Achille sortit finalement de sa tente et courut venger son ami. Les Troyens furent repoussés. Hector resta seul en dehors murailles de la ville malgré les exhortations de ses parents. Zeus avait pesé le Destin des deux combattants: Hector devait mourir et même Apollon devait cesser son aide. Achille trouve la mort peu après l'avoir tué, atteint au talon par une flèche de Pâris guidée par le dieu Apollon (mythologica.fr - Hector, (fr.wikipedia.org - Achille).

Les Achéens sont menacés par les Troyens, car Zeus, à cause du courroux d'Achille, se montre favorable aux défenseurs d'Ilion. Héra s'inquiète et veut aider les Achéens. A ces fins, elle fait le projet de coucher avec Zeus pour le distraire et ainsi Poséidon, profitant de la période des ébats du couple pourrait intervenir en faveur des Achéens. Mais pour être sûre de l'absence de la vigilance de Zeus, Héra demande à Hypnos d'endormir Zeus après leurs jeux d'amour. Nous voyons déjà le caractère anthropomorphique des dieux dans leurs sentiments, actes et mouvements de cet épisode, et surtout nous voyons que le sommeil (hypnos) en tant que force physiologique humaine avait un pouvoir, en l'occurrence d'obstacle à la vigilance du tout-puissant Zeus (les dieux des autres mythologies-religions sont omniprésents en toutes circonstances). La suite de cette histoire est éclairante dans le même sens. Quand Héra demande à Hypnos ce service, celui-ci proteste en disant : "Zeus, fils de Cronos, je ne le puis, ni approcher ni endormir (...). Une fois déjà obéir à ton ordre m'a servi de leçon (...). J'endormis l'esprit de Zeus (...) Zeus s'éveillant s'indignait (...) et avant tout auire, c'était moi qu'il cherchait. Il m'eut alors jeté du haut de l'éther (...) au fond de la mer, si Nuit ne m'eut sauvé Nuit qui dompte les dieux aussi bien que les hommes. Dans ma fuite, j'étais vers elle, et Zeus s'arrêta." (Iliade, chant XIV, v. 245-260). Voici donc que les lois cosmiques, en l'occurrence le rythme nycthéméral, sont de nouveau plus fortes, au-dessus des désirs et de la puissance des dieux. Un troisième épisode (Iliade) nous indique que même dans le monde homérique où les rituels, les sacrifices, les oracles et les augures influencent la vie et les actes des hommes, dès qu'il s'agit d'une décision importante et vitale à prendre, tout augure ou autres signes transcendantaux deviennent secondaires et même caducs. Hector et les Troyens hésitent à attaquer le mur de pierre que les Argiens ont construit pour proteger leurs nefs. Mais suivons le texte : "Encore hésitants, ils s'arrêtent aux bords du fossé. Un présage leur vient d'apparaître, quand ils brûlaient de le franchir : un aigle, volant haut (...). Il porte dans ses serres un serpent rouge qui palpite encore et qui porte un coup à la poitrine de l'oiseau qui le tient (...). L'oiseau le jette à terre et avec un cri s'envole". Les Troyens frissonnent de voir à terre le serpent qui se tord, présage de Zeus porte-égide. Alors Polydamas (compagnon d'Hector) s'approche et dit à Hector (...). N'entrons donc pas en lutte pour leurs nefs avec les Danaens (...). En fait, le présage qui vient d'apparaître aux Troyens, cet aigle qui laissait notre armée sur sa gauche, etc, etc, (...). Et bien si nous enfonçons le mur des Achéens (...) nous laisserons là des milliers de Troyens, mis en pièce par le bronze des Achéens". Et Polydamas conclut "Voilà comment parlerait un interprète des dieux". Hector lève un oeil sombre et dit : "Polydamas, tu ne tiens pas là un langage qui me plaise (...) tu nous invites, toi, à mettre notre foi dans les oiseaux (dans le texte "augures") qui volent ailes déployées ! Je n'en n'ai, moi, cure ni souci. Ils peuvent aller à droite, comme à gauche (...). Il n'est qu'un vrai, qu'un bon presage (augure dans le texte grec), c'est de défendre son pays" (nous soulignons). Nous voyons, à travers cette expression (devenue dicton pour les Grecs de toute époque), qu'Hector devant une décision importante et à un moment critique, néglige et même ironise sur les presages, obéissant à la logique de la situation du guerrier, aux idéaux de son pays, dont il est le chef, et à son propre désir de vaincre les Achéens. Réactions qui montrent la "modernité" de la pensée et de l'attitude d'Hector (Homère). Cet épisode, avec les deux autres précités, met en relief la mentalité et la pensée profondes du monde homérique. Pensée, mythologique certes, qui se résume ainsi : Pas de "miracle" qui habite la psyché de l'homme et qui conditionne son comportement. Respect des lois physiques et cosmiques. Le désir du groupe et du sujet domine. Les idéaux, qui les accompagnent, demeurent au-dessus de tout augure ou autres signes transcendantaux (Anne Clancier, Mythes et psychanalyse, 1997 - books.google.fr).

L'Iliade dit que le serpent rouge est énorme comme le dit le Serpent rouge (Jean-Marie Bertrand, La violence dans les mondes grec et romain: actes du colloque international, Paris, 2-4 mai 2002, 2005 - books.google.fr).

La transposition de Virgile dans Enéide XI fait du serpent un "draco" (dragon) (Giulio Cesare Scaligero, La poetique: Le critique, Livre 5, traduit par Jacques Chomarat, 1994 - books.google.fr).

Hector sera blessé par Ajax, et est emporté au gué du Xanthe. Zeus, qui voulait aider les Troyens, se réveille et voit Hector étendu.

Hector épousa Andromaque, fille d'Eétion roi de Thèbes (Mysie), dont il eut un fils, Scamandrios ou Astyanax (mythologica.fr - Hector, Le Prieuré de Sion : Les axes : Axe du 9 avril : Mélusine).

On trouvera en rapport avec Troie, une colline blanche dans le Cycle d'Isarlik (1921-1925) chez Ion Barbu, de son vrai nom Dan Barbilian, né le 18 mars 1895 à Câmpulung et mort le 11 août 1961 à Bucarest. Barbu est né un même jour que Plantard (18 mars) (fr.wikipedia.org - Ion Barbu).

Hissarlik ou Hisarlik (en turc « lieu de la forteresse ») est le nom turc d'une colline située dans l'actuelle province de Çanakkale en Turquie. Il correspond à un site de fouilles archéologiques aujourd'hui reconnu sous le nom de site archéologique de Troie par l'UNESCO, qui l'a inscrit sur la liste de son patrimoine mondial en 1998. Situé dans l'ancienne Troade, à égale distance de la mer Égée et des Dardanelles (6,5 km), le site est en effet communément identifié à la Troie homérique2 depuis le XIXe siècle, bien que de nombreuses incertitudes demeurent. Hissarlik se présente comme un tel (colline artificielle), formé principalement par les décombres et les ruines enterrés résultant d'accumulations successives de plusieurs millénaires d'occupation humaine. Ce tel, de trente mètres de hauteur, a attiré un certain nombre d'archéologues amateurs dès les années 1850. Mais en 1801, ce sont les universitaires britanniques Edward Daniel Clarke et John Martin Cripps qui analysent l'Iliade et avancent l'hypothèse que la cité légendaire doit se trouver sous une autre colline plus proche de la côte, que les Turcs appellent Hissarlik.

En 1870, les spécialistes hésitent toujours à placer Troie entre les deux sites d'Hissarlik et Burnabashi. L'aventurier rêveur et fortuné Heinrich Schliemann relève tous les indices géographiques présents dans les récits d'Homère et de Virgile afin de déterminer la position de la ville qu'il situe, avec l'aide de Frank Calvert, sur la colline d'Hissarlik. Il se rend sur place et creuse une importante tranchée qu'il fouille pendant vingt ans.

En 1988, le Dr Manfred Korfmann de l'Université de Tübingen en Allemagne reprend les fouilles du site. En ce qui concerne Troie IX, Korfmann s'aperçoit qu'en 188 av. J.-C. les Romains avaient eux-mêmes identifié le site comme étant celui du récit d'Homère. Ainsi, les historiens pensent-ils que la ville romaine de Troie IX avait une vocation de pèlerinage importante et sacrée pour les Romains (fr.wikipedia.org - Site archéologique de Troie).

Chez Ion Barbu, mathématicien de réputation européenne, intellectuel philo-allemand, poète hermétique et précurseur du textualisme roumain, on assiste à une oscillation calculée entre deux extrêmes. Il y a d'un coté sa formation occidentale et sa réputation de théoricien et de praticien de l'hermétisme poétique roumain ; et de l'autre, son Cycle balkanique de poèmes, qui tourne autour de la cité nommée « la blanche Hisarlik ». Le poète compte sur une renaissance spirituelle hypothétique de la Grèce antique, dans une scénographie balkanique contemporaine. Cette Grèce, de toute évidence achronique, suggère une symbiose entre l'esprit hellénique de la géométrie et la sagesse morale orientale, personnifiée par le légendaire Nastratin Hogea. Pour offrir une chance à cet équilibre idéal autant que fragile, le poète conçoit une Civitas Solis typique, placée entre les confins balkaniques représentés par le Danube au nord et le Bosphore au sud. La charnière du Danube, nommée tantôt « le Danube turc », tantôt « le Danube impérial » est un des éléments récurrents du poème. La projection poétique de Ion Barbu est une harmonie des incongruités : le goût du spéculatif et le sens occidental de la géométrie, la vitalité et la contingence balkaniques. Elle est placée sous le double signe de la raison et du jeu. De toute évidence, Hisarlik, la cité du soleil, située « au milieu du Bien et du Mal », est le produit d'une option purement intellectuelle et morale. Pour la conscience identitaire roumaine elle est, avant tout, un lieu des origines. « Le texte de l'utopie par rapport au récit qui l'instaure est au présent ; le seul temps que connaisse l'utopie est le rythme cyclique des rites, des fêtes, des travaux, l'image temporelle de l'éternité. D'entrée de jeu elle est origine ou fin » (Louis Marin, « Le neutre, le jeu : temps de l'utopie », en Le Discours utopique. Paris : Union générale d'éditions/« Colloque de Cerisy », 10/18, 1978) (Monica Spiridon, Les Balkans c'est les Autres, 2003 - www.collectionscanada.gc.ca).

"Le lustral azur" ne naît pas par la négation spiritualiste du monde, mais par la construction du modèle intelligible susceptible de le motiver en intégrant dans une unité organique l'abîme et le sommet, le nadir et le zénith, le Mal et le Bien, la souffrance et l'extase, « l'érotisme pur » et « l'intellect pur » sans supprimer l'un des deux termes en faveur de l'autre. "Hissarlik, la blanche", cité solaire, sacrée, ayant une valeur d'imago mundi se trouve « entre le Mal et le Bien », elle inspire à la fois la crainte et l'hilarité (« Lieu hilare qu'on redoute ») et contemple l'image de saint, de sage et d'ascète de ce bouffon tragique: Nastratine Hodgea, « le farceur » (Ioana Em. Petrescu, Ion Barbu : "Chuchotements, de Monos à Una", Cahiers roumains d'études littéraires, 1982 - books.google.fr).

Les thématiques de sa période hermétique rejoignent l'affaire de Rennes le Château vue à travers les papiers du Prieuré de Sion : serpent, pomme, "retire-moi de la boue" etc.

Le poème Groupe est caractéristique de l'hermétisme mathématique appliqué à la poésie. Le thème se confond avec l'image/l'esprit enfermé dans la prison d'argile, « terre indigne » :

Un vrai cachot, cette terre brûlée, indigne. À l'aurore, la gerbe des rayons illusionne. Pourtant, nos têtes, au cas où elles s'alignent, S'érigent en ovales de chaux, presqu'une maldonne. Si nombreuses les tignasses à cheveux gauches. Trouveront-elles ce geste ferme pour la réduction Pour le déni de la ligne droite qu'on fauche : Cet œil en vierge triangle taillé pour la création ?

La soif d'absolu dans une perspective platonicienne et l'admiration du poète pour les froides perfections polyédriques font penser à Incréé, idée présentée hermétiquement sous le signe du serpent et et de la pomme-soleil :

Avec les Degrés, toi, tu assujettis / Au clair gala les saints jeux de l'espoir, / Les pierres du coucher - toujours les mêmes - franchis / Sous les vaux grotesques, impossibles à voir. Ton cœur ne pense à rien d'autre qu'aux âges futurs / Vrai serpent charmé, sur la musique lové, / Montré deux fois à la pomme - Soleil, si pur, / Au bûcher du temps serti, incrusté.

Il se pourrait que l'art de Ion Barbu soit tout simplement un jeu : jeu supérieur et ravissement, musique des idées et des mots, un temple grec à vide, colonnes et architraves en marbre blanc, lignes euclidiennes illuminées par le Soleil et projetées sur le bleu marin. La beauté de la poésie pourrait être comparée à celle de la Lune : elle se dissipe dès que l'on se met à la recherche de ses profondeurs :

« Le vers auquel nous croyons, s'avère être une liberté difficile : le monde purifié au point de ne ne refléter plus que la fuite de notre esprit. Acte manifeste de narcissisme ».

Dans sa conception de la littérature - qui rejoint par moments celle d'un autre poète moderniste et mathématicien français célèbre : Paul Valéry - la géométrie a beaucoup en commun avec la poésie (Laurent Fels, Regards sur la poésie du XXe siècle, Tome 1, 2009 - books.google.fr).

Lorsqu'à dix-neuf ans, il compose son premier Narcisse, le jeune poète Valéry a-t-il déjà conscience de l'importance que revêtira ce mythe dans l'ensemble de son œuvre ? Modifié, approfondi au fil des années et de l'expérience, inlassablement repris et remanié de 1890 à 1945, il prend l'envergure d'une figure obsessionnelle (Suzanne Larnaudie, Paul Valéry et la Grèce, 1992 - books.google.fr).

Non moins importante que celle des courants de pensée, l'influence de plusieurs amis joue un rôle prépondérant dans la formation intellectuelle du jeune Valéry. Celle de Huysmans est sans doute l'une des plus importantes. L'étudiant de Montpellier, lassé de la vie provinciale, partage la révolte d'A rebours contre le conformisme bourgeois, la sottise, la platitude de la vie ; l'esthétisme provocateur de l'écrivain qui salue la Salomé du peintre Gustave Moreau la plus parfaite, lui paraît alors le comble du raffinement (Suzanne Larnaudie, Paul Valéry et la Grèce, 1992 - books.google.fr).

Les relations entre les deux hommes n'étaient pas que livresques, mais aussi épistolaires et physiques.

En septembre 1891, c'est la première visite de Paul Valéry à Huysmans, qui reçoit également cette année-là Arthur Symons, Havelock Ellis et André Gide (Joris-Karl Huysmans, Là-Bas, présenté par Yves Hersant - books.google.fr).

Huysmans encourage Valéry à entrer dans l'administration (Guy Thuillier, Bureaucratie et bureaucrates en France au XIXe siècle, 1980 - books.google.fr).

Jules Bois, amant d'Emma Calvé, vivra une amitié teintée de mysticisme avec Huysmans (Anne Bégic, Une femme passée sous silence, 2012 - books.google.fr, Le Prieuré de Sion : Prologue : Emma Calvé : massacre des Innocents à la grenade).

Mais, catholiques ou freudiens, ils se trompent tous en cherchant à incorporer Rimbaud à leur parti. Comme dans les poèmes cosmogoniques de Parménide ou dans Lucrèce, son oeuvre précède et même prolonge la science (Ion Barbu, Joc secund, 1930 - fliphtml5.com).

La flèche de Zénon et la mélancolie du Cimetière marin

Comme le Grec, son ancêtre, le véritable Méridional est volontiers taciturne et mélancolique. Il observe plus qu'il ne parle. Il est assez défiant et il n'est guère dupe des illusions, et s'il fait semblant d'y croire, c'est qu'il pense très justement que la vie est faite d'un double rêve : le premier de ces rêves naît des choses qui seront ; le second, de celles qui furent. Au seuil de la vie, les mirages vous persuadent de les chanter, et l'on célèbre d'une voix sans cesse rejaillissante des mensonges qu'on croit être des vérités. Plus tard, d'une voix chargée d'expérience, enrichie de mille modulations amassées par la mémoire et par l'épreuve, l'on chante en feignant de croire à leur vérité ces mêmes mensonges dont on ne se séparera jamais et qui vous font vivre. (La Grande revue, Volume 128, 1928 - books.google.fr).

Valéry s'est avisé de naître à Cette, entre les étangs d'éblouissante mélancolie et la pointe bien dite de Saint-Clair d'où la mer, toujours recommencée, s'étale de Marseille à Barcelone et se préparait depuis tant de siècles à présenter les jeux de son écume au poète du Cimetière marin (Xavier de Magallon, Paul Valéry, Le Monde nouveau, Volume 7, Numéro 2, 1925 - books.google.fr).

Ici les morts apportent leur écrasant silence, leur immuable repos, leur longue paresse, avec toute la mélancolie des présences dissoutes quand « l'argile rouge a bu la blanche espèce », quand « le don de vivre a passé dans les fleurs !». [...] Une strophe surgit, comme une sorte de parenthèse philosophique comme un repos peut-être avant qu'un nouveau souffle réanime le poème en proie aux séductions de la mort :

Zénon! Cruel Zénon! Zénon d'Élée! / M'as-tu percé de cette flèche ailée / Qui vibre, vole, et qui ne vole pas ! / Le son m'enfante et la flèche me tue ! / Ah! le soleil... Quelle ombre de tortue / Pour l'âme, Achille immobile à grands pas ! (Robert Sabatier, Histoire de la poésie française XXe siècle, Volume 1, 1982 - books.google.fr).

Et quand l'homme aura épuisé les pouvoirs de sa mélancolie, à l'instant même où celle-ci croira gagnée la partie jouée contre le vivant-absent, celui-ci, dans un sursaut, invoquera le règne du vent, et s'ébrouera, admirablement frileux, dans l'écume d'un nouveau commencement. (Salah Stétié, Culture et violence en Méditerranée, 2008 - books.google.fr).

Paul Valéry retrouve le cheminement homérique, le poète, comme Ulysse, était en sursis. Dans ce «Cimetière marin» la mort a été sa compagne, les tombes l'ont enserré, mais aidé par ces déités qu'il a appelées de ses vœux, la mer, le ciel, le soleil, il ne mourra pas vraiment; il retrouvera son Ithaque, et ces 144 vers, dans 24 strophes ; cette confrontation avec la mort lui permettra de mieux apprécier la vie. La mort finalement est ce qui donne au poète sa définition d'homme en parcourant ce chemin initiatique, sous Ce toit tranquille, où marchent des colombes, ce voyage philosophique au cours duquel Paul Valéry va accepter sa condition de mortel. Pourra-t-il mieux cueillir les roses de la vie, selon l'incitation de Ronsard ? (Gérard Tournadre, Le Littéralecteur: Au fil des jours, 2013 - books.google.fr).

J'ai conçu le Cimetière Marin dans un petit hôtel de la rive gauche où je m'étais réfugié pour travailler. Une mélancolique insomnie a enfanté le premier mot; un robinet qui coulait a fait naître le second (Paul valéry) (Gérard Tournadre, Le Littéralecteur: Au fil des jours, 2013 - books.google.fr).

Saule et Roumanie

Dans la mythologie roumaine, les arbres sont sexués. La plupart d'entre eux sont masculins et un seul, le saule, se trouve doté d'un symbolisme presque intégralement féminin. Le saule a toujours été particulièrement présent lors des rites de passage et à l'occasion des fêtes de printemps. Pour les folkloristes, le jour de sa célébration correspond à une fête mobile : Arminden ou Armindine, dans le cadre de laquelle, il joue le rôle d'un Arbre de Mai semblable à ses pareils d'autres nations centre ou est-européennes. Pour un poète saturnien comme George Bacovia (1881-1957), cette fête célébrée le 1er mai rappelle, de façon grinçante, les joyeuses moeurs de l'ancien temps comme encadrées par la célébration communiste du temps voué au travail après 1945 : Vers les prairies, vers les bocages / Se dirige / L'héroïque foule des travailleurs. Vingt ans plus tôt, dans sa célèbre monographie Isvor, le pays des saules, la princesse Bibesco consacrait un bref chapitre aux coutumes concernant l'arbre omniprésent sur ses terres. Le jour où l'on célèbre le saule, les gens doivent crier pour qu'une réponse sorte des bois, attestant de la réalité d'une communication potentielle entre ces homologues en matière de maîtrise de la dimension verticale : les humains et les arbres. [...] Dans le cadre de la fête, la tradition veut que l'on coupe une branche : une fois mise en terre, elle reverdira à la façon du gourdin du conte. Comme d'autres espèces, le saule a longtemps assumé, en qualité de principal acteur dans la fête dédiée au dieu de la végétation, des fonctions que l'on pourrait dire de «délimitation» du temps annuel. Par conséquent, il a joué un rôle de pilier du calendrier populaire jamais imprimé, transmis par voie orale, ayant fonctionné jusqu'au début du jusqu'au début du XXe siècle, parallèlement à celui qui était reconnu par l'Église et l'État (Hélène Lenz, Bois et voix de la forêt roumaine, La forêt dans tous ses états: de la préhistoire à nos jours : actes du colloque de l'Association interuniversitaire de l'Est, Dijon, 16-17 novembre 2001, 2005 - books.google.fr).

Les branches de saule plantées en terre sont proprement des plantards (Le Prieuré de Sion : Les documents secrets : 6 - Dossiers secrets de Henri Lobineau : 11 juillet ou le Pasteur d’Hermas).

Chiron à Saint Just

Il y a un Cayrol à Saint-Just-et-le-Bézu.

Il convient de noter que ces sièges fameux portent en grande majorité le nom de «chaise», c'est-à-dire celui d'un objet dont l'ancienne appellation de « chaire » subsiste encore dans plusieurs parlers locaux (et notamment en poitevin). L'étymologie usuelle de ce mot (cathedra «siège à dossier») paraît ici moins justifiée que celle qui fait appel aux anciennes désignations d'un tas de pierre : «seir», «cher», «chier», «cheir», toutes issues d'une même racine préceltique *car désignant la pierre et ayant donné les mots «chiron» et «chirail», d'usage fréquent dans la toponymie poitevine, où ils désignent toujours un gros bloc de pierre ou un tas de pierres. [...] Il s'agit de la même racine pré-celtique qui a donné les toponymes Quier, Quer, Quère, Cayrol, Queyrol, Carol, Garre, Crau, etc. (E. Nègre, Toponymie Générale de la France. Étymologie de 35000 noms de lieux, vol. F : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Droz 1 990 :78-82) (Jean-Loïc Le Quellec, Frédéric Dumerchat, Gâtine et Thouarsais mythologiques, Société de mythologie française, 1994 - books.google.fr).

Chiron et Sagittaire à Troie

Dans deux poèmes allemand sur la Guerre de Troie, manuscrit de Bâle E VI 26 datant du XVème siècle, et celui de l'abbaye de Göttweig (Autriche) (vers 1270 - 1300) dont l'auteur se fait passer pour Wolfram von Eschenbach, Chiron est présent à Troie. Chiron provoque Pâris qui, menacé par ses ruades, le tue (Bâle). Dans le poème de Gbttweig Chiron n'aide en rien à la mise à mort d'Hector. Dès son arrivée auprès de Troie il amuse les Grecs avec ses cabrioles chevalines. Pâris provoqué par lui à combat singulier le raille à cause de sa monstruosité. Quand Hector veut se battre avec Chiron c'est le roi des nains Passirius, dont l'aristie manque encore, qui se charge du combat. Il tue le centaure après avoir couru le même danger que Pâris dans la version bâloise (La représentation de l'Antiquité au Moyen Âge: actes du colloque des 26, 27 et 28 mars 1981, 1982 - books.google.fr).

Auparavant, dans le Roman de Troie de Benoît de Sainte Maure (vers 1160), un Sagittaire unique avec des caractéristique diabolique est envoyé au côté des Troyens par le roi-magicien Pistropleus. C'est une "machine à tuer" alors que dans la Mort Aymeri (de Narbonne) un groupe de Sagittaires, alliés des Sarrazins mais pas confondus avec eux, dont le chef est Bugladan, qui ont relevé une ville détruite par Charlemagne, Esclabarie, et qui y ont une vie sociale, exploitant économiquement les environs. Ils tueront avec leurs flèches le viel Aymeri et son fils Garin d'Anseune (Francis Dubost, L'autre guerrier, l'archer-cheval, De l’étranger à l’étrange ou la conjointure de la merveille: En hommage à Marguerite Rossi et Paul Bancourt, 2014 - books.google.fr).

On pourra voir des rapports entre Garin d'Anseune, mort atteint d'une flèche ("Ez vos lo mestre de la jent mescreüe, / C’est Bugladans qui d’une fleche agüe / Feri lo duc par tel descovenue, / Tote li a enz el cors enbatue ; / Deci au cuer a la dolor sentue.), et Saturne, dieu qui préside à la mélancolie (Le Prieuré de Sion : Prologue : L’Heptagramme, Anonyme, La Mort Aymeri de Narbonne - fr.wikisource.org).

Achille dans les Centuries de Nostradamus

Achille apparaît dans les Centuries au quatrain VII,1, lié apparemment au mausolée de Glanum (l'arc de Glanum), selon Roger Prévost (Nostradamus, le mythe et la réalité, Laffont, 1999, p. 167), sur lequel sont sculptées des scènes de combats qui paraissent plutôt topiques (lieu commun). Parmi l'une d'elles Mérimée reconnaissait Patrocle soutenu par Ménélas. D'autres ont vu Achille par ailleurs (Gilbert Charles Picard, Glanum et les origines de l'art romano-provençal. Seconde partie: sculpture.. In: Gallia, tome 22, fascicule 1, 1964 - www.persee.fr).

Les Myrmidons (myrmex qui veut dire « fourmi ») sont un peuple mythique de Grèce. Dans l'Iliade d'Homère ils participent à la guerre de Troie sous les ordres d'Achille (fr.wikipedia.org - Myrmidons).

Le Myrmidon apparaît au quatrain IX,35.

Le premier quatrain de la VIIème Centurie serait en rapport avec Rabelais, le psaume 48 dont ce dernier fait allusion dans la bouche de Janotus Bargmardo (Gargantua), Pic de la Mirandole qui fixait une fin des temps en l'an 2000, Ce quatrain est associé, par la méthode du site www.nostradamus-centuries.com, à la date de l'an 2000 (L'an 2000, VII, 1 - www.nostradamus-centuries.com).

Pierre Athanase Marie Plantard, né à Paris le 18 mars 1920 et mort à Colombes (Hauts-de-Seine) le 3 février 2000 (fr.wikipedia.org - Pierre Plantard).

Les critiques de Rabelais n'ont pas porté grande attention à l'aspect saturnien de l'ouvrage. Nous avons trouvé tout simplement amusant le portrait du vieux Grandgousier qui chauffe son derrière auprès de la cheminée. Mais ce n'est qu'un détail de l'ensemble saturnien dans l'œuvre alcofribasienne (G.M. Masters, Rabelais et le langage du mythe en son temps, Rabelais pour le XXIe siècle: actes du colloque du Centre d'études supérieures de la Renaissance (Chinon-Tours, 1994), 1998 - books.google.fr).

Le centaure est en effet, dans le bestiaire de Gervaise l'image de l'homme fourbe hypocrite et trompeur (il exhorte au bien par devant et fait le contraire par derrière) et soutend une morale : l'homme qui s'attache aux honneurs n'est pas raisonnable et sera traité comme une bête de somme (Référence à Ps. 48) (Antoine Guillaumont, Mythologie chretienne de l'eau: à travers quelques exemples de la sculpture romane d'Auvergne et du Velay : Saint-Michel-D'Aiguilhe, Chassignolles, Nonette, Mauriac, Mozac, 2003 - books.google.fr).