Partie XVII - Le Prieuré de Sion   Les documents secrets   2 - L’énigme du Razès Wisigoth de Blancasall : Anne de Thessalie   
PRIEURE DE SION DOCUMENTS SECRETS BLANCASALL THESSALIE ANNE

Le deuxième dépôt légal concernant le Prieuré de sion date d’août 1965. Le titre « Les descendants mérovingiens ou l’énigme du Razès Wisigoth » qui est signé sous un autre pseudonyme « Madeleine Blancasall » suggère à nouveau certaines descendances mérovingiennes, mais cette fois liées aux mystères du pays de Razès : la région de Rennes-les-Bains, et Rennes-le-Château situé tout à côté (fr.wikipedia.org - Dossiers secrets d'Henri Lobineau).

Anne de Thessalie

Dans Les Descendants mérovingiens ou l'énigme du Razès wisigoth de Madeleine Blancasall, il est noté, dans les tableaux II et III des généalogies, une Anne (954-1011), grecque fille d'armateur et reconnue comme sainte fêtée le 13 juin, mariée à Hugues Ier, ayant deux fils jumeaux Jean Ier et Hugues (qui meurt jeune). Le 13 juin est une date des Gémeaux. Les ménologes orthodoxes reconnaissent une sainte Anne de Thessalie, veuve, mais au IXème siècle. Dans les deux cas, il y a bien un fils Jean, mais ermite pour les ménologes et marié avec une Isabel dont Jean II et Hugues pour Blancasall.

Le site imlarisis.gr (Eglise métropolitaine de Larissa) donne plus de précisions. Anna, jeune fille pauvre de Larissa en Thessalie se retrouve dans la maison hospitalière d'un homme riche. L'appréciant, il décide de la marier avec son fils. Devant la réaction violente de ses parents, Anna est obligée d'abandonner sa maison, tandis qu'elle est déjà enceinte, et à trouver refuge dans une île inhabitée de l'Adriatique, où elle vit en ascéte avec son fils. De nombreuses années plus tard, un navire transportant des religieux aborde l'île. Anna demande que son fils soit baptisé. La sainte demande que ne soit révélée aux autres passagers sa présence sur le navire, que lorsqu'il parviendra à Constantionple (imlarisis.gr, Paul Guérin, Les petits bollandistes vies des saints de l'Ancien et du Nouveau Testament d'apres le Père Giry, Tome 6, 1888 - books.google.fr, servicesliturgiques.free.fr).

Les Acta sanctorum ne donnent pas de datation : "Tempus incertum manet; sed ita, ut verosimilius sit serius quam citius ambos floruisse." (www.heiligenlexikon.de - Acta Sanctorum - 13 Juni).

Chez les petits bollandistes Anne est notée juste avant Anoub, le saint copte martyrisé à Héliopolis, ville associée à Rennes-le-Château, à Padoue (Le Cercle et la Croix des Prophètes : Le jardin d’Adonis : Onis et Rennes le Château).

Larissa

C'est à Larissa qu'est mort Hippocrate vers 370 av. J.-C. (fr.wikipedia.org - Larissa (Thessalie)).

Comme il y avait un certain nombre de villes, disséminées dans tout le monde grec, qui portaient le nom de Larisse, les linguistes conjecturent que ce nom signifiait probablement la ville par excellence et qu'il remontait jusqu'à la race pélasgique. Une tradition rapportée par Pausanias, prétend que Larisse, la ville principale de la Pélasgiotide, sur le cours moyen du Pénée, avait été fondée, comme l'acropole d'Argos, par la nymphe Larissa, fille de Pélasgos, ou suivant d'autres légendes, épouse de Poséidon, et par lui, mère de Pélasgos (Ernest Babelon, Traité des monnaies grecques et romaines, Tome 1, 1907 - books.google.fr).

Autrement, "un certain Pélasgos, « homme primitif » par excellence, viole sa fille Larissa : celle-ci le précipite dans une cuve de vin, dont les vapeurs l'asphyxient" (L'Archibras: le surréalisme, Volumes 1 à 7, 1967 - books.google.fr).

La mélancolie est d'abord vue comme un trouble des humeurs au sens grec de l'acception, elle est étudiée par le médecin Hippocrate le premier ou le plus connu. Le mot signifie donc étymologiquement la bile noire. Ceci renvoie à la théorie des humeurs d'Hippocrate selon laquelle le corps contient quatre humeurs qui chacune déterminent notre tempérament. Ces quatre humeurs sont le sang, la lymphe, la bile jaune et la bile noire. Le tempérament est donc sanguin lorsque le sang prédomine, lymphatique lorsque c'est la lymphe, bilieux pour la bile jaune et enfin mélancolique pour la bile noire (fr.wikipedia.org - Mélancolie, Le Prieuré de Sion : Les documents secrets : 6 - Dossiers secrets de Henri Lobineau : Vélasquez).

La Thessalie est présente dans La Vraie Langue Celtique à travers les monts Ossa et Pélion, qui domine le Golfe de Sainte Anne. Il y avait, dans la vallée de Tempé, la ville de Gonnus à l'entrée, et la forteresse inexpugnable de Condyle (Condylon) dont parle Tite Live dans le livre 44 de son Histoire romaine traitant de la conquête de la Grèce par les armées de Rome, ainsi que de la route très étroite de la vallée ("une bête de somme peut à peine y passer avec son passage") et d'un passage si plus étroit que 10 hommes pouvaient défendre facilement (Oeuvres de Tite Live: histoire romaine, Tome 2, traduit par Désiré Nisard, 1839 - books.google.fr).

Il s'agit de la troisième guerre de Macédoine qui voit la victoire de Paul Émile sur le fils de Philippe V, Persée de Macédoine, à Pydna en -168, mettant ainsi fin à la dynastie des Antigonides (fr.wikipedia.org - Bataille de Pydna).

Le Pélion est une montagne de Thessalie, entre le golfe Saronique et celui de Sainte Anne.

Condyle pourrait être le vrai sens de Goundhill, le Sarat Plazent de la VLC : les condyles des fémurs des bébés venus à termes ; comme Cugulhou renverrait à cuculle (coule, scapulaire) (Autour de Rennes le Château : Pentagone et Sceau de Palaja).

"Condyle" est emprunté du bas latin condylus (« jointure, articulation »), du grec ancien "kondulos" (« jointure »). En anatomie c'est la tête articulaire d'un os, proéminente et arrondie : le condyle externe et le condyle interne du fémur ; le condyle de l'humérus ou capitulum ; les condyles de la mâchoire, etc. (fr.wiktionary.org - Condyle).

Le sens originel de "dulos" signifie « non-libre » et "kon" "avec" ce qui cadre avec la solidarité des extrémités des os dans l'articulation.

La vallée de Tempé est le nom donné par les Grecs de l'Antiquité à la gorge creusée par le Pénée entre les monts Ossa et Olympe pour s’ouvrir un passage de la plaine de Thessalie vers la mer Égée (www.comptoir-grece.com - Larissa).

La largeur des chemins revient plusieurs fois dans la VLC.

Après avoir contourné la base de la montagne de Cardou, et avoir dépassé le petit ruisseau qui sépare Cardou de la colline de Bazel, le chemin commence à s'élever en pente douce. Il devait avoir une largeur bien déterminée, telle que les Gaulois savaient la donner à leurs routes. Ce n'était point, en effet, de simples sentiers étroits et dangereux, mais d'excellents chemins possédant une largeur exactement mesurée. Bazel ne veut pas dire autre chose. En rendant à ce terme la prononciation assez dure qu'il devait avoir autrefois, nous aurions à dire Passel. Or, pass signifie une route, et ell la mesure de longueur dont se servait les Celtes. (VLC, pp. 229-230)

On arrivait au village gaulois par la route tracée au pied de la montage de Cardou et qui s'élève en pente douce jusqu'en face de la station thermale d'où elle va aboutir au centre des Artigues. Ce chemin possédait une largeur déterminée, comme nous l'apprend le nom du Col de Bazel, et les chariots pouvaient ainsi arriver jusque dans l'intérieur du village. (VLC, pp. 291-292)

Hippocrate et Démocrite

Hippocrate de Cos, fut appelé par les habitants d'Abdère pour soigner le philosophe Démocrite, traité de fou, ce dont La Fontaine fit une fable (Démocrite et les Abdéritains). Démocrite était à l'ombre d'un platane (plane) et se questionnait sur les labyrinthes du cerveau. Démocrite fut l'un des premiers à considérer la Voie lactée comme constituée d'étoile, Aristote n'y voyant qu'une sorte d'exhalaison. Hippocrate décrit le genou dans le traité du Mochlique, qui est essentiellement un abrégé du traité des articulations, dont le fémur est ses condyles. Au pied du Serpentaire (theta oph), apparut, le 10 octobre 1604, une étoile observée par Jean Brunowski, élève de Képler. La Voie lactée passe par le genou du Serpentaire (Hippocrate, Œuvres complètes, Tome 4, traduit par Emile Littré, 1844 - books.google.fr, Dictionnaire universel de mathematique et de physique, 1753 - books.google.fr, www.astrosurf.com - Ophiucus.htm).

Le Platane d'Orient a aussi autrefois été appelé "plane".

La première partie de sa carrière s'effectue à Cos, celle-ci n'est pas la ville actuelle de Cos, la cité antique se trouvait à une autre extrémité de l'île, sur l'emplacement actuel d'une petite station balnéaire, Kamari. Les Abdéritains écrivirent à Hippocrate alors qu'il était à Cos, et celui-ci fit la traversée jusqu'en Thrace pour diagnostiquer Démocrite.

Les doutes qu'il pourrait conserver à cet égard sont entièrement dissipés par un songe, dans lequel Esculape en personne, accompagné de deux personnages allégoriques, la Vérité et l'Opinion, lui révèle assez clairement que l'opinion qu'ont les Abdérites sur l'état mental de Démocrite est fausse, tandis que le philosophe a de son côté la vérité, à laquelle il a consacré tant de veilles. L'interprétation n'est point invraisemblable, car, dit Hippocrate, la médecine et la divination sont proches parentes, étant l'une et l'autre filles d'Apollon, qui prédit les maladies présentes et futures, qui guérit les malades et préserve les hommes en santé.

Puis sa vie se déroule en Grèce du nord, en Thessalie et en Thrace, notamment à Abdère et l'ile de Thasos.

Les causes du départ d'Hippocrate de Cos pour la Thessalie (à peu-près avant - 420) font l'objet d'interprétations variées selon les biographes. Il existe une tradition malveillante selon laquelle Hippocrate aurait fui après avoir incendié la bibliothèque de l'école de Cnide. Des siècles plus tard le grammairien byzantin Jean Tzétzès écrit qu’Hippocrate a aussi brûlé son propre temple, le temple de Cos. Il aurait agi ainsi pour détruire ses sources, cacher ses plagiats et s'assurer de l'exclusivité d'un savoir médical. Cette tradition négative, remontant à l'époque hellenistique témoigne de l'existence d'un courant anti-hippocratique qui se serait manifesté dans l'entourage d'Hérophile, un grand médecin d'Alexandrie. Selon Soranos d'Éphèse, Hippocrate serait parti à la suite d'un rêve lui enjoignant de s'installer en Thessalie. Pour Jouanna, l'explication la plus vraisemblable était son désir d'enrichir son expérience, car l'une des idées importantes de la médecine hippocratique est l'influence des divers milieux naturels (airs, eaux, lieux) sur la santé et les maladie (fr.wikipedia.org - Hippocrate, Jacques Jouanna, Hippocrate, 1992 - books.google.fr, J.M. Guardia, La légende hippocratique, Revue nationale, Janvier-Février 1860 - books.google.fr).

Le platane de Démocrite trouve son correspondant dans celui de l'ermitage de saint Antoine de Galamus qui est associé au Serpentaire (Le Serpent rouge : Le voyage de l’âme : Serpentaire).

La strophe du Serpentaire dans le Serpent rouge dit : "voici la preuve que du sceau de Salomon je connais le secret" et "médite, médite encore, le vil plomb de mon écrit contient peut-être l'or le plus pur".

"As-tu entendu parler, ô étranger, d'un labyrinthe dont Salomon forma le plan dans son esprit et qu'il fit construire avec des pierres rassemblées en cercle ?"

Le Labyrinthe de Salomon est une œuvre cabalistique du moyen âge qui n'appartient pas à la vieille tradition des Alchimistes grecs (Marcellin Berthelot, Collection Des Anciens Alchimistes Grecs, Tome 1, 1888 - books.google.fr).

Ce labyrinthe en cercle de pierres a des airs de Cromleck boudétien.

Dans la collection de Berthelot, ce labyrinthe précède les Traités démocritains.

La constellation du serpentaire, nommée par les Grecs ophiuchus, et par les Latins anguitenens (Hygin), est placée sur le scorpion, et représente un homme qui tient de ses deux mains un serpent qui lui enveloppe le milieu du corps. Les anciens astrologues (Eratosthène, Servius, Hygin) le nomment Esculape (Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes, Volume 6, 1822 - books.google.fr).

Selon Pausanias, Phlegyas, roi de Thessalie, avait une fille, nommée Coronis, qu'Apollon rendit mère d'Esculape (Biographie Medicale, Tome Quatrieme, 1821 - books.google.fr).

Esculape, dieu de la médecine, Thessalie et Serpentaire

Esculape fut élevé par le Centaure Chiron. Effectivement Esculape ou le Serpentaire est placé au-dessus de la Balance & du Scorpion, près desquels se trouve, plus au midi, le fameux Centaure Chiron de nos constellations, qui nous a servi à expliquer le troisième travail d'Hercule. Ce Centaure précède immédiatement dans son lever le Serpentaire, qui le suit, comme on peut s'en assurer à l'aide d'une Sphère. On dit, qu'au moment de sa naissance Esculape avoit été exposé sur une montagne, & nourri par une Chèvre. L'origine de cette fiction est dans le ciel et dans un phénomène, qui se renouvelle toutes les fois que le Serpentaire se lève. Car alors la Chèvre se couche & se trouve au bord occidental, tandis que le Serpentaire est au bord oriental. Arrive-t-il au couchant ? La Chèvre se lève. C'est cette Chèvre, que porte le Cocher, appelle Hippolyte, cet Hippolyte que ressuscite Esculape. Le coucher de la Chèvre est accompagné de celui du grand Chien, placé au midi du zodiaque, tandis que la Chèvre est au nord. Ces trois aspects simultanés du lever du Serpentaire Esculape, au coucher des deux belles étoiles de la Chèvre & du Chien, ont donné lieu de dire qu'Esculape, exposé dès sa naissance, fut nourri par une Chèvre & gardé par un Chien. Ulug-bee'gh donne à la première étoile du Serpentaire le nom de Berger; à la seconde le nom de Chien du Berger; ce qui annonceroit assez que les Arabes voyoient dans cette constellation un homme accompagné d'un chien, tels qu'étoient Esculape & St. Roch; & qu'il le comparoient au Berger & à son Chien (Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes ou Religion universelle par Dupuis, citoyen françois, Tome II, 1794 - books.google.fr).

Les poëtes et Pindare lui-même nous représentent le peuple Centaure, demi-sauvage, comme le plus juste, le plus industrieux, le plus sage ; témoin ce Centaure, Chiron qui habitait le mont Pelion dans la Thessalie, l'instituteur d'Esculape, de Jason, d'Achille... (Oeuvres: Notes sur Pindare, Tome 2, traduit par Pierre-Louis-Claude Gin, 1801 - books.google.fr).

Dès Homère, la médecine était un art qui s'enseignait. Le bon centaure Chiron, habitant en Thessalie dans les hauteurs du Pélion « couronné de feuillages», avait enseigné au prince thessalien de Tricca, Asclépios, les baumes lénitifs que l'on applique sur les plaies. Asclépios transmit ce savoir à ses deux fils, Machaon et Podalire. On voit l'un d'eux, Machaon, appliquer ces baumes sur la blessure du blond Ménélas. C'est encore Chiron qui révéla les remèdes apaisants à Achille, originaire de Phthie dans le sud de la Thessalie. Quant à Achille, il les enseigna à son ami Patriocle. Chez Pindare, qui évoque les gorges du Pélion, le mythe du héros guérisseur reste enraciné, comme chez Homère, dans la géographie thessalienne. Les premières traces d'un enseignement médical en Grèce sont donc attestées dans la Grèce continentale, en Thessalie. Par la suite, la tradition médicale ne s'est pas totalement perdue dans cette région. Une famille de médecins chez les Magnètes, peuple habitant le Pélion, prétendait descendre de Chiron, comme la famille d'Hippocrate se disait issue d'Asclépios (Jacques Jouanna, Hippocrate, 1992 - books.google.fr).

Psaume 84

La page 239 de La Vraie Langue Celtique est appariée à la 84 qui commence à parler de labyrinthe, de Crète et d'Egypte, de Dédale. Le psaume 84 avec son "et des cieux se penchera la justice" a un caractère zodiacal, la justice est symbolisée par la balance. Le Serpentaire (Ophiucus) est proche du Sagittaire dans le Zodiaque à 13 signes. Il est mentionné en tant qu'Homme au serpent" dans les Métamorphoses VIII d'Ovide, près duquel se trouve la Couronne boréale constituée des gemmes du diadème d'Ariane qui permit à Thésée de sortir du Labyrinthe après avoir tuer le Minotaure.

Mesraïm seul peut nous mettre sur la voie et nous montrer l'issue de ce labyrinthe d'hypothèses, en avouant qu'il est bien l'auteur de cet édifice étrange, formé de longues rangées d'appartements, et dû à une fantaisie, taisie à un caprice de son esprit – maze (méze) labyrinthe, ou bien encore to maze (méze) égarer, embarrasser, – row (rô) rangée file, – whim (houim), caprice, fantaisie (VLC, pp. 84-85)

Athotis, Athot ou Thot, second des rois de la dynastie des Theeinites, en Egypte, et fils de Manès ou Mesraïm, avait écrit plusieurs livres d'anatomie, suivant Eusèbe, qui en parle d'après Manethon. Lenglet du Fresnoy le place l'an du monde 1101, avant l'ère vulgaire 2903, et le fait régner cinquante-neuf ans. Sans insister sur les difficultés que les chronologistes ont élevées contre cette assertion, nous nous contenterons de faire observer que les plus beaux calculs n'aboutissent qu'à produire des hypothèses, savantes sans doute, mais entièrement arbitraires et gratuites, lorsqu'ils ne reposent sur aucun fait, sur aucune donmée historique. Marsham et plusieurs autres supposent que l'Athotis des Egyptiens est le même que leur Taaut, qui luimême est le personnage appelé Mercure dans la mythologie des Grecs, et cette conjecture n'a rien d'invraisemblable (Dictionnaire de sciences médicales, Biographie Medicale, Tome Premier, Tome 1, Panckoucke, 1820 - books.google.fr).

Si Mesraïm livre son secret sans difficulté, il n'en est pas de même de Phuth, troisième fils de Cham. Ce nom bizarre ne présente en lui-même, dans sa forme monosyllabique, aucun sens dont l'esprit puisse se déclarer satisfait. (VLC, p. 85)

Athotis, fils de Menès identifié à Osiris, est appelé aussi Phusannus. Le Syncelle dit qu'il bâtit un palais à Memphis ; mais que son séjour ordinaire pendant cinquante-sept ans, fut la ville de This. Il écrivit le livre Embre (Scientia causalitatis) ; ce livre renfermait les règles de la science médicale (Nicolas Lenglet Dufresnoy, Methode pour etudier l'histoire,: avec un catalogue des principaux historiens, & des remarques sur la bonté de leurs ouvrages & sur le choix de meillures editions, Tome 1, 1735 - books.google.fr).

Dans les légendes moyen-âgeuses, la licorne pourchassée par quatre lévriers se réfugie dans le sein d'une vierge où elle est mise à mort. Les quatre lévriers ont pour nom : Miséricordia, Veritas, Justitia et Pax (Bestiaire du Christ de Charbonneau-Lassay pp. 339-344). Ceci fait évidemment allusion au psaume 84 de la Vulgate : "Miséricorde et Vérité se sont rencontrées, Justice et Paix se sont embrassées. Vérité est sortie de terre et Justice regarde au ciel". Miséricorde traduisant "amour", on retrouve ici les deux vertus de la Fontaine de Vérité d'Amour. Et la licorne représentant l'humanité de Jésus mise à mort par les lévriers, on retrouve aussi le mythe de la Fontaine qui doit voir la mort du parfait amant et de la parfaite amante. Le nombre quatre, celui des éléments, est le nombre des animaux gardant la Fontaine. Il est dit que les deux licornes restent constamment auprès d'elle, se nourrissant de l'herbe qui est autour, tandis que les lions vont au loin chercher leurs proies. Les licornes correspondraient ainsi à la Terre et à l'Eau, les lions à l'Air et au Feu, les licornes à la Paix et à la Miséricorde, les lions à la Vérité et à la Justice, dans le symbolisme de la Kabbale, les licornes à Malkhut, les lions à Tiféret.

Pourquoi deux lions, l'un apportant la nourriture à l'autre ? En alchimie il y a aussi deux lions : le lion vert mangé par le lion rouge, symbole de résurrection avec ses lionceaux, comme dans la symbolique chrétienne. Les deux lions sont aussi le soleil couchant et levant, la licorne le pôle céleste. La licorne en héraldique est toujours couleur d'argent, le Lion or.

Le nombre quatre est aussi celui du carré, forme géométrique qui est explicitement celle du domaine d'Isoure divisé en quatre carrés, l'un d'eux occupé par la Fontaine. C'est une base terrestre qui communique au-dessous avec le monde infernal (la Fontaine était primitivement la tombe d'une vierge) au dessus avec le céleste. L'axe vertical est décrit dans le roman à propos du tableau de la caverne de Mandrague avec le pôle de la Grande Ourse et de la Voie Lactée "par où les dieux descendent en terre et remontent au ciel".

Sur le terrain, le domaine quadrangulaire qui est, dans le cadastre, celui de l'Etang prieur est dominé par Montverdun décrit uniquement avec des triangles, alors que le triangle n'apparaît pas à Isoure [caractérisé par quatre carrés]."Au sortir de ce lieu (du palais d'Isoure) on entrait dans un grand bois de diverses sortes d'arbres, dont un quarré était de coudriers, qui tous ensemble faisaient un si gracieux dédale qu'encore que les chemins par leurs divers détours se perdissent confusément l'un dans l'autre, si ne laissaient-ils pour leurs ombrages d'être fort agréables. Assez près de là, dans un autre quarré était la fontaine de vérité d'amour... A l'autre des quarrés était la caverne de Daman et de Fortune, et au dernier, l'antre de la vieille Mandrague, plein de tant de raretés et de tant de sortilèges que d'heure à autre, il y arrivait toujours quelque chose de nouveau". Le carré de coudriers évoque le labyrinthe. Le coudrier c'est le noisetier, arbre qui joue un rôle important dans le folklore français. C'est un arbre de fertilité et de magie (Jacques Bonnet, La Symbolique de "L'Astrée", 1982 - books.google.fr).

Psaumes 84 et 85

Peut-on voir un jeu de mot entre hill (VLC, page 239 : Goundhill)/ Hille (VLC, page 240 : hameau de la Hille) et hylé la matière en grec ?

Le psaume 84 figure dans la liturgie de Noël.

Le verset 12 du Psaume 84 (85) : « Veritas de terra orta est » fut amené par un contresens à corroborer l'idée que la vérité sejournait dans les entrailles de la terre, jusqu'au moment de se montrer au grand jour (Guy De Tervarent, Attributs et symboles dans l'art profane : Dictionnaire d'un langage perdu (1450-1600) (1958), 1997 - books.google.fr).

Le thème tanquam sponsus que nous avons déjà rencontré sous la plume de saint Ambroise et de saint Augustin, continue d'être exploité dans les commentaires des Pères tant orientaux que latins. Il traduit toujours l'Incarnation du Christ par l'image des épousailles, dans le sein de la Vierge, du Verbe et de la chair humaine.

Veritas de terra orta est, "La Vérité a germé de la terre", chante le psaume (Ps 84, 12). Celui qui a dit : Je suis la Voie, la Vérité, la Vie (Jn 14, 6) a germé de la terre. Quelle est cette Vérité qui a germé de la terre ? Un rejeton sortira de la souche de Jessé et une fleur jaillira de sa racine (répond Isaïe) (Is 11, 1)... Oui, la Vérité, c'est-à-dire le Sauveur, a germé de la terre, cette terre qui est Marie (Saint Jérôme, Du ciel et de la terre vient le Sauveur, Homélie) (Paul Antin, Essai sur saint Jérôme, 1951 - books.google.fr).

L'incarnation, c'est l'entrée en matière, dans la matière. Le matérialisme de Démocrite se définit par l'existence dans le vide infini et éternel d'atomes indivisibles en nombre infini et variables de forme, de taille et d'ajustement. Leur mouvement chaotique à l'origine se transforme en tourbillon. Par hasard, ils se réunissent en masse. Les dieux existent mais perdent de leur intérêt. L'âme est constituée d'atomes plus fin que ceux du corps. La respiration remplace les atomes disparus. Le Souverain Bien réside dans la recherche du plaisir de l'âme (Claude-Henry du Bord, La philosophie Tout simplement !, 2011 - books.google.fr).

Enfin la dernière propriété du feu est d'ôter aux choses pesantes et massives ce qu'elles ont de grossier, de les rendre ainsi tellement légères et subtiles qu'elles s'élèvent en haut sans aucune peine; c'est lë feu de l'amour pur qui décharge du fardeau des affections terrestres qui amortit les passions, qui soulage le cœur, qui rend prompts et agiles dans le bien et qui rendant à la vraie liberté, dégage de la matière, rend spirituel et fait qu'on vole de même que si on avait les ailes de la colombe, et qu'à l'exemple de l'Apôtre, on ne vit et on ne s'entretient qu'avec les célestes intelligences. (Philip. 5,20)

Ôtez-moi ce pesant fardeau dont je me sens accablé, afin que libre de tous les soins des choses terrestres, je puisse vaquer à la contemplation de celles du ciel et que je paisse dire souvent avec le Prophète : Seigneur, répandez la joie dans l'âme de votre serviteur, parce qUe j'ai élevé mon esprit et mon cœur vers tons ! (Ps. 85,4) (tirés des opuscules de Robert Bellarmin : Des degrés pour élever son esprit à Dieu) (L. Grimes, Esprit des Saints illustres, auteurs ascétiques et moralistes, 1846 - books.google.fr).

Jacob de Backer, Justice et Paix - (commons.wikimedia.org

Voici pour commencer un tableau de justice dû au peintre flamand Jacob De Backer (c. 1540 - c. 1595). Il appartient à une collection particulière, mais il fut présenté dans une exposition en 1993 au Musée de Metz. On y voit dans le lointain deux figures féminines de petite taille qui marchent l'une vers l'autre : ce sont évidemment la Miséricorde et la Vérité. Au premier plan au contraire siègent deux femmes à la stature imposante qui s'enlacent, d'ailleurs très chastement : la première, la Justice, est assise de face et tient une balance, tandis qu'une grande épée repose comme inutile à côté d'elle. L'autre figure - la Paix - est vue de dos, ce qui lui permet de regarder de face sa compagne et de tourner vers elle un visage presque implorant. Son symbole, c'est une colombe qui arrive du haut du ciel tenant dans son bec un rameau d'olivier. Un petit génie ailé tend deux couronnes au dessus de la tête de ces deux déesses. Si nous cherchons maintenant le sens exact du verset ainsi illustré par le peintre, nous devons nous reporter à l'ensemble du psaume 84. Ce texte a été composé après l'exil et l'auteur sacré demande à Yahweh d'achever son œuvre de restauration. Cette perspective quasi messianique l'amène tout naturellement au vœu (ou à la constatation anticipée) contenue dans notre verset : la Miséricorde (c'est-à-dire la bonté) tempérera le droit strict de la Vérité, et la Justice enfin satisfaite (par la rude pénitence de l'exil) s'alliera étroitement avec la Paix, mère de l'Abondance. On comprend dès lors que ce psaume 84 ait été utilisé dans la liturgie pour célébrer le mystère de l'Incarnation. Il figurait dans l'office de Noël au IIe nocturne (H. Platelle, Le De Misericordia et Justicia d'Alger de Liège, étude de la lettre préface, Pouvoir, justice et société: actes des XIXèmes Journées d'histoire du droit, 9-11 juin 1999, 2000 - books.google.fr).

La Paix de Jacob de Backer présente un dos à la manière du Lit de Polyclète qui inspira Titien (Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Tintin et l’Alph’art : cherchez le pivert ou toutes des putes).

Le psaume 85 est lié à saint Vincent Ferrier qui a inspiré en partie le conte du Calendrier des vieillards et la fable de L'homme entre deux âges et ses deux Maîtresses (I,17) à La Fontaine qui écrivit donc aussi Démocrite et les Abdéritains (VIII,26) (P.-Louis Solvet, Études sur La Fontaine, 1812 - books.google.fr).

La Fontaine se mit, à la fin de sa vie, par le conseil de son jeune confesseur, à traduire les psaumes en vers français. On n'a rien conservé de ces fragments (Oeuvres complètes de Jean de La Fontaine: Édition de Ch. Lahure, Tome 1, 1858 - books.google.fr).

Une des fêtes de Vinncent Ferrier est une translation de son corps au 13 juin (Acta Sanctorum Junii: ex latinis & graecis aliarumque gentium antiquis monumentis servata primigenia Scriptorum phrasi, 1698 - books.google.fr).

L'ancêtre des historiens, Hérodote, avance que le culte de Poséidon est originaire de Libye. C'est de là que les Grecs l'auraient emprunté (Studi semitici, 1977 - books.google.fr).

Le Phuth, troisième fils de Cham de la page 85 de La Vraie Langue Celtique aurait-il un rapport avec le Phthios, fils de Larissa et de Poséidon ?

Selon l'assertion que nous trouvons dans Denys d'Halikarnasse, Achæos, Phthios et Pelasgos sont fils de Poseidôn et de Larissa. Ils émigrent du Péloponèse en Thessalia, et se partagent le territoire thessalien, donnant leurs noms à ses principales divisions (G. Grote, Histoire de la Grece depuis les temps les plus recules jusqu'a la fin de la generation contemporaine d'Alexandre le grand, traduit par A.L. de Sadous, 1864 - books.google.fr).

Psaume 138

Les uns appelant du nom d'atomes certains corps indestructibles et de la plus grande ténuité, immensurables en multitude, occupant un espace vide dont l'étendue n'est pas circonscrite, disent que ces atomes portés dans le vide, concourant d'une manière fortuite l'un vers l'autre, par l'impulsion irrégulière qui les meut, et s'accrochant l'un à l'autre en raison de la multiplicité de leurs formes, finissent par adhérer entre eux, de manière à produire l'univers et tout ce qu'il contient, ou plutôt des univers infinis : telle a été l'opinion d'Epicure et de Démocrite. (Chapitre XXIII : Contre les Epicuriens, tiré de Denys d'Halicarnasse).

[...] Parmi ce qu'on nomme les cent bois d'un char, aucun n'est venu, entre les autres, au joint qu'il trouvait vide; mais le charron les a disposés un à un, pour la place qui leur était assignée. Le vaisseau fait-il naufrage, le char se brise-t-il dans la rapidité de sa course; alors les bois d'assemblage sont, les uns emportés par les flots, les autres fracassés par la violence de la chute, désunis et dispersés. Voilà sous quels images il conviendrait de leur montrer leurs atomes, soit restés immobiles et n'ayant point été mis en œuvre par l'artisan de l'univers, ou errants dans l'espace, sans cause et sans but. Qu'ils les voient donc, ces corps invisibles, qu'ils les conçoivent donc, ces corps inconcevables, non pas à la manière de celui qui confesse à Dieu, ce que Dieu même lui a révélé (Psaume 138) (mes yeux ont vu l'imperfection de vos œuvres) ; mais lorsqu'ils disent que les tissus les plus délicats sont produits par les atômes, et qu'ils ajoutent que ces mêmes atômes font tout cela d'eux-mêmes, sans discernement et sans sentiment; qui peut supporter d'entendre dire que les atomes sont des fileurs : eux qui sont moins intelligents que l'araignée, qui, du moins, agit avec art, en faisant sa toile ? (Chapitre XXIV : Réfutation, tiré du même).

Cette citation du psaume 138 est toute contraire à ce que nous lisons dans les Septante et la Vulgate : « Vos yeux ont vu ce qu'il y avait en moi d'imparfait. » De plus Vigier croit qu'au lieu de voir des choses invisibles, l'auteur a dû dire des choses en désordre. Je ne suis pas frappé de la justesse de cette remarque. Les Épicuriens parlent des atômes invisibles comme s'il les voyaient. Denys les oppose à David à qui Dieu a révélé l'imperfection de ses œuvres, si toutefois le psaume a été compris par Denys d'Alexandrie comme nous le lisons dans Eusèbe (M. Séguier de Saint Brisson) (Eusèbe de Césarée, La Préparation Evangélique, traduit par M. Séguier de Saint Brisson, 1846 - books.google.fr).

Le Démocrite de Pierre-Jean-Georges Cabanis (1757 - 1808) est en effet celui qu'une tradition bien particulière associe à Hippocrate depuis la « redécouverte » à la Renaissance des lettres du pseudo-Hippocrate relatant sa rencontre à Abdère avec le philosophe que ses concitoyens soupçonnent de folie. J.-C. Darmon a montré comment se mêlaient dans le renouveau de l'épicurisme à l'époque moderne une redécouverte des textes et les stéréotypes, voire les légendes (Philosophie épicurienne et littérature au 17e siècle, Paris, 1998). Cabanis est très attaché au mythe de la rencontre d'Hippocrate et de Démocrite que La Fontaine reprend dans la fable que nous avons citée plus haut. Il soutient avec force que cette rencontre a bien eu lieu, alors qu'un large consensus règne déjà parmi les commentateurs sur son caractère entièrement fictif. En reprenant longuement ce récit dans les Rapports, et en résumant à nouveau le contenu de ces lettres dans Révolutions et réforme de la médecine, Cabanis cherche visiblement à sauver la réalité de cette rencontre. Dans ce dernier ouvrage, il cite encore Le Clerc et l'histoire transmise par Celse et Soranus suivant laquelle Démocrite aurait également été le maître d'Hippocrate. Cela pour indiquer immédiatement : « Mais le médecin était déjà célèbre dans la pratique, quand il vit le philosophe pour la première fois » (ouvr. cit., p. 102). Ici encore, loin de mettre en doute cette rencontre, Cabanis veut seulement marquer la supériorité scientifique d'Hippocrate tout en reconnaissant une communauté de pensée entre les deux hommes. Rappelons que suivant ces lettres, Hippocrate trouve Démocrite réfugié sur les hauteurs d'Abdère, et occupé à disséquer des cadavres d'animaux car il cherche à localiser le siège de la mélancolie. Ainsi se révèle la nature du lien entre Épicure, Démocrite, Hippocrate et finalement, Cabanis et l'Idéologie. Démocrite suit le principe de l'unité du physique et du moral : la « tristesse qui dure longtemps » (définition hippocratique de la mélancolie), affection morale, a un nécessaire pendant physique qu'il cherche à identifier. Le rapprochement qu'établit Cabanis entre sa propre démarche et l'épicurisme montre qu'il comprend l'école d'Epicure avant tout comme un des premiers lieux où s'est élaborée une anthropologie matérialiste qui cherche à s'appuyer sur la connaissance de l'homme physique. Il puise à l'épicurisme renouvelé de l'époque moderne et s'appuie sur les textes et les légendes qui l'ont nourri. Mais il se démarque fortement de cette tradition en donnant la médecine pour base au matérialisme d'Épicure (Mariana Saad, Cabanis, Destutt de Tracy, Volney : science de l'homme et épicurisme, Dix-huitième siècle, 2003 - books.google.fr).

C'est un des grands axiomes de Bacon, et sur lequel il ne cesse d'insister, qu'il vaut mieux disséquer la nature que l'abstraire ("Melius est naturam secare quam abstrahere ; id quod Democriti schola fecit, quæ magis penetravit in naturam quam reliquæ" (Nov. Org., lib. I, n° LI, Opp., tom. VII, p. 12.)

Dans sa critique de Bacon, que l'abbé Henri Boudet a pu lire, Joseph de Maistre cite le philosophe anglais qui écrit que le chaos, contemporain de l'amour figure l'universalité de la matière première encore dénuée de forme (De la matière et du principe des choses) (Examen de la philosophie de Bacon, Oeuvres de Joseph de Maistre, Tome 3, 1838 - books.google.fr, Francis Bacon, science et méthode: actes du Colloque du Nantes, 1985 - books.google.fr, www.cosmovisions.com - Induction).

Francis Bacon (1561-1626) est le premier auteur qui sépare clairement les sciences de la religion et qui contribue à leur donner un espace avec des règles qui leur soient propres. Selon lui, la nature est régie par des lois et l’objectif ultime de la recherche scientifique est la découverte de ces lois, qui doivent être exprimées sous la forme de relations causales. De plus, cette recherche passe par l’induction et l’expérimentation. Mais les principes dégagés pour l’étude de la nature peuvent également s’appliquer à l’analyse des problèmes éthiques, psychologiques et sociaux.

C’est dans la mécanique newtonienne puis, plus généralement, dans la physique classique que l’explication causale scientifique s’impose au XVIIe siècle. Mais simultanément apparaissent les premières critiques. Elles viennent de Malebranche (1638-1715) : « Si Dieu est liberté et que ses volontés soient inscrutables par la raison humaine, nos causes ne sont que des fictions forgées par notre esprit… Certes, nous observons un parallélisme entre les lois mathématiques et des vérités d’expérience… Cette cohérence entre l’ordre des déductions mathématiques et celui des observations empiriques peut être voulue et instituée par Dieu sans exprimer pour autant une affinité ou une identité entre l’ordre de nos idées et celui des choses ». Cette objection sera reprise par David Hume en 1748 dans L’enquête sur l’entendement humain. Pour lui, les relations causales existent, mais elles relèvent d’une observation ou d’une expérience récurrente et non d’une relation rationnelle et nécessaire entre cause et effet telle que définie précédemment. C’est Emmanuel Kant, dans la Critique de la raison pure parue en 1781 qui réhabilite l’idée de « cause » en expliquant que si la connaissance commence avec l’expérience elle ne dérive pas nécessairement de celle-ci (Bruno Lefebvre, Aperçu de l’évolution des conceptions de la cause dans les sciences et particulièrement dans les sciences économiques, La cause : approche pluridisciplinaire, 2006 - linx.revues.org).

Malebranche motive sans doute la critique de Joseph de Maistre (Joseph Marie de Maistre, Examen de la philosophie de Bacon où l'on traite différentes questions de philosophie rationelle, Tome 2, 1873 - books.google.fr).

Joseph de Maistre est né en 1753 à Chambéry, dans la Haute-Savoie actuelle.

Dénué de forme, le chaos se retrouve peut-être le le Roucats, l'ébauche de la page 293 de La Vraie Langue Celtique appariée à la 138 et au psaume 138.

Le Roucats, – (to ronghcast), ébaucher –, que nous avons cité en parlant du Siala, s'étend jusqu'à la rive droite de la Sals, est rempli de ménirs ébauchés, de tables de pierre superposées les unes aux autres, et fait partie du cercle intérieur renfermé dans le cromleck des Redones. (VLC, p. 293)

Les mathématiciens appellent sourdes certaines quantités qui sont bien réelles (puisque nous pouvons les forcer de prendre place dans nos calculs) et que des intelligences d'un autre ordre que la nôtre conçoivent peut-être clairement, mais qui ne peuvent être conçues par la nôtre puisqu'elles ne sont ni des entiers ni des fractions. Bacon, dont la tête était saturée de français, comme nous en avons fait la remarque, s'empara de ce mot de sourd, que la langue latine même lui indiquait déjà, pour exprimer la nature inarrivable des atomes dépourvus de toute espèce de qualité (Examen de la philosophie de Bacon, Oeuvres de Joseph de Maistre, Tome 3, 1838 - books.google.fr).

La surdité a peut-être un correspondant mathématique dans la dalle de Coume Sourde, avec son triangle.

En mathématiques, on définit le nombre j comme l'unique racine cubique complexe de 1 dont la partie imaginaire est strictement positive. Du fait de sa définition, le nombre j possède certaines propriétés notables. Dans le plan complexe, les points A, B et C d'affixes respectives j, j*j et 1 forment un triangle équilatéral (La Croix d’Huriel : La Croix d’Huriel et la Ligne gnostique : Le Chariot).

On reconnaîtra le psaume templier 113 (Non nobis...) :

Leurs idoles, or et argent, une oeuvre de main d'homme ! Elles ont une bouche et ne parlent pas, elles ont des yeux et ne voient pas, elles ont des oreilles et n'entendent pas, elles ont un nez et ne sentent pas. Leurs mains, mais elles ne touchent point, leurs pieds, mais ils ne marchent point, de leur gosier, pas un murmure !

Science et psaume 84

Le docteur Wigan, de Londres, faisait le lien entre la philosophie de Bacon et le psaume 84, lors qu'une conférence faite à la faculté de Montpellier le 23 juin 1846.

Chez nous la science de l'Homme est plus qu'à moitié métaphysique, puisque, après l'Anatomie, qui est toute de l'ordre physique, elle réclame pour elle, en vertu de la définition de Bacon, la Psychologie, plus la science de la Force Vitale, qui est de l'ordre métaphysique au même titre que la Psychologie. Le soin que nous avons de nous rendre indépendants de tout sentiment religieux, tourne au profit de l'Enseignement Chrétien ; car les vérités philosophiques obtenues par la seule induction, se sont rencontrées, en s'élevant de la terre, avec un grand nombre de celles qui descendaient du ciel, et se sont identifiées ensemble pour le bien de l'Humanité. Pendant nos recherches sur la constitution de l'Homme, une allégorie pittoresque, qui représente une association pareille, s'est souvent reproduite dans notre esprit : je veux parler d'une vignette que B. Picard a mise à la tête d'une dédicace du savant Baillet. Cette dédicace est celle qu'il a faite au Chancelier Lamoignon pour la Vie de Descartes. La Vérité Humaine, nue, assise sur la terre, entourée de tous les instruments de physique, et munie d'un œil rayonnant, symbole des lumières intellectuelles laborieusement acquises, s'adresse avec humilité à la Lumière Eternelle, pour lui offrir le résultat de ses efforts. La Justice Divine, assise sur un nuage, console et encourage la Vérité Scientifique, et lui envoie quelques rayons qui puissent s'unir avec les émanations terrestres. Le 13e verset du Psaume 84 est l'âme de cette allégorie: « Veritas de terra orta est, et Justitia de cœlo prospexit ». La Philosophie Inductive, présentée et formulée par Bacon, aurait dû, ce me semble, être comprise et acceptée dès sa publication. L'Auteur s'attendait à ce succès. Une seule chose le chagrinait : c'est que cette méthode était si claire et d'une pratique si facile, que les Sciences rédigées d'après ce principe deviendraient presque vulgaires, et perdraient par là une partie de leur considération. Vous savez, Monsieur, combien il s'était trompé dans cette prévision. Ce ne fut que soixante ans après la mort de ce grand personnage, que Newton appliqua cette Philosophie à quelques parties de la Physique, particulièrement à l'Astronomie et à l'Optique (Docteur Wigan, Propositions sur la dualité de l'esprit, Journal de la société de médecine-pratique de Montpellier, Tome XIII, 1846 - books.google.fr).

Gravure de Bernard Picard, dans La vie de Monsieur Descartes d'Adrien Baillet, 1691 - books.google.fr

Le latin "clino", venant du grec, signifie pencher, incliner, est en relation avec "cline" (couche) et "clinicus" (de lit, de malade, médecin, par clinicus medicus). D'ailleurs "clinicus deus" désigne le dieu Esculape chez Prudence, Apothéosis (Gaffiot).

Aratus parlant des astres, qui se lèvent avec la Balance, et conséquemment au coucher du Bélier, nomme le navire Argo, qui achève de se lever entièrement, et le serpentaire [ou Esculape], que la Balance amène constamment à sa suite (Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes ou Religion universelle, Tome I, 1794 - books.google.fr).

Serpentaire et 13 juin

En 1859 on constate en France :

Au milieu de juin, vers minuit, on verra au méridien le Dragon, Hercule et le Serpentaire; au nord la Girafe, le Lynx et la principale étoile du Cocher, la Chèvre; au sud-ouest la Balance et la Vierge; au sud-ouest du zénith le Serpent, le Bouvier, la Couronne Boréale; au nord-ouest le Petit-Lion, la Grande-Ourse, les Chiens de Chasse; à l'est Pégase; près du zénith et du Méridien la Lyre, le Cygne; au sud-est l'Aigle, le Capricorne, le Sagittaire et le Verseau; au nord-ouest Andromède, Cassiopée, Céphée, Persée. Les étoiles les plus brillantes semblent réparties uniformément dans le ciel, et la Voie lactée commence à devenir visible dans une de ses régions les plus intéressantes. Les étoiles principales passeront au méridien avant minuit du 15 juin dans l'ordre suivant: Êta du Bouvier 8 h. 22 m.; Arcturus 8 b. 43 m. ; Epsilon du Bouvier 9 h. 13 m. ; Alpha de la Balance 9 h. 15 m.; Béta de la Balance 9 h. 43 m. ; Alpha de la Couronne boréale 10 h. 3 m. ; Alpha du Serpent 10 h. 11 m.; Bêta du Scorpion 10 h. 31 m.; Alpha du Scorpion 10 h. 54 m.; Alpha d'Hercule 11 h. 41 m. (Manuel de la science: annuaire du cosmos, Tome 1, 1859 - books.google.fr).

Fête romaine des Quinquatrus minusculae du 13 au 15 juin

Pausanias (L. III, ch. XII, 7) indique à Sparte un héroon d'Hippolyte, fils de Thésée, et un autre, voisin du premier, consacré à l'Arcadien Aulon, fils de Tlésimènes. Le même auteur parle encore (L. IV, ch. XXXVI, 4) d'un naos et d'une statue à Ascleplus Aulonius, que l'on voit dans un endroit nommé Aulon en Messénie [dans l'ouest du Péloponnèse, à la frontière de l'Elide], près de Cyparissiae, célèbre par son culte d'Apollon Cyparissien.

Les ailes ou bottes que porte Aulon sur quelques médailles récemment découvertes conviennent parfaitement à un héros qui désigne l'air frais. Les vents, Borée en tête, en sont ordinairement munis. Quant au cerf sur les médailles de Caulonia, personne ne nous contestera qu'il offre l'image la plus sensible du réfugié, du suppliant. Sophocle, en sa qualité de prêtre du héros Aulon, n'en restait pas moins attaché à Esculape. Si la face principale de l'héroon représentait la réception faite à son hôte, le dieu de la médecine, une Sirène, jouant de la double flûte, auloi, pouvait rappeler, "ainigmatikos", le héros Aulon aimé d'Esculape, et dont Sophocle était le prêtre. [...]

Pausanias, en nous donnant un héros dont le nom désigne le souffle frais, sain et pur (auô, souffler), il justifie complètement les relations intimes qui unissent ce héros au dieu de la santé; la salubrité de l'air était, en effet, la condition indispensable de l'emplacement des temples d'Esculape (Théodore Panofka, Dissertations archéologiques, 1848 - books.google.fr).

Par tibia on entend presque toujours la flûte double, l'aulos double des Grecs (Revue de Musicologie, 1967 - books.google.fr).

C'est Athéna qui inventa la flûte dont Marsyas fut le premier joueur. Celui-ci eut des démêlés avec Apollon qui le fit dépecer comme saint Barthélemy.

A l'occasion d'une peste, une députation envoyée à Epidaure, au temple d'Esculape, en rapporta un serpent protecteur, qui fut confiné dans l'île Tiberine, appelée depuis Lycaonie, événement qui se passa l'an de Rome 461 ; un temple ayant pour base le vaste pont d'un navire en pierre, qui porta aussi les temples de Jupiter et de Faune, y fut érigé au Dieu de la médecine, auquel des tables votives rapportaient les cures du portique, opérées par les prètres (aut potius naturâ). On voit encore, à tribord, les images du serpent et d'Esculape. Ces lieux comme tant d'autres changeant de maîtres n'ont pas changé de destination : aux prêtres Lycaoniens ont succédé des moines, l'ancien portique est l'hôpital et le temple l'église de San Bartolomeo (Adolphe Armand, Traité de climatologie générale du globe: études médicales sur tous les climats, 1873 - books.google.fr).

Les fêtes des Quinquatrus Maiores et des Quinquatrus Minusculae étaient consacrées à Minerve, les premières du 17 au 23 mars et associées au dieu Mars, à l'instrument à vent tuba (trompette) et à son pouvoir excitant, les secondes du 13 au 15 juin associées au dieu Jupiter, à l'instrument tibia (flûte) et à son pouvoir musical modérateur.

Les tibicines, joueur de tibia, avaient été exilés à Tibur dont on note la proximité verbale avec le nom de l'instrument (Jean-Marie Pailler, Et les aulètes refusèrent de chanter les dieux, Chanter les dieux: Musique et religion dans l'Antiquité grecque et romaine, 2001 - books.google.fr).