Partie XVII - Le Prieuré de Sion   Prologue   L’Heptagramme   
PRIEURE DE SION HEPTAGRAMME

Le 23 octobre de l'axe nonagonal passant à La Machine, où se trouve le château de Barbarie détruit selon les Dossiers secrets par Mazarin le 11 juillet 1659, et le 11 juillet forment une divison du calendrier en 7.

L'heptagramme

Dans la tradition chrétienne, l'heptagramme représente les sept jours de la Création, et est devenu un symbole permettant de repousser le Mal. Dans la culture alchimique, une étoile à sept branches représente généralement les sept planètes du Système solaire qui étaient les seules connues des anciens alchimistes.

Le Félibrige a été fondé le 21 mai 1854 sous la tutelle de l'étoile car il s'agissait du jour de la fête d'Estelle. Selon le Parti de la nation occitane, l'étoile à sept branches représente les sept régions : le Limousin, l’Auvergne, le Dauphiné, la Gascogne, le Languedoc, la Provence et la Guyenne (fr.wikipedia.org - Heptagramme, fr.wikipedia.org - Etoile à sept branches).

L'astrologie hellénistique résulte des influences de l'astronomie babylonienne, de la science astrale orientale, de la science «du temps» des temples égyptiens et des mathématiques grecques. C'est Bérose qui fit connaître aux Grecs l'astrologie chaldéenne et qui fonda, à Cos, une école d'astrologie. Un des plus anciens astrologues grecs, dont il subsite quelques écrits, est Critodème dont le traité Pinax est mentionné par Héphaestion de Thèbes. Un philosophe fut aussi à la base de l'astrologie grecque : il s'agit de Posidonios d'Apamée (135-51 av. J.-C.). Au rang des ouvrages les plus connus de l'astrologie gréco-égyptienne figurent le traité Salmeschiniaka, un recueil de présages en grec barbare, le Livre d'Hermès, qui contient les fondements de l'astrologie généthliaque et le traité d'astrologie hellénistique de Néchepso-Pétosiris.

Les dieux planétaires grecs étaient issus des doctrines astrales orientales et étaient classés en deux catégories à savoir les planètes féminines (Vénus, la lune) et les planètes masculines (Soleil, Mars, Jupiter, Saturne). L'ordre des planètes adopté par les Grecs varia au cours du temps. Ainsi à l'époque d'Anaxagore, la liste était la suivante : la lune, le soleil, Vénus, Mercure, Mars, Jupiter et Saturne, alors que, au temps d'Hipparque, elle s'écrivait : la lune, Mercure, Vénus, le soleil, Mars, Jupiter et Saturne. Les régents des sept jours de la semaine résultaient de la domination de chaque jour et de chaque heure par un dieu planétaire et leur classement était donné par un heptagramme. Les symboles planétaires actuels résultent des abréviations grecques des noms des planètes, à l'exception des symboles de la lune et du soleil qui trouvent leur origine dans des idéogrammes égyptiens (Émile Biémont, Jean-Claude Pecker, Rythmes du temps: Astronomie et calendriers, 2000 - books.google.fr).

L'étoile à 7 branches se rencontre sur des deniers relativement rares, au type des Dioscures, de la République romaine, dont la frappe s'étendit sur plus d'un siècle, d'environ 268 à 155 avant J.-C. Bien que le dessin en soit maladroit, il ne s'agit pas d'une gravure fautive. Le denier se trouve assez couramment pour que l'on soit assuré de l'emploi de nombreux « coins » de frappe. On sait l'importance que les Pythagoriciens donnaient à la Science des Nombres, dont ils faisaient la Science suprême. Non seulement les nombres d'or en sont issus, canons de l'équilibre et de la beauté architecturale, mais aussi des nombres fatidiques dont les résonnances se perpétuèrent à travers les siècles. Le chiffre 7 comptait au premier rang des chiffres parfaits. Sont parvenus jusqu'à nous les 7 Sages, les 7 Merveilles du Monde, la traduction des Ecritures par les Septantes, etc. Or, Pythagore, né en 580 av. J.C, dans l'île de Samos, vint s'établir vers la fin de sa vie, après avoir parcouru tout ce qui formait alors le Monde, dans la colonie grecque de Crotone entre Bari et Tarente. Il y créa une communauté aux règles de vie extrêmement sévères, imposant une chasteté rigoureuse, qui ne lui coûtait guère en son âge avancé. Comme il arrive souvent aux Illuminés vieillissant, le Maître prétendit faire de Crotone une République idéale. Autant qu'on en puisse aujourd'hui juger, il s'agissait d'une sorte de « démocratie populaire », illuminée par la doctrine pythagoricienne et orientée par « l'autocritique » des citoyens Ses adeptes s'infiltrèrent dans l'administration, la police, les forces armées de la ville, suivant une technique que nous connaissons bien. Cependant, les citoyens de Crotone n'entendaient pas devenir obligatoirement membres de la communauté pythagoricienne et, un jour, s'éveillant au noyautage dont ils étaient l'objet ils prirent les dispositions adéquates pour protéger leur liberté, telle qu'elle résultait de leur propre conception. C'est-à-dire qu'ils détruisirent Pythagore et sa communauté. Le Maître avait 80 ans. Dans la nuit, il s'enfuit à demi vêtu. Il aurait pu échapper à ses poursuivants s'il n'avait été végétarien et têtu. En effet, il refusa de saccager un champ de fèves pour s'y cacher et fut occis. Néanmoins ses « Commentaires » survécurent à la tourmente. Ils inspirèrent des disciples qui prolongèrent pendant plusieurs siècles une philosophie dont le sens ésotérique nous échappe. Il n'en paraît pas moins certain que l'influence pythagoricienne se fit longtemps sentir dans les régions de la Péninsule où s'étaient établies les colonies qui formèrent la « Grande Grèce ». Il ne parait pas impossible qu'elle se soit étendue jusqu'au Latium et Rome. Elle fit, en tous cas, florès à Athènes et en Grèce. Sans vouloir faire de rapprochement, on ne peut manquer d'être frappé par le fait que le sous d'or à la titulature d'Honorius de frappe barbare qui nous offre une magnifique Etoile à 7 branches, bien asymétriques, provient très probablement de quelqu'atelier de l'Illyrie. On sait que cette région dont la capitale était Thessalonique correspondait à la Yougoslavie et à la Grèce actuelles. Gravure parfaite. Performance technique remarquable. Les 7 branches ne résultent pas d'une gravure laissée au hasard (Guy Lacam, Civilisation et monnaies byzantines, 1974 - books.google.fr, Le Prieuré de Sion : Les documents secrets : 6 - Dossiers secrets de Henri Lobineau : Gaston d’Orléans).

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,

Je dirai quelque jour vos naissances latentes :

A, noir corset velu des mouches éclatantes

Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,

Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;

I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles

Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrement divins des mers virides,

Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides

Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,

Silences traversés des Mondes et des Anges :

- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !/p>

"Voyelles" est de loin le plus célèbre des poèmes de Rimbaud. Il est vrai que ce poème de Rimbaud partage avec les "Correspondances" de Baudelaire le privilège d'être l'un des textes le plus souvent soumis à la réflexion. Tous deux ont cherché à découvrir au-delà des apparences le sens profond du mystère universel. Rédigé dans les semaines qui suivent les "Lettres du voyant", recopié par Verlaine et reproduit dans ses Poètes maudits, le fameux sonnet se prête évidement à de nombreuses interrogations. (Rimbaud, Voyelles (1871) - rimbaudexplique.free.fr).

Lorsqu'on travaille avec le nombre 7, on aborde les forces qui donnent forme à l'univers : les sept notes de musique et les sept couleurs de la lumière visible Pour les Égyptiens, le son et la lumière étaient les causes premières de la matière. Ceux-ci ne faisaient pas vraiment de distinction entre les deux, car on raconte dans leur cosmologie que Râ a « émis un cri de lumière » lorsque l'univers a été créé (Freddy Silva, L’héritage des dieux: Origine des sites sacrés et renaissance de l’ancienne sagesse, 2010 - books.google.fr).

Un texte sacré, psalmodié ou simplement lu, suffit à mettre le locuteur ou le lecteur en communication – en communion, dirais-je – avec la source intemporelle qui l'a inspiré. C'est pourquoi, dès les origines, l'écriture s'est comme chargée de la vibration sonore de la voix. Cela concernait au premier chef les écritures idéographiques ; mais les lettres de l'alphabet se virent, elles aussi, investies de forces occultes, d'autant plus à craindre que les magiciens avaient la faculté de les manipuler à leur gré et d'en composer les noms secrets des puissances invisibles qu'ils se proposaient d'asservir et d'associer à leurs sombres desseins. C'est ainsi que les sept voyelles de l'alphabet grec – de l'alpha à l'oméga – furent assemblées en un heptagramme incantatoire, où se conjuguaient les vertus magiques du son et du nombre.

Cet étrange montage, qui n'est pas sans rappeler la Tétraktys, est centré sur la lettre « I » (quatre éléments), initiale du nom sacré IAÔ – pendant grec de l'hébreu YHWH (Yavé) –, dans lequel est censée se condenser toute la puissance du verbe créateur. Il acquiert son plein pouvoir quand on met en rapport les sept éléments phonétiques avec les sept notes de la gamme et, d'une manière plus curieuse encore, avec les sept vertèbres cervicales qui relient le thorax (=le cœur, voix de poitrine, grave) à la tête (=le cerveau, voix de tête, aiguë) ; soit, au plan macrocosmique, l'air de l'Oyranos au feu de l'Olympos, entre lesquels s'insèrent les sept sphères planétaires. Effectivement, les sept modes musicaux grecs afférents aux sept notes de la roue musicale, rendent chacun une “couleur„ affective, musicologiquement parlant. Le terme est pertinent quand on sait qu'il est possible de coordonner la gamme et la palette des couleurs de l'arc-en-ciel (le spectre solaire), dont il est assez admirable que les longueurs d'onde, entre l'ultraviolet et l'infrarouge, forment une octave (rapport 1/2) (Jean-Francois Wiser, Les Archives de Pythagore, 2015 - books.google.fr).

Ces expressions vocales et mystiques du système planétaire et du Dieu-soleil, qui en était le chef, et qui répandait sa lumière depuis alpha jusqu'à oméga, ou dans toute l'étendue du système, du monde, figuré, par sept chandeliers, n'étaient point étrangères aux Phrygiens et à toute la côte de l'Asie-Mineure où sont placées les sept églises. On a trouvé dans ce même pays, vis-à-vis Pathmos, près d'Ephèse et de Laodicée, enfin à Milet, une inscription qui renferme des invocations mystérieuses adressées aux sept planètes, et les planètes y sont désignées chacune par une des sept voyelles, qui, combinées différemment entre elles, forment un mot mystique et sacré que l'on prononçait en l'honneur de chacune d'elles. La lettre initiale du mot, suivant qu'il commence par alpha, ou epsilon, ou iota, etc., désigne la planète à qui s'adresse la prière. Si c'est alpha qui est la première voyelle, c'est à la lune; si c'est iota, c'est au soleil; si c'est epsilon, c'est à Mercure. M. Barthélémy, dans les Mémoires de l'Académie des belles-lettres, a donné une dissertation sur ce monument. Dans ce monument, le caractère du soleil, désigné dans un cercle traversé de plusieurs diamètres qui sortent de la figure comme autant de rayons de lumière, iota, ou la voyelle qui désigne cet astre, est initiale du nom iouôaeê. En suivant la même analogie, la première colonne qui répond à la lune offre le mot d'invocation, commençant par alpha, et formant la série première et naturelle aeêiouô, dont alpha et oméga, ou la lune et Saturne, sont les extrêmes (Charles François Dupuis, Origine de tous les cultes: ou, Religion universelle, Tome 8, 1835 - books.google.fr).

Des Anglais découvrirent à Milet, dans le siècle dernier [XVIIIème siècle], une pierre qui, sans doute, avait servi de talisman ou de préservatif. Une même inscription s'y trouve gravée sur plusieurs colonnes. Elle commence sur chaque colonne par les sept voyelles de l'alphabet grec différemment combinées, telles qu'on les voit sur les amulettes et sur les abraxas ; Spon et Wheler ont pris, avec raison, les voyelles tracées à la têle de chaque colonne, pour une formule d'invocation ; ils ont cru même y reconnaître le nom d'IAO, qui paraît sur plusieurs monumens qu'on attribue aux Gnostiques. [...] L'alpha était la voyelle caractéristique de la Lune, l'epsilon de Mercure, l'èta de Vénus, l'iota du Soleil, l'omicron de Mars, l'upsilon de Jupiter, l'oméga de Saturne (Jean-Jacques Barthélemy, Numismatique, Oeuvres complètes, Volume 4, 1821) (Points particuliers : Le Centre (ou Coeur) : Neuillay-les-Bois 1, La Croix d’Huriel et Rennes le Château : ihEsu, Par ce signe tu LE vaincras, et le Mercure).

7 maillons (les 7 planètes) peuvent s'ordonner en 360 chaînes différentes, ce qui établit le lien entre le nombre 7 du septenaire et le nombre 360 de degrés dans le Zodiaque. Nous retrouverons, à la IVe partie, un résultat analogue : on peut etablir 360 heptagrammes (polygones de 7 côtés). [...]

Le septenaire est de la plus haute importance, parce qu'il sert charpente à l'édifice du Cosmos. Tout est dominé, ici-bas, par le fait que le ciel de notre globe est sillonné par sept astres errants, — sept planètes au sens ancien; et la double tétractys de Platon n'est qu'une adaptation des séries initiales (2**n et 3**n) à la structure septenaire. Il y a donc, d'après ce qui précède : Dt = (7 - 1)!/2 = 3 x 4 x 5 x 6 = 360 distributions. Voici comment elles se répartissent : 1° Tout d'abord, delta = (7 - 1)/2 = 3 «distributions du Même»; ce sont les trois heptagones réguliers décrits dans toutes les géométries ; 2° Ensuite : Dt = ((7 — 1)! — 1)/2 = 3 x (1 x 2 x 3 x 4 x 5 — 1) = 3 x (120 — 1) = 3 x 119 = 357 « distributions du Divers », ou encore 119 «familles du Divers», comprenant chacune 3 distributions (3 fois 119 = 357). Mais 119 est divisible par 7, le quotient est 17, en sorte qu'on a 17 structures du Divers, donnant 3 x 17 ou 51 hepta- grammes; chacun d'eux se répète 7 fois, un quelconque de ses sommets pouvant occuper les 7 places possibles sur 1 heptagone orienté, et cela nous fait bien 7 x 51 = 357 distributions du Divers. 3° Ces 17 structures se divisent en deux groupes; un premier groupe de 7 structures polarisées, donnant 3 x 7 = 21 heptagrammes ; un second groupe de 10 structures acosmiques (2 fois 5, symétriques deux à deux) soit 3 x 10 = 30 heptagrammes. Au total cela fait : 3 heptagrammes panharmoniques, 21 polarisés, 30 acosmiques, 54 heptagrammes en tout. Nous retrouvons ici le nombre de la Tétractys, total de ses 7 termes, moitié du nombre fatidique 108 souligné par Rabelais. Cette rencontre est extrêmement importante, car le nombre 54 commun à ces deux constructions est obtenu par des voies absolument différentes. Dans la Tétractys, c'est le total 1 + 2 + 4 + 9 + 8-1- 27 = 27 + 27 = 54; dans les heptagrammes, c'est 3 x (1 + 7 + 10) = 3 X 18 = 54; 3 c'est le ternaire propre aux heptagones, qui ont 3 structures d'étoilement (dans l'heptagone régulier, ce sont le convexe, le bi-étoilé, le tri-étoilé); 1 c'est « le Même » de Platon, l'unité cosmique, le Divin, que nous allons voir se présenter en Trinité; 7 c'est le Septenaire, et c'est la part du Divers qui se prête à l'expression des harmonies du Cosmos; 10 c'est le Décenaire, nombre de Haute Connaissance, qui se refuse à l'harmonie, qui exprime le désordre donc en somme la Vie et l'Humain. Leur somme fait 18, élément du nombre de la Bête qui vaut, on s'en souvient, 18 fois 37. Quant au nombre 360, il s'écrit, après cette analyse : 360 = 3 X 120 = 3 (1 + 119) = 3 x (1 + 7 X 17) = 3 x (1 + 7 x (7 + 10)) ou encore : 3(1 + 7 x (7 + 2x5)), si on veut souligner la parité du nombre de structures acosmiques (2 fois 5). Dans cette expression, 3 est toujours le ternaire caracteristique de l'heptagone, 1 est « le Même » de Platon, et tout le reste est le «Divers», divisé en 7 harmonies et 10 désordres, chacun se présentant dans les 7 orientations possibles; ce dernier nombre 7 est en facteur de la parenthèse (7 + 10). On peut donc dire que le nombre 360 appartient au septenaire; le degré, 360ème partie de la circonférence, est une unité cosmique; il est lié à la fois au septenaire et au duodénaire; si l'on veut répartir sur le cercle toutes les distributions possibles du septenaire, dont le nombre est 360, il suffit d'appliquer une distribution à chacun des degrés; et si l'on veut répartir sur le même cercle les 12 signes du zodiaque, ou les 36 décans, on les trouve exprimés par des nombres pleins : le signe vaut 30 degrés, et le décan en vaut 10. [...]

Les distributions sont une variante des permutations; la différence entre les deux concepts réside en ceci : dans les permutations, on considère comme différents deux agencements qui placent les convives dans le même ordre relatif, mais à des places différentes; dans les distributions, on considère comme identiques deux agencements qui placent les convives dans le même ordre relatif, les places occupées n'entrant pas en jeu, et le sens dans lequel on parcourt la table étant pris indifféremment vers la droite ou vers la gauche (Dom Néroman, La leçon de Platon, 1983 - books.google.fr).

Les éléments du septénaire traduisent la dualité que Platon appelle le Même et l'Autre, ou le Même et le Divers, ou l'Immuable et le Variable. Le Même, est la structure panharmonique, le polygone régulier, donne autant d'axes de symétrie qu'il a de sommets, et qui donc tournant d'un n-ième tour sur lui même, reste identiquement le même. Le Divers, c'est l'ensemble de toutes les autres structures; soit polarisée (21 heptagrammes avec un axe de symétrie) soit acosmique (30 heptagramme sans axe de symétrie) (taosophie.free.fr).

Dom Néroman (ou Dom Neroman, parfois Dom Nécroman), de son vrai nom Pierre (Maurice) Rougié, est un astrologue français né à Gramat (Lot) le 18 juin 1884. Ingénieur civil des Mines de Saint-Étienne, il marqua profondément la vie astrologique française des années 1930 jusqu'à sa mort en 1953. Il créa notamment le « Collège astrologique de France » (fr.wikipedia.org - Dom Néroman).

Le nombre de permutation de 7 éléments est factorielle 7 = 7 ! = 7 x 6 x 5 x 4 x 3 x 2 = 5040.

À la différence de cette puissance maritime et commerciale qu'est Athènes, la cité façonnée dans les Lois est une cité rurale et agricole, située dans les terres, à une quinzaine de kilomètres de la mer, isolée dans un territoire dépourvu de tout voisin. Son territoire est fertile, sans plus, elle a de l'eau et des matériaux : elle peut donc être vertueuse. La cité, considérée d'emblée comme un individu vivant, peut accéder à l'excellence à la condition d'être éloignée de la mer et pourvue sans excès des ressources indispensables. À ces conditions géographiques et naturelles s'ajoutent des conditions démographiques : cet être vivant qu'est la cité ne peut excéder une certaine population, au risque sinon de ne plus pouvoir se nourrir de son sol. C'est pourquoi le nombre de ses citoyens est limité à 5040 foyers, c'est-à-dire à 5040 exploitants agricoles qui se partagent, chacun avec sa famille, 5 040 parts égales du territoire. Les citoyens exercent presque tous la fonction d'agriculteurs, mais aussi celle de combattants, si la cité devait entrer en guerre. Hormis leur commune fonction agricole, les citoyens participent tous peu ou prou à la vie publique en prenant part à des services, à des magistratures ou à des fêtes. Platon ne sépare plus les citoyens en groupe fonctionnels ; il propose la distinction de quatre classes censitaires, qui regroupent les citoyens selon leur richesse. Avec cette précision remarquable que la richesse et la pauvreté ne peuvent excéder certaines limites : le citoyen le plus pauvre n'aura jamais moins que la propriété de l'une des 5 040 parcelles du sol civique, et le plus riche, c'est la même unité qui distingue les quatre classes, jamais plus de quatre fois la valeur d'une parcelle (Jean-François Pradeau, Platon et la cité, 2010 - books.google.fr).

Les 5040 de Platon semblent être le modèle des 5000 qui bénéficient de la multiplication des pains et des poissons évangélique (Le Cercle et la Croix des Prophètes : Le jardin d’Adonis : Onis et Rennes le Château).

La Multiplication des pains fait problème. Deux des évangélistes en racontent deux successives, et les différencient délibérément : Matthieu 14, 13-21, et 15, 32-39 ; Marc 6, 34-43, et 8,1-10. Les deux autres n'en rapportent qu'une : Luc 9, 817 ; Jean 6, 115, qui la fait suivre de la traversée du lac (6, 16-21) et du discours du Pain de vie (16,22-71). Luc et Jean rapportent évidemment la première multiplication des pains identifiable : [environs] 5000 hommes, 5 pains, 2 poissons, et 12 couffins de restes (Abbé René Laurentin, Vie authentique de Jésus Christ: Fondements, preuves et justification, 1996).

Les 12 couffins de restes symboliseraient à la fois les apôtres et les tribus d'Israël, puisque le miracle se situe en territoire juif.

La deuxième multiplication produit, à partir de 7 pains et quelques poissons qui ne sont pas dénombrés, 7 corbeilles de restes qui symboliseraient les nations, pusique le miracle est réalisé en territoire païen (Canannéen).

On reste ainsi dans le septenaire : 5 pains + 2 poissons, même si on additionne des choux et des carottes ; 7 pains et 7 corbeilles.

Cela recontre le fait qu'il y a trois cuisines abbatiales bénédictines sur deux rayons de l'étoile à 7 branches. (Le Prieuré de Sion : Les axes : Axe du 11 juillet : larmes et lèpre).

Le Prieuré de Sion avait 7 grades en 1481, et le premier grade était celui de Preux qui comptaient 729 membres.

On peut mesurer à présent l'intervalle qui le sépare du méchant, du tyran. Platon le détermine par un calcul singulier dont la conclusion est « que la condition du roi « est sept cent vingt-neuf fois plus agréable que celle du « tyran, et que cette dernière est plus pénible dans la « même proportion. » (E. Chauvert, A. saisset, Argument sur La République, Œuvres complétes de Platon, Tome 7, 1873 - books.google.fr).

D'après Clément d'Alexandrie (Strom., VI 16, 140.1), dans la doctrine pythagoricienne, le nombre sept est déclaré "sans mère et non générateur". Ce nombre est indivisible, et dans les limites de la décade, il n'est facteur d'aucun autre nombre. Mais déjà chez Philon d'Alexandrie, on trouve, sinon l'adjectif "agonos" ; du moins la réalité de cette doctrine de nombreuses fois exposée : dans la décade, l'hebdomade n'est ni génératrice d'aucun nombre, ni engendrée d'aucun, et elle est dite "amètôr" et "aeiparthenos" (sans mère et toujours vierge) (Commentaire du Parménide de Platon, Leendert Gerrit Westerink, Joseph Combès, A. Ph Segonds, Tome 3, 2002 - books.google.fr).

L'étoile à 7 branches

Les axes nonagonaux de la division en 7 du calendrier se disposent en étoile, centrée sur Neuillay-les-Bois (centre des nonagones), ainsi :

4 février : (Saint Ignan)/Liéoux, Valence-d'Agenais, Fumel, Saint-Cyprien, Limoges

28 mars : Anchoine, Saint Savin, Le Blanc

19 mai : (Edern), Guiscriff, Saint-Jean-Brévelay, Fontevrault

11 juillet : Etretat, Vendôme, Pontlevoy

1er septembre : Charleville-Mézières, Epernay, Montargis, Graçay,

23 octobre : Estavayer, Vaumarcus, Travers, Pontarlier, La Machine

14 décembre : (Toulon, Aix-en-Provence), Bédarrides, Pont-Saint-Esprit, Largentière, Brioude, Pontaumur

Le sommet de l'étoile à 7 branches au 4 février se trouve près de Saint-Gaudens, vers Saint Ignan. Très près de là il y a Liéoux.

Gérard de Sède, baron de Lieoux, nom de plume de Géraud Marie de Sède de Lieoux, est né le 5 juin 1921 dans le 17e arrondissement de Paris, à 11 heures du soir au 10, rue d'Armaillé. Gérard de Sède est issu d'une famille de petite noblesse du Comminges qui donna à Toulouse quelques capitouls. La famille de Sède compte au moins deux capitouls au XVIIe siècle. Il fut journaliste, résistant, membre du groupe surréaliste, et auteur dans le domaine de l'Histoire alternative. Il est mort dans la nuit du 29 au 30 mai 2004 à Désertines (Allier) près de Montluçon et d'Huriel. Il repose à Liéoux où il a été inhumé le 4 juin, veille de son quatre vingt-troisième anniversaire. Il est surtout connu pour ses travaux sur Rennes-le-Château. Son ouvrage principal, au départ écrit avec Pierre Plantard, est le livre L'Or de Rennes, ou La Vie insolite de Bérenger Saunière curé de Rennes-le-Château qui a ensuite été publié en livre de poche sous le titre Le Trésor maudit de Rennes-le-Château, puis de nouveau en 1977 sous le titre de Signe : Rose + Croix. (fr.wikipedia.org - Gérard de Sède, (theudericus.free.fr).

Le duel apparaît comme une fatalité dans la famille des Fontanes. Le futur Grand Maître n'avait que dix ans quand son père se battit en duel avec M. de Sède et le tua, sur la place publique de Saint-Gaudens, un jour de marché. Je dois à l'amitié de M. A. Couget, ancien magistrat, vice-président de la Société des Études de Cowminges, le récit suivant, qu'il a rédigé d'après les papiers de la famille de Sède de Liéoux : "M. de Fontanes, père du littérateur qui lut l'ami de Chateaubriand et grand maître de l'Université, habitait Saint-Gaudens. Il y remplissait les fonctions « d'inspecteur du commerce, arts et manufactures ». L'existence de cet emploi dans notre ville s'expliquait par le grand trafic de bois et de bestiaux qui se faisait alors entre notre contrée et la vallée d'Aran, et parles tanneries, les fouleries et les ateliers où se fabriquaient certaines étoffes appelées a draps de cadis. Cela donnait à Saint-Gaudens une véritable imiiortance commerciale et industrielle... On l'appelait la « capitale du pais de Nébouzan ». C'était un jour de marché. La foule encombrait la place de l'église et notre halle couverte ; le vieux parloir aux bourgeois, après l'audience des consuls qui s'y tenait d'habitude, venait d'être envahi par les petits marchands et les acheteurs. Tout à coup un groupe se forme autour de deux hommes qui se querellent, deux hommes de qualité portant l'épée l'un et l'autre. Ils ne sont pas bruyants, mais leur excitation est grande. Les voilà qui croisent le fer sous les yeux des spectateurs interdits. L'un, c'est M. de Fontanes, dont nous venons de parler; l'autre, M. de Sède, son beau-frère, s'intilulant « filleul de la ville de Saint-Gaudens ». Etait-ce parce qu'il avait été tenu, au baptême, par le premier consul de la ville, ou simplement parce qu'il portait le prénom de Saint Gaudens ? Celui-ci, plus ardent, s'acharne. M. de Fontanes se borne d'abord à la défense. Il so laisse acculer contre un pilier de la halle, mais alors, dégageant sou arme, il atteint en pleine poitrine son adversaire, qui tombe inanimé. Et les témoins de cette scène meurtrière avaient laissé faire, n'osant pas probablement intervenir. Celui qui venait de succomber si malheureusement était de la maison des de Sède, seigneurs de Liéoux, l'une des plus considérables du Nébouzan, où elle avait les meilleures alliances, notamment avec les Barbazan-Faudoas, les de La Tour, etc. Un représentant de cette famille s'éteignait naguère au lieu natal, M. Gustave de Sède, homme de lettres, journaliste distingué. Quant à M. de Fontanes, il ne tarda pas à quitter Saint-Gaudens pour aller s'établira Niort" (Gabriel Pailhès (1847-1910), Du nouveau sur J. Joubert : Chateaubriand, Fontanes et sa fille, Sainte-Beuve, 1900 - archive.org).

En 1789, le comté de Comminges était une Élection divisée en dix châtellenies (Muret, Samatan, L'Isle-en-Dodon, Saint-Julien (Saint-Julien-sur-Garonne), Aurignac, Salies (Salies-du-Salat), Aspet et Fronsac dans le Comminges, Saint-Girons et Castillon (Castillon-en-Couserans) dans le Couserans et quatre aides (Sauveterre, Montespan, Encausse et Lescure) complétaient la division territoriale de cette terre d'élection. Les vicomtés du Couserans et du Nébouzan ainsi que le pays des Quatre-Vallées dépendaient du comté du Comminges.

Au Moyen Âge, une seigneurie, appartient à la famille d'Aurignac. En 1234, le comte de Comminges Bernard V reçoit le territoire de sa mère. La châtellenie d'Aurignac comprenait Lieoux (fr.wikipedia.org - Comminges).

Le sommet de l'étoile à 7 branches au 28 mars plonge dans l'Atlantique. La commune la plus proche du littoral sur le rayon est Les Mathes.

Le village est mentionné pour la première fois en 1043, dans une charte indiquant l'appartenance de l'église Saint-Cyr et Sainte-Julitte à l'abbaye de Vaux. À cette époque, le village était une île, située dans l'ancien étang de Barbareu, lequel avait lui-même succédé au golfe d'Arvert, qui s'ouvrait encore sur l'océan au début de notre ère. Le village est rattaché à la paroisse d'Arvert au milieu du XIIIe siècle, avant de devenir une paroisse autonome en 1671 (fr.wikipedia.org - Les Mathes).

La cathédrale de Nevers sest vouée aussi à Saint-Cyr et Sainte-Julitte.

La baronnie d'Arvert plonge ses racines dans le Moyen Age. En 1460, Mademoiselle de Villequier, châtelaine d'Arvert, envoie plusieurs suppliques au roi Charles VII. Elle se plaint des violations de territoire organisées sciemment par Olivier de Coëtivy, sénéchal de Guyenne, seigneur de Royan. Un acte notarié nous apprend qu'en 1578 le Seigneur d'Arvert est Antoine, sire de Pons. En 1593, les seigneurs de Pons vendant leur domaine à François d'Espinay de Saint-Luc, alors gouverneur de Brouage, et en 1627, le fils de de Saint-Luc cède Arvert au cardinal de Richelieu. Jusqu'à la Révolution Française, une succession de ventes et de legs fera passer Arvert dans plusieus mains.

Le 20 novembre 1627, par adjudication et moyennant la somme de 150.000 livres, le cardinal de Richelieu achète la baronnie d'Arvert. Son petit-neveu, Armand-Jean du Plessis en héritera. La baronnie passera, ensuite, à la duchesse d'Aiguillon, à la princesse de Condé, au Maréchal de Sénectère. A la fin du XVIIIe siècle, elle appartient au marquis de Conflans qui émigrera sous la Révolution (www.pays-royannais-patrimoine.com - Arvert, (enpaysroyannais.over-blog.com).

Anchoine est la plus connue des cités disparues sous le sable des dunes. Les uns placent Anchoine dans le voisinage de la Grande Côte vers le lieu-dit les Combots, à proximité des étangs du Bréjat et du Barbareu. D'autres situent Anchoine devant Ronce ((enpaysroyannais.over-blog.com).

Une légende raconte que les Phéniciens créèrent sur l'île d'Armotte couverte de bois un petit port de pêche. Après quelques années, une ville modeste y était construite qui s'appela successivement, Sanchoniate, du nom du chef de la tribu, puis, Anchoniate, Anchoine. Après deux siècles d'occupation, les Phéniciens en furent chassés par des Celtes, des Ibères. Plusieurs tribus celtiques prirent possession des îles de la rive gauche de la Seudre. La forêt de Satiste couvrait le plateau séparant le cours de la Seudre des eaux du golfe. L'avancée des troupes romaines de César affola le peuple santon. La légende poursuit sur la jalousie de la prêtresse Myrghèle et de la fille de pêcheur Sylvane (Cohérence grand nonagone : Troisième Etoile : Sommet en Atlantique - Le Patchalet).

Robert Charroux, Archives des autres mondes, Robert Laffont, 1977

Tout le monde connaît l'origine du prénom de Garin d'Anseune, le fils d'Aimeri de Narbonne et le père du jeune Vivien, du héros de la bataille de Larchamp-Aliscans: elle remonte à son grand-pére Garin de Monglane, fondateur de la race. Mais personne ne sait d'ou provient le qualificatif d'Anseune. S'agit-il d'une ville, d'un port maritime ou simplement d'un château? Il existe trois théories contradictoires. Ce sont celles de Paul Meyer, de Suchier-Bédier et de Pio Rajna. En 1875, Paul Meyer suggérait qu'il s'agissait d'une ancienne localité romaine, la montagne d'Enserune près de Narbonne, sur laquelle fut construit un château par la suite. En 1903, Hermann Suchier découvrait un obscur «Anseduna» également dans les environs de Narbonne, un alleu de Saint-Paul de Narbonne dès le Xe siècle : ce nom avait l'avantage d'être proche d'Anseune du point de vue phonétique ; Joseph Bédier développa cette hypothèse en 1908, tout en se rendant compte de l'«insignifiance» de ce minuscule alleu. Enfin, en 1911, Pio Rajna émettait l'hypothèse qu'il devait s'agir du lieu-dit analogue de la Maremma d'Orbetello, dans la province de Grosseto en Toscane. (André de Mandach, Chronique dite Saintongeaise: Texte franco-occitan inédit "Lee", à la découverte d'une chronique gasconne du XIIIème siècle et de sa poitevinisation, 1970 - books.google.fr).

La Chronique saintongeaise annexe Anseune à sa région.

Charles est en train de libérer la Saintonge occidentale. A la suite des batailles de la Fontaine de Bacon et de Luzac, Aigolant et ses troupes s'enfuient sur l'île d'Oléron où Charles les poursuit. Quand les Sarrasins apprennent que Charles les talonne, ils s'embarquent dans leur flotte et s'en vont à Anseune: «E quant Aiguolant ho sot e li son, si se mistrent en lor navie e alerent s'en a Anseune» dit le Chroniqueur dans son style particulier, riche en inversions. Charles visite Oléron, revient sur ses pas vers Luzac et prend Saujon. Puis il marche sur Anseune, le port où Aigoland et sa flotte se sont réfugiés, prend cette place forte et la donne à Garin qui s'appelera désormais Garin d'Anseune. Son fief comprend toute la «terre d'Arvert», à l'époque une île verdoyante qui est devenue aujourd'hui une presqu'île. En reconnaissance de la victoire et du fief, Garin d'Anseune fonde tout près l'abbaye de Saint-Etienne de Vaux située au nord de Royan. C'est Turpin qui en consacre l'autel [...]. Toute l'armée se porte ensuite ensuite sur Saint-Sardolin au nord-ouest de Royan, puis à Didonne et Suzac au sud de Royan. Tel est le seul récit au monde qui nous relate l'octroi du fief d'Anseune à Garin et qui nous permet de préciser sa position (André de Mandach, Chronique dite Saintongeaise: Texte franco-occitan inédit "Lee", à la découverte d'une chronique gasconne du XIIIème siècle et de sa poitevinisation, 1970 - books.google.fr).

Garin le Lorrain, Gerbert de Metz et Anseis de Metz constituent le cycle des Lorrains et traitent de la lutte - faide - qui oppose Lorrains et Bordelais à propos d'un mariage. Ces chansons furent partiellement traduites en néerlandais sous le titre de De Lorreinen et appliquées aux luttes entre Lorrains et Flamands. Les poèmes qu'a inspirés Godefroy de Bouillon, prouvent combien il est parfois difficile de tracer une limite entre épopée et roman. Par les faits historiques réels qu'ils évoquent, ils se rattachent au cycle de la Croisade, mais les auteurs ont greffé sur l'épopée une légende ancienne, probablement née en Lotharingie. Le Chevalier au cygne, attribué à Renaut, raconte l'arrivée à Bouillon d'un chevalier porté par une barque que remorque un cygne. Il assiste la dame du lieu dans sa lutte contre un voisin félon et, sept ans plus tard, disparaît de nouveau à bord de son esquif. Ce chevalier devait être l'ancêtre fictif de Godefroy de Bouillon, fils d'Eustache aux grenons et d'Ide, comtesse de Boulogne. Wolfram d'Eschenbach établit par la suite un lien entre cette légende et le Graal, faisant du chevalier au cygne l'ancêtre des ducs de Clèves (Louis Kukenheim, Henri Roussel, Guide de la littérature française du moyen âge, 1959 - books.google.fr).

Les épopées romanes se répartissent en trois Gestes: la Geste du Roi (avec Charlemagne pour personnage-clé), la Geste de Garin de Monglane (dont Guillaume d'Orange est le héros) et la Geste de Doon de Mayence. A ce triptyque, il faut encore rajouter quelques gestes secondaires comme la Geste des Lorrains, la Geste de Nanteuil, la Geste des Croisades (avec Godefroy de Bouillon comme héros central). [...] La Geste de Garin de Monglane appelée aussi parfois Geste de Guillaume d'Orange est également importante. Elle se subdivise en plusieurs grands ensembles. Le cycle des Narbonnais est centré sur Aymeri de Narbonne, petit-fils de Garin de Monglane. Il comporte trois chansons: Les Narbonnais, Aymeri de Narbonne, La Mort Aymeri de Narbonne. (Philippe Walter, Naissance de la littérature française IXe-XVe siècle, 1998 - books.google.fr).

Les descendants mérovingiens de Madeleine Blancasall notent que Hugues Long-Nez (Plantard) serait le grand-père de Godefroy de Bouillon. Son fils aurait été adopté par Ernicule second mari de sa femme.

Ernicule n'est connu que par Lambert d'Ardres. Celui-ci rapporte incidemment qu'Ardolphe, seigneur de Guines, dont il fait le fils d'un certain Sifrid le Danois, épousa Mahaut, fille du célèbre comte de Boulogne Ernicule : «Famosissimi Boloniae comitis Erniculi filiam Mathildem duxit uxorem». Dans le système généalogique de Lambert, Ardolphe est cousin d'Arnoul II, comte de Flandre (de 965 à 988) qui lui donne l'investiture de la seigneurie de Guines. Ernicule, beau-père d'Ardolphe, aurait donc vécu dans la première moitié et jusque vers le milieu du Xe siècle. Lambert ajoute que cet Ernicule est enseveli en l'abbaye de Samer-au-Bois, où il est appelé Ernuldus, en compagnie de deux de ses fils, Ernulphus et Eustachius. Il s'élève avec violence contre ceux qui prétendent qu'Ernicule a possédé non seulement Boulogne mais Saint-Pol et Guines et qu'il a partagé ces territoires entre ses trois fils. Le curé d'Ardres a interrogé vainement témoins et chroniques : il n'a rien appris de pareil et il oppose un autre système à celui des «Boulonnais ». De ceci il faut seulement retenir que Lambert n'a pas produit à la légère son Ernicule et qu'on ne doit pas le repousser de parti pris. [...]

Il est nécessaire de bien nous rendre compte de ce que représente ce nom de Hernequin. La finale -kin indique de suite que nous sommes en présence d'un diminutif, lequel est propre aux dialectes bas-allemands et aux régions romanes adjacentes. Il ne commença à se répandre, semble-t-il, qu'au xe siècle5, mais sa fortune fut rapide et très grande, même dans les pays romans du Nord où il fut employé non seulement pour les noms de provenance germanique, mais encore pour les mots d'origine latine. Dans la région romano-germanique du Boulenois et du Ternois un nom comme Hernequin ne peut donc être qu'un terme familier, un «Kosename». Reste à retrouver la forme normale de ce nom. Je ne crois pas douteux qu'elle ne soit Arnoul. Les deux graphies Arnulfus et Ernulfus sont usitées simultanément. Retranchons, par un procédé très répandu, la finale d'Ernulfus, nous avons Erne ou Erno. Cf. Rode de Rudolf, Agilo de Egilolf, Guigo de Wigoldus, Ado de Adulfus, Ago de Agilulfus, etc. Par un procédé non moins usité, ce nom abrégé peut maintenant prendre une finale à sens hypocoristique. C'est ainsi que, sur territoire allemand, Lüdeke, Lütke provient de Liudolf, Reinke de Reinold, Gerke, Giercke de Gerold ou Gerulf. Les diminutifs en -kin (-chin) étant propres au bas-allemand et aux régions romanes influencées par ce dialecte, dans le Boulenois Erne donne régulièrement Erne-kin. La seule difficulté c'est l'h initiale. Mais c'est un fait fréquent qu'une h adventice se place en tête sous l'influence des nombreux noms propres germaniques commençant par une aspirée. Maintenant il saute aux yeux que Hernequin > Ernekin n'est autre qu'Arnoul, comte de Boulogne, neveu et ennemi d'Arnoul le Grand, marquis de Flandre de 918 à 965. C'est évidemment cet Arnoul ou Ernoul dont Lambert d'Ardres latinise le nom populaire en Erniculus. Lui-même nous avertit, au surplus que, à l'abbaye de Samer, le nom de ce personnage est écrit Ernuldus, forme refaite avec une erreur de finale sur le français Ernoul. Nous tenons donc pour établi que Hernequin, Erniculus et le comte de Boulogne Arnoul sont une seule et même personne (Ferdinand Lot, La Mesnie Hellequin et le comte Ernequin de Boulogne. In: Romania, tome 32 n°127, 1903 - www.persee.fr).

Ferdinand Lot écrit que Ernicule/Hernequin n'a pas de rapport avec la Mesnie Hellequin, mais la question a été posée (Le Prieuré de Sion : Les documents secrets : 6 - Dossiers secrets de Henri Lobineau : Barbarie).

Le sommet de l'étoile à 7 branches au 19 mai est situé sur la commune de Guiscriff (Morbihan).

À l'époque féodale, les deux principales seigneuries à se partager les terres de Guiscriff étaient celles de Gournois et de Penéhoc et Trefuret. Le comté de Gournois recouvrait à lui seul les deux tiers de la paroisse. Les seigneurs de Penehoc étaient les Toutenoultre au XVe siècle et XVIe siècle. Ils arboraient des armoiries : d'argent à trois hures de saumon, coupées d'azur. Le manoir de Trefuret était leur résidence principale. Les du Dresnay au XVIe siècle puis les Bragelongne au XVIIe siècle succédèrent aux Toutenoultre (fr.wikipedia.org - Guiscriff).

René du Dresnay, sieur de Kercourtois, jeune et vaillant gentilhomme, trouva une mort glorieuse en 1594 alors qu'il escortait les députés de Basse-Bretagne convoqués par Mercœur à Lamballe, et qu'il défendait contre les Royaux le passage d'un pont, près Pontivy. laissait une fille unique, Marguerite du Dresnay, mariée à Claude de Bragelonne, issu d'une illustre famille de robe, qui devint lui-même président aux Enquêtes du Parlement de Paris (Louis Le Guennec, Histoire de Quimper Corentin et son canton, Tome III, 1984 - books.google.fr).

Par ce Mariage, Claude de Bragelongne se vit attaché en Bretagne, et préféra ainsi l'établissement avantageux qu'il trouva dans cette province, à ceux qu'il avait à Paris. De son mariage sont issues deux filles. Claude de Bragelongne, avait été reçu Conseiller au Parlement en 1596, et reçu en survivance de la charge de Président ès enquêtes en 1600 (Pierre de Bragelongne, Discours genealogique, Origine et Genealogie de la maison de Bragelongne, 1689 - books.google.fr).

Les Bragelonne sont une famille considérable dans l'épée & dans la robe, qui tire son origine, à ce que quelques-uns prétendent, de Gelongne, Seigneur de Bray, Auteur du nom & de la famille, & fondateur de la terre de Bragelongne, que l'on croit être fils puiné de Landry, Comte de Nevers & d'Auxerre, & de Mathilde de Bourgogne-Comté (Louis Moreri, Le grand dictionnaire historique: ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, Tome I, 1731 - books.google.fr).

Dans le Vicomte de Bragelonne, Alexandre Dumas remet à l'honneur la thèse voltairienne du Masque de fer jumeau de Louis XIV. Pour certains, ce masque de fer serait Hercule-Antoine Mattioli, secrétaire du duc Charles IV de Gonzague, duc désargenté de Mantoue qui était prêt à vendre Casal, capitale de son marquisat de Montferrat, à la France, pour 100 000 écus. Mattioli, semble-t-il, joua double jeu, avertissant les autres capitales européennes de la transaction contre gratifications, ayant déjà touché retribution des Français, dont un diamant de prix. Le gouverneur du Milanais fit arrêté le baron d'Asfeld chargé d'échanger les ratifications avec Mattioli et le livra aux Espagnols. Mattioli fut enlevé par Catinat et conduit à Pignerol (Frantz Funck-Brentano (1862-1947), Légendes et archives de la Bastille, 2016 - books.google.fr).

Le sommet normand de l'étoile à 7 branches au 11 juillet tombe dans la Manche. La dernière commune avant sur l'axe est Etretat (Le Prieuré de Sion : Les axes : Axe du 11 juillet : larmes et lèpre).

Le fief de Cuverville (commune voisine de celle de la Hauteur), ayant appartenu aux ci-devant ducs de Longueville, avait des extensions dans les communes de Saint-Jouin, les Loges, Bénouville, Étretat et Criquetot (Nouvelle revue historique de droit français et étranger, 1913 - books.google.fr).

Le duché de Longueville n’avait, dans le principe, que le titre de comté. Charles VII le donna, au lieu de celui de Mortain, à Jean, bâtard d'Orléans, comte de Dunois, par lettres du mois de septembre 1443, qui furent confirmées par d’autres le 15 janvier 1444, et au mois de mars suivant. Louis XII unit à ce domaine la baronnie d’Aufoi et érigea le tout en duché non pairie, en faveur de François d’0rléans, comte de Dunois et de Tancarville, et de Mont-Gommeri, grand chambellan de France, à charge de reversion à la couronne, au défaut d’hoirs mâles, et que tant que ledit François d’0rléans et ses descendants mâles jouiraient dudit duché, leurs sujets du comté de Tancarville et des seigneuries de Gournai, Varanqueber, Gaille-Fontaine, Etrépogné et Monville, ressortiraient devant les juges dudit duché, et qu'au cas de reversion ils ressortiraient devant les juges par devant lesquels ils avaient coutume de ressortir. Les lettres sont du mois de mai 1505. Jean-Charles-Lonis d'Orléans, dernier duc de Longueville, mourut le 4 février 1694 et le duché est retourné au domaine.

Les baronnies, chàtellenies et seigneuries de Valmont, Varengeville, Berneval, les Loges, le Bec-de-Mortagne, le Bec—aux-Cauchois, Hottot-sur-Dieppe, Foville, etc., furent unies et érigées en duché non pairie sous le nom d’Etouteville, en faveur d'Adrienne d’Etouteville et de François de Bourbon, comte de Saint-Paul, son futur mari, par lettres du mois d’août 1534 ; et comme d'Etouteville n'appartenait plus au duc de ce nom, il fut ordonné par arrêt du Parlement du 18 mai 1537, que le siège de la haute-justice de duché serait établi au bourg de Valmont, et que pour la commodité de ses vassaux, deux autres sièges particuliers seraient établis, l’un au feu bourg de Montivilliers, l'autre au bourg d'Appevillebas-de—Hotot, près de Dieppe, outre un siège particulier pour le vicomte au bourg de Foville, et un autre pour le verdier en la paroisse des Loges. Marie de Bourbon, fille de François de Bourbon et Chacun sait le rôle que joua sa fille d'Adrienne d’Etouteville, porta ce duché dans la maison de Longueville le 2 juillet 1563, par son mariage avec Léonor d'0rléans, duc de Longueville, et il y est demeuré jusqu’au 16 juin 1707, qu'il passa par la mort de Marie d’0rléans, duchesse de Nemours, à Jacques Goion de Matignon, comte de Torigini, petit-fils de Charles de Matignon et d’Eléonor d’Orléans-Longueville. Par la mort de celui-ci, arrivée en 1725, il a passé à Jacques—Léonor—François Goion de Matignon, duc de Valentinoie, son fils unique, qui le possède aujourd'hui (1710) (L. A. Janvrain, Promenades historiques, scientifiques et pittoresques dans l'arrondissement du Havre, 1861 - books.google.fr).

En 1634, Henri II d'Orléans, duc de Longueville assure la présentation à la chapelle de Saint-Nicolas d'Etretat (Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Seine-Inférieure: Archives ecclésiastiques Série G, Volumes 1 à 2, 1868 - books.google.fr).

Fils du duc de Longueville et d'Estouteville Henri Ier d'Orléans et de Catherine de Gonzague, fille de Louis IV de Nevers, et soeur de Charles Ier, fondateur de Charleville en 1606, il ne connut pas son père, qui mourut à Amiens deux jours après sa naissance. Le roi Henri IV de France fut son parrain (fr.wikipedia.org - Henri II d'Orléans-Longueville).

On retrouve Catherine de Gonzague comme fondatrice du couvent Saint Elisabeth de Louviers qui connut une épisode de possession "diabolique", liant mystique abstraite de Benoît de Canfield et pouvoir financier (22 v’la l’Tarot : Chapitre II - Kabbalisation du Tarot : Introduction 3 : Les Gonzague).

Selon le n° 4 de Circuit, un duc de Longueville, de la famille d'Orléans-Longueville qui revient très souvent dans l'étude menée dans L'Enigme sacrée, assura un triumvirat avec Nicolas Fromenteaux (à 2 ?) pour diriger l'ordre du Preiuré de Sion à la mort de Michel Nostradamus, successeur de Ferdinand de Gonzague mort en 1557 et destitué en 1556. Le neveu de ce dernier Louis de Gonzague devint duc de Nevers en 1575 (Michael Baigent, Richard Leigh, Henry Lincoln, L'Énigme sacrée. L'histoire de la France et de notre civilisation remise en question (1983), 2016 - books.google.fr).

Le sommet de l'étoile à 7 branches au 1er septembre est situé sur la commune de Charleville-Mézières.

Henriette de Clèves, épouse de Louis de Gonzague et lui transmet le titre de Duc de Nevers, est la fille de Marguerite de Bourbon-Vendôme et de François de Clèves, duc de Rethel aussi. Le fils d'Henriette, Charles de Gonzague fonde la ville de Charleville qui la fit bâtir en 1606. La Machine se trouve dans le Nivernais.

Jean III (1415 - 1491) de Bourgogne, comte de Nevers, d'Eu, de Rethel et d'Etampes, duc titulaire de Brabant, fils de Philippe de Bourgogne et de Bonne d'Artois, frère du précédent, marié en premières noces en 1436 à Jacqueline d'Ailly (morte en 1470), petite-fille du vidame Baudouin, a une fille Élisabeth (1440 - 1483), mariée à Jean Ier de Clèves, duc de Clèves (1419 - 1481) dont Engilbert de Clèves, frère Jean II qui continue les ducs de Clèves et Philippe (1446 - 1454), évêque de Nevers Engilbert de Clèves est marié à Charlotte de Bourbon-Vendôme (1474 - 1520), fille de Jean VIII et tante de Marguerite ci-dessus. (fr.wikipedia.org - Liste des comtes puis ducs de Nevers).

Le sommet suisse de l'étoile à 7 branches au 23 octobre se trouve dans le lac de Neuchâtel, entre Vaumarcus et Estavayer.

Fréculphe nous apprend de soldats helvètes, qui avaient accompagné Titus au siége de Jérusalem, qu'ils nommèrent à leur retour toute la contrée Galilée, et donnèrent aux lacs de Morat et de Neuchâtel les noms de Mérom et de Génézareth (Louis Vulliemin, Le canton de Vaud: Tableau de ses aspects de son histoire, de son administration et de ses moeurs, 1862 - books.google.fr).

Fréculf est évêque de Lisieux de 825 à 852. Il est connu comme l'auteur d'une chronique ou Histoire universelle, dédiée à Charles le Chauve (fr.wikipedia.org - Fréculf de Lisieux).

En 1707, la succession de Marie de Nemours, issue des Orléans Longueville catholiques possesseurs de Neuchâtel depuis 1504 par mariage, attire une quinzaine de prétendants dans des manœuvres politiques homériques. Le Tribunal des Trois-États, composé de douze juges neuchâtelois, a la compétence de statuer sur la succession de la principauté. Écartant le prince de Conti, le tribunal des Trois-États attribue la souveraineté au roi de Prusse, moins pour des raisons généalogiques que pour des considérations géopolitiques. Frédéric Ier de Prusse a l'avantage d'être de confession réformée et de pouvoir protéger Neuchâtel des appétits français. (Darmstadt : La piste Darmstadtienne : Darmstadt et l’Atlantide).

Le sommet de l'étoile à 7 branches au 14 décembre se situe entre Sorgues et Bédarrides.

Nostradamus est né le 14 décembre 1503 à saint Rémy de Provence qui est sur un axe du 17 décembre.

A Bédarrides était installé les Illuminés de Dom Pernéty.

Cette association théosophique fut fondée par Antoine-Joseph Pernety (1716-1796), bénédictin mauriste défroqué, alchimiste et écrivain. Il se rendit célèbre en fondant en Prusse les Illuminés de Berlin puis les Illuminés d'Avignon. Il avait découvert l'hermétisme, en 1757, dans la bibliothèque de l'abbaye Saint-Germain-des-Prés. Extrêmement cultivé et érudit, en 1762-1763, il partit avec Bougainville pour les îles Malouines en tant qu’aumônier et naturaliste. Revenu en France, il se défroqua et se rendit pour la première fois en Avignon où il entra dans la loge des Sectateurs de la Vérité. Pour fuir l'Inquisition du vice-légat d’Avignon, Grégoire Salviati, il dut s’exiler à Berlin auprès de Frédéric II de Prusse, qui le nomma conservateur de sa bibliothèque. Il put dès lors continuer ses recherches sur le Grand Œuvre et se lança dans l’étude de vieux grimoires pour découvrir le secret de la pierre philosophale. Il se passionna pour les doctrines mystiques du suédois Emanuel Swedenborg et il fonda, avec le comte polonais Grabienka, les Illuminés de Berlin. Son prosélytisme ne plut point au roi qui le renvoya. Accompagné du comte, il revint en Avignon et accepta, fin 1784, l'invitation du marquis de Vaucroze, riche propriétaire terrien à Bédarrides qui se dit prêt à les accueillir chez lui, dans une de ses propriétés devint dès lors le « Temple du Mont Thabor » (fr.wikipedia.org - Illuminés d'Avignon).

A l'époque des Illuminés, le domaine était la propriété soit d'un enfant de J.I. Vernety de St Hubert (à moins qu'il vécut encore, mais alors il devait être bien âgé ce qui n'est pas le cas) et de Marie Marthe Roussel, petit fils d'Henri Comte Palatin (Alfred Weysen, L'île des Veilleurs: le message exceptionnel d'une civilisation supérieure à la nôtre anéantie il y a des milliers d'années, 1972 - books.google.fr).

Le château de Saint-Hubert est situé à Sorgues, à 10 km. environ d'Avignon. Lorsqu'à la Révolution, M. de Vernetti (alias de Vernety), notaire apostolique, partit en émigration, il fit un acte de vente (fictif dans son idée) à son intendant, Rous de la Mazelière; à son retour d'émigration, il tenta (en vain) de rentrer en possession du domaine, et en mourut de chagrin (Dominique Labarre de Raillicourt, Armorial du Comtat-Venaissin, 1969 - books.google.fr).

Pierre Jean-Baptiste Dominique de Vernety, d'Avignon, après avoir obtenu un bref de réhabilitation de noblesse, le 27 novembre 1750, fit eriger en marquisat son domaine de Saint-Hubert, a Sorgues, suivant un second bref du 13 novembre 1787 (Rivista, Volume 2, Collegio araldico 1904 - books.google.fr).

Le roi Frédéric II de Prusse, trouvant un M. Pernety parmi les financiers que M. Helvétius lui avoit envoyés, et se ressouvenant des Lettres sur les Physionomies, lui demanda s'il étoit parent de M. l'abbé Pernety ; à quoi le financier répondit que c'étoit son frère faisant ainsi, de bonne-foi, et sans le savoir, un véritable quiproquo; car le roi n'avoit en vue que l'abbé, auteur des Lettres; et le financier ne parloit que de dom Pernety, qui avoit donné au public les Antiquités Egyptiennes, et la Relation du Voyage de M. Bougainville aux iles Malouines, nommées Iles Falkland par les Anglais. Ce second abbé Pernety étoit cousin du premier, et beaucoup plus jeune. Le monarque ainsi trompé chargea M. Pernety de proposer de sa part, à son frère, la place de premier bibliothécaire de la bibliothèque publique et royale de Berlin, avec le titre d'académicien, et douze cents reisdallers d'appointemens. Le bénédictin accepta, et devint ainsi notre confrère (Dieudonné Thiébault, Mes souvenirs de vingt ans de séjour a Berlin ou Fréderic le Grand, sa famille, sa cour, son gouvernement, son Académie, ses écoles, et ses amis littérateurs et philosophes, Tome 5, 1805 - books.google.fr).

C'est dans la seconde moitié du XVIIème siècle qu'on commence à rencontrer des traces écrites de la famille Pernety, dans le Lyonnais et le Forez. L'origine du nom n'est pas précise: la consonance est italienne ou peut-êre corse mais aucun document n'est là pour trancher entre les deux. Le mot serait- il une dérivation de «pernet» ou de «peret» qui veut dire « pierre »? Ou résulterait-il de l'addition de « per » qui signifie «bien» et de «nettir» voulant dire «nettoyer», correspondant au surnom « le bien lavé » ou « celui qui nettoie bien », faisant allusion à une profession de blanchisseur?2. D'ailleurs, une certaine confusion règne au sujet de l'orthographe du nom: on le trouve écrit de plusieurs façons dans les archives et les documents anciens: les deux manières les plus couramment employées sont «Pernety» ou «Pernetti». Celle qui s'est finalement imposée est la première. Cette famille nombreuse, modeste à l'origine, va connaître pendant le XVIIIème siècle un essor assez spectaculaire: certains de ses membres vont quitter leur province natale, « monter à Paris », parfois même quitter la France; ils accèdent à la culture en obtenant des diplômes; ils conquièrent progressivement des postes importants dans les grands services de l'Etat, l'Eglise, les affaires, la politique, l'administration et même les arts; ils se marient dans des familles de la haute bourgeoisie ou même de la noblesse; certains parviennent à acheter des titres qu'ils lèguent à leurs enfants ou à leurs neveux. En même temps, ils conservent des attaches avec leur province d'origine et ne perdent pas le sens de la famille On les voit s'entr'aider, maintenir des liens étroits avec leurs proches et aussi avec de lointains cousins. En somme, en les observant, on lit comme dans un livre l'histoire de la société française pendant les deux siècles qui ont précédé le nôtre. Quelques constatations s'imposent: les ancêtres du père du bénédictin, en 1688, ne vivaient déjà plus du travail de la terre; sans doute une première « montée » de la campagne vers les villes du centre Lyon, Saint-Etienne, Roanne, s'était-elle déjà produite auparavant. [...] La trajectoire est classique: lorsqu'on quitte la terre pour la ville, c'est en général pour travailler dans les secteurs secondaires ou tertiaires comme on dit au XXème siècle. Les Pernety ont suivi la règle. A la génération suivante, la progression se poursuit vers le haut: les pères étaient marchands, les fils sont prêtres ou financiers. On compte trois prêtres Pernety vivant au même moment, Jacques Pernety, l'abbé de Lyon; Dom Pernety, l'objet de cette étude; et un autre Antoine Pernety, bénédictin lui aussi, chanoine de l'abbaye de Saint-Rigaut. Quant à Jacques, le frère du bénédictin, il fera une très honorable carrière dans l'administration des finances. Autre fait frappant, la famille Pernety est une famille nombreuse: du moins, beaucoup de naissances sont-elles enregistrées. On a longtemps pensé que les ménages français de l'Ancien Régime mettaient au monde environ un enfant par an, beaucoup d'entre eux mourant au cours de leur première année. Les démographes de la seconde moitié du XXème siècle sont plus nuancés: ils pensent qu'à la différence du reste de l'Europe, un certain contrôle des naissances s'exerçait déjà en France à la fin du XVIIIème siècle, ce qui permettrait d'expliquer la baisse de la natalité du XIXème siècle (M. Meillassoux-Le Cerf, Dom Pernety et les Illuminés d'Avignon, 1992 - books.google.fr).

Claude-Adrien Schweitzer, latinisé en Helvétius, né le 26 janvier 1715 à Paris et mort le 26 décembre 1771 à Paris, est un philosophe, franc-maçon et poète français. Helvétius acquiert la seigneurie de Rémalard en 1743, et sa fille Geneviève porte par son mariage le château de Voré aux comtes alsaciens d'Andlau de Hombourg.

Jamais seigneur, en effet, ne fut plus populaire qu'Helvétius à Rémalard (L. Hommey, Histoire générale, ecclésiastique et civile, du diocèse de Séez ancien et nouveau et du territoire qui forme aujourd'hui le département de l'Orne, 1900 - books.google.fr).

Malgré ce qu'en dit Diderot selon le témoignage de la voisine d'Helvétius, Madame de Nocé. Rémalard se trouve sur l'axe nonagonal du 11 juillet.

A commencé une invraisemblable histoire de spoliations légalisées : 1292 taxe sur les Juifs, 1294 expulsion des juifs de Nevers, 1295 arrestations des Juifs qui ont huit jours pour racheter leurs biens saisis à défaut de leur vente au profit du Trésor royal, 1300 expulsion des juifs d’Angers et encore de nouvelles taxes spécifiques en 1299 et 1303. En 1306 ses caisses sont vides et le roi décide de tuer la poule aux œufs d’or : une vague d’arrestations commence avec juin, les interrogatoires visent à faire l’inventaire des biens des Juifs, des délations récompensées s’ajoute au dispositif. En juin les premières saisies officielles ont lieu : terres, immeubles, meubles, vaisselle, vêtements, bijoux, numéraire. Le 22 juillet, les Juifs dépouillés sont brutalement expulsés, leurs biens confisqués et le roi s’approprie leurs créances. Ils doivent encore payer pour pouvoir quitter le royaume !

Philippe IV, avec l’aide du pape, a aussi, plus tard, massacré et spolié les Templiers : question d’argent et de pouvoir. Le Grand Maître Jacques de Molay fut supplicié le 18 Mars 1314 sur le bûcher de l'îlot des Juifs à la pointe de l'île de la cité. On avait invoqué la morale au nom de l’Eglise complice versus l’éthique. Cet îlot, aujourd'hui le square du Vert galant, devait son nom aux nombreux juifs qu'on y avait fait brûler.

Plus de cent mille personnes sont jetées sur les routes dans des conditions épouvantables, ils sont souvent attaqués et maltraités en chemin. Certains meurent d’épuisement, de désespoir, de faim. Ils fuient vers l’Alsace, la Savoie, la Provence, les pays d’Italie, d’Allemagne, d’Espagne et en Terre Sainte. La vente aux enchères dure pendant cinq ans et pendant cinq ans, jusqu’à 1311, les saisies ont représenté 17% des revenus de la Couronne. Le roi est devenu le créancier de quasiment tous ses sujets.

Philippe Le Hardi, en 1274, cède le Comtat Venaissin au Pape. Les «Juifs du pape» ont une histoire différente de celle des Juifs de France, ils ont vécu une relative plus grande tolérance. Néanmoins, en 1322 Jean XXII les expulse, les synagogues de Bedarrides, Bollène, Carpentras, Thor, Malaucène, Monteux et Pernes sont détruites, les Juifs se réfugient en Dauphiné et en Savoie. L’expulsion annulée le pape impose aux Juifs la rouelle aux garçons et un voile (cornalia) aux filles. Au XVIème siècle les Juifs y sont contraint de vivre dans quatre carrières dans les cités d’Avignon, Carpentras, Cavaillon et l’Isle-sur-la-Sorgue (Richard Rossin, Les expulsions des Juifs de France. Petit bréviaire - www.crif.org).

Louis de Dampierre (Louis Ier de Nevers) est né en 1272 et est mort à Paris le 22 juillet 1322, comte de Flandre, comte de Nevers en 1280, comte de Rethel en 1290, fils de Robert III de Dampierre, comte de Flandre et de Yolande de Bourgogne, comtesse de Nevers. Il épouse en décembre 1290 la comtesse Jeanne de Rethel (morte en 1328), fille d'Hugues IV, comte de Rethel, et d'Isabelle de Grandpré, et eut Louis de Crécy (1304 - 1346), comte de Flandre, de Nevers et de Rethel (fr.wikipedia.org - Louis Ier de Nevers).

Louis de Nevers eut maille à partir avec Philippe le Bel et Enguerran de Marigny qui souhaiient récupérer le comté de Flandres.

Les 1er et 14 juin 1311, Clément V accordait, à la demande d'Enguerran, des privilèges à son demi-frère Robert de Marigny et à son chapelain Gervais du Bus. Le chambellan ne pouvant être à Bédarrides à ces dates, il faut qu'il ait fait porter les suppliques par quelqu'un. Or, il avait l'habitude de les remettre lui-même, non de les confier à des valets. Nous ne croyons pas qu'il ait, cette fois, envoyé un homme de confiance - peut-être Gervais du Bus, dont l'éloignement de Paris lors de la réception des souverains anglais expliquerait l'absence de tout trait contre ceux-ci dans le Roman de Fauvel — pour la seule obtention de deux privilèges qui n'avaient rien d'urgent. Il est plus vraisemblable que Marigny ait envoyé quelqu'un auprès du Pape pour l'avertir de l'agitation de Louis de Nevers et de la nécessité d'étendre aux affaires flamandes la compétence du cardinal de Saint-Eusèbe (Jean Favier, Enguerran de Marigny et la Flandre. In: Revue du Nord, tome 39, n°153, Janvier-mars 1957 - www.persee.fr).

L'heptagramme des planètes et des jours de la semaine

Liéoux et la Lune

La paroisse de Lieux, Lieoux ou Lihous, se trouve située à deux petites lieues dans le nord-nord-est de Saint-Gaudens; elle dépendait du diocèse de Comenges, comté de Comenges, parlement de Toulouse, intendance d'Auch, élection de Comenges : elle comprenait près de 200 habitants. Lieoux, Lieux ou Lihous, était une seigneurie appartenant à Joachim de Monluc, dit le jeune Monluc. Ce Monluc était prince de Chabanois, seigneur de Longueville et de Lieoux ou Lihous, chevalier de l'ordre du roi, gentilhomme de sa chambre, son lieutenant en Piedmont, gouverneur d'Albi. Joachim avait acquis de ses deniers la terre de Chabanois, qu'il laissa par testament à son frère, notre illustre maréchal Blaise de Monluc. Joachim avait épousé une demoiselle de Fages; il mourut sans postérité en l567.J'ignore ce qu'est devenue cette seigneurie de Lieoux; mais il est probable qu'elle aura été vendue, car à partir de la fin du xvi° siècle, elle ne figure plus parmi les seigneuries appartenant aux différents membres de la famille de Monluc (Cyprien Laplagne-Barris) (Revue de Gascogne, Volume 13, 1872 - books.google.fr).

DE SEDE. (LANGUEDOC. Capitouls de Toulouse en 1658 et 1691 . — Maintenue noble en 1669. — Cosgr de Colomiers. — Baron de Liéoux. — Comp. en Comminges en 1789.) — Ecart. : au I, d'az. au mûrier d'arg. terrassé de sin. et entouré de 7 abeilles d'or ; au II, de vair plein ; au III, d'az. à la fasce d'arg. ch. de 3 merl. de sa. ; au IV, de gue. à l'aigle éployée d'or (Henry Jougla de Morénas, Grand armorial de France, Volume 6, 1975 - books.google.fr).

Gaston Sède, alias Jean-Gaston de Cède, bourgeois de Toulouse, élu capitoul en 1658, fut déclaré noble en vertu de son capitoulat par jugement souverain du 6 avril, alias 12 août 1669 (Louis de La Roque, Généralité de Toulouse, Volume 3 de Armorial de la noblesse de Languedoc, 1972 - books.google.fr).

Le mûrier des armes des de Sède a-t-il un rapport avec le ver à soie qui s'en nourri, soie, en occitan et en espagnol, étant "seda" ou "ceda" ? (Philippe Olivier, Dictionnaire d'ancien occitan auvergnat: Mauriacois et Sanflorain (1340-1540), 2009 - books.google.fr, François Jacquesson, L'anti-code: Une exploration de l'histoire des langues et des idées qu'on en a, 2008 - books.google.fr).

Sur l'origine du nom de Morée, voir A. Bon, La Morée Franque, p. 306-314 ; l'explication par le nom du mûrier est celle qui parait [...] rencontrer le moins de difficulté. C'était déjà l'avis de Hatzidakis qui plaçait le mot "Moreas" dans une série de toponymes en "-eas", "Spateas", "daphneas", etc., qui désignent des endroits plantés de genêts, de lauriers (Raoul Baladié, Le Péloponnèse de Strabon, 1980 - books.google.fr).

Phases, rotation et révolution, éclipses, taches foncées, habitants... Les mystères qui entourent la lune animent mythes, superstitions, rêveries poétiques et littérature. Inquiet face à l’alternance d’obscurité et de lumière, l’Homme l’identifie fréquemment à l’inconstance et rend l’astre de la nuit responsable de la succession de victoires et de catastrophes. C’est la lune qui préside à la joie bientôt suivie de la mort dans le récit des tragiques amours de Pyrame et Thisbé, chez Ovide, Chaucer ou encore Shakespeare... C’est l‘astre instable que la Cléopâtre shakespearienne renie à tout jamais quand elle jure d’adopter la constance du marbre et de se soustraire à l’influence de la lune fugitive. Et si Juliette refuse que Roméo jure par la lune, c’est parce qu’elle sait celle-ci « inconstante, / Qui change chaque mois en son orbite ronde, / De peur que ton amour ne se montre comme elle changeante ».

Selon Thomas Dekker, « en anglais Moon-man signifie fou parce que le corps des déments est davantage soumis à l’emprise de la lune qu’à celle des autres planètes... ; tout comme sur la lune il y a un homme qui ne se déplace jamais sans un buisson de ronces au dos, ces hommes se couchent sous les buissons et ne valent en fait pas mieux que les "hedge-creepers (les voyous)".

Les ronces produisent aussi des mûres (Juliette Dor, The man in the moon, personnage de la littérature anglaise - orbi.ulg.ac.be).

A l'époque où les mûriers ne donnaient que des fruits blancs comme neige, vivaient dans Babylone deux jeunes gens, Thisbé et Pyrame, qui s'aimaient d'amour tendre. Leur passion était contrariée, les parents respectifs ne voulant entendre parler d'union. Bien que séparés, ils cherchaient par tous les moyens à se voir. Un jour ils se donnèrent rendez-vous dans un endroit charmant, sous un grand mûrier blanc à côté d'un ruisseau aux claires eaux murmurantes. Thisbé arriva la première. Elle rêvait au clair de Lune dans ce cadre si propice quand, soudain, une lionne sortit des bosquets. Elle venait de festoyer, sa gueule en était encore toute ensanglantée, et mourrait de soif. Thisbé, épouvantée, s'enfuit en courant, oubliant son voile sur l'herbe. La lionne s'amusa avec, le déchiqueta à belles dents et le poissa du sang de sa dernière victime. Elle étancha ensuite sa soif et partit comme elle était venue, sur la pointe des griffes. Lorsque Pyrame arriva à son tour, il ne retrouva pas la belle Thisbé mais seulement son voile, déchiré et maculé de sang. Pyrame voit la trace du monstre profondément empreinte sur la poussière et la pâleur couvre son visage. Il crut évidemment que Thisbé avait été dévorée par la lionne... Éperdu de douleur, Pyrame sortit son épée et se la plongea dans le corps. Il agonisait lorsque, Thisbé, dominant sa peur, revint sur les lieux de leur funeste rendez-vous. Devant le corps de son ami, gisant à côté du voile fatal, elle comprit que Pyrame s'était donné la mort par amour pour elle. Elle se saisit à son tour de l'épée et se tua. Depuis, les fruits du mûrier ne sont plus blancs comme neige, mais pourpre, teints à jamais par le sang innocent des amants de Babylone. On ne saurait dire à quel point cette fable s'accorde à l'hermétisme alchimique. Ces deux amants sont nos deux natures métalliques [Soufre rouge et Soufre blanc ou Sel]. La lionne représente le Mercure et le grand mûrier blanc, le but de la tâche que l'Artiste doit accomplir à cette époque du travail. Cette histoire tend à rappeler l'emblème XLI de l'Atalanta fugiens, où Adonis est culbuté par un sanglier [sans doute Arès métamorphosé] : de sa blessure mortelle à l'aine, sort un sang blanc, coloré en rouge par Aphrodite, qui s'était blessée à des églantiers, en voulant porter secours à Adonis. Le nom même de Pyrame rappelle le pyroxène, pierre qui vit dans le feu [étrangère au feu]. D'où l'allusion finale aux mûriers qui, depuis lors, sont teintés de pourpre qui représente la dernière couleur de l'oeuvre. Quant aux amants de Babylone, ils rappellent assez le nom du dragon portant le même nom, pour qu'on y voit la marque du vitriol romain (herve.esy.es - Zodiaque alchimique).

Dans la tradition latine, le terme de Pyramea arbor (« arbre de Pyrame ») était parfois utilisé pour désigner le mûrier (fr.wikipedia.org - Pyrame et Thisbé).

En Chine, le Mûrier creux est la métamorphose de la mère de Yi Yin, héraut des Chang. Nous avons montré que la mère de Yi Yin est la Lune même : on lui avait dit de marcher vers l'Est sans se retourner, quand elle se (c'est à dire après la nouvelle lune, quand le premier croissant se présente tourné en sens inverse du dernier) elle est changée en Mûrier creux. M. Granet dit que dans la capitale de Song il y avait une porte Sang-fin, la porte de la Forêt des Mûriers (Carl Hentze, Herbert Kühn, Mythes et symboles lunaires: (Chine ancienne, civilisations anciennes de l'Asie, peuples limitrophes du Pacifique), 1932 - books.google.fr).

Babyblone, Babel, est aussi une porte.

Puisqu'on est allé jusques en Chine, poursuivons le voyage dans ce pays en jouant sur l'homophonie Liéoux / Lieou :

Le caractère Lieou, dans ses formes antiques, nous dit le dictionnaire impérial de Khang-hi, représentait soit un arbre à côté de deux portes, ou bien un arbre à côté d'une porte battante. Le caractère indique donc une espèce d'arbre qu'on plantait ou plaçait près des portes des maisons; ce qui avait lieu en effet. Nous lisons dans les Mémoires sur les saisons du King-thsou que la population rurale, quand elle se tournait vers le soleil pour lui offrir le sacrifice à la porte de leurs maisons, fichait premièrement une branche de saule à côté de la porte; dans la direction vers laquelle cette branche s'inclinait, on apprêtait le repas, consistant en vin et en viandes séchées; tandis qu'on plantait les bâtonnets à manger dans du gruau de pois comme offrande de sacrifice. On prenait une branche de Saule, puisque cet arbre, extrêmement vigoureux, supportant toutes les péripéties qui font mourir les autres arbres, était, en Chine, dès la plus haute antiquité, l'emblême de l'immortalité et de l'éternité. Le Saule Lieou, dit le Pi-ya, est un arbre flexible et fin qui croît facilement. Il appartient à la même famille que le saule Yang. Qu'on le plante de travers, à l'envers ou retourné le haut en bas, il croît également bien. En sacrifiant donc un saule au soleil à l'époque de son règne, on symbolisait, par l'offrande de cet arbre indestructible, la force de cet Astre. C'est ce qui explique aussi les noms donnés au saule en Chine, dont le premier est Lieou ou l'Arbre des portes et le second Yang, caractère composé de la clef des arbres et de yang, ancienne forme du caractère Yang, Lumière ou Soleil. Les deux caractères yang-lieou signifient donc : "Arbre consacré au soleil qu'on plante à côté des portes, quand on lui offre un sacrifice" ou plus court : "Arbre solaire des portes". Il est évident que la coutume de sacrifier des saules au soleil a donné lieu à la formation des caractères Yang et Lieou et que, conséquemment, cette coutume est plus ancienne que le nom de cet arbre et les caractères par lesquels on le désigne. On le consacra au soleil, non seulement puisqu'il reste vert pendant l'hiver comme le Tse-t'eng (Wisteria chinensis) et qu'il ne perd pas même ses feuilles pendant cette époque de l'année, mais puisqu'il pousse des fleurs pourprées qui couvrent la terre entière, vers la fin du printemps et le commencement de l'été, c.-à-d. pendant le règne du soleil. Encore aujourd'hui en Chine on décore, au jour du solstice d'été, les portes des maisons avec des feuilles de saule (Gustave Schlegel, Sing Chin Khao Youen: Uranographie Chinoise ou Preuves directes que l'astronomie primitive est originaire de la Chine, et qu'elle a été empruntée par les anciens peuples occidentaux à la sphère chinoise, Volume 1, 1875 - books.google.fr).

Lieou signifie aussi couler, mouvant, fluide (G. Gauthier, Les Livres sacrés de l'Orient, 1843 - books.google.fr).

Ce serait plutôt Liéou et le Soleil.

Anchoine et Saturne

Osogôs (Osogôa), le Poséidon lélégo-carien, équivaut essentiellement à Ogygos ou Ogygês, le héros du déluge ogygique et fils de Poséidon. Pareillement Og, roi mythique de Basan, et Gog (cf. lyd. Gygès, ass. Gugu), encore reconnaissables comme héros d'un cataclysme apocalyptique, appartiennent-ils au même cycle mythique. Ogygia, l'île océanique de Calypso, «Nombril de la mer », paraît d'ailleurs remonter, avec Ogygos, à un prototype *usôgug ou *usaugov (-gog), qui ne serait qu'une variante dialectale du radical d'Osogôa, Osogôs, le Poséidon des Cariens; (Josef Karst, Mythologie arméno-caucasienne et hétito-asianique: répertoire des antiques religions païennes de l'Asie antérieure septentrionale comparées avec le panthéon chamito-sémitique, pélasgo-égéen et hespéro-atlantique, 1948 - books.google.fr).

Les Enfances de Vivien, forment la onzième branche de la Chanson de Guillaume au Court-Nez. Vivien a pour père Garin d'Anseüne et pour mère Eutace. Fait prisonnier à Roncevaux, Garin a été emmené à Luiserne-sur-Mer, et on ne consent à lui rendre la liberté que s'il donne son fils en échange. Vivien – âgé de sept ans – arrive à Luiserne et prend la place de son père; au moment où l'anmassor va le faire périr sur un bûcher, le roi Gormond et ses pirates débarquent et délivrent Vivien. qui est aussitôt vendu à une marchande, qui le fait passer pour son fils. Bientôt il retourne en Espagne à la tête de quelques jeunes gens, et bat les Infidèles; mais il est assiégé dans une forteresse par une armée innombrable. Sa mère adoptive accourt en France, et obtient que l'empereur envoie des secours, grâce auxquels Vivien demeure vainqueur (www.cosmovisions.com - Vivien, www.droz.org).

Selon Plutarque, Cronus réside dans une île nommée Ogygia, retenu captif par Briarée, le géant aux cent bras. L'île est située à cinq journées de navigation à l'ouest de la Grande-Bretagne. L'île de Thulé et la Grande-Bretagne étaient regardées par quelques auteurs comme le séjour des Bienheureux. Hercule et Cronus jouissaient d'un culte commun dans l'île d'Ogygia, et l'association de ces deux divinités se retrouve également à Gadès. Les colonnes connues sous le nom de colonnes d'Hercule, et qui fixaient les limites du monde, avaient porté le nom de colonnes de Cronus ou de Briarée (J. de Witte, Hercule et Géryon, Nouvelles annales, Volume 2, 1838 - books.google.fr).

Garin veut s'emparer de la ville d'Ansedonia (Anséune) ; mais il succombe sous l'effort du roi Bravieri et d'Anfirone, et est fait prisonnier. Ses frères ignorent sa mésaventure et restent trois mois sans en rien savoir de sa défaite et de son emprisonnement (Léon Gautier, Les épopées francaises, II. ptie. Légende et héros. livre 1. Geste du roi. 1880: livre 2. Geste de Guillaume, 1892 - books.google.fr).

Dans le cycle d'Ogier on apprend que Bravieri, appelé aussi Brehier, est une sorte de démon, et il a, dans la bataille, certain cri terrible, surnaturel, auquel personne ne saurait résister. C'est ce terrible cri qui vient de le rendre si aisément vainqueur de toute l'élite des barons de France (Léon Gautier, Les épopées francaises: I. ptie. Origine et histoire, 1892 - books.google.fr).

Peut-on voir un rapport entre Briarée et Braviery/Brehier ?

Si Bravieri n'est pas un géant, les héros des chansons de geste médiévales sont confrontés à des géants païens : Corsolt coupe le nez Guillaume d'Orange qui devient Courtnez (Le Couronnement de Louis) ; Isoré tué par Guillaume (Le moniage Guillaume) ; le géant sarrasin Narquillus (Les Enfances Garin) ; Flohart, la sœur de Grishart, une géante à l'haleine puante, armée d'une faux, et qui a arraché la ventaille de Rainouart avec ses dents (Le Chevalier Vivien et la bataille d'Aliscans, ou Aleschans).

On trouve les doublets de bonne heure : la forme populaire luiserne veut dire «lumière, lueur» dans la Chanson de Roland mais «flambeau, lanterne» dans le psautier d'Oxford; de même la forme savante lucerne signifie «lumière, lueur» dans Cligés mais «flambeau, lanterne» dans les homélies du pape Grégoire (Raphaël Lévy, Contribution à la lexicographie française selon d'anciens textes d'origine juive, 1960 - books.google.fr).

C'est ainsi qu'on retrouve l'Atlantide chez le platonicien Plutarque, dans Le visage qui apparaît à la surface de la lune, où l'île homérique d'Ogygie est revue et augmentée à la lumière du récit atlante; Plutarque emprunte au Critias le thème d'une île grande comme un continent, située à l'Ouest des Colonnes d'Héraclès, mais aussi ceriains éléments géographiques (les dépôts alluviaux, les bas-fonds), ou encore le signe du taureau et l'abondance des ressources (Jean-François Pradeau, La communauté des affections: études sur la pensée éthique et politique de Platon, 2008 - books.google.fr).

On jouit dans cette île de la lumière du soleil aussi bien la nuit que le jour (Revue de l'histoire des religions, Volumes 9 à 10, 1972 - books.google.fr).

Loin de nous, dans la mer, est l'île d'Ogygie, distante de la Grande-Bretagne, du côté de l'occident, de cinq journées de navigation. Il y a trois autres îles situées vers le couchant d'été, aussi éloignées de la première qu'elles le sont les unes des autres. C'est dans une de ces îles que, suivant la tradition des Barbares du pays, Saturne est détenu prisonnier par ordre de Jupiter, qui, ayant reçu de son père la garde, tant des îles que de la mer adjacente qu'on appelle Saturnienne, s'était établi un peu au-dessous. Ils ajoutent que le grand continent qui environne l'Océan est éloigné de l'île d'Ogygie d'environ cinq mille stades, et un peu moins des autres îles ; qu'on n'y navigue que sur des vaisseaux à rames, parce que la navigation est lente et difficile à cause de la grande quantité de vase qu'y apportent plusieurs rivières qui s'y déchargent du continent et y font des atterrissements qui embarrassent le fond de la mer ; ce qui a fait croire anciennement qu'elle était glacée. Les côtes du continent, disent-ils encore, sont habitées par des Grecs, qui s'étendent le long d'un golfe non moins grand que les Palus Méotides, et dont l'embouchure répond précisément à celle de la mer Caspienne. Ils se regardent comme habitants de la terre ferme, et nous comme des insulaires, parce que la terre que nous habitons est entourée par la mer. Les compagnons d'Hercule, qui furent laissés dans cette contrée, s'étant mêlés avec l'ancien peuple de Saturne, tirèrent de son obscurité la nation grecque, qui était presque éteinte et étouffée sous les lois, les mœurs et la langue des Barbares, et ils lui rendirent son ancienne splendeur. Aussi, depuis cette époque, Hercule est de tous les dieux celui qu'ils honorent davantage, et après lui Saturne. Quand l'étoile de Saturne, que nous appelons Phénon, et qui, dans cette île, porte le nom de Nycture, entre dans le signe du Taureau, ce qui arrive après une révolution de trente années, ils se préparent longtemps d'avance à un sacrifice solennel et à une longue navigation, que sont obligés d'entreprendre sur des vaisseaux à rames ceux que le sort a destinés à cette commission, qui exige d'eux un long séjour dans une terre étrangère. Après donc qu'ils se sont embarqués, et qu'ils ont éprouvé chacun des aventures diverses, ceux qui ont échappé aux dangers de la mer abordent dans les îles opposées qu'habitent des nations grecques, où ils voient pendant un mois le soleil se coucher à peine une heure par jour ; c'est là toute leur nuit, et les ténèbres même en sont bien peu obscures, et assez semblables au crépuscule. Après y avoir demeuré quatre-vingt-dix jours singulièrement honorés et bien traités par les naturels du pays, qui les regardent comme des personnes sacrées et leur en donnent le titre, ils s'abandonnent aux vents, et retournent dans leur île. Ils en sont les seuls habitants, eux et ceux qui les y ont précédés. Quand ils ont servi pendant treize ans au culte de Saturne, ils sont libres de retourner dans leur patrie ; mais la plupart préfèrent de vivre tranquillement dans cette île, les uns par l'habitude qu'ils en ont contractée, les autres parce que, sans travail et sans affaires, ils y trouvent abondamment tout ce qui leur est nécessaire pour leurs sacrifices, pour leurs fêtes publiques, et pour l'entretien de ceux d'entre eux qui s'occupent continuellement de l'étude de la philosophie et des lettres. « Ils disent que la température du climat de l'île, et l'air qu'on y respire, sont délicieux. Quelques uns des habitants ayant formé le dessein de s'en retourner dans leur pays, le dieu s'y opposa, en se montrant à eux comme à des amis, non seulement en songe ou sous des voiles symboliques, mais d'une manière sensible. Plusieurs avaient vu des génies et conversé avec eux. Saturne lui-même est couché et endormi dans l'antre profond d'un rocher aussi brillant que l'or. Jupiter lui a donné pour chaîne le sommeil. Au-dessus du rocher on voit voltiger des oiseaux qui lui apportent de l'ambroisie, dont l'odeur, qui semble sortir de ce rocher comme d'une source, remplit toute l'île d'un parfum admirable. Saturne a pour ministres les génies, qui le servent assidûment. Ils étaient ses courtisans et ses amis dans le temps qu'il régnait sur les dieux et sur les hommes. Comme ils possèdent l'art de la divination, ils annoncent souvent d'eux-mêmes l'avenir ; mais les prédictions les plus importantes, et qui roulent sur de plus grands objets, ils les font quand ils sortent d'auprès de Saturne, dont ils racontent les songes, dans lesquels ce dieu voit tous les desseins de Jupiter. Son réveil est marqué par des passions tyranniques et par des troubles violents que son âme éprouve ; mais son sommeil est doux et tranquille, et c'est dans cet état que sa nature divine et sa souveraineté agissent selon toute leur puissance (Plutarque, De la face qui paraît sur la lune - remacle.org).

Dans l'étoile hermétique du Sceau de Palaja, Saturne est associé au signe zodiacal du Taureau (L’étoile hermétique : Alchimie et Astrologie).

Un manuscrit (C) de Boulogne, daté de 1295, des Enfances Vivien est issu d'un poème (du XIIIè s.), qui ne suivait pas la tradition de Luiserne (remplacée dans le manuscrit par Maldrane qui est un hapax dans l'épopée) et qui rapportait des faits inconnus des autres versions des "Enfances Vivien" (André Moison, Répertoire des noms propres de personnes et de lieux cites dans les chansons de geste, Tome II, 1986 - books.google.fr).

Comment expliquer Maldrane ? Peut-être par mal-drane comme le dieu sicilien Adranos qui entre en jeu dans La Vie de Timoléon de Plutarque, encore lui.

Pour un Grec friand, on le sait, d'étymologies, A-dranos n'est-ce pas «Celui-qui-n'agit-pas», un deus otiosus ? Le deus otiosus d'Aristote met l'univers enbranle par la seule activité contemplative. Les dieux inertes et bienheureux d'Épicure, eux, dans leur ataraxia, ne se laissent troubler par rien: aucun souci, aucune sollicitude ne peuvent léser leur sécurité, comme des flèches dévieraient spontanément de leur cible sous l'action d'une force répulsive; inversement, ils accueillent spontanément tout ce qui peut contribuer à leur bonheur: «Adonnés continuellement à leurs propres vertus, ils accueillent leurs semblables, considérant comme étranger tout ce tout ce qui n'est pas tel.» Le flair infaillible des chiens gardiens, selon Élien, du sanctuaire d'Adranos peut offrir une image d'une pareille sécurité, à laquelle en tout cas Timoléon, selon Plutarque, s'abandonne avec confiance et jubilation. Timée aura pu, à travers ce ieu déjà hellénisé élu par Timoléon, unir son nationalisme sicilien à une méthode historique fondée sur les rencontres et ouverte aux débats de l'Athènes de son temps, notamment à l'école d'Épicure. Cet épicurisme latent – non exclusif d'une fréquentation assidue des textes d'Aristote –, qui apporterait une réponse au questionnement insistant de la critique contemporaine sur des influences philosophiques visiblement à l'œuvre chez Timée de Tauroménion, Plutarque ou bien ne l'a pas discerné, ou bien a voulu lui substituer sa démonologie, voire une entité mixte comme la «Fortune de Timoléon», sans pourtant faire mentir son modèle. Mais les signes qu'il énumère, quoique paradoxa et mirabilia, sont bien dans la nature: ce sont eux qui font l'événement et qui, recueillis par un premier historien, lui servent ici à construire l'histoire (Renée Koch Piettre, Atome ou Providence ?, La raison des signes.: Présages, rites, destin dans les sociétés de la méditerranée ancienne, 2011 - books.google.fr).

Saturne dans l'île d'Ogygie est un dieu endormi, inerte.

Ulysse trouve refuge dans l'île d'Ogygie (une autre île ?), île de Calypso.

Dans les plus simples des cas, Ulysse peut symboliser la constance de l'époux malgré l'absence, et peut-être est-ce la signification que lui donnent les gemmes sur lesquelles on le voit, désolé, au rivage d'Ogygie. Ailleurs on choisit son émouvant entretien avec sa mère Antiklée, aux Enfers, pour exprimer une ardente piété filiale. Cependant, les chants des Sirènes et les breuvages de Circé — « Sirenum uoces et Circae poculae », comme dit Horace — deviennent peu à peu des clichés qui servent à désigner toutes sortes de vices, et Ulysse devient le symbole du sage qui sait les éviter. Les exemples littéraires de ces allégories ne se comptent plus ; or il semble que or il semble que nous en trouvions, sur les monuments figurés, l'exact parallèle. La présence d'Ulysse, de Pénélope sur un grand nombre de bijoux personnels, et surtout celle de thèmes homériques sur des objets funéraires attestent que ces personnages, ces thèmes, incarnaient un idéal, présentaient une valeur profonde aux yeux de leurs propriétaires. Lorsque le chien Argos accompagne Ulysse, pauvrement vêtu, et portant un baluchon, on peut penser que ces gemmes appartenaient à des adeptes de la morale cynique. Mais le grand nombre de représentations qui montrent Ulysse en haillons, amaigri, seul ou avec Pénélope, ou en d'autres circonstances qu'il aborde véritablement comme des épreuves, témoigne d'une large et durable utilisation exemplaire du personnage, que le cynisme ne suffit pas à expliquer, mais dont l'audience, plus considérable, du stoïcisme rendrait mieux compte. En effet, ses accès de larmes n'ont pas empêché Ulysse d'être généralement « un objet d'admiration pour les Stoïciens Grecs et Romains ». Horace en propose l'exemple à Lollius, et Epictète, comme le note à juste titre Stanford. [...] Il faut bien noter pourtant que ni les textes ni les illustrations ne font d'Ulysse un ataraxique ; il ne répond pas à la définition du parfait Stoïcien, heureux dans le danger, heureux sous les injures. Comme nous le montrons plus bas, dans le danger, sous l'habit de mendiant, Ulysse souffre, mais il ne cherche à nier ni le danger, ni la peur ; il les affronte lucidement, et c'est en ce sens qu'il faut comprendre l'admiration stoïcienne : Ulysse est le héros d'endurance (Odette Touchefeu, Thèmes odysséens dans l'art antique, 1968 - books.google.fr).

Le vieil Aimeri n'est pas mort, et nous le verrons glorieusement intervenir dans dix ou quinze autres Chansons. Nous avons entrevu rapidement les traits de ses sept fils qui, tous, tiendront dans les récits suivants une place importante : Bernart de Brebant, père de Bertrand; Guillaume; Garin d'Anséune, dont Vivien fut le fils; Hernaut de Gironde; Beuves de Commarcis, père de Gérart et de Gui; Aïmer le Chétif et Guibert (Léon Gautier, Les épopées françaises: étude sur les origines et l'histoire de la litte rature nationale, Tome 3, 1868 - books.google.fr).

Si on ne voit pas Garin d'Anséune endormi dans sa prison de Luiserne, le sommeil apparaît dans les rodomontades des fils d'Aimeri.

Aïmer le Chétif, l'un des frères de Guillaume, a fait le vœu de ne jamais dormir sous un toit tant qu'il y aura des Sarrasins en terre chrétienne (Italo Siciliano, Les chansons de geste et l'épopée: mythes, histoire, poèmes, 1968 - books.google.fr).

Après la prise de Nîmes, Guillaume en veut aux Sarrasins qui le laissent tranquille :

Et Dex confonde Sarrazins et Esclers, / Qui tant nos lessent dormir et reposer, / Quant par eiïorz n'ont passée la mer, / Si que chascuns s'i peûst esprover ! /Que trop m'ennuist ici à sejorner. (La Prise d'Orenge)

Dans cette disposition d'esprit, il voit arriver un chétif qui s'est échappé des prisons d'Orange. Orange est entre les mains des Sarrasins; Gillebert, qui est de grande vaillance, y fut captif trois ans, et Guillaume l'interroge avidement. Trois merveilles sont particulièrement vantées : la ville d'Orange, il n'est telle forteresse jusqu'au fleuve du Jourdain; la tour Gloriete, qui est de marbre; et dame Orable, qui est la femme d'un roi d'Afrique. [...] A ce récit Guillaume jure qu'il aura Orange, Gloriete et la dame dont l'amour le saisit (Journal des savants, 1857 - books.google.fr).

Guiscriff et l'électrum : alliage argent/or ou ambre

Les gougad patereu (et var.) du Morbihan (notamment), sont des colliers-talismans fait d’objets provenant de sépultures préhistoriques. Certains d’entre eux empêchent la disparition du lait ou le font revenir (Jacques E. Merceron, Les « Notre-Dame de Bon Lait » : dévotions, rituels et antécédents préchrétiens, spécialement en Bretagne, 2005).

Il y a quarante ou cinquante ans, il n'était pas rare, un jour de noces dans les campagnes bretonnes de Saint-Jean-Brevelay ou de Bignan, de remarquer au cou de la mariée un ornement bizarre, composé d’un certain nombre de grains multicolores réunis en collier par un fil de chanvre ou de laine. Ce collier, conservé dans la famille de temps immémorial, était passé ce jour-là au cou de la mariée, beaucoup plus dans une intention mystique que comme une parure. A la mort de la paysanne devenue vieille, au moment de l’inventaire ou du partage du mobilier entre ses enfants, le même collier apparaissait encore comme une pièce importante de l’héritage. Chacun l’ambitionnait dans sa part. Il allait être tiré au sort, et ce n’était pas trop de deux génisses ou du plus beau bahut de chêne pour établir la balance égale avec les lots qui en étaient privés.

Ce collier était un talisman, et qui dit talisman dit un objet sacré doué d’une puissance mystérieuse. Dans une chaumière bretonne, quelqu’un avait-il la fièvre ; le lait manquait-il à une nourrice; les dents tardaient-elles à sortir aux petits enfants; ou bien fallait-il conjurer un sort jeté par un mendiant de mine douteuse, vile, on courait à la ferme prochaine, on empruntait pour un instant le merveilleux collier, et on se hâtait de le passer au cou du pauvre patient. — Jusqu’où n’allait pas la confiance dans ces âmes naïves ! on s’en servait même pour la guérison des bestiaux malades ou ensorcelés !

Aujourd’hui, les colliers auxquels je fais allusion sont rares, même dans les paroisses où ils étaient en honneur autrefois. Dans une vingtaine d’années, il n’y en aura plus.

Ces colliers portent un nom dans la langue celtique: gougad-patereu, mot à mot : gorgée de grains consacrés; l’expression bretonne patereu, exprimant à la fois l’idée de perles et l’idée d’une chose religieuse. Les deux dénominations suivantes sont aussi en usage : gordenat-patereu, enfilée de grains ; rueltcit patereu, cercle de grains. Le gougad-patereu est en effet un collier formé d’un certain nombre de grains de grosseur et de forme variables, les uns jaunes, les autres blancs, d’autres bigarrés. Néanmoins, les variétés ne sont pas telles qu’il n’y ait entre tous ces gougads une ressemblance qui frappe. C’est comme un air de famille qui tient à la matière qui compose les grains, à leur forme et à leur agencement.

Les grains jaunes ou de couleur ambrée tiennent le premier rang : semi-opaques ou opaques, ils sont ou en ambre (patereu-goularz, grains d’ambre) ou en imitation d’ambre; c’est-à-dire que ces derniers sont des grains d’ambre factice en verre coloré ou des composés de substances résinoïdes. Les grains d’ambre, dont la grosseur varie depuis celle d’une châtaigne jusqu’à celle d’un petit pois, sont irrégulièrement cylindriques ; c’est-à-dire qu’ils sont limités par trois surfaces : une circulaire et deux planes sensiblement parallèles, sorte de rondelles aplaties percées d’un conduit de part en part. — Quand on frotte ces grains sur une étoffe de laine, ils exhalent une odeur caractéristique et développent de l’électricité. Le conduit par où passe le fil est le plus ordinairement déformé par l’usure ; il s’élargit considérablement et s’évase vers les orifices, par suite de la pression séculaire du lien de suspension; quelques-uns sont tellement anciens qu’on a coulé du plomb dans les brèches. Les grains jaunes, et particulièrement les grains d’ambre (goularz-melen, ambre jaune), sont, on peut le dire, la partie fondamentale du collier, ils en occupent habituellement la place d’honneur; c’est-à-dire qu’ils garnissent le devant du cou, quand le collier est en place. L’opinion générale est que leur vertu est infiniment supérieure à celle des autres grains. C’est à eux qu’appartient le pouvoir de préserver des maladies graves, des morsures de vipères et de chiens enragés, des sortilèges et des maléfices. [...]

Tel que nous l’avons décrit, le gougad-patereu de Bretagne est un talisman rare qui personnifie une coutume et des pratiques superstitieuses qui n’ont plus guère d’adeptes que parmi les vieilles femmes du pays de Plumelec, Saint-Jean-Brevelay, Bignan, Moustoirac et Locminé, dans l’ancien Doyenné de Porhoët. [...]

Nous ne savons rien sur l’origine des gougad-patereu; rien sur la date et le lieu de leur fabrication. La tradition est muette ; les paysans déclarent que le gougad est d’héritage. Ils ne savent pas autre chose.

Les Gougad-patereu, transmis religieusement de génération en génération dans quelques familles privilégiées, ont néanmoins subi des altérations inévitables et des transformations, avant d’arriver jusqu’à nous. A mesure que le collier héréditaire voyait diminuer le nombre de ses grains primitifs, par suite de partage entre les enfants ou toute autre cause, les familles se croyaient suffisamment autorisées à remplacer les grains perdus par d’autres grains, moins anciens, empruntés à l’industrie contemporaine, mais auxquels le simple contact des pièces authentiques transmettait sans doute les mêmes propriétés occultes. C’est ce qui explique pourquoi, parmi les grains qui composent le collier, il y en a qui portent le cachet d’une antiquité franche, tandis que quelques-uns indiquent une époque plus rapprochée de nous. C’est pour cela aussi qu’interrogé par M. Alexandre Bertrand, le savant rédacteur en chef de la Revue Archéologique, sur l’origine de ces curieux colliers, nous avons pu lui répondre que, si les dates respectives de chacun des grains semblaient s’échelonner depuis l’antiquité la plus reculée jusqu’à des époques relativement modernes, à coup sûr les gougads correspondent à des mœurs et à une coutume superstitieuse dont l’origine remonte aux premiers temps des peuplades de l’Armorique.

Les gougads-patereu, tels qu’ils sont composés aujourd’hui, n’ont jamais été découverts dans les tombeaux armoricains que nous sommes convenus d’appeler celtiques. Mais les colliers en pierre de couleur, chacun le sait, font partie du mobilier funéraire qu’on est habitué à rencontrer dans les chambres des dolmens. Les trois magnifiques colliers en perles bleues et vertes de Tumiac, celui non moins beau du Mont-Saint-Michel de Carnac, et les grains divers recueillis dans les fouilles des dolmens tumulaires du Mané-er-hoeck, de Kercado, du Moustoir-Carnac et du Mane-lud, sont là pour attester l’existence d’un usage identique chez les peuples Armoricains primitifs. On déposait à côté des morts ces colliers en jaspe, en serpentine, ou en turquoise, avec ce double caractère de parure funèbre et de talisman protecteur. Quant aux colliers d’ambre jaune, sijusqu’ici nos fouilles sous les dolmens ne nous en ont fait découvrir aucun, l’archéologie nous apprend qu’ds ne sont pas rares dans les tumulus de la Scandinavie et sous lescairns de la Grande Bretagne. [...]

Donc, si les colliers en pierre verte des dolmens représentent une pratique superstitieuse qui a jusqu’à un certain point son analogue dans les gougads-patereu, il n’y a, j’imagine, aucune témérité à penser que ceux-ci sont les successeurs plus ou moins directs de ceux-là.

Seulement, tandis que les premiers nous sont parvenus avec leur cachet originel, purs de tout mélange, tels qu’une intention pieuse les avait posés sur les dalles du tombeau, les gougads-patereu à l’usage des vivants, qui les ont passés de main en main, se sont altérés en route, et avec les siècles ont fait des emprunts aux industries les plus diverses; rien de plus naturel. Quelques-uns portent même, à titre de complément, au milieu des grains d’ambre, une croix de bois ou de métal, sorte de transaction innocente opérée entre la superstition rebelle et la croyance religieuse qui défend ces talismans d’un autre âge. [...]

En résumé, le gougad-patereu, en usage anciennement dans quelques paroisses du centre du Morbihan, est un collier-talisman, composé de grains de diverses matières et de diverses couleurs, au nombre desquels dominent les grains d’ambre jaune (goularz-melen) et les pierres polies. [...]

Sans rien décider sur l’origine de ces talismans et le degré d’ancienneté de chacun des grains qui les composent, tout porte à croire que la coutume qu’ils représentent remonte aux temps les plus éloignés, et qu’en définitive, les gougad-patereu ont succédé aux colliers en pierre de couleur que la Société polymalthique a exhumés récemment des tombeaux dits celtiques.

Il n’est pas moins certain que les gougads-patereu à grains jaunes sont de la même famille que les colliers d’ambre vantés par tous les auteurs anciens. Les grains en pierre polie font penser involontairement aux colliers de jaspe oriental qui, au rapport de Pline, neutralisent les plus affreux poissons, lorsqu’on les suspend au cou avec un poil de cynocéphale. Les siècles succèdent aux siècles ; les empires s’écroulent; des civilisations entières s’évanouissent; les religions mêmes font naufrage; les pratiques superstitieuses seules demeurent, éternel héritage légué à l’avenir par le passé, grave sujet de méditations pour le philosophe (G. de Closmadeuc, Les gougad-patereu, Revue archéologique — 12/1865 - digi.ub.uni-heidelberg.de).

L'hasmal d'Ezechiel est pour les Septante le succin, qui se dit en grec èlectron mais qui signifiait à l'origine un mélange d'or et d'argent. l'asem égyptien, et l'asèmon grec, désignent l'argent mais aussi l'ambre jaune (J. Oppert, L'ambre jaune chez les Assyriens, Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes, Seconde année, 1870 - books.google.fr).

Et l'aimant lui-même reçoit l'influence du pôle Nord du ciel (alors que Pierre de Maricourt admet une action de tout le ciel avec ses deux pôles, Marsile Ficin attribue tout au pôle Nord seul) : « Comme l'aimant, se dirige vers son pôle qui est le Nord, le fer se dirige vers l'aimant de même les pailles vers le succin (ambre) et sans doute celui-ci vers le pôle Sud », ce qui a lieu par une vertu venant du ciel (Commentaires sur les Ennéades de Plotin, II, 1. 3) (Jean Daujat, Origine et formation de la théorie des phénomènes électriques et magnétiques, Actualités scientifiques et industrielles, Numéro 10, 1945 - books.google.fr).

L'ambre jaune a des noms en sanskrit relatif à la paille "trnamani", "trnagrahin" et provient des lieux ou la petite ourse est au faîte du ciel (Polaire culminante) (J. Oppert, L'ambre jaune chez les Assyriens, Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes, Seconde année, 1870 - books.google.fr).

Le pôle renvoie aussi au poulain pôlos en grec tous les deux.

L'Apocalypse dite de Saint Jean "qui aurait été rédigé par l'hérésiarque Cerynthe vers 68, un nom bien grec paraît ne s'adresser qu'aux Juifs de sept villes grecques d'Asie Mineure avec la promesse d'une Jérusalem Céleste précisément au nom d'un Jésus chrétien et d'un Agneau cosmique symbolisme curieusement astronomique qui est celui des Veilleurs. L'Apocalypse sera suivi de la Didache ou Doctrine des Apôtres (110-120 env.) aux Epitres diverses (Paul, Pierre, Clément, Bernabé) dont celles de St Paul (120-150) qui rompent carrément avec le caractère éventuellement hébraïque des messages chrétiens antérieurs auxquels s'opposent d'ailleurs les Ebionites Esséniens de la Mer Morte, ce qui semblerait dénoter une rupture entre lnitiés, ceux de Qumran et les Hellénistes d'Aeria-Verdon (Etienne). C'est de cette époque aussi que date la légende de Saül le cruel métamorphosé en Paul, l'apôtre, c'est-à-dire vers 135 ap. J.C. époque de la 2e révolte juive, celle de Bar Koscheba. Or fait curieux, si Saül est un nom biblique, il évoque aussi l'anagramme du grec Laos, la Pierre, Polos de Paul évoquant le Pôle, le pivot et le cadran solaire dont la pierre Laos est le gnomon, l'omphale, le béthyle et que le symbolisme du Templier Poulain rappelle encore" (Alfred Weysen, L'île des Veilleurs: le message exceptionnel d'une civilisation supérieure à la nôtre anéantie il y a des milliers d'années, 1972 - books.google.fr).

La chapelle Sainte-Barbe, située à 2,5 km au nord-est du bourg du Faouët, surprend par son emplacement impressionnant. On la doit à un voeu du sire de Jehan de Touboudou, sauvé miraculeusement des foudres d'un orage. La chapelle fut construite entre 1489 et 1512 en style gothique flamboyant. Elle surplombe vertigineusement le profond ravin de l'Ellé, parmi un fouillis de châtaigniers.

La foudre est un attribut de Jupiter (22 v’la l’Tarot : Kabbalisation du Tarot : Introduction 1 : 78 marches).

La statue de la sainte porte un collier de perle couleur or (ou ambre ?) auquel est suspendu un coeur enflammé (www.lavieb-aile.com).

Ceci rapproche de Guiscriff qui est un peu loin de Saint Jean Brévelay mais sur le même axe du 19 mai.

Le patenôtre, pater noster, qui est bien peut-être le paterreu breton, autre nom du rosaire avec ses grains, symbolise parfois le soufre philosophique le " père de la pierre " (Alchimie et nonagones : Alchimie).

Etretat et le fer

La commune de la Poterie où se trouve le cap d'Antifer a une église Saint Martin (Martin : Mars, le fer).

Le terme Cap-d'Antifer, ajouté en 1913, rappelle que ce cap est situé sur cette commune ; le sens du nom Antifer (Andifer XIIe) est obscur ; il est apparenté à Antifer, hameau de Mesnil-Mauger (Seine-Maritime, Andifer XIIIe), à Adinfer (Pas de Calais XIe), ainsi qu'à Landifer (Maine-et-Loire) (François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, 1979 - books.google.fr).

La terminaison d'Antifer convient à l'heptagramme puisque Etretat est associé à Mars (Mardi) même si son étymologie n'a pas à voir avec le fer. Encore Antifer peut rimer avec "opposé au fer" ou plus conforme à l'heptagramme "contre le fer", "tout contre".

Andifer (XIe siècle), Andifer (1154), Antifer (1177), Audinfer (1801) : on admet que l'origine du nom de ce village dans le département du Pas-de-Calais est à rechercher du côté de "Aldenus fara" "la ferme d'Aldo"1. Ou d'un nom de personne germanique Andefred. Beaucoup ont traduit l'origine du nom d'Adinfer par "Ad Inferos" parce que le village est construit sur le flanc d'une colline (et non pas parce que l'on croit y voir une des entrées de l'Enfer) (fr.wikipedia.org - Adinfer).

Le blason actuel de la ville d'Etretat est une création récente (1946) en lien avec les caractéristiques du lieu mais pas avec son histoire (etretat-normandie.fr).

L'étymologie d'Etretat, selon François de Beaurepaire, pourrait avoir avec le nom propre Thor, qui est aussi celui du dieu au marteau et à la foudre, parfois identifié au Mars latin, car le mois de mars se dit Thor Maneth (lune de Thor), ou à Jupiter (foudre). Un autre dieu, Tyr, est dieu de la guerre (fr.wikipedia.org - Etretat, Charles François Dupuis, Origine de tous les cultes, ou Religion universelle, Tome 4, 1835 - books.google.fr).

Sur les cartes topographiques conservées à la Bibliothèque Nationale, « Strétal » apparait comme un lieu-dit en arrière de la côte sur les deux cartes de 1650 de Louis-Nicolas de Clerville au Cap d'Antifer dont la fameuse aiguille est l'amer (fr.wikipedia.org - Etretat).

Charleville et le Soleil

Le soleil apparaît sur les jetons des ducs de Nevers et dans les armoiries de Charleville : Dimanche et Soleil (Georges de Soultrait, Essai sur la numismatique Nivernaise, 1854 - books.google.fr).

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les orfèvres ardennais réalisaient des pièces de très haute qualité. Les villes de Charleville, Mézières, Rethel et, en premier lieu, Sedan, étaient d’importants centres de production d’orfèvrerie civile et religieuse (www.somogy.fr - L'orfèvrerie des Ardennes).

Charles III de Nevers, Ier prince d'Arches, meurt en 1637 ; son petit-fils Charles (1629-1665), lui succède, mais cède les duchés familiaux de Nevers, Rethel et Mayenne, ne conservant que les duchés italiens de Mantoue et de Montferrat, ainsi que la principauté d'Arches dont il sera le 2e prince. Son fils Charles Ferdinand (1652-1708) sera le 3e et dernier prince d'Arches. Après sa mort survenue le 5 juillet 1708, la principauté d'Arches et Charleville échoit à sa petite-cousine Anne de Bavière (1648-1723) (fille d'Anne de Gonzague de Clèves), puis en aprtie au cohéritier de celle-ci, Louis III de Bourbon (1668-1710), prince de Condé (fr.wikipedia.org - Principauté d'Arches).

La communauté des orfèvres de Charleville, qui est très-nombreuse, est établie dans une ville appartenante à S. A. S. M. le prince de Condé; les orfèvres qui la composent, ne reconnoissent point l'autorité de la cour, ni des sièges des monnaies. Ils n'étaient soumis à aucune inspection, et ils travaillaient en conséquence au titre qu'il leur plaisait (Almanach des monnoies, 1785 - books.google.fr).

Charleville est le plus au nord.

Apollonios de Rhodes rapporte que les Celtes, eux, ont inventé cette légende-ci : ce sont les larmes d'Apollon, le fils de Létô, qu'emportent les tourbillons, ces larmes innombrables qu'il versait jadis en arrivant chez le peuple sacré des Hyperboréens après avoir quitté le ciel lumineux sous la menace de son père, car il était irrité au sujet du fils que, dans l'opulente Lakéreia, la divine Corônis lui avait enfanté sur les rives de l'Amyros.

Apollonios en fait un récit très elliptique qui passe sous silence la faute de Corônis, le nom du fils qu'elle conçoit d'Apollon, et surtout les causes de la colère de Zeus contre Asclépios et contre Apollon, et il remplace par l'exil chez les Hyperboréens l'épisode de la servitude du dieu chez le roi Admète (Florence Niedergang-Janon, Mythes et représentations dans les Argonautiques d'Apollonios de Rhodes, 2002 - books.google.fr).

C'est au Pays des Hyperboréens, au Nord, qu'Apollon, après avoir tué les Cyclopes et vengé Asclépios, s'en alla cacher la flèche meurtrière que devait recevoir Abaris, son prophète, cet envoyé prompt à reconnaître en Pythagore une « réincarnation » d'Apollon Hyperboréen (Erathostène) (Marcel Detienne, Apollon le couteau à la main (1998), 2014 - books.google.fr).

Neuchâtel et Vénus

La ville de Lucerne est dans la direction de l'axe de La Machine, mais un peu plus au nord.

L'étoile au Berger (Vénus) est en provençal Lugar, du latin, lucerna; cf. le roman lugart, lugan, lugano (Trésor). Le mariage de la belle Maguelonne et de Pierre de Provence symboliserait selon Mistral, la conjonction tous les 7 ans de Jupiter ou de Saturne et de Vénus. Nous ne voyons pas bien la valeur astronomique de cette assertion (L'Intermediaire des Chercheurs et Curieux, Volume 9, 1959 - books.google.fr).

Le lac de Neuchâtel a été comparé à celui de Génésareth, c'est-à-dire le lac de Tibériade.

La Vita Constantini nous apprend qu'il fit abattre le temple qu'Hadrien, au lendemain de la révolte de Bar Kocheba, avait édifié à Jérusalem (III, 25), celui de Vénus à Aphaca, l'actuelle Fic près du Lac de Tibériade (III, 55), celui d'Esculape à Aegis de Cilicie (III, 56), de Vénus à Héliopolis de Phénicie, l'actuelle Baalbeck (III, 58) (Jean Bosmorin, Constantin et la naissance du Christianisme, 2013 - books.google.fr).

Afka est une ville du Liban, attribuée par le livre de Josué (XIII, IL; XIX, 30) à la tribu d'Asser. Elle se trouvait aux sources du fleuve Adonis et était célèbre par son temple de Vénus. Le temple fut détruit par ordre de Constantin (Eusèbe, Vita Const., 3,55; Sozomène, 11, 5), mais la ville a conservé son nom jusqu'aujourd'hui. Afka est située au milieu des montagnes, sur la route de Byblos à Baalbek. Elle domine un amphithéâtre de verdure au fond duquel bondit le Nahr Ibrahim (Adonis), au milieu des pins et des noyers. D'un côté se trouve la grotte d'où sort le fleuve, de l'autre, sur une plate-forme, on aperçoit les ruines du temple (Socin, Guide en Pales/Me, p. 530). Les Grecs avaient attaché à cet endroit le mythe de Vénus et d'Adonis. Suivant Reland (Palæsl., p. 572), l'Aphaca des auteurs classiques est beaucoup trop au nord pour être l'Aphek du livre de Josué Mais il se trompe. Aphek est nommée expressément (Jos. XIII, 4) à côté de la grotte de Sidon, du territoire de Byblos, du Liban et de Baal Gad. On la retrouve en outre (Jug. I, 31), sous le nom d'Afig, parmi les villes dont les Hébreux ne purent s'emparer. Elle est donc du nombre de celles qui sont toujours restées en dehors des frontières réelles de la Palestine.

La ville d'Aphek près de laquelle Ben Hadad fut battu par Achab (1 Rois XX, 26). Gesenius (Thés., s. v. Aphek) place cette dernière à l'est de la mer de Tibériade, sur remplacement du château-fort d'Apheca cité par Eusèbe, Fiq ou Afiq chez les historiens arabes. Afiq était au milieu de défilés célèbres, sur la route qui mène de Damas à Naplouse et à Jérusalem (Encyclopédie des sciences religieuses, publ. sous la direction de F. Lichtenberger, Tome I, 1877 - books.google.fr).

Jean Bosmorin confond probablement les deux villes.

La plupart des sanctuaires païens au bord de la mer Méditerranée étaient dédiés autrefois à Dercéto, Atergatis, Astaroth, Aphrodite ou Vénus, tour à tour femme marine ou étoile, souvent moitié femme et moitié poisson. Ils sont consacrés presque tous aujourd’hui à la vierge Marie (l’étoile de la mer, maris stella) (Athanase Coquerel, La Galilée de Jésus, scènes de voyage, Revue des Deux Mondes T.89, 1870 - fr.wikisource.org).

On sait que la Bible mentionne deux capitales de l'antique royaume de Basan : l'une est Astaroth, l'autre Édreï. [...] Il existait sur la terre de Basçan plus d'une localité consacrée au culte de la divinité syrienne, Astaroth ou Astarté. Deux d'entre elles seulement étaient des villes fortes et puissantes, et ont joué un rôle historique: Astaroth-Carnaïm et Astaroth. Peut-être n'étaient-elles qu'une seule et même ville, comme plusieurs auteurs l'ont affirmé, mais la question est restée douteuse. Quant à l'épithète de Carnaïm que porte l'une d'elles, elle rappelle simplement les deux cornes ou croissants de la lune qui ornaient le front de la statue d' Astarté, et elle pouvait être aussi un symbole du dualisme qui prévalait dans les religions antiques. [...] Le Talmud, qui signale Astaroth-Carnaïm comme placée « entre deux montagnes qui y répandaient beaucoup d'ombre. »

Sous le règne du célèbre roi Hog, qui faisait de cette ville ainsi que d'Édreï ses résidences, Astaroth contenait encore, est-il dit, un reste des Réphaimites. Dès les débuts de la guerre que Josué fit aux Cananéens, elle subit un siège et tomba au pouvoir des Hébreux (Alexandre Lombard, La terre de Basçan et les villes des Réphaim (suite). In: Le Globe. Revue genevoise de géographie, tome 11, 1872 - www.persee.fr).

Astaroth était probablement à environ 30 km à l'est du lac de Galilée. Les Réphaïm sont des Géants.

Le Mont Thabor est entre le lac de Tibériade et Nazareth.

Bédarrides et Mercure

Que le mercure (mercredi), apparaisse au Thabor de Dom Pernety à Bédarrides n'est pas étonnant mais assez tardif dans l'histoire.

Située au centre d’un triangle formé par les villes d’Orange, d’Avignon et de Carpentras, Bédarrides, la cité des 7 rivières, appartint jusqu’en 1791 aux états pontificaux du Comtat Venaissin En 1840, après un passé agité, le Mont Thabor devint un relais de diligences. Son propriétaire, Monsieur Poulin fut enterré dans un tombeau près des vignes, avec le cœur de sa maîtresse ! (www.philosophe-inconnu.com - Les Illuminés d'Avignon).

André Weysen parle au sujet de ce tombeau du Poulain de Gisors qui se serait enfui et serait enterré à Bédarrides. Un certain Ordre de l'Aigle fit des recherches précises durant la dernière guerre au Mont Thabor et au château de Vaucros de Bedarrides. ll ne trouva pas la pierre philosophale et se contenta de protéger le tombeau de Poulain par une voûte en béton. Les souterrains du château du marquis de Vaucroze, auquel appartenait la ferme dans laquelle Pernety s'était installé, renfermeraient une statue en or de saint Martin (Alfred Weysen, L'île des Veilleurs: le message exceptionnel d'une civilisation supérieure à la nôtre anéantie il y a des milliers d'années, 1972 - books.google.fr).

D'après le manuscrit de Pernety, Brumore avait apporté à Avignon et remis à La Richardière, sur les conseils de la Sainte-Parole, la matière première qu'il avait reçue d'Élie Artiste. Cette matière, après avoir reçu le « second mercure », avait produit une pâte onctueuse que la Sainte-Parole avait désignée sous le nom de « l'enfant de neuf mois destiné à la sublime essence du Saint-Chrême ». C'est cette matière qui était travaillée par La Richardière et Pernety dans le laboratoire du Thabor.

L'ampleur exagérée que prenait chez Pernety le culte de la sainte Vierge [il parle même de quaternité] effaroucha Grabianka, qui provoqua dans le groupe des Illuminés d'Avignon une sorte de dissidence, facilitée d'ailleurs par l'éloignement de Pernety d'Avignon, laissant ainsi à Grabianka les coudées franches. Le nouveau groupe se désigna sous le nom de Nouvel Israël. Installé en pleine ville, il était de ce fait plus accessible aux fidèles que le Thabor. Grabianka s'était décerné le titre de pontife. Lorsqu'il célébrait la Cène ou qu'il la faisait célébrer par un de ses adhérents, l'office commençait par le chant du psaume Exurgat Deus, qui avait été quelque peu modifié par le chevalier de Beaufort. (Joanny Bricaud, Les Illuminés d'Avignon, 1927 - books.google.fr).

Le psaume Exurgat deus est le psaume 68 celui du "Retire moi de la boue" (cf. Le Serpent rouge).

L'église actuelle, qui remplace l'église Sainte Croix romane, décorée par Jacques Bernus, a été consacrée en 1684 ; elle fut dédiée à l'Assomption de la Vierge, puis aujourd'hui à saint Laurent. La balustrade de l'église, deux bénitiers et la statue de la Vierge, au-dessus du portail sont l'œuvre de Jacques Bernus (1650-1728), le célèbre sculpteur mazannais, la chapelle Henri-ll est classée. La Vierge au miroir dite de Bernus de l'Eglise Notre-Dame de Bedarrides où la Vierge tient le miroir solaire des Vestales, prêtresses du Feu dans sa main gauche (Alfred Weysen, L'île des Veilleurs: le message exceptionnel d'une civilisation supérieure à la nôtre anéantie il y a des milliers d'années, 1972 - books.google.fr, www.petit-patrimoine.com).

La Vierge n'est pas Vénus speculatrix qui se contemple dans un miroir.

Marie est, en effet éclatante comme le le soleil, belle comme la lune, la porte du ciel, l'étoile de la mer, la tour et la cité de David, vallée, le cèdre du Liban par son incorruptibilité, un jardin parfaitement clos, un miroir sans tache; un puits, si l'on considère la profondeur et l'abondance de ses eaux ; une fontaine jaillissante, si l'on s'attache à leur éclat et à leur fécondité (L. Quenaidit, Étude de symbolisme chrétien: sur une croix-médaille de Notre-Dame de Liesse, 1899 - books.google.fr).

Quand vous avez un cristal tout pur, sans mélange d'aucun autre corps, il est transparant, la lumière y passe, les espèces y passent, tout y passe, et on n'y voit rien, mais joignez-y un corps opaque, qui soit terminé par du plomb ou du mercure, ou quelque corps bien solide, il devient un miroir excellent, on y voit tous les objets visibles avec plaisir (Louis-François d'Argentan, Conférences théologiques et spirituelles sur les grandeurs de la Très Sainte Vierge Marie Mère de Dieu, 1852 - books.google.fr).