Partie IX - Synthèse   Chapitre LVIII - Autour de Rennes   Miramont   
RENNES LE CHATEAU MIRAMONT SCEAU DE PALAJA WISIGOTH

Miramont

En faisant coïncider l'ex-libris de Saunière, symbole de l'antimoine, et le Sceau de Palaja dans une certaine otrientation, le centre des centres se trouve placé près du château de Miramont dans la Montagne d'Alaric à Barbaira. Le sommet de la croix se trouve sur l'étoile Megrez de la Grande Ourse projetée sur le plan de l'église Saint Sulpice. Cette étoile correspond à la sephira Yessod (Fondement - Joseph fils de Jacob) de l'arbre de vie projeté lui aussi sur le Sceau de Palaja.

Miramont est sur la ligne du milieu, in medio linea de la dalle de Coumesourde (petite cordelette : parva linea), en appliquant le niveau de Philibert de l'Orme sur la ligne gnostique Autour de Rennes le Château : Au niveau de la sole, Autour de Rennes le Château : Eglise Saint Sulpice - Aude : correspondance).

L'explication par mirar ne convient pas plus au castrum Miramunt qu'aux castella Miribel. Mais ici, la forme -munt reflète le germanique Mund et non le latin monte. Grôhler a mentionné à côté de Miramont son congénère Mireval. Grôhler a mentionné à côté de Miramont son congénère Mireval. Or, Mireval, qui a passé par les formes Mirouaut, Mirvaux, Murvaux, est tout aussi peu roman que Mirabeau, puisqu'une mention de 1060 ad Miruolt nous restitue le nom primitif Marwald (F. 1104) qui a donné Maroald, Meruald, Mirold et l'anglo-saxon Mereveald. On peut donc conclure sans risque d'erreur que Mirabellus est tout simplement l'équivalent italien du français Mirabeau et du chevalier sarrazin Mirabel descendant du germanique Marispalla (Revue internationale d'onomastique, Volumes 12 à 13, 1960 - books.google.fr).

Anciennement Miramont est tiré Mirabilis mons. "Mirer vient de l'espagnol mirar, qui signifie regarder ; ou de mirari, qu'on a dit dans la basse Latinité, en la même signification" (Dictionnaire universel françois et latin, contenant la signification, Tome III, 1721 - books.google.fr).

La Conjonctivite purulente est une maladie qui touche principalement les nouveaux-nés et peut, lorsqu'elle n'est pas traitée, déboucher sur des troubles graves de la vue, voire sur la cécité. Le bord des paupières est rouge et sécrète un liquide clair, citrin; la conjonctive devient violacée et sécrète alors un pus très abondant. Chez les nouveaux-nés, un moyen prophylactique consiste à leur farder les yeux de khôl que l'on applique sur le bord des paupières et le canthus interne. Le khôl est de l'antimoine natif appelé kuhl faagar que l'on trouve en abondance chez les herboristes sous la forme de fragments à reflets métalliques qui sont ensuite réduits en poudre et mélangés à du noir de fumée (Evariste Lévi-Provençal, Arabica: revue d'études arabes, Volume 36, 1989 - books.google.fr).

Sur les flancs de la montagne d’Alaric, à 300m d’altitude, se dressent les vestiges de la forteresse de Miramont, érigée en ce lieu stratégique sur les restes d’un château du roi wisigoth Alaric II. Construite par les seigneurs de Capendu au début du moyen âge, elle servit de poste avancé à la Cité de Carcassonne et fut détruite à la fin du XVIe s. Selon Procope, écrivain du VIe s, la bataille entre Clovis et Alaric II ne se serait pas déroulée à Vouillé mais bien sur la Montagne d’Alaric. Il mentionne dans son Livre des guerres (550) que «...la bataille qui mit fin au règne et à la vie d’Alaric et qui affermit la domination des Francs dans le midi des Gaules, aurait eu lieu non loin de Carcassonne (Circa Carcassionem urbem)» (www.francs-wisigoths.eu).

Persuadés que le roi fut inhumé dans la montagne portant son nom, certains y cherchent sa sépulture et surtout le trésor qu’elle contiendrait.

Le château de Miramont à Barbaira (belles ruines des XIe-XIIe s. ; vue magnifique; non loin du château, deux curieux rochers en forme de bénitiers), pris par Simon de Montfort au début de la croisade des Albigeois, s'appelle aussi château d'Alaric. Certains historiens prétendent que la dépouille du roi wisigoth fut ramenée ici après la bataille de Vouillé et Alaric enterré sur cette montagne avec ses trésors, ses femmes ses femmes et ses éléphants ! Mais on ne sait rien de précis sur le château avant 1063. Il figure alors dans un acte passé entre le comte de Carcassonne, Roger III, et Roger Ier, comte de Foix (Saint-Loup, Nouveaux cathares pour Montségur, 2015 - books.google.fr, Lucien Tillion, Cévennes, Languedoc: Velay, Vivarais, Causses et gorges du Tarn, 1914 - books.google.fr).

Le château de Miramont - informations-documents.com

Quand le Grand Roi des Khazars meurt, l'habitude est de lui construire une maison contenant vingt chambres, et de creuser dans chaque chambre une tombe pour lui. On brise des pierres jusqu'à ce qu'elles deviennent comme de la poudre d'antimoine (kuhl), on y étend cette poudre et on jette de la chaux vive (mira) par dessus cela. Sous la maison est un fleuve, un grand fleuve qui coule ; on fait passer le fleuve au-dessus de la tombe (taht ad-dâr nahr uva 'n-nahr kabîr, yajrî, uva-yaj'alûna an-nahr fauq dhalika 'l-qabr). On dit que c'est afin que ni démon, ni homme ni ver, ni insecte ne puisse y arriver. Une fois qu'il a été enterré, ceux qui l'ont enterré ont la tête tranchée, de sorte que personne ne sait où est la tombe parmi ces chambres. On appelle sa tombe le Paradis et l'on dit : "Il est entré au Paradis".

La résidence du Khâqân étant Atii sur la Volga, c'est donc la Volga dont on aurait détourné le cours pour enterrer le khâqân dans son lit, et qu'on aurait ensuite fait repasser sur la tombe. Cette pratique est attestée pour le roi des Wisigoths Alaric Ier, enterré à Cosenza en 410 dans le lit du Busento (Jordanès, Getica, 30). Mais il semble qu'il y ait ici une contradiction entre cet enterrement sous le fleuve qui assure évidemment le secret et la construction de plusieurs tombes pour égarer recherches, ce qui laisserait entendre que la tombe était visible. Il y a probablement ici deux traditions différentes sur deux modes d'enterrement différents amalgamées. Les Oghûz immergeaient la bière dans un fleuve (Bîrûnî, India, trad. II 168-169). Pour dissimuler la tombe, ou pouvait faire passer une troupe de cavalerie au-dessus (ainsi pour Abû Ayyûb, JA, 208, 1926, p. 72, 74). De même après l'enterrement d'Attila, on fit périr tous ceux qui avaient travaillé à la sépulture : ceux qui avaient creusé la tombe d'Alaric Ier eurent le même sort : Altheim, Attila et les Huns, p. 193-4, Jordanès, Getica, 30) (M. Canard, Ibn Fodlan chez les Bulgares de la Volga, Annales, Volume 16, Université d'Alger, Institut d'études orientales, 1958 - books.google.fr).

La page 216 de la VLC, appariée à la 61 et au psaume 61, insiste sur les enterrements celtes qui firent disparaîte les bûchers funéraires ibères (Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Celui qui ne souriait pas).

Parmi les pratiques enfantines, celle qui consiste à enfouir des trésors pour les redécouvrir est des plus répandues. Le trésor est rassemblé au fil des jours en ramassant ici et là ce qui frappe le regard enfantin : fragments d'objets brillants et colorés, pétales, coquillages, plumes, ailes de papillon, de libellule... Petit stock d'éléments hétéroclites, petites épaves rescapées du temps, des vestiges, qu'on ira enterrer du côté des prés ou des vergers. Le trésor s'appelle en Corse l'«œil». Enterrer son trésor, c'est «faire son œil» ; ce qui exige le plus grand secret. On le fabriquera à l'abri des regards, à l'ombre d'un sous-bois. La technique consiste à creuser un trou dans la terre, le tapisser d'une feuille de papier argenté (habituellement trouvé dans les tablettes de chocolat) et déposer dans cette orbite le trésor qui formera l'iris. On le recouvrira d'un morceau de verre transparent sur lequel sera déposée la terre extraite au moment de l'excavation. On dégagera le centre du tumulus pour percer la pupille et d'une rotation du doigt on arrondit la fente de la pupille, l'élargissant jusqu'à dégager l'iris. Maintenant le «chaos irisé» qui fait le charme de l'œil est visible. On le recouvrira à nouveau pour que nul ne vienne y jeter un œil. On le revisitera régulièrement pour redécouvrir et recouvrir à nouveau cet œil que l'on fait apparaître et disparaître à chaque visite et s'enchanter devant ce trésor caché que d'autres termes désignent : l'«œil» bien sûr, mais aussi l'«œil du diable», le «paradis», le «secret», le «remords», la «relique». La pupille de l'œil s'appelle en Corse «signurella», « la petite demoiselle », comme en italien. Que l'on remonte au grec koré ou au latin pupilla, on obtient toujours cette identification linguistique de la pupille de l'œil et de la jeune fille. Il en est de même dans la plupart des langues (allemand, anglais, français, portugais, espagnol...). Le trésor enfoui sous la terre qu'il suffit d'entrouvrir pour qu'il réapparaisse est donc bien la jeune fille, vouée par « nature » à être une Koré. Koré-Perséphone dont le mythe dit bien cette oscillation permanente entre disparition et apparition. Tantôt dans ce monde tantôt dans l'autre, elle passe des ténèbres à la lumière comme la pupille sous la paupière, tantôt en surface parmi les vivants, les tiges vertes et les bourgeons comme la sève aspirée par les lunes printanières, tantôt parmi les morts et les semences enfouies. Elle va et vient comme par enchantement, empruntant en guise de passage un trou percé dans la terre. Ouvrir des prunelles dans la terre, creuser le lieu de la «jeune fille», la Koré avec son iris composé d'un amas de vestiges, placer au seuil de l'au-delà, aux portes de l'« enfer » et du «paradis», un «trésor» si bien bricolé de main enfantine, un «regret», une «relique», un «secret» à percer, serait-ce esquisser dès l'enfance le moule où viendrait se couler la passion archéologique hantée par le désir d'atteindre l'arché et fouiller son énigme ? (Claudie Voisenat, Imaginaires archéologiques, 2015 - books.google.fr).

Pupilla est aussi une étoile de la constellation de la Couronne boréale, Perséphone de l'hébreu de Per-Tséphon qui signifie Couronne du Nord. Sainte Marguerite n'est devenue célèbre, que depuis le onzième siècle ; et il paraît que c'est d'après le calcul de Columelle, qui fixe en quatre des nones de Juillet, le coucher du matin de la Couronne, qu'on aura fixé dans nos calendriers, en Juillet, la fête de Sainte Marguerite; car son lever le matin, a lieu en Octobre. On donne à sainte Marguerite une ceinture merveilleuse, comme on en donne une à Andromède et à Vénus. Alphecca est l'alpha de la Couronne boréale et a été nommée dans les temps modernes Margarita Coronae, la perle de la couronne et occasionnellement transformée en Saint Marguerite (Autour de Rennes le Château : Retire-moi de la boue : la couronne boréale).

Sur la carte du ciel projetée sur le département de l'Aude, Hercule pose son pied sur la tête du Dragon céleste, passant par la Sals, à Cerbère. La constellation de la Couronne se trouve en pleine mer Méditerranée, dans le Golfe du Lion.

Au haut de la montagne qui sépare le territoire de Pradelles de celui de Barbaira, il est un lieu qu'on nomme le Champ de garde, où, suivant la traditon locale, le Roi Alaric plaçoit ses sentinelles pour la garde du fort d'Alaric, dont les ruines imposantes subsistent en face de ce point, au-dessus du village de Barbaira (Alphonse Mahul, Cartulaire et Archives des Communes de l'ancien Diocèse et de l'Arrondissement administratif de Carcassonne, Tome 2, 1857 - books.google.fr).

Primogéniture ou le psaume 44

Les Wisigoths sont abordés dans La Vraie Langue Celtique aux page 196 (1 occurrence), 199 (5 occurrences), 200 (2 occurrences), 210 (2 occurrences) et 309 (1 occurrence).

...les Wisigoths parlant la langue celtique, le Languedoc était pour eux le Landok ou pays des chênes – land, pays, – oak (ôk) chêne –, opposé au Landoïl ou pays de l'huile, – land, pays, – oil (oï l) huile – celui-ci comprenant la région habitée par les Arécomiques, et aussi certaines parties de la Provence. Ces deux appellations attachées par les Wisigoths à la région méridionale de la France, possédée par eux, n'ont rien d'anormal ni de contraire aux habitudes des conquérants. (VLC, p. 199)

Caïn et Abel sont mentionnés à la page 44, avec signe de malédiction porté par Caïn qui était un tremblement de la tête, et du remplacement d'Abel par Seth (anglais "to set" mettre à la place) (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Livre II - Ps. 44).

N'importe par quel motif Dieu se refusa à accepter le sacrifice de Caïn, il est évident que son refus le blessa profondément. "Caïn fut fort irrité, et son visage fat abattu" Les paroles qui suivent semblent démontrer que ce fut pareequ'il manquait de foi et n'exécuta pas le commandement de Dieu de lui offrir une sanglante offrande qu'il ne fut pas accepté, puisqu'il continue : "Si tu agis bien, tu seras reçu; et si tu n'agis pas bien, le péché est à la porte." En même temps il reconnut à Caïn son droit de primogéniture: "Et il te sera assujetti, et tu auras sur lui le commandement." Tout cela en vain! En vain le sacrifice acceptable fut indiqué; en vain Dieu le rassura quant aux droits du premier-né : "Caïn s'éleva contre son frère et le tua ;" et aussitôt se firent entendre les paroles saisissantes de l'Ecriture Sainte: "Et Dieu dit à Caïn: Oh est Abel ton frère ? Et il répondit: Je ne sais. Suis-je le gardien de mon frère ?"

Admirez la bonté de Dieu ! Telle est la mansuétude infinie et sans limites de Dieu, qu'il continue à converser avec le pécheur dans le but de l'amener au repentir. Dieu se sert de cette ignorance simulée pour tâcher d'amener le coupable à confesser sa faute. "Où est Abel ton frère ?" Mais Caïn résiste à l'impulsion de la grâce, et il ajoute un mensonge à ses autres péchés : "Je ne sais." En outre, il mêle l'astuce à son mensonge, et répond à Dieu avec humeur et irrévérence : "Suis-je le gardien de mon frère ?", oubliant que la loi de la nature Va fait tel, et que ceux qui ont été nourris du même lait se doivent une protection mutuelle (L'ami de la religion, messager évangélique des îles de la Manche, Volume I, 1855 - books.google.fr).

The Elder Brother celebrates the triumph of a definite conception of learning over ignorance, not learning for its own sake but as conducive to improvement and self-improvement, which have no meaning outside the boundaries of real life. In this respect Fletcher's play, like Shakespeare's As You Like It, uses primogeniture not in order to discuss its validity as a social custom but rather as a convenient context for a deeper moral and intellectual reflection on man. Fletcher's representation of primogeniture, however, is, as already suggested, based on received stereotypes, whereas Shakespeare's is, to some extent, a deliberate refutation of those stereotypes. Restoration dramatists building their comedies on primogeniture seem to have found the Fletcher plot adopted in The Elder Brother easier to follow, and more rewarding. [...]

The two champions of the good cause are two elder brothers, Miramont and his nephew Charles, two conservative traditionalist defenders of the landed interest (Zouheir Jamoussi, Primogeniture and Entail in England: A Survey of Their History and Representation in Literature, 2011 - books.google.fr).

The Elder Brother (1625 ?), apparently a Fletcher play Massinger reworked, is a happy tragicomedy that presents the kind of miraculous reconciliation of oppositions these collaborators often offer. Like many Massinger presentations, it maintains traditional hierarchy by accommodating opposing ideals, converting clashes, and forgiving failures. The central opposition pits older brothers against younger ones across two generations. One potential title character, the scholar, Charles, is posed against his younger courtly brother, Eustace. Their conflict sets contemplative impracticality against vain courtiership and strict primogeniture against provision for younger siblings. This opposition is reconciled earlier, by conversions. Love of Angellina converts Charles from a dreamy scholar to a knowledgable gentleman and able speaker; and a developing sense of honor converts Eustace from an ornamental courtier to a useful soldier. The second means of reconciliation hinges on the opposition of yet another potential title character, Miramont, the fiery elder brother of Charles's and Eustace's father Brisac. Early on Miramont champions primogeniture and the scholar because Brisac, for fear of losing his hard-earned estate, intends to make his younger son heir; so the old bachelor chooses Charles for his heir. Then, after Charles asserts his claim to his inheritance and Eustace demonstrates useful valor, Miramont adopts Eustace. The elder brother thereby creates a second reconciliation by accommodating his ideals so as to applaud opposed standards. The Elder Brother makes one other important conversion. It reforms the old attitude toward women's subordination. Angellina, the marital goal of Miramont's nephews, appears initially as the traditionally chaste, fairly quiet maid obedient to her father Lewis's requirements and desires. But converted by love for Charles, Angellina asserts her independence by standing against her father and his choice of bridegroom. Under protection at Miramont's estate she discovers Charles's respect for her chaste integrity as against her father's and Eustace's view of her as property. This elevation of women's status is supported by a tragifarcical plot wherein Charles's servant thwarts widower Brisac 's attempts to cuckold him. Andrew and Lilly, with Miramont, shame Brisac out of his lechery and into greater respect for marital fidelity. The potent force for all these conversions and accommodations is the intelligent rhetoric that is particularly Charles's accomplishment, also Angellina's, Andrew's and Lilly's, and especially the crudely eloquent Miramont's (Ira Clark, The Moral Art of Philip Massinger, 1993 - books.google.fr).

Le tremblement de la page 44 peut avoir un rapport avec le nom de Shakespeare, le secoueur de lance (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Livre II - Ps. 44).

John Fletcher (Rye, Sussex de l'Est, 1579 - Londres, 1625), est un dramaturge anglais, fils de l'évêque de Londres Richard Fletcher. L'édition la plus complète des œuvres de Beaumont et Fletcher est celle de Dyce, Londres, 1844, 11 volumes in-8. Les pièces ont été traduites en français dans les Chefs-d'œuvre des Maîtres étrangers en 1813, et séparément par Ernest Lafond en 1864 (fr.wikipedia.org - John Fletcher).

Perchance as in the panning epitaph over another Fletcher — Joseph of ‘Wilby,’ Suffolk — and as the Poet Giles Fletcher (The Younger, 1586 ? – Alderton, Suffolk, 1623) himself sometimes wrote his name (‘Fletsher’) there may be a play on the etymology, as meaning ‘ arrow-maker’ (en.wikipedia.org - Giles Fletcher, The Poems of Phineas Fletcher, B.D., Rector of Hilgay, Norfolk, Volume 1, 1869 - books.google.fr).

Many of these names of employment survive, and remind us of crafts which have long ceased to exist. Among such names are Archer, Arrowsmith, Fletcher, Billman, Bowmaker, Bowman, Bowyer, Butts (the place of exercising with bow and arrow), Crowder (who playe on the crowd), Harper, Furbisher, Hawker, Larbalestier, Lorimer, Massinger, Pikeman, Pointer, Stringer (the maker of strings for bows), Stringfellow, and probably Hooker (Littell's Living Age, Volume 45, 1855 - books.google.fr).

Il n'y aucune "flèche" dans La Vraie Langue Celtique. Pas de pointes de flèches au Grand-Pressigny, les silex seraient des pierres de la croyances, mais le propos de Boudet n'est peut-être pas la vérité archéologique.

Nod : Ennode ?

En 466, le roi Théodoric II est tué par son frère Euric, qui fait preuve d'un arianisme beaucoup plus agressif que ses prédécesseurs et va bientôt s'engager dans une politique de conquêtes. En 475, Ravenne doit reconnaître la perte de l'Auvergne et de la Tarraconaise. Désormais, l'empereur, bien qu'il eût droit au titre de dominus des Wisigoths, se dira leur amicus (Ennode, Vie d'Épiphane, 7991) : le rapport de forces a changé. Sidoine Apollinaire, naguère chantre de l'amitié romanogothique et, qui, devenu évêque, avait ensuite symbolisé la résistance de l'Auvergne aux Wisigoths, est emmené en captivité avant de se soumettre à la domination gothique. Euric poursuit la politique de ses prédécesseurs en ce qui concerne le maintien des structures administratives héritées de l'Empire. L'aristocratie gallo-romaine du sud de la Gaule se met à son service ; même Sidoine finit en 476 par célébrer en lui le protecteur des Romains contre les «hordes de Scythie» (Ep., VIII, 9) : le Wisigoth est présenté comme un héritier de la romanité, endossant un rôle que jouera, une génération plus tard en Italie, l'Ostrogoth Théodoric tel que le dépeindra Cassiodore. À la mort d'Euric en 484, son fils Alaric II lui succède ; le royaume wisigothique fait figure de grande puissance en Occident (Jean-Pierre Martin, Alain Chauvot, Mireille Cébeillac-Gervasoni, Histoire romaine, 2016 - books.google.fr).

Ennode de Pavie ou Magnus Felix Ennodius a été évêque de Pavie en Italie, et légat à Constantinople au VIe siècle. Magnus Felix Ennodius est né en 473/474 dans une famille arlésienne des Anicii. Après la mort de ses parents, il vient vivre chez une tante paternelle en Ligurie. Il trouve alors la protection d'une famille riche et pieuse et se fiance (ou se marie) avec une fille de cette famille. En 494, il est secrétaire au service de l'évêque Épiphane de Pavie lors de négociations avec le roi des Burgondes Gondebaud à Lyon. C'est donc à cette époque qu'il entre dans le clergé, puisqu'il affirme qu'Épiphane l'a consacré5. Il est ensuite attaché au service de Milan, où il devient le conseiller de l'évêque Laurent, probablement à la mort d'Epiphane (496-97). Il est fait diacre vers 502. II joue un rôle important dans le schisme laurentin, en s'engageant du côté de Symmaque et en participant aux conciles romains de 501 et 502. Lors du Synodus Palmaris, du 23 octobre 501, qu'avait convoqué à Rome Théodoric, il fut décidé que le Synode n'avait pas le pouvoir de juger un pape, car c'était interdit par Dieu. C'est cette thèse que défend Ennode dans le Libellus pro Synodo. En 514, il devient lui-même évêque de Pavie. Le pape Hormisdas l'envoie comme légat à Constantinople en 515, puis en 517 pour défendre le point de vue romain sur le schisme d'Acacius. Il est enterré à Pavie le 17 juillet 521. C'est un saint des Églises chrétiennes, fêté le 17 juillet.

Parmi ses oeuvres : un panégyrique du roi Théodoric, un pamphlet contre les adversaires de Symmaque (Libellus pro Synodo), les vitae d'Epiphane de Pavie et d'Antoine de Lérins, l'Eucharisticon de vita sua (le titre est de Sirmond et signifie "action grâce, sur sa propre vie"), la Paraenesis didascalica (le titre est aussi de Sirmond), il s'agit d'un ouvrage d'exhortation aux études... (fr.wikipedia.org - Ennode de Pavie).

L'épithalame composé par Ennodius, après avoir reçu le diaconat et s'être converti à l'ascétisme, pour le mariage du sénateur Maxime, noble de Milan, qui devait parvenir au consulat, l'an 523, nous en fournit un bien curieux exemple. L'évêque Ennodius n'a-t-il pas introduit dans un épithalame Cupidon qui fait l'éloge des moines et des religieux ? Ennodius ne songeait nullement à bannir la mythologie de l'enseignement. Ce sont, pour la plupart, des souvenirs de fables. Ennodius prête à l'Amour des imprécations tontes païennes contre le Christianisme : «la vertu n'a plus sa récompense ; la lyre ne fait plus entendre ses accents, les récits d'amour sont tournés en ridicule ; la froide virginité consume d'une d'une ardeur nouvelle les corps qu'elle possède ; les vœux éternels domptent la chair ; il n'y a plus qu'une foi, c'est de ne se laisser toucher par aucune douceur naturelle».

Aux noms de Boèce et de Cassiodore, il faut associer celui d'Ennodius (474-52I), évêque de Pavie, qui écrivit, outre ses lettres aux grands personnages du royaume, un panégyrique de Théodoric dans le genre de ceux que les Nazarius, les les Claudius Mamertinus, les Latinus Pacatus Drepanius avaient composés pour les empereurs Constantin, Julien et Théodose, et de ceux que les poètes de cour continuaient à fabriquer à Byzance. Ce panégyrique, qui doit dater de 507 environ, et qui exalte les exploits du roi des Ostrogoths jusqu'en 504, est un produit typique de la basse latinité, écrit dans le style ampoulé et précieux de l'époque. On ne peut certes pas le tenir pour le meilleur poème d'Ennodius. Bien préférable, à notre goût, est la jolie peinture du printemps qui ouvre l'épithalame pour Maximus et qui, malgré son caractère traditionnel, ne manque pas, par instants, de charme (Reto Robert Bezzola, La cour de Théodoric le Grand à Ravenne, Bibliothèque de l'École des hautes études: Sciences historiques et philologiques. IVe section, Numéros 285 à 286, 1942 - books.google.fr).

Lorsque Sidoine, Dracontius, Cassiodore ou Ennode offraient un épithalame à un ami, ils n'hésitaient pas à reprendre les images mythologiques traditionnelles pour évoquer les jeux de Vénus et de Cupidon car c'est la loi du genre (P. Riché, Education, p. 155, note 56) (Amand Gévaudan, Cassiodore, De Anima : introduction, traduction, et notes, 2016 - tel.archives-ouvertes.fr).

L'épithalame (en grec ancien epithalámion dérivé de thalamos «chambre à coucher, chambre nuptiale») est une sorte de poème lyrique composé chez les Anciens à l'occasion d'un mariage et à la louange des nouveaux époux. En Grèce antique, il était chanté par un chœur avec accompagnement de danses. Chez les Hébreux, le 44e (45e) psaume de David et le Cantique des cantiques passent pour être des épithalames (fr.wikipedia.org - Epithalame).

It is to Statius' model that the Latin poets of Late Antiquity conform: Claudian first, with his epithalamium for the emperor Honorius, then Sidonius Apollinaris (carm. 10-11; 14-15), Dracontius (Rom. 6 and 7), Ennodius (carm. 14) and, finally during the Merovingian period, Venantius Fortunatus (carm. 61). The poem composed by the latter in 567 for the nuptials of Sigisbert of Austrasia and the Visigothic princess Brunhildis seems to be the last example of the traditional practice of the genre. The Medieval use of the term "epithalamium" no longer bore any resemblance with the classical tradition. In that period, indeed, it was used to designate works in praise of the Virgin Mary or of the mystical union of Christ with the Church. Classical exempla were supplanted by the preponderant influence of the Canticle and of Psalm 44 (45) (Gilbert et Godelieve Tournoy-Thoen, Giovanni Gigli and the renaissance of the classical epithalamium in England, Myricae, 2000 - books.google.fr).

Le thème liturgique du cycle de Noël est la "parousie de grâce de l'Epoux divin". Le Psaume 44 utilisé à cette occasion se présente comme un épithalame royal, même si les spécialistes modernes de la Bible hésitent encore sur son origine exacte. Ce psaume serait un chant profane pour les noces d'un roi israélite, Salomon peut-être ou Achab. Pour la tradition chrétienne, il s'agit des noces spirituelles du Roi-Messie avec l'Église. La naissance du Christ est ainsi comparée à un mariage et un couronnement ; elle inaugure une nouvelle ère dans l'histoire du monde. L'exégèse théologique du psaume 44 (où l'on retrouve par ailleurs certains rites d'onction propres aux couronnements royaux) explique peut-être pourquoi la date de Noël a parfois été choisie pour le couronnement de certains souverains (Charlemagne) (Philippe Walter, L'intertextualité liturgique chez Chrétien de Troyes, Aspects du classicisme et de la spiritualité: mélanges en l'honneur de Jacques Hennequin, 1996 - books.google.fr).

Les destins cruels s'acharnent sur les Romains, / Ils punissent les crimes de Romulus, / Depuis le jour où, pour le malheur de ses descendants, / Le sang de Rémus innocent a inondé la terres (Horace, Epode VIII). Saint Augustin, à son tour, réfléchissant sur la libido dominandi romaine, note que l'histoire de l'Empire reproduit une sorte d'image de ce premier exemplaire, de cet «archétype», comme disent les Grecs516. Lui-même le réfère au mythe de Caïn et Abel, prototypes de ses deux Cités. Le meurtre fondateur raconte toujours, en effet, comment les groupes humains ont besoin de sacrifier le «bouc émissaire» pour conjurer la violence menaçante et réaliser l'unanimité. Cette hantise de l'ordre, de la concorde, de l'harmonie universelle, on la retrouve dans le génial processus d'intégration qui est à la base de l'impérialisme romain. Cicéron : Ce qui, sans conteste, a le mieux assis notre empire et étendu le nom du peuple romain, c'est que Romulus, le premier de nos rois, le créateur de nos villes, nous a enseigné, par le traité qu'il conclut avec les Sabins, que nous devions accroître notre État en y accueillant même nos ennemis 518. En 417, le Gaulois Rutilius Namatianus entonnait le même hymne à la gloire de la Ville : Tu as fait une seule patrie de tous ces peuples divers... En offrant aux vaincus de partager tes propres lois, Tu as fait une cité de ce qui était auparavant l'univers. Tel est bien encore, à l'époque d'Oreste et de son petit Romulus, le sentiment de tous les peuples qui composent l'Empire et jusqu'aux plus barbares. Significative, à cet égard, la position d'Athaulf, roi des Wisigoths, déclarant en 414 qu'il renonçait à substituer un empire goth à la Romania (la romanité) et que sa politique consisterait à accroître la gloire de Rome en lui prêtant les forces des Goths. En 449, son successeur Euric est toujours reconnu officiellement par l'empereur d'Orient, qui a décerné à Oreste le titre de patrice. Partout continue à fonctionner l'administration romaine, son droit, sa monnaie, ses impôts (même si c'est, souvent, en parallèle avec ceux des Barbares). La façade impériale semble toujours inébranlable. Ce n'est plus qu'une fiction. En fait, la Romania, en tant qu'unité linguistique, culturelle et politique, n'existe plus. Ce qui avait fait la force et la grandeur de l'Empire — un système complexe d'échanges, de relations, de circulation des personnes et des biens —, tout cela a disparu. « A partir de 440-460, chaque pays de l'Occident méditerranéen doit être envisagé comme une entité autonome» (Lucien Musset, Invasions : les vagues germaniques). Une antique tradition prétendait que les douze vautours aperçus par Romulus lors de la fondation de Rome signifiaient la Ville durerait douze siècles! Or la date de fondation était fixée à l'année 753 avant notre ère. La magie des chiffres joue : depuis 447, on compte chaque année comme autant de sursis. En 454, l'assassinat du généralissime Aétius, bientôt suivi de celui de son meurtrier l'empereur Valentinien III, avait semblé de mauvais augure au poète lyonnais Sidoine Apollinaire : Le destin a failli accomplir le présage annoncé par les douze vautours (Michel Clévenot, Les hommes de la fraternité: Le triomphe de la croix, 1983 - books.google.fr).

Ce n'est évidemment pas par hasard - sinon que le destin fait ici bien les choses - que saint Augustin commence en 412 son ouvrage sur La Cité de Dieu avec le sac de Rome perpétré en 410 par le roi des Wisigoths, Alaric Ier. Celui-ci mettait fin à l'unité d'un Empire qui semblait devoir rassembler le monde entier à l'intérieur d'une seule langue et d'une même culture. Rome incarne en effet de manière à la fois historique et exemplaire cette cité à laquelle saint Augustin oppose la Cité céleste, une cité terrestre qui ne peut déboucher que sur un échec. Il n'est guère étonnant que l'histoire de la « ville éternelle » - mais elle ne l'est pas - s'achève sur la mort et le viol, remarque l'évêque d'Hippone, puisqu'elle avait débuté par un fratricide, commis par Romulus sur Rémus, et par un viol, à quoi est assimilé l'enlèvement des Sabines. Rome rejoue l'histoire primitive de l'humanité d'après la Bible, inaugurée par la faute d'Adam et Eve et le meurtre d'Abel par Caïn - Caïn considéré comme « le premier fondateur de la cité terrestre » : « il ne faut donc pas s'étonner que, bien plus tard, lors de la fondation de la ville destinée à prendre la tête de cette cité terrestre dont nous parlons, et à régner sur tant de nations, se soit reproduite une sorte d'image de ce premier exemplaire, cet "archétype" comme disent les Grecs ». Toute ville humaine comme toute nation semble ainsi devoir se fonder sur un meurtre. L'histoire, qui en retrace par écrit le récit, y trouve du même coup sa propre origine. Elle ne peut qu'aboutir à son tour à une faillite. [...]

Si la cité terrestre représentée par Rome a été fondée par Caïn, la cité de Dieu appartient à Abel. Mais celui-ci n'en est pas pour autant le fondateur ; il est seulement l'habitant de cette ville. En effet, contrairement à son frère, « Abel en tant qu'étranger n'en a pas fondé. Car la cité des saints est au ciel, bien qu'elle enfante ici-bas des citoyens en qui elle habite comme à l'étranger jusqu'à ce qu'arrive le temps de son règne ». Cette cité céleste vit encore en dehors d'elle-même, comme en exil. Elle n'a pas d'assise territoriale, pas de racine ni d'origine, pas de citoyens formant une nation distincte repoussant d'autres qui lui seraient étrangères. Elle n'existe encore qu'en puissance. C'est une ville en devenir. Son « fondateur » est le Christ. C'est lui qui, le jour du Jugement dernier, rassemblera autour de lui tous ceux qui l'auront suivi à l'intérieur de cette Cité du futur (Christopher Lucken, La fin des temps et la fiction des origines. L'historiographie des îles britanniques : du royaume des Anges à la terre des Bretons. In: Médiévales, n°38, 2000 - www.persee.fr).

Rome est incarnée par Esaü, jumeau de Jacob, fils du patriarche Isaac, dans la tradition rabbinique (Calendrier et les Runes).

Chambre nuptiale

Faisons abstraction de saint Paul qu'une pieuse et louable initiative du maître-verrier a placé auprès du Baptiste dans un vitrail de Coutances, et ne retenons que l'association Christ - Vierge - Jean-Baptiste. Nous avons là, repris par l'iconographie du XVe siècle, le thème célèbre de la Déisis, c'est-à-dire la grande prière, la prière suppliante. [...] Dans la liturgie de la messe, à l'office de la prothèse, le prêtre oriental dit au moment où il détache la parcelle de pain en l'honneur de Marie : « La reine s'est tenue à votre droite, vêtue d'un vêtement d'or » (ps. 44). Puis, prenant un autre pain, il en prélève un fragment en l'honneur de saint Jean-Baptiste et prononce ces paroles : « En l'honneur du vénérable et glorieux prophète, précurseur et baptiste Jean ». Ces deux parcelles sont placées à droite et à gauche de celle qui représente l'Agneau, et qui a été détachée d'un premier pain. Ainsi à un moment donné se trouve réalisée, sur la patène, une véritable Déisis (Jean Fournée, Le jugement dernier: Essai d'exégèse d'une œuvre d'art, le vitrail de la cathédrale de Coutances, 1964 - books.google.fr).

Le quatrième honneur de saint Jean est la joie qui éclata dans sa naissance. Rougis, Lucifer, toi qui te levais le matin, et en voyant le vain résultat des efforts que tu as tentés, comprends enfin, qu'au dernier jour tu resteras sot comme une perdrix. Tes stratagèmes ont été cause que tous les hommes sont conçus dans le péché et naissent dans la tristesse. Mais voici que cet enfant est sanctifié dans le sein de sa mère, qu'il paraît dans la joie et qu'il répand l'allégresse dans le monde au jour de sa nativité. Le genre d'armes que tu avais choisies pour ta victoire, servent au triomphe de Jean. Saisis le bouclier et les armures, livre-toi à toute ta malice, tu ne pourras détruire on privilége écrit en caractères spéciaux par une main bienveillante. Tu as été bien trompé, bien joué. Ignores tu qu'un homme guerrier dès son adolescence, et même dès le sein de sa mère, se lève contre toi ? Ne sais-tu point qu'à partir de son temps « le royaume des cieux souffre violence et que ce sont les violents qui l'emportent (Matth. XI, 42). » As-tu oublié que cet enfant est envoyé « pour préparer, au Seigneur un peuple parfait (Luc. I, 17) ? » Considère la suite des événements, et tu trouveras que, dès les commencements de sa conception, il a porté, dans un effort puissant, à ta force un coup qui l'a brisée. Tu as été cause que le fratricide Caïn, qui naquit le premier, sortit du sein de sa mère souillé et entouré de l'infamie du péché originel. Le monde effrayé reçut alors cette honte qui, suivant la naissance des hommes, s'est accrue sans relâche, et a formé une somme inappréciable de tristesse. Mais la nativité de Jean est une joie et une éclatante solennité. L'univers se réjouit et dans les quatre coins du monde résonne le bruit de cette glorieuse fête, célèbre et remarquable pour le ciel même. « Qui pensez-vous que sera cet enfant (Luc. I, 66) ?» L'ami de l'Époux, son propre ennemi, et un adversaire plus fortquetoi, Il faut considérer aussi avec quelle distinction et dévotion éclatante est célébrée cette nativité, et quelle faveur elle a pu trouver aux yeux de l'Église. L'Église ne célèbre, dans son cycle autorisé, aucune naissance humaine, si ce n'est celle du Seigneur, à l'exception de celle-ci. Elle connaît, en effet, que le jour de la mort est préférable à celui de la nativité, et que la tristesse accompagne la nativité des hommes (Eccli. VII, 2). De là vient qu'elle solennise le jour de la mort des martyrs et non celui de leur naissance : donnant cependant à leur mort le nom de naissance, car pour eux il a été leur naissance de la mort. Alors, en effet, en déposant la vie pour la vie, ils naquirent de la mort à la vie. Quant à la nativité de notre saint, l'Église l'honore d'autant plus sûrement avec une bienveillance marquée, que l'irréfragable autorité de l'Évangile en fait un éloge plus singulier (Sermon pour la nativité de Jean-Baptiste) (Oeuvres complètes de Saint Bernard, 1867 - books.google.fr).

Jean-Baptiste porte le titre de paranymphe. Il pourrait être une personnification du pneuma, ami de l'époux-Âme marié avec le corps, puisque à la fin de la vie il y aséparation des deux, donc il y a eu union. On suppose en fait un double mariage, pneuma/âme et pneuma-âme/corps (Tintin, Hergé et la Croix d’Huriel : Tournesol ou l’ange Raphaël : Le Trésor de Rackham le rouge).

Selon le texte original, Jésus répond aux disciples de Jean-Baptiste à une question sur le jeûne : "Les fils de la chambre nuptiale (grec numphônos) peuvent-ils jeûner pendant que l'époux (grec numphios) est avec eux ? Aussi longtemps qu'ils ont l'époux avec eux, ils ne peuvent jeûner. Les jours viendront où l'époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront en ce jour-là. Personne ne coud une pièce de drap neuf à un vieil habit... Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres... ; mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves."

Jésus n'attribue aucune valeur aux pratiques religieuses établies, au vieil habit qui a fait son temps (Charles Rittmeyer, Pleine lumière sur l'Évangile de Thomas (1962-1971), 2015 - books.google.fr, Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Le Cercle des Prophètes à Rennes le Château).

Les tissus de laine fabriqués par Abel ne reparaissent plus dans le nom des premiers hommes et cèdent la place à la mention des ouvrages de fer et de bronze. (VLC, pp. 44-45)

Faute de participer au rite, l'on pourrait facilement se lasser de cette continuité dans la répétition, alors qu'elle y est profondémemt saisissante et féconde. Notons simplement les motifs principaux du Grand Canon d'André de Crête (dont nous avions déjà vu des exemples). A propos de l'état de conscience : « Je suis dépouillé de la chambre nuptiale, dépouillé des noces et de la cène ; ma lampe s'est éteinte, sans huile, la chambre fut close tandis que je dormais, le banquet consommé ; et moi, pieds et poings liés, je suis jeté dehors » (4e ode, 21 e trop.). En effet, le péché aliène l'homme du principe de sa vie vraie. « J'ai dépassé le meurtre de Caïn, m'étant délibérément fait le meurtrier de la conscience de l'âme ; je l'ai combattue, j'ai fait vivre la chair par mes mauvaises œuvres » (1re ode, 7e trop.). L'importance capitale de l'examen de conscience avait déjà été suggérée : « Si nous nous jugeons nous-mêmes ici-bas, nous ne serons pas condamnés là-bas sans témoins » (à décharge) (lundi, matines, 9e ode de Joseph). « La pensée lourde, je suis devenu comme le Pharaon amer, Jannès et Jambrès, par l'âme et par le corps, et l'intelligence a sombré... » (5e ode, 13s trop.) (Constantin Andronikof, Le cycle pascal, 2000 - books.google.fr).

André de Crète l'hymnographe est né vers 660 à Damas et mort à Mytilène un 4 juillet, très probablement en 740. C'est un saint de l'Église orthodoxe et de l'Église catholique romaine, fêté le 4 juillet. Il est considéré, en tant qu'hymnographe, comme l'inventeur du genre liturgique du Canon (une longue accumulation de strophes organisée autour des neuf odes bibliques traditionnelles), qui remplaça rapidement le genre plus ancien du kontakion (chant plus bref de 18 à 24 strophes). Vingt-quatre canons lui sont traditionnellement attribués, dont quatorze sont sans doute authentiques. Le Grand canon pénitentiel en 250 strophes, qui est le plus long et le plus connu, est lu entièrement le jeudi de la cinquième semaine du carême (dix-sept jours avant Pâques) dans les églises grecques. Les « neuf odes bibliques » de la liturgie grecque, considérées comme un appendice du Psautier, sont les suivantes : le Cantique de Moïse (Ex. 15:1-19), le Nouveau Cantique de Moïse (Deut. 32:1-43), la Prière d'Anne mère de Samuel (I Rois 2:2-19), la Prière d'Habacuc (Ha. 3:2-19), la Prière d'Isaïe (Is. 26:9-20), la Prière de Jonas (Jon. 2:3-10), la prière des trois jeunes gens dans la fournaise (Dn. 3:26-56), le Cantique de la Mère de Dieu (Luc 1:46-55), la Prière de Zacharie père de Jean-Baptiste (Luc 1:68-79) (fr.wikipedia.org - André de Crête (hymnographe)).

Epithalame à la cour mérovingienne d'Austrasie

Venance Fortunat étudie pendant sa jeunesse la grammaire, la poésie, le droit et l’éloquence à Ravenne. Vers l’âge de trente-cinq ans, en 565, guéri d’une ophtalmie, il forme le projet d'aller à Tours visiter le tombeau de saint Martin, auquel il attribue sa guérison. Il traverse les Alpes, remonte la vallée du Rhin par le Norique, la Rhétie et l’Austrasie, où il est accueilli royalement par Sigebert et sa femme, la reine wisigothe Brunehilde, fille d’Athanagilde Ier, roi des Wisigoths, et de Goswinthe qui avait été élevée dans la religion arienne, à laquelle il voue une profonde admiration.

C’est à Metz au cours des fêtes du mariage de Sigebert et Brunehilde que Fortunat réjouit les oreilles des convives par un poème lyrique en vers latins où il fait de Brunehilde une nouvelle Vénus et de Sigebert un nouvel Achille. Séduit par la grâce et l'intelligence de Brunehilde, il lui consacrera une partie de ses plus beaux écrits. Elle lui inspire notamment un épithalame de « goût antique » dans lequel il ne tarit pas d'éloges sur elle (Autour de Rennes le Château : La dalle horizontale de Marie de Nègre : vers Montolieu, fr.wikipedia.org - Venance Fortunat).

Dagobert II est le fils de Sigebert III, inhumé à l'abbaye du Ban-Saint-Martin, et petit-fils de Dagobert Ier. Celui-ci est le fils de Clotaire II qui fit mettre à mort Brunhilde et les héritiers du royaume d'Austrasie.

Sidoine Apollinaire à Douzens, un sommet du Sceau de Palaja

L'emprisonnement de Sidonius Apollinarris à Liviana eut lieu vers l'an 475 : plus de cent ans après, il est fait mention de Livia, bourg voisin de Carcassonne. En supposant que Livia ne diffère point de Liviana, les récits des historiens confirmeraient la place qu'occupait cette station dans le voisinage de Douzens. Plusieurs auteurs, décrivant la translation des reliques de saint Vincent, martyr, portées, en 863, de Cœsaraugusta, ou de Saragosse, à Castres, disent que "Dieu opéra divers miracles sur la route par l'intercession de ce Saint, et, entre autres , à Livia, lieu voisin de Carcassonne, et dans une église de cette ville, qui subsistait, alors , sous le nom de ce saint Martyr ". On a vu que de tous les lieux auxquels on a jusqu'à présent donné le nom de Liviana, tels que Lézignan, Capendu, Marseillette, aucun n'occupe la place indiquée par la Table Théodosienne, et que le calcul des distances porte vers Douzens : l'église de ce village est précisément sous l'invocation de saint Vincent, martyr : c'est même la seule, entre Carcassonne et Narbonne, nui soit sous ce vocable. A Capendu, l'église a toujours porté le nom de saint Martin de Cersan ; à Marseillette, celui de saint André, et à Lézignan, celui de saint Félix : il n'y a, d'ailleurs, dans tout le diocèse de Carcassonne, que trois autres églises sous l'invocation de saint Vincent, martyr, et, dans ce nombre, il faut même compter celle du chef-lieu du Département ; les autres existent à Montréal et à Villefloure : or , on ne saurait appliquer à aucun de ces lieux ce que l'on dit de Livia, puisqu'ils ne sont point dans la direction de la route qui conduirait à Castres, tandis que Douzens est sur la ligne qu'il fallait parcourir (Alexandre Du Mège, Statistique générale de départmens pyrénéens, ou des provinces de Guienne et de Languedoc, Volume 2 ; J.F. Grégoire - F.L. Collombet, Sidoine Apollinaire - Notice).

Douzens, à travers l'étoile hermétique, est lié au 25 août, l'une des 6 dates distribuées également sur l'année : 25 avril, 25 juin, 25 août, 25 octobre, 25 décembre et 24 février (Autour de Rennes le Château : CEIL BEIL MCCXCII de l’Aude à l’Irlande).

Certains penchent pour la ville de Llivia comme lieu d'emprisonnement de Sidoine Apollinaire (Autour de Rennes le Château : Superposition de dalles et Saint Sulpice).

Appartenant au cercle des amis de Sidoine, un autre aristocrate, Léon, fut appelé à exercer de hautes responsabilités à la cour de Toulouse. Fin lettré et juriste en renom, il reçut pour mission de composer les discours du souverain ainsi que de le conseiller dans les tractations diplomatiques engagées avec l'Empire aussi bien qu'avec les autres royaumes germaniques : c'est lui qui accueillit à Toulouse l'envoyé de l'empereur Népos, l'évêque Epiphane de Pavie, et jeta les bases de l'accord dont les modalités, ensuite négociées par quatre évêques gaulois, aboutirent à la cession de l'Auvergne aux Wisigoths en échange de la Provence. Léon, qui était intervenu, lui aussi, pour hâter le retour de Sidoine à Clermont, conserva ses fonctions de conseiller auprès d'Alaric II : pour complaire à ce dernier, qui séjournait alors à Narbonne, il fit abattre le faîte de l'église Saint-Félix, afin que, depuis sa résidence royale, le souverain pût jouir d'un vaste panorama ; aussitôt, ajoute Grégoire de Tours, il devint aveugle. [...] Peut-être reflète-t-il le jugement sévère des contemporains de Victorius et de Léon à l'égard de ces premières expériences de collaboration. Il faut attendre les dernières années du règne d'Alaric pour que, mieux acceptée par l'opinion, se réalise une sorte de normalisation des rapports, entraînant le ralliement au souverain goth d'un groupe important de nobles laïcs auxquels s'associe - et c'était là sans doute une condition nécessaire - une large fraction de l'épiscopat (Histoire du christianisme, Tome 3 : Les Églises d'Orient et d'Occident (432-610), 1998 - books.google.fr).