Partie IX - Synthèse   Chapitre LVIII - Autour de Rennes   Les dates des parchemins : Blanche de Castille et le dragon   
BLANCHE DE CASTILLE GENEALOGIES HAUTPOUL TESTAMENTS

Les parchemins, trouvés dans un pilier de l'autel de l'église Sainte marie Madeleine de Rennes le Chäteau par son curé Bérenger Saunière (dont personne n'a jamais vu les originaux et dont même le contenu et l'existence restent hypothétiques), seraient au nombre de quatre et se référeraient à :

- Un arbre généalogique, sous forme de litanies, énumérant les descendants du roi Dagobert II entre l'an 681 et mars 1244 (date du mariage de Jean VII avec Elisende de Gisors). Ce document à la date du 14 mars 1244, portait le sceau de la reine Blanche de Castille ;

- Un testament de François-Pierre d'Hautpoul en date du 6 novembre 1644, enregistré le 23 novembre de la même année par le notaire d'Espéraza. Ce document contenait la généalogie des mérovingiens de 1200 à 1644, ainsi que 6 lignes faisant référence à saint Vincent de Paul ;

- Un testament d'Henri d'Hautpoul du 24 avril (parfois noté 16 avril) 1695, contenant des invocations aux cinq saints repris par Saunière dans le statuaire de son église ;

Un recto/verso du Chanoine JP Nègre de Fondargent, datant de 1753, supposé être écrit de la main d'Antoine Bigou, curé de Rennes-le-Château de 1774 à 1790. Ce document semble le plus mystérieux des quatre : il comporte des textes de l'Ancien Testament. La partie recto (appelée « Grand parchemin ») comporte des mots dispersés de façon apparemment incohérente, et la partie verso (appelée « Petit parchemin ») des lignes tronquées dans le désordre avec des lettres placées les unes au-dessus des autres. Le problème de cette description du quatrième parchemin est qu'elle se base elle-même sur sa soi-disant reproduction originellement parue dans l'ouvrage de Pierre Plantard et Gérard de Sède publié en 1967. Il s'agirait là d'une supercherie : c'est Philippe de Chérisey qui aurait confectionné pour la cause ces faux documents, fabriquant le « Petit parchemin » en recopiant une reproduction d'un folio de l'antique Codex Bezae (fr.wikipedia.org - Bérenger Saunière, www.rennes-le-chateau-chronologie.fr, www.rennes-le-chateau-la-revelation.com - Interview Saussez).

Le contenu des généalogies n'étant pas connu ou sujet à caution, on s'intéresse aux dates liées à ses documents.

14 mars

Blanche de Castille avait ordonné, que l'on « tranchât la tête du dragon », c'est-à-dire que l'on s'emparât de la montagne sacrée des hérétiques albigeois. Mais Montségur dans notre configuration est dans la queue du Dragon après Puivert, la lambda Draconis. Dans les représentations figurées anciennes, la queue du Dragon se prolonge au-delà de lambda Draconis. A moins que Montségur ne soit l'une des têtes du Dragon qui se mord la queue comme l'Ouroboros antique et alchimique et le Skandola, talisman mandéen (Autour de Rennes le Château : Rennes les Bains, la Petite Ourse et le Dragon).

Le dragon céleste suit en partie le trajet de la rivière Sals (rivière salée) qui passe à Rennes-les-Bains.

Un millier de cathares s'étaient réfugiés dans le château de Montségur, vaste forteresse sur un piton dans le comté de Foix. Montségur résista près d'un an, du 13 mai 1243 au 14 mars 1244. Les deux cents hommes et femmes qui y étaient restés et qui refusèrent d'abjurer le catharisme furent brûlés le 16 mars 1244. Cet épisode militaire local marque traditionnellement la fin de la résistance armée des cathares (www.universalis.fr).

Selon une hypothèse suggestive, les douze mois de l'année doivent être mis en relation avec les douze boucliers réalisés par le forgeron Mamurius Veturius (le premier artisan qui soit mentionné dans l'histoire de Rome), pour le compte de Numa Pompilius. Qui plus est, Mamurius aurait été la représentation symbolique de l'année écoulée ; en effet, le 14 ou le 15 mars (dans le calendrier romain, l'année se terminait à la fin du mois de février), les Romains accomplissaient un rituel connu sous sous le nom de Mamuralia : la foule portait en procession un homme couvert de peaux de bêtes, puis elle le frappait avec de longues baguettes blanches en l'appelant Mamurius. Ce rituel aurait également inspiré une expression populaire : suivant des sources grecques lorsqu'on voulait faire allusion à quelqu'un qui avait reçu une bonne volée, on disait qu'il avait «joué les Mamurius» (ton Mamoûrion paîzein). La figure de Mamurius serait donc liée à la fois à l'abolition de l'année écoulée (à travers les Mamuralia) et à la fondation de l'année nouvelle (suivant le récit qui le représente comme forgeron au service de Numa). En arguant du lien existant dans l'histoire des religions entre les initiations et les forgerons, en rappelant que les Mamuralia précédaient immédiatement les Liberalia (ces fêtes du 17 mars où les jeunes Romains revêtaient la toge virile), une interprétation particulièrement ingénieuse voit dans le dossier fort complexe de Mamurius rien de moins que ce rite d'initiation à l'âge d'homme, typique des sociétés primitives, que l'on tenait jusqu'à aujourd'hui pour étranger à la religion romaine archaïque. Si l'on nous demande à quels contenus, à quels idéaux, à quels modèles de vie, Mamurius initiait, la réponse est simple : Mamurius initiait à la cérémonialité du temps, au calendrier, au rite démythifié. Cela signifie que dans le monde romain la mort simulée n'est pas suivie d'une vraie renaissance, d'une vraie vie (comme dans les rites de passage des sociétés primitives), mais d'une vie artificielle, juridique, céremonielle, rythmée par le calendrier, qui fait abstraction de tout prototype et de tout temps intérieur, qui est depuis toujours répétitive et extériorisée, et dans laquelle mort et renaissance rituelles coïncident. C'est maintenant qu'on peut comprendre peut- être, le sens le plus profond du mot ludus, qui n'est pas seulement synonyme de rite, qui ne veut pas dire seulement simulation, qui n'est pas utilisé uniquement par rapport au jeu sexuel et à la séduction, mais qui signifie également école, apprentissage, instruction. Désormais, en effet, on n'a rien à enseigner, on n'a rien à apprendre, sinon les procédures, les cérémonies, les mouvements rotatoires à l'intérieur desquels l'occasion, la particularité la plus empirique, la situation la plus spécifique, doivent être «jouées». Il est inutile de se dérober au «jeu de Mamurius» : l'essentiel est de vaincre en dépit des coups de bâton. L'enseignement du forgeron Mamurius apparaît donc opposé à celui des autres «maîtres du feu» de l'aire indo-européenne : pas le wut, la fureur religieuse, la colère qui terrorise les ennemis, mais, tout au contraire, le calme, l'indifférence, le mimétisme, en un mot : la cérémonie (Marie Perniola, Le rite et le mythe, Traverses, Numéros 21 à 22, 1981 - books.google.fr).

L'opinion de Varron, dont on trouve un écho chez Plutarque, est que le nom de Mamurius serait un synonyme du substantif memoriam. Le nom de Mamurius Veturius exploite les effets de l'assonance comme celui d'Anna Perenna et diverses étymologies ont pu en être proposées : J.-G. Frazer le rapproche du nom de la danse (morris, danse) et L. Deroy le rattache à une racine *mar- signifiant « chasser », « battre ». On peut aussi songer à un rapprochement avec la forme italique du nom du dieu de la guerre Mamers ou Mamars. En dehors de l'honneur d'être invoqué par les Saliens, Mamurius Veturius était célébré le jour des Mamuralia, le 14 mars : un homme revêtu de peaux de chèvres était alors expulsé par les Saliens. Ce rituel rappelle l'aventure du dieu Februus ou Februarius expulsé par les Luperques en février ou le cérémonial étrange du Regifugium au cours duquel les Saliens assistaient le rex dans sa fuite symbolique. Mamurius Veturius apparaît dans cette fête comme un bouc émissaire portant au dehors dans la cité le poids de l'année révolue, les souillures du passé et préludant au renouvellement de l'année. Le nom de Mamurius Veturius était intercalé entre les diverses strophes composant l'hymne des Saliens. C'est ce qui ressort du double témoignage de Festus (nomen frequenter in cantibus Romani frequentabant) et d'Ovide. Mamurius est invoqué à intervalles réguliers au cours de la procession et des chants des Saliens. C'est bien la forme vocative qu'a retenue le glossaire de Festus et le redoublement et l'assonance se prêtaient admirablement à cette sorte d'incantation. L'étymologie varronienne soulève un problème concernant l'emploi de la forme : les emplois poétiques d'Ovide et de Properce montrent que la première syllabe possède une quantité longue. Sur la quantité de la seconde syllabe, Ovide et Properce sont en désaccord : longue chez Properce, elle est brève chez Ovide. Mais les transcriptions grecques orientent vers une quantité longue ("Mamôrios" chez Denys ; "Mamoûrion" chez Plutarque et Lydus). Le nom de Mamurius Veturius était invoqué plus particulièrement dans les chants adressés à Mars. C'est l'hypothèse que l'on peut formuler si l'on admet le rapprochement du nom de Mamurius avec celui du dieu de la guerre et si l'on suppose avec B. Maurenbrecher, que Mamuri et Veturi sont des épithètes adressées au dieu Mars au sens de Mars uetus. Mais G. Dumézil estime qu'il n'y a aucune raison de retirer ce nom au forgeron légendaire car, dans des hymnes et rituels védiques, on trouve des invocations aux dieux ouvriers Rbhu, en récompense de la fabrication d'objets merveilleux (Charles Guittard, Carmen et prophétie à Rome, 2007 - books.google.fr).

Avant 1137, le Temple s'était d'abord installé dans un modeste enclos jouxtant l'église Saint-Gervais-et-Protais, près de l'Hôtel de Ville, que, d'après Gérard de Sède97, le roi Louis VI, sur demande expresse de saint Bernard lui-même, avait attribué à deux des fondateurs de l'Ordre : André de Montbard et Gondemar. À cet emplacement, sur un plan de 1618, on voit encore la Maison du Temple nommément désignée, rue des Barres. L'origine du nom de cette rue est inconnue, mais on peut penser qu'il fait référence à Évrard des Barres qui fut Maître de France de 1143 à 1149, puis Grand Maître jusqu'en 1151. Les plans de Truchet (1551) et de Nicolay (1609) figurent à cet endroit une demeure importante adossée à Saint-Gervais avec deux façades. Cette propriété est souvent citée dans l'histoire sous les noms de Vieux Temple, Petit Temple ou Hôtel des garnisons. Son morcellement donna lieu à un procès entre les marguilliers de Saint-Gervais et le Grand Prieur de Malte agissant au nom des Messieurs du Temple, procès qui se termina par un accord à la suite de deux arrêts du Parlement des 6 et 24 février 1618. La maison, reconstruite en 1623 fut démolie en 1945. François-Marius Granet a donc pu s'inspirer de sa décoration intérieure pour représenter en 1845 la réunion du chapitre du Temple qui eu lieu en cet endroit en 1147. Pour Paul Naudon, le siège du Temple resta à cet endroit jusqu'à l'achèvement de l'enclos du Temple vers 1217. Ils s'installèrent dans le marais vers 1140, sur le territoire de la paroisse Saint-Nicolas-des-champs, où ils édifièrent l'église primitive du futur enclos du Temple : la rotonde. Celle-ci est en tout point comparable à la chapelle de Fleet-street qui fut construite à Londres à partir de 1154 et consacrée en 1185. Son plan est basé sur le dodécagone, plus que sur le Sceau de Salomon, comme avait cru le remarquer Viollet-le-Duc, donnant ainsi une manne inespérée aux auteurs épris de symbolisme et d'ésotérisme. Ce n'est pourtant que dans la dernière décade du XIIe siècle et la première du XIIIe que l'enclos du Temple pris sa forme définitive. Ainsi, suite à l'attaque de Tomar par les Almohades en 1190, il fut décidé de construire un second château de Munsalvaesche à Paris. En 1194, les bâtiments et fortifications sont déjà importants, mais il n'y a pas encore d'enceinte. Le roi Philippe II y crée le Trésor des Chartes. Gilbert Erail avait alors succédé à Robert de Sablé mort le 28 septembre 1193. Il avait quitté la Terre Sainte en 1184 pour devenir Maître de Provence et d'Espagne jusqu'en 1190, année de l'attaque de Tomar, puis Maître en Occident. Gualdim Païs mourut le 13 octobre 1195. Gilbert Erail meurt le 21 décembre 1200 et Philippe de Plessis est élu Grand Maître début 1201. En 1203-1204, deux censives sont acquises qui permettront de construire l'enceinte et de donner ainsi sa forme définitive à l'enclos du Temple. Comme à Tomar, on y retrouve dans le plan le principe de la triple enceinte. Mais la rotonde, construite vers 1140, n'étant pas destinée à l'origine à recevoir les reliques de la tombe du Christ, on ne retrouve pas l'octogone caractéristique de l'église du Saint Sépulcre. Le nouveau Centre Suprême étant prêt, Philippe de Plessis décide d'y transférer les reliques de la tombe du Christ et demande à Wolfram von Eschenbach de rédiger Parzival. Philippe de Plessis meurt le 12 février 1209, peu de temps après l'achèvement de Parzival et Guillaume de Chartres lui succède. L'aménagement de l'enclos n'esttoutefois pas encore complètement terminé. La tour carrée dite de César, puis la grosse tour sont édifiées par le frère Hubert mort en 1222. L'église définitive issue d'un agrandissement de la rotonde initiale à laquelle furent ajoutés la nef et le chœur est consacrée le 11 janvier 1217. Tomar bis est enfin achevé, et Guillaume de Chartres y transfert la Maison cheftaine du Temple. Il meurt le 25 août 1219 et c'est Pierre de Montaigu jusqu'alors maître de Provence et d'Aragon qui lui succède (Daniel Minard, Les templiers: gardiens de la terre sainte et de la tombe du Christ, 2007 - books.google.fr, Toute une histoire : La malédiction des anciles, Toute une histoire : Mon Trésor : tout un fromage).

La baguette de Blanche

Quelque fois l’affranchissement avait lieu par le denier. La loi salique et la loi ripuaire font mention de cet affranchissement. Le maître conduisait son esclave devant le magistrat, auquel il présentait un denier, symbole du rachat; le maître faisait tomber le denier en frappant sur la main de l’esclave. Ce mode d’affranchissement rappelle l’affranchissement romain par la baguette (par vindictam), lorsque le prêteur frappait de la baguette l’esclave que le maître amenait devant son tribunal. On appelait denariés (homines denariati) les esclaves ainsi affranchis.

Blanche de Castille et son fils saint Louis favorisèrent l’émancipation des serfs, et l’on vit à cette époque se propager la contume de l'abonnage ou abonnement. Les habitants de tout un village se rachetaient de la servitude en payant à leur seigneur une redevance déterminée; ils portaient le nom d'abonnes (Adolphe Chéruel, Dictionnaire historique des institutions: mœurs et coutumes de la France, Volume 1, 1855 - books.google.fr).

Dans une salle de l'hôtel-de-ville de Blois, se trouve un tableau d'une belle composition, représentant Blanche de Castille, touchant de sa baguette royale la porte d'une prison où le chapitre métropolitain de Paris tenait enfermés des paysans, ses vassaux, parce qu'ils n'avaient pas payé le cens. Le geste de la reine exprime une noble indignation; son regard étincelle; on voit que son attouchement est le signal donné à ses gardes de briser la porte pour rendre la liberté aux captifs du chapitre. Ce tableau était destiné à l'église de Saint-Louis, mais la susceptibilité ecclésiastique s'en est émue (Georges Touchard-Lafosse, Histoire de Blois et de son territoire: depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, 1841 - books.google.fr).

Une comparaison s'impose avec la danse des prêtres Saliens de Rome, lesquels, vêtus d'une courte tunique, armés comme les "Cossiers" de Mallacor de boucliers et de courtes épées bondissaient comme eux sur un rythme ternaire. Sénèque dans sa XVe lettre à Lucilius compare leur saut répété trois fois ou tripudium à la marche sur place des foulons.

De même que les "dansaïres" aixois, ils étaient divisés en deux corps les "juniores" et les "seniores". Ils exécutaient leur danse en mars et en octobre en l'honneur du Dieu Mars. Fernand Bloch a montré que le rite des Saliens s'était répandu dans le centre de la péninsule italienne et qu'avant d'être le dieu spécifique de la guerre, Mars a été le dieu de la végétation, luttant, en particulier, contre les mauvais esprits, terreur des primitifs. Or, le 14 Mars, à Rome, on frappait avec des baguettes blanches un homme, sorte de bouc émissaire qui représentait le mois de Mars. On le chassait ensuite de la Cité pour que vienne une meilleure saison. Faudrait-il voir là le sens des baguettes que tiennent les "dansairés" d'Aix ? Comment expliquer aussi la ressemblance frappante entre les costumes des "Cossiers" et de nos danseurs provençaux. Charles Roux dans "Le Costume de Provence" dit que les prudhommes pêcheurs gardèrent longtemps des costumes qui leur venaient des princes catalans et que les pêcheurs de Marseille avaient conservé en partie l'ancien costume catalan. Les jupes arrêtées aux genoux des uns et des autres ne rappelleraient-elles pas plutôt l'ancien costume romain ? Dans leur forme originelle, ces danses devaient être dédiées à une divinité protectrice de la Nature que l'on essayait de se rendre favorable par des offrandes et des sacrifices d'animaux dont les chairs servaient, comme chez les Saliens, à faire un banquet et probablement un rite de purification évoquant la lutte entre les forces célestes du Bien et les forces infernales du Mal. [...] Roux-Alphéran dans "Les Rues d'Aix" dit que, chaque année, on promenait en cette ville une bête monstrueuse qu'on menait jusqu'à une chapelle éloignée et, tout au long du parcours, la foule lançait dans sa gueule ouverte de la nourriture. Il en était de même à Draguignan où l'on promenait à la procession l'image du dragon tué par Saint-Hermentaire. Toutefois, le char de l'Olympe ne figurait qu'au cortège du "guet" d'Aix (Mythologie française: bulletin de la Société de mythologie française, Numéros 190 à 193, 1998 - books.google.fr).

Charles Ier d'Anjou épouse Béatrice comtesse de Forcalquier (1231-1267), l'une des "quatre reines" filles de Raimond Bérenger IV, comte de Provence et de Forcalquier, et de Béatrice de Savoie, et devient comte de Provence en 1246 jusqu'à sa mort en 1285 (Les Prophètes et Rennes le Château : Les Quatres Reines, histoire et jeu de cartes, fr.wikipedia.org - Charles Ier de Sicile).

Sainte Mathilde

Mathilde vient du germanique maht, « puissant », et hild, « combat» ou « bouclier ». Sainte Mathilde (fête le 14 mars) fut au Xe siècle l'épouse du roi d'Allemagne Henri l'Oiseleur dont elle eut cinq enfants qu'elle éleva pieusement, tout en fondant des abbayes. En vain car, à la mort de son mari, ses enfants l'exilèrent dans l'un des couvents qu'elle avait fondés et l'y oublièrent, ne se réconciliant avec elle qu'à la fin de ses jours. Il faut dire, à leur décharge, que sa piété n'avait d'égal que son goût de l'intrigue, et qu'elle se mêlait volontiers de politique, aptitude dont héritèrent ses rejetons. Sainte Mathilde fut mère du premier empereur d'Allemagne, du duc de Bavière, et, par sa fille, grand-mère d'Hugues Capet fondateur de la troisième race et ancêtre de saint Louis (Pierre Ripert, Le pouvoir miraculeux des médailles de la vierge, 2009 - books.google.fr).

Malgré les conseils bienveillans du rédacteur de la Gazette de France, je persisterai à écrire le nom des Franks comme les Franks eux-mêmes le prononçaient et l'écrivaient; malgré ces conseils, je continuerai à appeler du nom de Hild-rik celui des dévastateurs de la Gaule que le rédacteur de la Gazette de France appelle notre roi Childéric: j'aurai pour moi vingt passages des auteurs originaux dans lesquels on trouve Hildericus, et Hiltricus, j'aurai pour moi l'autorité du nom même de Childericus, lequel ne diffère des autres qu'en ce que l'aspiration gutturale de la langue franke y est différemment figurée: c'est ainsi que dans que dans les gloses de la loi salique on trouve chôn écrit pour hôn (cent), et chengst pour hengst (un cheval entier). Quant à la leçon que le rédacteur de la Gazette a (comme il le dit modestement) la charité de me donner sur la signification véritable du nom du géneral franck, je suis fâché de déclarer que j'y trouve autant d'ignorance que de présomption. D'abord, il est faux que le mot de Hildrik soit vide de sens. La langue allemande actuelle conserve encore le mot de held; held, en allemand, signifie héros. Ensuite, pour que Childéric signifiât riche en boucliers, ainsi que l'affirme le docte rédacteur, il faudrait qu'il s'écrivît en allemand moderne Schild reich, et en ancien frank shild-rik, mot qui n'a jamais paru nulle part; il faudrait, de plus, que rich ou rik, en ancien frank, voulût dire riche, ce qui n'est point le sens ordinaire, mais seulement un sens détourné de ce mot, et un sens qu'il prend très rarement dans les noms propres, où il se lie à d'autres mots. Rik veut dire fort, puissant, brave: Hild-rik veut dire un guerrier fort (Augustin Thierry (1795 - 1856), Lettres sur l'Histoire de France, 1820-1827) (Edizione nazionale ed europea delle opere di Alessandro Manzoni: Discorso sopra alcuni punti della storia longobardica in Italia, 2005 - books.google.fr).

6 novembre

Le 6 novembre est la fête de saint Efflam.

Il aurait aidé Arthur à se débarrasser du dragon contre lequel il luttait. Lorsqu'il rencontra en effet le roi Arthur, il poursuivait un dragon. Efflamm fit jaillir une source à Saint-Efflam (en Plestin-les-Grèves) pour le désaltérer, puis pria devant l'antre du monstre, qui alla mourir en se précipitant dans la mer. Son épouse Enora le rejoignit dans un oratoire qu'il lui avait fait bâtir (fr.wikipedia.org - Efflamm).

Pleslin se trouve près de Saint Michel en Grève où aboutit la droite passant par Huriel et Neuillay-les-Bois centre des nonagones (Construction de la Croix d’Huriel : Introduction).

23 novembre

Le 23 novembre parle aussi d'une légende dragonnière.

Clément de Metz est fêté le même jour (23 novembre) que son homonyme Clément de Rome, le premier évêque de Metz a été l'objet de nombreuses légendes ; il aurait notamment débarrassé la ville d'un dragon, le fameux Graoully (Pierre Rézeau, Les prières aux saints en français à la fin du Moyen Age: Tome 2, Prières à un saint particulier et aux anges, Volume 2, 1983 - books.google.fr, Cohérence grand nonagone : Deuxième Etoile : Ban-Saint-Martin - Rennes-le-Château).

Ban-Saint-martin se trouve à côté de Metz.

24 avril

Dié, ermite et abbé, mort en 531, est fêté le 24 avril dans le Martyrologe Romain. Il ne s’agit pas ici de saint Dié des Vosges (19 juin).

Dié (Dyé), en latin Deodatus, naquit à Bourges et se fit moine non loin de Chartres, sous un abbé qui portait le nom de Phallier. Saint Phalier est honoré à Chabris dans le Berry et une paroisse à son nom se trouve près de Châteauroux sur la commune de Levroux. Il est fêté le 23 novembre.

La sainteté de Dié fit connaître son nom, mais à cause de la jalousie de faux-frères, Dié se retira. Avec un prêtre nommé Baldomerus, il gagna un lieu solitaire près de Blois. Ils commencèrent par en éliminer un «dragon» féroce, puis se construisirent chacun une cabane. Vivant du travail de ses mains et passant le reste de son temps à contempler et à prier, Dié fut bientôt connu dans toute la contrée. Clovis vint lui demander sa bénédiction et le remercia après sa victoire ; d’autres candidats demandèrent à vivre près de Dié : une communauté se forma, mais Dié refusa humblement la prêtrise : il se «contenta» d’être diacre. Dieu lui fit connaître l’approche de sa dernière heure. Dié s’y prépara saintement et mourut au milieu de ses disciples, vers 531. L’actuelle ville de Saint-Dié-sur-Loire s’est développée autour du tombeau de Dié. Le blason de cette ville, représentant un dragon foudroyé, se réfère au dragon abattu par Dié et Baldomerus (www.samuelephrem.eu).

Dié (Deodatus) est fêté le 24 avril, veille de la Saint-Marc et lendemain de la Saint-Georges, un autre saint redoutable pourfendeur de dragons.

En effet, selon la Vie de Dié éditée par Dupré, la guerre et les ravages des païens avaient fait perdre tout souvenir sur le saint, même celui du jour de sa mort. Mais un certain moine nommé Blidesinde eut la révélation que Dié était mort le 24 avril (Bernard Robreau, La mémoire chrétienne du paganisme carnute, Volume 1, 1997 - books.google.fr).

Le cas du dragon de saint Dié peut sans doute témoigner d'un tel type d'évolution visant à supprimer des combats rituels à caractère initiatique tels que nous les connaissons en Grèce avec les combats du Platanistas à Sparte, ou à travers la littérature épique de l'Irlande où nous ne citerons que l'exemple type du combat de Cuchulainn contre les fils de Mac Nechta. Saint Dié est fêté le 24 avril, au lendemain du célèbre sauroctone saint Georges. La grotte et le tombeau de Dié sont situés à moins de 2 km du sanctuaire gallo-romain des Châtelliers d'où semblent aussi provenir les deux dédicaces à Apollon réemployées dans les murs de l'église Saint-Lubin de Suèvres. Le 25 avril, toute la paroisse de Saint-Dié se rendait en procession à la chapelle de Maurepas, dans la Forêt Chambord. Or ce jour est aussi celui de la Litanie majeure, au cours de laquelle on promenait fréquemment une effigie de dragon en Gaule. Le parcours de la procession pourrait bien correspondre à la réduction d'un parcours plus ancien allant de la forêt au sanctuaire gallo-romain. L'hypothèse topographique est ici corroborée par plusieurs données : - la division celtique de l'année en deux moitiés claire et sombre commençant approximativement vers le 1er mai et le 1er novembre recoupe le fait que Dié, fêté le 24 avril, fait couple avec un saint Baudemir ou Bomert, fêté le 3 novembre, qui selon sa légende l'envoya accomplir son exploit contre le dragon. De même le lieu de Belair (la racine bel signifie "clair, brillant" en celtique) vers lequel la procession sort de la forêt s'oppose à la chapelle de Maurepas (latin maurus = "noir") - la fête irlandaise du début mai se nomme Beltaine, le "feu de Bel", terme qui rappelle le nom de l'Apollon Belenos, ce qui nous rappelle qu'un Apollon celtique était honoré au sanctuaire des Châtelliers (Philippe Walter, Brocéliande ou le génie du lieu: archéologie, histoire, mythologie, littérature, 2002 - books.google.fr).

Au château de Chambord, il y a des F entourés de croix à triples traverses autour desquelles se forme un contour en huit. L'ensemble est entouré d'une corde avec des nœuds en huit, forme des anciles.

La croix pontificale qui est porté devant le pape lui sert de bouclier. Et c'est bien le symbole en 8 placé devant qui peut représenter le bouclier appelé ancile en forme de huit lui aussi. Pour affirmer son statut de " Roi très chrétien ", formule qui, en tant que titre héréditaire, semble remonter aux dernières années de règne de Charles V et qui fut réservée aux rois de France, François Ier a pu adopter un tel emblème. (Noël Valois, L'origine du titre de roi très chrétien, 1895).

picasaweb.google.com - Valérie

Cette croix est aussi appelée Croix de Salem par les francs-maçons.

Boucliers et dragon

Les boucliers thébains étaient de forme ovale, échancrés sur les deux côtés; les vases grecs en représentent souvent des exemples, et les monnaies de la Béotie en donnent la forme et le caractère précis. Les Romains adoptèrent d'abord pour leurs boucliers les formes grecques; les anciles trouvés, suivant la tradition, dans le palais de Numa, et que l'on croyait tombés du ciel, étaient de forme ovale échancrée des deux côtés, comme le bouclier thébain (Dictionnaire de l'Académie des beaux-arts, Volume 2, 1864 - books.google.fr).

Epaminondas, le vainqueur thébain de la bataille de Mantinée (362 avant machin), avait un bouclier orné d'un dragon dans la décoration de sa tombe.

Lors du séjour qu'il effectua en Grèce peu après sa rencontre avec Antinous, il s'arrêta au tombeau d'Épaminondas : «Sur la route, non loin de Mantinée, je fis rénover la tombe où Épaminondas tué en pleine bataille, repose auprès d'un jeune compagnon frappé à ses côtés : une colonne, où un poème fut gravé, s'éleva pour commémorer ce souvenir d'un temps où tout, vu à distance, semble avoir été noble et simple, la tendresse, la gloire, la mort» (p. 174). Pausanias (VIII, 11,8) nous apprend qu'Hadrien a laissé sur le tombeau du général thébain une inscription, signe qu'il a dû le restaurer : «Sur le tombeau se trouvait une colonne et sur celle-ci il y avait un dragon sculpté en relief ; ce dragon signifiait qu'Epaminondas appartenait à la race de ceux qu'on appelait les Spartoi; il y a des stèles sur le monument, l'une, ancienne, avec une inscription en béotien, l'autre consacrée par l'empereur Hadrien et composée par lui» (Rémy Poignault, L'Antiquité dans l'œuvre de Marguerite Yourcenar: littérature, mythe et histoire, Partie 2, 1995 - books.google.fr).

Les Spartes étaient issus des dents du dragon qui gardait la source d'Arès que Cadmus avait semé à l'instigation de la déesse Athéna, après l'avoir tué.

Dans les Phéniciennes (821), Euripide qualifie les Spartes de « glorieux opprobre de Thèbes », opprobre parce qu'ils sont issus du dragon, glorieux parce qu'ils représentaient la caste militaire originelle dont se vantait de descendre l'aristocratie thébaine, en particulier Épaminondas (Euripide, Les bacchantes, Volume 2, traduit par Jeanne Roux, 1970 - books.google.fr).

Le dragon : le grand et le petit parchemins

Le petit parchemin reprend l'épisode des épis de blés arrachés le jour du sabbat par les disciples du Christ.

Un dragon doré était porté à la procession des Rogations, dans la paroisse Saint-Jacques de Douai. La légende relative à cette image, remonte à l'époque de l'introduction de la fête des Rogations à Douai : le dragon était l'emblème du démon, qui avait dévoré le blé dans les épis et fait manquer la récolte, pour punir les Cultivateurs du refus de payer la dîme (Anne-Joseph-Eusèbe Baconnière de Salverte, Des sciences occultes ou essai sur la magie, les prodiges et les miracles, 1829 - books.google.fr, La Croix d’Huriel et le loup : La Croix d’Huriel et l’antimoine, La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : L’antimoine : VLC et Douai).

La fête des Rogations, encore appelée les Litanies Mineures, est instituée par saint Mamert (cf. Mars-Mamers) à Vienne (Isère) pendant les trois jours précédant le jeudi de l'Ascension. Elle serait donc un substitut de la fête de Taranis, célébrée contre les débordements de rivière. Elle est par ailleurs associée à un rituel agraire pour la fécondité de la terre comme celui de Dea Dia célébrée pendant trois jours en mai par les frères Arvales, ou à l'apothéose des empereurs romains sur un char tiré par les chevaux de Jupiter dont le jour est le jeudi, instituée par Dioclétien (vers 280) (André Guillerme, Les temps de l'eau: la cité, l'eau et les techniques : nord de la France : fin IIIe-début XIXe siècle, 1983 - books.google.fr).

Les quatre Saisons ont aussi été exprimées par quatre animaux différents : on a donné au Printemps un panier rempli de fleurs et un bélier; à l'Eté, une gerbe de blé et un dragon; à l'Automne, une corne d'abondance remplie de fruits, et un lézard ou un lièvre, parce que c'est le temps de la chasse; à l'Hiver, un vase plein de feu et une salamandre (François-Joseph-Michel Noël, Dictionnaire de la Fable, 1823 - books.google.fr).

Triptolème était fils, selon les uns, de Célée, roi d’Éleusis, et de Métanire ou Néère. Lorsque Cérès, qui parcourait tous les pays à la recherche de sa fille Proserpine, arriva à Êleusis, la mère de Triptolème, qui était précisément en mal d’enfant, la prit pour sage-femme. Suivant d’autres, l’enfant se mourait de consomption; Cérès le guérit, et, voulant le faire participer à l'immortalité des dieux, elle le mit dans un feu pendant la nuit, afin que la flamme dévorât tout ce qu’il y avait en lui de terrestre. Mais la mère la surprit, et par ses cris elle troubla son opération magique, qui exigeait un silence absolu. Comme compensation, Cérès fit don à Triptolème de son char attelé de dragons, et lui promit sa protection spéciale en le chargeant en même temps de parcourir toute la terre pour enseigner aux hommes a cultiver le blé. Quelques-uns racontent que son père lui dressa des embûches à son retour, mais que Cérès le sauva, et qu’elle décida même Célée à abdiquer en sa faveur. Triptolème fut l’inventeur de la charrue et du chariot, et le fondateur de la ville d'Éleusis. On lui attribue aussi l’institution des mystères que l’on célébrait dans cette ville. Ce fut lui le premier qui ensemença le Rharion, champ près d’Éleusis, qui apprit à Arcas à cultiver la terre, et à Eumélus à bâtir des villes. Il avait un temple à Éleusis et un autel dans le Rharion. On le représentait tantôt tenant en main des épis, tantôt conduisant une charrue et tantôt assis sur un char attelé de dragons. Les Romains firent de Triptolème leur Bonus eventus (Encyclopédie des gens du monde, Volume 22, Librairie de Treuttel et Würtz, 1844 - books.google.fr).

La Pistis Sophia (La Fidèle sagesse) contient un intéressant passage :

Marie, continuant de parler, dit à Jésus : « Seigneur, quelle est la forme des ténèbres extérieures et combien renferment-elles de lieux de tourments? » Jésus répondit : « Les ténèbres extérieures sont un grand dragon, dont la queue est en dedans de sa gueule , et il est en dehors du monde entier, et il entoure le monde entier. Il enserre un grand nombre de lieux de tourments, et ils comprennent douze divisions, consacrées à des supplices terribles. [...] Et quand le Sauveur eut ainsi parlé, Marie-Madeleine lui répondant, dit : « Seigneur, est-ce que les âmes qui sont conduites dans ces lieux, ont à passer par ces douze portes pour y souffrir chacune les tourments qu'elles méritent? » Et le Sauveur répondant à Marie dit: « Nulle âme n'est conduite vers le dragon par ces portes, si ce n'est les âmes des blasphémateurs et de ceux qui sont plongés dans une doctrine trompeuse, et de ceux qui enseignent la fausseté, et de ceux qui pèchent contre nature, et des hommes souillés de vices et ennemis de Dieu, et de tous les impies, des adultères et des empoisonneurs ; toutes les âmes de ces pécheurs, s'ils n'ont pas fait pénitence en ce monde, et s'ils ont persisté dans leur péché, lorsque le temps qui leur a été assigné sur la terre sera accompli, seront conduites par la porte de la queue du dragon dans la division des ténèbres extérieures, et lorsqu'elles auront été conduites dans les ténèbres extérieures par la porte de sa queue, il replacera sa queue dans sa bouche, afin de fermer la porte. C'est de cette manière que les âmes sont conduites dans les ténèbres extérieures. Et les douze noms du dragon des ténèbres extérieures sont des noms inscrits sur les portes des diverses divisions, et ces noms sont différents, mais ils alternent entre eux, afin que qui a dit un nom, dise les douze. C'est ce que je vous dirai dans l'émanation de l'univers. Et telles sont les ténèbres extérieures qui sont les mêmes que celles du dragon. » (Autour de Rennes le Château : Marie Madeleine, la Queue du Dragon, Belcaire et Trassoulas).

Sa "soeur" Marthe est réputée avoir dompté la Tarasque en Provence.

D'après une tradition que nous ne prétendons pas discuter, sainte Magdeleine, qui s'était convertie à l'âge de 32 ans, serait demeurée un an à la suite du Sauveur et 13 avec la Sainte-Vierge à Ephèse ; elle aurait quitté Jérusalem l'an 46 de l'ère chrétienne, exposée dans une barque avec le Lazare son frère, Marthe leur sœur, Marcelle leur servante, St Maximin, St Sidoine, les deux Maries, Jacobé et Salomé, Sara leur servante, l'Hémoroïsse, Eutrope, Cléon, Simon le lépreux, Joseph d'Arimatie. Notre sainte, protégée par la Providence dans cette périlleuse et longue navigation, serait venue aborder à l'extrémité de la Camargue, entre les bouches du Rhône, au lieu connu sous le nom des Saintes-Maries; de là, ces disciples fidèles, répandus dans les diverses parties de la France, seraient allés prêcher la religion chrétienne : Magdeleine serait venue à Marseille avec le Lazare son frère; (elle devait être alors âgée de 46 ans environ). Pendant les sept années qu'elle aurait séjourné dans cette ville, sauf quelques voyages à Aix, où elle allait visiter St Maximin , auquel elle avait été recommandée par St Pierre, elle n'aurait cessé de se montrer digne de la noble mission qu'elle s'était imposée: transportée ensuite à la Sainte-Baume d'une manière miraculeuse, elle y serait demeurée le reste de sa vie, c'est-à-dire environ 33 ans : elle y aurait enfin terminé ses jours âgée de 86 ans. On raconte que la grotte, au moment de l'entrée de Magdeleine, était défendue par un dragon que St Michel, protecteur des voyageurs, fut obligé de combattre et de chasser jusque sur les bords du Rhône : c'est là une des origines qu'on donne à la Tarasque, monstre dent on conserve l'effigie à Tarascon. On fait remonter à ce même miracle l'absence prétendue, de la Sainte-Baume et de ses environs, de toutes les bêtes venimeuses ou dégoûtantes, telles que les crapaux, les serpents, les araignées, les scorpions, etc. (Christophe Villeneuve-Bargemont, Collection de discours administratifs et académiques, de notices historiques, 1829 - books.google.fr).

Simon le lépreux serait chez qui la Madeleine a répandu le nard sur les pieds de Jésus à Béthanie, épisode repris par le grand parchemin. Il serait devenu Julien, saint premier évêque du Mans (Les Prophètes et Rennes le Château : Le sceau-signature du Grand Parchemin).

Saint Julien, le premier évêque du Mans, vint braver le paganisme à Artins qui possédait un temple de Jupiter. La légende situe l'événement au Vieux-Bourg ou Vieil-Artins (Loir-et-Cher). Malgré l'hostilité d'une multitude furieuse venue défendre le sanctuaire de ses dieux Julien entra dans le temple, calme et intrépide, et, invoquant le nom de Jésus-Christ, mit le feu au gigantesque simulacre placé sur l'autel païen. Alors, des des fragments de l'idole renversée s'échappe un énorme serpent qui se glisse en sifflant dans la foule. Chacun recule, épouvanté. « Vous le voyez, s'écrie Julien, vous avez peur de votre dieu ! » Puis il élève les mains vers le ciel et le serpent disparaît sous le seuil de l'édifice. Impressionnée par ce prodige, la foule change ses injures en acclamations et Julien peut consacrer à son Dieu un temple sur les fondations duquel fut édifiée la première église chrétienne du lieu. Une autre légende situe près d'Artins le dénouement de ce combat : à l'emplacement qu'occupa le château de la Roche-Turpin, aujourd'hui ruiné, saint Julien aurait étranglé le dragon à l'aide de son étole (Jacques Cartraud, Légendes de Loir-et-Cher, 1981 - books.google.fr).

« Si saint Julien était resté à Artins, Artins serait Le Mans et Le Mans serait Artins. » Artins se trouve près de Trôo (Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique : 1er juillet - Servan - Trôo).

Blanche de Castille et Marie Madeleine

En 1190, Vézelay vit un grand spectacle, celui de la réunion des armées de Philippe-Auguste et de Richard Cœur-de-Lion, convoquées pour l'expédition de la troisième croisade. La renommée de l'abbaye de Vézelay continue sous saint Louis à être considérable : ce prince y vint en 1244, en pèlerinage avec sa femme et Blanche de Castille sa mère. Il y revint en 1267, accompagné d'une brillante escorte de chevaliers, parmi lesquels étaient trois de ses fils, son frère Alphonse, comte de Toulouse, etc. Le but de son voyage était d'assister à la relévation des reliques de sainte Madeleine, qui fut l'objet d'une cérémonie solennelle. Saint Louis, partant pour la croisade de Tunis, où il devait mourir, vint encore saluer le tombeau de la Madeleine (1270) (Magasin pittoresque, Volume 37, 1869 - books.google.fr).

A Vézelay, la translation des reliques de sainte Madeleine, qui avaient été authentifiées en 1265, eut lieu en 1267, en présence de saint Louis, du duc de Bourgogne Hugues et du duc de Champagne Thibaut. Ce fut sans doute par ses ordres que la voûte de la confession (lieu où étaient déposées les reliques) fut peinte; c'est un semis de fleurs-de-lis au milieu de réseaux lancéolés ; les clés des voûtes voisines sont cantonnées des armes de Castille : trois châteaux dans un champ d'azur. Blanche de Castille était morte en 1252. Ces peintures ont-elles été faites avant sa mort, ou bien saint Louis aura-t-il voulu déposer en ce lieu vénéré un souvenir de sa mère ? (Bulletin de la Société nivernaise des sciences, lettres et arts, Volume 3, 1863 - books.google.fr, Lydwine Saulnier, Neil Stratford, La Sculpture Oubliee de Vezelay, 1984 - books.google.fr).

On trouve bien sûr la rencontre de Marie Madeleine et de Jésus ressuscité dans le psautier de saint Louis et de Blanche de Castille (début XIIIème) au feuillet 26r

Folio 26r du Psautier de Blanche de Castille - gallica.bnf.fr