Servan, évêque des Orcades, 1er juillet
pages 155-168
L'axe aligne Trôo, Mamers, Sées.
p. 157 : Dans le terrain limitrophe des Curiosolites, se trouvait une cité du nom d'Aleth, située à peu près à l'endroit occupé aujourd'hui par la ville de Saint-Servan.
On a vu que ce saint Servan recouvrait saint Servais de Tongres. Cela est si vrai qu'à Trôo, sur l'axe du 1er juillet, c'est saint Mammès ou Mamert, saint du 11 mai, qui est présent tenant ses entrailles, un des 3 saints de glace avec Servais (La Vraie Langue Celtique : un alignement Carnac - Grand Pressigny - Neuillay les Bois). C'est encore si vrai que le Grand Pressigny, sur l'axe du 13 mai, fait l'objet d'une dissertation où s'intrique le sujet de la pierre de Trou. Ce Trou est sans doute la cité de Trôo qui s'écrivait autrefois "Trou".
p. 257 : Les pierres polies de jade, n'étant pas très connues partout, il est fort possible que l'idée religieuse attachée à la pierre de Trou ait aussi affecté le simple silex taillé, qui de son côté, aurait représenté encore à l'esprit les croyances religieuses essentielles. Cette pensée nous est suggérée par la découverte à Pressigny-le-Grand, département d'Indre-et-Loire, du centre de fabrication des silex.
L'abbé Haugou, contemporain de Boudet, curé-doyen de Trôo à partir de 1886, sait trouver les appuis et les crédits nécessaires à la restauration des églises de Trôo et de Saint-Jacques-des- Guérets. C'est lui qui découvre les fresques de l'église de Saint Jacques. Dans la bibliothèque de cet érudit, dont on sait qu'il est par ailleurs un membre actif de la Société française d'archéologie en 1872, on trouve les manuels d'« archéologie chrétienne » d'Arcisse de Caumont et d'Eugène Viollet-le-Duc (Daniel Schweitz, Daniel Roche, L'identité traditionnelle du vendômois: des travaux d'érudition locale à la reconnaissance d'un pays de la vieille France : fin XVIIIe-XXe siècle, 2008 - books.google.fr).
Le hasard fait parfois bien les choses, comme en septembre 1890, où l'abbé Haugou, curé de Trôo, profita d'un passage dans sa commune d'Henri Laffillée, architecte attaché au service des Monuments historiques, pour l'emmener faire les premiers sondages dans l'église de Saint-Jacques-des-Guérets (Christian Davy, Vincent Juhel, Gilbert Paoletti, Les peintures murales romanes de la vallée du Loir, 1997 - books.google.fr).
Ronsard
Près de Larvardin , dans l'ancien diocèse du Mans, et l'ancienne province du Maine, se trouve le bourg des Roches-l'Evêque, (du Mans) où naquit Geoffroi Freslon, évéque de cette ville pendant plus de douze ans (1260-1272). On voit encore à peu de distance de Ternay le château du Bois Freslon qui fut la propriété, dit-on, de quelque seigneur de sa famille. Vis-à -vis de de ce château, sur l'autre rive du Loir, s'élève le bourg do Trôo, patrie de Pierre le Royer ou Kolier, autre évéque du Mans qui n'occupa son siège que pendant trois mois, l'an 1293. Jean le noyer , son petit neveu, fut secrétaire du cardinal de la Forêt et ensuite évéque de M eaux jusqu'en 1378. De Trôo l'on découvre facilement dans le même vallon, en descendant quelque peu le Loir, les restes d'un antique manoir, nommé la Poissonnière; là fut le berceau du poète : Pierre de Ronsard.
Cet édifice, construit par Louis Ronsard, maître d'hôtel de François Ier, se faisait remarquer par une architecture ornée et par de nombreuses inscriptions qui décorent les portes et les fenêtres. On y voit encore une large cheminée chargée de sculptures avec les armes de France et celles de Ronsard. Louis , dont nous venons de parler, eut six enfants; Pierre vint au momie le 11 septembre 1524. Il fut destiné comme son frère Louis, à l'état ecclésiastique ; cependant il fut attaché en qualité de page, d'abord au roi d'Ecosse Jacques Stuart, ensuite au duc d'Orléans. Il suivit la cour dus rois Henri II, François II, Charles IX et Henri IV, qui le comblèrent d'éloges et lui décernèrent le litre de prince des poètes. Jeune encore, il remporta les premiers prix des jeux floraux, à Toulouse.
Ronsard quitta la cour pour entrer dam l'état ecclésiastique, et dans l'éloge qu'il fait de l'évêque du Mans, Charles d'Angennes, il atteste que sa tenue dans notre cathédrale était bien décente, lorsqu'il portait l'habit des clercs et remplissait quelques fonctions dans les cérémonies de l'office divin. Son frère Louis fut abbé de Tiron dans le Perche, puis abbé de Beaulieu-lès-le-Mans; lui même il fut abbé de Belloi et reçut en bénéfice les prieurés de Saint-Gilles, à Montoire, de Croix val près de la Poissonnière, prieurés du diocèse du Mans, et celui de Saint-Corne près de Tours. Il eut même la cure baronnie d'Evaillé près de Saint-Calais. La chapelle de la Poissonnière, qui subsiste encore , était elle-même un bénéfice dépendant du diocèse du Mans; dans le pavillon le plus voisin de cette chapelle, on montre encore la chambre où naquit cet ecclésiastique célèbre de notre diocèse. Ronsard faisait habituellement son séjour près des bords du Loir, dans les prieurés dont nous venons de parler; il s'y livrait à la culture des plantes et s'occupa de poésie jusqu'à ses derniers instants. Après avoir enduré, pendant de longues années, de vives douleurs physiques, et après avoir mis ordre aux affaires de sa conscience, il mourut au prieuré de Saint-Côme, âgé de 61 ans, le 27 décembre 1585 (Abbé Jacques Louis Antoine Marie Lochet, La province du Maine: feuille hebdomadaire, religieuse, littéraire et archéologique, 1845 - books.google.fr).
Charles d'Angennes était seigneur de Rambouillet, de l'axe du 3 août.
Près de Trôo, se trouve la commune de Saint Calais qui doit son nom à l'abbé qui fit construire le monastère d'Anisole ou d'Anille, où il mourut en 542 du nom de la rivière coulant à proximité. Saint Calais est fêté le 1er juillet. Saint Lubin, évêque de Chartres, à qui est vouée l'église de Rambouillet, demanda conseil à Calais pour choisir un lieu de réclusion.
A Sées, l'évêque Lohier ou Lohier ou Lothaire est fêté le 15 juin, et le saint évêque Landry le 18 juillet.