Partie VIII - Cohérence petit nonagone   Chapitre LIII - Deuxième Etoile   Calendrier   

Le grand nonagone a son calendrier, le petit se devait d'avoir le sien. Comme ce petit nonagone effectue une rotation de 10° par rapport au grand, le décalage des 9 dates par rapport aux 9 précédentes est de 10,14 jours pour une année non bissextile.

8 novembre - 9 mars - 9 juillet

Le Sarnieu - Sommet au large de Mimizan - Sommet en Manche

Le 8 novembre sont fêtés les quatre cornicularii qui devaient devenir les " Quatre couronnés " vénérés sur les chantiers des cathédrales. Ils faisaient partie d'un ensemble de 9 martyrs, associés avec cinq maçons tailleurs de pierre, qui avaient refusé d'exécuter la statue d'une divinité païenne, et sont condamnés à mort, sous l'empereur romain Dioclétien. A peu de temps près, les quatre soldats ayant refusé d'encenser l'autel d'Esculape, sont également condamnés à la peine capitale. Les neufs condamnés seront exécutés le même jour et inhumés dans la même sépulture, dans les catacombes de la voie Lavicane. En 310, le pape Melchiade donne aux quatre soldats le titre de Quatuor Coronati. Ils seront plus tard confondus avec les tailleurs de pierre, leurs compagnons de supplice, et deviendront les protecteurs du métier de la construction.

Le 9 mars est la fête de Françoise Romaine (Forme, anagrammes et saints), mais surtout de Grégoire de Nysse. Frère cadet et disciple de saint Basile qui donna les couleurs des trois cercles de la Trinité (rouge, vert bleu), il est certainement l'un des plus grands théologiens spéculatifs et mystiques de l'Église grecque. Né vers 335, il abandonne provisoirement la carrière ecclésiastique, devenant maître de rhétorique et se mariant. Il est rappelé par son frère Basile pour lutter contre l'arianisme. Il est élu évêque de Nysse en 371, mais déposé en 376 sous l'empereur arien Valens, jusqu'en 378. Élu évêque de Sébastée en 380, il est alors considéré comme l'un des principaux représentants du courant orthodoxe néonicéen. Bien vu à la cour impériale, il est chargé de prononcer les oraisons funèbres de la princesse Pulchérie en 385, et, peu après, de sa mère, l'impératrice Flacillla. Il se situe par ses ouvrages exégétiques et théologiques dans la tradition d'Origène, et cherche à concilier christianisme et néoplatonisme.

L'allégorie biblique de l'échelle de Jacob a servi de support à la pensée chrétienne patrologique. Saint Basile comparait déjà, dans une homélie sur les psaumes, la montée de l'échelle de Jacob à l'ascèse et, sous une autre forme, saint Grégoire de Nysse reprenait cette idée dans son "Commentaire sur le Cantique des Cantiques". C'est alors l'époux céleste qui introduit l'épouse par les degrés des vertus comme dans l'ascension d'une échelle. Echelle que l'on retrouve sur la première gravure du Mutus Liber publié à La Rochelle en 1677. L'inscription latine qui accompagne la première gravure dit : "Le livre sans parole, dans lequel est toutefois présenté en figures hiéroglyphiques la totalité de la philosophie hermétique, sacrée pour Dieu miséricordieux et trois fois grand, s'adresse uniquement aux fils de l'art et le nom de son auteur est Altus."

Saint Grégoire de Nysse écrivit un Panégyrique de saint Ephrem, qui n'était son aîné que de quelques années, témoignant qu'il connaissait déjà le Testament de ce dernier.

Le 9 juillet, c'est au tour d'Ephrem justement, autre Père de l'Eglise. Ephrem a été élevé à Nisibe dans l'esprit de l'ascétisme primitif, vécut l'ascétisme prémonastique et non la vie monastique moins encore la vie anachorétique. On sait qu'Ephrem a passé les dix dernières années de sa vie (364-373) à Edesse. Il était le professeur, le maître du chœur, le conseiller de l'évêque, le poète et l'écrivain dont l'œuvre, aux proportions colossales, a suscité l'admiration de ses contemporains. Saint Éphrem nomme plusieurs fois saint Jacques de Nisibe dans ses hymnes. Il dit que l'Eglise de Nisibe est "fille de Jacques". L'usage de la laine lui paraissait superflu et il n'avait qu'une tunique et un manteau fort simple fait de poils de chèvres très rudes. Jacques vint au concile de Nicée, et saint Athanase le cite comme un des meilleurs adversaires de l'arianisme. Sur toutes les listes de signataires du concile, son nom se trouve. Peut-être fonda-t-il peu après une école à Nisibe où il installa saint Éphrem. En 338, le roi perse Sapor attaqua Nisibe. Saint Ephrem, qui était alors à Nisibe, pria saint Jacques de monter sur les murs et de lancer contre l'armée ennemie ses justes imprécations, que Dieu ne manquerait pas d'exaucer. Le saint évêque, qui ne désirait la perte de personne, se contenta de prier Dieu de délivrer la ville des malheurs d'un si long siège. Jacques mourut cette année pendant l'été. Il fut enseveli à l'intérieur des murs.

La tradition copte fait voyager saint Ephrem en Cappadoce et en Egypte, pour y rencontrer d'une part saint Basile, d'autre part saint abba Bishoï. Au Deir el Souriani au désert de Scété, on peut voir encore aujourd'hui, l'arbre unique de son espèce produit par le bâton de saint Ephrem.

La ville d'Edesse se situe au carrefour des voies d'accès reliant " la fosse syrienne " à l'Arménie et la Mésopotamie et joua le rôle de nœud routier. Une tradition ancienne dit qu'elle fut fondée par les Séleucides. Reconquise par les Byzantins en 1031 sur les musulmans, puis par les Seldjukides, la ville était gouvernée à l'arrivée des Croisés, par un vieil aventurier arménien devenu prince, Thoros. Appelant au secours Baudouin de Boulogne, celui-ci accourt le 20 février 1098 à Edesse. La population obligea Thoros à adopter Baudouin et en faire son héritier, qui fut bientôt assassiné.

Raoul de Caen, qui composera bientôt son histoire latine de Tancrède, second Prince d'Antioche, qui fut un des héros de la première Croisade, naquit à Caen vers la fin du XIème siècle , et y fit ses études sous le célèbre Arnoul, Chapelain du Duc Robert , qui fut dans la suite premier Patriarche latin de Jérusalem. Il fit ses premières armes sous Bohémond, premier Prince d'Antioche, fils de Robert Guiscard Duc de Calabre et de Pouilles, et petit-fils de Tancrède de Hauteville, en Cotentin. Il se distingua au siège d'Édesse, sous les ordres de Tancrède, deuxième Prince d'Antioche, qui l'en nomma Gouverneur après la prise de cette ville.

L'histoire de Caen est assez liée à la date du 9 juillet. Notons celui de 1364 , où les Lettres patentes de Charles V rétablissant les priviléges de la ville ; celui de 1793, où Charlotte Corday, né aux Champeaux en 1768, quitta Caen où elle demeurait 148 rue Saint Jean pour Paris ; et celui de 1944, où la ville, détruite à 80 %, commence à tomber aux mains des alliés, par l'opération "Charnwood", le 19 juillet Caen étant totalement libérée, lors de l'opération "Goodwood".

En novembre 1144, la prise d'Edesse provoqua en Occident un immense émoi et secoua la Chrétienté, provoquant le départ d'une seconde croisade désastreuse prêché par saint Bernard à Vézelay.

Edesse ne conserve aujourd'hui que peu de vestiges de l'époque médiévale. Ses murailles possédaient jadis 145 tours et 300 églises hérissaient le ciel de la ville. La citadelle, bâtie sur un contrefort du Top Dagh, domine encore la ville moderne, édifiée par l'Empereur Justinien. Les courtines impressionnantes sont bordées d'un fossé cyclopéen au nord-ouest et au sud. Deux colonnes surmontées de chapiteaux corinthiens subsistent à l'intérieur, appelées "trône de Nemrod".

Le nom d'Edesse, Urfa aujourd'hui et à l'origine, est celui d'une ville macédonienne. Karanos était un prince argien du huitième siècle avant J.-C. Il appartenait à la famille des Héraclides, et descendait de Téménos. Il passe pour avoir fondé en Macédoine la dynastie argienne. Selon une légende qui n'a été adoptée ni par Hérodote ni par Thucydide, il se laissa guider avec ses compagnons par un troupeau de chèvres, et pénétra ainsi dans la ville d'Édesse de Macédoine dont il s'empara, et qu'il appela Aiguës (chèvres). Si Karanos n'est pas un personnage fabuleux, il vécut vers 850, puisque les historiens le donnent pour le frère de Phidon, tyran d'Argos.

Abgar V Oukkama (ou Uchomo : le Noir), roi arabe d'Edesse de 9 à 46 après J.C., selon une tradition légendaire connue d'Eusèbe de Césarée de Palestine aurait écrit au Christ, pour lui demander de le guérir d'une maladie. Celui-ci lui aurait envoyé son portrait appelé Mandylion. Abgar aurait été baptisé par l'apôtre Jude (Thadée) (28 octobre).

Un Mandylion...

Plus les animaux s'élèvent en hauteur, plus leur champ de vision s'élargit et s'étend, plus leur acuité visuelle grandit. Saint Grégoire de Nysse, qui mourut vers l'an 400, présente la Chèvre comme l'emblème de la totale perfection et de l'universalité du regard scrutateur du Christ qui, en tant que Dieu, voit tout dans le passé, le présent et l'avenir. Comme le dit le dicton libanais "heureux celui qui a la place d'une chèvre à la Montagne". Le Physiologus et les Bestiaires du Moyen-âge qui en sont dérivés, se basant toujours sur les dires de Pline et des Anciens, prirent aussi la Chèvre comme l'emblème de l'omniscience du Christ, du Sauveur qui est, dit le Bestiaire de Pierre le Picard, XIIIe siècle, à l'exemple du Cantique des Cantiques : " Mon Bien-Aimé est semblable à la chèvre. ".

Sur une fresque du IVème siècle, en la catacombe de Calliste, la chevrette gazelle s'élance joyeusement, emportant le caducée de l'Hermès antique, le dieu des connaissances cachées au vulgaire, et par elles-mêmes mystérieuses, comme la Chèvre d'or provençale. Les hermétistes du Moyen-âge rapprochèrent aussi la chèvre de la personne de Jésus en lui appliquant le vieux sens païen, christianisé par eux, du Capricorne zodiacal qui était dans l'ésotérisme ancien la Janua coeli, la Porte du Ciel, par opposition au Cancer qui est Janua inferni, au Cancer que figurent dans l'art hermétique les crabes et crustacés de tous genres. Dans l'art des Catacombes de Rome, la chèvre apparaît souvent, parfois avec les brebis et les béliers autour du Pasteur gardant son troupeau comme dans la catacombe de Domitille, à Rome ou dans les cryptes des saints Pierre et Marcellin. La chèvre est ici l'image du fidèle. Dans la catacombe romaine dite " Cimetière de Priscille ", le Bon-Pasteur porte sur ses épaules, non la brebis perdue, mais une chèvre, image, sans doute, de l'âme égarée. Aux pieds du Pasteur, brebis et chèvre se sont tournées vers lui. Et, dans la catacombe de la Voie Lavicane, la chèvre apparaît encore comme emblème du pécheur réconcilié.

Labicu ou Lavicum était une ancienne ville d'Italie dans le Latium, aux environs de Tusculum. La voie Lavicane commence à la porte Exquiline, ainsi que fait la voie Prénestine. Elle avance au delà approchant de l'ancien Lavicum, place située sur une hauteur.

Ce triangle caprin est confirmé par la série de fêtes autour des Nones caprotines, dont le nom viendrait du figuier sauvage caprificus, le "figuier des chèvres" (Fêtes romaines).

28/29 septembre - 29 mai - 28 janvier

Houécourt - Ploufragan - Muret

Fin des temps et dernier empereur

Le prophète Baruch est fêté le 28 septembre. Disciple de Jérémie, il suivit son maître en Egypte. Il alla ensuite trouver ses compatriotes qui étaient captifs à Babylone, et leur fit part de ses prophéties, qui sont contenues en six chapitres. Sa fête est placée la veille de la Saint Michel. Est-ce vraiment un hasard ? Le livre de Baruch canonique ne parle pas de Michel, qui joue le premier rôle dans l'aventure partie de Domrémy. Ce sont les textes pseudépigraphiques de Baruch de la période juive intertestamentaire qui lui donne un statut particulier.

Une des premières mentions concernant Michel, préposé au jardin d'Eden, apparaît déjà dans la littérature pseudépigraphe au livre éthiopien d'Hénoch. Michel explique à Hénoch le sens de la vision des sept montagnes. L'une d'entre elles, la plus haute, est comme un trône. " C'est, dit-il, le trône de Dieu sur lequel siègera le Saint et le grand Seigneur de gloire, le Roi éternel lors qu'il visitera la terre pour le bien ". Il faut souligner toutefois que ces passages de l'Hénoch éthiopien n'affirment pas encore que Michel introduit les âmes des justes au Paradis. Un texte tiré du livre slave des secrets d'Hénoch est plus précis, sous cet aspect, Melchisédech, qui est né, sans l'intervention du mari, d'une mère stérile, par une sorte de parthénogenèse, est gardé en réserve par Michel l'archistratège du Seigneur dans le paradis de l'Eden pour devenir, après le déluge, le chef d'une race sacerdotale. Il ne s'agit pas ici, à proprement parler, de l'introduction de l'âme de Melchisédech dans le paradis.

Selon l'Apocalypse grecque de Baruch ou Quatrième Baruch, Baruch est conduit au cinquième ciel dont la porte est fermée; seul peut l'ouvrir Michel qualifié de celui qui tient la clé du royaume des cieux".

" Et quittant cet endroit, l'ange me prit et me conduisit au cinquième ciel. Mais la porte (de ce ciel) était fermée. Et je dis : " Seigneur ! (pourquoi) ce portail n'est-il pas ouvert pour que nous entrions ? " Et l'ange me dit : " Nous ne pouvons pas entrer (et ne le pourrons) jusqu'à ce que vienne Michel, le gardien des clefs du royaume des cieux. Mais prends patience, et tu verras la gloire de Dieu. "

L’Apocalypse syriaque de Baruch (ou 2 Baruch), autre texte attribué au prophète Baruch, fait partie de trois apocalypses qui ont été rédigées vers la fin du premier siècle avec l’Apocalypse de Jean et le Quatrième Esdras. Dans un premier temps il pouvait y avoir une attente de restauration accomplie par le Messie juif sans que soit mentionné le millénarisme. L'idée de la périodisation de l’histoire, qui est constitutive du millénarisme, s’est imposée dans certains livres apocalyptiques. Puis l’idée de l’attente d’une restauration paradisiaque s’est peu à peu développée, quoique marginalement, en Israël. La combinaison des trois éléments : espérance messianique d’une restauration d’Israël, périodisation de l’histoire et retour aux conditions paradisiaques, allait donner naissance au millénarisme qui est compris comme une époque intermédiaire entre le temps présent et le monde à venir. Durant cette époque intermédiaire, le Messie régnerait sur terre avec les justes ; ce serait une époque idéale. C’est cette idée qui est clairement exprimée dans l’Apocalypse de Jean (20, 1-4) et dans l’Apocalypse syriaque de Baruch.

Passons au 29 mai. Comme Bernard McGinn l'établit dans son anthologie de textes médiévaux apocalyptiques, Visions of the End, dans "toute liste tardive d'autorités prophétiques, trois noms sont inévitables : la Sibylle, Joachim de Flore et Merlin ". La Sibylle et Joachim sont liés fortement à littérature apocalyptique de tradition chrétienne. L'influence grandissante de Merlin avancé comme autorité dans ce domaine, spécialement parmi les Franciscains d'Italie est une curiosité. Jusqu'à la diffusion de l'Histoire des rois de Bretagne de Geoffroy de Montmouth, Merlin était une figure obscure d'un poète gallois. L'intérêt des Franciscains pour les prophéties commencent avec les écrits de Joachim de Flore dans le contexte du conflit entre la maison de Hohenstaufen et la papauté. Vers 1275, apparaît un texte franco-vénitien, Les Prophécies de Merlin. The Prophecies of Merlin de Montmouth était connues en Provence au début du XIIIème siècle, d'où elles ont pu arriver en Italie. Autrement, des membres de la suite de Richard Coeur de Lion ont pu les apporter dans le Sud de l'Italie. A cette époque, en 1202, le visionnaire Joachim de Flore, meurt. Sa conception représentait l'aboutissement utopique de la Réforme grégorienne. Une Eglise définitivement purifiée à travers l'ultime affrontement ne peut être qu'une Eglise entièrement spirituelle. Mais cette réalisation, au lieu d'être un achèvement dans l'éternité comme le voulait saint Augustin, est réintégrée dans l'histoire. Une société parfaite surgira après un affrontement ultime contre le mal, il y a là un mythe historique de très longue conséquence en Occident. Au lieu de placer cet affrontement à Jérusalem dans un temps et un lieu mythiques, il actualise le schéma d'Adson de Montier-en-Der en imaginant que l'Antichrist sera un pape. Qui plus est, il précipite le mouvement de l'histoire en supposant aussi que cette fin du deuxième âge est imminente. Il est fêté le 29 mai par les Cisterciens dont il faisait partie (voir les Acta Sanctorum sur Gallica).

Joachim de Flore, http://fr.wikipedia.org

Son lieu de sa naissance fut Célio, petit bourg près de Cosenza, ville de la Calabre citérieure, assise au bord du Busento, où furent cachés les restes d'AIaric Ier

Son oeuvre la plus importante est le Liber Concordie, Le livre des concordances, qui propose une théorie de l'Histoire basée sur la Trinité. Dans l'Expositio in Apocalypsim, Joachim annonce la venue d'un troisième et dernier état de l'Histoire caractérisé par l'Esprit saint et les ordres monastiques, comme les deux états caractérisés par le Père et l'état de mariage et celui du Fils et des prêcheurs. Dans ce troisième état, l'Eglise serait renouvelée avant la venue de l'Antéchrist. Selon lui les sept parties de l'Apocalypse étaient des prophéties pour les sept âges de l'histoire de l'église ; Les cinq premiers âges auraient appartenu aux temps du Fils bientôt révolus, les deux derniers aux temps de l'Esprit Saint. En 1215, les vues de Joachim sur la Trinité sont dénoncées. Son œuvre sera condamnée qu'en 1255 lorsque le franciscain Gerald of Borgo San Donnino proclame que la collection des enseignements de Joachim (que Gerald nomme L'Evangile éternel) remplacerait l'Ancien et le Nouveau Testaments avec la venue du troisième âge. Dans les années 1240, un abbé de l'abbaye de Flore fondée par Joachim trouve refuge à Pise dans un couvent de Franciscain, apportant avec lui les œuvres du prophète qu'il fait connaître à l'ordre mendiant.

La postérité de Joachim sera grande. The Exposition on the Sybils and on Merlin, écrite probablement par un Franciscain dans les années 1250 associé les trois noms des autorités prophétiques du temps : Joachim de Flore, à qui est attribuée la paternité du texte, la Sibylle et Merlin.

Si Joachim de Flore n'accordait de rôle messianique qu'à l'Eglise, en excluant tout retour d'un souverain providentiel, se plaçant dans la continuité des anciennes apocalypses juives et de saint Jean, ses héritiers, les Spirituels franciscains, rejoignant en majorité la propagande papale qui présentait Frédéric II comme un antéchrist, et favorisé par la francophilie de saint François d'Assise, trouvèrent en la dynastie capétienne, avec Charles d'Anjou, un opposant à la dynastie Hohenstaufen lié au pape. On attribua à un pseudo Joachim la paternité des ouvrages De super Hieremiam et De super Esaiam.

Le Liber de Fiore attribué aussi à Joachim stipulait qu'après la victoire sur l'Antéchrist, le pape angélique couronnerait le roi de France empereur du saint Empire. Ce livre aurait été écrit lorsque les Spirituels soutenaient le roi Philippe IV le Bel face au pape Benoît VIII, assassin du pape angélique Célestin V (19 mai). Avec le Vaticinia de summis pontificibus et le Hosanna filio David de Guillaume de Sauqueville, ces libelles entraient dans l'agressive propagande de Philippe le Bel qui proclamaient la primauté de la France parmi les nations chrétiennes.

On remarque que Célestin V fêté le 19 mai, pape angélique de certains disciples de Joachim de Flore, et celui-ci même fêté le 29 mai se trouvent placés par l'intermédiaire du calendriers nonagonaux tous les deux en Bretagne.

En lien avec Ploufragan correspondant au 29 mai, le site archéologique classé depuis 1964 à Plédran est une allée couverte composée d'une seule chambre. Elle présente 28 supports ou dalles dressées verticalement et 10 tables de recouvrement. On l'appelle le siège de Merlin. A Saint-Malon-sur-Mel c'est le tombeau de Merlin que l'on peut voir.

Le triangle équilatéral était un des signes adoptés par les templiers. Dans la chapelle de Saint-Jean de Creac'h, à Plédran dans le cercle templier de Ploufragan, sont placées plusieurs dalles tombales de chevaliers du Temple. Sur l'une d'elles est gravée une petite croix latine, et au-dessous une épée posée diagonalement ; entre l'épée et la croix est un triangle équilatéral.

Joachim de Flore fut justement l'artisan majeur de "l'invention" du triangle pour figurer la Trinité, à partir du Plastérion, l'instrument musical du roi David, sous la forme d'un trapèze dont le côté le plus court est très étroit. Il explique que le triangle du psautier qui montre (exhibet) le mystère de la Trinité n'a pas de pointe supérieure et que ce manque a pour fonction de démontrer que le commencement n'a pas de commencement et que l'éternité avant la création du monde ne peut être scrutée. Le Père, principium principans, se tient au sommet, tandis que les extrémités de la base représentent le Fils et l'Esprit. Un cercle placé à l'intérieur (qui correspond à la caisse harmonique du tétracorde) représente, à son tour, l'unité, qui ne peut pas être une substance hors de ses trois personnes.

André Breton, en 1940, salua en lui l'annonciateur de la liberté spirituelle : " Joachim de Flore mené par des anges terribles qui a certaines heures aujourd'hui rabattent encore leurs ailes sur les faubourgs où les cheminées fusent invitant à une révolution plus proche dans la tendresse que les roses constructions heptagonales de Giotto ".

Charlemagne a été le modèle, avec Constantin, du souverain providentiel de la fin des temps.

La fête de Charlemagne, au 28 janvier, est restée inscrite au propre de beaucoup de diocèses en France, notamment au diocèse de Paris et de Rouen. Aujourd'hui elle ne subsiste plus qu'au diocèse d'Aix-la-Chapelle. Il faut noter qu'à Rome il existe encore aujourd'hui une toute petite église dédiée à Charlemagne conjointement à saint Michel. Elle se trouve auprès de l'entrée de la Basilique Vaticane, du côté Sud, derrière la colonnade du Bernin.

Au commencement de janvier 814, comme il passait l'hiver à Aix-la-Chapelle, il fut atteint d'une forte fièvre, puis d'une pleurésie, et, après sept jours de maladie, il mourut le 28 janvier donc. On l'ensevelit dans la chapelle qu'il avait fait construire à Aix-la-Chapelle, le corps fut placé dans un sarcophage antique, représentant l'enlèvement de Proserpine. En l'an 1000, Otto III fit ouvrir le tombeau de Charlemagne; d'après un récit douteux d'un chroniqueur, il aurait trouvé le corps de l'empereur assis sur le trône, revêtu du costume et des insignes impériaux. Une cérémonie de ce genre eut également lieu sous Frédéric Barberousse qui, en 1166, fit même canoniser Charlemagne par l'antipape Pascal III.

On peut lire dans les Acta Sanctorum à la date du 28 janvier, ce qui suit : " La troisième nuit, après la canonisation de Charlemagne (c'est-à-dire dans la nuit du 31 décembre 1166 au 1er janvier 1167) trois flambeaux, divinement allumés, parurent au sommet de la cathédrale d'Aix-la-Chapelle où repose son corps. Brillants d'une clarté admirable, ces trois flambeaux ont été vus d'une multitude de gens. Ces mêmes flambeaux, de splendeur céleste, firent trois fois le tour de la Croix qui surmonte le sommet de cette église. Et ils illuminèrent des lieux fort distants en tous sens".

Charlemagne donna les reliques de Simon et Jude (28 octobre) avec beaucoup d'autres, à la Basilique Saint-Sernin, à Toulouse. D'abord ensevelis à Babylone, les corps de Simon et Jude furent portés à Rome, sans doute à l'époque où les Mahométans s'emparèrent de la Perse (VIIème siècle). On pense que le Pape saint Léon III les donna à Charlemagne, après l'avoir couronné empereur (800), en reconnaissance des signalés services rendus par ce prince au Saint-Siège.

C'est un 29 mai 1180 qu'une grande cérémonie à Saint-Denis sensée couronner Philippe Auguste une seconde fois et de donner l'onction à sa femme Isabelle de Hainaut, visait en fait à réaliser l'union des dynastie capétienne et carolingienne car le père d'Isabelle, Baudoin V de Flandres prétendait descendre de Charlemagne par Ermengart, comtesse de Namur, fille de Charles de Lorraine, chassé du trône de France par Hugues Capet, et fait chef d'une chasse sauvage, la militia Karlequini, par Hélinand de Froidmont (Pronleroy, 1170 - 1230). Hélinand écrit que Charles de Lorraine, pardonné par l'intercession de saint Denis, put cesser sa chevauchée infernale. L'union des dynastie éloignait la menace que faisait planer la descendance des fils du Lorrain jusqu'au XIIIème siècle.

Ironie de l'histoire, c'est un aussi 29 mai que le dernier des rois de France, Charles X, fut sacré, en l'occurence à Reims, en 1824. L'espérance des Spirituels qui voyaient dans un des souverains français le dernier roi.

18 décembre - 19 avril - 18 août

Lussan - Sommet au large de La Rochelle - Homblières

Filioque et Trinité

Théodulf, d'origine wisigothique, est né au nord de l'Espagne, peut-être en Catalogne ou à Saragosse vers 750. Il est mort à Angers le 18 décembre 821, date liée à Lussan. Réfugié avec sa famille en Septimanie, peut-être entre 778 et 780, en fuyant la contre-offensive musulmane, il fit ses études probablement à l'abbaye d'Aniane, tout près de Gelone qui prendra le nom de Saint-Guilhem-le-Désert, ou à Alet. Théodulf fut aussi associé au gouvernement même de l'Empire en devenant un "missus dominicus". Il fut, à ce titre, en 794, envoyé en Septimanie qui était sujette, depuis quelques années, à une dérive dogmatique due à la résurgence de l'hérésie arienne en provenance de l'Espagne.

Théodulf, lors de son voyage à travers le Midi, prit l'un des trois chemins du sel parcourant le Languedoc d'ouest en est entre le IVème et le Xème siècle. Celui-ci longe la bordure des étangs et se dirige sur Lunel en passant au nord de Montpellier. Le tracé suivi par ces chemins est souvent celui d'anciennes voies romaines, même pour ceux qui sillonnent l'intérieur des terres. Certains sont des chemins de pélerins (comme les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle) et sont appelés communément "camin roumieu" en langue d'oc. Lunel, qui joue le rôle de centre de rassemblement, est aussi, selon un document de 1248, centre d'exportation vers le Rhône par l'intermédiaire d'une route dont les étapes sont Remoulins, Bagnols-sur-Cèze (dans le cercle templier gardois) et Pont- Saint-Esprit.

Rappelons un point qui intéresse notre calendrier : Les Bibles de Théodulf donnent toutes le livre de Baruch, (fêté le 28 septembre), placé à la suite du livre de Jérémie, alors que Baruch manque dans les autres Bibles carolingiennes, et en particulier dans les Bibles alcuiniennes. Théodulf ne fait pas réaliser une nouvelle traduction de Baruch, mais reprend une forme vieille latine probablement transmise par un manuscrit espagnol.

Le 19 avril est fêté Léon IX, né à Egisheim (Alsace) en 1002, pape de 1049 à 1054, fut évêque de Toul et se montra zélé dans la réforme des monastères, gagnant par exemple Remiremont à la règle clunisienne. Pape, il réunit une équipe fort expérimentée comptant Hildebrand, futur Grégoire VII, son ami, ou Humbert de Moyenmoutier. Léon IX voyagea beaucoup, visitant les établissements religieux, participants aux synodes. Il institua aussi le collège des cardinaux. En butte avec les Normands du sud de l'Italie, il est fait prisonnier après une défaite de ses maigres troupes en 1053. Libéré un an plus tard, il meurt le 19 avril 1054.

18 août, c'est la Sainte-Hélène. L'octave de cette date associée à Homblières est le 25 août, fête de sainte Hunégonde, abbesse de l'abbaye d' Homblières même et née à Urvillers.

Sainte Hélène était la mère de Constantin (27 février). Les fouilles menées selon la légende par sainte Hélène, amenèrent la redécouverte de la Vraie Croix. Les premiers témoignages sur la découverte de la Vraie Croix ne font aucune mention de Sainte Hélène. Celle-ci n'est nommément désignée pour la première fois que dans l'oraison funèbre de Théodose, prononcée par saint Ambroise en 395. On sait qu'après la mort de sa mère, à Nicomédie en 327 ou 328, Constantin établit dans la palais qu'elle avait à Rome, le Sessorianum, une basilique en l'honneur de la Sainte Croix. Les restes d'Hélène furent d'abord inhumés à Constantinople. Par la suite, Constantin les fit transporter à Rome et déposer dans un magnifique mausolée de la voie Lavicane. Le sarcophage de porphyre qui est aujourd'hui au musée du Vatican. Vers les années 841-842, un certain Teutgise, moine de l'abbaye bénédictine d'Hautvillers revenant d'un pèlerinage à Rome, rapporta avec lui le corps, sans la tête, de sainte Hélène qu'il avait dérobé en l'église des Saints Pierre et Marcellin. Pendant la Révolution, les reliques furent mises à l'abri à Montier-en-Der (Ordre du Saint Sépulcre).

Constantin confia à Hélène la mission de construire des églises sur les différents sites rappelant la vie de Jésus-Christ. L'église de Constantin reliait trois églises érigées sur les trois différents sites saints : une grande basilique, le Martyrium ; un atrium fermé par des colonnes (un triportique) et construit autour du rocher du calvaire ; une rotonde, appelée Anastasis (Résurrection), dans laquelle se trouvait une grotte identifiée par Hélène et Macaire de Jérusalem comme étant le lieu de sépulture de Jésus, qui servit de modèle à de nombreuses églises en Europe comme celle de Neuvy-Saint-Sépulcre.

En lien avec Homblières, l'église Sainte-Macre de Fère-en-Tardenois conserve un tableau de la sainte de 1857 peint par Fossey et Delaunay. A Istres-et-Bury, c'est l'église du XII-XIIIème siècles qui lui est consacrée. A Saint-Quentin, la collégiale puis basilique Saint-Quentin abrite la chapelle du Saint-Sépulcre, avec les statues d'Abraham et de Mélchisedech.

Le Fllioque empoisonnait les relations entre l'Eglise d'orient et l'Eglise de Rome depuis la tentative carolingienne d'imposer la subordination du Saint Esprit aux deux autres personnes de la Trinité. À partir du VIIIe siècle, la liturgie latine a augmenté la formule initiale : " Il procède du Père et du Fils ", en latin Filioque (ex Patre Filioque procedit). L'introduction du Filioque dans le credo occidental fut proposé sous le règne de Charlemagne, et inséré dans le Credo romain au XIème siecle. Il était déjà employé notamment en Espagne, afin de réfuter l'arianisme depuis le concile de Tolède en 589 après que, grâce à l'amitié qui s'était nouée entre Récarède et saint Léandre de Séville, le roi se fut convertit à l'orthodoxie et entraîna avec lui un grand nombre d'évêques. Le filioque insiste sur la consubstantialité du Père et du Fils que les ariens niaient. Pour les orthodoxes, le Saint Esprit procède du Père PAR le Fils.

L'imposition du Filioque se fit sous l'influence de la théologie franque, elle-même instrumentalisée d'abord par Charlemagne à des fins purement politiques : s'approprier l'autorité que les empereurs de Byzance avaient jusqu'alors sur l'ensemble de l'empire romain, et se servir de la papauté à cet effet. En 804, Théodulf succéda à Alcuin comme conseiller théologique de l'Empereur qui le chargea d'étudier la question du Filioque face aux objections des Orientaux. Ainsi composa-t-il son traité de théologie De Spiritu sancto (Du Saint-Esprit), qu'il fit suivre, sur la demande de Charlemagne, d'un De ordine baptismi (Du Baptême). Théodulf attachait beaucoup d'importance à la pratique des sacrements. Le processus s'est poursuivi dans les siècles suivants, car certains papes refusèrent d'être les instruments dociles du pouvoir séculier. Le pape Léon III fit graver sur des plaques d'argent destinées à être fixées sur les murs extérieurs de Saint-Pierre de Rome le Credo sans le Filioque. Ce fut le retour de l'influence allemande à Rome à la fin du Xème siècle qui eut comme conséquence la réapparition du Filioque qui, sous la pression fut finalement accepté comme faisant partie de la doctrine officielle. En 1014, à la demande de l'empereur Henri II qui vint se faire couronné à Rome, le pape Benoît VIII, qui devait d'avoir retrouver son trône après l'usurpation de l'antipape Grégoire VI, ajouta le Filioque au Credo chanté dans une messe pour la première fois.

En 1054, après la mort de Léon IX, avant qu'un nouveau pape ne monte sur le trône de Pierre, le cardinal Humbert de Moyenmoutier excommuniait Michel Cérulaire aggravant la rupture déjà entamée en 867, sous le pontificat de Nicolas Ier le Grand, qui fut " déposé " par le patriarche Photius pour cause de Filioque. Quatre ans auparavant, celui-ci n'avait pas été reconnu par Rome pour cause d'irrégularité. Etaient en jeu aussi les zones d'influences des deux Eglises, en particulier en Bulgarie. La rupture sera consommée en 1204, après le sac de Constantinople par les croisés.

Le rapport de Sainte-Hélène et la nature de la Trinité est révélée par Titos Papamastorakis qui découvre dans un programme iconographique des allusions politiques : l'apothéose de l'orthodoxie et de la dynastie de Paléologues et les polémiques quant aux projets de l'union de l'Église byzantine avec Rome. Selon lui l'Hétimasie dans la scène d'Exaltation de la Croix de l'église Saint-Georges de Viannos en Crète peinte selon l'inscription en 1401 sur commande de Georgios Damoro par un prêtre- peintre Ioannis Mousouros, exprime l'orthodoxe doctrine grecque à l'opposition de la leçon catholique de Filioque.

Les bâtisseurs

Pour ne pas parler de franc-maçonnerie

D'une manière étonnante, quatre des saints de ce petit calendrier sont des bâtisseurs en rapport avec eux. Les Quatre Couronnés furent pris pour patrons de confrérie de maçonnerie, en étant assimilés aux cinq autres martyres tailleurs de pierre martyrisés avec eux. Le manuscrit Cooke des Old Charges se réfère à un Carolus Secundus, maître des maçons. Certains commentateurs pensent à Charlemagne. Dans quelques manuscrits français, la cathédrale d'Aix-la- Chapelle est décrite comme "Notre Temple de Salomon" et Charlemagne qualifié de " Notre Salomon ". Le vieil empereur, pour les populations germaniques, est un conquérant, un législateur, un saint. Dans ces pays du Rhin, on a placé Charlemagne parmi les chefs des confréries de maçons. Les traditions le représentent, lui, avec Renaud de Montauban, Roland et les paladins les plus fameux , tous échangeant leurs manteaux de comtes contre le simple vêtement de l'ouvrier pour élever des cathédrales et bâtir des monastères. Renaud, l'équerre en main, a porté des moellons pour la basilique. Ces traditions fantastiques, mêlées aux légendes sur les œuvres des anges et des saints, expliquent la plupart des créations merveilleuses de Cologne, de Mayence, de Francfort et d'Aix-la-Chapelle. Cathédrales, châteaux fortifiés sur les collines du Rhin, tours isolées, tous ces monuments se rattachent à l'histoire de Charlemagne. La solidité des cathédrales et des édifices montre à quel point de grandeur l'art était parvenu. Charlemagne avait à sa disposition des hommes patients, laborieux, allemands ou lombards, qui avaient hérité de toutes les traditions de l'ancienne Rome, et les Grecs, que nul ne pouvait égaler dans les ouvrages d'adresse. Sur le chantier de la cathédrale de Cologne, Charlemagne porte des pierres d'une grosseur énorme par humilité.

Le terme de " Secundus " du manuscrit Cooke rappelle l'expression employé par Nostradamus pour qualifier le roi à qui s'adresse sa lettre de 1558 : Henry roi de France Second, second ne voulant pas forcément dire deuxième (Nostradamus).

Il y a encore Théodulf, l'évêque d'Orléans conseiller de Charlemagne, qui fit construire l'église de Germigny-des-Prés sur la base d'un carré de Saturne à 9 cases. Ainsi que sainte Hélène, mère de Constantin, qui lança la construction du Saint-Sépulcre à Jérusalem.

 


Sources

http://cso-france.site.voila.fr/Eglise_Syriaque_Orthodoxe_monastique.htm

http://www.utoronto.ca/stmikes/saeculum/journal-issues/iss_1_vol1/christianityandsociety.html

M. Delcor, Le testament d'Abraham, http://books.google.fr/books?id=l3jmUx-Wjw0C&pg=PA54&lpg=PA54&dq=livre+baruch+michel&source=web&ots=yjavxkYJhY&sig=ra7nmiE5NJFveg2zSB7ym8JhJdA&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=2&ct=result#PPA55,M1

http://www.religiologiques.uqam.ca/20/Religiologiques20PDF/20(015-021)Rochais-intro.pdf

http://france-royaliste.forumactif.com/en-france-f11/saint-charlemagne-t863.htm

http://www.nis.org.yu/news/doc/zbornik3/PDFIII/Michal%20Janocha.pdf

Le bestiaire du Christ, Louis Charbonneau-Lassay, Archè-Milano

Jean-Baptiste Capefigue, Charlemagne, http://books.google.fr/books?id=e3svAAAAMAAJ&pg=PA78&lpg=PA78&dq=charlemagne+ma%C3%A7onnerie&source=web&ots=bBIXS-w0BP&sig=Txcw78JG3-iJM4T_fZqaBG20ofQ&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=3&ct=result#PPA78,M1

http://www.ordre-du-saint-sepulcre.org/lieutenance/quand_un_ordre_rencontre_une_eglise.htm

Anne Lombard-Jourdan, Aux origines de Carnaval, Odile Jacob