Partie I - Généralités   Chapitre II - Points particuliers   

Le centre

Le centre des nonagones se trouve sur la commune de Neuillay-les-Bois, dans les environs de La Ferrandière. Ce lieu-dit a sans doute rapport avec le travail du fer, forge ou métallurgie. Que l’on retrouve à proximité du centre des nonagones dont la forme se rapporte au sceau de l’ange Yéialel, figure tutélaire du pantacle et ange forgeron de la cabale pratique, confirme que l’alchimie, née parmi les métallurgistes antiques, s’inscrit dans l’explication de ses figures géométriques. La Ferrandière est un manoir du XVème siècle, avec un pigeonnier. Près de là, le Bois du Caillereau. Caillereau est un nom d’homme qui se rapporte à une matière identique au madre, bois veiné résistant à la fente qui a donné son nom à un vase, le madrin, servant à boire du vin, d’où le nom du fabricant de ce vase.

Mais ce nom fait aussi référence selon la cabale phonétique à la caille, l’oiseau migrateur, qui servit de nourriture avec la manne aux Hébreux errant dans le désert.

Pigeons et colombes

Le pigeonnier de La Ferrandière nous ouvre à l’univers de la colombophilie. C’est à Sumer que le pigeon messager est mentionné pour la première fois connue. ils furent envoyés dans toutes les directions par la ville de Lagash vers 2500 avant J.C. pour célébrer une victoire. Les Grecs représentaient justement la Victoire en personnage ailé (Victoire de Samothrace du Louvre) à l’apparence de l’ange chrétien, messager de Dieu.

L’une des plus célèbres colombes qui sont des pigeons blancs est celle qui annonça à Noé que les eaux commençaient à décroître. Elle rapportait, d’une seconde excursion qui succédait à une précédente 7 jours plus tôt, dans son bec un rameau d’olivier. Il faut noter qu’elle prenait la relève du corbeau qui avait été envoyé par Noé avant elle et qui n’avait pu se poser. Corbeau noir, colombe blanche et arc-en-ciel qui marque l’alliance de Dieu avec son peuple sont des symboles des couleurs qui interviennent dans l’œuf philosophique de l’oeuvre alchimique, dont l’arche est une image.

Une autre colombe tout aussi célèbre symbolise l’Esprit saint descendu sur Jésus Christ lors de son baptême par Jean-Baptiste. L’antique colombe des déesses de l’amour finit par représenter l’amour de Dieu le Père pour son fils. Ce sont deux pigeons que les parents de Jésus, leur premier né, apportent au Temple de Jérusalem pour y être sacrifiés. A cette occasion, le pieux Syméon, qui avait été averti par l’Esprit saint qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Messie, arrive au Temple et prononce un cantique en direction de Dieu et fait une prophétie sur le destin de l’enfant.

Les seigneurs de la région

Situé à quelques lieues de Châteauroux, le château de la Ferrandière se trouve au point où la route de Châtellerault franchit la Claise. Il se compose d'un corps de logis du XVème siècle à deux étages, aux pignons gothiques et encorbellements moulurés. Il est flanqué d'une tour carrée contenant un escalier à vis, avec porte d'entrée gothique sommée d'un élégant linteau en accolade. À côté, on voit une terrasse entourée de murs et un pigeonnier, tour ronde récemment restaurée. À côté, on voit une terrasse entourée de murs et un pigeonnier, tour ronde récemment restaurée. En face, un bassin avec empalements (vannes), alimenté par la Claise, remplace un ancien étang. Au sud, sur la façade qui longe la Claise. un puits est percé dans l'épaisseur du mur. Relevant en hommage lige (exclusif) de l'abbaye bénédictine de Meobecq, elle-même vassale de l'archevêque de tours, le château fut molesté à plusieurs reprises par le seigneur de Châteauroux, et en 1272, l'archevêque réclama la protection du bailli royal. Aux xnr-xivc siècles, La Ferrandière appartient à la famille d'Arnac. C'est peut-être Josselin Dubois, seigneur de Chabenet, La Ferrandière et Morte- Claise, qui réalisa la construction du corps de logis. Au XVIème siècle, la grande salle du premier étage fut décorée de feuillages, fleurs et rinceaux, encore visibles sur le plafond aux poutres apparentes. A la fin du XVIIIème siècle, la terre fut réunie au domaine de Villedieu et devint, en 1817, un rendez-vous de chasse avec écuries pour douze chevaux, chenil pour cent chiens, deux cours entourées de grilles et traversées par un canal. Des restaurations imposantes furent confiées à la fin du XIXème siècle à Alfred et Henri Dauvergne (Châteaux, manoirs et logis: L'Indre, 1999).

La famille d'Arnac est originaire du Berry, et a possédé en Gâtine l’importante châtellenie de Châteauneuf en Largeasse au début du XVIIIème siècle avec nombreux sous-fiefs en Gâtine, Neuvy-Bouin, Saint-Aubin. Blason : « de gueules à sept annelets d’or, 3, 3, 1 »Alias « d’argent à 3 losanges de gueules en fasce.

Josselin Du Bois, Chambellan de Louis XI, conseiller en son grand Conseil, bailli des Montagnes d'Auvergne, et Seigneur de Montmorillon, célèbre pour son Octogone (chapelle romane cimetériale du XIIème siècle inspirée de la Chapelle du Rocher de Jérusalem datée de 681 - actuelle mosquée d'Omar - ou de la chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle de 792) fit aussi reconstruire le Château de Chabenet (Pont-Chrétien-Chabenet), attesté au XIIIème siècle, à partir de 1471. En 1544, le petit fil de Josselin, Jean Du Bois dit le rouge enlève la fille du procureur des causes royales de Poitiers. Il est condamné à mort et se réfugie chez Aubert de Montjohan qui le cache. Profitant de la situation celui-ci acquiert le château (fr.wikipedia.org - Château de Chabenet).

On retrouve des seigneurs de la Ferrandière au XVIIIème siècle avec Vincent-François de Poix, né au château Marécreux à Saint-Lactancin (Indre) en 1684, marié avec Agnès-Angélique Savary de Lancosme. Or le fondateur de la branche des Poix du Berry est Adam de Poix lui-même marié avec une Savary de Lancosme, Marie. Lancosme est un château qui a appartenu pendant 6 siècles aux Savary qui étaient sans doute seigneurs de la Ferrandière. Un Savary de Lancosme-Brèves, François, fut ambassadeur auprès de la Sublime Porte et reçu une lettre chiffrée de la part de Henri IV afin qu'il obtienne l'aide du " Grand Turc " contre les Espagnols. Le roi de France Très Chrétien espérait le soutien des galères ottomanes pour reprendre Marseille au Roi Très Catholique. L'affaire n'eut pas de suite.

Françoise de Poix, soeur de Vincent-François, morte après 1725, épousa, le 27 janvier 1707, René de Valenciennes, seigneur de Bournaiseau. Leur fils Louis, seigneur de l'Estang, est titré seigneur de la Barre et de la Ferrandière, et assista, comme cousin de l'époux, au contrat de mariage de Louis de Poix, avec Marie de Pierre-Buffière, passé le 23 janvier 1769. Un autre témoin fut Louis Alexandre Savary de Lancosme, commandeur de Lormeteau de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, cousin germain de l'époux. Les Armes des Valenciennes portent : D'azur, à la fasce d'or, accompagnée de trois têtes de licornes (animal alchimique que l'on retrouve plus loin), coupées d'argent, posées 2 et 1.

Les seigneurs de Poix, issu de Gauthier Tyrel, provenait de la ville picarde du même nom, Poix, mais durent l'abandonner en 1417 à cause du testament de Jean V Tyrel. Les Tyrel furent les heureux possesseurs d'une brochette de fiefs sur un tracé des nonagones : Famechon, Frémontiers, Conty.

Les armoiries de Ludovic, comte de Poix en 1829, chef de la 5ème branche de sa famille, portent : écartelé, aux 1er et 4ème de gueules, à la bandé d'argent, accompagnée de six croix recroisetées et fichées d'or, posées 3 et 3, qui est de Tyrel; aux 2ème et 3ème de sable, à trois aiglettes d'or, le vol étendu, posées 2 et 1, qui est de Poix. Leurs supports est un lion et une licorne (animaux alchimiques qu'on retrouvera dans la tapisserie de la Dame à la Licorne) et elles sont surmontées d'une couronne de comte aux 9 perles.

Apollon

Le mythe védique de la délivrance de la caille par les dieux jumeaux Ashvins symboliserait l’aurore libérée de la caverne comme la caille est sortie de la gueule du loup. Son nom védique Vartika signifie celle qui revient et serait de même origine que Ortyx, nom grec de l’oiseau. Ortygie, l’île aux cailles, est la patrie d’Apollon et de sa sœur Artémis. Léto accoucha d’Apollon, dieu solaire, après 9 jours de douleur. Présidant au centre des nonagones, celui-ci serait entouré de neuf entités. Ce chiffre renvoie aux neuf planètes du système solaire ancien système, puisque Pluton est désormais classé en planète naine rejoint peut-être par 2003 UB 313. Artémis est associée à la Lune, comme sa traduction romaine Diane. Aussi ce centre serait double, Soleil et Lune, autour desquels graviteraient 8 planètes plus la première des naines.

Apollon est le père d’Asclépios (Esculape) par Coronis, fille de Phlegyas et de Kleophema, elle-même fille de l’un des premiers hommes Malos et de la muse apollinienne Erato. Coronis, « semblable à la corneille » par la couleur de ses cheveux, était surnommée Aigla (la lumineuse). Son fils est la lumineuse apparition d’Apollon enfanté par une « mère sombre-lumineuse. », apparentée à l’image de la Lune.

« Ce dieu de la Lumière qui monte, issu de l’accouplement des ténèbres de la nuit et de l’éclat du jour, marque dans son être la sphère frontière entre l’inconscient et le conscient ; il personnifie cette sphère de transition entre le non-être et l’être, entre être et éprouver, entre sommeil et veille, et c’est ainsi que le rêve est le véritable domaine de ce dieu […] Asclépios est essentiellement le dieu qui guérit grâce à la lumière de l’esprit surgi des ténèbres de l’inconscient. Dès lors que des hommes acceptent le message de leurs rêves, dès que s’accomplit réellement ce mariage - en soi interdit, apparemment illégitime, qui apparaît toujours d’abord comme devant être annulé - entre « Apollon » et « Coronis », entre l’esprit et l’âme, entre l’intelligence et le cœur, dès lors démarre un voyage, un  processus intérieur de départ et de retour chez soi, au terme duquel se situe la naissance de l’être véritable. Les médecins d’Epidaure avaient connaissance de cette merveilleuse capacité de l’homme à percevoir son véritable moi dans les rêves et à accueillir comme messages divins les visions de la nuit [1]».

Chez Pausanias, Coronis, alors en voyage, met au monde son fils qu’elle expose sur la « montagne des myrtes » et qui sera trouvé par le berger Aresthanas, élevé par une chèvre et gardé par un chien. Pour Ovide dans ses Métamorphoses, Apollon, averti de l’infidélité de Coronis par un corbeau, qui de blanc deviendra noir, la tue d’une flèche. Coronis avant de mourir avertit le dieu qu’elle est enceinte. Apollon arrache son fils des entrailles de sa mère – se référer à l’affaire d’Uruffe - et le porte dans l’antre de Chiron, le centaure. La fille de Chiron prophétisera : « Enfant, qui portes en toi le salut du monde entier, grandis, dit-elle ; les corps des mortels souvent te devront la santé ; il te sera même accordé de leur rendre leur âme déjà ravie ; et, pour l’avoir osé une fois, à la grande indignation des dieux, le pouvoir de dispenser une seconde fois ce bienfait te sera enlevé par la flamme de ton aïeul ; de dieu, tu deviendras un corps exsangue, puis dieu de nouveau, de corps mortel que tu étais, et deux fois tu renouvelleras ta destinée ».

Apollodore rapporte qu’Asclépios, instruit par le centaure Chiron, a préservé certains de la mort, mais en a aussi ressuscité grâce au sang des artères droites de la Gorgone qu’Athéna lui avait donné. « Le « sang de la Gorgone », la victoire sur l’angoisse pétrifiante, vaut donc à Asclépios le pouvoir, grâce à l’accession à la conscience de l’ancienne partie « gorgonienne » en l’homme, de guérir les maladies et de vaincre la mort, tandis que l’inconscience concernant la part animal, « monstrueuse » en l’homme, est mortelle. [2]». Ainsi Asclépios, comme un alchimiste qui aurait trouvé l’élixir de vie, permet l’accès à la longue vie voire la vie éternelle.

Comme l’annonçait la prophétie, pour avoir rendu la vie à un mort, Jupiter foudroie Asclépios, craignant que les hommes instruits du secret de la vie éternelle ne deviennent immortels à l’égal des dieux.

On retrouve dans un concours de musique Apollon face à Pan pour lequel le roi Midas prend partie, charmé par les sauvages accents de sa flûte de roseaux. Apollon châtiera l’imprudent en l’affublant d’oreilles d’âne. Midas les cache en se couvrant d’une tiare de pourpre, mais son coiffeur, incapable de taire ce secret, le confie à un trou dans la terre qu’il rebouche. Un massif de roseaux pousse à cet endroit, et un an plus tard, dénoncent à l’entour la vérité sur les oreilles de Midas.

Pan, à moitié homme et à moitié animal par ses cornes, s’oppose à l’Apollon lumineux par sa sensualité primaire irrépressible, la force de l’inconscient opposée à la conscience qui éclaire ordonne et discrimine. « Les récits mythiques n’entendent pas seulement décrire des phénomènes naturels, ils transposent des contenus psychiques sur la nature […] on verra dans la croissance rapide de l’astre lumineux un symbole du déploiement de la conscience, qui, sous la forme du « sauveur », du véritable moi d’un homme, dissipe la nuit de l’inconscience et inonde le monde psychique d’une clarté spirituelle [3]».

Les oreilles d’ânes sont le symbole représentant celui qui est trop à l’écoute de ses instincts, de son animalité qui doit être refoulée pour vivre en société policée.

Midas est aussi celui à qui Dionysos donna le pouvoir de transformer en or tout ce qu’il touchait, selon ses vœux, en récompense d’avoir libérer son mentor Silène. Ne pouvant plus se nourrir, Midas pria Dionysos d’annuler son vœu. Il alla se laver dans la source du Pactole qui se chargea de paillettes d’or. C’est le propre de l’inconscient de vouloir tout dans une avidité et dispersion de soi-même mortelles.

La transmutation en or est un des buts de l’alchimie mais l’histoire de Midas pourrait n’être aussi qu’une manière de tourner en dérision le Grand œuvre.

Saint Laurent

Le centre des nonagones situé près de Châteauroux, est proche du lieu dit Saint-Laurent. On peut y voir un signe. Laurent, afin de compléter ses études humanistiques et liturgiques fut envoyé dans la ville de Saragosse, où il fit la connaissance du futur pape Sixte II, originaire de Grèce et professeur dans l’un des plus importants centres d’études de l'époque. Entre le maître et l’élève s'instaura une familiarité qui ne se démentit pas jusqu’à leur martyr. Un flux migratoire alors très intense vers la ville de saint Pierre, Rome,  les poussa à quitter l’Espagne. Lorsque le 30 août de l’année 257, Sixte II devint pape pour une durée de moins d’un an, il voulut à ses côtés son ancien élève et ami Laurent, en lui confiant la charge délicate de diacre. Premier des sept diacres attachés à l’Eglise, il avait la charge du trésor de l’Eglise et d’en distribuer les revenus aux pauvres. Une persécution ordonnée par l’empereur Valérien provoqua la mort du pape qui avant de mourir commanda à Laurent de distribuer aux pauvres l’ensemble des richesses dont il était dépositaire et lui annonça qu’il le suivrait dans le martyr trois jours après. Le préfet de Rome réclama à Laurent le trésor de l’Eglise. Celui-ci, en lui montrant les orphelins qu’il avait pu faire venir, dit qu’ils étaient la seule richesse de l’Eglise. Le préfet ordonna que Laurent fût mis au martyr. Le futur saint fut flagellé puis attaché sur un gril rougi au feu. Laurent expira sans une plainte en priant pour l’Eglise. La ville de Rome, qui lui attribuait la victoire définitive sur le paganisme, le choisit comme son troisième patron en célébrant sa fête dès le IVème siècle, en second, par ordre d’importance, après la fête des bienheureux Pierre et Paul et en élevant, en honneur du saint diacre, dans l’antiquité et au moyen-âge, au moins trente quatre églises et chapelles.  Selon une légende espagnole, Laurent aurait envoyé à Huesca, sa ville natale, le saint Graal, qui fut déposé un temps à San Juan de la Pena puis jusqu'à aujourd'hui à Valence.

Si lors de l’arrestation des Templiers, on ne retrouva aucun numéraire en importance, c’est peut-être qu’il fut distribué. Mais aucune source historique ne le mentionne. Où l’on voit la réapparition du gril, de la grille, support, accessoire du supplice, objet de passage de la vie à la mort, mais une mort qui ouvre sur la sanctification, et la survie dans les mémoires. On trouve une pierre gravée du carré SATOR à la chapelle Saint Laurent de Rochemaure avec la signature « Giro… Umbert… me fecit », gril du supplice du saint et grille étant réunis.

A proximité de Neuillay-les-Bois se trouve Villedieu-sur-Indre. Cette commune, nommée à l’origine Pontieul ou Pontigny au IXème siècle est citée en 1223. Elle doit son nom actuel à un prieuré fondé au Xème siècle. Le château actuel a remplacé un précédent détruit en 1287. La seigneurie passa des mains des Chauvigny aux Senlis puis à la mère de François Ier, Louise de Savoie, en 1500. Un ancien pèlerinage dit de la Terre Sainte avait lieu sur le territoire de la commune. Des forges y fonctionnaient ainsi que des fabriques de porcelaine. La cité s’appela Vérité pendant la Révolution.

Nœuds

Les tracés des diagonales du grand nonagone et du petit se croisant, apparaissent des intersections ou nœuds. Mayres et sa Vierge noire, Bénévent-l’Abbaye, Boussac et ses tapisseries de la Dame à la Licorne, Magnac-Laval et sa procession des neuf lieues, Courances et son château aux tapisseries des singes, Château-du-Loir, Malicorne

Jumelage

Des lieux sur les tracés portent parfois le même nom : Barjac (Gard) et Barjac (Lozère), Le Vigan (Gard) et Le Vigan (Lot), Lussan (Gard) et Lussan (Gers), Mouzon (Ardennes) et Mouzon (Charente), Saint-Sever-du-Moustier (Aveyron) et Saint-Sever(Landes), Saint-Pourçain-sur-Besbre et Saint-Pourçain-sur-Sioule dans l’Allier, Riom-ès-Montagne dans le Cantal et Riom dans le Puy-de-Dôme, un Varengeville-sur-Mer dans la Seine maritime et un Varengéville dans la Meurthe-et-Moselle, Bernay-en-Ponthieu (Somme) et Bernay en Normandie, Dio dans l'Hérault et un Dyo dans la Saône-et-Loire, Mohon dans le Morbihan et Mohon (Ardennes), Germigny (Marne) et Germigny-des-Prés (Loiret).

Les 3 Athée de France se trouvent sur les nonagones : Athée-sur-Cher, Athée (Côte d'Or) et Athée (Mayenne).

Une mention particulière s'impose pour Maubec (Isère) et Maubec (Vaucluse). Les familles en possession de ces fiefs s'allieront par mariage : Anne comtesse de Montlaur et marquise de Maubec (en Dauphiné) épousa François de Lorraine (1623-1694) comte de Rieux, d'Harcourt. Leur fils Alphonse Henri Charles de Lorraine (1648-1719) comte de Montlaur, marquis de Maubec, dit le Prince d'Harcourt, épouse en 1667 Françoise de Brancas fille de Charles marquis de Maubec mais celui-là en Provence. Méobecq dans l'Indre se transcrivait aussi "Maubec" dans les siècles passés.

De plus les vicomtes d’Exmes (Orne) et le village de Canilhac (Lozère) avaient un blason portant deux chiens liés ensemble. Elbeuf (Seine maritime) et Brioude (Haute-Loire) possèdent des armoiries avec ruche et 6 abeilles.

Si les nonagones sont fortement marqués par une histoire dramatique, les monuments aux morts de Saint-Martin-d’Estréaux et de Gentioux en témoignent, mais ceux-ci expriment une révolte contre la guerre inédite puisqu'ils proclament tout deux : « Maudite soit la guerre » et font partie de plusieurs autres monuments en France qui condamnent la guerre.

On assiste aussi à un autre jumelage, officiel celui-ci, (échanges culturels et économiques) entre Boutigny-sur-Essonne et Lans en Autriche et entre Bron Rhône) et Grimma (Allemagne).

Point commun

Agnetz, Poissons, Bulgnéville, Marolles-les-Braults, Bourges, Bernay, Verteuil, Essômes-sur-Marne, Saint-Quentin, Sissy, Carennac, Metz, Sahurs, Saint-Junien, Joinville, Fresnay-le-Gilmert, Hattonchâtel possèdent toutes des représentation monumentales de la mise au tombeau du Christ entouré de personnages. De telles sculptures apparaissent au début du XVème siècle et semblent inspirées des Mystères jouées sur le parvis des églises. Dans ces groupes on retrouve la Vierge, Jean, des Saintes Femmes, Nicodème et Joseph d'Arimathie. Ces monuments ont servi parfois de monument funéraire pour leurs commanditaires. Pour Poissons, la mise au tombeau du XVIème siècle est cachée sous l'autel de la chapelle droite.

Extrapolation

J’ai construit d’autres nonagones, à partir du grand nonagone français, sur la Provence, sur les pays voisins comme les Iles britanniques, l’Allemagne et le Benelux, l’Italie et l’Espagne.

La construction partielle du nonagone qui couvre la Provence se fait à partir des sommets du grand nonagone « français » Ferrassières-de-Barret et Rennes-le-Château.

A partir du sommet du grand nonagone français de Vieille-Chapelle et de celui situé en Manche, on peut construire un nouveau nonagone qui couvre la majeure partie de la Grande-Bretagne et déborde en Irlande. Comme pour la France, un petit nonagone complète le schéma. Leur centre se trouve entre Great Driffield et Bridlington dans le East Riding of Yorkshire près de Lowthrope et de Harpham.

Les nonagones d’Allemagne et des alentours sont construit à partir du grand nonagone français, précisément en se basant sur les sommets de Vieille-Chapelle et de Ban-Saint-Martin. Le centre se trouve dans la ville de Lindern en Basse-Saxe.

A partir des sommets de Le Patchalet (Estavannens - Suisse) et de Ferrassières-de-Barret, les nonagones situés, en majorité sur le territoire italien, a pour centre un lieu proche d’Empoli.

Les nonagones espagnols partent des sommets français de Briscous et Rennes-le-Château et sont centrés sur un lieu proche de Betera dans la région de Valence.

Les lieux ainsi rencontrés ont parfois un rapport avec l’Histoire de France. Ainsi Pescina dans les Abruzzes est le lieu de naissance du cardinal Mazarin.

Pour d’autres jumelages internationaux, on trouve Cassel dans le Nord et Kassel en Allemagne, Plaisance-sur-Arros, Plaisance-du-Touch en France et Plaisance en Italie, Rye dans le Jura et Rye (East Sussex) en Angleterre, Port-Sainte-Marie (Lot et Garonne) et Port Saint Mary sur l'Île de Man.

 


[1] Eugen Drewermann, « De la naissance des dieux à la naissance du Christ », Seuil, p. 147-148

[2] ibid., p. 154

[3] ibid., p. 204