Partie XV - Le Cercle et la Croix des Prophètes   Les Prophètes et Rennes le Château   Le Zodiaque du Cercle des Prophètes   
LE CERCLE ET LA CROIX DES PROPHETES CROIX HURIEL RENNES LE CHATEAU ZODIAQUE

Après avoir tracé le Cercle des Prophètes passant par les églises de Rennes le Château, Coustaussa, et le Cercle de Rennes les Bains, ordonné par la Croix des mêmes, on constate l'alignement Roulers, Source de la Madeleine, Serbaïrou et le centre des Patiacés. Or, par rapport à la croix, cet alignement se trouve sur la division en 12 du cercle en partant de Rennes les Bains. On a aussi l'aligement d'Axat avec Roquefort-du-Sault et les Quatre Ritous.

A la page 231 de La Vraie Langue Celtique, Blancfort et Roko Négro sont associés à l'agnelage. Or Blancfort et Roko Negro se trouve soit dans le signe du Taureau (Avril-Mai), soit dans le Verseau (Janvier-Février), selon le sens de rotation. L'important ne serait pas l'ovin mais la période d'agnelage dans la région.

Cette roche blanche qui frappe les yeux tout d'abord, est suivie d'une assise de rochers noirâtres, s'étendant jusqu'à Roko Négro. Cette particularité a fait donner à cette roche blanche, placée en tête des roches noires, le nom de Blancfort – blank, blanc, – forth, en avant –. En suivant ces roches du regard, l'oeil est bientôt arrêté par un ménir isolé, dont la pointe se montre au-dessus des chênes verts qui l'entourent. Il porte dans le cadastre le nom de Roc Pointu : il fait face à une autre roche naturelle fixée sur le flanc de Cardou et ornée de plusieurs aiguilles très aiguës. Cette dernière roche, séparée de Cardou et offrant plusieurs pointes réunies par la base, a présenté à nos ancêtres l'idée des petits êtres composant une famille et retenus encore auprès de ceux qui leur ont donné le jour, et ils ont nommé poétiquement ces aiguilles Lampos. Ce mot dérive de lamb, agneau, ou de to lamb, mettre bas, en parlant de la brebis. Entre le Roc Pointu et Roko Négro, on distingue au milieu des chênes verts d'autres ménirs servant à la construction du drunemeton.

Dans ce texte moderne (1966), l'agnelage se termine en avril dans l'Aude :

Les grands élevages de plus de 500 têtes commencent à utiliser un bâtiment central pour la période de fin décembre jusqu'à la fin de l'agnelage (avril). - Dans le but principal de simplifier le travail du berger et donc de réduire la main-d'oeuvre avant et pendant l'agnelage. - Ce bâtiment permet l'organisation rationnelle de l'alimentation des mères, des soins à donner au moment de l'agnelage et de permettre ainsi l'intensification. - Ce bâtiment est non spécialisé. - Pour permettre à tout moment un changement d'utilisation suivant la situation des marchés (Agriculture audoise, Chambre d'Agriculture de l'Aude, 1966 - books.google.fr).

J'en reviens ainsi à cette idée déjà exprimée à propos des élevages spécialisés dans la production de viande, que l'agneau est un produit de luxe, acheté et consommé dans les grandes occasions, Noël et Pâques en particulier, C'est seulement à ces époques, très courtes, que les cours sont hauts grâce à l'accroissement subit de la demande ; le souci des éleveurs est de préparer les agneaux pour la vente en les amenant au poids idéal juste pour ces dates ; c'est assez facile pour Noël, puisque l'automne est une des principales périodes d'agnelage, mais plus difficile pour Pâques, qui est une fête mobile pouvant se placer entre la fin mars et la fin avril, et qui vient généralement trop tôt après l'agnelage de printemps ; les éleveurs essaient d'avancer ce dernier au prix de prouesses techniques coûteuses, mais beaucoup d'entre eux se contentent de laisser faire la nature et ne peuvent vendre leurs agneaux qu'en mai ou juin, alors que les cours sont au plus bas (Yves Baticle, L'Élevage ovin dans les pays européens de la Méditerranée occidentale: Thèse de doctorat d'Etat présentée devant l'Université de Paris VII, 1974 - books.google.fr).

Mais, dans les Causses lozériens (Méjean et Sauveterre), l’agnelage principal a lieu en plein hiver (janvier et février), suivi d’un agnelage de rattrapage au printemps (avril et mai). La lutte principale se déroule donc en août et septembre pour les brebis adultes avec présence des béliers en bergerie la nuit. Un repérage précoce des brebis vides permet d’organiser rapidement la lutte de rattrapage qui se déroule en même temps que celle des agnelles (Cas type ovin viande, Languedoc-Roussillon, 2011 - www.lozere.gouv.fr).

Ce qui permet de tourner dans le même saisonnier que la Croix d'Huriel, Blanchefort étant alors situé dans le Verseau.

Bélier

Cap de l'Hommé

Le Pla de los Brugos et le Cap de l'Hommé se trouve sur la transversale de la croix au début du signe du Bélier. Le Cap de l'Hommé désigne la tête du Saveur pour La Vraie Langue Celtique :

En face du point où se trouvent la station thermale et l'église paroissiale, la ligne courbe faite par l'assise de rochers porte le nom de Cap dé l'Hommé. Un ménir était conservé à cet endroit, et on y avait, dans le haut, sculpté en relief, une magnifique tête du Seigneur Jésus, le Sauveur de l'humanité. Cette sculpture qui à vu près de dix-huit siècles, a fait donner à cette partie du plateau le nom de Cap dé l'Hommé (la tête de l'Homme), de l'homme par excellence, filius hominis. (VLC p. 234)

Cette page 234 est appariée à la 79 qui correspond au psaume 79 où il est parlé du "fils de l'homme" (traduction grecque) mais seulement "fils" dans l'hébreu (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Livre III - Ps. 79 - books.google.fr).

Dans le Livre de la science secrète des mystères du monde invisible de Naftouya, le premier homme, dit Hermès, qui est le microscome fut formé à l'image du macrocosme en douze parties qui respondent aux douze signes du Zodiaque. Dieu créa la tête de l'homme comme correspondant au Bélier, le Taureau, les deux bras et les deux mains aux Gémeaux, la poitrine au Cancer, le dos et le ventre (c'est-à-dire la cavité abdominale) au Lion, le nombril et la vessie comme coeur, la rate, et les organes cachés; le Lion régit les nerfs, les os, les parties sexuelles; la Vierge régit la cavité intestinale et les organes qui s'y trouvent renfermés; la Balance régit les parties charnues autour du bassin, les fesses, le gros intestin, la vessie; le Scorpion régit les parties honteuses, la vessie, le fondement; le Sagittaire régit les cuisses et les fesses; le Capricorne, les genoux et les nerfs; le Verseau, les jambes; les Poissons, les plantes des pieds, l'extrémité des pieds, les nerfs des pieds. Le macrocosme, dit Olympiodore, d'après Hermès, dans son traité d'alchimie, a les 12 signes du Zodiaque [...]

C'est vraisemblablement la même doctrine qui se trouve dans le "ta prosôpa ta tôn asterôn eis tous dekanoos tôn zphdiôn pros tas tôn anthrôpôn morphas, Cat. Cod. Astr. Graec., III, 9. Elle se retrouve chez Manilius (IV, 702-707): Namque Aries capiti, Taurus cervicibus haeret, Brachia sub Geminus censentur, pectora Cancro, Te scapulae Nemeaee, vocant, teque ilia, Virgo : Libra colit clunes, et Scorpius inguine regnat At femina Architenens, genua et Capricornus amavit Cruraque défendit Iuvenis, vestigia Pisces (Edgar Blochet, Etudes sur le gnosticisme musulman, Rivista degli studi orientali, Volume 4,Partie 1, 1912 - books.google.fr).

Dans les écrits du Shi'ur Qomat, Scholem signale la présence de spéculations analogues sur les membres de Dieu et les douze signes du Zodiaque (Paulette Duval, La pensée alchimique et le Conte du Graal, 1979 - books.google.fr).

Ainsi Aram se trouve dans le Bélier, soit à la mode Boudet "a ram" un bélier en anglais.

Le Fauteuil du diable

Le Fauteuil du diable est dans le Bélier.

Pech Auriol

Pech Auriol pourrait tiré son nom d'auriolo : le chardon étoilé ou chausse-trappe (tribuli en latin) réputé nuisible aux brebis parceque son fruit chargé d'épines leur arrache la laine ; la centaurée du solstice (et non de l'équinoxe) ou cyranocéphale qui doit à "kuranos" (maître), nom aussi d'un roi légendaire de perse, Cyranos, à qui Hermès a enseigné quels végétaux et quels minéraux "sympathisent" avec le décan qui régit telle partie du corps. On a une série de quatre livres, hermétiques aussi, appelés "Kuranides" (vers le VIIème siècle après J.-C.), soi-disant composés par un roi de Perse Cyranos et résumés par Harpocration, où les pierres, plantes, poissons, oiseaux, sont étudiés par groupes de 24, le tout d'après des révélations divines. Nous n'avons plus aflaire à une médecine astrologique, qui administre les remèdes en temps opportuns, mais a une pharmacopée magique. Auriolis viendrait autrement de Aurea Vallis, vallée d'or, faisant par là allusion à la grande fertilité du territoire. Auriol est aussi le nom du maquereau et du loriot, oiseau qui arrive dans les régions méditerranéennes d'Europe au milieu d'avril et dont le mâle est de couleur dorée (Gabriel Azaïs, Dictionnaire des idiomes Languedociens étymologique, comparatif et technologiques, Volume 1, 1863 - books.google.fr, Bernard Teyssedre, Anges, Astres et Cieux: Figures de la destinée et du salut, 1986 - books.google.fr, Oeuvres de Virgile, présenté par Jules Duvaux, 1886 - books.google.fr, Auguste Bouché-Leclercq, L'Astrologie grecque, 1899 - books.google.fr, Statistique générale de la France, Bouches du Rhône, Tome II, 1824 - books.google.fr).

Dans la mythologie grecque, on associait le signe du Bélier au voyage des Argonautes en quête de la Toison d'Or (Encyclopédie Grolier, Volume 2, 1947 - books.google.fr).

Taureau

La Maurine et Jendous

Saint Maurin de Lectoure est certes fêté le 25 novembre.

André Du Chesne écrivait, en 1600, dans son livre sur les Antiquitez et recherches sur les villes de France : « Leictoure s'appelait autrefois Tauropolium, comme qui dirait ville des taureaux, nom qui se voit encore graué en grosse lettres dans certaines pierres que l'on remarque sur un peron qui conduit à la Geôle de l'officialité dite de S. Thomas. » (Bulletin archéologique, historique et artistique de la Société archéologique de Tarn-&-Garonne, Volume 17, 1889 - books.google.fr).

A Saugue, le vent de la Mézarde est nommé d'après saint Médard, patron de la paroisse (Éloïse Mozzani, Légendes et mystères des régions de France, 2014 - books.google.fr).

« Le vieil usage de courir les rues, le premier jour de l'an, au cri de au gui l'an neuf, se rattachait au culte des Gaulois. » (Histoire de France, par Em. Lefranc.) Alors on immolait des victimes (deux taureaux blancs) en priant Dieu de rendre son présent salutaire à ceux qui auraient l'avantage de le posséder (Pline, lib. 26. cap. 44.) Le festin commençait ensuite, et le reste du jour était consacré aux réjouissances « On retrouve, dit l'abbé Monlezun, (Histoire de la Gascogne.) une partie de cet « antique usage dans l'arrondissement de Lectoure. « Seulement, en traversant des temps et des pays chrétiens, « il a dû s'empreindre de christianisme. Peu de jours avant la « Noël, des jeunes gens se présentent durant la nuit devant « chaque maison, en chantant Aguillouné, au gui l'an neuf. » (VLC pp. 283-284)

Coume Sourde et sa pierre

La pierre de Coume Sourde aurait été découverte par l'archéologue Ernest Cros en 1928 (www.societe-perillos.com - Coume sourde).

Les letttres SAE, SIS et M gravées sur cette dalle forment le mot MESSIAS, appellation selon Martinès de Pasqually du Messie (Autour de Rennes le Château : PSPRAECUM ou PS PRAECUM : le petit frère des pieuvres, Autour de Rennes le Château : Messie, Messias).

Le MCCXCII (1292) indiquerait la Pierre de Scone ou Pilier de Jacob. L'Anglo-Israélisme représenté par Henry William J. Senior (1885) ou Ellen Rogers (The coronation stone, 1881) suppose que le dernier fils de Jacob, Joseph, hérita du droit d'aînesse de Ruben (I Chroniques 5,1), et fut en charge de la Pierre d'Israël (Autour de Rennes le Château : CEIL BEIL MCCXCII de l’Aude à l’Irlande).

En Gen. 49 : 24 « la pierre d'Israël » ne se rapporterait pas au Berger d'Israël, mais le passage signifierait que les fils de Joseph devaient prendre la charge de la pierre qui serait pour eux un symbole du Berger d'Israël. Une pierre ou un morceau de rocher fut apporté d'Égypte par les Israélites au temps de l'Exode où les os de Joseph furent transportés par eux hors d'Égypte ; et c'est à cela peut-être que Paul a fait allusion en 1 Cor. 10 : 4 « Le Rocher qui les suivait ». (Henry William J. Senior, The British Israelites; or, Evidences of our Hebrew origin, 1885 - books.google.fr, ctrussell.fr - Angloisraélisme, Autour de Rennes le Château : Le méridien de Scone).

L'abbé Boudet mentionne Jacob et Joseph à la page 68 de La Vraie langue Celtique.

Jacob passa quatorze années auprès de son oncle Laban – to lap, envelopper, entortiller, – to hand, se saisir de – avant d'épouser Rachel. Ce temps avait été pour lui un véritable temps de vexations douloureuses qu'il a voulu marquer dans le nom de Rachel – to rack, harasser, tourmenter – to ail (él) causer de la douleur. Les tourments multipliés subis dans la maison de Laban permettaient à Jacob de dire avec vérité à Lia et à Rachel : « Vous savez que j'ai servi votre père de toutes mes forces. « Il a même usé de tromperie envers moi, et a changé dix fois ce que je devais avoir pour récompense : et cependant Dieu ne lui a pas permis de me nuire. » (Gen. c. XXXI. 6-7.) On sait par quelle suite particulière d’événements Dieu conduisit en Egypte le patriarche Jacob et ses nombreux enfants. Joseph, la joie de sa mère Rachel et l'espoir de sa fécondité, (Gen. c. XXX. 23. 24) to joy (djoï) se réjouir, se féliciter, safe (séfe) sauf, hors péril – avait fait donner à ses frère la partie orientale de l'Egypte, et les Hébreux s'étaient multipliés à tel point que le Pharaon qui gouverna plus tard le pays, ignorant les immenses services rendus par Joseph à son royaume, résolut d'arrêter par tous les moyens cette propagation, inquiétante pour sa politique ombrageuse. Les mesures les plus iniques furent décrétées contre les enfants mâles des Hébreux qui venaient au monde, et ordre fut donné de les jeter dans les eaux du Nil. Pendant que les jeunes enfants étaient ainsi exterminés, les officiers publics accablaient les Hébreux sous le poids de travaux écrasants et rendaient leur vie tout à fait amère. (VLC pp. 68-69)

La page 68 est appariée avec la 223 et au psaume 68, psaume qui est affiché à l'entrée de la Chapelle des Saints Anges de l'église Saint Sulpice de Paris où a été peint la lutte de Jacob avec l'ange par Delacroix, épisode qui se serait trouvé à la page 68 de La Vraie langue Celtique s'il avait été mentionné (ce qu'omet Boudet est peut-être aussi important que ce qu'il écrit) (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Livre II - Ps. 68).

Son adresse était bientôt mise à l'épreuve, en arrivant, à Couiza, dans le coude formé par la rivière, coude qui a fait donner son nom au village bâti sur ces bords. Couiza, Kousanus, dérive de Kove, petite baie, crique, et de sand, sable ; kovesand dont on a fait Kousanus et plus tard Couiza. Ce coude offre, en effet, une véritable ressemblance avec une petite baie ; il se trouve en amont du pont de Couiza conduisant à la gare du chemin de fer. Les sables amoncelés par la Sals, à son confluent avec l'Aude, ont dû être la cause de cette disposition particulière du cours de la rivière. (VLC pp. 222-223)

Lia est la femelle du taureau, elle apparaît avec Joseph fils de Rachel. La Coume Sourde, à Rennes le Château, se trouve près de la limite de la commune de Couiza.

La question qui se pose aujourd'hui est de savoir si cette tradition des deux Messies, bien attestée dans la littérature rabbinique, peut plonger ses racines antérieurement à l'apparition du christianisme, et si la vocation de ce dernier peut, dans sa prétention christologique, se reconnaître - et être reconnue dans ce que symbolise la figure du Messie fils de Joseph, à savoir cette triple dimension messianique d'un abaissement dans les combats du monde, d'un refus de ses idoles et d'une traversée de ses souffrances dans une espérance résurrectionnelle. Certains exégètes estiment que la tradition de ce double messianisme précède de plusieurs siècles le christianisme. Les preuves indubitables manquent, certes. Mais on peut souligner un faisceau de présomptions. La découverte des manuscrits de la mer Morte a fait apparaître combien, durant l'époque intertestamentaire, se sont multipliées les « messianisations » de figures bibliques ou charismatiques. Le bi-messianisme des Esséniens de Qumrân - un Messie-prêtre de lignée aaronide, un Messie-roi de lignée davidique - est confirmé. L'attente, par la même Communauté, du Maître de Justice redivivus comme Messie est également hautement probable. La figure messianisée de Melkisedeq forme le contenu de l'un des fragments retrouvés 21 . Bref, si l'on ajoute les figures déjà connues de David-Messie (Psaumes de Salomon XVII) et du Fils d'Humanité daniélique devenu l'Élu-Messie dans la littérature hénochienne (/ Hénoch XLVs.) 22, on acquiert la certitude qu'il existait antérieurement au Ier siècle, sur la question messianique, une intense activité midrashique dont nous n'avons pas encore percé toute la diversité. Or la découverte à Qumrân d'un fragment hébreu du Testament de Nephtali a prouvé l'origine juive, voire essénienne, de cet apocryphe, dans lequel Joseph est dépeint comme un juste sauvé, enlevé au ciel sur un taureau ailé. Cette assomption n'est pas une « messianisation », au sens formel, de la figure de Joseph, mais elle s'en approche. Il est donc raisonnable d'admettre que la tradition d'un Messie issu d'Éphraïm et tourné vers un combat rédempteur parmi les nations plonge ses racines dans des sollicitations midrashiques très anciennes, antérieures à l'apparition du christianisme. [...]

Le Livre de Zorobabel (début du VIIe siècle) fait mourir le Messie fils de Joseph dans un combat contre Armilos (figure à la fois de Rome et du christianisme) avant que la voie soit ouverte au Messie fils de David. Même scénario chez R. Haï Gaon de l'académie de Poumbedita en Babylonie au XIe siècle (Michaël de Saint-Cheron, Autour de Élie Wiesel: Une parole pour l’avenir, 1996 - books.google.fr).

Les prophètes ne parlent que d'un seul Messie, mais ils lui assignent deux avènements ; les Juifs, au contraire, attendent deux Messies, mais ils ne veulent reconnaître qu'un seul avènement; demandez-leur la raison de celle interprétation des livres saints, ils ne peuvent vous en donner aucune ou ils en donnent une insignifiante; ainsi ils citent ce passage d'Isaïe (XXXII, 20) : Vous êtes heureux, vous qui semez le long de toutes les eaux, et qui y envoyez le bœuf et l'âne pour fouler le grain. Le bœuf dont parle ici le prophète, c'est le Messie, fils de Joseph, parce que, disent-ils, Moïse, en mourant, a comparé Joseph à un taureau par ces paroles (Deut. XXXIII, 17) : Sa beauté est semblable à celle du premier-né d'un taureau. L'âne dont parle Isaïe, c'est encore selon eux le Messie, fils de David, que le prophète Zacharie a eu en vue quand il le représente pauvre et monté sur une ânesse (IX,9) (Démonstrations évangéliques, Neuvième proposition, Chapitre LXXXIV, Migne, 1843 - books.google.fr).

Gémeaux

Les Boudous

Boudous pourrait venir d'un mot occitan qui signifie paquet, bosse, ventre, ce qui est rebondi. Ou du germanique bod, messager, comme il est dit du nom de Boudet. On a aussi boten, butin en gothique (Nicolas Fréret (1688-1749), Observations sur le nom de Mérovingiens, Collection des meilleurs dissertations, Volume 1, 1838 - books.google.fr).

En termes de marine, bosson et besson désignent la rondeur des baux et des tillacs, et, â proprement parler, tout ce qui forme bosse et n'est pas uni.

Bessons désigne en ancien français les jumeaux. On a bossons dans le Morvan.

La Valdieu

La Valdieu peut se lire aussi l'avale-Dieu comme vu en 2011 par lavaldieu.skyrock.com - Lavaldieu : Le village qui avale dieu.

Au Sud-Ouest de Rennes-les-Bains, il existe une vallée où coule un petit ruisseau, le ruisseau de la Valdieu. Il est encadré de deux pics, le pic de La Valdieu au Nord-Est et le pic de la Roque au Sud. Il y a deux façons de lire La Valdieu, la première est celle qui correspond à son écriture actuelle, la deuxième est celle-ci : LavaL Dieu. Laval est un palindrome (il se lit de gauche à droite comme de droite à gauche). (www.portail-rennes-le-chateau.com).

Ou l'eucharistie.

Qu'il soit lieu privilégié de la poésie ou expression réelle et figurée de la Révélation, le zodiaque, dans un grand nombre d'œuvres littéraires et cosmologiques du Moyen Age comme de la Renaissance, a le pouvoir de rendre compte au lecteur, sinon de secrets, du moins d'une vision totalisante et harmonieuse de l'univers. Présenter ces quelques textes méconnus de Zenon de Vérone, Francesco Giorgio, Du Bartas, Giaconia, c'est, peut-être, accorder une place plus juste à un motif poétique, scientifique et religieux qui a piqué la curiosité et l'imagination de poètes et doctes théologiens. L'astrologie, il faut le dire, parce qu'elle contribuait par les mythes stellaires qu'elle véhiculait à l'épanouissement de la poésie, possédait aussi de Manilius à Pontano, de Dante à Hugo, de Ficin à Milosz, la faculté de permettre une lecture globale du cosmos. En ce sens, le zodiaque eucharistique a constitué au xvie siècle une composante majeure et suggestive de toute enquête tendant à prouver l'harmonie du monde. [...]

Le recours à une lecture chrétienne de la succession des douze constellations formant l'une des « ceintures » de l'univers, bien que fréquent pendant la période médiévale, tant dans les écrits théologiques que dans l'art, n'a pas été toujours étendu au domaine littéraire. Alors que Dante s'est efforcé de magnifier dans un contexte mystique le pouvoir des cieux, des planètes, des étoiles et singulièrement des Gémeaux (Dante était du signe des Gémeaux), Restoro d'Arezzo, l'un de ses prédécesseurs et peut-être l'un de ses maîtres à penser, a, lui, dans sa Composizione del monda simplement exposé les multiples analogies entre le zodiaque et les dieux, sans prendre la peine de les christianiser. Restoro d'Arezzo, et avec lui nombre de ses contemporains, restaient prisonniers de cadres de pensées rigides dont ils ne parvenaient pas, à la différence de Dante, à modifier composantes, fonctions et finalités. Œuvre charnière est de ce point de vue le Zodiacus Vitae de Marcellus Palingenius publié en 1534 et mis à l'Index en 1558 qui, L. Keller l'a démontré, a assuré le maintien et le renouveau de schémas astrologiques liés aux vérités éternelles, tel que Ficin, pour ne citer que lui, les avait définis dans son traité Théologie platonicienne de l'immortalité de l'âme. En France, si la traduction par Alexandre de Rivière date de 1619, Le Zodiac poétique ou la Philosophie de la vie humaine de Palingenius avait été largement répandu et connu au XVIe siècle.

Le zodiaque christianisé et ses dérivés (système planétaire dirigé par les anges recteurs) qui s'inscrivent avec tant de force dans la thématique de la poésie scientifique du XVIe siècle attestent une vision du monde, témoignent d'un culte : celui de l'harmonie toujours présent à l'aube des temps modernes et perpétué dans les traités du Père Kircher comme dans les œuvres de Maier. Plus caractéristique, et toujours peu connu, est le curieux ouvrage que le R. P. Carlo Giaconia « de' Cherici Regolari Minori Palermitano consultore del S. Ofntio nel Regno di Sicilia » fit paraître à Rome en 1655 sous le titre Zodiaco Eucanstico dodici sermoni del Santissimo Sagramento dell'altarez. Ce livre repose sur la succession des signes célestes, du Bélier aux Poissons, eux-mêmes déchiffrés à la lumière de l'histoire sainte, de la théologie et singulièrement des sacrements. [...] Tout en détaillant les subtiles distinctions du zodiaque eucharistique ou « sacramentel », C. Giaconia a pris soin, comme ses prédécesseurs, de condamner l'astrologie judiciaire et d'avouer sa méfiance à l'égard des fictions des astronomes. Ces précautions oratoires, nécessaires pour éviter les poursuites du Saint Office, ne l'ont pas empêché de tenir des raisonnements analogiques surprenants et de proposer des assimilations pour le moins audacieuses. [...] L'allégorie a provoqué une surdétermination du style de l'auteur, ce qui a eu pour conséquence la fusion d'une inspiration biblique à des rêveries plus ou moins poétiques, souvent éloignées de l'orthodoxie comme du bon goût !

Pour l'intitulé du sermon des Gémeaux, le R.P. Carlo Giacona écrit :

« Jésus-Christ comme soleil dans les Gémeaux exerce les deux fonctions de l'amitié, converse avec plaisir, et donne avec largesse » inspiré du Harmonia mundi de Francesco Giorgio. Ce traité de 1525, traduit par Guy Le Fèvre de La Boderie et publié à Paris chez J. Macé en 1578 : "De là on vient aux Gémeaux, œuvres de charité, sçavoir est de Dieu et du prochain"

Ce qu’il faut principalement observer ici pour notre édification, est que le prêtre change; pour ainsi dire, de personnage, et qu’après avoir agi, jusqu'alors au nom de l’église, il agit ans cette occasion comme ministre du Seigneur , et nous fait de sa part, et des libéralités et des pro.messes, ll nousfait des promesses, en ce que représentant la résurrection du Sauveur, il nous donne l'espérance de ressusciter un jour; mais quand il nous distribue pour la nourriture de nos âmes, le pain vivant descendu du ciel, il nous fait a plus grande largesse que le Père céleste puisse faire sur la terre à ses enfans (Luc Vaubert (1644-1716), de la Cie de Jésus, La dévotion a notre Seigneur Jésus-Christ dans l'Eucharistie, Tome II, 1813 - books.google.fr).

On retrouve la tête et le Bélier associés :

C. Giaconia, Zodiaco Eucaristico : « qu'à la tête de la constellation du Bélier quatre étoiles très lumineuses sont distinguées par les astrologues, trois forment un triangle, une plus petite est au milieu ; qui ne voit pas que les trois étoiles disposées en triangle dessinent une mitre pontificale, et quel noble motif nous ait donné de traiter dans ce premier argument : du sacerdoce suprême du Christ, son divin sacrement et sacrifice ». (James Dauphiné, Une lecture allégorique privilégiée au XVIe siècle : le Zodiaque Eucharistique. In: Bulletin de l'Association Guillaume Budé, n°2, juin 1983 - www.persee.fr).

Cancer

Le Bois du Lauzet

L'enluminure que nous étudions relève d'un système de références voisin de celui du Calendrier des Bergers et des Heures du duc de Berry; ce système est décalé d'une unité par rapport à celui qu'ont adopté les sculpteurs romans, ainsi que nous le verrons bientôt. Il ouvre l'année en janvier, sous le signe du Capricorne (capricornus) - et non sous celui du Verseau (aquarius) comme à l'époque romane —, époque où l'on chasse le lièvre. L'année commence à gauche, à l'horizontale : ce principe est presque général. La lecture va se faire dans le sens de rotation du soleil, celui des aiguilles d'une montre (Il y a des exceptions aberrantes : le zodiaque de Ripoll tourne en sens inverse, comme celui d'Avallon, lequel ne recouvre que les deux tiers du demi-cercle de sa voussure; d'autres exceptions semblent s'expliquer par des soucis d'ordre astrologique, voire par l'insertion dans des systèmes de correspondances très complexes auxquels il fallait se plier). Puis vient février, l'aquarius qui tient son amphore, à l'époque où l'on fait les fagots; mars et les Poissons (pisces), on pratique la pêche en rivière et l'on commence les boutures que l'on poursuit en avril, sous le signe du Bélier (aries) ; en mai, c'est la saison des nids et le signe du Taureau (taurus) ; en juin, les Gémeaux (gemini) et le temps des instruments aratoires ; juillet est sous le signe du Cancer, crabe ou écrevisse : on aiguise la faux; août moissonne avec sa faucille sous le signe du Lion (leo); septembre sème sous le signe de la Vierge (Virgo) ; octobre a ici la Balance, et marque la vendange; novembre, sous le signe du Scorpion, abat le bétail pour les provisions d'hiver; décembre, sous le signe du Sagittaire (sagittarius), découpe le porc qu'il va mettre en conserve (G. de Champeaux et Dom S. Sterckx, Introduction au monde des symboles, coll. introductions à la nuit des temps, 1966 - books.google.fr).

Lauset, lausset, lauzet : Ce qu'on paie pour faire aiguiser les instrumens de labourage (Jean-Baptiste-Bonaventure de Roquefort, Glossaire de la langue romane, Volume 2 1808 - books.google.fr).

Les Quatre Ritous dans le Cancer

Les Quatre Ritous sont une mire qui partant du centre du Cercle des Prophètes, passe par Cassaignes, le bourg de Saint Just et le Bézu, Axat où est enterré l'abbé Boudet et Roquefort de Sault. Axat est mentionné dans La Vraie Langue Celtique, page 219, Roquefort pages 220-221.

Une tessère chrétienne, analogue à ces monogrammes, était devenue, suivant MM. Raoul Rochette et Mongès, d'un usage universel au moyen âge, époque de développement pour toutes les facultés humaines. C'était ou la figure d'un poisson ou le mot poisson, en grec "IXTHUS", parce que ce mot est composé de cinq lettres hélléniques qui, prises séparément font les initiales de ces mots : "Iesous Christos Theou Uios Soter", Jésus-Christ. Fils de Dieu, Sauveur. A Munich, qui sous un prince éclairé, Louis de Bavière, devient la capitale de l'art Allemand, on remarque de nos jours encore, sur la porte ISAR THOR, espèce d'arc de triomphe féodal, saint Benno, gardien de la ville, en costume épiscopal, avec le Poisson sur son livre: Poisson dont l'archéologie chrétienne peut seule donner une légitime explication; tessère du christianisme primitif, allusion aux eaux du baptême ou au mystérieux poisson du jeune Tobie, type ou figure de JÉSUS-CHRIST, suivant les pères de l'église (Jean Julien Estrangin, Études archéologiques, 1838 - books.google.fr).

Les trois tours qui composent la Porte de l'Isar se trouvaient depuis longtems en ruines et près de s'écrouler.

Le roi Louis Ier, à cause des souvenirs historiques qui s'y rattachent, en ordonna la restauration, et y fit peindre à fresque par Neher, sur la façade extérieure, l'entrée de l'empereur Louis-le-Bavarois à Munich après la victoire de Muhldorf en 1322. Au-dessus des entrées latérales, on a peint également à fresque la Ste. Vierge et St. Benno, et l'on a érigé sur les dormants, les statues de St. Michel et de St. George, par C. Eberhard (Huit jours à Munich et dans ses environs, 1844 - books.google.fr).

Saint Bennon est consacré évêque de la ville de Meissen (Misne en Saxe) en 1066. Il est déposé en 1085 par l'empereur Henri IV pour avoir pris la défense du pape Grégoire VII. Il jette la clef de la cathédrale dans l'Elbe. Des années plus tard, elle est retrouvée dans le ventre d'un poisson. Il est fêté le 16 juin (fr.wikipedia.org - Bennon de Meissen).

Il est surtout né à Hildsheim où se trouvent les fonts baptismaux associant prophètes, fleuves du paradis, évangélistes et vertus, même si nonagones.info ne retient pas tous les choix qui y sont faits (Les Prophètes et la Croix d’Huriel : Prophètes, Vertus, Fleuves du Paradis et Evangélistes).

Saint Benno avec son poisson sur sa bible - www.kath-kirche-meissen.de

Les principaux miracles qui lui sont attribué sont, I, que les clefs de sa Cathédrale, qu’il avoit jettées dans l’Elbe, après avoir fermé cette Eglise a l'Empereur & a ses Ambassadeurs, furent trouvées dans le ventre d'un poisson, &î rapportées au Prélat: ll, qu'il passa l'Elbe a pied sec: III, qu'il convertit de l'eau en vin. IV, Qu'avec un coup de pied il fit naitre une fontaine ; voilà de quoi se vanter dans la Communion Romaine, que la fable de Pegase a trouvé son accomplissement parmi les Chrétiens : V, qu’il célébra la Messe en deux lieux tout a la fois: VI, qu'après sa mort, il vint en songe crever un œil à Guillaume Marquis de Misnie. On se figure aisément la maniere dont Luther accommoda ces miracles, lui qui écrivit lors de sa canonisation, Contre la nouvelle Idole & le vieux Démon de Misne (Pierre Bayle, Dictionaire historique et critique, Tome I, A-B, 1740 - books.google.fr).

Parmi les Sorabes, saint Bennon de Meissen, dit l'apôtre des Slaves (mort en 1100), prêcha avec beaucoup de succès à partir de 1066. Les premiers à se convertir et à s'assimiler furent les Sorabes ou Serbes de la Marche de Misnie en Saxe et en Lusace. Les sièges épiscopaux érigés a Meissen, à Zeitz et a Mersebourg assurèrent ce résultat, où saint Bennon de Meissen eut une grande part.

Au cours du VIe siècle, les Serbes qui (deviendront les Sorabes) arrivent dans la zone entre les rivières Bobr, Kwisa, Oder et Spree à l'est, et les rivières Saale et Elbe à l'ouest. Entre 610 et 641, une partie des serbes quitte la Serbie blanche (Serbscina en sorabe) pour les Balkans (la migration aurait été effectuée en plusieurs vagues), une partie des Serbes a émigré vers l'empire byzantin, la première vague a été menée par le prince de Serbie Blanche pour aider Constantinople dans sa lutte contre les Avars. En récompense de leurs victoires contre ces derniers venant de Dalmatie, les Serbes ont été installés dans un premier temps par l'empereur Héraclius dans la province de Macédoine byzantine, à Thessalonique, puis par la suite en Rascie, Bosnie, Zachlumie, Travonie, Paganie, Neretva, Dioclée. En 976 un autre grand mouvement de migration des Serbes de Serbie blanche vers les Balkans eut lieu (fr.wikipedia.org - Sorabes).

Après les avoir, pendant des siècles, plus ou moins péjorativement qualifiés de Wendes (Wenden), les Allemands les nomment maintenant Sorben, forme germanique de Serby, nom par lequel les Sorabes se désignent eux-mêmes. Ils appellent leur pays Luzica (prononcer Woujitsa) que les Allemands traduisent par Lausitz; en français on employait d'ailleurs avant la guerre de 1914 l'expression "Serbes de Lusace" pour désigner les Sorabes. La Lusace s'étend aux confins de la Saxe entre les marais du Spreewald, les Monts de Lusace et la frontière polonaise; administrativement elle appartient à la province de Dresden (Dresde). On distingue la Basse-Lusace autour de Chocebuz (Cottbus) et la Haute-Lusace autour de Budysin (Bautzen). La Basse-Lusace, sombre et marécageuse, s'oppose à la Haute-Lusace riante et vallonnée qui s'élève doucement vers les Monts de Lusace et la frontière tchèque. La Lusace est traversée du sud au nord par la Sprijewja (Spree) parallèle à la Nysa (Neisse). Le climat y est franchement continental (J.A. Miroglio, L’Europe et ses Populations, 2012 - books.google.fr).

L'ethnonyme Wenden désigne toutes les tribus slaves en allemand : c'est le nom donné au Moyen Âge par les Allemands à tous les peuples slaves établis sur le territoire délimité par l'Oder, la Spree, la Saale et les monts Métallifères. Les Wendes de la basse Elbe et de la côte Baltique étaient des Polabes et des Obodrites, ceux du sud-est des Slovinces et ceux de l'Elbe supérieure des Sorabes (fr.wikipedia.org - Wendes).

En 931, Henri l'Oiseleur institua la Marche des Sorabes ou de Basse-Lusace, dont la possession devint héréditaire dans la maison de Wettin. Celle-ci réunit au XIe siècle la Basse-Lusace et la Misnie. Les seigneurs de Cottbus sont cités dès la première moitié du XIIe siècle. Leurs armes se composaient d'une écrevisse ; cet emblème figure sur les petites bractéates du commencement du XIVe siècle qu'on leur attribue (Arthur Engel, Raymond Serrure, Traité de numismatique du moyen âge, Volumes 1 à 2, 1964 - books.google.fr).

D'importantes seigneuries se constituèrent en trois temps qui reflètent trois moments de la colonisation. Fin XIIe siècle, début XIIIe apparaissent les plus anciennes, telles Cottbus (où la seigneurie succède à un burgraviat royal qui disparaît pendant le règne d'Henri VI) ou Sotrau plus à l'Est, dans la zone d'influence polono-silésienne, seigneuries très étendues comportant outre les terres domaniales proprement dites des fiefs concédés à des vassaux (Revue historique, Volume 241, 1969 - books.google.fr).

Cottbus est la capitale culturelle de la minorité Sorabes et avant 1945 la majorité de la population de cette ville était de cette origine (fr.wikipedia.org - Cottbus).

En serbe rak désigne à la fois le crabe et le cancer.

L'histoire de la Grande écrevisse du lac Mohrin reproduit une croyance locale. August Kopisch suppose qu'il y a dans ce lac une grande écrevisse enchaînée, « et comme l'habitude de ces animaux est de marcher à reculons, si elle venait à rompre ses liens, tout irait de même à reculons dans le pays: le pain redeviendrait farine, la farine se changerait en blé, la poutre de la maison rentrerait dans l'arbre, l'arbre retournerait dans son germe, le bœuf redeviendrait veau, le veau retournerait à la vache, la vache redeviendrait veau à son tour, la poule, poulet, le poulet, œuf; voilà ce que ferait la grande écrevisse avec sa queue, et, chose plus étonnante encore, cette chanson retournerait de la bouche des gens dans l'encrier (Thalès Bernard, Histoire de la poésie, 1864 - books.google.fr).

In einem Grenzkampf der Ordensritter gegen die Wenden kämpfte auf Seite der Heiden ein riesiger Krebs. Einem christlichen Ritter gelang es, die Scheren des Untiers zu fesseln mit einem Wunderring, geschmiedet aus einem Nagel vom Kreuz des reumütigen Schächers. Wohl wurde der Ritter vom giftigen Anhauch des Untiers getötet, aber auch der Krebs sank kraftlos in die Tiefe des nahen Sees. Als die Wenden sich ihres hilfreichen Dämons beraubt sahen, flohen sie erschreckt. Der Krebs aber liegt seither gefesselt auf dem Grunde des Sees. Bisweilen zerrt er an dem Ring und will sich lösen; dann „heult" der See und die Anwohner fürchten, daß der See übers Ufer schwillt und die Stadt überschwemmt. Aber auch so muß der See sein Opfer haben; denn all- jährlich ertrinkt einer (Josef Prestel, Volkhafte Dichtung: Besinnungen und Durchblicke, 1935 - books.google.fr).

L'histoire du Crabe de Adalbert Kuhn est complétée par Eduard Handtmann qui transforme le crabe en dragon habité par Satan contre lequel combat un chevalier le jour... de la Saint Jean (24 juin), en effet situé dans le signe du Cancer (Beilage zum Jahresbericht des Königlichen Prinz Heinrich-Gymnasiums in Berlin, 1894 - books.google.fr, Eduard Handtmann, Neue sagen aus der mark Brandenburg Ein beitrag zum deutschen sagenschatz, 1883 - archive.org, www.familie-von-alvensleben.de).

Boudet meurt d'un cancer à l'intestin le 30 mars 1915. Il a toutefois le temps de préparer son départ pour l'éternité et demande à être inhumé à Axat et non à Rennes-les-Bains avec son frère Edmond décédé plus tôt le 5 mai 1907 (Johannus, Etude sur La Vraie Langue Celtique et le Cromleck de Rennes-les-Bains de l'abbé H. Boudet, 2009 - www.portail-rennes-le-chateau.com).

Lion

Le Carla

Le Carla, com. Lagrasse, Aude; castrum quod vocatur Castlar, 1182, de Carlarlo, 1351 (VTF 720) ; = le même casla( r) « résidence seigneuriale fortifiée » ; l devient r devant. Le Carla, com. Orsans, Aude; ecclesia Castlarii, 1226, de Carlario. 1439 (VTF 720); = idem. Carla de Roquefort, Ariège; = idem (Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: Tome 3, Formations dialectales (suite) et françaises : étymologie de 35000 noms de lieux, 1998 - books.google.fr).

Carla : Porté en Catalogne, c'est l'équivalent du catalan castlà, qui désigne un châtelain. Le nom de famille se rencontre parfois aussi en Italie (Lombardie) (www.jeantosti.com).

La constellation

On notera également que les Hébreux appelaient Regulus (alpha leonis) «l’Etoile de David». Elle doit son nom Régulus à Copernic qui lui-même s'est inspiré du nom Rex (le roi) donné par Ptolémée. Dans l’ancienne Perse, elle était l’étoile principale d’un groupe de quatre indiquant les points cardinaux et formant les «Quatre Gardiens du Paradis», mais l’on n’a pas pu formellement identifier les autres : certains pensaient qu’il s’agissait de Regulus, Aldebaran, Formalhaut et Antarès.

Le Lion était aussi représenté chez les Sumériens, mais foulé par les pieds d'Ishtar. Le conjoint d’Ishtar n’est cependant pas le Lion (marqué traditionnellement par le Soleil). Ainsi, l’étoile principale du Lion, était aussi appelée sur les rives de l’Euphrate «la flamme» ou le «feu rouge» car l’étoile signifiait, du temps de Gilgamesh, le venue du solstice d’été. D’autres représentations font état d’une Ishtar (la Vierge) tenant un Lion dans sa main gauche et d’un sceptre dans la main droite.

La constellation du Lion représente le lion de Némée qui naquit des amours entre les monstres Typhon et Echidna. Ce lion fut envoyé aux hommes par la déesse Héra, épouse de Zeus, et terrorisait les villageois de Zeus, en dévorant les hommes et leurs troupeaux. Sa peau était si dure qu'elle ne pouvait être percée par aucune arme. C'est pourquoi Hercule l'étouffa à la seule force de ses bras. A la suite de son "premier travail", Hercule se servit de la peau du lion pour se protéger contre les flèches et les lances de ses ennemis. (Patrice, Constellation du Lion, Mars 2007 - www.astrosurf.com).

Un Karla en Grèce

Le Lac Boibeis en Thessalie s'appelle aujourdhui Karla.

Lake Boebeis was visible on our right; its pastoral plains and picturesque and verdant banks strongly invited our attention; but our impatience to visit the vale of Tempe admitted of no delay. This lake is deep, and abounds in fish; it is mentioned by Hesiod and Homer, and had the appellation of Boibeis, Boibia, Boibias, Boebeis, and Boebes. Lucan terms it Ossoea Boebeis, from its vicinity to Mount Ossa; and the “juncosa littora Boebes” of Ovid, is applicable to its marshy banks. The town, which was situated on a promontory, projecting into the lake, was named Boibe, of which the remains are still visible. The town and the lake were also known by the name of Xynia; in its vicinity, there was a town named Armenios, the birth-place of Armenos, who went with Jason to the Caspian sea, and gave his name to Armenia (Edward Dodwell, A Classical and Topographical Tour Through Greece During the Years 1801, 1805 and 1806, Volume 2, 1819 - books.google.fr).

Boibeis se trouvait dans les terres d'Eumelos. Mais il y avait une imbrication des possessions d'Eumelos avec celles d'Eurypylos.

La Thessalie a toujours été renommée pour la magnificence de l'antique vallée de Tempé arrosée par le Pénée, couverte d'orangers, d'oliviers, de mûriers pour les vers à soie : il y a les plus beaux sites pittoresques. Elle produit en abondance des vins délicats, de l'huile, de la soie, du coton, des laines fines (Edouard Braconnier, Louis Nicolas Bescherelle, Application de la géographie à l'histoire, ou Étude élémentaire de géographie et d'histoire générales comparées, Volume 2, 1845 - books.google.fr).

Dans le Livre V du Lion de Palingène est mentionné le Tempé, vallée de Thessalie, lieu réputé comme locus amoenus.

Il est un lieu délicieux au sommet d'un Mont escarpé. Jamais on ne vit rien qui aprochât des beautez de cet endroit enchanté; jamais la Valée de Tempé (Agréable Valée, entre les Montagnes d'Ossa & d'Olimpe, arrosée par le Fleuve Pénée, très-célébrée par les Poètes) en Thessalie, ombragée dans quelques cantons d'arbres toujours verds, & arrosés de ruisseaux de l'onde la plus pure, aussi-bien que les demeures fortunées des justes aux Champs Elisiens, n'ont aproché de la beauté du séjour céleste de la vertu. Ce lieu est voisin du Pôle & confine avec les astres les plus élevez. On ne parvient à ce séjour que par un chemin étroit, difficile & raboteux. Mille sentiers de traverses nous écartent de la droite route & forment un labyrinthe où se perdent les esprits lâches & fouillez du poids des choses terrestres. Il n'y a que ceux qu'un esprit de feu, ou que le choix du grand Jupiter authorisent, qui puiffent y parvenir (Marcello Palingenio Stellato, Le zodiaque de la vie humaine, Nouvelle edition, revûë, corrigée, & augmentée de notes par Mr. J. B. C. de la Monnerie, 1733 - books.google.fr).

Il ne faut pas confondre la vallée de Tempé, située en Béotie, au pied du mont Theumèse, ou Teumesse, où Hercule tua un premier lion avant celui de Némée, avec la fameuse vallée de Thessalie qui porte le même nom. On donnait le nom de Tempé à tous les vallons agréables.

La "colline aimable" de La Vraie Langue Celtique a bien à voir avec le locus amoenus de la vallée du Tempé, presque à l'embouchure du Pénée, où est le passage qui conduit de la basse Macédoine en Thessalie où elle située, entre le Mont Ossa et le Mont Pélion (Joseph Romain Joly, L'ancienne géographie universelle comparée à la moderne, Volume 1, 1801 - books.google.fr).

La fatigue se fait bien un peu sentir en grimpant sur les flancs du Serbaïrou par des sentiers peu fréquentés, – to swerve (souerve), grimper, – by-road (baï - rôd), chemin peu fréquenté – ; mais on est largement dédommagé, lorsqu'on est en présence du travail gigantesque fait par nos ancêtres. C'est bien là, en effet, un travail de géants, et on n'est guère surpris que les Grecs aient inventé, au sujet de ces énormes pierres, dont ils ignoraient la signification et placées sur le sommet des collines, leur fable des géants aux longs cheveux, au regard farouche, cherchant à escalader le ciel, et entassant Ossa sur Pélion et l'Olympe sur Ossa. L'arête de la colline porte le nom languedocien de Sarrat Plazént (colline aimable), et en même temps le nom celtique de Goundhill, dont Sarrat Plazént n'est que la traduction littérale – good (goud), bonne, douce.– hill, colline –. (VLC pp. 238-239)

Mais il est parlé du "Goundhill" c'est-à-dire de la Serre de Carbonnière au sud de Rennes les Bains.

Le lion joue également un rôle dans les traditions relatives à deux divinités proprement thessaliennes : Thétis et Cyrène. La première, voulant échapper aux embrassements de Pelée, usa de son pouvoir divin pour se métamorphoser : dans l'une de ses transformations, elle prit l'apparence d'un lion2. Pelée représente donc le héros dompteur de lions, à ce moment de son « combat d'amour ». Cette lutte se déroulait, d'après la légende, dans le massif du Pélion, sur les bords du golfe Pagasétique. Sur les pentes de la même montagne, une autre divinité, Cyrène, affronta elle aussi, sans armes, un lion. Apollon l'aperçut au plus fort de sa lutte et tomba amoureux d'elle : il l'enleva et la transporta dans un pays célèbre pour ses lions, la Libye3. On a beaucoup insisté sur l'aspect que revêt en cette circonstance la nymphe thessalienne Cyrène : elle est "potnia therôn", « maîtresse des fauves ». Un autre Thessalien légendaire, Eurypylos, arrivé en Libye après Cyrène, combattit un lion dans ce pays ; cependant nous ne sommes plus ici dans la mythologie thessalienne, mais dans celle de la ville à laquelle Cyrène a donné son nom. Ces légendes, relatives à des divinités très anciennes, montrent que le lion a tenu sa place dans la mythologie thessalienne. [...]

On se rappelle que plusieurs écrivains de l'antiquité ont signalé l'existence de lions dans la Grèce du Nord et notamment dans le massif de l'Olympe. Hérodote, le premier, en a parlé dans son récit de l'expéditionde Xerxès depuis l'Hellespont jusqu'à Thermé, puis jusqu'à l'entrée de Tempé (Bruno Helly, Des lions dans l'Olympe, Revue des études anciennes, Tome LXX, N° 3-4, 1968 - www.hisoma.mom.fr).

Carla ou Charles

"Carla" se rapproche assez des prénoms Carlo, Carla du germanique Karl ("fort" en germanique), Charles.

Frédéric II se fit couronner à Aix la Chapelle le 25 juillet 1215. Il fit procéder à la translation des reliques de Charlemagne le 27 juillet que l'église d'Aix devait fêter chaque année depuis (Robert Folz, Le Souvenir Et la Legende de Charlemagne, 1950 - books.google.fr).

Le 27 juillet est presque à l'opposé de la fête traditionnelle de Charlemagne le 28 janvier. Le 27 juillet se trouve dans le signe du Lion, et le 28 janvier dans celui du Verseau.

Vierge

Les Labadous

Labadous (Roquebrun). Occ. lavador « lavoir », terme désignant sans doute ici l'endroit où l'on lavait la laine après la tonte (Frank R. Hamlin, André Cabrol, Les noms de lieux du département de l'Hérault: nouveau dictionnaire topographique et étymologique, 1988 - books.google.fr).

On lave les laines depuis le mois de Juin jusqu'à la fin d'Août; c'est le temps le plus favorable de toute l'année: outre qu'il fuit immédiatement l'operation de la tonte, il a encore cet avantage, que l'eau adoucie & attiédie en quelque sorte par la chaleur des rayons du soleil, détache & emporte plus facilement les malpropretés qui sont comme adhérentes à la laine (Denis Diderot, Jean Le Rond d'Alembert, Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences des arts et des métiers, Volume 19,Partie 1, 1782 - books.google.fr).

Dans les Landes, le lavage de slaines se faisiat en Août et en Septembre (Séance publique, Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, 1831 - books.google.fr).

Dans certaines régions, la lessive faite entre les deux bonnes dames du 15 août et du 8 septembre était tabou (Berry : mort du mari) ou favorable (Nivernais, Liège) (Marie-Louise Vincent, Le Berry Dans L'oeuvre de George Sand, 1919 - books.google.fr, Alain Corbin, Archaïsme et modernité en Limousin au XIXe siècle, 1845-1880, Volume 1, 1999 - books.google.fr, Paul Sébillot, Légendes et curiosités des métiers, 1895 - books.google.fr).

Les lavandières sont sous le patronage de la Purification de la Vierge (2 février) (Noël Cannat, L'honneur des pauvres: valeurs et stratégies des populations dominées à l'heure de la mondialisation, 1997 - books.google.fr).

Balance

Rennes le Château se trouve dans le signe de la Balance, instrument de la Justice, qui lui est en effet associée comme à Fronsac.

Scorpion

Mouscairol

Rappelons que Mistral voyait dans Moucherolle une forme plus ancienne que le dauphinois moderne moucharlo "fauvette" [sylvains], qu'il compare avec languedocien mouscairolo (le prov. mousqueirolo est une forme fictive, simple entrée d'article) (Nouvelle revue d'onomastique, Numéros 1 à 6, Société française d'onomastique, 1983 - books.google.fr).

C'est dans le mois de Novembre, lorsque toutes les autres fauvettes ont disparu de la France, que la fauvette d'hiver y arrive en petites bandes, qui volent toujours fort bas, et que l'on voit courir le long des haies, où elles trouvent des insectes engourdis parle froid et qui, se ranimant par le plus foible rayon de soleil, suffisent à la nourriture de cet oiseau : cependant, lorsque le froid est d'une rigueur excessive, il est forcé de s'approcher des habitations, où il vient chercher, dans les résidus de la paille que l'on a jetés hors des granges, quelques menues graines qui y sont restées. C'est de là que dans divers départemens on lui a donné les noms de gratte-paille: ailleurs il est connu sous ceux de brunette, de rossignol d'hiver, de traîne-buisson, de mouchet, de petite paisse privée, etc. (Frédéric Cuvier, Dictionnaire des sciences naturelles, Volume 4, 1816 - books.google.fr).

L'escale

Encore un : Escales. En oc, « escala », l'échelle. Première trace écrite, 977. « Scalas », en latin, échelle, pente abrupte (Claude Marti, Ombres & lumières: Chronique Sol y sombra d'un témoin de ce temps, 1998 - books.google.fr).

On retiendra l'échelle qui rappelle le patriarche biblique Jacob.

La Voie Lactée nous apparaît comme une bande faiblement lumineuse entourant un grand cercle (un cercle centré sur nous) de la "sphère céleste" (l'ensemble des directions des étoiles) passant à une trentaine de degrés de l'étoile polaire. La Voie Lactée traverse ou passe près d'un certain nombre de constellations visibles dans nos régions : elle passe entre le Grand Chien et le Petit Chien, traverse la Licorne, passe entre Orion et les Gémeaux, traverse le Taureau, le Cocher, Persée, Cassiopée, Céphée, le Cygne, la Flèche, l'Aigle, l'Ecu de Sobiesky, le Sagittaire et le Scorpion.

Certaines sections de la Voie lactée sont plus épaisses et plus brillantes que d’autres. C’est le cas dans la région du ciel délimitée par les constellations du Sagittaire et du Scorpion. La constellation du Scorpion, traversée par l'écliptique et appartenant de ce fait au zodiaque, s'inscrit surtout dans une très riche région de la Voie Lactée, près de son centre. Antarès est l'étoile la plus brillante de la constellation du Scorpion.

Parmi les thèmes très fréquents, on peut citer celui du serpent céleste, celui de la demeure des dieux et celui du jet de lait. Ce dernier est célèbre en occident par la légende d'Hercule petit enfant (dans certaines versions, c'est Hermès) placé sous le sein de la déesse Junon pendant qu'elle dormait ; à son réveil, réalisant qu'il s'agissait du fils d'une des nombreuses conquêtes de son mari Jupiter, elle repoussa le bébé, le lait en giclant forma la voie lactée (les Grecs parlaient de cercle galactique de "gala", le lait). Une image très répandue sur tous les continents pour représenter la Voie Lactée est celle du fleuve céleste. L'histoire de la Fileuse (la constellation que nous appelons la Lyre avec l'étoile Véga) et du Bouvier (la constellation chinoise du Bouvier, en fait, il s'agit de notre constellation de l'Aigle avec Altaïr) séparés par le fleuve céleste et qui ne peuvent se rejoindre qu'une fois par an est très populaire en Chine et au Japon. C'est l'image du chemin céleste qui nous intéresse le plus ici. Chez certains peuples, on parle de "chemin des oiseaux". Mais dans beaucoup de civilisations, aussi bien chez les indiens d'Amérique, que dans la mythologie hindoue ou dans les considérations platoniciennes sur la parenté de l'âme avec les astres et leur retour au ciel, la Voie Lactée est le chemin des âmes.

Dans cette croyance qui a duré si longtemps, la porte de descente des âmes, porte d'incarnation-naissance, s'ouvre à l'endroit où la Voie Lactée coupe l'Ecliptique, au secteur Gémeaux-Sirius. La porte de remontée, porte de désincarnation-mort terrestre, s'ouvre au secteur Scorpion-Sagittaire: souvenir des temps où l'apparition de ces constellations coïncidait avec le Printemps et l'Automne.

La Voie Lactée représente ainsi l'équivalent nocturne de l'arc-en-ciel qui fait le lien entre le monde terrestre et le monde divin (l'arc-en-ciel est signe de la réconciliation de Dieu avec les hommes après le déluge dans la Bible ; Iris, nom grec de l'arc-en-ciel, désigne aussi la messagère des dieux dans la mythologie). Dans ce voyage des âmes, il faut un guide, un accompagnateur ou, par analogie avec les traversées (car on traverse la mort comme on traverse l'eau) un passeur. Ce sera saint Jacques qui assumera ce rôle. De ce voyage des âmes, on passe aux pèlerinages terrestres : c'est ainsi que la Voie Lactée est appelée chemin des pèlerins de la Mecque par les Turcs et les Tatars, chemin de Rome en Italie, en Suisse et en Slovaquie, et puis, bien sûr, c'est le chemin de saint Jacques.

Les pèlerins partaient au moins une heure avant le lever du Soleil, pour éviter un peu la grosse chaleur, et suivaient la direction de la Voie Lactée, alors les périodes favorables étaient avril, mai, juin, juillet et août, et ils commençaient à faire route vers le sud pour terminer le chemin vers l'ouest quelques mois plus tard.

Quand la Voie Lactée est haute dans le ciel et montre ses régions les plus lumineuses, elle traverse le ciel du nord-est au sud-ouest et indique donc bien la direction de Compostelle pour nos régions (www.cosmovisions.com, lodel.irevues.inist.fr - Saint Jacques, espacepourlavie.ca, mythologie.lunaire.free.fr).

Sagittaire

Coustaussa

Coustaussa se trouve au début du Sagittaire, le temps où l'on saigne le cochon.

Un cochon avise une hirondelle perchée au sommet d'un arbre. -Descends, petite, descends! J'ai à te parler des choses de la vie ! - Pas question, mon cochon. Si je descends, tu me mangeras ! - Impossible, ma jolie. Il est arrivé ! - Mais qui donc ? - Le Messie, pardi ! Tu peux descendre sans crainte. Voici venu le temps où personne ne croquera plus personne. Et le cochon en verve se met à citer la Bible, le prophète Isaïe, chapitre XI : « Le loup habitera avec le mouton et la panthère avec l'agneau paîtra, le lion comme le bétail mangera de l'herbe. » Le cochon aurait bien continué à se délecter de citations bibliques, s'il n'avait entendu au loin le tohu-bohu d'une meute de chiens. Il couine en direction de l'hirondelle : -Qu'est-ce que c'est que tout ce barouf ? Dis- moi vite ce que tu vois ! - Ce n'est rien, cochon. Le quotidien. Une bande de chiens féroces, tous crocs dehors, qui se rapprochent de nous. À ces mots, le cochon terrorisé détale comme un lapin. L'hirondelle l'appelle : - Hé, l'ami, pourquoi te sauves-tu si vite ? Ne m'as-tu pas appris que le Messie est arrivé ; que le temps est venu pour le loup d'habiter avec le mouton, pour la panthère de paître avec l'agneau et pour le pour le lion de devenir herbivore ; personne ne croquera plus personne, n'est-ce pas ? - Oui, bien sûr ! Mais hélas, le temps n'est pas encore arrivé, ma jolie, où les chiens peuvent croire au Messie, lâche le cochon avant de disparaître dans les sous-bois. - Et les cochons non plus ! renchérit l'hirondelle qui, une fois n'est pas coutume, s'envole annoncer le printemps (Muriel Bloch, Sagesses Et Malices de La Tradition Juive, 2004 - books.google.fr).

Siala

Siala : occitan segalar et variante dialectale siala « terrain schisteux, quarzeux, propre au seigle ».

«Nous sommes descendus au village de Cuxac, situé dans un fonds : les terres des environs y sont schisteuses et ne produisent que du seigle... » (Alphonse Mahul, Cartulaire et archives des communes de l'ancien diocèse et de l'arrondissement administratif de Carcassone, 1857 - books.google.fr).

Situé juste avant le 21 décembre, il s'agirait d'un seigle en herbe, s'il est semé en automne.

Capricorne

Falga

Le Falga est dans le Capricorne.

Falga désigne la fougère en catalan (Joseph Bellver, Noms de famille et origine étymologique des noms catalans, 1989 - books.google.fr).

Falièiro De Crabo (du latin filicaria, fougère ; capra, chèvre. ) : Fougère mâle, vulgairement Fougère de chèvre. Polystichum filix mas. Roth. Fougères. Traité par l'éther, son rhizome fournit un extrait vermifuge, appelé huile éthérée de Fougère mâle (Melchior Barthés, Glossaire botanique languedocien, français, latin de l'arrondissement de Saint-Pons (Hérault): précédé d'une étude du dialecte languedocien, 1873 - books.google.fr).

On mange, dans quelques localités de l’Europe, aux Canaries, d'après Ledru (Voyage, I, 45), et ailleurs, les racines de notre Pteris aquilina, L. (Flore méd., III, 168 ), appelé fougère, fougère commune, et à tort fougère femelle, nom qu’il faut réserver pour le Poiypodium Filix-fœmina, L. (Le nom d'aquilina vient de ce qu'en coupant sa racine obliquement on y voit l'aigle à deux têtes de la maison d'Autriche). Dans les temps de disette on la sèche, on la met en poudre qu'on ajoute dans le pain, ou on la mange cuite, ainsi que les jeunes pousses. On assure que cette racine a toutes les propriétés de la fougère mâle, Polypodium Filix-mas, L. , et qu'elle tue le tænia comme celle-ci; mais cette assertion de Andry, Aleston et Haller a besoin d'être confirmée par des expériences directes. Cette plante vient partout dans les landes, les bruyères, les bois; son feuillage sert a faire des paillasses, à emballer des fruits, des denrées de toute espèce; on la brûle pour en faire de la cendre qui sert aux verreries; ce qui explique l'expression de Boileau, d'un vin qui rit dans la fougère. Bosc assure, à l'aide de calculs, qu‘on pourrait en extraire toute la potasse dont la France a besoin. On peut s'en servir aussi au tannage des cuirs, avantage qui lui est commun avec la plupart des autres fougères. Les porcs et les sangliers la mangent. On fait de ses feuilles des litières, du fumier pour engrais; ou on les brûle sur les terres pour les fertiliser (cette plante rend toute culture impossible par sa surabondance), pour chauffer le four. On ne possède pas d'analyse de cette plante, dont la racine est administrée à la dose de 2 à 3 gros, et au double au moins en décoction; on dit qu'elle provoque l'avortement (Adrien Jacques de Lens, François-Victor Mérat, Dictionnaire universel de matière médicale et de thérapeutique générale, Tome v, O-Q, 1833 - books.google.fr).

Aquilina ou l'aigle rappelle celui de saint Jean associé à Huriel et donc à Cassaignes, aussi dans le Capricorne.

Verseau

Jaffus

Jaffus est dans le Verseau.

Jaffeux est assez répandu dans le Puy-de-Dôme, le nom se rencontre dans le Cher sous les formes Jaffeu et Jafeu. On en trouve aussi des mentions anciennes dans l'Eure-et-Loir et le Loiret. Sens très incertain. Si on considère que le j est bien la lettre initiale, on peut le rattacher à l'ancien français "jafuer" (= bonne chère, vie délicieuse). M.-T. Morlet envisage pour sa part un dérivé de "gaffe" (= crochet). Une éventuelle forme Chaffeu(x), nom de famille rencontré çà et là dans les archives, pourrait pour sa part renvoyer à Chaffaut (= estrade, échafaud, monticule). À noter que le nom audois Jaffus est une probable variante de Jaffeux (un acte de mariage, vers 1630, signale que le marié vient d'Auvergne). Enfin, on trouve dans la Lozère les noms Jaffuer et Jaffuel, qui ont certainement un lien avec Jaffeux (www.jeantosti.com).

Le nom de la ville de Jaffa en Israël est à rapprocher de "beauté" en hébreu (fr.wikipedia.org - Jaffa).

Suiuant cet auis on tire le nom de Ganymede non pas de gánymi, signifiant banqueter & faire bonne chere:mais plustost de trois mots ioints ensemble pour exprimer l'excellence & mérite de prudence & conseil,agan, ny, & médos, desquels les deux premiers donnent accroissement & renfort aux mots auec lesquels ils font composez, le dernier signifie conseil. Or Cicéron au 1. des disputes Tusculanes dit que cette fable contient quelque chose de dtuin: J'en ay point (dit-il) de créance à Homère, disant que les Dieux rauirent Ganymede pour son extrême beauté, afin qu'il fust Eschanson de lupiter. ll n'y a point déraison de faire cette inime à Lamedon. Homere feignoit ce conte, & transportait aux Dieux les choses humaines (Natale Conti, Mythologie c'est á dire, Explication des fables, 1611 - books.google.fr).

A la beauté de Jaffus fait contraste la laideur du Cugulhou :

Il est inutile d'insister sur l'assertion des habitants du pays, par rapport à ces croix grecques, car le nom même de Cugulhou fait la lumière sur ce sujet. Ces roches sont de vrais ménirs, mais vilains et ne présentant point la forme ordinaire des autres pierres levées, to cock, relever, redresser, – ugly (eugly), laid difforme, vilain, – to hew (hiou), tailler –. (VLC p. 233)

Poissons

Faviès

Faviès, com. Arquettes, Aude ; villa Favarios, 820, Favarias, 837. Favars, 870, Favarios, 899, Favers, 1250, Favier. 1503, Faviès, 1785 (DT); = pl. de bas lat. fabare «champ de fèves» (DC), traité comme *fabarium (Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, 1990 - books.google.fr).

Les fèves servaient à la confection d'appâts pour la pêche, comme en témoigne Jabir (vers 720 - 815) dans la Science des propriétés, et les Géoponiques grecques XX (Xème siècle) (Paul Kraus, Contribution à l'histoire des idées scientifiques dans l'Islam, Tome II, 1942 - books.google.fr).

Pour engager le Poisson à fréquenter les endroits où l'on doit pêcher, on mêle avec la terre du fond, différents aliments que l'on appelle appâts de fonds, tels que de grosses fèves cuites à demi, & mêlées avec du miel & du musc, de la mie de pain hachée, à laquelle on peut joindre aussi du miel & de l'assa foetida; de la chair de chat &c de lapin, &c. (Louis-Jean-Marie Daubenton, Histoire naturelle: tome troisieme contenant les poissons, Volume 3, 1787 - books.google.fr).

Col de Vioulas

Dans le Bas-Dauphiné, le viouli est, comme en Piémont le vioulè, la giroflée ; la vioule, comme à Lyon, un petit sentier (de viculum) (Joseph Morel, Pascal Chauvin, Artas, village du Bas-Dauphiné, 1983 - books.google.fr, Nizier Du Puitspelu, Très humble essai de phonétique lyonnaise, 1885 - books.google.fr).

La giroflée des murailles (Erysimum cheiri, syn. Cheiranthus cheiri), aussi appelée violier jaune ou ravenelle, et même bâton-d'or est une plante de la famille des Brassicacées assez commune en France, qui pousse sur les murs et dans les rocailles. Elle doit son nom de giroflée au fait que ses fleurs ont une odeur ressemblant à celle du clou de girofle. (fr.wikipedia.org - Giroflée des murailles).

Le giroflier, arbuste de la famille des myrtacées, dont le clou de girofle est le bouton floral, est l'un des arbres du Paradis.