Partie XIII - La Croix d’Huriel   La Croix d’Huriel et pierres noires   Bénédiction et pierre noire de l’abbé Henri Boudet   

L'expression "pierre noire" est employée une seule fois dans La Vraie Langue Celtique de l'abbé Henri Boudet à la page 221, d'une manière insolite.

p. 221 : Les arbres, dépouillés de leur écorce et de leurs branches, étaient traînés jusqu'à l'Aude, dont les eaux les amenait à Quillan et à Espéraza. A Quillan, en latin Kilianus – Killowhone, terre noire et pierre noire, – on pouvait commencer à faire flotter sur l'Alder les trains de bois réunis en radeaux. Ces radeaux portent le nom de carras – car, chariot, – raft, un train de bois sur l'eau, un chariot flottant –.

Quillan est à l'entrée des gorges de Pierre-Lys. Le nom de Lys a évolué dans le temps : Lys (Saint Martin-), Aude, et Pierre-Lys, com. Saint Martin-Lys, Aude; monasterium Alenis, 955, de Lenis, 1038, alio nomine Lenis, 1045, de Petra Lesia, 1360, Sainct Martin del Lez... Sainct Martin de la Pierre, 1639, de Pierre Lis, 1781 (DT) ; = peut-être pl. de NP rom. Allienus (OTL), qui aurait donné *Le(n)s écrit Lez, attr. de occ. lis, lisa « lisse, poli, uni » (Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 1, 1990 - books.google.fr).

Jacob apparaît à travers sa descendance page 37, mais personnellement dans le sein de sa mère Rebecca page 66.

Les pages 221 et 66 correspondent au psaume 66 qui est un psaume de bénédiction (la Vraie Langue Celtique : Livre II des Psaumes).

Le Psaume 66 est un Psaume de bénédiction : la bénédiction que Dieu nous accorde, appelle en retour que nous le bénissions : Deus misereatur nostri et benedicat nos (Recherches augustiniennes, Volume 11, Éditeur Études Augustiniennes, 1976 - books.google.fr).

La pierre d'Emèse appelée Elagabalus était une pierre conique avec la figure du kteis très nettement déterminée à sa base comme on peut le voir par la célèbre monnaie d'or frappée au nom de l'Empereur Uranius Antoninus. « C'était, dit Hérodien, une grande pierre ronde par le bas et se terminant en pointe : elle a la figure d'un cône ; sa couleur est noire, les habitants se glorifient de cette pierre, qu'ils disent tombée du ciel ; ils font voir, aux étrangers qui la considèrent, quelques inégalités, quelques formes peu apparentes. Ils affirment que c'est une image imparfaite du soleil et la révèrent à ce titre. » (P. Saintyves, Talismans et reliques tombés du ciel, 1909 - www.tpsalomonreinach.mom.fr).

Uranius Antoninus fut un usurpateur vers 253 ou 254 qui prit la pourpre impériale en Syrie sous l'empereur Valérien (fr.wikipedia.org - Uranius Antoninus).

Sur les monnaies de Sidon datant de 116-117 ap. J.-C. apparaissent des bétyles dont certains ont des traits anthropomorphisés sous forme de tête et de bras. H. Seyrig publiait en 1963 un objet très intéressant du marché d'Alexandrette. On voit un bétyle déposé sur un socle carré et entouré de quatre colonnes. Sur le bétyle est représenté le dieu Hélios, la main droite levée en geste de bénédiction. Comparé avec les monnaies sidoniennes qui représentent un édicule sur roues doté de quatre colonnes entre lesquelles se trouve un bétyle, cet objet pourrait dater de la même époque, à savoir du IIe ou IIIe s. ap. J.-C. La fameuse pierre noire de l'empereur Élagabale à Émèse (218-222) portait un aigle sur le revers (A. Nunn, Iconisme et aniconisme dans le culte des religions phénicienne et israélite, Transeuphratène, Numéro 35, 2008 - books.google.fr).

L'empereur Héliogabale (Varius Avitus Bassianus) (vers 203 - 222), petit-neveu par alliance de l'empereur Septime Sévère, "veut conférer à son dieu la prééminence. Quand il consent à présider des sacrifices publics (au nom de la Res Publica) ou lorsque des magistrats en célèbrent au nom de l'empereur, il faut invoquer Elagabal avant tous les autres dieux. La hiérarchie du panthéon officiel est bouleversée. On a beau dire et répéter aux récalcitrants que le Soleil d'Emèse est un Zeus, un souverain du ciel comme le Jupiter romain (ä preuve l'aigle conjoint, à la pierre noire), ce n'est pas le grand grand dieu capitolin, haut protecteur de l'Urbs ! Puis Héliogabale découvre ou redécouvre (et Maesa le lui rappelle) que les Romains ont un certain nombre de fétiches, un patrimoine religieux de reliques et d'objets sacrés qu'un Grand Pontife (même venu de de Syrie) n'a pas le droit d'escamoter. Ce patrimoine fonde leur calendrier liturgique, leur théologie de l'Etat et leur équilibre mental lié au juridisme cultuel. Le temple de Cybèle abrite la pierre noire de Pessinonte, le sanctuaire de Vesta renferme le Palladium (une grossière idole de Pallas Athéna qu'Enée passe pour avoir rapportée de Troie) et d'autres « gages » secrets de l'éternelle hégémonie romaine (pignora imperii). Dans la Curie des Saliens, au Palatin, on conserve douze boucliers échancrés dont un, tombé du ciel (comme le bétyle d'Elagabal), garantit magiquement aussi l'avenir de l'Urbs. Un empereur romain ne peut en faire abstraction, ni les minimiser ou même les minorer. Alors pour Héliogabale le problème est tout simple. Il faut centraliser dans le sanctuaire du Soleil Invincible toutes les potentialités divines que peuvent renfermer mystérieusement ces gages sacrés de l'Empire. L'enfant-prêtre ne nie pas que ces fétiches portent une charge surnaturelle : tout au contraire, c'est parce qu'il en est convaincu qu'il tient tant à ce projet. Dans la famille sacerdotale d'Ëmèse, cette croyance aux idoles imprégnées du divin est traditionnelle. Moins d'un siècle plus tard, le néoplatonicien Jamblique —- qui se rattache à la dynastie — publiera Sur les statues, un traité enseignant que les idoles sont "remplies de la présence divine", notamment les idoles « tombées du ciel» (il usait du même adjectif grec, diopétès, qu'Hérodien applique au bétyle d'Elagabal). Donc, si de Jupiter Capitolin émanent toutes les grâces, toutes les bénédictions dont profite le peuple romain (pour peu qu'il reste fidèle à son patrimoine cultuel), Elagabal, maître de l'univers, dieu souverain qui s'identifie avec celui de l'Olympe, est le gardien approprié de ces gages divins. En somme, le foyer inextinguible de Vesta procède du feu céleste, du Soleil Invincible : sa place est donc aussi tout indiquée dans l'Elagabalium plutôt qu'en la petite rotonde du Forum que la grand-tante Julia Domna fit restaurer voici une quinzaine d'années ! Le rassemblement de tous les sacra autour du bétyle ne peut qu'en renforcer le potentiel et l'efficace..." (Robert Turcan, Héliogabale: et le sacre du soleil, 1985 - books.google.fr).

La bénédiction de Jacob

Dans le contexte de l'histoire de Jacob et Esaù, l'issue de l'épreuve confirme et renouvelle une bénédiction qui n'avait été jusque là qu'usurpée par le héros. Cette confiscation indue de la bénédiction lui avait valu d'entrer dans une longue nuit d'errance et de servitude, nuit qui tombe à Bethel, précisément, où le crépuscule décrit en 28,11 semble appeler le retour du jour, explicitement décrit à Penuel (32,32). D'un soir à un matin, l'itinéraire de Jacob s'apparente, par cette inclusion riche de symboles, à un véritable processus de transformation intérieure. Comme le fait remarquer M. Fishbane, la manière dont Jacob, à la fin de ce processus, présente à Esaù les cadeaux qu'il lui offre ressemble à une véritable restitution de la bénédiction dérobée à l'origine: «Reçois de moi le bienfait qu'on t'a apporté» (33,11). Le terme berakah peut bien signifier «offrande, faveur», il demeure plus rare dans cette acception que minhah, utilisé au verset précédent. Cette berakah semble ici une claire allusion à la bénédiction détournée par Jacob avant sa fuite et qu'il peut maintenant, sans perte pour lui-même, restituer à son frère au moment de son retour (Jean-Marie Husser, Le songe et la parole: étude sur le rêve et sa fonction dans l'ancien Israël, 1994 - books.google.fr).

Cependant Jacob, parti de Bersabée, poursuivait son chemin vers Haran. Arrivé en un lieu où il voulait se reposer, après le coucher du soleil, il prit des pierres qui étaient là, les mit sous sa tête, et s'endormit. Et il vit en songe une échelle posée sur la terre et dont le sommet touchait le ciel, et des anges de Dieu qui montaient et descendaient par elle : échelle mystérieuse, trait d'union entre le ciel et la terre, et à laquelle le Messie, tout è la fois Fils de Dieu et ûls de Jacob, puisqu'il unit la nature divine et la nature humaine dans sa personne, a fait allusion par ces paroles adressées à ses apôtres : « En vérité, en vérité, je vous le dis: vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant sur le Fils de l'homme (1). » Le Seigneur, appuyé sur l'échelle, disait à Jacob : C'est moi le Seigneur, le Dieu d'Abraham ton père, et le Dieu d'Isaac. Je te donnerai la terre sur laquelle tu dors, à toi et à ta postérité. Et ta postérité sera comme la poussière de la terre, et sera multipliée en occideut et en orient, au septentrion et au midi ; et toutes les tribus de la terre seront bénies en toi et en ta postérité. Et je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai en cette terre ; et je ne te délaisserai point, jusqu'à ce que j'aie accompli tout ce que j'ai dit. Ainsi Dieu réitère à Jacob les mêmes promesses qu'il avait faites à son aïeul et à son père; et, comme il s'était appelé le Dieu d'Abram, il prend encore le nom de Dieu d'Isaac. Quand Jacob fut éveillé de son sommeil, il s'écria : Véritablement le Seigneur est en ce lieu, et je ne le savais pas 1 Plein d'effroi, il dit encore: Que ce lieu est terrible ! c'est ici la maison de Dieu et la porte du ciel. Se levant dès le matin, il prit la pierre qu'il avait mise sous sa tête, l'éleva comme un monument, et y répandit de l'huile; et il appela Béthel (Baith-el, maison de Dieu) la ville qui avait auparavant le nom de Luza. La coutume d'oindre des pierres est très-connue dans l'antiquité; et, dans les Bétyles, ou Bétules, dont parlent des auteurs païens, grecs ou latins, c'est-à-dire dans ces pierres cousacrées avec de l'huile, animées par quelque chose de divin, rendant des oracles, et venues principalement de Phénicie, on reconnaît une imitation de celle que Jacob oignit d'huile, et qu'il dressa en forme de monument sous le nom de Béthel : on est ramené à cette origine par le seul nom de Bétul ou Béthel, qui n'est ni grec ni latin, mais hébreu (Mathieu Richard Auguste Henrion, Histoire ecclésiastique depuis la création jusqu'au pontificat de Pie IX, Migne, 1858 - books.google.fr).

La pierre de scone, pierre bénite, rois d'Ecosse bénis

La pierre de la destinée, ou pierre de Scone, est le plus ancien symbole de l'histoire écossaise. Son retour en Écosse en 1996, après sept siècles d'"exil" en Angleterre (mis à part un rocambolesque épisode en 1950), revêt donc une importance politique qui ne peut être ignorée. Les rois des Scots ont été intronisés à Scone, près de Perth, depuis 877 ou 878 au moins ; ce lieu était, de temps immémorial, le siège des rois pictes. Le chroniqueur écossais John of Fordun écrit au XIVème siècle : " aucun roi ne peut régner en Écosse s'il ne s'est d'abord assis sur la pierre conservée avec respect en l'église de l'abbaye de Scone "… ; c'est donc, pour l'Écosse, la pierre de la destinée. Le dernier roi d'Écosse à observer ce rite fut Jean Balliol, le 30 novembre 1292. Quatre ans plus tard, le roi d'Angleterre Édouard Ier envahit l'Écosse, s'empara de Scone et emporta la pierre en Angleterre avec les autres symboles de la royauté écossaise. Enfin pour célébrer le septième centenaire de 1296, le gouvernement britannique décida de rendre à son pays d'origine le vieux palladium picte. Le transfert eut lieu en novembre 1996 ; le jour de St-Andrew, 30 novembre, la pierre fut installée au château d'Édimbourg, à côté des " honneurs d'Écosse "- couronne, sceptre et épée.

La pierre de Scone a été enrichie au Moyen Âge de toute une légende biblique : elle serait la pierre sur laquelle Jacob aurait reposé lors de son fameux songe à Bethel (Genèse, 28, 11) et David s'en serait servi comme socle pour l'arche d'alliance.

1292 est la date inscrite en chiffres romains sur le revers de la dalle de Coume Sourde.

La pierre de Scone aurait transité par l'Irlande.

La Pierre appelée "Lia Fáil", autre nom de la Pierre du Destin fut apportée par les Tuatha de Danann parmi les quatre talismans en leur possession. Ce peuple arriva en Irlande le jour de Beltaine et ils brûlèrent leurs navires à cette occasion.

Les premières annales de l'Irlande appellent certains des tous premiers habitants de l'Ile les " Tuatha de Danann " (The Story of the Irish Race, MacManus, pages 2-6 ; The Flowering of Ireland, Scherman, pages 51-55), qui peut se traduire par " la tribu de Dan " - l'une des tribus d'Israël. Les " Tuatha de Danann " d'Irlande seraient le même peuple que les " Danoi " de Grèce, qui, d'après les légendes locales, étaient montés de l'Egypte, vers l'an 1500 av. J.-C. - soit à peu près à l'époque de l'Exode des Israélites situé parfois sous Ramsès II.

Quand les Scots eurent connaissance des vertus de cette Pierre, après que Feargus le Grand, fils de Earc, de la race de Eireamhón - qui conduisit des Pictes hors de Leinster en Ecosse -, fils de Míleadh, eut obtenu le pouvoir en Ecosse, il demanda à son frère Muircheartach, roi d'Irlande de 512 à 533, de lui faire parvenir l'objet pour être couronné roi. Le roi jacques Ier d'Angleterre était dit de la postérité de Maine, fils de Corc, fils de Lughaidh qui descendait de Éibhear fils de Míleadh d'Espagne. La pierre fut transportée de nouveau en 843 par le fondateur du royaume d'Ecosse, Kenneth Mac Alpin, roi des Pictes et des Scots, dans le futur monastère de Scone dans le Pertshire (Autour de Rennes le Château : CEIL BEIL MCCXCII de l'Aude à l'Irlande).

La pierre de Scone est "noire".

The Stone of Destiny. © Crown Copyright reproduced courtesy of Historic Scotland. www.historicscotlandimages.gov.uk - www.educationscotland.gov.uk

The crowning of the Scottish kings at Scone, was for a long period intimately connected with the famous Black "Stone of Dunstaffnage" sometimes called the "Stone of Scone" on which, by an ancient mage, it was customary for the kings of Scotland to be crowned (George Penny, Traditions of Perth, 1836 - books.google.fr).

Legend has it that it was "Jacob's pillow" and records its successive migrations from Bethel to Egypt, to Sicily, to Spain, to Ireland, and to Scotland. History can trace it back from Westminster to Scone, and from Scone to Dunstaffnage, and possibly to Iona. The tradition is that it was brought to Iona from the Hill of Tara (The Square Deal, Volume 8, Collaborateurs National Trades and Workers Association (U.S.), Citizens' Industrial Association of America, 1911 - books.google.fr).

Even Saint Patrick is said to have blessed this stone that followed the descendants of Erc, first king of the Dal Riata tribe of Antrim (Edward Oliver, Trail of Prophecy, 2004 - books.google.fr).

Our Scottish Coronation Stone is an important, indisputable fact in history. The material of which it is composed is of itself strong evidence of its origin near the locality from which it was taken away by Edward i. We have the authority of Fordun, who died in 1384, of the coronation on it in 1249 of Alexander III : " the young king sitting, as was proper, upon the regal chair i.e. the stone." He tells us further that the stone was reverently preserved in the monastery of Scone for the consecration of the kings of Scotland. The ceremony is described in detail, and though the principal actors were noblemen, probably not Gaelic speakers, Fordun tells us that a Scottish mountaineer saluted the king in his mother tongue, his salutation taking the form of a blessing on the king of Alba, and repeating the king's genealogy back to Gaithel Glas (Robert Craig Maclagan, Our ancestors : Scots, Pictes & Cimry, 1913 - archive.org).

Alexandre III, dernier roi d'une dynastie qui avoit gouverné l'Ecosse pendant plusieurs siècles, mourut dans l'année 1286, sans laisser d'héritiers mâles.

CEIL BEIL MCCXCII

Beal or Beil was the Celtic god of light or Sun-god, a deity mentioned by Ausonius (309 —392) and by Tertullian (first half of the 3d a), also on several ancient inscriptions, as Belenus or Belinus. B. thus means "Beal's fire" and belongs to that sun and fire worship, always one of the prominent forms of polytheism. The great festival of this worship among the Celtic nations was in the beginning of May, but there seems to have been a somewhat similar observance in the beginning of November (the beginning and the end of summer) (Chambers's Encyclopaedia: A Dictionary of Universal Knowledge for the People, Volume 2, 1868 - books.google.fr).

Lexique gaélique (voyelles longues à gauche, brèves à droite) :

béil : of a mouth (bale) - beil ? : is, are ? (bail)

céil : of a spouse - ceil : conceal (James Munro, A Practical Grammar of the Scottish Gaelic, 1843 - books.google.fr).

John Balliol est la traduction anglaise du nom de Jean de Bailleul, originaire de France, qui y était possessionné, et dont la famille s'était installée dans les îles britanniques.

Bailleul (Nord), en flamand Belle, vient, dit-on, d'un des mots latins Balliolum , Belgiolum, Bellis ou Bella. On a cherché à découvrir l'étymologie de ce nom dans des mots bien différents, et on a même fabriqué là-dessus des fables qui vont jusqu'à l'absurde: on a prétendu que Bailleul lire son nom d'un temple dédié à Belus ou Bel, divinité phénicienne qui aurait été honorée sur le Mont Le Comte ou Mont de Lille. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'en creusant le sol en cet endroit, on a rencontré de nombreux restes de fondations et des débris de murailles qui font supposer avec raison qu'une construction ancienne y a existé. Récemment encore on a découvert, dans cet emplacement, bon nombre de médailles à l'effigie des empereurs Nerva, Trajan et Domilien. Quelle que soit la conséquence qu'on lire de ces trouvailles, on ne peut nier que l'existence de Bailleul, comme lieu fortifié, ou comme ville, ne soit, sinon antérieure à la domination romaine, du moins contemporaine de ce régime. On a longtemps cru que notre ville a été fondée par une colonie de Belges chassés de Bavay, dont Belus était une divinité, au moment où Jules César vint livrer bataille aux Nerviens sur les rives de la Sambre (Ignace de Goussemaker, Bailleul, Bulletin du Comité flamand de France, Volume 4, 1870 - books.google.fr, M. Quenson, Extrait relatif à l'ouvrage Fragment d'histoire, ou notes sur la ville de Bailleul, par M. Leroy, La Flandre Wallonne aux 16e et 17e siècle, 1838 - books.google.fr).

Il y a une discussion de savoir si les Balliol (Bailleul en français) sont originaire de Bailleul dans l'Orne ou de Bailleul en Vimeu.

Le père de John Balliol, roi d'Ecosse en 1292, est le fondateur du Collège Balliol d'Oxford. Prénommé aussi John (1213-1269), il est l'époux de Dervorgilla de Galloway enterrée à l’abbaye de Sweetheart à Galloway en Ecosse. Les membres du collège purent pratiquer tranquillement le rite catholique sous les règnes de Henry VIII et d’Edward VI sans aucun problème. Les catholiques restèrent fortement représentés dans la communauté jusqu'au milieu du règne de Elizabeth Ière. Au XIXème siècle, à l’époque de Jenkyngs, le collège de Balliol fut au cœur de plusieurs agitations du Mouvement Catholique d’Oxford, mais le collège survécut à cette tension et son développement n’en fut guère affecté. Au milieu du siècle, il fut la force principale de l'université (chateaux.du.renouard.free.fr - Balliol College).

Armes des Baillie, apparentés aux Balliol, selon certains

The name of Baillie is thought, by some, to have been substituted for Balliol, on account of the,unpopularity of the two sovereigns of that name. The two names in fact seem to be synonymous: Bayloff, or Baillie, being used indiscriminately for each other, and also for Balliol. An example of this last appears in that curious, ancient book, " Rastel's Pastime of the People," first published in 1529, and republished in 1811; where John Balliol, King of Scots, is in one place called John BaylorTe. But what seems more decisive—the Baillies of Lamington, in the reign of David Bruce, were of the family of Balliol of Lamington and Carnbrue, in the preceding reign. Yet the armorial bearings are not the same: the arms of the modern Baillies, being a sun, Or, between nine stars, Argent. But the arms of Balliol, at least of John Balliol, King of Scots, were, Or, an escutcheon, Gules, voided of the field (George Robertson, Topographical description of Ayrshire; more particularly of Cunninghame, 1820 - books.google.fr).

Sable the sun in his splendour betw. nine stars, three, two, and one, argent. Shield of black with nine silver (argent) stars – three on top, two stars in the middle, one star on the bottom. Between the stars a round disc representing the sun surrounded by numerous rays, usually wavy (www.hollingsworthassociates.com - Bailey Family Crest).

Soleil caché

CEIL BEIL peut vouloir dire "soleil caché" dans sa traduction du gaélique écossais.

La pierre de Scone (Scoon), sur laquelle John Balliol a été intronisé, est, selon la légende, la pierre que Jacob dressa à la suite de son songe de l'échelle parcourue par les anges dans un lieu qu'il appela Béthel.

At the Druid ceremonies in honour of the return of the sun god, Beal, a sacred fire was lit at Tara, on the stone Lia Fail. The stone Lia Fail was later taken to Scone in Scotland (Elise (Hirschmann) Reifenberg, Flowers through the ages, 1972 - books.google.fr).

Early writers linked the Lia Fail to the Celtic sun gods Nuada and Lug (Gary R. Varner, Menhirs, Dolmen, and Circles of Stone: The Folklore and Magic of Sacred Stone, 2004 - books.google.fr).

Il y eut une éclipse de soleil annulaire ("soleil caché") le 5 septembre 1290, année de la mort de la femme du roi d'Angleterre Edouard Ier qui confisquera la pierre de Scone en 1296.

Il est à remarquer aussi que les héros solaires sont souvent des esclaves retenus dans les filets de la Nuit, ou, ce qui revient au même, dans la maison du mauvais père ou de la mauvaise mère ; la plupart d'entre eux ont été bergers : Apollon, Œdipe, Krisna, Hercule est esclave de son frère et l'on ne peut oublier le gardien des troupeaux envoyés par la mort, Yama, figure dont l'identité avec le soleil caché a déjà été mise en évidence. Jacob est allé vers l'orient pendant la nuit ; il est allé en cachette chez Laban, l'Araméen. Il revient maintenant vers l'occident, il va devenir soleil actuel, soleil vivant ; mais il lui faut encore lutter contre les ténèbres, et voici l'ange de Dieu qui se présente à lui, et ils combattent jusqu'au lever de l'aurore ». Il a vaincu, il ne supplantera plus, son nom ne signifie plus rien, il en changera et devient Israël, le Fort contre Dieu, celui qui a vaincu les puissances ténébreuses; elohim signifiant toute force active, force mystérieuse de la Nuit tout aussi bien que force bienfaisante du jour, ange comme démon, dont le mythe des anges rebelles nous donne une claire et saisissante image. Jacob a vaincu, mais il est resté boîteux : autre trait commun à la plupart des héros solaires : Héphaistos est boîteux, Œdipe a les pieds percés, Achille, le fils de la Mer, meurt d'une blessure au talon, enfin le Boiteux védique est certainement le soleil (J. Vinson, Revue de linguistique et de philologie comparée, Volume 27, 1894 - books.google.fr).

Rabbi Hiya rapporta un verset et dit : « Mais pour ceux qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de justice, avec la guérison dans ses rayons » (Mal. 3:20). Viens et vois : dans l'avenir le Saint béni soit-il fera briller pour Israël ce Soleil qu'Il a caché depuis le jour où le monde fut créé, car le Saint béni soit-il le cacha aux impies de ce monde, comme il est écrit : « Aux méchants est est refusée leur lumière» (Job 38:15). Cette lumière, le Saint béni soit-il l'a dissimulée : quand au commencement elle était apparue, elle brillait d'un bout du monde à l'autre ; lorsqu'Il tourna ses regards sur la génération d'Énosh, sur la génération du déluge et sur la génération de la dispersion, et sur tous les pécheurs, Il dissimula cette lumière (Paraphrase d'un récit rabbinique, voir Haguiga 12a, Gen. Rabba 12:6.). Quand vint Jacob et qu'il lutta avec le grand prince d'Ésaù (pour le Zohar c'est l'archange Samaël), celui-ci le frappa à la hanche et il fut blessé, alors il est écrit : « Le soleil se levait sur lui » (Gen. 32:32). Quel est ce soleil ? C'est le Soleil qu'Il avait dissimulé (Dans ce cas, il est un symbole de la sefira Hessed, ce qui paraît contredire son identification habituelle avec la sefira Tiferet), car celui-ci comporte le remède pour lui guérir la hanche (La sefira Tiferet qui intègre les sefirot Hessed et Guevoura opère la guérison de la hanche de Jacob, dans Zohar I,21b) ; ensuite il guérit grâce à ce Soleil, comme il est écrit: «Jacob arriva sain et sauf» (Gen. 33: 18), sain en son corps qui était guéri. Ainsi, dans le futur, le Saint béni soit-il révélera ce Soleil pour qu'il illumine Israël, comme il est écrit : « Mais pour ceux qui craignez mon nom se lèvera le soleil de justice » (Mal. 3:20). Qu'est- ce que le «soleil de justice»? C'est le Soleil de Jacob, qui le guérit. « Avec la guérison dans ses rayons » (ibidem) : par ce Soleil, tous seront guéris, parce qu'à l'époque où les israélites se relèveront de la poussière", il y aura parmi eux de nombreux boiteux, de nombreux aveugles ; alors le Saint béni soit-il fera briller pour eux ce Soleil pour qu'il les guérisse, comme il est écrit : "avec la guérison dans ses rayons". Alors ce Soleil brillera d'un bout du monde à l'autre et pour Israël il y aura guérison, mais il consumera les autres peuples", tandis qu'en ce qui concerne Israël il est marqué : « Alors comme l'aurore jaillira la lumière, ta plaie aura tôt fait de se cicatriser, devant toi marchera ta justice, la gloire de YHVH sera ton arrière-garde» (Es. 58:8). «Car YHVH sera pour toi une lumière perpétuelle, et les jours de ton deuil seront accomplis» (Es. 60:20)

Il ne s'agit évidemment pas du « soleil » cosmique mais d'une dimension divine du monde de l'émanation. Cette lumière qui a été cachée est la sefira Hessed. Voir Zohar I, 31b-32a (p. 179 du t. I de notre trad.); II, 220b et R. Moïse de Léon, Sod Esser Sefirot Belima (p. 377) : « [La sefira Hessed] est appelée première lumière de l'œuvre de la création » ; Sefer ha-Rimon : « [...] la première lumière qu'Il créa, béni soit-il, lors de l'œuvre de la création, et c'est la lumière dissimulée pour les justes dans les temps futurs, car il s'agit du "premier jour " [= Hessed] sortant du " son du chofar" [= Bina] (Charles Mopsik, Genèse: Vayéchev, Miqets, Volume 3 de Le Zohar, 1991 - books.google.fr).

Hesed est associée à Noyon dans l'arbre sephirotique projeté (Par ce signe tu le vaincras : sephiroth, tarot et arbre de vie).

Louis Cattiaux a écrit dans Le Message Retrouvé (1956) : "Dieu est comme un soleil caché dans le centre de chaque terre, et comme un soleil visible dans le milieu de chaque ciel." Il s'agit donc du secret du soleil terrestre ou de l'or noir des alchimistes, humble et méprisé, caché dans le centre de la terre, c'est-à-dire du soleil dans l'état le plus bas, à minuit (Charles Hooghvorst, Le livre d'Adam: textes et commentaires sur les traditions hébraïque, chrétienne et islamique, 2008 - books.google.fr).