Partie I - Généralités   Chapitre II - Points particuliers   Le Centre (ou Coeur) : Neuillay-les-Bois 1   

Le noeud y est

Rupert Rideec

Eléments historiques

Neuillay-les-Bois, à 3 km de la Claise et à la lisière de la Brenne, est noté " Nully " sur la carte de Cassini.

La voie romaine d'Argentan à Orléans passait à Neuillay-les-Bois. Cette voie devait être la grande communication d'Argentomagus à Genabum. Les Itinéraires d'Antonin et les Tables Théodosiennes n'en disent rien. Au droit des Blins et de la Soulatrie, elle incline à droite, et, quittant les brandes, elle entre dans un bouquet de bois, forme une grande courbe à gauche avant d'entrer dans le village de Mersan, qu'elle traverse. Le nom de Mersan vient sans doute du latin " muro cinctus ", ceint de murs. Au Mersan, sur une grande étendue des deux côtés de la voie, des vestiges considérables de constructions romaines, révéle une ville moyenne. Des fouilles pourraient permettre d'en savoir plus. De Mersan, la voie suit le chemin jusqu'aux Bernards, passant entre Laforêt et la Perchaudrie à gauche, et La Marotonerie à droite. Des Bernards, la voie traverse les terres, le bois Robert, franchit le ruisseau et le pré de Chezeaubois, longe le pré Gercay et le Bois-Cocu à droite, suit un sentier en passant devant l'allée de Marchais à droite, et laissant à gauche le Trait-de-Genièvre, suit le chemin de Villedieu ; laissant la Tour à droite, elle franchit la Claise elle se porte sur Montpensé et Mehun-sur-Indre.

Cernunnos, dont une stèle a été trouvée à Vendoeuvres juste à côté de Neuillay-les-Bois a plusieurs points communs les plus pacifiques avec Mercure dans leurs représentations gallo-romaines :

- la polycéphalie comme la statuette de Mercure en bronze de Bordeaux symbolise le gardien des routes, des voies. Le dieu à ramure de cerf serait un des aspects du maître de l'espace, de toutes les dimensions, de toutes les manifestations de l'univers ;

- le serpent à corne de Cernunnos et ceux du caducée d'Hermès. Cela rappelle Indra, " Ce puissant Indra, taillant en pièces le Serpent qui retenait le flot, mit en branle le flux des eaux vers la mer, fit naître le Soleil, découvrit le bétail, et à la faveur de la nuit accomplit l'œuvre des jours ". Rig-Vêda, II, 19, 2-3 ;

- les deux compagnons comme jumeaux divins - Avcins des Indous, Dioscures grecs, enfants de la louve romaine - , enfin les dadophores de Mithra, appelés Cautes et Cautopates, dont le radical Cauto indique qu'ils étaient aussi des sauveurs, des protecteurs, comme il s'agit de porteurs de torches, la convergence avec le seul grec kaw, brûler, d'où Kauter (fer brûlant) et cautérisation n'est pas impossible, ou paraît même corrélative : cauto-pates signifie " celui qui piétine le feu ", donc est son antidote ;

- la bourse comme celle du Cernnunnos du Vendoeuvres et celle du Mercure de Néris-les-Bains.

Il demeure une sérieuse incertitude quant à l'appellation réelle du dieu à la ramure : si l'on lit et devine assez bien les lettres ernunnos, par contre le début du mot a été emporté par un éclat de pierre qui a supprimé au moins une lettre, voire deux. (C)ernunnos n'est nommé qu'une seule fois : au-dessus de sa représentation, sur un parallélépipède constituant l'un des éléments architecturaux de l'autel gallo- romain des Nautes parisiens (trouvé en 1711 sous le chœur de la cathédrale Notre-Dame), bloc qui cite et figure aussi, en ses autres faces, les présences divines de Castor et Pollux, ainsi que celle d'un personnage au nom de Smertrios. Ainsi le Cernunnos de Vendoeuvres offre une grande proximité avec Mercure. Le nom du hameau de Mersan de Neuillay est le même que celui des Mersans (Thierry Jolif, Le mystère Cernunnos : un aspect du " Mercure gaulois ").

En attendant que des fouilles soient pratiquées à Mersan, donnons quelques indications sur ces Mersans, section de la ville d'Argentomagus, située principalement à Saint-Marcel.

Argentomagus est un oppidum des Bituriges Cubi dont le nom s'est perpétué jusqu'à nos jours dans celui d'Argenton-sur-Creuse. Mais le site de la ville moderne ne concorde pas avec celui de l'établissement antique plus au nord, s'installant sur les deux rives de la Creuse, tandis que l'oppidum se dressait tout entier sur la rive droite de cette rivière et englobait, avec le quartier Saint-Étienne de l'Argenton moderne, le village de Saint-Marcel, et tout l'espace qui sépare ces deux agglomérations. A Argentomagus se croisaient, en effet, trois routes, dont deux sont marquées sur la Table de Peutinger : la voie de Poitiers à Lyon et celle de Bourges à Limoges et à Bordeaux ; la troisième route, moins importante, menait vers le Nord à Mehun-sur- Indre et se dirigeait au Sud vers Clermont en passant par Châteaumeillant et Néris. E. Hubert note que la voie de Bourges à Bordeaux et celle qui conduisait à Châteaumeillant et Néris aboutissaient sur la rive droite de la Creuse, entre Saint-Marcel et Argenton et qu'elles y rencontraient la route de Poitiers à Limoges, qui franchissait la Creuse sur un pont dont les piles existaient encore récemment.

Le plateau des Mersans ne se signale pas par des ruines spectaculaires. Celles-ci, à Argentomagus, se trouvent dans la périphérie : théâtre actuellement en cours de fouille, amphithéâtre malheureusement entamé par des constructions modernes, thermes.

Cette agglomération des Mersans paraît bien avoir été fortifiée par une levée artificielle constituée principalement par des sables rouges, auxquels sont mêlés des blocs d'argile bariolée et des blocs calcaires, de plus en plus nombreux à mesure qu'on approche de la surface, qui semblent avoir formé le revêtement. D'où l'origine du nom actuel de l'endroit : muro cinctus, ceint de murs.

L'objet le plus intéressant jusqu'ici découvert aux Mersans appartenant à un niveau augustéen est un médaillon de bronze. Sur la face antérieure, au-dessous d'un petit rinceau, un buste de Pharaon, coiffé du klaft et pourvu de la barbiche rituelle, se détache sur le fond sillonné de lignes ondées, probablement bijou alexandrin du Ier siècle av. J.-C.

Les divinités greco-romaines et orientales présentes à Argentomagus sont nombreuses. En 1833, près du théâtre du Virou, un vigneron exhuma les restes d'une statue de Pallas, autrement dit de Minerve. Haute de deux mètres, casquée, drapée et cuirassée. Les archéologues ont retrouvé huit figurations certaines de Mercure auxquelles il faut ajouter trois inscriptions. A deux reprises, il est qualifié de felix (heureux), épithète qui lui est assez rarement appliqué. Deux inscriptions latines sont murées dans l'église de Saint-Marcel. L'une incorporée à l'un des contreforts de la façade, a été lue : (deo mercu)rio et de(ae) / aug(ustae) ates ..../ ae]liani. Du point de vue d'Argentomagus le texte atteste d'autre part un culte de Mercure. Une tête masculine plus grande que nature découverte à Argentomagus au lieu dit " Les Courettes " au Nord-Est de Saint-Marcel, a été déposée au Musée Bertrand de Châteauroux. La statue colossale dont faisait partie la tête de Châteauroux représentait certainement un dieu, peut-être Mars. Le Musée de la Société d'Argentomagus possède une autre statue qui représente Dionysos ivre soutenu par un jeune Satyre. Le bras droit levé et replié reposait sur la tête ou tenait une grappe. Une statuette d'Apollon citharède, en longue robe, a perdu sa tête mais retrouvé sa base sur laquelle subsistent les pieds de deux autres, divinités, probablement féminines, qui encadraient le dieu. Un fragment de haut-relief représente Mercure sous l'aspect d'Hermès, debout, nu, tenant le caducée ; il provient du petit temple de l'Est. Une tête de statue barbue porte le polos entouré d'un cercle de trous qui servaient à fixer les rayons métalliques d'une couronne solaire ; il s'agit évidemment de Hélios-Sérapis, réalisé au IIIème siècle de notre ère dans un calcaire local, qui s'inspire des cartons hellénistiques et offre bien des caractères des créations alexandrines. Des Vénus en pierre blanches attestent de la célébrité de cette déesse en Gaule.

De divinités indigènes, le site a également livré un petit bronze de Sucellus, seule représentation de chez les Bituriges ; des divinités de la prospérité, les déesses- mères, une d'elles en terre blanche, découverte dans la cour des temples est debout et nue à la manière de Vénus, se tenant au milieu de cinq enfants d'âges différents qu'elle entoure avec son manteau d'un geste protecteur ; les "accroupis", au nombre de sept - ce qui est considérable pour un même sanctuaire en Gaule romaine - sont souvent de grande taille et occupent parfois une position privilégiée dans les temples. Il est fort possible que le dieu représenté en posture accroupie soit Mercure lui-même : la statuette du Touget, conservée au Musée Saint-Raymond de Toulouse prouve que seul des Olympiens, il adoptait parfois cette attitude, qui caractérise plus fréquemment Cernunnos, avec lequel Mercure a d'ailleurs de nombreuses affinités.

En 1968, fut découvert un souterrain maçonné et voûté en parfait état, haut de 2 mètres. Un bassin carré (4 m. 49 d'Est en Ouest, 4 m. 43 du Nord au Sud) était en effet à quelque 3 mètres au-dessus du niveau général du sol de l'époque impériale. Le fond en est constitué par un dallage calcaire de grand appareil, assemblé par des tenons de métal. La bordure est faite de blocs de grand appareil appliqués directement contre l'argile dans lequel le bassin a été taillé. Ce bassin est entouré d'une margelle constituée par de grandes dalles. Des marches s'élèvent sur les quatre faces au-dessus de la margelle. Au Nord et au Sud elles forment un escalier rejoignant le niveau du sol antique. Les marches au nombre de douze au Nord, de quatorze au Sud, sont de grandes dalles reposant directement sur la terre, sans aucun substrat. A l'Est et à l'Ouest on ne trouve que quelques degrés (trois à l'Est, quatre à l'Ouest) barrés par un mur qui limite l'aire de la fontaine.

Un double sanctuaire a d'autre part été découvert en 1970 à environ 300 mètres à l'ouest de la fontaine. Il est constitué par deux aires sacrées rectangulaires jumelées de part et d'autre d'un large portique. Le " téménos " occidental enferme une cella carrée avec galerie périphérique, agrandie du côté du Sud par une pièce rectangulaire accolée. Le " téménos " oriental contient une cella également carrée, de dimensions plus faibles ; son enceinte est bordée intérieurement au Nord par une série de pièces carrées. Les abords et les substructures du temple ouest ont livré un très riche matériel statuaire et épigraphique. Les deux inscriptions les plus complètes n'ont pas été trouvées dans les temples, mais dans un édifice très ruiné, comportant notamment un hypocauste, qui se trouve à une cinquantaine de mètres au nord du temple ouest. Il s'agit de deux plaques remployées dans une reconstruction tardive et portant deux textes identiques, à quelques détails près. La seconde porte : Num(inibus) Aug(ustorum duorum et deo Mercurio Felici. Quint (us) Sergius Macrinus aedem d. nov. donavit u(otum) s(olvit) l(ibens m(erito). Ces deux inscriptions évidemment contemporaines paraissent dater du IIIème siècle. L'épithète de Félix est rarement appliquée à Mercure ; on la trouve sur des monnaies de Postumus et sur des médaillons d'applique rhodaniens.

Des fragments du bandeau d'un autel qui avait été brisé à la masse portent une inscription dont subsistent les lettres : (M)ATR(I) DEVM et SACERD ARAE. II s'agit d'une dédicace à la Mère des Dieux, Cybèle, faite par un prêtre de l'autel du Confluent à Lyon, président du Conseil des Gaules. La présence d'un autre dieu phrygien, Attis, compagnon de Cybèle, vient d'être attestée. De ces données on peut conclure que nous sommes en présence d'un sanctuaire de toute première importance ; il est vraisemblable que les inscriptions de Sergius Macrinus en proviennent et commémorent la reconstruction des temples, qui avaient été dévastés par les Germains lors de l'invasion de 259. En ce cas, le principal possesseur des temples eut été le Mercure gallo-romain (Gilbert Picard, Les sanctuaires d'Argentomagus, Gilbert Picard, Argentomagus, Musée d'Argentomagus).

Cette région indroise semble marquée par la forme pyramidale. M. Godefroi expose qu'il a trouvé et examiné bien souvent des pierres pyramidales de petit volume, disséminées à Villedieu, à Chamousseau-du-Puy, sur la rive gauche de l'Indre, près Saulnay et Sainte-Gemme. Leur quantité était innombrable, car on les exploite depuis plus de trente ans pour le service des routes. Ce sont des pierres de grès dur, dont la couleur varie du rouge jusqu'au noir. Elles affectent des formes diverses, dont la plus commune est la forme pyramidale. Elles présentent, en effet, deux pyramides bien opposées et surbaissées à sommets symétriques. M. Godefroi s'est demandé si ces pierres étaient taillées par la main de l'homme ; une grave objection, tirée de la nature de la pierre s'élève contre l'affirmative. Il est plus probable que ces grès ont été transportés et roulés par les eaux, et que leur forme est le fait de la nature.

De même, les nombreux clochers pyramidaux anciens que nous montre la vallée de l'Indre, et particulièrement le clocher de Déols, seraient nés de la pyramide de l'abbaye de Beaulieu-les-Loches. C'est en effet après son premier voyage en Orient, qui s'était accompli de 1002 à 1003, des chartes contemporaines le prouvent, que Foulques-Nerra bâtit l'abbaye de Beaulieu. L'église était élevée dès 1007, mais diverses vicissitudes retardèrent l'installation définitive des moines jusqu'à l'an 1012, où le monastère paraît avoir été complètement terminé (Congrès archéologique de France, 1893).

Les anciennes possessions de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés de Paris en Bas- Berry sont énumérées dans des actes des VIIème, VIIIème et IXème siècles. Un domaine (fiscus) appelé Nuviliacum, mentionné dans le polyptyque rédigé par ordre d'Irminon comprenait le mansus indominicatus (réserve) et sept mansi (exploitations rurales). Les individus mentionnés sont décrit comme Coloni (paysans libres), Lidi (serfs) ou Servi (esclaves).

L'Abbaye a été fondée par le Roi Mérovingien Childebert (un fils de Clovis) dans les années 540, il souhaite y abriter la Tunique de Saint Vincent obtenue des Arabes lors de la prise de Saragosse en 542, une croix d'or et de pierreries conquise à Tolède, et des vases qui passaient pour avoir appartenu à Salomon. L'Abbaye est alors dédiée à la Sainte Croix et à Saint Vincent. Il y fait venir des moines de l'Abbaye Saint Symphorien d'Autun. Les travaux de construction sont conduits par l'Evêque de Paris Germain à partir de 557. En 558, le Roi Childebert y est enterré, il en sera de même de ses successeurs jusqu'à Childéric II en 673. L'église est ainsi devenue la nécropole des Rois Mérovingiens.

Un souvenir curieux s'attache à l'abbaye : le 2 novembre 1589, Henri IV, assiégeant Paris, monta au sommet de la tour, accompagné d'un seul religieux, pour examiner la situation de la ville ; il fit ensuite le tour du cloître sans entrer dans l'église, et se retira sans dire un mot (Paris pittoresque).

Eugène Delacroix est mort dans les communs de l'abbaye qui servaient d'ateliers d'artiste (Paris pittoresque).

Quand l'Evêque Germain meurt, dans la deuxième moitié du VIème siècle, il est lui aussi inhumé dans la chapelle Saint-Symphorien, à côté de l'église (576) et à sa mort sa tombe devient un lieu de pèlerinage. En 756, en présence de Pépin le Bref et de son fils Charles, futur Charlemagne, le corps de saint Germain fut transféré de la chapelle dans l'église même. Elle prend alors le nom de Saint Germain des Prés. Charlemagne lui accorda des privilèges et immunités qui la rendent indépendante des autorités civiles et religieuses de Paris.

C'est ce Childebert qui récupéra les trésors d'Amalaric en 531 (1284 AUC) et ramena sa sœur qui avait épousé ce dernier. A la mort de Childebert en 558, son frère Clotaire Ier s'empare de son royaume et fait main basse sur le Palais de la Cité à Paris où se trouvent les trésors royaux et la famille du défunt (Le carré SATOR, Toute une histoire).

Guérard, frappé par ce fait que la description du fisc de Nuviliacus n'indique point de vignes, a cru devoir chercher ce lieu dans une région dépourvue de vignobles ; c'est pourquoi il l'a identifié avec Neuilly-le-Bisson (Orne), à 13 km au nord-est d'Alençon, et à 20 km nord-ouest de Sure, qu'il considère comme le Sustradum mentionné dans le polyptique. Il s'agirait en fait de Neuillay-les-Bois qui doit le surnom qu'il porte à sa situation auprès de la forêt Thibault et des immenses bois de Niherne et de Garambault, dans lesquels on retrouverait sans doute une partie des quatre lieues carrées de forêt que l'abbaye de Saint-Germain possédait à Nuviliacus. Cette opinion est appuyée par la seule traduction acceptable qu'on puisse donner du nom de lieu Sustradum qu'il faut reconnaître dans l'ancienne paroisse de Subtray, près de Mézières-en-Brenne (Auguste Longnon, Polyptyque de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, (http://www.s-gabriel.org).

Les moines de Méobecq, au début du XIème siècle, décident d'agrémenter le récit de leur fondation en faisant du roi Dagobert Ier le généreux protecteur de saint Cyran. Méobecq est une communauté religieuse avide de s'émanciper des pressions de la montée en puissance des petits seigneurs locaux. La dédicace de l'église est datée du 3 septembre 1048, en présence des évêques de Tours et de Bourges. Elle est dédiée à Saint-Pierre et les paroisses de Méobecq et de Neuillay-les-Bois qui dépendent de l'abbaye forment désormais la " terre de Saint-Pierre ".

L'église Saint-Hilaire de Neuillay-les-Bois dépendait donc de l'abbaye de Méobecq. Les seigneurs du village en étaient les abbés, puis l'évêque de Québec au XVIIème siècle. En 1663, Mgr François de Laval, évêque de Pétrée et vicaire apostolique de la Nouvelle-France, en attendant que soient réunies les conditions exigées par le Pape pour ériger Québec en évêché, est gratifié par le roi Louis XIV des abbayes d'Estrée au diocèse d'Evreux, de Bénévent, au diocèse de Limoges et de " l'abbaye de Maubec de l'ordre de saint Benoist, au diocèze de Bourges a présent vaccante, (...) pour servir de revenu et de fondation audit évesché de Québec ". Le mont Saint-Hilaire est l'une des neuf collines montérégiennes situées près de Montréal au sud-ouest du Québec. Il est nommé en l'honneur d'Hilaire de Poitiers.

L'hiver 1846-1847 fut marqué par la disette. Le département de l'Indre fut un des plus éprouves. En 1847 a lieu à Buzançais un épisode dans lequel Victor Hugo voit les prémisses des événements de février 1848, et qu'il mentionne dans son discours aux députés sur les caves de Lille. A Buzançais, les affamés se réunirent en bandes et repoussèrent les gendarmes envoyés pour les disperser. Ils incendièrent les fermes, pillèrent les boulangeries et proférèrent des menaces contre les gros propriétaires, qu'ils accusaient d'être les auteurs de la famine. Le 13 janvier 1847 ils égorgèrent un propriétaire de Buzançais, nommé Chambert-Huard. Quelques jours après c'était le tour d'un propriétaire de Bélâbre, nommé Robin-Tailland. Le Gouvernement décida de se montrer impitoyable. La répression orchestrée par Louis-Philippe et Guizot est exemplaire. Trente des émeutiers furent traduits devant la cour d'assises de l'Indre. Cinq furent condamnés à mort, quatre aux travaux forcés à perpétuité, dix-huit aux travaux forcés à temps. Les condamnés à mort furent exécutés le 11 avril 1847, sur la place de Buzançais. Parmi les émeutiers on compte François Camus, de Neuillay-les-Bois, petit propriétaire qui se louait comme journalier pour compléter son revenu (Wikipedia - Buzançais, Wikisource - Flaubert, L'éducation sentimentale).

Une foire avait lieu le 2 septembre, date probable de la fondation de l'abbaye de Cluny, en Bourgogne par le duc d'Aquitaine, Guillaume III, qui donna la villa de Cluny à Bernon, abbé de Baume (Baume-les-Messieurs, Jura).

Un autre tableau de Poussin

Les éléments précédents sont illustrés par un tableau de Nicolas Poussin daté de 1647 intitulé L'Ordination ou L'Ordre, qui fait partie de la série des Sacrements de Chantelou. La scène est situé à Césarée de Philippe, " notre " Banias ou se trouve une des deux sources légendaires du fleuve Jourdain : YOR (YOR DAN).

"Si la série des Sacrements pour Dal Pozzo ne montre pas une parfaite unité de style et trahit, dans sa variété, certaines hésitations, il n'en va pas de même du second ensemble, peint après le séjour parisien, d'avril 1644 à mars 1648, pour Chantelou. Intégralement conservé aujourd'hui à la National gallery d'Edimbourg, où ils ont été déposés par le duc de Sutherland. [...] Tout en construisant un espace à trois dimensions - l'architecture] revêt un caractère symbolique -, L'Ordre, réalisé exceptionnellement vite de juin à août 1647, présente un fod monumental qui contraste du tout au tout avec le mince rideau d'arbres de la version Dal Pozzo. Grande ordonnance sévère, où le Christ est placé cette fois-ci au centre, entouré des apôtres qui répondent à son geste." [1].

Le tableau de Poussin illustre la profession de foi et la primauté de Pierre instaurée par le Christ :

Matthieu 16,17 : " En répondant, Jésus lui dit : " Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, car cette révélation t'est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux. Eh bien ! moi je te dis : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les portes de l'Hadès ne tiendront pas contre elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux : quoi que tu lies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour lié, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié ".

Nicolas Poussin, L'Ordination ou L'Ordre, 1647, Edimbourg - http://www.nationalgalleries.org

Lors de l'apparition de Tibériade, Jésus confirme à Pierre sa mission et répète trois fois : " M'aimes-tu ? " et répond à Pierre : " Fais paître mes brebis " (Jean 21, 15- 17). La pêche miraculeuse qui précède cette scène met 153 poissons dans le filet des pêcheurs apôtres. 153 est le nombre sacré de 17 (18*17/2). La base de la pyramide de la ville carrée, la Jérusalem céleste, fondée sur le Monde en 9, compte 17 nombres. Mais 153 est aussi la somme des cubes des composants de l'écriture en base 10 de ce nombre[2].

Tibériade, au temps des Romains, était bâti autour de 17 sources chaudes de minéraux naturels et à plus de 600 pieds en dessous du niveau de la mer. Construite par Hérode Antipas (un des trois fils d'Hérode le Grand, qui se partagèrent la Palestine à la mort de leur père), la cité fut nommée Tibériade en l'honneur de l'Empereur Tibère. Après la destruction du Temple de Jérusalem, le foyer de la vie spirituelle juive se transporte vers le nord et Tibériade devient la capitale d'Israël et le centre des études rabbiniques. Le rabbin Maïmonide y est enterré. La Ville est prospère jusqu'au XIème siècle, puis pâlit à l'époque des Croisés. Elle sera ensuite remise aux Juifs par Soliman le Magnifique.

Les apôtres que l'on voit sont pieds-nus. Peut-être une référence à la révolte des Vas-nus-pieds normands de 1639, 8 années avant la réalisation du tableau, mais plutôt une à Matthieu 10 : Jésus définit la mission des Douze Apôtres, dont Judas l'Iscariote qui a donc malgré la trahison un rôle missionnaire posthume : (10, 9-10) " Ne vous procurez ni or, ni argent, ni menue monnaie pour vos ceintures, ni besace pour la route, ni deux tuniques, ni sandales, ni bâton : car l'ouvrier mérite sa nourriture ".

Le E placé sur une tour ou "fort pilier", qui figure souvent l'athanor, derrière les apôtres donne un aspect hermétique au tableau.

A Delphes, un E (epsilon) d'or était placé au centre de la façade du Temple d'Apollon et les prêtres posaient aux fidèles qui venaient consulter l'oracle la question préalable : "Que signifie l'Epsilon d'or du Dieu ?" Plutarque fait dire, dans l'E de Delphes à Eustrophe "C'est le nombre 5, la pentade, [...] nombre nuptial, impair, symbole de la création, évoquant le sexe masculin". L'E, c'est-à-dire le 5, est gravé sur l'omphalos (« nombril ») sacré, représenté par une pierre de forme conique, directement placée dans l'adyton, entourée de tissu et surmontée de deux aigles en or. L'Epsilon sacré évoque le cinq de l'ennéade, nombre symbolique d'Apollon qui occupe la case centrale de la représentation pythagoricienne du Monde en 9 (variante du carré de Saturne, Lo-Shu).

Dans les traditions celtiques, le pilier, ou la colonne, "est un symbole de l'axe du monde et cette notion, assez proche de celle de l'arbre de vie, se retrouve jusque dans les métaphores courantes qui comparent les héros ou les guerriers à des piliers de combats. [...] Mais la colonne pourrait être aussi le symbole des supports de la connaissance en tant qu'elle contiendrait l'alphabet."[3]. "Du point de vue de la mystique celto-ibérique, les colonnes sont des lettres d'un alphabet abstrait. Marwnad Ercwlf, un ancien poème gallois qui se trouve dans le Livre rouge d'Hergest, traite de l'Héraclès celtique - que les Irlandais appelaient Ogmios - et raconte comment Ercwlf érigea quatre colonnes d'égale hauteur couronnées d'or rouge, appremment les quatre colonnes de cinq lettres chacune, qui constituaient l'alphabet de vingt lettres des bardes connu sous le nom de Boibel-Loth"[4].

Saint Pierre est aussi le chef des "Colonnes" : Galates, 2,9 "Jacques, Pierre et Jean, qui étaient considérés comme les colonnes de l'Église".

E a aussi une autre signification. " Cette lumière intellectuelle, image du verbe de Dieu, suivant Philon, était désignée, chez les Phéniciens voisins des Hébreux, par les deux voyelles Alpha et Oméga, par lesquelles le génie lumineux de l'Apocalypse se désigne lui-même. Je suis, dit-il l'alpha et l'oméga, les deux extrêmes qui renferment tout, le commencement et la fin. Ces deux lettres étaient les deux extrêmes des sept voyelles qui désignaient les sept planètes, et elles contenaient en quelque sorte dans leur intervalle le système planétaire dans lequel était répandue la lumière visible. A était la voyelle de la lune, E celle de Mercure, Ê celle de Vénus, I celle du soleil, O celle de Mars, U celle de Jupiter ou d'Iou, Ô la voyelle de Saturne. A et Ô sont donc les deux termes de l'espace que remplit la lumière éthérée. Si on y joint la voyelle du soleil qui en est le foyer, on aura iao, nom mystique du Dieu-lumière, honoré sous le nom de Bacchus dans les sanctuaires, abron iao, le jeune iao ou le Dieu-soleil, considéré dans son enfance ou au solstice d'hiver, comme l'annoncent les vers de l'oracle de Claros, cités par Macrobe. C'était aussi le nom par lequel les gnostiques et les basilidiens désignaient le jeune Dieu-lumière Christ, comme on peut le voir dans la collection de leur Abraxas et dans saint Epiphane. Ils plaçaient Iaô dans le premier ciel ou à la tête des sept cieux, comme ici le génie lumineux se trouve placé comme chef des sept chandeliers d'or. Toute cette théorie des cieux dans saint Epiphane se trouve liée au passage de l'âme par les sept sphères. Sa dégradation est opérée par le dragon qui les précipite dans le monde ténébreux, et leur retour se fait ensuite à Barbel ou au-dessus du huitième ciel où règnent la lumière éthérée et la mère des vivants, et c'est ainsi que l'âme se sauve. Cette théorie est, en d'autres termes, celle des priscillianistes.

Ces expressions vocales et mystiques du système planétaire et du Dieu-soleil, qui en était le chef, et qui répandait sa lumière depuis alpha jusqu'à oméga, ou dans toute l'étendue du système, du monde, figuré, par sept chandeliers, n'étaient point étrangères aux Phrygiens et à toute la côte de l'Asie-Mineure où sont placées les sept églises. On a trouvé dans ce même pays, vis-à-vis Pathmos, près d'Ephèse et de Laodicée, enfin à Milet, une inscription qui renferme des invocations mystérieuses adressées aux sept planètes, et les planètes y sont désignées chacune par une des sept voyelles, qui, combinées différemment entre elles, forment un mot mystique et sacré que l'on prononçait en l'honneur de chacune d'elles. La lettre initiale du mot, suivant qu'il commence par alpha, ou epsilon, ou iota, etc., désigne la planète à qui s'adresse la prière. Si c'est alpha qui est la première voyelle, c'est à la lune; si c'est iota, c'est au soleil; si c'est epsilon, c'est à Mercure. M. Barthélémy, dans les Mémoires de l'Académie des belles-lettres, a donné une dissertation sur ce monument. Dans ce monument, le caractère du soleil, désigné dans un cercle traversé de plusieurs diamètres qui sortent de la figure comme autant de rayons de lumière, iota, ou la voyelle qui désigne cet astre, est initiale du nom iouôaeê. En suivant la même analogie, la première colonne qui répond à la lune offre le mot d'invocation, commençant par alpha, et formant la série première et naturelle aeêiouô, dont alpha et oméga, ou la lune et Saturne, sont les extrêmes.

La pâque était fixée au 8 ante kalend. april, ou le 25 de mars, suivant le calcul des habitants de Cappadoce, pays dans lequel était établie principalement la religion mithriaque, c'est-à-dire le jour même où l'on célébrait les hilaria à Rome, et la joie du retour du soleil vers les régions supérieures du ciel et de son triomphe sur les puissances de la nuit ou des ténèbres. C'était à cette époque que se célébraient les pervigilia ou nuits mystiques, pendant lesquelles on attendait le deuxième avènement. On ne doit pas être surpris de voir répéter ces mots : " Le temps approche. Je vais arriver. Le voici qui vient sur les nuées. " " (Dupuis, Origine de tous les cultes).

Ainsi dans Apocalypse 1,8, le Christ se présente comme l'Alpha et l'Oméga, le début et la fin, mais aussi selon ce qui précède comme la Lune et Saturne.

Le E c'est Mercure, comme vu précédemment, qui associé à l'alpha et l'oméga, la Lune et Saturne éclaire alchimiquement la composition. C'est à l'aide de larges extraits de La Pensée alchimique et le conte du Graal de Paulette Duval que cela prend sens.

Le mercure alchimique est en réalité double ; d'une part il correspondrait à aithalê et au Verseau astrologique, c'est-à-dire la vapeur qui blanchit. A ce titre il serait humide, comme le Verseau, signe d'eau et d'air qui lui donne naissance, mais d'autre part il correspondrait en même temps au signe du Bélier, rouge comme lui, et de la nature du feu. Ainsi s'expliquerait, croyons-nous, un dire de Geber dans le Livre de la Miséricorde, transmis par la tradition arabe. C'est-à-dire l'élément froid et sec, le corps, est la terre qui correspond au Saturne du Capricorne. Qu'il concentre l'Esprit signifierait la présence dans Saturne du mercure, qui, lui, est esprit. L'élément froid et humide qui réduit les corps en pâte et qui lui aussi est esprit, s'identifie à l'eau, laquelle correspond au Verseau, début de la dissolution générale, soit aux Poissons, c'est-à- dire à la mer, à l'œuf philosophique antérieur à l'opération, c'est-à-dire à la naissance du mercure igné du Bélier. Si cet élément froid et humide est esprit c'est que le Verseau voit naître le mercure, au moment de l'œuvre au blanc. Mais ce mercure, que Geber appelle également mercure occidental, est "l'eau divine " dont le même auteur déclare, dans le Livre de la Concentration, que " celui qui en a bu ne peut plus jamais mourir ".

Le premier mercure ou rosée correspond à la sphère de la Psyché et est symbolisée par la Lune à l'envers, ou la vapeur blanche, elle est principe féminin. Le deuxième mercure, igné, rouge et sec, est sans doute le principe viril, il est le " soufre natif ", l'arsenic, ou eau mâle, fixe, répondant à l'énigme de la Sibylle (neuf lettres et quatre syllabes : arsenikon).

Basile Valentin parle de la Lune renversée, symbole aussi du premier mercure, dans l'Azoth des Philosophes reprenant Zosime disant que le lumière est vue en esprit à l'opposé de la Lune tandis qu'elle naît et meurt corporellement dans cet astre de même que le premier mercure tiré du corps métallique de la magnésie, le molybdochalque ou pierre étésienne, naît et meurt, esprit quant à sa nature.

Il y a deux mélanges, celui qui correspond au Capricorne, le molybdochalque ou pierre étésienne, le Tout du Capricorne et celui qui correspond aux Poissons, le Tout des Poissons, l'Aphrosélénon. Sur le cercle zodiacal, les alchimistes considèrent comme reflet l'un de l'autre les signes à 180°. La Lune du Cancer est projetée à 180° au signe du Capricorne et donne le premier mercure avec le symbole inverse. Le cuivre du Lion, projeté à 180° au signe du Verseau, avec le plomb du noir Saturne, sol niger à l'opposé du Soleil, maître du astrologique du Lion, a donné le molybdochalque. Cuivre-plomb et vif-argent (1ère étape) est l'équivalent au signe des Poissons de : or, cuivre et argent (aphrosélénon), c'est-à-dire l'électrum.

Zosime déclare : " Reçois cette Pierre qui n'est pas une pierre, cette chose précieuse qui n'a pas de valeur, qui a plusieurs et qui n'a pas de nom ". Elle est souvent appelée " pierre étésienne " ou " pierre d'aigle ". "Etésienne" repose en fait sur un jeu de mot grec entre "aigle" et "année". Elle est aussi Pierre de l'année. Le lexique du manuscrit de Saint-Marc la nomme " pierre d'or " et nous lisons ailleurs : " On a dit que l'œuf est composé de quatre éléments […] On l'a nommée aussi pierre qui fait tourner la Lune, pierre qui n'est pas une pierre, pierre d'aigle, et cerveau d'albâtre ". La pierre étésienne est donc l'œuf philosophique, ou, dans la terminologie d'Olympiodore, le molybdochalque, c'est-à-dire le tout. Selon Zosime, il s'agit d'extraire l'être du Tout de l'œuf, le principe igné caché au fond des eaux, le feu dans la sphère du plomb. Et en même temps cette pierre d'aigle rend un son que l'on considère comme la voix de l'esprit.

Sur plusieurs points l'apôtre Pierre et cette pierre étésienne se rapproche. 1/ " Cerveau d'albâtre " ou tête de pierre renvoie à Kephas qui veut dire pierre en araméen et tête en grec. 2/ Selon les Actes des d'Apôtres, le jour de la Pentecôte, les 120 hommes présents furent tous remplis du Saint-Esprit. Pierre fut le premier rempli du Saint Esprit et il fut la voix de l'esprit. Les clés de saint Pierre ont pour lui un rôle tout personnel, celui de l'"ouvrir" afin de projeter à l'extérieur la voix de l'Esprit. 3/ Le crucifiement de saint Pierre à l'envers à 180° degré s'explique alors, surtout un 29 juin dans le signe du Cancer. 4/ Le " quoi que tu lies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour lié, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié " illustre parfaitement l'adage de la Table d'Emeraude : Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut "... 5/ Pierre, enfin, incarne l'Eglise, elle-même un tout, puisque qu' " hors de l'Eglise, point de salut ".

Fulcanelli le dit : " Ainsi naîtra la première pierre, non absolument fixe ni absolument voltaile, toutefois assez permanente au feu, très pénétrante et très fusible, propriétés qu'il vous faudra augmenter à l'aide d'une troisième réitération de la même technique. Alors le coq, attribut de saint Pierre, pierre véritable et fluente sur laquelle repose l'édifice chrétien, le coq aura chanté trois fois. Car c'est lui, le premier Apôtre, qui détient les deux clefs entrecroisées de la solution et de la coagulation ; c'est lui qui est le symbole de la pierre volatile que le feu rend fixe et dense en la précipitant. Saint Pierre, nul ne l'ignore, fut crucifié la tête en bas..."[5]

Zurbaran, L'apparition de saint Pierre à Pierre Nolasque, http://www.culturageneral.net

réputé né au Mas-Saintes-Puelles

sur la diagonale Edern - Rennes dédiée à saint Pierre justement

L'ordre aeêiouô se retrouve à l'envers dans le Sepher Ietzirah, IV, 6 (Livre de la Création) : " Sept étoiles (planètes) dans le monde : Saturne, Jupiter, Mars, Soleil, Vénus, Mercure et la Lune. Sept jours dans le temps, sept jours dans la semaine, sept ouvertures dans le corps de l'homme et de la la femme. "

Cette séquence de toutes les voyelles grecques a son correspondant en français avec le mot " oiseau " qui rassemble toutes les voyelles. La langue des oiseaux a pour but d' " extraire l'esprit poétique du corps de la lettre morte ". C'est aussi le langage du rossignol, dont un ruisseau porte le nom à Neuillay-les-Bois, issu du latin lusciniola, diminutif de luscinia. C'est un mot composé. La première partie de ce mot est lus, la seconde cinia. Lus tient lieu du primitif *Clovos dont le sens primitif de ce mot est à la fois " l'action d'entendre, " " ce qui s'entend, ce qui fait du bruit; " la gloire, la parole, la prière sont " ce qui s'entend, ce qui fait du bruit. " A rapprocher du germanique hlod, gloire, qui a donné Chlodoweg, Clovis, qui est devenu Louis. Cinia est dérivé de la racine can, " chanter. " Lus signifie " ce qui s'entend", " chant "; la seconde partie, cinia, signifie " celle qui a la qualité de chanter ", " qui chante " : le composé luscinia veut donc dire " celle qui chante un joli chant ", et le diminutif lusciniola doit être traduit par " la petite qui chante un joli chant " ou, en suppléant le mot oiseau, " le petit oiseau qui chante un joli chant " (Henri d'Arbois de Jubainville. Étude philologique sur le mot français rossignol).

On nomme rossignol, mentionné en 1770, une sorte de crochet métallique que l'on introduit dans une serrure classique afin de l'ouvrir, quand on n'a pas la clef adéquate à sa disposition. Au sens large, il s'agit d'une fausse clef. Son origine remonte à une dynastie de serrurier inaugurée par un certain Rossignol installé dans le château de Fontainebleau par Louis XIII, féru de serrurerie. Mais aussi, on la rapporte, à la cour de Versailles, aux deux frères Rossignol (Antoine et Bonaventure) en avaient mis au point une variante numérique, sophistiquée et bourrée de pièges (le "grand chiffre de Louis XIV"), dont le secret disparut avec eux. Des frères Rossignol, il ne restait, dans notre langue, que le mot rossignol, qui désigne une fausse clé ou un passe-partout, une clé universelle.

Les variantes et les gloses du mythe de Térée, Procné et Philomèle dans les textes grecs sont autant d'indices pour montrer qu'il a pour fondement une fable animalière : l'interaction de trois oiseaux aux noms étymologiquement signifiants (Procné, la " tachetée ", est un rossignol, Philomèle, " l'amie des troupeaux ", une hirondelle, Térée, le " guetteur ", une huppe plus anciennement à la fois épervier et coucou), dont le comportement animal, attentivement observé, a été interprété sur le modèle des relations sociales et subjectives entre êtres humains et dans le cadre d'homologies entre le cri de chaque oiseau et un mot du langage humain. En terre italienne, c'est l'observation d'hirondelles et de rossignols d'autres espèces qui a conduit aux échanges, bien connus mais déconcertants comme dans Ovide, de noms et de rôles des deux femmes (http://revel.unice.fr).

Le mythe comporte le message codé qu'une des sœurs envoie à sa congénère et renvoie à la langue des oiseaux. Dans une métaphore de Jean Mauropous d'Euchaïta, le rossignol incarne le savant entrelacs des mots que, tel un chant, la voix du lecteur fait surgir de la feuille écrite qui vole entre les mains de qui la fait résonner ; l'hirondelle est l'expérience visuelle qui, avec ses couleurs - le noir de la trame graphique sur le blanc du parchemin - , s'accompagne du son et de l'écoute (Guglielmo Cavallo, le rossignol et l'hirondelle). Les deux soeurs du mythe précédent devinrent précisément hirondelle et rossignol. Neuillay compte aussi un gîte, la Maison des Hirondelles, où niche une colonie (http://www.payscastelroussin.com).

Geber attribue au carré de Saturne le pouvoir de faciliter les accouchements (Le carré SATOR et l'alchimie). Ce carré, bien connu à Harran, correspond aux dimensions mystiques du temple construit en Chine sous la dynastie Chou, au premier millénaire avant notre ère. Or cette dynastie avait appuyé son pouvoir sur des mercenaires venus de l'Ouest, d'une région proche de Balkh, dans le nord actuel de l'Afghanistan, qui elle-même était en rapports suivis avec la Mésopotamie et singulièrement Harran. Quelques siècles plus tard, au IXème de notre ère, fut construite à Balkh, conquise par les Arabes en 663, la mosquée Nouh-Goumbed aux neuf dômes reposant sur des 6 colonnes de 1,56 m de diamètre, et à la décoration très variée sculptée sur stuc.

Le 5 est au centre du carré de Saturne, comme le mercure au sein du Tout, le molybdochalque, dont il faut l'extraire. 5 renvoie au 5ème élément, la Quintessence.

L'Archidoxe Magique de Paracelse, traduction française par Marc Haven, 1909, poursuit la tradition : "Ce sceau doit être fait de plomb de Villach pur et fin, l'enfermer. Ce carré sera partagé en trois filets et la somme quinze sera inscrite sur chaque filet en une série de trois nombres. De l'autre côté du sceau, il faut graver en relief l'image de la Planète : savoir un homme vieux, barbu, avec une houe dans l'altitude du fossoyeur, une étoile domine sa tête, au-dessus est écrit son nom : Saturne. Pour frapper ce sceau, tu auras soin de fabriquer des fers gravés doubles, afin d'imprimer le sceau au moyen de la frappe, comme on le fait pour les monnaies, et l'activer de la sorte l'œuvre le plus rapidement possible. Ensuite attends le jour de Saturne où la Lune entre dans le premier degré du Taureau, ou du Capricorne, la planète Saturne étant dans un bon cours et un aspect bienfaisant. Alors fonds le sceau et façonne-le par la frappe avec les deux poinçons. Garde soigneusement ce sceau dans un linge propre de soie noire. Tout d'abord, sceau se sert aux femmes enceintes. En le portant sur elles, elles n'auront aucune difficulté dans leurs couches. Ensuite tout ce que touchera ce sceau, multipliera et croîtra. Si un cavalier le porte dans son jambart gauche, personne ne pourra blesser son cheval. Mais, par contre, si l'on fabrique ce sceau, Saturne rétrogradant au jour et à l'heure de Saturne, il s'opposera à la réussite de toute bonne entreprise, et si on le pose sur quelqu'un, cette personne perdra ses forces et périra. De même, si en temps de guerre, on l'enfouit dans un lieu et demeurent des soldats, ceux-ci n'useront d'aucun hasard heureux, mais rapidement lèveront leur camp et battront en retraite." (http://www.esoblogs.net).

On peut en effet penser que 17 est le nombre du Tout, et que Saturne correspond à l'œuf des alchimistes, fait des quatre éléments. Comme Saturne est aussi la septième sphère, le symbolisme du nombre 17, que l'on trouve chez les Frères de la Pureté de Basra, vient sans doute, comme le pense Stapelton, d'une tradition mésopotamienne antérieure au pythagorisme et dont la cité des Sabéens fut la gardienne avec ces 51 (3 x 17) mystiques élus qui veillent aux portes de Harran.

En résumé, l'enseignement harranien quant au symbolisme de Saturne renvoie à un dieu lunaire dont le nombre est 5 et aussi 15 et 40 (total, respectivement de chaque diagonale, et des nombres formant le périmètre). Fait des quatre éléments, il symbolise le Tout (nombre 17). Sa couleur est le brun cendré ; il apparaît comme le " Soleil " des morts. Saturne est le roi du Latium, c'est-à-dire selon Plutarque du " pays caché " (selon le sens du verbe latin latere).

Le Shiva de l'Inde prévédique offre un modèle divin qui semble étonnamment homologue à celui de Saturne. Shiva porte sur son front, comme un diadème, le croissant de lune du cinquième jour. […] D'autre part Shiva a quatre bras, symbolisant les quatre éléments.

Le dieu d'un seul regard de son troisième œil réduisit le monde aux cendres dont il s'enduisit le corps. L'Agni, feu dévoreur de cadavre, avait pour attribut le plomb noir et on lui offrait des fèves en oblation.

La brebis noire est ta part de bétail ;

Le plomb, ô Kravyad, est ton or, dit-on ;

Les fèves pilées sont ta part d'oblation.

Les pythagoriciens se refusent à consommer des fèves car les âmes qui se réincarnent passent de l'Hadès à la terre à travers les tiges de fèves qui n'ont pas de nœud. Les abeilles qui sont des âmes pures et vertueuses se refusent à butiner les fleurs de fève de peur d'être en contact avec les âmes corrompues vouées à la réincarnation.

Le Christ reste le soleil du Monde : l'éclipse, en tant qu'elle est absence et manque, désigne encore, en creux, l'astre du jour ; dans ce soleil noir de la Croix sur laquelle se déroule une Transfiguration à rebours, la divinité de Jésus se donne à voir sur un mode bien différent de celui du Thabor […] Ici, c'est sa propre disparition que se dévoile la présence du beau Dieu caché (Tony Gheeraert, La beauté et ses monstres). Le Christ étant passé de " l'autre côté ", il est un Soleil noir, Soleil des Morts, mais bien sûr pas que cela.

On peut penser finalement que tout l'art des " philosophes " exprime l'intuition fondamentale selon laquelle la vie naît de la mort, le monde du néant, la Lune de la nuit. La relation de base serait celle qui lie Saturne et Mercure dieu lunaire, puisqu'Hermès porte le croissant de lune sur la pétase et qu'il a pour signe alchimique ce même croissant renversé.

Pour compléter ce qui a été dit de Saturne et d'Hermès en tant qu'ils constituent les deux aspects de la même réalité, il faut évoquer l'exégèse que présente Stapelton du texte de Geber sur le carré magique qui favoriserait les accouchements ; il s'agirait en effet, ici, d'une relation mer à enfant et c'est pourquoi l'élixir de vie est souvent appelé " fils des philosophes " de même que dans la tradition hindouiste la planète Mercure est fille du dieu lunaire.

Jean-Charles Pichon, dans Histoire des Mythes, éclaire, selon sa vision de l'histoire des religions, le processus alchimique décrit plus haut de la pierre étésienne. Le syncrétisme Serpent - Verseau produit le mythe de la pierre rouge. La pierre est un symbole des dieux d'Eau, et le rouge celui du Verseau des théogonies de Sumer à l'Apocalypse. Le Serpent est lié au Cancer, à Hermès - dieu-serpent. Les pierres hermai sont les premières figuration du dieu-serpent Hermès. " Le chef des colonnes, Simon est mythiquement défini par son métier, pêcheur, et par le surnom que Jésus choisi pour lui : Pierre. C'est une sorte d'Hermès chrétien, en qui se fondent les trois myhte d'Eau"[6].

Détour indien

Au mois d'août 1944, la Wehrmacht ne parvient plus à contenir les troupes alliées en Normandie. Le 15 août, le débarquement en Provence pousse Hitler à ordonner aux troupes cantonnées dans le sud-ouest de la France de commencer leur retraite vers Dijon. Rassemblées en trois colonnes successives, ces unités remontent sur le Poitou et traversent le Berry pour rejoindre Dijon, Belfort et l'Allemagne. Commandé par le général Taglishbeck, le groupe central comprend environ 30 000 hommes parmi lesquels une légion indienne.

Les Britanniques avaient formé une armée indienne forte de 2,5 millions de volontaires mercenaires. En 1941 et 1942, environ 17 000 furent capturés en Libye et en Égypte par l'Afrika Korps de Rommel. À la même période, un leader indépendantiste indien, Subhas Chandra Bose (appelé aussi Netaji), se réfugie en Allemagne et crée à Berlin un centre de l'Inde Libre (" Free India Center "). Bose rêvait de constituer une armée indienne qui combattrait en l'Afghanistan jusqu'à l'Inde. Il éprouva cependant beaucoup de difficultés pour réunir 3 500 hommes. L'encadrement était assuré par des officiers allemands qui donnaient leurs ordres en anglais. Certains légionnaires étaient hindous, d'autres sikhs ou musulmans. L'étendard de la légion représentait des tigres bondissants. Intégrés dans le groupement central Taglishbeck lors de la retraite allemande, les exactions de la légion indienne commencèrent lors de leur passage en Charente et elles se multiplièrent par la suite. Venant de Poitiers, c'est le 29 août au matin que les " Tigres bondissants " pénètrent dans l'Indre. Dans la journée, ils gagnent Martizay, Saint-Michel-en-Brenne, Mézières-en-Brenne et Vendoeuvres. Le 30 août, ils atteignent Neuillay-les- Bois et la région située au sud du chef-lieu du département. Ils ratissent ainsi la forêt de Châteauroux, y déciment plusieurs groupes de maquisards et exécutent deux gendarmes.

Ce jour, la commune de Sainte-Gemme a été atrocement éprouvée. Presque toutes les maisons du centre du bourg, et plus de la moitié des maisons du village, ont été totalement détruites par l'incendie (http://creban.ifrance.com).

Ce 30 août 44, Georges Dreyfus, connu comme le " lieutenant Paul " tombe dans une embuscade, est massacré. Il venait de faire une liaison avec un maquis de la Brenne à la Cellette, trouva sa retraite coupée, le pont par lequel il était arrivé de Châteauroux venait de sauter. Il fut obligé de revenir par Neuillay-les-Bois et tomba dans une embuscade d'Hindous. Le lieutenant Paul sauta de voiture à droite, son chauffeur Raymond Guesnier sauta à gauche. Ils furent tués, tous les deux, et criblés de coups de couteaux. Le civil assis derrière, sans doute tué le premier, fut brûlé dans la voiture incendiée… On sut quelques jours plus tard que l'armée allemande qui encerclait Châteauroux était la colonne Elster de 18000 hommes… Les gens du village de Neuillay-les-Bois s'étaient vu refuser par les Allemands de relever les deux morts sur la route, de les emporter dans leur mairie, de les veiller, de leur rendre les derniers devoirs. La colonne Elster comprenait 18000 soldats de la Wehrmacht, accompagnés par une formation d'Hindous de sans doute 1810 hommes sous commandement allemand. Elle quitte la côte Atlantique dans l'objectif de se replier sur Dijon. De toutes parts, de Bordeaux jusqu'à l'Indre, les troupes sont attaquées par les maquisards et par l'aviation alliée. Le 10 septembre 44, le général allemand Elster se rend. Georges Dreyfus est né le 2/04/1901 à Vesoul. Il fait partie d'une grande famille d'industriels, est ami de Jean Lurçat, Paul Vaillant-Couturier - avec les deux précédents il assure le développement de la revue Russie d'aujourd'hui -, ami d'enfance de Georges Cogniot et de Jean Lods, cinéaste d'avant-garde protestant. Après ses études d'ingénieur chimiste, il commence sa carrière comme directeur-adjoint d'une société de papiers, militant communiste, conseiller municipal de Draveil en 1935, il fait partie des Brigades internationales. Déchu de son mandat de Conseiller municipal en mars 1940, Georges retrouve l'écrivaine et maquisarde Georgette Guéguen dans l'Indre où l'exode l'a conduite il travaille à cette époque au bureau du " Secours aux enfants juifs ", rue des Américains à Châteauroux. Il est arrêté, interné à Châteauroux, puis à Limoges. Relaxé, il passe dans la clandestinité. Il sera capitaine FTPF- FFI dans les maquis de l'Indre et fondateur du Front national de l'Indre (Notice Georges Dreyfus).

Mythologie indienne

Un jeu de mot rapide associe Indre avec Indra. Le nom de la rivière Indre vient de "Andra" ou "Ennara", du ligure "enn" (rivière) + "arr" (rivière), rivière à nombreux bras comme Indra (Devendra : Indra des Devas) d'ailleurs qui pouvait en avoir 4. Indra est accompagné de sa monture (vâhana) l'éléphant Airâvata qui peut avoir plusieurs têtes et de multiples défenses. Dieu Védique et maître de tous les Dieux dans la mythologie ancienne, son rôle a décru au fil du temps. Chevauchant son éléphant, il tient dans ses mains, un arc, la conque, le disque et fait le geste du varada mudra. Son épouse Sachî est parfois assise sur son genou gauche. Dans ce cas, Indra tient dans ses mains un lotus, un aiguillon à éléphant et un tonnerre (vajra), tandis que sa quatrième main enlace Sachî. Celle-ci, à son tour, passe l'un de ses bras autour de la taille du Dieu, l'autre tenant un bouquet de fleurs de l'arbre des voeux (kalpavriksha).

Les Navagrahâ (" neuf planètes "), les Planètes divinisées de l'hindouisme, sont : Sûrya, le Soleil ; Chandra, la Lune (masculin en sanscrit) ; Mangala, Mars ; Budha, Mercure ; Brihaspati, Jupiter ; Shukra, Vénus ; Shani, Saturne ; Râhu et Ketu les démons des éclipses. Dans l'astronomie indienne ancienne, n'étaient connues que les sept premières planètes de notre système solaire. On les nomme donc les Saptagrahâ. Lorsque Râhu et Ketu y sont ajoutées, ce sont les Navagrahâ (Nava = neuf).

Les Planètes, qui n'étaient qu'au nombre de huit jusqu'à la fin de la période Gupta, quand Ketu n'en faisait pas partie, sont souvent représentées en ligne, le Soleil (Sûrya) en premier, accompagné de la Lune et transportant respectivement des lotus et des lis. Râhu est montré avec une tête sans corps, et Ketu, à partir de la période médiévale, sous la forme d'un serpent; les autres Planètes portent une guirlande de roses et une cruche. Tous ensembles forment un groupe sur le linteau des sanctuaires du nord de l'Inde. Les figurations les plus anciennes et les plus intéressantes d'un point de vue iconographique sont celles de linteaux qui se retrouvent souvent dans les musées, comme à Sarnath et Allahabad (Uttar Pradesh), Kota (Rajasthan) ou Calcutta (Bengale). Sur un certain nombre de ces linteaux, on observera que Ganesh est figuré en tête des Planètes. L'un des rôles, en effet, de Ganesh, est d'être le Conducteur des Planètes (Grahâgranya) ou Celui qui va en tête des Planètes (Grahâhagrayâya). Le culte propitiatoire des Planètes dans le Tamil Nadu oblige à l'offrande de flammes aux Navagrahâ et la circumambulation à neuf reprises autour du socle sur lequel elles trônent. Le culte des Planètes utilise aussi un mandala (diagramme) sur lequel Sûrya est figuré par un cercle rouge, Chandra un rectangle blanc situé au nord-est, Mangala un triangle rouge à l'est, Budha une pointe de flèche verte au nord-ouest, Brihaspati un rectangle d'or à l'ouest, Shukra un pentagone, Shani un croissant de lune noir au sud, Râhu un van au sud-est et Ketu une bannière de plusieurs couleurs au sud-ouest (http://ganapati.club.fr).

Comparaison des statuaires des églises de Rennes-le-Château et Neuillay-les-Bois

Statues de l'église de Rennes le château

Saint Jean-Baptiste baptisant

Asmodée

Saint Antoine Ermite

Sainte Marie-Madeleine

-

Sainte Germaine de Pibrac

Saint Roch

Saint Antoine de Padoue avec un livre et un enfant dessus

Saint Joseph avec un enfant dans les bras

Sainte Marie avec un enfant dans les bras

Notre Dame de Lourdes

Sacré Cœur de Jésus

-

Statues dans l'église de Neuillay-les-Bois

Saint Hilaire

Saint François de Sales

Sainte Marguerite

Vierge au sacré coeur

Vierge de Pellevoisin

Sainte Thérèse

-

Sainte Germaine de Pibrac

Saint Roch

Saint Antoine de Padoue avec un livre et un enfant dessus

Saint Joseph avec un enfant dans les bras

Sainte Marie (avec 5 enfants et un bébé!)

Notre Dame de Lourdes

Christ au sacré coeur

(http://www.neuillay.fr - http://www.octonovo.org).

Nous avons donc un noyau commun qui n'est pas forcément dû au hasard.

Centre et Coeur

Le Centre des nonagones est en quelque sorte un centre du monde comme le fut Delphes.

Ceci n'est pas la gare de Perpignan

http://www.neuillay.fr

12ème promesse adressée à Marguerite-Marie Alacoque (Verosvres, 1647 - Paray- le-Monial, 1690), religieuse mystique de l'Ordre de la Visitation, initiatrice avec saint Jean Eudes (Ri, 1601 - Caen, 1680) du culte du Sacré-Cœur, canonisée en 1920 en faveur des personnes qui pratiquent la dévotion à son Sacré-Cœur : " Je te promets, dans l'excès de la miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis du mois, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu'ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir leurs Sacrements, et que mon divin Cœur se rendra leur asile assuré à cette dernière heure. "

Rappelons que le Berry était le pays des Bituriges dont le nom signifie "Rois du Monde"; Ils tiraient principalement leur aisance de la métallurgie du fer. Les données archéologiques et les textes sur la métallurgie biturige renvoient principalement à la période gallo-romaine, mais l'on peut supposer que c'est probablement à cet artisanat que les Bituriges de l'Âge du Fer devaient leur puissance et leurs relations commerciales avec le monde méditerranéen.

La devise de Bourges est "Summa imperii penes Bituriges" (le souverain pouvoir appartient aux Bituriges) qui est une citation de Tite Live.

Plusieurs dédicaces à Mars Nabelcus suivent le cours de la Nesque, au pied du Ventoux, notamment à Monieux, à Saint-Didier et à Sault (http://www.mythofrancaise.asso.fr).

Nabelcus aurait pour étymologie moyeu, centre. Mais il est à rapprocher de Nobelius, autre surnom du dieu mars, provenant de noibo qui veut dire saint, sacré, avec un aspect lumineux. Nobelius pourrait être l'étymologie de Neuillay, noté Nuviliacus dans le Polyptyque d'Irminon. Or le nom de la ville de Nouaillé vient de Nobiliacus, ancien nom de Saint- Gondon (Diagonale Rennes-le-Château - Vieille-Chapelle), par Noviliacus. Neuillay serait ainsi un Nobelius - aco (terminaison gauloise apparue après la conquête romaine donnant -acum), un lieu sacré (http://www.melegnano.net).

 


[1] Alain Mérot, Poussin, Hazan, pp. 104-108

[2] Georges Jouven, Les Nombres cachés, Dervy

[3] Jean Chevalier, Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles, Laffont, p. 270

[4] Robert Graves, Les mythes grecs, tome II, Pluriel, p. 139

[5] Fulcanelli, Le Mystère des Cathédrales, Pauvert, p. 165

[6] Jean-Charles Pichon, Histoires des mythes, e-dite, p. 160