Deux indices mettent sur la piste darmstadtienne : la ressemblance des églises Sainte Marie Madeleine de Darmstadt et de Rennes-le-Château ainsi que le sceau-signature du "grand parchemin", élément versé au dossier de Bérenger Saunière.
NO ou le soleil
Or le NO du sceau-signature a une graphie particulière : le N est pointé en dessous et le O l'est en son centre.
Andreas August Ernst Schleiermacher (Darmstadt, 1787 - Auerbach, 1858), orientaliste hessois, a, dans ces recherches, proposé des notations d'une grammaire idéographique dans un mémoire qui, en 1828, a partagé le prix fondé par M. le comte de Volney (Andreas August Ernst Schleiermacher, De l'influence de l'écriture sur le langue, 1835 - books.google.fr).
On aurait pour NO du sceau-signature : "Le soleil" comme indiqué par le nominatif, même si dans le grand parchemin le N est majuscule :
Le convent des Gaules, tenu en novembre et décembre 1778, que fut décidée la création de la classe des Grands Profès et que Willermoz fut nommé chef suprême des provinces restaurées d'Auvergne (Lyon) et d'Occitame (Bordeaux) (Joseph de Maistre, La Franc-maçonnerie: mémoire inédit au Duc de Brunswick, 1782, 1925 - books.google.fr).
En plus de ses grades symboliques (trois bleus et un vert), de son Ordre intérieur (écuyers novices et C.B.C.S.), le Régime Écossais Rectifié avait la classe secrète des Grands Profès. Or, en 1810, il y avait un Collège de Grands Profès à Paris, autour du Frère Couchaud, mais dont on perd ensuite la trace. En 1817, il y a encore huit Profès, dont six à Strasbourg. Et l'on sait que le Collège de Strasbourg est encore actif en 1823 puisqu'il reçoit un nommé Witgenstein. En 1821, les trois Profès de Strasbourg, avec Jean de Turckheim, restent en relation avec les Collèges allemands de Francfort et de Darmstadt (Daniel Ligou, Histoire des francs-maçons en France, 1981 - books.google.fr).
Les Grands Profès strasbourgeois étaient en relations avec deux autres Collèges d'outre-Rhin. Le major de Meyer, étant venu habiter Francfort-sur-Mein, y avait initié à la Profession son neveu le sénateur F. de Meyer, théologien et égyptologue, Eq. a Cruce; l'échevin von Metzler, Eq. ad Rosa Rubra; l'avocat M. Kloss; J. P. Leonardi, Eq. a Pyramide; le médecin George Kloss, Eq. a Jordano; enfin le professeur Molitor, Eq. a Lingua Sacra.
Un second Collège allemand fut fondé à Darmstadt sous la présidence du prince Christian de Hesse-Darmstadt qui reçut les documents nécessaires soit du major de Meyer, soit de Jean de Turkheim. Le groupement comprenait, outre le prince Christian, Eq. a Cedro Libani, le prince héritier futur grand duc Louis II de Hesse-Darmstadt, Eq. a Leone Armato; André Schleiermacher, secrétaire du prince Louis, Eq. a Stella Magorum; le colonel Schuler, Eq. a Schola Salutis; Jules Siegfrieden, , Eq. a Schola Salutis; Jules Siegfrieden, Eq. a Pace; le Dr Karl Kayser, Eq. a Nunciatore; C.V. Isenburg, Eq. a Porta Hierosolyma; August von Riedt; Staerck, Eq. a Turri Forti.
Les réincarnations successives étaient d'ailleurs une des doctrines favorites de l'Ecole du Nord. Lavater apprit à Copenhague qu'il avait été le roi Josias de l'Ancien Testament, Joseph d'Arimathie du Nouveau et en dernier lieu Zwingli. [...] Quant à Charles de Hesse, il n'avait été rien moins que Jules César, et saint Pierre. Ce glorieux passé valait au landgrave une faveur spéciale qu'il ne révéla à Lavater qu'après beaucoup de réticences et sur les instances réitérées du pasteur: il était en correspondance secrète avec saint Jean l'Evangéliste «qui devait rester inconnu» et il en avait même reçu de fréquentes visites. Dans les lettres que le landgrave écrivit par la suite à Lavater il ne manquait jamais de lui transmettre les salutations de l'apôtre. Il ne semble pas que Charles de Hesse ait mis beaucoup d'empressement à reprendre la correspondance avec Lyon; à l'automne de 1813 Willermoz exprimait à Salzmann le désir «d'avoir des nouvelles du prince Charles de Hesse, beau-frère, à ce qu'il supposait, du roi de Danemark et qui fut au congrès de Wilhelmsbad». Peut-être le landgrave était-il alors trop occupé par la découverte et la mise en œuvre dans ses cahiers de grades d'un nouveau thème mystique dont il entretint Willermoz lorsqu'il lui écrivit en 1818. Il s'agissait de la quête du Graal, le vase dans lequel avait été recueilli le sang du Christ crucifié et qui, de ce contact, avait conservé une vertu surnaturelle. Dans un «billet séparé» que Willermoz ne devait montrer à âme qui vive le landgrave parlait d'une «sainte coupe», qui était «le pivot, le principal fondement de l'Ordre, autour duquel se ralliaient toutes les vraies connaissances et leurs adhérents». L'existence de cette coupe était «un fait historique longtemps ignoré de la multitude, mais ensuite secrètement transmis par d'anciennes traditions» (René Le Forestier, Franc-maçonnerie templière et occultiste, 1970 - books.google.fr).
Andreas Schleiermacher, secrétaire de Louis II de Hesse-Darmstadt, né le 26 décembre 1777 à Darmstadt, et mort le 16 juin 1848 à Darmstadt, Grand-duc de Hesse de 1830 à 1848, avait le titre de Eques a Stella Magorum : chevalier de l'étoile des Mages. L'étoile des Mages est l'étoile de Bethléem, en rapport avec la Stella luti alchimique. L'interprétation nonagonale du Sceau de Palaja et de la pierre de Coume sourde prend de plus en plus de consistance. Le "MESSIAS" écossais de Martinès de Pasqually recontre bien le M, SAE et SIS de la pierre de Coume sourde (Autour de Rennes le Château : PSPRAECUM ou PS PRAECUM : le petit frère des pieuvres - books.google.fr, Autour de Rennes : Messie, Messias).
La vie « profane » de Martinès - la graphie exacte de son nom aussi, tout comme la réalité de son appartenance maçonnique - reste obscure. Il semble être né à Grenoble en 1727 ; nous sommes mal informés sur ce que fut son existence jusqu'aux années 1758, date à laquelle il organise sa propagande ; cette absence documentaire a permis les pires hypothèses : on en a fait un Juif (impossible), un « marrane » (non démontré), un Italien, un Espagnol, un « barbaresque », que sais-je encore ? Après 1758, sa vie est assez bien connue : jusqu'en 1762, il circule ; de 1762 à 1766, il réside à Bordeaux, prendant l'hiver 1766-1767, il est à Paris où il négocie vainement un accord avec ce qui restait de la Grande Loge, il installe un « Tribunal souverain », publie les statuts de l'Ordre et rencontre Claude de Saint-Martin. De 1769 à 1772, Martinès aidé de ses deux secrétaires successifs, Pierre Fournié, clerc tonsure (on dit « l'abbé Fournié ») et Claude de Saint-Martin, travaille au Traité de la Réintégration qui demeurera manuscrit jusqu'à la fin du XIXe siècle. En 1772, il part pour Saint-Domingue, où il doit recevoir un héritage, et y meurt en 1774. Martinès a beaucoup écrit ; sa correspondance est importante, mais quelque peu dispersée. Il y a beaucoup à tirer du Traité, mais aussi des « documents d'Ordre » des Elus Cohens et particulièrement des Statuts (1767), et subsidiairement des Catéchismes, La thèse essentielle est celle de la « Réintégration », qui prend aisément place dans le courant ésotérique judéo-chrétien, avec, pense R. Amadou, une orientation provençale et espagnole - ce qui continedrait une influence islamique "de seconde main". Il s'agit d'une « réintégration » des êtres par un savoir opératoire. Cette réintégration doit être universelle, mais elle est œuvre humaine, théorie des moyens, des intermédiaires, des techniques. Donc, une théurgie particulière, spécifique. Une gnose, mais une « gnose particularisée » (Amadou). Dieu est un, mais ses puissances sont « trines » et son essence « quatriple ». Au commencement, il « émane » des êtres spirituels dont certains ont chuté, et ont été, à titre de sanction, emprisonnés dans le monde matériel qui lui, est créé et non émané. L'homme est alors « émané » à son tour, et chargé à la fois de la garde et de la réhabilitation. Mais il tombe lui aussi. Il perd son caractère céleste et toute communication directe avec Dieu. Cette communication ne pourra désormais s'effectuer que par l'intermédiaire du monde des esprits. Pour entrer en rapports avec eux, l'homme devra user de moyens partiellement matériels. La mystique devient théurgie. Le théurge prie pour demander à Dieu de lui rendre son pouvoir sur les esprits et commande à ceux-ci. Des signes, généralement lumineux, matérialisent la réussite de la démarche. Le théurge « Cohen » vient s'insérer dans une économie vétéro-testamentaire qui commence à Seth, se poursuit par Noë, élimine Caïn et Cham, intègre élus et prophètes et, par agrégation, les disciples de Martinès. Mais cette réintégration a un caractère cosmique ; l'« Élu » s'approprie et discerne la « figure universelle » où toute la nature, les immensités célestes et temporelles communiquent avec Dieu. Il doit aider à la réintégration de tous les êtres (la réintégration « universelle ») par des méditations (dont une méditation numérologique à partir des doigts de pied), une ascèse, des règles alimentaires, une morale, une théurgie cérémonielle. De 1754 (environ) à sa mort, Martinès va rêver à la construction de son « Temple Cohen », réservé à une élite portant le titre d'« Élus Cohens », c'est-à-dire possédant à la fois un titre sacerdotal (Cohen veut dire prêtre en hébreu) et un titre maçonnique (« Élu » devant être pris dans le sens de « choisi » et non de vengeur d'Hiram). Le système est « souché » sur la Maçonnerie « bleue », mais, en fait, reste à l'écart de la vie générale des loges. Il est au point dans les années 1766-1767. Au-dessus des trois grades symboliques vient celui de « Maître parfait Élu », puis les six grades « Cohens » proprement dits : « Apprenti cohen », « Compagnon cohen », « Maître cohen », « Grand Architecte », « Compagnon Chevalier d'Orient », « Commandeur d'Orient » , enfin le grade suprême « Réau-Croix », Martinès ayant, quant à lui, le titre de « Grand Souverain ». Il y eut, dans les années 1769-1770, un certain engouement pour le nouveau rite, et on compte quelque vingt-cinq temples « Élus Cohens » en France, dont Paris, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Versailles, Avignon ; mais l'organisation n'a jamais été le fort ni de Martinès ni de ses secrétaires successifs, Fournié et Saint-Martin. D'autre part, il n'avait jamais été capable de mettre sur pied un véritable système maçonnique solidement construit. En tant qu'Ordre maçonnique, les « Élus Cohens » n'ont donc pas une grande importance, mais leur rôle est capital en ce sens que nous trouvons les traces de Martinès et de ses « émules » dans le mouvement maçonnique jusqu'au-delà de la Révolution. Le « Grand Souverain » a fortement influencé Claude de Saint Martin qui, en 1771, abandonna la carrière militaire pour devenir secrétaire du Maître. Il a fortement marqué Bacon de la Chevalerie et l'abbé Fournié, ce dernier étant exceptionnellement favorisé en matière de manifestations surnaturelles, enfin et surtout J.B. Willermoz. Tout le mouvement théosophique et théurgique français de la fin du XVIIIe siècle - et depuis - est « martinésiste », au moins par les « techniques », telles la « passe », la « chose » (puissance surnaturelle qui se manifeste), la « Chambre d'opérations », ou par l'aspiration envers un « sacerdoce » d'une Église intérieure que les « Cohens » semblaient se réserver, ou encore par la quasi-divinisation de l'homme « réintégré », le « très puissant Maître ». Le moins que l'on puisse dire, c'est que nos mystiques n'avaient pas un sens aigu du péché ! Les deux disciples seront Claude de Saint-Martin et Jean-Baptiste Willermoz. Rien, en apparence, ne pouvait unir ces deux hommes, l'officier mystique, excellent écrivain, bien reçu dans le monde des salons, et le selfmade man, d'abord apprenti mercier, puis « facteur », enfin « fabricant et commissionnaire en soierie », un métier qui, dans la ville du président Herriot, a toujours largement nourri son homme. On peut dire, très grossièrement, que le premier fut le théoricien et que le second fut le réalisateur, réalisateur tellement actif - efficace a un tout autre sens - qu'on put se demander, après Wilhelmsbad, s'il n'était pas devenu le Maçon le plus « puissant » du monde (Daniel Ligou, Histoire des francs-maçons en France, 1981 - books.google.fr).
L’original de la copie du Traité dit "manuscrit Kloss, référencé L 2" est patent : C’est celui du prince Christian de Hesse, cédé par Carl Friedrich Tieman, un ami de Saint-Martin. Selon Van Rijnberk, il se présenterait sous forme d’un volume de 360 pages, in-8° et relié plein cuir. Scripteur non certifié, possiblement le strasbourgeois Jean Frédéric Kuhn qui aurait exécuté cette version à Bordeaux même, où il résidait alors. Puis en 1830, à la mort du prince, transmis à Andreas Schleiermacher. Original ? Non, c’était forcément déjà une copie. À la mort de Schleiermacher, en 1858, il est classé dans les archives du Grand-Duc, puis la trace s’est abîmée. Heureusement, le Docteur Georges Kloss l’ayant emprunté en 1848 à Schleiermacher, en exécuta ou fit exécuter une copie. Le manuscrit Kloss est donc une copie de copie... Encartés, de nombreux ajouts de la main de George Kloss [médecin, historien et Grand-Profès du R.E.R.] (Introduction, tables, etc.). Propriété actuelle du Grand-Orient des Pays-Bas, à La Haye. 86 feuillets au format 25x34 cm. divisé en trois parties, planche hors-texte traçant le Tableau Universel (www.philosophe-inconnu.com, Autour de Rennes le Château : Sion, Soleil et Blaise).
Le Convent de Wilhelmsbad eut l'immense mérite de confirmer l'autorité de Jean-Baptiste Willermoz, et de fixer définitivement les principes de la « Rectification ». Bien sûr le n'épousa pas toutes les thèses que Joseph de Maistre avait exposées avec une force de conviction manifeste dans son Mémoire; il est tout de même frappant de constater combien ce Régime Rectifié est imprégné de l'esprit maistrien sous de nombreux aspects, ou, devrions-nous dire et c'est peut-être normal, combien Maistre lui-même fut singulièrement impressionné par les thèses qui, sous la bénéfique et bienheureuse influence de Willermoz, triomphèrent en 1782 à Wilhelmsbad, puisque, ayant été à leur école pendant plusieurs années, et tout particulièrement dans cette période de jeunesse où l'esprit se forge au contact des influences extérieures qu'il peut recevoir à la faveur des rencontres que lui dispense la divine Providence. La pensée du comte savoyard est à ce titre, à sa base initiale, liée de manière indissociable aux doctrines qui se rencontraient dans ce courant, certes composite, mais singulièrement riche d'une longue tradition, représenté au XVIIIe siècle par l'illuminisme maçonnique. C'est pourquoi on ne peut pas faire l'économie d'un examen attentif des théories qui apparurent au sein de ce mouvement spirituel, sous peine de ne pas percevoir ce qui unit étroitement et intimement la pensée du comte de Maistre à sa source première, source qui est également et incontestablement une authentique origine. [...] La pensée maistrienne telle qu'exprimée dans les principaux textes du comte savoyard correspond aux bases doctrinales du Régime Écossais. Toutes les conceptions de Maistre portant sur les desseins de la divine Providence au cœur de l'histoire, la condition de l'homme, sa chute et sa possible « réconciliation » avec Dieu, sa vigilante attention appliquée aux lois de l'analogie mettant en lumière la correspondance entre ce qui est en haut et ce qui est en bas, le monde regardé comme l'expression, selon la phrase de saint Paul, reprise par Maistre dans le dixième entretien des Soirées de Saint-Pétersbourg, d'un « ensemble de choses invisibles manifestées visiblement », sans compter, ce qui est peut-être l'essentiel, une « interprétation allégorique des Ecritures, dans le sillage de Martines de Pasqually, si négligée de son temps par l'Église; son intérêt pour la métaphysique des nombres par lesquels l'intelligence suprême se prouve à la nôtre; son apologie de l'intuition divinatrice, participation immédiate à la pensée de Dieu en qui repose la vérité; son exaltation de la prophétie toujours présente parmi les hommes et qui lui laisse pressentir un prochain et splendide épanouissement du christianisme... », ce faisceau d'éléments confirme incontestablement la profonde influence des thèses maçonniques de la Rectifiction écossaise (Philippe Barthelet, Joseph de Maistre, 2005 - books.google.fr).
Joseph de Maistre est cité par l'abbé Henri Boudet dans La Vraie Langue Celtique, pages II et 253, cette dernière, appariée à la 98, correspondant au psaume 98 (253-155) où sont mentionnés Moïse et Aaron comme sacrificateurs, alors q'un extrait d'Eclaircissements sur les sacrifices, de Joseph de Maistre est donné page 253 (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Livre IV - Ps. 98).
Psaume 98 : Exhortation à prier Dieu sur le mont Sion. Sans titre en hébreu. Vulgate : « Psaume de David. » Composé probablement pour la cérémonie de la translation de l'arche à Jérusalem. C'est le 3ème des Ps. qui commencent par Dominus regnavit. Le 1er XCII, chante la gloire de Dieu ; le 2ème XCVI, les bénédictions qu'il répand sur la terre, et le 3ème XCVIII, les faveurs qu'il accorde à ceux qui le prient. — 4 str. de 6 vers, la 1° et la 2° terminées par sanctum est ; la 4° par sanctus Dominus Deus noster, de sorte que nous avons en quelque sorte ici le trois fois saint d'Isaïe; de plus, la 2° et la 4° ont un même refrain, 5 et 9, avec quelques légères modifications de mots; 1-3; 4-5; 6-7; 8-9. — ler str., 1-3 : La royauté de Dieu fait trembler les Gentils et la terre elle-même; il faut le louer, parce qu'il est grand et saint; — 2° str., 4-5 : parce qu'il gouverne Israël avec équité. — 3° str., 6-7 : Il a exaucé les saints des premiers temps. — 4° str., 8-9 : Il faut l'adorer à leur exemple, sur Sion, la montagne sainte (Fulcran Vigouroux, Louis Bacuez, Manuel biblique: ou, Cours d'Écriture sainte à l'usage des séminaires, Volume 2, 1894 - books.google.fr).
A la page 98 de la VLC : "saint Augustin méritait certainement le nom d'Aigle des assemblées, qu'on lui a donné avec justice et bonheur". On retrouve en effet la justice que Dieu exerce en Jacob, Ps. 98,4, et le bonheur fait aux persécuteurs par leur destruction accomplie dans leur conversion, chez Augustin (Augustin, Discours sur le Psaume XCVIII, Oeuvres complètes, L. Vivès, 1872 - books.google.fr).
Les églises Sainte Marie Madeleine de Darmstadt et de Rennes-le-Château
A Darmsdadt, capitale des Hesse-Darmstadt, a été construite, en 1899, l'église Marie-Madeleine.
L'église orthodoxe Sainte-Marie-Madeleine, construite par le célèbre architecte russe Léon Benois sur la Mathildenhöhe qui domine Darmstadt et consacrée le 8 octobre 1899 en présence du couple impérial de Russie (photographie in Reinhard Thöle, Orthodoxe Kichen in Deutschland, Vandenhoeck & Ruprecht, Gottingue 1997, p.27), présente en ce qui concerne son porche une certaine similitude avec Rennes-le-Château. Deux des filles du grand-duc Louis IV de Hesse, Elisabeth (1864-1918) et Alix - devenue Alexandra après sa conversion à l'Orthodoxie - (1872-1918) avaient épousé le grand-duc Serge Alexandrovitch Romanov (1857-1905), fils d'Alexandre II, et le tsarévitch Nicolas Alexandrovitch Romanov (1868-1918), fils d'Alexandre III, devenu tsar en 1894. Les deux couples connurent un destin tragique: le grand-duc Serge fut assassiné par des terroristes en 1905, l'empereur Nicolas et l'impératrice Alexandra furent massacrés par les communistes dans la maison Ipatiev à Catherinebourg le 17 juillet 1918 et la grande-duchesse Elisabeth, qui avait pris l'habit monastique dans son veuvage, fut précipitée par les communistes dans un puits de mine à Alapaïev dans l'Oural le 18 juillet 1918 (Autour de Rennes le Château : Eglise Marie-Madeleine et calendrier kabbalistique).
Eglises Sainte Marie Madeleine, à gauche à Darmstadt, à droite à Rennes le Château - www.bibleetnombres.online.fr
Topographia Hassiae von Matthäus Merian 1655
Les relations entre Rennes-le-Château et la Hesse-Darmstatd semblent se confirmer, même si ce ne sont que des points de détail.
Si on se pose des questions concernant Jean Orth, le Habsbourg Jean Salvator, on peut entrevoir un rapprochement entre le milieu audois et les cours de la Hesse et de la Russie, peut-être dans un projet d'union des Eglises (cf. Huriel et l'ange orthodoxe Uriel) (www.octonovo.org).
« La manifestation publique du rosicrucianisme eut lieu entre 1614 et 1615, par la publication de trois célèbres déclarations de la Fraternité : 1° L'Allgemeine und General Reformation ; 2° La Fama fraternitatis Rosœ-Crucis (dans laquelle était relatée la légende de Christian Rosenkreuz) ; 3° La confessio fratrum rosœcrucis... suivie en 1616 de la parution de l'étrange roman alchimique intitulé : Les noces chymiques de Christian Rosenkreutz ». (Serge Hutin, ouv. cit., p. 34) « Partout où ils se trouvaient, les Rose-Croix se signalaient par leur dévotion au christianisme, mais, toutefois, interprété librement, de manière personnelle. » (Ubaldo Triaca : Le livre de Rose-Croix, 1950, p. 26.) [...]
Wolfgangus Ratichius (1571-1635), luthérien très strict, n'acceptait pas les libertés qui s'étaient introduites dans le mouvement de la Réforme depuis la disparition de Luther. Son orthodoxie intransigeante pouvait donc passer pour suspecte. « Les Rose-Croix, dont la plupart étaient protestants et considérés comme fidèles à leur religion, furent considérés par les théologiens catholiques du XVIIème siècle, soit comme des Libertins » (c'est-à-dire des « libres penseurs »), soit comme fanatiques ; les autorités luthériennes d'Allemagne, au contraire, y voyaient un retour déguisé au catholicisme. » (Serge Hutin, Histoire des Roses-Croix, 1955, p. 42) [...]
Ratichius travaillait sans relâche comme les adeptes du mouvement théosophico-alchimique, à une encyclopédie du savoir désignée sous le nom de Pansophie. (S. Hutin, ouv. cit., p. 27.) Ses fréquents déplacements, le faisaient soupçonner d'assister aux réunions clandestines des Rosicruciens ; son caractère secret, son célibat, renforçaient ce jugement. A Ulm, de fin juin 1615 au 17 juillet, Ratichius avait rencontré « de bons amis », dont le mathématicien Johann Faulhaber, « passionné de Kabale et de mystique des nombres, comme le prouve son ouvrage Mysterium arithmeticum sive cabalistica et philosophica inventio (1615) (S. Hutin, ouv. cit., p. 40) [...]
Ratichius avait été appelé aussi en avril 1616 par le comte Maurice de Hesse-Cassel (1592-1627). fils de Guillaume IV de Hesse-Cassel 0567-1592) et petit-fils de Philippe de Hesse (1509-1567), dont l'autre fils, Georges Ier (1567-1596), hérita de la principauté de Darmstadt. Or, le comte Maurice de Hesse-Cassel est signalé par Robert Ambelain (in Templiers et Rose-Croix, Edit. Adyar, Paris, 1955) et par Serge Hutin (ouv. cit., p. 34), comme le fondateur du chapitre rosicrucien de Cassel (en 1609). De plus, son père Guillaume IV «le Sage », avait été protecteur de Tycho de Brahé et l'ami de Jacques VI d'Ecosse, instigateur du mouvement rosicrucien anglais. Jacques VI d'Ecosse, était même venu rendre vrsite à Guillaume IV en 1590 (Georges Rioux, L'oeuvre pédagogique de Wolfgangus Ratichius, 1571-1635, 1963 - books.google.fr).
Le Holsteinois Wolfgang Radtke, plus connu sous son nom latinisé de Ratichius, né à Wilster, près de Glückstadt, est le premier en date des novateurs qui ont essayé en Allemagne de réformer la pédagogie traditionnelle. Il étudia la théologie, mais un défaut de prononciation l'éloignant de la chaire, il se voua plus spécialement à l'étude des langues, apprit à fond l'hébreu, l'arabe et les mathématiques. Il mourut à Erfurt à l'âge de soixante-quatre ans, après avoir été atteint d'une attaque d'apoplexie en 1633 (James Guillaume, Ratichius (Radtke) - www.inrp.fr).
Gaspard Lavater en 1768, le duc Louis de Hesse-Darmstadt en 1771 voulaient apprendre de Swedenborg le moyen de s'entretenir avec les anges et les morts (Jean Pierre Bayard, La symbolique de la Rose-Croix, 1975 - books.google.fr).
Paul Chacornac pense que le Comte de Saint-Germain est le fils bâtard de la Reine d'Espagne, Marie-Anne de Neubourg, et de l'Amirante de Castille ; notre personnage peut réellement se dire « prince d'Espagne ». Il aurait été ainsi mourir chez l'un des parents de sa présumée mère, le landgrave de Hesse, puisque Marie-Anne de Neubourg est de Hesse-Darmstadt. Le Comte de Saint-Germain figure dans la galerie des êtres immortels. Après Henoch, Melchissédec, Elie, saint Jean l'Évangéliste, les traditions orientales parlent des Immortels du Taoïsme, des Yogis, des Supérieurs Inconnus de l'Himalaya ; chez les Shiites, El-Khidr, qui renouvelle sa jeunesse tous les 120 ans, pratique aussi l'alchimie. On pourrait multiplier ces exemples en les prenant tant dans les livres sacrés que dans les grandes légendes. On peut se demander si le comte de Saint-Germain n'a pas été Rose-Croix, tant son état spirituel paraît élevé. Son don des langues, ses connaissances initiatiques certaines, son élixir (Jean Pierre Bayard, La symbolique de la Rose-Croix, 1975 - books.google.fr).
A la fin de sa vie, le prince Charles de Hesse lui offrit l’hospitalité et se proclama disciple du comte. Il écrit dans ses Mémoires que Saint-Germain se disait fils du prince François II Rakoczi et de Charlotte Amélie de Hesse Rhein Felds (Voyage dans le temps : Saint-Germain).
La Maison de Hesse est issue de celle de Brabant (comtes de Meuse, Maasgau). Henri II de Brabant (1207-1248), veuf de Marie de Hohenstauffen, se remaria vers 1240 à Sophie de Thuringe, fille de Louis IV, landgrave de Thuringe, et d'Élisabeth de Hongrie (canonisée en 1235, sainte au miracle des roses comme Germaine de Pibrac). Ils eurent Henri Ier (né en 1244, mort en 1308), landgrave de Hesse, tige de la maison de Hesse (fr.wikipedia.org - Famille des Régnier).
On dit qu'Elisabeth de Hongrie portait secrètement du pain aux pauvres d'Eisenach, à pied et seule, ce que réprouvait son mari. Un jour qu'il la rencontra sur son chemin, celui-ci, contrarié, lui demanda ce qu'elle cachait ainsi sous son manteau. Elle lui répondit d'abord que c'étaient des roses, puis, se rétractant, elle lui avoua, pour finir, que c'était du pain, et lorsque son mari lui ordonna alors d'ouvrir son manteau, il n'y trouva que des roses : c'est le miracle de sainte Élisabeth de Hongrie. On trouve un récit similaire dans la vie de la petie-nièce de la landgravine, Elisabeth de Portugal (fr.wikipedia.org - Elisabeth de Hongrie).
Elle est morte un 17 novembre, 1231, date kabbalistico-tarotique (Kabbalisation du Tarot : Calendrier kabbalistique à Rennes-le-Château).
Quand Louis X, landgrave de Hesse-Darmstadt entra dans la Confédération du Rhin en 1806, il changea son titre de landgrave en celui de grand-duc. Il prit alors le nom de Louis Ier. Le landgraviat de Hesse-Darmstadt devint alors le grand-duché de Hesse. Schleiermacher fut nommé directeur du Hofmuseum sous Louis II en 1844, charge qu'il conserva jusqu'en 1854, sous Louis III, date de sa retraite (de.wikipedia.org - Andreas Schleiermacher).
Joseph Hartmann (1812-1885), Andreas Schleiermacher (1787-1858) Museumsdirektor, Porträt, stehende, linksvorblickende Halbfigur mit verschränkten Armen (1840) - www.lagis-hessen.deLe Hessisches Landesmuseum de Darmstadt abrite un remarquable fonds de dessins anciens, dont une importante série de la main d'artistes français des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles constituée à partir des prestigieuses collections du duc de Dalberg, du marquis de Lagoy et du grand-duc de Hesse.
Wilhelmine de Bade, née le 10 septembre 1788 à Karlsruhe et morte à Offenbach am Main le 27 janvier 1836, était la fille du prince héréditaire Charles Louis de Bade et d'Amélie de Hesse-Darmstadt, elle épousa en 1804 son cousin, le grand-duc héréditaire Louis II de Hesse. Amélie est la fille du landgrave Louis IX de Hesse-Darmstadt et soeur de Louis X qui devient le grand-duc Louis Ier de Hesse, qui épousa sa cousine germaine Louis-Henriette-Caroline de Hesse. Le prince héréditaire Charles Louis de Bade est le fils du grand-duc Charles Ier de Bade et de Caroline-Louise de Hesse-Darmstadt.
En 1828 apparut en Bavière Kaspar Hauser, un jeune homme inconnu et limité mentalement qu'on suspecta bientôt d'être le fis aîné subitement décédé en 1812 du grand-duc Charles II (1786 - 1818) et de la grande-duchesse Stéphanie de Beauharnais et de ce fait le légitime héritier de la couronne grand-ducale de Bade. Charles II est le fils du prince héréditaire Charles Louis de Bade (1755 - 1801) et frère de Wilhelmine de Bade.
Il est donc probable que l'abbé Henri Boudet y fasse allusion (Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique : 25 octobre - Crépin - Chalon).
Le 1er juillet 1862, le grand-duc Louis IV épousa la princesse Alice, (1843-1878), fille cadette de la reine Victoria du Royaume-Uni et du défunt prince-consort Albert. Leur fille Alix, devenue Alexandra Feodorovna, donna naissance, avec le tsar Nicolas II, au tsarévitch Alexis Nikolaïevitch, malade de l'hémophilie. Cette maladie génétique incurable, transmissible uniquement par les femmes, et qui n'atteint que les hommes, lui avait été transmise par son arrière-grand-mère, la reine Victoria du Royaume-Uni (fr.wikipedia.org - Alexis Nikolaievitch de Russie).
Alexis Nikolaievitch de Russie
Lors de la première guerre mondiale, la famille de Hesse-Darmstadt était alliée matrimonialement aux souverains russes et anglais, dans le camp opposé à celui de l'allliance austro-allemande. Cette supposée alliance rendrait plus crédible la présence de la pierre de Scone, siège des couronnements des souverains de Grande Bretagne jusqu'à 1996, dans le "dispositif" des curés de Rennes le Château.
A côté de Darmstadt : le roman noir de Rennes-le-Château
On retrouve des ingrédients du roman noir, voire du grand guignol, dans l'histoire de Rennes-le-Château : parchemins cryptés, cimetière, tombes retournées, passages secrets, crypte, abbayes dans les environs, châteaux cathares, assassinat (de l'abbé Gélis), tortures (du même, à la scie), il manque des spectres comme celui de Marie de Nègre qui aurait pu indiquer sa fantômatique dalle horizontale, ou de l'abbé Bigou, conduisant au(x) trésor(s).
Le château de Frankenstein, à Mühltal, doit sa célébrité au livre Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley. En effet, Mary Shelley aurait visité le château en 1816 et pris connaissance de l'alchimiste Johann Conrad Dippel qui, au XVIIe siècle, aurait essayé de créer un être artificiellement. Dippel est né au châteuau de Frankenstein en 1673 et mort dans celui de Wittgenstein en 1734, un 25 avril, date du Sceau de Palaja.
Dégoûté de la théologie qui lui valut un emprisonnement pour un traité piétiste dirigé contre ses coreligionnaires, il s'occupa de médecine et d'alchimie, et mena une vie errante et persécutée, résidant tantôt en Allemagne, tantôt en Hollande ou en Suède. Au milieu de ses extravagances, il fit quelques découvertes utiles, entre autres celle du bleu de Prusse et de l'huile animale qui porte son nom, qu'on employa longtemps contre l'épilepsie et le ver solitaire.
Du fait de longues disputes territoriales et religieuses entre les Frankenstein catholiques et les princes de Hesse-Darmstadt, luthériens, la famille vendit ses domaines autour du château fort aux landgraves de Hesse en 1662 pour une somme de 109 000 florins et se retira sur ses possessions en Veteravie et en Franconie (fr.wikipedia.org - Château Frankenstein, fr.wikipedia.org - Johann Conrad Dippel).
Après le Golem, Kaspar Hauser, maintenant Frankenstein, tout va y passer.
« Lorsqu'on fait la liste des ouvrages canoniques représentant le genre gothique, on inclura nécessairement Frankenstein. La liste est bien connue : le Château d'Otrante de Walpole, un ou deux romans d'Ann Radcliffe, Le Moine de Lewis, Melmoth de Maturin, et Frankenstein. » (Jean-Jacques Lecercle, Frankenstein roman du paradoxe, 1997, p. 54). L'adjectif « gothique » éveille des sonorités très diverses selon que c'est l'un ou l'autre de ces auteurs qui l'utilise. Cependant, il recouvre dans tous les cas le recours à une architecture médiévale, à la présence de l'Au-delà et à une atmosphère d'angoisse et de mystère. Dans les romans de Lewis, de Mary Shelley et de Maturin, c'est moins le décor gothique qui importe. Sauf si l'on entend ici le terme gothique, non pas dans le sens habituel mais abusif donné à l'architecture médiévale, mais au sens de « gothicité, » de sombre, de dévastateur, de barbare : en effet, les thèmes de la peur, de l'agression sadique, du mystère et de la mort figurent dans ces récits, où une « inquiétante étrangeté » révèle au plus près les désirs de l'homme. [...]
Les pérégrinations des personnages de ces romans dans des architectures labyrinthiques, le parcours initiatique qu'ils subissent, sont la représentation du retour en eux-mêmes, de la descente vers leur inconscient, qu'ils accomplissent. « Comme tout labyrinthe, celui-ci est intérieur : s'y plonger c'est descendre en soi. Le château est image de moi-même » (Jean Roudaut, les demeures du roman noir, 1959, p. 727). Le rôle cathartique que joue en ce sens le roman gothique est à rapprocher de l'effet produit par la tragédie ou du résultat atteint par la psychanalyse. Comme le souligne Milan Kundera, « le roman connaît l'inconscient avant Freud, la lutte de classes avant Marx, il pratique la phénoménologie (la recherche de l'essence des situations humaines) avant les phénoménologues. » (L'art du roman, 1986, p. 50) (Elizabeth Durot-Boucé, Le lierre et la chauve-souris: réveils gothiques : émergence du roman noir anglais, 1764-1824, 2004 - books.google.fr).
Pour clore cette évocation, notons que la tombe d'Otto Rahn se trouve à Darmstadt.
Otto Rahn (1904-1939), écrivain et archéologue allemand, est né le 18 février 1904 de Charles et Clara Rahn, à Michelstadt dans l'arrondissement d'Odenwald (Hesse). Il est l'auteur de deux ouvrages consacrés à la légende du Graal et à la croisade contre les Albigeois, Croisade contre le Graal (1933) et La Cour de Lucifer (1937).
« La thèse d'Otto Rahn consistait pour l'essentiel à assimiler le château de Montségur à Montsalvage, le légendaire château du Graal, pour des raisons étymologiques. » (René Nelli, préface de Croisade contre le Graal) (fr.wikipedia.org - Otto Rahn, Autour de Rennes le Château : Rennes les Bains, la Petite Ourse et le Dragon).
Otto Rahn memorial - otto-rahn.com).