Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Livre IV - Ps. 89 à 105   
LA VRAIE LANGUE CELTIQUE HENRI BOUDET PSAUMES

Ps. 89 CONVAIN

Le psaume 89 s'ouvre sur la prière à Moïse. C'est le premier psaume du quatrième livre.

Outre le Pentateuque, les Juifs attribuent aussi â Moïse onze Pseaumes :

1. Savoir, le LXXXIX Domine, refugium factus es nobis, &c. 2. Le XC, qui commence par : Qui habitat in adjutorio Altissimi, &c. 3. Le XCI. Bonum est confiteri Domino, &c. 4. Le XCII. Dominus regnavit, decorem indutus est, &c. 5. Le XCIII. Deus ultionum Dominus, &c. 6. Le XCIV. Venite exultemus Domino, &c. 7. Le XCV. Cantate Domino canticum novum ; cantate Domino, omnis terra. 8. Le XCVI. Dominus regnavit ; exultet terra, &c. 9. Le XCVII. Cantate Domino canticum novum, quia mirabilia fecit, &c. 10. Le XCVIII. Dominus regnavit, irascantur populi, &c. 11. Le XCIX. Jubilate Deo, omnis terra, servite Domino in Laetitia, &c. (Augustin Calmet, Dictionnaire historique, critique, chronologique, géographique et littéral de la Bible, Tome 3, 1783 - books.google.fr).

Chameau

p. 89 : ...le chameau seul était propre à parcourir ces vastes solitudes, à cause de son extrême sobriété et de la disposition singulière de son estomac qui renferme une poche remplie d'eau, (1) constituant une admirable réserve qui lui permet de passer plusieurs jours sans boire.

Le Lévitique, jusqu'à une certaine époque, était attribué à Moïse. S. Paul dans son Epître aux Romains (Rom. X. 6.) : "Moïse, dit cet Apôtre, a écrit que l'homme qui observera les ordonnances de la loi, y trouvera la vie." Paroles qui se trouvent au chapitre dix-huitieme du Lévitique (Journal ecclésiastique ou Bibliothèque raisonnée des sciences ecclésiastiques, Volume 37,Partie 1, 1769 - books.google.fr). Lévitique XI,4 Quant à celles qui ruminent seulement, ou qui ont seulement la corne du pied fendue, vous n'en mangerez point. Ainsi vous regarderez le chameau comme impur, parce qu'il rumine seulement et qu'il n'a point la corne du pied entièrement fendue (La Sainte Bible, Th. Desoer, 1819 - books.google.fr).

Porté sur un chameau comme dans un navire, Moïse s'abandonne à l'esprit qui l'inspire. Par intervalle il parle, ou demeure pensif. Ce n'est pas un vainqueur encor; c'est un captif Terrassé par un Dieu, qui promet la victoire, Mais qui dans le mystère a renfermé la gloire. Moïse est l'humble agent que la Divinité Conduira pour guider au port l'humanité. Quelquefois le Prophète interroge son frère Sur leur race captive. "Est-elle encor prospère? Disait-il. Que devient la vertu d'Israël? Il doit, s'il a souffert, se souvenir du Ciel. Puissions-nous retrouver encor des cœurs fidèles !" (Anatole de Montesquiou, Moïse, 1864 - books.google.fr).

Anatole de Montesquiou-Fésenzac est le grand-père de Robert de Montesquiou, le Des Esseintes d'À Rebours (1884) de Huysmans, le baron de Charlus d'À la recherche du temps perdu (1913-1927) de Proust (fr.wikipedia.org - Robert de Montesquiou).

Cercle et génération

p. 244 : Un second cromleck, d'une moindre étendue, est enfermé dans celui que nous avons tâché de retracer.

Ps. 89,1 Carrières Seigneur vous avez été notre refuge dans la suite de toutes les races

Philon de Byblos dit ensuite dans son Histoire phénicienne : "Ceux qui auraient été issus de ceux-ci (Aîon et Protogonos) se seraient appelés Génos et Généa. Ces deux noms doivent se traduire: "Génération et Génération" ; genos et genea sont des mots grecs de sens très voisin. Ce binôme correspond exactement à l'expression hébraïque dâr wâdôr, "génération et génération", fréquente dans dans l'Ancien Testament, pour noter la suite des âges). La Septante a toujours traduit dâr par genos. Dans le Psaume 89 [90], 1, l'expression bedôr wâdôr est traduite en genea kai genea (Robert Du Mesnil Du Buisson, Études Sur les Dieux Phéniciens Hérités Par l'empire Romain, Mosaïque de Chahba-Philippopolis, 1970 - books.google.fr).

Philon de Byblos, né vers 65 apr. J.-C. à Byblos en Phénicie, mort vers 140, est appelé aussi Hérennius Philon (en latin Herennius Philo). Philon prête à Sanchuniathon qui est sa principale source de son Histoire phénicienne et dont l'existence semble avérée par les fouilles menées depuis 1929 à Ras Shamra, sur le site de l'antique Ougarit, où de nombreux documents écrits datant d'entre le XIVe et le XIIe siècle av. J.-C. ont été mis au jour de des conceptions évhéméristes : les dieux étaient à l'origine des êtres humains qui ont été objets d'un culte après leur mort ; les noms d'anciens rois ont été donnés à des éléments de la nature que l'on adorait. (fr.wikipedia.org - Philon de Byblos).

The root word is "dar" which means a circle. "dar" is also the root of the word "davar" which means the Word. "dar" a pour signification "génération" et "dor va dor" génération en génération (c'est l'origine du nom du père de Luke Skywalker Dar(k) Vador). (onthisdate-littleguyintheeye.blogspot.fr).

p. 244 Cette imparfaite description suffira, nous l'espérons du moins, pour saisir la position respective des innombrables ménirs formant le vaste cromleck de Rennes les Bains.

L'érudition du docteur Sepp se montre avec une supériorité plus marquée encore dans sa dissertation sur l'astronomie, la chronologie et la mythologie des anciens peuples, appliquées au miracle de la Rédemption. Ici, un exposé succinct de ses prémisses rendra la suite de sa démonstration plus facile à saisir. Le jour, par son lever et son déclin, est l'image de notre vie mortelle. La semaine, composée de sept jours, n'est que le double reflet symbolique et prophétique à la fois, et de la première semaine de la création terminée par le sabbat ou le repos; et du sabbat bien plus sacré encore de la rédemption du monde. Après la semaine, le mois, avec ses quatre périodes chacune de sept jours, représentait encore le grand cycle de la Rédemption, qui devait s'accomplir au quatrième jour de la semaine millénaire du monde (Psaume LXXXIX, 4) par la nativité d'un soleil messianique de justice, dont l'apparition du soleil astral, au quatrième jour de la création (Genèse, I, 16), avait été l'annonce prophétique et la préfiguration. Puis venait l'année, composée de douze mois correspondant aux douze signes du zodiaque, qui rappelait des espérances et des souvenirs analogues, quoique sous des formes et des symboles différents, selon la diversité des peuples. Toute l'antiquité s'accordait néanmoins à diviser l'orbite du soleil en 360 degrés: or, ce nombre multiplié par celui des 12 signes du zodiaque donne 4320, juste le nombre de la grande période divine. La semaine d'années, composée de sept ans, était un symbole frappant encore. D'après l'ordre de Dieu lui-même (Exode, XXIII, 11; Lèvitique, XXV, 4), l'année septenaire chez les Juifs était une année de sabbat et de repos pour la terre, une année de miséricorde et d'affranchissement pour les hommes. Mais un jubilé plus important, et par ses résultats, et par le sens qu'il contenait, revenait chez les Juifs après sept fois sept ans. Tous les esclaves obtenaient alors leur liberté, sans égard au temps pendant lequel ils avaient servi, et toutes les propriétés retournaient à leurs anciens maîtres. C'était l'image du grand jubilé de la Rédemption, où le genre humain tout entier devait être délivré de la servitude du péché originel et réintégré dans la possession de la grâce divine. Le cycle jubilaire de quarante-neuf ans donné par Dieu à Moïse (Lèvitique, XXV, 8-16) renferme donc, avec le mystère de la venue du Messie, la racine de tous les systèmes chronologiques de l'antiquité; et comme ce que Dieu avait révélé de ce mystère aux anciens patriarches a été conservé plus ou moins fidèlement par les peuples primitifs, on peut retrouver encore aujourd'hui, dans leurs traditions et leurs calculs, l'âge véritable du monde et la période sacrée de la Rédemption.

La Vie de N.-S. Jésus-Christ, du docteur Sepp, se divise en trois parties, dont la première est destinée à fixer, par une critique savante, les dates de la nativité et de la mort du Messie, et à exposer les faits rapportés par les quatre évangélistes dans leur véritable relation avec l'histoire profane. La deuxième, intitulée : Harmonie des Evangiles, comprend l'histoire du Sauveur, depuis l'apparition d'un ange à Zacharie, au pied de l'autel d'or jusqu'à la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres réunis en conclave à Jérusalem. Elle est suivie des Actes des Apôtres, mis en concordance avec une nouvelle chronologie tirée des écrits du nouveau Testament. La troisième partie se compose d'une dissertation scientifique sur l'âge du monde et sur les rapports de la Rédemption avec l'astronomie, la chronologie et la mythologie de tous les peuples (Anatole Le Pelletier, Le Dieu inconnu: prodrome : incertitude philosophique du vrai, 1867 - books.google.fr).

Araignée

On a souvent comparé les mots Rennes et araignée.

Ps. 89,9 Car nos années se passent en de vaines inquiétudes, comme celles de l'araignée ;

Sous prae-cum, l’image de l’araignée met en évidence la ville de Rennes-les-Bains (voir les différents livres se rapportant au sujet) (Etude de Jauclin - www.portail-rennes-le-chateau.com).

Ps. 90 CONVAIN QUANT

Dragon

Ps. 90,13 Carrières Vous marchiez hardiment sur l'aspic et le basilic, et vous foulerez aux pieds le lion et le dragon, sans qu'ils prissent vous nuire;

p. 90 : Un dragon à cent têtes était préposé à leur garde, et, les yeux sans cesse ouverts sur les fruits précieux, il poussait d'horribles sifflements.

Dieu le Très-Haut et la sphère

Ps. 90,1 Carrières Celui qui demeure ferme sous l'assistance du Très-Haut, se reposera en assurance, étant sous la protection du Dieu du ciel

p. 245 :Zénon enseignait que Dieu était sphérique, c'est-à-dire parfait, et la sentence si recommandée d'Empédocles, disant que Dieu est une sphère intellectuelle et incompréhensible dont le centre est partout et la circonférence...

Dans les derniers siècles du IIe millénaire avant J.-C, un changement se dessine Sous les surnoms d'Elyôn ou Elioun, « le Très-Haut », puis de Ba'al Shamîm, « le Maître des Cieux », il se créa, à côté de l'ancienne, une nouvelle figure de El, El des hauteurs, un Dieu habitant du ciel.

A l'époque hellénistique, on ne concevait plus Dieu qu'au ciel, quitte à lui reconnaître des résidences secondaires sur des montagnes ou dans ses temples, sur la terre. L'aspect de Dieu s'était modifié, et il avait en outre changé d'étage dans même immeuble. Il faut ajouter que l'invention de la Sphère céleste, cette boule cristalline creuse au milieu de laquelle était suspendue la Terre, avait fait apparaître un étage de plus, en sous-sol. Le fond de la Sphère, tout en bas, formait une concavité où on plaça l'Hadès, le Tartare. Comme il était naturel, la distance qui séparait ces bas-fonds du Monde inférieur était égale à celle du Monde des vivants au ciel, le dessus de la Sphère. Elles correspondaient à l'espace parcouru par une enclume tombant dans le vide, en chutre libre, pendant neuf jours (Robert Du Mesnil du Buisson, Nouvelles études sur les Dieux et les mythes de Canaan, 1973 - books.google.fr).

p. 245 : ...Sougraignes, l'oeil distingue aisément la structure de toutes ses parties. Tout à fait dans le haut, directement au-dessus du dolmen, une roche de la crête porte une croix grecque gravée dans la pierre : c'est la plus grande de toutes celles qu’il nous a été donné de reconnaître. En se rapprochant de l'ancien chemin de Bugarach, à la même hauteur que celle du dolmen, une roche énorme est ornée d'une pierre assez forte présentant la forme ronde du pain.

Sougraigne et Bugarach sont donc associés au dragon des Hespérides de la page 90. C'est ce dragon qui fut placé dans le ciel étoilé comme constellation qui enserre la Petite Ourse et qui se trouve tracé sur la carte de l'Aude en rapport avec la Grande Ourse en passant par les communes de Rennes-le-Château, Rennes-les-Bains, Sougraigne et de Bugarach, Brennac etc. (Autour de Rennes le Château : Rennes les Bains, la Petite Ourse et le Dragon).

Ps. 91 CONVAIN QUANT

« Le Seigneur est grand et au-dessus de toute louange : il n'y a point de fin à sa grandeur. » (Ps. 144. v. 4.)

Le terme de grand est appliqué dans certains psaumes : Grandeur de Dieu en lui-même & dans ses ouvrages Ps. 8, 18, 32, 91, 103, 138, 144 (M. Cocquelin, Interprétation des Psaumes de David, et des Cantiques qui se disent tous les jours de la semaine dans l'Office de l'Eglise, 1686 - books.google.fr).

Comme dans le psaume 144 le terme "grandeur" est employé dans le 91.

La comparaison des psaumes 144 et 91 se poursuit avec Evagre le Pontique, moine aux Kellia, dans le désert de Basse-Egypte, à la fin du Vème siècle, qui les interprète "chrétiennement" en disant que c'est la malice des ennemis qui est détruite et non les ennemis en eux-mêmes (Antoine Guillaumont, Un philosophe au désert: Évagre le Pontique, 2004 - books.google.fr).

Le cercle

p. 91 : La ville de Carthage y fut bâtie, 888 ans avant Jésus-Christ, par Didon, princesse tyrienne.

p. 246 : Le centre du cromleck de Rennes-les-Bains se trouve dans le lieu nommé, par les Gaulois eux-mêmes, le Cercle – to circle (cerkl’) environner, entourer –, le point central du cromleck des Redones, et renfermant ainsi un petit cercle dans un plus grand, les Druides ont voulu exprimer l'idée très nette qu'ils possédaient d'un Dieu unique et existant dans les êtres. Dieu étant l'Etre même par essence, il est aussi en toutes choses de la manière la plus intime, puisqu'il est la cause de tout ce qui existe. Le monde créé est ici représenté par le petit cercle enfermé dans un plus grand, et ce grand cercle par sa figure sphérique, offre à l'esprit l'idée de la perfection essentielle de Dieu, en qui tous les êtres vivent et se meuvent, qui...

Les cercles du Purgatoire de Dante

Vous êtes, commença-t-elle, des nouveaux venus dans ces lieux choisis pour être le nid de l'humaine nature, et peut-être qu'en me voyant sourire vous vous étonnez et concevez quelque soupçon ; mais le psaume Delectasti dissipera par sa lumière les nuages de votre intelligence.

Quia Delectasti me, Domine, in facturâ tuâ, et in operibus manuum tuarum exultabo. » (Psalm. XCI, v. 5.) D'autres versets de ce psaume sont également inspirés par la grandeur et la beauté des ouvrages de Dieu. Or, comme cette beauté n'éclate nulle part davantage que dans les magnificences du paradis terrestre où sont les poetes voyageurs, ils doivent, en se rappelant le psaume XCI, comprendre pourquoi la jeune vierge, à l'exemple du prophète-roi, célèbre par des chants d'allégresse l'œuvre splendide du Créateur.

Or, en tournant dans cet immense circuit (pourvu que le cercle ne soit rompu sur aucun point), l'air, poussé par le premier mobile, arrive sur cette hauteur ouverte et dégagée de toutes parts, et la vibration de cet air est ce qui fait résonner la forêt, parce qu'elle est touffue (Dante Alighieri, Le Purgatoire, chant XXVIII, La divine comédie, tr. accompagnée de notes par V. de Saint-Mauris, 1853 - books.google.fr).

Les cercles de Didon

Dans le premier livre de l’Enéide, Virgile fournit le récit de la fondation de Carthage par Didon. C’est par la bouche de Vénus qu’on apprend le destin de la reine Phénicienne qui, fuyant avec les siens la tyrannie de son frère Pygmalion, arriva un jour à l’endroit où la future Carthage allait s’élever. En fait, et c’est Vénus qui parle, les Phéniciens " achetèrent autant de territoire qu’ils pouvaient entourer d’une peau de taureau ".

On sait depuis longtemps (depuis Didon ?) que le cercle est la forme géométrique qui entoure le maximum de surface pour un périmètre fixé d’avance ; et aussi que la sphère est la forme qui entoure le maximum de volume pour une surface donnée. C’est ce qui explique, par exemple, que les bulles de savon ont la forme de… bulle, justement. Et aussi de nombreux autres problèmes mathématiques très compliqués qui ont toujours ceci en commun: maximiser quelque chose à partir d’une donnée imposée et fixée d’avance. Le nom savant de cette classe de problèmes est "Problèmes d’isopérimètrie"; le nom poétique est "Problèmes de Didon" (Mourad Zéraï, « De Carthage vers le monde » Didon la ruse qui fait bulle, Le Temps, 2010 - carthaginois.com).

L'idée de former un cercle plutôt qu'un triangle, un rectangle, un carré ou tout autre forme géométrique fermée et sans point double, place Didon au pinacle des mathématiques : elle avait donc admis sans hésiter le résultat isopérimétrique ci-après que Jacques Bernoulli (27 décembre 1654, Bâle - 16 août 1705), mathématicien suisse, prouva dans le cadre du calcul des variations : De toutes les courbes fermées, sans point double, de longueur donnée, celle qui entoure l'aire la plus grande est le cercle (serge.mehl.free.fr - Problème de Didon).

Ce qui n'est pas sans rappeler la légende de Mélusine :

Pour permettre à son mari de fonder le futur domaine de Lusignan autour de cette fontaine sylvestre, Mélusine lui conseille par ruse de demander à son seigneur, le comte de Poitiers, « autant de terrain qu'une peau de cerf peut en entourer», ce qui après l'obtention opportune et surnaturelle dudit cuir ainsi que sa réduction par un sellier en une longue courroie d'une grande finesse conduit à enclore un domaine de deux lieues de circonférence sur lequel il va régner. À l'image bien connue du cervidé comme arpenteur d'un espace sacré dans diverses légendes chrétiennes de fondation relevant du monde celtique (cf. notamment celles du très cernunnien saint Edern ainsi que de son semblable saint Théleau, qui reçoivent tout le territoire dont ils font le tour en une nuit montés sur leur cerf), on peut mettre l'accent dans cet épisode sur la maîtrise technique du cuir pour laquelle, en terre galloise, Pryderi, le fils de Rhiannon, se révèle être sous la houlette de son « beau-père » Manawydan tout aussi habile dans la Troisième Branche du Mabinogi que ne l'est Lleu sous celle de son « père » Gwydion au sein de la Quatrième Branche (Daniel Gricourt, Dominique Hollard, Cernunnos, le dioscure sauvage: Recherches comparatives sur la divinité des Celtes, 2010 - books.google.fr).

JÉSUS, IESOUS en grec dans les Évangiles, a pour guematria (son codage numérologique ancien, somme de toutes ses lettres) le nombre 888. Le nombre 168 était tellement connu des anciens qu'ils en firent l'axe du monde et lui donnèrent le nom de HAM-PIL ou Cham opérant un miracle. — HAM, comme nous l'avons dit, vaut 48. PIL vaut 120. Si l'on place ce nombre entre deux cercles supposés de degrés 360 et qu'on additionne, on a 888, l'une des plus belles harmonies numériques, nombre du nom de Jésus écrit en lettres grecques. Le nombre 360 répond au mot SENI, qui reflectit, une année, une révolution sidérale, et aussi au mot SCHLEL, qui irradiat, racine du nom du Messie SCHILO. Le nombre 888 répond au mot hébreu chapp, racine du mot qui indique dans le psaume XVIII, v. 6, le lit nuptial d'où le Christ, comparé au soleil dans lequel il a fixé sa tente, s'élance pour fournir sa course de géant (Edme Thomas, Histoire de l'antique cité d'Autun, illustrée et annotée par J.S.A. Devoucoux, 1846 - books.google.fr).

Dieu étant parfait et le cercle une forme parfaite, les deux notions ont été associées, comme dans la page 246.

Un exercice guématrique donne comme valeur isopséphique du vers 9 du psaume 91 la valeur 888 : Mais toi tu es le Très-Haut, à perpétuité, ô Eternel ! (Bonnie Gaunt, Stonehenge and the Great Pyramid: Window on the Universe, 1997 - books.google.fr).

Ps. 92 CONVAIN QUANT

Ce psaume appartient à ce qu'on appelle souvent "les chants du Règne" (Psaumes 46, 92, 95 à 98) - qui, célébrant la royauté éternelle, universelle et invincible de l'Eternel, affirment la foi fondamentale du peuple juif (m.y-mailliet-le-penven.net - TEHILIM PSAUME).

Jeux de mots

p. 92 : Nous croyons que la langue Numide peut aisément le revendiquer, et, en examinant de près le langage actuel des Kabyles, on s'assurera qu'il est fait de jeux de mots et par conséquent le seul punique – to pun (peun) faire des jeux de mots.

Avec la Guématrie, le Messie est appelé aussi consolateur (Menahem), parce que ce dernier mot a la même valeur numérique (138) que Çemah (germe) qui désigne le Messie. Par le Notarikon (système d'abréviation), on forme d'un mot toute une proposition, en prenant chaque lettre comme l'initiale d'autres mots, et inversement : le Psaume 92 est de Moïse, parce que les initiales de son titre (Mizmor chir hachabal) donne Mchh = Moïse ; l'âme d'Adam s'est réincarnée en David et aussi en Moïse, parce que ADaM contient encore David et Moïse. Enfin, une dernière méthode, qui est celle de l'anagramme, et que l'on complique par des équivalences et des échanges de lettres, donne lieu à d'infinies combinaisons et aux trouvailles les plus imprévues : les cieux sont composés de feu et d'eau, car Chamaim (cieux) = Maim (eau) + ech (feu). "Il est certain que ces "jeux", qu'on retrouve dans toutes les langues et tous les ésotérismes, conduisent parfois à des résultats et à des réussites étranges qui paraissent prophétiques" (J. Bonsirven, Dans les arcanes de la cabbale, Etudes, 1928 - books.google.fr).

Il s'agit du psaume 91 (Vulgate) mais le psaume 92 est chanté avec celui-là lors du sabbat.

Le psaume 93 (92) est adapté au vendredi. Il fait partie des prières juives du shabbat, notamment les zemirot, Yom Tov et Hoshana Rabbah. Le premier verset de ce psaume se retrouve dans la mishna tamid et dans la amidah de Rosh Hashanah (fr.wikipedia.org - Psaume 93 (92)).

p. 247 : ...ils avaient apporté de l'Orient les notions les plus exactes sur l'Etre Divin, et ils ont fixé dans le sol, au moyen de pierres levées, leur pensée et leur croyance sur Dieu, en qui tout vit et se meut, sur Dieu, distribuant aux hommes par sa Providence généreuse, l'aliment principal de la subsistance corporelle, le blé et le pain.

Ps. 92,5 Carrières Ainsi vos témoignages, Seigneur, sont très-digne de croyance ; et rien ne pourra arrêter l'exécution de vos desseins ni l'effet de vos promesses.

Thomas d'Aquin

pp. 246-247 : Le monde créé est ici représenté par le petit cercle enfermé dans un plus grand, et ce grand cercle par sa figure sphérique, offre à l'esprit l'idée de la perfection essentielle de Dieu, en qui tous les êtres vivent et se meuvent, qui contient toutes choses et existe en elles, non point comme une partie de leur essence ou un accident, mais comme un agent est présent à l'être sur lequel il agit et qu'il atteint par sa vertu.

C'est l'expression de saint Thomas d'Aquin dans sa traduction française :

Question VIII, article premier : Si Dieu est en toute chose. Le prophète Isaîe (mm, 12) a dit : "C’est vous, Seigneur, qui faites en nous toutes nos œuvres." Je réponds donc affirmativement; mais je n'entends pas qu’il y soit comme partie de Pessence ou par accident; il y est, comme l’agent est dans son œuvre.

Mais le psaume 92 est dit "psaume du règne" comme le 46 et les 94-99 (Bible de Jérusalem, Desclée de Brouwer, 2000) : "Yahvé règne, il est vêtu de majesté" (Ps. 92,1). Cela peut expliquer la situation de la citation selon la méthode de l'appariement des pages et de leur association au psaume de leur item.

Dans l'article III de la même Question VIII, Thomas d'Aquin utilise l'analogie royale pour s'expliquer :

Si Dieu est partout en essence, présence et puissance. Ce sont les expressions de saint Grégoire (Hom. 8, in Ezech.) Je réponds donc affirmativement. Il peut être entendu de deux manières que Dieu est dans les choses : 1° comme cause active, c’est ainsi qu’il est dans toutes les créatures; 2° comme l’objet de l'action est dans l’agent, propriété particulière de l'intelligence selon laquelle le connu est dans celui qui connaît et le désiré dans celui qui désire. C‘est encore dans ce sens, mais d‘une manière spéciale, que Dieu est dans la créature raisonnable, qui le conçoit et l’aime par grâce actuelle ou habituelle; c’est ainsi, dis—je, qu’il est dans les saints. Voyons maintenant comment il sera dans les créatures inférieures, et servons—nous d‘analogics humaines. Le roi remplit son royaume par sa puissance, quoiqu’il ne soit réellement pas présent partout; car, pour être présent, il faut être en substance ou en essence dans un lien donné; mais Dieu est en tout par sa puissance et sa présence. Il y en a qui, comme les manichéens, ont avancé que les êtres spirituels seuls sont sujets à la puissance divine, et les corporels à celle du principe du mal. C’est contre ces hérétiques surtout qu’il faut dire que Dieu est dans toutes les créatures par sa puissance. Il y en a d’autres qui, croyant que tout est soumis à la puissance de Dieu, font cependant une exception en arrivant aux corps inférieurs : mais c’est contre eux que Job s’écrie (Job, XXII, 14) : "Il marche sur la voûte des cieux et ne considère pas nos œuvres." Disons-leur de notre côté que Dieu est en toute chose par son essence. Dieu est donc en tout par sa puissance, tout lui étant soumis; par sa présence, tout étant à découvert et sans voile pourlui ; par son essence, tout être et toute existence n‘étant que l’effet dont il est la cause, ainsi que nous l’avons établi. Donc, Dieu est partout (La Somme Théologique de Saint Thomas d'Aquin, édité par Mgr Genoude, Tome 1, 1845 - books.google.fr).

La métaphore du Grand Roi omniprésent politiquement mais pas physiquement se trouve dans le traité pseudo-aristotélicien "peri kosmou". Voir J.-J. Duhot, «Le "peri kosmoui" pseudo-aristotélicien », in Revue de philosophie ancienne, 1990, p. 204. J.-J. Duhot: L'agent stoïcien est synectique (de OUVÉKEW, signifiant à la fois : maintenir et être avec) en ce qu'il maintient l'univers en étant partout en contact avec lui, ce qui lui permet d'agir immédiatement (ibid., p. 209) (Christian Godin, La totalité, Tome 2, 1997 - books.google.fr).

Ps. 93 CON

Psaume pour David, pour le quatrième jour après le sabbat

p. 248 : ...celui qui avait conservé dans ses traditions la doctrine la plus pure, devaient-ils garder avec soin cette vérité essentielle du gouvernement divin sur l'humanité.

p. 93 : ...[Amilcar] avait, sur ses instances réitérées, amené avec lui le jeune Annibal, pour l'initier à la direction d'une armée et à la science guerrière. Amilcar avait aussi avec lui, dit Cornélius Nepos, un beau jeune homme, Hasdrubal, qu'on lui reprochait d'aimer beaucoup plus qu'il n'aurait fallu.

Ps. 93,8-10 Carrières Peuples insensés, entrez dans l'intelligence de la vérité ; vous qui êtes fous, commencez à devenir sages. Celui qui a fait l'oreille de tous les animaux n'entendra-t-il point vos blasphèmes? ou celui qui leur a formé l'œil ne verra-t-il point vos injustices ? Celui qui châtie les nations ne vous reprendra-l-il point ? et celui qui enseigne la science à l'homme ne connoîtra-t-il pas vos crimes ? Oui. il les connaîtra ; et les mouvements les plus secrets de votre cœur ne lui seront point cachés.

Allusion à la "bestialité" des désirs de la chairs homosexuels. L'homosexualité est aussi envisagée au psaume 117.

Ps. 94 CONVAIN QUANT

p. 94 : Le fait raconté par Cornélius Nepos donne l'intelligence de la formation du nom d'Hastrubal. Pressé qu'il était par l'inquisiteur des moeurs, Amilcar voulant faire cesser des bruits fâcheux et désirant toutefois garder Hastrubal avec lui, se hâta de lui donner sa fille en mariage – to haste (heste), se hâter, – row (raou) bruit, – to pall (pâul), abattre, affaiblir.

Ps. 94,2 Carrières Hâtons-nous de nous présenter devant lui pour célébrer ses louanges...

p. 249 : Cette peine est pour les Gaulois la plus grave de toutes : ceux à qui elle est infligée, sont rangés au nombre des impies et des souillés : on évite leur conversation et leur présence : on les met en dehors des droits de la justice commune, et ils ne reçoivent plus aucun honneur.

"Tenter Dieu, c'est être un impie"

Ps. 94,8-9 N'endurcissez pas vos coeurs comme à Meriba, comme au jour de Massa dans le désert, où vos pères m'éprouvaient, me tentaient, alors qu'ils me voyaient agir (Nicolas d'Hauteville, La théologie angélique, ou l'idée du parfait prédicateur, clairement expliquée dans les principes de l'admirable doctrine de S. Thomas..., 1657 - books.google.fr).

Ps. 95 CONVAIN QUANT

Reconstruction du temple après la captivité

p. 250 Dans ces paroles, rien ne dévoile encore la pratique des sacrifices humains, et on comprend tout d'abord qu'il est question des sacrifices d'animaux en usage dans le monde entier.

Ps. 95,8 Carrières venez offrir au Seigneur la gloire qui est due à son nom. Prenez des victimes et entrez dans sa maison

p. 250 Alors seulement il ajoute : « La « nation gauloise en entier est fort superstitieuse : et pour ce « motif,ceux qui sont atteints de graves maladies, exposés « aux hasards des combats et à d'autres périls, ou immolent « des hommes comme victimes, ou font voeu d'en immoler

A la suite des Pères apologistes, Origène évoque souvent le verset du Psaume 95 : "patres oi theoi ethnon daimonia". On lit par exemple en III,37 : les chrétiens « savent que "tous les dieux des païens sont des démons" avides, rôdant autour des victimes, du sang et des exhalaisons des sacrifices, pour tromper ceux qui ne cherchent pas refuge auprès du Dieu suprême ; ils savent que les anges de Dieu, au contraire, divins et saints, sont de tout autre nature et caractère que les démons de la terre » (Michel Fédou, Christianisme et religions païennes: dans le Contre Celse d'Origène, Volume 81 de Théologie historique, 1988 - books.google.fr).

Les apologistes chrétiens s'appuient sur la parole du Psaume (95,5) disant que les dieux des nations sont des démons, reprennent la théorie évhémériste des dieux-hommes et des dieux-démons, telle qu'elle se rencontre chez Servius (IVe siècle) par exemple. Fulgence (vers 430-530), dont les Mythologies marquent la naissance d'une mythographie chrétienne l2, achève de forger l'outil évhémériste qui permet la récupération de certains auteurs de l'Antiquité mais s'accompagne d'une destruction du merveilleux qui n'est plus qu'ornement et allégorie : Cerbère devient l'image de la terre qui consume les corps au cours des trois âges de l'homme, les sirènes sont des courtisanes...

Jusqu'au Ve-VIe siècle, nous assistons donc à une répression de toutes les formes de merveilleux relevant de la mythologie, mais pas de tout le merveilleux : est épargné le merveilleux géographique et zoologique. Il est intéressant de noter quels ouvrages sont recopiés et diffusés au VIe siècle : ce sont ceux de Pline, Solin, Virgile, Salluste et Aulu-Gelle. Il faut attendre le Xe siècle pour que resurgissent ceux de Lucain, Stace, Ovide et Horace. Si le merveilleux géographique et zoologique est peu touché, c'est sans doute parce que les écrivains chrétiens ne le jugent pas trop pernicieux. Dans La Cité de Dieu (XVI, 8), saint Augustin ne réfute pas l'existence des peuples du bout du monde, bien au contraire ! Il pose d'ailleurs une question fondamentale : Dieu les a-t-il créés ? (Claude Lecouteux, Paganisme, christianisme et merveilleux. In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 37e année, N. 4, 1982 - www.persee.fr).

A cause de ses vues moralisatrices et profondément pessimistes sur l'histoire de Rome, Salluste a beaucoup attiré Augustin qui le cite souvent dans la Cité de Dieu, qui peint le monde romain avec les sombres couleurs de l'historien, qui d'autre part devient l'Adversaire du Christianisme, du fait de sa recherche stoïcienne de la gloire. A la gloria humana du païen, Augustin oppose la vera pietas erga Deum verum (G. Charnay, Salluste dans la cité de Dieu de Saint Augustin, 1980 - cat.inist.fr).

Mais alors, si on a bien fait de ne pas placer la Félicité parmi les dieux choisis, parce que c’est le hasard et non le mérite qui a donné à ces dieux leur rang, au moins fallait-il placer avec eux, et même au-dessus d’eux, la Fortune, qui passe pour dispenser au hasard ses faveurs. Évidemment elle avait droit à la première place parmi les dieux choisis; c’est envers eux, en effet, qu’elle a montré ce dont elle est capable, tous ces dieux ne devant leur grandeur ni à l’éminence de leur vertu, ni à une juste félicité, mais à la puissance aveugle et téméraire de la Fortune, comme parlent ceux qui les adorent. N’est-ce pas aux dieux que fait allusion l’éloquent Salluste, quand il dit: « La Fortune gouverne le monde; c’est elle qui met tout en lumière et qui obscurcit tout, plutôt par caprice que par raison » (Augustin, La Cité de Dieu - Livre VII - Les dieux choisis, Chapitre III - www.coptipedia.com).

p. 95 : « Après les victoires remportées sur les Carthaginois et la « prise des Syphax – to see (si), penser, – to face (fèce) « affronter, braver, – dont l'empire s'étendait au loin dans « l'Afrique, le peuple romain donna au roi Massinissa toutes « les villes et terres qu'il avait prises de sa main. » (Salluste, bell. Jug.)

Boudet donne cette citation de Salluste dont les jardins servaient à des manifestations païennes.

Dans les jardins de Salluste, on avait joint aux agréments de la nature tout ce que l'art peut produire de plus exquis. Statues, peintures, vases, ameublements, tout y fut prodigué; et c'est delà que l'on a déterré une grande quantité des plus belles antiques qui nous restent. Je ne prétends pas dire que Salluste ait lui seul fait la dépense de tous ces embellissements : il est naturel de penser au contraire qu'ils sont en partie dus à la magnificence des empereurs Romains, puisqu'après la mort de Salluste, ses jardins devinrent le principal lieu de plaisance de ces maîtres de la terre. C'est là qu'Auguste donnait ces fêtes superbes et voluptueuses, qu'on appelait les Dodécathées, ou les repas des douze dieux, parce qu'elles étaient composées de douze personnes assorties, six hommes et six femmes, vêtues chacune selon les attributs des six grands dieux et des six grandes déesses de la fable. Auguste y représentait Apollon, dont l'habillement lui plaisait plus qu'aucun autre. Les divinités de ces fêtes ne se bornaient pas au seul plaisir de la table, s'il faut en croire cette stance d'une ode salyrique, probablement faite à l'occasion du tonnerre tombé sur un temple pendant le souper de ces douze dieux prétendus. L'auteur, dit Suetone, a prudemment gardé l'anonyme.

Quel est le festin impie / Qu'on prépare dans ces lieux? / La sacrilège Mallie / Y conduit les douze dieux. / Quand César, d'Apollon prenant les caractères, / Sous un voile sacré masque ses adultères, / Les vrais dieux immortels, / Justement indignés de ces impurs mystères, / Foudroyent leurs autels (Œuvres de Salluste, Charles de Brosses, Vie de Salluste, 1808 - books.google.fr).

Il existe un autre Salluste, préfet gaulois, à qui l'on attribue un Traité des dieux et du monde, ami de Julien l'apostat qui voulut rétablir les anciens dieux de Rome.

Ps. 96 CONVAIN QUANT

Ps. 96,7 Carrières Que tous ceux-là donc soient confondus qui adorent des ouvrages de sculpture, et qui se glorifient dans leurs idoles.

p. 251 : Dans cette période d'affaiblissement, l'ordre druidique, ne voulant pas exposer les derniers restes de son influence, n'aura point osé résister aux idées insensées de la nation, tombée peu à peu dans le polythéisme par le commerce des Grecs et des Romains.

Tonnerre sur Numance

p. 96 : Chéri des Romains à cause des qualité guerrières dont il avait fait preuve au siège de Numance, où Micipsa l'avait envoyé avec l'espoir secret de l'y voir périr, admiré comme le plus ardent chasseur de lions et le plus hardi cavalier de toute l'Afrique, Jugurtha était dévoré de l'ambition de posséder seul la Numidie.

C'est dans le théâtre de Cervantès, rencontré déjà au sujet de son Persiles et de la rencontre de la Grande Ourse et de la Petite Ourse dans le sud de la France, que l'on trouve un lien entre la prise de Numance par les Romains et Jugurtha et le tonnerre (factice).

Les pontifes, qui ont aperçu en chemin des signes funestes, ne commencent le sacrifice qu'en tremblant. Hélas! leurs craintes n'étaient que trop légitimes. Ils veulent allumer le feu sacré, et il ne sort du réchaud qu'une fumée épaisse el noire. Ils vont pour brûler l'encens en invoquant Jupiter, et un effroyable tonnerre retentit et la foudre sillonne la nue [...] Toutefois, comme si un reste d'espoir vivait encore au fond des cœurs, ils conjurent Marquino le nécroman d'employer son art à découvrir l'avenir [...] Au sortir de là nous nous transportons dans le lieu de sépulture des Numantins. Marquino se place devant une tombe récemment fermée où l'on a enseveli depuis quelques heures un jeune homme qui a succombé à la famine, el il évoque le mort. Longtemps il emploie sans succès ses formules les plus redoutables, et prononce inutilement ses plus terribles imprécations. A la fin, pourtant, la pierre du tombeau se soulève, le cadavre s'anime, se redresse, et d'une voix solennelle il prophétise l'avenir de Numance. « Elle ne sera ni victorieuse ni vaincue,' et ses enfants, s'égorgeant de leurs propres mains, lui donneront une vie immortelle! » Après avoir prononcé ces paroles, lu cadavre se recouche dans son tombeau, et le magicien épouvanté se précipite dans la m3me fosse ea se poignardant. Au commencement de la troisième journée, le poète retourne au camp des Romains, Scipion entre en scène accompagné de Jugurtha el de Marins... (Damas Hinard, Du théâtre espagnol au siècle d'orLe Correspondant, Volume 8, 1844 - books.google.fr).

Ps. 96,6 Carrières Les cieux ont annoncé sa justice par le bruit de leurs tonnerres, et tous les peuples ont vu sa gloire

Ici il s'agit de la gloire profane des Romains opposée par Augustin à la gloire divine.

Ps. 97 CONVAIN QUANT

Le sujet du psaume ne désigne point David comme auteur de ce cantique, mais il est fort digne de lui ; car il traite de l'avènement du Messie et de la vocation des gentils, à peu près comme le psaume 95 avec lequel celui-ci a beaucoup de conformité. Les commentateurs qui rapportent le psaume 95 à la délivrance des Juifs captifs à Babylone, ont la même pensée sur ce psaume 97, et ils s'appuient à peu près des mêmes raisons pour la prouver. Si cependant ils ne regardent cette délivrance que comme une figure de la rédemption générale du genre humain, en sorte que le premier et le principal objet du psaume serait ce chef-d'œuvre de la rédemption, le sentiment de ces interprètes peut être adopté comme probable (Migne, Scripturae Sacrae Cursus completus, Tome 15, 1839 - books.google.fr).

p. 252 : Nous pouvons remarquer, à ce sujet, que les Tectosages du Rhin, les Tectosages du Danube, les Gaulois Sordiques et les Galates d'Asie n'ont jamais sacrifié de victimes humaines.

Boudet reprend le thème des scrifices humains comme dans la page 250, comme le psaume 97 est une reprise du 95.

Ps. 97,5-6 Carrières Chantez sur la harpe des cantiques au Seigneur, sur la harpe et sur l'instrument à dix cordes, au son des trompettes battues au marteau, et de celle qui est faite avec de la corne.

Pour Jean Gerson (1363-1429), (Canticordum au pélerin), l'harmonie originellement produite par un instrument aussi bien accordé fut altérée par la rupture de la dixième corde correspondant à l'échelon humain, autrement dit par l'intrusion perturbatrice du péché dans la création, conséquence de la désobéissance d'Adam et Eve. Cette grave déficience ne pouvait être réparée qu'au moyen d'une intervention divine, autrement dit par la venue d'un musicien céleste capable de rendre à l'instrument son accord adéquat et ses sonorités originelles: le Christ est ce «harpiste» non seulement capable de saisir cette mélodie de l'univers, mais disposé en outre par son sacrifice à devenir lui-même une nouvelle dixième corde.

Dans le prolongement de cette réflexion, il n'apparaîtra guère surprenant de voir la notion de «chant nouveau» étroitement liée à celle de l'«homme nouveau» paulinien (Cf. en particulier Romains 6,6 ; Ephésiens 4,17-24 ; Galates 3,27 ; Colossiens 3,10). En effet, le Psaume 97 lu selon la perspective théologique de l'Apôtre renvoie au salut apporté par le Christ dans l'histoire, à sa présence actuelle et agissante dans la vie spirituelle du fidèle, en même temps qu'à son rôle futur de juge. Regardant vers le passé, il loue Jésus pour avoir accompli sur la croix son grand acte de rédemption [sacrifice] : loin d'appartenir à un temps définitivement révolu, cette œuvre libératrice et décisive n'atteint pas seulement la vie de tout individu qui reconnaît le Christ comme son Roi, mais elle étend aussi ses bénéfices à tous les aspects de la Création, comme l'exprime Paul dans un passage de l'Epître aux Colossiens où il associe explicitement la suprématie du Christ dans l'Eglise à l'autorité qu'il exerce sur les puissances aussi bien cosmiques que terrestres (Colossiens 1,15-20) (Isabelle Fabre, La Doctrine du Chant du Coeur de Jean Gerson, 2005 - books.google.fr).

La gloire

p. 252 : Le général romain, plus préoccupé de luimême et de sa gloire militaire que des enseignements religieux des Druides, rapporte, sans la remarquer autrement, une croyance dont il ne comprend pas la profondeur.

Ps. 97,1 Carrières Sa droite et son bras saint nous ont sauvés pour sa gloire...

Ps. 98 CONVAIN QUANT

Ce psaume parle de Chérubins sur lesquels Dieu est assis. Les chérubins apparaissent encore dans les psaumes 17 et 79 (Francis Samuel Weill, Dictionnaire alphabétique des psaumes, Religion et spirituaté, 2011 - books.google.fr).

Dans le psaume 17, les commentateurs font du chérubin un aigle qui s'envole. Est-ce la même chose ici, ou Augustin est comparé à un aigle ?

p. 98 : Intelligence élevée, avide de toute science et surtout de vérité, esprit subtil et pénétrant, ayant une parole entraînante et un raisonnement d'une logique inébranlable, saint Augustin méritait certainement le nom d'Aigle des assemblées, qu'on lui a donné avec justice et bonheur – hawk (hâuk), faucon, – hustings (heusstings), salle d'assemblée.

Or ces quatre formes ne marquent autre chose que ce que Moïse, à qui Dieu apparut sur la montagne de Sinaï (Exod. 34. 6) sçavoir, qu'il étoit plein de compassion & de clémence, & lent à se venger : ce qui est marqué par le visage de l'homme & les pieds du bœuf, & qu'il est prompt à secourir & à faire du bien. Le visage de l'homme est le symbole de la bonté ; l'aigle de la vitesse ; le lion marque la vengeance; & le bœuf la lenteur Il semble que ces animaux dont parle Ezechiel (c.I. v. 3-5) avoient le visage d'homme, les ailes d'aigle, les crins du lion, & les pieds du bœuf. Ces chérubins sont représentés comme étant ailés, il est dit que Dieu est monté desfus : ce qui est une façon de parler figurée, pour marquer la vitesse avec laquelle il vient secourir (Charles Huré, Dictionnaire universel de l'Écriture Sainte, 1715 - books.google.fr).

p. 253 ...nous sommes étonnés de cette parole de César et de cette doctrine mystérieuse des Gaulois, affirmant que la vie d'un homme doit racheter la vie de l'homme pour satisfaire pleinement la justice divine.[...] « Le genre humain ne pouvait deviner par lui-même que le sang dont il avait besoin, était celui d'un Dien Sauveur, parce qu'il ne soupçonnait pas l'immensité de la chute et l'immensité de l'amour réparateur. » Le véritable « autel a été dressé à Jérusalem, et le sang de la victime a baigné l'univers » (Eclaircissements sur les sacrifices, par J. de Maistre, passim).

Ps. 98,2 Carrières Car le Seigneur qui a choisi sa demeure dans Sion [Jérusalem] est grand: il est élevé au-dessus de tous les peuples.

Dans sa loi, Deut. c. 12, v. 30 et suiv., il défend sévèrement aux juifs d'imiter les nations de la Palestine, qui immoloient leurs enfans à leurs dieux : « Vous ne ferez, point de même, leur dit-il, à l'égard de votre Dieu; vous n'ajouterez ni ne retrancherez rien à ce que je vous ordonne. » Ainsi, en parlant de celte abomination dont les juifs s'étoient rendus coupables malgré la défense, en leur reprochant les crimes des idolâtres, le psalmiste dit que ce sont leurs propres inventions ; psaume 80, v. 13; psaume 98, v. 8 ; psaume 105, v. 29 et 30. Il n'y avoit donc rien dans la loi qui pût donner lieu à des sacrifices de sang humain. Un poète païen a très-bien remarqué que la première source des crimes en fait de religion a été l'ignorance de la nature divine (Nicolas Sylvestre Bergier, Dictionnaire de théologie, 1831 - books.google.fr).

Ps. 98,8 Carrières Aussi, Seigneur notre Dieu, vous les exauciez. Ô Dieu ! vous avez usé envers eux de miséricorde, en vengeant, selon leur désir, toutes les injures qu'on leur faisait. ou "qu'ils faisaient" selon une autre lecture

Ps. 99 CON

Alimenation

p. 99 : D'une sobriété étonnante, quelques figues sèches et un peu de pain suffisent à leur alimentation...

Ps. 99,3 Carrières Mais vous particulièrement qui êtes son peuple, et qu'il nourrit comme ses brebis ;

Vérité

p. 254 : ...mais nos tentatives infructueuses nous persuadent que le Neimheid n'a point laissé à la postérité le souvenir de ces odieuses pratiques qui n'existaient peut-être pas, ou qui étaient fondées sur l'erreur populaire et non point sur les vérités possédées et transmises dans leur intégrité.

Ps 99,5 Carrières Il mérite toutes vos louanges: car le Seigneur est plein de douceur ; sa miséricorde est éternelle, et sa vérité s'étendra dans la suite de toutes les races.

Ps. 100 CONVAIN QUANT

David, en représentant à Dieu l'innocence avec laquelle il a gouverné son peuple, apprend à tous les princes la conduite qu'ils doivent tenir dans le gouvernement de leurs États, dans le choix de leurs ministres et dans l'usage de leur puissance.

p. 255 : Les descendans des Tectosages, conservant les usages gaulois, ont toujours employé la potence contre les criminels, et de nos jours encore, la pendaison est, chez les Anglo-Saxons, le seul mode pratiqué pour la punition des malfaiteurs condamnés par les tribunaux à la peine de mort.

Ps. 100,8 Carrières Car je mettais à mort dès le matin, et sans différer, tous les pécheurs qui se trouvaient dans l'étendue de la terre soumise à men empire, afin de bannir ainsi de la ville du Seigneur, sur laquelle il m'a établi roi, tous ceux qui commettent l'iniquité.

p. 100 : On a dit plusieurs fois, dit le général Daumas dans son écrit La Kabylie, que la Kabilie était la Suisse de l'Algérie.

Constitution

Il existe en effet chez les Kabyles (étrange disparate au milieu des mœurs les plus républicaines), il existe quelques grandes familles d'origine religieuse ou militaire, dont l'influence incontestée domine plusieurs tribus tout à la fois. (Melchior Joseph Eugène Daumas, La grande Kabylie: Etudes historiques, 1847 - books.google.fr).

Le républicanisme kabyle fait écho à celui de la Suisse de l'époque de la Révolution française.

Les principes de la révolution française fructifièrent dans la vive intelligence de beaucoup de jeunes officiers zuricois. Des hommes influens des rives du lac rapportèrent de Genève et de Bâle l'idée de se réunir pour des entretiens politiques. Ils fondèrent des sociétés de lecture dans plusieurs communes. Dans la bibliothèque de la société de Stœfa [près de Zurich], on trouvait, outre les écrivains classiques de la Suisse et de l'Allemagne, des ouvrages sur les questions à l'ordre du jour. Là se voyaient des Discours de Robespierre, de Barrère, surnommé l'Anacréon de la guillotine, et des Chants en l'honneur du Dieu de la nation française. A l'élection d'un nouveau membre on chantait un cantique en l'honneur de la liberté et de l'égalité, et contre les aristocrates sur la mélodie du psaume CI [100 Vulgate] ; pour la cérémonie de la réception on exécutait un chant suisse (Johannes von Müller, Robert Glutz-Blotzheim, Johann Jakob Hottinger, Charles Monnard, Louis Vulliemin, Histoire de la Confédération suisse, Volume 15, 1846 - books.google.fr).

L'armée de Napoléon Bonaparte envahit la Confédération des XIII cantons en 1798. Une République helvétique est instaurée et le pays se voit imposée une Constitution mettant au jour un État unitaire basé sur le modèle français (fr.wikipedia.org - Constitution de la Suisse).

p. 100 On peut voir fleurir encore au milieu d'eux la constitution qui régissait autrefois la Gaule et telle que César la décrite.

Théodore de Bèze écrivait, depuis Genève le 10 juillet 1572, au futur Henri IV, roi de Navarre, de se référer au psaume 101 (100 Vulgate) pour exercer sa charge : "Que le jeune prince prie Dieu, qu'il prenne le psaume 101 comme règle, et la bénédiction du Seigneur qui lui est héréditaire s'étendra à sa postérité." (Théodore de Bèze, Correspondance de 1572, 1988 - books.google.fr).

le terme "constitution" en hébreu se dit "seder" qui a pour valeur 264 (La Vraie Langue Celtique : introduction).

Arzens et la cuisse

Ramuz créera en 1907 le village d'Arzens dans le canton de Vaud, pour son roman les Circonstances de la vie. C'est Madame Bovary à Aubonne, a-t-on pu dire. Aubonne, petite ville vaudoise, au pied du Jura, où, pendant quelques mois de 1901-1902, Ramuz enseigna. Le roman raconte le destin du notaire Emile Magnenat vivant un mariage terne avec une épouse fade. Devenu veuf, il épouse en secondes noces sa bonne, vulgaire et vénale, qui le ruine et le quitte pour un amant, lui laissant leur enfant dont il se met à douter d'être le père. (Jacqueline Gœcking-Muret, Charles Ferdinand, à visage découvert, 2006 - books.google.fr).

On appelle arch ou knebila, une tribu entière. Les fractions, ferka de la tribu, se nomment encore krarouba, fekhed, âreg: kraroube, cuisse, veine (Melchior Joseph Eugène Daumas, La grande Kabylie: Etudes historiques, 1847 - books.google.fr).

Phecda est l'étoile de la Grande Ourse du côté de Mérak. Phecda désigne la cuisse. A Saint Sulpice elle est située dans la chapelle Saint Jean Baptiste, à Arzens d'Aude qui possède son reliquaire-monstrance de saint Roch qui avait l'habitude de montrer son bubon sur la cuisse.

(Autour de Rennes-le-Château : Saint Sulpice, Aude et Grande Ourse).

Ps. 101 CONVAIN QUANT

Ps. 101,10 Carrières Parce que je mangeais la cendre comme le pain, et que je mêlais mes larmes avec ce que je buvais.

Alkaïd, l'étoile associé à la chapelle de la Vierge de Saint Sulpice de Paris, est la chef des pleureuses (larmes). (Autour de Rennes-le-Château : Saint Sulpice, Aude et Grande Ourse).

Ps. 101,7 Carrières Je suis devenu semblable au pélican, qui habile dans la solitude : je suis devenu comme le hibou, qui se retire dans les lieux obscurs des maisons. d'autres versions ont "chat-huant"

Chouette Hulotte ou Chat-Huant

De taille moyenne, la chouette hulotte est un rapace trapu, aux ailes larges et arrondies et à la grosse tête ronde. L'adulte présente deux variantes de coloration : une forme grise et une forme rousse (en anglais tawny owl : chouette fauve) (oiseauxdeproie.tcedi.com - Chouette hulotte).

Le chat de "chaut huant" provient du francique cawa : souris. C'est l'origine du nom des chouans contre-révolutionnaires de Vendée. (Laurent Herz, Dictionnaire des animaux et des civilisations: Linguistique et symbolique, 2005 - books.google.fr).

Une "émousse" ("émoussé") est justement le nom vendéen d'une cavité dans un arbre (Victor Hugo, Quatre-vingt-treize) ou peut se réfugier la hulotte comme elle habite les trous de rochers (cf "pierre de trou"). Elle reste fidèle au même nid, qui peut être un arbre creux, un trou de vieux mur ou de rocher, ou bien un nichoir (fr.wikipedia.org - Chouette hulotte).

Hulotte

p. 256 : Ces imaginations diverses sont, en réalité, un reste fidèle de la signification première de la pierre de Trou.

Dans le folklore arabe, la chouette hulotte est l'incarnation des esprits des défunts non vengés. Sa présence dans les ruines et les cimetières n'aide pas non plus à sa renommée (www.onf.fr - Hulotte).

En kabyle la hulotte (Strix aluco mauritanica) s'appelle "abuttaj" ou "bou rourou" (hibou, "tr-ibu") et le chat-huant "alln umieruf" ("yeux brillants dans la nuit")

Or le peuple qui a donné sont nom aux Libyens sont les "Libou".

p. 101 : Cette organisation singulière des Kabyles algériens décèle évidemment l'influence gauloise s'exerçant au milieu des anciens Gaetules et Libyes...

On distingue donc entre les terres d'Europe et celles de la Libye que Platon ne voit qu'en Afrique. Pour établir une origine européenne des Libici ou Lebici, on a fait observer que, d'après Polybe, les Libici ou Lebici de la Tyrrhénie étaient Celtes, et que parmi leurs frères, les Libou d'Egypte, on trouvait des types blonds, aux yeux bleus, à la peau blanche, indiquant une race caucasienne (Le Muséon, Volume 4, 1885 - books.google.fr).

Pourquoi Boudet dit-il roux ?

^p. 101 : ...puisque, dit encore le général Daumas, « beaucoup de Kabyles ont les yeux bleus et les cheveux roux. »

Le chat-huant est plutôt roux en effet.

Le hibou a été pris comme symbole du Christ en raison d'une sorte de croix qu'il porte sur la tête (Louis-Ferdinand-Alfred Maury, Essai sur les légendes pieuses du moyen-âge, 1843 - books.google.fr).

Quel refuge assuré nous trouverons toujours dans ces trous sacrés de la pierre, c'est-à-dire, dans les plaies de Jésus Christ ! Foramina petrœ, dit S. Pierre Damien, sunt vulnera Redemptoris ; in his anima nostra spem constitua. (Epist. XII.) (Oeuvres complètes du Bienheureux Saint Alphonse-Marie De Liguori, 1835 - books.google.fr).

Ps. 102 CONVAIN QUANT

p. 257 : Nous avons en notre possession un silex de quatorze centimètres de longueur sur trois centimètres de largeur, offrant de nombreuses dentelures sur les bords, trouvé dans le terrain de l'Haum-moor, tout près de l'emplacement d'une ancienne maison gauloise.

"Haum-moor" qu'il faut lire simplement "Homme mort". En effet pour illustrer le psaume 102 (103),16, le fol. 137 du Psautier de Londres montre déjà la mort de l'homme, juste avec l'inscription en grec "l'âme de l'homme") (André Grabar, Cahiers archéologiques: fin de l'antiquité et Moyen âge, Volume 34, 1986 - books.google.fr).

p. 102 : Les anciens habitant de l'Afrique du nord n'élevaient point probablement les abeilles, dont les essaims se propageaient en liberté dans le creux des troncs d'arbres ou les fentes des rochers.

Au sujet des abeilles, un rappel de la hulotte page 102 : "dans le creux des troncs d'arbres ou les fentes des rochers".

Des moines, leur rosaire à la main, bourdonnant leurs psaumes comme l'abeille bourdonne en rentrant à la ruche avec son butin (Lamartine, Fior d'Aliza, Tome quarante et unième des Oeuvres complètes, 1866).

Homme mort et abeilles

Mais quel rapport de ce crotin avec les Champignons ? Quelle vertu a-t-il de les produire ? On pourroit donc croire aussi avec les Anciens qu'un Bœuf pourri produit des Abeilles , que la Moële épiniere d'un Homme mort exposé long-temps à un Soleil bien chaud, se change en un Serpent, &c. Car ces métamorphoses si éloignées & si peu vraisemblables ne le font pas plus que celle du crotin de Cheval en Champignons. (Mémoires, Académie des sciences (France), 1730 - books.google.fr).

Ps. 103 CONVAIN QUANT

Le sacrifice d'Abraham

p. 258 : On y voit aussi de longs éclats, ou des silex couteaux, enlevés d'un seul coup avec une habileté surprenante.

La liturgue de la Pentecôte emploie ce psaume 103 où se fait la lecture de la première prophétie : le sacrifice d'Abraham où intervient le couteau (www.introibo.fr - Vigile de la Pentecôte avant 1955).

L'Église, dans l'Office de la veille de la Pentecôte, rappelle encore à ses enfants oublieux le sacrifice d'Abraham, qui prend, lui aussi, comme l'amiral d’Urville, son fils unique, et ayant coupé le bois qui devait servir à l'holocauste, il s'en alla où Dieu lui avait commandé d'aller... On sait assez le reste : « Abraham prit le couteau pour immoler son fils ; mais à l’instant l’Ange dit : Ne mettez point la main sur l'enfant; je connais que vous craignez Dieu. Il suffit, etc. » Dès le Matin de la Pentecôte, l'Église chante cessublimes versets du psaume 103 : « Vous vous servez, Seigneur, des esprits comme d'ambassadeurs, et des flammes dévorantes, comme de ministres; » qui facis Angelos tuos spiritus; et Ministros tuos, Ignem urentem !... « C'est dans la mer que se meut ce Dragon dangereux que vous avez formé pour vous en jouer... Le Soleil regarde la terre et elle tremble, il touche les montagnes et elles Fument » (Antoine Madrolle, Théologie des chemins de fer, de la vapeur et du feu, 1842 - books.google.fr).

Léviathan

p. 103 : Les termes puniques sont certainement l'expression exacte des habitudes de ces peuples, et cette vérité se manifeste avec puissance dans le verbe ramper, en Kab. mour'edh.

"ramper" renvoie au serpent Léviathan :

Ps. 103,26 Carrières ...et c'est là que les navires passent pour aller d'un pays à un autre. C'est là qu'on voit ce monstre que vous avez formé, Seigneur, pour s'y jouer. d'autres versions ont "Léviathan"

Le Leviathan, dit un Auteur inconnu, au rapport de GESNER (de Aquat.p. 240) est un Dragon qui rampe sur la terre, qui nage dans l'eau & qui vole dans l'air : c'est ce qui fait qu'en Asie on lui a donné trois noms, savoir celui de Serpent, ceux de Cetus & de Leviathan. (François-Alexandre Aubert de la Chesnaye des Bois (1699-1784), Dictionnaire raisonné et universel des animaux, ou le règne animal, Volume 2, 1759 - books.google.fr).

C'est saint Michel, qui terrassa le Dragon céleste, qui arrêta le bras d'Abraham, selon le légendaire grec (Honoré Simon, Le grand dictionnaire de la Bible, 17687 - books.google.fr, G. Brunet, Notice sur les monuments religieux de la Gironde, Revue archéologique, Volume 12, 1855 - books.google.fr).

Soleil

p. 103 : Le verbe accabler, en Kab. r'ot, nous dit ce que pense ce peuple d'un homme qui se laisse surprendre par la chaleur, raw (râu), neuf, sans expérience, – hot, chaud, brûlant ; – il faut être, en effet, sans expérience de leur soleil brûlant pour s'exposer à ses ardeurs à certaines heures du jour.

Ps. 103,19 Carrières C'est aussi votre main. Seigneur, qui a fait la lune pour marquer les temps : et le soleil, instruit par vous, connaît en chaque saison le moment auquel il doit se coucher.

Ps. 103,22 Carrières Le soleil se levant ensuite, elles se rasserr blenl aussitôt et se vont coucher dans leurs retraites.

p. 258 : On y voit aussi « de longs éclats...

ps. 103,1 Carrières Pour David. Ô mon âme ! bénissez le Seigneur : Seigneur mon Dieu, vous êtes digne de toute louange; car vous avez fait paraître votre grandeur d'une manière bien éclatante.

Le psaume 103 est réputé être une copie d'un hymne d'Akhenaton (Aménophis IV fils d'Aménophis III), l'Hymne du Soleil.

This beautiful hymn presents us rather with the devotional than with the theological aspect of the Myth of Ra: it resembles more those sublime outpourings of adoration of which in sacred literature Psalm CIV. is so characteristic a type. The beneficent nature of Ra ; his sweetening or assuaging the pains of his worshippers ; his giving the breath of summer in the valley ; his giving breath and peace to all creatures; his causing the sun to shine for the use of his children ; his holding the heavens in his outstretched arms ; his power and greatness surpassing knowledge ; — all these are almost inspired phrases, and are peculiar to this hymn alone. The similes are almost Hebraic in their elegance (Faith and Thought, Volume 11, Victoria Institute, 1878 - books.google.fr).

Ps. 104 CONVAIN QUANT

p. 104 : Ainsi moudre, en Kab. zed, se rapporte à to sate (séte), rassasier : embraser, en Kab. serr', dérive de to sear (sir), brûler : nuit, en Kab. idh, vient de to heed (hid), prendre garde : vilipender, en Kab. simes, isames, correspond à to shame (chème) faire honte.

Ps. 104 17-19 Carrières Il envoya devant eux en cette terre étrangère un homme nommé Joseph, qui fut vendu par ses propres frères, pour y être esclave. Il y fut d'abord humilié par les chaînes qu'on lui mit aux pieds: et le fer dont il fut chargé transperça son âme de douleur, Jusqu'à ce que sa parole fut accomplie, et que ce qu'il avait prédit fût arrivé. Car il fut embrasé par la parole du Seigneur

p. 259 : Cette dernière remarque de M. Louis Figuier empêche d'attribuer aux silex de Pressigny-le-Grand l'usage vulgaire d'une pierre à fusil. Quelle était donc leur destination ? Quel était leur usage ?<./p>

Ps. 104,33 Carrières Et il frappa leurs vignes et leurs figuiers...

Le figuier brûlé est un miracle opéré par le Cardinal Bellarmin qui fit reverdir un de ces arbres brûlé dont le propriétaire lui apportait des figues régulièrement (Nicolas II. Frizon, La Vie Du Cardinal Bellarmin, De La Compagnie De Jesus, 1708 - books.google.fr).

Le Cardinal Bellarmin est l'auteur d'une Explication des Psaumes (Robert Bellarmin, Explication des Psaumes, Virès, 1856 - books.google.fr).

p. 104 : Ainsi moudre, en Kab. zed, se rapporte à to sate (séte), rassasier

Ps. 104,40 Carrières Le Seigneur les fit ainsi entrer dans le désert. Alors ils demandèrent à manger : et il fil venir des cailles, et il les rassasia du pain du ciel qu'il leur envoya.

Ps. 105 CONVAIN

Héritage

p. 105 : ...les numides y voient un héritier du trône, choisi parfois en toute liberté, et dans bien des circonstances reçu par force, c'est-à-dire imposé : abdiquer en Kab. se traduit par tekher, – to take (téke), prendre, recevoir, – heir (hér), héritier.

Ps. 105,5 Carrières Afin que nous nous voyons comblés des biens que vous réservez à vos élus, que nous goûtions la joie que vous destinez à votre peuple, et que vous soyez loué de ceux que vous-avez choisis pour votre héritage.

Ps. 105,40 Carrières C'est pourquoi le Seigneur se mit en colère : il entra en fureur contre son peuple ; et il eut en abomination son héritage.

Prières

p. 260 : la localité de Pressigny disons nous, déclare ouvertement ce que n'expriment pas les Turones, c'est à dire, que la pierre taillée des voyages faite à Pressigny, représente, signifie la demande et la prière s'élevant vers les hauteurs des cieux – to pray (pré), prier, demander, – to sign, représenter, signifier, – high (haï ), haut, élevé –.

Ps. 105,44 Carrières Il les regarda néanmoins lorsqu'ils étaient affligés de la sorte; et il écouta leurs prières.

Sel

p. 105 : Il n'est pas jusqu'à notre vulgaire salière, en Kab. thaqsoult, qui n'ait les honneurs d'un mot composé, – to take (tèke), prendre, – to salt (sâult), assaisonner de sel, saler.

Le sel est abordé dans le psaume suivant :

Ps. 106,34 Carrières Il a rendu la terre qui portait beaucoup de fruits aussi stérile que celle qui est semée de sel : et cela, à cause de la malice de ses habitants.

Souverain

Le mot qui attire l'attention est "souverain", à la page 105 de la VLC qui n'est reproduit qu'à la 260 (105+155), qui rappelle la fonction du Phinée biblique, nommé au Psaume 105 (Vulgate).

Phinée, troisième Grand Sacrificateur fils d'Eleazar & petit fils d'Aaron, fut tres-zélé pour la Religion, & l'observation des ordres de Dieu & des Loix de Moïse. Ce fut lui qui outré de ce que Zambri fils de Salé Chef de la Tribu de Simeon avoit épousé au mépris de la Religion Cosby fille de Sur, Prince des Madianites, & pour plaire à cette fille devenue fa femme, avoit violé les Commandemens du vrai Dieu, & renoncé à son culte pour adorer les Dieux des Madianites, s'en alla dans la tente de Zambri, le surprit avec sa femme , & les tua tous deux d'un même coup d'épée. Cette action qui fut l'effet du grand zele qu'il avoit de vanger l'outrage fait à Dieu, & qui eût eu de plus fâcheuses suites , apaisa la colère du Seigneur qui avoit déja fait mourir vingt-quatre mille hommes, & lui mérita d'avoir à perpétuité la Souveraine Sacrificature dans sa Famille. Il succéda un peu aprés cette mort de Zambri à son pere en cette Souveraine Dignité, savoir l'an du monde 2593. avant Jésus-Christ 1460. ou selon d'autres l'an 2600. & l'exerça jusques à l'an 2641. qu'il mourut, & la laissa à son fils Abisué. L'Ecriture sainte ne dit pas non plus combien d'années Phinée vécut, ni combien il tint le Souverain Pontificat. L'on présume seulement qu'il remplit cette éminente Dignité environ quarante-un an, & la quitta avec la vie l'an du monde 2600. ou 2594. Jamais homme n'a surpassé Phinée en zele & en courage. Il détruisit tout d'un coup l'impieté & desarma un Dieu extrêmement irrité: Stetit Phinees, & placavit & cessavit quaffectio Pseaume 105. v. 30. On ne peut rien ajouter à l'éloge qu'en fait l'Ecclesiastique par ces belles paroles: Phinees filius Eleazari: tertius in gloria est, imitando eum (Aaronem) in timore Dominis, & flare in reverentia genis, in bonitate & alacritate anima sua placuit Dea pro Israël, Ideo flatuit illi testamentum pacis Principum Sanctorum & gentis sua, ut sit illi & femini ejus Sacerdotii dignitas in aeternum.

Se peut-il quelque chose de plus fort & de plus succint à la louange de ce grand Homme, que ce qu'en dit l'Auteur du 1. livre des Machabées, chap. 1. Phinees pater noster zelando zelum Dei accepit testamentum Sacerdotii aeterni, Nomb. 25.7. (Richard Simon, Le grand dictionnaire de la Bible, Volume 2, 1717 - books.google.fr).

Il apparaît donc dans le Livre des Nombres (25:6-13, et 31:6). Les Hébreux, après avoir traversé le Sinaï, sont arrivés dans le royaume de Moab. Ils commencent à « se livrer à la débauche avec les filles de Moab », qui les attirent vers le culte de leur dieu Belphégor. « Yahweh dit à Moïse : « Assemble tous les chefs du peuple et pends les coupables devant Yahweh, à la face du soleil, afin que le feu de la colère de Yahweh se détourne d'Israël ». Et Moïse dit aux juges d'Israël : « Que chacun de vous mette à mort ceux de ses gens qui se sont attachés à Belphégor » » (25:4-5). Pendant cette réunion, un certain Zamri, fils de Salu, passe par hasard en compagnie d'une femme madianite. « À cette vue, Phinées, fils d'Éléazar, fils d'Aaron, le prêtre, se leva du milieu de l'assemblée, il prit une lance dans sa main, suivit l'homme d'Israël dans l'arrière-tente et les transperça tous les deux, l'homme d'Israël et la femme, par le ventre. Alors la plaie s'arrêta parmi les enfants d'Israël » (25:7-8). « Yahweh dit à Moïse: « Phinées, fils d'Éléazar, fils d'Aaron, le prêtre, a détourné ma fureur de dessus les enfants d'Israël, parce qu'il a été animé de ma jalousie au milieu d'eux ; et je n'ai point, dans ma jalousie, consumé les enfants d'Israël. C'est pourquoi je lui accorde mon alliance de paix : ce sera, pour lui et pour sa postérité après lui, l'alliance d'un sacerdoce perpétuel, parce qu'il a été jaloux pour son Dieu, et qu'il a fait l'expiation pour les enfants d'Israël » » (25:10-13). Ensuite, au ch. 31, Moïse envoie une armée « exécuter la vengeance de Yahweh » sur les Madianites. « Moïse les envoya au combat, mille hommes par tribu, eux et Phinées, le fils d'Éléazar, le prêtre, qui avait avec lui les instruments sacrés et les trompettes retentissantes. Ils s'avancèrent contre Madian, selon l'ordre que Yahweh avait donné à Moïse, et ils tuèrent tous les mâles » (31:6-7). Ce passage biblique a été souvent allégué pour défendre le droit des autorités d'infliger la mort aux hérétiques, par exemple par Optat de Milève, qui semble avoir été le premier théologien chrétien à défendre ce droit (fr.wikipedia.org - Phinées).

Optat, évêque de Milève (Optatus episcopus Mileuitanus, Mila en Algérie), mort avant 397, est l'auteur du Traité contre les donatistes rédigé en partie sous le règne de Valens et de Valentinien Ier (vers 364-367) et achevé sous le règne de Théodose Ier (vers 385), qui, avec Gratien, fit de la foi catholique l'unique religion officielle et obligatoire de l'État, par l’Édit du 28 février 380, dit l'édit de Thessalonique, et qui publia une loi qui punissait de mort les homosexuels (à la suite du Lévitique 20,13 : « Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils commettent tous deux un acte abominable. Ils seront punis de mort, leur sang retombera sur eux »). Un demi-siècle plus tard tout adepte d'un autre culte est puni de mort (fr.wikipedia.org - Théodose Ier, Christophe Broqua, La question homosexuelle et transgenre, 2012 - books.google.fr).