Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Présentation   Une histoire du Danemark en filigrane   
LA VRAIE LANGUE CELTIQUE HENRI BOUDET HISTOIRE DU DANEMARK

Une histoire du Danemark en filigrane

Le Magasin encyclopédique de Millin présente à la fois une histoire du Nord de l'Europe avec le père du Danemark, le légendaire Dan, ainsi qu'une dissertation sur les Bains de Montferrand à Rennes-les-Bains (Aubin Louis Millin, Francois Joseph Noel, Israel Warens, Magasin encyclopedique ou Journal des sciences, des lettres et des arts, Tome III, 1811).

L'appariement des pages fait naître des correspondances inédites. Les personnages danois sont les opposés de leurs correspondants bibliques. Ainsi le roi Abel, assassin de son frère Eric XIV (Ps. 42). Absalon, archevêque de Lund, fidèle à son roi (Ps. 142). Un des frères d'Abel reçut l'île de Laaland (ou Lolland) en appanage, île où sévissait la fièvre intermittente et où se plait le gui (Ps. 131). Dans le fond Edouard Lartet, archéologue cité par Boudet page 128, de l'Université de Toulouse, le manuscrit 199020 porte des annontations sur l'île de Laaland et le gui (Manuscrit d'Edouard Lartet Ms 199020).

Selon Saxo Grammaticus, Dan est le nom d'un roi de cette région qui vécut avant le temps de Romulus. Mais le géographe Ortélius fait venir le nom de Danemark de la tribu biblique de Dan. Le nom de «Danemark» voudrait dire «la marque Sur le chemin de la tribu Dan parmi les nations.

Il y a bien des opinions sur l'Antechrist. Quelques Auteurs ont crû qu'il seroit homme & diable tout ensemble. Tantôt il doit naître de la Tribu de Dan, ou par la ressemblance du mot, être Danois : tantôt il est déja venu, & c'est Simon le Magicien, Caligula, Néron, Trajan, Diocletien. On veut que ce soit un Mahométan, ou quelque autre ennemi déclare du nom Chrétien (Le journal des sçavans, pour l'année, Académie des inscriptions et belles-lettres, 1709).

Or que l'Antechrist doive naître de la tribu de Dan captive en Perse, les saints Pères l'ont ordinairement enseigné (Oeuvres complètes de M. de La Chétardie, curé de Saint Sulpice, Volume 2, J.-P. Migne, 1857).

L'opinion commune des Pères sur la naissance de l'Antéchrist est qu'il sortira du milieu de la nation juive. Saint Jérôme, dans son commentaire sur Daniel, dit expressément : "L'Antéchrist doit s'élever d'une nation faible, c'est-à-dire du peuple juif". Cette opinion est fondée sur ce que la plupart des Pères ont aussi cru qu'il sortirait de la tribu de Dan, et qu'il serait reçu par les Juifs en qualité de Messie, qui ne peut être que Juif. Trois textes des saintes Ecritures ont donné lien de croire que l'Antéchrist sortirait de la tribu de Dan. Le premier texte est la prophétie de Jacob louchant la tribu de Dan, dont il dit : "Dan jugera son peuple et il deviendra comme un serpent dans le chemin, et comme un céraste dans le sentier, qui mord le pied du cheval, afin que celui qui le monte, tombe a la renverse. Sur quoi saint Augustin s'exprime ainsi : "Ce que Jacob dit de Dan en bénissant ses enfants, donne lieu de penser que c'est de cette tribu que naîtra l'Antéchrist". Le deuxième texte qui a porté à croire que l'Antéchrist sortirait de la tribu de Dan, est la prophétie de Jérémie qui dit : "On entend de Dan le bruit de sa cavalerie; toute la terre retentit des hennissements de ses chevaux de bataille : ils sont venus, ei ils ont dévoré la terre et ses fruits, les villes et leurs habitans." Ce qui faisait dire à saint Irénée parlant de l'Antéchrist : "Jérémie a fait connaître non-seulement son avènement subit, mais encore la tribu d'où il viendra ; car il dit : "Nous entendrons de Dan, etc". Saint Hippolyte, saint Grégoire le Grand, et plusieurs autres l'entendent ainsi. Le troisième texte sur lequel est établi ce sentiment, est l'omission de la tribu de Dan, dans le dénombrement des douze tribus au chap. VII de l'Apocalypse. Saint Irénée, après avoir dit que selon la prophétie de Jérémie, l'Antéchrist doit sortir de la tribu de Dan, ajoute : "Et c'est pour cela que, dans l'Apocalypse, celle tribu ne se trouve point dans le dénombrement de ceux d'entre les enfants d'Israël qui doivent être sauvés." André et Arétas, évéques de Césarée, le vénérable Bédé et plusieurs autres pensent ainsi (Mathieu Richard Auguste Henrion, Histoire ecclésiastique depuis la création jusqu'au pontificat de Pie IX, Migne, 1859).

Mais comme le comportement des personnages de l'histoire du Danemark sont à l'inverse de ceux de leurs correspondants biblique, le Danemark ne devrait pas être le siège de l'Antéchrist.