Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Livre V - Ps. 106 à 150   Ps. 119 à 133   
LA VRAIE LANGUE CELTIQUE HENRI BOUDET PSAUMES

Ps. 119 CONVAIN

C'est le premier psaume des degrés ou des montées.

Les cantiques des degrés (hébreu shirei hama'alot), également appelés psaumes graduels ou chants des montées, sont un ensemble de quinze psaumes (120 à 134 dans la Bible hébraïque, de 119 à 133 dans la Septante et la Vulgate) qui commencent, à l’exception du Psaume 121/120, par les mots Shir hama'alot. L'origine de ce nom tient probablement aux circonstances dans lesquelles ces psaumes étaient chantés : quand le peuple montait à Jérusalem pour assister aux festivals de pèlerinage, ou quand les prêtres (les kohanim) montaient les quinze degrés du temple de Jérusalem, pour effectuer leur ministère. Les quinze psaumes des cantiques des degrés commencent tous par l'indication : chants des montées, et il n'y en a pas d'autres parmi les 150 psaumes (fr.wikipedia.org - Cantiques des degrés).

Fer

p. 274 : ...sur d'autres points, on voit encore le sulfate de peroxyde de fer tout formé, présentant l'aspect d'un sel blanc grossièrement cristallisé. [...] Lorsqu'on donne à une eau minéralisée par le fer, un nom pareil...

Psaulme CXIX : Ad Dominum, cum tribulater, clamavi.

Accablé de tristesse, environné d'alarmes, J'invoquai le Seigneur; il essuya mes larmes. Mais, est-ce assez, mon Dieu, pour la paix de mon cœur? Non; mets un double frein à ces bouches perfides Dont les discours trompeurs, les langues homicides Blessent plus que le fer qu'aiguise la fureur (G. Enlart de Grandval, Traduction complète des Psaumes en vers français sur les textes hébreux des LXX, et de la Vulgate, 1828 - books.google.fr).

Cédar, le vieillard, et les grottes

Ps. 119,5-6 Carrières Que je suis malheureux de ce que mon exil est si long ! J'ai demeuré avec les habitants de Cédar Mon âme a été longtemps étrangère parmi ces peuples barbares

p. 119 : « Nous avons trouvé un vieillard dans une de ces grottes qui servent de demeure à une partie de la population pauvre. C'est là une particularité fâcheuse dans les circonstances actuelles. On se sert d'abord des excavations qui se trouvent déjà faites au-dessus du sol ; puis on les agrandit suivant les besoins et l'augmentation de la famille..etc »

Dans la Chute d'un Ange de Lamartine, par amour pour une mortelle, Daïda, l'ange Cédar est devenu homme. Avec Daïda il est esclave d'une tribu de géants au bord de l'Oronte. Deux jumeaux naissent. Leur sort est misérable, ils vont périr. Un aigle les enlève jusqu'à la grotte de l'ermite, du patriarche qui autrefois s'est enfui de Babel emportant le livre de la révélation primitive que les hommes ont oubliée. Cédar et Daïda cherchant leurs enfants accèdent à la grotte. Le veillard entrouvre le livre pour eux, et Lamartine se livre à une profession de foi déiste, panthéiste où, dans une cacophonie qui semble voulue, le christianisme, Rousseau, Chateaubriand, Fourier, les théories des saint-simoniens, se rencontrent sans arriver à s'unir. Un soir, une machine volante arrive à la grotte et enlève Cédar, Daïda et les enfants et les emmènent chez le roi des dieux Nemphed [Neimheid ?]. S'ensuit un combat de Cédar et des Titans. Daïda s'enfuit au désert avec ses enfants et y meurent. Cédar se brûle avec eux. Un esprit descend sur le bûcher, fait entendre les paroles de l'expiation, et laisse entrevoir la réintégration de l'ange (U. Maynard, La Chute d'Ange de Lamartine, Etudes religieuses, philosophiques, historiques et littéraires: partie bibliographique, 1859 - books.google.fr).

Ferulas, diacre chrétien, fuyant les persécutions de Lyon, trouve en chemin une grotte habitée par un vieillard, Théophane qui meurt bientôt après qu'il lui a raconté la fin des Martyrs Pothin, Blandine...

La main du vieillard avait tracé quelques lignes, et se plaignait d'un exil trop long :

"Malheur à moi, parce que mon séjoura été prolongé dans la terre de Cédar; j'ai demeuré au milieu de ses tristes habitans. J'ai dit : Ne verrai-je pas les biens du Seigneur, dans la terre des vivans ?"

Férulas parcourait ces mots d'un cœur chargé de soupirs. Une larme mouilla sa paupière. Tour à tour il regardait la grotte qui lui disait tant de souvenirs, et le visage serein de son ami; la mort n'avait pas altéré ce doux sourire , cette céleste expression de douceur répandue sur sa figure. Il approcha de ses lèvres ces mains glacées par le froid de la mort, et long-temps il les pressa dans les siennes. « Théophane, disait-il en soupirant, tu m'attendais, et je suis revenu. Pourquoi m'as-tu laissé seul sur la terre ? (François-Zénon Collombet, Les martyrs de Lyon: épisode historique, 1832 - books.google.fr).

De l'autre côté de Mortain, le roi Henri fonda aussi un monastère de religieuses. Elles ne demandaient qu'une grotte, des herbes et une source d'eau limpide. Ce ne fut d'abord qu'un petit ermitage. Une sainte fille s'y était retirée avec sa compagne : hélas! que mon pélerinage est long, s'écriait elle souvent ! J'ai demeuré avec les habitans de Cédar, et mon âme a été longtemps étrangère sur la terre. Elle aimait aussi à répéter ces paroles: je n'ai éprouvé que des afflictions et des épines. Qui me donnera des ailes semblables à celles de la colombe, afin que je m'envole et que je trouve un lieu de repos ? (Abbé Jean-Jacques Desroches, Histoire du Mont Saint-Michel et de L'Ancien Diogese d'avranches, 1838 - books.google.fr).

Ps. 120 CONVAIN QUANT

Psaume des degrés ou des montées

p. 275 : Cercle et Pont

C'est au champ du Foulon que Dieu indique à Isaïe de parler à Achaz et lui annoncer que les rois de Syrie et de Samarie ne régneront pas sur Juda. C'est encore là que, sous Ezechias, les envoyés du roi d'Assyrie demandent au roi de se soumettre. Mais l'Ange frappe le camp ennemi et Sennachérib rentre en Assyrie où il est assassiné. Jérusalem est sauvé comme l'avait indiqué Isaïe.

Les jardins du Roi alloient jusqu'au rempart. Un pont qui traversoit le fossé, conduisoit à un faubourg, habité par des artisans, qui avoient besoin d'eau pour leur manufacture, & qui s'étoient établis pour cette raison dans le voisinage d'un grand vivier, qui étoit rempli par la fontaine apellée Gihon. Sa décharge faisoit une seconde piéce d'eau, située dans le vallon : & pour les distinguer, on apelloit l'une la haute, & l'autre la basse (IV LIvre des Rois, XVIII,18) (Jac. Jos Duguet, Explication de la Prophetie d´Isaie, 1734 - books.google.fr).

Le cadran d'Achaz est nommé dans l'original Maalot Achaz, Degrés ou Montées d'Achaz. Plusieurs savans (Calmet, Houbigant, les auteurs de l'Histoire universelle) pensent que ces dix degrés étaient les degrés de l'escalier du palais d'Ezéchias, au haut desquels était posée une aiguille dont l'ombre, plus ou moins prolongée, marquait les différentes parties du jour. Le critique dit que cette horloge est appelée au livre des Rois, l'Heure de la pierre, cela est faux ; il a confondu le texte Hébreu avec la paraphrase Chaldéenne, or cette horloge est appelée, non l'Heure de la pierre, mais la Pierre des heures,

Le sens littéral est : l'Eternel (IV. Reg. XX. v. 11) fit retourner l'ombre par les degrés par lesquels elle était descendue au cadran d'Achaz, dis degrés en arrière. Ces paroles montrent que l'historien sacré a exprimé ce miracle en des termes à la portée du vulgaire, et cependant conformes au vrai système du repos du soleil. A la vérité, Isaïe, qui rapporte l'histoire presque dans les mêmes termes (XXXVIII. v. 8), et qui ne fait mention de l'ombre, que quand il propose au roi de choisir-si elle irait en arrière ou en avant, ajoute que le soleil retourna de dix degrés qu'il avait déjà parcourus. Mais il est clair qu'il n'a entendu parler que des rayons de cet astre. C'est ainsi que le Prophète dit (Ps. 120. v. 6 ) : Le Soleil ne donnera point sur toi de jour, ni la lune de nuit: et Jonas (IV. v. 8 ), que le soleil plongeait sur sa tête; ce qui ne peut être entendu que de leurs rayons (Joseph-François (Abbé) Du Clot, La Sainte Bible vengée des attaques de l'incrédulité, 1816 - books.google.fr).

Le cadran solaire (horologium sciatericum) du roi Achaz

Rabbi Abarbanel (Comment. in Isa.) suppose que c'était un grand cercle, divisé en 12 parties inégales, au milieu duquel était le Style ou Aiguille (Johann Jacob Scheuchzer, Physique sacrée, ou Histoire naturelle de la Bible, 1734 - books.google.fr).

L'invention des cadrans solaires est attribuée à Anaximandre, mais elle paraît plus ancienne puisqu'il est question d'un de ces instrumens dans la Bible, sous le règne d'Achaz, c'est-à-dire, 775 ans avant notre ère (Voy. Rois IV, 20, 10). Leur usage était déjà commun en Grèce du temps d'Eudoxe, mais les Romains ne les connurent que très-tard. Le premier qui parut à Rome fut construit par les soins de Papirius Cursor, 3o6 ans avant J.-C. Beaucoup d'auteurs ont écrit sur la gnomonique ; on doit à Clavius un ouvrage très-étendu, dont l'édition publiée en 1708, avec les additions de Sturmius et les méthodes de Picard et de la Hire pour tracer de grands cadrans, est encore ce que nous avons de plus complet sur cette matière (Alexandre Sarrazin Montferrier, Dictionnaire des sciences mathématiques pures et appliquées, Volume 2, 1845 - books.google.fr).

Le gnomon est ordinairement ua pilier, une colonne, un obélisque élevé verticalement. Pour connaître la hauteur du soleil dans le méridien, c'est-à-dire au-dessus de l'horizon, au moment du midi vrai, il suffit de mesurer la longueur de l'ombre projetée par le gnomon lorsque cette ombre tombe exactement sur la ligne méridienne; car dans le triangle rectangle formé par le gnomon , son ombre et le rayon lumineux, deux côtés étant connus, il devient facile de calculer l'angle de l'ombre et du rayon qui mesure précisément la hauteur du soleil. C'est de cette manière que, l'an 320 avant J.-C., Pythéas trouva le jour du solstice d'été à Marseille.

La méthode d'observer les hauteurs du soleil par l'ombre du gnomon est sujette à plusieurs inconvénients : le principal est dans le vague de la terminaison de l'ombre. On a cherché à y remédier en adaptant au sommet une plaque percée d'un trou circulaire au moyen duquel l'image brillante du soleil est projetée sur la méridienne; mais cette image est toujours environnée d'une pénombre considérable : c'est pour diminuer cette pénombre que l'on a mis sur le trou inférieur de la méridienne de Saint-Sulpice un verre objectif qui sert seulement au solstice d'été (Encyclopédie des gens du monde, Volume 12, 1839 - books.google.fr).

p. 120 : Les noms de quelques mois de l'année se rapportent aussi aux productions du sol et aux travaux essentiels qu'on devait exécuter. Nous pouvons examiner brièvement la composition et le sens de ces noms.

Ps. 120, 6 Carrières Ainsi le soleil ne vous brûlera point durant le jour, nui la lune pendant la nuit

Le passage Ps. 120, 6. semble se rapporter à l'influence maligne, ou réputée maligne, de la lune sur ceux qui dorment en plein air, sous le ciel pur et serein de l'Orient, ou sur la vue de ceux qui la fixent trop souvent lorsqu'elle brille de tout son éclat.

Les Juifs célébraient les nouvelles lunes, ou néoménies; c'étaient des jours de fête et de repos qui avaient leur place au commencement de chaque mois, l'année juive étant supputée en mois lunaires; elles étaient en quelque sorte des sabbats de mois, comme le samedi était le sabbat de la semaine (Jean Augustin Bost, Dictionnaire de la Bible, 1865 - books.google.fr).

Le gnomon sert à définir la méridienne d'un lieu grâce à l'ombre la plus courte observée (Théodore Olivier, Applications de la géométrie descriptive aux ombres, à la perspective, à la gnomomique et aux engrenages, 1847 - books.google.fr).

Peu de temps après, en 1755, on découvrit à Portici, près des ruines d'Herculanum, un petit cadran portatif (connu de l'Encyclopédie de Diderot), tout en cuivre doré, de forme bi-convexe assez aplati, et qui allait en s'amincissant vers le haut. Sur l'une de ses faces, sillonnée de sinuosités, était placé un style dentelé dont la longueur était à opeu près égale au quart du diamètre de ce cadran. La surface supérieure du moins celle que l'on peut regarder comme telle, était revêtue d'une couche d'argent et c'est là qu'était placé le style. Ce cadran était divisé par douze lignes parallèles qui formaient autant de petits espaces carrés un peu creux. Les six derniers carrés contenaient les lettres initiales du nom de chaque mois. La disposition de ces lettres était assez remarquable, en ce sens qu'elles allaient alternativement de droite à gauche et de gauche à droite. Les différentes heures étaient indiquées par des lignes courbes qui coupaient les perpendiculaires, à peu près comme dans les cadrans cylindriques. Pour se servir de ce cadran, il fallait nécessairement prendre des précautions particulières qui devaient en rendre l'usage assez incommode. Ce cadran est l'un des plus curieux qui nous soient parvenus (Abel A. Souchon, La construction des cadrans solaires: ses principes, sa pratique, précédée d'une histoire de la gnomonique, 1905 - books.google.fr).

Ps. 121 CONVAIN QUANT

Psaume des degrés ou des montées

Retour à Jérusalem

p. 276 Nous avons le bonheur de posséder dans nos contrées, à un kilomètre au nord de Limoux, un sanctuaire dédié à la Sainte Vierge, assidûment visité, et entouré d'une vénération qui ne s'est jamais démentie. Fort rapproché des bords de la rivière d'Aude aux eaux tranquilles, et placé sur un coteau dominant la vallée, ce sanctuaire frappe aisément le regard qui se fixe avec complaisance sur ce lieu béni, où la douce Mère du Sauveur distribue ses consolations et ses secours à tous les adorateurs de son Fils, accourant près d'elle pour demander et supplier. Les supplications n'ont jamais été vaines, et les exvoto suspendus autour de l'image vénérée, témoignent assez de la joie et de la reconnaissance des infortunés qui ont obtenu les faveurs sollicitées.

Assurément Boudet parle de pèlerinage d'une manière voilée. Le mot "pèlerinages" n'est employé qu'à la page 163 au sujet des mégalithes.

Non loin de la petite ville de Limoux, sur un riche coteau dominant la rive droite de l'Aude et la route de Carcassonne, s'élève une Eglise dédiée à Marie. Rien n'est gracieux et pittoresque comme les avenues de ce pieux sanctuaire. Du côté de Limoux, les pélerins y arrivent par une belle route qui serpente entre deux lignes d'arbres, à travers des vignes, des prairies et des jardins (Notice sur le pèlerinage de N.-D. de Marceille près de Limoux, 1859 - books.google.fr).

Notre Dame de Marceille

La Loi ordonnait donc aux Israélites de monter à Jérusalem aux grandes fêtes de l'année: la Pâque, la Pentecôte et la fête des Tentes (Dt 16, 16). Quand approchait la date d'une grande fête, un messager passait de village en village pour l'annoncer afin que le peuple puisse se préparer et se sanctifier. C'est ainsi que l'on doit sans doute comprendre le premier verset du Ps 121(122) : «Oh! Ma joie, quand on m'a dit: Allons à la maison de Yahvé»...

Bien que seul le Ps 121(122), celui que nous avons cité: «Oh! Ma joie, quand on m'a dit: Allons à la maison de Dieu», fasse explicitement allusion à de tels pèlerinages à Jérusalem, les autres psaumes des montées font voir toutefois manifestement l'expérience que faisaient les pèlerins lors de ces déplacements vers la ville sainte, Jérusalem (Gilles-Dominique Mailhiot, Les Psaumes: Prier Dieu avec les paroles de Dieu, 2003 - books.google.fr).

Ps. 122 CON

Ps. 122, 1-2 Carrières J'ai levé mes yeux vers vous Comme les yeux des serviteurs sont attachés sur les mains de leurs maîtres

p. 277 : Les innombrables chrétiens qui vont rendre hommage à la Sainte Vierge, s'arrêtent un instant à la fontaine, et après avoir fait une prière, puisent quelques gouttes de cette eau dont ils mouillent leurs paupières.

p. 122 : Les périphrases employées dans la langue basque sont plus sensibles encore dans l'expression de certains faits naturels comme le lever et le coucher du soleil, le lever et le coucher de la lune.

Les deux yeux de Ra sont le soleil et la lune. Mais la comparaison des yeux de la Sulamite au soleil et à la lune dans le Cantique des Cantiques notée par Voltaire y est en fait introuvable.

p. 277 : A peu de distance, vers le haut de la rampe (Cette rampe porte le nom de Voie sacrée) bordée d'arbres verts conduisant au sanctuaire, une fontaine laisse tomber goutte à goutte son eau limpide dans un bassin de marbre.

En grec "anabathmos" désigne une rampe alors qu'"anabathmoi" désigne les psaumes graduels (Dictionnaire Grec-Français (1908), 2015 - books.google.fr).

La Voie sacrée ou Route olympiaque, nous emmène en Grèce justement. Elle conduisait d'ÉIis à Olympie à travers la plaine et et rejoignait sur le bord de l'Alphée le chemin qui venait de la mer et du port. « C'était une charmante avenue, bordée de petits temples, de statues, de tombeaux, de bosquets embaumés de fleurs, qui menait, comme par une allée de parc, jusqu'à la rive droite du Cladeos » (Laloux et Monceau, La Restauration d'Olympie, p. 52) (Charles Diehl, Excursions archéologiques en Grèce, 1908 - books.google.fr).

Ps. 123 CON

Les eaux

Ps. 123,4-5 Carrières sans doute que ces furieux, comme des eaux débordées, nous eussent abîmés. Mais notre âme, avec l'aide du Seigneur, a passé ce torrent. Assurément, sans ce secours, notre âme eût trouvé celte inondation insurmontable, et nous aurions succombé sous les efforts de nos ennemis.

p. 123 : « Une source, ithurri beghi bat. »

p. 278 : La petite source, sans nom comme toutes celles dont l'eau trop rare pour former un faible ruisseau, suffisait à peine à faire un terrain de haum-moor, retraçait toutefois à leur esprit une signification précise et vénérable.

Ps. 124 CONVAIN QUANT

Jérusalem : ville de la paix

Ps.124,1 Carrières Cantique des degrés. Ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur sont fermes comme la montagne de Sion: celui qui demeure dans Jérusalem ne sera jamais ébranlé.

Ps. 124, 5 Carrières Que la paix soit sur Israël

p. 124 : « Les ténèbres, ilhumbeak. » Apaiser les bourdonnements, les aboiements et les bêlements...

p. 279 : Ces probabilités prennent une forme encore plus grave, si nous cherchons à pénétrer le sens du nom de Notre Dame de Marceille ou Marsilla.

En 1381, Notre Dame de Marceille a été le lieu de rencontre de Gaston Phébus et de Jean de Berry, qui se disputaient le contrôle du Languedoc. Phébus avait la force militaire pour lui, et Jean de Berry le pouvoir nominal.

La vie de Gaston se passe dans des guerres continuelles ; il fait ses premières armes en 1345 contre les Anglais, part en 1356 en Prusse pour combattre les Païens dans les rangs des Chevaliers Teutoniques ; contribue en 1358, pendant la Jacquerie, à la délivrance de la cour de Meaux et combat le comte d'Armagnac, qui manifeste des prétentions sur le Béarn (1372), ainsi que le duc de Berry, qui lui a enlevé le titre de lieutenant du Languedoc (1375).

Il meurt à son retour d'une chasse à l’ours, à L'Hôpital-d'Orion (près de Sauveterre-de-Béarn), frappé d’apoplexie, à l’âge de 60 ans, le 1er août 13917. Son corps est transféré puis inhumé au couvent des Jacobins d'Orthez.

Les pages 112-126 de la Vraie Langue Celtique donne un lexique de la langue basque. La maison de Foix-Grailly aura des possessions en Pays basque : Mauléon en 1449.

Ps. 125 CONVAIN QUANT

Les yeux, pleurer

p. 125 : « S'aveugler, itxutzea. » L'oeil se referme par l'effet d'un coup, – to hit, donner un coup, to shut (cheut) se refermer –. [...] «Pleurs, nigarrac. » Refuser le nécessaire, – to niggard, refuser le nécessaire –.

p. 280 : ...– to mar, gâter, endommager, – to seel (sil), fermer les yeux –.

Ps. 125,5-6 Carrières Ceux qui sèment dans les larmes moissonneront dans la joie car, en s'en allant à Babylone, ils marchaient en pleurant, et ils jetaient avec larmes la semence de leur réconciliation avec vous, Seigneur, que devait produire leur pénitence.

Ps. 126 CONVAIN QUANT

Ps. 126 Le prophète exhorte les Juifs qui avaient entrepris de rebâtir la ville de Jérusalem et le temple du Seigneur, à n'attendre que de lui le succès de cette entreprise

Ps. 126,1 Carrières Si le Seigneur ne bâtit une maison, c'est en vain que travaille ceux qui bâtissent

La porte des Poissons

p. 126 : Le langage des Ibères était de nature à surprendre vivement les Celtes : aussi, tout étonnés de n'en point saisir le sens, ils décorèrent les descendans de Tubal du nom de Cantabres, – to cant, parler un certain jargon, – abroad (abraud), à l'extérieur, – enveloppant ainsi dans une expression parfaite le langage fort curieux de ce peuple et son arrivée par mer dans la péninsule Hispanique.

CETOBRIGA (Setuval ou Setubal) : Le nom de cette ville signifie ville aux poissons, & sa position doit l'avoir rendue, comme encore aujourd'hui, une ville habitée surtout par des pêcheurs. Elle appartenois à la Lusitanie. II est ridicule de croire, avec quelques antiquaires du pays, que Tubal avoit été le fondateur de cette ville. Encore faudroit-il convenir avec eux, qu'il vint en Hispanie l'an de la création 1801, environ 145 ans après le déluge. Je dirai, avec un peu plus de vraisemblance & beaucoup plus de certitude, que Cetobrìga eut beaucoup à souffir, 33 ans avant notre ère, de la part d'un certain Bogud, roi ou pirate africain, qui, ayant débarqué, au Portus Annibalis, & ayant pillé les habitations voisines, doubla le Promontarium sacrum (cap S. Vincent), & s'empara, par surprise, de Cetobrìga. Après avoir passé au fil de l'épée, sans distinction de sexe ni d'âge, tous ceux qui ne purent se mettre assez promptement à l'abri de sa fureur, il saccagea la ville, en renversa les murs, & mit le feu aux édifices. Ce fut alors, dit-on, que ce désastre rappelant le souvenir des malheurs de Troye, on donna à ces ruines le nom de Troja (Edme Mentelle, Encyclopédie méthodique: Géographie ancienne, Volume 1,Partie 2, 1788 - books.google.fr).

Livre II Esdras II :

Les murs, les portes et les tours de Jérusalem sont rebâtis. 3. Les enfants d'Asnaa bâtirent la porte des Poissons (Porta piscium). Ils la couvrirent, et y mirent les deux battants, les serrures et les barres. Marimuth, fils d'Urie, fils d'Accus, bâtit auprès d'eux. De même que Néhémie ne se laissa point effrayer dans la réédification de la Jérusalem terrestre, ne nous laissons pas non plus arrêter par aucun obstacle dans l'édification de la Jérusalem spirituelle, dans l'édification de l'Eglise de Dieu, dans 1 édification de notre âme que nous devons orner de toutes les vertus de la justice. De nombreux ennemis s'efforceront, il est vrai, de nous en empêcher; ils feront de nous l'objet de leurs railleries et de leurs mépris, à cause de l'édifice que nous élevons, et ils iront jusqu'à nous traiter de rebelles contre le roi et l'autorité [Luc, 23, 2.); mais gardons-nous de nous laisser déconcerter par ces diverses persécutions, qu'il faut, selon la promesse, que nous éprouvions {Marc, 10, 30.). liàtissons avec Dieu, et n'ayons de confiance qu'en son secours; car sans lui c'est en vain que les ouvriers bâtissent (Ps. 126, 1.) (Joseph Franz Allioli, Nouveau Commentaire littéral critique et théologique, 1868 - books.google.fr).

Sophonie 1,10-11 Ce jour-là - oracle de Yahvé - une clameur s'élèvera de la porte des Poissons, de la ville neuve, des hurlements, des hauteurs, un grand fracas ! Hurlez, habitants du Mortier, car tout lepeuple de Canaan est anénati, tous les peseurs d'argent sont retranchés.

Sophonie est l'un des douze petits prophètes. Il est l'auteur du Livre de Sophonie, qui fait partie du Tanakh ou Ancien Testament. Il vécut pendant le règne de Josias, roi de Juda, et fut un contemporain du prophète Jérémie. Il prophétisa le Jour du jugement (fr.wikipedia.org - Sophonie).

En 587 avant J.-C., les Chaldéens étant entrez dans Jérusalem par la porte des poissons, se rendirent tout-à-fait maîtres de la ville.

Manassé, fils d'Ezéchias, restaura la muraille extérieure de la Cité de David, à l'ouest du Gihôn situé dans le ravin, jusqu'à la porte des Poissons; elle entoura l'Ophel et il la suréleva beaucoup. Il mit des généraux dans toutes les villes fortifiées de Juda (www.biblia-cerf.com - 2 Chroniques, chapitre 33 - ).

Le chapitre III du Livre de Néhémie énumère les différentes équipes qui prirent part à la reconstruction des murailles et les emplacements qui leur furent assignés. Nous rencontrons d'abord la porte des Brebis (située, autant qu'il paraît, au Nord de la ville, à peu de distance de la porte actuelle de Josaphat et par laquelle affluaient les troupeaux de menu bétail du Galaad); à l'Ouest de celle-ci, les deux tours de Méa et de Hananéel qui devaient commander la route de Sichem et couvraient le temple et la ville contre les agressions venues du Nord; cette fortification protégeait la porte des Poissons, par laquelle les Tyriens et Sidoniens alimentaient la ville des produits de leur pêche (www.cosmovisions.com - Jérusalem ancienne - ).

Il y avait à Jérusalem - dès le temps de Sophonie - une porte des poissons (Soph 1, 10). Elle était située vers l'ouest en direction de la Méditerranée et proche d'un marché des poissons (Ne 13, 16). Ils étaient salés ou séchés au soleil (Albert Hari, L'écologie et la Bible: l'eau, les animaux, les humains, 1995 - books.google.fr).

www.ac-grenoble.fr - Carte ancienne de Jérusalem

Les poissons fossiles

p. 281 : ...je ne pense pas « pourtant qu'en cet endroit on trouve dans les champs en « fouillant la terre, des poissons que les anciens nomment « pisces fossiles ;

Les Interprètes sont assez partagez sur la manière dont étoit composée cette horloge d'Achaz. S. Jérôme à semble croire que c'étoit une montre disposée avec art, sur laquelle l'ombre du Soleil marquoit les heures, à mesure qu'il s'avançoit. S. Cyrille d'Alexandrie l'a conçu de meme, comme un escalier qu'Achaz pere d'Ezechias avoit fait dresser avec tant d'art & de proportion, que par l'ombre des marches, il désignoit les heures , & le cours du Soleil. C'est ainsi que l'entendent la plupart des nouveaux Interprètes. Il y en a même qui croyent que le Roi Ezechias pouvoit voir de sa chambre, & de son lit ces degrez, & qu'il fut témoin du retour de l'ombre du Soleil en arriére.

D'autres veulent que c'ait été un véritable Cadran, ou une montre solaire, telles que ces premières montres, qui furent en usage dans la Grèce, & dans l'Italie, & que les Anciens nous décrivent comme une colomne dressée au milieu d'un espace libre, sur lequel on marquoit différentes lignes. L'ombre de la colomne tombant successivement sur ces lignes, désignoit les heures du jour. Comme la plus ancienne manière de diviser les heures, n'en comptoit que douze en chaque jour, ces heures croient nécessairement inégales, à cause de l'inégalité du jour en chaque saison ; ainsi les lignes du cadran dévoient être en grand nombre, non seulement pour la sou-division des heures , mais aussi pour marquer leur inégalité , & la différence qui se trouvoient entre elles en chaque saison. D'où vient qu'on ne peut fixer le nombre des lignes de l'horloge d'Achaz, ni par conséquent la durée que la rétrogradation. Il y en a qui ne mettent que douze lignes , d'autres en mettent vingt-quatre ; dautres a vingt-huit ; d'autres beaucoup plus.

Grotius la décrit ainsi, aprés le Rabbin Elie Chômer. C'étoit un demi rond sphérique concave, au milieu duquel êtoit un globe, dont l'ombre tomboit sur diverses lignes gravées dans la concavité du demi rond ; ces lignes êtoient, dit-on , au nombre de vingt-huit. C'est l'horloge que les Grecs nomment scaphé, un navire, ou hémisphœren, un demi rond. Vitruve en attribue l'invention à un Caldéen nommé Berose. Nous ferons voir ci-aprés qu'il y a beaucoup d'apparence, que l'horloge d'Achaz avoit été imité sur ceux des Caldéens. Appion semble attribuer à Moyse l'invention d'une horloge à peu-prés semblable (Augustin Calmet, Discours Et Dissertations Sur Tous Les Livres De L'Ancien Testament, 1715 - books.google.fr).

Il ne reste pas grand'chose de l'œuvre du prêtre de Bel. Ses traductions de textes astronomiques chaldéens se présentaient un peu tard devant le monde grec.

Parmi les rares données que nous avons sur la cosmologie du prêtre de Bel, il en est peu d'aussi précieuses, à coup sûr, qu'un passage de Sénèque relatif à sa grande année cosmique. Suivant Bérose, l'existence de l'univers se décompose en une série de longues périodes, ayant chacune leur été et leur hiver : leur été, marque par un embrasement du monde, arrive quand toutes les planètes sont en conjonction au même point du Cancer; leur hiver, avec le déluge qui l'accompagne, quand la même conjonction a lieu dans le Capricorne. Sans doute, chacune de ces grandes années répétait identiquement les périodes antérieures [éternel retour]. A la suite d'observations géologiques rudimentaires, comme celle des éruptions volcaniques, des alluvions déposées par les fleuves, des poissons fossiles déterrés en plein continent, les Grecs avaient déjà placé dans la grande année des incendies et des déluges. Seulement, ou bien l'on n'établissait aucun rapport entre ces bouleversements et les positions des astre. [...] La théorie de Bérose n'était donc pas tout à fait neuve en Grèce. Elle ne manquait cependant pas d'originalité. Le premier de ses traits distinctifs, c'est qu'elle appliquait à la grande année le postulat de l'astrologie : à savoir que tout ce qui se se passe dans ce monde sublunaire a pour cause unique les positions des astres (Joseph Bidez, Bérose et la grande année, Melanges Paul Frederico, 1975 - books.google.fr).

Pour Bérose, la Grande Année s'étend sur 432000 ans.

Nabuchodonosor rendit Babylone la plus grande, & la plus belle ville de l’Orient; il y ajouta un nouveau quartier, qui pouvoit passer pour une ville, il environna toute la ville d'une triple enceinte de murailles; il y bâtit un temple magnique à Belus, & un palais somptueux pour lui-même, tout joignant l'ancien palais de son père. Il y fit aussi ces jardins fameux soutenus sur des voûtes, qui furent mis par l'antiquité au nombre des merveilles du monde. Quelques-uns ont attribue ces grands ouvrages, & sur tout les murs de Babylone, à la Reine Sémiramis. Mais Berose soutient le contraire, & Abydéne nomme Nabuchodonosor comme l'auteur de ce prodigieux travail (Augustin Calmet, Commentaire litteral sur tous les livres de l'ancien et du nouveau Testament, Volume 6, 1726 - books.google.fr).

II fut un temps, dit Berose (dans le Syncelle), d'après les livres d'Oannés, le premier législateur de la Babylonie, où l'univers n'était que ténèbres et eaux; de ces deux éléments combinés naquirent de monstrueuses créitures auxquelles présidait la déesse Omorka. On voyait alors des hommes avec deux ailes; les uns avaient quatre visages; d'autres n'en avaient que deux; [...] On voyait aussi des serpents, des poissons, d'antres reptiles et d'autres animaux extraordinaires, offrant un mélange singulier de tontes sortes de figures. Bel voulut anéantir celle primitive population du globe; il coupa en deux le corps ou la tête d'Omorka, et tous les êtres qui étaient en elle périrent. De la partie supérieure de ce corps ou de cette tête, il fil le ciel et de l'autre la terre, mythe que l'on retrouve chez les Scandinaves dans l'allégorie du géant Ymer. De nouveaux animaux furent produits par l'humidité du globe, et l'homme fut formé de la terre et d'une partie du corps d'Omorka, d'où vient sa double nature divine et matérielle. Bel, par la séparation du ciel et de la terre, divisa ensuite les téuébres, dont il fit le jour et la nuit. Mais la dernière création était encore trop imparfaite pour supporter l'éclat de la lumière nouvelle; elle périt; Bel ordonna aux dieux de couper sa propre tête, et d'en mê!er le sang à la terre: d'autres nommes et d'autres animaux prirent alors naissance; telle fut la troisième et dernière création, la création actuelle. Bel perfectionna ensuite le soleil, la lune et les étoiles, et son œuvre fut complète.

Le document est sans contredit un des plus curieux que l'antiquité nous ait transmis. Qu'Oannés ait ou non laissé des livres, toujours est-il que le récit de Bérose, puisé dans les archives des temples, remonte à une époque extrêmement reculée. Les anciens, le fait est à nos yeux indubitable, avaient connaissance de créations antérieures à la nôtre; comme nos modernes géologues, ils savaient que les premières créations, essais informes de la nature, ébauches d'une œuvre plus parfaite et plus harmonieuse dans ses détails comme dans son ensemble, offraient des figures monstrueuses et bizarres d'animaux de toutes sortes; [...] Il nous semble, en effet, que ce serait agir bien à la légère que de traiter de fable fans importance le récit de Bérose! Ne nous dit-il pas que ces figures d'animaux antédiluviens étaient conservées dans le temple de Bel, le dieu créateur? Les sanctuaires, on le sait, étaient les académies du monde primitif; les temples d'Esculape renfermaient de véritables musées anatomiques. Pourquoi celui de Bel, chez les Chaldéens, caste savante entre toutes, n'aurait-il pas contenu une collection de fossiles ? Bérose peut avoir exagéré la bizarrerie des anciennes créations; mais le fond de son récit est vrai, et nous ne devons pas oublier que la science paléontologique moderne n'a encore porte ses investigations que sur quelques points très-restreints de la partie du globe la moins étendue et la moins féconde (Mythologie de tous les temps, sous la direction de M. Bescherelle aîné, Omorka, La divine comédie, 1854 - books.google.fr).

Ps. 127 CONVAIN

Le repas

p. 127 : Une seule chose était indispensable, lorsque, rencontrant une caverne propre à servir d'abri temporaire, ils désiraient préparer, à un ardent foyer, le repas nécessaire ; c'était le silex, dont le nom basque est suarria, c'est-à-dire, un trait de lumière ou étincelle courant çà et là par l'effet du choc de deux objets dont l'un, le silex, est penché de côté, et l'autre, acier ou fer, est brandi, – to sway (soué), faire pencher de côté, brandir, – to hare, courir çà et là, – ray (ré), trait de lumière. –

Ps. 127,1-4 Carrières Heureux tous ceux qui craignent le Seigneur, et qui marchent dans ses voies. vous, qui avez cet avantage, vous mangerez en paix le fruit des travaux de vos mains : Ainsi vous êtes heureux, et tout vous réussira. Votre femme sera dans le secret de votre maison, comme une vigne qui porte beaucoup de fruit. Vos enfants seront autour de votre table, comme de jeunes oliviers autour de l'arbre qui les a produits. C'est ainsi que sera béni l'homme qui craint le Seigneur.

Le gui

Le gui apparaît aux pages 164 et 282-288, ce qui correspond au psaumes 9 et 127-133, partie des psaumes des degrés, graduels ou des montées.

Les psaumes 127-133 ont trait en général à l'enfance, à la famille, à la génération, alors que le 9 plaint l'orphelin (Car c'est à vous, Ô mon Dieu ! que le soin du pauvre a élé laissé, c'est vous qui serez le protecteur de l'orphelin) :

Ps. 127 : 6. Et que vous voyiez les enfants de vos enfants, et la paix en Israel. ; Ps. 128 : "ma jeunesse" 1. Qu'Israël dise maintenant : Mes ennemis m'ont souvent attaqué depuis ma jeunesse. ; [Ps. 129 : "veille" 6. Qu'Israël espère donc aussi au Seigneur, depuis la veille du matin jusqu'à la nuit] ; Ps. 130 : "petit enfant" 2. Je consens que mon ttme,privée de tout secours, soit réduite au même état que l'est un enfant lorsque sa mère l'a sevré Ps. 131 : "lignée à David" 11. Car le Seigneur a fait à David un serment très-véritable, et il ne le trompera point; j'établirai, lui a-t-il dit, sur votre trône le fruit de votre ventre.; Ps. 132 : "frères" 1. Ah! que c'est une chose bonne et agréable que les frères soient unis ensemble! ; [Ps. 133 : "veille" 2. Elevez vos mains durant les nuits vers le sanctuaire]

Comme dit l'adage : "on est dépendant comme le gui l'est de l'arbre qui le supporte". Le gui a trait à la petite enfance

L'association avec la fertilité a donné naissance à la coutume des couples qui s'embrassent sous le gui en fruit, au solstice d'hiver, avec l'espoir que la femme devienne enceinte et porte un enfant sain dans l'année à venir. [...]

Le mot «druide» ne désigne pas le membre d'une secte religieuse, mais la classe sacerdotale des sociétés celtiques et galloises, spécialement dans les îles britanniques. La véritable origine du mot se perd dans la nuit des temps. À ce propos, les théories foisonnent. L'une d'elles accole le mot grec drus, qui signifie chêne, au sanscrit vid qui signifie connaissance (bois d'œuvre se dit dru en sanscrit). Autre piste: le mot grec pour désigner dieux sylvestres et nymphes des bois est dryades. Les spécialistes de la civilisation celtique voient en drui le nom donné aux « hommes des chênes » ; quant au druidh gaélique, il désigne un sorcier ou un mage (John Lawrence Reynolds, Le monde des sociétés secrètes: Des druides à al-Qaida, 2007 - books.google.fr).

Pour d'autres, le gui est "mamaren", "le petit enfant d'un vieil arbre" : il assure la longévité à celui qui l'utilise quotidiennement dans l'eau de son bain; tout comme l'arbre qui le portait, il aura la chance de voir ses petits-enfants. Moro Kanté a fait état d'une intéressante observation botanique: le gui, quel qu'il soit, pousse toujours à partir d'un excrément d'oiseau: en effet, celui-ci mange un fruit mûr, puis en élimine les graines sur les branches, ce qui donne naissance une nouvelle souche (Nambala Kante, Forgerons d'Afrique Noire: Transmissions des savoirs traditionnels en pays malinké, 1993 - books.google.fr).

Les pages 132-136 traitent des Kjoekken-moeddings :

p. 133 : De là le nom de Kjoekken-moeddings, composé de deux mots : Kjoekken, cuisine, et moeddings, amas de rebuts. Les Kjoekken-moeddings sont donc les rebuts des repas des populations primitives du Danemark.

La Grande Ourse a la forme d'une casserole.

Vous savez que, parmi la centaine de constellations ou d'astérismes qui brillent sur la sphère céleste, en formant des groupes d'étoiles, des congrégations de soleils, on distingue la Grande Ourse, que les poètes appellent Septentrion; le vulgaire la nommait Chariot de David, et les marins la nomment Casserole céleste (M. Bertrand, Astronomie Descriptive, Le Cosmos, revue des sciences et de leurs applications, 1883 - books.google.fr).

"Kjoekken-moeddings" et "fièvre" se trouvent sur la même page du Magasin pittoresque n°39 (1871), concernant l'âge de la pierre et l'évasion de lady Ogilvy, soutient du Prétendant Stuart à la couronne britannique (1744).

Les pages 128-130 mentionnent Aurignac qui se trouve dans la région du Comminges.

Le Comminges est le but d'une route passant par Auch et Lectoure.

Lectoure étoit le chef-lieu du peuple Lactorates, dont le nom est marqué dans une inscription romaine ; mais il ne se trouve indiqué nulle part avant l'itinéraire d'Antonin, où l'on voit la ville Lectoure sur le chemin qui, passant par Ausch, alloit à Comminges (L'Encyclopédie, 1765 - www.alembert.fr).

Le Comminges (en gascon Comenge) est une région naturelle de France. Elle est issue de l'ancien comté historique du Comminges qui s'étendait de Muret à Luchon sur une partie des départements actuels de la Haute-Garonne, de l'Ariège, du Gers et des Hautes-Pyrénées. Le site gallo-romain de Lugdunum Convenarum, à Saint-Bertrand-de-Comminges, fut la capitale des Convènes (en latin Convenae). C'est là qu'ont été exilé Hérode Antipas et sa femme Hérodiade par l'empereur Caligula (vers 39). Ces deux personnages doivent leur célébrité au fait qu'ils sont mentionnés dans les Evangiles. Hérode Antipas est le meurtrier de Jean le Baptiste. Venus probablement avec quelques serviteurs et fidèles, cet exil constitue probablement le premier établissement de Juifs dans la région.

La revue de Comminges et des Pyrénées centrales, revue d'études régionales biannuelle de la Société des études du Comminges, est publiée depuis 1884 (fr.wikipedia.org - Comminges).

Ps. 128 CONVAIN

La cueillette et la chasse

p. 128 M. Lartet voit dans ces lignes et ces entailles des signes de numération, et M. Steinhauer a émis l'idée que ce sont des marques de chasse. » (Louis Figuier, L'homme primitif).

Le chapitre de Figuier a pour nom "Epoque du grand ours".

p. 283 : ...et le sixième jour de la lune de Mars, (le sixième jour de la lune de Mars, ouvrait toujours le mois, l'année et le siècle) un druide en robe blanche coupait, avec une serpette d'or, le végétal sacré, de peur qu'il ne touchât la terre en tombant et ne fut souillé par un contact profane.

Ps. 128,6-8 Qu'ils deviennent comme l'herbe qui croit sur les toits; qui se sèche avant qu'on l'arrache; Dont celui qui fait la moisson ne remplit point sa main ; ni celui qui ramasse les gerbes , son sein; Et à laquelle ceux qui passaient n'ont point dit ce qu'ils ont coutume de dire à ceux qui portent des grains : Que la bénédiction du Seigneur soit sur vous : nous vous bénissons au nom du Seigneur.

Récolte du gui, récolte du blé dans le psaume 128.

Ps. 129 CONVAIN QUANT

De profundis, de la mort à la naissance

Durant la nuit

p. 284 : « On retrouve, dit l'abbé Monlezun, (3) une partie de cet antique usage dans l'arrondissement de Lectoure. Seulement, en traversant des temps et des pays chrétiens, il a dû s'empreindre de christianisme. Peu de jours avant la Noël, des jeunes gens se présentent durant la nuit devant chaque maison, en chantant Aguillouné, au gui l'an neuf. »

Je t'attends d'une ardeur égale A celle du veilleur de nuit, Qui, dans le ciel, quand l'ombre fuit, Cherche l'étoile matinale (De profundis clamavi. Ps. CXXIX ou CXXX.)

(Ch. Byse, Un nouvel essai de traduction du livre de Job et des psaumes, Revue chrétienne, 1866 - books.google.fr).

Le gui entre bien en rapport avec l'enfant, sa naissance, le nouveau-né, ici en l'occurrence le petit Jésus.

p.284 : En Angleterre, le jour de Noël (Christmas), on présente sur toutes les tables le fameux plumpudding orné d'une branche de gui.

Un auteur anglais catholique, partisan de la reine Marie Tudor, dite la sanglante, écrivit un court traité sur le psaume CXXIX, appelé De profundis (c'est bien celui de la Vulgate), imprimé à Londres par Robert Caley en 1557. Il s'agit de Miles Huggard ou Hoggard (voire Myles Hogarde). Il était cordonnier de métier et habitait Pudding-Lane.

Alors qu'il discutait avec un prisonnier de l'évêque de Londres Bonner, appelé Hawkes, celui-ci lui dit qu'il ferait mieux de confectionner un bonnet, supposant qu'il était bonnetier, et de manger un pudding (William Carew Hazlitt, Handbook to the Popular, Poetical and Dramatic Literature of Great Britain: From the Invention of Printing to the Restoration, 1867 - books.google.fr, S. R. Maitland, Essays on Subjects Connected with the Reformation in England, 1849 - books.google.fr).

La page 129 aborde la fin de vie, la mort sous la forme de squelettes et de crânes (De profundis) :

p. 129 « Cet abri, dit M. Louis Figuier, aurait servi, suivant M. Louis Lartet, de rendez-vous de chasse, d'habitation et enfin de lieu de sépulture. Sept morts y avaient été inhumés ; on a pu recueillir les restes de ces squelettes, mais trois crânes seulement sont à peu près intacts.

Encore à la page 129, Sept (morts) et "grand ours" cité 2 fois peut insinuer les sept étoiles de la Grande Ourse.

Ps. 130 CONVAIN QUANT

Ps. 130,2 Carrières Je consens que mon âme privée de tout secours, soit réduite au même état que l'est un enfant lorsque sa mère l'a sevré.

Tambours

p. 130 : Il existe encore des restes de cette race mongoloï de primitive : ce sont les Basques...

On parvient au tambour par le mot basque d'où tambour de basque...

L'instrument que la bacchante agite et dont elle tire des sons, appelé par les latins tympanum, par les Grces tumpanon et que nous connaissance sous le nom de tambour de basque, « était en grande faveur auprès des Baccahante, qui le frappaient avec leurs mains (Suidas). » Les érudits ont découvert dans l'antiquité deux espèces de tympanum, l'un grave et l'autre léger; l'un dont la caisse de bronze était couverte avec des peaux, et qui était un instrument de musique guerrière; l'autre, formé d'un cercle de bois et d'une seule peau, ressemblait à un crible et paraît avoir été plus spécialement désigné par le nom de cymbalum. C'étaient tout simplement le tambouret le tambour de basque des modernes. Les grelots qui ornent le tympanum de notre figure, accompagnaient ordinairement le cymbalum, qui souvent même se composait seulement d'un cercle de bois armé de petites lames de cuivre et de grelots, et était privé de la peau tendue.

Nous avons déjà prouvé que le tympanum, ou cymbalum, le tambour de basque des modernes, appartenait aux cérémonies religieuses en l'honneur de Bacchus : nous devrons démontrer aussi que les cymbales, cymbala, que notre figure frappe l'une contre l'autre pour en tirer des sons, appartenaient aussi aux bacchanales. La forme des cymbales est décrite par Servius de la manière suivante : Les cymbales sont semblables aux hémisphères célestes qui entourent la terre; cymbala similia sunthemicyclis cœli, quibus cingitur terra (Servius, Aïncid., IV, v. 64). Saint Augustin nous explique de quelle manière on s'en servait : Les cymbales se frappent l'une l'autre pour qu'elles résonnent, c'est pour cela quon les a comparées à nos lèvres; Cymbala invicem se tangunt ut sonent; ideo a quibusdam labiis nostris comparata sunt (In Psalm. CXXX). Quant à l'erreur où sont tombés quelques archéologues en confondant mal à propos le tympanum et les cymbala, le tambour de basque et les cymbales, elle est prévenue par Catulle, qui détruit en un seul vers toute espèce de doute à ce sujet, et, par une définition précise du son de ces instruments, les distingue très-bien l'un de l'autre :

Leve tympanum remugit : cava cymbala recrepant (Catulle, de Berecynt et Att. v.29). « Le tambour de basque mugit, les cymbales rendent un son aigu.

Et Lucrèce : Tympana tenta sonant palmis, et concava circum Cymbala (Lucrèce, IV) (Louis Barré, Henri Roux, Adolphe Bouchet, Herculanum et Pompéi, Volume 3, 1870 - books.google.fr).

Tambour de Basque : certain petit tambour, dont on doit l'invention aux Basques. C'est un cercle de bois large de trois doigts, fur lequel est tendu un parchemin, Se auquel font attachées des sonnettes, ou grelots, & quelques petites lames de cuivre propres à faire du bruit quand on e remue, ou qu'on le frappe. Vasconium tympanum (Dictionnaire universel francois et latin, Tome I, 1743 - books.google.fr).

Gui et tambours

La jeunesse des quartiers se réunissait en bandes joyeuses conduites par un « abat » (un abbé de la jeunesse) et allait donner, après autorisation du « cantounié » (commissaire de quartier) des aubades chez des gens connus des ecclésiastiques ou des civils, pour obtenir quelque étrenne ou présent, où même seulement un coup à boire. Accompagné d'une musique composée d'un fifre, d'un tambour, voire d'un violon et d'une basse, ils débitaient des compliments en niçois mi-traditionnels, mi-improvisés par un « rimaire », selon la personnalité en question (Marguerite Isnard, Roger Isnard, Nouvel almanach du Comté de Nice: memoria e tradicioun, 2006 - books.google.fr).

Cela t'apprendra, vilain druide,adonner une autre fois la misérable plante parasite nommée le gui de chêne, pour un remède universel. Hé bien, immoleras-tu encore à ton dieu Theutatès des petites filles et des petits garçons ? les brûleras-tu encore dans des paniers d'osier, au son du tambour (Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1838 - books.google.fr).

Que Boudet ait lu Voltaire, ce serait étonnant mais pas impossible.

p. 285 : Le terme aguilanlé, entendu à Blois ne présente aucune idée à l'esprit, tandis que l'aguillouné chanté à Lectoure nous donne, malgré une légère altération dans la prononciation, la véritable expression celtique dont se servaient nos ancêtres.

L'aguillouné nous reporte à Noël. Le texte du psaume suggére un parallèle entre l'enfant sur sa mère et Israël tourné vers YHWH (Pierre Auffret, Là montent les tribus: étude structurelle de la collection des Psaumes des Montées, d'Ex 15, 1-18 et des rapports entre eux, 1999 - books.google.fr).

« Je n'ai pas pris un chemin de grandeurs ni de prodiges qui me dépassent, non je tiens mon âme en paix et en silence comme un enfant contre sa mère », dit le psalmiste (Ps. 131/130) (Marie Cariou, Lectures bergsoniennes, Volume 11,Partie 1, 1990 - books.google.fr).

Ce mot Aguilloné dérive du terme breton contracté : Eghina'né qui signifie: Etrennes à moi. Il s'est changé hors de Bretagne en Aguilaneuf et Aguillouné en Gascogne (Folklore de France, Numéros 251 à 262, Confédération nationale des groupes folkloriques français, 1997 - books.google.fr).

C'estoit une coutume dans les premiers siècles de nos ancestres, que ceux qui avoient composé des vers les chantassent; pour ce estoient appelés "aoidoi", c'est-à-dire chantres et philosophes ; ce qui pouvoit avoir prins son origine de ces Bardes, la secte desquels s'estant perdue, il en demeure quelqu'image en ces joueurs de violons, de viéles, de cymbales, flustes et tambours, qui s'en vont par les portes donner des aubades, que les Latins appellent joculatores, et les anciens François, jongleurs.[...] Ces Bardes, dont Montbard, près Brene, a prins son nom, estaient aussy emploiés par le prince ou souverain prebstre des Druides, sitost qu'il avoit recueilly le guy, pour aller parles bourgs, villes et villages, exhorter un chacun à se disposer pour le recevoir au commencement de l'année prochaine, pour les rendre sains et heureux tout le long d'icelle. Ce qu'a remarqué le poète Ovide en ce vers : Ad viscum Druidae, Druidae clamare solebant. D'où est venu la coutume, qui se practique encores parmy nous, d'aller, le premier jour de l'an, chez les parents et amis, demander les estrenes, que le vulgaire dit l'Eguilanleu, pour le Guy l'an neuf, pour ce que, ce jour-là, on distribuoit le guy pour estrene et comme par forme de bon augure, pour s'en servir le long de l'année de remède et antidote contre toutes sortes de maux et venins, et pour rendre leurs animaux féconds et propres à la génération, s'il estoit mis en infusion et beu, voire, pour présage d'une bonne année et plantureuse (Jean-Baptiste Souchet (1589-1654), Histoire du diocèse de la ville de Chartres, 1866 - books.google.fr).

Tambours et Lapons

p. 130 : « analogues à ceux des esquimaux et des lapons de nos jours. M. Pruner-Bey appelle race mongoloïde primitive ces premiers habitants de notre sol.[...] Le nom porté par les Ibères confirme pleinement toutes ces appréciations, en déclarant qu'ils étaient chasseurs d'ours et que la chair des ours étaient leur nourriture habituelle – to eat (it), manger, – bear (bér), ours.

Passons au tambour Magique, Les Lapons le font d'un tronc de pin ou de bouleau creux, "qui croît dans un certain endroit, & se tourne en suivant directement le circuit du soleil... c'est-à-dire, dont la souche & toutes ses plus petites branches sont tellement courbées, que toutes ces courbures, prenant dès le bas, montent & s'élèvent, jusqu'au plus haut, en telle sorte que de la droite elles se panchent vers la gauche... Ce bois est d'une seule piece, savoir d'une partie du tronc de l'arbre fendue & tellement creusée au milieu, que ce qui est plat en fait la partie supérieure, sur laquelle on étend la peau, & ce qui est convexe, en fait la plus basse partie & la poignée dont on le tient. Parce qu'ils ont coutume de façonner ainsi cette partie, qu'arprès y avoir fait deux trous fort longs, ce qui se trouve de bois entre ces deux ouvertures peut servir de poignée. Ce qui reste sur les côtés & qui le tient en forme de cercle la peau bandée n'est pas parfaitement rond, mais d'une figure qui ressemble à l'ovale" (Schesser, Histoire de la Laponie). Sur la peau qui est tendue sur le tambour, les Lapons dessinent avec du rouge des figures qu'on peut bien appelier hiéroglyphes, puisque tous ceux qui ont fait des découvertes dans les Antiquités Religieuses des Pays du Nord, nous apprennent que ces peuples ont caché leurs mystères sous le voile des emblèmes & des hiéroglyphes.

Ce qu'on appelle marque est un grand anneau d'airain , auquel ils ont coutume d'en attacher d'autres plus petits, qui font tous ensemble une forme de paquet. Tous ces anneaux Le marteau, avec lequel on frappe sur le tambour, est fait du bois d'un Renne, selon la figure quon voit ici. Ce n'est pas pour faire beaucoup de bruit que les Lapons se fervent de cet instrument; c'est, ainsi que nous l'avons déja dit, pour faire remuer l'anneau, afin que, selon qu'il se posera dans le mouvement qu'on lui donne, il puisse indiquer la chose qu'on veut connoître.

Le Tambour destiné aux divinations est fait d'une maniéré un peu différente des autres. Ce qu'on peut appeller la poignée est disposé en forme de croix & le partage en quatre parties presque égales. A ce Tambour les Lapons attachent les ongles & les os des bêtes qu'ils prennent à la chasse.

Finissons cet article par des superstitions concernant la Chasse. Nous dirons, qu'ils y observent les jours heureux & les malheureux, que pour cec effet ils consultent leur Tambour, & qu'allant à la chasse ils ne sortent pas par la porte ordinaire du logis, afin d'éviter la rencontre des femmes, qui entrent Sc sortent par cette porte. C'est un mauvais signe pour un chasseur que de rencontrer une femme en son chemin. La chasse dé l'Ours se fait avec des cérémonies , qui semblent marquer un certain respect tout particulier pout cet animal. Après qu'on l'a commencée par la consultation du Tambour; selon la pratique observée dans les autres chasses, celui qui a découvert la retraite de l'Ours, marche à la tête d'une troupe de chasseurs, fans autres armes qu'un bâton, au pommeau duquel ils ont attaché un anneau de laiton ; après lui marche en second celui qui a eu charge de consulter le Tambour. Tous ceux qui suivent ont auffi leurs fonctions réglées. Après que l'Ours a été tué, on chante une efpece de chant de triomphe , & par ce chant on félicite l'Ours de son arrivée, on le remercie de ce qu'il n'a fait aucun mal aux chasseurs (Bernard Picart, Jean Frédéric Bernard, Antoine Augustin Bruzen de La Martinière, Cérémonies et coutumes religieuses de tous les peuples du monde, 1728 - books.google.fr).

Gui, blé et Messie

p. 285 : D'après l'auteur des Derniers Bretons, Eguinané ou plutôt enghin-an-eit, signifierait le blé germe.

Boudet fait le lien entre le gui et le blé en germe qui est une image du Messie

Ps. 131 CONVAIN QUANT

p. 131 : Les détails donnés, à ce sujet, par M. Louis Figuier sur les amas coquilliers du Danemark, présentent un si grand intérêt que nous ne saurions résister au désir d'en citer la partie la plus importante.

p. 286 : Le gui ne délivrait donc pas de tous les maux, comme l'avance Pline, mais seulement d'une maladie singulièrement redoutable pour les Gaulois ; car les fatigues de la guerre préparaient, pour ainsi dire, leurs corps à l'invasion de la fièvre intermittente.

Le gui, la fièvre intermittente et le Dannemark se rencontrent dans un Congrès de 1886.

J'ai dit qu'aujourd'hui la fièvre intermittente en Danemark est une maladie d'un caractère bénin, rarement mortelle; mais il n'en a pas toujours été ainsi: plus les examens historiques nous ramènent vers le passé, plus la maladie est dite être opiniâtre et dangereuse, ce qui s'applique surtout à l'île de Laaland, où elle était si stationnaire et si maligne, qu'on la nommait ailleurs aussi la fièvre laalandaise. Quelques descriptions qui nous sont parvenues du siècle passé, nous donnent un tableau bien triste de l'état sanitaire ; mais nous n'avons de rapports plus exacts que du premier quart de notre siècle, période à laquelle l'état sanitaire était assez peu favorable. Depuis ce temps, on a fait beaucoup pour l'améliorer, les maisons ont une meilleure situation et sont mieux construites, les vêtements sont plus convenables au climat, les aliments meilleurs pour la digestion, mais les rapports de tous les médecins tombent d'accord sur ce point, que ce qui a le plus contribué à diminuer et à adoucir la fièvre intermittente, c'est la grande amélioration de l'agriculture, effectuée principalement de 1820 à 1830. C'est le défrichement de la terre, le dessèchement des marais, l'endiguement des baies, le drainage, l'emploi de fossés pour l'écoulement des eaux nuisibles et stagnantes des champs, en un mot, c'est l'agriculture perfectionnée qui a conservé la santé et sauvé la vie à des milliers de personnes. Déjà en 1838 la maladie avait complètement changé et n'a jamais reparu dans son ancienne forme. Après ces détails sur la fièvre intermittente endémique, nous ferons mention des épidémies, nous bornant toutefois à en examiner une de l'époque antérieure, de caractère malin, et une autre de nos jours. La cause de ces épidémies n'est pas tout à fait éclairée ; on était bien tenté de supposer que l'état du sol, invariable d'une année à l'autre, déterminait l'endémicité de la maladie, tandis que les épidémies dépendraient des variations annuelles de l'atmosphère; mais ce n'est pas là la véritable raison. Du moins, moi, je n'ai pas réussi, comme l'a démontré pour la Suède notre savant collègue, M. Bergman, à trouver une combinaison constante entre les années humides et chaudes et les épidémies de fièvre intermittente. Il y a des années humides et chaudes qui n'ont pas amené d'épidémie, et il y a eu des épidémies pendant lesquelles la chaleur et l'humidité n'ont point dépassé le terme moyen. La première de ces épidémies, de 1825 à 1834, fut sans doute amenée par un évènement terrible: la nuit du 3 au 4 février 1825 une tempête épouvantable souleva la mer du nord et, brisant les digues qui forment l'abri des côtes basses de la Hollande, de l'Allemagne et du Danemark, causa des inondations étendues et des dévastations innombrables. Partout dans ces pays le littoral fut submergé et partout des fièvres intermittentes s'ensuivirent. Les effets de ce désastre ne se bornèrent nullement aux côtes de la mer du nord, celles du Cattégat et de la Baltique s'en ressentirent aussi, et peu de temps après, la fièvre intermittente éclata aux pointes méridionales des îles de Langeland et de Falster, mais surtout à Magleby près de la ville de Skelskör, L'année suivante, en 1826, un été sec et brûlant en augmenta la force et l'étendue ; depuis la fin du mois de juillet jusqu'au mois d'octobre, une épidémie violente dévasta les côtes allemandes et hollandaises, inondées l'année précédente, et les îles danoises. Dans l'île de Langeland, par exemple, la cinquième partie des habitants tomba malade. Durant les trois années prochaines l'épidémie fit de grands progrès, elle envahit toute la péninsule même au nord du Limfiord, et dans les îles les dévastations furent si grandes, que le médecin en chef de l'administration de la partie méridionale de l'île de Seeland prétend regarder toute la génération de l'époque comme perdue. Exceptés du naufrage commun furent seulement la capitale et les contrées où la formation tertiaire se trouve à la surface (le Stevns et l'île de Möen). Avec l'automne de 1829, des pluies violentes et froides survinrent, l'hiver fut froid et de longue durée, et l'été de 1830 fut très froid et humide, et tout ce froid continuel amena une diminution notable de l'épidémie, dont profitèrent toutes les contrées attaquées. De même, l'année 1831 commença sous de bons auspices; mais le printemps fut très humide, l'été très chaud — la température moyenne monta à 19 ° — et il y avait de l'époque précédente assez d'humidité, sur laquelle pouvait agir la chaleur. L'épidémie recommença d'une manière remarquable. Dans la dernière moitié du mois de juillet, une brume épaisse, jaune et puante comme d'un incendie, pesa sur les îles de Seeland, de Laaland et la partie sud-est de la Fionie, et au bout de peu de jours, une foule innombrable de campagnards eut subitement une fièvre maligne, d'abord rémittente, puis intermittente, ayant tout à fait le caractère d'une fièvre intermittente pernicieuse, telle qu'elle apparaît aux tropiques avec des symptômes cérébraux, des convulsions, des vomissements noirs et une grande mortalité. Le fléau sévit avec une violence inouïe pendant tout le mois d'août et la plus grande partie du mois de septembre et ne finit qu'en octobre. Dans la moitié septentrionale de l'île de Seeland, c'était surtout la partie occidentale qui fut envahie, mais la moitié méridionale le fut dans sa totalité, les îles de Laaland et Falster tout de même ; en Laaland, il y avait par exemple deux paroisses, dans lesquelles de 2000 habitants les 1800 tombèrent malades et les 98 en moururent (Dr A. Goldschmidt, Sur la Malaria au Danemark, Congres périodique international des sciences médicales, 8ème session, Copenhague 1884, Volume 2, 1886 - books.google.fr).

Pendant que les maladies de poitrine et les fièvres continues acquièrent dans l'Europe occidentale la prépondérance que nous venons d'indiquer, on voit diminuer celle des maladies endémiques, qui occupent une si large place dans le cadre nosologique des pays chauds. L'intoxication paludéenne, la dysenterie et l'hépatite y sont reportées aux derniers échelons des tables de mortalité. La fièvre intermittente ne s'y montre plus que sous une forme atténuée. En Suède, on ne la rencontre pas au delà du 60e degré de latitude; la ville de Gèfles, sur la mer du Nord, est sa limite septentrionale. En Norwége, elle est inconnue à partir des monts Dovre, et, dans le sud, elle n'apparaît qu'à l'état épidémique. Il en est de même en Danemark, encore ne s'y est-elle montrée que 2 fois en 30 ans. Elle était autrefois assez commune à Laaland, mais elle en a disparu sous l'influence de la culture du sol (Benjamin Anger, E. Bailly, A.M. Barrallier, Nouveau dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques, Volume 8, 1868 - books.google.fr).

Dans le texte suivant, il est question de gui (Mistelten) et de l'île de Laaland (ou Lolland) :

Misteltenen. Om flere danske Plantearter siges der, at de ere sjeldne, men Ingen tilkommer dette Prædikat mere end Misteltenen (Viscum album). Hvad der gjør den sjelden, er ikke alene de faa Voxesteder, men de faa Exemplarer, som findes paa hvert Voxested, og hvis Antal stadig saaledes aftager, at der er Steder, hvor Plantens Tilværelse er knyttet til et eneste Exemplar: naar nu dettes nærende Stamme falder, forsvinder Misteltenen fra Egnen. Det er i det sydlige Sælland og paa Laaland, at man kjender de fleste Exemplarer.

Ved Elmue per Lindersvold voxer den frodig paa nogle Abild, men jeg veed ikke, hvormange der er; fra Petersværft er den forsvunden; i Rosenfeldt Skov blev for nogle Aar siden fældet et Træ med en Mistelten, som Skovfogden ikke kjendte. Da man 1860 havde fældet en Naur i Roden paa Laaland, opdagede man en Mistelten derpaa. Paa Guldborgland findes tre, hvoraf den ene, som findes ved Soesmark, har et anseligt Udseende: med sine to til tre Fod lange Grene danner den Buske, som skyde ud paa Stammen af en Abild; desuden optræder der tvende i Stensore, hvor de voxe paa gamle topstævnede Linde: Skuddene ere her meget smaa, og det Meste af Planten bestaaer af grønne Spirer, som ere en halv Tomme lange og skyde frem af den brune Lindebark (Christian Vaupell, De danske skove, 1863 - books.google.fr).

Ps. 131,12 Carrières Et si vos enfants gardent mon alliance et ces préceptes que je leur enseignerai, Et que leurs enfants les gardent de même pour toujours, ils seront aussi toujours assis sur votre trône.

Valdemar II partagea ses Etats entre ses fils, leur distribuant des provinces en apanage. La mort lui ravit, en 1231, son fils aîné , connu dans l'histoire sous le non de Valdemar II1, et qu'il avait associé « pouvoir suprême ; il choisit alors pour successeur Eric , son second lils, et le fit couronner comme roi de Danemark en 1232. Abel, le troisième fils, fut investi du duché de Slesvig ; Canut, qui était un enfant naturel de Valdemar, obtint Laaland, que, plus tard, il échangea contre Blekingen ; enfin, à Christophe, le plus jeune des fils, échut Laaland et Falster. Valdemar expira en 1241 ; il avait régné en tout trente-neuf années. Eric IV tenait à peine le sceptre, que ses trois frères se réunirent contre lui et firent naître des guerres civiles, qui durèrent neuf années (Le Monde, histoire de tous les peuples, Volume 8, 1844 - books.google.fr).

La suite est connue au psaume 42, avec Abel, frère d'Eric IV. L'histoire du Dannemark est aussi abordé avec Absalon, archevêque de Lund, au psaume 142.

p. 131 : Ce vaillant petit peuple possède une foule d'hommes distingués qui font honneur à la science. Les patientes recherches de ses archéologues et de ses antiquaires ont fouillé la poussière des âges pour ressusciter un monde disparu.

Le Prophète, annonçant la résurrection de Jésus Christ vainqueur de la mort, lui adresse ces grandes paroles : Surge, Domine, in requiem tuam : « Levez-vous, Seigneur dans votre repos. » Puis il ajoute : Tu et Arca sanctificationis tuœ (Ps. CXXXI,8) (Jean-Jacques-Auguste Nicolas, La Vierge Marie et le Plan Divin: nouvelles études philosophiques sur le Christianisme, 1869 - books.google.fr).

Ce psaume est utilisé dans les fêtes de Noël aussi :

p. 286 : Qu'il nous soit permis de faire une simple observation sur tout ce que Pline raconte au sujet du gui sacré.

Le gui est lié symboliquement à l'enfance, et à Noël à l'enfance du Christ. Le Verset 11 du psaume 131 (132) est chanté aux vêpres du jour de Noël : "de fructu ventris tui" : "C'est le fruit sorti de tes entrailles que je mettrai sur le trône fait pour toi" (Dominique Letourneau, Les mots du Christianisme: Catholicisme, orthodoxie, protestianisme, 2005 - books.google.fr).

Ps. 132 CONVAIN

p. 132 ...mais, dans quelques lieux escarpés, leur altitude est assez grande...

La ville et la forteresse de David se trouvaient au sud, sur la pente escarpée delà montagne de Sion (Eward Gibbon, Décadence de l'empire romain, Chapitre II, XXIII, 1837 - books.google.fr).

p. 287 : Le druide en robe blanche, qui coupait le gui de sa serpette d'or, ne faisait autre chose que donner le signal d'une récolte très précieuse, et alors, les Gaulois pouvaient, dans l'étendue du pays...

Ps. 131 9. Que vos prêtres soient revêtus de justice ; 19. Je revêtirai ses prêtres d'un vêtement de salut

Ps. 132,2,3 Carrières C'est comme le parfum répandu sur la tête, qui descend sur toute la barbe d'Aaron, Qui descend sur le bord de son vêtement ; comme la rosée du mont Hermon, qui descend sur la montagne de Sion.

Ps. 133 1. Maintenant donc bénissez le Seigneur, vous tous quiètes les serviteurs du Seigneur. Vous qui demeurez dans la maison du Seigneur dans les portiques de la maison de notre Dieu...

Le vêtement d'Aaron est comparé à la rocbe des Druides, prêtres comme le frère de Moïse.

Comme le dit Dom Martin (Jacques Martin, bénédictin), cité déjà par Boudet, pp. 143 et 180 :

On voit encore des Druides représentez d'une autre manière; mais les reliefs qui les représentent, font si biffez, qu'ils font regreter tout ce que les injures du tems en ont emporte, principalement les têtes qui ont toutes fauté. Le premier Druide paroît n'être vêtu que d'une tunique, qui ne va qu'à mi-jambe : fes bras íont nus jusqu'au coude: dans la main droite il tient je ne fai quoi, qui peut être pris également ou pou£ un pot, ou pour une bourse, ou enfin par un gant, mais gâté par le tems & lu sage. Dans fa gauche il a certainement un gant, & de son col pend en guise de bulle une efpece de ccoix renversée, dont lc pied est fort long.

Le Druide qui fuit paroît être un élevé de celui qui vient apres ; le jeune a une tunique, qui descend à terre, avec des manches qui vont jusqu'au poignet: par dessus il a une autre robe, qui n'est gueres moins longue que la tunique, mais qui lest pourtant moins: il ne montre qu'une main,dans laquelle il tient quelque chose, qu'il n'est pas aisé de définir ; mais qui peut ctre une de ces clefs, dont je parlerai dans la fuite. Le dernier Druide a une tunique semblable à celle du premier, avec un manteau de Philosophe, qui le couvre de tous côtez.

Le premier Druide fournit des réflexions qu'on nc doit pas passer : la première regarde l'espece de croix qui pend à son col (Jacques Martin (Bénédictin), La religion des Gaulois, tirée des plus pures sources de l'antiquité, Volume 1, 1727 - books.google.fr).

Du temps des Gaulois, les druides allaient en forêt pour couper le gui sacré, le sixième jour de l'année celtique. Ils considéraient cette plante comme sacrée en raison des vertus médicinales, ou même miraculeuses, qu'ils lui attribuaient. Le gui était un talisman qui chassait les mauvais esprits, purifiait les âmes, guérissait les corps, neutralisait les poisons, assurait la fécondité des troupeaux (et des femmes), protégeait contre la sorcellerie, et permettait même de voir les fantômes et de les faire parler. Par ailleurs, lorsque des ennemis se rencontraient sous une branche de gui dans la forêt, ils devaient déposer les armes et observer une trêve jusqu'au lendemain (de là viendrait la coutume de suspendre une boule de gui et d'y échanger un baiser en signe d'amitié et de bienveillance).

C'était le rarissime gui cueilli sur le chêne qui était le plus recherché, car le chêne était l'arbre du soleil qui symbolisait la force et la puissance ; le gui étant l'arbuste de la lune. De plus, les druides considéraient que cette plante était semée sur le chêne par une main divine; ils se représentaient donc l'union entre leur arbre sacré et ces rameaux toujours verts comme un symbole d'immortalité. Les druides coupaient le gui en s'exclamant : « O Ghel an Heu » ( « Que le blé germe ! »). Cet expression sera modernisée au Moyen Âge dans « Au gui l'an neuf » (ora-et-labora.frenchboard.com - Trinity, Le gui, 03 Déc 2011).

Ps. 133 CONVAIN QUANT

Dernier cantique des degrés ou des montées

D’après le Complete Artscroll Siddur, compilation des prières juives, le psaume 134 (133 Vulgate) est récité après la prière de mincha, entre la fête de Souccot et le shabbat hagadol. La fête des Tentes (souccot) est aussi la fête des Cabanes ou des Tabernacles.

p. 133 : Il y avait eu là des peuplades qui vivaient de pêche et de chasse, et qui jetaient autour de leurs cabanes les restes de leur repas, consistant surtout en coquillages.

p. 288 : il nous suffit de voir que cette plante célèbre n'était point, comme l'affirme Pline, une panacée universelle, et que les Druides savaient fort bien appliquer à une maladie particulière un remède particulier, en opposant la gui à la fièvre intermittente, et les bains à d'autres maladies tout aussi redoutables.

Reprise de la page 282, début du chapitre : La science druidique comprenait la connaissance des remèdes en rapport avec le nombre restreint d'infirmités de ces hommes pleins de vigueur et de santé, et les bains étaient pour eux une ressource précieuse, dont certainement ils se servaient avec intelligence.

Une maladie redoutable est la cécité :

En descendant de la montagne de Sion, du côté du levant, nous arrivâmes à la vallée, à la fontaine et à la piscine de Siloé, où Jésus-Christ rendit la vue à l'aveugle. La fontaine sort d'un rocher; elle coule en silence, cum silentio, selon le témoignage de Jérémie, ce qui contredit un passage de saint Jérôme; elle a une espèce de flux et de reflux, tantôt versant ses eaux comme la fontaine de Vaucluse, tantôt les retenant et les laissant à peine couler. Les lévites répandoient l'eau de Siloé sur l'autel à la fête des Tabernacles, en chantant : Haurietis aquas in gaudio de fontibus Salvatoris. Milton invoque cette source, au commencement de son poême : Delight thee more, and Siloaf s hrook that flow'd Fast by the Oracle of God, etc., beaux vers que Delille a magnifiquement rendus (Itinéraire de Paris à Jérusalem, Œuvres complètes prècédées d'une étude littéraire sur Chateaubriand, Volume 5, 1859 - books.google.fr).

Dans les anciens temps bibliques, on puisait, à la fête des Tabernacles, de l'eau à la fontaine de Siloé, parce que cette fontaine était considérée comme une figure des flots de bénédiction qui devaient découler de la maison de David, dont le Messie devait sortir (Is., VIII,6; Jean, III,7). L'eau de la fontaine était conduite dans un étang (vulg. natatoria, piscina), et une construction élevée au-dessus de la source. La piscine de Siloé est devenue pour nous digne d'attention, surtout par la guérison miraculeuse de l'aveugle-né, que le Sauveur y envoya (Jean, IX,7) peu de temps après la fête des Tabernacles (Lorenz Clemens Gratz, Théâtre des évènements racontés dans les divines Écritures ou l'Ancien et le nouvel Orient, Volume 1, 1869 - books.google.fr).

Aux pharisiens le questionnant, l'aveugle répondit : "Cet homme, qui s'appelle Jésus, a détrempé de la terre avec sa salive, il m'en a frotté lés yeux, et il m'a dit : Allez aux bains de Siloë, et lavez-vous. J'y suis allé, je me suis lavé et je vois."

M. Augustin Thierry (cité page 285) a succombé, le 22 mai 1856, à la redoutable maladie qui avait fermé ses yeux il y a plus de trente ans, et qui avait successivement paralysé la plus grande partie de son corps. Depuis un quart de siècle privé de la vue, hors d'état de se mouvoir, condamné à souffrir, réduit à penser, il luttait avec une constance courageuse contre les accablements et les progrès d'un mal qui, après avoir terrassé le corps, menaçait d'éteindre l'esprit. Par l'énergie de. sa volonté et l'effort victorieux de son intelligence, il semblait en avoir arrêté l'invasion. Il avait conservé et comme concentré la vie tout entière dans l'organe puissant et intact qui lui a servi longtemps encore à apprendre et à penser.

C'est au milieu de cette lutte, à travers les obstacles de la cécité et de la souffrance, que l'admirable aveugle, le laborieux paralytique, a fait plusieurs de ses beaux ouvrages. C'est privé de ses yeux, perclus de ses membres, du lit douloureux où il était étendu, sur le fauteuil dans lequel on le déposait immobile, qu'à la suite de longues et profondes recherches habilement dirigées et non moins heureusement employées, il a dicté.: les plus importantes de ses Lettres sur l'histoire de France; ses dramatiques Récits des temps mérovingiens, qui sont comme des scènes vraies détachées d'un poème homérique; ses vastes et judicieuses Considérations sur les systèmes relatifs à l'histoire de France; enfin cette forte et attachante Histoire du tiers état, qui restera malheureusement inachevée (Journal des savants, Académie des inscriptions et belles-lettres, 1856 - books.google.fr).

Le psaume 133 termine la série des 15 psaumes graduels, ou des degrés ou des montées, et la page 288 termine la série de pages sur la fièvre intermittente soignée par le gui.

Saint Benoît de Nursie mourut d'une fièvre

Selon la règle de saint Benoît, le Psautier doit être divisé de telle sorte que, dans une semaine, il soit complètement récité. Pour que cette partition soit plus facile, le même saint ordonne que les Psaumes les plus longs soient partagés en deux : cette méthode qui est adoptée notamment dans plusieurs Miles particuliers de la France, n'est donc point une innovation des derniers temps.

Les Psaumes graduels sont ceux à partir du CXIX inclusivement jusqu'au CXXXIII, ils sont 15. On les chantait chez les Juifs pendant que le peuple montait les degrés du temple. C'est de cette circonstance qu'ils avaient tiré leur nom de Graduels ou Psaumes des marches ou degrés. Nous n'avons pas besoin de dire qu'aucune de ces divisions n'est observée dans la psalmodie catholique.

Sous l'influence de saint Benoît d'Aniane, on ajoute les quinze psaumes graduels avant les offices de nuit.

Dans sa Règle, saint Benoît organisa la récitation des Psaumes selon un schéma différent de celui qui était déjà en usage dans l'Eglise romaine, où il resta en vigueur jusqu'en 1911. Le principe de la récitation intégrale du psautier dans la semaine était acquis et largement observé, puisqu'un bon nombre de psaumes étaient répétés plusieurs fois. Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer l'office bénédictin était moins long que l'office romain. Les amateurs de statistiques ont compté qu'à l'office férial, il y avait 4915 versets de psaume par semaine au romain et seulement 3 632 au bénédictin. L'office bénédictin n'atteignait pas les trois quarts de la longueur de l'office romain. Avec 22 strophes de 8 versets, le Psaume 1 18 est le plus long de tous. Pieuse élévation sur la loi de Dieu, il avait été réparti à l'office romain entre les petites heures, où il était répété chaque jour. Pour le placer tout entier, il avait fallu grouper les strophes deux par deux. Au contraire, d'après la Règle de saint Benoît (c. 18), les strophes du Psaume 118 sont attribuées une par une aux petites heures du dimanche et du lundi, tandis que les psaumes graduels sont utilisés aux autres jours. Alors que l'office romain ne divisait aucun autre psaume, la Règle de saint Benoît, qui joint au Psaume 115 le Psaume 116, quia parvus est (il a deux versets), divise les plus longs en deux parties et les compte pour deux (Jacques Dubois, Comment les moines du Moyen Âge chantaient et goûtaient les Saintes Écritures, Le Moyen Âge et la Bible, Volume 4 de Bible de Tous les Temps, 1984 - books.google.fr).

Saint Benoît, un des plus anciens Auteurs qui nous ait laissé un ordre suivi des Pseaumes, que l'on doit chanter durant toute l'année, ordonne la récitation des neufs premiers Pscaumes graduels aux Heures de Tierce, Sexte, & None, pendant toute la semaine, à Texception du Dimanche, & du Lundi, ausqnels il prescrit la récitation du Pseaume XVIII, partagé en deux parties (Augustin Calmet, Dissertation qui peuvent servir de prolegomenes de l'ecriture sainte, Volume 2, 1720 - books.google.fr).

Saint Benoît de Nursie est invoqué contre les piqûres d'orties ; le poison ; l'érésipèle ; la fièvre ; les tentations. En effet, le 21 mars, saisi d’une fièvre violente, il demanda à être conduit à l’oratoire et il rendit l’âme à Dieu dans les bras de ses disciples en 543.

Ecoutons le saint pape Grégoire-le-Grand : Six jours avant son trépas, il ordonna d'ouvrir sa tombe, et bientôt il fut pris d'une fièvre qui l'épuisa. Le mal s'aggravant de jour en jour, le sixième il se fit porter à l'oratoire par ses disciples, et là il reçut le corps et le sang du Seigneur pour en munir son départ. Puis, appuyant ses membres affaiblis sur les bras de ses disciples, il se mit debout, les mains levées au ciel, et dans son dernier souffle murmurait des prières. Ce jour-là, deux frères, l'un en cellule, l'autre plus loin, eurent la même apparition d'une vision identique. Ils virent une voie jonchée de tapis et brillant d'innombrables feux, qui, droit vers l'Orient, allait de la cellule de Benoît jusqu'au ciel. Un homme d'aspect surnaturel s'y tenait, étincelant, et leur demanda quel était ce chemin. Les disciples avouèrent ne pas le savoir ; alors il leur dit : « C'est la voie par laquelle Benoît, précieux au Seigneur, est monté au ciel. » (Dialogue, XXXVII.)

Saint Benoît a donc vécu sa mort comme une célébration de la venue et de la rencontre du Seigneur, résumé et couronnement de sa vie. Lui, qui avait fait don de toute sa vie, va recevoir la couronne de vie (Apocalypse II 10). Dans l'Office divin, Benoît avaient, chaque semaine, repris ce verset du psalmiste : Je veux te bénir en ma vie, à ton Nom élever les mains (Psaume LXIII), parole qu'il vivait en plénitude ; corps et âme tendus vers son Seigneur, au moment de la Rencontre, il incarnait le dernier des psaumes des montées qui accompagnaient le pèlerinage à Jérusalem, figure de la vie terrestre : Voici maintenant le moment de bénir le Seigneur, vous tous, les serviteurs du Seigneur, ous qui vous tenez dans la Maison du Seigneur, dans les parvis de la Maison de notre Dieu. Au long des nuits, levez vos mains vers le Sanctuaire et bénissez le Seigneur (Psaume 134).Voilà le terme de la route où Benoît attend la parole que le Seigneur avait jadis dite à Moïse : Voici une place près de moi (Exode XXXIII, 21) (missel.free.fr, rouen.catholique.fr).

Chez Durand de Mende, les marches de l'autel des églises, dit-il, rappellent les quinze marches qui menaient au Temple de Salomon et qu'on gravissait en chantant les quinze psaumes dits « psaumes des degrés ». Les unes et les autres, poursuit-il, symbolisent les quinze vertus qui mènent au ciel ; c'est pourquoi les marches sont encore les degrés de l'Echelle de Jacob qui conduisait aussi au ciel (Jean Hani, La divine liturgie: Aperçus sur la messe, Collection Théôria, 2011 - books.google.fr).

Il n'est pas possible de trouver dans l'Ecriture sainte, on se trouve ses quinze marches, ni dans le temple de Salomon, ni dans la ville de Jérusalem. Certains considèrent ces 15 degrés comme en rapport à l'horloge d'Achaz (Augustin Calmet, Dissertation qui peuvent servir de prolegomenes de l'ecriture sainte, Volume 2, 1720 - books.google.fr).

Graduel, f. m. Terme de Bréviaire, qui fe dit de certain verset qu'on chante après l'Epître, qu'on chantoit autrefois sur les degrez de l'autel, ou, selon Ugutio, en montant de note en note. Anastasius écrit que ce fut le Pape St. Celestin qui le premier institua les Graduels. On tient que St. Ambroise composa plusieurs Graduels. Du Cange dit qu'on appelloit autrefois greel, un livre à chanter la Messe. On appelle aussi les Pseaumes graduels, les quinze Pseaumes que les Hébreux chantoient sur les quinze degrez du Temple. D'autres croyent que ce nom vient de ce qu'on élevoit sa voix par degrez en montant de tons (Antoine Furetière, Dictionnaire universel, contenant généralement tous les mots françois, tant vieux que modernes et les termes des sciences des arts, Volume 2, 1727 - books.google.fr).

Greel ressemble assez à Graal.