Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Livre V - Ps. 106 à 150   Ps. 134 à 150   
LA VRAIE LANGUE CELTIQUE HENRI BOUDET PSAUMES

Ps. 134 CON

Bouches

p. 134 : « ... Il est bon de faire remarquer que le Danemark n'a pas le privilège des amas de coquilliers. On en a découvert en Angleterre, dans le pays de Cornouailles et le Devonshire, en Ecosse, et même en France, près d'Hyères (Bouches-du-Rhône).

Ps. 134,16-17 Carrières Elles ont une bouche, et elles ne parleront point; elles ont des yeux, et elles ne verront point; Elles ont des oreilles , et elles n'entendront point : car il n'y a point d'esprit de vie dans leur bouche...

Possession

p. 289 : Bien avant la possession du pays par les Romains, les habitations gauloises n'étaient point, comme aujourd'hui, groupées tout près...

Ps. 134,4 Carrières Car le Seigneur a choisi Jacob pour être à lui: il a choisi les enfants d'Israël pour être sa possession, par un pur effet de sa bonté, et sans qu'il eût besoin d'eux.

Ps. 135 CONVAIN

La mer

p. 135 : « De quelques espèce d'oiseaux dont on recueille les restes dans les Kjoekken-moeddings, la plupart sont aquatiques, fait qui s'explique naturellement par la situation de l'homme sur les bords de la mer. » (L'homme primitif par M. Louis Figuier.) [...] Le peuple dont les rebuts de repas ont produit les amas coquilliers est-il tellement primitif que l'histoire n'en ait conservé aucun souvenir ?

Ps. 135,13-15 Carrières Qui a divisé en deux la mer Rouge ; parce que sa miséricorde est éternelle; Qui a fait passer Israel par le milieu, parce que sa miséricorde est étemelle. Qui a renversé Pharaon et son armée dans la mer Rouge, parce que sa miséricorée est éternelle.

Ps. 135,16 Carrières Qui a conduit son peuple dans le désert, parce que sa miséricorde est éternelle.

Ps. 135,21 Carrières Qui a donné leur terre en héritage à son peuple , parce que sa miséricorde est éternelle;

La terre et les eaux

p. 290 : Le terme de tribé, – tribe (traïbe), tribu, peuplade – ; désignant un terrain situé au sud de Montferrand, témoigne bien que le gros de la population habitait le vallon dans lequel coule le ruisseau de la Coume. Le ruisseau d'Alby, – hall, habitation, – by (baï) à côté –, qui se déverse dans celui de la Coume, traversait le village gaulois. Les Celtes profitaient de la déclivité des pentes pour construire en partie dans le sol leurs maisons, auxquelles ils donnaient la forme ronde. Elles étaient, disent les auteurs, fort spacieuses, bâties en bois et en terre, couvertes de chaume ou de paille hachée et pétrie dans l'argile.

Ps. 135,6 carrières Qui a affermi la terre sur les eaux, parce que sa miséricorde est éternelle;

Ps. 136 CONVAIN QUANT

p. 136 : Cette tribu appartenait aux Tectosages établis entre le Rhin et l'Oder ; c'était celle des Angles, – to angle, pêcher à la ligne, – et ce nom significatif dit trop haut les occupations habituelles de ce peuple, pour que l'on puisse sérieusement refuser de le reconnaître comme l'auteur des Kjoekken-moeddings. Cette digression sur les amas coquilliers du Danemark ne doit point nous faire perdre de vue les Ibères et leurs chasses dangereuses au grand ours des cavernes. L'habitude de la chasse à l'ours n'est pas encore disparue des moeurs des Basques, et, chose remarquable, dans les contrats de mariage, les pères de famille, aujourd'hui même, attribuent en dot à leurs enfants une part de possession d'ours, soit un quart, un tiers ou une moitié, suivant le nombre des enfants à doter.

Grand ours et Kjoekken-moeddings (cuisine : casserole) sont sur la même page : la Grande Ourse.

p. 291 : Les Numides, au rapport de Salluste, ne couvraient-ils pas leurs mapalia de tuiles à canal ? Il importe peu, d'ailleurs, que le scarrajols fut une tuilerie, ou bien une maison couverte de tuiles, il suffit de constater que les Gaulois pouvaient se servir indifféremment de chaume ou de tuiles pour l'écoulement des eaux pluviales sur le toit de leurs demeures.

Mapalia est le lieu d'inhumation de saint Cyprien, rencontré aussi aux psaumes 87 et 88.

Peut-on dire, par exemple, que tant de Chrétiens qui n'ont l'esprit occupé que des pensées de fortune & d'établissement, & qui n'écoutent qu'avec dégoût ce qu'on leur dit des biens du Ciel, vivent dans l'attente de la vie éternelle & bienheureuse? Fait-elle quelque impression sur tant d'Eccléíiastiques qui ne cherchent qu'à multiplier les Bénéfices , qui passent leurs jours dans les divertissemens du siecle ; qui n'ont d'autre soin que de faire succéder les plaisirs les uns aux autres, sans y mettre d'interruption que celle qui est nécessaire pour s'en délasser ? Peut-on dire que de tels Ecclésiastiques desirent le Ciel, & qu'ils passent leur vie dans l'état de gémissement fans lequel on ne peut prétendre aux joies de la Jérusalem céleste,comme dit S. Augustin: Ille speret felicitatem qui confitetur infelicitatem. Voyez vous-même dans quelle disposition vous êtes: & si par malheur l'amour de ce monde & des créatures vous a fait oublier les biens du Ciel, changez de sentimens & de conduite. Dites avec le Prophete Roi: Si oblitus fuero tuî Jerusalem, oblivioni detur dextera mea (ps. 136,5).

Apprenez des Saints avec quel empressement vous devez désirer de régner avec eux. S. Cyprien doit vous l'inspirer. Voyez ce qu'il dit dans le traité que nous avons de lui fous le titre de la Mortalité. Ce grand Docteur nous y apprend qu'on doit íe réjouir de la mort des gens de bien; parce qu'ils font délivrés des tentations de cette vie, & placés dans le repos éternel où ils aspiraient. (Joseph Chevassu, Méditations sur les vérités chrétiennes et ecclésiastiques, tirées des Epîtres et évangiles qui se lisent à la sainte Messe tous les dimanches, 1771 - books.google.fr).

Ps. 136,9 Carrières Heureux celui qui prendra tes petits enfants et qui les brisera contre la pierre, comme tu as brisé les nôtres : heureux , dis-je, celui qui vengera ainsi le peuple du Seigneur : car il ne demeurera point sans récompense.

Ps. 137 CONVAIN

Augmenter

Ps. 137,3 Carrières Accordez-moi toujours votre secours, Seigneur, en quelque jour que je vous invoque pour vous le demander; exaucez - moi, Seigneur, et vous augmenterez ainsi la force de mon âme.

Contre l'infamie des cyniques. C'est à quoi les philosophes cyniques n'ont pas pris garde, lorsqu'ils ont voulu établir cette opinion bestiale qui tend à bannir toute pudeur, que, comme ce qui se passe entre un mari et une femme est légitime, on ne doit point avoir honte de le faire ouvertement, dans la rue ou sur les places publiques. La pudeur naturelle néanmoins l'a emporté sur ce sentiment. Quoique Diogène, dit-on, en ait effrontément donné l'exemple, dans la pensée de rendre sa secte célèbre par une si fameuse impudence, les cyniques ne l'ont point imité depuis en cela, et le sentiment de la pudeur a été plus fort que l'orgueil qui les portait à affecter une honteuse ressemblance avec les chiens. J'estime dès lors que Diogène même, ou ceux qui l'ont suivi, ont feint ces sortes d'actes devant ceux qui ne savaient pas ce qui se passait sous leur manteau, plutôt qu'ils n'ont pu les accomplir réellement sous le regard des hommes; car alors des philosophes ne rougissaient point de simuler des mouvements auxquels la concupiscence même avait honte de prêter son ministère. Nous voyons encore tous les jours des cyniques (ce sont ceux qui portent le manteau et le bâton ); mais si quelqu'un d'eux était assez effronté pour entreprendre quelque action semblable, je ne doute point qu'on ne le lapidât, ou du moins qu'on ne lui crachât à la face. L'homme donc a naturellement honte de cette concupiscence, et avec raison, puisqu'elle atteste sa désobéissance; et il fallait que les marques qu'elles lui impriment parussent surtout dans les parties qui servent à la génération de la nature humaine, attendu que cette nature a été tellement corrompue par ce premier et énorme péché, que personne n'est exempt de cette corruption, à moins que la grâce de Dieu n'expie en elle le crime commis par tous les hommes lorsqu'ils étaient tous en un seul, et vengé par la justice divine sur le genre humain tout entier.

La prévarication des premiers hommes n'a pas détruit la sainteté du commandement qui leur fut donné de croître et de multiplier.

Loin de nous la pensée que les deux époux qui étaient dans le paradis eussent accompli, par cette concupiscence dont la honte les obligea à couvrir leur nudité, ce que Dieu leur avait dit en les bénissant : « Croissez et multipliez, et remplissez la terre. » Cette concupiscence est née depuis le péché; c'est depuis le péché que la nature, déchue de l'empire qu'elle avait sur son corps, la sentit, l'aperçut, en eut honte et la couvrit. Quant à cette bénédiction qu'ils reçurent pour croître et multiplier, et pour remplir la terre, quoiqu'elle soit demeurée dans le péché, elle leur fut donnée auparavant, afin de montrer que la génération des enfants appartient à la gloire du mariage, et n'est pas une peine du péché. Mais maintenant les hommes, qui ne savent pas quelle était la félicité du paradis, s'imaginent qu'on n'y aurait pu engendrer des enfants que par le moyen de cette concupiscence dont nous voyons que le mariage même, tout honorable qu'il est, ne laisse pas de rougir. En effet, les uns rejettent avec un mépris insolent cette partie de l'Écriture sainte où il est dit que les premiers hommes , après avoir péché, rougirent de leur nudité et se couvrirent; les autres, il est vrai, la reçoivent respectueusement, mais ils ne veulent pas qu'on entende ces paroles, Croissez et multipliez, de la fécondité du mariage, parce qu'on lit quelque chose de semblable de l'âme dans les psaumes. « Vous multiplierez, dit le prophète, « la vertu dans mon âme; » (Ps. CXXXVII, 3) et quant à ce qui suit dans la Genèse : « Remplissez la terre, et vous l'assujettissez; par la terre, ils entendent le corps que l'âme remplit par sa présence, et qu'elle s'assujettit lorsque la vertu est multipliée en elle. Mais ils assurent que les enfants n'eussent point été engendrés dans le paradis autrement qu'ils le sont à cette heure, et que même on n'y en eût point engendré du tout ; ce qui est réellement arrivé. Adam n'a connu sa femme et n'en a eu des enfants qu'après être sorti du paradis (Augustin, La cité de Dieu, Livre XIV, Tertullien et Saint Augustin: oeuvres choisies, Didot frères, 1862 - books.google.fr).

Le cynisme était une attitude face à la vie provenant d'une école philosophique de la Grèce antique, fondée par Antisthène, et connue principalement pour les propos et les actions spectaculaires de son disciple le plus célèbre, Diogène de Sinope. Cette école a tenté un renversement des valeurs dominantes du moment, enseignant la désinvolture et l'humilité aux grands et aux puissants de la Grèce antique. Radicalement matérialistes et anticonformistes, les Cyniques, et à leur tête Diogène, proposaient une autre pratique de la philosophie et de la vie en général, subversive et jubilatoire.

Le terme « cynisme » provient du grec ancien kuôn, qui signifie « chien », en référence à l'attitude d'Antisthène, l'inspirateur du cynisme, puis de celle de Diogène de Sinope, généralement considéré comme le premier véritable cynique et qui souhaitait être enterré « comme un chien ». Selon d'autres sources ce dernier « faisait ses discours dans un gymnase appelé Cynosarge, tout près des portes de la ville ». Le Cynosarge (littéralement « chien agile ») était le nom du gymnase dans lequel Antisthène enseignait. Les métaphores autour du chien ont ensuite abondé, si bien qu'il est difficile d'en isoler l'exacte origine historique. La plus significative est celle présentant l'animal comme modèle (fr.wikipedia.org - Cynisme).

Le manteau de Diogène

p. 137 : Ce serait ainsi dans le même siècle où Inachus, le plus ancien de tous les rois connus par les Grecs, fonda le royaume d'Argos, tandis qu'en Orient, Abraham laissait par sa mort (1821 avant Jésus-Christ) son fils Isaac héritier de sa foi, de sa puissance et des promesses divines

p. 137 : Ainsi, le nom de Vardulles a été donné à une tribu ibérienne à cause de l'habitude de ces peuples de conserver sur leurs épaules, et le jour et la nuit, une espèce de manteau – to ward, garder, – hull, couverture extérieure, mantean, – et on sait que les fils des Vardulles ne dérogent point à cet usage.

Une des Lettres inédites de Diogène le Cynique, ou d'un pseudo-Diogène, contenues dans les Manuscrits 1353 et 398 du Vatican, le manteau (tribôn) bien connu du philosophe faisant partie de sa panoplie de mendiant est comparé aux vêtements d'illustres prédécesseurs et sert d'argument à son mode de vie.

Diogène à Olympias. Bonheur! Olympias, ne t'afflige point avec tes amis de ce que je porte un manteau, et m'en vais errant et demandant mon pain. Ces choses ne sont ni honteuses, ni, comme tu le dis, suspectes aux hommes libres ; mais elles sont belles et peuvent être des armes contre les opinions qui font la guerre à l'humanité. Ce n'est point Antisthène qui le premier m'apprit cette doctrine; je la dois aux dieux et aux héros, et a ces poètes qui ont dirigé la Grèce vers la sagesse; à Homère et aux tragiques. Ils disent que Junon, l'épouse de Jupiter, revêtant la forme d'une simple prêtresse, adopta ce même genre de vie, « et mendia » pour les Nymphes des fontaines, » divinités illustres , filles fécondes » d'Inachus, dont les eaux arrosent » l'Argolide.» Ils nous montrent Télèphe, le fils d'Hercule, arrivant dans Argos sous des vêtemens bien plus mauvais que les miens , et, « pour » toute défense contre l'infortune, en» veloppant son corps de misérables « haillons. » Et quand Ulysse revint d'Ilium à Ithaque, ils nous le représentent couvert d'un manteau déchiré et tout souillé d'ordures et de fumée. Que t'en semble maintenant ! Mes habits et mon état de mendiant sont-ils déshonnorants, ou nobles et admirés des rois, et dignes, pour leur médiocrité même, d'être préférés par tout homme de bon sens ! Pour recouvrer la santé, Télèphe se cacha sous ces dehors obscurs ; Ulysse, pour se défaire des prétendants dont les crimes avoient si long-temps duré ; moi, pour obtenir le bonheur, dont ce bien que desiroit Télèphe n'est qu'une foible partie ; pour détruire les fausses opinions qui nous donnent plus d'un maître, aux sycophantes de la place publique, et parcourir le monde en homme libre, qui, soumis à Jupiter, père des Dieux, ne craint aucun des puissants maîtres de la terre. O ma mère, si je vous ai montré des héros supérieurs à moi, portant le manteau, la besace, et demandant leur pain à des hommes qui ne les valoient pas ; si, par ces exemples, j'ai pu guérir vos scrupules, j'en rends grâce aux Dieux ; si je n'ai pas réussi, votre douleur sera vaine (NOTICES ET EXTRAITS DES MANUSCRITS DE LA BIBLIOTHEQUE DU ROI, ET AUTRES BIBLIOTHEQUES. 1818 - books.google.fr).

D'après l'Odyssée d'Homère (chant XVII), Argos est aussi le nom du chien d'Ulysse, qui, fidèle à son maître le reconnut immédiatement, après vingt ans d'absence, à son retour (fr.wikipedia.org - Argos (chien d'Ulysse)).

A ce manteau philosophique s'oppose le manteau religieux d'Abraham.

L'art du moyen âge est d'abord une écriture sacrée dont tout artiste doit apprendre les éléments. I1 faut qu'il sache que le nimbe circulaire, placé verticalement derrière la tête, sert à exprimer la sainteté, et le nimbe timbré d'une croix la divinité. Il ne représentera jamais Jésus-Christ, Dieu le Père ou le Saint-Esprit, sans entourer leur tète de ce nimbe crucifère. I1 apprendra que l'auréole, lumière qui émane de toute la personne, sorte de nimbe du corps entier, appartient aux trois personnes de la Trinité, à la Vierge, aux âmes des bienheureux, et exprime la béatitude éternelle. 11 devra savoir que la nudité des pieds est encore un îles signes auxquels on reconnaît Dieu, les anges, Jésus-Christ, les apôtres; il y aurait une véritable inconvenance à représenter la Vierge ou les saints les pieds nus. En pareille matière une erreur aurait presque la gravité d'une hérésie. Plusieurs symboles lui permettront d'exprimer l'invisible, de rendre ce qui est au-dessus du domaine de l'art. Une main sortant des nuages en faisant le geste de bénédiction, les trois premiers doigts levés, les deux autres repliés, et entourée d'un nimbe crucifère, sera le signe de l'intervention divine, l'emblème de la Providence. De petites figures d'enfants nus, sans sexe, rangées côte à cote dans les plis du manteau d'Abraham, signifieront la vie future, l'éternel repos. (Emile Mâle, L'art du Moyen Âge au XIIIème siècle en France, 1898 - archive.org).

Temple et carré

p. 292 : Au milieu de la pente Est de la montagne qui regarde Rennes-les-Bains, et sur un point assez rapproché du hameau du cercle, on distingue une grande roche, taillée profondément de manière à former trois des côtés d'une maison carrée.

Ici Boudet oppose encore cercle de tradition celtique et carré de tradition romaine. La maison carrée est un temple à Nîmes comme cité en page 193 (Ps. 38, l'un des psaume du méridien de Paris).

Le premier renseignement à tirer du texte d'Ézéchiel, c'est que le temple, à prendre le mot dans le sens le plus étendu, ou, pour mieux dire l'enceinte sacrée, forme un carré qui a 500 coudées de côté (Revue générale de l'architecture et des travaux publics: journal des architectes, des ingénieurs, des archéologues des industriels et des propriétaires, Volume 42, 1885 - books.google.fr).

Ps. 137,2 Carrières j'adorerai dans votre saint temple; et je publierai les louanges de votre nom...

Ps. 138 CONVAIN QUANT

p. 293 : Au point précis où le chemin, longeant la rivière, pénètre dans le bois du Roucats, on remarque sur deux roches, placées à droite et à gauche de la route gauloise, plusieurs petites croix grecques, couvertes de mousse, et qui font connaître, à n'en point douter, l'importance des nombreux ménirs disséminés sur les flancs de la colline.

Ps. 138,20 Carrières Parce que vous dites au Seigneur, dans votre pensée également pleine d'insolence et de folie : C'est en vain que vos Israélites deviendront maîtres de vos villes, nous saurons bien les en chasser malgré vous.

Jérusalem est la ville des villes des Israélites, symbolisée par la croix grecque sur son blason chrétien, et par la colline de Sion.

Après le manteau, les chaussures

p. 138 : Ils ont reçu leur nom étrange de la chaussure particulière qu'ils avaient adoptée et que leurs descendans n'ont point abandonnée.

Saint Jean Chrysostome interrompt la suite de ses discours contre les Anoméens pour combattre les Judaïsants :

Je me proposais de compléter aujourd'hui ce qui me. reste à dire sur le sujet dont je vous ai entretenus récemment, et de vous montrer avec plus d'évidence que Dieu est incompréhensible. C'est sur ce sujet, en effet, que, dimanche dernier, je vous ai parlé longuement et abondamment, en apportant le témoignage d'Isaïe, de David et de Paul. Qui racontera sa génération (Isaïe, LIII, 8) ? s'écriait le premier. Le second lui rendait grâces de ce qu'il est incompréhensible, en disant : Je vous louerai, parce que vous vous êtes montré admirable d'une manière effrayante : admirables sont vos œuvres. (Ps. CXXXVIII, 14.) Et encore : Votre science est élevée d'une manière merveilleuse, au-dessus de moi : elle est si sublime que je ne pourrai y atteindre. (Ibid. 6.) Paul, lui, ne portait pas sa recherche sur l'essence même de Dieu, mais, seulement sur sa providence, et encore n'embrassant que ce seul petit point de la providence qu'il avait démontré dans la vocation des Gentils, et le voyant comme une mer vaste et immense, il s'écriait : O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! que ses jugements sont incompréhensibles et ses voies impénétrables! (Rom. XI, 33.) [...] Une autre maladie, la plus grave qui se puisse imaginer, demande tous nos soins : il faut lui appliquer le remède de nos instructions; il s'agit d'une maladie qui affecte le corps même de l'Eglise. [...] Mais quelle est cette maladie ? Les fêtes de ces malheureux Juifs vont arriver; fêtes continuelles, incessantes : les trompettes, les tabernacles, les jeûnes; et beaucoup de ceux qui font avec nous une même société, qui disent avoir les mêmes sentiments que nous, assistent à ces fêtes : les uns vont les voir, d'autres même y prennent part, et observent les jeûnes judaïques. C'est cette coutume, perverse dont je veux délivrer l'Eglise maintenant. Car qu'y a-t-il de commun entre vous, chrétiens judaïsants, et la libre, la céleste Jérusalem? Vous avez choisi la terrestre, soyez esclaves avec elle; car elle est esclave avec ses enfants, selon la parole de l'Apôtre. (Gal. IV, 25.) Vous jeûnez avec les Juifs: eh bien ! donc, ôtez aussi votre chaussure avec les Juifs, allez nu-pieds, sur la place publique, et prenez part à leurs actes indécents et à leur ridicule. Mais vous n'oseriez, vous auriez honte, vous rougiriez ! Eh quoi ! vous avez honte de leurs gestes, et vous n'avez pas honte de leur impiété ! N'espérez pas que Dieu vous pardonne de n'avoir été chrétiens qu'à demi. Croyez-moi, je ferai le sacrifice de ma vie, plutôt que de négliger quelqu'un qui souffre de cette maladie, si j'en vois; mais si je n'en connais pas, Dieu ne m'imputera pas d'avoir négligé ceux que je ne connais pas (www.abbaye-saint-benoit.ch - Saint Jean Crhysostome, OEuvres complètes, traduites sous la directionde M. Jeannin, 1864).

p. 293 : Le Roucats, – (to ronghcast), ébaucher –, que nous avons cité en parlant du Siala, s'étend jusqu'à la rive droite de la Sals, est rempli de ménirs ébauchés, de tables de pierre superposées les unes aux autres, et fait partie du cercle intérieur renfermé dans le cromleck des Redones. Sur les bords de la Sals et dans le Roucats, on distingue une partie du chemin celtique qui conduisait à Bugarach.

Ps. 138,16. Vos yeux m'ont vu danj le seinde ma mère, lorsque j'étais encore tout informe; et loue les hommes sont de même écrits dans voire livre. Ils se forment peu à peu chaque jour: et aucun degré de leur accroissement, quelqu'imperceptible qu'il soit, ne manque d'y être écrit et de vous être connu.

Le golem (parfois prononcé goilem en yiddish), signifiant « cocon », mais peut aussi vouloir dire « fou » ou « stupide », est un être humanoïde, artificiel, fait d’argile, animé momentanément de vie par l’inscription EMET sur son front (ou sa bouche, selon les versions). Dans la culture hébraïque, la première apparition du terme golem se situe dans le Livre des Psaumes : « Je n’étais qu’un golem et tes yeux m’ont vu » (138,16). C’est alors un être inachevé, une ébauche. Dans la kabbale, c’est une matière brute sans forme ni contours. Dans le Talmud, le golem est l’état qui précède la création d’Adam (fr.wikipedia.org - Golem).

"argile" est amené à la page précédente plusieurs fois : "Des constructions faites de bois et d'argile n'étaient point, à coup sûr, fort coûteuses" ; "Cette maison, affranchie de l'argile ordinairement employée dans la construction des habitations gauloises, accuse par sa forme carrée l'époque gallo-romaine".

Le terme ébauche doit être trouvé ailleurs que chez Carrières : Hippolyte Laurens, membre de l'Académie de Montauban :

tu m'as formé dès le sein de ma mère. Je te loue de m'avoir façonné d'une manière si excellente: tes œuvres sont admirables; mon ame en est toute pénétrée. L'ébauche de mon corps ne t'était point cachée, quand je me développais en secret, et que ma substance se tissait dans les entrailles de la terre. Tes yeux voyaient ma masse informe: toutes ces choses étaient'écrites dans ton Livre, jusques aux jours de ma formation, quand pas un d eux n'existait (Hippolyte Laurens, Job et les psaumes, 1839 - books.google.fr).

Le golem, film de Wegener, 1920 - www.horrormovieproject.net

Cet être légendaire de la Kabbale a été imagniné de nombreuses façons. Le magicien qui voulait créer un golem pétrissait avec de l'argile rouge - à l'imitation de Dieu de la Genèse quand il fit Adam - une statue humaine à peu près de la taille d'un enfant de 10 ans, puis il écrivait sur son front le mot hébreu signifiant vérité. Aussitôt le golem devenait doué de la respiration, de mouvement et de parole, semblable à tout être humain. c'était un esclave docile pour le magicien qui pouvait lui commander les travaux les plus durs, sans craindre de le fatiguer. Par malheur, ces créatures artificielles croissaient très vite et atteignaient la taille des génats. Le magicien écrivait alors le mot hébreu signifiant mort et le géant s'écroulait aussitôt en une masse d'argile inerte. mais cette masse écrasait parfois sous son poids le magicien imprudent.

Dans un Midrasch des IIème et IIIème siècles, Adam est décrit non seulement comme Golem, mais comme Golem de grandeur et de force cosmiques à qui Dieu a montré, dans son état sans vie et sans parole, toutes les générations futures et juqu'à la fin des temps (Jean Chevallier, Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles, Laffont, p. 481)?=.

Ps. 145,3-4 Ne mettez point votre foi dans les princes, dans un fils de la glaise, il ne peut sauver ! Il rend le souffle, il retourne à la glaise, en ce jour-là périssent ses pensées.

Jackob Grimm dans le Zeitung fur Einsiedler de Achim von Arnim, le 23 avril 1808, raconte l'histoire du golem et de sa fin (Patrick D. Murphy, Staging the Impossible: The Fantastic Mode in Modern Drama, Numéro 54 de Contributions to the study of science fiction and fantasy, 1992 - books.google.fr).

Pour le tuer, il aurait fallu effacer la 1re lettre (l’aleph) de EMETH (vérité en hébreu et un des noms de Dieu) car MET(H) signifie mort. Le Golem étant devenu trop grand pour que le Rabbin pût effacer l’aleph, Rabbi Loew lui demanda de lacer ses chaussures, ce qu’il fit. Le plan fonctionna : la créature se baissa et mit son front à portée de son créateur, le Golem redevint ce qui avait servi à sa création : de la terre glaise (fr.wikipedia.org - Golem).

Before turning to Rabbi Loew, two more names deserve mention as we trace the variations in the golem legend: Rabbi Elijah Baal Shem and Jacob Grimm. Thus far, we have seen that the term “golem” is first used in the Book of Psalms becomes the goal of a kabbalistic ritual that focuses on the act of creation, and then develops into a legend in which golems are created as household servants. Now, a new turn: “In the late forms of the legend, which arose in seventeenth- century Poland, a new element appears: the servant becomes dangerous” (Scholem, Kabbalah, 199). This legend is associated with Rabbi Elijah Baal Shem of Chelm (d. 1583), and about a century later, in 1674, we are given an account of his golem-making in a letter written by Christoph Arnold (Elizabeth Roberts Baer, The Golem Redux: From Prague to Post-Holocaust Fiction, 2012 - books.google.fr).

L’idée d’une créature œuvre de l’homme apparaît dans un passage du Talmud où deux Amoraïm créent un veau destiné à leur repas chabbatique, alors que Rava donne vie à une créature d’allure humaine que Rabbi Zéra, indigné, s’empresse de réduire en poussière. Rava avait créé un homme qu’il a envoyé chez Rabbi Zéra. Ce dernier lui a parlé mais l’autre ne lui répondait pas (n’étant pas doué de parole). « C’est un collègue qui t’a créé, retourne à ta poussière ! », lui dit Rabbi Zéra (fr.wikipedia.org - Golem).

Rav signifie grand et a donné Rabbin, voir psaume 30.

Ps. 139 CON

p. 139 : Il est loin de manquer de sens le mot spartinac : il est composé du verbe to spar, préluder au combat, et de l'adjectif thin (thinn), délié, clair-semé, peu nombreux. [...] Tous les auteurs ont reproduit les traits différents de caractère qui séparent les Ibères et les Celtes : ceux ci étaient gais, légers, ardents, aimant les combats...

Ps. 139,3 Carrières Ceux qui ne pensent dans leur cœur qu'à commettre des injustices me livraient tous les jours des combats.

Ps. 139,8 Carrières Seigneur, Seigneur, qui êtes toute la force d'où dépend mon salut, vous avez mis ma téte à couvert au jour du combat.

p. 294 : II NOURRITURE DES CELTES. BOISSONS GAULOISES

Le Roi-Prophète se plaint à Dieu de la malice de ses ennemis; il le conjure de le délivrer de leurs mains, et il s'abandonne à sa Providence, qui ne souffre pas que l'injuste prospère et que le bon soit opprimé. Les Pères de l'Eglise reconnaissent dans la personne du Psalmiste Jésus persécuté. Le titre porte : Au maître du chœur; hymne de David. L'opinion commune est que ce psaume fut composé contre Doëg, les habitants de Ziph, et autres ennemis de David, qui calomniaient ce prince auprès de Saül (Hippolyte Laurens, Job et les psaumes, 1839 - books.google.fr).

Doëg l'Iduméen (1Sa 21 :7), pasteur des mules de Saül, s'étant trouvé à Nobé, lorsque David y vint pour demander de la nourriture au grand-prêtre Achimelech, en donna avis à Saül, et fut cause que ce prince fit venir tous. les prêtres qui étaient à Nobé, et les fit mettre à mort en sa présence, comme complices de la prétendue conspiration de David (1Sa 22 :16-18). Lorsque les prêtres, au nombre de quatre-vingt-cinq, furent devant le roi, et qu'il eut commandé à ses gens de les tuer, aucun n'osa porter les mains sur les prêtres du Seigneur. Mais Doeg, ayant reçu cet ordre, l'exécuta sans répugnance et sans scrupule. —[Doeg est le sujet du Psaume LI.] (Augustin Calmet, Dictionnaire historique et critique de la Bible, Paris, 1722-1728 - 456-bible.123-bible.com).

Ps. 140 CONVAIN

Silo, blé

p. 295 : On peut affirmer avec certitude qu'ils cultivaient le blé, puisque cet aliment était l'objet d'une distribution impartiale et la kaï rolo – key (ki) clef, – ear (ir), épi de blé. – hole, creux, petite maison –, le grenier et peut-être le silo ou souterrain renfermant la précieuse céréale, existait toujours auprès des centres d'habitations celtiques.

On a vu avec les page sur le gui, que le blé germe a un rapport avec le Messie, germe annoncé par le prophète Zacharie.

Jeu de mot sur "Silo", Schilo est le Messie, l'Oint, par une huile qui ne vient pas des impies comme dans ce psaume 140, qui a été étudié à PS PRAECUM. Schilo est aussi le nom d'une ville de Palestine.

Ne laissons pas échapper ici l'occasion de faire remarquer que la cessation simultanée de l'echmalotarchie et du rectorat des académies d'Orient détruisit le dernier subterfuge opposé par les rabbins à la preuve qui résulte de la prophétie de Jacob, savoir que le Messie doit déjà être venu, et que Jésus-Christ est ce Messie. Le sceptre ne défaudra pas en Juda, ni le législateur en sa postérité, jusqu'à ce que vienne (ou mieux que soit venu) le Schilo (Gen., XLIX, 10). On ne peut guère nier que cette prophétie ne regarde le Messie, puisqu'une des plus anciennes Paraphrases chaldaïques, celle d'Onkelos, rend Schilo par Messie. Or, Onkelos se conformait dans sa Paraphrase à la tradition qu'il avait apprise de Schemaïa et Abtalion (38e anneau de la chaîne traditionnelle, de R. Eliéser et de R. Josué). Le Talmud, pour échapper à la conséquence de cette prophétie, qui précise exactement l'époque de l'incarnation de Notre-Seigneur, a recours à l'ombre d'autorité que la nation juive conservait de son temps en Babylone. « Le sceptre ne défaudra pas en Juda; ce sont, dit-il, les echmalotarques, princes de la captivité, en Babylone, qui tiennen t le sceptre d'Israël ; et le législateur en sa postérité, ce sont les descendants de Hillel qui enseignent la religion à la multitude. »

Ainsi qu'on le voit, le Talmud n'était pas prophète : il ne prévoyait pas que quatre cents ans plus tard le souffle d'un roi infidèle ferait disparaître et chaire et sceptre en Babylone. Maintenant il y a plus de huit siècles que Juda n'a plus de docteur-recteur, ni de prince echmalotarque; et le Schilo, si ce n'est pas le Messie Jésus, où est-il ?

Messie, en hébreu, est le même mot que Christ en grec. L'un et l'autre signifient l'oint (Paul Louis Bernard Drach, De l'harmonie entre l'église et la synagogue ou Perpétuité et catholicité de la religion chrétiennen, 1844 - books.google.fr).

Ps. 141 CONVAIN QUANT

L'inscription porte : Hymne de David, lorsqu'il était dans la caverne. La plupart des interprètes pensent que ce titre designe la caverne d'Engaddi, où Saül poursuivit David avec trois mille hommes, I. Rois, c. XXIV. Dans cette circonstance critique, le Psalmiste a recours à Dieu, qui seul peut le délivrer (Hippolyte Laurens, Job et les psaumes, 1839 - books.google.fr).

L'âme

p. 141 : Ce terme de soldures, qui dans la langue basque n'offre aucune idée à l'esprit, présente, au contraire, dans la langue des Tectosages, un sens parfaitement en rapport avec lui, et accidents de la guerre ne les sépareront pas ; la vie, à la mort ; il vivra ou mourra avec lui, et les accidents de la guerre ne les sépareront pas ; la vie du soldure ne durera pas plus que la vie de son chef. – Soul (sôl), vie, âme. – to dure (dioure), durer.–

Ps. 141,4 Carrières Lorsque mon âme est lout près de me quitter et que je me vois sur le point de tomber entre les mains de mes ennemis, je m'adresse alors au Seigneur, elle lui dis; Vous seul connaissez mes voies et les routes que je dois suivre pour me sauver des mains de mes ennemis. Car ils m'ont tendu un piège en secret, dans cette voie où je marchais au milieu de ces déserts: et je ne vois aucun moyen de leur échapper.

Ps. 141,5 Carrières Je considérais à ma droite , et je regardais à ma gauche si quelqu'un voudrait me secourir; et il n'y avait personne qui méconnut. De sorte qu'il ne me resteaucun moyen de fuir et nul ne cherche à sauver ma vie.

Les brebis

p. 296 : A défaut de ces preuves écrites sur le sol lui même, il reste encore dans l'idiome du Languedoc, une expression affirmant la possession de bêtes à laine chez les Gaulois. La chair de la brebis était même leur nourriture la plus ordinaire, car la chasse et la pêche ne pouvaient suffire à alimenter une population nombreuse. La brebis, en dialecte languedocien, est désignée par l'expression fedo, – to feed (fid) nourrir –

David alla se refugier à Engaddi, près la mer Morte, « dans des lieux très-surs. Et Saül étant revenu, après « avoir poursuivi les Philistins, on vint lui dire que David était dans le désert d'Engaddi. Il prit donc avec lui trois mille hommes choisis de tout Israël, et il se mit en campagne, résolu d'aller chercher David et ses gens, jusque sur les rochers les plus escarpés, où il n'y a que des chèvres sauvages qui puissent monter. Et étant venu à des parcs de brebis qu'il « rencontra dans son chemin, il se trouva là une ca« verne, où il entra pour une nécessité naturelle (La Sainte Bible de Carrières: extraits historiques et moraux avec des notes apologétiques, 1844 - books.google.fr).

Ps. 142 CONVAIN QUANT

Le titre hébreu porte : Hymne de David; l'inscription grecque ajoute: Lorsqu'il fuyait son fils Absalon. Le Psalmiste expose à Dieu le danger dont il se voit menacé, et réclame son appui. Ce psaume est le dernier des Pénitentiaux.

p. 297 : La nourriture des Gaulois n'était pas plus à dédaigner que leur boisson, et les Allobroges nous disent leur délicatesse sur ce dernier point.

Le psaume 142 est associé dans l'église Saint Sulpice de Paris à la chapelle Saint François de Sales qui était du pays de Savoie, territoire des Allobroges, évêque de Genève logé à Annecy.

EPITAPHE

De Monsieur Matthieu Duxio, Lyonnois, Sur le cœur du Reuerendissíme François De Sales, Euesque de Geneue.

Corporis Allobroges, famae orbis, sydera mentis, Lugdiadaeque tui pignora cordis babent.

Quid tam diuiduis vnus versaris in oris ? Terra capax tanti non fust vna viri. (Louis de La Rivière, La vie de l'illustrissime et révérendissime François de Sales, 1625 - books.google.fr).

p. 297 : la cité de Vindomage, chez les Volkes Arécomiques, n'ignorait point la manière de faire le vin, – wine (ouaïne), vin, – to do (dou), faire – to mash, écraser –, et les mouvements bizarres des fouleurs de raisins sont fort exactement reproduits dans Sostomage (1), petite ville peu éloignée de Toulouse, – to soss, se dandiner, – to do (dou), agir, faire une action, – to mash (mache), fouler, écraser –.

Ps. 142,3 Genoude L'ennemi a affligé mon âme, il a foulé aux pieds ma vie, il m'a jeté dans les ténèbres comme les morts anciens (Antoine-Eugène Genoude, La Sainte Bible, traduction nouvelle, 1841 - books.google.fr).

Comme pour Abel, Absalon a son correspondant dans l'histoire danoise, évoquée déjà avec les Kjoekken-moeddings. Etrangement le comportement est inversé par rapport à l'histoire biblique, Abel le frère du roi Eric est un assassin et Absalon, archevêque de Lund, est fidèle à son roi.

Absalon (père et paix en hébreu), ou Axel, suivant son véritable nom , archevêque de Lund , en Scanie, primat des royaumes de Danemark, Suède et Norvège, ministre et général sous les rois Waldemar I" et Canut VI, naquit en 1128 à Finnesles, village de l'île de Sélande. Issu d'une famille illustre et alliée à la maison régnante, il fut élevé avec le jeune prince Waldemar, et termina ses éludes dans l'université de Paris, regardée alors comme la première école du monde, En 1158, il fut élu évêque de Roskilde (Rotschild), et devint premier ministre et général des armées de Waldemar, qui venait de monter sur le trône. Le Danemark fut redevable à sa valeur, à sa prudence et à la sagesse de ses conseils, de plus d'un demi-siècle de prospérité et de gloire. A la tête des armées, Absalon réduisit les Wendes, s'empara d'Arkona, leur capitale, y établit la religion chrétienne, et y fonda une église sur les ruines d'un temple fameux, où ce peuple adorait une idole grotesque. Ce ne fut pas la seule conquête d'Absalon, devenu archevêque de Lund, de la manière la plus honorable et la plus glorieuse pour lui; il soumit les Scaniens révoltés, et, après l'avéncment de Canut VI au trône, il repoussa le duc de Poméranie son rival, et aida le roi son maître à conquérir le Mecklembourg et l'Esdonic. Les affaires de l'état .et les guerres qu'il se crut permis de soutenir, suivant les mœurs de son siècle, ne l'empêchèrent cependant pas de s'occuper des intérêts de la religion ; il rédigea le Code ecclésiastique de Sélande, convoqua en 1187 un concile national pour régler les cérémonies de l'Eglise et le chant des offices, travailla à la conversion des peuples qu'il soumit, fonda plusieurs monastères , et y fit refleurir la régularité et la ferveur. Absalon aima et favorisa les lettres, et chargea le fameux Saxo Grammaticus et le savant Sucno Aagesen de composer l'histoire du Danemark où Skahespeare a puisé la légende d'Hamlet. Enfin, après une longue carrière, utile à la religion et à sa patrie, il mourut en 1201. Sa vie a été écrite par Wandal (François-Xavier de Feller, Biographie universelle, Tome I, 1838 - books.google.fr, Karsten Friis-Jensen, Les auteurs phares, Saxo Grammaticus, Manuel d'histoire de la littérature européenne, 2007 - books.google.fr).

Ps. 143 CONVAIN QUANT

David remercie Dieu des avantages qu'il lui a fait remporter sur ses ennemis. II le conjure de le délivrer de leurs mains,

Ps. 143,1 Carrières Psaume de David contre Goliath

Cochons de mer, cochons sauvages

p. 143 Du reste, si les baleines tombaient peut-être rarement sous leurs coups, il n'en était pas de même des marsouins, et cette chasse habituelle aux marsouins leur a valu le nom d'Occitani – hog-sea (hogsi), marsouin, – to hit, frapper, –hand, la main – hogsihithand. –

p. 298 : LA CHASSE AU SANGLIER

Le marsouin est "un cochon de mer" selon l'étymologie scandinave, comme le sanglier est un cochon sauvage.

L'histoire de Tristan dans la Saga de Frère Robert rejoint celle de David. En tout cas, avant de devenir le tueur du Morholt, Tristan est effectivement présenté dans la Saga de frère Robert comme un harpiste attitré de la cour de Tintagel, et il défie un ennemi colossal le génat Morholt. Le combat contre le Morholt a lieu sur une île, à l'écart de Tintagel. La Tristan-Saga, écrite en prose norroise par Frère Robert (1226) qui est une imitation de Thomas, résumée mais complète.

Entre autres exemples bretons, mordouseg "ange de la mer", morgevnid "araignées de mer", morhast "chien de mer", morvarh "morse", morverh "sirène. Morhout/morholt est expliqué à partir du pluriel d'un nom breton de cette série : morhouc'h/morhic'hed "cochon de mer", c'est-à-dire étymologiquement "marsouin", pluriel morhouc'hed/morhic'hed. Le nom commun morouc'h n'est attesté pour la première fois en breton qu'au milieu du XVe siècle, mais le Vocabularium cornicum, qui est la version comique du glossaire latin-anglais de l'Anglo-Saxon Aelfric, propose déjà vers 1100 une forme d'ancien comique Delphinus Morhoch, correspondant à l'anglo-saxon Delphinus mereswun (Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Volume 124, Société archéologique du Finistère, 1995 - books.google.fr).

Tous ces mots désignent le marsouin qui paraît bien être la signification originale du nom Morholt. François de Beaulieu rapporte que les pêcheurs de la baie de Douarnenez devaient faire l'hommage des têtes de marsouins qu'ils péchaient au prieur du monastère de l'île Tristan. La coutume ne serait-elle pas un témoignage rituel sur le lien mythique ressenti très tôt entre Trsitan, le Morholt et le marsouin ? (Philippe Walter, Tristan et Yseult: Le porcher et la truie, 2006 - books.google.fr).

Un prince qui occupa le trône de Norvége de l'an I2I7 à l'an I263, et qui eut des rapports fréquents avec Louis IX de France et Henri III d'Angleterre, Haakon Haakonsson, avait fait traduire un certain nombre de nos poëmes dans l'ancien idiome du Nord, regardé comme antérieur aux trois langues scandinaves, et qu'on appelle ordinairement Fislandais, parce que c'est en Islande qu'il paraît avoir subi le moins d'altérations. Pour lui obéir, le moine Robert mit en prose, vers l’an 1226, Ivain ou le Chevalier au lion, Elis et Rosamonde, Tristan; et l'évêque Brand Johnssen, l'Alexandréide latine de Gantier de Châtillon (Joseph Victor Le Clerc, Discours sur l'état des lettres en France au XIVème siècle, Troisième partie : de la littérature française en Europe, 1865 - books.google.fr).

Marsouin

Le roman L'Île de Sable retrace l'expédition canadienne des Français de 1598 et leur installation sur cette île. Les héros Jean de Ganay et Guillaume de La Roche, au début de l'histoire, quittent Saint Malo. Goliath est le nom d'un sergent préposé à la garde du château de Laure de Kerskoên dont l'oncle est Guillaume de La Roche, nommé lieutenant général du Canada.

Une des répliques de cette oeuvre est : -Je baragouine que vous êtes plus bêtes que des marsouins, toi le premier, descendant de Goliath le camus, continua le Maléficieux (H. Emile Chevalier, L'Île de Sable, la Ruche littéraire, Montréal, 1854).

En Amérique du Nord, il faut attendre 1597-1598 pour retrouver des initiatives royales en vue de la colonisation. En 1598, le roi y envoie un gentilhomme, Troilus de Mesgouez, marquis de La Roche. La Roche avait déjà reçu en 1577 et 1578 des commissions de Henri III, qui l'avait nommé son lieutenant général et vice-roi des Terres neuves. Mais ces missions ne semblent pas avoir abouti ni même commencé. En 1598, La Roche obtient un monopole pour le commerce des fourrures et il est nommé par ailleurs lieutenant général. Ce titre n'est pas anodin, il a une portée hautement politique. En effet, un lieutenant, comme ce mot l'indique, représente la personne du roi, comme un gouverneur ou un vice-roi. Un lieutenant général est donc normalement un gentilhomme. Sous François Ier, Jacques Cartier n'a jamais été lieutenant général, c'est Jean François de La Roque, seigneur de Roberval, qui a reçu ce titre en 1541. Le voyage du marquis de La Roche en 1598 se solde par un échec, même si la colonie qu'il fonde à l'île de Sable se maintient jusqu'en 1603. Aussitôt, son monopole est transmis le 22 novembre 1599 au protestant Pierre Chauvin de Tonnetuit, un négociant de Honfleur, qui reçoit non pas le titre de lieutenant général (probablement parce qu'il n'est pas noble) mais celui, moins prestigieux quoique de même signification, de «lieutenant pour le roi en l'absence du marquis de La Roche ». Alors que précédemment, lors de la mission du marquis de La Roche, les huguenots s'étaient vu interdire l'accès de la Nouvelle-France, Henri IV cette fois choisit un protestant: c'est une conséquence de l'édit de Nantes.

Chauvin meurt des rigueurs de l'hiver début 1603, il est remplacé par Aymar de Chaste, catholique, commendeur de l'ordre de Malte, qui meurt à son tour en mai peu après le départ de la flotte constituée pour l'occasion et où se sont embarqués François Gravé dit Pontgravé et Samuel de Champlain. Le nouveau lieutenant général est un protestant Pierre Dugua, seigneur des Monts. En 1604 a lieu la fondation durable d'un comptoir établit d'abord au fort Sanite Croix puis à Port-Royal en Acadie qui deviendra Annapolis, et enfin en 1608 celle de Québec par Champlain. A la mort d'Henri IV qui mena une politique volontariste de colonisation contrairement aux Valois, les Françaois étaient installés en Acadie et dans la vallée du Saint Laurent. Sully y fut hostile et sa célèbre citaion complète est en effet "labourage et pâturage sont les deux mamelles dont la France était alimentée, et les vraies mines du Pérou (Bernard Barbiche, Henri IV et l'outremer, un moment décisif, Champlain: La Naissance de L'Amérique Française, 2004 - books.google.fr).

Sur la côte de l'Amérique du Nord-Est, l'île de Sable est une petite ile qui s'élève sur la partie du NNE, du banc de l'île de Sable; cette île gît E et O, sa longueur est d'à peu près 9 lieues 1/2, et à peine a-t-elle deux milles dans sa plus grande largeur. Aux deux pointes de cette île il y a deux bancs a l'acore desquels on trouve de 7 à 10 brasses au S, et de 20 à 30 au N ; la pointe de l'O de l'île de Sable est à 23 lieues 1/2 droit au S du cap Canseau, à la Nouvelle Ecosse. Cette pointe est par 44°-7' N, et par 63°-10' à l'O de Paris. Carte du dépôt de la marine, sur les observations de Verdun, Chabert, Fleurieu, etc.

Le banc de l'île de Sable est assez considérable ; on y trouve de 35 à 40 brasses d'eau, excepté vers la pointe du SO, où la sonde indique une grande profondeur que l'on nomme le Trou-Madame. On y trouve de 70 à 80 brasses. Le banc de l'île de Sable se termine à 4 lieues dans l'ENE du banc de Brown, et à 12 lieues 2/3 dans le SO du Banquerau : il y a 80 brasses entre les deux. De la pointe de l'E de l'île de Sable, si on laisse courir 20 lieues, on trouvera l'acore du banc des Marsouins. Le banc du Milieu et le banc du Canseau sont au N de l'île de Sable; les pêcheurs de morue fréquentent ce parage (Dictionaire universel de géographie maritime, traduit de l'anglais par L. de Grandpré, Tome 3, 1803 - books.google.fr).

L'île de Sable abrite environ 250 chevaux sauvages, protégés de toute influence humaine. L'origine de ces animaux n'est pas connue ; l'une des théories courantes explique qu'il s'agit des descendants de chevaux confisqués aux Acadiens lors de leur expulsion et abandonnés sur l'île par Thomas Hancock, un marchand de Boston (fr.wikipedia.org - Ile de Sable (Canada)).

Ps. 144 CONVAIN QUANT

Dans les siècles

p. 144 : Il est certain qu'elle possède encore le même degré de vivacité, malgré les changements apportés par les siècle dans les habitude.

Ps. 144,2 Carrières Je vous bénirai chaque jour et je louerai votre nom dans le siècle présent, et dans les siècles des siècles.

p. 144 : plus curieux sur les moeurs, le gouvernement et la religion des Celtes, comprenait que cette production de magnifiques chevaux avait eu une grande influence sur le nom donné à l'Aquitaine.

La "grandeur" du psaume 144 répond à celle de la page 246 (ps. 91).

Serviès en Val

Serviès-en-Val, où ont été trouvés des torques en or et des monnaies gauloises, serait donc ce petit vicus situé entre Toulouse et Narbonne, sur la voie même d'Aquitaine, comme l'indique le texte de Cicéron : si qui Cobiomago, qui viens inter Tolosam et Narbonem est, deverterentur neque Tolosam ite vellent (Ogam, 1960 - books.google.fr).

p. 144 : Aussi avance-t-il que ce pays s'était d'abord appelé Equitaine, du latin, equus, cheval. La sagacité remarquable du docte religieux [Dom Jacques Martin] n'était guère en défaut, car c'étaient encore de hardis dompteurs de chevaux, que ces Aquitani – hack, cheval, – to cow (kaou) intimider, – to hit, frapper, – hand, main, – hackcowhithand.

"Cobio" en gallois veut dire "frapper" (Robert Ferguson, The dialect of Cumberland, 1873 - books.google.fr).

Serviès en Val est dans le Val de Dagne : Serviès-en-Val, sur l'Alsou, au centre de la Valdagne, autrefois Vallis Aquitanica, ou Vallis Dianœ (Claude-Joseph Trouvé (baron), Essai historique sur les états-généraux de la province de Languedoc, avec cartes et gravures, Volume 2, 1818 - books.google.fr).

En 1110, Bernard Aton, vicomte de Carcassonne, fait hommage à l'Abbé de La Grasse, pour Arquettes: "Archas in valle Aquitania" (Alphonse Mahul, Cartulaire et archives des communes de l'ancien diocèse et de l'arrondissement administratif de Carcassone, 1857 - books.google.fr).

Le cavalier Vincent de Paul

On a trouvé à Serviès le psaume 41, où est cité le mot Mizar, nom dont Scaliger a baptisé l'étoile après Alkaïd. Le plus souvent, Alcor (en arabe al-qor, « le cavalier ») est vue comme un cavalier chevauchant son cheval (Mizar).

Serviès et Mizar sont associés à la chapelle Saint Charles Borromée dans l'église Saint Sulpice de Paris. La chapelle de Saint Charles fut primitivement dédiée à saint Charles Borromée et à saint Vincent de Paul et de tous les saints, tous deux patrons de l'ancienne communauté et du Séminaire. (Charles Hamel, Histoire de l'église Saint-Sulpice, 1909 - books.google.fr).

Au XVIIe siècle, en dehors des transports publics (Coches ou pataches), et en attendant les carrosses qui commencent à servir aux gens de condition, le CHEVAL était la principale monture employée pour les déplacements. Vincent de Paul fut un très bon cavalier, pratiquant le cheval plus de cinquante ans, et parcourant ainsi d'innombrables lieues, jusqu'au jour où ses infirmités le condamnèrent à ne plus utiliser ce moyen (www.mrugala.net - Robert Pidou, Vincent de Paul... "Cavalier du Ciel" !).

Cavalier, quelquefois téméraire, il manœuvrera les chevaux avec autant de dextérité qu'un mousquetaire du roi. Comme supérieur des Prêtres de la Mission, supérieur des Filles de la Charité, il a traversé, à cheval, la France en tous sens (André Ménabréa, Saint Vincent de Paul: le maître des hommes d'état, 1944 - books.google.fr).

La communion

William Robertson Smith (1846-1894), ministre de l'Eglise Libre d'Ecosse, est particulièrement célèbre pour ses études sur l'ancienne religion des sémites et pour être l'editor in chief de la neuvième édition de l'Encyclopaedia Britannica, qu'il complète en 1889. C'est à l'intérieur de celle-ci que paraît l'article Sacrifice (1886) traitant du sacrifice comme expression d'une propension des membres du groupe à s'unir à la divinité, ceux-ci étant liés entre eux par le culte, surtout dans les rites de type de type totémique. Selon l'auteur il existe une relation de sang, une alliance entre un animal ou une plante et un groupe spécifique. Habituellement, le totem est tabou pour les membres du groupe mais parfois, pour le bien de celui-ci ou du clan, il peut être mangé, consommé. Ainsi se réalise l'union complète entre groupe et totem. Le sacrifice de « l'animal théanthropique » qui met en relation l'humain et le divin réalise une communion qui passe à travers la chair et le sang de la victime totémique, permettant aussi la convergence entre sacré et profane. (Roberto Cipriani, Manuel de sociologie de la religion, 2005 - books.google.fr).

Lors de la communion, au témoignage de Jean Chrysostome, on pouvait chanter le psaume 144 (145) avec le verset 15 comme antienne : « Les yeux sur toi, tous, ils espèrent : tu leur donnes la nourriture en temps voulu », ou encore selon saint Jérôme le psaume 33 (34) avec le verset 9 comme antienne « Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur ». Peut-être le choix répond-il ici aussi à ce critère de "simplicté" déjà noté pour le choix des psaumes dans l'office cathédral. Lors de la communion ou peut-être aussi lors des processions, on avait avantage à faire chanter des psaumes au sens facilement accessible les psaumes les plus difficiles étant proposés comme lecture, suivis éventuellement d'un commentaire (Philippe de Roten, La "christianisation" du psautier par son utilisation liturgie, Présence et rôle de la Bible dans la liturgie, 2006 - books.google.fr).

En France, la pratique de la chasse est souvent "un signe d'accession à la puissance sociale", dans les villages provençaux elle scande une étape importante sur le chemin de la virilité adulte. Du premier fusil à la vraie chasse (celle au lièvre, au sanglier), le parcours est cependant encore long : la chasse au poste constitue souvent l'élément majeur de ce cycle initiatique (4). D'où l'importance de la «voie des oiseaux » (D. Fabre), avec ses jalons successifs (dénichage à la main, piégeage confection de sifflets, tir au poste), dans l'itinéraire vers la maturite virile. De façon symptomatique, la chasse au poste est surtout pratiquée — c'est une tendance dominante mais non une regle générale — par les deux classes d'âge en marge de la maturite : les jeunes adolescents et les grands-pères. Elle fait surtout appel a la vigilance et à la ruse, alors que la grande chasse, celle au lièvre, au sanglier, met en jeu l'honneur et la bravoure des hommes adultes. C'est, par exemple, en afllrmant sa maitrise de soi, face au « cochon » blessé et menaçant, que le chasseur acquiert prestige et réconnaissance. La traversee ostentatoire du village par les chasseurs transportant l'animal abattu temoigne de l'importance symbolique attachee a ce type de pratique. Si l'on ne prend en compte les valeurs que condense ici la chasse, on ne peut guère comprendre la diffusion du braconnage.

Pendant longtemps, le poste aux petits oiseaux etait à la chasse ce que le catechisme est a la communion solennelle (Régis Bertrand, Provence, Encyclopédies régionales, 1989 - books.google.fr).

Les sacrifices avaient lieu régulièrement à certaines époques de l'année, en automne, en été et en hiver vers la fin de décembre. Cette fête, destinée vraisemblablement à célébrer le solstice d'hiver, était la plus renommée et peut-être la plus ancienne de toutes. C'est celle qui a été décrite par Procope. Le christianisme en a changé le caractère, mais n'a pu en abolir le nom. Dans le Nord entier, la fête de Noël s'appelle encore Jùl. Tous les neuf ans, il y avait en outre, s'il faut en croire Adam de Brême et l'évêque Dithmar de Mersebourg, un sacrifice extraordinaire où le sang coulait à grands flots au pied des idoles. Les sacrifices avaient lieu, en outre, tantôt dans un temps de disette et de calamité publique pour conjurer la colère des dieux, tantôt dans une circonstance grave et douteuse pour obtenir, comme les anciens Romains, par le sang des victimes, un augure et une décision. Au jour indiqué pour la cérémonie, le peuple se rassemblait dans le temple. La victime était immolée devant l'autel; les prêtres recueillaient le sang dans un vase, et en aspergeaient les murailles de l'édifice et les statues des idoles. Puis on cuisait au milieu du temple la chair de l'holocauste dépecée par morceaux, tous les membres de la communauté se les partageaient, et adressaient une libation aux dieux, aux héros, et quelquefois portaient un toast à leurs parents. Ce repas consacré par une cérémonie religieuse, cette espèce de communion païenne s'appelait Minne (souvenir).

Dans ces sacrifices, on immolait des animaux choisis, car les païens n'auraient pas osé offrir à leurs divinités ce qu'ils eussent eux-mêmes dédaigné. On immolait des bœufs, des porcs, des sangliers et surtout des chevaux. De là vient sans doute le zèle avec lequel les premiers missionnaires chrétiens combattirent, parmi les Islandais, l'habitude de manger de la chair de cheval, car elle leur rappelait une superstition païenne.

L'holocauste de sangliers était particulièrement réservé à Frey, que l'on représenie presque toujours monté sur un verrat. En Suède, au jour de Noël, c'est-à-dire, à l'époque de l'ancien Jùl, les paysans ont encore la coutume de manger un petit cochon de lait (Xavier Marmier, Histoire de l'Islande, Volume 4 de Voyage en Islande et au Groënland, 1840 - books.google.fr).

Le psaume 144 verset 7 fait justement référence au souvenir de la bonté de Dieu : "on fera mémoire de ton immense bonté, on acclamera ta justice".

Comme ses prédécesseurs et même ceux qui ont suivi dans le domaine de la spiritualité, la trame des idées et la finalité demeurent les mêmes : l'action a sa source d'inspiration dans la contemplation, tire son énergie de la grâce reçue en contemplation dans l'exécution, et l'action ainsi accomplie n'a pour autre motif et objectif que l'amour et la gloire de Dieu : il faut « étendre et affermir l'empire de Jéus-Christ », « travailler à sa gloire » dit saint Vincent de Paul. Ceci dénote donc dans l'enseignement de saint Vincent de Paul une sorte d'exitus-redditus dans l'œuvre humaine vis-à-vis de Dieu.

Notons d'emblée que la pensée de saint Vincent de Paul rejoint parfaitement celle de saint Grégoire le Grand.

Grégoire le Grand dans « l'homélie I, 5-12 commente Ezéchiel 1,14 [...] en l'appliquant au "retour" de la contemplation à l'action » ; et il le fait en affirmant que les parfaits « qui reviennent de leur contemplation [...] "épancheront le souvenir de leur suavité" citant le psaume 144,7 (Cf. A. Solignac, « Vie active, vie contemplative, vie mixte », in M. Villier et al. (éd.), DS, vol. 16, Paris 1994, p. 597 ss.) (Jean Bruno Tong, Essais de théologie spirituelle et pastorale, 2010 - books.google.fr).

p. 299 : Les habitants du pays, quelque peu celtibériens, n'avaient point perdu l'habitude de la chasse à l'ours, comme l'indique le clot das hourcés, fort rapproché de la Borde-Neuve, et appelé aujourd'hui la Loubatière.

Boudet situe Rennes dans l'aire du Dragon (chasse à l'ours), le Dragon chasse la Grande Ourse, l'Eglise.

p. 299 : L'arme celtique de la chasse au sanglier était l'épieu, et cette arme, assez courte, mettant le chasseur face à face avec la bête fauve, devait l'exposer à toute sa rage.

David était armé d'une fronde et d'un épieu pour combattre Goliath. mais ce n'est qu'avec la première qu'il l'abat.

Ps. 145 CONVAIN

p. 145 : On croit que c'est Bayonne (Histoire de la Gascogne par l'abbé Monlezun.) Lapurdum, l'ancien Bayonne, devait être placé sur les bords de la mer, puisque les flots de l'Océan Tarbellien arrivaient jusqu'à lui, – to lap, lécher, – ord, bord, – Lapord. –

Ps. 145 5-6 Carrières Heureux au contraire est celui de qui le Dieu de Jacob se déclare le protecteur, et dont l'espérance est dans le Seigneur son Dieu, qui a fait le ciel et la terre, la mer et toutes les choses qui y sont contenues.

p. 300 : La prédilection des Gaulois pour la chasse au sanglier était connue des anciens Grecs, et, suivant leur habitude de personnifier les qualités de la nation gauloise dans Hercule, ils ont inscrit, parmi les douze travaux de ce héros, son combat contre le sanglier d'Erymante.

p. 145 : « De bigerriones est venu le nom de bigorre qui désignait anciennement un château fort défendant la ville de Tarbes. Deux de ses premiers pasteurs, Aper, dans le concile d'Agde, et St-Julien dans le quatrième concile d'Orléans, s'intitulent, l'un, évêque de la cité de Bigorre, civatis Bigorritanae, et l'autre, évêque

Il faut savoir qu'"aper" en latin signifie sanglier. Il y a bien encore ici correspondance des pages.

Le CHANT XIV de l'Odyssée d'Homère renvoie à ce psaume :

Rien de plus touchant et de plus naïf que cette réception d'Ulysse chez le pasteur Eumée. Ce sont les mœurs héroïques dans toute leur simplicité. J'ai déja fait remarquer combien l'hospitalité était une vertu nécessaire à une époque où le voyageur ne trouvait d'autre asile que celui qui lui était offert par compassion. On conçoit aussi qu'une idée religieuse devait se rattacher à cette belle coutume. Ce que dit ici Eumée rappelle ces paroles du psalmiste : "Le Seigneur garde les étrangers (Psaume CXLV)."

[v. 80—1.] Mangez maintenant ces viandes de porcs destinés aux serviteurs.

Khoiros signifie un mauvais petit porc dont la chair est flasque et visqueuse. Tà khoirea est un Plat de cette espèce de viandes, en sous - entendant khria, supprimé dans le langage ordinaire. Les scholies ambrosiennes expliquent ces mots par les "viandes des petits cochons". Voilà pourquoi Homère oppose à ces mets chétifs, destinés aux valets, ces bons gros porcs, que mangeaient les prétendants. Eumée fut obligé de tuer deux de ces petits cochons pour satisfaire l'appétit de son hôte (Jean-Baptiste Dugas-Montbel, Observations sur l'Odyssée d'Homère, 1833 - books.google.fr).

Ps. 146 CONVAIN QUANT

Le psaume 146 commence par une exclamation : "En effet c'est le Seigneur qui bâtit Jérusalem" (Ps. 146, 2 carrières). A l'inverse les pages 146 et 301 de Boudet suggèrent la dévastation du temple de Jérusalem.

La mer d'airain

p. 146 : Ces montagnards étaient des dévastateurs, des pillards dont l'intrépidité n'avait jamais fléchi. C'est là le trait de moeurs retracé dans Bigerri d'Ausone – big, courageux, to harry (herri), piller, dévaster -. [...] On dit qu'Hercule devint si redoutable à Eurysthée, que, malgré l'empire qu'il avait sue ce héros, il n'osait paraître devant lui, et qu'il avait préparé un tonneau d'airain pour s'y aller cacher en cas de besoin. |...] Celui-ci est saisi d'une telle frayeur, qu'il va se cacher sous sa fameuse cuve d'airain.

Bézeléel, cité page 75 de la VLC, fit la cuve d'airain pendant l'Exode, sur la commande de Moïse. Elle préfigure la mer d'airain du Temple de Jérusalem, qu'Hiram aurait fondue à la demande de Salomon (La Sainte Bible ou le vieuf et le Nouveau Testament avec un commentaire littéral composé de notes choisies et tirées de divers auteurs anglais, 1743 - books.google.fr).

Jusques à Nabucodonosor le Temple de Bel ne contenoit que la tour, & les chambres qu'on y avoit pratiquées servoient à tout ce qui concernoit ce culte idolâtre. Mais ce Monarques lui donna beaucoup plus d'étendue par les grands Edifices qu'il fit bâtir tout autour, dans un quarré de deux stades de chaque côté & d'un mille de circonférence, qui étoit 1800 pieds plus que le quarré du Temple de Jérusalem. Ce dernier n'avoit que 3000. pieds de tour, au lieu que l'autre, selon cette supputation , en avoit 4800. Tout ce corps de bâtimens étoit enclos d'un mur, qu'on peut supposer avoir été de la même étenduë que le quarré, qu'il renfermoit, & où étoient attachées plusieurs portes qui conduisoient dans le Temple. Elles étoient toutes » d'airain massif, & c'est apparemment à quoi on avoit emploie la Mer d'airain, les colomnes d'airain & les autres vases de même métal qui avoient été enlevez du Temple de Jeruíàlem & transportez à Babylone. Car l'Histoire Sainte dit que Nabucodonosor mit tous les vases de Jérusalem à Babylone, dans la maison de son Dieu, c'est-àrdire dans le Temple de Bel. C'étoit là le nom du principal Dieu des Babyloniens. On croit que c'est le Nimrod de l'Ecriture, qui fut appellé Bel par rapport à l'autoriré donc il étoit revêtu, & Nimrod à cause de sa rébellion. Car dans les Langues Hébraïque & Chaldaïque Bel ou Baal, qui est le même nom, signifie Seigneur, & Nimrod rebelle. Le premier étoit le nom Babylonien de ce Prince, qui se rapportait à Tautorité Souveraine qu'il possedoit dans ce pais-là. Le dernier est celui qu'il a, dans l'Ecriture, lequel lui fut donné pour sa rébellion, parce qu'il se souleva contre Dieu pour exécuter ses mauvais desseins (Humphrey Prideaux, Histoire des Juifs et des peuples voisins: depuis la décadence des royaumes d'Israël et de Juda jusqu'à la mort de Jésus-Christ, Volume 1, 1728 - books.google.fr).

Ninus, premier roi des Assyriens, était fils de Bel ou Bélus , que quelques écrivains confondent avec Nemrod. Ninus agrandit Ninive et Babylone, vainquit les Bactriens, épousa Sémiramis, subjugua toute l'Asie, et mourut après un règne glorieux de cinquante-deux années, environ onze cents cinquante ans avant l’ère chrétienne. Quelques écrivains le regardent comme le premier auteur de. lïdolâtrie , parce qu'il fit rendre les honneurs divins à son père , dont le sanctuaire était un asvle inviolable. Ce privilège acquit à Bélus une si grande vénération, qu'on le révéra comme un dieu sous le nom de Jupiter ou de Saturne de Babylone, et qu’on lui éleva dans cette ville un temple magnifique, où on lui offrait des sacrifices. (François-Joseph-Michel Noël, Dictionnaire de la fable, Tome second, 1801 - books.google.fr).

Ninus fils de Bel ou de Bélus, roi de Babylone, que plusieurs auteurs confondent avec Nemrod, époux de Sémiramis et pere de Ninias, est regardé comme le premier roi des Assyriens. L'empire qu'il fonda subsista cinq cent vingt ans. Il passe pour le premier auteur de l'idolâtrie, parcequ'il éleva une statue à son pere Bélus, et qu'il lui fit rendre les honneurs divins. Il partagea lui-même ces honneurs après sa mort. Les Assyriens l'adorerent sous le nom de Jupiter ou de Saturne, et les Chaldéens sous le nom d'Hercule. (Herodot., l. II; Diodor. Sic., l. II; Justin., l. I, c 1.) (Les métamorphoses d'Ovide: traduction nouvelle, par M. G. T. Villenave, avec le texte latin, suivie d'une analyse de l'explication des fables, 1806 - books.google.fr).

Laissons donc ces dieux à leur obscurité. Tout au plus pourront-ils nous fournir des données linguistiques, qui ne sont même pas bien certaines. Il en est cependant qui ont la physionomie basque, comme le dieu Basce, de Melles ; comme le dieu Bœsert du terroir de Basert, dont l'autel représente un sanglier courant (D'un côté, un sanglier et de l'autre, une amphore. L'inscription porte : Bœserti deo Harbelez, Harsi filius (Musée de Toulouse). II y a, au lieu où l'autel fut trouvé, une chapelle de Notre-Dame, qui dut remplacer le sacellum du dieu; du reste, point de village), et qui était peut-être un Sylvain topique (baso-arte, parmi les bois, forestier?). Baicorix à Huos, Baicorrix, Buaicorrix, sur des points indéterminés du haut Comminges, rappelle un nom de pays foncièrement basque, Batgorri fBaïgorri-co, du pays de Baygorri). Boccus Harousonus, dans la vallée de Sauveterre, Xuban, à Arbas, Edelat, à St-Bertrand, Aherbelste, dans le Haut-Comminges, Iscittus, à Garin deux fois, veulent être étudiés. La déesse Ande, de la vallée de l'Ariége, nous offre simple, un radical, qui apparaît composé, dans une épithète de nos dieux, andossus fBas andossus, Buaicorrix andossus, Erce (Erge) andossus) et dans un grand nombre de noms de personnes, inscrits sur nos autels et sur nos tombeaux: Andossus, Andoxus, Andosten, Andosion, Conandossus, Piandosonnius. Andi, en basque, signifie «grand», c'est un mot fort usité, soit seul, soit en composition et andossus pourrait signifier «très-grand », maximus, (de osoa, entier, complet). Mais ce radical ande est aussi commun dans le gaulois que dans le basque. M. Barry, qui le croit plutôt celtique, conjecture qu'andossus était synonyme d'invictus ou victor. En effet, un autel de Narbonne consacré à Hercule, porte d'nn côté: Herculi Ilunno Andose, et de l'autre : Deus Herculis (sic) invictus. Un autre autel provenant de St-EIix, à quelques lieues d'Auch fAuscii), nous offre pour légende : Herculi Toliandosso invicto. Je remarquerai que les Bretons insulaires adoraient la Victoire sous le nom d'Andaté ou Andrastê, que l'on trouve une Dea Andarta sur deux inscriptions, dont l'une de Die en Dauphiné (Orelli, 1958) et que les dialectes celtiques vivants emploient le même radical, sous des formes diverses, dans plusieurs sens analogues au précédent.

Edward Barry, Le dieu Hercule andossvs (dans les Mémoires de l'Académie de Toulouse), incline à voir dans Toli, tol, comme dans andossus, un radical celtique. Il est vrai que Tol, apparaît dans le nom des Tolistobogii, un des trois peuples de la Galatie asiatique; mais si Bogii est éminemment gaulois (comme les Boii des Landes), il est possible que Tolisto désigne l'ancienne habitation de ce peuple, peut-être le territoire même de Toulouse, dont les Tolosates (Volces) tiraient aussi leur nom. Ceci nous amène à envisager le nom de Toulouse, ville très-antique et sans invraisemblance, d'origine ibérienne. Remarquons que Tolosa est le nom actuel du chef-lieu d'une province basque, le Guipuzcoa; que Toletum (Tolède), qui offre le même radical, se trouvait, parmi des villes de nom basque certain, chez les Carpetani ou Carpesii, qui eux-mêmes affectaient, suivant Humboldt, une dénomination empruntée à cette langue (E. Cordier, Croyances des anciens Basques, Explorations pyrénéenes : Ascenions et recherches scientifiques, archéologiques and historiques, Volumes 1 à 4, 1866 - books.google.fr).

Ainsi Andi signifie grand, et le psaume 146 dit "Magnus Dominus noster ; et magna virtu ejus".

On trouve dans le même article un passage sur l'"Au gui l'an neuf", avec citation de Monlezun et de Favyn qui écrivait en 1612 (page 284 de la VLC), ainsi qu'un lexique des mois de l'année basque comme aux page 120-122 de la VLC. c'est pas peu. Et on retrouve les Boii page 148.

Ps. 147 CONVAIN

La plupart des exégètes reconnaissent que le ps. CXLVII de la Vulgate célèbre la reconstruction et la dédicace du Temple et des murs de la ville de Jérusalem. Les vers 5-7 décrivent l'hiver comme préparation d'une année fertile où le sol sera généreusement arrosé (Louis Pirot, Albert Clamer, La Sainte Bible, Volume 5, 1950 - books.google.fr).

p. 302 : Malgré la vigueur des Gaulois, la lassitude et l'abattement envahissaient leurs membres robustes, surtout lorsque les accidents multipliés du sol, dans un pays montagneux, ajoutaient leurs difficultés aux fatigues d'une chasse pénible par elle-même.

Le sol de l'appartement...

Ce psaume semble, comme le relève Boudet, s'intéresser au sol, sol de la patrie (Ps. 147,3 carrières Il a établit la paix jusqu'aux confins de tes Etats, la Bible de Jérusalem dit justement "sol"), le sol qui reçoit les précipitations le fertilisant.

p. 147 : Boudet y parle des fruits de la terre, en particulier la vigne, le psaume du froment (Ps. 147,3 carrières et il te rassasie du meilleur froment qu'il fait naître dans ton pays - "pays" : "clime" pour Boudet) : le pain et le vin.

Ps. 148 CONVAIN

Gloria in excelsis Deo, et in terra pax hominibus bonas voluntatis. "Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté.".

Cet admirable cantique commence par les paroles que les anges firent retentir dans les airs, pour annoncer aux bergers de Bethléem la naissance du Sauveur; voilà pourquoi on l'appelle Cantique angélique ou Hymne des anges; et c'est vraiment une hymne, c'est-à-dire un chant consacré à la gloire de Dieu. Hymnus tria ista comprehendit et canticum et laudem Dei, dit Augustin dans son Enerratio in ps. CXLVIII.

Ps. 148,2 Carrières Louez-le vous tous qui êtes ses anges...

p. 148 :...grands jours de joie qui, pour eux, étaient les jours de combat – ouch (aoutch), collier d'or, – hew (hiou), tailler –. Les Auscii pouvaient aisément se rendre habiles dans les ouvrages d'or ; ce métal était presque à fleur de terre dans leur région, et divers historiens prétendent que les avides marchands Grecs et Phéniciens, revenant dans leur pays, donnaient pour lest à leur vaisseaux l'or recueilli dans les Pyrénées.

Augustin parle du collier d'or de la Sagesse dans son commentaire du psaume 149 : SEPTIEME SERMON. LA NAISSANCE DE JÉSUS-CHRIST. (PREMIER SERMON.) :

4. La Trinité comparée à l'or. Toutefois, ne craignons pas de recourir à des comparaisons pour jeter plus de lumière sur notre foi, malgré la distance infinie qui sépare la créature du créateur. S'il répugnait à quelqu'un d'entendre parler de pluralité quand il s'agit de la divinité, je citerais l'or qui n'admet pas de pluralité dans le nom et qui cependant se divise en différentes espèces, du moins quant aux objets qui en sont formés; ainsi l'on dit : un anneau d'or, un collier d'or, un bracelet d'or, et autres choses semblables formées de la même masse d'or. Et cependant la différence des noms ne change pas la nature de l'or, quels que soient les objets qui en sont formés. Un anneau, c'est de l'or; un collier, c'est de l'or; un bracelet, c'est de l'or. Prenez trois morceaux d'or; tous sont de l'or, celui-ci est de l'or, chacun est de l'or, tout est de l'or ; abstenez-vous de toute pluralité, si vous le pouvez. L'or, sous quelque nom qu'on le désigne, est toujours de l'or; quant aux objets qu'il forme, il reçoit différentes dénominations; mais dans son genre il est toujours le même. Dans la Trinité, de quelque personne qu'il s'agisse, elle est Dieu. Vous nommez le Père, il est Dieu ; vous nommez le Fils, il est Dieu ; vous nommez le Saint-Esprit, il est Dieu. Il n'y a qu'un seul Dieu. La Divinité n'admet donc pas de nombre, parce que la Trinité n'admet aucune distinction quant à la nature. Comme elle n'admet pas de nombre, elle ne saurait non plus admettre d'accroissement.

6. Mais en me laissant entraîner par la grandeur du sujet, voici que je touche à des hauteurs redoutables. La fête de ce jour nous ramène à d'autres idées. Passons donc sous silence ce qu'il y a de mystérieux dans les sacrements, et traitons de ce qui regarde l'incarnation elle-même. En effet, mes frères, en ce jour les anges ont tressailli, les cieux ont frémi, les éléments du monde ont rebondi, et dans les limbes les victimes de la mort ont été saisies de joie à la pensée de leur délivrance.

7. Un Dieu nous est né aujourd'hui dans la chair, et les anges ont annoncé : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ».

12. La naissance du Seigneur confond l'argumentation du siècle et la sagesse de la terre. Car le monde n'a pas connu Dieu par la sagesse. Or, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication ». « Donc, ce qui est insensé aux yeux du monde, c'est ce qui est sage aux yeux de Dieu », « afin que la sagesse du monde soit réprouvée par la sagesse de Dieu ». Le propre de cette sagesse du monde , c'est de faire grand bruit de ses syllogismes plus ou moins sophistiques, et c'est ce qui l'empêche de comprendre que la volonté de Dieu n'a d'autre règle et d'autre mesure que sa toute-puissance. Dans les oeuvres et les opérations de Dieu, est-ce à nous de lui tracer ses règles? Ce qu'il crée n'existait pas, et pour le créer toute matière préexistante lui était inutile. « Il a dit, et tout a été fait; il a commandé, et tout a été créé (Ps. CXLVIII,5) » (livres-mystiques.com - Saint Augustin).

Mataline... Mathalin à Auch

Mathelin, Mathalin sont des dérivés du prénom Mathieu.

Taillasson dit Mathelin ou Mathalin, habile violoniste de Toulouse, né en 1580, et frère du capitoul du même nom, fut nommé lieutenant ou vice-roi du roi des violons, Guillaume Nion, résidant à Paris (1608). Mathelin fut le contemporain et l'ami de Godelin, poète gascon, dont le nom est encore si populaire dans la capitale du Languedoc. (Jean Baptiste Labat, Etudes philosophiques et morales sur l'histoire de la Musique, 1852 - books.google.fr).

Saint Mathieu est l'ange du Tétramporphe. Le Tétramorphe est la réunion des quatre attributs des évangélistes en une seule figure ; c'est un corps unique à quatre têtes : l'ange de saint Matthieu, l'aigle de saint Jean, le lion de saint Marc et le bœuf de saint Luc.

p. 303 :...où les voyageurs s'installaient pour prendre du repos dans l'hôtellerie de la Mataline, était donc couvert de nattes.

Le trio Auch/Mataline/colliers d'or préexiste déjà aux pages 147/302.

Dans la ville basse, au quartier de Mathalin qui semble correspondre au cœur de la ville romaine d'Auch, des travaux d'urbanisme ont conduit M. J. Lapart à effectuer une fouille de sauvetage. Il a pu faire d'intéressantes observations sur l'histoire de la topographie urbaine : dès le début du Ier s. apparaissent des constructions aux murs bien bâtis qui s'organisent parallèlement à une rue orientée n.-e./ s.-o. Le quartier semble avoir été reconstruit au début ou au milieu du IIe s. Les murs sont alors de facture plus fruste et la découverte de nombreux poids de tisserands pourrait suggérer des activités artisanales. En revanche, au Bas-Empire, les rares vestiges encore en place indiquent que l'orientation de l'habitat était très différente. Les observations du XIXe s. ont montré que ce secteur avait été occupé par des maisons richement décorées de mosaïques. A la Basse-Antiquité se rattache aussi un dépotoir dont la fouille a notamment livré des céramiques estampées (Lequément B.. Midi-Pyrénées. In: Gallia. Tome 44 fascicule 2, 1986 - www.persee.fr).

Dragon

p. 303 : Les noms des divers terrains, dans le cromleck de Rennes-les-Bains, n'évoquent point le souvenir des funérailles celtiques, parce qu'elles sont déjà écrites dans le pays des Sordes, à Caucoliberis et Illiberis. Jules César en loue la magnificence extrême.

Toutes ces cités sont situées dans l'aire du Dragon projeté sur la carte de l'Aude et des Pyrénées Orientales.

Dans les évangiles apocryphes, ce système d'assimilation d'expressions métaphoriques à des faits donnés comme réels et comme ayant été l'accomplissement de ces expressions mal comprises elles mêmes, apparaît dans toute son évidence. Et pour n'en citer qu'un exemple, ce verset du psaume 148 : «Laudate Dominum » de terra dracones et omnes abyssi, » qui sert de pendant à celui-ci : «Laudate eum, sol et luna; laudate eum, omnes » stellee, » et qui n'est qu'une expression fort ordinaire du style oriental, a été regardé comme prédisant que des dragons adoreraient réellement l'Enfant-Jésus; fait qui aussitôt a été supposé par l'évangéliste s'être passé en Egypte '. Les paraboles mêmes de l'Evangile, et qui y sont données comme telles, sont transformées par le peuple, au moyenâge, en faits réels et accomplis (Louis-Ferdinand-Alfred Maury, Essai sur les légendes pieuses du moyen-âge, 1843 - books.google.fr).

Ps. 149 CONVAIN QUANT

p. 149 : Il est tout à fait instructif de voir Burdigala exprimer l'idée d'une marine marchande et commerçante dans ces temps si éloignés de nous, – board (bord) le pont d'un vaisseau, – to higgle, revendre.

Les Anglais avaient des hôtels de monnaies à Bordeaux, Bayonne, la Rochelle, Dax, Bazas, Lectoure, Mezin, près de Nérac et Limoges, et il reste des indices que tous ont travaillé. Les archevêques de Bordeaux avaient le droit de taire frapper des pièces à leur effigie , et ils paraissent ne pas en avoir usé. La ville de Bordeaux obtint ce privilége et elle en profita , car on trouve dans une collection, qui est à Londres, 2 pièces d'argent ayant pour légende : Ed. rex Angliæ, et Ciuitas Burdegola, toutes deux ont au revers une croix grecque, et à la face , l'une, une figure de lion couronné, l'autre, le profil du roi Edouard III , couronné et tourné à droite. Ces pièces rarissimes manquent au cabinet des médailles de Paris.

La croix de Saint-André, c'est une croix grecque qui repose sur deux de ses bras, saint André est patron de la cathédrale de Bordeaux. (Revue anglo-française, 1837 - books.google.fr).

p. 304 : LA CROIX DANS LE CROMLECK DES REDONES

La croix est explicité à la page 306 : Des missionnaires chrétiens envoyés par l'illustre et saint Evêque pour conquérir à la vérité les esprits et les coeurs des Gaulois de la Narbonnaise, comprirent, en pénétrant dans le cromleck des Redones, que les respect dont on entourait ces pierres taillées ou levées, était un respect devenu idolâtrique, et ils firent graver des croix grecques sur tous les points de ce cercle de pierres, à l'entrée du Cromleck, aux Crossés, au Roukats, au Serbaïrou, sur la crête du Pla de la Coste et de las Brugos et au Cugulhou du couchant.

Ces croix grecques symbolisent Jérusalem :

Ps. 149,2 Pour les fils de Sion

Ps. 150 CONVAIN QUANT

p. 150 : ...mais ils n'ont point gardé cette langue dans sa pureté, et il suffit de jeter un coup d'oeil sur leurs pronoms pour juger de l'altération profonde de leur langage. Ce qui démontre au grand jour cette altération...

p. 305 : Nous ne pouvons nous résoudre à étudier les noms de ces fausses divinités et les croyances idolâtriques des Gaulois dégénérés. L'abîme dans lesquels on les a entraînés est trop horrible pour qu'on puisse s'attarder à le sonder.

Dans ces deux pages, s'exprime la dégaradation, que ce soit du vocabulaire ou des croyances.

Le temple

p. 150 : Le pays des Redones méridionaux faisait depuis longtemps déjà partie de la Provincia, et les Romains avaient bâti un temple dans la vallée de la Sals, et des thermes à la source de la Reine. Un nouveau village fut construit sur le plateau de Villanova qui domine les thermes du côté nord-est.

Ps. 150,1 Carrières Louez le Seigneur résident dans son sanctuaire...

Au temple romain des faux dieux, dans la vallée de la Sals, dans l'aire du Dragon, s'oppose celui de Jérusalem qui se trouve au nord, près de Carcassonne et de Villemoustaussou.