Partie XIII - La Croix d’Huriel   Les sommets de La Croix d’Huriel   Scolastique   
CROIX HURIEL SCOLASTIQUE

Universités et scolastique

Padoue/Fronsac, le droit, Salerne/Rochemaure, la médecine, Alexandrie/La Cassaigne, la philosophie et, Ephèse/Huriel, la théologie indiquent les quatre branches de l'enseignement scolastique médiéval.

La scolastique est le seul édifice intellectuel de l'Occident qui ait intégré à la fois le savoir profane et les données de la religion chrétienne, et dont le principal moteur était la déduction de toute chose à partir de principes premiers considérés comme éternels (Pierre Hégy, L'autorité dans le catholicisme contemporain : du Syllabus à Vatican II, 1975 - books.google.fr).

L'activité intellectuelle du moyen âge fut donc entièrement dans les mains de l'Eglise. Depuis la Renaissance, on a violemment critiqué et méprisé la philosophie et la science médiévales, et il est vrai que leurs méthodes n'étaient qu'une continuation de celles de la basse antiquité, formes déchues et pétrifiées de la civilisation gréco-latine. On ne remontait plus aux sources authentiques, aux textes des grands auteurs de l'antiquité; on se contentait de méthodes qui résumaient et simplifiaient, inventions sèches et sans vie des érudits de l'époque du déclin; on essayait de baser tout le savoir sur l'autorité des maîtres et de l'organiser dans un système fixe de règles immuables; on ne se servait plus de l'observation directe et de l'expérience vivante. La base de l'enseignement était le système des sept arts libéraux, inventé à Alexandrie; il se composait de deux parties: le trivium (grammaire, dialectique qui correspond à ce que nous appelons logique, et rhétorique) et le quadrivium (arithmétique, musique, géométrie, astronomie). Mais depuis le 12e siècle la vie spirituelle du christianisme fut trop forte pour se laisser entraver par ces méthodes; le génie de quelques grands hommes, soutenu par des influences venues du dehors, a créé des oeuvres qui tout en étant largement spéculatives et métaphysiques, n'ont guère leurs pareilles pour l'unité de la conception et la hardiesse des idées; ce sont des oeuvres de théologie mystique, comme celles de Bernard de Clairvaux et de Richard de Saint-Victor au 12e, de Bonaventure au 13e siècle, et des oeuvres de philosophie encyclopédique, appelée scolastique; cette philosophie médiévale, d'abord sous l'influence d'idées néoplatoniciennes, fut entièrement bouleversée, depuis le commencement du 13e siècle, par l'irruption de l'aristotélisme arabe; c'est des luttes sur l'aristotélisme que naquit la grande oeuvre de concordance entre le christianisme et l'aristotélisme. L'oeuvre la plus importante de la scolastique et de la philosophie catholique en général: la Summa theologica de Thomas d'Aquin (1225 — 1274) qui fonda le thomisme; c'est la philosophie catholique par excellence, violemment attaquée par les courants qui, dans la Renaissance, ont préparé les méthodes de la science moderne. - La plupart des philosophes et des érudits du moyen âge furent des moines; mais le centre des études se transférait bientôt des couvents dans les grandes villes, et depuis le 12e siècle il s'y fondait des écoles générales de toutes les sciences, appelées universitates (organisations générales des professeurs et des étudiants; de là le nom "université". Les premières universités furent Bologna, célèbre surtout pour son école de droit, et Paris, centre de la philosophie de scolastique. L'enseignement des universités se distribuait, d'après le modèle de Paris, sur quatre facultés: les «artes» (c'est-à-dire les arts libéraux comme préparation générale; il fallait passer d'abord par cette faculté avant d'étudier dans une des autres; l'humanisme de la Renaissance en a fait ce que nous appelons la faculté des lettres, ou de philosophie, égale aux trois autres), la théologie, le droit et la médecine. La Renaissance introduisit dans les études le retour aux textes des grands auteurs de l'antiquité, abolit les méthodes scolastiques et créa les premières organisations scientifiques indépendantes de l'Eglise et du clergé (Erich Auerbach, Introduction aux études de philologie romane, 1965 - books.google.fr).

La Cassaigne : saint Marc, Alexandrie, la philosophie

Saint Marc prêcha en Egypte où il aurait écrit l'évangile se son nom, envoyé par saint Pierre, pays où fut lié Asmodée par l'ange Raphaël dans le Livre de Tobie. Le lion en Egypte appelle la figure du Sphinx avec son corps et une tête humaine. La translation de ses reliques à venise, qui a son église dell'Anzolo rafael à Dorsoduro, permet ainsi de réunir Venise, Egypte à La Cassaigne. Sa fête, le 25 avril, est présente sur le Sceau de Palaja à la place de Moussoulens/Les caunettes (Autour de Rennes le Château : Une étoile hermétique à deux niveaux, Autour de Rennes le Château : Au niveau de la sole).

Selon une ancienne tradition de l'Église orthodoxe copte de l'Égypte, rapportée aussi par Eusèbe, l'évangéliste Marc, disciple de Pierre (1 Pierre 5 : 13), aurait apporté entre 40 et 49 l'Évangile en Égypte et fondé une première communauté chrétienne. D'après d'anciennes écritures coptes, ses parents juifs seraient des agriculteurs des environs de Cyrène. Marc serait donc le fondateur de l'Église d'Alexandrie et son premier patriarche. Selon une tradition ancienne, Saint Marc fut remplacé par Saint Inianos, un cordonnier tanneur à qui Marc demanda de lui réparer ses chaussures, qu'il avait usées durant ses longs voyages à Alexandrie. Quand le poinçon qu'Inianos maniait perça sa main, il s'écria : « Ious Theos », ce qui signifie « Ô Dieu unique ». Marc se servait de cette expression pour évangéliser le cordonnier, qui finit par prendre sa place. Quant à Marc, il serait martyrisé à Alexandrie en 68. Son corps enseveli dans l'Église des Boucolie, recouverte depuis par la mer, a été enlevé, à l'exception de la tête, en par des pêcheurs vénitiens pour être enterré dans la future basilique Saint Marc de Venise, où Marc était vénéré comme saint protecteur. C'est d'ailleurs en juin 1973, lors de l'inauguration de la nouvelle cathédrale d'Alexandrie, que le pape Paul VI est venu rendre ses restes à l'Église copte, et que le corps et la tête de Marc ont donc pu être réunis et gardés dans la crypte de cette cathédrale. Nous ne trouvons aucune trace de cette tradition dans les écrits de Clément d'Alexandrie, ni dans ceux d'Origène. Par conséquent, les historiens occidentaux doutent de l'exactitude historique de ces récits (Jaap Van Slageren, Influences juives en Afrique - Repères historiques et discours idéologiques, 2009 - books.google.fr).

Le hameau de Dorliac à La Cassaigne, fait penser à Aurillac (Cantal) que D'Avity écrivait aussi Orliac (Pierre d'Avity, Description générale de l'Europe, Tome I, 1643 - books.google.fr).

A la mort d'Alexandre en 323, l'Égypte revient à l'un de ses généraux, Ptolémée, qui se fait couronner Pharaon en 305. Il installe sa capitale dans une ville, créée par Alexandre sur l'emplacement d'un petit port de pêche méditerranéen, qui s'appelle depuis Alexandrie. Ptolémée 1er Sôter fait construire un établissement - nous dirions aujourd'hui d'enseignement supérieur et de recherche, ce qui ne serait que relativement anachronique - qui comprend le Musée, des salles de cours, des laboratoires et la Bibliothèque qui, à l'époque des deuxième et troisième souverains de la dynastie, sera devenue gigantesque : de 7 à 800 000 ouvrages selon certains historiens. Les souverains successifs essayeront aussi d'attirer à Alexandrie les savants les plus prestigieux du pourtour méditerranéen. La plus grande splendeur de l'École s'est maintenue, au-delà de Ptolémée 1er pendant les règnes de ses quatre descendants immédiats : Ptolémée II "Philadelphe"2; Ptolémée III "Evergète" ; Ptolémée IV ; Ptolémée V (mort en 180 av. J.-C.). A partir de ce dernier personnage, le pouvoir de la dynastie décroît. L'activité scientifique de l'École régresse également. Quelques auteurs prestigieux l'illustrent cependant encore pendant quelques siècles3. Quelques-uns de ses bâtiments, et une partie de la Bibliothèque, sont brûlés en 47 av. J.-C. au cours de combats entre les troupes de César et celles de Ptolémée XIII, roi d'Égypte et époux de Cléopâtre, sa sour. L'Égypte devient province romaine en 30 av. J.-C. L'École brûlera à nouveau en 391 lors de combats opposant Xénobie (reine de Palmyre, Syrie) et Aurélien (empereur romain). Alors il ne reste plus grand chose de la Bibliothèque. A la différence de celle de l'époque grecque "classique", la science d'Alexandrie était proche de la technique. Certains de ses savants étaient du reste des ingénieurs. C'est notamment le cas de ceux qu'on appelle les ingénieurs d'Alexandrie : Ctésibius, Héron et Philon.

Le meurtre d'Hypatie, en 412, marqua la fin de la science hellénistique à Alexandrie (www.cndp.fr - Ecole d'Alexandrie).

L’expression « école d'Alexandrie » désigne diverses écoles, qui ressortent d'un même courant intellectuel dont le centre névralgique est à Alexandrie. On rencontre dans la cité égyptienne le judaïsme alexandrin (dès le IVe siècle avant notre ère), avec la Septante (-IIIe siècle), Philon d'Alexandrie, dit Philon le Juif (vers 40), le Livre de la sagesse, qui fait partie de la Bible (mais pas du canon hébreu), et qui a été écrit en grec, à Alexandrie, au Ier siècle avant notre ère ; l'aristotélisme alexandrin, dès Straton de Lampsaque (avant qu'il ne devienne le deuxième scholarque, recteur du Lycée, en -288, après Théophraste) ; l'école astronomique d'Alexandrie, inséparable de l'école mathématique avec Euclide (vers -300), Pappus (fin du IIIe siècle), Diophante d'Alexandrie, Théon d'Alexandrie (IVe siècle) puis sa fille, Hypatie, assassinée en 415, qui d'Ératosthène à Claude Ptolémée, compte de nombreux scientifiques qui y vécurent ou y séjournèrent, Hipparque ou Aristarque de Samos qui, le premier, vers -280, a affirmé la rotation de la Terre sur elle-même et sa translation autour du Soleil ; l'école médicale d'Alexandrie, avec deux auteurs rivaux, Hérophile (-331 / -250) et Érasistrate (-310 / -250) ; l'école philologique, littéraire regroupée autour du Musée ou de la Bibliothèque d'Alexandrie, dès -288 ; le moyen-platonisme : Antiochos d'Ascalon (-87), Eudore d'Alexandrie... ; le stoïcisme alexandrin : Arius Didyme (fin du Ier siècle avant notre ère), Chaerémon d'Alexandrie (Ier siècle) ; le scepticisme alexandrin : Énésidème, le premier néopyrrhonien, enseigna la philosophie sceptique à Alexandrie au Ier siècle ; l'école théologique d'Alexandrie, chrétienne : Pantène (vers 180), Clément d'Alexandrie, Origène ; l'école néoplatonicienne d'Alexandrie : Plotin, Hypatie (370 / 415), Synésios de Cyrène, Hiéroclès d'Alexandrie... (fr.wikipedia.org - Ecole d'Alexandrie).

L'école philosophique d'Alexandrie s'inscrit dans une période de transition de la philosophie ancienne à la philosophie du moyen âge. Sous l'influence des religions orientales,  Dieu devient le principal objet des recherches philosophiques. De là le mysticisme de l'école d'Alexandrie (Plotin) et de l'école d'Athènes (Proclus) (www.espacefrancais.com - Histoire de la philosophie).

Sainte Catherine d'Alexandrie ou de la roue, est ainsi appelée pour la distinguer des cinq autres saintes qui portèrent le même nom. Sa légende, d'origine grecque, ne remonte pas plus haut que le ménologe de l'empereur Basile, composé au IXe siècle. Les Latins l'apportèrent de l'Orient vers le XIe siècle; le nom grec de cette sainte (Ekaterina, c'est-à-dire sans tache) et sa légende la firent bientôt vénérer dans tout l'Occident. Elle est la plus populaire des saintes après Marie-Madeleine. Elle est la patronne de la science, des écoles, des universités; en un mot on retrouve dans cette sainte les traits de la Minerve du paganisme, mais adoucis et épurés par par ceux de la martyre chrétienne (Journal de l'architecture et des arts relatifs à la construction: revue des travaux exécutés en Belgique, Volume 4 ; Volume 1951, Vanderauwera, 1851 - books.google.fr).

C'est sainte Catherine d'Alexandrie, réputée pour sa sagesse, qui, à Rome, apparaît à saint Dominique en compagnie de sainte Cécile (Notes, Mistere de l'institucion de l'ordre des freres prescheurs: texte de l'édition de Jehan Trepperel (1504-1512), 1997 - books.google.fr).

Le mariage mystique de Catherine de Sienne (1347-1380) avec le Christ est parfois représenté à la Renaissance. Elle est souvent associée à Catherine d'Alexandrie. Cependant, quand le Christ est adulte il s'agit de sainte Catherine de Sienne, quand le Christ est enfant c'est Catherine d'Alexandrie (Christophe Renault, Reconnaître les saints et les personnages de la Bible, 2002 - books.google.fr).

Les moniales dominicaines, inspirées notamment par l'enseignement de Catherine de Sienne, commencent leur réforme dès 1385. Le couvent de Prouille, fondé par saint Dominique en 1206, est le premier établissement dominicain.

La Cassaigne est aligné avec Rouen par le centre des nonagones Neuillay-les-Bois.

Une partie des reliques de la sainte auraient été apportées à l'abbaye bénédictine rouennaise appelée autrefois Sainte-Trinité du Mont et maintenant abbaye Sainte-Catherine du Mont par saint Syméon, moine du Sinaï qui meurt à Trèves en 1035 et qui passe à Rouen en 1028. Dans la Légende dorée, c'est un moine de Rouen qui, après un séjours de sept ans au mont Sinaï au service de sainte Catherine, lui demande de posséder quelque fragment de son corps. « Aussitôt une phalange se détache d'un de ses doigts » qu'il emporte tout heureux vers son monastère (fr.wikipedia.org - Catherine d'Alexandrie).

Le moine Syméon est celui qui témoigna au concile de Limoges en 1028 de la croyance en l'apostolicité de saint Martial (Autour de Rennes le Château : Nonagones et Sceau de Palaja : correspondances).

De l'ancienneté de la ferme Saint-Raphaël à La Cassaigne

Cette ferme ne se trouve pas sur le plan Cassini, non plus sur les carte d'Etat major du XIXème siècle (Géoportail). La parcelle casdastrale au nord-ouest n° 52 s'appelle "Basse Tour". Nom étrange qui rappelle les tours carrées d'Huriel et de Rochemaure, hautes celles-ci.

La Cassaigne se trouvait dans le diocèse de Mirepoix, comme Fanjeaux, érigé en 1317. Il est un des diocèses historiques du Languedoc. Supprimé en 1801, il n'est pas été rétabli. Depuis 1910, les évêques de Pamiers joignent à leur titre celui de Mirepoix. La cathédrale Saint-Maurice de Mirepoix était l'église cathédrale du diocèse. Saint Maurice était de la Légion Thébaine, en Egypte (fr.wikipedia.org - Ancien diocèse de Mirepoix).

Simon Gousset et Estienne Carmoy, maîtres maçons de Nantes, s'engagent devant De l'Orme « architecte du Roy et général des forteresses du pays et duché de Bretagne » à faire des travaux à la « basse tour estant des apartemens du chasteau de Nantes, faisant l'un coings dud. chasteau sur la rivière, en laquelle l'on a acoustumé faire le guet dud. chasteau et icelle basse tour haulser et monter jusques à la haulteur et nyveau des galleries et autres tours dud. chasteau prochaines d'icelle basse tour, de l'espoisseur qu'elle est jusques à l'avantmur et paraspet et y faire flans et canonnières... (Jean Marie Pérouse de Montclos, Philibert de L'Orme: architecte du roi (1514-1570), 2000 - books.google.fr).

Huriel : saint Jean, Ephèse, la Théologie

Les Docteurs Hébreux enseignent qu'il y a quatre Anges qu'on ne voit jamais sur la terre, parce qu'ils sont toujours autour du Trône de Dieu. Michel est à la gauche, comme Chef & Prince des Anges : Gabriel est à la droite; Uriel est devant Dieu, & Raphaël derrière lui. Saint Jean, dans l'Apocalypse, nous représente sept Anges debout devant le Seigneur, ayant sept trompettes; & un huitième, avec un encensoir fumant, dont la fumée représente les Oraisons des Saints. Raphaël dit au jeune Tobie qu'il est un des sept premiers Anges qui se tiennent en la présence du Seigneur. L'Archange saint Michel est appelle ailleurs un des premiers Princes de la Cour du Tout-puissant : Michael unus de Principibus primis. Ce nombre de sept Anges principaux est semblable à ce que l'on voyoit dans la Cour des Rois d'Assyrie, de Chaldée & de Perse, où il y avoir sept grands Officiers, qui étoient au dessus de tous les autres. Ce nombre de sept Anges qui voient la face de Dieu, s'est conservé dans les Ecrits des Pères de l'Église, & dans ceux des Hébreux. Dans le Testament des douze Patriarches, on les nomme les Anges de la face; & dans la Vie de Moyse, les yeux du Seigneur. Saint Irénée, saint Clément d'Alexandrie, saint Cyprien, & Arétas les reconnoissent (La Sainte Bible en latin et en français tirée du commentaire de Dom Augustin Calmet, avec des notes de l'abbé de Vence, 1773 - books.google.fr).

Il y a sept Anges, quoi qu'il en soit de leur rang dans la hiérarchie céleste, qui occupent près de Dieu un poste d'honneur d'une nature toute particulière. Raphaël, quand il se fit connaître à Tobie, déclara qu'il était un des sept Anges qui se tiennent en présence du Seigneur : Ego sum Raphaël Angelus, unus ex septem qui astamus ante Dominum . - Je suis Gabriel, dit à son tour ce saint Ange à Zacharie, qui me tiens en présence de Dieu : Ego sum Gabriel qui asto ante Deum ? - Grâce soit à vous, répète à son tour saint Jean. au commencement de l'Apocalypse, et paix de la part de celui qui est... , et des sept Esprits qui sont en présence de son trône : Gratia vobis et pax ab eo qui est, qui erat, et qui venturus est, et a septem Spiritibus qui in conspectu throni ejus sunt. Trois de ces sept Anges nous sont connus par leurs noms et par une suite d'actes personnels : Michel, c'est-àdire qui est comme Dieu, le prince de la milice céleste ; Gabriel, c'est-à-dire la force de Dieu, l'Ange de l'Annonciation; Raphaël, c'est-à-dire le remède de Dieu, l'Ange envoyé au jeune Tobie. On a voulu essayer de nommer les quatre autres ; on leur a donné notamment les noms de Barachiel, Jéhudiel, Uriel et Sealtiel ; le sens de ces mots, qui signifient Bénédiction de Dieu, Louange de Dieu, Feu de Dieu, Prière de Dieu, est irréprochable. Uriel est nommé dans les IIIème et Ivème livres d'Esdras, qui, exclus du nombre des livres canoniques, ne laissent pas cependant d'être encore des monuments d'une certaine autorité. On a cru trouver des allusions aux trois autres dans les Livres saints. Cependant ces noms ont été réprouvés au concile de Rome de 745, sans doute à cause du mauvais usage qu'on en faisait, et afin qu'étant d'une valeur toute conjecturale , ils ne pussent être assimilés à ceux qui reposent expressément sur le texte sacré (Henri-Julien-Léonard de Grimoüard de Saint-Laurent, Guide de l'Art chrétien, études d'est hétique et d'Iconographie, Volume 3, 1873 - books.google.fr).

Ainsi Uriel a une présence supposé dans l'Apocalypse de Saint Jean, et avéré dans les écrits apocalyptiques d'Esdras et d'Enoch.

Le Christ intronisant St Pierre (premier pape) que la restauration de 1989 a permis d'attribuer à l'école du Guerchin, peintre italien du XVIIème siècle, élève des célèbres frères Carrache.

Le Christ intronisant St Pierre, Ecole du Guerchin (XVIIème siècle) - www.huriel.net - Eglise

Cependant, le site culture.fr appelle ce tableau Christ remettant les clefs à saint Pierre, ce qui correspond mieux à la composition et au texte de l'évangéliste Matthieu, le Christ désignant le ciel.

Comment le rattacher alors avec saint Jean ? Car "intronisation" a un rapport avec la "cathedra" (chaire) épiscopale et avec le "Pais mes brebis" de Jean XXI, 15-17.

Ainsi, à Méobecq, dans le Berry, non loin de Vendôme, Pierre, en évêque, est le seul, parmi les saints peints dans l'abside à l'époque romane, à être représenté assis, en trône, donc en cathedra. C'est, bien sûr, à Rome que l'on trouve les témoignages les plus manifestes. La mosaïque de l'oratoire de Saint-Pastor à Sainte-Pudentienne, sans doute du IVème siècle et maintenant perdue, figurait le saint en trône entre deux agneaux et pouvait être comprise, aux xi--xne siècles, comme l'image de Pierre en cathedra.

Deux peintures des fresques de la Trinité de Vendôme représentent l'illustration de deux phases du récit de Jean 21, 1-19 ; l'une, celle de la Pêche miraculeuse au lac de Tibériade (Jean 21, 1-9), l'autre, celle de l'Intronisation de Pierre dans sa cathedra de pasteur selon la parole du Christ Pasce oves meas qui conclut le dialogue trois fois répété du Christ et de Pierre, Simon Joannis, amas me ? — Tu scis quia amo te (Jean 21, 15-17) (Hélène Toubert, Un art dirigé: réforme grégorienne et iconographie, 1990 - books.google.fr).

Le monastère de Sainte-Pudentienne fut érigé par une Bulle de Sixte-Quint, en 1586, pour les Feuillants qui demeuraient auparavant a Saint-Bernard apud Columnam Trajanam (église aujourd'hui détruite) (Pierre Benoist, La bure et le sceptre: la congrégation des Feuillants dans l'affirmation des États et des pouvoirs princiers (vers 1560-vers 1660), 2006 - books.google.fr).

Pas très loin de Saint-Savin, à Méobecq, dans la Brenne, l'idée de fin des temps est exprimée. Au-dessous d'un cycle apocalyptique, introduit comme à Saint-Hilaire de Poitiers par la vision du premier cavalier, on a reproduit sur les murs de l'abside berrichonne saint Pierre intronisé, saint Martial, son disciple légendaire, saint Benoît, et enfin saint Loyau et saint Cyran (Robert Favreau, Alain Maulny, François Jeanneau, Saint-Savin : l'abbaye et ses peintures murales, 1999 - books.google.fr).

Saint Pierre - Peintures murales romanes, cahiers de l'inventaire n°15, Ministère de la Culture, 1988 - peintures.murales.free.fr - Meobecq

Le cycle de Saint-Hilaire, comme celui de Méobecq (Indre) qui en est la réduction, était dominé dans la conque de l'abside par une vision de gloire, sans doute, comme à Méobecq, par une Maiestas Domini dont il ne reste rien à Poitiers. Il n'est que très partiellement lacunaire. Au-delà du combat de saint Michel ne subsiste qu'un demi-écoinçon vide, au sud, entre la base du cul-de-four et l'amorce du premier arc du déambulatoire. Une comparaison entre le cycle de Saint-Hilaire, vers 1080, et celui de Méobecq qu'E. Vergnolles propose aujourd'hui de situer très tôt, vers 1048, date de consécration de l'église abbatiale, nous permettra peut-être de dégager le sens général de leur programme. À Méobecq, la conque absidale était décorée d'une Maiestas Domini, dont il ne reste que des traces, entre deux grands archanges tenant des hastes, debout sur des rouelles ailées. Au-dessous, entre la base du cul-de-four et les trois fenêtres de l'abside, à un emplacement qui est comparable à celui de Saint-Hilaire, sont conservées au nord l'image d'un ange qui s'adresse à Jean et celle du premier cavalier, couronné par une main de Dieu, bandant son arc et lancé à plein galop, c'est-à-dire, en version réduite, le début du cycle de Poitiers. Le reste est perdu ou recouvert d'une litre funéraire d'époque gothique tardive. Au niveau des fenêtres, nous trouvons au nord Cyran et Loyau, les "ancêtres" de l'abbaye de la Brenne, ainsi que saint Benoît, le fondateur du monachisme bénédictin. Ils font face au sud à saint Pierre intronisé sur un faudesteuil et accompagné de son disciple légendaire, saint Martial, en costume épiscopal. Une troisième figure est perdue. Sur deux niveaux, nous aurions donc une manifestation de nous aurions donc une manifestation de l'expansion de l'Église dans le "millenium" : au registre inférieur, à travers les "portraits" de ses fondateurs, son expansion en Berry, dans la descendance de Pierre, de Martial, de Benoît, puis de Cyran et Loyau ; au niveau médian, par le biais d'un cycle apocalyptique, son expansion symbolique dans le monde, a primo adventu Jesu Christi usque ad finem huius saeculi. Cette double évocation de l'Église pérégrinante était placée sous une Maiestas Domini, image intemporelle de l'Ecclesia caelestis, qui est à la fois son modèle, sa part céleste et la figure de son accomplissement eschatologique au terme de sa mission millénaire (Yves Christe, L'Apocalypse de Jean : sens et développements de ses visions synthétiques, 1996 - books.google.fr).

Barthélemy Lumague (?-1641), un financier et amateur d'art italien, "gentilhomme Grison", installé à Lyon, commanda notamment à Giovanni Francesco Barbieri dit Le Guerchin (1591-1666), un Christ apparaissant à sainte Thérèse (1634), actuellement au MUsée Granet à Aix-en-Provence, afin d'orner le maître-autel de sa chapelle à l'église des Carmes Déchaussés, située juste au delà de la rue, chemin de Montauban, au-dessus de la gare Saint Paul (Stéphane Loire, École italienne, XVIIe siècle, Volume 1, 1996 - books.google.fr, (ruesdelyon.monsiteperso.net).

Le Christ apparaissant à sainte Thérèse fut, jusqu'à la Révolution française, le plus fameux tableau italien qu'il y ait dans cette ville. Il est difficile d'évaluer le retentissement que sa composition sobre et classicisante a pu avoir sur les artistes locaux mais l'existence d'une copie médiocre comportant des variantes significatives, conservée depuis cette époque dans une petite église située à Huriel (Allier), à moins d'une centainer de kilomètre de Lyon, montre du moins que les artiostes le connaissaient : la sainte a été remplacée par saint Pierre, un ange a été ajouté dans le fond, et la partie supérieure a été simplifiée (Stéphane Loire, Le Guerchin et les peintres français au XVIIe et XVIIIe siècles, Studi di storia dell'arte in onore di Denis Mahon, 2000 - books.google.fr).

Derrière, à droite, un ange en rouge et vert, rouge comme le manteau porté par l'Uriel de la première version de la Vierge aux rochers, porte une tiare, symbole de la papauté. Cet ange a le visage de face sa partie gauche dans la lumière, et la droite dans l'ombre. Plus loin un autre porte la croix papale à triple transversales. Saint Pierre porte un manteau jaune d'or, mais une tunique marron beige et non bleue comme dans ses représentations traditionnelles. C'est le Christ qui est revêtu de bleu (et de rouge).

Chez Milton, l'archange Uriel, le soleil et l'alchimie se rencontrent en une grande image. «L'ange glorieux» porte «une tiare d'or des rayons éclatants du soleil» (Paradis perdu [Paris, Aubier-Montaigne, 1971], pp. 184-7) (Catherine Mathière, La dramaturgie de Gustav Meyrink, Circé, Cahiers du Centre de recherche sur l'imaginaire, Volumes 14 à 24, 1985 - books.google.fr).

John Milton (1608 - 1674) est un poète et un pamphlétaire anglais, célèbre pour être, en particulier, l’auteur de plusieurs poèmes épiques, Le Paradis perdu, Le Paradis retrouvé et Samson Agonistes, et aussi de sonnets (fr.wikipedia.org - John Milton).

Le plus ancien texte connu qui indique comment doit être représenté le dieu-Soleil est la Brhat-Samhita traité d'astrologie (notamment), écrit par l'astronome et astrologue Varahamihira, probablement au début du VIe siècle. Il nous est révélé (au chap. 57 cf. 310) que le dieu-Soleil doit être habillé dans le style du Nord, corps couvert de la poitrine aux pieds. Il tient deux lotus et porte (ou doit porter) un mukuta (une tiare plutôt qu'un diadème) ; il est imaginé également avec des boucles d'oreilles, un collier, (mais) le corps recouvert d'une armure, le visage souriant, (entouré) d'un halo de pierres précieuses... (Anne-Marie Loth, Védisme et hindouisme: du divin et des dieux, 1981 - books.google.fr).

Au 21ème Hamlé (28 juillet), dans le Livre du Synaxaire éthiopien :

En ce jour aussi, fête de l'archange Uriel, qui montra à Hénoch la révolution des luminaires célestes et [le mystère de Sion] à Esdras, le prophète. Que sa bénédiction soit avec nous dans les siècles des siècles! Ainsi soit-il. [Salut à toi, chef de milliers de soldats, orné de la couronne et du diadème, o Uri'êl, envoyé des tentes célestes (du ciel) vers Hénoch, pour lui montrer la révolution admirable des luminaires, et pour expliquer à Ezra le mystère de Sion] (Ignazio Guidi, Synaxaire éthiopien, Patrologie orientale, Tome VII, 1911 - archive.org).

Le quatrième Livre d'Esdras ou Apocalypse d'Esdras est un livre biblique pseudépigraphe attribué au scribe israélite Esdras et écrit au Ier siècle. Il relève du genre apocalyptique. Il figure dans nombre d'éditions de la Bible en langue anglaise et est inclus en annexe de nombreuses autres ; apparaissant dans la Vulgate sous le nom de 4 Esdras, en vieux-slave et en russe sous le nom de 3 Esdras, il est couramment désigné sous celui de 2 Esdras dans la tradition anglophone (fr.wikipedia.org - Apocalypse d'Esdras).

Alors j'interrogeai l'Ange, & je lui dis : Seigneur, quels sont ceux-ci ? Et il me dit : Ce sont ceux qui se sont dépouillés de ce corps mortel pour être revêtus d'immortalité. Ils ont confessé le nom de Dieu, & à présent ils sont couronnés, & tiennent des palmes dans leurs mains. Et je dis à l'Ange: Quel est ce jeune homme qui leur a mis des couronnes sur la tête , & des palmes entre les mains ? Et il me répondit: C'est le Fils de Dieu qu'ils ont confessé dans le siécle ; c'est pourquoi je vais combler de gloire ceux qui ont généreusement combattu pour son nom (IV Esdras, Chapitre II) (Antoine Legras, Livres Apocryphes De L'Ancien Testament en latin et en français, pour servir de suite à la Bible de Monsieur De Saci, en 21 volumes, 1742 - books.google.fr).

L'ange est appelé Uriel dans le chapitre IV, verset 1 : "Alors l'Ange qui avait été envoyé vers moi et qui s'appelait Uriel..."

Il ne faut pas omettre que cette fête de l'Intronisation de saint Pierre était autrefois appelée la fête du festin (epularum) du bienheureux Pierre. Car c'était autrefois un usage chez les Gentils, d'après maître Jean Beleth, chaque année au mois de février, d'offrir en ce jour à Dieu du vin et des mets sur le sépulcre de ses parents, mû peut-être par ce précepte de Tobie (liv. III) : « Place ton pain et ton vin sur la sépulture du juste » lesquels mets étaient mangés pendant la nuit par les démons. Cependant les païens pensaient que ces mets étaient absorbés par les ames errant autour des sépulcres, et qu'ils nommaient ombres. Les saints Pères, voulant abolir cet usage, décrétèrent que l'on célébrerait la fête de l'Intronisation (incathedratio) de saint Pierre, tant de celle qui eut lieu à Rome que de celle d'Antioche, en ce même jour où les Gentils observaient ces cérémonies. C'est de ces mets que la coutume est venue d'appeler cette fête Festum epularum beati Pétri, «Fête des mets du bienheureux Pierre. » Cependant, en ce jour, on ne dit qu'une collecte qui a trait à l'intronisation faite à Antioche (Guillaume Durand, Rational ou Manuel des divins offices de Guillaume Durand ou Raisons mystiques et historiques de la liturgie catholique, traduit par Charles Barthélemy, Tome V, 1854 - books.google.fr).

La fête de la Chaire, de Rome, de Saint Pierre est au 18 janvier depuis le pape Paul IV en 1558, le 28 janvier avant. La Chaire d'Antioche est au 22 février, mentionnée par Grégoire de Tours.

Ancien Testament : Tu eris super domum meam. (Gen., XLI, 40.) / Sedens in cathedra sapientissimus. (II Reg., XXIII, 8.) / Erit quasi Pater habitantibus Jérusalem et domui Juda. (Is., XXII, 21.)

Nouveau Testament : Tu es Petrus et super hanc petram œdificabo Ecclesiam meam, et porta inferi non pravalebunt adversus eam. Et tibi dabo claves regni cœlorum. (Matth., XVI, 18-19.) / Simon, ego rogavi prote, ut non deficiat fides tua, et tu aliquando conversus confirma fratres tuos. (Luc, XXII, 32.) / Pasce agnos meos. Pasce oves meas. (Joan., XXI, 17-18.) (Chaffrey Martin, Vies des saints à l'usage des prédicateurs, 1861 - books.google.fr).

En passant pour faire un lien entre les lieux du montant vertical de la Croix d'Huriel : le charentais Jean Pautier de La Breuille, né vers 1739, prieur de Notre-Dame d'Huriel, fut vicaire général de Noyon, emprisonné en 1793 et mort le 27 frimaire de l'an XII chez son frère ancien médecin du Dauphin et de Madame (Mémoires - Société archéologique et histoirque de la Charente, 1897 - books.google.fr, Éloi Delbecque, La vue de la pompe funèbre de Charles de Broglie et l'espace liturgique de Noyon. Les œuvres de Pierre-François Godot et de Jacques Gondouin. In: Bulletin Monumental. Tome 165 N°3, 2007 - www.persee.fr).

Ephèse

Dès le IIe siècle, la tradition chrétienne attribue à l'évangéliste Jean une sépulture sur la colline voisine de l'Artémision, alors semble-t-il déserte. Citée à plusieurs reprises dans les actes du concile d'Éphèse, comme l'Apostoleion ou l'église Saint-Jean, l'église sur la colline d'Ayasoluk est donc antérieure à 431. (fr.wikipedia.org - Basilique Saint-Jean d'Ephèse).

Saint Martinien de Milan participa à ce concile, saint qui a donné son nom à la commune juste au sud d'Huriel d'où sont originaires les Jehanot, seigneurs de Bartillat acheté au XVIIème siècle, futurs baron puis marquis d'Huriel (René Germain, Dominique Laurent, Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais, 2004 - books.google.fr).

Lorsque l'hérésie de Nestorius, niant l'union en la personne de Jésus-Christ des natures divine et humaine, commence à se répandre aux alentours de 430, elle trouve son adversaire le plus résolu en la personne de l'évêque d'Alexandrie, saint Cyrille. Nestorius est marqué par la tradition théologique de l'École d'Antioche où il a été formé, tradition portée à souligner la dualité des natures divine et humaine dans le Christ. À l'opposé, l'École d'Alexandrie,dont Cyrille est un brillant et bouillant représentant, tend à minimiser cette dualité. Cette différence de tradition n'avait jamais conduit à une rupture parce qu'aucune des deux tendances n'avait été poussée à son extrême. Or c'est précisément ce que fait Nestorius pour la tendance antiochienne, en niant l'unité de personne dans le Christ. L'Église d'Antioche ne peut approuver cette thèse radicale, mais il lui répugne de donner raison à Cyrille d'Alexandrie. Face à Nestorius, Cyrille contre attaque en affirmant avec force l'unité absolue du Verbe incarné et le pape Célestin Ier le soutient. Cyrille obtient de l'empereur Théodose II la convocation d'un concile qui se tient à Ephèse en 431. La thèse de Nestorius y est condamnée, Marie est proclamée Théotokos, c'est-à-dire Mère de Dieu (du fait de l' unicité de personne en Jésus-Christ, Fils de Dieu), et Nestorius, évêque de Constantinople, déposé de sa charge. Mais le progrès effectivement accompli à Éphèse dans la clarification de la théologie concernant la personne du Christ n'apparaît pleinement que deux ans plus tard, dans letexte signé conjointement par Cyrille d'Alexandrie et Jean, évêque d'Antioche. Dans ce texte, parfois appelé « Symbole d'Éphèse », les deux grands courants alexandrin et antiochien de la théologie se rencontrent dans une vision commune : dans la personne du Christ, il faut distinguer les deux natures, divine et humaine, et considérer « leur union sans confusion ». Tel est le dogme des Églises chrétiennes non nestoriennes (Michel Dubost, Stanislas Lalanne, Le nouveau Théo - Livre 3 - L'histoire de l'Église: L'Encyclopédie catholique pour tous, 2009 - books.google.fr).

Mais Martinien est aussi le nom d'un des 7 dormants d'Ephèse.

Ces sept Dormants sont honorés par les catholiques sous les noms de saint Maximilien, saint Malchus, saint Martinien, saint Denis, saint Jean, saint Sérapion et saint Constantin. Il parait qu'ils étaient très-jeunes ; on les désigne même souvent sous le nom d'enfants (pueri). Ce fut en l'an 250, près d'Éphése, qu'un gouverneur, sous le règne de Dèce, fit murer la caverne où ils s'étaient réfugiés. En 479, un riche habitant d'Éphése, voûtant construire sur la montagne une étable pour ses troupeaux, fit enlever quelques-unes des pierres qui fermaient l'entrée de la caverne, et l'on découvrit ainsi les restes des sept jeunes chrétiens. Suivant une tradition, leurs reliques furent porlées à Marseille, et l'on montre encore dans l'église Saint-Victor un grand coffre de pierre qu'on prétend avoir servi au transport (Edouard Charton, Voyageurs anciens et modernes, Volume 2, 1863 - books.google.fr).

Théologie

Le quatrième évangile est bien, pour l'essentiel, l'œuvre d'un seul auteur, mais cet auteur n'est pas une individualité géniale et isolée ; il fait partie d'un groupe de théologiens qu'il est convenu d'appeler "école johannique". Par école, il faut entendre un lieu où la tradition chrétienne est transmise par voie d'enseignement, un lieu où cette tradition se cristallise épisodiquement dans des productions littéraires.

Qu'une telle école ait existé, le corpus et les communautés johanniques en sont la meilleure preuve. En effet, à lire l'évangile et les épîtres de Jean, on constate que les communautés qui les ont produits possédaient une tradition sur Jésus qui leur était propre dans le cadre du christianisme primitif ; bien plus, ces communautés se réclamaient absolument originale : il suffit pour s'en convaincre de considérer le dualisme propre à Jean, mais aussi sa christologie et son eschatologie. L'existence et l'originalité d'un tel « instrument » théologique, ses expressions successives dans l'évangile et les épîtres présupposent l'existence d'une école, car des communautés ecclésiales ordinaires ne sont pas à même de produire une telle oeuvre. Une école théologique est donc le support sociologique nécessaire à l'éclosion de ce qu'il est convenu d'appeler la littérature johannique. L'existence d'une telle école, comme lieu de production de la théologie, n'est ni une nouveauté, ni même un fait exceptionnel. Dans le cadre du christianisme naissant, on connaît à tout le moins l'existence d'une école paulinienne à Éphèse et d'une école matthéenne (à Antioche ?). Alexandrie et Rome possédaient vraisemblablement des centres théologiques analogues. Par ailleurs, tant le judaïsme (par exemple l'académie rabbinique, les cercles apocalyptiques, etc.) que la gnose ou la philosophie avaient, au premier siècle, leurs propres écoles (Jean Zumstein, Miettes exégétiques, 1991 - books.google.fr).

Nous avons des preuves que, dès le Ier siècle, saint Jean l'Evangéliste établit à Ephèse une école dans laquelle il instruisait des jeunes gens ; saint Polycarpe, qui avait été son disciple dans sa jeunesse, imita son exemple dans l'Eglise de Smyrne; et nous ne pouvons pas douter que les plus saints évêques n'aient fait de même (Nicolas Bergier, Pierrot, Dictionnaire de théologie dogmatique, liturgie, canonique et disciplinaire, 1850 - books.google.fr).

Soleil et Ephèse

Suivant Macrobe, le Soleil prend le nom d'Apollon dans la partie supérieure des cieux; c'est-à-dire lorsqu'il parcourt les signes ascendants du zodiaque; comme il prend le nom de Bacchus lorsqu'il occupe les signes descendants ; son domicile est au Lion et son exaltation a lieu au 19° du Bélier. Apollon, suivant la fable, est fils de Jupiter et de Latone, et frère de Diane ; on l'appelle aussi Phœbus, ou le Lumineux. Les uns le font naître à Éphèse, d'autres à Délos, parce qu'ils considèrent sa naissance comme la manifestation de la lumière (Délos signifie manifestatîon) (Encyclopédie moderne, Volume 8, 1828 - books.google.fr).

Les habitats historiques de la région d'Ephèse sont situés depuis 7 000 ans, dans leur ensemble, sur le rivage sud de la baie qui depuis le Moyen Age a été englobée dans les terres sur 8 km environ de profondeur, là où se jette le fleuve appelé maintenant Küçük Menderes, qui portait dans l'Antiquité le nom de Caystre. En face, à portée de vue, se trouve l'île de Samos juste à 25 km au sud d'Ephèse, dont la côte s'étend loin vers l'ouest avec le mont Mycale. Sur la courbe de cette côte était situé à l'époque grecque à plus de 30 km de distance, à une journée d'étape, le Panionion, centre cultuel de la confédération ionienne, qui, d'après Hérodote (I, 147-148) et Strabon (XIV, 3-4), appartenait à Ephèse. Jusque là, au pied du Mycale, s'étendait d'après Strabon (XIV, 20), depuis la destruction de la ville de Mélie vers 700 av. J.-C, le territoire d'Ephèse. À mi-chemin se trouvait le lieu-dit Pygéla, un port occupé à la fin du Moyen Age par les Génois sous le nom de Scala Nova, qui est maintenant un centre de villégiature sous le nom de Kusadasi. Quelque part entre Pygéla et Éphèse débouchait sur la mer la vallée d'Ortygia, où, d'après la légende locale, Létô aurait jadis donné naissance à Apollon et à Artémis, la grande divinité protectrice de la cité. Le bois sacré décrit par Strabon (XIV, 20) et mentionné par Tacite (Annales, III, 61), situé sur la rivière remarquable (Pausanias VII, 5, 10) du Kenchrios, avec des installations de temple et de salles de banquets, où les Ephésiens fêtaient chaque année après une grande procession la naissance de leur déesse et où le collège des Courètes célébrait des rites sacrés, n'a malheureusement pas encore été retrouvé (Peter Scherrer, D'Apasa à Hagios Theologos, Archéologie et environnement dans la Méditerranée antique, 2009 - books.google.fr).

Strabon consacre un chapitre entier de sa Géographie à une digression sur les Courètes. Dans cette étude, assez critique, l'auteur rattache leur origine et leur fonction à la naissance périlleuse de certaines divinités. Zeus fut le premier bénéficiaire de leur protection quand il fallut le protéger de l'appétit de son père Cronos, sur le mont Ida, en Crète, comme, plus tard, Dionysos, Apollon et Artémis. Ces "kouretai", souvent représentés sous la forme de "daimones" ailés font parfois penser aux séraphins de l'époque chrétienne (Le temple d'Artémis à Éphèse, Les fêtes et les jeux - www.cndp.fr).

Les habitans d'Ephèse eurent un procès pardevant l'empereur Tibère; & le plus sérieusement du monde, les titres à la main, ils revendiquèrent sur ceux de Délos la naissance d'Apollon & de Diane. Cela montre également que le sénat pouvait être amené à prendre position dans un débat opposant des versions concurrentes d'une même légende. Auprès d'Ephèse & de la mer était un bois nommé Orthygie où on disait que Latone était accouchée. On voyait l'olivier près duquel elle s'était reposée & le fleuve où elle s'était purifiée après l'accouchement (Strabon, XIV, 639).

Apollon-Soleil nordique

Le pays des Hyperboréens, appelé Hyperborée, était parfait, avec le soleil qui y brillait constamment. Les hommes, végétariens, y vivaient plus longtemps sous des cieux cléments et étaient d'une grande piété. Apollon y passait les hivers et sa mère Léto était native d'Hyperborée (mythologica.fr).

Cicéron dit qu'Apollon fils de Jupiter &c de Latone a été connu à Delphes par les Hyperboréens. Diodore rapporte qu'en effet Latone, mère d'Apollon et d'Artémis, était née chez ce peuple. [...] Hérodote semble regarder les Hyperboréens comme les derniers peuples connus en allant vers le nord. Ptolémée en fait de même. Diodore de Sicile leur attribue une île de l'Océan septentrional. Pline les place aux confins septentrionaux de l'Europe & de l'Asie ; Pomponius Mêla sur les bords de la mer glaciale. Les géographes modernes à l'embouchure de l'Ob (Jean-Sylvain Bailly, Essai sur les fables et sur leur histoire, Volume 2, 1799 - books.google.fr).

Les archéologues pensent aussi qu'il y avait également un temple d'Apollon dans le premier Artémision.

Mais jusqu'au VIe siècle, le sanctuaire n'est pas encore vraiment un « Artémision », puisqu'il n'est pas dédié exclusivement à Artémis. Les fouilles ont établi de façon certaine qu'il y eut, avant la construction du temple dit de « Crésus », plusieurs temples et plusieurs autels, orientés différemment. Il est donc probable que la déesse cohabita pendant longtemps avec d'autres divinités, d'origine asiatique, crétoise ou même phénicienne, puisqu'on a retrouvé sur le site des objets de culte dédiés à la déesse Astarté. Les archéologues pensent aussi qu'il y avait également un temple d'Apollon dans le premier Artémision. Au VIe siècle, c'est la volonté politique de Crésus d'unifier tous ces cultes autour d'une seule divinité qui va changer la nature du sanctuaire (www.cndp.fr - Temple d'Ephèse - Sanctuaires primitifs).

Uriel et l'arbre de vie

"Les philosophes curieux des mystères de la nature, les Cabalistes prétendent que l'ange Uriel qui chassa nos premiers parents du Paradis terrestre, donna à Adam un rameau de l'arbre de vie. C'est ce rameau qui aurait fourni à Adam et à quelques prophètes le moyen de parvenir à une extrême vieillesse. Mais toutes lès recherches pour le retrouver furent vaines; les philosophes et les médecins indiquèrent cependant des succédanés, capables de donner à l'homme la longévité désirée. Quatre essences ont tour à tour été vantées : le Cinnanomum (cannelle), le Bois de Paradis (Aloès), le Cèdre, le Myrobalanus.

Le Cinnanomum (que nous appelons Cannelle en français) est un arbre précieux dont toutes les parties ont été utilisées en médecine. Déodat rapporte qu'il était rare au temps de Galien, et d'un prix si élevé que seuls les Empereurs pouvaient l'acquérir. Il est devenu rapidement commun et les médecins, les chimistes en retirèrent divers produits : Eau, Esprit, Teinture, Essence, Elixir, Sels, Huiles, destinés à prolonger la vie humaine. Déodat, qui fait l'histoire de cet arbre s'étend longuement sur la façon d'en tirer ces médicaments que le moyen âge prisait beaucoup. J. Cohausen rapporte toutes ces préparations qui furent d'un grand secours pour les médecins. Helmont, Bacon, en firent un usage constant et efficace. [...] La cannelle est donc pour lui un excellent médicament, mais il demande à être mis entre les mains d'un médecin habile.

Le second de ces arbres est le bois de Calambac ou Agallochum, appelé vulgairement Bois de Paradis par les Arabes et les Germains. Il pousse à Malacca, à Sumatra et sur la côte Choromantique. Déodat le cite dans son recueil. Lefébure dans son Appendice Chymique, vante les propriétés merveilleuses de ce bois qui n'est autre que l'Aloès. Il ne faudrait pas cependant le confondre avec le suc purgatif du même nom. L'Aloès fut en en grand honneur au moyen âge et les chimistes en retirèrent une essence et un baume d'Aloès. Scaliger rapporte plusieurs observations où ses effets eurent les plus heureux résultats.

Le Cèdre est le troisième de ces arbres dont les effets furent si appréciés des anciens thérapeutes. Le cèdre est en effet surnommé le roi des arbres et arbres et on sait combien il est vanté dans la Bible. Il servait à faire les statues des Dieux à cause de son incorruptibilité. Van Helmont avait la plus grande confiance dans ses propriétés curatives et chercha à en tirer le secret de la longévité. Ses disciples et en particulier Oswald Grembsius ; "Pullus ille Helmontianus", comme l'appelle DD Dolœus, en retirèrent l'essence que Van Helmont faisait entrer dans la constitution de son fameux Alcahest. D'après cet auteur, notre corps pénétré des qualités balsamiques de ce bois devait conserver éternellement sa jeunesse. D'ailleurs, selon la théorie des signatures, la vigueur de cet arbre indique qu'en lui réside, caché par le Créateur, le remède d'une éternelle vitalité. Croll, Déodat, Quercetan, ont tour à tour soutenu ces idées? Marc Ficin rapporte leur opinion dans ses oeuvres. Cohausen fait ici remarquer que cette théorie si elle est applicable au Cèdre ne peut être généralisée. L'If en effet, quoique toujours verdoyant cache du poison dans sa tige. — Beaucoup de médecins ont vanté le genévrier comme succédané du cèdre. Paracelse a préparé avec les baies de cette plante un remède dont il fait beaucoup d'éloges. Van Helmont et d'autres l'ont apprécié de même.

Un quatrième arbre fut très en honneur dans l'antiquité et surtout dans la médecine arabe. C'est le Myrobolan, sorte de noix aromatique, originaire de l'Inde et de l'Arabie qui en produisent des des espèces variées. Ficin l'apprécie beaucoup dans son livre sur la longévité, et en a préparé une liqueur Ambrosiaque dont il recommande vivement l'usage pour les vieillards (Dr A. Beauvois, La médecine chimique et la longévité, Archives generales de medecine, 1901 - books.google.fr).

Emu de la rigueur du châtiment qui frappait Adam et touché de son repentir, Uriel lui donna, disent les Cabalistes, un rameau de l'arbre de vie. Précieusement conservé, d'après la légende, ce rameau permit aux premiers patriarches d'atteindre aux limites extrêmes de la longévité mais il fut égaré dans le bouleversement du déluge. Toutes les recherches pour le retrouver furent vaines et dès lors la vie humaine fut réduite (Mme Yves-Roy, Les centenaires, Aesculape, Volume 3, Société internationale d'histoire de la médicine1913 - books.google.fr).

Dans l'édition du Nouveau Testament éthiopien on voit l'image de l'ange Uriel avec celle inscription : Saint Uriel, qui fut avec Adam et Eve, lorsqu'ils sortirent du paradis (Augustin Calmet, Dictionnaire historique, archéologique, philologique, chronologique, géographique et littéral de la Bible, revu par l'abbé James, Tome 4, Migne, 1846 - books.google.fr).

On trouve plus souvent qu'un ange donna à Seth, le troisième fils d'Adam, un rameau de l'arbre de vie qu'il planta sur la tombe de son père et qui donnera le bois de la croix du supplice de Jésus.

Apocalypse de saint Jean 2,1-7 :

Ecris à l'ange de l'Eglise d'Ephèse: "Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, celui qui marche au milieu des sept chandeliers d'or: Je connais tes oeuvres, ton travail et ta persévérance. Je sais que tu ne peux pas supporter les méchants. Tu as mis à l'épreuve ceux qui se prétendent apôtres sans l'être, et tu les as trouvés menteurs. Oui, tu as de la persévérance, tu as souffert à cause de mon nom et tu ne t'es pas lassé. Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi et pratique tes premières oeuvres. Sinon, je viendrai [bientôt] à toi et j'enlèverai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne changes d'attitude. Cependant, tu as ceci pour toi: tu détestes les oeuvres des Nicolaïtes, tout comme je les déteste, moi aussi. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises: Au vainqueur je donnerai à manger du fruit de l'arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu." (www.universdelabible.net - Apocalypse de Jean).

In Ethiopic magic, as in Medieval Christian magic, Solomon sometimes appears with another famous magician, Alexander the Great. As among early Christians the name of Jesus is used in the Ethiopic scrolls as a powerful charm against all kinds of evil spirits. Likewise, the Trinitarian formula is very important; practically all of the magical prayers commence with that formula. AS in Greek magical papyri, the various names and titles of God in Hebrew, such as, El-shadai, Adonai, or the names of Jesus, such as Emmanuel, give rise to numerous ephesia grammata. The names of the angels Michael, Gabriel, Raphael, Phanuel, Uriel, Surafel (seraphim), Kirubel (cherubim), Afen (ophanim), Suryal, the name of Mary, and the names of saints can be invoked against evil charms and evil spirits (Princeton scroll 28, picture 2) (Ephraim Isaac, The Princeton collection of ethiopic manuscripts, The Princeton University Library Chronicle, Volumes 42 à 43, 1980 - books.google.fr).

Ce terme, etendu par les modernes a toute formule magique incomprehensible, a d'abord designe six mots — "askion", "kataskion", "lix", "tetrax", "damnameneus", "aision" — qui, d'apres Pausanias, auraient été gravés sur la statue d'Artemis à Ephèse. [...] "Damnameneus" est le nom d'un Dactyle idéen, parfois assimile au Soleil. Comme le verbe "damnô", «je lie», «j'assujettis», puis «je dompte», revient frequemment dans les defixiones de la magie grecque comme terme sacramentel, P. Huvelin en déduit que Damnameneus devait être le dieu qui assujettit la volonté et que les incantations de l'agronome latin seraient des Ephesia grammata introduits en Italic par la philosophie pythagoricienne (Anne-Marie Tupet, Rites magiques dans l'antiquité romaine, Aufstieg und Niedergang der Romischen Welt, 1986 - books.google.fr).

L'abbé Rougeyron traduit Ephèse comme ephesis (désir) et s'inspire de Barthélémy Holzhauser qui écrivait en 1658 (et fut traduit en français par le chanoine Wuilleret) qu'Ephèse signifiait volonté.

Ephesus, Ephèse, la ville et l'église d'Ephèse. Ce mot est le même que le grec Ephesis qui signifie : désir, vocation, appellation, desiderium, provocatio, appellatio. C'est ainsi que le prophète caractérisait le zèle, les travaux, l'ardente charité des apôtres, des martyrs, des chrétiens du premier âge, que dirigeait et enflammait la lumière de l'Esprit divin (Guillaume Rougeyron, Les derniers temps, 1866 - books.google.fr, Barthélémy Holzhauser, Interprétation de l'apocalypse, 1872 - books.google.fr).

Une tablette en plomb du IVe siècle av. J.-C. provenant de Crète invoque la protection d'Aski Kataski, Lix, Tetrag et Damnameneu, présentés comme des esprits bienfaisants ; Lix en particulier est un esprit du vent, le don de Zeus, la brise du soir qui apporte la fraîcheur. Dans le Testament de Salomon, un apocryphe du IIIe - IVe siècle, on retrouve Lix, décrit cette fois comme un vent mauvais qui apporte la fièvre. (fr.wikipedia.org - Ephesia grammata).

L'ouvrage qui a le plus tôt suscité un intérêt académique est le Testament de Salomon. Le roi hébreu, comme le titre le laisse supposer, s'y exprime à la première personne et relate, s'il l'on suit l'édition moderne du texte, de quelle manière il a obtenu de l'archange Michael un anneau lui permettant de convoquer sans risque les démons pour accélérer la construction du Temple (selon un thème ancien du folklore juif). L'histoire commence le jour où Salomon apprend qu'un garçon travaillant sur le site est victime dès la nuit tombée des attaques récurrentes d'un démon nommé Ornias, qui le vampirise par le pouce de la main droite et l'empêche de la sorte de grandir. Ému par la détresse du jeune homme, Salomon se rend au Temple et, après avoir prié de longues heures, se voit céder une bague montée d'une pierre précieuse sur laquelle est gravé un sceau (le fameux pentalpha, étoile à cinq branches), dont l'archange précise qu'elle lui permettra d'emprisonner les démons féminins comme masculins. Salomon cède tout d'abord la bague à la victime, qui, au nom du roi, conjure l'esprit malin d'apparaître, le marque à la poitrine avec le sceau (ce qui équivaut à le dompter) puis l'amène devant le souverain, qui entreprend alors de l'interroger. Forcé de révéler son nom, le démon avoue habiter le signe du Verseau, être capable de prendre trois apparences (celle d'un homme qui a un besoin maladif du corps des garçons efféminés, mais qui souffre à leur contact, celle d'une créature ailée qui visite les régions célestes et enfin celle d'un lion), et être un ancien archange désormais sous la domination de l'archange Ouriel (ou Uriel), lequel aide Salomon à maîtriser le récalcitrant. Ornias est non seulement contraint de tailler les pierres nécessaires à l'édification du Temple, mais aussi de tendre un piège à Beelzeboul, le prince suprême des démons (Julien Véronèse, La transmission groupée des textes de magie "salomonienne", L'antiquité tardive dans les collections médiévales: textes et représentations, VIe-XIVe siècle, 2008 - books.google.fr).

Artémis reçut d'ailleurs les hommages religieux de Delphes où se trouvait l'omphalos, un bétyle, au même titre qu'Apollon eut ceux d'Éphèse.

Diane est une Déesse Bétyle et Titane Hyperboréenne annoncée par l’Hyperboréen Olen, et née comme Apollon Bétyle, et comme l’Amour Bétyle, de l’Hyperboréenne Latone, par Ilithye, ou née de Latone-Ilithye avec laquelle elle se confond (Roger Gougenot Des Mousseaux, Dieu et les Dieux, 1854 - books.google.fr).

Actes 19,35 parait indiquer que la statue d'Artémis était un aérolithe. Il était grossièrement taillé, dont le bas était emmaillotté de bandelettes comme les momies égyptiennes, le haut couvert de mamelles et d'attributs qui en faisaient une divinité nourricière.

C'est au sanctuaire d'Apollon, à Claros, ville d'Ionie du nord, au nord du golfe d'Ephèse et près de Colophon, que les fouilles ont mis à jour un omphalos ovoïde de marbre bleu, pierre sacrée d'Apollon Clarien (Sotirios Mayassis, Architecture, religion, symbolisme: origines, formation et évolution de l'architecture, Volume 5, 1964 - books.google.fr).

Il est remarquable qu'Huriel, sur la ligne passant au centre des nonagones - Neuillay-les-Bois -, soit aligné avec Vieux-Marché où existe la légende des Sept Dormants d'Ephèse et Miribel-Lanchâtre où se trouve le site remarquable de la Pierre-Dieu.

Les Sept Dormants du Vieux-Marché ne sont pas une invention de Louis Massignon (fr.wikipedia.org - Sept-Saints (Vieux-Marché)).

Sur internet on peut remonter à 1864 :

La chapelle des Sept-Saints, sur la droite de la route de Lannion, se recommande encore aux curieux en ce qu'elle est élevée sur un dolmen, formant crypte, où la tradition veut que les images des Sept Dormants d'Éphèse aient été trouvées miraculeusement. Évidemment le culte des Sept-Dormants a été substitué ici au culte druidique, qu'on ne pouvait déraciner; mais c'est le seul exemple que nous connaissions d'une chapelle bâtie sur un dolmen converti lui-même en oratoire. La chapelle est d'ailleurs moderne; on lit à l'intérieur la date de sa réédification : "Je suis bâtie des aumônes et par les soins d'Yves Le Denmat depuis 1703 jusqu'à 1714." (Pol Potier de Courcy, De Rennes à Brest et à Saint-Malo: itinéraire historique et descriptif, 1864 - books.google.fr).

A la période romantique, le rocher primitif quitte cette atmosphère de théâtre et descend dans l'arène de l'histoire. Relique de l'époque des grands commencements, la pierre brute, alors comprise comme figure primitive de la divinité ; elle est bétyle, pierre-dieu, terme, cippe, dolmen ou muraille cyclopéenne. C'est sous cette dernière forme particulièrement qu'elle captivera l'imagination romantique (Martin Bressani, Le discours sur le mythe dans la pensée architecturale romantique en France, L'architecture, les sciences et la culture de l'histoire au XIXe siècle, 2001 - books.google.fr).

L'Église, en effet, ne pouvait s'accommoder de ce fétichisme grossier. Dès qu'elle en eut le pouvoir, elle dut lutter contre le bloc de granit qui attirait tant de fidèles et perpétuait une si détestable religion. La lutte était inégale, le passé succomba. Le dolmen fut transporté où nous sommes, la dalle des rois de Bohème fut ensevelie sous une couche de terre, et un calvaire s'éleva à l'endroit même des miracles sacrilèges.

Et toi-même, Vorski, pour la dernière fois écoute les bouts rimés du frère Thomas ! Je lis : Dans l'île de Sarek, en l'an quatorze et trois, / Il y aura naufrages, deuils et crimes, / Flèches, poison, gémissements, effrois, / Chambres de mort, quatre femmes en croix, / Pour les trente cercueils trente victimes. / Devant sa mère, Abel tuera Caïn. / Le père alors, issu d'Alamanis, / Prince cruel aux ordres du destin, / Par mille morts et par lente agonie, / Ayant occis l'épouse, un soir de juin, / Flamme et fracas jailliront de la terre / Au lieu secret où gît le grand trésor / Et l'homme enfin retrouvera la pierre / Jadis volée aux barbares du Nord / La Pierre-dieu qui donne vie et mort". (Maurice Leblanc, L'Ile aux trente cercueils, 2011 - books.google.fr).

L'Apollon éphésien, Soleil, bétyle, est bien originaire des régions hyperboréennes.

Un jour le Bon Dieu déguisé en mendiant est venu sur terre voir ce que devenaient les hommes. Il s’est arrêté à Bayannne (lieu dit actuel de Cassoulet). Il est alors passé dans toutes les maisons pour demander la charité, mais , partout, on l’a rejeté. Puis il est arrivé à la ferme des ALLIBERT. L’accueil y fut chaleureux. On lui offrit une soupe bien chaude et un lit. Le mendiant dit alors à ces braves gens: « Cette nuit, vous entendrez un grand bruit, mais surtout ne bougez pas…! » Effectivement au milieu de la nuit, un grand fracas réveilla les habitants de Bayanne. Au lever du jour, le mendiant était parti et la ville était anéantie. Les seuls rescapés étaient les paysans qui l’avaient accueilli. En quittant la ville engloutie, Dieu a laissé la preuve de son passage: on trouve près de là un énorme rocher qui porte l’empreinte d’un pied gigantesque et qu’on appelle Pierre Dieu (miribel.lanchatre.free.fr - Légende).

La légende est rapportée autrement dans le Le Dauphiné - Le courrier des eaux thermales du 11 décembre 1864 qui met en relation Bayanne et la Fontaine ardente du Gua :

Il y avait autrefois dans ce lieu une grande ville que l'on nommait Bayane. Les maisons de cette ville étaient toutes belles et les habitants tous riches. Cette ville était sept fois plus grande et plus peuplée que Grenoble. Un jour, le bon Dieu, déguisé en mendiant, y vint. Il demanda l'aumône aux gens de cette ville, qui lui refusèrent tous, mais tous. Pour les punir, le bon Dieu frappa la terre avec son bâton, la terre s'entr’ouvrit; il en sortit de grosses langues de feu qui consumérent la ville, ses maisons et ses habitants. Pas un n’échappa. La grande pierre noire de dessous laquelle sort une flamme bleue est la porte de l'enfer dans lequel gémissent les réprouvés qui ont refusé l'aumône au vieux pauvre (Le Dauphiné: courrier des eaux thermales de la région - books.google.fr).

Allibert de "berht" brillant et "alli" autre, étranger. Brillant comme Apollon et le soleil, étranger comme l'Apollon hyperboréen.

"Nous ne possédons en Dauphiné qu'un seul document de bon aloi sur les Sarrasins : c'est le testament d'Abbon, où il est question d'un nommé Ricou qui, trahissant le roi de France, s'était allié aux Sarrasins et avait causé beaucoup de maux avec cette race païenne. Malheureusement ce précieux document est de l'année 739 et se réfère par conséquent à des événements qui sont bien antérieurs aux grandes invasions sarrasines de la fin du IXe siècle. [...]

C'est de l'Espagne que sont venus les envahisseurs. Dès l'année 842, des pirates sarrasins de ce pays ont essayé de remonter le Rhône jusqu'à Arles. Ces musulmans de la côte espagnole ressemblaient aux barbaresques qui jusqu'à la conquête française de 1830 ont eu leur port d'attache à Alger. Les Sarrasins du ixs siècle étaient de même des corsaires. Leur force est venue de ce qu'ils ont réussi à s'établir sur un point fixe de la terre provençale à la Garde-Freinet. Cette occupation aurait été, d'après Liutprand, le fait d'une vingtaine de Sarrasins en provenance de l'Espagne qui, surpris par la tempête, se seraient jetés sur la côte de Provence, peut-être dans la rade de Saint-Tropez. Après avoir massacré les quelques habitants de cette région désertique, ils auraient appelé des compatriotes à la rescousse. Qui a connu les maquis des monts des Maures avant l'invasion des hivernants s'expliquera la facilité avec laquelle les Sarrasins y ont pris pied. Leur établissement date de la fin du IXe siècle : ils ont commencé aussitôt après leurs razzias. De bonne heure, ils ont gagné les Alpes qui les attiraient. Vers 906, ils détruisirent l'abbaye de la Novalaise située près de Suse. [...]

Pendant leurs incursions, ils sont certainement passés par Grenoble, qui était sur une route conduisant de Saint-Jacques-de-Compostelle à Rome, comme l'indique un curieux texte du Cartulaire de Saint-Hugues, et c'est probablement parce que la ville était un lieu de passage fréquenté par les envahisseurs que l'évêque s'est retiré momentanément à Jovinzieux, aujourd'hui Saint-Donat. [...]

Ces Sarrasins étaient de vulgaires pillards qui se postaient près des cols des Alpes pour détrousser les voyageurs et les pèlerins se rendant en Italie, comme aujourd'hui des bandits dévalisent les trains internationaux en Roumanie et en Serbie. Le consciencieux annaliste Flodoard a pris soin de noter quelques-unes de ces agressions. En 921, de nombreux Anglo-saxons allant à Rome sont lapidés par des Sarrasins dans des défilés alpestres. D'autres massacres de « romieux » ont lieu en 936, puis en 939. Les Sarrasins recommencent l'année suivante : un convoi de pèlerins d'outre-mer, c'est-à-dire d'Anglo-saxons et de Français, ne peut traverser les Alpes à son retour de Rome à cause des Sarrasins qui occupent le village de Saint-Maurice en Valais. Il est probable que ces Sarrasins surveillaient le col du Grand-Saint-Bernard, qui était alors, avec le mont Cenis, le principal passage des pèlerins. Lçurs méfaits sont de nouveau signalés en 951 : ils rançonnent les voyageurs et ne les laissent poursuivre leur route vers Rome qu'après avoir exigé d'eux un tribut. Entre temps, la nouvelle s'était répandue, causant une indignation générale. On se décida enfin à nettoyer le pays de ces brigands qui le terrorisaient. L'opération fut conduite par le comte de Provence, Guillaume le Libérateur, le comte Roubaud, son frère, et le marquis de Turin Arduin. Les Sarrasins furent chassés non seulement des Alpes, mais encore de leur repaire de la Garde-Freinet. Cette expulsion eut lieu dans le dernier tiers du Xe siècle, en 972 ou en 983 (Robert Latouche, Les idées actuelles sur les Sarrasins dans les Alpes. In: Revue de géographie alpine. 1931, Tome 19 N°1 - www.persee.fr).

L'adjectif maur, qui est synonyme de brun, figure à ce titre dans beaucoup de noms de lieu. Rochemaure, par exemple, qui est l'équivalent de Rochebrune ou Roquebrune, désigne des localités dont les rochers frappaient l'imagination populaire par leur couleur. Ailleurs, des roches aux colorations bleuâtres et noirâtres ont valu à certains pays les noms de Rocheblave ou de Rochenoire.

Le latin "baius, a ,um" signifie "brun".

A Ephèse, Apollonios de Tyane prêche contre les danses et les mascarades ; il est presque chrétien, parce qu'il sent que la morale païenne ne peut plus être qu'un sujet de pitié pour ceux qui ont pu lire l'Évangile ou entendre les apôtres. Ainsi, sous les bosquets du Xiste, on le trouve dissertant sur la charité; Platon lui-même n'avait jamais eu l'idée de ces discours. Le merveilleux s'en mêle; tandis qu'il parle, des moineaux viennent gazouiller sur sa tête, et il interprète leur langage. Il prédit la peste qui éclate presque aussitôt; ilen avait probablement déjà remarqué quelques symptômes. Après avoir inutilement visité les temples et adressé de longues prières à Apollon pour obtenir la cessation du fléau, voyant que les Éphésiens commencent à se moquer de lui, il se retire prudemment à Smyrne, où il est reçu avec les plus grands honneurs. Il parcourt l'Ionie, et, mêlant la politique au zèle dont il paraît animé pour la religion, il s'efforce de ranimer le patriotisme des Grecs. De retour à Éphèse, il cherche à rétablir sa réputation par un prodige. Un jour , dans le temple d'Hercule, il apostrophe un vieux mendiant qui s'y trouve, et le signale aux Éphésiens comme l'auteur du fléau qui les afflige. Aussitôt le peuple, s'armant de pierres, lapide ce vieillard, et, lorsqu'on va pour traîner son corps hors du temple, on ne trouve plus sous les pierres qu'un gros chien noir écumant de rage. Ce chien, s'écrie Apollonius, est une métamorphose du vieillard, ou plutôt du démon de la peste qui a pris sa figure (Apollonius de Tyane, Biographie sacrée, Paul Mellier, 1841 - books.google.fr).

On peut et on doit en effet distinguer les idoles, représentées avec tout l'apparat du rituel qui les entoure, des statues qui passaient pour avoir relevé de l'art magique et télesmatique. Seules les premières sont authentiquement démoniaques au sens où nous l'entendons, car fabriquées sur l'instigation de "satans" (l'arabe emploie alors le mot shaytan) qui viennent les habiter, leur donner leur voix et leurs pouvoirs trompeurs tout en évitant de faire reconnaître leur nature réelle. L'histoire de Salomon et de la fille du prince magicien Sidûn en fournit un exemple: le roi est puni par Dieu (en perdant momentanément son célèbre anneau et les pouvoirs qui en découlent) pour avoir laissé son épouse confectionner une de son père défunt qu'elle place, somptueusement décorée, au cœur du palais.

Dans la littérature orientale, Appolonios de Tyane est appelé Balinas, qui devient Belenus en Occident. Terme est à rapprocher de Belenos, nom gaulois du dieu assimilé à Apollon, dont le nom a servi a formé Apollonios. Une autre branche de la littérature orientale fait apparaître Balinas comme un magicien qui , dans les diverses villes du Proche-Orient aurait érigé des statues télesmatiques pour protéger leurs habitants. Les géographes et cosmographes abondent en notices sur les talismans de Balinas qui se trouvent à Constanlinople, à Césarée, en Arménie, à Hamadân (Ecbatane). [...] Il fabrique des talismans dont un à Ephèse qu'il enfouit au milieu de la ville. (Paul Kraus, Contribution à l'histoire des idées scientifiques dans l'Islam, Tome II, 1943 - books.google.fr).

Ce n'est pas avant le cinquième siècle que les auteurs gréco-byzantins se font l'écho des légendes sur les "telesmata", statues magiques pourvues de signes énigmatiques qu'Apollonius aurait érigées dans les villes grecques, notamment à Antioche et à Constanlinople, servant à chasser les bêtes sauvages et les insectes, à contenir la crue des fleuves, à conjurer les vents, à arrêter la famine, talismans dont l'efficacité resterait intacte jusqu'à la fin des jours.

La contrée de Gizeh, située sur la rive occidentale du Nil , en face de Messr (Le Caire), est célebre par les talismans que l’on y a placés contre les sables. On y remarque sur-tout la statue antique, connue sous le nom de Abou-l-Haulâ (le Sphynx). Ce monument a été élevé pour empêcher par sa vertu télesmatique que le pays ne soit entièrement englouti par les sables mouvants, qui détendent derriere lui du côté du couchant, et qui y forment comme une vaste mer où il n’est possible à nul homme de pénétrer. L'espace immense qu’occupe actuellement cet océan de sables étoit anciennement une contrée fertile et habitée, remplie de villes considérables et de villages nombreux; mais tout a été enseveli sous une inondation subite de sables que les tourbillons des Vents y ont transportés. On rapporte qu’au milieu des monticules variables, formés par les sables accumulés, on apperçoit dans le lointain une colonne de marbre qui s’élève encore au sein de l'espace, mais à laquelle il a toujours été impossible de parvenir (J.J. Marcel, Géographie d'Abd el Rachyd el Bakouy, Mémoires sur l'Egypte, Volume 2, 1801 - books.google.fr).

La Pierre-Dieu de Bayanne marque le souvenir, comme la pierre de Bethel (habitation de dieu) dressée par Jacob, de la destruction de la cité, de sa punition, à l'inverse de la fonction protectrice des stèles télesmatiques. La Pierre de Scone serait le Lia Fail, l'un des quatre talismans apportés en Irlande par les Tuatha Dé Danann ; la pierre de Fàl avait l'habitude de mugir sous les pieds de tout roi d'Irlande, à condition qu'il fut de pure race. On dit aussi que ce serait la pierre qui servait d'oreiller à Jacob qui en fit la stèle de Béthel sur laquelle il versa de l'huile.

Dans le kitab al-bayân qui fait partie des 500 Livres, Jabir classe en un ordre hiérarchique les différentes significations qui reviennent au mot arabe Bayân («explication, rhétorique, évidence, appellation du Qor'ân», etc.), pour aboutir en dernier lieu au Bayân qui est un des Noms de Dieu et désigne la Cause Première ainsi que son apparition terrestre, l'Imam attendu. En des termes qui sont entièrement empruntés au vocabulaire qarmato-ismaélien, Jabir parle de ce Bayân, qui, tout en étant d'essence divine, «a revêtu le vêtement de la génération», se manifeste dans le monde, «compose les Ecritures, crée les arts et les sciences subtiles ainsi que les institutions politiques » en vue d'amener la délivrance et de sauver les hommes des cycles de la métempsychose.

Jabir expose la doctrine astronomique des deux mouvements opposés des sphères célestes, doctrine selon laquelle le soleil et les autres planètes se meuvent en réalité de l'Ouest à l'Est, leur mouvement de l'Est à l'Ouest n'étant qu'apparent et causé par la rotation diurne de la sphère suprême. Pour Jabir, cette doctrine des astronomes grecs recèle un mystère religieux, voire eschatologique. Le soleil se levant à l'Ouest est pour lui le symbole de l'Imam, inaugurateur d'un nouveau cycle et réformateur de l'humanité. Le Qor'ân et la tradition sî'ite sont invoqués pour prouver que déjà plusieurs fois dans le passé le Soleil a renversé sa course et s'est levé à l'Ouest. Et il en sera de même à notre époque «pour que l'Apparaissant puisse prononcer la Prière», c'est-à-dire se présenter en Imam. Bientôt les «Figures Septénaires» (les sept Imâms = les sept Planètes) apparaîtront et amèneront la délivrance et la « perfection pour nos Frères »

La plus ancienne collection du Corpus jabirien atteste la connaissance de certains ouvrages arabes attribués à Balinas (Apollonius de Tyane). Nous traitons ailleurs des liens étroits qui existent entre la doctrine jabirienne et l'enseignement du Livre du Secret de la Création ou Livre des Causes de Balinas. Ici nous nous contentons de constater que la Tabula Smaragdina, testament alchimique d'Apollonius qu'on lit à la fin de son Livre, est déjà cité dans le IIe et IIIe kitab ustuqus al-uss (Paul Kraus, Contribution à l'histoire des idées scientifiques dans l'Islam, Tome I, 1943 - books.google.fr).

Rochemaure : saint Matthieu, Salerne, la Médecine

La Cathédrale de Salerne est dédiée à saint Matthieu, l'un des quatre évangélistes, dont le tombeau "se trouve" à l'intérieur de la crypte. La cathédrale a été construite au XIe siècle dans le centre historique de Salerne, lorsque la ville était la capitale de la Principauté de Salerne qui s'étendait entre le golfe de Naples sur la mer Ionienne en Italie du Sud. La construction de l'édifice a été entreprise par Robert Guiscard en 1076 durant l'épiscopat de Alfan Ier sur une église préexistante qui elle-même a été érigée sur les ruines d'un temple païen romain. (fr.wikipedia.org - Cathédrale de Salerne).

On se serait attendu à saint Luc, patron des médecins en plus des peintres car Salerne accueillit la plus ancienne université de médecine d’Europe, la Schola Medica Salernitana, la plus importante source de savoir médical en Europe au début du Moyen Âge.

Nous lisons dans Clément d'Alexandrie que le saint apôtre Matthieu, se livrant à l'exercice de la contemplation, menait une vie très austère, ne mangeant point de viandes et ne vivant que d'herbes, de racines et de fruits sauvages. Selon saint Ambroise, Dieu lui ouvrit le pays des Perses. Socrate et Rufin nous assurent qu'il porta l'Evangile jusque dans cette partie de l'Ethiopie qui confine l'Egypte. Florentinius nous apprend que, suivant l'opinion commune, le saint mourut à Luch, ans le pays de Sennar, qui faisait partie de l'ancienne Nubie. On lit dans Fortunat qu il souffrit le martyre à Naddave en Ethiopie, et Dorothée rapporte qu'il fut enterré honorablement à Hiéropolis, dans la Parthie. On transporta depuis ses reliques dans l'Occident, et le pape Grégoire VII annonce à l'évèque de Salerne, dans une lettre écrite l'an 1080, qu'elles étaient exposées à la vénération publique dans une église dédiée sous l'invocation du saint (Encyclopédie catholique, Volume 14, Desbarres, 1847 - books.google.fr).

L'arrivée à Salerne de Constantin l'Africain en 1077 a marqué le début de la période classique de Salerne. Grâce à l'impulsion donnée par Alfan, l’archevêque de Salerne et Constantin l'Africain dont les traductions de l'arabe ont valu à Salerne le titre de « ville d’Hippocrate » (Hippocratica Civitas ou Hippocratica Urbs). Des voyageurs venus du monde entier affluent à la « Schola Salerni », à la fois des malades dans l'espoir d’une guérison et des étudiants pour apprendre l'art de la médecine.

L'école a gardé vivante la tradition culturelle de la Grèce antique et de la Rome antique, la fusionnant harmonieusement avec les cultures arabes et juives. Une légende qui attribue la fondation de l'école à quatre maîtres : le juif Helinus, le grec Pontus, l’arabe Adela et le latin Salernus. À l'école, outre l'enseignement de la médecine, dans lesquelles les femmes étaient également admises, à la fois comme enseignants et comme étudiants, il y avait des cours de philosophie, de théologie et de droit. (fr.wikipedia.org - Ecole de médecine de Salerne).

Constantin l'Africain apparaît dans (Autour de Rennes le Château : Les Bergers d’Arcadie et les Rois Mages).

Officièrent à Salerne de nombreuses femmes médecins qui jouissaient d'une haute estime et soignaient de nombreux patients. La plus fameuse de toutes est la figure légendaire de Maestro Trotula, qui sous le nom de Dame Trot, serait passée dans les confines et les contes de fées anglo-saxons. Selon la tradition, elle aurait été l'épouse de Platearius l'Aîné, autre médecin salernitain, auquel elle aurait donné deux fils, connus eux aussi comme maîtres de l'école de Salerne.

Du XIIIe au XVIe siècle, Trotula a joui de la plus grande notoriété et qu'on lui attribuait la paternité de deux ouvrages : De ornatu mulierum (Comment rendre les femmes belles) ou Trotula minor et De passionibus mulierum ante, in et post partum (Les maladies des femmes avant, pendant et après l'accouchement) ou Trotula maior. Ce dernier est un véritable manuel d'obstétrique, de gynécologie et de puériculture, dont deux versions différentes circulaient, véhiculées par de nombreux manuscrits.[...]

Tout comme le reste de la médecine salernitaine qui trouvera son apogée dans le fameux Regimen Sanitatis (traité versifié de diététique et d'hygiène médicales), le Trotula major est basé sur la théorie hippocratique des humeurs systématisée par Galien. La théorie platonicienne de l'utérus balladeur et sensible aux odeurs y est prévalente. [...]

Dans certains manuscrits du Trotula et notamment dans une version versifiée connue sous l'appellation de Poema medicum (v. 789-835), un chapitre s'intitule « De la restitution frauduleuse de la virginité », où l'on traite abondamment des diverses méthodes grâce auxquelles une épousée qui n'est plus vierge peut abuser son mari en simulant une perte de sang au moment de sa prétendue défloration. On est donc bien loin ici des préceptes de l'Église en matière sexuelle, ce qui démontre indirectement l'esprit d'indépendance qui présidait à l'exercice de la médecine salernitaine. [...]

Outre Trotula, d'autres femmes médecins ou sages-femmes exercèrent à Salerne, dont notamment une certaine Cleopatra dont les écrits nous sont parvenus sous la forme d'un manuscrit gentiment illustré de diverses présentations fœtales (Fernand Leroy, Histoire de naître: De l'enfantement primitif à l'accouchement médicalisé, 2001 - books.google.fr).

In the thirteenth and fourteenth centuries, women could readily obtain simple birthing amulets locally from clerics, family members and friends, charlatans, midwives, country scriveners, and even physicians, who could use written exemplars or rely on memory.8 The use of birthing amulets was recommended in the Trotula, an important handbook of women's medicine that began in twelfth-century Salerno as a group of three Latin texts, which had been influenced by Graeco-Roman and Arabic medicine and circulated throughout Europe in many Latin and vernacular versions by the fifteenth century. The midwife or other caregiver consulting the Trotula could facilitate childbirth by writing a charm including the Sator Arepo formula on a piece of cheese or butter for the woman to eat (Don C. Skemer, Binding Words: Textual Amulets in the Middle Ages, 2010 - books.google.fr).

[98] Vel scribantur hec nomina in caseo uel butyro: + sa. e. op. ab. z. po. c. zy. ed pe. pa. pu. c. ac. sator arepo tenet os pera rotas, et dentur ad manducandum (Monica H. Green, The Trotula: A Medieval Compendium of Women's Medicine, 2011 - books.google.fr).

Nous retrouvons le carré SATOR bien présent à Rochemaure (La Croix d’Huriel et Léonard de Vinci : A quatre mains - books.google.fr).

Comme les autres évangélistes, saint Matthieu est caractérisé par un attribut, qui, les premiers siècles du christianisme, lui a été constamment adjoint. Cet attribut fut d'abord, semble-t-il , un homme mais bientôt c'est un homme ailé, c'est-à-dire un ange, qui apparaît aux côtés de notre saint. A vrai dire, nous verrons bien parfois le premier évangéliste figuré sans son attribut ; mais c'est là une exception, et, dès le VIème siècle, l'ange est devenu son compagnon inséparable. A cet attribut, comme à ceux qui sont associés à saint Marc, à saint Luc et à saint Jean, on applique volontiers le nom de symbole. Il n'est pas douteux que l'ange seul peut figurer saint Matthieu, de même que l'aigle représente saint Jean : mais, lorsque ces emblèmes apparaissent à côté des évaugélistes, ce ne sont pas des symboles, mais des attributs. C'est le plus souvent sous les traits d'un écrivain au travail, accosté de lange, que saint Matthieu est représenté. Toutefois, les peintres, les enlumineurs, les sculpteurs nous le montrent aussi fréquemment, soit s'élançant, à l'appel du Sauveur, hors de son bureau des impôts, ou recevant chez lui, en un festin, son nouveau Maître, soit chassant les démons, qui, sous la forme de dragons, terrifiaient les habitants de la ville de Naddaver, ou encore ressuscitant le fils — ou la fille — d'Eglippus, roi d'Ethiopie, car les auteurs, aussi bien que les artistes, ne sont pas tous d'accord sur ce point. Enfin, beaucoup d'œuvres d'art sont consacrées également au martyre de l'évangéliste. C'est, d'ordinaire, devant l'autel même que saint Matthieu est frappé d'un coup de lance dans le dos par les émissaires du nouveau roi Hyrtacus ; mais nous le verrons aussi décapité, loin du temple, en présence du cruel souverain (Henry Martin, Les quatre évangélistes : saint Matthieu, saint Marc, saint Luc, saint Jean, 1927 - books.google.fr).

Le coup de lance reçu par saint Matthieu correspond à la lance de Longin prétendûment retrouvée à Antioche pendant la première croisade dirigée par Adhémar de Monteil, évêque du Puy, de la famille possédant Rochemaure

The martyrdom of St Matthew - www.art.com

Rochemaure est aligné par Neuillay-les-Bois avec le Mont-Saint-Michel.

On trouve une grotte sur le Mons Aurus dédiée à l'archange saint Michel à Olevano près de Salerne. Le témoignage du moine franc Bernard dans son Itinerarium (IXème siècle) a été confirmé par la découverte dans la grotte, en 2003, de fresques représentant l'ange (Ada Campione, Culto e santuari micaelici nell'Italia meridionale e insulare, Culte et sanctuaires de saint Michel dans l'Europe médiévale, 2007 - books.google.fr).

Fronsac : saint Luc, Padoue, le Droit

Saint Luc mourut le dix-huit Octobre, jour que l'Egliíe solemnise sa Fête. Ses Reliques, celles de saint André & de saint Timothée martir, furent portées à Constantinople, où l'Empereur Constance leur fit bâtir une belle Eglise. Depuis par succession de tems, le corps de saint Luc fut transporté en la ville de Padoue, où il est à présent, comme dit le Martirologe Romain, encore qu'on montre en l'Eglise de saint Pierre de Rome la tête fit un bras de ce saint Evangéliste. Tous les Martirologes font mention de saint Luc ; Eusebe, Jérôme, Augustin, Isidore, Metaphraste, Nicephore, Calixte, aussi ceux qui ont écrit des Commentaires fur les Evangélistes (André Du Val, Les Fleurs des vies des Saints auxquelles ont été rajoutées les vies de plusieurs Saints de France, 1712 - books.google.fr).

Philostorge & l’Addition aux Livres des Hommes Illustres de saint Jerôme, portent que les Reliques de saint Luc furent apportées d'Achaie où il avoit été enterré. Saint Gaudence dit qu’il etoit mort à Patras ville d'Achaïe & Nicephore à Thèbes dans la Gréce [Béotie], Isidore, Bède, Usuard, Adon, & le Martyrologe Romain, en Bithynie (Dissertation preliminaire ou Prolegomenes sur la Bible, par Louis Ellies Du-Pin, Tome 2, 1701 - books.google.fr).

Padoue prétend être la plus ancienne cité italienne, les habitants affirmant descendre du Troyen Anténor, mari de Théano et beau-frère de Priam, qui, après la prise de la ville de Troie grâce en partie à sa trahison, s'embarqua avec ceux de son parti, vint aborder en Italie sur les côtes des Vénètes, et fonda une ville de son nom, qui depuis est appelée Padoue (Patauium), dont Tite-Live était originaire. Plusieurs autres témoignages antiques présentent également Anténor comme le fondateur de Padoue. Il faut citer Virgile et Tacite. D'autres écrivains antiques comme Justin, Caton l'Ancien, Solin ou Strabon font des Troyens d'Anténor les ancêtres de l'ensemble des Vénètes de l'Adriatique (fr.wikipedia.org - Anténor (mythologie)).

L’université de Padoue est une des plus anciennes universités du monde. Elle a été fondée le 29 septembre 1222 par des professeurs et des étudiants ayant fui l’université de Bologne, du fait de l’atteinte aux libertés universitaires et aux privilèges qui avaient pourtant été garantis aux enseignants et à leurs élèves. L’université de Padoue fut créé en réponse à un besoin, induit par des conditions sociales et culturelles spécifiques, contrairement à la plupart des universités qui doivent leur fondation à une charte avec le pape. Elle s’installe en 1493 dans le Palazzo Bo, ce qui lui donnera son surnom de « il Bô »

À l’origine, les enseignements étaient limités au droit et à la théologie, mais ils furent bientôt élargis à la médecine, à la philosophie, l’astronomie et la rhétorique. À partir de 1399, il y eut deux universités : l'Universitas Iuristarum pour l’étude du droit civil, du droit canon et de la théologie ; et l'Universitas Artistarum pour l’étude de la médecine, de la philosophie, de la rhétorique et de l’astronomie (fr.wikipedia.org - Université de Padoue).

Si è sostenuto che l'insigne Studio di Padova iniziasse la sua vita gloriosa nel giorno di San Michele, 29 settembre del 1222, giorno in cui era diffuso costume cominciare le annuali lezioni in quel secolo (Lando Landucci, Il settimo centenario dell'universita de Padova, Nuova antologia di lettere, scienze ed arti, Volume 303, 1922 - books.google.fr).

29 septembre, fête de saint Michel, portant la balance du jugement lié au Droit, associé en effet à Fronsac.

Fronsac abrita un temps les reliques de saint Emilion qui a donné son à une commune qui était appelé avant Lucanum ou Lucanus selon d'anciens dictionnaires "petite Ville à deux lieues de Bordeaux" (Nicolas Magniez, Novitius seu dictionarium latino-gallicum, schreveliana methodo digestum, C. Huguier, 1721 - books.google.fr).

Dans le Liber de generatione aliquorum urbis Paduae, écrit vers 1325, Giovanni da Nono [Jean de Non] (district de Trévise) donne comme ancêtre aux seigneurs Limina (district de Padoue), Drogue, comte de Saure, compagnons de Renaut de Montauban, d'après les jongleurs : "A joculatoribus nempe cantatur, quod Drogus, comes Saure, fuit de quadringentis probis militibus principis Raynaldi de Monte Albano ; qui omnes de regno Karuli francorum regis, forbanniti, ab Yvone, rege Bordelle, stipendium habuerunt. Drogus, comes Saure, post mortem principis Raynaldi, ad patavinam rediit urbem, invenies reginam unam ab Ungaris militibus obsessam in Limine..." Texte publié par P. RAJNA : "Le origini amiglie padovane e gli eroi dei romanzi cavallereschi", dans Romania IV, 1875, p. 173-4. De ce texte on a tiré l'existence d'une version franco-italienne intermédiaire entre le Renaut de Montauban et le Rinaldo da Montalbano, cf. art. de Fl. Callu-Turiaf cité aux "Versions perdues" (Supplément III) s.v. Renaut de Montauban - Les seigneurs de Nono ont eux aussi, une ascendance illustre :"Qui de progenie Aymerici de Narbona descenderunt". Celui-ci ayant récuperé dans une bataille l'oriflamme perdue par le porte-drapeau Daynesius (saint Denis ?), les seigneurs de Nono gardent dans leurs armoiries le souvenir de Charles et d'Aimeri, cf. P. RAJNA, loc. cit., p. 175 — Une autre tradition rattache le neveu de Guillaume d'Orange, Bertrandus de Orienga, dit "beatus" et titulaire d'une église, aux seigneurs de Fontaniva, village de la région de Padoue, cf. ibid., p. 176-7. (André Moisan, Répertoire des noms propres de personnes et de lieux cites dans les chansons de geste, Tome II, Volume 5, Librairie Droz, 1986 - books.google.fr, André de Mandach, Sur les traces de la cheville ouvrière de l'Entrée d'Espagne : Giovanni di Nono, Testi, cotesti e contesti del franco-italiano : Simposio Franco-Italiano (Bad Homburg, 13 - 16 aprile 1987), 1989 - books.google.fr).

Rinaldo est un des personnage de La Jérusalem délivrée du Tasse, inspiré de Renaud de Montauban, et apparaissant déjà l'Orlando Furioso (III, 30) de l'Arioste.

Belleforêt prétend que c'est auprès de Fronsac qu'étoit le château de Montauban, qui appartenoit au Comte Aymon, & au fameux Renaud de Montauban, un de ses fils. Cet Auteur remarque, avec raison, que ce ne peut pas être le Montauban en Quercy, puisque cette ville, assez moderne, est dans un pays plat, sur la riviere de Tarn, & que l'on fait que le vieux Montauban étoit sur une hauteur, près de la Dordogne (Mélanges tirés d'une grande bibliothèque : De la lecture des livres françois, Tome 4, 1783 - books.google.fr).

Fronsac est aligné par Neuillay-les-Bois avec Château-Regnault dans les Ardennes, site célèbre des 4 Fils Aymon dont Renaud de Montauban.