Partie IX - Synthèse   Chapitre LVIII - Autour de Rennes   Une étoile hermétique à deux niveaux   

Nous avons vu qu'il devait y avoir deux niveaux correspondant aux deux surveillants du Rite Ecossais Rectifié. Ce deuxième niveau se trouve facilement en superposant le premier avec une rotation de 30 degrés. Ce qui permet de constituer l'Etoile de David, le Sceau de Salomon, l'Hexagramme.

Palaja et Villeneuve-Minervois sont alignés sur la diagonale du grand nonagone Rennes-le-Château - Ban-Saint-Martin, lui-même associé apr le 18 septembre au tableau de Poussin les bergers d'Arcadie en rapport avec Mantinée, les Samnites et Rome.

Plusieurs étoiles, au moins deux, sont citées dans les œuvres alchimiques. Fulcanelli, dans Le Mysère des Cathédrale, parle de l'étoile de Jacob, de l'étoile des Mages, de l'étoile du matin, de l'étoile hermétique, de deux étoiles et de l'étoile terrestre. Est-ce la même étoile, diversement interprétée ? Nous donnerons d'abord la définition de l'étoile hermétique, selon Pernety :

Étoiles des philosophes. Ils donnent communément ce nom aux couleurs qui surviennent dans le vase pendant les opérations du grand œuvre. Mais ils prennent ordinairement les termes de Planetes et d'Etoiles pour signifier leurs métaux; ou les planètes terrestres, c'est-à-dire les métaux vulgaires.

L'orde d'association des sommets du sceau de Salomon, ou hexagramme, aux planètes et aux métaux diffère selon les auteurs (Alaister Crowley, Anton Joseph Kirchweger, Michael Faustius…).

La correspondance des planètes avec des métaux est définie ici par le manuscrit de Saint-Marc. Il est intéressant de décrire les variations de ces associations pour comprendre les écrits alchimiques. Olympiodore, néoplatonicien du VIe siècle, attribue le plomb à Saturne ; l'électrum, alliage d'or et d'argent regardé comme un métal distinct, à Jupiter ; le fer à Mars ; l'or au Soleil ; l'airain ou cuivre à Vénus ; l'étain à Hermès (planète Mercure) ; l'argent à la Lune. Ces attributions sont les mêmes que celle du scoliaste de Pindare cité plus haut ; elles répondent exactement et point pour point à une liste du manuscrit alchimique de Saint-Marc, écrit au XIe siècle, et qui renferme des documents très anciens.

Nous donnerons les indications planétaires en suivant le très précieux site herve.delboy.perso.sfr.fr.

L'étoile qui correspond le mieux à la configuration géographique du site défini premièrement est celle donnée par le Dictonnaire des symboles de Chevalier et Gheerbrant, mais retournée en miroir.

Les dates associées aux sommets placent ses planètes dans des signes précis qui recouvrent la disposition que l'on trouve dans le Livre unique de l'Astrologie de Ptolémée par rapport aux points cardinaux.

La figure s'organise en deux trigones Cancer - Poissons - Scorpion et Vierge - Capricorne - Taureau, trigones féminins le premier d'Eau et le second de Terre. Le mixte fait l'objet d'une étude particulière.

En complément, on associe aux constellations les strophes du Serpent Rouge.

La conclusion pouvant être le Serpentaire : « Maudissant les profanateurs dans leurs cendres et ceux qui suivent sur leurs traces, sortant de l’abîme où j’étais plongé en accomplissant le geste d’horreur : voici la preuve que je connais le secret du sceau de SALOMON et que j’ai visité les demeures cachées de cette REINE. A ceci, Ami lecteur, garde toi d’ajouter ou de retrancher un iota... Médite, médite encore, le vil plomb de mon écrit pourrait contenir l’or le plus pur. »

Le plomb changé en or signe la transmutation astologiquo-alchimique du sceau de Salomon. Il ne faut pas changer d'un iota, lettre grecque, et non d'un iod, lettre hébraïque. Le noeud du problème se trouve bien en Grèce, et selon notre hypothèse, à Mantinée, sur le fleuve Ophis, le serpent, dont Nicolas Poussin donne l'allégorie dans la version 1 des Bergers d'Arcadie et non Alphée (Retire-moi de la boue : la couronne boréale).

Douzens - Vénus - Cuivre - Vierge - 25 Août

Serpent rouge : Vierge : « J’étais comme les bergers du célèbre peintre POUSSIN, perplexe devant l’énigme : « ET IN ARCADIA EGO... ». La voix du sang allait-elle me rendre l’image d’un passé ancestral. Oui, l’éclair du génie traversa ma pensée. Je revoyais, je comprenais ! Je savais maintenant ce secret fabuleux. Et merveille lors des sauts des autres cavaliers, les sabots d’un cheval avaient laissé quatre empreintes sur la pierre, voilà le signe que DELACROIX avait donné dans l’un des trois tableaux de la chapelle des Anges. Voilà la septième sentence qu’une main avait tracée : RETIRE MOI DE LA BOUE, QUE JE N’Y RESTE PAS ENFONCE. Deux fois IS, embaumeuse et embaumée, vase miracle de l’éternelle Dame Blanche des Légendes. »

"Deux fois IS" donne ISIS, on a vu que l'Hirondelle de Douzens correspond au SIS de la dalle de Coume Sourde, oiseau en lequel se transforma ISIS, qui était honorée à Mantinée à une époque tardive, pour insufler la vie au cadavre d'Osiris.

Cette strophe est associée à Mantinée (voir Retire-moi de la boue : la couronne boréale). En effet le 18 septembre du Ban-Saint-Martin et du tableau de Poussin se trouve encore dans le signe de la Vierge. La religion chrétienne donne sainte Ariadné fêtée ce même 18 septembre ou le 17. Le fil d'Ariane est cité dans la strophe du Bélier du Serpent rouge (rlcpalimpsesta.blogspot.fr - Le Serpent rouge des étoiles III). Fulcanelli rappelle le nom grec d'Ariane fille de Minos : Ariadné. La couronne d'Ariane est la constellation de la Couronne boréale.

L'église est consacrée à saint Vincent de Saragosse, diacre dont les reliques auraient transité par le village alors appelé Liviana. Il existe un saint Vincent martyrisé à Rome fêté le 25 août, avec saint Eusèbe sous Commode. Ils expirèrent sous les coûts de bâton et de cordes plombées. Capendu, contigu à Douzens, est chargé d'histoire a le mérite d'avoir gardé une admirable chapelle romane qui, à elle seule, vaut le détour. Place forte de la Vicomté de Carcassonne à la fin du Xème siècle, elle fut dans l'antiquité une place minière du cuivre importante. Du côté de Capendu, il y a des noms évocateurs: " Portes de l'argent ", " Portes de l'or ".

Le rapport de Vénus avec Isis passe par Hathor, maîtresse des richesses minières du Sinaï, dont le nom signifie " Demeure d'Horus ". En effet un grand chapiteau hathorien a été découvert à Chypre, l'île du cuivre, à Nea Paphos datant d'avant la période hellénistique (470-460 avant J.-C.). Le rôle de protectrice des gisements de métal de la déesse égyptienne est confirmé par d'autres découvertes sur l'île. Comme le confirme Plutarque, Hathor, lors de l'expansion du culte osirien, a été assimilée à Isis, appéle soit " Mère " soit " Athyri ", toutes deux mères d'Horus. Champollion assimile Hathor à Vénus (Théophile Obenga, L'Egypte, la Grèce et l'école d'Alexandrie, 2005).

Le cuivre correspondait à Aphrodite (Vénus), ou Cypris, déesse de l'ile de Chypre, où l'on trouvait des mines de ce métal ; déesse assimilée elle-même à Hathor, la divinité égyptienne multicolore, dont les dérivés bleus, verts, jaunes et rouges du cuivre rappellent les colorations diverses. Le signe du cuivre est en effet celui de la planète Vénus. Toutefois la liste de Celse attribue le cuivre à Jupiter et l'alliage monétaire à Mars, etc. La confusion entre le fer et le cuivre, ou plutôt l'airain, aussi attribué à la planète Mars, a existé autrefois ; elle est attestée par celle de leurs noms: le mot aes qui exprime l'airain en latin dérive du sanscrit ayas qui signifie le fer. C'était sans doute, dans une haute antiquité, le nom du métal des armes et des outils, celui du métal dur par excellence.

Les Auzils (Brugairolles) - Jupiter - Electrum - Poissons - 24 Février

Le Serpent Rouge : POISSONS : « Cet Ami, comment vous le présenter ? Son nom demeura un mystère, mais son nombre est celui d’un sceau célèbre. Comment vous le décrire ? Peut-être comme le nautonnier de l’arche impérissable, impassible comme une colonne sur son roc blanc, scrutant vers le midi, au-delà du roc noir. »

Un Roc blanc se trouve à Veraza, et un Roc noir à Moux juste à côté de Douzens, le sommet précédent du sceau de Salomon.

L'arche pourrait désigner la ville de Thèbes (Egypte) dont l'étymologie désigne un coffre, un cercueil ; et c'est la même que " arcas " à l'origine du nom du village d'Arques (www.rennes-le-chateau-la-revelation.com - Pierre Silvain : Apocalypse know !). Thèbes est en outre liée à l'alliage d'electrum.

Il fut un jour possible d'établir le lien entre telle particularité observée à la surface d'un obélisque telle image sur le mur d'une chapelle thébaine, et encore ce cylindre, recouvert d'un écrit cunéiforme au nom du roi Assourbanipal, conservé au musée du Louvre. Parmi le butin qu' Assurbanipal emporte de Thèbes en Assyrie nous trouvons mentionnées (col. I, 53) deux hautes colonnes faites d'électrum pur dont le poids était de 2.500 talents et qui se dressaient à la porte du temple. Rappelons que la seconde campagne égyptienne se terminant par le sac de Thèbes est relatée pour la première fois dans les Grandes Tablettes Egyptiennes (663- 662), dans lesquelles on trouve rénumération du butin emporté en Assyrie (Christiane Desroches-Noblecourt, Toutankhamon: vie et mort d'un pharaon, 1966, Jeanne-Marie Aynard, La prisme du Louvre AO 19.939, 1957).

Le cylindre et sa traduction était connus avant 1967, datation du Serpent rouge.

Le sceau, probablement, est celui de Salomon : l'étoile de David.

Le terme Auzils vient du latin " auxilium " secours. Il existe une Notre-Dame des Auzils à Gruissan. C'est une épithète de Jupiter. Le nom même de Jupiter, selon Ciceron, vient des deux mots latins, juvans pater, c'est-à-dire père secourable. On a aussi donné comme étymologie " oiseaux ". On se rend compte que c'est tout à fait compatible.

Le lieu où l'on prenait l'augure devoit être élevé ; c'est pourquoi on l'appellait, selon Servius, templum, arx, auguraculum et le champ consacré à cet usage ager effatus. Lorsque le temps se trouvait calme et serein, car il n'était pas permis; de prendre l'augure dans toute autre dit portion de l'air, et que toutes les autres cérémonies étaient faites, l'augure revêtu de fa robe appeliée lanea ou trabea et tenant à la main droite le bâton augural, qui était semblable à nos crosses d'évêques, s'asseyait à l'entrée dans sa tente et regardait de tous côtés. Après avoir marqué les parties du ciel avec son bâton augural tiré une ligne de l'orient à l'occident, et une autre du midi au septentrion, il offrait le sacrifice et adressait cette prière à Jupiter: Jupiter pater, si mihi es auctor, urbi, populoque Romano Quiritium, haec fane sarteque esse, ut tununc mihi bene sponsis, bene que volueris. " Jupiter, si vous êtes le protecteur de Rome et du peuple Romain, faites que l'augure me soit favorable. Ou, comme le dit Tite-Live, à l'occasion de l'élection de Numa Pompilius : Jupiter pater, si est fas hunc Numam Pompilium, eujus ego caput teneo, regem Romae esse, ut tua signa nobis certa et clara sint inter eos fines quos feci. " Jupiter, si nous devons élire pour notre roi Numa Pompilius, dont je tiens la tête entre mes mains, faites que les signes qui paraîtront dans l'enceinte que je viens de tracer, saient clairs et certains." Cette prière faite, le prêtre observait à droite et à gauche, et vers quel endroit les oiseaux prenaient leur vol, pour décider ensuite si l'augure, était favorable ou funeste.

Comme cette cérémonie faisait partie de la religion des Romains, on y assistait avec un grand respect et pendant le sacrifice et la prière, on observait un grand silence. Si l'augure était favorable, celui qui l'avait pris, descendoit du lieu où il s'était placé et il venait l'annoncer au peuple par cette formule que nous avons déjà rapportée: les oiseaux l'approuvent ou ne l'approuvent pas. Quoique l'augure fût favorable, on attendait quelquefois, avant que de rien entreprendre, que les dieux l'eussent confirmé par un nouveau signe. C'est ce que nous fait entendre Virgile dans ce vers :

Da deinde auxilium, Pater, atque haec omnia firma.

Jupiter, soyez moi favorable et confirmez le présage que vous venez de me donner (Fortunato Bartolomeo De Felice, Encyclopédie ou Dictionnaire universel raisonné des connoissances humaines, Volume 2, 1775).

La commune de Saint Laurent les Eglises, entre les gorges de l'impétueux Taurion et les Monts d'Ambazac, abrite le hameau d'Auziat. Ce village évoque un épisode des "exploits" de Saint Martial : dans le récit de la vie du saint protecteur de Limoges, il est dit que Martial s'est rendu au village d'Auziat où les päïens adoraient une statue de Jupiter. Le saint chassa le démon qui l'habitait et brisa cette statue. Il existerait encore deux souterrains- refuges de l'époque gallo-romaine. C'est notamment un itinéraire très ancien direction nord - sud qui a facilité l'occupation des lieux. La christianisation a amplifié de nouveaux points de développement dès le Vème siècle. Le nom même de Saint Laurent les Eglises doit tout à l'histoire. Trois lieux de culte y étaient autrefois attestés. L'un était dédié à Saint Jean Baptiste, un autre à Saint Sylvain et le troisième à Saint Laurent.

L'électrum, alliage d'or et d'argent : cet alliage était réputé un métal particulier chez les Égyptiens, qui le désignaient sous le nom d'asèm ; nom qui s'est confondu plus tard avec le mot grec asemon, argent non marqué. Cet alliage fournit à volonté, suivant les traitements, de l'or ou de l'argent. Il est décrit par Pline, et il fut regardé jusqu'au temps des Romains comme un métal distinct. Son signe était celui de Jupiter, attribution que nous trouvons déjà dans Zosime, auteur alchimique du IIIe ou IVe siècle de notre ère. Quand l'électrum disparut de la liste des métaux, son signe fut affecté à l'étain, qui jusque-là répondait à la planète Mercure (Hermès). Nos listes de signes gardent la trace de ce changement. En effet la liste du manuscrit de Saint-Marc porte : "Jupiter resplendissant, électrum ", et ces mots se retrouvent, toujours à côté du signe planétaire, dans le manuscrit 2327 de la Bibliothèque nationale de Paris ; la première lettre du mot Zeus, figurant sous deux formes différentes (majuscule et minuscule). Au contraire un peu plus loin, dans une autre liste du dernier manuscrit, le signe de Jupiter est assigné à l'étain. Les mêmes changements sont attestés par la liste planétaire citée plus loin.

L'église de Brugairolles est vouée à saint Julien l'Hospitalier et sainte Basilisse. Ce saint Julien a remplacé d'anciens saints du même nom. L'Eglise Saint-Julien-le-Pauvre à Paris remplace un oratoire bâti sur la route de Saint-Jacques de Compostelle qui eut successivement pour patron Saint-Julien le Martyr, évêque de Brioude, Saint-Julien le Confesseur, évêque du Mans dit le Pauvre et Saint-Julien l'Hospitalier. Une église plus grande fut élevée de 1165 à 1220 par les religieux de Longpont pour les pèlerins et les voyageurs sans argent sous le Nom de Saint-Julien le Pauvre (www.louis-le-grand.org - Albedo)

La garniture du maître-autel de la 1ère moitié du XIXème siècle de l'église de Brugairolles est constituée d'une croix et de 6 chandeliers dont la base est tripode, reposant sur de petites boules. La partie supérieure est unie. Le fût est à double balustre superposé. Le Christ d'aspect janséniste est cloué les bras en V, les pieds cloués séparément.

Il existe un saint Julien de Carthage fêté le 24 février décapité comme saint Jean-Baptiste dont l'invention de la tête est commémorée à la même date.

Lors de la fête du Regifugium du 24 février, la "fête de la fuite du roi", c'est à Jupiter que le rex sacrorum célèbrait au forum un sacrifice puis faisait mine de prendre la fuite (Ovide, Fastes, II, 685 sqq. qui explique cette fête par l'exil de Tarquin le Superbe). Tarquin, septième et dernier roi de Rome, fit construire sur le Capitole un temple dédié à Jupiter.

Mayronnes - Lune (Diane) - Argent - Scorpion - 25 Octobre

Serpent rouge : Scorpion : « Vision céleste pour celui qui se souvient des quatre oeuvres de Em..SIGNOL autour de la ligne du Méridien, au choeur même du sanctuaire d’où rayonne cette source d’amour des uns pour les autres, je pivote sur moi-même passant du regard la rose du P à celle du l’S, puis de l’S au P... et la spirale dans mon esprit devenant comme un poulpe monstrueux expulsant son encre, les ténèbres absorbent la lumière, j’ai le vertige et je porte ma main à ma bouche mordant instinctivement ma paume, peut-être comme OLIER dans son cercueil. Malédiction, je comprends la vérité, IL EST PASSE, mais lui aussi en faisant LE BIEN, ainsi que CELUI de la tombe fleurie. Mais combien ont saccagé la MAISON, ne laissant que des cadavres embaumés et nombres de métaux qu’ils n’avaient pu emporter. Quel étrange mystère recèle le nouveau temple de SALOMON édifié par les enfants de Saint VINCENT. »

Em.. comme M et Mayronnes. Les quatres tableaux de Signol sont intitulés : Trahison, Mort, Résurrection et Ascension : par les initiales on peut obtenir MATR : peut-être Mayronnes, qui tire son nom des Matrae, déesses-mères gauloises. Ou bien Trahison, Crucifixion, Résurrection et Ascension, soit CATR pour quatre et quatre au cube fait 64 ou l'échiquier. Pour faire vite...

Le Sceau de Salomon, orienté Est/Ouest est incliné par rapport au mériden de Paris qui le traverse sensiblement comme le plan de l'église de Saint Sulpice à Paris. Le signe de la Vierge à Douzens correspond à la chapelle de la Vierge à l'Est au fond de l'église Saint Sulpice. Le centre est à la place de l'autel, correspondant à Palaja ou peut-être à Villemaury, ancien village démembré, qui a étét transformé en camp militaire. Sur cette ancien village, se trouve la grotte de la Caune ou Cauna de Martrou (Mas de Cours) de l'âge du Bronze.

Cette grotte est située à 1 km au nord du Mas des Cours, à 0,5 km à l'ouest du domaine de Martrou, dans l'enceinte du terrain militaire de Villemaury. Les seuls travaux antérieurs connus ont été publiés dans le B.S.E.S.A. en 1974. Ces fouilles, comme les suivantes, ont été conduites par J. L. Berman. L'originalité de cette grotte est le fait qu'elle constitue un milieu clos, sans réoccupation postérieure. La typologie céramique permet d'affirmer que la datation de l'utilisation principale du site correspond au Bronze final II. Toutefois, certaines pièces se rapportent au Bronze récent, ce qui peut s'expliquer par une acculturation tardive de populations autochtones ayant conservé certains archaïsmes. Quelques décors évoquent d'autre part un horizon du Bronze final III, ils sont rares et insuffisamment caractéristiques. Il convient enfin de signaler que les sondages effectués ne concernent qu'une très faible partie du site (Jean-Louis Roudil, Languedoc-Roussillon. In: Gallia préhistoire. Tome 21).

Les ruines d'une église à Villemaury, en Carcassès, présentent un arc à gouttières.

Plan de Saint Sulpice avec Méridien de Paris

(www.angolohermes.com - N inversa).

Appelée après la conquête romaine Matrae, Matres ou Matronae, elles sont, plus encore qu'Epona, les déesses de l'abondance, de la richesse, de la famille. Déesses des eaux, et principalement des sources et des fontaines, guérisseuses, elles ne ressemblent toutefois pas aux déesses-mères romaines. Beaucoup de fontaines consacrées aux Matrae ont été christianisées sous le nom de Sainte Marthe ou de Sainte Marguerite, parfois, mais plus rarement, sous le nom de Sainte Madeleine ou de Sainte Brigitte. Elles ont parfois été assimilées à Minerve, plus rarement à Vénus, Junon, Diane, Cérès ou Cybèle. On les représente sous la forme de groupes de femmes portant des bébés qu'elles allaitent. Elles sont symbolisées par trois cercles ou un triangle de sphères, et par l'association de coeur, de palmettes et de fleurons que l'on trouve aujourd'hui dans des sociétés ésotériques modernes. La triade des déesses-mères se retrouve dans beaucoup de religions des peuples indo-européens.

Les Vies de saints incluent parfois aussi des restes de mythologie. Nous prendrons l'exemple, en guise de conclusion, de la déesse latine Diane. Dans les Actes de Symphorien d'Autun, Diane est mentionnée à côté d'Apollon, bien sûr, mais aussi de Cybèle, la mère des dieux. Elle est aussi nommée Trivia, car elle "hante les carrefours". Or l'iconogra- phie des Biviae, Triviae, Quadriviae, etc., est très similaire à celle des déesses-mères. Dans la Passion de saint Marcel et saint Anastase, de Saint-Marcel, Diane est désignée comme mère des dieux. Enfin, dans la Vie de saint Taurin d'Evreux, elle est mentionnée comme mariée à son frère Jupiter, et reine du ciel. Son temple sera d'ailleurs rem- placé par une église consacrée à "Marie Mère de Dieu". Cette Diane est probablement une interprétation romaine d'une déesse gauloise dont le rôle et les attributs durent être bien différents (Isabelle Fauduet, Patrice Lajoye, Divinités gauloises et théonymes celtiques en Lyonnaise).

La Diane primitive romaine fut vénérée par la suite dans son aspect triple de Luna - Diana - Hécate. Cette triplicité rencontre celle de certaines représentations gauloise des Matres, déesses-mères.

L'Arc-En-Haut à Mayronnes y atteste de la présence de Diane l'archère pour qui les Cyclopes forgèrent un arc d'argent.

L'église de mayronnes est dédiée à saint André dont la croix du supplice rappelle le X cher à Fulcanelli, croix des carrefours dont une divinité tuellaire était Hécate, autre visage de Diane et déesse lunaire.

A l'occasion de la prédication de saint Paul, qui y prouvait la vanité des idoles, et allait ruinant le culte de Diane et des autres faux dieux. Démétrius, qui gagnait sa vie à faire de petits temples d'argent, ou des niches, ou même des médailles, où était représentée Diane d'Ephèse avec son fameux temple, y excita un tumulte, qui faillit de causer une sédition dans la ville.

Le hameau de Jonquières à Mayronnes possède la chapelle Saint-Clément. Au sujet de cet évêque de Rome, Voltaire consacre un chapitre de son Dictionnaire Philosophique aux textes sacrés apocryphes.

XXIII - La lettre de saint Pierre à saint Jacques et la lettre de saint Clément au même saint Jacques, frère du Seigneur, gouvernant la sainte Église des Hébreux à Jérusalem et toutes les Églises. La lettre de saint Pierre ne contient rien de curieux, mais celle de saint Clément est très remarquable; il prétend que saint Pierre le déclara évêque de Rome avant sa mort, et son coadjuteur; qu'il lui imposa les mains, et qu'il le fit asseoir dans sa chaire épiscopale, en présence de tous les fidèles. "Ne manquez pas, lui dit-il, d'écrire à mon frère Jacques dès que je serai mort." Cette lettre semble prouver qu'on ne croyait pas alors que saint Pierre eût été supplicié, puisque cette lettre attribuée à saint Clément aurait probablement fait mention du supplice de saint Pierre. Elle prouve encore qu'on ne comptait pas Clet et Anaclet parmi les évêques de Rome.

XXV - Deux Épîtres de saint Clément aux Corinthiens. Il ne paraît pas juste d'avoir rangé ces épîtres parmi les apocryphes. Ce qui a pu engager quelques savants à ne les pas reconnaître, c'est qu'il y est parlé du "phénix d'Arabie qui vit cinq cents ans, et qui se brûle en Égypte dans la ville d'Héliopolis." Mais il se peut très bien faire que saint Clément ait cru cette fable que tant d'autres croyaient, et qu'il ait écrit des lettres aux Corinthiens. On convient qu'il y avait alors une grande dispute entre l'Église de Corinthe et celle de Rome. L'Église de Corinthe, qui se disait fondée la première, se gouvernait en commun; il n'y avait presque point de distinction entre les prêtres et les séculiers encore moins entre les prêtres et l'évêque; tous avaient également voix délibérative; du moins plusieurs savants le prétendent. Saint Clément dit aux Corinthiens, dans sa première Épître: "Vous qui avez jeté les premiers fondements de la sédition, soyez soumis aux prêtres, corrigez-vous par la pénitence, et fléchissez les genoux de votre coeur; apprenez à obéir. Il n'est point du tout étonnant qu'un évêque de Rome ait employé ces expressions. C'est dans la seconde Épître qu'on trouve encore cette réponse de Jésus-Christ que nous avons déjà rapportée, sur ce qu'on lui demandait quand viendrait son royaume des cieux. "Ce sera, dit-il, quand deux feront un, que ce qui est dehors sera dedans, quand le mâle sera femelle, et quand il n'y aura ni mâle ni femelle."

Ces paroles sont tirées de l'Évangile selon les Égyptiens, et le texte est rapporté tout entier par saint Clément d'Alexandrie. Mais à quoi pensait l'auteur de l'Évangile égyptien, et saint Clément lui-même? Les paroles qu'il cite sont injurieuses à Jésus-Christ; elles font entendre qu'il ne croyait pas que son règne advînt. Dire qu'une chose arrivera "quand deux feront un, quand le mâle sera femelle," c'est dire qu'elle n'arrivera jamais. C'est, comme nous disons: "La semaine des trois jeudis, les calendes grecques;" un tel passage est bien plus rabbinique qu'évangélique (www.insecula.com - Voltaire, Dictionnaire philosophique,

On peut estimer que " Clet " est une abréviation de Clemens. Il existe un diacre Clet martyr honoré à Tivoli dans le Latium (Tibur) le 25 octobre.

L'argent correspondait à la Lune et est toujours exprimé par le signe planétaire.

On a trouvé à Mayronnes des monnaies gauloises en argent à la roue avec hache et olivier et annelet, et aussi des drachmes et des oboles d'argent à la croix.

PS PRAECUM ou RUPEM PACS : Roque Mude (Limoux) - Mars - Fer - Capricorne - 25 Décembre

Serpent rouge : Capricorne : « Mon émotion fut grande, « RETIRE-MOI DE LA BOUE » disais-je, et mon réveil fut immédiat. J’ai omis de vous dire en effet que c’était un songe que j’avais fait ce 17 janvier, fête de Saint SULPICE. Par la suite mon trouble persistant, après réflexion, j’ai souhaité vous le raconter à la manière d’un conte de PERRAULT. Cher lecteur, les pages qui suivent sont la conséquence d’un rêve m’ayant bercé dans les mondes de l’étrange et de l’inconnu. A CELUI QUI PASSE DE FAIRE LE BIEN. »

Le 17 janvier est une date toujours dans le Capricorne, signe de Terre. Toujours Saint Sulpice avec son Psaume 68 (ou 69 selon la version). Un conte de Perrault, peut-être Cendrillon avec sa pantoufle de verre, qui en appelle à la sandale (la solea latine d'où la palaja sicilienne) de Rhodopis, Jason, saint Marc, (Autour de Rennes : au niveau de la sole).

La proximité de la Roque Mude avec la chapelle de Saint-Salvayre qui voudrait dire Saint-Sauveur confirme la datation du 25 décembre de ce lieu, sommet du niveau delormien.

Intérieur de Saint Salvayre

Modillon de Saint Salvayre

La tradition de l'Église est que le Sauveur du monde naquit le 25 décembre. Ceci ressort de l'accord des Pères grecs et des Pères latins, de S. Augustin entre autres (L. iv De Trinit. c. 5), et de S. Chrysostome (Homil. xxxui). L'antique calendrier édité par le P. Boucher marque en ce jour la fête de Noël. Nous devons dire cependant que quelques anciens Pères ont pensé autrement. Ainsi, S. Épiphane {Uxres. LI. c. 91) place ce grand événement au 6 janvier; d'autres, dont S. Clément d'Alexandrie a résumé les témoignages [Strom. i. c. 21. edit. Potter. t. i. p. 407), au 19 ou 20 avril, et encore au 20 mai. De là les variations des Églises d'Asie dans la célébration de cette fête. Cette question est traitée au long dans Tillemont (Uisl. eccl. i. 445. etc.), auquel nous renvoyons le lecteur.

L'opinion commune est que la fête de Noël est plus ancienne dans les Églises d'Occident que dans celles d'Orient, et que celles-ci ne l'empruntèrent aux Latins que vers le quatrième siècle. On en croit voir la preuve dans l'homélie de S. Chrysostome pour le jour de la Nativité (Homil. xxxi). En effet, ce Père, s'adressant au peuple d'Antioche, lui rappelle que dix ans auparavant cette fête lui était inconnue ; et, après une assez longue discussion sur le jour de la naissance du Sauveur, il affirme que l'Église de Rome possède à cet égard les renseignements les plus sûrs, et que c'est de cette Église que l'usage de la fête de la Nativité a passé en Orient (Dictionnaire des antiquités chrétiennes, 1865).

La lettre de Barnabé est sans doute l'œuvre d'un seul auteur, qui a toutefois utilisé des sources dont la plus évidente est le traité des deux voies (18-20). Ont été exploités en outre des recueils de testimonia, c'est-à-dire de passages bibliques interprétés comme prophéties du Christ et du temps chrétien. Ces textes étaient choisis et regroupés thématiquement, souvent autour d'un mot-clé (par « pierre », « bois »), et interprétés - selon des techniques déjà en usage dans le judaïsme - par un élargissement de l'interprétation, élaborée pour l'un de ceux-ci, aux autres textes dans lesquels le même terme apparaît. Les groupes, d'abord brefs, avaient tendance à s'élargir et ils pouvaient alors s'incorporer des citations tirées de textes non canoniques, ou même des passages fabriqués comme testimonia. La conviction que les chrétiens, grâce à l'Esprit, seraient détenteurs de la juste compréhension des Ecritures, conduisait souvent à modifier les citations ainsi qu'à les combiner entre elles en un texte nouveau, afin d'en expliciter la « véritable » signification. Citons comme exemple de ce procédé la série de testimonia sur le Christ comme pierre, en Barnabé 6,2-4. S'y succèdent: Es 28,16 ab (une pierre d'angle posée dans les fondations de Sion); Es 28,16 c (qui mentionne la foi dans la pierre, montrant ainsi qu'il ne s'agit pas d'une véritable pierre et autorisant l'interprétation allégorique), où toutefois la la phrase originelle, «qui croit en elle ne sera pas pris de court», devient «qui croit en elle vivra éternellement », avec une contamination de Gn 3,22, interprété également en référence au Christ; puis Es 50,7 («il m'a rendu comme une pierre dure»), référé quelques lignes au-dessus à la Passion; enfin, Ps 1 18,22 («la pierre refusée par les constructeurs est devenue pierre d'angle»), qui reçoit une interprétation christologique grâce au verset 24 du même psaume, cité immédiatement après comme prophétie de la Passion. En introduisant le premier texte cité, Barnabé affirme que le Christ a été placé comme pierre dure «pour broyer». C'est une allusion à Es 8,14-15, un testimonium sur la «pierre d'achoppement» qui se trouve cité, en même temps qu'Es 28,16, en Rm 9,33 et en 1 P 2,6.8; Barnabé a donc lui aussi connaissance d'un regroupement de testimonia qui réunissait ces deux textes d'Esaïe, bien qu'il n'en cite pas explicitement le premier. Le thème fondamental de la lettre est que les Juifs ne se sont pas montrés dignes de la Loi reçue de Moïse, laquelle, à travers la Passion du Christ, a été transmise aux chrétiens, peuple de l'héritage (4,7-8; 14,4). Les Juifs ne l'ont donc jamais comprise ; Barnabé nie qu'il ait jamais fallu comprendre la Loi dans un sens littéral. Sa signification a toujours été spirituelle, allégorique (Barnabé n'utilise toutefois pas le terme allêgoria, mais tupos) (Claudio Moreschini, Enrico Norelli, Histoire de la littérature chrétienne ancienne grecque et latine, Tome 1, traduit par Madeleine Rousset, 2000 - books.google.fr).

J'interroge alors "upemeinen". D'autant que l'Ode de Salomon 31, proche de nos chapitres de Barnabé, commente elle aussi le support du Christ en sa Passion par le rocher solide de l'Ecriture. Dans le contexte de Barnabé où la pierre silencieuse se révèle rocher de salut, le mot "upemeinen", jusqu'alors associé à la "descente" et à la "soumission" ("upo"), pourrait maintenant proposer sa face de résistance ("menein") : évoquer la solidité de la pierre, sous les coups; annoncer la victoire de la résurrection. [...]

Nous avons vu "upemeinen" indiquer tantôt passion et mort, tantôt l'incarnation. Le mot d'abord proche de la "passion" se mettre à introduire, dans les formules de Justin ou d'Irénée, la génération humaine par la Vierge. En fait "upemeinen" permet de relier les deux, d'un même mouvement, selon la visée sotériologique unifiée des Pères. Barnabé montre bien l'unité des deux. La "passion" est liée à la "chair" du Christ. Une chair qui montre aux yeux des hommes l'accomplissement de la promesse : mort et résurrection. "Il est venu dans la chair" devient l'autre aspect du "Il a supporté". Cela présuppose que le sujet de la Passion soit le Seigneur préexistant et non plus le seul Jésus de Nazareth. 'Ynouéveiv, sous la main des pécheurs, résume alors la "descente" jusqu'à nous du Seigneur de l'univers. Pour certains d'ailleurs la naissance avec ses servitudes sera le comble de l'humiliation (Tertullien, De patientia III,1) ou même la véritable souffrance du Christ, son incarnation. Dans cette direction on verra, dans le mot composé, reprendre force "menein" : au sens de demeurer ici-bas (Lucile Villey, Soumission: thème et variations aux temps apostoliques : la fonction d'une préposition "upo", 1992 - books.google.fr).

Le fer correspondait à Mars. Cette attribution est la plus ordinaire. Cependant, dans la liste de Celse, le fer répond à la planète Hermès. Le signe même de la planète Mars se trouve parfois donné à l'étain dans quelques-unes des listes. Ceci rappelle encore la liste de Celse, qui assigne à Mars l'alliage monétaire. Mars et le fer ont d'ailleurs deux signes distincts, quoique communs au métal et à la planète.

Le Capricorne est le lieu d'exil traditionnel de la Lune, celui de la chute de Jupiter et Mars s'y trouve en exaltation. Ce dernier point est notable parce qu'il explique en quoi le Mercure est pontique : mais Arès, le principe de ponticité, n'est pas muni d'une épée d'acide au sens chimique du terme, mais plutôt au sens physique, qu'il faut entendre comme un glaive de feu.

Horus, selon Maspero, est un dieu de fer ou maître du fer, comme dieu du ciel qui était constitué de fer. Cela se rapporte à l'aimant, qui attire et repousse le fer, était appelé par les Egyptiens l'os d'Horus ou du bon principe, tandis que le fer était considéré par eux comme l'os de Typhon, c'est-à-dire du mauvais principe. M. Pluche prétend que le Mars des Grecs et des Romains n'était, dans son origine, que l'Horus des Egyptiens : " La principale classe des Egyptiens, ou la plus nombreuse, était celle des laboureurs qui étaient chargés de la " culture des terres, du commerce ou des échanges, " et de la défense de l'Etat. Selon l'exigence des cas Horus prenait le casque " et le bouclier, quand il fallait annoncer une levée ou des recrues. " Cela semble recouper l'archaïque conception du Mars italique (Jean François de Lacroix, Dictionnaire historique des cultes religieux, Volume 3, 1821).

PS PRAECUM peut signifier "psaume des prières", appellation du psaume 42 en particulier (Autour de Rennes le Château : PSPRAECUM ou PS PRAECUM : le petit frère des pieuvres).

Ce qui est frappant encore c'est la constatation que, de part et d'autres, la divinité paraît particulièrement soucieuse des pauvres, des opprimés. En leur faveur elle opère des redressements de droits. L'Egyptien voit alors Dieu "se changer en Vizir" et ce la nous rappel le début du Ps.43 [42 Vulgate] : "Justifie-moi et plaide ma cause " (et encore Ps.7,9; 26,1; 35,24), autant d'appels qui supposent la même conception du Dieu juste juge, tout comme les titres de Yahweh au Ps. 68, 6 le montrent penché sur toutes les misères. En Egypte comme en Israël on a la conception d'un Dieu sensible à l'attitude des hommes envers lui. S'il est pour tous un juge impartial, il se préoccupe plus encore de ceux qui vivent dans son intimité. Ce peut être le simple fait d'appartenir à une localité placée sous la protection de telle divinité. Ainsi le scribe du pap. 1-350 de Leyde dit le bonheur de qui aborde à Thèbes (VI,9, ch.800), le clergé d'Edfou proclame la béatitude de qui vit dans le temple d'Horus et le sert. Mais plus profondément encore les scribes égyptiens ont compris parfois que la bienveillance divine allait de façon plus spéciale à ceux qui étaient fidèles, "qui plaçaient (Dieu) dans leur coeur" (Brit. Mus. 5656), qui savaient se taire et méditer en la présence divine (?) (le grw). Les hymnes ne sont pas les seuls texte à consulter si l'on veut serrer de près la question qui se pose immanquablement ici : en quelle mesure peut-on faire dépendre textes israélites et égyptiens où l'on rencontre le thème de Dieu juste juge, intervenant en faveur du pauvre opprimé qui crie vers lui etc. Il faut aussi se rapporter aux prières où s'expriment des sentiment d'humilité dans la faute et d'attente d'un pardon généreux. De même pour la pensée d'Israël. Il faut déborder les psaumes et recourir à ce que disent les écrits prophétiques. [...] Ils expriment une pensée théologique très commune au moins depuis l'époque prophétique. [...] En relation avec ce thème du Dieu juste juge, protecteur du pauvre qui l'invoque, quelques textes hymniques suggèrent des rapprochements encore plus précis entre nos deux littératures (André Barucq, L'expression de la louange divine et de la prière dans la Bible et en Égypte, Volume 33 de Bibliothèque d'étude, Institut français d'archéologie orientale du Caire, 1962 - books.google.fr).

Portes (Villeneuve-Minervois) - Mercure - Etain - Cancer - 25 Juin

Serpent Rouge : Cancer : « Les dalles du pavé mosaïque du lieu sacré pouvaient être alternativement blanches ou noires, et JESUS, comme ASMODEE observer leurs alignements, ma vue semblait incapable de voir le sommet où demeurait cachée la merveilleuse endormie. N’étant pas HERCULE à la puissance magique, comment déchiffrer les mystérieux symboles gravés par les observateurs du passé. Dans le sanctuaire pourtant le bénitier, fontaine d’amour des croyants redonne mémoire de ces mots : PAR CE SIGNE TU le VAINCRAS. »

On verra de quel alignement il s'agit depuis Rennes-le-Château. A Villeneuve se trouve la Tuilerie Saint Antoine, et sur la commune voisine le hameau de Sainte Germaine.

Hermès est le garant de l'harmonie par opposition et trace l'axe Est-Ouest de l'horizon. Il a un rôle funéraire, en tant que protecteur des morts et gardien des portes reliant le visible et l'invisible. L'archaïque Hermès apparaît à la fois comme le gardien (le chien berger) des portes de l'être et comme le voleur (le loup de l'être) : car personne ne sait autant que le voleur, donc ne peut être meilleur gardien.

Dans le ciel nocturne d'Égypte, l'étoile la plus brillante de toutes est Sirius (ou Sothis si l'on utilise la forme hellénisée de l'égyptien). C'est une étoile double représentée sous la forme d'une petite chienne (canicula en latin) appartenant à la constellation du Grand Chien (canis en latin), généralement représenté par un lévrier, nom d'un lieu dit à côté de Portes sur la commune de Villeneuve. Durant la période prédynastique, ce lever héliaque coïncidait avec le début de la crue du Nil observée à Thèbes vers le 20-25 juin, donc au solstice d'été dans notre hémisphère. La réapparition simultanée de l'étoile la plus brillante et de l'eau avait une signification hautement symbolique. C'est également la période la plus chaude de l'année, d'où le nom de canicule (dérivé de canicula) donné par les romains, et que nous utilisons pour définir une période de grande chaleur. Aujourd'hui avec la précession des équinoxes, le lever héliaque de Sirius a lieu en août à la latitude du Caire alors que la crue (sans le barrage d'Assouan) a toujours lieu vers le 25 juin. Le lever héliaque de Sirius a donc six bonnes semaines de retard sur la crue du Nil, et le lien entre les deux événements est rompu (fr.wikipedia.org - Lever héliaque de Sirius).

Le 25 est proche du 24, jour de naissance de saint Jean-Baptiste qui est une des portes (le lieu dit de Villeneuve pointant sur le sommet esst nommés PORTES) de l'année avec le 25 décembre. Quant à la nourriture de Jean, les sauterelles (acrides), une opinion tient que ces acrides étaient des écrevisses (cancri) que saint Jean se procurait dans le Jourdain. En latin, locusta signifie tout à la fois écrevisse et sauterelle et en italien, on se sert aussi du mot sauterelle (locusta) pour désigner une langouste. On peut encore, pour abonder dans ce sens, citer Bède le Vénérable qui signale, sur les bords du Jourdain, dans les premiers siècles chrétiens, l'existence d'un monastère dont la chapelle, placée sous l'invocation de saint Jean Baptiste, avait pour soubassement quatre écrevisses en pierre. Quant au Jourdain lui-même il le représente sous les traits d'un vieillard, couronné de roseaux, et, dans la mosaïque de Sainte-Marie in Cosmedin de Ravenne, l'artiste a remplacé la couronne de joncs par deux pattes d'écrevisse. Le mot écrevisse [cancri] désigne le signe zodiacal du Cancer, époque de l'oeuvre où la Lune brille en plein, c'est-à-dire époque où la chaleur est proprement caniculaire et où le Mercure trouve son efficacité maximale. Nous avons déjà signalé à de multiples reprises la relation hermétique qui relie Jean au Mercure des alchimistes ; aussi le rapport de Jean au Cancer ne saurait nous étonner. Et les traits prêtés au Jourdain portent évidemment la marque du Mercurius senex (herve.delboy.perso.sfr.fr - Saint Jean-Baptiste).

Il existe à Villeneuve des mines de plomb argentifère dont le nom en latin est stannum qui a donné étain.

L'étain correspondait d'abord à la planète Hermès ou Mercure. Quand Jupiter eut changé de métal et fut affecté à l'étain, le signe de la planète primitive de ce métal passa au mercure. Le mercure, ignoré, ce semble, des anciens Égyptiens, mais connu à partir du temps de la guerre du Péloponnèse et par conséquent à l'époque alexandrine, fut d'abord regardé comme une sorte de contre-argent et représenté par le signe de la lune retourné. Il n'en est pas question dans la liste de Celse [IIe siècle]. Entre le Ve siècle [liste d'Olympiodore le Philosophe] et le VIIe siècle de notre ère [liste de Stéphanus d'Alexandrie], le mercure prit le signe de la planète Hermès, devenu libre par suite des changements d'affectation relatifs à l'étain. Dans la liste planétaire, il a été également ajouté après coup, à la suite des dérivés de cette planète, spécialement affectée à l'émeraude.

Cinquième signe dans l'ordre des opérations, le Cancer est celui où la dissolution apparaît si l'on peut dire, dans toute sa splendeur. C'est l'époque de la grande éclipse de Soleil et de Lune de Lulle. C'est l'époque, tout autant, des plus grands périls qui peuvent survenir à l'oeuvre. Pernety signale au sujet du Cancer la " Pierre de feu ". Mais il aurait dû ajouter la " Pierre au feu ", c'est-à-dire la TERRE faite EAU par le moyen du FEU secret. Et cette matière étrange, cette terre de feu, forme en fait le ciel firmamental de l'athanor des Sages. L'origine du nom de la constellation du Cancer n'est pas très bien connue. Pour les Grecs, une écrevisse géante fut dépêchée par Héra pour pincer les orteils du colosse Hercule pendant qu'il combattait l'Hydre de Lerne. Elle le pinça au talon mais le héros l'écrasa. Héra la récompensa de ses efforts en lui offrant une place parmi les étoiles. Son signe zodiacal représente ses pinces. Les Chaldéens l'auraient appelée Ecrevisse parce qu'à cette époque le Soleil se trouvait dans cette constellation au moment du solstice d'été, d'où le nom de tropique du Cancer qui correspond à la plus haute latitude nord du Soleil [23° de déclinaison]. Le Cancer se trouve environné de constellations intéressantes : le Lynx, l'Hydre, le Sextant et le Petit Chien. La Licorne en est assez proche. Sur le lynx, les Latins pensaient qu'il voyait en dormant [lupa cervalis]. Le pilote de l'Argo, le bateau qui conduisit Jason dans sa quête de la Toison d'or, s'appellait ainsi Lyncée parce qu'il pouvait voir à travers le brouillard et on utilisa longtemps l'expression " avoir des yeux de Lyncée ". A noter que Nicolas Flamel, dans ses Figure Hiéroglyphiques, utilise le terme " lyncée " au lieu de lynx, expression tombée ensuite en désuétude. Lyncée faisait partie des héros qui sont partis avec Jason à la conquête de la Toyson d'or (herve.delboy.perso.sfr.fr - Cancer).

L'église est dédiée à saint Etienne. Un autre Etienne, saint Etienne de Muret, mourut un vendredi 8 de février de l'an 1124, étant âgé de près de quatre-vingts ans. Sou corps fut enterré secrètement dans l'église de Muret, de peur que les peuples n'accourussent à son tombeau et ne troublassent le repos des religieux; mais les miracles que Dieu fit pour manifester la sainteté de son serviteur annoncèrent sa mort de tous côtés. On lui donna pour successeur Pierre de Limoges, qui était déjà prêtre avant que d'entrer dans l'ordre; mais à peine quatre mois furent-ils écoulés, que les religieux d'Ambazac inquiétèrent ceux de Muret sur la possession de ce lien, quoiqu'il y eût près de cinquante ans qu'ils y fussent établis, prétendant sans fondcoient que Muret leur appartenait, les menaçant de les en chasser, s'ils n'en sortaient de bon gré. Les disciples de saint Etienne, voulant mettre en pratique les vertus que leur maître leur avait enseignées, résolurent d'abandonner celte montagne, et cherchèrent effectivement un autre lieu où ils pussent servir Dieu en paix et sans trouble. Ils en visitèrent beaucoup ; mais, n'en trouvant pas de propre, ils jugèrent qu'ils le devaient demander à Dieu, qui avait désigné à Abraham celui où il voulait qu'il le servit. Le prieur fui chargé d'offrir pour cela le saint sacrifice de la messe, et les prières des religieux furent si ferventes et si agréables à Dieu, qu'immédiatement après qu'on eut entonné trois fois l'Agnus Dei, une voix se fit entendre qui dit aussi par trois fois, A Grandmont. Plusieurs ayant entendu distinctement celle voix, l'assemblée se persuada aisément que c'était là le lieu que le ciel leur indiquait. Les religieux y coururent sans perdre de temps; ils bâtirent à peu de frais une chapelle et de petites cellules, après quoi ils retournèrent à Muret, où ils avaient laissé quelques-uns des leurs pour garder le corps de leur bienheureux père, dont s'étant chargés, ils revinrent dans le désert du Grandmont, et l'enterrèrent sous le marchepied de l'autel de leur nouvelle chapelle. Cette translation du corps de saint Etienne et la transmigration de cette sainte famille se firent le 25 juin de la même année 1124 (Augustin Calmet, Dictionnaire de la Bible, Volume 14).

Caunettes (Moussoulens) - Saturne - Plomb - Taureau - 25 Avril

Serpent rouge : Taureau : « Grâce à lui, désormais à pas mesurés et d’un oeil sûr, je puis découvrir les soixante-quatre pierres dispersées du cube parfait, que les Frères de la BELLE du bois noir échappant à la poursuite des usurpateurs, avaient semées en route quant ils s’enfuirent du Fort Blanc. »

Le Taureau est signe de Terre. Le Bois noir est un lieu dit de Villeneuve-Minervois, à côté du Dolmen du Palet de Roland. Roland nous conduit aux chansons de geste, la belle Aude étant sa fiancée. La Belle est peut-être la belle Ludie du Gerbert de Metz appelée aussi Ludias et Ludiane, Diane comme la lune du sommet opposé Mayronnes.

Sur un total de 321 belle puisés dans les chansons de geste, on ne compte pas moins de 117 appositions du type Aude la belle, Marsent la belle et de 6 appositions du type ma fille la belle ; dans les romans courtois, sur 86 exemples, belle est employé 16 fois comme apposition d'un nom propre (Yseut la belle) et 6 fois comme apposé à un nom commun. La disproportion entre les deux espèces d'apposition semble indiquer que ces désignations Ludie la belle, Felice la belle étaient senties comme des formules ; on pourrait comparer la belle à l'apposition le ber que l'on trouve souvent accolée au nom du preux (A. Grisay, G. Lavis, M. Dubois-Stasse, Les Denominations de La Femme Dans Les Anciens Textes Litteraires Français, 1969).

Garin le Loherain est l'histoire de la grande guerre des Lorrains contre les Bordelais ; guerre des grands vassaux du nord contre les grands vassaux du midi de la France ; guerre rarement interrompue, et toujours ardente. Elle prend naissance entre Hervis le Lorrain, duc de Metz, et Hardré de Bordeaux, devenu comte d'Artois, de Vermandois et de la province connue depuis sous le nom de Picardie. Elle se poursuit entre les nombreux enfants d'Hardré, et Garin de Metz et Bégon de Belin, les deux fils d'Hervis. La troisième génération, la quatrième et la cinquième, nourrissent les flammes de cette lutte implacable et vengeresse qui ne pouvait et ne devait finir que par l'extermination complète de la postérité d'Hardré. Assurément on reconnait ici la tradition du long antagonisme des Francs et des Aquitains. Toutes nos provinces se partagent entre les deux familles (Paulin Paris, Introduction au Garin Le Loherain.

Les confrontations se poursuivent dans la chanson de Gerbert de Metz. La belle Ludie, fille de Fromont de Lens, fils d'Hardré, a épousé Hernaud, un des fils de Garin. Dans Garin le Loherain, Begon, sénéchal de Pépin, assiège la tour de Blancafort (Fort blanc) dans laquelle sont retranchés Gacelin et Joffrois (Frère de la Belle), peut-être les fils de Fromont. En effet dans La Mort de Garin, Gacelin peut passer pour fils de Fromont. Les 64 pierres sont le carré de 8, soit un échiquier, jeu partout présent dans les chansons de geste : dans Garin, Garin tue le viel Hardré avec un échiqhier, et c'est devant un échiquier que Pépin promet la punition de Guillaume, frère de Fromont, de Blancafort qu'il envoie assiéger par Bégon.

Pourquoi Metz ? Parce que Ban-Saint-Martin est le sommet du grand nonagone aligné avec Rennes-le-Château, Palaja, le centre du sceau, et Villeneuve-Minervois.

Mais les événements capitaux ne s'en passent pas moins lors de l'usurpation carolingienne, au moment du règne de Pépin, " Et fit pais de Gerbert et de Gerin et de Froumont , puis s'en tourna Pépin en France " dit une très vieille Chronique, et le dévouement de la Provence et de l'Aquitaine à la cause de Fromont devient d'autant plus significatif, qu'un autre roman du XIIème siècle, Le viel Fromont de Bordele Gaifier, le réunit deux fois dans le même vers avec Waifari, le plus opiniâtre défenseur de la cause mérovingienne (M. Edelestand du Méril - Préface aux Romans des Douze Pairs), ce qui correspond à la mythologie de Plantard.

Le plomb correspondait à Saturne ; cette attribution n'a éprouvé aucun changement ; quoique le plomb ait plusieurs signes distincts dans les listes du manuscrit de Saint-Marc. Le plomb était regardé par les alchimistes égyptiens comme le générateur des autres métaux et la matière première de la transmutation ; ce qui s'explique par ses apparences, communes à divers autres corps simples et alliages métalliques. En effet, ce nom s'appliquait à l'origine à tout métal ou alliage métallique blanc et fusible ; il embrassait l'étain [plomb blanc et argentin, opposé au plomb noir ou plomb proprement dit, dans Pline], et les nombreux alliages qui dérivent de ces deux métaux, associés entre eux et avec l'antimoine, le zinc, le bismuth, etc. Les idées que nous avons aujourd'hui sur les métaux simples ou élémentaires, opposés aux métaux composés ou alliages, ne se sont dégagées que peu à peu dans le cours des siècles. On conçoit d'ailleurs qu'il en ait été ainsi, car rien n'établit à première vue une distinction absolue entre ces deux groupes de corps ; Le fer correspondait à Mars. Cette attribution est la plus ordinaire. Cependant, dans la liste de Celse, le fer répond à la planète Hermès. Le signe même de la planète Mars se trouve parfois donné à l'étain dans quelques-unes des listes. Ceci rappelle encore la liste de Celse, qui assigne à Mars l'alliage monétaire.

On trouve aux environs de Moussoulens une mine de plomb, dont cent parties de minerai contiennent 19,5 % de plomb dans lequel il y a un peu d'argent (2 onces 1 gros et 68 grains par quintal). On a trouvé dans cent parties de cette mine quinze parties de soufre qu'elle a perdu par le grillage. La gangue est composée de silice et d'oxide de fer ; son poids s'élève à environ 60 par cent de mine (Dictionnaire universel, geographique, statistique, historique et politique de la France, Volume 3, 1804, Dictionnaire géographique universel, Volume 7, 1830).

L'association de saint Saturnin avec le 25 avril est obtenue grâce à Jeanne d'Arc. Elle fit un pèlerinage à Vienne dans les faubourgs de Blois à la " Bonne Dame des Aydes " de la paroisse de Saint Saturnin, le 25 avril 1429 (www.mavilledeblois.com - Saint Saturnin). Jeanne est marquée par l'étoile hermétique calendraire d'ordre 6 (Jeanne d'Arc étoilée).

L'explication alchimique de la figure : L'étoile hermétique : alchimie.