Partie XV - Le Cercle et la Croix des Prophètes   Les Prophètes et Rennes le Château   Le Paradis des curés   
LE CERCLE ET LA CROIX DES PROPHETES RENNES LE CHATEAU PARADIS DES CURES RUE SAINT SULPICE

Sur la carte du département de l'Aude au plan de l'église Saint Sulpice inversé tiré des documents du Serpent rouge, le Cercle et la Croix des Prophètes se trouvent placés au Sud de ce plan, donc par inversion on le reporte au Nord. Cela correspond sur un plan de Paris à des bâtiments situés de l'autre côté de la rue Saint Sulpice vers le n° 38.

 

Dans les années 1930, on comptait la présence de maisons closes au 36, dont le grand numéro est sans équivoque, les hommes en soutane, nombreux dans le quartier, faisaient partie des clients d’une certaine miss Betty ; et au 15 qui a gardé le nom de sa tenancière, Alys, sur le sol de l’entrée et les mosaïques de l’ancien hammam de la maison close au deuxième étage.

Rue Saint Sulpice, dans le VIème arrondissement, il existait deux maisons qui attiraient une clientèle cléricale (Paul Teyssier, Maisons closes parisiennes: architectures immorales des années 1930, Parigramme, 2010, p. 125). Alphonse Boudard les a réunies en une seule dans son roman Madame de Saint Sulpice : L'Abbaye. C’était un bordel destiné à une clientèle d’ecclésiastiques. Alphonse Boudard l'a décrit en détail. « Les chambres s’aménagèrent sur la base de ce qui allait se dérouler. La salle de tortures, avec une croix de Saint-André... le crucifix aurait été par trop sacrilège... diverses tenailles, crochets et chaînes, un gibet pour les amateurs de corde au cou puisqu'il paraît qu’à un certain moment la pendaison provoque une érection... Passons à la chambre de Satan... avant-goût de l'enfer. Le patient y était reçu par des diablesses qui ne lui laissaient aucun répit. On malmenait là aussi, mais en plus avec le sentiment de la damnation... Une des pièces s'appelait la sacristie... ça allait de soi. Un confessionnal était à part dans le recoin d'une chambre tapissée de rouge. Un endroit souvent demandé où les rôles s'inversaient parfois... Cela donnait lieu à des surprises... la nana était à poil ou en soutane selon le désir du client... » (paristoric.com, (fr.wikipedia.org - Lupanar).

Sous le règne de saint Louis on appelait les maisons tolérées des «abbayes» et la patronne «prieure». Louis IX, au XIIIe siècle, les avait éloignées en dehors de l’enceinte de Philippe Auguste, qui définissait les limites de la ville. C’est d’ailleurs de cette époque que vient le mot « bordel » car les prostituées se construisirent ou louèrent des baraques en bordure de Paris, que les clients appelèrent les bordes et dont les tenancières furent surnommées les bordelières. Charles VI, en 1389, favorisait l’ouverture d’une grande «Abbaye» à Toulouse : l’Abbaye du Château Vert et accordait aux filles de cette maison de Ière classe l’autorisation de se parer de soie et de robes précieuses, à condition de signaler leur état par une jarretière au bras. (Romi, Petite histoire des maisons closes, Paris mon village - www.apophtegme.com, www.pariszigzag.fr).

Les règles administratives imposant une relative discrétion, les les maisons closes étaient reconnaissables grâce à quelques repères visuels: une lanterne rouge, des fenêtres en verre opaque, une porte équipée d'un judas grillagé et enfin, un gros numéro, souvent ouvragé, qui le différencie au premier coup d'oeil des autres numéros de la rue. L'un des plus caractéristiques se trouve au 36 rue St Sulpice (www.parislenezenlair.fr).

Plaque du 36, rue Saint Sulpice, Paris - marjorie-art.voila.net

Les pensionnaires de Miss Betty monnayaient leurs services au 36 rue Saint Sulpice. Sa façade, ornée de colonnes romaines et d’un grand numéro en faillance, n’a rien perdu de son attrait. Chez Christiane, au numéro 15, maison destinée aux disciplines de Sade et de Sacher-Masoch, on équipait autrefois les chambres de fouets et d’instruments de tortures, et les filles étaient gainées de cuir noir (www.myparisnet.com).

L'immeuble du 36, rue Saint Sulpice daterait de 1793 (www.meilleursagents.com, (paristoric.com).

Immeuble du 36

Pas d'information sur l'existence de ces bordels avant 1900 dans cette rue Saint Sulpice. Rappelons que dans l'affaire Gélis, intervient Angelina Ganier, prostituée de Narbonne.

Dommage, le Paradis des curés aurait été quand on ne l'est plus. Comme le plan de Saint Sulpice est inversé, il peut s'agir alors de l'enfer des curés.

Il y avait à cet endroit le cimetière des Aveugles, siège à la Révolution du bal des Zéphyrs. On pouvait y voir une tête de mort reposant sur des ailes de chauve-souris, flanquée de deux os en sautoir et d’un sablier vide, description qui renvoie clairement au troisième cimetière Saint-Sulpice, également nommé Petit cimetière. Sur le pylône de droite du cimetière, une inscription proclamait en outre Hic resquiscant, beatam spem expectantes (Ils reposent ici, dans l’attente d’un heureux espoir), sur le pylône de gauche : Fides et pietas erixerunt. Le bal se déroulait donc dans le cimetière Saint-Sulpice lui-même et l’on y dansait littéralement sur les tombes, vu que l’on n’avait pas jugé bon de retirer les pierres tumulaires qui s’y trouvaient. La tradition du bal des Zéphyrs fut abolie au Consulat, mais selon d’autres sources, elle subsistait encore en 1825.

Le cimetière ouvrit en 1664 sur le coté nord de l’église, section donnant sur la rue Saint-Sulpice. Sa porte et celle, latérale, de l’église, se faisaient quasiment face. De forme rectangulaire, il mesurait 33m sur 28 et était constitué de sept fosses de 3m sur 4m communes réutilisées chacune toutes les sept ans. Il était entouré d’immeubles sur trois de ses cotés.

Le cimetière des Aveugles ferma ses portes en 1784, durant la phase de fermeture générale des cimetières paroissiaux. Son emplacement fut ensuite loti. Il n’en reste plus rien aujourd’hui sinon ceci : au 36 rue Saint-Sulpice, vous remarquerez l’étroitesse du bel immeuble, clairement postérieur à ses deux voisins. Il occupe tout simplement l’emplacement de l’ancienne porte du cimetière !

Remarquons que la porte latérale de l’église Saint-Sulpice donne pratiquement en face du 36 (www.tombes-sepultures.com, www.landrucimetieres.fr, www.parisfierte.com, Le Serpent rouge : Le voyage de l’âme : La chauve-souris et Saint-Sulpice).

Parmi ceux qui furent inhumés au cimétière des Aveugles à Paris, on compte :

Marie-Elisabeth de Rouvroy de Saint-Simon, épouse de Guy Claude Roland de Laval-Montmorency du maréchal de Montmorency, elle était de la cousine du fameux mémorialiste qui s’en occupa comme un père lorsqu’elle se retrouva orpheline du sien. Bien que son époux ne fût que maréchal de camp, on appelait Marie-Thérèse, la maréchale de Montmorency. Elle était la mère de Marie-Louise de Laval-Montmorency, dernière abbesse de Montmartre, guillotinée en 1794. Sourde et aveugle, la vieille dame fut condamnée pour avoir « sourdement et aveuglément » comploté contre la République. Elle repose au cimetière de Picpus. Il ne reste rien de sa tombe.

Elle était née Marie-Élisabeth de Rouvroy de Saint-Simon, seconde fille de Titus-Eustache de Saint-Simon, seigneur de Fulvy-sur-Somme, mort le 1er septembre 1712, et de Dame Claire-Eugénie d'Hauterive de Villesecq, morte le 31 juillet 1725. Elle était sœur de l'Abbé de Saint-Simon, depuis Evéque de Metz, et du Bailly de Saint-Simon, Général des Galères de la Religion. Mariée le 29 juin 1722 à Guy-Claude Rolland de Montmorency-Laval, depuis Maréchal de France, Grand Chambellan du Roi de Pologne, Gouverneur de Béthune, etc., la Maréchale fut veuve en 1751 (novembre), ayant deux enfants : Pierre-Joseph de Montmorency, Comte de Laval, Colonel du régiment de Guienne-Infanterie, marié à une Maupeou, et Louise de Laval de Montmorency, mariée au Comte d'Helmstadt. La Maréchale mourut à Paris, en son hôtel de la rue Saint-Dominique, le 4 janvier 1762. Elle était tutrice des enfants mineurs laissés par son fils défunt : Messire Guy-René-Marie de Montmorency, Marie-Louise-Anne-Josèphe de Montmorency, Blandine-Anne de Montmorency. Ce fut avec elle que M. le Duc de Choiseul eut à traiter en 1760 pour faire valoir le plus légitimement possible, au Dépôt des Affaires étrangères, la prise de possession de tous les papiers du feu Duc de Saint-Simon (Armand Baschet, Le Duc de Saint-Simon: son cabinet et l'historique de ses manuscrits : d'après des documents authentiques et entièrement inédits, 1874 - books.google.fr, Calendrier des princes et de la noblesse de France: contenant l'état actuel des maisons souveraines, princes seigneurs de l'Europe, & de la noblesse de France, 1762 - books.google.fr).

Probablement Geneviève Béjart, dite Mlle Hervé (1624 – 3 juillet 1675). Geneviève avait contribué à la fondation de la troupe de l’Illustre Théâtre en 1643 et suivit la troupe dans ses déplacements en province. Plus effacée que les autres, elle jouait les confidentes et les utilités sous le nom de sa mère, Mlle Hervé afin d’éviter trop de Béjart à l’affiche. Le 25 novembre 1664, à 40 ans, elle se maria avec Léonard de Loménie, sieur de Villaubrun, et elle se fit nommer alors au théâtre Mlle Villaubrun. Son mari mourut quelques années plus tard et elle se remaria en 1672 avec un homme beaucoup plus jeune qu'elle, Jean-Baptiste Aubry, sieur des Carrières, fils d'un maître paveur parisien. Elle se fit appeler alors Mlle Aubry (elle avait 48 ans), d’où parfois la confusion avec une autre actrice Mlle Aubry. Après la mort de Molière, elle suivit la troupe qu’Armande et La Grange transférèrent rue Guénégaud. Le registre mortuaire de Saint-Sulpice indique que « le quatrième jour de juillet 1675 a été fait le convoi, servi et enterrement de Geneviève Béjart, âgée de quarante quatre ans, femme du sieur Aubry, paveur ordinaire du Roy ». Elle n’avait pas quarante quatre ans mais bien cinquante et un ans.

Probablement Louis Béjart dit cadet ou l’Eguisé (1630 – 13 octobre 1678). Déjà associé à ses aînés en 1653, on ne sait quand exactement il rejoignit la troupe où il se vit confier des quatrièmes et troisièmes rôles tragiques ou de second valet. À 23 ans, pour l'Étourdi, il créa le personnage d’un vieillard, Anselme, le père d'Hippolyte. Cela allait être son emploi principal au théâtre avec celui de valet. Un jour, un valet de chambre, pour une raison ignorée, le blessa à la cuisse d’un coup d’épée. Louis en devint boiteux, infirmité dont de méchants pamphlets se moquèrent en rajoutant qu’il était borgne ! On n’est sûr que de la première infirmité, puisque dans L'Avare, Harpagon le chasse en lui disant : « Je ne me plais point à voir ce chien de boiteux-là » (Acte I scène IV). A l’époque, les scènes de désordre étaient fréquentes dans les théâtres, entre autres dues aux mousquetaires. Molière obtint de Louis XIV que les soldats du roi n’entrassent plus gratis aux représentations. Furieux, ceux-ci enfoncèrent les portes du théâtre en assommant à moitié les gagistes. Louis, costumé en vieillard pour la pièce à jouer, intervint en les priant d’épargner au moins un vieillard de soixante-quinze ans. Ce trait calma les esprits ; Louis en conserva son surnom de l’Eguisé que l’on retrouve à son décès dans les registres de la paroisse Saint-Sulpice. Il se retira en 1670 de la troupe et vécut confortablement de sa pension (il fut le premier acteur pensionné), d’une rente de sa sœur Madeleine et de sa propre épargne. A la mort de Molière en 1673, il suivit Armande, Geneviève et son mari dans un même logis. Le registre mortuaire de Saint-Sulpice indique que « Louis Béjart, sieur de Léguisé, officier au régiment de la Ferté, âgé d’environ quarante-cinq ans, mort le treize rue Guénégaud, au logis du sieur Mécard, marchand chandelier, et ont assisté au dit enterrement Jean-Baptiste Aubry et Isaac-François Guérin, beaux-frères du défunt » (www.tombes-sepultures.com, fr.wikipedia.org - Geneviève Béjart, fr.wikipedia.org - Louis Béjart).

La rue de l'Aveugle

La rue de Aveugles était une petite rue de Paris du 6e arrondissement de Paris qui longeait le côté Nord de l'église Saint-Sulpice. De nos jours elle a été rebaptisée rue Saint-Sulpice dont elle recouvre la partie de la rue Garancière à la place Saint-Sulpice. La Rue des Aveugles commençait à la petite place où étoit autrefois le presbytère de Saint-Sulpice, et finissait à la rue du Petit-Bourbon, au coin de la rue Garancière. Sauval prétend qu'elle doit ce nom à un aveugle qui y demeuroit, et à qui appartenoient toutes les maisons dont elle étoit composée. Sans nous arrêter à vérifier cette tradition , il nous suffira de dire, avec Jaillot, que, dans plusieurs titres de 1636, elle est nommée rue de l'Aveugle; en 1642 elle est désignée rue des Prêtres; elle fut aussi nommée, suivant un auteur, rue du Cimelière Saint-Sulpice ; ce n'est qu'en 1697 qu'elle prend enfin le nom de rue des Aveugles. Vers le milieu du dix-huitième siècle, elle se prolongeoit jusqu'à la rue des Canettes; mais à cette époque le curé de Saint-Sulpice fit abattre quelques maisons pour construire en cet endroit une petite place qui fait maintenant partie de la place Saint-Sulpice.

Cette rue (orde, salle & pleine d'immundices en 1725) est présente sur les plans de Paris en 1760 et 1771. Elle disparaît en 1850 avec la création de la rue Saint-Sulpice. On peut toujours voir son nom gravé dans le soubassement de la tour Nord de l'église Saint-Sulpice (fr.wikipedia.org - Rue des Aveugles, J.B. de Saint Victor, Tableau historique et pittoresque de Paris: depuis les Gaulois jusqu'à nos jours. Quartier du Luxembourg, Volume 4,Numéro 1, 1827, Michel Félibien, Guy Alexis Lobineau, Histoire de la ville de Paris, Volume 4, 1725 - books.google.fr).

Les Quinze-Vingts

En parlant du nom donné à la congrégation des aveugles de Paris, nous ferons remarquer qu'il n'y a aucune relation entre elle et l'ancienne appellation donnée à la rue Saint-Sulpice (Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, Volume 14, H. Champion, 1888 - books.google.fr).

Peut-être.

Saint Louis, le premier, établit un hôpital destiné à recevoir ces aveugles, qui devaient être au nombre de trois cents, nourris et entretenus aux frais de la couronne; c'est ce nombre de 300 qui leur a fait donner le nom de Quinze-Vingts. Quelques historiens ont avancé que saint Louis avait fondé cet établissement pour donner asile à trois cents chevaliers auxquels les Sarrasins avaient fait crever les yeux. Les lettres patentes données au mois de mai 1546 par François Ier semblent confirmer cette opinion La fondation de l'hôpital des Quinze-Vingts eut lieu vers l'année 1254. On choisit un terrain appelé Champourri, et situé dans la censive de l'évêque, à l'endroit où l'on a vu depuis les rues Rohan, de Beaujolais, de Montpensier, etc. Les bâtiments, élevés sous la direction du célèbre architecte Eudes de Montreuil, furent achevés vers 1260. Les Quinze-Vingts furent transférés en 1699 en l'hôtel anciennement occupé par les mousquetaires de la deuxième compagnie, situé à Paris, rue de Charenton (n° 28, 8ème arrondissement) (Félix Lazare, Dictionnaire des rues et monuments de Paris, 1855 - books.google.fr).

les chevaliers sans yeux sont comme des anges. Ils ont combattu pour la foi et ont une vision intérieure de la vérité.

Comme Dieu est vn pur Esprit qui n'a ny matière ny forme, & qui est exempt de toute composition, il crea des Anges qui sont des Esprits dégagez du corps, qui n'ont aucun commerce auec les sens, qui agissent sans mains, qui voyent sans yeux, qui parlent sans bouche, & qui entendent sans oreilles. L'Ame de l'homme est plustost la prisonnière que l'hostesse de son corps, elle ne peut rien faire que par l'entremise de ses sens & dans ses opérations plus spirituelles & plus raisonnables, si nous suivons les principes d'Aristote, elle se sert des espèces que l'imagination luy fournit : si bien que quand le corps est malade, & que son tempérament est altéré, cette miserable captiue ne sçauroit faire les fonctions qui luy sont les plus naturelles : Mais les Anges qui n'ont point de corps sont exempts de cette fascheuse servitude, & peuuent tout faire & tout entreprendre auec leur entendement & leur volonté (Jean François Senault, Panégyriques des Saints, Volume 3, 1658 - books.google.fr).

Selon le livre des secrets d'Hénoch, qui vécut 300 ans, où apparaît l'ange Uriel, 300 anges entièrement brillants gardent le Paradis terrestre, et d'une voix incessante et d'un beau chant servent le Seigneur tous les jours et toutes les heures. Le nombre 300 est employé une seule fois dans le Coran : Sourate de la caverne, al kahf (Coran XVIII,24). Les 7 Dormants sont restés 300 ans plus 9 dans la caverne, or 309 ans lunaires font 300 ans solaires. La caverne fermée tient aveugles ses occupants dans l'obscurité.

300 symbolise la victoire de l'âme fidèle sur les forces du mal, la victoire de Dieu sur Satan, selon Thibaut De Langres. Toujours selon lui, il symboliserait ceux qui depuis le début du monde allaient croire au Christ crucifié, parce que chez les Grecs, 300 est représenté par la lettre T qui a la forme de la croix.

La lettre hébraïque correspondante est le shin. Cette lettre figure les trois coups de maillet ou les trois langues de feu du Saint-Esprit descendant sur les Apôtres (anagogie.free.fr).

On porte les lanières dites téfiline ou phylactères tous les jours profanes, lors de la prière du matin; il y a deux téfiline portant chacun un cube contenant quatre passages de la Bible: - un téfiline est porté au bras gauche contre le cœur; il est enroulé sept fois sur l'avant-bras; - le deuxième téfiline est porté entre les yeux; il est enroulé autour de la tête; - Les téfiline et leur contenu sont en cuir noir d'un animal pur; un poil de veau sort de l'un des cubes; - dans le cube du front, les parchemins où sont inscrits les quatre passage de la Bible sont séparés dans des cases; ils sont en vrac dans l'autre cube; - chaque téfiline a un nœud; - un « shin » à trois branches est gravé sur une face du cube du bras, un shin à quatre branches sur le cube du front (Les Prophètes et Rennes le Château : Le Cercle des Prophètes à Rennes le Château).

Pour les Israélites, Dieu a planté un jardin à l'Est en Éden (d'où leur désobéissance chassa Adam et Ève), jardin enchanteur garni d'arbres dont les fruits sont des joyaux flamboyants. Au milieu d'eux setrouve l'Arbre de vie ; or et cramoisi, cet arbre surpasse en beauté toutes les autres choses créées ; sa frondaison recouvre le jardin tout entier, et quatre fleuves (de lait, de miel, de vin et d'huile) sourdent de ses racines. Trois cents anges entretiennent ce paradis, qui, pour certains théologiens, ne se trouve pas sur terre, mais dans le troisième ciel. Un suave parfum emplit le jardin, tenace et merveilleux : pendant vingt générations, il continua à imprégner les vêtements de peau que Dieu avait donnés à Adam et qui furent transmis à ses descendants mâles. Seuls, après Adam, ont pu entrer ontpuentrer dans ce jardin, de leur vivant : Henoch (patriarche biblique, père de Mathusalem), Isaac et Moïse (Claire Lalouette, Sagesse sémitique: De l'Égypte ancienne à l'Islam, 2014 - books.google.fr).