Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   La Carte de La Vraie Langue Celtique   La vigne de Madeleine   
RENNES LE CHATEAU LA VRAIE LANGUE CELTIQUE BAINS CARTE MADELEINE TRIANGLE TRINITE EGYPTIEN

La vigne de Marie Madeleine

La vigne se taille comme le diamant. La magdeleine noire est un cépage ancien.

Le raisin précoce, raisin de la magdeleine, ou morillon hâtif, parce qu'il est hâtif & mûr souvent dès la Magdeleine, est un raisin noir, plus curieux que bon, à cause qu'il a la peau dure, & qu'il est fort sujet aux moucherons : on l'estime seulement parce qu'il vient de bonne heure; il n'est bon que dans quelque coin de jardin bien expose au midi, & à couvert des mauvais vents (Louis Liger, La nouvelle maison rustique, ou, Economie rurale pratique et générale de tous les biens de campagne, Tome 2, 1790 - books.google.fr).

Pourquoi aurait-on attribué à une seule ville la production des grains et des baies de raisins, dès lors que c'était là une production générale de la région ? Et qu'on ne soit pas étonné de voir les baies de la vigne, les raisins entrer dans la composition de Climberris, car la vigne existait dans les Gaules à l'état sauvage. [...] Ouch signifie collier d'or, enchâssure d'une pierre précieuse... (VLC, p. 147)

Nous connaissons dans le canton de Limoux, une montagne cultivée en partie, et traversée par un chemin conduisant du village de Saint-André à Chalabre, montagne décorée du nom de Mataline, – to mat, couvrir de nattes, – hall, salle, – to inn, loger dans une auberge –. (VLC, p. 302)

Les d'Urgel vinrent dans le douzième siècle d'Auvergne, d'autres disent de Catalogne, s'enter sur la race des Jarez, par le mariage de Josserand d'Urgel avec Mateline ou Madeleine, dame de Jarez. Contemporains de saint Bernard, les d'Urgel fondèrent en 1158 l'abbaye de Valbenoîte aux environs de Saint-Etienne (Gabriel de Saint-Chamond, Tablettes historiques du Velay, 1871 - books.google.fr, losbabaos.canalblog.com).

On trouve-là l'explication de la "vigne de la Madeleine" que Saxer situait sous Fourvière mais qui ne pouvait être qu'un peu plus au Sud, sur la colline, entre les églises de St Georges et de St Just, là où le plan scénographique de 1550 environ reproduit l'image d'un petit édifice qu'il nomme "Magdeleine". Il était tout à fait normal qu'une chapelle, une récluserie dédiée à la Sainte ait été édifiée à proximité d'une nécropole de martyrs, tout comme à Ephèse le reliquaire de Madeleine à l'entrée de la grotte des Sept Dormants. (origenius, Marie-Madeleine et son mystère (II), 2010 - archives.leforumcatholique.org, www.societe-perillos.fr).

Plan de Lyon de 1550 - fr.wikipedia.org - Plan scénographique de Lyon

La Madeleine entre Saint Just et saint Georges

Détails du plan - gistro.files.wordpress.com

Le psaume 147 sert de référence du culte de Marie Madeleine (Eidem obsequisssima) (Ponderationes in Psalmos, iuxta multiplicem diuinarum scripturarum sensum, Tome 2, 1673 - books.google.fr).

Ps 147,7 : Emittet verbum suum, et liquefaciet ea : flabit spiritus ejus, et fluent aquae (Au moment où il aurà donné ses ordres, Il fera fondre toutes ces glaces : son vent du midi soufflera ; et les eaux, qui avaient été resserrées, couleront à l'heure même) (Sainte Bible de Carrière, 1839 - books.google.fr).

Obéissante, Madeleine se liquéfie en pleurs comme coulent les eaux du psaume. On pense à la source de la Gode appelée aujourd'hui Madeleine.

Bossuet témoigne de la liaison Madeleine - psaume 147 :

Chrétiens, suivons Madeleine, allons aux pieds de Jesus, c'est de là qu'il découle sur nos cœurs infirmes une vertu toute - puissante qui nous rend & la force & la liberté: là se brise le cœur ancien, là se forme le cœur nouveau. La source étant détournée, il faut bien que le ruisseau prenne un autre cours : le cœur étant changé, il faut bien que les désirs s'appliquent ailleurs. Que si la grâce peut vaincre l'inclination, ne doutez pas, chrétiens, qu'elle ne surmonte aussi l'habitude : car qu'est-ce que l'habitude, sinon une inclination fortifiée? Mais nulle force ne peut égaler celle de l'esprit qui nous pousse. S'il faut fondre de la glace, il fera souffler son esprit, lequel, comme le vent du midi, relâchera la rigueur du froid, et du cœur le plus endurci sortiront lesilarmes de la pénitence : Flabit Spiritus ejus etfluent aquæ (Ps. CXLVII,7) (Sermon pour le Jeudi de la Passion, Sur l'efficacité de la pénitence) (Oeuvres de Bossuet, Tome XIII, 1816 - books.google.fr).

La natte de Madeleine

Ce groupe colossal en marbre statuaire, placé derrière le maître-autel de l'église de la Madeleine, représente non pas l'apothéose de sainte Madeleine, comme quelques écrivains du jour se le sont imaginé, mais ses ravissements, c'est-à-dire, ses élévations dans les airs par le ministère des anges. Elle est agenouillée sur une natte, les bras étendus et comme dans l'attitude de la contemplation. Deux anges, les ailes déployées. la soutiennent sous la natte, et un troisième, placé derrière le groupe, semble joindre ses efforts à ceux des deux premiers (Etienne Michel Faillon, Monuments inédits sur l'apostolat de Sainte Marie-Madeleine en Provence, et sur les autres apôtres de cette contrée, Tome I, 1818 - books.google.fr).

Charles Marochetti mit douze ans à sculpter le Ravissement de sainte Marie-Madeleine (1857). Ce groupe occupe le retable d'un autel monumental dont la blancheur est relevée par les ors de la somptueuse garniture d'autel d'époque Restauration. Cette statue évoque la tradition qui rapporte que Marie-Madeleine aurait terminé sa vie en Provence, à la Sainte Baume. Là, des anges venaient la soutenir dans ses extases, lorsque son âme quittait la terre et entraînait son corps vers les cieux (www.mariemadeleine.fr).

Ps 90,11-12 : il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies ; ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre (fr.wikipedia.org - Psaume 91 (90)).

Stampa da Matteo Giudici alli Cesarini, 1591 - Carracci Annibale (Bologna 1560 - 1609 Roma), Maria Maddalena nel deserto ("Madeleine à la natte") - collezioni.genusbononiae.it

Au sommet du tympan de Vézelay, se trouvent trois mystérieux médaillons, présentant un chien recroquevillé, un acrobate et une sirène. Ils se placent précisément sur la tête du Christ en gloire, comme s'ils venaient souligner sa nature caniculaire. Car le chien et la sirène au moins rappellent la mythologie de la Canicule. Le nom de cette dernière vient de celui de l'étoile du Chien, autre nom de Sirius apparenté au nom de la sirène. La basilique de La Madeleine développe une mythologie chrétienne de la Canicule dont Marie-Madeleine est la garante calendaire (Philippe Walter, Galaad: Le pommier et le Graal, 2004 - books.google.fr).

Le 22 juillet est aussi le premier jour de la Canicule et tous les motifs attachés à sainte Marie-Madeleine s'expliquent dans ce contexte : ses larmes, ses longs cheveux, le chien à l'entrée de la Sainte-Baume, la myrrhe et les parfums qu'elle possède (Bulletin de la Société de mythologie française, Numéros 156 à 159, 1989 - books.google.fr).

Les nattes servaient à protéger les vigne selon Columelle :

En effet, Marcus Columella, mon oncle paternel, un homme instruit dans les sciences nobles et l'agriculteur le plus scrupuleux de la province de Bétique, couvrait les vignes de nattes de palmier vers le lever de la Canicule » (Rust., 5, 5, 15). (Magali Cullin-Mingaud, La vannerie dans l'Antiquité romaine: Les ateliers de vanniers et les vanneries de Pompéi, Herculanum et Oplontis, 2015 - books.google.fr).

Lucius Iunius Moderatus Columella dit Columelle est un agronome romain du Ier siècle, né à Gadès (aujourd'hui Cadix), dans la province de Bétique. Il vit sous le règne des empereurs Tibère, Caligula et Claude Ier. Son oncle paternel, instruit dans les hautes sciences, était un des agriculteurs les plus habiles de la Bétique. Le traité Res rustica en douze livres est le seul ouvrage de Columelle qui nous soit parvenu. Son thème principal est l'agriculture et l'exploitation des latifundia à l'époque romaine. Avec le De agricultura de Caton l'Ancien, dont elle est d'ailleurs inspirée, elle représente la source la plus importante d'information sur l'agriculture romaine (fr.wikipedia.org - Columelle).

Parmi les descendans de Cham nous retiendrons seulement Phuth, son troisième fils, que les commentateurs de l'Ecriture Sainte pensent être la souche des premiers habitants du nord de l'Afrique. Le continent africain présente un contraste des plus frappants. Dans les parties traversées par des cours d'eau considérables, la chaleur s'unissant à l'humidité du sol produit dans les arbres et les plantes une végétation d'une vigueur et d'une puissance admirables, mais dans les régions où les rivières ont un faibles volume d'eau, la fraîcheur et la fertilité disparaissent sous l'action d'un soleil ardent, et le désert apparaît avec son effrayante aridité. (VLC, pp. 82-83)

"sous l'action d'un soleil ardent, et le désert apparaît avec son effrayante aridité" est à la page 83, liée à la Fontaine des Amours.

A droite des roulers, en se plaçant vers le midi, l'oeil peut suivre les contours de la crête qui enserre le ruisseau de Trinque-Bouteille, et se perd insensiblement dans les terres de l'Homme mort. Le ruisseau de Trinque-Bouteille coule constamment, même au plus fort des chaleurs de l'été, et on a toujours la faculté d'y puiser et d'apaiser la soif, – to drink, boire, – bottle, bouteille –. (VLC, p. 237)

Sur une thématique comparable au psaume 147,22, le Siracide 43 (Ecclésiastique 43) parle de météorologie et de la glace mais aussi de canicule et de la rosée rafraichissante (La Bible de Jérusalem: 20 siècles d'art, Volume 1, 2009 - books.google.fr).

Si le ravissement de Marie Madeleine est l'opposé de sa pénitence, alors la Fontaine de la Gode (Marie Madeleine) symbole des larmes de la sainte serait à l'opposé de son lieu de béatitude. Puisqu'on a défini un centre du pentagramme avec le calvaire du Jubilé 1854 Delmas, l'opposé de la Gode serait entre Lampos et Cardou. Sur une carte IGN, la droite prolongée passe par Palaja et le camp militaire de Villemaury (Autour de Rennes le Château : Villemaury et les hommes noirs).

La légende des Dix mille martyrs dans une addition (v.1450) au doctrinal de sapience attribué à Guy de Roye La Bibliothèque de Besançon conserve sous la cote Ms 254 un manuscrit daté du milieu du XVe siècle et qui débute par la traduction du latin du Doctrinal de sapience, texte traditionnellement attribué à l'archevêque de Sens Guy de Roye pour l'année 1388. Il est suivi au folio 118v par un texte qui indique qu'un moine de Cluny a complété le doctrinal par plusieurs textes. Suivent alors diverses pièces pieuses en vers ou en prose (le Jardin de amoureuse dévocion), sept psaumes en français, puis Fol. 159 la Légende Des dix mille crucifiés du mont Ararat, en vers français, débutant ainsi « A la louenge et en l'onneur / De Jhésu Crit, nostre Sauveur, / Reconteray en briefve ystoire, / Affin que nous ayons mémoire, / Comment souflrèrent ( sic) passion / Dix mil chevaliers de grant nom, ...» Ce texte, suivi de deux oraisons latines en l'honneur des Dix mille martyrs, occupe les folios 159r-165r soit douze pages. Le manuscrit se termine par la Légende de sainte Madeleine jusqu'au folio 185v. (www.lavieb-aile.com).

Toujours inédite, la rédaction versifiée de la légende de Marie-Madeleine contenue dans les manuscrits de Besançon et de Pau est pourtant l'une des rares pièces de notre corpus à exprimer une véritable sensibilité littéraire. Elle adopte aussi une forme poétique plus élaborée que celles développées par Guillaume le Clerc de Normandie ou par Nicole Bozon (Olivier Collet, Sylviane Messerli, Vies médiévales de Marie-Madeleine, 2008 - books.google.fr).

Madeleine ailleurs dans la VLC

Madeleine est citée deux fois aux pages 118 et 119. Aux pages appariées il est question de caverne et de grotte.

Les demeures des Ibères étaient ce qu'elles sont encore aujourd'hui, du moins pour la partie de la population la plus indigente. Ils habitaient des cavernes qu'ils perçaient pendant les jour de pluie et de « mauvais temps, dembora tcharra » – den, caverne, to bore, percer, – shower (chaoueur) ondée, giboulée –. (VLC, p. 118)

« Nous avons trouvé un vieillard dans une de ces grottes qui servent de demeure à une partie de la population pauvre. C'est là une particularité fâcheuse dans les circonstances actuelles. On se sert d'abord des excavations qui se trouvent déjà faites au-dessus du sol ; puis on les agrandit suivant les besoins et l'augmentation de la famille, etc » (Eclair 6 juin 1885) (VLC, p. 119)

Ah ! bienheureuses les âmes qui, avec Elie et avec David, peuvent dire : « Des ruisseaux de larmes ont coulé de mes yeux, parce qu'on n'observe pas ta loi » (Ps. 118, 136) (Louis Burnier, Etudes élémentaires et progressives de la Parole de Dieu: Ancien Testament, Nouveau Testament, Tome 2, 1862 - books.google.fr).

La reproduction de la dalle de Marie, stèle droite gravée d'une épitaphe donne un texte de 12 lignes et 119 lettres avec des fautes évidentes et des lettres rajoutées. 119 lettres : le psaume 119, qui est le premier des 15 psaumes des montées (ou des degrés) est mis en relation avec les pages 119 et 274 de La Vraie Langue Celtique. A la page 119, il est question de grottes espagnoles et à la 274 de la source de la Madeleine (Autour de Rennes le Château : Dalle verticale de Marie de Nègre : un triangle isocèle rectangle).

Le psaume 119 est l'appel d'un exilé contre les mauvaises langues, contre les ennemis de la paix.

Superposition dalle de Marie de Nègre et Carte de Boudet

La superposition de la carte de Boudet et de la dalle verticale de Marie de Nègre a été déjà faite (www.rennes-le-chateau-archive.com).

Mais ici, c'est la propriété triangulaire des 7 N de la dalle qui sert à ajuster les deux. Pour une fois, rien de penché. Le triangle 3-4-5 a défini un angle droit qui sert à caler les 7 N. Le côté 3 du triangle 3-4-5 est prolongé pour obtenir un triangle isocèle. Le petit P de SEpT, centre pondéré du 7 N, se trouve sur la route de Sougraignes sur les alignements mégalithiques. Tout près du dolmen en forme de grotte des pages 244-245 de La Vraie Langue Celtique : "On pourrait s'étonner à bon droit de ne rencontrer aucun dolmen parmi ces monuments celtiques. Nous en avons retrouvé sept".

Un second cromleck, d'une moindre étendue, est enfermé dans celui que nous avons tâché de retracer. Partant du hameau du Cercle, vers le milieu du flanc de la montagne, il suit par l'Illète jusqu'au ruisseau de Trinque Bouteille, se dessine ensuite sur la pente du Serbaïrou la plus rapprochée des rivières de la Blanque et de la Sals, reprend au Roukats, pour se terminer en face du hameau du Cercle, son point de départ. On pourrait s'étonner à bon droit de ne rencontrer aucun dolmen parmi ces monuments celtiques. Nous en avons retrouvé sept ; cinq sur les flancs du Serbaïrou, et deux au Roukats. Le plus remarquable est situé en face de la Borde-neuve, tout près d'une grande pierre carrée, étrangement posée en équilibre sur une roche. Ce dolmen, fermé à une extrémité, offre l'image d'une grotte. En se plaçant sur le chemin conduisant à Sougraignes, l'oeil distingue aisément la structure de toutes ses parties. Tout à fait dans le haut, directement au-dessus du dolmen, une roche de la crête porte une croix grecque gravée dans la pierre : c'est la plus grande de toutes celles qu’il nous a été donné de reconnaître. (VLC, pp. 244-245)

La page 245 est appariée à la 90 et au psaume 90 mentionnant un dragon (serpent), selon les traductions. La Sals serait une partie du corps du Dragon céleste environnant le pôle nord, situé à la chapelle en étoile de Planès, projeté sur la carte du département de l'Aude. Cela a été fait à partir du Sceau de Palaja qui a servi de cadre à des superpositions de cette même dalle. Faut-il préférer l'une ou l'autre superposition ?

Le haut Moyen Âge donnait volontiers au Christ la victoire sur le dragon ou le serpent et sur le lion qu'il foule aux pieds conformément au psaume 90 (Jean Wirth, L'image à l'époque romane, 1999 - books.google.fr).

Sur un très intéressant manuscrit bavarois de la fin du XIIe siècle, où la typologie de la Croix est poussée à l'extrême, ce sont les quatre bêtes infernales du Psaume 90, le lion, le dragon, l'aspic et le basilic, qui sont littéralement empalés au bas de l'instrument du supplice du Christ. Ce thème du Christ en croix vainqueur du serpent ou du dragon permet peut-être d'expliquer les particularités de certaines représentations du Serpent d'airain dont l'étrangeté a été quelquefois remarquée. C'est ainsi que sur un vitrail commandé par Suger pour Saint-Denis, le Serpent d'airain a pris la forme a pris la forme d'un dragon menaçant sur le dos duquel est planté un crucifix. L'inscription qui accompagne cette image n'est pas moins étrange : Sicut serpentes serpens necat aeneus omnes / Sic exaltatus hostes necat in cruce Christus. Il semble que dans cette œuvre le Serpent d'airain ait un rôle ambigu contradictoire, à la foi simulacre bénéfique et symbole du démon. En effet, s'il est d'une part le signe qui détruit les serpents malfaisants qui exterminaient le peuple juif, il apparaît également comme le dragon diabolique terrassé par le Christ mort sur la croix. On remarquera à ce propos les serpents placés au bas de la colonne dont la disposition rappelle celle des bêtes diaboliques dans les figurations du Christ sur l'aspic et le basilic allusion probable à ce thème synonyme de la Crucifixion (Mélanges commémoratifs publiés sous les auspices de la Société parisienne d'histoire et d'archéologie normandes: Culte de Saint Michel et pèlerinages au mont, 1971 - books.google.fr).

Le serpent d'airain est façonné sur les ordres de Moïse à qui Dieu l'a commandé. On peut se référer à Brenac placé sur le tracé du Dragon céleste près de l'étoile kappa qui aurait servi de pôle nord à l'époque de l'Exode. Et le psaume 89 s'ouvre sur la prière à Moïse. C'est le premier psaume du quatrième livre. Outre le Pentateuque, les Juifs attribuent aussi â Moïse onze Pseaumes (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Livre IV - Ps. 89 à 105, Autour de Rennes le Château : Rennes les Bains, la Petite Ourse et le Dragon).

L'autel

Il paraît que les monumens de ces temps grossiers, et qui se sont couservés par leur masse et leur rudesse, se composaient ordinairement de fragmens de rochers, de pierres brutes énormes, rangées dans un certain ordre symétrique, ainsi que les appelle Tacite : immensa saxorum compages : et Cicéron : mirificœ moles. Les uns, connus sous le nom de dolmen (table de pierre), forment une sorte d'autel (Alexandre Ducourneau, La Guienne historique et monumentale, Tome I, 1842 - books.google.fr).

Dolmen signifie en celtique table de pierre, de men, pierre, et de taol, table, contracté en toi, qui, dans la composition des mots ou employé dans le discours, se change en dol par les lois de l'euphonie propres à cette langue (Jules Gailhabaud, Monuments anciens et modernes: Temps anciens, Tome I, 1850 - books.google.fr).

Dolmen est un terme que l'on trouve chez Chateaubriand qui le confond avec le menhir (Charles Florisoone) dans Les Martyrs qui sont mentionnés à la page 159 de La Vraie Langue Celtique (OEuvres choisies de François-René vicomte de Chateaubriand, 1917 - books.google.fr).

« Région triste et solitaire, enveloppée de brouillards, retentissant du bruit des vents, et dont les côtes hérissées de rochers étaient battues d'un océan sauvage. » (VLC, p. 159)

On trouve à la page 4, le terme ouragan à mettre en rapport avec le vent du nord et le péché originel comme en parle Blaise Pascal dans ses Pensées (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : La Carte de La Vraie Langue Celtique : Péché originel et seuil du Paradis).

Zénon enseignait que Dieu était sphérique, c'est-à-dire parfait, et la sentence si recommandée d'Empédocles, disant que Dieu est une sphère intellectuelle et incompréhensible dont le centre est partout et la circonférence nulle part, ne signifie pas autre chose que l'excellence et la perfection infinies de Dieu. (VLC, p. 245-246)

La forme ronde est le symbole de la divine immensité et l'on retrouve ici la fameuse formule qui eut tant de succès au XVIIe siècle et que Pascal transféra du plan théologique sur le plan scientifique : la sphère dont le centre est partout et la circonférence nulle part. Les stoïciens soutiennent que les dieux se mettent en colère, ce qui est tout à fait plausible dans un système où les dieux sont des êtres matériels, doués de conscience et ne faisant qu'un tout substantiel avec le monde qu'ils animent; ceci ne peut plus cadrer avec l'interprétation moniste que Pierre Lescalopier essaie de donner. Le jésuite ne présente pas de cette colère une interprétation symbolique, comme il l'a fait précédemment pour la définition de Dieu; il la prend pour argent comptant et comme il ne s'agit que d'une erreur secondaire, il se contente de renvoyer à Lactance qui, nous dit-il, l'a réfutée longuement. Il est important de noter à la décharge de notre auteur que tout le dix-septième siècle, y compris Pascal, sauf il est vrai les deux extrêmes, c'est-à-dire Antoine Arnauld et La Mothe le Vayer a cru au monothéisme d'Epictète ou de Sénèque; aucun n'a vu leur monisme foncier. Le grand coupable en l'occurrence n'est autre que Juste Lipse. C'est à lui que sont empruntées, avec l'éloge des stoïciens, les citations patristiques qui le recommandent ; à lui les commentaires du passage d'Epictète où l'homme est dit particelle de Dieu, de celte phrase de Sénèque : Prope est a te Deus, des sentences que ce même philosophe consacre au destin (Julien Eymard d'Angers, Le stoïcisme d'après l'"humanitas theologica" de Pierre Lescalopier, s. j. 1660, Bulletin de littérature ecclésiastique, Volumes 56 à 57, 1955 - books.google.fr).

Sur le Sceau de Palaja, le petit P de SEpT se trouve à Palaja qui représente l'autel sur le plan projeté de l'église Saint Sulpice (Autour de Rennes le Château : Dalle verticale de Marie de Nègre : sur la carte de l’Aude).

Près de Palaja, la Borde neuve ou la Madone se trouve à Montirat (www.calmel-joseph.com).

En se rapprochant de l'ancien chemin de Bugarach, à la même hauteur que celle du dolmen, une roche énorme est ornée d'une pierre assez forte présentant la forme ronde du pain. (VLC, p. 245)

Ce pain peut être une allusion à l'hostie eucharistique liée à l'autel d'une église.

Il y a un loup-garou «chrétien», délivré par le don du pain (Le Monde alpin et rhodanien, Centre alpin et rhodanien d'ethnologie, 1992 - books.google.fr).

Le P de "SEPT" correspond à l'étoile Alioth sur le plan inversé de l'église Saint Sulpice de Paris projeté sur la carte du département de l'Aude, à Villefloure près du camp de Villemaury qui s'étend aussi sur Palaja.

Il est situé à la place de saint Pierre dans le choeur (à gauche à l'entrée du choeur dans la réalité donc à droite sur le plan inversé). e Epsilon Ursae Majoris : Alioth variable - "Alioth" (al-'ayyüq) = "la queue grasse". On appelle aussi cette étoile "le cheval noir", noir dans la nuit tachée d'encre, attaché au timon du char. Comme le pensait Alphonse Daudet : "Le char des âmes" ? La Grande Ourse est redéfinie comme barque de saint Pierre par Julius Schiller en 1627. C'était déjà une image de l'Eglise chez Dante. L'étoile Alioth est la plus brillante de la constellation et peut être l'image de Pierre, pilote de la barque, chef de l'Eglise de Rome (Autour de Rennes le Château : Dalle verticale de Marie de Nègre : sur la carte de l’Aude - books.google.fr).

Enfin epsilon de la constellation de la Grande Ourse, appelée chez nous Alioth, est évidemment une mauvaise transcription de mot transformé par quelque copiste illettré. Dans le Qamous cette étoile est mentionnée comme l'I'naq : le milieu des filles du brancard (M. Khanykov, Lettre à M. Dorn 4 février 1857, Melanges asiatiques tires du bulletin historico-philologique de l'Academie im periale des sciences de St.-Petersburg, 1859 - books.google.fr).

Dans une chronique du XIIIème siècle, Pierre et Paul, déplacés miraculeusement de Rome à Ephèse, portent le brancard sur lequel repose la Vierge, dont le corps est préparé par trois vierges, avant son assomption.

L'an 42 de l'Incarnation du Seigneur, Pierre siégeant déjà dans la chaire de Rome, la bienheureuse vierge Marie, mère du Seigneur, demeurait dans une maison située près de la montagne de Sion, avec um grand nombre de saintes femmes et de vierges; et le bienheureux Jean l'Évangéliste, bien qu'il prêchât dans des pays éloignés, la visitait souvent. Cette pieuse mère avait coutume de parcourir avec une religieuse dévotion les lieux témoins du Baptème, du Jeùne, de la Passion, de la Sépulture, de la Résurrection et de l'Ascensiom de son fils, et elle vécut encore neuf ans après l'Ascension du Seigneur. Un jour que son coeur brûlait du désir de voir son fils, un ange lui dit : « Mêre, votre fils vous attend. » Et la vierge Marie lui répondit : « Puissé-je avant de mourir voir ensemble tous les Apôtres réunis ! Puisse mon âme en quittant mon corps ne voir aucum esprit malin ! » « Voici, reprit l'ange, que tous les Apòtres seront réunis auprès de vous ; mais pourquoi craignez-vous les esprits malins, vous qui avez écrasé la tête du démon ? » Cela dit, l'ange s'éloigna, et lui laissa une palme resplendissante. Et il arriva que Jean, pendant, qu'il prêchait à Ephèse, fut subitement emporté dans une nuée, et introduit dans la demeure de la vierge. D'un autre còté, Pierre et les autres Apôtres, furent enlevés dans des nuées des lieux où ils se trouvaient et transportés auprès de la vierge Marie et de Jean. Et en se voyant réunis, ils étaient pleins d'admiratiom, disant : Pour quelle raison le Seigneur nous a-t-il réunis ? Et Jean leur dit: Notre-Dame va quitter son corps mortel. Et lorsque la bienheureuse Marie, vierge et mère, eut vu tous les Apôtres réunis, elle bénit le Seigneur. Saint Jacques, frère de Jean, avait déjà reçu la couronne du martyre. la vierge Marie s'assit donc au milieu des Apôtres à la clarté des lampes. Vers la troisième heure dela nuit, Jésus vint avec les anges et les ordres du ciel, et les Apôtres virent l'âme de la vierge Marie d'une blancheur si resplendissante qu'aucune langue mortelle me pourrait l'exprimer. Trois vierges lavèrent son corps qui brillait d'um tel éclat qu'on pouvait le toucher mais non pas le voir, et les Apòtres placèrent le corps sacré sur un brancard. Jean portait la palme que l'ange avait laissée ; Pierre et Paul portaient le brancard et le saint corps ; les autres Apòtres rendaient au Seigneur de justes actioms de grâce. Le Seigneur Jésus vint avec une légiom d'anges, et Marie, vierge et mère, fut emlevée au ciel et élevée au-dessus des choeurs des anges. On dit que ses vêtements, pour la consolation des vierges qui avaient demeuré avec elle et des fidèles à venir, restèrent dans som tombeau, malgré la disparition de son corps (Geoffroy de Courlon, Chronique de l'abbaye de Saint-Pierre-le-Vif de Sens, 1876 - books.google.fr).

Pierre et Paul encadrent l'autel, et sur le plan inversé on a Paul-Nord et Pierre-Sud.

Saint Paul, par un jeu de mot, lui qui est le seul à parler dans la Bible d'ancienne alliance pour la loi de Moïse (2 Corinthiens 3,14) est associé à Palaja, l'ancienne loi en grec étant traduit par "palaia diathèkhè") (Autour de Rennes le Château : Eglise Saint Sulpice - Aude : correspondance).

L'autre, Paul, saint pour l'Église, pour l'humanité grand, représente ce prodige à la fois divin et humain, la conversion. Il est celui auquel l'avenir est apparu. Il en reste hagard, et rien n'est superbe comme cette face à jamais étonnée du vaincu de la lumière. Paul, né pharisien, avait été tisseur de poil de chameau Pour les tentes et domestique d'un des juges de Jésus-Christ, Gamaliel ; puis les scribes l'avaient élevé, le trouvant féroce. Il était l'homme du Passé, il avait gardé les manteaux des jeteurs de pierres, il aspirait, ayant étudié avec les prêtres, o devenir bourreau; il était en route pour cela ; tout à coup un flot d'aurore sort de l'ombre et le jette à bas de son cheval, et désormais il y aura dans l'histoire du genre humain cette chose admirable, le chemin de Damas. Ce jour de la métamorphose de saint Paul est un grand jour, retenez cette date, elle correspond au 25 janvier de notre année grégorienne. Le chemin de Damas est nécessaire à la marche du progrès. Tomber dans la vérité et se relever homme juste, une chute transfiguration, cela est sublime. C'est l'histoire de saint Paul. A partir de saint Paul, ce sera l'histoire de l'humanité. Le coup de lumière est plus que le coup de foudre. Le progrès se fera par une série d'éblouissements. Quant à ce Paul, qui a été renversé par la force de la conviction nouvelle, cette brHsquerie d'en haut lui ouvre le génie. Une fois remis sur pied, le voici en marche, il ne s'arrête plus. En avant! c'est là son cri (Les génies) (Victor Hugo, William Shakespeare, 1864 - books.google.fr).

A Tarse, saint Paul apprit lui-même le métier de « faiseur de tentes », qui lui servit plus tard à gagner sa vie tout en prêchant l'Évangile. Act., XVIII, 3; XX, 34; I Cor., IV, 12; I Thess., II, 9; II Thess., III, 8, etc. Le métier consistait à tisser le poil de chèvre ou de chameau, en donnant à l'étoffe à peu près la forme définitive qu'elle devait avoir, de manière à éviter tout déchet dans l'assemblage. Tarse possède encore des tisserands dont les instruments très primitifs ne doivent pas différer beaucoup de ceux d'autrefois (Fulcran Vigouroux, Dictionnaire de la Bible, Tome 2, 1899 - books.google.fr).

En effet, la page 89 de La Vraie Langue celtique traite des chameaux et des étoffes faites en leurs poils.

Puisque dolmen est un nom breton le chameau se dit en cette langue "Kanval" : Lonka kanvaled, ajouter foi aux sottises que débitent certaines gens. A la lettre, avaler des chameaux. Le V ne se prononce pas : il marque simplement la nasalité de la voyelle précédente (Amable Emmanuel Troude, Nouveau dictionnaire pratique breton-français du dialecte de Léon, 1876 - books.google.fr).

NOBLE - Cardou

"noble" vient du latin nobilis, illustre, connu, renommé, notable (fr.wiktionary.org).

"notable" se trouve à la page 88 de la VLC, appariée à la 243 où est "Cardou" contigu au Bazel.

On en revient au mont Massis, autre possibilité de l'Ararat avec le mont Qardu :

Moïse de Khorène (IV-Vème siècle), à l'occasion des chants populaires de l'Arménie, parle des dragons (descendants d'Astyage) qui habitent sur le noble Massis, I, XXX, - qui occupent toute la partie située au pied de Massis, II, XLIX. — Prisonniers transférés par Ardachès IIe à la partie S.E. du S. E. du Massis, LII. - Ardachés maudissant Ardavazt lui dit : « Si tu vas chasser sur le noble Massis, les braves habitants te prendront, te mèneront sur le noble Massis ; tu resteras là et tu ne verras plus la lumière. » LXI. - Archag IIIe s'en va sur le versant du Massis,... III, XXIII, - sur le revers du mont Massis il bâtit Archagavan. XXVII. - N. B. Ce mont, aujourd'hui Macis ou Agri-Dagh, qui a 65 kilom. S. O. d'Erivan, par 42° 15' long. E., 39° 30' lat. N., est la plus haute mont. de l'Arménie. Elle dépose 4.000 mètres. et son sommet est recouvert de neiges éternelles. C'est sur cette mont., selon la Genèse (ch. VIII. v. 4) et selon les traditions arméniennes que s'arrêta l'arche de Noé (voy. Ararat) (Paul Emile Le Vaillant de Florival, Dictionnaire historique, géographique, philologique et critique pour servir d'annotations à l'Histoire d'Arménie (de Moïse de Khoren), 1841 - books.google.fr).

ANTE - Houns

Avec Mistral, "houns" est dérivé de "founs" la fontaine. En Gascogne, "houn" est aussi une fontaine et "houns" le fond de quelque chose (Dictionnaire provençal-français, embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne, Tome 2, 1968 - books.google.fr, Dictionnaire gascon-français (Landes) de l'abbé Vincent Foix: suivi de son lexique français-gascon et d'éléments d'un thésaurus gascon, 2003 - books.google.fr).

Aux pages 298 et 143 de la VLC, il est question de chasse, chasse avec les chiens courants, et chasse à la baleine et aux marsouins.

"ante est un pilastre placé soit aux encoignures des bâtiments, soit aux extrémités des murs (fr.wiktionary.org).

On ne trouve pas de pilier ou d'angle droit aux pages 143 et 298 de la VLC, mais c'est dans le psaume 143 qu'ils s'y trouvent.

Le Psalmiste juif est sensible au bel élancement de la silhouette féminine sculptée en colonne d'angle : Ps. 144 (143) (Edmond Barbotin, Humanité de l'homme: étude de philosophie convrète, 1970 - books.google.fr).

Zavija se lit deux fois: il signifie les coins, ou les angles extérieurs des bâtimens (Mercerus) qui veut dire angle, Zach 9, 15, Ps. 144.1 2. Il est seulement en usàge au pluriel : Zavijoth Mezaveenu, Ps. 144.13. Il semble plutôt marquer les coins de dedans, où l'on garde les choses nécessaires, c'est à dire, des buffets ou des armoires. Quoi qu'à dire le vrai, l'un & l'autre mot me paroisse général (Mercerus) (Edward Leigh, Dictionnaire de la langue sainte, contenant toutes ses origines, ou les mots hébreux, tant primitifs que dérivez du Vieux Testament, avec des observations philologiques et théologiques, traduit par Louis de Wolzogue, 1703 - books.google.fr).

ANTECANIS, concaténation de ANTE et CANIS, est le nom latin de la constellation Procyon.

On retrouve par là le petit chien de compagnie ou chien-lion vu ailleurs (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : La Carte de La Vraie Langue Celtique : Carte et psaume).

Le petit chien porte le nom de Procyon en grec, ante-canis en latin, parce qu'il précède dans son lever le grand chien Sirius. On l'appelle aussi le chien d'Orion, et il partage les mêmes aventures qu'on attribue au grand chien. Germanicus-César dit qu'il est connu chez les Latins sous le nom de canicula ou de petit chien, et qu'il influe surtout sur les brûlantes ardeurs de l'été. Effectivement, Horace en parle dans ce sens lorsqu'il dit : "Déjà nous éprouvons les fureurs de Procyon"; et ailleurs il le nomme atrox canicula. Hygin en fait le chien d'Erigone et d'Icare, dont nous avons déjà parlé à l'article de la vierge et du Bootès. [...] Les Grecs appellent Procyon Mœra, Mansour, Jacar. Nonnus lui donne l'épithète d'hermageneia. Pline le nomme canicula ; c'est le chien d'Erigone dans Tatien ; et antecanis dans Germanicus César. Procyon, placé sur la voie lactée, touche des pieds le cercle équinoxial ; il regarde le couchant, et il est placé entre les gémeaux et le cancer. Il se couche au lever du capricorne, et se lève avec le lion. Columellé le fait lever le matin aux ides de juillet, avec indication de tempête. Ovide fixe un lever du chien d'Érigone au 14 des calendes de juin, le lendemain de l'entrée du soleil aux gémeaux (Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes, Tome 6, 1822 - books.google.fr).

On retrouve ainsi le jour caniculaire de la fête de Marie Madeleine.

CATIN - Garosse

CATIN se trouve juste au-dessus de La Garrosse donnée comme évolution de garous (salé) (VLC, p. 239). On pense alors à loup-garou puisque catin est une prostituée lupa en latin d'ou lupanar. Garosse est encore seulement à la page 240 associée à la 85 et à Vincent Ferrier qui parle des loups dévorants en reprenant les paroles de l'Evangile (Sermon, CXXXIX) (Sancti Vincentii Ferrerii, Opera, seu Sermones de tempore et Sanctis, cum Tractatu de Vita Spirituali, 1729 - books.google.fr).

Le psaume 85 décrit l'âme du psalmiste pourchassée par des forcenés (Bible de Jérusalem), la vulgate a "synagoga potentium" (synagogue de puissants).

Les procès de lycanthropes savoyards au XVIIème siècle contiennent un certain nombre de thèmes et de motifs très proches de ceux des récits recueillis dans les enquêtes récentes. Voici ceux que nous pouvons le plus facilement repérer : - la proximité du loup-garou, du sabbat (synagogue) et de la et de la sorcellerie (Samoëns) ; — la peau de loup comme moyen de métamorphose (Thônes) ; — l'existence de familles de lycanthropes. A Saint-Jean-de Couz : Clauda Guigoz et sa mère ; à Samoëns : Ayma Riondel et son fils (Le Monde alpin et rhodanien, Centre alpin et rhodanien d'ethnologie, 1992 - books.google.fr).

La richesse du lexique du Champion des dames (vers 1440) du savoyard Martin Le Franc est également manifeste pour les compagnons nocturnes de la sorcière, à savoir les loups-garous et les lutins. En revanche, le sabbat proprement dit n'est désigné que par un seul mot, évidemment significatif, synagogue (Etienne Anheim, Jean-Patrice Boudet, Franck Mercier, Martine Ostorero, Aux sources du sabbat, Médiévales, Numéros 42 à 43, 2002 - books.google.fr).

La seule page parlant de loup est la 134, l'appariée 289 parlant de la vallée de la Sals.

Le Psaume accorde une grande importance à l'Exode, en mentionnant les « plaies » d'Egypte et en évoquant l'entrée dans la terre promise (Benoit XVI, Jean Paul II, Catéchèses sur les psaumes, 2016 - books.google.fr).

Egyptiens que le livre d'Henoch compare à des loups et les Hébreux à des brebis conduites par le mouton Moïse (Maurice Vernes, Histoire des idées messianiques depuis Alexandre jusqu'à l'empereur Hadrien, 1874 - books.google.fr).

Le psaume 90, qui parle du démon de midi, était souverain contre les loups-garous (Cahiers de Sainte-Marie, Numéros 6 à 11, 1967 - books.google.fr).

Les chrétiens du Moyen Âge gardaient à cette heure-là leurs églises fermées. Midi verrait Pan, qui a les traits du diable. Comme on a du mal à en parler, de cette heure, on divague sur elle, on mêle diable et sexe, la vinaigrette des gens ordinaires. La chaleur atteint un pic. Midi souligne un passage, une sorte de cap Horn, un milieu entre le matin et le soir, entre chaleur croissante et chaleur décroissante, clarté montante et lumière descendante, un moment sans existence propre, d'autant plus dangereux (Pierre Riffard, Philosophie matin, midi et soir, 2006 - books.google.fr, Louis Jacquet, Les psaumes et le cœur de l'homme: Psaumes 42 à 100, 1975 - books.google.fr).

Psaume 50

Les trois esprits du psaume 50, un des sept pénitentiels, le Miserere, ont été interprété comme un symbole de la Trinité par Origène.

On ne s'étonne pas qu'Origène, qui s'attachait à montrer comment chacune des trois personnes divines est Pneuma, ait été naturellement porté vers l'exégèse trinitaire — dont il est l'initiateur — des trois esprits du Psaume 50 (51), 12-14 [esprit ferme, esprit de sainteté et esprit magnanime]. Il se demandait : « Quels sont ces trois esprits ? L'esprit 'hégémonique' le Père, l'esprit 'droit' le Christ et l'esprit 'saint' le Saint-Esprit ». Mais, on remarquera une fois encore l'appel que cette exégèse fait à l'action des trois personnes. Toutes trois nous habitent; et, ce qui est mis en œuvre pour justifier leurs appellations respectives en tant qu'esprits, c'est le rôle propre à chacune dans la communication de la vie (Jacques Dupuis, L'Esprit de l'homme: étude sur l'anthropologie religieuse d'Origène, 1967 - books.google.fr).

S'inspirant de la pneumatologie d'Origène, Athanase d'Alexandrie démontre que seule la juste connaissance de l'Esprit garantit la validité de la doctrine trinitaire sur laquelle repose l'assurance du salut chrétien (Annick Martin, Athanase d'Alexandrie et l'Église d'Égypte au IVe siècle: (328-373), 1996 - books.google.fr).

Le « Spiritus principalis » figure littéralement ainsi au Psaume 50 (v. 14, Vulgate) et signifie alors un « esprit aux sentiments très nobles ». « Avec un esprit aux sentiments très nobles affermis-moi ». Si cependant on remonte au texte hébreu d’origine, on découvre un esprit prompt ou noble (ruah ne dîbâ). La traduction grecque a : « pneuma hegemonikon ». Saint Augustin voit dans le psaume 50 une allusion à la Trinité, un peu en décalage avec l'interprétation précédente. La triple épiclèse contenue dans le Psaume 50, Spiritus rectus, spiritus sanctus, spiritus principalis, est pour saint Augustin, une image de la Trinité : le spiritus principalis représente le Père. le spiritus rectus le fils. le spiritus sanctus l'Esprit Saint.

L'interprétation est un peu différente dans nonagones.info, puisque sur le triangle isocèle trinitaire, "ANTE" est père/fils, "NOBLE" fils/esprit et "CATIN" père/esprit.

Si "principalis" signifie "noble", "rectus" droit en latin a donné rectangle parallélépipède à angles droits ; reste "sanctus" à mettre en rapport avec "catin".

Un saint loup garou (catin/garosse) est Christophe (fêté anciennement le 25 juillet, jour caniculaire) dont le nom signifie "porteur de Christ". Le pneuma, selon certaines conceptions antiques, porte l'âme dans les espaces sidéraux lors de sa chute vers l'incarnation. Le loup garou a été associée au pneuma comme l'est aussi Jean-Baptiste.

Qu'un esprit/pneuma porte l'âme se rencontre dans le Dialogue du Sauveur d'auteurs gnostiques.

On peut comprendre les deux esprits emportant l'âme à partir de l'anthropologie de la source sapientielle, et les identifier au noûs et au pneuma qui logent dans l'âme et permettent à celle-ci de «s'élever dans la hauteur» (cf. 128,15-23). L'image montrerait à quel point l'âme est impuissante à atteindre le monde supérieur sans l'aide de son noûs et sans la présence en elle d'une semence spirituelle issue d'en haut (Pierre Létourneau, Le dialogue du sauveur: NH III, 5, 2003 - books.google.fr).

Les néoplatoniciens ne se contentaient pas de faire intervenir le pneuma dans leur explication des états extatiques (cf. ravissement de l'âme) ; par sa nature et ses propriétés, il se prêtait parfaitement a la démonologie. Porphyre surtout - suivi par Psellus — considérait que le corps des démons était fait de la même substance que le spiritus phantasticus de l'homme; il y a là un thème extrêmement tenace de superstition et de folklore, qui perce par exemple dans la croyance au loup-garou. Le Liber de spiritu d'Alcher (XIIe siècle) explique, au chap. XXXVI (Spectrorum ratio) comment l'esprit phantastique de l'homme peut sortir de son corps pour se transformer en bête malfaisante. L'intérêt d'un tel lien entre démonologie et anthropologie pour l'auteur de la Divine Comédie est évident. Déjà l'épisode du frère Alberigo et de Branca d'Oria (Inf., XXXIII, 118-147) rappelle étrangement l'explication du loup-garou. On sait que âmes de ces deux traîtres ont été jetées en enfer immédiatement après leurs crimes, tandis que leurs corps continuaient à vivre, animés par des diables, jusqu'à la limite naturelle de leurs jours. Les commentateurs de Dante rappellent à ce propos le passage de Jean sur Satan qui entre dans le corps de Judas, mais ils ajoutent que le départ de l'âme propre du pécheur, chassée par l'intrus, est une invention du poète. Or elle a sinon une source, du moins un parallèle dans la croyance aux âmes et esprits des sorciers, qui ont quitté leurs corps et parcourent le monde, la nuit, sous forme de bêtes démoniaques (Robert Klein, Spirito peregrino, Revue des études italiennes, NS 11, 1965) (Autour de Rennes le Château : Baphomet, loup et pneuma).

La page 50 de la VLC est sous le signe du 3, les trois fils de Noé, les trois variétés de l'espèce humaine, blanche, jaune et noire. La page appariée 205 narre l'affaire du vase de Soissons. La conversion de Clovis a lieu 10 ans après.

La coexistence de la jaunisse avee les maladies des premières voies est aussi bien connue ; elle accompagne généralement l'iléus (Journal de médecine, de chirurgie et de pharmacologie, Volume 11, Société royale des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, 1850 - books.google.fr).

Miserere (du psaume 50), Iléus, Passion iliaque (grec "eleos"), tel est le nom qu'on a donné à une maladie qui consiste dans une affection de l'intestin iléon. On l'appelle aussi volvulus, mais son nom vulgaire est Miséréré. Ce qui le caractérise, c'est une constipation opiniâtre, avec vomissement des aliments et des boissons introduits dans l'estomac, puis des sucs gastriques, et, enlin, des matières fécales ; avec anxiété et douleur vive autour de l'ombilic et dans le trajet du colon (Dictionnaire de médecine pratique, Encyclopédie théologique, Tome XVII, 1852 - books.google.fr).

Grégoire de Tours a tiré la morale de ces événements telle que la concevaient les contemporains. « Clovis, qui adhéra au dogme de la Sainte-Trinité, par elle ruina les hérétiques et étendit sa domination sur toute la Gaule.» (Ernest Lavisse, Histoire de France depuis les origines jusqu'à la révolution, Tome I, 1911 - books.google.fr).

Ps 50,9 : "lave-moi, je serai blanc comme neige" renverrait à Blanchefort.

Page 205, on a le mot "ravi" renvoyant à ravissement.

Un ravissement de Thérèse d'Avila lui fit voir la Trinité. Ainsi de Marie (Guyart) de l'Incarnation (Tours, 1599 - Québec, 1672).

Il est remarquable à cet égard que la vision du mariage mystique de Marie de l'Incarnation se double d'une vision de la Trinité. Thérèse d'Avila rend compte de la même chose et elle « semble donner comme signe caractéristique du mariage spirituel la vision de la sainte Trinité » (Marcel Lépée, Sainte Thérèse d'Avila, le réalisme chrétien). Une étude des concomitances de la vision trinitaire et du mariage mystique s'imposerait. Ce qu'on peut en dire à partir du récit de Marie de l'Incarnation, c'est que la vision de la Trinité intervient en même temps que la fusion. Le paradoxe anthropologique pourrait bien être à l'image du paradoxe trinitaire : tenir ensemble l'unité (la conjonction) et la distinction (la disjonction) « sans confusion », autrement dit, dans le processus de disjonction conjonctive. De plus, l'autre bien-aimé du mystique étant radicalement absent, la satisfaction ne peut être que métaphorique et paradoxale ; le paradoxe de tenir ensemble satisfaction et insatisfaction, responsable de l'intensité du désir mystique qui jamais ne se dément, a été à remarquablement exprimé par Bernard Clairvaux, que je cite et livre à votre méditation : "La plénitude de la joie marquerait-elle la fin du désir ? Non, elle est plutôt l'huile qui en ranime la flamme. C'est cela : la joie sera complète mais le désir, et donc la quête, n'auront pas de fin. Imaginez, si vous le pouvez, une quête passionnée sans qu'il y ait de manque et un désir sans anxiété" (Danielle Thibault, Une incursion sémiotique dans l'intimité du mariage mystique, Femme, mystique et missionnaire: Marie Guyart de l'Incarnation : actes du colloque organisé par le Centre d'études Marie-de-l'Incarnation sous les auspices du Centre interuniversitaire d'études québécoises 1999, 2001 - books.google.fr).

Ce contrat matrimonial est bien civilisateur : l'homme sans la femme est un loup-garou, une bête sauvage, nocturne, vaguement démoniaque ou ensorcelée (VI, 950). Ceci est à rapprocher de l'amusante remarque sur la solitude de Dieu : à en croire les impies, un Dieu solitaire s'ennuie et vit en loup-garou (I, 48). Ce contrat matrimonial inventé en Eden est bien « sacré » autant qu'il est bienheureux. Son aptitude à être un signe « qui de Christ et de nous figure l'Hymenée » (VI, 992) lui garantit une place originale en théologie naturelle : c'est le seul cas où l'homme est signe et non terrain d'application des signes. Curieux et sympathique dans un texte qui s'est refusé à parler des sacrements (points de controverse), le mariage, qui n'est pas un sacrement à proprement parler pour les protestants, trouve là sa place magnifiée, ce que nous devons alors imputer à un effet de la théologie naturelle. C'est bénédiction infuse dans la créature que l'amour de son semblable, entendu dans l'amour du couple, et non dans la vague acception d'amourdu prochain. Car il s'agit bien du « semblable » au sens le plus fort : l'amour postule l'unité dans la découverte de la ressemblance. Du Bartas fait plus que le suggérer par l'usage inhabituel du terme Androgyne pour désigner le couple d'Eden, et non l'état d'Adam avant le découpage d'Eve, pourtant un classique de l'hermétisme : "Source de tout bonheur, amoureux Androgyne, / Jamais je ne discour sur ta saincte origine / Que, ravi, je n'admire en quelle sorte alors / D'un corps Dieu fit deux corps, puis de deux corps un corps. / O bien-heureux lien, ô nopce fortunee, / Qui de Christ et de nous figure l'Hymenée » (VI, 992) (Marc Buffat, Noces de l'Univers chez Du Bartas, La sepmaine de G. Du Bartas: actes de la Journée d'étude de l'Université Paris VII, 5 novembre 1993, 1993 - books.google.fr).

Chez Marie de France, "ce sera d'abord l'aspect salvateur, au bénéfice de l'Homme-Bisclavret, qui sera mis en valeur, et l'on remarquera - ce n'est certainement pas un hasard - que ce roi sauveur se manifeste sous forme trinitaire: En la chambre entrent tuit trei. En rendant au loup-garou ses vêtements, ses dras, après l'avoir fait passer par un sommeil initiatique, figure du passage de la mort spirituelle à une nouvelle vie, il le rétablira dans son statut d'homme fait à l'"image de Dieu", non pas pour le garder à sa cour, le retirer du monde, mais bien pour le renvoyer parmi ses frères : Si tost cum il pot aveir aise, Tute sa tere li rendi" (Jacques Ribard, Symbolisme et christianisme dans la littérature médiévale, 2001 - books.google.fr).

Triangle égyptien et triangle trinitaire

On passe du triangle égyptien 3-4-5 au triangle trinitaire avec une organisation différente. Le père Osiris reste le père à la base du triangle en étant rallongé, la transversale Isis devient le fils Jésus et l'hypoténuse Horus devient l'Esprit (Autour de Rennes le Château : Dalle verticale de Marie de Nègre : un triangle isocèle rectangle).

La présence de la Trinité dans le N.T. est tout au plus implicite. L'expliciter est anticiper sur une théologie qui n'est plus celle des Evangiles. On ne peut y parler que d'une triade : Père-Fils-Esprit, comme c'est encore le cas de cette autre triade : Père-Mère (Esprit)-Fils des Evangiles apocryphes, gnostiques ou non. « Fils » est vraisemblablement le titre le plus primitif de Jésus (Revue de l'histoire des religions, Volumes 177 à 180, 1970 - books.google.fr).

D'ailleurs, c'est dans la Nature entière que l'on rencontre des symboles sexuels d'autant moins viables qu'ils n'exigent aucune imagination morbide. Le langage est plein de métaphores sexuelles qui tendent peu à peu à perdre leur symbolisme pratique pour tomber au rang de lieux communs. Le semen est la semence et, pour les latins surtout, le processus sexuel ainsi que les organes males et femelles s'exprimaient en images empruntées il la vie agricole et horticole. Les testicules étaient des fèves (fabae), des pommes (poma, mela); le pénis un arbre (arbor), une baguette (thyrsus), une racine (radix), une faux (falx), un soc (vomer) ; la semence était aussi de la rosée (ros) ; les grandes et les petites lèvres étaient des ailes (alae) ; la vulve et le vagin un champ (ager, campus) ou un sillon (suleus), ou un vignoble (vinea), une fontaine (fons), tandis que les poils du pubis étaient des herbes (plantaria) (www.encyclopedie-anarchiste.org, Cap Vicomte R., Symbolisme érotique, Archives d'anthropologie criminelle, de médecine légale et de psychologie normale et pathologique, Volume 21, 1906 - books.google.fr).