Partie XV - Le Cercle et la Croix des Prophètes   Les Prophètes et Rennes le Château   La mort des quatre ritous   
LE CERCLE ET LA CROIX DES PROPHETES MORTS CURES RITOUS RENNES CHATEAU BAINS CASSAIGNES SAINT JUST BEZU

Boudet mort d'un cancer des intestins ? Saunière mort d'une apoplexie ? (www.renneslechateau.com). Gélis mort torturé en particulier avec une scie ? Cassignac (pour lequel nonagones.info n'a pas d'information) ?

En tablant sur les affections supposées des deux premiers curés, nonagones.info mais en relation la mort des trois curés avec celle de leurs prophètes associés : Boudet, Jérémie ; Saunière, Ezéchiel ; Gélis, Isaïe ; Cassignac, Daniel (Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : La Croix des Prophètes à Rennes le Château, Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Saunière ou Ezéchiel et les quatre arbres, La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Trésors : Henri Boudet ou le prophète Jérémie).

L'Apocalypse de Paul est un texte du IVe siècle - Ve siècle, apocryphe chrétien décrivant la mort de trois des quatre grands prophètes bibliques (fr.wikipedia.org - Apocalypse de Paul, Apocalypse de Paul, The Apocrypha #8, Apostle Arne, 2015 - books.google.fr).

Début de la vision de Paul. J'en viens aux visions et révélations du Seigneur. Je sais un homme qui, il y a quatorze ans, a été enlevé au troisième ciel et a entendu les paroles secrètes qu'il n'est pas permis à l'homme de dire. — Sous le consulat de Théodose-Auguste le Jeune el de Cgnegius, un ange apparut la nuit à un citoyen de Tarse qui habitait l'ancienne maison de saint Paul ; il lui commanda de bouleverser les fondations de sa demeure et de publier ce qu'il trouverait. Le Tarsiote négligea ce songe; mais l'ange revint deux fois, le flagella, le força à renverser les fondations ; et Vautre trouva, en creusant, une boite de marbre qui portait ces mots, sur la paroi : « C'est ici que se trouve la révélation de saint Paul. » Il remit le livre au judex qui l'envoya à l'empereur Théodose: Théodose garda l'authentique et adressa un exemplaire à Jérusalem.

Le Seigneur me dit : « Dis à ce peuple : Jusques à quand pécherez-vous ? Toutes mes créatures m' obéissent, excepté vous ; toutes se plaignent de vos crimes. Bénissez le Seigneur, surtout quand la nuit vient : c'est alors que viennent l'adorer les anges. Les anges de chaque peuple, de chaque homme, de chaque femme, qui les protègent et les conservent, viennent aussi lui rendre compte : sachez donc, fils des hommes, que tout ce que vous faites de bien ou de mal, il le sait, par eux. » Et Paul assista à la mort d'un Juste et à celle d'un pécheur: l'âme de l'un est entourée par les bons anges, et Michel la conduit au paradis, l'âme de l'autre, suivie des anges mauvais, est menée par Tartaruchos dans les ténèbres extérieures. Survient une âme qui voudrait tromper Dieu : son ange arrive, tenant en mains le cirografus où ses actions sont notées ; l'imposture est rendue impossible. « Si seulement elle s'était convertie cinq années avant sa mort, J'aurais tout oublié », s'écrie Dieu: en attendant, elle est livrée aux mains du Tartare. — Ici commence la visite du ciel par l'Apôtre : il est salué par Hénoch, scribe de justice ; il voit la terre de la promesse où attendent les âmes des Justes et sur laquelle, après la dissolution de notre univers, le Christ régnera mille ans : elle est divisée en divers quartiers, l'un pour les vierges, l'autre pour ceux qui ont fait pénitence... : restent en dehors les Jeûneurs orgueilleux qui ne font rien pour le prochain. Paul rencontra ensuite Isaïe, Jérémie, Ezéchiel, Michée, Zacharie, les petits et les grands Prophètes près du fleuve de miel ; près du fleuve de lait sont installés les enfants tués par Hérode, ainsi que les chastes : voici Abraham, Jacob, Job et tous ceux qui ont accueilli les voyageurs ; voici David qui chante alléluia et qui explique que la vue de tant de souffrances, de tant de crimes arrache des larmes à l'Apôtre ; mais son compagnon lui dit ne pas se montrer plus miséricordieux que Dieu : Dieu en envoyant chaque homme sur terre lui a donné la libre volonté de choisir le bien ou le mal. Et voici que Paul arrive en un autre endroit : les supplices qu'on y endure y sont sept fois plus douloureux que dans la première région ; y est enfermé quiconque n'aura pas confessé que le Christ est venu dans la chair et qu'il a été enfanté par Marie Vierge, ou que le pain et le calice de l'eucharistie de bénédiction ne sont pas Je corps et le sang du Christ; on y trouve encore ceux qui disent que le Christ n'est pas ressuscité des morts et que cette chair terrestre ne ressuscite pas. Ils prient Michel, le protecteur du genre humain; mais celui-ci leur demande: « où sont vos prières et vos pénitences ; pleurez, je pleurerai avec vous et avec le bien-aimé Paul : peut-être Dieu aura-t-il pitié ! » Et Jésus vient, en effet : il leur accorde un jour et une nuit de rafraîchissement à cause des prières de Michel et de Paul.

Dans le paradis où il arrive ensuite, Paul voit l'arbre d'où coulent les quatre fleuves de Physon, Geon, Tigre, Euphrate, puis l'arbre de la connaissance, puis l'arbre de vie ; et il rencontre la Vierge Marie escortée de deux cents âmes saintes, demandé ci Dieu de le voir dans son corps, dans sa chair, en raison de la grandeur de ses œuvres. Abraham, Isaac et Jacob lui assurent qu'eux aussi avaient dévotion envers le Seigneur qu'il prêche dans le Testament ; Moïse qui a donné la Loi que Dieu lui avait donnée pleure l'aveuglement des Juifs et le félicite de sa foi ; puis, il s'entretient avec Isaïe, à qui Manassès a fait couper la tête, avec Jérémie qui a été lapidé et tué par les enfants d'Israël, avec Ézéchiel qu'ils ont tiré par les pieds jusque ce fût fracassée la cervelle, avec Loth qui a donné ses filles vierges aux habitants de Sodome, leur disant : Usez-en à votre fantaisie plutôt que de souiller les anges. Job, qui a tant souffert, et Noé qui s'est abstenu de sa propre femme, et Elie, et Elisée qui, durant trois ans, a empêché la pluie de tomber, lui parlent encore (Albert Dufourcq (1872-1952), Étude sur les Gesta martyrum romains, 1900 - archive.org).

Dans cette vision de Paul, Jérémie est lapidé, ce qui ne correspond pas à la mort de Boudet, et Ezéchiel est traîné par les pieds, sa cervelle giclant sur les cailloux.

Boudet - Jérémie

La Parole pour Jérémie est une inquiétude. Qu'entendre par «inquiétude» ? Cette deuxième comparaison, pour être exacte, devrait être traduite par une expression peu élégante: la Parole est comme «un mal de ventre», comme un trouble qui ne nous laisse pas en paix, nous remue, nous agite intérieurement. De fait Jérémie s'exclame : «Mes entrailles! Que je souffre! Parois de mon cœur! Mon cœur s'agite en moi! Je ne puis me taire» (4, 19). [...]

Entre l'esprit de Jérémie et celui du psalmiste il y a une profonde affinité, surtout si nous pensons aux psaumes de confiance et de lamentations. Le psautier ne compte pas de prophète au nombre de ses auteurs, il est néanmoins indubitable qu'il existe de grandes ressemblances dans les prières et les invocations au Seigneur (Carlo Maria Martini, Jérémie: parole pour aujourd'hui, traduit par Gabriel Ispérian, 1996 - books.google.fr).

En latin "Ventrem meum, ventrem meum doleo" (Augustin Calmet, Jérémie et Baruch, Bible en latin et en françois, avec un commentaire littéral et critique, 1731 - books.google.fr).

Par ces expressions: Mes entrailles ont gémi pour lui (Jérémie, XXXI, 20); Le gémissement de tes entrailles (Isaïe, LXIII, 15), on a voulu également désigner le cœur; car entrailles est un nom qui s'emploie dans un sens général et dans un sens particulier, désignant en particulier les intestins, et en général tout membre intérieur, et par conséquent aussi le cœur (Moses Maimonides, Le guide des égarés, Volume 1, traduit par Salomon Munk, 1856 - books.google.fr).

Le Seigneur sanctifie Jérémie dès le ventre de sa mère, pour être son Prophète parmi les nations (Jérémie I,5).

C'est à la faveur du témoignage de Jérémie, que s'identifient, pour la première fois peut-être, la guérison et le salut : « Guéris-moi, Iahvé, que je sois guéri ! Sauve-moi, que je sois sauvé ! » (17, 14). [...] Jérémie (8, 22), déplorant que jamais ne se cicatrisât la blessure infligée à son peuple, s'écriait non sans mélancolie : « N'y a-t-il plus de baume en Galaad ? N'y a-t-il plus de médecins ? » Aucun nom de thérapeute n'est cité dans les livres bibliques (alors que les sages-femmes échappaient à l'anonymat, telles Sephora et Phua dans l'Exode, 1, 15) ; aucune école médicale n'y est signalée. Faut-il rappeler qu'Egyptiens et Babyloniens, ou même Grecs de l'âge homérique affectaient moins de dédain à l'égard de la personne de ceux qu'ils mandaient à leur chevet et, parfois, les honoraient de titres et de dignités ? Les seuls gestes guérisseurs auxquels il ne soit pas marchandé d'hommage apparaissaient comme l'œuvre de prophètes, mus par l'esprit divin : ainsi Elie ressuscitant le fils de la veuve de Sarephta (Rois, 1, 17, 21), Élisée insufflant, « sa bouche sur sa bouche », une nouvelle vie à l'enfant de la Sunamite (Rois II, 4, 34) ou Isaïe délivrant le roi Ezechias de son ulcère par l'application d'un cataplasme de figues (Rois II, 20, 7). Il faut convenir (et ce dernier trait nous y incite) que ces pauvres médecins n'auraient su dispenser que de pauvres médications. La notion même de remède (marpé) se trouve rarement exprimée, douze fois seulement, nous dit-on, dans tout l'Ancien Testament. Tobie (11, 13) use du fiel de poisson pour restituer la vue à son père. Lia administre de la mandragore à son époux Jacob pour exalter ses forces viriles (Gen., 30, 16). Isaïe nous apprend que les plaies étaient « pansées, bandées et adoucies avec de l'huile » (1, 6). N'omettons pas le rôle de la musique dans le traitement des troubles mentaux : « Lorsque le mauvais esprit était sur Saül, David prenait la harpe et Saül se calmait et le mauvais esprit se retirait de lui» (Sam., I, 16, 23). Ne doutons pas que la préférence fût réservée à des rites de caractère religieux ou même magique. David jeûnait pour implorer la guérison de son enfant (Sam. II, 12, 16). Lors de la dédicace du Temple, Salomon s'engageait à des pénitences publiques pour enrayer les épidémies (Rois I, 8, 37). Moïse dressait sur un pilier un Serpent d'airain dont la vue suffisait à ranimer ceux qu'avaient mordus les bêtes du désert (Nombres, 21, 4). Mieux valait encore, comme en tous les temps, la simple résignation recommandée par Jérémie (10, 19) : « Ma plaie est douloureuse, mais je dis : Oui, c'est là mon mal et je le supporterai ». En définitive, l'intervention de l'Eternel éclipsait la moindre tentative thérapeutique et rendait superflus les médecins et négligeables les remèdes. Il arrivait parfois néanmoins que Iahvè recourait à des ressorts matériels pour exercer ses pouvoirs : il ordonne, par exemple, à Elisée de jeter du sel dans les eaux malsaines afin de conjurer les avortements dont était affligée la population de Jéricho (Rois II, 2, 21). Mais c'eût été rébellion de la part de son peuple que de prendre sans son aveu semblables initiatives. Nulle civilisation, sans doute, n'a pareillement humilié le savoir humain devant la sagesse divine au point de presque faire de la médecine un art sacrilège. On a maintes fois remarqué cependant le contraste entre la médiocrité de ces expédients curatifs et l'importance attribuée par les Livres Saints à des prescriptions où l'on a voulu reconnaître un exigeant souci de la salubrité publique et les témoignages anticipés d'une authentique médecine préventive. Ainsi a-t-on fait gloire à la législation biblique d'« avoir élevé l'hygiène sociale au rang de science ». [...]

Si la destinée plusieurs fois millénaire du peuple hébreu ne l'a pas exposé à moins d'épidémies ni d'épisodes morbides que toute autre aux mêmes âges, l'Ancien Testament ne prit guère soin de nous renseigner sur leur nature. La pauvreté de ses descriptions symptomatiques et l'incertitude qui s'attache encore à la signification des termes médicaux dont il usait, privent les cliniciens de critères décisifs pour reconstituer son histoire pathologique. Au surplus, nous verrons les raisons religieuses qui motivèrent en pareil domaine une nette régression du savoir, par rapport à celui dont bénéficiaient l'Egypte ou la Babylonie. [...]

Des multiples recettes thérapeutiques présentes dans les écrits talmudiques, nous apprenons ainsi que la bile de cygne, diluée dans de la bière, guérit les morsures de scorpion, que les macérations de diaphragme canin préservent contre la rage, que l'on peut traiter une rétention d'urine en introduisant une puce dans l'urètre, que l'ail «plaît au corps, le réchauffe, fait briller le visage, augmente le fluide séminal et tue le ver solitaire», que la plante Samthar jouit des propriétés d'une panacée, utilisée même pour regreffer la tête d'un décapité. Mais, de ces textes, ce sont surtout des conseils de tempérance que l'on retire, comparables à ceux que devait divulguer plus tard la sagesse de Salerne : «Pain et sel, le matin, avec une cruche d'eau, voilà ce qui écartera toute maladie», dit le traité Baba Kama. «Ne reste pas assis trop longtemps, dit le traité Ketouboth, car cela peut provoquer des hémorroïdes. Ne reste pas debout trop longtemps, car cela est préjudiciable pour le cœur. Ne marche pas trop longtemps, car cela est mauvais pour les yeux. Reste un tiers de ton temps assis, un tiers debout, un tiers en marche.». Plus il s'écoulait de siècles depuis la révélation du Sinaï et plus Israël négligeait les vieilles proscriptions contre la médecine, à tel point que celle-ci devint paradoxalement pour les Juifs de la Diaspora une activité privilégiée. Nous n'en voulons pour exemple que, dans l'Andalousie et l'Egypte médiévales, l'œuvre d'un Maïmonide, experte à unir dans une synthèse cohérente la science d'inspiration aristotélicienne et la foi judaïque. On ne saurait croire, de nos jours, que la lignée d'Abraham redoute d'encourir la colère de Iahvé en exerçant un art où elle ne laisse pas d'exceller ou dont même elle tire maintes fois illustration (Marcel Sendrail, Le sens de la maladie dans l'antiquité hébraïque. In: Bulletin de l'Association Guillaume Budé, n°1, mars 1973 - www.persee.fr).

27 Je vous ai établi sur ce peuple, ô Jérémie ! pour le mettre à la dernière épreuve, pour sonder leurs désirs et connaître leurs voies. 28 Les princes mêmes d’entre eux se sont détournés du chemin : leurs démarches sont pleines de déguisement : ce n’est que de l’airain et du fer, et ils se sont tous corrompus. 29 Il a été inutile de souffler le creuset ; le plomb s’est consumé dans le feu ; en vain le fondeur les a mis dans le fourneau : leurs malices n’ont point été consumées. 30 Appelez-les un faux argent, parce que le Seigneur les a rejetés (La Sainte Bible, traduit par Lemaistre de Sacy, 1855 - fr.wikisource.org).

Le temps, le lieu et le genre de la mort de Jérémie ne sont pas bien connus. L'époque de la prophétie de Baruch, son disciple et son secrétaire, fait voir que Baruch était à Babylone en la cinquième année depuis la ruine de Jérusalem (Baruch I,2-5.): on en infère que Jérémie mourut dans l'intervalle de ces cinq années. Plusieurs (Hebraeorum traditio. Tert. adv. Gnostic, c. 8. Hicron. contr. Jovinian., 1. 11. Pseudo Epiph., De Vita et Morte proph. Doroth. in Synops. Isidor. De vita et morte prophet., et alii.) tiennent qu'il fut lapidé à Taphnis par les Juifs, qui ne pouvaient souffrir ses reproches et ses menaces, ot que son tombeau devint illustre dans cette ville par le grand nombre de miracles qui s'y firent. C'est particulièrement de la mort de ce prophète qu'on explique ces paroles de l'Épître aux Hébreux (Hebr. 51,37) : « Ils ont été lapidés. »La Chronique d'Alexandrie dit que Jérémie, étant en Égypte, avait prédit aux prêtres de ce pays que leurs idoles seraient renversées par un tremblement de terre, lorsque le Sauveur du monde serait né et couché dans une crèche; que depuis ce temps ils firent représenter une vierge et un enfant couché dans une crèche, à qui ils rendirent des honneurs divins; qu'un des Plolémées en ayant demandé la raison aux prêtres, ils lui répondirent que la chose avait été prédite ainsi par Jérémie à leurs ancêtres. Elle ajoute qu'Alexandre le Grand, étant un jour allé au tombeau de ce prophète, et ayant appris ce qu'il avait prédit touchant sa personne, le fit transporter à Alexandrie, et lui érigea un tombeau magnifique (65). Ces particularités sont fort suspectes, n'étant appuyées du témoignage d'aucun autre historien. D'ailleurs il ne parait pas que Jérémie ait prédit le règne d'Alexandre; ce serait plutôt Daniel, lorsqu'il parle des grandes monarchies, et Isaie lorsqu'il parle de Tyr.

Quelques anciens (Victorin. in Apoc. XI,5. Et quidam apud Hilar., in Matth. XX) ont cru que Jérémie était encore en vie aussi bien qu'Elie, parce que l'Écriture ne dit rien de sa mort, et parce que les apôtres répondirent à Jésus-Christ, qui leur demandait ce qu'on pensait de lui, que les uns le prenaient pour Élie, et d'autres pour Jérémie (Matth. XVI,14).

Taphnis, ou Tell Defenneh, est à 13,5 kilomètres à l'ouest du canal de Suez près de la ville d'El Qantara et à 19 km au nord est d'el-Salihièh (antique Phacusa). C'était une ancienne cité pharaonique et une place forte. L'autre nom « Daphnes » de la ville vient du grec, le laurier. En hébreu elle se nomme Takhpankhes/Takhpenes. [...] Selon le Livre de Jérémie, lors de l'invasion babylonienne et la destruction de Jérusalem (-587) un groupe de Judéens comprenant le prophète Jérémie s'y réfugie par crainte de la répression suivant le meurtre du gouverneur Gedolias. Jérémie en parle souvent, ch. XI. v. 16. ch. XLIII. v. 7, 8, 9, &c. (Jaucourt) (L’Encyclopédie, 1re éd., Tome 15, 1751 - fr.wikisource.org, fr.wikipedia.org - Taphnis).

Le laurier apparaît en filigrane dans la La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet au sujet du psaume 36 (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Etudes particulières de psaumes : Psaume 36 : le laurier, du bâton de Moïse à celui de Martial).

Gélis - Isaïe

La mort de l'abbé Gélis correspond à celle d'Isaïe qui est scié par le milieu (non mentionné dans l'Apocalypse de Paul).

Le juge d'Instruction Raymond Jean avait été requis le 1er novembre 1897 par le Procureur Bonnefous de la République de Limoux pour "crime d'assassinat". Il notait : " A cote du fauteuil, à droite, et appuyée contre un paravent développé, se trouve une scie qui porte sur le bois les empreintes de sang, démontrant par la qu'on la tenue en mains… Une demi-feuille de papier blanc froissé trouvée dans le trou pratiqué dans la cheminée. Ce papier porte des taches de sang et leurs formes indiquent qu'il a servi à essuyer les pincettes et la tête d'un marteau ", d'un marteau avec hachette. Le docteur Benoit requis donne le descriptif suivant : "un instrument contondant, peut-être un instrument à tranchant fortement émoussé ayant agi autant par sa masse que par son tranchant. Certaines blessures ont été faites par des pincettes. " Le Procureur Bonnefous confirme : "avec le talon des pincettes a feu, avec un instrument contondant comme un marteau, les autres enfin avec un instrument tranchant quelque peu émoussé." (Murder of Abbé Antoine Gélis - Murder Most Foul - www.benhammott.com, www.renneslechateaumysterie.be - Rapport Jean, Autour de Rennes le Château : L’Affaire Gélis et les charpentiers d’Isaïe, La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Etudes particulières de psaumes : Psaumes pénitentiels : Irlande, vampires et Lilith - books.google.fr).

Saunière - Ezéchiel

Le 17 janvier 1917, il fit une attaque d'apoplexie, un mot à la mode dans les siècles derniers, et pratique de surcroit, qui désignait aussi bien les congestions cérébrales, les infarctus, les insuffisances cardiaques, les ruptures d'anévrismes, mais aussi certains empoisonnements et les coups de pouce occasionnés par une frayeur. Oui, la peur peut tuer. Si on avait pratiqué des autopsies, avec les moyens d'aujourd'hui, sur toutes les personnes décédées d'apoplexie, il y aurait quelques belles surprises ! (www.rlc-leblog.com).

La tradition, soigneusement dissimulée par les auteurs juifs, qui sur ce point ont imité le silence de l'historien Josèphe, mais recueillie par les premiers chrétiens, nous apprend qu'Ezéchiel eut à Babylone le sort de Jérémie en Egypte, avec cette différence toutefois que la mort d'Ezéchiel parait avoir été inspirée par un ressentiment individuel, tandis que celle de Jérémie fut le crime collectif de toute une colonie juive. « Le prophète Ezéchiel, dit le Martyrologe romain, fut mis à mort en Babylonie par un juge d'Israël à qui il reprochait son penchant idolâtrique. Il fut enseveli dans le tombeau de Sem et d'Arphaxad, les ancêtres d'Abraham; et son sépulcre est devenu depuis le lieu d'un pèlerinage très-fréquenté » (Joseph Épiphane Darras, Jean François Bareille, Histoire générale de l'Église depuis la Création jusqu'à nos jours, Tome 3, 1863 - books.google.fr).

On prétend (Pseudo-Epiph. de Vita et Morte prophetarum) qu'Ezéchiel fut mis à mort par le prince ou juge de son peuple, qu'il exhortoit fortement à quitter l'idolâtrie ; et on ajoute que son corps fut mis dans la même caverne où avoient été enterrés Sem et Arphaxad, sur le bord de l'Euphrate. On montre encore aujourd'hui ce tombeau à quinze lieues de Bagdad sur l'Euphrate. Benjamin de Tudèle dit qu'il est situé derrière une synagogue de Juifs entre l'Euphrate et le Chaboras. Ce tombeau est sous une fort belle voûte, bâtie, dit-on, par le roi Jéchonias, qui fut tiré de prison, et élevé en honneur par Evilmérodac, roi de Chaldée. Ce tombeau étoit autrefois en grande vénération et fort visité. Non-seulement les chefs de la captivité s'y rendoient tous les ans avec une nombreuse suite, mais aussi une foule de Perses, de Mèdes et d'autres peuples, y alloient par dévotion. Les Juifs y entretenoient une lampe qui brûloit continuellement devant ce tombeau. Ils se vantent de posséder le livre écrit de la main d'Ezéchiel ; ils le conservent dans une bibliothèque au-dessus du tombeau ; et on le lit tous les ans dans la synagogue , le jour de l'expiation solennelle. C'est ce que rapportent les Hébreux; mais leur témoignage sur cela est fort suspect. Saint Clément d'Alexandrie (Stromates l. I) nous apprend que quelques-uns croyoient que Nazarat, assyrien , précepteur de Pythagore , étoit le même qu'Ezéchiel. On prétend que Pythagore voyagea en Chaldée pour y voir les habiles gens qui y étoient ; et comme on suppose qu'Ezéchiel y vivoit alors dans une grande réputation , on pense que ce philosophe, curieux d'apprendre, ne manqua pas de se ranger sous sa discipline. C'est ainsi que le croient ceux qui se persuadent que Pythagore a vécu du temps d'Ezéchiel. Ils supposent que c'est en ce pays que ce philosophe grec avoit appris ce qu'il savoit des lois de Moïse, et principalement sa Tétrachie, ou son Quartenaire, qu'on prétend n'être autre chose que le nom hébreu Jéhova, qui est composé de quatre lettres dans cette langue. Mais saint Clément d'Alexandrie n'est nullement de cet avis ; il ne croit pas que Pythagore ait jamais vu Ezéchiel. Et en effet, si ce philosophe ne vint à Babylone qu'après que Cambyse eut fait la conquête de l'Egypte, comme l'enseigne Jamblique dans sa vie ; s'il ne vint en Italie qu'au temps où Brutus délivra sa patrie du joug des Tarquins, comme le rapporte Cicéron (Questions Tusculanes l. IV); enfin s'il ne vint au monde que quatre générations après Numa Pompilius, vers la XLVIIe olympiade, comme le montre Denys d'Halicarnasse, l'opinion qui veut le faire disciple d'Ezéchiel est insoutenable. La XLVIIe olympiade tombe vers l'an 590 avant l'ère chrétienne vulgaire, c'est-à-dire au temps de la captivité de Babylone, et tandis qu'Ezéchiel prophétisoit en Chaldée ; et Cambyse ne conquit l'Egypte que vers l'an 525, environ cinquante ans après l'époque des dernières prophéties d'Ezéchiel (Ezechiel, Sainte Bible en latin et en français, Tome 15, Méquignon, 1822 - books.google.fr).

Kéfil, nom arabe d'Ézéchiel, chef-lieu du nahié de même nom, autrement nommé el-Nèbi-Ezkiel (le prophète Ezéchiel) est une petite ville située sur la rive gauche du canal Hindiyè, à 125 kilomètres au sud—ouest de Bagdad, non loin de Kerbalah. Des milliers de Juifs viennent encore annuellement visiter ici le tombeau (Vital Cuinet, La Turquie d'Asie, géographie administrative, statistique, descriptive et raisonnée de chaque province de l'Asie mineure, Volume 4, Parties 10 à 12, 1894 - books.google.fr, Ferdinand-Louis Mourier, Voyage en Arabie et en autre pays circonvoisins, Volume 2, 1780 - books.google.fr).

Cassignac - Daniel

Les derniers mots de cette prophétie (Tu autem vade ad praefinitum, et requiesces et stabis in sorte, tua in finem dierum, Daniel XII,13) donnent lieu de conjecturer que Daniel mourut bientôt après. Et en effet son grand âge ne permet pas de croire qu'il ait pu vivre beaucoup plus longtemps; car il avait pour lors au moins quatre-vingt-trois ans, en supposant qu'il n'en eût que dix lorsqu'il fut transporté à Babylonc avec les autres captifs. On doute s'il est mort à Babylone ou à Suse. Le faux Epiphane dit (Pseudo-Epiph. de Vita et Morte prophetarum) qu'il termina sa vie à Babylone ; Benjamin de Tudèle raconte qu'on lui montra son tombeau à Chuzestan appelé autrefois Suse. M. Raoul-Rochette, après avoir dit que les pierres chargées de sculptures en relief sont au nombre des débris les plus curieux de l'art et de la religion des Chaldéens, ajoute: «Près de Suse, on voit un bloc de granit qui, suivant les traditions locales conservées jusqu'à nos jours, n'est autre que le tombeau de Daniel... Si nous ne pouvons lui assigner avec certitude une origine aussi ancienne et aussi illustre, tout nous autorise, malgré la différence des lieux, à le considérer comme un produit de l'art babylonien C'est un carré, couvert sur deux de ses faces d'inscriptions en caractères cunéiformes, semblables a ceux des monuments de Babylone. Au-dessus de ces caractères sont deux rangées de représentations symboliques d'hommes et d'animaux. On y remarque une figure qui a les traits caractéristiques de deux natures; et un monstre qui réunit un corps de sanglier, une tête d'homme, avec des cornes et des jambes de bouc. Du reste, ce monument ne nous est pas assez connu, pour que nous en puissions tenter une restitution et une explication certaine. Les trois dessins que l'on a publiés ont entre eux des différences telles, que nous sommes forcés de suspendre notre examen jusqu'à ce que nous ayons des renseignements plus exacts. C'est pour les indigènes une sorte de talisman auquel s'attache une vénération superstitieuse. Ni les prières, ni les offres des ambassadeurs ou des riches voyageurs, n'ont pu les déterminer à laisser enlever ce bloc, qui appartient à un peuple anéanti depuis tant de siècles. Espérons que nous pourrons un jour connaître, sinon par le monument lui-même, du moins par une empreinte fidèle, tous les détails de ces reliefs (Mathieu-Richard-Auguste Henrion, Histoire ecclésiastique depuis la création jusqu'au pontificat de Pie IX, Tome VI, Migne, 1834 - books.google.fr).

Des dates et des prophètes

Daniel est fêté le 21 juillet à Rome, chez les Grecs le 17 décembre, parfois ailleurs le 10 avril, 11 décembre (Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique, 1725 - books.google.fr).

Ezéchiel est fêté le 10 avril à Rome, et le 21 juillet chez les Grecs.

Saunière est né le 11 avril 1852, à Montazels, le lendemain de la Saint Ezéchiel (fr.wikipedia.org - Bérenger Saunière).

Jérémie est fêté le 1er mai à Rome et le 26 juin chez les Grecs.

Après 42 ans de sacerdoce ministériel à Rennes-les-Bains, l'abbé Boudet démissionne le 30 avril 1914, la veille de la Saint Jérémie. Le 2 mai 1914, le périodique catholique La Semaine Religieuse de Carcassonne annonce la nomination de l'abbé Joseph Rescanières, missionaire diocesain à Rennes-les-Bains en remplacement de l'abbé Henri Boudet autorisé à prendre sa retraite pour raison de santé (fr.wikipedia.org - Henri Boudet).

Isaïe est fêté le 6 juillet à Rome et le 9 mai chez les Grecs.

Un article du journal L’Univers retrace une agression que connut Antoine Gélis, né en 1827 le 1er avril à Villesèquelande, à Coustaussa, en 1881. Bien des années avant la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1897 où il est retrouvé mort, gisant dans la cuisine du presbytère, l’abbé Gélis fut la victime d’un précédent le jour de Pâques 1881, le 17 avril. Mais lisons l’article du 12 mai 1881 qui en relate les circonstances.

À l’occasion de l’enquête sur l’assassinat de l’abbé Gélis, ce fait ancien ne semble pas avoir suscité de la part du juge Raymond Jean la gravité que souligne en 1881 l’auteur de l’article de L’Univers profondément indigné. Le magistrat en donne notamment son appréciation lors d’un interrogatoire du présumé coupable, Joseph Pagès, qui se déroule le 7 juillet 1898 : « Votre attitude dans ces circonstances, lui dit le juge, témoigne d’une indifférence qui ne s’explique pas lorsque l’on se souvient de votre dévouement à M. Gélis lorsque en 1881 il se crut victime d’une tentative d’assassinat. Aujourd’hui lorsque les renseignements vous ont été demandés sur les causes probables de ce crime vous avez seulement indiqué comme pouvant être les auteurs de ce crime ceux qui en 1881 l’auraient maltraité ». Quelques jours après, le 1er août 1898, la chambre criminelle de Montpellier prononce un non-lieu : Joseph Pagès est libre (www.rennes-le-chateau-doc.fr - Agression Gélis, L'Univers (Paris), 1881-05-12, Louis Veuillot (1813-1883) - gallica.bnf.fr).

L'Univers est un journal quotidien catholique français, fondé en 1833 par l'abbé Jacques-Paul Migne, initialement nommé L'Univers religieux, et disparu en 1919. Racheté par le comte de Montalembert en 1838, il devient à partir de 1840, sous la direction de Louis Veuillot, polémiste violent, l’organe du «parti catholique». Ultramontain et favorable au pouvoir temporel du pape, opposé à la politique italienne de Napoléon III, et interdit sous le Second Empire, il suit l’évolution légitimiste de Louis Veuillot sous la Troisième République. Le « Ralliement à la République » se fait ensuite sous la direction d'Eugène Veuillot (fr.wikipedia.org - L'Univers (journal)).

Le rapport d'Isaïe avec les fêtes de début novembre est décrit dans Le Cercle et la Croix des Prophètes : Le jardin d’Adonis : Le chemin de croix de Cassaignes et Autour de Rennes L’Affaire Gélis et les charpentiers d’Isaïe).

Prophètes et transmutations

Isaïe : fer en cuivre

Manassès, fils du roi Ezéchias et son successeur, loin d'hériter de ses sentiments, se choqua des reproches que lui adressait le saint prophète sur ses impiétés, et pour se débarrasser d'un censeur importun qu'il haïssait, il le fit couper en deux par le milieu du corps avec une scie de bois, l'an 681 avant Jésus-Christ. Isaïe avait alors près de cent trente ans. Le Martyrologe romain nous apprend gu’il fut enterré sous le chêne Rogel (foulon), près du courant des eaux (ruisseau de Siloé), près de la montagne de Sion, et la connaissance du lieu de sa sépulture se conserva par la tradition jusqu'à l'an 443, époque où ses reliques furent transférées à Panneade, dans la basilique de Saint-Laurent (Abbé Pétin, Dictionnaire hagiographique, Tome I, Encyclopédie théologique, Tome 40, Migne, 1850 - books.google.fr, Augustin Calmet, Discours Et Dissertations Sur Tous Les Livres De L'Ancien Testament: Contenant ce qui concerne la Sagesse de Salomon, l'Ecclésiastique, Isaie, Jeremie, & Baruch, Ezechiel, & Daniel, & les douze petits Prophètes, Volume 3, 1715 - books.google.fr).

Le chêne de Roghel (Josué 17,7) fut remplacé plus tard par un mûrier (Salomon Munk, Palestine: description géographique, historique et archéologique, 1856 - books.google.fr).

Césarée de Philippe ou Panéade. Césarée de Philippe étoit située près d'une des principales sources du Jourdain, au nord de la Gaulanite. Consacrée au dieu Pan, elle fut nommée Panéas ou Panéade. C'étoit d'abord une très petite ville : le tétrarque Philippe l'agrandit, l'embellit, et lui donna le nom de Césarée en l'honneur de l'empereur Auguste. Elle reçut le surnom de Philippe, et fut distinguée par là d'une autre Césarée sur les côtes de la Méditerranée. Déjà Herode Ier, père de Philippe, y avoit bâti un temple de marbre blanc en l'honneur de l'empereur Auguste. Après la mort de Philippe, Hérode Agrippa II, pour flatter l'empereur Néron, la nomma Néroniade. Dans les croisades elle fat conquise sur les Sarrasins par les Chrétiens, qui la perdirent en 1167; Ce n'est plus qu'un village insignifiant, nommé Bélinas ou Banéïas, au pied de l'Hermon, qui a pris le nom de Schébal-Scheik, c. à. d. haute montagne.

Selon Eusèbe (Histoire ecclésiastique, l. VII, c. 18), c'est là que Jésus guérit une femme incommodée d'une perte de sang, qui, pleine de foi, avoit touché le bord de sa robe. On prétend que cette femme, en témoignage de sa reconnoissance, fit ériger devant sa maison une colonne Surmontée d'une statue en bronze de notre Seigneur. On rapporte, au sujet de ce monument, plusieurs traditions fabuleuses. Il poussa, dit-on, dans la suite, sur le faîte de la colonne, des herbes qui avoient une vertu merveilleuse pour guérir toutes sortes de maladies, quand ces herbes s'élevoient jusqu'à la hauteur de la bordure de la robe; celles qui n'atteignoient point cette hauteur, n'avoient pas la même vertu. On ajoute que Julien l'Apostat renversa cette colonne., et y substitua sa propre statue, qui fut dévorée par le feu du ciel, pendant que les Chrétiens conservèrent dans leur église l'image vénerée du Sauveur (La Palestine : esquisse historique, géographique et statistique : avec une carte de la Terre Sainte, un plan de Jérusalem et une vue du St Sépulcre, 1831 - books.google.fr).

Jean Malala, historien byzantin (Chronographie, VIème siècle) donne le nom de Véronique à l'hémoroïsse. La statue d'airain était mêlée d'or et d'argent (Dictionnaire des Apocryphes, ou, Collection de tous les livres apocryphes, Migne, 1858 - books.google.fr).

Il ne faut pas confondre Césarée de Philippe avec Césarée de Palestine et Diocésarée ou Séphoris.

La statue en bronze de Véronique, sainte présente dans l'église de Saint Just, est en contradiction avec le fer associé à Isaïe (Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Le sceau-signature du Grand Parchemin).

Mais on peut encore rattacher Isaïe au fer par la situation de sa première tombe à Jérusalem et les aménagements commandés par le roi Ezéchias dont le prophète était le conseil dans les lieux environnants.

L'Ecclésiaste écrit : « Ezéchias fortifia sa ville et amena l'eau dans son enceinte ; avec le fer il creusa le rocher et construisit des réservoirs pour les eaux ». Il s'agit, en fait, du tunnel creusé dans le roc pour amener les eaux de la source du Guilhôn à la piscine de Siloé intra muros et resté aussi célèbre dans les annales de l'hydraulique palestinienne, que, dans la mémoire des hommes, les eaux elles-mêmes de la piscine dont se servit Jésus pour guérir l'aveugle-né (s. Jean IX 7, 11) (François Paschoud, Histoire Auguste: pt. 1. Vies de Macrin, Diaduménien, Héliogabale, 2002 - books.google.fr).

Daniel : cuivre en plomb

Les reliques de Daniel furent transférées de Babylone à Alexandrie dans le IVe ou le Ve siècle et déposées dans l’église de Saint-Jean et de Saint-Cyr. Plus tard, elles furent transportées à Venise, et la ville de Verceil se glorifie de poSséder l'os d'une de ses cuisses (abbé Pétin, Dictionnaire Hagiographique ou Vies des Saints et des Bienheureux, Tome I, Encyclopédie théologique, Tome 40, Migne, 1850 - books.google.fr).

La Cassaigne est associé à Venise et à Alexandrie ainsi qu'à Saint Just et le Bézu dont Cassignac était le curé (La Croix d’Huriel : Les sommets de La Croix d’Huriel : Les 7 Merveilles du Monde, Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : La Croix des Prophètes à Rennes le Château).

Une autre antique croyance populaire veut que Daniel ait son tombeau à Suse sous les eaux du Chaour (Sâhûr/Sâwûr) (Faruk N. H. al- Rawi, Gilgames et la mort: textes de Tell Haddad VI, avec un appendice sur les textes funéraires sumériens, traduit par Antoine Cavigneaux, 2000 - books.google.fr).

C'est au IVe millénaire, lorsque se met en place un système politique suffisamment développé, que les échanges s'organisent à une échelle assez grande pour effacer les différences naturelles. Cette évolution est particulièrement manifeste en Elam (actuel Khuzistan iranien) lorsque l'on étudie la création de la cité de Suse, la naissance du pouvoir élamite et l'extension de sa domination sur le plateau iranien. Vers le début du IVe millénaire, en effet, les villages de Susiane se regroupent, l'activité économique se concentre sur quelques grands sites et l'un d'eux domine très vite les autres : Suse. Des fouilles, pratiquement ininterrompues depuis 1884, ont permis de recueillir un important matériel rassemblé pour l'essentiel au Musée du Louvre. La quantité d'objets en cuivre provenant des niveaux les plus anciens (haches, miroirs, ciseaux, épingles, ...) est particulièrement remarquable pour une région dépourvue de ressources minières. Une économie organisée était nécessaire pour l'approvisionnement de la grande cité en produits agricoles et en matières premières (C. Volfovsky, M. Menu, L.P. Hurtel, S. Cleuziou, T. Berthoud, Cuivres et alliages en Iran, Afghanistan, Oman au cours des IVe et IIIe millénaires. In: Paléorient, 1982, vol. 8, n°2 - www.persee.fr).

Le bronze est le seul métal employé à Suse par les rois d'Élymaïde (Jean Marcadé, Mémoires de la Mission archéologique en Iran. Tome XXXVII : Mission de Susiane, sous la direction de MM. G. Contenait et R. Ghirshman. Numismatique susienne. Monnaies trouvées à Suse de 1946 à 1956, par R. Gobi, G. Le Rider, G. C. Miles, J. Walker, 1960. In: Revue des Études Anciennes. Tome 63, 1961 - www.persee.fr).

L’Élymaïde est une région antique dont le territoire correspondait à la Susiane, au Sud de l’actuelle province du Khouzistan, en Iran. L’histoire de l’Élymaïde s’étale du IVe siècle av. J.-C., jusqu’au IIIe siècle de notre ère. Les premières mentions de cette province remontent à la conquête de la Perse par Alexandre le Grand. Néarque, l’un des lieutenants du Macédonien, décrit ainsi les Élyméens comme une des tribus hostiles rencontrées au cours de l’invasion. Le nom « Elymaïde » dériverait de celui de l’antique royaume d’Élam, dont la partie Nord correspondait à la Susiane, et pourrait signifier « Petit Élam », différenciant ainsi la province du grand royaume (fr.wikipedia.org - Elymaïde).

La véritable ceruse ou chaux de plomb est du blanc de plomb en poudre & broyé à l'eau, & ensuite mis dans des moules pour en faire des petits pains que l’on fait secher, & que l’on envelope de papier bleu, de la maniere que l'on nous l'envoye. Cette ceruse ainsi preparée est ce que l'on peut appeller chaux de plomb, & non pas celle que nous vendons presentement qui vient d'Hollande ou d'Angleterre, n'étant presque que de a craye, ainsi que je le vay décrire. La veritable Ceruse est celle que nous surnommons de Venise, en ce que les Venitiens ont été ceux qui en ont sait les premiers ; mais comme cette ceruse est extremement rare à cause de sa cherté, nous ne saisons venir que de celle d'Hollande, parce que les Peintres l’estiment autant que la veritable Venise, quoyque tres—mal-a-propos, puisque la ceruse d'Hollande broyée à l'huile ou à l'eau, est un blanc qui ne dure que tres—peu de temps à, cause de la craye qui est dedans ; ce qui n'arrive pas à la ceruse de Venise veritable, n'étant que du blanc de plomb broyé, ainsi si on avoit de veritable ceruse de Venise, on pourroit se passer de blanc de plomb broyé, & par ce moyen on éviteroit le danger qu'il y a de le faire broyer par des hommes, & on leurs sauveroit bien des maladies, & même quelquefois la mort. Les personnes qui auront besoin de ceruse pour employer en medecine, ou pour faire du Sel de Saturne, se serviront de veritable ceruse de Venise, & leurs operations en seront plus parfaites. Et au lieu de prendre de la ceruse en pain, ils n'auront qu'à user de blanc de plomb broyé, & s'en servir à toutes sortes d'usages ; mais ce qu'il y a à remarquer est qu'il ne faut pas acheter ce blanc de plomb broyé que d'honnêtes Marchands, en ce qu’il n'y a que ceux qui l'ont broyé qui en puissent répondre; neanmoins le veritable blanc de plomb broyé est extremement blanc, doux, tendre fryable (Pierre Pomet, Histoire generale des drogues, traitant des plantes, des animaux, & des mineraux, 1694 - books.google.fr).

On connaît aussi les Plombs de Venise, prison au Palais Saint Marc couverte de plaques de plomb, ainsi que la pièce de Shakespeare dit par la bouche du Prince de Maroc : "Puisse quelque Dieu diriger mon jugement & ma main ! Voyons un peu. Je veux encore jetter les yeux fur les Inscriptions. Que die le coffre de plomb ? Qui me prend, doit donner & risquer ce qu'il a. Doit donner! Pourquoi? Pour du plomb ! Risquer pour du plomb ? J'augure mal de ce coffre. On ne hazarde tout, que dans l'efpoir de grands avantages. Un cœur d'or ne se laisse pas prendre à l'amorce d'un vil plomb. Je ne veux ni donner, ni risquer rien pour du plomb" (William Shakespeare, Le merchand de Venise, traduit par Pierre Le Tourneur, 1781 - books.google.fr).

A Murano (Venise), le verre de "Crystal" fut mis au point vers 1450. On obtenait le cristal en employant de la silice très pure (cailloux du Ticino), des cendres purifiées et du manganèse du Piémont en tant que décolorant ; pour le verre commun il suffisait d'employer des cendres non purifiées. Le cristal et le verre commun étaient utilisés pour la production de toute sorte d'objets. Le verre au plomb, plus "tendre", c'est à dire, qui se ramollit à des températures plus basses, était utilisé pour la production d'émaux et de baguettes à partir desquelles on obtenait les perles (Verre de Murano - www.jarcenciel.free.fr).

Le cristal au plomb est une invention anglaise du XVIIème siècle, vers 1675, par George Ravenscroft (fr.wikipedia.org - Cristal (verre)).

Jérémie : plomb en or

Taphnis porte le nom de Daphnè la nymphe aimée d'Apollon.

Il faudra toute l'ingéniosité des moralisateurs médiévaux pour voir, ainsi que le fait l'auteur de l'Ovide moralisé, Dieu le Père et le démon tout ensemble sous les traits de Cupidon. [Ces interprétations] sont constamment présentes à la pensée des hommes du Moyen Âge Au XVIe siècle, les explications ont volontiers recours aux sciences naturelles et à la physique, annonçant en cela la thèse de Dom Antoine-Joseph Pernetty, qui soutenait que les fables mythologiques avaient été inventées par des alchimistes pour dissimuler les secrets du « grand œuvre ». La première interprétation de ce type est celle de Léon Hébreu, dont on sait qu'il a grandement influencé les esprits de la Renaissance; nous pourrons suivre sa trace de Maurice Scève à Ronsard. [...] Denys Sauvage, dans sa Philosophie d'Amour de Mons. Leon Hebreu, traduicte d'Italien en François, par le Seigneur du Parc Champenois, Lyon, G. Roville, 1551, [le] traduit ainsi : "Cupido despité frapa Apollo d'une flesche d'or, et Daphné, fille du fleuve Peneus d'une de plomb. Pourquoy feit qu'Apollo ayma la vierge Daphné, et la suyvit, comme on suyt l'or, et en Daphné feit appesantir l'amour vers Apollo, comme le plomb appesantit" (Yves Giraud, La fable de Daphné: Essai sur un type de métamorphose végétale dans la littérature et dans les arts jusqu'à la fin du XVIIe siècle, 1968 - books.google.fr).

Juda Abravanel dit León Hebreo (Léon l'Hébreu) (né à Lisbonne vers 1460 - mort à Naples après 1521) est un médecin, philosophe néoplatonicien et poète de la Renaissance, né Juif portugais, mais ayant émigré jeune en Italie. Léon l'Hébreu fait la synthèse du néo-platonisme et de la kabbale. Comme le dira la traduction française en 1551 de ses Dialogues d'amour, Léon l'Hébreu fait "Platon mosaïc et du nombre des caballistes". L'œuvre de Marsile Ficin fut son modèle (fr.wikipedia.org - Léon L'Hébreu).

La capitale de l'alchimie était Prague et tous les érudits y convergeaient. La ville joua alors un rôle similaire à l'Alexandrie de l'Antiquité.

Il semble donc que l'alchimie occidentale eut pour berceau, tout comme l'astrologie, l'ancienne Chaldée, d'où elle passa en Egypte puis conquit le monde grec. En fait, lorsque nous la retrouverons à Alexandrie, entre le IIIe et le VIIIe siècle après J.-C., cette alchimie est déjà décadente et profondément altérée (Jacques Sadoul, Le Grand art de l'alchimie, 2012 - books.google.fr).

Avant même que des alchimistes ne pratiquent leur art à Alexandrie, l'alchimie existe en Chine et en Inde : en Chine, des confréries de forgerons seraient à l'origine des conceptions alchimistes taoïstes ; en Inde, l'alchimie est intimement liée aux techniques du yoga et en particulier du hatha-yoga tantrique (François Pernot, L'or, 2004 - books.google.fr).

L'alchimie occidentale semble s'être développée à Alexandrie, d'un assemblage composite de spéculations et de pratiques hellénistiques, chaldéennes, égyptiennes et juives : l'art sacré prend, au IVe siècle surtout, une grande extension en Egypte et dans les provinces romaines voisines (Serge Hutin, L'alchimie: « Que sais-je ? » n° 506, 2011 - books.google.fr).

A Alexandrie on rencontre les alchimistes, hommes et femmes, Marie la Juive, Synésios, Olympiodore, Zozime, le plus connu, sa soeur hermétique Théosébie, Cléopâtre la Copte, Stéphanos.

La Chrysopee aurait pris son origine dans la métallurgie des sables aurifères de l'Egypte, Le travail mecanique de la reduction des roches noires contenant le quartz blanc aurifere en sables, s'appelait Psammurgie ou art psammurgique. Le traitement de ces sables par le feu était exécuté par les prêtres dans leurs temples. Les sables mélanges avec des fondants, dont le principal était le plomb, se transformaient en une fonte d'or (Michel Stephanides - www.jstor.org).

Fils de Maximilien II, Rodolphe avait établi sa capitale à Prague, dont il goûtait le caractère ésotérique et qui devint, sous son règne, le haut lieu de l'alchimie en Europe. Dans cette ville où le Golem – robot d'argile doué de vie suite à l'imprudence du du rabbin Loew – hantait les ruelles du Ghetto, les philosophes pourchassés par l'Inquisition trouvèrent refuge. Les astronomes Tycho Brahé et Kepler, Michel Maier [...], y seront protégés, ce dernier recevant le titre de comte palatin. Tandis qu'Arcimboldo brossait le portrait de Rodolphe en Vertumne dans une composition à base de fruits et de légumes, le souverain recevait John Dee et Edward Kelley (Marc Alyn, Venise, démons et merveilles, 2014 - books.google.fr).

Le prophète Jérémie aurait lui-même créer un golem (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Trésors : Henri Boudet ou le prophète Jérémie).

Il faut avouer aussi que tout ce qui se débitoit dès-lors des miracles opérés à ce tombeau & des honneurs qui lui avoient été rendus par les Égyptiens avant la venue de Jésus-Christ, étoit fort incertain & mêlé de beaucoup de fables. On ne peut s'empêcher d'avoir cette pensée de ce qui en a été rapporté dans la chronique paschale, dite d'Alexandrie. L'auteur qui y a inséré l'histoire des prophètes de sa façon, & qui ne paroît pas avoir été plus grand amateur de la vérité, ni plus délicat sur la bonne foi que les autres compilateurs de cette fameuse chronique, ne fait point difficulté de dire, qu'il avoit appris des gens d'Antigone &c de Ptolémée, personnes graves & avancées en âge, qu'Alexandre le Grand étant venu au lieu où étoit le sépulchre du prophète, & ayant sçu des choses secrettes qu'il avoit prédites de lui, avoit fait transporter ses reliques à Alexandrie, & les y avoit renfermées dans un superbe monument qu'il avoit sait dresser à sa mémoire; que depuis ce tems, ce lieu avoit été garanti des aspics & des crocodiles, de même que l'endroit de sa première sépulture. Ce récit se trouve avec tout le reste de ce qui regarde les miracles & le culte de Jeremie dans le faux Dorothée aux mêmes termes, de sorte que cet imposteur pourroit bien avoir été le premier auteur de ces fables inférées dans la chronique paschale, & les avoir prises d'une tradition vulgaire du pays. Car l'auteur du Pré Spirituel nous apprend sur le témoignage de ses propres yeux, que l'endroit de la ville d'Alexandrie appellé Tetrapyle [Quatre-Portes, quatre comme les quatre grands prophètes], étoit en grande vénération aux Alexandrins de son tems (qui étoit le commencement du septième siécle) parce qu'on tenoit que les os du prophète Jeremie y avoient été apportés par Alexandre le Grand, fondateur de la ville.

En Occident on s'est réglé sur les Grecs pour le jour destiné au culte de Jérémie, qui se trouve marqué au premier de Mai dans tous les martyrologes des Latins, hors les plus anciens du nom de saint Jérôme. Ceux de Bede, d'Adon, & le vieux Romain, se contentent de le nommer. Celui d'Usuard est le premier où l'on trouve qu'il fut lapidé & enterré à Taphnis & l'on a ajouté dans le Romain moderne, ce que le faux Epiphane & le faux Dorothée ont dit de la dévotion des pèlerins à son tombeau, & de la venu que la terre qu'on en prenoit avoit de guérir de la morsure des aspics. L'on trouve encore son nom marqué au XXVI de Juin dans quelques calendriers Juliens. Nous ne voyons point de lieu en Occident, où le culte de Jeremie soit plus célèbre qu'à Venise, qui a non-seulement une église de son nom avec une confrérie de grande distinction, mais qui fait encore son office de rit semi-double dans l'église patriarchale & par tout son diocèse. C'est de la ville de Venise qu'on se vante d'avoir reçu à Prague en Bohême, les reliques que l'on y montre sous le nom du prophète saint Jeremie martyr dans la cathédrale. Elles y sont renfermées dans un reliquaire avec d'autres aussi peu avérées, à qui l'on fait porter le nom de l'apôtre saint Jacques (Adrien Baillet, Les vies des saints avec l'histoire de leur culte, Tome I, 1739 - books.google.fr).

Ezéchiel : or en fer

Rabbi Petahiya se rendit à la tombe de Yehzeqiyel et emporta de l’or et du sable d’or ; les grains lui tombèrent des mains, et il dit : ‘Monseigneur (Adonay) Yehzeqiyel, je suis venu par honneur (Kabud) pour toi mais maintenant mes grains d’or m’ont glissé des mains ; où puissent-t-ils se trouver, ils sont à toi !’ Et il vit alors à quelque distance quelque chose comme une étoile. Il pensa que c’était une pierre précieuse. Il vint alors et trouva les grains, qu’il put déposer sur le tombe de Yehzeqiyel.

Tous les Yisma‘elites qui prennent la route der la tombe de Mahamet passent par la tombe de Yehzeqiyel et font des présents ou des offrandes libres à Yehzeqiyel, en vouant et priant : ‘Notre-Seigneur (Adonaynu) Yehzeqiyel, je t’apporterai ceci ou cela !’ Par la route du désert, ils prennent 40 jours (et celui qui connait fait la route en 10 jours) de la tombe de Yehzeqiyel au fleuve Sambatiyon. Quiconque désire se rendre dans un pays lointain dépose son coffre, ou quelque objet de valeur auprès de Yehzeqiyel, en disant : ‘Notre Seigneur Yehzeqiyel, occupe-toi de ces biens pour moi jusqu’à mon retour’ et personne ne peut l’emporter sauf ses héritiers ! Et un grand nombre de coffres de monnaie y restent à rouiller car ils y sont pendant de nombreuses années. (Petachia de Ratisbonne, Le sanctuaire d’Ezechiel (el-Kifl, Iraq), v. 1180 n-è - www.culture-islam.fr, Travels of Rabbi Petachia, traduit par Abraham Benisch, 1856 - books.google.fr).

Le faux Dorothée dit qu'Ezechiel fut mis à mort par ordre du Prince du peuple d'Israël à Babylone; ce que nous entendons du Juge qui rendoit la justice pendant la captivité : ce Magistrat fut repris d'Ezechiel à cause du culte des idoles. Le peuple eut soin d'enterrer le corps d'Ezechiel dans un champ appellé Maut qu'on ne connoît point d'ailleurs, mais c'étoit là, dit ce prétendu Dorothée, qu'étoit le tombeau de Seth & d'Arphaxad ayeuls d'Abraham : or ce sépulchre, dit-il, est la double caverne; & la raison qu'il en donne, est remarquable ; C'est, dit-il, parce qu'Abraham fit en Hebron un sépulchre pour Sara, qui étoit selon la ressemblance de l'autre où on avoit mis Seth & Arphaxad. Cet Auteur raconte encore quelques prodiges que fit Ezechiel : il dit, par exemple, qu'un jour les Chaldéens poursuivant les Juifs de la captivité, dans le dessein de les égorger, le Prophète fit pour-lors le même miracle que Moyse ; il divisa les eaux du fleuve de l'Euphrate, les Hébreux passerent de l'autre côté du rivage, & les Chaldéens qui eurent la hardiesse de les poursuivre, furent tous submergés dans les eaux. Le prétendu S. Epiphane & Isidore rapportent le même prodige (Abbé Devence, Analyses et dissertations sur les livres de l'Ancien Testament, Tome IV, 1743 - books.google.fr).

Au XIXème siècle et au début du XXe, les Arabes de Palestine se référaient souvent aux Juifs en termes d'awlad al-maut (enfants de la mort) (Benny Morris, Victimes: histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, traduit par Agnès Dufour et Jean-Michel Goffinet, 2003 - books.google.fr).

Le nom Azraël vient de l'arabe Azra'il, nom traditionnellement attribué à l'ange de la mort dans l'Islam et dans certaines traditions hébraïques. Il signifie « Dieu aide ». Le Coran n'utilise jamais ce nom, se référant plutôt à « Malak al-Maut », ange de la mort. Il utilise différents moyens pour extraire l'âme d'une personne, selon que celle-ci ait été mauvaise ou bonne durant sa vie. Certains sont décrits dans le Coran, sourate 79 (an-Naziâat), « Les Anges qui arrachent les âmes » (Algos Nostou, Extravagances: et Idées folles, Books on Demand Editions, 2016, p. 203).

On croit que ce prophète fut mis à mort par ses concitoyens qu'il exhortait à quitter l'idolâtrie. Son corps aurait été enseveli dans la caverne de Sem et d'Arphaxad, sur les bords de l'Euphrate. On montre encore son tombeau près de ce fleuve, à quinze lieues de Bagdad. Il était vénéré non-seulement par les Juifs qui y entretenaient une lampe perpétuellement allumée, mais encore par une foule de Persans, de Mèdes et d'autres peuples qui y allaient aussi par dévotion (Drioux, La Bible populaire, 1: histoire illustrée de l'Ancien et du Nouveau testament, 1864 - books.google.fr).

C’est surtout la lampe du tombeau d’Olybius qui fournir aux partisans des lampes perpétuelles un de leurs forts argumens. On raconte qu'en 1509, des paysans fouillant un peu profondément à Ateste près de Padoue, on parvint à un tombeau dans lequel on trouva deux urnes de terre l'une dans l’autre. Celle-ci contenoit, ajoute—t—on une lampe ardente, située entre deux fioles, l'une pleine d’un or liquide, l’autre d’un argent fluide. Sur la grande urne, on lisoit ces vers: Plutoni sacrum munus ne attingite, fares, / Ignotum est nobis hoc quod in orbe lacet ; / Namque elementa gravi clausit digesta labore, / Vase sub hoc modico, maximus Olybius / Adsit secundo custos sibi copia cornu / Ne tanti pretíum depereat laticis.

La seconde portoit, à ce qu’on dit, cette inscription : Abite hinc, pessimi fures, / Vos quid vultís vestris cum oculís emissitiis ? / Abite hinc vestro cum Mercurio / Petasato caduceatoque. / Maximus maximum donum Plutoni hoc sacrum fècít.

C’est à peu près ainsi que Gesner raconte cette curieuse découverte. Mais voici quelque chose de plus fort. On lit dans Liceti une lettre d'un certain Maturantius, qui écrit à son ami Alphène que ce curieux trésor est venu en sa possession. "L’un & l’autre vase, dit-il , avec les inscriptions, la lampe & les fioles d’or, sont venus en mes mains, & je les possede : vous en seriez émerveillé si vous les voyiez. Je ne donnerais pas tout cela pour mille écus d’or". Voilà bien le langage d‘un homme convaincu de posséder la plus précieuse rareté. Je ne sache cependant pas qu‘elle ait passé dans aucun cabinet connu. Au reste, il paraît qu’ici, comme au tombeau de Tulliola, un accident empêcha les gens un peu instruits d’étre temoins du phénomène; car on lit dans le crédule Porta, que les paysans qui trouvèrent ce trésor le maniant trop rudement, la lampe se brisa entre leurs mains, & s'éteignit (Jacques Lacombe, Dictionnaire encyclopedique des amusemens des sciences mathematiques et physiques, des procedes curieux des arts; des tours recreatifs & subtils de la magie blanche, & des decouvertes ingenieuses & variees de l'industrie, Encyclopédie méthodique, 1792 - books.google.fr).

Le ner tamid (lampe perpétuelle) est une lampe suspendue au dessus de l'Arche sainte. Et qui reste constamment allumée, même quand la synagogue est déserte ou fermée. L'institution du ner tamid renvoie au souvenir du chandelier qui brûlait sans arrêt dans le Temple. En effet, la synagogue est considérée, pour reprendre l'expression talmudique, comme "le sanctuaire en miniature" (Albert Guigui, A la découverte du Judaïsme en 101 mots, 2010 - books.google.fr).

La cinquième vision de Zacharie (4, 114) fait correspondre la ménora aux sept planètes connues. Cette idée est reprise chez Philon et Clément d'Alexandrie qui voient la bougie centrale comme le soleil entouré de six planètes (Jean Ferré, Dictionnaire des symboles maçonniques, 2013 - books.google.fr).

Le ner thomid est un symbole de l'immortalité de l'àme (Synagogue de Paris, L'illustration, Volume 8, 1847 - books.google.fr).

Le mont Qassioun se situe au nord-ouest de la ville de Damas et culmine à une hauteur de 1150 mètres. Une partie de la ville de Damas repose sur ces pentes qui abritent surtout des quartiers pauvres, des familles kurdes et des paysans (Le mont Qassioun, Damas, 2013 - syriecult.hypotheses.org).

On connaît sur le Mont Quassioun un maqâm al Nabi Ezekial, mémorial ou tombe du prophète Ezéchiel. Il y a aussi une grotte où Caïn aurait tué Abel, maqam Qabil et Habil (Myriam Ababsa, Raqqa, territoires et pratiques sociales d'une ville syrienne, 2009 - books.google.fr).

Le mot hébreu maqom, comme l'arabe maqam, désigne un lieu saint ou un sanctuaire.

L'une des thérories portant sur l'origine du nom de Damas donné à cet acier, repose sur les textes d'Al-Kindi, qui fait explicitement référence à la fabrication de ce type d'acier à Damas. Certaines sources francophones pensent plutôt que l'acier de Damas était plutôt en partie d'origine iranienne et que l'on a peut-être appelé cet acier par référence à l’étoffe, car l'acier poli a le même aspect moiré que les étoffes de cette ville. Cet acier servait à faire les armes blanches, et les Iraniens ont particulièrement excellé dans la fabrication de cimeterres, cependant ces derniers étaient des lames recourbées alors que Damas était célèbre pour la fabrication d'épées droites à double tranchant, qui, contrairement à une opinion répandue, étaient très utilisées en Égypte et en Syrie jusqu'à l'époque mamelouke. La plupart de ces épées droites étaient en acier de Damas et y étaient donc en grande partie fabriquées, avec probablement quelque centre de production secondaire en Perse (Iran actuel).

Les centres de production de l’acier, à partir d'oxyde de fer, étaient l’Inde et l'actuel Ouzbékistan. On produisait et exportait des lingots d'une teneur en carbone très hétérogène, appelés wootz. Le wootz est un lingot d'acier de quelques kilos. Issu d'une loupe métallique extraite d'un bas fourneau, un traitement d’homogénéisation grossière et de recarburation en faisait un demi-produit apte au forgeage. Tout le talent du forgeron consistait alors à mélanger les différentes zones du lingot, pour lisser la teneur en carbone. La qualité de cet acier tient dans le fait qu'il alterne des couches d'acier à la fois hypoeutectoïde et hypereutectoïde (pauvre ou forte en carbone). L'aspect de l'acier variant avec sa teneur en carbone, l’alternance de très fines couches d'acier lui donnait un aspect mat avec un effet de moiré (fr.wikipedia.org - Acier de Damas, fr.wikipedia.org - Wootz).

Conclusion

Ainsi le fer Isaïe devient cuivre à Panéade, le cuivre Daniel devient plomb à Venise, le plomb Jérémie devient or à Prague (ou Alexandrie), l'or Ezéchiel devient fer (acier) à Damas (Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Le sceau-signature et la Croix d’Huriel - books.google.fr).