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CROIX HURIEL 7 MERVEILLES DU MONDE

Les 7 merveilles du monde

Sur une carte, Ephèse est aligné avec Alexandrie, Halicarnasse, l'île de Rhodes et plus à l'est Gizeh. Or chacun de ses lieux géographiques possédait une des 7 merveilles du Monde : le Temple d'Artémis pour Ephèse, le Tombeau du roi Mausole à Halicarnasse, le Colosse (Hélios : le Soleil) à Rhodes, le Phare à Alexandrie sur l'île de Paros, et un peu plus à l'est la Pyramide de Khéops à Gizeh.

Si l’expression « Les sept merveilles du monde » paraît aujourd’hui aller de soi, on a oublié bien souvent qu’elle est due à un auteur de l’Antiquité tardive, Philon de Byzance qui rédigea une œuvre conservée sous le titre de "Philônos Buzantion peri tôn épta theamatôn".

L’auteur à qui l’on a attribué l’œuvre, Philon de Byzance, qui avait le surnom de "mèkanikos", a vécu au IIe siècle avant notre ère ; cette attribution paraissait naturelle, dans la mesure où ce dernier s'attarde sur de nombreux détails techniques et insiste sur la « prouesse » plus que sur des critères esthétiques pour expliquer le choix de ces monuments antiques. Mais il s’agit sans aucun doute d’une attribution erronée et le court traité sur les Sept merveilles du monde est bien plus probablement l’œuvre d’un rhéteur du Ve siècle de notre ère – le nom de Philon étant fort courant dans l’Antiquité.

Au moment où le traité fut écrit, on ne pouvait déjà plus voir ces Merveilles : le temple d’Artémis fut incendié en 356 avant notre ère ; le colosse de Rhodes ne subsista qu’une soixantaine d’années, au IIIe siècle ; Babylone fut abandonnée au Ier siècle de notre ère... Il aurait donc fallu vivre à la grande époque du Musée d’Alexandrie pour les voir presque toutes ; certaines étaient déjà ruinées.

La liste de Philon sera reprise à la Renaissance et trouvera alors de nombreux écrivains et artistes qui mettront leur imagination à son service pour lui redonner vie, et donner une nouvelle signification à cette création humaine ; c’est peut être alors que la valeur esthétique de ces monuments est vraiment reconnue et qu’ils vont servir de modèles.

L’auteur aurait donc vécu à l’époque romaine : on remarque cependant que la liste qu’il a dressée définit un périmètre géographique dont le point le plus occidental est Olympie et le plus oriental Babylone. Le choix d’œuvres du domaine «oriental » n’est donc pas dû au hasard ; et, comme le premier partage administratif de l’empire romain a eu lieu en 364 de notre ère, on est tenté de rapprocher cette date de la période probable de rédaction du traité sur les Sept merveilles du monde (www.cndp.fr - 7 merveilles du Monde - Introduction).

Autour de Grenoble, les voyageurs sont attirés par certains sites extraordinaires, qualifiés déjà de Merveilles. Plusieurs auteurs, tels Zinzerling ou Gôlnitz n'emploient pas ce mot ; et les lieux énumérés varient suivant les ouvrages ; jamais le mot « sept merveilles » n'est alors utilisé. Les voyageurs du XVIe et début XVIIe siècles en connaissaient plusieurs. On sait que Salvaing de Boissieu, en 1656, tenta d'en fixer le nombre; sans grand succès. Du XVIe siècle à l'époque romantique, la liste des Merveilles du Dauphiné fluctua. Ces Merveilles sont des attraits extraordinaires qui, aux XVIe et XVIIe siècles, paraissent extranaturels. Aymar du Rivail nomme la Tour sans venin, la Fontaine ardente et le mont Aiguille ; Ch. Estienne cite les mêmes comme « excellences et et antiquités de ce pays » et ajoute les « tinnes de Sassenage » et Vizille. Beaucoup de guides nomment château du duc de Lesdiguières ; Zinzerling, en 1616, énumère la Grande Chartreuse, « la tour sans sans venin », et « la fontaine qui brûle où tu peux cuire les œufs ». Strobelberger en connaît deux: la « Fontaine ardente » et « les pierres ardentes » puis décrit longuement la Chartreuse (Marc Boyer, Histoire de l'invention du tourisme, XVIe-XIXe siècles: origine et développement du tourisme dans le Sud-Est de la France, 2000 - books.google.fr).

La Fontaine ardente qui engloutit la cité de Bayanne à Miribel-Lanchâtre est donc une merveille du Dauphiné, située sur la commune du Gua, à côté du hameau de Miribel ("merveille").

Si on reporte proportionnellement les quatre merveilles alignés sur le montant vertical de la Croix d'Huriel, alors Huriel correspond à Ephèse, La Villeneuve près de Crocq à Halicarnasse, Saint Exupéry près d'Ussel à Rhodes et La Cassaigne à Alexandrie (Les sommets de La Croix d’Huriel : Scolastique).

Saint Exupéry : Rhodes

Ussel devint la ville principal du duché de Ventadour.

Gilbert Ier de Lévis, comte de Ventadour, baron de la Voulte, seigneur de Vauvert était fils de Louis de Lévis, baron de la Voulte, chambellan du roi Charles VIII, et de Blanche de Ventadour; substitué aux nom, titre et armes de Ventadour, en exécution du testament de son aïeul, Louis de Ventadour; marié en 1498 à Jacqueline du Mas, fille de Jean du Mas, seigneur de l'Isle, grand-maitre des eaux et forêts de France, et de Jacqueline Carbonnel ; mort en 1529. Dans plusieurs actes le nom est écrit Gilibert.

Les Lévis Ventadour étaient seigneurs de Rochemaure.

L'histoire de Saint-Exupéry ne se borne pas au moyen âge; l'occupation romaine a laissé des traces de son passage; les médailles, les monnaies impériales y trahissent le séjour des maîtres du monde. Une tombe celtique fut découverte, au lieu des Gigaux (1873), par des ouvriers creusant le chemin de Saint-Exupéry à Neuvic. La tombe était protégée par une énorme dalle de granit. Des osselets, des débris informes d'armes des détritus un stylet en laiton s'y sont dégagés. Trois urnes en terre cuite non vernissée, contenant des cendres, des médailles frustes ont complété la décou-verte. On a voulu faire dériver le nom du hameau "les Gigaux" du terme latin Gigas (géant), en raison de la tombe du guerrier (géant) existant d'une époque immémoriale (Alfred Laveix, la sénéchaussée de Ventadour, Bulletin de la Société scientifique, 1878 - archive.org).

Le mot kolossos est un terme préhellénique, originaire d'Asie Mineure ; la racine kol désigne selon les linguistes un élément fiché en terre, dressé comme un pilier. Le mot est employé par Hérodote pour désigner les statues égyptiennes, debout ou assises, les jambes serrées, les bras le long du corps et donc plusou moins assimilables à des piliers par leur silhouette semblable à celle d'une momie. Kolossoi désignait aussi les statues confectionnées pour remplacer un défunt(idée du double d'une personne), pour marquer le seuil d'une demeure (idée d'un lien entre l'extérieur et l'intérieur) ou pour garantir l'alliance entre une colonie et la cité mère. C'est sans nul doute l'association du mot avec les réalisations plastiques monumentales vues par les voyageurs anciens en Égypte, telles que le Sphinx de Giseh (vers 2500), les colosses de Memnon (vers 1400) ou les statues colossales de Ramsès II à Louxor (vers 1250), qui conféra à ce motle sens d'effigie gigantesque, d'échelle surhumaine (Martine Vasselin, Colossal, Le colossal en architecture et en art (Les Dossiers d'Universalis), Volume 2 de Les Dossiers d'Universalis, 2014 - books.google.fr).

Saint Exupère qui a donné son nom à la commune est le vocable de son église, avec saint Maurice, tous deux membres de la Légion Thébaine. Son origine est la ville de Thèbes en Egypte et compte dans ses abords les célèbres Colosses de Memnon. Assez loin de Rhodes, il est vrai, dont le nom signifirait "rose". Pour trouver des roses, on se tourne vers le blason des Roger de Beaufort, seigneurs de Saint Exupéry avec Guillaume Roger à qui il fut vendu par Aymery de Châlus, en 1338 ; son fils Nicolas Roger de Beaufort. Raymond fut l'unique enfant issu du troisième mariage contacté par Guillaume II Roger, en 1363, avec Catherine de la Garde, fille de Lambert Adhémar de Monteil qui épousa une Adhémar, dame de Rochemaure.

La Légion thébaine chrétienne, inconnue de l'histoire, s'inspire du Bataillon sacré de la Thèbes grecque. John Platts l'appelle ainsi ("Theban legion") dès 1825 (John Platts, A New Universal Biography: First series, from the creation to the birth of Christ, Volume 1, 1825 - books.google.fr).

Il existait une Légion sacrée à Carthage, une autre chez les Samnites :

Avec les armures enlevées à la légion sacrée des Samnites, le consul Carvilius (294-293 avant J.-C.), d'après Pline, aurait élevé à Jupiter sur le Capitole, un colosse en bronze dont les proportions étaient telles qu'on le voyait du mont Albain, à quatorze milles de distance; des rognures du métal on avait élevé une statue à Carvilius. Passe encore pour le colosse; mais, si les copistes n'ont pas altéré les chiffres donnés par les manuscrits de Tite-Live, on trouverait, en employant les calculs les plus modestes, la valeur de plus d'un milliard de nos francs en métaux transportés à Rome à la fin d'une seule campagne de la guerre des Samnites (A. Noel des Vergers, L'Etrurie et les Etrusques ou dix ans de fouilles dans les Maremmes toscanes, Volume 2, 1864 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Légion sacrée).

La bataille indécise de Mantinée (362), où triomphe et meurt Epaminondas, marque la fin d'une phase de l'histoire intérieure de la Grèce. Nul Etat n'est plus en position de dominer les autres et d'imposer une direction unique, une politique commune. Les principales cités maritimes (Chios, Rhodes, Cos, Byzance, etc.) s'affranchissent de la suprématie athénienne par la guerre sociale (358-355) qui détruit la confédération maritime . Celle du Péloponèse , qui avait été durant trois siècles le noyau des forces militaires de la Grèce, n'existait plus. Les nouveaux Etats d'Arcadie et de Messénie paralysaient Sparte sans pouvoir la remplacer. On pouvait du moins espérer qu'après la bataille de Mantinée la Grèce retrouverait le calme. Sparte, Athènes, Thèbes s'étaient épuisées tour à tour. Pourtant la littérature, la philosophie, l'art brillaient encore d'un éclat sans pareil : Platon, Aristote, le sculpteur Praxitèle vivaient a cette époque. Les orateurs athéniens, Démosthène, Lycurgue, Eschine, atteignaient les plus hauts sommets de l'éloquence. Mais les moeurs perses, les habitudes efféminées, avaient envahi toutes les cités. Aux armées nationales se substituaient des armées de mercenaires, tandis que d'autre part les Grecs entraient par milliers au service du roi de Perse ou ses satrapes. La Grèce allait devenir la proie des Macédoniens. La Macédoine était jusque-là mal organisée ; peuplée de races demi-barbares, elle ne s'était guère trouvée en contact avec la Grèce. Mais le roi Philippe sut en faire un grand Etat Il constitua une forte armée à à l'intérieur, débarrassa ses frontières de ses voisins barbares, refoula les Illyriens, les Thraces et conquit les villes grecques de la côte. De cette Macédoine pacifiée et fortifiée, Philippo sortit pour soumettre la Thrace, puis la Thessalie, enfin l'Hellade. Les victoires de Philippe, qui en firent le fondateur d'un grand empire, furent dues à son habile politique et à la supériorité de l'armée macédonienne. Cette supériorité provenait surtout de l'organisation de la phalange, qui resta presque invincible jusqu'à l'arrivée des Romains. Le roi de Macédoine, après s'être donné une armée permanente, commença par s'ouvrir l'accès de la mer, dont le séparaient les colonies grecques, en particulier celles qui remplissaient la riche presqu'île de Chalcidique. La principale était Olynthe qui succomba en 347. La guerre sacrée (355-346) fournit au roi un prétexte pour franchir le seuil de la Grèce. Une Querelle des Thèbains et des Phocidiens en était la cause, condamnés à des amendes excessives pour avoir labouré des terres consacrées au dieu de Delphes, les Phocidiens furent excommuniés par le conseil amphictyonique. Ils s'emparèrent du temple de Delphes et soldèrent des armées de mercenaires qui résistèrent victorieusement à leurs ennemis. Ceux-ci, surtout les Thébains et les Thessaliens, leur faisaient une guerre d'extermination. Ils appelèrent Philippe qui soumit la Thessalie, s'empara des Thermopyles, extermina les Phocidiens, devint le président des jeux Pythiques et du conseil des Amphictyons (346). Quelque temps la vigilance de Démosthène, réveillant les Athéniens, le tint en échec dans la mer Egée. Il y avait à Athènes même un parti macédonien ; dans le Pèloponèse, les ennemis de Sparte (Argos, Messéne, Mégalopolis) y adhéraient En 338, le conseil des Amphictyons, condamnant la cité d'Amphissa, attire en Grèce le roi de Macédoine. Les armées d'Athènes et de Thèbes se réunirent pour la lutte suprème ; elles perdirent la bataille de Chéronée (338). (La Grande encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts: par une société de savants et de gens de lettres, Volume 19, 1886 - books.google.fr).

Le Bataillon sacré (en grec "hiéros lokhos") était un corps d'élite, peut-être mythique, de l'armée thébaine, dans la Grèce antique. Il est parfois appelé légion thébaine. Selon Plutarque, « le Bataillon Sacré avait été, dit-on, créé par Gorgidas. Il l'avait composé de trois cents hommes d'élite dont la cité prenait en charge l'entrainement et l'entretien, et qui campaient dans la Cadmée : c'est pourquoi on l'appelait le bataillon de la cité. »

Il fut détruit à la bataille de Chéronée par la cavalerie menée par le jeune Alexandre le Grand : 254 des 300 soldats furent alors tués et tous les autres blessés. Les soldats tués furent enterrés plusieurs jours après la bataille dans une sépulture collective ("polyandreion") surmontée d'un lion de pierre (découvert en 1818), réplique du polyandreion de Thespini (fr.wikipedia.org - Bataillon sacré).

Les Helléniques comprennent le récit des batailles de Leuctres (371) et de Mantinée (362). La phalange hoplitique, profonde, compacte, n'avait pratiquement pas de capacité de manœuvre. Elle ne pouvait qu'avancer ou reculer. Comme Thucydide l'avait bien souligné, la formation avait tendance à dériver vers la droite. Les Spartiates exploitèrent cette tendance en faisant déborder leur droite pour prendre l'ennemi de flanc. Les Thébains réagirent en renforçant leur gauche. Ils créèrent le « bataillon sacré », unité d'élite de trois cents hommes capable de manœuvrer indépendamment de la phalange. A Leuctres, leur général Epaminondas réduisit les deux tiers de sa phalange à cinq rangs mais organisa le tiers restant sur sa gauche en une formation profonde de quarante-huit rangs. A l'extrême-gauche, le bataillon sacré manœuvra sur le flanc de la droite Spartiate. Epaminondas l'emporta par son attaque oblique en s'assurant une supériorité numérique au point décisif. Il répéta cette manœuvre à Mantinée. [...] Dans le petit traité qu'il consacre au Commandant de la cavalerie, Xénophon formule des réflexions qui seront éternellement valables à tous les niveaux de l'art de la guerre, notamment la nécessité d'attaquer l'ennemi en son point faible (Bruno Colson, L'art de la guerre de Machiavel à Clausewitz: dans les collections de la Bibliothèque universitaire Moretus Plantin, 1999 - books.google.fr).

Xénophon était bien placé pour parler de la bataille de Mantinée, car, selon une tradition, c'est son fils Gryllus ("porc" en grec) qui tua Epaminondas.

Il célébrait un sacrifice, la couronne sur la tête, lorsqu'on vint lui annoncer que son fils Gryllus avait péri à Mantinée. A cette funeste nouvelle, Xénophon ôte sa couronne; mais,apprenant que son fils était mort vaillamment, il la remet sans verser une larme, et se contente de dire: « Je savais bien que mon fils était mortel.» (Oeuvres complètes de Xénophon, Volume 1, traduit et annoté par Henry Trianon, 1845 - books.google.fr).

Après Chéronée, Athènes se résigna à traiter. Philippe flatta sa vanité en lui rendant Oropos et en lui laissant Samos, Délos, Imbros, Lemnos et Scyros ; mais sa possession essentielle, la Chersonèse, lui fut enlevée : la « route du blé » était à la merci du Macédonien (Pierre Roussel, Paul Cloché, René Grousset, La Grece et l'Orient des guerres mediques a la conquete romaine. Paris, 1928 - books.google.fr).

Pour rattacher un peu lointainement la Légion thébaine à Rhodes, notons que, selon la mythologie grecque le fondateur de la Thèbes grecque, Cadmos, était né dans la Thèbes d'Egypte. Lors de son périple il accosta à Rhodes où il bâtit un temple à Poséidon et y laissa une communauté de prêtre pour le servir. Un membre de sa famille, Danaos, frère jumeau d'AEgyptos, tous deux fils de Belos, père des Danaïdes, chassé d'Egypte, passa aussi à Rhodes dont le nom n'est autre que celui de sa fille Rhodé, et où il fonde le culte d'Athéna Lindia.

La Villeneuve : Halicarnasse

L'église est consacrée à sainte Radegonde et à saint Abdon, saint juif de perse (tourisme.hautpaysmarchois.fr - La Villeneuve).

Il y a une statue de ce dernier saint ainsi qu'à Auzances, au nord (www.culture.gouv.fr).

A remarquer aussi un curieux tableau représentant un christ en croix revêtu d'un « jupon » et entouré d'un parterre fleuri. Il s'agit là d'un « christ des tremblements de terre » tel qu'on peut en admirer dans divers musées dont le musée des arts de Lima (Pérou), christ protecteur datant de 1750-1770. L'origine du culte du Christ des tremblements de terre, provenant d'une statue consacrée dans la cathédrale de Cuzco, au Pérou, a commencé après le très puissant tremblement de terre en 1650 et reste vivante aujourd'hui. Ce tableau a été offert à l'église Sainte Radegonde par le général Henry Freydenberg, mais on ne connait pas à ce jour son origine (tourisme.hautpaysmarchois.fr - La Villeneuve).

Halicarnasse (du louvite "grande forteresse") fut touché par un tremblement de terre en 1304, accélérant la destruction très progressive du mausolée d'Halicarnasse.

Il resta en bon état jusqu'au XIIe siècle puis, faute d'entretien, il tomba en ruine. Au XVe siècle, les Hospitaliers s'en servirent comme carrière pour bâtir le château Saint-Pierre (qui en turc est devenu Bodrum, nom de la ville actuelle) sur l'ancienne acropole d'Halicarnasse, puis pour réparer les fortifications de la ville.

Il sert ensuite de carrière. La construction du château de Bodrum, à partir de 1409, épuise la carrière (fr.wikipedia.org - Mausolée d'Halicarnasse www.cndp.fr - 7 merveilles du Monde - Chronologie).

Les Martyrologes placent sous Dèce la mort pour le Christ de deux nobles Persans, Abdon et Sennen. Malheureusement, leurs Actes manquent d’autorité : les quelques traits antiques qu’on y a relevés se rencontrent dans un grand nombre d’autres pièces martyrologiques, d’où le compilateur a pu les imiter. On pourrait, sans invraisemblance, conjecturer que les deus Persans, s’ils sont les nobles personnages que disent les Actes, avaient été faits prisonniers ou amenés comme otages, non par Dèce, comme le disent les Actes, car A ne fit jamais la guerre en Perse, mais par Gordien ou par Philippe, lors de l’expédition qui coûta la vie au premier et donna l’Empire au second : ils auraient depuis lors vécu à Rome. Mais on pourrait peut-être admettre aussi qu’Abdon et Sennen furent simplement des commerçants ou des artisans orientaux, comme il y en avait beaucoup alors établis à Rome. Un seul fait est certain, leur sépulture dans la catacombe de Pontien, appelée aussi ad Ursum pileatum, sur la voie de Porto. Le calendrier philocalien y place leur commémoration au 30 juillet. Une fresque de basse époque, peut-être contemporaine des rédactions de leurs Actes venues jusqu’à nous, se voit dans le baptistère de la catacombe. Ils portent l’un et l’autre une. sorte de bonnet phrygien, comme tous les Orientaux représentés par l’art romain, aussi bien les captifs des bas-reliefs ou des arcs de triomphe que les mages des peintures chrétiennes : le reste de leur costume est assez étrange, et se compose d’un manteau à capuchon, ouvrant sur une tunique de peau, déchiquetée par le bas, de manière à laisser les cuisses à découvert. Les noms des deux saints sont écrits près d’eux, et à leurs côtés se voient saint Vincent et un martyr inconnu, saint Milix. Si la date assignée par les martyrologes est exacte, il se pourrait que, ayant vécu à la cour de Philippe, dans la semi-liberté ou même dans la familiarité accordée à des otages d’illustre origine, Abdon et Sennen aient été victimes non seulement de leur foi, mais aussi de la rancune que les écrivains chrétiens attribuent à Dèce contre tout ce qui touchait à la personne de son prédécesseur. La réaction païenne dut atteindre de préférence ses familiers et ses serviteurs ; ainsi s’expliquerait le rapide martyre de Calocerus et de Partenius, d’Abdon et de Sennen, alors que tant d’autres chrétiens, que nulle attache politique ne reliait à Philippe, étaient gardés pendant de longs mois en prison.

Dans leurs Actes, il est dit qu’on présenta les martyrs à Dèce dans le splendide costume national qu’ils portaient comme subreguli (satrapes) en Perse (Paul Allard, Histoire des persécutions pendant la première moitié du troisième siècle, La persécution de Dèce en Occident, 1903 - www.mediterranee-antique.fr).

Mausole était aussi satrape de Perse.

Elucubrations sur Chaninas

La Villeneuve était appelé Villeneuve de Chaninas sous le premier Empire (Hyacinthe Langlois, Itinéraire complet de l'empire français, de l'Italie et des provinces Illyriennes, Volume 3, 1812 - books.google.fr).

La douce & agréable conversation de ce Dieu-homme fut elle dans l'esprit des hommes, que Galatin a remarqué que les Hebrieux qui sçavoíent ce qu'il tenoit & combien estoit charmante sa compagnie, le nommèrent du nom d'Hanina qui signifie douceur, comme voulans dire que Jésus estoit tout douceur, & la douceur mesme. (Paul de Barry, Meditations Pour Tous Les Jours de l'Année, Sur Les Evangiles des Dimanches, 1653 - books.google.fr).

Chanina has recently become a popular girl's name, but it is also a boy's name with a long and interesting history, from ancient Hebrew through medieval Yiddish to modern languages today. It has the same meaning as the name Hannah, and is also spelled Hanina, Haninach and Haninah. In ancient times, the original name was Chanania or Hananiah.

Chanina means "gracious" in Hebrew. In traditional thinking, Chanina is often translated "God is gracious". Gracious behavior is characterized by charm, good taste and generosity of spirit, especially the sort of kindness and benevolence bestowed by a ruler upon his or her subjects (www.chanina.org).

Il existe un Rabbi Chanina (ou Chaninas), qui vécut du temps de l'empereur Antonin, converti secrètement, dit-on, au judaïsme, et fréquentant le saint Judah. Chez le saint, l'empereur rencontra le rabbi qu'il voulut faire tuer pour ne pas ébruiter son secret, mais Chanina se fit passer pour un ange (Augustin Calmet , Dictionnaire Historique, Critique, Chronologique, Geographique Et Litteral De La Bible: A & B, Volume 1, 1730 - books.google.fr).

Doux Zéphyr

On peut rattacher à cette catégorie d'épithètes "personnelles" les qualifications de noms propres de personnes, sur le modèle homérique, prodigués dans les romans précieux et leurs parodies, ainsi que les qualifications affectées à un élément naturel anciennement personnifié ou divinisé (le doux zéphyr, le cruel aquilon, la pâle mort, etc.), chez La Fontaine (Fable "Contre ceux qui ont le goût difficile"), Fénelon (Télémaque) (Anne-Marie Perrin-Naffakh, Le cliché de style en français moderne: nature linguistique et rhétorique, fonction littéraire, 1985 - books.google.fr, Jean Riolan, L'Imposture découverte des os humains supposés et faussement attribués au Roy Theutobochus, 1614 - books.google.fr).

Zéphyr est un mot de l' Iliade et de l'Odyssée qui se retrouve une fois dans le Théogonie d'Hésiode. Il signifie: « vent d'Ouest» (ordinairement vent violent et pluvieux, toujours vent de tempête, vent de pluie, vent de neige dans l'Iliade), une seule fois « doux zéphyr » dans l'Odyssée (là on trouve aussi dans ce sens "Zéphurin" mais dans un passage atéthésé par Ludwich) [Atéthèse : "une sorte d'erreur de mise en page de la commission d'Hipparque chargée de recueillir et de fixer par écrit les poèmes homériques"] (La question d'Homère : les poèmes homériques, l'archéologie et la poésie populaire, 1909 - archive.org).

Dans la mythologie romaine, Favonius (du latin favor, « rechauffement ») est le dieu des vents d'ouest, doux et chauds (favorables). Il est l'équivalent de Zéphyr dans la mythologie grecque "favus" est aussi un rayon de miel (fr.wikipedia.org - Favonius (mythologie), Emile Littré, Dictionnaire de médecine, de chirurgie, de pharmacie, des sciences accessoires et de l'art vétérinaire, 1865 - books.google.fr).

Des stratagèmes financiers permirent à Mausole de réaliser le rêve qu'il avait conçu pour sa capitale. Il accomplit là une grande œuvre. Halicarnasse devint une des plus belles villes du monde grec. Halicarnasse devint une des plus belles villes du monde grec. Elle formait au-dessus de la mer un vaste amphithéâtre que couronnaient de puissantes fortifications dominées par la citadelle du faubourg indigène, Salmakis. D'un côté, le port de guerre avec son arsenal ; de l'autre, le port de commerce avec son agora. Entre les deux, s'allongeait un promontoire, continué par l'îlot de Zéphyrion. C'est là que s'élevait le palais, ensemble d'édifices qui couvrait tout tout un quartier. A la hauteur de l'isthme, Mausole s'était fait aménager un port privé, invisible du dehors : il suivait ainsi l'exemple donné par Denys à Syracuse bien avant que les Lagides s'en soient inspirés à Alexandrie. Les artistes grecs vinrent à l'envi la ville neuve de temples et de monuments divers. A mi-pente, dans le quartier central, devait s'élever le tombeau dont Mausole fit dessiner le plan par deux grands architectes et qui fut décoré par quatre grands sculpteurs. C'est grâce aux œuvres d'art qui ornèrent sa ville d'Halicarnasse que cet Asiatique mérite d'être considéré comme un grand pionnier de la culture hellénique. femme, Artémissia, qui prit le pouvoir. Son frère puîné, Idrieus, ne protesta pas, et les Grecs la reconnurent, comme les indigènes. Elle fit à Mausole des funérailles magnifiques, suivies de concours gymniques et littéraires (Gustave Glotz, Robert Cohen, Histoire grecque, Vollume 2, 1925 - books.google.fr).

La ville d'Halicarnasse, où sont nés les historiens Denys et Hérodote, portait donc aussi le nom de Zéphyre (Les antiquites romaines de Denys d'Halicarnasse, Tome 1, 1723 - books.google.fr).

La Cassaigne : Alexandrie

Le Phare d'Alexandrie servit d'observatoire céleste selon les Arabes (Edouard Charton, Voyageurs anciens et modernes, Volume 2, 1863 - books.google.fr).

Ptolémée a certainement fait ses observations dans la ville même d'Alexandrie près de l'Heptastade, et non pas au Phare (Letronne, Journal des Savans, avril 1818 - books.google.fr).

Il existe un hameau du nom de Mamour à La Cassaigne, homophone d'un nom arabe "l'habité".

Shahrastânï (mort en 1153), se lance dans une interprétation vertigineuse à plusieurs registres, dont voici un extrait : Les planètes et les étoiles fixes sont toujours en circumambulation, et de même que la Maison Fréquentée [al-bayt al-ma'mûr, i. e. le temple sidéral] est le pôle du cercle céleste, de même la Ka'ba est-elle le pôle du globe terrestre. Et de même qu'il y a des pôles et des substituts (aqtâb wa-abdàl) chez les [êtres] spirituels, de même y en a-t-il chez les [êtres] corporels, et aussi chez les meilleurs d'entre les hommes (Guy Monnot, Opposition et hiérarchie dans la pensée d'al-Shahrastânï, Henry Corbin, philosophies et sagesses des religions du Livre: actes du Colloque Henry Corbin, Sorbonne, les 6-8 novembre 2003, 2005 - books.google.fr).

The historian Azraqi said that the angels circumambulated in heaven around a celestial Kaaba, and the Kaaba on earth was similar to the one in heaven.

The easiest explanation is that circumambulation mimics the motion of the Big Dipper, a cluster of seven stars in the constellation Ursa Major. This asterism (i.e. a small group of stars) rotates around the north celestial pole seven times per week. The Big Dipper has seven bright stars: three stars form the handle and four stars form the bowl (Yoel Natan, Moon-o-theism, Volume I of II, 2006 - books.google.fr).

L'église Saint Sulpice dont le plan est projeté sur la carte du département de l'Aude constitue l'assemblée des anges, avec sa chapelle des Saints-Anges, qui tournent autour de l'étoile polaire représentée par l'église de Planès dédiée à la Vierge, Notre-Dame de la Merci, fêtée le 24 septembre (Autour de Rennes le Château : Rennes les Bains, la Petite Ourse et le Dragon).

On ne sait que peu de choses sur l'histoire de cette église, qui était appelée localement Mezquita ou « petite mosquée ». Elle n'est mentionnée pour la première fois qu'en 1442. Auparavant, le lieu-dit de Planès est cité comme faisant partie de la paroisse de Saint-Pierre-dels-Forcats. Les Romantiques, au XIXe siècle, ont mis en relation cet édifice avec un fait relaté par une chronique de l'Anonyme de Cordoue, au VIIIe siècle, lorsque la Cerdagne était une possession musulmane. Lampégie, la fille du duc Eudes d'Aquitaine, fut donnée en mariage à Munuza, chef berbère. Il fut tué en 729 et sa femme envoyée dans un harem en Orient. Les Romantiques on fait de l'église Notre-Dame de Planès le tombeau de Munuza, élevé par la fille du duc d'Aquitaine.

Dans l’expression Notre-Dame de la Merci, le mot Merci traduit l’espagnol merced qui signifie grâce, ou le latin merces qui signifie rançon. A l’origine de l’Ordre des Mercédaires qui s’occupèrent de racheter les chrétiens captifs des musulmans, Notre-Dame apparut à saint Pierre Nolasque, à saint Raymond de Penyafort et au roi Jacques Ier d’Aragon.

Issu de la noble famille des Nolasco, apparenté par sa mère aux comtes de Toulouse et aux rois d’Aragon, Pierre Nolasque, né vers 1189 au mas des Saintes-Puelles, dans l’ancien diocèse de Saint-Papoul, après avoir renoncé au mariage pour se consacrer à Dieu, rejoint les armées de Simon de Montfort. A la bataille de Muret où le roi Pierre d’Aragon est tué, son fils, Jacques, âgé de six ans, est fait prisonnier ; Simon de Monfort le met sous la garde de Pierre Nolasque puis les envoie tous deux en Espagne (missel.free.fr, fr.wikipedia.org - Eglise Notre-Dame de la Merci de Planès).

Py : Gizeh

Py, au sud du Canigou, se trouve à l'emplacement de Gizeh. L'église du village est sos le vocable de Saint Paul.

Le Canigou appartient à la chaîne principale des Pyrénées par les crêtes prolongées de Py et de Costabona. Sa forme pyramidale et l'abaissement des montagnes de Geret et de Mollet situées au Sud et au Nord le détachent et l'isolent au milieu de la plaine du Roussillon. Aussi, par suite de son élévation et de son isolement, le Canigou est-il visible de Marseille, de Montpellier, de Cahors et du monastère de Monserrat au-delà de Barcelonne ; aucune montagne n'interceptant la vue de son pic principal (Marcel de Serres, Voyage géologique dans les Pyrénées orientales, Memoires, Société linnéenne de Normandie, 1829 - books.google.fr).

Comme sur d'autres points, certains voudraient réviser la théologie de l'Eglise et mettre par terre la conception « pyramidale » qu'on s'en faisait. Certes l'Eglise n'est pas la seule hiérarchie, mais la hiérarchie en est l'indispensable ossature. Saint Paul a abordé plusieurs fois dans ses épîtres la question des charismes (I Cor. 12; Rom. 6-8 ; Eph. 4, 11). Dans l'application qu'il fait à l'Eglise en I Cor. 12, 28-31 de l'allégorie du corps, « on remarquera qu'aux dons extraordinaires, il mêle les fonctions hiérarchiques et administratives et surtout qu'il donne le pas à celles-ci sur ceux-là » : « premièrement les apôtres » et donc leurs et donc leurs successeurs. Le collège apostolique a reçu du Christ un chef qui est Pierre (Mt. 16, 17-19 ; Jo. 21, 15-17 ; Lc. 22, 31-32) (Jules Renié, Missale romanum et Missel romain, 1975 - books.google.fr).

La théologie de Paul est sans doute une pyramide, mais une pyramide qui a sa base dans les faits synoptiques (Bibiographie sur Charles Guignebert, Manuel d'histoire ancienne du christianisme, Revue des questions historiques, Volume 82, 1907 - books.google.fr).

La Pyramide de Cestius est un monument funéraire de l'Antiquité situé près de la porta San Paolo à Rome. Elle porte le nom de celui qui s'y est fait inhumer : Caïus Cestius Epulo, fils de Lucius, de la tribu Publilia, préteur, tribun du peuple, et membre du collège des septemviri epulones (il fut chargé de veiller aux grands festins sacrés). Le style égyptien de la pyramide, et ce indépendamment du fait que les pyramides romaines ont un angle plus marqué au sommet que les pyramides égyptiennes, prouve l'influence de la présence récente (30 av. J.-C.) de l'empire romain sur les terres des pharaons (fr.wikipedia.org - Pyramide de Cestius).

La Pyramide Cestius et la Porte Saint-Paul