De l'Aude…
Le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm utilise un Calendrier Egyptien faisant " débuter sa chronologie de l'an 1292 avant Jésus Christ, date de l'avènement au trône de Ramsès II, premier grand Roi de la vingtième dynastie et dernier des grands Pharaons, créateur des fameux Temples d'Abu Simbel. " (www.franc-maconnerie.org - Calendrier du rite Memphis Misraïm).
Depuis quand est une question. La première référence des dates du règne de Ramsès II fixées en 1292-1225 avant J.C. est donnée par Breasted en 1906. Petrie assigne au règne d'Amen-hotep IV 1383-1365 avant J.C. à Ramsès II. 1300-1234 ; Maspero (1897) 1320-1255 ; Meyer (1909), 1310-1244 (www.1911encyclopedia.org - Bible).
Breasted propose à John D. Rockefeller Jr. la creation d'une fondation qui deviendra l'Oriental Institute. Breasted reçoit $50,000 de Rockefeller qui versera la même somme à l'University of Chicago sans lui dire. En mai 1919, l'Oriental Institute est fondé. Les premières fouilles de l'institut furent faites à Medinet-Habou. Breasted retourne en Egypte fréquemment, et en 1922 et 1923, il aide Howard Carter à déchiffrer les sceaux découverts dans la tombe de Toutankhamon. Le 25 avril 1923, Breasted deviant le premier archéologue à être member de la National Academy of Sciences (en.wikipedia.org - James Henry Breasted).
Champollion décrit le temple de Medinet-Habou célébrant le règne de Ramsès III (Ramsès-Méiamoun), " germe chéri d'Amon-Râ ", " Soleil Seigneur de vérité aimé par Amon ", dans ses lettres et journaux de voyages. Une immense composition remplit tout le registre supérieur de la galerie nord et de la galerie est à droite de la porte principale. Une cérémonie a lieu qu'on a prise pour une sacrifice humain à tort. Le texte gravé donne : Le président de la panégyrie a dit : Donnez l'essor aux quatre oies Amsèt, Sis, Soumautf, Kebhsniv, génies des quatre points cardinaux : Dirigez-vous vers le Midi (dites aux dieux du midi), le Nord (dîtes aux dieux du nord), l'Ouest (dîtes aux dieux de l'ouest), l'Est (dîtes aux dieux de l'est) : " Que Horus, fils d'Isis et d'Osiris, s'est coiffé du pschent, Et que le Roi Ramsès s'est coiffé du pschent ". La dernière partie du bas-relief présente les neuf rois qui se sont succédé jusqu'à lui : Aménophis III (Memnon), Horus, Ramsès Ier, Ménéphtha Ier (Ousiréi), Ramsès II, Ménéphtha II, Ménéphtha III, Rhamerré, et Ramsès-Méiamoun. Sur la paroi du fond de la galerie ou portique on peut voir les enfants de Ramsès au nombre de neuf : Ramsès-Amonmai, Ramsès-Amon-hi-schopsch, Ramsès-Mandou-hi-schopsch, Phréhipefbour, Mandou-schopsch, Ramsès-Maithmou, Ramsès-Scha-hem-kame, Ramsès-Amon-hi-schopsch, Ramsès-Méiamoun.
La muraille nord du temple présente des tableaux dont ceux des campagnes contre les Fekkaro, les Schakalascha et autres peuples. Dans le septième, Amon-Râ dit : " Que ton retour soit joyeux ! Tu as poursuivi les Neuf-Arcs (les Barbares)… Ma bouche approuve "[1].
Sous la forme d'une oie, l'un de ses animaux symboliques, Amon pondit l'œuf primordial d'où sortit la vie.
Amon est l'une des principales divinités du panthéon égyptien, dieu de Thèbes. Son nom Imen, " le Caché " ou " l'Inconnaissable ", traduit l'impossibilité de connaître sa " vraie " forme, car il se révèle sous de nombreux aspects. Pendant la XVIIIème dynastie, Amon devient la divinité nationale par excellence, l'unificateur de l'Égypte qui a permis la victoire d'Ahmosis sur les envahisseurs Hyksôs. Il est alors associé à Rê, dieu Soleil d'Héliopolis, et devient le dieu cosmique Amon-Rê, " l'éternel, le seigneur de Karnak, créateur de ce qui existe, maître de tout, établi durablement en toutes choses ". Il est dit aussi que " Les dieux se prosternent à ses pieds tels des chiens quand ils reconnaissent la présence de leur seigneur " (fr.wikipedia.org - Amon).
Le Rite de Misraïm fait son entrée en France grâce aux Frères Bédarride qui établissent dans leur domicile à Paris, le 21 mai 1814, un Grand Chapitre au Rite de Misraïm à Paris. La Loge-Mère a reçu la Lumière en mai 1815, sous le titre distinctif de L'Arc en Ciel.
Serpent Rouge : VERSEAU
" Comme ils sont étranges les manuscrits de cet Ami, grand voyageur de l'inconnu ; ils me sont parvenus séparément, et pourtant ils forment un tout pour celui qui sait que les couleurs de l'arc-en-ciel donnent l'unité blanche, ou pour l'Artiste qui sous son pinceau, fait des six teintes de sa palette magique jaillir le noir. "
CEIL, BEIL
Par apocope de Ceille et Beille ? C'est le LE qui tombe... et qui se retrouve dans le "Par ce signe tu LE vaincras"...
La plupart des mots français s'affublent d'oiseuses terminaisons, qui les rendent interminables. La terminaison en ation, par exemple. N'hésitons pas une seconde à la supprimer brutalement. Ne disons plus une consommation, mais une consomme. (On ne se gêne pas, d'ailleurs, pour le dire.) Ne disons plus exportation, déportation, mais export, déport. (Ne dit-on pas déjà transport, etc. ?) Ne disons plus transformation, mais transforme. (Ne dit-on pas déjà forme, réforme, etc. ?) Ne disons plus prévarication, complication, mais prévarique, complique. (Ne dit-on pas déjà supplique, applique, etc. ?)
Alphonse Allais
Ceille (Ceilho) est l'ancien nom du château moderne d'Auriac sur la commune de Carcassonne, sur le ruisseau de Saint-Jean ; on a les formes Sellanum (1101), Scelanum (1226), Ceillan (1318), Selie, Ceille et Ceillio, formes modernes. Le domaine se trouve sur le méridien de Paris.
Le prieuré Saint Jean de Ceille (Ceilhe, Ceilhes, Celle, Celles) devint métairie et terroir (1775). Roger II, vicomte de Carcassonne, faisant conscience d'avoir pris et usurpé l'Eglise et Prévôté de Saint-Jean de Ceille, avec les dîmes et autres droits y appartenant, fit restitution de église, ensemble de tous ses droits, au Chapitre de l'Eglise Cathédrale Saint-Nazaire de Carcassonne, confirmant la dotation et union qu'en avait été faite par l'Evêque. L'acte de cette démission et délaissement en fut fait dans le Cloître de l'Eglise Saint- Nazaire, en la présence de Otho Evêque de Carcassonne, l'an 1186, le 9 des Calendes de Février, régnant le Roi Philipe (Guillaume Bessé, Histoire des comtes de Carcassonne,..., Annales du Midi, 1914, Dictionnaire topographique du département de l'Aude).
Dans le consulat de la Cité, le domaine le plus important, celui qui dut faire naître maintes vocations d'achats, Auriac est acheté à la fin du XVIIème siècle par Guillaume Castanier d'Auriac donnant le nom de cette seigneurie dans les Corbières au domaine autrefois appelé Ceille. L'héritière des Castanier, Catherine Castanier de Couffoulens et de Poulpry le vend avec la manufacture des Saptes (Conques-sur- Orbiel) en 1768 à Guillaume-Pierre Timothée, chef de bureau de la Compagnie des Indes (Claude Marquié, L'industrie textile carcassonnaise au XVIIIème siècle).
Auriac se trouve sur le Méridien de Paris comme Couffoulens.
Beille tient pour le Plateau de Beille à Lassur et Aston en Ariège sur la " ligne gnostique ".
…en Irlande : BEIL - CEIL - 25 avril
La Pierre appelée "Lia Fáil", autre nom de la Pierre du Destin fut apportée par les Tuatha de Danann parmi les quatre talismans en leur possession. Ce peuple arriva en Irlande le jour de Beltaine et ils brûlèrent leurs navires à cette occasion.
Les premières annales de l'Irlande appellent certains des tous premiers habitants de l'Ile les " Tuatha de Danann " (The Story of the Irish Race, MacManus, pages 2-6 ; The Flowering of Ireland, Scherman, pages 51-55), qui peut se traduire par " la tribu de Dan " - l'une des tribus d'Israël. Les " Tuatha de Danann " d'Irlande seraient le même peuple que les " Danoi " de Grèce, qui, d'après les légendes locales, étaient montés de l'Egypte, vers l'an 1500 av. J.-C. - soit à peu près à l'époque de l'Exode des Israélites situé parfois sous Ramsès II (www.mondedemain.org).
Quand les Scots eurent connaissance des vertus de cette Pierre, après que Feargus le Grand, fils de Earc, de la race de Eireamhón - qui conduisit des Pictes hors de Leinster en Ecosse -, fils de MÃleadh, eut obtenu le pouvoir en Ecosse, il demanda à son frère Muircheartach, roi d'Irlande de 512 à 533, de lui faire parvenir l'objet pour être couronné roi. Le roi jacques Ier d'Angleterre était dit de la postérité de Maine, fils de Corc, fils de Lughaidh qui descendait de Éibhear fils de MÃleadh d'Espagne. La pierre fut transportée de nouveau en 843 par le fondateur du royaume d'Ecosse, Kenneth Mac Alpin, roi des Pictes et des Scots, dans le futur monastère de Scone dans le Pertshire.
Beltaine et 25 avril
Le 25 avril, et les Rogations en mai sont reliés par leur dénomination mais aussi par leur origine. Le 5e dimanche après l'octave de Pâques est plus souvent dénommé dimanche des Rogations. En effet, le lundi, le mardi et le mercredi suivant ce dimanche sont les féries dites des Rogations. Ces trois féries particulières peuvent aussi être désignées par le terme de " petite litanie " (litania minor), par opposition à la grande litanie (litania major) de la Saint-Marc (25 avril). Elles précèdent immédiatement la fête du jeudi de l'Ascension, qui tombe 40 jours après Pâques.
Les Robigalia, fête du dieu romain Robigo, qui protégeait les blés de la nielle, furent instituées par Numa, et avaient lieu le 25 avril. Ce jour-là , on lui sacrifiait une brebis et une chienne rousse. Quant aux travaux agricoles, la lune de telle phase en donne le signal, et, de telle autre, en empêche la réussite. La lune rousse est surtout d'une maligne influence : c'est celle d'avril qui se prolonge en mai. Pourquoi l'appelle-t-on rousse ? Personne ne le sait était-elle marquée en rouge dans l'almanach égyptien ? Thyphon, qui était en Egypte l'ennemi d'Osiris, le génie du mal, était roux.
On dit vulgairement (et l'adage paraît bien ancien) que la lune rousse commence en mouton et finit comme un dragon ; comparaison tirée des signes célestes, et qui n'exprime autre chose que le passage de la lune, dès le bélier du zodiaque, à la grande bête ou baleine, dont la gueule lance des flammes comme les dragons d'Ovide et le Léviathan de Job. Dans un canton de l'arrondissement de Lons-le-Saunier, on appelle les trois cavaliers, trois jours qui se trouvent précisément sous le cours de cette lune; le premier est saint Georges dont la fête tombe au 23 avril ; le second, saint Marc (marc'h en breton signifie cheval), qui est fixé au 25 du même mois ; le troisième, saint Philippe, qui arrive au premier mai. Or, tandis que le soleil parcourt à cette époque le signe du taureau, le firmament présente pendant la nuit les constellations du centaure, qui est un cavalier, et le cœur du scorpion qui fut toujours un astre de malheur.
Les jours de la vieille, qui sont les trois derniers de mars et les trois premiers d'avril, exercent et amènent quelquefois des gelées sur les semences confiées à la terre, une influence non moins fâcheuse (Société nationale des antiquaires de France, Mémoires, 1823).
Saint Georges (23 avril), saint Marc (25 avril), saint Eutrope (30 avril) et Sainte Croix (3 mai), sont appelés familièrement en langue d'Oc : Jorgét, Marquét, Tropét, Crozét. On disait d'eux selon L. Chaleil (dans " La mémoire du village ") : " Aqui li quatre cavaliers e la vielha per li battre " (voici les 4 cavaliers et la vieille pour les battre), parce qu'ils amenaient souvent les gelées tardives. " (lacalmette.midiblogs.com - Les saints de glace et les cavaliers).
Si l'on se place à la latitude de l'Egypte (30°), le Centaure est accompagné de la Croix du Sud qui apparaissent au dessus de la ligne d'horizon dans la nuit vers le Sud à la fin avril.
LION : " De celle que je désirais libérer, montaient vers moi les effluves du parfum qui imprégnèrent le sépulcre. Jadis les uns l'avaient nommée : ISIS, reine des sources bienfaisantes, VENEZ A MOI VOUS TOUS QUI SOUFFREZ ET QUI ETES ACCABLES ET JE VOUS SOULAGERAI, d'autres : MADELEINE, au célèbre vase plein d'un baume guérisseur. Les initiés savent son nom véritable : NOTRE DAME DES CROSS. "
Le Serpent rouge est un opuscule de treize pages dactylographiées, déposé à la BN le 15 février 1967 (enregistré le 20 mars sous la côte 4° L7K 50590), et cité par Gérard de Sède dans sa bibliographie du " TRESOR MAUDIT " paru la même année.
CROSS pourrait signifier Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage. Le CROSSA fut créé le 1er juillet 1967 à Lorient puis transféré à Etel en avril 1969, suivront : le CROSS Med en 1968, les CROSS Jobourg en 1970, Gris Nez en 1975 et Corsen en 1980 (www.merite-maritime29.org - Cross : origine).
Ou de manière plus poétique NOTRE DAME DE S. CROSS : de Southern Cross, de la croix du sud.
L'article II de la déclaration de l'association du Prieué de Sion en préfecture notifie : "L'association prend pour dénomination "Prieuré de Sion" sous-titre C.I.R.C.U.I.T. (Chevalerie d'Institutions et Règles Catholiques, d'Union Indépendante et Traditionaliste). Son insigne se compose d'un lys blanc, enlacé par un circuit dénommé "Croix du Sud". Son emblème est un coq blanc." (www.portail-rennes-le-chateau.com - Prieuré de Sion).
Avant tout la Croix du sud est une constellation, en forme de Croix, dont se servent les indigènes de l'hémisphère sud (berbères, touareg, kabyles, chleu) pour retrouver le pôle sud mais aussi par ceux de la méditerranée qui ne voyaient en elle qu'une partie du Centaure (le grecs notamment dans l'antiquité) qui monte à l'horizon comme on l'a vu à la fin avril.
" Alpha Crux " est au centre de la croix. Les 4 autres étoiles de la constellation forment les branches de la croix. Quoiqu'il en soit, la structuration de l'espace selon les quatre points cardinaux a depuis longtemps occupé dans cette partie de l'Afrique une place essentielle, non seulement vitale pour l'orientation des caravanes, mais aussi pour la mise en place des concepts relatifs " à la vie et à la mort ". Dans l'Égypte ancienne, le " pays des morts " était entièrement conçu " à l'ouest du Nil ". Il y a quelques décennies encore, il était courant, en Égypte, pour désigner un défunt de dire de lui qu'il était maintenant parti " derrière le Nil ", ou " de l'autre côté du Nil ". La Croix du sud sous forme de bijou est devenue ainsi depuis la nuit des temps une protection, un héritage, une quête, pour ceux qui voyagent sur l'hémisphère sud et autour de la méditerranée. Chacune des 21 tribus Touareg a sa croix.
Quatre sont considérées comme originelles : Zakat la croix d'Iférouane, Tinfek celle d'In Gal, Tenalet celle de Zinder et enfin Tineghlet la fameuse croix d'Agadez. La croix d'Agadez, certainement la plus connue, aurait des origines égyptiennes, carthaginoises, voire chrétiennes. Les forgerons affirment qu'elle est à l'origine de tous les bijoux touareg. Ils racontent l'histoire de la fille d'un sultan touareg, très appréciée de tous, mais que son père n'autorisait personne à rencontrer. Un prétendant qui voulait lui faire parvenir un message galant, a demandé à un artisan de dessiner un bijou pour cette princesse, comme symbole de son amour. En tamashek l'amour se dit TARHA. Le forgeron écrivit ce mot en tifinagh qui se lit ETA (+) ERA (O) et plaça les lettres verticalement. C'est à partir du graphisme obtenu que le dessin de la célèbre croix a été dessiné. Mais la princesse conquise voulut ajouter la lettre EKKA. Le nouveau mot ainsi composé TERAK signifie mariage, union, proximité. Elle est appelée " Ténégelt tan Agadez ". Tenégelt signifie " issue de la fonte ", ce qui fait référence à son processus de fabrication par la technique dénommée " cire perdue ".
Concernant les gravures bordant la croix d'Agadez, certains prétendent qu'elles représentent les constellations et qu'en son centre est dessiné un puits et des troupeaux qui s'y abreuvent. Ils relient ainsi ce bijou traditionnel aux étoiles qui permettent de s'orienter dans le désert, aux troupeaux, biens parmi les plus précieux pour ce peuple de nomades, et à l'eau si rare dans les étendues désertiques du Nil au Niger, verdoyante jusqu'à il y a environ 7000 ans (www.issoughan.fr - Croix Touareg mano-dayak, jdeperson.free.fr - Croix d'Agadez, www.biostone.org).
Le hameau de "Croix-du-Sud" se trouve à Sainte-Croix-en-Jarez. Mais aussi Châteauneuf-de-Contes (aujourd'hui Châteauneuf-Villevieille) se trouve sous la montagne dominée par la Croix du Midi. Villevieille est célèbre pour son église Sainte-Marie et sa Madone. En 1726, Françoise Galléan, fille d'un seigneur de Châteauneuf, se met à discourir aux vêpres au nom du Démon Asmodée. Elle se livre au jeu des vérités cruelles, dénonçant les turpitudes réelles ou imaginaires des villageois dont la veuve Lucrèce Barnoïna qui sera troturée puis acquittée en 1728 (Edmond Rossi, Les Aventures du Diable en Pays d'Azur).
Le samedi 15 février 1919 à Châteauneuf-de-Contes (Alpes Maritimes), devenu plus tard Châteauneuf-Villevieille, Maurice Maeterlink, ancien compagnon de Georgette Leblanc, soeur du Maurice des Arsène Lupin, épouse Mademoiselle Renée Dahon, plus jeune de trente et un ans. Maeterlinck est plus âgé de sept ans que son beau-père (né le 23 août 1869 à Saorge) (mmaeterlinck.canalblog.com - 1919-1930).
Le Mont Lion se trouve à 10 km à vol d'oiseau de Châteauneuf, ainsi que Eze, où selon la légende, les Phéniciens auraient fondé un temple d'Isis. Une croix égyptienne se trouverait dans l'église d'Eze. Le village de Contes à proximité de Châteauneuf possède l'église Sainte-Marie-Madeleine, classée. Le "baume" cité dans la strophe fait peut être référence à Saint Maximin - La Sainte Baume pour indiquer que nous sommes bien en Provence. Saint-Jeannet est à moins de 20 km et certains le revendiquent comme étant le décor des Bergers d'Arcadie avec son Baou ("sépulcre") (chambres.free.fr - Saint-Jeannet). Pierre de Châteauneuf, supposé de cette région, célèbre troubadour, auteur de poésies en langue latine et provençale, suivit, en 1265, l’expédition de Charles d’Anjou, Comte de Provence, frère de Saint Louis, roi de France, au royaume de Naples. C'est le fils de ce Charles, Charles II, qui commanda les fouilles "inventant", en 1279, les reliques de la Madeleine, cachées en 716 dans la crainte des Sarrasins.
Le fief de Châteauneuf, en 1249, a été partagé pour la première fois par tiers, entre trois familles issues des premiers seigneurs. C'est le début du morcellement qui atteindra son apogée en 1769 avec 45 co-seigneurs. En 1311, le fief est fractionné en douzième. A partir du milieu du XIIIème, il le sera en portions minuscules, en neuvains et les neuvains en fractions. Ces fractions de neuvains allaient de la moitié au dixième jusqu'au huitantième. En 1703, un calcul officiel expliquait que le détendeur d'un neuvain, en prenant pour base une année était possesseur du fief pendant 40 jours, 13 heures, le possesseur d'un huitantième, possédait le fief pendant 12 heures 10 minutes par an. En 1769 on décomptait 45 co-seigneurs, puis il est devenu impossible d'en déterminer la suite. Il est aisé d'imaginer les problèmes qui ont du surgir pour le partage des bénéfices seigneuriaux. De très nombreuses familles niçoises ont été seigneurs de Châteauneuf. On peut noter les Châteauneuf, les Marquesan, les Badat, les Castellane, les Capello, les Constantin, les Galléan, les Lascaris, les Peyrani, les Vachiéri, les Véran-Masin, les Tonduti, les de Orestis, les Peyre, les Riboty, les Torrini, les Saïssi, les Spitalier de Cessole etc. (www.nicerendezvous.com - Chateauneuf-Villevieille). Ce qui rappelle étonnament notre calendrier nonagonal.
Les Robigalia furent remplacées sous l'ère chrétienne par les Rogations, Litanies mineurs, qui avaient le même rôle de préservation des récoltes, ainsi que la fête de Beltaine avec ses feux, et qui furent reliées aux Litanies majeures du 25 avril, jour de Marc. Selon l'historien Joseph Monard, la Toussaint n'est autre que l'ancienne Feil Samhain, la Sainte Brigitte devenue la Chandeleur, l'ancienne Feil Brihdé, la Saint-Marc correspond à l'ancienne Beltaine.
Sur la portion de territoire que les Tuahtha acquirent de la province de Connaught, ils bâtirent la forteresse de Uisneach, où se réunissaient les Irlandais, la Convention de Uisneach, et se déroulait à cette occasion une grande fête à Beltaine. Des feux en l'honneur du dieu suprême Beil étaient allumés pour la préservation du bétail (Geoffrey Keating, The History of Ireland).
Selon Keating, Adhna fils de Bioth de la famille de Nin, fils de Beil, fils de Nemrod, fut envoyé en Irlande près de 7 ans après le déluge (www.exclassics.com - Geoffrey Keating, The History of Ireland).
Beil, selon les Grecs, fut le premier roi d'Assyrie. Après sa mort, son fils Nin le plaça parmi les dieux, et il fut adoré comme le soleil par divers peuples (James Deans, The story of Skaga Belus).
Belen, aussi, n'était-il pas le même que l'Apollon Delphien, et ne descendait-il pas en droite ligne du Baal de la Chaldée et de la Phénicie, qui porta divers noms selon les contrées où il fut adoré : Baal, Bel, Béel, Belus, Bélis, Belenus, Belathes, Balanus, Bolus, Hélios, etc. ? Le culte du soleil, fort répandu par tout le monde, se conserva dans la Gaule jusqu'à l'époque druidique, où l'on célébrait le Beltaine, fête du feu du Soleil ; jusqu'au deuxième siècle avant notre ère, assurément, puisque Belen était adoré à Aquilée, au fond de l'Adriatique, ville fondée par les Romains en 182 avant Jésus-Christ. Il avait pour emblème le taureau solaire, comme Apollon (Augustin Challamel, Mémoires du peuple français depuis son origine jusqu'à nos jours (1866)).
Si Belenos est une divinité solaire, il est avant tout l'esprit solaire et non le soleil physique qui est plutôt considéré comme son corps ou comme son véhicule (lecheminsouslesbuis.wordpress.com - Beltaine-Belotenedos).
La pierre de la destinée, ou pierre de Scone, est le plus ancien symbole de l'histoire écossaise. Son retour en Écosse en 1996, après sept siècles d' " exil " en Angleterre (mis à part un rocambolesque épisode en 1950), revêt donc une importance politique qui ne peut être ignorée. Les rois des Scots ont été intronisés à Scone, près de Perth, depuis 877 ou 878 au moins ; ce lieu était, de temps immémorial, le siège des rois pictes. Le chroniqueur écossais John of Fordun écrit au XIVème siècle : " aucun roi ne peut régner en Écosse s'il ne s'est d'abord assis sur la pierre conservée avec respect en l'église de l'abbaye de Scone "… ; c'est donc, pour l'Écosse, la pierre de la destinée. Le dernier roi d'Écosse à observer ce rite fut Jean Balliol, le 30 novembre 1292. Quatre ans plus tard, le roi d'Angleterre Édouard Ier envahit l'Écosse, s'empara de Scone et emporta la pierre en Angleterre avec les autres symboles de la royauté écossaise. Enfin pour célébrer le septième centenaire de 1296, le gouvernement britannique décida de rendre à son pays d'origine le vieux palladium picte. Le transfert eut lieu en novembre 1996 ; le jour de St-Andrew, 30 novembre, la pierre fut installée au château d'Édimbourg, à côté des " honneurs d'Écosse "- couronne, sceptre et épée (www.clanmcnicollduquebec.com - La pierre du destin).
La pierre de Scone a été enrichie au Moyen Âge de toute une légende biblique : elle serait la pierre sur laquelle Jacob aurait reposé lors de son fameux songe à Bethel (Genèse, 28, 11) et David s'en serait servi comme socle pour l'arche d'alliance.
Cependant, il y a un doute sur l'authenticité de la pierre prise par Édouard - on a suggéré que les moines du palais de Scone auraient caché l'originale dans la rivière Tay ou l'auraient enterrée sur la colline Dunsiane. Si cela est vrai, il est possible que les troupes anglaises aient été trompées avec une autre pierre, ce qui pourrait expliquer pourquoi les descriptions de l'époque ne correspondent pas. Si les moines cachèrent la pierre originale, ils le firent bien car elle n'a jamais été trouvée. CEIL en irlandais veut dire cacher (fr.wikipedia.org - Pierre du destin).
Le Serpent rouge
Selon les apparences, le texte serait co-signé par trois auteurs, Louis Saint-Maxent, Gérard de Koker et P. Feugère qui sont réellement morts suicidés par pendaison dans un laps de temps de 24 heures et dans trois endroits différents du même département. Selon Franck Marie qui a fait une enquête serrée (" RENNES-LE-CHATEAU : ETUDE CRITIQUE " p.192-199, éditions SRES 1978), cet opuscule aurait été tapé sur la même machine à écrire que les apocryphes de Rennes-le-Château dus à Monsieur Pierre Plantard, ancien maître du Prieuré de Sion (Casaubon - Le Serpent Rouge).
Restant en Irlande, on peut interpréter ce serpent rouge selon la manière suivante :
Les druides celtes et filidh, utilisaient-ils l'Amanita muscaria (Amanite tue-mouche) lors de rituels chamaniques ? Des preuves indirectes suggèrent que les druides et filidh s'engageaient dans des oracles chamaniques impliquant très probablement l'utilisation d'une substance produisant des visions. Se basant sur l'ensemble des légendes reliant aliments rouges magiques et voyages dans l'Autre Monde, nous croyons que les Celtes pré-chrétiens utilisaient une ou plusieurs substances produisant des visions. Nous pensons qu'il est significatif que toutes les substances rouges signalées, lesquelles s'avèrent donc ressembler à l'A. muscaria, peuvent déclencher l'extase poétique comme le fait l'A. muscaria et peuvent induire des visions prophétiques comme elle le fait. L'utilisation incessante de représentations métaphoriques de l'A. muscaria dans le corpus celtique, en association étroite avec le développement de la sagesse poétique, suggère que l'utilisation du Serpent rouge tacheté, Frère du Bouleau aurait pu se perpétuer de manière clandestine, peut-être bien jusque pendant l'ère chrétienne (www.seanet.com - Le Soma).
Serpent rouge : SAGITTAIRE : " Revenant alors à la colline blanche, le ciel ayant ouvert ses vannes, il me sembla près de moi sentir une présence, les pieds dans l'eau comme celui qui vient de recevoir la marque du baptême, me retournant vers l'est, face à moi je vis déroulant sans fin ses anneaux, l'énorme SERPENT ROUGE cité dans les parchemins, salée et amère, l'énorme bête déchaînée devenant au pied de ce mont blanc, rouge de colère. "
Le chapeau de l'Amanite est de couleur jaune et devient de plus en plus rouge avec le temps. Il est de forme convexe et est recouvert d'écailles blanches jaunâtres qui disparaissent souvent sous de fortes pluies. La chair est blanche et légèrement jaunâtre sous la cuticule ferme. Son odeur est désagréable et son goût est légèrement amer (imfc.cfl.scf.rncan.gc.ca - Maladie).
Le " pied " et les " anneaux " pour ce champignon (qui, certes, n'a qu'un anneau) se comprennent aisément. Le " salée " tient peut-être à la conservation au sel des champignons : Pour cette méthode de conservation, il suffit de blanchir préalablement les champignons quelques minutes dans de l'eau bouillante. Les sortir, les rafraîchir et bien les sécher. Prenez un pot en grès et du gros sel, puis faites une couche de sel, une couche de champignons, et ainsi de suite, en terminant par du sel. Pour les déguster, il suffit de les dessaler dans de l'eau froide avant de les cuire (www.delices-defrance.com - Champignons des bois).
Le professeur Samual Ödman en 1784 suggère que les fameux Berserker, voués à Odin et à Tyr, utilisaient le champignon, Amanita muscaria pour entrer dans leur fureur guerrière. On retrouve les champignons, tel l'ergot, associés à Tyr. Mais aucune description d'époque ne rapporte ce fait. On sait seulement que l'amanite était consommée par les chamanes sibériens.
Dagobert et l'Irlande
On ne connaissait qu'un seul Dagobert, roi d'Austrasie, avant le milieu du quinzième siècle. Le nom de celui dont nous donnons la vie serait encore dans l'oubli, sans les découvertes d'Adrien de Valois et du P. Henschénius. Ou avait partagé ses actions entre Dagobert Ier et Dagobert III. Henschénius a débrouillé ce chaos, a remis tout à sa place, et a rendu à chacun de ces princes ce qui lui appartenait. Il a montré aussi que Dagobert II était le fondateur de la plupart des abbayes dont la fondation avait été auparavant attribuée À Dagobert Ier, son grand-père.
Paul Diacre dit que Grimoald, roi des Lombards, fit une étroite alliance avec Dagobert, roi de France ; il ajoute que Pertharite, alarmé de cette alliance et ne se croyant plus en sureté en France, s'embarqua pour se retirer dans la Bretagne (aujourd'hui l'Angleterre). Grimoald ayant voulu tirer une flèche à un oiseau, neuf jours après avoir été saigné, se rompit une veine et en mourut. Ses grandes qualités semblaient avoir couvert en lui le vice de l'usurpation, et fon règne fut un des plus glorieux qu'ait eus la monarchie des Lombards.
Des découvertes modernes ont justifié Paul Diacre. Adrien de Valois est le premier parmi les François, et le Bollandiste Henschenius parmi les Étrangers, qui aient vu et fait connaître Dagobert II. Parvenu à l'âge de régner pur lui-même, il avait été rétabli dans son Royaume par les Austrasiens ; ils se fondent l'un et l'autre sur trois autorités ; celle de Guillaume de Malmesbury, celle de l'Auteur anonyme de la vie de Sainte Salaberge, et celle d'un autre auteur qui a écrit la vie du bienheureux Memmius, évêque de Châlons : à ces autorités Dom Mabillon en ajoute deux autres dans sa première partie de son troisième siècle de l'Ordre de Saint Benoît : savoir, le Poête Fridgod qui a écrit en vers la vie de saint Wilfrid, et un autre Historien du même Saint, Eadmer. Mais il restait à connaître un autre Historien de Saint Wilfrid, contemporain et disciple de cet Évêque, et qui a été la source où ont puisé Fridgod, Eadmer et Guillaume de Malmesbury; cet autre Historien, c'est Eddius. Dom Mabillon, dans la préface de la partie première du quatrième siècle des Actes des Saints de l'Ordre de Saint Benoît, s'applaudit d'être parvenu, après beaucoup de peine, à faire venir d'Angleterre l'Ouvrage de cet Auteur. Saint Wilfrid, dont Eddius, et après lui Fridgod ainsi qu'Eadmer ont écrit la vie, avait connu Dagobert en Irlande, l'avait fait passer en Angleterre, et n'avait pas peu contribué à son rappel et à son retour en France. C'est par cette liaison de Wilfrid avec Dagobert II, que les Historiens de saint Wilfrid deviennent des autorités pour l'histoire de Dagobert. Dagobert II était fils de saint Sigebert, roi d'Austrasie, et de la reine Himnehilde. Il était encore enfant lorsqu'il perdit son père en 656. Il ne fut que quelques mois sur le trône. Grimoald, maire du palais, fit valoir une disposition qu'il prétendait avoir été faite en faveur de Childebert, son fils, par Sigebert, dans le temps que ce prince n'avait pas encore de postérité. Il dépouilla Dagobert de la puissance souveraine, et l'envoya en Irlande, où il vécut longtemps ignoré. On publia même qu'il était mort.
Il est dit que Dagobert fit un séjour à l'abbaye de Slane dans le comté de Meath au nord de Dublin. Slane Castle, près du village protège à son pied un puits proche de la rivière Boyne. Dans la mythologie irlandaise, le puits béni par Dian Cecht permettait aux Tuatha Dé Danann de recouvrer santé et force lorsqu'ils étaient blessés.
Childebert fut proclamé roi, sous prétexte que Sigebert III l'avait choisi lui-même pour son successeur, dans le cas où il ne laisserait point d'enfants. Himnehilde se plaignit hautement de la violence et de l'injustice qu'on avait faites à son fils; elle se réfugia à Paris auprès du roi Clovis II, son beau-frère. Les seigneurs austrasiens ne purent souffrir l'attentat du maire du palais, et l'usurpateur fut détrôné après un règne de quelques mois. On offrit la couronne d'Austrasie à Clovis II, déjà roi de Bourgogne et de Neustrie. Ce prince, étant mort peu de temps après, laissa la monarchie à Clotaire III, son fils aîné, qui avait à peine cinq ans. Celui-ci, sous la régence de Bathilde, sa mère, posséda l'Austrasie jusqu'en 660, où elle fut démembrée en faveur de Childéric, le second des fils de Clovis.
Cependant on apprit que Dagobert vivait encore, et qu'il était en Irlande. Les seigneurs d'Austrasie ne pensèrent plus qu'à procurer son retour. Ils écrivirent à saint Wilfrid, évêque d'York, qui l'avait assisté dans sa disgrâce, et qui connaissait le lieu de sa retraite. Ce prélat lui fit trouver les secours qui lui étaient nécessaires pour repasser en Austrasie. Il avait connu Dagobert en Irlande, l'avait fait passer en Angleterre, et n'avait pas peu contribué à son rappel et à son retour en France. Il ne fut cependant point reconnu d'abord pour roi. Himnehilde obtint seulement de Childéric qu'il cédât à son fils l'Alsace et quelques cantons au-delà du Rhin. Mais Childéric, que ses cruautés et ses violences avaient rendu odieux, fut assassiné en 673. Himnehilde profita de cette circonstance pour faire monter son fils sur le trône. On conduisit Dagobert à Metz, et il y fut reconnu roi par les différents ordres du royaume. Les commencements de son règne furent heureux. Il choisit les palais d'Isenbourg et de Kircheim, en Alsace, pour le lieu de sa résidence. Il fit rétablir les églises et les monastères; il fonda les abbayes de Surbourg, de Haslach et de Saint-Sigismond ; il donna des biens considérables à l'église de Strasbourg, qui lui fut encore redevable du bonheur qu'elle eut d'être gouvernée par saint Arbogaste et saint Florent. Dagobert, pendant son exil en Irlande, avait épousé une princesse saxonne nommée Bachtilde ou Mathilde. Il en eut cinq enfants : un fils auquel il donna le nom de Sigebert, et quatre filles, Irmine, Adèle, Rathilde et Ragnétrude. Sigebert ayant été dangereusement blessé à la chasse, fut guéri par les prières de saint Arbogaste. Dagobert, pour marquer à Dieu sa reconnaissance, donna à l'église de Strasbourg le palais d'Isenbourg, ainsi que le territoire voisin. Irmine et Adèle sont honorées d'un culte publié dans l'Eglise. La première fut fiancée au comte Herman. Mais celui qu'on lui destinait pour époux étant mort, elle résolut de se consacrer à Jésus-Christ. Elle mourut dans le monastère de Horréen de Trêves, dont elle était abbesse. On célèbre sa fête le 24 décembre. Sainte Adèle fut mariée à Albéric. Devenue veuve, elle se retira dans le monastère de Palatiole ou Palz, qu'elle avait fait bâtir sur la Moselle, et dont elle fut abbesse. Dagobert II, rentré vainqueur en Austrasie après son expédition contre Ebroïn et Théodoric, était au plus haut point de sa fortune. Fidèle aux traditions du saint roi son père, inhumé dans l'abbaye Saint-Martin au Ban-Saint-Martin, il en reprenait les œuvres, il en recueillait les souvenirs; il aimait à se dire dans les actes publics son continuateur. Vénéré comme lui, il contribua, plus que son aïeul peut-être, au renom qui s'est toujours attaché aux Dagoberts. Il rétablissait le palais de Sigebert, et s'entourait de la même cour. Les saints y venaient volontiers : les apôtres de l'Allemagne, les infatigables voyageurs de l'Irlande, passaient souvent par cette grande route des peuples, et payaient leur hospitalité par des miracles. Saint Florent, l'un d'eux, rendait la vue à la princesse Rathilde, fille aveugle, sourde et muette de Dagobert ; saint Arbogaste ressuscitait son fils mort d'une chute de cheval : tous deux se reposèrent de leur apostolat sur la chaire épiscopale de Strasbourg. Saint Wilfrid surtout s'arrêtait fréquemment au palais d'Austrasie. Dans ses nombreux pèlerinages à Rome, il prenait ordinairement la route du Rhin, et recevait à son passage la royale hospitalité qu'il avait accordée le premier au prince exilé. Les bénédictions de ces saints personnages, les nombreux enfants de Dagobert, les vertus dont cette royale famille offrait l'image, l'appui des grands, l'amour des peuples, tout promettait un règne long et prospère.
Saint Wilfrid, qu'on avait chassé indignement de son siège, prit le parti de porter ses plaintes à Rome. Il était encore laïque et dans la fleur de l'âge, quand il vit Rome pour la première fois vers 649, il y fut béni par le pape saint Martin ; devenu évoque d'York et sacré en France, il commença d'évangéliser la Frise (678) avant de porter son appel au Saint-Siège contre le démembrement de son diocèse; il y retourna une vingtaine d'années plus tard pour la même cause ; les papes saint Agathon et Jean VI reconnurent et maintinrent souverainement ses droits. Il vint en Alsace au commencement de l'année 679. Dagobert, qui lui devait tout, le reçut avec autant de joie que de vénération. Il voulut le retenir auprès de sa personne, et lui offrit l'évêché de Strasbourg, qui venait de vaquer par la mort de saint Arbogaste.
Florent est appelé par saint Dagobert II comme évêque pour prendre la succession de Saint Arbogast en 678. Issu d'une illustre famille d'Irlande, il quitte cette île pour venir en Alsace vers 655. Il a vécu en ermite dans la vallée de la Hasel. Il est mort le 7 novembre 693.
La paix dont jouissait le royaume d'Austrasie ne dura pas longtemps. La guerre s'alluma entre Dagobert et Thierri III. Les deux rois, à la tête de leurs armées, s'avancèrent sur les frontières de la Lorraine et de la Champagne. Ebroïn, maire du palais sous Thierri, forma contre Dagobert une conspiration où entrèrent plusieurs seigneurs. D'autres historiens penchent pour Pépin de Herstal. Le roi fut surprit dans la forêt de Voivre, et massacré le 23 de décembre 670, à cinq quarts de lieue de Stenay. II est à présumer que le prince Sigebert éprouva le même sort, du moins n'en est-il plus fait mention dans l'histoire. La piété et les vertus de Dagobert le firent mettre au nombre des saints. On l'a qualifié martyr, parce que anciennement on donnait ce titre à ceux qui, après avoir vécu saintement, périssaient d'une mort injuste et violente. Le corps de Dagobert fut porté à Rouen ; mais on le transféra depuis à Stenay, où il est honoré en ce jour, et le 2 de septembre.
Son nom serait demeuré inconnu, au moins des savants ; sa tombe, le lieu de son supplice, son martyre eussent péri dans la mémoire des hommes, si l'Eglise ne lui eût consacré dans son martyrologe cette touchante et immortelle épitaphe : " Passion de saint Dagobert, roi des Francs, gui, passant un jour en chassant par la forêt de Voire, au lieu dit Scortia, à trois milieu de la villa de Stenay, son séjour ordinaire, au dixième jour des calendes de janvier, a été martyrisé par son filleul, Jean de nom, et emporté par les anges en la société des martyrs ".
Après la mort de Dagobert II, les Austrasiens refusèrent de se soumettre à Thierri III, troisième fils de Clovis II, qui régnait alors sur le reste de la France, mais qui était un prince faible. Thierri voulut inutilement se rendre maître du royaume de Dagobert. Martin et Pépin de Héristal, qui prirent le titre de ducs et de princes d'Austrasie, lui firent une vigoureuse résistance. Après la mort de Martin, Pépin devint si puissant, qu'il se fit reconnaître maire du palais dans toute la France, à la place d'Ebroïn, qui l'avait été sous Thierri III, Clovis III et Dagobert III. Il mourut sous le règne du dernier de ces princes, et laissa sa dignité à son fils Théobalde, encore enfant. Celui-ci fut chassé par Rainfroi. Mais Charles Martel, que Pépin avait eu d'Alpaïde sa concubine, après avoir été quelques années duc d'Austrasie, vainquit Rainfroi à son tour. Il devint maire de toute la France, et transmit cette dignité à son fils Pépin le Bref, qui fut roi depuis (Alban Butler, Vies des pères, martyrs et autres principaux saints..., Volume 9, ; 1836, Revue des questions historiques, Volume 2, 1867, Saint Florent, évêque).
Saint Wilfrid vint au monastère d'Oundle, aujourd'hui dans le comté de Northampton, où il tomba malade de sa dernière maladie. Peu de temps auparavant, en voyageant à cheval avec le prêtre Tatbert, il lui avait raconté toutes les actions de sa vie, comme prévoyant sa mort. C'était une espèce de confession qui se pratiquait quelquefois par humilité, différente de la confession sacramentelle. Etant donc tombé malade en ce lieu, il donna sa bénédiction à ses disciples et mourut le vingt-quatrième d'avril 709. Il était âgé de soixante et seize ans, et en avait passé quarante-cinq dans l'épiscopat. Son corps fut reporté à Ripon, revêtu d'habits sacerdotaux (René François Rohrbacher, Auguste-Henri Dufour, Histoire universelle de l'Eglise Catholique, Volume 10).
En Allemagne et en Angleterre, c'est la nuit de la Saint-Marc, immortalisée par le poète Keats (St Mark's Eve), que cette apparition se montre à ceux qui se sont rendus sous le porche de l'église. Vers 1830, dans le Suffolk celui qui veillait à la porte voyait marcher dans l'église, à minuit, ceux qui dans le cours de l'année devaient mourir ou éprouver une dangereuse maladie ; ceux destinés à succomber y restaient, alors que ceux qui devaient recouvrer la santé en sortaient, après un séjour proportionné à la durée de leur maladie future.
SION - MORT
A DAGOBERT II ROI ET A SION EST CE TRESOR ET IL EST LA MORT
Le rapprochement de SION et de MORT et le voyage en Irlande permet de donner une nouvelle interprétation au mot SION.
Mais du sens premier de "bien assis", la racine *sed- passe aisément à la notion de "calme", de "bien-être", de "confort" (penser au français "sédatif", de la même racine), et même à celle de "paix", qu'on retrouve dans le vieil-irlandais "sid" (ou "sith") = la paix, et dans le célèbre anthroponyme écossais "Forsythe" = "l'homme de la paix" (gaélique "fer", "for" = latin "vir" = l'homme + sid, sith: la paix). "Solidement établis", nos Sédunes peuvent donc devenir "les paisibles", "les bienveillants"; mais ceci, sans doute, par antiphrase, par euphémisme; et le vieil- irlandais peut aussi nous éclairer sur ce point. En effet, à côté de sid (sith) = la paix, il possède un autre mot sid (sith), qui désigne "un tumulus", "un tumulus peuplé par des êtres surnaturels". Dans les légendes irlandaises, le "sid" c'est le séjour des fées, des esprits, des dieux; c'est la dénomination de "l'Autre Monde"; un mot inquiétant donc, et qu'il convient d'amadouer. Et ces deux mots sid (sith), si différents de sens en apparence, ne sont en réalité qu'un seul et même mot, de la racine *sed-, avec le sens premier de "siège, séjour, demeure" (demeure des fées, des "bienveillants" ainsi nommés parce qu'on les redoute..., ou de simples mortels). En Bretagne armoricaine, le célèbre (et redoutable) cap Sizun (en vieux-breton "Seithun", bien proche, graphiquement, de "Seduni"), qui termine la pointe du Raz, se rattache sans doute à la racine *sed-, avec le même souci d'euphémisme; car le raz de Sein, même par beau temps, n'a rien de "paisible", de "bienveillant": les navigateurs (bretons et autres) le savent bien, qui le redoutent. Même idée, même euphémisme, chez les anciens navigateurs grecs qui appelaient la mer Noire "le Pont-Euxin" (étymologiquement = "mer favorable", "mer bienveillante"), parce qu'ils en redoutaient les tempêtes brutales. Même souci, sans doute, dans le nom donné à ... "l'océan Pacifique"!
Enfin, et ceci est particulièrement intéressant, il existe en Irlande un Sion, issu d'une forme gaélique "sidhean" (à prononcer *sheeawn), où l'on retrouve le vieil-irlandais "sid" ("sith") signalé plus haut, avec le sens de "hauteur habitée par des êtres surnaturels", et traduit sans hésitation, par les spécialistes insulaires, "a fairy mount" ("une hauteur... féerique")
Les Tuatha Dé Danann (les gens de la déesse Dana) sont des dieux qui viennent de quatre îles du nord du monde : Falias, Gorias, Finias et Murias, ils doivent éliminer les Fir Bolg lors de la " Première Bataille de Mag Tuireadh ", pour s'installer. Les derniers arrivants sont les Milesiens, les " fils de Mile ", originaires d'Espagne, ils vont battre les Tuatha Dé Danann qui sont contraints de se réfugier dans le Sidh, chaque dieu ayant le sien (fr.wikipedia.org - Sidh, Albert Hamon, Sion et les Sédunes, réflexions étymologiques, 1989 - doc.rero.ch).
Les moines irlandais ont confondu l'Autre Monde divin du Sidh avec l'Autre monde humain et ils les ont assimilés globalement au paradis biblique et chrétien.
Le 25 avril
Lorsque les Romains eurent cédé l'Auvergne aux Wisigoths, Euric roi de ces derniers, fit sentir son indignation aux peuples nouvellement soumis, en haine des efforts qu'ils avaient faits pour éviter de subir son joug. Ce prince marqua, surtout, beaucoup de colère contre le célèbre Sidonius Apollinaris, évêque de Clermont, qui avait montre plus d'aversion qu'aucun autre pour la domination des Visigoths. Euric, sur le simple rapport qu'on lui fit des soins que ce prélat avait pris pour empêcher la cession de l'Auvergne en sa faveur, le fit arrêter et conduire dans le château de Liviana, entre Narbonne et Carcassonne, et qui ne peut être que la station dont nous venons de déterminer la position exacte. Sidonius, pour implorer la miséricorde divine, établit dans son diocèse la cérémonie des Rogations, que saint Mamert de Vienne avait déjà instituées vers 474 (encore connu dans le dicton météorologique parmi les " Saints de Glace ", avec les saints Pancrace et Servais dont la fête tombe les 11, 12 et 13 mai). Pendant l'hiver, Euric avait rassemblé de nouvelles forces; il s'était rendu si redoutable, que Népos, empereur d'Occident, crut devoir acheter la paix par la cession qu'il fit de l'Auvergne aux Wisigoths. Ceux-ci ne tardèrent pas à se rendre maîtres de Clermont ; Sidonius, loin de se laisser abattre par ce funeste événement, montra le plus grand courage. Il se présenta devant le prince arien, et osa lui demander qu'il laissât aux catholiques qui tombaient sous sa domination, le droit d'ordonner les évêques. La fermeté qu'il déploya en cette circonstance, l'affection qu'il avait constamment montrée pour les Romains, enfin ses liaisons avec les personnes les plus considérées des Gaules, donnèrent de l'ombrage au monarque wisigoth qui, sourd à ses demandes, l'envoya prisonnier au château de Livia, à quelques lieues de Carcassonne.
L'emprisonnement de Sidonius Apollinarris à Liviana eut lieu vers l'an 475 : plus de cent ans après, il est fait mention de Livia, bourg voisin de Carcassonne. En supposant que Livia ne diffère point de Liviana , les récits des historiens confirmeraient la place qu'occupait cette station dans le voisinage de Douzens. Plusieurs auteurs, décrivant la translation des reliques de saint Vincent, martyr, portées, en 863, de Cœsaraugusta, ou de Saragosse, à Castres, disent que "Dieu opéra divers miracles sur la route par l'intercession de ce Saint, et, entre autres , à Livia, lieu voisin de Carcassonne, et dans une église de cette ville, qui subsistait, alors , sous le nom de ce saint Martyr ". On a vu que de tous les lieux auxquels on a jusqu'à présent donné le nom de Liviana, tels que Lézignan, Capendu, Marseillette, aucun n'occupe la place indiquée par la Table Théodosienne, et que le calcul des distances porte vers Douzens : l'église de ce village est précisément sous l'invocation de saint Vincent, martyr : c'est même la seule, entre Carcassonne et Narbonne, nui soit sous ce vocable. A Capendu, l'église a toujours porté le nom de saint Martin de Cersan ; à Marseillette, celui de saint André, et à Lézignan, celui de saint Félix : il n'y a, d'ailleurs, dans tout le diocèse de Carcassonne, que trois autres églises sous l'invocation de saint Vincent, martyr, et, dans ce nombre, il faut même compter celle du chef-lieu du Département ; les autres existent à Montréal et à Villefloure : or , on ne saurait appliquer à aucun de ces lieux ce que l'on dit de Livia, puisqu'ils ne sont point dans la direction de la route qui conduirait à Castres, tandis que Douzens est sur la ligne qu'il fallait parcourir (Alexandre Du Mège, Statistique générale de départmens pyrénéens, ou des provinces de Guienne et de Languedoc, Volume 2, J.F. Grégoire - F.L. Collombet, Sidoine Apollinaire - Notice).
Douzens, à travers l'étoile hermétique, est lié au 25 août, l'une des 6 dates distribuées également sur l'année : 25 avril, 25 juin, 25 août, 25 octobre, 25 décembre et 24 février (Etoile hermétique à deux niveaux, Etoile hermétique : Alchimie et Astrologie).
Vaticinons
Dans les années 1860, un grand journal de Paris a mis en circulation cette prophétie, soi-disant tirée des centuries de Nostradamus :
Quand Georges Dieu crucifiera.
Que Marc le ressuscitera,
Et que St. Jean le portera
La fin du monde arrivera.
Ce qui veut dire : quand le vendredi saint tombera le jour de St. Georges, pâques le jour de St. Marc et la fête Dieu le jour de St. Jean Baptiste, la fin du monde arrivera. C'est ce qui doit arriver en l'année 1886.
Nous ne pensons pas que personne ait ajouté foi à une pareille annonce, car la plus simple réflexion pouvait faire penser que cette coïncidence est déjà arrivée plusieurs fois depuis Nostradamus, et d'ailleurs son livre n'a jamais eu l'ombre d'autorité dans l'Eglise. Mais il est bon de faire ici une rectification légitime. Dans Nostradamus, il parait qu'il n'y a pas de quatrain semblable, ce n'est qu'une pure et simple plaisanterie dont voici l'origine. Les Papes ont accordé à l'Eglise primatiale de St. Jean de Lyon un jubilé périodique, à perpétuité, pour toutes les années où la Fête-Dieu concourt dans le même jour avec la nativité de St. Jean Baptiste, patron de cette église. Or, les historiens anciens de la ville de Lyon avaient formulé ce privilège en quatre vers que l'on trouve cités, dans plusieurs auteurs.
Quand Georges Dieu crucifiera.
Que Marc le ressuscitera,
Et que St. Jean le portera
Grand jubilé dans Lyon sera.
Cela a eu lieu en 1451, 1546, 1666, pour la quatrième fois depuis l'obtention du jubilé en 1734, en 1886, en 1943, et se représentera en 2038, 2190, 2410, 2573, 2630, 2877, 2945 etc.
Voilà toute l'origine du quatrain attribué à Nostradamus, il est assez ressemblant pour qu'on le reconnaisse parfaitement et pour que les partisans de Nostradamus se rassurent (L'Echo du cabinet de lecture paroissial de Montréal, Volume 3, 1861, Camille Flammarion, La Fin du Monde, Franz Xaver Zach (freiherr von.), Correspondance astronomique, géographique, hydrographique et statistique, 1824).
C'est le concile œcuménique de Nicée (actuellement en Turquie) qui a fixé cette règle en 325 après Jésus-Christ : " Pâques est célébrée le dimanche qui suit le quatorzième jour de la lune qui atteint cet âge au 21 mars ou immédiatement après. "
Avant la réforme grégorienne de 1582 c'était plus simple : les dates de Pâques revenaient aux mêmes dates suivant un cycle de 532 ans (28 cycles de 19 ans). Dans ce cycle il y avait quatre fois la date du 22 mars et également quatre fois la date du 25 avril.
Depuis la réforme grégorienne de 1582, les dates de Pâques ne reviennent qu'avec une périodicité interminable de 5 700 000 ans. Pourquoi ? Eh bien, parce que, avec la réforme grégorienne, on a établi des nouvelles épactes (les "épactes grégoriennes") qui sont l'œuvre de l'astronome Clavius, un jésuite qui les a explicitées dans un livre publié en latin en 1603 et intitulé "Romani calendarii a Gregorio XIII restituti explicatio" (Explication du Calendrier de Grégoire XIII).
Dans Calendriers et chronologie, de Jean-Paul Parisot (professeur d'astronomie à l'université de Bordeaux 1, et astronome à l'observatoire de Bordeaux) et Françoise Suagher (professeur de mathématiques au lycée Jules Haag de Besançon) publié aux éditions Masson en 1996, on apprend, page 98, qu'en fait sur 5 700 000 ans, Pâques tombe 42 000 fois le 25 avril. La date record est le 19 avril [date nonagonale du petit calendrier, fête romaine de Cérès, Liber et Libera et de la Saint-Léon IX] où Pâques tombe 220 400 fois ! (roger15, Le calcul de la date de la fête de Pâques).
[1] « L'Egypte de Jean-François Champollion », Celiv, pp. 318-330