L'affaire Grégorio est une étude mythologique et cartographique d'affaires portant sur des morts d'enfants trouvés près d'un point d'eau.
Epinal
Épinal est une commune française située dans le département des Vosges, c'est sa préfecture.
Un vieux mémoire, cité par Dom Calmet, nous apprend que le château d’Épinal, un des plus anciens de la Gaule Belgique, dominait autrefois une ville du nom de "Chaumont", (Calmonensis, en latin). Qu'il fut détruit ainsi que la ville, par les Vandales en 406 ; ainsi qu'Albéric ou Ambon les fit rebâtir l'un et l'autre, en 431, en qu'en 636, les Barbares les ruinèrent de nouveau de fond en comble. Par la suite, ce lieu se couvrit de ronces et d'épines, d'où lui est venu plus tard le nom "Spinalium" du latin "spina", puis celui d’Espinal, d’Épineaux, et enfin d’Épinal. En lorrain, la ville se nommait Pino (fr.wikipedia.org - Epinal).
Vittel, Contrexéville, Bains-les-Bains, Plombières-les-Bains sont des stations thermales et étapes bien-être incontournables où se révèlent tous les bienfaits des grandes eaux de sources vosgiennes (www.tourisme-lorraine.fr).
Affaire Grégory Villemin
Le 16 octobre 1984, vers 17 h, Christine Villemin, suivant ses habitudes, quitte son travail à Lépanges-sur-Vologne et récupère Grégory chez sa nourrice, Christine Jacquot, aux HLM du Gai Champ, situé dans ce même village. Selon elle, de retour au domicile familial, elle entre dans la maison pour faire du repassage après lui avoir enfilé un bonnet en raison du froid car l'enfant veut rester dehors pour jouer un peu dans le jardin. À 17 h 30, elle sort pour demander à son fils de rentrer mais ne reçoit aucune réponse. Le corps sans vie du petit garçon est retrouvé quelques heures plus tard, vers 21 h 15, plaqué contre un barrage dans la Vologne, à Docelles, à sept kilomètres en aval de Lépanges-sur-Vologne, des cordelettes lui liant les mains (sur le ventre), les pieds et le cou. L'autopsie du corps se déroule le lendemain des faits, le 17 octobre 1984. Le corps de Grégory ne présente aucune trace de violence apparente. Il n'est pas remarqué d'hématome ou d'ecchymose. L'anorak et le bonnet qu'il porte lorsqu'il est retrouvé inanimé dans la Vologne sont propres et les cordelettes n'ont provoquées aucune égratignure (fr.wikipedia.org - Affaire Grégory).
Grenoble
L’histoire connue de Grenoble couvre une période de plus de deux mille ans. À l'époque gallo-romaine, le bourg gaulois porte le nom de Cularo, puis celui de Gratianopolis. Son importance s'accroît durant le XIe siècle lorsque les comtes d’Albon choisissent la cité comme capitale de leur province, le Dauphiné. Ce statut, consolidé par l’annexion à la France, lui permet de développer son économie. Grenoble devient alors une ville parlementaire et militaire, à la frontière avec la Savoie (fr.wikipedia.org - Grenoble).
L'Isère abrite deux stations thermales de renommée internationale, nichées au pied des massifs montagneux : Allevard (à 40 km de Grenoble) et Uriage-les-Bains (à 18 km) (www.isere-tourisme.com).
Affaire Anissa Ouadi
Anissa Ouadi, âgée de cinq ans, disparue le 26 juin 1985 à Grenoble, est retrouvée étranglée et noyée au barrage de Beauvoir treize jours plus tard. Elle jouait au bas de son HLM, rue Paul Cocat. Elle était suivie en orthophonie. Elle disparaît aux alentours de 17h30. A 19 h 30, un orage éclate. Ses soeurs s'aperçoivent qu'elle a disparu. Son corps sera retrouvé dans l'Isère, au barrage de Beauvoir, sur la commune de Chatte. L'autopsie révèle qu'elle a été étranglée, sans subir de violences sexuelles (fr.wikipedia.org - Disparus de l'Isère, pipiou.over-blog.com).
Saint Honoré les Bains
La commune de Saint Honoré les Bains est située à la lisière sud-ouest du massif du Morvan et fait partie de son parc naturel régional. Elle est mentionnée sur la carte de Peutinger, copie du XIIIe siècle d'une ancienne carte romaine, sous le nom d'Aquæ Nisinei.
Les Thermes de Saint-Honoré-les-Bains sont bâtis sur l'emplacement des thermes romains. Au Moyen Âge, le lieu où se situent les thermes romains est transformé en étang pour mettre fin aux pratiques superstitieuses attachées aux sources.
Ils sont venus se soigner à Saint-Honoré-les-Bains pour les qualités de l’eau mais aussi parce que c’est la station thermale la plus proche et la plus accessible depuis Paris. Il y eut même des wagons dédiés depuis une gare parisienne. On a vu, entre autres, Sydney Bechet et son fils, Pierre Bonnard, peintre, Christian Cabrol, cardiologue, Fernandel et ses enfants, Christian Lacroix, couturier, Marcel Pagnol et son fils, Achille Millien, écrivain, ou encore Bernard Rapp, journaliste. Parmi d’autres, ils ont séjourné à Saint-Honoré-les-Bains et parfois s’y sont fait construire une belle villa : l’Ambassadeur du Panama, le Duc d’Aumale, le duc Victor de Broglie, la reine Isabelle II d’Espagne, la Reine de Madagascar.
Entre 1850 et 1880, Isabelle II, qui abdique du trône espagnol en 1870, sa mère et sa sœur, l'infante María Luisa, séjournent à différentes reprises sur la côte normande, notamment au château des Aygues à Étretat. Elle fait chaque année une cure à Contrexéville, ville thermale qui donna le nom de la reine à une de ses rues. Elle fait également des séjours à Saint-Honoré-les-Bains. Elle demeura un temps dans la suite située au premier étage du Castel du Parc qui conserva son linge de chambre jusqu'au milieu des années 1970. Jules Renard, dans ses mémoires, fait allusion à la royale présence. Elle résida aussi à la Villa des Pins, construite en 1885, qui fut longtemps une annexe de l'ancien Hôtel du Parc (fr.wikipedia.org - Saint-Honoré-les-Bains, fr.wikipedia.org - Isabelle_II, www.lejdc.fr, www.gennievre.net).
Il existe, près de Saint-Honoré-les-Bains, un mégalithe dit la Pierre Aiguë. Or, une légende locale affirme que Tant que la pierre existera / La fin du monde ne sera. Cela nous rappelle les multiples légendes relatives aux menhirs bretons, telle celle-ci que rapporta Sébillot. Lorsque le menhir de Champ-Dolent, près de Dol, disparaîtra... L'heure du jugement dernier sonnera (Folklore de France, Numéros 115 à 120, 1971 - books.google.fr).
Affaire Mathias Duchemin
Mathias Duchemin est violé et tué à Moulins-Engilbert (Nièvre) dans la nuit du 6 au 7 mai 2006, près de 20 ans après les affaires précédentes.
Le garçonnet avait disparu dans la soirée du 6 mai alors qu'il participait avec ses parents à une fête dans la salle communale de Moulins-Engilbert, une petite ville située à 15km au sud-ouest de Château-Chinon (Nièvre). Après une nuit de recherches, son corps était retrouvé à l'aube, dénudé, près d'une rivière, le Guignon, située à moins de 200 m de la salle communale où se déroulait la fête. Une autopsie devait confirmer que l'enfant avait été violé puis noyé.
Le ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, s'était rendu à Saint-Honoré-les-Bains, à quelques kilomètres de là, pour rencontrer les enquêteurs.
Christian Beaulieu, petit homme fluet, impliqué et condamné dans des affaires d'agressions sexuelles sur des mineurs dans les années 1980, nie les faits malgré des aveux passés en garde à vue (eternalll.free.fr, www.leparisien.fr).
Christelle Maillery, collégienne de 16 ans, devait rentrer à la maison pour 12 h 30, en cette année 1986. Sa mère, Marie-Pichon, ne la voyant pas revenir s'inquiète aussitôt et prévient le commissariat du Creusot. Une heure plus tard, son corps frappé de 33 coups de couteau est découvert dans une cave d'un immeuble au Creusot. Dans cette enquête, le commissaire G..., a reçu deux cartes postales postées à Nevers revendiquant le meurtre. Des cartes postales représentant le village de Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre) et uniquement vendues sur place (www.leparisien.fr).
Murielle Bolle, 48 ans, mise en examen fin juin pour enlèvement suivi de mort dans l’affaire Grégory, 4 ans, retrouvé mort pieds et poings liés dans une rivière des Vosges en 1984, est accueillie en août 2017 dans la cité thermale par son ancien maire de 1980 à 1989, Jean-Charles Boizot. L’homme de 75 ans a proposé et obtenu de la chambre de l’instruction de Dijon l’autorisation de l’héberger à sa sortie de prison dans un des logements qu’il possède dans cette commune de huit cents habitants (Ludovic Pillevesse - www.leberry.fr 2017/08/10).
La croix gammeuse
Si on place sur une carte les lieux de découverte des corps de Grégory Villemin, Mathias Duchemin et Anissa Ouadi, on peut définir une croix à partir de villes plus importantes : Epinal, Grenoble et Saint Honoré les Bains. Le quatrième sommet est à Goms dans le Valais suisse.
Le svastika ou swastika, mot sanskrit dérivé de su (« bien ») et de asti (« il est »), avec la variante orthographique sauvastika parfois attribuée à son symétrique, est un symbole que l'on retrouve en Europe (y compris dans l'art chrétien), en Afrique, en Océanie, aux Amériques (Amérique précolombienne chez les Mayas et amérindiens Navajos et Kunas) et en Asie jusqu'en Extrême-Orient. Cette ubiquité temporelle et spatiale lui a parfois valu le nom de « symbole universel ».
Les premiers svastikas connus se trouvent en Ukraine à Mezin vers 10000 av. J.-C. Puis viennent ceux retrouvés sur des poteries de la culture de Samarra, établie sur le moyen Tigre et jusqu'au moyen Euphrate, sur la céramique Vinca de Transylvanie et datant du Ve millénaire av. J.-C., suivis par ceux des poteries de Sintashta au Sud de l'Oural datant du IIe millénaire. Leur présence se fait plus importante à partir de l'âge du bronze. Les principales occurrences du svastika en Europe et en Asie centrale sont : dans le Caucase (culture de Koban), en Azerbaïdjan, chez les Scythes et leurs parents les Sarmates, chez les Hittites, les Celtes (triskell), les Grecs (grecque), et les peuples germaniques (notamment les Goths ; fibule [archive]). Plus tard, on en trouve en Islande deux versions, le marteau de Thor (elle apparaît aussi sur la ceinture de Thor sur le tableau de M. E. Winge (1872) où il affronte les géants) tournoyant dans le ciel et représentant le soleil, et le Þórshamar des grimoires ; le lauburu est typique du Pays basque. Le svastika apparaît également dans de nombreuses cultures d'Asie, d'Afrique et d'Amérique. On le trouve dans deux idéogrammes chinois signifiant « dix mille » (c'est-à-dire l'éternité) ou « le cœur de Bouddha ».
Différentes hypothèses ont été avancées pour expliquer l'ubiquité du svastika. Une explication triviale est qu'il s'agit d'un motif décoratif facile à exécuter. Une autre, qui fait appel aux fonctions symboliques communes à tous les humains, suggère qu'il s'agirait à l'origine d'une représentation d'un mouvement rotatif : rotation apparente du soleil dans sa course diurne, comme celle de la lune et des planètes, de gauche à droite dans l'hémisphère Nord (soit dans le sens des aiguilles d'une montre) ; rotation du ciel nocturne autour de l'étoile polaire (rotation inverse, due au changement de point de vue de l'observateur, tourné vers le Nord et non plus vers le Sud) (fr.wikipedia.org - Svastika).
La croix gammée, la Svastika, serait une rune liée composée de deux runes Sowilo (Julie Conton, Les Runes: écriture sacrée en Terre du Milieu, 2012 - books.google.fr).
Sowilo est la seizième rune du Futhark et la huitième de la famille de Hagalaz. Elle est précédée d’Algiz et suivie de Tiwaz. Elle est nommée Sigel en anglo-saxon et Sol en vieux norrois. Dans toutes ces langues, elle désigne la personnification du Soleil, Sol. Elle est proche des San grec archaïque (alternative à sigma) et tsan (N inversé) acadien, voire du tsade phénicien (fr.wikipedia.org - Sowilo, Autour de Rennes : Les Bergers d’Arcadie ts ts !).
La svatiska est présente dans des peintures murales de l'ancienne église Saint-Laurent de Grenoble (fr.wikipedia.org - Svastika).
Svatiska au plafond de l'ancienne église Saint Laurent à Grenoble - ballades-page3873.blogspot.fr
Centre de la croix : Pégase
Le centre de la croix gammeuse se trouve à Foncine-le-Haut qui est une commune française située dans le département du Jura.
Un cheval ailé, ou « Pégase de Foncine », est mentionné en 1854. Il assimile la cime d'une montagne proche de Foncine-le-Haut au mont Parnasse grec. De nombreux témoignages semblent avoir été relevés dans la région à l'époque : le cheval apparaissait plus volontiers au crépuscule, « l'heure de toutes les apparitions merveilleuses », et de nombreux bergers affirment avoir eu le plaisir de voir « cet élégant coursier » blanc paître aux sources de la Saine, puis s'envoler avec « une admirable légèreté » vers la cime de la montagne sacrée, ce qui les a envahis d'une émotion indéfinissable. Le maire de Foncine-le-Haut lui-même attestait que ce cheval était très connu à l'époque. Par ailleurs, la source près de laquelle il apparaissait était réputée pour ses vertus guérisseuses depuis l'époque celtique, et une légende raconte qu'une fille s'est précipité un jour dans le gouffe où les eaux de la Saine prennent source, pour ne plus jamais reparaître. Il pourrait s'agir d'une nymphe ou d'une fée condamnée par le christianisme à ne plus jamais se montrer à ses adorateurs. L'origine de la légende semble vraisemblablement gauloise, car les deux villages de Foncine « abondent en traditions et en usages antiques et curieux ». Toutefois, l'origine de l'image du « cheval ailé au sommet d'une montagne » est clairement grecque, et étroitement liée au mythe de Pégase (fr.wikipedia.org - Foncine-le-Haut, Le Serpent rouge : Le voyage de l’âme : La chauve-souris 2).
Hippocrène est une source située sur le mont Hélicon, en Grèce, aux environs de Thespies. Hippocrène dont le nom est formé à partir du grec hippos, « cheval » et krêné, « source », est présente dans la poésie moderne, où sa portée dépasse le simple rôle de « source d'inspiration » : sa naissance, l'eau jaillie de Pégase, est mise en lien avec la naissance de Pégase lui-même, jailli du sang de Méduse. Elle représente alors l'ambivalence de la pulsion créatrice, partagée entre l'eau pure et le sang monstrueux. On la retrouve aussi bien dans la littérature anglaise avec ce vers de John Keats : « the true, blushful Hippocrene » (« la vraie, rougissante Hippocrène ») que dans la poésie américaine chez Henry Wadsworth Longfellow. Dans la poésie française, on a pu voir des références à Hippocrène chez Ronsard, qui voit dans l'amour la même ambivalence, celle même de la rose, symbole de pureté et d'amour mais couleur de sang et couverte d'épines (fr.wikipedia.org - Hippocrène).
Corinthia, Corinth. Circa 550-500 BC. Stater (Silver, 8.61 g). Pegasos, with curved wing, flying to left; below, koppa. Rev. Incuse in the form of a swastika to left. BCD Corinth 3 (this coin). Ravel - (P-/T 54). Very rare and remarkably attractive, perfectly centered and one of the best examples of this type known. Good extremely fine. From the collections of APCW and BCD, Lanz 105, 26 November 2001, 3. This is one of the finest of all archaic Corinthian staters known. Instead of walking, as on the earliest examples of this type, Pegasos is clearly flying here since all his hooves are diagonal and not flat on the ground. The swastika patterned incuse on the reverse is actually a very ancient solar symbol, found in many parts of the world, and has no political meaning - commons.wikimedia.org
GALLIA BELGICA - SUESSIONES (Area of Soissons) Potin au swastika c. 60-50 AC. R2 potin (21mm, 4,65g, h) Obverse : Anépigraphe Swastika dextrogyre ornée d'un gros globule central, de quatre petits globules et de quatre petites esses. Grènetis et bourrelet périphérique Reverse : Anépigraphe Cheval libre à gauche, un gros annelet pointé au-dessus et un autre plus petit devant le cheval. Quatre petits annelets pointés juxtaposés entre les jambes. Grènetis de petits traits obliques et bourrelet périphérique - www.numisbids.com
Chevaux psychopompe et ogres
Les scènes équestres, comme les scènes de chasse, ne sont plus à cette époque [celle de Virgile] que des représentations vides de sens, qui se perpétuent sur la tombe, par fidélité aux anciens usages, — pour le plaisir sportif du défunt. Mais l'allégorie a une signification plus profonde et plonge ses racines dans une coutume funéraire, le sacrifice du cheval sur la tombe, le cheval du mort étant devenu la monture symbolique du héros. Le cheval est en effet l'attribut du défunt que l'on veut distinguer du commun des mortels, et aussi de la femme et de l'enfant, dont le jeune âge interdit d'envisager l'équitation réaliste. N'est-il point devenu un idéogramme rituel, très loin de son origine, que la piété des parents utilise pour magnifier le mort autant par affection que par vanité familiale, — pour l'honneur qui rejaillira sur ses descendants ? L'enlèvement du défunt à cheval ou sur un char est l'image de l'héroïsation et, si à l'époque romaine, elle paraît particulièrement fréquente sur les tombes d'enfants, morts avant l'âge, les icopot, elle ne saurait être liée à un rite barbare et archaïque, tombé depuis longtemps en désuétude. Pline note comme un fait exceptionnel le sacrifice que fit sur la tombe de son jeune fils l'orateur Regulus, immolant ses poneys, ses oiseaux, ses chiens, — afin de distraire l'enfant dans les Enfers. Lucien atteste l'existence de cette pratique et en connait également la signification originelle. Ce mode de locomotion posthume ne laisse pas que de survivre, en s'accommodant aux croyances pythagoriciennes du transfert des Elus dans l'Empyrée, le Soleil ou la Lune, qui sont les nouvelles îles des Bienheureux. Un tel mélange de croyances aboutit à l'association de la chevauchée et de l'aviation, par la création du cheval ailé ou du cheval associé à l'aigle. Dès le IIIe siècle avant notre ère, un « Pégase funéraire » apparait, prenant son essor, sur la panse d'une hydrie funéraire d'Alexandrie; à l'époque romaine, le même cheval ailé continue à emporter les trépassés, égalés aux dieux et qui ont mérité de gagner le ciel Le char de l'apothéose est conduit par un aigle aux ailes éployées, au dessus de la Terre qu'il vient de quitter, ou par un Eros, tenant une torche, sur des sarcophages des IIe-IIIe siècles, à la villa Doria-Pamphili et au Musée Torlonia à Rome et sur de nombreux reliefs funéraires d'enfants représentant le « voyage en carrosse ». Mais le cheval au galop est également conduit par un aigle, qui porte le fouet dans son bec, pour le dernier voyage, ou bien il parcourt le ciel constellé, sur les stèles d'Albano Laziale et de Phères, en Thessalie au IIIe siècle, portant l'inscription d'enfants inaptes à cette chevauchée, tandis qu'une stèle de Bordeaux associe l'enfant cavalier à une scène de labour. L'allégorie au début de notre ère est tellement courante, qu'on la retrouve en Gaule romaine, dans l'étrange stèle pyrénéenne d'Agassac, représentant l'enlèvement au galop de la défunte par delà les mers et la voûte étoilée et qu'elle persiste à l'époque chrétienne : le cheval est parfois marqué du chrisme ; il figure sur des épitaphes, des lampes, des amulettes et des mosaïques, associé à la palme et à la croix, récompense décernée au vainqueur de la course vers le Christ, non seulement à Rome, en Afrique, à Tharros en Sardaigne mais en Gaule, à Arles, à Vaison, à Nantes, à Trèves. Le cheval est rarement monté; mais à la fin de l'Empire, par suite d'une dégradation du sens allégorique de la scène, que nous retrouverons dans les groupes du cavalier terrassant un monstre, l'image se complète par l'apparition d'un animal symbolique : sur une stèle tourangelle, le héros-cavalier, au galop de son cheval, échappe aux griffes du lion, symbolisant la mâle-mort et Satan, et, à Narbonne, terrasse un monstre en forme dragon. C'est à cette mythologie populaire qu'il faut rapporter un très curieux dessin fait avant cuisson sur une tuile du cimetière de Treillas, à Roussas dans la Drôme, recueillie par M. Veyrier, et que m'a signalée M. S. Gagnière (pl. II, 2). Sur la tuile provenant de la couverture d'un sépulcre du IV-Ve siècle, de forme quadrangulaire, appartenant sans doute à un homme, est représenté un oiseau cornu (un paon ?) emportant, gauchement assis, un personnage vu de face, tenant de la main gauche la bride de sa monture et étendant la main droite ouverte, les doigts menaçants, dans un geste d'épouvante. Le visage de ce cavalier, ou plutôt de cette écuyère, gauchement assise sur sa monture, à la façon d'Epona, déesse-mère, maladroitement adossée à sa jument sur certaines stèles (Espérandieu, II, 1380; III, 2356; Germ. rom., 547, etc.), doit son expression menaçante ou macabre à deux grands yeux circulaires et à une bouche dont le rictus horrible semble couper en deux la face. En travers, entre les deux rebords latéraux de la tuile, une inscription, également gravée avant cuisson, nous donne le sens de la scène; longue de 0 m 21, elle est complète. Le déchiffrement qu'a bien voulu en donner M. Ch. Perrat ne laisse aucun doute sur la date, fin du IVe ou mieux début du Ve siècle, ni sur la lecture : Fera com Era (« avec la cruelle Era », le premier mot ne pouvant sans doute pas être considéré comme le nom de la défunte). La graphie est normale; la ligature du r et de a dans le premier et le troisième mot est régulière, le « ductus » de l'a ayant été trace- en deux temps; à noter l'emploi dans cette minuscule cursive de deux lettres conjointes en capitales, ME ligaturées, selon les règles de l'épigraphie classique. La particule com doit être interprétée, non pas comme la forme contractée de quomodo > lat. vulg. quom, qui parait au IXe siècle, mais comme la graphie phonétique du cum latin attestée anciennement, conformément à la prononciation gauloise (et française) du latin. Le nom d'Era se retrouve ainsi orthographié sur une inscription d'Aquilée (CIL, V, 89.70 a) et sur une tabella defixionis de Bregenz, sur le lac de Constance, dans lesquelles elle est associée à Dispater; nul doute qu'elle ne soit la même divinité qu'Hera ou Haera, invoquée en Istrie, et qu'Heracura, Aeracura, Erecura, connue par plusieurs inscriptions qui l'associent également à Disputer, à Rome, à Aquilée, dans les vallées de la Saône et du Rhin. Déesse infernale, elle trône en compagnie de Disputer, au tribunal de l'Hadès, devant lequel comparait la défunte conduite par Mercure, sur une fresque du cimetière de Prétextât à Rome. Et sans doute doit-elle à ce rôle redoutable son surnom, Hera domina (CIL, V, 8200), l'équivalent de Hera "kuria", la « souveraine », si souvent accolé en Thrace aux grandes divinités, et du surnom même d'Epona, regina sancta, qui a donné sa « personnalité » à la « déesse-cheval » de l'épopée galloise des Mabinogion, Rhiannon — *Rigantona, la « grande reine », qui règne sur l'Outre-tombe. Le graffite de Roussas est une évocation de l'enlèvement du défunt sous la protection d'Hera-Proserpine, soit que cette chevauchée ad astra, représente le défunt lui-même selon le type « classique », comme sur la stèle pyrénéenne d'Agassac, de deux siècles plus ancienne, soit qu'elle évoque le « démon de la mort », Orcus, qu'Isidore de Séville assimilait à Disputer et à Charon 11, 42), — l'Ogre de notre folklore, que l'on invoquait, à l'époque mérovingienne, en compagnie de Diane, ou Hera elle-même en écuyère. Quoi qu'il en soit, ce graffite, fait par le potier sur une tuile destinée à la sépulture, est en relation avec les superstitions relatives à l'Outre-tombe. Si la représentation concrète de la scène apparaît comme une survivance de la « chevauchée infernale », dont l'écuyère Epona est la transposition gallo-romaine, l'expression d'épouvante donnée au cavalier ou au démon-cavalier appartient à un autre monde : l'image est toute différente des signes abstraits, conventionnels, l'ascia ou le niveau, si fréquents sur les épitaphes de la vallée du Rhône, et de signes « tégulaires », la faucille dentelée, gravée à côté de l'invocation aux D. M., sur une « tuile funéraire » d'Agen, et peut-être l'ascia sur une tuile de Toulon, qui sont des documents comparables à la tuile de Roussas, — signes qui suggèrent l'idée de la mort et la protection du défunt. La scène imagée de Roussas a une saveur populaire presque médiévale, qui en fait la plus ancienne illustration des légendes celtiques, irlandaises, germaniques, évoquant le démon de la mort, — Nachtsmahr, Fomâîre, Chauchovièio (Cauchemar), qui entraine le défunt dans sa course infernale, comme la sphinge ou la sirène gréco-étrusque (Fernand Benoît, L'Héroïsation équestre, 1954 - books.google.fr).
Goms
Le quatrième sommet de la croix se trouve sur la commune de Goms.
La commune de Goms (du nom allemand de Conches) est née le 1er janvier 2017 par la fusion des communes de Blitzingen, Grafschaft, Münster-Geschinen, Niederwald et Reckingen-Gluringen. Le district de Conches, appelé en allemand Bezirk Goms et dont Goms est le chef-lieu, est un des treize districts du canton du Valais en Suisse. Il est situé dans la vallée homonyme.
La vallée de Conches (Goms ou Gommertal en allemand) est une vallée suisse située à cheval sur le demi-district de Rarogne oriental et le district de Conches en Valais. Ell prolonge la vallée du Rhône jusqu'à sa source au glacier du Rhône. Mise à part la vallée du Rhône, la vallée de Conches est l'une des plus grandes vallées du Valais. Elle compte de nombreuses vallées latérales empruntées par de petits cours d'eau qui se jettent tous dans le Rhône (fr.wikipedia.org - Vallée de Conches).
Breiten se situe en contrebas de Riederalp sur une terrasse ensoleillée dominant la vallée à 900 mètres d’altitude. La ville peut se targuer de posséder l’unique piscine thermale à l’eau salée des Alpes suisses (www.valais.ch).
Pas d'affaire criminelle de ce type à Goms.
Les gendarmes de la section de recherche (SR) de Grenoble se rendront en Suisse début mars 2016 pour rencontrer leurs homologues de la police judiciaire du canton du Valais. Les gendarmes de la cellule Mineurs 38 peuvent alors enquêter sur trois dossiers en latence : la disparition de Ludovic Janvier (6 ans) en mars 1983 à Saint-Martin-d’Hères, la tentative d’assassinat contre Grégory Dubrulle (8 ans) en juillet 1983, enlevé devant son domicile à Grenoble, et l’enlèvement de la petite Charazed Bendouiou (10 ans) au pied de son immeuble à Bourgoin-Jallieu en juillet 1987. Pour les deux premiers cas, ils s’intéressent fort à l'impitoyable tueur en série Michel Peiry. Juillet 2013, les gendarmes de Grenoble ont identifié Georges Pouille, 37 ans, voisin et tueur présumé des petites Sarah Syad (6 ans) et Saïda Berch (10 ans), enlevées au pied de leur immeuble à Voreppe (Isère) en 1991 et 1996, élucidant ainsi deux énigmes de l’affaire des Disparus de l’Isère. La police suisse lance une opération conjointe avec l’armée car Michel Peiry effectue alors ses obligations militaires annuelles de citoyen-soldat suisse. 2 mai 1987 : Michel Peiry, 28 ans est localisée à Schangnau et arrêté. Il a sur lui une paire de menottes et le pistolet d’alarme utilisé contre ses victimes. Dans ses affaires un exemplaire de « Mein Kampf ». Certains paragraphes des 20 premières pages sont soulignés ou annotés "100% d’accord" ou "À savoir par cœur" (www.aiguail71poet.com).
Sur une transversale de la croix partant de Goms, le lac des sorcières dans le Parc de l'Alpe Veglia est l'objet d'une légende de sorcières en Italie : une jeune fille éconduite par son amoureux qui en préfère une autre consulte trois sorcières qui lui feront voir dans le miroir des eaux d'un lac souterrain le visage devenu vieux de son amant et celui éternellement jeune de "celui qui est sur le mont Cistella" (le diable). Elles lui donnent à chosir mais la jeune fille jette dans le feu des baies de genièvre qui rompt le charme. La grotte s'effondre et les eaux du lac souterrain forment le lac des sorcières au grand jour.
Le tre Streghe si presero per mano e girando intorno al fuoco cantavano rallegrandosi dell'opera : il fuoco proiettava le ombre grottesche, ingrandendole. Non di schianto come pino sotto vento di slavina: si consumi qual germoglio ricoperto dalla brina. Non di colpo come crolla l'aspra rupe sopra il prato, quasi pie nella palude dall'inedia sia succhiato. Pari all'acqua del torrente geli il rosso sangue ardente.
La fattucchiera lasciò le due altre megere, s'avvicinò alla fanciulla terrorizzata: — Guarda — disse additando il laghetto. Nello specchio magico il giovane intristiva, il volto invizziva, gli occhi perdevano l'ardore, i capelli lucenti cadevano, i denti si stortavano ingiallendo, le labbra tumide scolorivano screpolando. Era sempre lui, ma un vecchio diventava, come se gli crollasse addosso il peso degli anni. La giovane non riusciva a distogliere lo sguardo inorridito. — Ecco fatto — disse la vecchietta. — Se lo rivuoi, nessuno te lo porterà via. Ed ora puoi scegliere. Una luce abbagliante costrinse la fanciulla a chiudere gli occhi. Quando li riaprì, Colui che sta sul Cistella la invitava tendendole le braccia. — Scegli — ripetè la donnetta mostrandole il vecchio riflesso nello specchio magico ed il Maligno trionfante di inconsumabile giovinezza. — Maledetto! — urlò la fanciulla e buttò nell'acqua la manciata di coccole di ginepro che teneva nella tasca del grembiale La volta della caverna crollò, la montagna franò, il laghetto sotterraneo si gonfiò e l'acqua attraverso le fessure dei macigni precipitati sgorgò alla luce formando il lago delle Streghe (Aurelio Garobbio, Leggende delle Alpi lepontine, 1959 - books.google.fr).
Dalle leggende delle valli del Sempione sopra Domodossola emerge la figura diabolica di un'orrida vecchia con il fuso che, in combutta con il diavolo del monte Cistella e in associazione talvolta con due altre comari, attira le giovani, mentre nel Biellese la Vecchia con il fuso e l'orso (animale sacro alla divinità guerriera e fulminatrice posta dalla tradizione celtica sulla cima dei monti) non solo è effigiata presso l'omonimo lago sopra Piedicavallo ma addirittura viene riconosciuta come precedente signora dei monti di Oropa, fino al punto che la tradizione popolare locale del pellegrinaggio mariano prevedeva addirittura l'omaggio alla Vecchia presso l'omonima fontana ai piedi della salita a Oropa in ossequio scaramantico al suo antico dominio sui luoghi (Filippo Maria Gambari, La simbologia del filo et del fuso nella protostoria dell'Italia nord-occidentale, Sul filo della lana, 2005 - books.google.fr).
Corbeille
Une mosaïque découverte dans une villa au lieu-dit Fuente Alamo à Puente Genil dans la province de Cordoue en 1985 présente un Pégase nourri par une nymphe avec une corbeille.
Dans un portique de 5,50 X 2,50 m, une large bordure de cercles sécants autour d'un panneau composé de trois tableaux figurés, de gauche à droite : Pégase et une Nymphe, les Trois Grâces, un satyre et une nymphe. Sans indication de la ligne de sol, à gauche, Pégase, vu de profil, ailé, avance vers la droite, vers une nymphe qui lui tend une corbeille contenant de la nourriture. La scène est inscrite dans un tableau de 1,07 m de côté bordé d'une tresse à trois brins. Le cheval mesure 0,65 m de haut et 0,37 m de large à la hauteur du départ des ailes. Les pattes, graciles, dessinées par un filet noir, ont des sabots assez grossièrement dessinés. Leur mouvement n'est pas coordonné de manière La queue, dressée, descend en formant une courbe. Le corps de Pégase, en tesselles rouge orangé, est frêle, et disproportionné par rapport au cou de l'animal, assez puissant. La tête a des proportions réduites par rapport au corps, les oreilles sont à peine esquissées, les ailes sont dessinées par un filet noir, en marron clair, rose, rouge, et noir et sont anormalement étirées vers le haut. Il ouvre la bouche, où l'on a dessiné des dents blanches, et son œil est en amande. La nymphe, nue, mesure 0,90 m de haut. Elle est représentée de trois quarts à gauche et tend, bras tendus, une corbeille à Pégase. Son corps est dessiné en tesselles rouges, roses et blanches, avec quelques touches jaunes. Sa silhouette est gracile. Le visage, assez souriant, est assez bien exécuté : traits en tesselles grenat, teint rose et beige, cheveux marron foncé retenus par un ruban jaune. Observations Il semble légitime de voir une association significative choix des trois tableaux figurés du portique : la beauté et son corollaire, la poursuite amoureuse. On ne peut y voir, toutefois, comme le propose G. Lôpez Monteagudo, un symbolisme du mariage. La toilette de Pégase est fréquemment associée à ces thèmes. [...] La toilette est figurée ici sous une forme qui n'est pas la plus habituelle : la nymphe ne prodigue pas de soins de beauté au cheval mythique, mais elle le nourrit. Le schéma iconographique du sujet comportait donc diverses formes, même si le schéma de la toilette proprement dite est le plus répandu. Le mosaïste a eu visiblement du mal, par ailleurs, à adapter son modèle au format réduit du tableau carré, ce qui explique le caractère anormalement gracile de Pégase (Janine Lancha, Mosaïque et culture dans l'Occident romain (Ier-IVe s.), 1997 - books.google.fr).
Acrisios, père de Danaé, est effrayé d'un oracle, qui lui prédit que sa fille donnera le jour à un fils qui tuera son aïeul. Acrisios enferme alors sa fille dans une tour de pierre et d'airain, espérant qu'elle n'aura jamais de fils. Mais Zeus y pénètre, sous la forme d'une pluie d'or, et Danaé devient mère d'un fils, qu'elle nomme Perseus ou Persée. Acrisios fait exposer la mère et l'enfant sur les flots dans un coffre fermé. Le coffre vogue vers l'île de Sériphos, où Danaé et son enfant sont recueillis par les rois Dictys et Polydeclès. Polydectès, épris de Danaé, forme le dessein de l'épouser; mais il veut d'abord se débarrasser de Persée, devenu homme, et, dans l'espoir de l'envoyer à la mort, il lui propose d'aller couper et de lui rapporter la tête de Médusa ou Méduse, une des Gorgones. Persée entreprend cet exploit héroïque, et il part pour l'Océan occidental, aux limites extrêmes du monde, du côté de la Nuit. Il arrive d'abord dans la région où habitent les trois filles de Phorkys, dieu marin, et de Kèto, fille de la mer. Ce sont les Grées, -jpaïat, ou vieilles femmes : Enyo, Péphrédo, Deino, qui n'ont, pour elles trois, qu'un seul œil et une seule dent, dont elles se servent à tour de rôle. Persée essaie de se concilier leur faveur, en promettant de leur restituer cet œil et cette dent, dont il s'était emparé; elles lui servent de guides Les Grées possédaient, en outre, des sandales ailées, une besace ou corbeille magique, et une coiffure de couleur sombre, qui les rendait invisibles. Persée se les approprie et s'arme encore d'une harpe, "arpè", ou faucille d'airain, présent de Hermès, et d'un miroir que lui donne Athèna. Il se rend alors près des Gorgones. C'étaient les trois sœurs des Grées, monstres effrayants, autour de autour de la tête desquels des serpents sont enroulés, ayant des dents longues comme des défenses de sanglier, des mains d'airain, puis des ailes d'or, qui les emportent à travers les airs. Ceux qui fixent les yeux sur elles sont pétrifiés. Les deux premières, Sthéno et Euryalè, sont immortelles et ne vieillissent pas; Médusa seule est mortelle. Muni des instruments que les dieux lui ont fournis, Persée trouve les Gorgones endormies. De sa harpè, il coupe la tête de Médusa, en regardant la figure du monstre dans le miroir d'Athèna, car un coup d'œil de Médusa l'eut changé en pierre. De l'ouverture laissée sur les épaules, après la tête coupée, s'élancent, dit-on, Pégase, le cheval ailé, et Chrysaor, père de Géryon. Cependant Persée place la tête de Médusa dans la besace ou corbeille magique, et prend la fuite. Les deux Gorgones, sœurs de Médusa, réveillées de leur sommeil, courent après le meurtrier, mais il leur échappe, grâce à la coiffure qui le rend invisible. Le coursier ailé l'emporte bientôt en Éthiopie. Dans cette contrée, la plus voisine du soleil, régnait alors le roi Cèpheus, dont la femme, Cassiépeia ou Cassiopée, avait soulevé contre elle la colère des Néréides, à cause de sa beauté. Poséidon, ministre de la vengeance des nymphes de la mer, inonde le pays et envoie sur les côtes un monstre qui dévoi e les hommes et les troupeaux. L'oracle d'Ammon, consulté sur les moyens de faire cesser le fléau, répond qu'il disparaîtra, si la fille du roi, Andromède, est livrée en proie au monstre marin. Cèpheus enchaîne sa fille sur un rocher et l'abandonne. Persée, apercevant la belle jeune fille, en devient amoureux, et promet au roi de délivrer le pays du malheur qui l'accable, si Andromède, sauvée par lui, lui est donnée en mariage. Cépheus consent. Persée invisible tue le monstre, délivre la jeune fille et devient son époux. Se dirigeant alors vers Sériphos, Persée rapporte à Polydectès la tête de Médusa, qu'il lui avait promise. Menacés par Polydectès, Dictys et Danaé s'étaient réfugiés au pied des autels. Pour les venger, Persée entre dans le palais, montre au roi et à ses compagnons la tête de la Gorgone, les change en pierre, et établit Dictys sur le trône de Sériphos. Ces exploits terminés, il consacre à Hermès ses sandales, sa corbeille et sa coiffure, offre la tête de la Gorgone à Athèna, qui la place au centre de son bouclier, et rentre à Argos, avec sa mère Danaé et son épouse Andromède. Le vieux roi Acrisios, craignant de voir s'accomplir l'oracle qui lui avait prédit qu'il mourrait de la main de son petit-fils, s'enfuit à Larissa, chez les Pélasges de Thessalie. Mais la fatalité vient l'y atteindre. Dans des jeux funèbres, célébrés à Larissa par Teutamios en l'honneur de Polydectès, son père, Persée, déguisé, est placé en face d'Acrisios, pour lutter au pentathle. Il lance alors son disque qui dévie, et qui va frapper au front Acrisios, tué sur le coup. Désolé de ce meurtre involontaire, Persée refuse de recueillir l'héritage d'Acrisios, s'exile d'Argos et se rend à Tirynthe, où il échange son royaume contre celui de Mégapenthès, fils de Prœtos. A partir de ce moment, Persée règne sur Tirynthe et sur Mycènes, et devient le chef de la famille des Perséides, d'où sort Hèraclès (Eugène Talbot, Mythologie grecque et mythologie latine: d'après les travaux de la critique moderne, 1890 - books.google.fr).
On trouve parfois le coffre dans lequel furent enfermés Persée et sa mère appelé corbeille (Les Metamorphoses d'Ovide: De nouueau traduites en françois, et enrichies de figures chacune solon son subject. Avec xv. discovrs, contenans l'explication morale des fables, traduit par Nicolas Renouard, 1622 - books.google.fr).
Grotius parle du terme "larnaka" employé par les poètes grecs pour décrire le coffre qui servit à exposer Persée. Il le compare à un terme hébreu comparé à cistella qui servit à exposer Moïse (Hugo Grotius, Annotationes in Novum Testamentum: Matth. XIV-XXVIII, Volume II, 1827 - books.google.fr).
Larnax ou teuchos sont des coffre ou corbeille en bois ou en osier qui peuvent servir à exposer les enfants. On a encore comme récipient pour cela aggos, chutra, ostrakon, skaphè, plekton kutos, plegma, kibôtôs. On trouve encore kiste, la ciste (d'où cistella) où fut placé Erichthinios, fils d'Héphaïstos et de Gê (Callimaque de Cyrène (300 - 240), Hécalé) (Pierre Brulé, La fille d'Athènes: la religion des filles à Athènes à l'époque classique : mythes, cultes et société, Volume 363, 1987 - books.google.fr).
À cette occasion, Callimaque donnait sa version de la conception et de la naissance du « roi serpent » et proposait une étymologie de son nom : « à partir de la laine et de la terre », Athéna ayant essuyé avec un morceau de laine le sperme éjaculé sur sa cuisse par Héphaistos, qui tentait de la violer, et l'ayant jeté à terre (Kernos, Centre d'étude de la religion grecque antique, 1997).
Alpes et Vosges : religiosité montagnarde
Dans le sentiment d'horreur qui anime les voyageurs à l'idée de rejoindre les sommets qui se dressent devant eux, ils imaginent parfois les montagnes comme des repaires de sorciers. Or une cartographie de ce phénomène est difficile à proposer, en raison du caractère trop sporadique de la répression. Certes, la répression de la sorcellerie du XVe siècle est née dans l'arc alpin et P. Paravy montre que les accusés du diocèse de Grenoble viennent tous de villages situés en altitude, mais c'est une géographie de la répression plus que du phénomène lui-même. Quand les affaires intéressent des habitants des vallées, leur participation au sabbat est réputée se faire dans la solitude montagnarde. La densité de la sorcellerie est-elle véritablement plus grande dans les vallées vosgiennes que dans le bas-pays lorrain ? Il semble bien que non. [...]
La montagne est-elle propice aux déviances ? Sur ce chapitre, les témoignages sont rares dans les visites pastorales, mais la présence de superstitions ne semble pas supérieure dans les dans les hauts pays. P. Paravy met en rapport la chasse aux sorcières et aux superstitions avec les temps de rénovation pastorale dans le diocèse de Grenoble qui provoqueraient un choc culturel dans les vallées. La chose, indéniable au Moyen Âge, semble moins nette au XVIIe siècle, en dépit de l'administration tatillonne du cardinal des montagnes, Etienne Le Camus, le niveau des superstitions semble rester étale. Et pourtant le milieu des éleveurs se prête facilement à la magie blanche, du fait des connaissances empiriques des bergers. Nombre de prêtres sont également depuis toujours des guérisseurs. [...]
Il y a donc bien un milieu religieux montagnard, même s'il est largement nié par les administrateurs civils et religieux uniformisateurs. Il se distingue de ceux du bas pays par deux contraintes qui lui sont propres et qui rejaillissent sur ses choix d'organisation : l'isolement et la puissance des clans familiaux. Des pays économiquement fragiles, où les migrations peuvent faire exploser les familles, des pays qui connaissent une faible emprise seigneuriale ne se développent pas comme les autres. Dans des terres où les pouvoirs administratifs restent faibles, capables de réagir seulement par à coup et pour l'exemple, les communautés sont obligées de s'organiser elles-mêmes pour résister au malheur. Issues de sociétés d'éleveurs et restées longtemps parfois à l'abri des passages de troupes, elles sont naturellement violentes et refusent avec constance la reprise en mains, qu'elle soit étatique ou religieuse. La famille étendue reste donc un gage de sécurité pour tous les montagnards. Ces familles bricolent un christianisme patriarcal fondé sur la solidarité dans l'espace et dans le temps, sur l'hospitalité et sur l'honneur. Elles privilégient un christianisme qui leur permet de résister au malheur et qui leur donne l'illusion de maîtriser les forces naturelles. Ce christianisme, pour être différent de celui de l'École française de spiritualité et des modèles dévots récents n'est pas anti-chrétien ni même opposé à la nouveauté, du moins tant que le clergé ne provoque pas une acculturation sur ordre supérieur (Nicole Lemaïtre, Y-a-t-il une spécificité de la religion des montagnes ? La montagne à l'époque moderne: actes du colloque de 1998, 1998 - books.google.fr).
Fées, sorcières et chevaux ailés
Conformément à l'ordre biblique « Tu ne laisseras pas vivre la sorcière », celle-ci doit être retranchée du nombre des vivants. Tout comme Jeanne d'Arc de Domrémy a été brûlée à Rouen, et identiquement pour le même motif, Cathin Gillot de Houécourt, Annon et Humberte Guyot de Châtillon-sur-Saône, Anne Pion ou Victorine Willot d'Epinal, Bernarde Bailli de Raon ou Barbeline Claudon de Saint-Dié doivent, sans hésitation possible, être brûlées (Henry Najean, Le Diable et les sorcières chez les Vosgiens, 1970 - books.google.fr).
A Épinal, Anne Pion, Victorine Willot sont condamnées. En 1615, Claude Piéron de Longchamp, « est appréhendé pour un sorcier fameux ». Il est soumis à la Question ordinaire et extraordinaire. « Ensuite de ses confessions et reconnaissances », convaincu du crime de sortilège et de vénéfice, il est condamné à être « mis au carcan de ce lieu et y exposé quelque peu de temps à la vue du peuple, puis conduit au lieu dit le Haut de Chaulmont et attaché à un poteau qui à cet effet y sera planté, être estranglé, son corps bruslé et réduit en cendres, ses biens confiscables par la Coutume d'Espinal, déclarés acquis à qui il appartiendra, les frais du procès au préalable sur ceux raisonnablement pris ». Comme il est impotent, il est mené au lieu du supplice « par le nettoyeur de ville » sur sa charette (Robert Javelet, Ghislain Merenne, Épinal; images de mille ans d'histoire, 1972 - books.google.fr).
Peut-on reconnaître une fée ? C'est bien difficile. Elles ressemblent parfois à des brumes blanchâtres dans les lieux humides dans la vallée des lacs (dite aussi Val des Fées) et aux environs du col de Lispach et des Feignes-sous-Vologne (commune de La Bresse à 40 km de Lépanges). Elles chevauchent, aux Feignes-sous-Vologne, des chevaux ailés qui les emportent jusque sur les chaumes : on entend alors un bruissement étrange qui fait frissonner. Elles font leur lessive : Herqueuche ne fait pas seulement la sienne, sous un pont à Rochesson (R. 146), mais elle est également la lavandière des sorciers. Les fées sont mortelles : Herqueuche a péri, il y a bien longtemps déjà, noyée dans dans l'étang de Martimprey. A l'égard des hommes, leur attitude est fort variée. Elles ont une prédilection pour les bébés. Ce sont elles, d'ailleurs, qui les apportent sur la Pierre Charlemagne, près du Saut-des-Cuves, où les enfants viennent au monde. Au Beillard, c'était sur la Pierre Mousse. Les enfants qui naissent un dimanche sont particulièrement favorisés des fées. Elles viennent parfois au baptême, souvent sous l'apparence d'une vieille femme : mal accueillies, elles peuvent se venger cruellement sur l'enfant ; bien reçues, elles ne peuvent que lui accorder leurs faveurs (Au pays des lacs: Legendes et fiauves du pays des lacs, Tome I, 1963 - books.google.fr).
Dans l'Alpe Veglia, de cheval on trouve celui de sainte Georges, patron de la ville de Varzo.
Il y a une paroisse orthodoxe Saint Georges à Grenoble.
Lorsque le dauphin commandait en personne, on portait l’étendard delphinal, grande bannière représentant saint Georges ; on doit observer que les Dauphinois avaient pour cri de guerre, saint Georges et Dalphiné. Cet étendard était déposé à Grenoble, dans la sacristie de l’église de Saint-André. C’est aussi en ce lieu que l’on conservait les registres publics, le sceptre et l’annel du dauphin, ainsi que l’épée delphinale dont la poignée, dit-on, était garnie de bois de la vraie croix (Jean-Joseph-Antoine Pilot de Thorey, Histoire de Grenoble et ses environs: depuis sa fondation sous le nom de Cularo jusqu'à nos jours, 1829 - books.google.fr).
Saint Georges — Catalogue, n° 2845. Signé : EuG. Delacroix. Peint probablement en 1847. Collections Cocardy, Marmontel, baronne Nathaniel de Rothschild. Legs Thomy Thiéry, igo2. — Bibliogr. : Robaut, >fi 1003: Moreau-Nélaton.t. II.p. 16S ; Paul Jamot, Bull, de la Soc. de l'Hist. de l'Art français. 1822 : Un chevalier revêtu d'une brillante armure perce de sa lance un dragon qui se débat dans les flots de la mer ; une captive demi-nue attend sa délivrance.
Ce chevalier, est-ce saint Georges, est-ce Persée, est-ce Roger ? Adolphe Moreau, dans son Delacroix (p. 255), intitule le tableau : Persée et Andromède. Le catalogue du Louvre, d'accord avec M. Jean Guiffrey (catalogue de la collection Thomy Thiéry), avec Robaut, Lafenestre et Richtenberger, l'appelle Roger et Angélique. Une variante, qui est au Musée de Grenoble (Robaut, n" 1241) porte le nom de Saint Georges et cette désignation est adoptée par M. Moreau-Nélaton pour l'un et l'autre tableau.
Il y a eu souvent confusion ou contamination entre les trois légendes qui mettent en scène un héros guerrier, monstre et une captive. Primitivement, c'est dans la légende de saint Georges que la captive a le rôle le moins important : elle n'est pas attachée au rocher, ni nue, comme Angélique ou Andromède. C'est une princesse en ses beaux atours ; ainsi l'a peinte Carpaccio. Quant à Persée, pourquoi aurait-il l'apparence d'un chevalier du moyen âge ? Delacroix, dans un petit tableau où l'on voit au premier plan Andromède nue (Robaut, n° 1902), l'a représenté en guerrier antique, volant à travers le ciel, par ses propres moyens. Si Delacroix avait voulu peindre Roger, venant après Ingres, il aurait sans doute tenu à ne pas se montrer moins fidèle au texte de l'Arioste, et il aurait donné pour monture à son héros un hippogriffe ou au moins un cheval ailé. C'est d'ailleurs C'est d'ailleurs ce qu'il a fait dans un petit tableau où l'on voit Roger enlevant Angélique (Robaut, n° 1406). Delacroix lui-même se charge de trancher la question. Il écrit dans son Journal, le 5 juin 1854 : « Chez Mme de Forget, le soir ; le jeune d'Ideville me disait que mes tableaux se vendaient très bien. Le petit Saint Georges, qu'il appelle un Persée, que j'avais vendu à Thomas 400 francs s'est vendu 2.200 francs en vente publique. » (Paul Jamot, Reproductions des tableaux, La Peinture au Musée du Louvre, 1900 - archive.org).
Dans la Nièvre, pour se débarrasser de la fièvre, on se rend, un peu avant l'aube, près de la source à laquelle on veut demander la guérison. Là, s'agenouillant sur ses bords, on dit: « Source, je t'apporte mon malheur, donne-moi ton bonheur ». Ceci dit, on jette une pièce de monnaie par dessus son épaule gauche, comme offrande à la divinité de la source ; mais il ne faut pas être vu par quelque indiscret pendant qu'on l'invoque, sinon le charme est rompu, et elle rentre immédiatement dans sa retraite. A la fontaine de Tussy, près de Saint-Honoré-les-Bains, le rite est le même, sauf qu'avant de jeter la pièce de monnaie, il faut faire avec elle plusieurs signes de croix (Mémoires de la Société académique du Nivernais, Volumes 1 à 3, 1886 - books.google.fr, Paul Sébillot, Le culte des fontaines, Revue des traditions populaires, Volume 14, 1899 - books.google.fr).
Une nouvelle affaire
La disparition de Maëlys, 9 ans, dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 août, au milieu de 180 personnes célébrant un mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère), reste un mystère. À quelques pas de la maison de Maëlys de Araujo, débute la rue du Calvaire. Un nom qui fait tristement écho à l’émotion et l’inquiétude des habitants de Mignovillard et du hameau de Froidefontaine, dans le Jura (www.ledauphine.com).
Pont de Beauvoisin est à 50 km environ de Grenoble, et à 15 km de l'axe Epinal - Grenoble. Mignovillard, dans le Jura, est à 25 kilomètres de Foncine-le-Haut.
Maëlys est un prénom issu de Maël d'origine celtique, « le prince » (maël), tel le frère de saint Rieg et neveu de saint Patrick, du pays de Galles, qui aurait vécu au Ve siècle évangélisant la Bretagne.
Dans L'île des Pingouins d'Anatole France, Saint Maël est envoyé à la dérive sur les mers fabuleuses, condamné par le Diable qui veut l'empêcher de poursuivre sa tâche d'évangélisation. Saint Maël perd alors son évangéliaire dans l'océan : "Les vagues monstrueuses se soulevaient et leurs mâchoires écumantes s'ouvraient toutes grandes sur le vieillard. Vingt fois des paquets de mer emplirent l'embarcation. Et le livre des Saints Évangiles, que l'apôtre gardait précieusement sous une couverture de pourpre, marquée d'une croix d'or, l'océan l'engloutit". C'est une ourse blanche qui a dérivé sur un iceberg à côté de la cuve de pierre de saint Maël qui lui rapporte. [...] Tout se passe comme si la noyade puis le sauvetage du livre saint opéraient une sorte de « baptême » du récit pour signer son entrée dans un univers construit selon d'autres repères. Que le livre saint soit jeté dans un lac avant la malédiction ou perdu dans l'océan par l'errant après la malédiction, importe finalement peu. Ce qui compte, semble-t-il, ce sont les signes d'entrée dans un univers transformé (Marie-Jeanne Ortemann, Ecritures différées, 2002 - books.google.fr).
La Cambrie est un des anciens noms du Pays de Galles (du latin Cambria, du gallois Cymru) qui a donné l'adjectif cambrien, plus utilisé en français à propos de géologie que pour désigner les habitants du pays. Il faut entendre un Pays de Galles antique c'est-à-dire incluant les Cornouailles (ou Domnonée), le Wessex, et l'ouest de la Mercie (le Shropshire en a été détaché tardivement), jusqu'au comté de Cumbria (fr.wikipedia.org - Cambrie).
La caverne Tal Clegir pénètre dans une colline allongée, abrupte, nue et déchiquetée. Près de son entrée, l'herbe est épaisse et abondante et les bruyères y croissent paisiblement, s'enchevêtrant et s'étranglant l'une l'autre. Autrefois, il était dangereux de s'approcher à moins de cinq pas de cet antre. [...] Par un crépuscule brumeux d'une veille de Toussaint, un berger rentrait chez lui en compagnie de son chien. Quand il arriva à cent mètres de la caverne, il entendit provenant de la roche surplombant l'entrée de faibles accords de musique. Quelques minutes après, il distingua une silhouette qu'il connaissait bien, un violon en bandoulière et les jambes toujours en mouvement. - Ha, ha, s'écria le berger tout joyeux. Voilà notre vieux Ned Puw. Je sais qu'il a parié qu'il danserait jusqu'au bas de la colline en jouant du violon. A peine avait-il dit cela qu'il se rendit compte avec effroi que Ned entraîné par son violon cabriolait à moins des cinq fatals pas requis. Il cria à plusieurs reprises pour le mettre en garde et l'écho lui renvoya sa voix, mais Ned Puw semblait être devenu sourd comme un pot ; il continuait à jouer et à danser avec toute la suffisance du monde. Cela ne plaisait guère au berger de l'abandonner à son destin sans tenter quelque chose pour lui porter secours. Il courut et s'approcha aussi près qu'il put avec l'intention de le tirer hors de la zone dangereuse avec sa longue canne de berger. En s'en approchant, il vit alors que le visage de Ned était pâle comme un mort, que ses yeux vitreux regardaient sans voir et que sa tête se balançait mollement sans plus être reliée à ses épaules. Il continuait à jouer du violon mais ses bras paraissaient maintenir le mouvement de l'archet sans le moindre contrôle de leur maître. Avant que le berger ait pu tenter quoi que ce soit, il fut aspiré, littéralement, dans la caverne par quelque invisible engeance, continuant toujours à jouer et à danser, de la même façon que le brouillard est aspiré par le soleil levant en été. Pétrifié de terreur, le berger se rendit compte qu'il pourrait compter chaque poil sur le dos de son chien qui se tapissait et tremblait entre ses jambes, comme le vent froid hurlant et gémissant, hérissant d'abord un cheveu puis un autre. Quelque pouvoir mystérieux semblait l'enraciner à cet endroit et il dut avoir recours à un effort de volonté considérable pour s'en écarter et reprendre son chemin.
La veille de la Toussaint, vous pouvez si vous en avez le courage vous approcher de l'entrée de la grotte et vous entendrez l'air que Ned Puw est en train de jouer. Certaines nuits durant les années bissextiles, vous pourrez même le voir : une étoile se trouve en face de l'ouverture de la caverne et l'éclaire en profondeur. Là se trouve le malheureux violoneux grattant son instrument et cabriolant et là il restera pour ce que nous en savons, grattant et cabriolant pour l'éternité. Un musicien qui vînt là une veille de Toussaint pour écouter les accords qui sortaient de la caverne consigna l'air par écrit et le baptisa l'Adieu de Ned Puw : Ffarwel Ned Puw en gallois, ou Farewell Ned Pugh en anglais (www.lesanciennesterres.com).
Située en Cambrie, la légende a pour héros, chez Karstner, d'après Rodenberg, Iolo ap Hug (Iolo ap Huw) (Georges Kastner, “Les” Sirenes: essai sur les principaux mythes relatifs a l'incantation, les enchanteurs, la musique magique, le chant du cygne etc., 1858 - books.google.fr).
Dans le conte de Hameln, ce ménétrier est, selon les uns, un sorcier, un magicien ; selon d'autres, c'est le diable lui-même, ce qui veut dire, dans le langage de cette époque, que c'était une des divinités du paganisme. Le ménétrier du moyen âge est, en général, sévèrement jugé par l'Eglise : c'est presque un païen. On le croit en rapport avec les démons ; son art est un art séducteur, diabolique ; il fait danser les esprits et assiste au sabbat des sorciers ; il est honni, banni, poursuivi par les dévots; l'autorité ecclésiastique lui refuse les sacrements, et quand il vient à mourir, le prive d'une sépulture chrétienne dans la terre bénite. Cette prévention qui pesait sur le ménétrier s'explique, non-seulement par la conduite peu régulière de la classe de musiciens à laquelle il appartenait, mais surtout par cette circonstance aggravante qu'il était l'instigateur des danses défendues et qu'il lui arrivait souvent de prendre part aux désordres qu'entraînaient ces danses. Son instrument favori, le violon ou plutôt la viole, le rebee, que tant de légendes placent entre les mains d'enchanteurs maudits, comme le Nix, le Fossegrim, cet instrument touchant et sympathique par excellence, qui a une dme et qui, d'après les idées du moyen âge chrétien, est animé par quelque esprit, souvent même par le diable en personne, faisait allusion à la magie noire, et Satan lui-même est représenté tenant l'archet au sabbat pour accompagner les rondes diaboliques. Cependant le ménétrier n'avait qu'à observer les commandements de l'Eglise et faire acte de dévotion à la Vierge et aux saints, pour se réhabiliter auprès de l'autorité ecclésiastique et pour figurer honorablement jusque dans les légendes pieuses. On a raconté plus haut le miracle du soulier d'or de sainte Kïmimcrniss, opéré en faveur d'un ménétrier allemand; nos vieilles poésies françaises nous parlent d'un vielleur et d'un harpeur qui reçurent un cierge de la Vierge parce qu'ils ne passaient jamais devant son image sans faire une prière et sans chanter.
Le violon est, comme la flûte, doué d'une force d'incantation dont les contes populaires du Nord multiplient les exemples. Ici ce sont des moines qui ont essayé de tromper un naïf paysan, et que celui-ci punit en les faisant danser aux sons de l'archet magique; là le moine est remplacé par un juif. Ainsi le type de l'enchanteur prend toutes les formes, au gré de l'imagination populaire. Dans Odin , il nous apparaît avec une grandeur épique. Odin a inventé le chant, il ne parle qu'en vers, et par ses runes il exerce toute espèce de charme. II en est de même de Wainamoinen, qu'il faut rapprocher du Vonved des traditions danoises. Vonved est un musicien inspiré qui laisse reposer sa harpe d'or pour venger la mort de son père. Il trouve, après de longues recherches, le meurtrier, espèce de chasseur sauvage qui porte un sanglier sur le dos, un ours sur le bras, des lièvres dans ses mains. Après une lutte de trois jours, il tue le géant, Y homme aux bêles {Thiermann), et reprend le chemin de la résidence de sa mère; mais il rencontre en chemin douze fileuses qu'il tue comme magiciennes, ignorant que sa mère est parmi elles. Alors, resté seul et désolé, Vonved arrache à sa harpe des sons si pénétrants, qu'elle se brise.
Quittons les déserts et les forêts du Nord, plaçons-nous en France, nous rencontrons un autre type d'enchanteur, Hellequin ou Harlequin. Selon Grimm, Arlequin est un chasseur sauvage, dans lequel on retrouve plusieurs traits de la physionomie d'Odin, mais qui est peut-être aussi parent d'Halewin, chasseur magique dont nous avons parlé tout à l'heure et dont toutes les filles devenaient amoureuses quand elles l'entendaient. Halewin traite ses victimes avec une barbarie qui d'ailleurs rappelle aussi le caractère d'Odin ; il les pend impitovablement à un gibet. Un autre personnage des contes allemands s'appelle Hillinger: c'est aussi un chanteur magique et un ravisseur de jeunes filles. Les traits de celte physionomie, en s'altérant de plus en plus, finissent par devenir ceux de Barbe-Bleue, chez qui la cruauté subsiste seule et l'influence magique est à peu près nulle. Mais la source première du mythe est, selon toutes probabilités, la poésie scandinave, et Odin peut être regardé comme le prototype de tous les enchanteurs mis en scène par les conteurs populaires de l'Allemagne et de la France (Georges Kastner, “Les” Sirenes: essai sur les principaux mythes relatifs a l'incantation, les enchanteurs, la musique magique, le chant du cygne etc., 1858 - books.google.fr).
Joueur de flûte
Le Joueur de flûte de Hamelin est une légende allemande, transcrite notamment par les frères Grimm et arrivée jusqu'à notre époque sous le titre original Der Rattenfänger von Hameln (L'Attrapeur de rats de Hamelin). Elle évoque un désastre censé être survenu le 26 juin 1284 dans la ville de Hamelin en Allemagne. Decan Lude, originaire de Hamelin, déclare, en 1384, avoir en sa possession un livre de chants contenant un verset en latin faisant le récit d’un témoin oculaire de l’événement. Ce verset aurait été écrit par sa grand-mère. Ce livre de chants est connu pour avoir été perdu à la fin du XVIIe siècle. Une version allemande de ces vers semble cependant être parvenue jusqu’à nos jours, par une inscription de 1602/1603 trouvée à Hamelin :
« Anno 1284 am dage Johannis et Pauli / war der 26. junii / Dorch einen piper mit allerlei farve bekledet / gewesen CXXX kinder verledet binnen Hamelen gebo[re]n / to calvarie bi den koppen verloren »
Ce qui peut être grossièrement traduit en français par :
« En l’an 1284, le jour de Saints Jean et Paul / Soit le 26 juin / Par un flûtiste tout de couleurs vêtu, / 130 enfants nés à Hamelin furent séduits / Et perdus au lieu du calvaire près de Koppen. »
« Koppen » (en français : collines) semble être une référence aux collines entourant la ville. Le vers ne permet pas de savoir de quelle colline il s’agirait.
Alors que la ville de Hamelin était envahie par les rats et que les habitants mouraient de faim, un joueur de flûte vint et se présenta comme un dératiseur. Le maire de Hamelin promit au joueur de flûte une prime de mille écus pour les débarrasser des rats qui infestaient la ville. L'homme prit sa flûte et, par sa musique, attira les rats qui le suivirent jusqu'à la Weser, la rivière qui arrose la ville, où ils se noyèrent. Bien que la ville fût ainsi libérée des rongeurs, les habitants revinrent sur leur promesse et refusèrent de payer le joueur de flûte en le chassant à coup de pierres. Il quitta le pays, mais revint quelques semaines plus tard. Lors d'une nuit paisible, il joua de nouveau de sa flûte, attirant cette fois les enfants de Hamelin. Cent trente garçons et filles le suivirent hors de la ville jusqu'à une grotte qui se referma derrière eux. Selon certaines versions, le joueur de flûte aurait aussi emmené les enfants de Hamelin à la rivière ou au sommet d'une montagne. Les parents, eux, ne les revirent plus jamais (fr.wikipedia.org - Le Joueur de flûte de Hamelin).
Le plus remarquable des mythes où la flûte joue un rôle est celui où figure le célèbre chasseur de rats de Hameln (Der Rattenfänger von Hameln). En 1284, les habitants de Hameln sur le Weser, en basse Saxe, étant infestés d'une énorme quantité de rats et de souris, cherchèrent en vain à se délivrer de ce fléau, quand apparut un étranger nommé Bunting, parce qu'il portait un habit de différentes couleurs : il prétendit être un preneur de rats, et promit, moyennant une somme d'argent dont on convint, de délivrer la ville de ce fléau. Le marché conclu, il prit une flûte et se mit à en jouer. Aussitôt tous ces animaux arrivèrent par bandes et suivirent le joueur de flûte jusqu'au Weser, où il entra dans la rivière, entraînant avec lui les rats, qui se noyèrent. Lorsqu'il eut ainsi exécuté sa promesse, il vint demander la somme d'argent qu'on était convenu de lui payer : mais, au lieu de la récompense promise, il n'obtint que de vaines paroles, et l'on chercha toutes sortes de prétextes pour se débarrasser de lui. Exaspéré, le preneur de rats jura de se venger. Le lendemain, 26 juin 1284, il revint, habillé en chasseur et portant un chapeau rouge; il parcourut les rues de la ville et joua d'une petite flûte toute différente de la première, et tous les enfants, garçons et filles, au nombre de cent trente, se rassemblèrent et suivirent l'étranger. Il les conduisit hors de la porte de Pâques (Osterthor) jusqu'au Köpfelberg, où d'ordinaire on mettait à mort les malfaiteurs. Arrivé près de la montagne, il lui ordonna de s'ouvrir et y entra avec tous les enfants, sans que, depuis ce temps-là, on en ait jamais revu un seul.
Une chanson populaire nous montre les enfants conduits dans le Weser et transformés en feux follets qui dansent sur les eaux du fleuve (Wunderhorn, I, 44). Voici les dernières strophes de cette chanson citée par M. Albin dans ses Chants de l'Allemagne : « Le berger les vit aller au Weser, et personne ne les revit jamais. Depuis ce jour, ils furent perdus au grand chagrin et à la grande douleur de leurs parents. Souvent des feux follets dansent sur le fleuve où les jeunes enfants rafraîchissent leurs petits membres. Alors l'homme merveilleux les rappelle au fond en sifflant, car il lui faut bien être payé de son art. Bonnes gens, quand vous voulez jeter du poison, éloignez vos enfants : le poison, c'est le diable qui nous vole les chers enfants. » Le conseil qui termine la ballade met sur la trace d'une explication naturelle de la légende de Hameln. Le preneur de rats symbolisait le poison destiné à détruire ces animaux, et qui aurait causé, par suite de quelque imprudence, la mort de plusieurs enfants de la vallée.
Le premier écrivain qui ait fait mention de cette histoire, c'est Wierus, vers 1580. Presque à la même époque parut une chanson latine, conforme à son récit, de Lossius de Lünebourg, et une autre écrite en vers allemands dans le Froschmäusler de Rollenhagen. Kircher seul a raconté l'anecdote avec d'amples détails; il ajoute même que, vers ce temps-là, il arriva en Transylvanie (en allemand Siebenbürgen) une troupe d'enfants dont on n'entendait pas le langage, et qui s'établirent dans le pays, où ils forment encore une colonie allemande. Mais il parait qu'il y a ici confusion entre le village de Siebenbergen, près Hameln, et le pays de Siebenbürgen (Transylvanie). Ce conte en a engendré une infinité d'autres. En première ligne nous placerons ici celui du Tannenbergen, dans la Hesse. Des fourmis ravageaient la campagne, un ermite les chasse dans le lac de Lorsch (Lorscher-See) aux sons de sa flûte; mais on le frustre de son salaire. Alors il attire les porcs dans le lac. L'année suivante, ce sont des orages qui ravagent la campagne, et c'est un charbonnier qui les envoie dans le lac aux sons de sa flûte; nouveau refus de donner le salaire promis. L'enchanteur aussitôt attire toutes les brebis dans le lac. La troisième année, ce sont des souris qui viennent : un gnome les dirige encore vers le lac aux sons de sa flûte; il est également trompé, et tous les enfants du pays, attirés par ses enchantements, viennent alors périr dans le Lorscher-See (Georges Kastner, “Les” Sirenes: essai sur les principaux mythes relatifs a l'incantation, les enchanteurs, la musique magique, le chant du cygne etc., 1858 - books.google.fr).
Reisechronik des Augustin von Moersperg (1592) - www.grimm-jubiläum.com
Il est question de 130 enfants : nombre pour nombre, le psaume 130 (131) est intitulé "Comme un enfant sur sa mère".
Nous voyons bien ces paroles du Christ (Matthieu 18,3) plongeant leurs racines dans le Psaume 131 : Je tiens mon âme en paix et silence Comme un enfant contre sa mère, et leur écho ira jusqu'à saint Paul : « Pour la malice, soyez enfants !» et à saint Pierre : « Désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur ! » (Raoul Voeltzel, Education et révélation, Etudes d'histoire et de philosophie religieuses, Volume 53, 1960 - books.google.fr).
Le joueur de flûte, médiateur ou facilitant le passage entre le monde des vivants et celui des morts, y évoque des restes de chamanisme, présent en Europe centrale et occidentale via les bardes celtes. Dans un premier temps, le « magicien » propose de retrouver une place et un rôle oublié dans la société. Il renvoie le « Mal » dans un autre monde et prouve ainsi sa capacité à rendre service à tous. Son statut est nié par les notables et la population de Hamelin indifférente, qui refusent de le reconnaître et de payer en retour son action bénéfique. Il leur prouve de la pire manière qui soit qu'ils ont eu tort : ses pouvoirs sont toujours là. Les habitants de Hamelin auront plus perdu en rejetant le « magicien » qu'en lui donnant sa place (fr.wikipedia.org - Le Joueur de flûte de Hamelin).
Cette reflexion rappelle la légende des tibicines romains exilés à Tibur et réintégrés.
Les fêtes des Quinquatrus Maiores et des Quinquatrus Minusculae étaient consacrées à Minerve, les premières du 17 au 23 mars et associées au dieu Mars, à l'instrument à vent tuba (trompette) et à son pouvoir excitant, les secondes du 13 au 15 juin associées au dieu Jupiter, à l'instrument tibia (flûte) et à son pouvoir musical modérateur. Les tibicines, joueur de tibia, avaient été exilés à Tibur dont on note la proximité verbale avec le nom de l'instrument.
Chaque année, à Rome, à la mi-juin, conformément à une ancienne coutume, un groupe de tibicines ordinairement préposés à l’accompagnement des sacrifices publics parcouraient les rues de la cité, affublés de masques et accoutrés en femmes.
Même si les commentaires anciens ne le formulent pas, une autre sécession, celle de la plèbe sur l’Aventin – l’Aventin où se conclut, on l’a vu, la sarabande de nos musiciens – fournit certainement aux yeux des Romains la toile de fond et le thème de référence par rapport auquel situer la désertion des tibicines. Certes, le nouvel épisode est d’importance beaucoup plus limitée. Certes, il ne s’agit ici que d’« affaires religieuses » apparemment de peu d’importance, et non pas, ou pas directement, du salut politique et militaire de Rome. Mais dans un cas comme dans l’autre ce sont bien les basses classes de la population qui sont censées révéler leur vrai visage, et que les magistrats et le Sénat veulent à tout prix se réconcilier, parce que leur concours est malgré tout indispensable à l’ordre de la cité.
Le cœur du problème, on l’a vu, consiste dans les sacrifices. C’est sur leur irrégularité, leur incomplétude, lorsqu’ils sont pratiqués hors la présence et l’intervention des tibicines consacrés, que porte l’inquiétude propre à la religio romaine (Tite-Live, IX, 30, 6 : eius rei religio tenuit senatum). Insistons : les textes demeurent dans l’implicite à ce propos, parce qu’il n’était pas besoin de rappeler au lecteur romain certaines évidences. Il ne devait manquer à Rome ni de tibiae ni d’exécutants susceptibles de remplacer techniquement les exilés de Tibur. Mais ceux-ci sont partis « en corps constitué » (Tite-Live, ibid., 5 : Tibur uno agmine abierunt). C’est ce « corps » collectif qui est irremplaçable. Le problème était bien de nature religieuse, ou pour mieux dire mythico-rituelle. L’ensemble du récit, de sa trame et de ses protagonistes a pour but de rappeler que la validité de cet acte majeur du rituel romain est assujettie à des conditions très précises, qui s’étendent même à ceux que l’on serait tenté de ranger dans la catégorie des « personnels auxiliaires ». L’irrégularité rituelle allant souvent de pair, dans les récits de l’ancienne histoire de Rome, avec des irrégularités d’ordre institutionnel, on ne s’étonnera pas que Tite-Live, très attentif à ce type de phénomènes, mentionne, dans les lignes qui précèdent immédiatement, toutes les anomalies de l’année 311. Plutarque place l'exil de tibicines au Vème siècle avant notre ère (Jean-Marie Pailler, Et les aulètes refusèrent de chanter les dieux… (Plutarque, Question Romaine 55), Chanter les dieux, 2001) (Autour de Rennes le Château : Les Bergers des Abruzzes : Crognaleto).
La tribu de Benjamin ou ce qu'il en reste est aussi indispensable à la représentation que se font les enfants d'Israël de leur communauté. L'épisode des Juges n'est pas relaté pas sur le même mode que l'aventure carnavalesque des tibicines. (Le Prieuré de Sion : Les documents secrets : 1 - Généalogie des rois mérovingiens : de Mantinée à Jabès-Galaad par Athènes).
Le vêtement bariolé de Bunting, le chasseur de rats de Hameln, comme celui d'Arlequin, renvoie peut-être à l'accoutrement en femme des tibicines, ou du moins à un statut indéterminé du marginal.
Une autre autre affaire
Céline une mère de famille de 45 ans et son petit garçon de 4 ans étaient portés disparus mardi 17 octobre 2017 après-midi à Crozet dans l’Ain. Hier, les deux corps sans vie ont été retrouvés à 500m du domicile familial. Selon les premiers éléments de l’enquête, la quadragénaire avait quitté son domicile à pied en fin de matinée mardi pour aller chercher le petit Titouan à l’école. Ils avaient disparu sur le chemin du retour près de la forêt de Crozet. Elle a étranglé son enfant avant de se pendre (www.lenouveaudetective.com).
La commune de Crozet dans l'Ain se trouve alignée, sur une carte, avec Epinal et Grenoble.
La vie est un beau film : tout le monde meurt à la fin