Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Livre II - Ps. 41 à 71   
LA VRAIE LANGUE CELTIQUE HENRI BOUDET PSAUMES

Ps. 41 CONVAIN QUANT

Début du deuxième livre des psaumes.

p. 41 : et c'est dans le premier sens que David, étant près de mourir, recommanda à Salomon, son fils de punir Joab de se crimes : « Vous ferez, dit-il, à son égard, selon votre sagesse ; et vous ne permettrez pas qu'après avoir vieilli dans l'impunité de son crime, il descende en paix dans le tombeau ; et non deduces canitiem eju ad inferos. » (Troisième liv. des Rois, c. II. 6.)

Quant au démon, j'avoue que son orgueil fut terriblement humilié dans le ciel, lorsque, ayant voulu se rendre semblable à Dieu, et monter sur son trône, il en fut chassé comme un orgueilleux et précipité dans le fond de l'abîme comme un rebelle: Detracta est ad inferos superbia tua (Isa., XIV, 11), lui dit le prophète en l'insultant après sa chute (Jacques-Paul Migne, Collection intégrale et universelle des orateurs sacrés du premier et du second ordre, 1845 - books.google.fr).

Ps. 41,8 Carrières Car, comme un abîme appelle un autre abîme, et que les flots s'élèvent les uns après les autres, par la violence des tempêtes et au bruit des orages que vous excitez sur les eaux.

David veut se débarrasser d'Urie dont il convoîte la femme Bethsabée.

David en a pris l'horrible résolution, et il va l'exécuter de sang-froid. C'est ainsi, comme il le dit lui-même dans un de ses psaumes (XLI, 1,9): Qu'un abîme appelle un autre abîme. Sous le prétexte spécieux d'entretenir Joab des opérations du siège, il charge le brave et fidèle Urie d'une lettre; c'est un ordre qui l'expose au fort de la mêlée et le dévoue à une mort certaine. Joab refusera sans douie d'obéir à cet ordre de la plus odieuse tyrannie? Non! le meurtrier d'Abner n'a point assez de vertu pour empêcher le meurtre d'un ancien compagnon d'armes (Aimé-François James, Histoire de l'Ancien Testament, Livre quatrième, 1839 - books.google.fr).

Mizar et la ceinture ou le baudrier

Ps 41(42 hébreu) Campensis Mon Dieu, mon ame se tourmente de dans moy : & n'ay, de quoy me consoler, sinon de la recordation des graces, que tu feis à nos peres aupres le Iourdain : & depuis Mitzar iusques au mont Hermon

Baudrier, ceinture royale ou militaire, que l'on distingue ainsi de la ceinture sacerdotale & de la ceinture commune : ces différentes espèces de ceintures sont exprimées dans notre Vulgate par le seul mot Balteus. Je ne considérerai ici que le seul baudrier : je renvoie les autres ceintures aux mots Ceinture ou Ceinturon.

III. Rois, II. 5. David parlant de Joab, dit : il a répandu le sang durant la paix comme durant la guerre, & il a teint le baudrier qui étoit sur ses reins, & les souliers qu'il avoit aux pieds. Ainsi le baudrier étoit une vraie ceinture que l'on portoit sur les reins : c'est ce que nous appellons plus communément : ceinturon (Laurent-Étienne Rondet, Dictionnaire historique et critique, dogmatique et moral de la Sainte Bible, 1776 - books.google.fr).

p. 196 : La première partie de ce nom, – to sheer (chir), lancer, rouler, – indique clairement, par ce terme de marine, que les vaisseaux Bordelais ont joué un rôle important dans la composition de Gironde, et la seconde partie dérivant de to undam (eundam), lâcher une écluse, cette appellation nous montrerait sur le bord du fleuve un véritable chantier de construction de navires gaulois, et leur lancement dans les eaux d'un bassin fermé par une écluse.

Ps 41(42 hébreu) Campensis Une abysme invite l'aultre par son bruyt, qui est aussi imeptueux, que celuy, que font tes ecluses, quand elles sont ouvertes : tes flotz, & tes vagues de calamité ont passé parmy nous.

Ps. 42 CONVAIN QUANT

p. 42 : Il est indubitable pour tout esprit sérieux qu'Adam avait reçu de Dieu les communications les plus précieuses, non seulement sur les vérités religieuses, mais encore sur les industries humaines nécessaires à l'état social, et Adam transmettait à ses enfants et la science religieuse et en même temps les principes des arts industriels.

Ps. 42,3 Répandez sur moi votre lumière et votre vérité. Ce sont elles qui m'ont conduit et qui m'ont amené jusqu'à votre montagne sainte et à vos divins tabernacles : "Emitte lucem tuam et veritatem tuam : ipsa me deduxerunt et adduxerunt in sanctum tuum et in tabernacula tua".

Emitte Lucem Tuam. Par les lumières de Dieu les chrétiens entendent les connaissances que Jésus-Christ nous est venu donner sur la terre ; la connaissance distincte des trois divines personnes et de lui-même, qui a été fait pour être notre sagesse et notre rédemption. Veritatem Tuam. Par la vérité de Dieu nous entendons aussi Jésus-Christ, qui est la vérité, que tout l'Ancien Testament annonçait par des signes et des figures , et qui est encore caché sous divers signes que la religion présente à nos yeux : car nos yeux n'aperçoivent que des figures sensibles, et la foi nous fait apercevoir Jésus-Christ présent sous ces signes, tantôt par son opération, comme au baptême, et tantôt par une présence réelle et corporelle, comme dans l'Eucharistie. Voilà ce que les chrétiens entendent par la lumière et la vérité. Et comme tous les dons viennent d'en haut du Père des lumières, et que le sage demandaitque Dieu lui envoyât la sagesse du haut des cieux (Sagesse IX), nous disons à Dieu avec le prophète : Emitte, envoyez du ciel dans nos esprits et dans nos cœurs les connaissances que Jésus-Christ est venu développer sur la terre, et qui nous le feront apercevoir lui-même comme la vérité dans les signes que la religion nous présente.

Ces connaissances et ces vérités m'ont conduit, me deduxerunt, m'ont servi de guide, et adduxerunt, et m'ont fait arriver à la montagne sainte, in montem sanctum tuum : non à une montagne terrestre d'une hauteur Sensible et palpable, mais à l'Eglise sainte, celte montagne qui s'élève jusqu'aux cieux, la cité du Dieu vivant, selon l'expression de saint Paul (Hébreux XII); le vrai mont de Sion, qui nous fait communiquer avec des milliers d'anges, avec l'assemblée des premiers-nés écrits au ciel, avec les esprits des justes, avec Dieu, le juge de tous, avec le médiateur du Nouveau Testament, Jésus, dont le sang parle plus avantageusement que celui d'Abel. Voilà quelle est la montagne sainte des chrétiens.

Et In Tabernacula Tua, et à vos tabernacles, c'est-à-dire, dans vos temples, où le corps de Jésus-Christ réside (Père Lebrun, Commencement de la messe, Dictionnaire des cérémonies et des rites sacrés, Tome 1, Encyclopédie théologique, Tome 15, 1847 - books.google.fr).

Ps. 42,4 Carrières Et ce sera encore par elles que j'entrerai jusqu'à l'autel de Dieu, jusqu'à Dieu même qui, en me donnant cette espérance, remplit de joie ma jeunesse.

Palaja

L'autel de l'église Saint Sulpice se trouve à Palaja. L'autel est lieu du sacrifice de la messe.

p. 42 : Abel était pasteur; il offrait à Dieu des sacrifices, choisissant à cet effet les agneaux les plus beaux et les plus gras de son troupeau, et le Seigneur regardait favorablement ses présents. (Gen. c. IV. 2-4.)

Abel était pasteur ; il offrait à Dieu des sacrifices, choisissant à cet effet les agneaux les plus beaux et les plus gras de son troupeau, et le Seigneur regardait favorablement ses présents (Gen. c. IV. 2-4.).

Je conte le premier âge depuis Adam jusques à Abraham, le deuxième depuis Abraham jusques à Jesus-Christ, & le troisième depuis Jesus-christ jusques à la fin du monde ; je remarque que chaque âge a eu son sacrifice agreable à Dieu, chaque sacrifice son ennemi mortel, & chaque ennemi son châtiment universel par la Puissance divine ; Ce qui sait voir que la verité est plus forte que le mensonge, la vertti que lc vice, 6c le ciel plus puiílant que lenfer qui ne cesse d'exciter des heresies contre le Culte: divin, qui n a pas été interrompu, quoique combatu par tous les efforts des demons, & qui durera jusques à la fin des siecles, malgré les sectateurs de Caïn, qui fut le cruel ennemi du sacrifice d'Abel son frere ; malgré les Cananeens les ennemis du sacrifice de Melchisedech dans le second âge du monde, & en dépit des Calvinistes les ennemis des Autels, & du sacrifice de Jésus Christ dans le troisième âge du Monde.

La Puissance divine a puni ces trois monstres du Genre humain par des supplices universels, le premier par un Deluge general, le fécond par le feu du ciel & le fer de la guerre, & le troisième par l'excommunication de l'Eglise dont les foudres ne font pas moins à craindre que les deux premiers châtimens: Les interêts des cette Epouse de JeSus-Christ doivent ctre si recommendable à tputes les puissances ; que tous les Rois Chretiens sont obligez de les soûtenir,& particulierement son fils aîné qui a pour titre Celui de Roi tres-Chrétien (Le sacrifice de J.-C. dans la sainte messe figuré par le sacrifice d'Abel et celui de Melchisedech, contre l'impiété de Caïn, de Cam et de Calvin, 1696 - books.google.fr).

Le sacrifice d'Abel

p. 197 : Charle VIIeme dans l'ordonnance portant érection du Parlement de Tolose, la nomme Patria Occitania ; ce qui a donné sujet au Pape Innocent IV dans son registre, d'appeler ce pays Occitania.

C'est une répétition de la page 142 qui elle est juste car il ne s'agit pas d'Innocent IV qui parle d'Occitanie mais Innocent VI.

D'un autre côté, Catel prétend que le mot Occitana se trouve dans les épitres du pape Innocent IV, qui siégea depuis l'an 1243 jusqu'en 1254. Et il fait mention "de certaines ordonnances enregistrées en 1280, dans un ancien registre du parlement de Toulouse, et faites per episcopum Lugdunensem et comitem Foresii, reformatores justifiae patriœ linguœ Occitanœ." Il ajoute, que les mêmes commissaires rendirent en 1285 l'arrêt Sane, qui est dans le même registre; et dans lequel ils prennent les qualitez suivantes: Nos Rodulphus permissione divina Lugdunensis episcopus , et Joannes cornes Foresii, ad partes Linguœ Occitanœ pro reformatione patriœ et correctione curialium deslinati, etc. mais cet historien se trompe. On ne trouve nulle part le mot Occitania dans les épitres du pape Innocent IV. On peut consulter celles qui sont rapportées par Raynaldi, qui en a donné la plus grande partie; Catel a voulu sans doute parler du pape Innocent VI, qui en effet se sert de ces termes dans ses lettres (Claude de Vic, Joseph Vaissete, Histoire générale de Languedoc, Volume 4, 1863 - books.google.fr).

Innocent IV est intervenu dans les affaires de l'abbaye de Lagrasse. L'archevêque de Narbonne fut envoyé dans l'abbaye par ce pape pour régler des dysfonctionnement. Dans le rapport de l'intervention est mentionné le prieuré de Saint Foulc, sis à Palaja : AN 1248, 18 mai. Guilhem, archevêque de Narbonne, s’étant rendu à Lagrasse sur l’ordre d’Innocent IV, déclare avoir trouvé la communauté chargée de multiples accusations… Pour redresser la situation temporelle, il ordonne le respect de la règle bénédictine… le respect des voeux monastiques... Il ordonne que soient élus chaque année deux moines qui, rendant compte à l’abbé et à la communauté de trois en trois mois, percevront et emploieront au but qui leur est assigné les revenus suivants... Figurent dans cette liste les revenus et quêtes de Saint-Foulc (Sancto Fulcone). En 1245, il dut y avoir un conflit violent au sein même de l’abbaye puisque l’abbé, assisté des baillis royaux, dut conclure une trêve avec certains moines réfugiés dans l’église ; nous ne connaissons malheureusement pas les raisons de ce conflit.

Le prieuré Saint Foulc est le nouveau nom du prieuré de Saint Sépulcre d'Aigues-Vives, qui fut fondé paraît-il au commencement du XI e siècle par Foulque, qui était alors évêque de Carcassonne. Gérard de Vic le cite dans sa Chronique des Evêques de Carcassonne : Fulco episcopus Carcasonensis ad fuit Dedicationi Regalis Basilicae Sancti Salvatoris Lemovicensis… 15. Kalendas Decembris Anni Crist.1028. La Chronique de Gaudefredi Moine de saint Martial de Limoges, assure que l’an 1028, cet évêque fut présent à la consécration de l’église de Saint Sauveur de la même ville.

AN 1049, VI des nones de mars.Testament d’Arnaud Siguini, voulant aller à Nostre-Dame du Puy, par lequel il donne à la maison du S. Sépulcre, fondée au lieu appelé Aiguesvives, dans le comté de Carcassonne, et à saint Fulcon, un alleu* au lieu d’Aiguesvives, dix huit onces d’or que les habitants du Razès lui devaient, huit onces que Segarius et Bernard de Lauran son frère lui devaient et certaines autres sommes.

Il énumère les biens donnés : vignes, prés, pâturages, bois, garrigues, sources, à Aiguesvives ou Fonte Maurano. (Ce nom de lieu figure encore sur les plans parcellaires de Palaja au XVIIIe siècle ; « une métairie de Fontmaure appartient aux Dlles Fabre de la cité. », au nord ouest du prieuré. En 1115, le prieuré de saint-Foulc dépend de l’évêché de Carcassonne.

AN 1115, avril. Dans une lettre du pape Pascal II adressée à Arnald évêque de Carcassonne, portant confirmation des biens propres à son évêché, l’église de saint Foulc est citée ecclesia S. Sepulcri, quae & S. Fulconis dicitur. Trois ans après, elle figure dans la bulle du pape Gélase II, et dépendra du monastère de La Grasse jusqu’au 18e siècle.

AN 1119, le 17 juillet – Toulouse. Après avoir pris connaissance du privilège de Gélase II, Calixte II confirme à l’abbaye de La Grasse l’ensemble de ses possessions : Dans le diocèse de Carcassonne, l’église de Saint Foulc est citée ; Sancti Fulchii (CHAPITRE III, LE PRIEURE DU SAINT SEPULCRE ET DE SAINT FOULC - www.mairie-palaja.fr).

Un Abel est en rapport avec le pape Innocent IV. C'est à Abel de Dannemark que le pape offrit la couronne du Saint Empire pour s'opposer aux Hohenstaufen. Abel, contrairement à son biblique homonyme, est un assassin. Il fit tuer son frère le roi Eric de Danemark, fils de Valdemar II. Le pape accorda le tiers des dîmes pour une campagne militaire en Estonie mais qu'Eric différa. Innocent IV s'opposa ensuite à la politique de taxation des terres de l'Eglise voulue par Eric, et nécéssitée par la révolte permanente de son frère Abel, le menaçant d'excommunication. Eric se plaint de l'évêque de Röksild qu'il accusait d'abusé de sa confiance. mais le légat du pape donna raison à l'évêque qui mourut à Clairvaux. Eric fut surnommé Plogpenning (denier de la charrue) pour avoir lever un nouvel impôt mal supporté par les Danois en prévision de l'expédition estonienne qui eu lieu en 1249.

En 1250, apprenant que les comtes de Holstein, à la tête d'une grosse armée, menaçaient Rendsbourg, il se mit en marche pour aller à leur rencontre. Arrivé au Danevirke, le 10 août 1250, il lui prit fantaisie d'aller loger à Slesvig chez son frère Abel, dont il ne se méfiait pas depuis que les hostilités avaient été terminées par un traité. Mais Abel relança leur querelles, et accusa son frère d'avoir chassé sa fille à pieds. « Ne te tracasse pas de cela, cher frère, répondit le roi; j'ai encore, grâce à Dieu, assez pour lui donner des souliers. » — « Non, reprit Abel, « tu ne les feras pas nettoyer » Les dernières paroles d'Abel ne durent faire présager rien de bon au roi. Un instant après, il fut empoigné et placé dans un bateau avec TygePost, chambellan, du duc, charge de converser avec Éric pour qu'il ne conçût pas de soupçons. Cependant Abel fit venir un certain Lauge Gudmunsen, qui était un ennemi déclaré du roi, et lui dit de s'embarquer dans un bateau et de poursuivre le roi. Arrivé près d'Éric, Lauge Gudmunsen lui crie : « Apprends, ô roi, qu'à cet instant tu mourras. » « Je savais, répliqua Éric avec un sang-froid imperturbable, puisque je suis tombé entre tes mains, que je devais mourir; mais procure-moi un prêtre qui puisse prendre soin de ma pauvre âme. » Sa demande lui fut accordée, on fit venir un prêtre de la chapelle la plus proche, du Mosund ou Slie. Éric fit sa confession, le prêtre lui donna l'absolution. Aussitôt l'exécuteur impitoyable des ordres d'Abel lui fit trancher la tête d'un coup de hache. Son corps fut jeté dans les eaux du Slie, avec de grosses pierres fixées par des chaînes de fer. Au bout dequelques jours, Abelannonça que le roi s'était noyé par accident, le bateau ayant chaviré. Mais deux mois après, le corps d'Éric surnageant, vint à la surface de la rivière. L'aspect de ce cadavre mutilé révéla le crime qui avait fait périr Éric : il fut enterré dans l'église des dominicains de Slesvig. Éric fut regardé comme un martyr. On parla de miracles opérés par son intercession; cependant il ne fut pas canonisé.

On a raconté que, lorsque le roi était sur le point de recevoir le coup mortel, il fut sommé, au nom d'Abel, de déclarer en quel endroit il avait caché son trésor; il répondit que c'était dans un coffre de fer qui était dans le couvent des cordeliers de Rôskild. Abel fit ouvrir le coffre , qui ne contenait qu'un habit de moine, et un écrit d'Éric exprimant le vœu d'être enterré, revêtu de ce costume, dans l'église des frères mineurs de Rôskild. Les historiens modernes disent qu'Éric mérite de tenir une place parmi les bons rois de Danemark, et qu'il fut bon, religieux, équitable, bienfaisant et brave. Il ne fut pas asservi au clergé, bannit l'évêque de Rôskild qui s'était mal conduit, et confisqua, au profit de la couronne, une partie de ses biens.

On a remarqué que tous les complices de son assassinat périrent de mort violente; nous verrons bientôt la triste fin d'Abel; Lauge Gudmunsen fut tué dans le Holstein par des paysans; Henri Karkuder, qui avait participé au complot, fut égorgé par un paysan. Abel mourut la tête tranché par les Frisons révoltés en 1252 (J. B. Eyries, Danemark, L'univers : histoire et description de tous les peuples, 1846 - books.google.fr, Wolfgang Menzel, The history of Germany: from the earliest period to the present time, Volume 2, 1862 - books.google.fr).

Le psaume 42 est aussi chanté au temps de Noël pour la Messe, sauf on l'a dit, pendant le temps de La Passion et aux Messes des Morts (Prosper Guéranger, L'Année liturgique, 1847 - books.google.fr).

PS PRAECUM, "le psaume des prières" ou "psaume 42", est associé à la pointe du Sceau de Palaja du 25 décembre, la Roque Mude. Si Palaja représente l'autel, alors l'"introïbo ad altare" marque un mouvement de la Roque Mude à Palaja (introïbo est un futur).

Ps. 43 CONVAIN QUANT

Ps. 43,4 Carrières Mais ç'a été votre droite et votre bras tout-puistant, et la lumière de votre visage, ou le regard favorable que vous avez jeté sur eux, parce qu'il vous a plu de les aimer.

Ps. 43,24 Carrières Pourquoi détournez-vous votre visage de nous, et pourquoi oubliez-vous notre pauvreté et notre extreme affliction ?

Facies Dei, Domini. — 1° Marque souvent la présence de Dieu. Soit la présence de Dieu glorieuse et pleine de majesté. Exod. 33.13. Si ergo inveni gratiam in conspectu tuo, ostende mihi faciem tuam, ut sciam te : Si j'ai trouvé grâce devant vous, comme vous me le dites, faites-moi voir votre visage, afin que je vous connaisse, dit Moïse à Dieu ; Hebr. Viam tuam : Servez nous vous-même de conducteur, v. 13. Ostende mihi gloriam tuam : c'est-à-dire, montrez nous votre face à découvert et sans nuage, v. 20. Non poteris videre faciem meam : Vous ne pourrez voir ma face : cet éclat de gloire qui paraissait sur l'ange qui parlait à Moïse, et qui représentait Dieu, était si lumineux, que les yeux corporels ne pouvaient pas le supporter. Quelques-uns entendent ceci de l'essence de Dieu même que Moïse souhaitait contempler. Judic. 5. 5. V.

Soit la présence de Dieu favorable. Num. 6. 25. Ostendat Dominus faciem suam tibi: Que le Seigneur vous découvre son visage, disait entre autres choses Aaron, lorsqu'il bénissait le peuple. Voyez Quœrere, exquirere, requirere faciem alicujus. De là vient cette autre façon de parler.

A facie Dei abscondi, egredi. Etre dans la disgrâce de Dieu. Gen. 4. v. 14. 16. A facie tua abscondar : Je m'irai cacher de devant votre face, dit Caïn à Dieu. Ps. 12. 1. Ps. 21. 25. Ps. 43. 24.

Soit que cette façon de parler marque la présence de Dieu irrité et son indignation. Levit. 17. 10. Obfirmabo faciem meam contra animam illius : J'arrêterai l'œil de ma colère sur celui de la maison d'Israël, ou sur celui des étrangers qui sera venu de dehors parmi eux. Thren. 4. 16.

2° Cette façon de parler marque aussi, ou la Judée, à cause du temple de Jérusalem où Dieu était adoré; ou l'arche de Dieu, ou le ciel même, figuré par l'un et l'autre. Ps. 41. 3. Quando veniam et apparebo ante faciem Dei ? Quand viendrai-je devant la face de Dieu ? David pouvait bien dire ceci dans les deux premiers sens, lorsqu'il était seulement dans son exil, et il le pouvait dire pendant tout le temps de sa vie, si l'on entend parler du ciel (Jacques-Paul Migne, Encyclopédie théologique, Dictionnaire de philologie sacrée, Fac, 1846 - books.google.fr).

Ps. 43,24 Carrières Pourquoi détournez-vous votre visage de nous, et pourquoi oubliez-vous notre pauvreté et notre extreme affliction ?

p. 198 : Nous avons déjà vu que l'expression Occitani, – hog-sea (hog-si), marsouin, – to-hit, frapper, – hand, main, – la main qui frappe le marsouin –, est attachée aux habitants des bords du golfe de Gascogne, Cantabres et Aquitains. Reprise de la page 143 (ps. 143, 43+100)

Ps. 43,3 Carrières Ils nous ont appris que votre main a exterminé les nations qui habitaient cette terre, et que vous les avez établis en leur place après que vous avez affligé et chassé ces peuples impies, par votre souveraine puissance.

C'est vous dont la main a dissipé les nations et agrandi nos pères ; vous avez frappé les peuples, et vous les avez chassés de leur demeure (M. de Genoude, Sainte Bible: en latin et en français, Tome III, 1839 - books.google.fr).

Ps. 44 CONVAIN QUANT

Ce psaume est appelé Psaume des Lys, psaume des rois de France pour l'onction du sacre.

p. 199 : ...en effet, les wisigoths parlant la langue celtique, le Languedoc était pour eux le Landok ou pays des chênes – land, pays, – oak (ôk) chêne –, opposé au landoïl ou pays de l'huile, – land, pays, – oil (oïl) huile – celui-ci comprenant la région habitée par les Arécomiques, et aussi certaines parties de la Provence.

Ps. 44, 8 8 Tu as aimé la justice et haï l'iniquité ; c'est pour cela que Dieu, ton Dieu, t'a oint d'une huile d'allégresse de préférence à tes compagnons.

Dissertant sur ce même verset 8 du psaume XLV, Dieu vous a Oint de l'Huile de joie, La Peyrère ajoute une interprétation originale, à savoir que le terme de « huile de joie » en hébreu peut être lu « huile de lys » : car « joie » se dit en hébreu "sasun" et lys '"susan". Cette joie n'était autre que celle procurée par le Saint-Esprit dans le baptême. Un enchaînement symbolique démontrait ce lien entre la fleur sacrée et le premier des sacrements : le lys représentait la France, dont le sens étymologique renvoyait à l'affranchissement de son peuple du paganisme lors du baptême de Clovis (Alexandre Y. Haran, Le lys et le globe: messianisme dynastique et rêve impérial en France à l'aube des temps modernes, 2000 - books.google.fr).

p. 44 : ...to nod signifie, faire un signe de tête, saluer en baissant la tête.

"Baisse la tête fier Sicambre" dit saint Rémy à Clovis lors de son sacre par l'onction (huile toujours), selon Grégoires de Tours qui est le seul à mentionner cette anecdote. Michel Rouche propose "Dépose tes colliers (païens)" (Catherine Coquio, Régis Saladio, Fiction et Connaissance: Essai sur le savoir à l'oeuvre et l'oeuvre de fiction, 1998 - books.google.fr).

Mais aussi :

La page 199 est consacrée aux Wisigoths, peuple de religion arienne. Clovis battit le roi wisigoth Alaric II à Vouillé en 507.

p. 199 : Ces deux appellations attachées par les Wisigoths à la région méridionale de la France, possédée par eux, n'ont rien d'anormal ni de contraire aux habitudes des conquérants.

C'est du psaume 44,7 que les ariens déduisaient la preuve que Jésus avait mérité sa haute dignité par suite de sa haute vertu. « Vous avez aimé la justice et haï l'iniquité, cest à cause de cela, ô Dieu , que votre Dieu vous a oint d'une huile de joie d'une manière plus excellente que tous ceux qui y ont part avec vous. » Mais ils alléguaient surtout l'épître aux Philippiens, 2, 6 à 11, et la particule "dio", « à cause de cela Dieu l'a élevé et lui a donné un nom. » L'"echarisato" leur fournit l'occasion de désigner l'élévation de Jésus-Christ comme une "charis" une grâce. Or, puisque Jésus-Christ a été élevé à cause de son obéissance, et qu'il est devenu quelque chose qu'il n'était pas auparavant, il doit être d'une nature susceptible de changement (Johann Adam Möhler, Athanase le Grand et l'Eglise de son temps en lutte avec l'arianisme, Volume 1, 1840 - books.google.fr).

Les versets 7 et 8 du psaume 44 sont de ces passages que les ariens affectionnèrent : on les trouve utilisés par Arius, Astérius, Palladius de Ratiaria, Maximin l'arien etc. Les Wisigoths étaient en effet ariens.

Shakespeare

Certains pensent que Shakespeare a participé à la rédaction de la bible du roi Jacques (King James Version) et qu'il a laissé sa trace dans le psaume 46 (45 de la Vulgate). Le mot "shake" est à la 46ème place depuis le début (sans compter une partie du titre) et "speare" à la 46ème place depuis la fin (omitting, of course, the exclamation "Selah"). ces deux mots se trouve déjà dans le Prayer-Book de 1539.

La page 44 de Boudet est ponctuée deux fois du mot "tremblement" ("to shake" signifie "trembler"). La valeur selon le "pythagorician cipher" (reste de la division par 9 de chaque rang des lettres de l'alphabet latin de 26 lettres) du nom "Shakespeare" vaut 45 (Notes and Queries and Historic Magazine, Volume 18, 1900 - books.google.fr).

p. 44 : Abel, l'enfant pieux et pur fut remplacé par Seth...

Il y aurait aussi un jeu de mot entre pieux et pieu deux homophones. On trouve dans le dictionnaire de Chevallet qui est cité page 12 et 178 avec éloges :

ESPARRE, ESPARRER, ESPRAVER : anc. épieu, pique, lance. En basse latinité, sparro. — Tud. sper, spere, pique, lance, épieu; anglo-sax. spœra, spere, item; dan. spar, item; suéd. sparr, item; angl. spear, item; allem. speer, item; holl. spar, sper, perche (A. Chevallet, Origine et formation de la Langue Française, 1858 - books.google.fr).

Tremblement + pieu = shake + spear !

Ps. 44,18 Ils se souviendront de ton nom, Seigneur, dans toute la suite des générations.

Certains pensent que cette phrase est un hommage à William Shakespeare, l'auteur le plus célèbre de langue anglaise, et qui pourrait avoir sa place dans l'ouvrage de Boudet célébrant cette langue anglo-saxonne.

Ignatius Donnelly travailla sur l'hypothèse d'un code dans Shakespeare qui aurait été en fait Francis Bacon (The Great Cryptogram : Francis Bacon's Cipher in Shakespeare's Plays (1888)). Donnelly, d'origine irlandaise et de tradition catholique, prit un pseudonyme français Boisgilbert, présent en Angleterre. Certains de ces titres portent aussi des noms français : Doctor Huguet (1891), The Golden Bottle or the Story of Ephraim Benezet of Kansas (1892), peut-être en l'honneur de Jules Verne dont il avait lu tous les livres (en.wikipedia.org - Ignatius L. Donnelly).

Ignatius L. Donnelly circa 1898, Minnesota Historical Society, F. Gutekunst

Les critiques ont souligné que Donnelly avait simplement mis au point un algorithme de chiffrement pour s'adapter à ses propres croyances. Un cryptographe soutenu par ses critiques "prouva" la blague que Shakespeare avait écrit le psaume quarante-sixième.

Donnelly had identified Atlantean religion as sun-worship in the tradition of Egypt and Peru, had estimated that Atlantis's oldest colony lay "probably in Egypt," and had credited the Bronze Age implements of Europe and the manufacture of iron to Atlantis. Donnelly said, had provided the original source for Phoenician and Mayan alphabets ; it had spawned the Aryan (Indo-European) and Semite peoples and possibly the Turanians (Walter H. Conser, Jr., Sumner B. Twiss, Religious Diversity and American Religious History: Studies in Traditions and Cultures, 1997 - books.google.fr).

Dans le panneau de l'autel de l'église Sainte Madeleine de Rennes le Château on pourrait voir, en cherchant bien, les ruines de Tiahunaco en Bolivie, ancienne Vice royauté du Pérou pendant la colonisation espagnole (Autour de Rennes-le-Château : Eglise Marie-Madeleine et calendrier kabbalistique).

Caïn et Richard II de Shakespeare

p. 44 : Caïn habita dans la terre Nod. Josèphe fait de nod un nom propre de lieu, parce qu'il n'a pu arriver à découvrir le sens exact de cette expression de la langue primitive. Le terme nod existe dans l'anglo-saxon et il donne la connaissance du signe de la malédiction divine attaché à Caïn ; to nod signifie, faire un signe de tête, saluer en baissant la tête. La note d'infamie, marquée sur la personne du fratricide, devait donc consister en un mouvement nerveux et convulsif de la tête, obligeant Caïn à la baisser honteusement devant tous ceux qu'il rencontrerait. D'après la tradition, le signe de malédiction porté par Caïn était un tremblement continuel du corps, tremblement révélateur de son forfait. Abel, l'enfant pieux et pur fut remplacé par Seth, et Eve disait : « Le Seigneur m'a donné un autre fils au lieu d'Abel « que Caïn a tué. » (Gen. c. IV. 25.) En hébreu suth signifie mettre et placer : dans la langue des Tectosages, le verbe to set retient le même sens de mettre et placer. Seth était le remplaçant d'Abel et destiné à devenir le père des hommes fidèles à leur Créateur.

Le hochement de tête est en fait dans le psaume précédent 43,15 : "Tu fais de nous le proverbe des nations, hochement de tête parmi les peuples".

Dans Richard II, premier drame historique d'une tétralogie sur le pouvoir, d'où la lutte politique bannit toute possibilité d'innocence, il est bien question du mythe biblique et de la considération du meurtre comme originel et fondateur : Bolingbroke deviendra Henry IV et donnera naissance à une nouvelle étape de l'histoire. Comme le rappelle Cécile Hussherr (L'ange et la bête) : "La reine voit dans cet événement [la déposition de Richard II] l'annonce d'une deuxième chute de l'homme. Bolingbroke, qui se faisait le défenseur d'Abel [le meurtre de Gloucester, contre lequel Bolingbroke s'insurge, avait été assimilé à celui du cadet d'Adam], est maintenant comparé au serpent, lorsque la reine [...] dit [...] « Quelle Ève, quel serpent t'a insinué / De répéter ainsi la chute de l'homme maudit ? » (Paola Perazzolo, La Mort d'Abel de Gabriel-Marie Legouvé, 2016 - books.google.fr).

Richard II's first act shows Richard's inability to persuade Henry Bolingbroke and Thomas Mowbray to abandon their mutual hatred. So they meet for a trial by combat that will end in death for one of them. But Richard halts the contest, deciding instead to banish them both. He exiles Mowbray from England for life, while sending Henry away for ten years (later reduced to six years as a concession to Bolingbroke's aging father, John of Gaunt). The "solution" pleases no one and sets the stage for the events that follow — none of them good. Mowbray protests the harsh sentence, but neither man has any choice but to accept the king's decision. “Then thus,” says Mowbray, “I turn me from my country's light, To dwell in solemn shades of endless night." His fate mirrors that of Cain, who, after killing his brother Abel, was exiled to “the land of Nod, on the east of Eden.” Both the biblical and the Shakespearean story relate the consequences of rivalry and resentment (Bob Hostetler, The Bard and the Bible: A Shakespeare Devotional, 2016 - books.google.fr).

Where Cain is said to roam in endless Night ? (traduction du Paradis de Dante, Chant II, X) (Dante Alighieri, The Divina commedia, traduit en anglais par Henry Boyd, 1802 - books.google.fr).

La langue et Richard II

Ps. 44,2 Carrières Ma langue en lui parlant est comme la plume d'un écrivain qui écrit très-vile, elle suit avec impétuosité les mouvements de mon cœur; et elle exprime avec vitesse les sentiments dont il est pénétré.

"Ma langue est comme le roseau rapide du scribe", affirme le psaume 45 [44], une notion dont Dante se fait l'écho dans le Paradis, lorsqu'il explique au lecteur qu'il n'est que l'humble collaborateur de celui qui lui inspire ses vers. Virgile collaborait avec Homère et les Muses, Dante avec eux tous, et les poètes qui leur succédèrent ajoutèrent leur nom à cette liste prestigieuse. Shakespeare accepta de collaborer avec ses collègues de moindre talent, nous pouvons donc en déduire qu'il ne jugeait pas un tel procédé humiliant (Alberto Manguel, Charles Dickens, Les aventures de Joseph Grimaldi, 2012 - books.google.fr).

Many critics have pointed out the themes appearing in Richard II. The main ones that have been noted are music (Knight and Van Doren); the tongue (also Van Doren) ; sacred blood and anointed king (Hart); Christ and Judas (Alexander); the fruit and flower garden, precious stones, sun and color (Spurgeon); and the Dance of Death (Farnham) (Doris Hubbard Platt, The imagery in Richard II, 1947 - books.google.fr).

Professor Van Doren, in his sensitive essay on Richard II, eloquently stresses the importance of the word tongue in the play.15 Tongue, he says, is the key word of the piece. I should prefer to give that distinction to earth; but there is no denying the effectiveness of Shakespeare's tireless repetition of the idea of speech, not only by the single word tongue but also by such allied words as mouth, speech, and word. A few minutes' study of Bartlett's Concordance will show that Richard II is unique in this insistence upon the concept of speech; that the word tongue occurs here oftener than in any other play is but one indication (Jeanne T. Newlin, Richard II: Critical Essays, 2015 - books.google.fr).

Le première édition de Bartlett's Concordance to Shakespeare date de 1889 (Cumulative Microform Reviews, 1978 - books.google.fr).

As stated in the prefatory Note, this Concordance, begun in 1876, was prepared from the text of the 'Globe' edition of Shakespeare (1875) ; but as new readings have since been introduced into the text of the later issues, the manuscript has been revised and collated with the latest edition (1891) (Francis Fisher Browne, Scofield Thayer, Waldo Ralph Browne, Marianne Moore, The Dial, Volumes 17 à 18, 1968 - books.google.fr).

Auparavant Alexander Schmidt (1816-1887) propose son Shakespeare Lexicon (Berlin) en 1874, même si l'entrée "tongue" ne marque pas la surabondance de ce mot dans Richard II (Alexander Schmidt, Shakespeare-lexicon: A Complete Dictionary of All the English Words, Phrases and Constructions in the Works of the Poet, Volume 2, 1875 - books.google.fr).

Donnelly ne semble pas avoir vu cela dans son Grand Cryptogramme de 1888, même s'il y compte beaucoup les mots et leur position (Donnelly, Ignatius, The great cryptogram : Francis Bacon's cipher in the so-called Shakespeare plays, 1888 - archive.org, Darmstadt : La piste Darmstadtienne : Atlantide et langage).

In 1363 Parliament was opened for the first time in English by Edward III, who was the first king to know the language well (Richard II was the first to have it as his mother tongue). These were the first steps by which the dialect of London and the south-eastern Midlands became, in a long process which took 200 years to complete, the national language, the 'Queen's English' of Elizabeth's time (J.W. Saunders, The Profession of English Letters, 2013 - books.google.fr).

"Norfolk : - The language I have learn'd these forty years, My native English, now I must forego, And now my tongue's use is to me no more, Than an unstringed viol, or a harp" (William Shakespeare, Richard II, The Works of William Shakespeare, Volume 1, présenté par Charles Cowden Clarke, Mary Cowden Clarke, 1874 - books.google.fr).

En 1385, et la neuvième année du roi Richard II, dans toutes les écoles d'Angleterre, les enfants abandonnent le français et apprennent l'anglais. Ainsi, c'est seulement trois siècles après la conquête que la loi tyrannique de Guillaume commence à fléchir, et que les enfants des Anglais peuvent apprendre à lire clans leur langue (Abel-François Villemain, Cours de littérature Française, Volume 2, 1840 - books.google.fr).

Ce fut sous le règne de l'infortuné Richard II, fils du prince Noir et petit-fils d'Édonard III, que parurent les poètes qui ont principalement contribué à fixer la langue anglaise poétique. En 1399 le roi fut déposé et assassiné par son oncle le duc de Lancastre, et cet événement commença la sanglante série de guerres civiles qui désola si long-temps l'Angleterre. Malgré toutes les agitations, un poète célèbre, John Gower, eut le loisir de composer des ouvrages immenses, en trois langues. On ne sait point la date de sa naissance, mais on croit qu’il mourut en 1402, qu’il fut enterré dans une église de Londres, et qu’il obtint un tombeau sur lequel trois volumes sculptés rappellent le triple talent du poète Gower paraît avoir composé principalement des poésies françaises. [...]

Son troisième ouvrage, le plus curieux de tous, est le Confessio amantis, le seul qui ait été imprimé. Ce poëme, d’une longueur démesurée, aurait été composé à l’invitation du roi Richard II, qui, las sans doute des compositions françaises et latines de Gower, lui demanda quelque chose de nouveau. Le poète répondit à l’invitation, avec un certain luxe, par une production d’environ trente mille vers. Le plan est original et ingénieux. C’est un long dialogue entre un amant et un confesseur. Par une licence un peu hardie, il arrive que ce confesseur est un prêtre de Vénus, déguisé, qui s’appelle Genius. Ce confesseur, d’un genre nouveau, paraît avoir été conçu dans l'imaginalion de Gower, comme l'esprit des dames, personnifié. En conséquence de cette fiction, tous les péchés dont le pénitent s’accuse sont estimés d’après le déplaisir que chacun d’eux doit causer aux dames; ceci conduit le poète à une analyse approfondie des sentimens de l'amoureux pénitent, et, dans les entre-actes de sa confession sentimentale, il lui glisse un cours de scolastique. Enfin la scène se termine par un trait d’excellent comique. Cette confession se prolonge tellement que les années s’envolent, et, près de l'absolution, le pénitent perd patience, et déclare qu’il est tellement vieux, que sa belle maîtresse lui est à peu près indifférente. Toute négociation se trouve alors rompue, et le poëme finit. Voilà, sans contredit, une conception des plus bizarres. Ce qui ne l'est pas moins, c’est que le poète a trouvé moyen d’intercaler des histoires, ou contes assez longs, pour varier le récit. De ce nombre est le fameux conte, The Wyfe of Bath, l'ëpouse de Bath, reproduit par Chaucer, ami et admirateur de Gower, imité plus tard assez heureusement par Dryden, et enfin transformé par Voltaire en un conte charmant. Le fond de la nouvelle de Voltaire et de Dryden appartient incontestablement à Gower, au changement de nom près. Le style de ce dernier est diffus et encore obscur; et j’ai eu assez de peine à lire cette épisode du Confessio amantis ; elle n'a pas moins de cinq cents vers. Ce n’est pas ici, comme dans les imitations anglaise et française, pour avoir fait violence à une jeune paysanne, que le chevalier est condamné, sous peine de mort, à dire ce qui plaît le plus aux dames, mais bien pour avoir pris d’assaut une forteresse féodale et tué le fils du seigneur. On s’étonne que Dryden et Voltaire aient tous deux manquer un très joli trait de l’épisode de Gower : lorsque le chevalier, instruit par la vieille, déclare au tribunal féminin, que le plaisir principal des femmes est le goût de dominer (Charles-Augustin Coquerel, Histoire abrégée de la littérature anglaise, depuis son origine jusqu'à nos jours, 1828 - books.google.fr).

Richard II, son roi, sera le dernier roi médiéval, et quand Gower fait disparaître son nom de la dédicace de sa Confessio amantis pour le remplacer par celui de Henri IV, l'usurpateur, il payait son tribut, sans en avoir vraiment conscience, à l'avènement d'une ère nouvelle, qui se soucierait moins des péchés capitaux et davantage des rapports des hommes entre eux (Henri Fluchère, John Gower, Dictionnaire du Moyen Âge, littérature et philosophie (Les Dictionnaires d'Universalis), 2015 - books.google.fr).

Shakespeare fait entâmer sa pièce Périclès prince de Tyr par Gower. Ville de Tyr que l'on retrouve dans le psaume 44 : "la fille de Tyr" (v. 13) (shakespeare.mit.edu).

Les considérations sur l'auctor dans le prologue sur Isaïe de Thomas d'Aquin nous livrent le schéma familier mais avec une netteté particulière et en utilisant le psaume 44 : « L'auteur (actor) de l'Ecriture sainte est l'Esprit saint... Le ministre est montré dans l'acte d'écrire... Or la langue du du prophète fut l'instrument de l'Esprit saint, comme dans le Psaume Lingua inea calamus scribae velociter scribentis » ("Ma langue est la plume d'un scribe qui écrit vélocement"). Le prophète n'est que le « ministre », le serviteur de l'Esprit saint ou, mieux, sa plume. La même idée apparaît aussi dans le prologue des Psaumes, avec une jolie comparaison : « La langue [de l'homme inspiré] se comporte dans l'Ecriture sainte comme la langue d'un enfant qui dit les mots qu'un autre lui dicte » (Gilbert Dahan, L'exégèse chrétienne de la Bible, Auctor & auctoritas, 2001 - books.google.fr).

Suth, Seth : Atlantide et esprit

Suth est donné comme étymologie à Seth par Jules Eudes de Mirville, catholique spirite qui écrivait en 1854, faisant d'ailleurs une liaison entre Atlantide et Seth :

Dans ce parcours de deux ou trois lustres, trois noms, trois personnages seulement s’offrent à nous avec un caractère profondément accusé. Les deux premiers, Caïn, en hébreu Qayin ou fils de la peine, et Seth ou Schèth (de Suth fondateur). ouvrent la double et adverse généalogie des deux cités mystiques. Quant au troisième, Hanoch ou Hénoch (en grec "Enoikion", œil interne), il constitue, comme on le sait, une individualité si tranchée, que la tradition nous le montre respecté par la mort elle—même et réservé pour les dernières heures de la terre [p. 8] Ce serait donc la double race de Seth et de Caïn qui aurait régné simultanément et oligarchiquement en Égypte et y aurait implanté tout ensemble, et suivant l'origine et le génie de chacun de ces deux chefs, les sublimes vérités et les erreurs monstrueuses que nous y retrouvons aujourd'hui. Quant à l'Atlantide qui nous devient plus nécessaire que jamais, quant à cette Afrique complémentaire qui serait restée ensevelie sous les eaux du déluge, et que le prêtre de Saïs révélait a Solon conformément à toutes les traditions antiques, il nous paraît moins démontré que jamais qu'elle fut sortie, comme on le prétend, du cerveau de ce même prêtre, imposteur ou railleur (Jules Eudes de Mirville, Des esprits et de leurs manifestations diverses, Tome III, 1863 - books.google.fr, Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et le Sceau de Palaja : Des psaumes et l’inverse du Cercle des Prophètes).

Charles, Jules Eudes de Catteville de Mirville, marquis de Mirville est né le 24 avril 1802 au château de Filières à Gommerville et y est décédé le 11 septembre 1873. C'est un écrivain érudit, illuministe et médium, dernier marquis du nom. Il joua un grand rôle dans la propagation de l'histoire de la maison hantée de Cideville. Il eut alors une correspondance très importante avec Th. Lacordaire, avec le médecin intégriste de Bolbec Charles Hélot qui publia en 1897 Névroses et possessions diaboliques (fr.wikipedia.org - Jules de Mirville, rlcpalimpsesta.blogspot.fr - Parenthèse L'Or de Rennes).

Dans les annales de l'Église, et sans tomber aucunement dans la doctrine hérétique des deux âmes, nous remarquons constamment une certaine distinction entre l'âme et l'esprit. Saint Paul nous parle du don surnaturel des langues inconnues, don qui, pour quelques-uns, siégeait dans leur esprit pendant que leur âme ne comprenait pas ce qu'ils disaient. Aussi recommande-t-il aux fidèles de demander le don des langues, in spiritu et in mente, c'est-à-dire en même temps que leur âme et dans leur esprit, afin, dit-il, qu'ils puissent se comprendre : donc l'âme n'a pas toujours conscience de ce que fait son esprit. Il y a plus, lorsque les Actes des apôtres nous racontent l'évasion miraculeuse de saint Pierre, ils nous montrent l'apôtre se rendant auprès de ses disciples, et ceux-ci ne pouvant pas croire que ce fût lui. Tous disent : «Ce n'est pas lui, c'est son ange ! » Exclamation très-curieuse en ce qu'elle prouve la croyance générale alors, à cette parfaite ressemblance. Mais cet associé, tout mystérieux qu'il fût, de la personne de son associé mystérieux, revétait donc l'esprit ou plutôt la forme de son client. Nous retrouvons encore cette expression, esprit des âmes, dans le Deutéronome. On y fulmine l'anathème et la peine de mort contre ceux qui, par le moyen des Ob ou des esprits de Python, interrogent les esprits des âmes des morts, spiritus animarum. L'apparition de l'ombre de Samuel à la pythonisse d'Endor est l'application la plus frappante et la plus formidable de cette abomination, si souvent maudite dans la Bible, et néanmoins si tranquillement exercée en plein XIXème siècle à Paris, par nos psychopompes modernes. Enfin, rapprochons de cette expression d'esprit des âmes, l'ombre de tous les anciens, le char de l'âme de Pythagore, l'enveloppe éthérée de Platon, et cette croyance encore existante chez toutes les nations de l'Orient, que nous avons tous un ferver ou compagnon mystérieux, qui est comme le prototype et le modèle de tout notre étre, et vous serez peut-être un peu moins étonné de voir ce prototype, cette électricité vivante et spirituelle du berger de Cideville, comme celle des esprits de Prévorst, suivre l'enfant, l'obséder, l'écraser de tout son poids, devenir même en certains moments perceptible à la vue, comme l'attestent le docteur Kerner et M. l'abbé B, et par conséquent, réaliser encore aujourd'hui, en phénomènes très-rares, il est vrai, mais visibles et palpables, les théories de tous les siècles, injustement décriées par le nôtre (Jules Eudes Mirville, Des esprits et de leurs manifestations fluidiques, Tome II, 1863 - books.google.fr).

Ps. 45 CONVAIN

Ps. 45,9-10 Carrières Si vous en doutez, venez, et voyez les œuvres du Seigneur, ces œuvres qu'il a fait paraître en notre faveur, comme des prodiges sur la terre , en faisant cesser les guerres qui s'étaient élevées contre nous , et repoussant nos ennemis jusqu'aux extrémités de la terre. C'est ainsi qu'il brisera toujours Vare de nos ennemis et qu il mellra en pièces les armes de ceux qui oseront nous attaquer, et il brûlera leurs boucliers en les jetant dans le feu.

p. 45 : Malaleel nous dénote les ouvrages de fer et de bronze

2. La grandeur de la paix est montrée quant au lieu, car il dit : jusqu'à l'extrémité de la terre, puisque ce fut comme une paix universelle. Au sens littéral, cela eut lieu au temps de la nativité du Christ, car, les guerres civiles ayant alors cessé, Octave dominait sur le monde entier. Et cette paix annonçait que la paix du Christ devait descendre sur tous les hommes : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté. » Puis la grandeur de la paix est montrée quant au temps, car elle est de longue durée. Et il décrit cette longue durée, car si l'homme craint la guerre, il conserve les armes ; et c'est pourquoi il dit : Il brisera l'arc et mettra les armes en pièces, autrement dit, aussi longtemps que durera la paix, que tous livrent leurs armes à l'oubli ; car cette paix durera longtemps : « De leurs glaives ils forgeront des socs de charrue, et de leurs lances des faux. » Et il décrit les armes de combat qui frappent à distance, aussi dit-il : il brisera l'arc. - « Je briserai l'arc d'Israël dans la vallée de Jezrahel. » Et il décrit les armes qui frappent parfois de près : tels le glaive et la lance. Semblablement il décrit les armes de défense, car il brûlera les boucliers au feu. Et ces oeuvres signifiaient la perpétuité de la paix qui doit être réalisée par le Christ : « Son empire s'accroîtra et la paix n'aura pas de fin. » Il brisera l'arc, c'est-à-dire les machinations trompeuses : « Que leur arc soit brisé. » Et il mettra les armes en pièces, c'est-à-dire les embûches manifestes : « Lorsque le fort armé garde l'entrée de sa maison, ce qu'il possède est en sûreté. » et il brûlera les boucliers au feu, c'est-à-dire les défenses des esprits obstinés, au moyen desquelles ils s'efforcent de résister à la volonté divine : « Son corps est comme des boucliers jetés en fonte et couverts d'écailles épaisses et serrées. » Et il brûlera ces armes avec le feu de l'Esprit-Saint, qui dissout la dureté des coeurs : « Je suis venu jeter un feu sur la terre ; et que veux-je, sinon qu'il soit allumé ? » (Commentaire du psaume 45, Thomas d'Aquin).

p. 200 : les Ostrogoths, dédaignant les feintes habiles, attaquaient brutalement l'ennemi, – to host, attaquer, – raw (râu) grossier, brut, – to go, marcher, – hot, chaud –.

Ps. 46 CONVAIN QUANT

Le sujet du Psaume est entendu différemment par les interprètes : les uns l'appliquent au transport de l'arche sur la montagne de Sion ou dans le temple de Salomon ; les autres croient qu'il a été composé pour la dédicace du second temple, après le retour de la captivité. Les SS. PP. l'entendent presque uniquement de l'ascension triomphante de Jésus-Christ, ou de l'établissement de son règne sur la terre. C'est, dans tous les cas, une sorte de chant de triomphe en l'honneur du Roi de gloire (M. de Cardonnel, Le livre des Psaumes, Cantiques et Lamentations, traduits littéralement et en vers français, 1841 - books.google.fr).

p. 46 : Le petit-fils de Jared, Mathusalem dont la longévité a surpassé celle des autres hommes, nous initie à une autre branche d'industrie : les lits moelleux n'étaient guère alors en usage, et ces produits d'une civilisation trop avancée étaient remplacés par des nattes sur lesquelles on prenait un repos nécessaire dans sa demeure, – to mat, couvrir de nattes, – to use (iouse) se servir de, – hall, salle, maison.

Natte, tissu de joncs, de roseaux, de genêts et d'autres mafières dont le prix ef la qualité diffèrent suivant la confection. Pendant longtemps les murailles des appartements n'étaient tapissées que de nattes. Elles ne servent plus maintenant qu'à couvrir le sol et leur usage est très-répandu depuis quelques années dans les églises de Paris. Les nattes les plus solides sont celles de genêt et de sparterie, mais ces dernières sont trèschères et ne garantissent pas autant de l'humidité que celles de joncs ou de roseaux. — Variétés. Les Gaulois et les Francks, nos ancêtres, n'ont eu, pendant longtemps, aucune idée des belles tapisseries ou des beaux tapis; mais on sait qu'ils couvraient leurs murailles et leurs planchers de nattes, tissues de longues pailles et de joncs. Les natliers ont donc été nos premiers tapissiers, et une sorte de luxe s'étant peu à peu introduite dans les appartements, on imagina de teindre les pailles et les joncs qu'on employait pour former ces nattes. Elles furent travaillées en compartiments et avec des dessins plus ou moins agréables. Les belles nattes se tirèrent d'abord du Levant, et les plus parfaites se firent à Pontoise. Elles devinrent un article de commerce assez étendu. Depuis longtemps les tapis ont tellement pris le dessus, qu'on ne voit plus de nattes qu'au dehors des portes d'appartements, ou sous les pieds poudreux des gens de bureaux (Jules Jacquin, Dictionnaire usuel du curé de campagne contenant ce qu'il importe le plus au curé de connaître, 1848 - books.google.fr).

Les nattes étaient très employées en France jusqu'au XVIIe siècle et notamment comme couche mortuaire, surtout dans le Nord (Congrès archéologique de France, Volume 137, 1982 - books.google.fr).

p. 201 : ...les Vandales eux-mêmes, qui n'avaient point de maisons, et détruisaient de fond en comble les monuments et les maisons des autres peuples, – to want (ouâunt), n'avoir point, – hall, maison ; tous, malgré leurs noms différents, ne laissaient pas que d'appartenir à la même famille de Gomer.

L'initiative de David de bâtir un Temple à Jérusalem y reçoit l'approbation de YHWH en ces termes (1 R 8, 18) « Parce qu'il y eut dans ton cœur de bâtir une maison pour Mon nom, tu as bien agi. » Puis YHWH annonce au roi, sans autre explication, ni reproche, que ce n'est pas lui mais son fils qui bâtira le Temple. La source biblique de tous ces récits réside dans la prophétie de Nathan en 2 S 7,5–16. La parole de YHWH transmise à David offre un long développement autour du thème de «la maison », tyb : en même temps qu'Il dénie au au roi le droit de Lui bâtir une « maison » (le Temple), YHWH lui promet la continuité de sa « maison » (la dynastie davidienne) (Christophe Batsch, La guerre et rites de guerre dans le judaïsme du deuxième Temple, Volume 93 de Supplements to the Journal for the study of Judaism, 2005 - books.google.fr).

Ps. 47 CONVAIN QUANT

p. 47 : ...elle y est remplacée par la mention d'une autre connaissance, celle de l'art nautique. Les hommes étaient en état de construire de bons vaisseaux et on comprend ainsi comment ils ont prêté une médiocre attention à l'arche destinée à Noé et faite suivant la forme et les dimensions données par Dieu lui-même.[...] Le premier mot qui entre dans la composition du nom de Tubalcaïn retrace la forme de ces premiers bâtiments, – tub, vaisseaux découvert, cuve, baquet, – hall, maison, – to coin (coïn), inventer.

Ps. 47,4 Carrières Or Dieu sera connu pour être le souverain qui règne dans cette ville, par la beauté de ses maisons, par la magnificence de ses palais et par la force de ses tours. Mais l'on verra qu'il en est le protecteur invincible, lorsqu'il prendra sa défense : et on l'a déjà vu.

Ps. 47,14 Carrières Appliquez-vous à considérer sa force, et faites le dénombrement de ses maisons, afin que vous en fassiez le récit à la postérité, et que vous lui appreniez que toutes les forces de nos ennemis, assemblées contre cette ville, ne lui ont rien fait perdre de sa grandeur, de sa force, de sa magnificence et de sa beauté,

Ps. 47,8 Carrières et vous les avez dissipés par le souffle de votre colère, comme vous briserez, quand il vous plaira, par le souffle d'un vent impétueux, les vaisseaux de Tharse les plus forts et les mieux équipés.

p. 202 : C'est le portrait fidèle des Volkes, renfermés d'ailleurs dans leur nom – to vault, – voltiger, – to cow, effrayer –.

Ps 47,5 Berthier Envoyant (l'éclat de Jérusalem), ils sont tombés dans une étrange surprise ; ils ont été troublés , épouvantés; la frayeur les a saisis.

Le Prophète veut peindre ici la jalousie des nations ennemies de Jérusalem, leurs complots, leur étonnement, leur frayeur, et enfin leur mauvais succès, parce que la main de Dieu les frappera (Guillaume François Berthier, Les Psaumes traduits en français: avec des notes et des réflexions, Tome III, 1835 - books.google.fr).

Ps. 48 CONVAIN QUANT

p. 48 : Noé était juste, et ayant trouvé grâce devant Dieu, il était devenu comme le confident de ses desseins vengeurs. Il construisit l'arche sur l'ordre donné par le Seigneur, et s'enfermant avec sa famille et les animaux qui devaient être conservés sur la terre dans ce vaisseau placé sous la protection divine, il fut sauvé du déluge dans lequel périrent tous les hommes criminels.

Ps. 48,13 et 21 il ressemble au bétail muet

Dans la prolongation de la page 44.

Il n'y a pas de tradition plus répandue que celle du déluge. Indépendamment de la tradition, il semble naturellement indiqué par la structure intérieure dela terre et par les lieux élevés où l'on trouve des dépôts de substances marines. C'est une croyance reçue sous diverses formes chez tous les peuples civilisés de l'Ancien Monde et tous les barbares du Nouveau. Les Aztèques y joignaient plusieurs circonstances d'une nature plus arbitraire et ressemblant aux traditions de l'Orient. Ils croyaient que deux personnes seulement avaient survécu au déluge, un homme nommé Coxcox et sa femme. Leurs têtes sont représentées dans certaines peintures, ainsi qu'une barque flottante sur les eaux, au pied d'une montagne. On y voit aussi une colombe tenant dans son bec l'emblème hiéroglyphique des langues, qu'elle distribue aux enfants de Coxcox, qui étaient nés muets (William Hickling Prescott, Histoire de la conquête du Mexique, Volume 3, 1846 - books.google.fr).

p. 203 : Ce dernier trait de leurs moeurs nous fait connaître qu'au temps de la migration des Tectosages de Toulouse, les sacrifices humains n'existaient point dans la Gaule.

Dans les mythes grecs, le déluge de Deucalion est parfois la conséquence des sacrifices humains.

Aux premiers temps du monde, Lycaon était un roi d'Arcadie et fils du premier homme à vivre sur leur terre, selon les Arcadiens eux-mêmes. Il était associé à deux inventions majeures dans la marche de sa communauté vers la civilisation : la fondation de la cité de Lycosoura et la création du culte de Zeus Lycaios. Le nom de Lycaon fait référence au loup (lykos en grec) et une telle appellation laisse déjà entendre que l'humain reste proche de l'animal en ces temps reculés. Et de fait : dans une version du mythe – il y en a d'autres –, Lycaon se transforme en loup par la volonté de Zeus en l'honneur duquel il avait fait couler le sang d'un nouveau-né sur l'autel sacrificiel. Quant à ses nombreux fils, ils sont foudroyés par le dieu. L'acte impie de Lycaon, qui, chez certains auteurs, relève de la provocation, déploie les potentialités du nom du roi-loup et dévoile sa nature : sa métamorphose en loup pose clairement le problème de la définition de la juste différence entre bêtes, hommes et dieux au début du monde. La crise est telle qu'il n'y a temporairement plus de place pour les hommes entre les animaux et les dieux : ainsi, certaines versions de ce mythe font du déluge qui anéantit la première humanité la conséquence du sacrifice humain accompli par Lycaon. L'humanité qui naîtra après la crise aura donc un statut plus clair. D'une part, elle sera définitivement distincte des animaux, les bêtes sauvages que l'on peut chasser et les bêtes des troupeaux que l'on a domestiquées. D'autre part, les humains ne pourront plus communiquer avec les dieux que par l'intermédiaire de sacrifices d'animaux domestiques. La hiérarchie des êtres vivants est ainsi définie entre bêtes, hommes et dieux (culture.ulg.ac.be - Quand hommes et dieux faisaient la bête en pays grec).

En effet, quels ont été les crimes des premiers hommes? Ce n'a pas été l'idolâtrie, ce qu'en dit le livre de la Sagesse ne permet guère cette supposition; l'idolâtrie est moins encore une impiété qu'une absurdité née de l'obscurcissement de toutes les croyances. Tout semble prouver que ces crimes antiques sont les rites infâmes et les sacrifices humains dont l'anthropophagie systématique est l'appendice.

Ces coutumes détestables dataient donc de la plus haute Antiquité, et c'étaient elles qui avaient forcé la Providence d'envoyer contre le genre humain dépravé un déluge exterminateur (Th.-Prosper Le Blanc d'Ambonne, Les religions et leur interprétation chrétienne, 1852 - books.google.fr).

Ps. 49 CONVAIN QUANT

p. 49 : Le déluge et le salut miraculeux de Noé et de ses enfants étaient des événements trop considérables dans l'histoire de l'humanité pour que le nom d'un des fils de Noé n'en reproduisit point quelque trait essentiel.

Il est dit que Dieu trouva si agréable l'odeur du sacrifice que lui offrit Noé, après le déluge, qu'il en fut apaisé (chap. VIII, v. 21). Dans le psaume L, v. 11 [XLIX, 13], Dieu semble vouloir réfuter l'erreur grossière de ceux qui se seraient imaginé qu'il se nourrissait de leurs sacrifices : Mangerai-je la chair des taureaux, dit-il, et boirai-je le sang des boucs? Si j'avais faim, ce n'est pas à vous que je m'adresserais (Léonard Baulacre, Édouard Mallet, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, Œuvres historiques et littéraires, 1857 - books.google.fr).

Ps. 49,3 Carrières Car Dieu, gut est maintenant invisible, viendra un jour manifestement pour juger Us hommes. Notre Dieu viendra, et il ne demeurera point dans le silence sur les crimes qu'ils auront commis.

p. 204 : Tous ces titres portés avec orgueil par les diverses tribus se réduisent en résumé au titre de Volkes Tectosages ou dévastateurs à l'allure rapide : les Chauci aimaient les attaques, les heurts violents, – to shock, attaquer

Ps. 50 CONVAIN QUANT

Ps. 50 Carrières Ce psaume contient les sentiments de pénitence dans lesquels David entra lorsque le prophète Nathan lui eut reproché son adultere avec Bethsabée, et le meurtre qu'il avait commis en la personne d'Urie.

C'est Joab qui envoya à la mort Urie sous les ordres de David. C'est encore Joab qui tua le fils de David Absalon révolté contre son père (II Rois, XVIII).

Mon fils Absalom, Absalom mon fils, qui me fera la grace de mourir pour vous ? Saint Augustin considère cette affliction de David par des sentiments fort élevés au-dessus de la faiblesse humaine, et vraiment dignes de ce saint prophete. David pleure son fils dont la perte est sans ressources. Ses larmes étaient saintes, dit saint Bernard. C'était la charité qui les répandait, et néanmoins elles étaient inutiles. Combien donc doit-on pleurer ceux qui peuvent encore revivre apres leur mort, et qui peuvent être du nombre de ceux dont parle saint Prosper, lorsqu'il dit que "Dieu , comme Créateur d'un monde spirituel, fait sortir quand il lui plaît la lumière des ténèbres, et que des débris d'un vase cassé, il forme un vase nouveau et une créature nouvelle ?" (Jean-Paul Migne, Scripturae Sacrae Cursus completus, 1839 - books.google.fr).

p. 50 fin du déluge : ...[de] Sem, Cham et Japheth est sortie toute la race des hommes qui sont sur la terre.

p. 205 : Venez avec moi à Soissons et si parmi le « butin je trouve l'objet ravi, je vous le rendrai.

Le Père Edme Calabre (1665-1710), qui fut pendant quinze ans directeur au séminaire oratorien de Soissons, a publié une Homélie ou paraphrase du psaume L Miserere mei Dominus en forme d'instruction suivi d'une pratique de piété pour adorer Jésus-Christ expirant, parue pour la première fois à Paris en 1695 (Jean Ehrard, Le Collège de Riom et l'enseignement oratorien en France au XVIIIe siècle, 1993 - books.google.fr).

Ecce enim in inìquitatìbus conceptus sum, & in peccatis concepit me mater mea. Vous voyez, Seigneur, que je suis formé dans l'iniquité, & que ma mere m'a conçu dans le peché. David intéressé à apaiser Dieu, cherche tous les les motifs qui sont capables d'émouvoir ses entrailles paternelles. Il lui represente, qu'il n'est pas surprenant qu'un vase d'argile tombe & se brise; & ainsi il rapelle l'infortune de son origine. Souvenez-vous, mon Dieu, que nous sommes tous sortis de ce premier coupable, qui en vous offensant se perdit, & qui n'a pú me transmettre son sang sans me communiquer son peché. Au reste je ne suis pas un Ange, mais un homme, un enfant d'Adam. Vous sçavez de quelle boue j'ai été formé ; c'est pourquoi, plus j'ai eu de penchant à pecher, plus je vous conjure d'avoir de facilité à me pardonner. David entre adroitement dans les sentimens de Dieu même il le fait souvenir de ses paroles, puisque Dieu promit de ne plus envoyer de déluge pour punir les pechés des hommes, parce qu'ils portent naturellement en eux le feu qui embrase leur concupiscence, & les rend si prompts à tomber (Edme Calabre, Homélie ou paraphrase du pseaume L, Misere mei Deus, 1748 - books.google.fr).

p. 50 : Il serait bien long d'énumérer toutes les classifications mises en avant, et il nous paraît préférable de s'arrêter à la division de Cuvier distinguant le variétés suivantes : 1° La Blanche ou Caucasique ; 2° la Jaune ou Mongolique ; 3° la Nègre ou Ethiopique.

La Bible et les traditions orthodoxes ne signalant qu'une seule création, les « intégristes » (il en existe apparemment à toutes les époques) lui ont reproché l'hérésie de prétendre qu'il y en avait eu plusieurs. Mais ce défaut réel de sa théorie est ignoré par la plupart des hommes d'Eglise, qui ne retiennent de Cuvier que l'appui « scientifique » qu'il donne à l'existence du Déluge, et à celui de la création directe par Dieu de tous les êtres vivants. Ils trouvent chez lui des arguments qui leur semblent efficaces pour lutter contre la théorie transformiste, qui ne cesse de se répandre depuis qu'elle a été formulée par Lamarck au début du XIXe siècle. «Parmi les divers systèmes sur l'origine des êtres organisés, il n'en est pas de moins vraisemblable que celui qui en fait naître successivement les différens genres par des développements ou des métamorphoses graduelles » : la condamnation proférée par Cuvier est reprise tout au long du siècle par les tenants du sens littéral de la Bible (Goulven Laurent, Georges Cuvier, Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine.9. Les sciences religieuses: le XIXe siècle : 1800-1914, 1996 - books.google.fr).

p. 205 : Non, certes, dit un guerrier brutal et jaloux.... ("vous ne prendrez ce vase que si le sort vous le donne" ; et d'un coup de sa francisque il le brisa : page 206)

Joab, son of David's sister, held the almost undisputed station of "leader of the host," — a wily, fierce, unscrupulous, and relentless man, dangerous to keep in power, yet more dangerous to deprive of it. Twice, by a base and treacherous assassination, he rid himself of a troublesome rival, — killing Abner in revenge for his brother Asahel, and Amasa out of pure jealousy. Brutal and remorseless as he was, however, he was a man whom David could not spare; and after three several attempts to supersede him, he kept his position until Solomon's guardsmen slew him at the very altar (Joseph Henry Allen, Hebrew men and times: from the patriarchs to the Messiah, 1861 - books.google.fr).

Ps. 51 CONVAIN QUANT

p. 51 : ...et, parmi les Hébreux,descendans directs de Sem, l'Ecriture Sainte constate une exception en la personne de David dont les cheveux étaient roux.

Ps. 51,1 Pour la fin. Intelligence de David. 2 Lorsque Doëg l'Iduméen vint annoncer à Saül que David était venu dans la maison d'Abimelech.

L'Iduméen est du pays d'Edom qui signifie roux, rouge.

Les Iduméens ou Edomites descendent d'Edom, qui veut dire roux, surnom qu'on avait donné à Esaii. Après que celui-ci se fut séparé de son frère Jacob, il se répandit avec sa famille dans la terre de Seïr au midi du lac Asphaltite, d'où ils s'étendirent ensuite dans l'Arabie-Pétrée jusqu'à la mer Rouge. Cette dernière contrée devint le nouveau séjour des Edomites. Durant la captivité des Juifs, quelques tribus d'Iduméens vinrent s'établir dans la partie méridionale de la Judée, à laquelle ils donnèrent leur nom. Plus tard, ce n'est même que dans ce point qu'on les retrouve, tous ceux de l'Arabie s'étant confondus avec les Nabathéens, ne formèrent plus avec eux qu'un seul et même peuple. Les Edomites étaient régis par leurs rois particuliers avant que les Israélites se fussent établis dans la Palestine. C'était un peuple rude et belliqueux; cependant David parvint à les soumettre ; mais ils ne tardèrent point à secouer le joug. Après maintes guerres avec les rois de Juda, ils finirent par être successivement vaincus par Holopherne et Nabuchodonosor; ils demeurèrent sous la domination des rois de Judée jusqu'à la chute de Jérusalem par les armes romaines (La baron Taylor, Louis Reybaud, La Syrie, L' ´Egypte, La Palestine et la Judeé considerées sous leur aspect historique archéologique, Tome 1, 1839 - books.google.fr).

p. 206 : Le Germain n'est point, comme le dit l'interprétation commune, l'homme de guerre, le warman – war (ouâur), guerre, – man, homme –, mais plutôt l'homme possédant un droit rigoureux à partager les dépouilles des ennemis : c'est le Sherméan – to share (chère), partager, – may (mé), pouvoir, – to hand, donner avec la main –.

Qu’est-ce donc que l’Ecriture condamne en Doëch ? Elle ne dit pas : Voilà l’homme qui a été riche; mais : « Voilà l’homme qui n’a point mis en Dieu son appui, qui a placé sa confiance dans ses grandes richesses ». Il est condamné, puni, enlevé de sa tente, comme un tourbillon tout terrestre, comme la poussière que le vent emporte de dessus la surface de la terre : il est déraciné et arraché de la terre des vivants, non parce qu’il a été riche, mais parce qu’il a placé ses espérances dans sa fortune au lieu de les placer en Dieu (Ps. I, 4). Est-ce de pareils riches que parle l’apôtre saint Paul quand il dit: « Ordonne aux riches de ce monde de ne pas être orgueilleux » comme Doëch, « et de ne pas mettre leur confiance en des richesses incertaines et périssables », comme Doëch qui a mis son appui dans leur multitude; mais d’espérer dans «le Dieu vivant » et de ne pas ressembler à Doëch qui « n’a pas pris Dieu pour son appui? » Enfin, que leur recommande-t-il encore : « Qu’ils soient riches en bonnes oeuvres, qu’ils donnent facilement, qu’ils partagent avec les pauvres » (I Tim. VI, 17, 18) (Saint Augustin, Commentaitres sur le psaume LI).

Ps. 52 CONVAIN

p. 52 : « Venez, faisons-nous une ville et une tour dont le sommet arrive jusqu'au ciel : et rendons notre nom célèbre, avant de nous disperser sur la terre. » (Gen. c. XI. 4.)

Ps. 52,1 1. Pour la fin, sur les instructions de musique, intelligence à David. L'insensé a dit dans son coeur : Il n'y a point de Dieu. C'est ainsi qu'ont raisonné presque tous les hommes.

Ps. 52,6 6. Car, comme ils n'ont point invoqué Dieu, ils ont tremblé et ont été effrayés là où il n'y avait aucun lieu de craindre ; Parce que Dieu a brisé les os de ceux qui veulent plaire aux hommes, et qui s'appuient sur leur protection. Ils sont tombés dans la confusion ces insensés, parce que Dieu les a méprisés.

C'est le psaume de la Folie.

De quelque coté qu'on l'examine, le rationalisme apparaît comme la formule dernière dont se sert 1’insensé dont parle l'Écriture, qui a dit dans son cœur : il n'y a pas de Dieu. Mais Dieu ne tardera pas a se venger de cette insulte que 1a raison humaine adresse à sa raison divine. Quand autrefois les hommes essayèrent de se rendre indépendants de sa puissance, en se construisant dans 1a tour de Babel un refuge contre ses fléaux, il punit leur audace en confondant leur langage et en les mettant dans l'impossibilité de s'entendre les uns les autres ; il punit aujourd'hui une audace plus criminelle par une confusion plus honteuse et une contradiction plus irrémédiable : il contraint la raison révoltée d'arracher de ses propres mains la couronne qu'elle vient de poser sur sa tête, de se dépouiller non-seulement de tous ses attributs usurpés, mais encore de ses plus légitimes prérogatives, enfin de se donner à elle-même le coup de la mort. (H. Ramière, La Raison, Revue du monde catholique, 1866 - books.google.fr).

p. 207 : La confédération des Franks n'existait point encore sous ce titre lorsque les Cherusci, les Chatti et les autres tribus exterminèrent les légions romaines commandées par Varus, dix années après Jésus Christ.

FLAVIUS.

Montre moins de grandeur à mon ame éperdue. Cette premiere place à ta valeur est due. Je n'en suis point jaloux. Mais dans un si haut rang, Quelquefois la valeur, trop avide de sang, S'égare en des projets de combats, de victoire, Que devroit écarter la véritable gloire; D'un pere dont la haine enflâme les regards, Au seul nom des Romains, de leurs loix, de leurs arts, Qui, du reste du monde, attirent les hommages, tu devrois adoucir les préjugés sauvages. Sans eux, nous jouirions des charmes de la pair. Les horreurs de la guerre...

ARMINIUS.

Ont pour moi plus d'attraits. Mon pays de mon bras exige le service, Je lui dois de mon sang le noble sacrifice (Jean-Grégoire Bauvin, Les Chérusques: tragédie, 1773 - books.google.fr).

Arminius (Hermann) est chef des Chérusques, et des Germains qui battirent Varus en 9 après J.-C.

Le titre de ce psaume est : Pour Amalech. Intelligence de David. Cette histoire est décrite au premier livre des Rois, lorsque David, s'enfuyant, vint vers Achis, roi des Philistins, qui lui donna la cité de Siceleg. Et il arriva que les Amalécites, en son absence, incendièrent la cité ; David enfin les poursuivit et recouvra le butin. Au sens mystique, par David est signifié le Christ ; et comme on le dit dans la Glose, les Amalécites sont un peuple qui suce le sang, et ils signifient l'Antéchrist et ses satellites qui sucent avec passion les choses charnelles. - « Ni la chair ni le sang ne t'ont révélé ceci, mais mon Père qui est dans les cieux. » Donc on l'entend de leur malice, et à partir de cette dernière ils sont amenés au Christ (Commentaire du psaume 52, Thomas d'Aquin).

Ps. 53 CONVAIN QUANT

Adressé au Zyphéens, il conviendrait mieux aux Babyloniens selon A. Peigné.

Quoique le titre de ce psaume annonce qu'il a été composé par David, lorsqu'il fut trahi par les Ziphéens qui découvrirent à Saül le lieu de sa retraite, on doit plutôt le regarder comme une prière des Hébreux captifs qui implorent le secours de Dieu contre leurs ennemis, aux violences desquels ils étaient tous les jours exposés. David n'aurait pu représenter les Ziphéens comme des étrangers ou des hommes superbes qui ne connaissaient point Dieu, et qui ne pensaient point à lui ; ces Ziphéens étaient de la tribu de Juda, comme David; ils faisaient profession de la même religion, et adoraient le même Dieu que lui. Les caractères contenus dans ce psaume conviennent mieux aux Babyloniens; on les a déjà vus représentés avec ces traits dans plusieurs psaumes. (A. Peigné, Harpe d'Israel ou chants de la Bible, 1828 - books.google.fr).

p. 53 : Babel, d'après les termes de l'Ecriture Sainte, porte en soi l'idée de la confusion, et les Hébreux, en recherchant soigneusement Babel dans leur langue, n'ont pu retrouver que balal, confusion, pour expliquer ce Babel qu'ils ne possèdent plus. Mais balal est bien loin d'avoir la valeur du verbe celtique to babble, babiller, jaser : babil incohérent, confus, remplissant de honte les hommes qui n'entendent plus le langage qu'ils comprenaient très bien la veille.

Babel est le nom biblique de Babylone.

p. 208 : La filiation des franks avec les volkes tectosages devient encore plus frappante par l'unité de langage, et, à l'aide de la langue des Volkes, et reçoit un jour complet de l'interprétation du nom des premiers chefs de la confédération, à l'aide de la langue des Volkes.

Le psaume et le texte de Boudet marque un antagonisme entre la confusion des langues à Babel et l'unicité de langage des Celtes.

Ps. 54 CONVAIN QUANT

Ps. 54,10 Carrières Précipitez-!es, Seigneur, lui disais-je dans l'ardeur de ma prière ; divisez leurs langues, afin qu'ils ne puissent s'accorder dans les conseils qu'ils voudront prendre contre moi. Ils méritent que vous les traitiez ainsi, Seigneur; car j'ai vu la ville toute pleine d'iniquité et de contradiction.

p. 54 : La langue primitive est-elle disparue au milieu de cette confusion ? [...] et cette langue primitive est comme le point de départ des autres langues parlées dans le monde, comme une source donnant naissance à des ruisseaux sans nombre qui vont décrire au loin des méandres capricieux.

La page précédente clairement parle de Babel et de la confusion des langues.

11. « Submergez-les, Seigneur,et divisez leurs langues (Ps. LIV, 10). » Il a considéré ceux qui l'affligeaient et cherchaient à le noircir, et il leur a souhaité ce qu'il vient de dire, mais non par colère. Il convient que ceux qui se sont élevés injustement soient submergés; il convient que ceux qui ont conspiré sa perte soient divisés dans leurs paroles. Qu'ils s'entendent pour faire le bien, et alors que leurs langues s'accordent. Mais si, comme le dit le Prophète dans un autre psaume, « tous mes ennemis murmuraient unanimement contre moi (Ps. Xl, 8), » qu'ils perdent « cet accord unanime » pour le mal, que leurs langues soient divisées et qu'ils cessent de s'accorder. « Submergez-les, Seigneur, et divisez leurs langues. » Pourquoi dit-il : a Submergez-les? » Parce qu'ils se sont orgueilleusement élevés. Pourquoi dit-il: « Divisez leurs langues? » Parce qu'ils ont conspiré pour faire le mal. Souvenez-vous de cette tour qu'un peuple orgueilleux avait élevée après le déluge : que s'étaient dit ces hommes dans leur orgueil? Pour ne point périr par un nouveau déluge, bâtissons une haute tour (Gen.xi,i). Dans leur orgueil ils croyaient s'être fortifiés contre le danger par la tour qu'ils élevaient et le Seigneur divisa leur langues. Ils commencèrent alors à ne plus se comprendre, et telle fut l'origine de la multiplicité des langues. Auparavant en effet les hommes parlaient une même langue, mais une même langue était bonne pour des hommes de mêmes sentiments; une même langue était bonne pour des hommes sans orgueil. Au contraire, dès que leur union ne servit plus qu'à les précipiter dans une orgueilleuse conspiration, Dieu, par une pensée de miséricorde, divisa leurs langues; de peur qu'en se comprenant mutuellement, ils n'établissent entre tous uDe pernicieuse unité. Des hommes orgueilleux causèrent la division des langues; d'humbles apôtres réunirent toutes les langues. L'esprit d'orgueil dispersa les langues; l'Esprit-Saint les ramena à l'unité. En effet, lorsque l'Esprit-Saint descendit sur les Apôtres, ceux-ci parlèrent toutes les langues et furent compris de tous (Act. II, 4); les langues dispersées furent réunies en une seule. Si donc les hommes sont encore du nombre des Gentils et se livrent à leur haine contre nous, il leur est bon d'être encore divisés de langage. S'ils veulent n'avoir plus qu'une même langue, qu'ils viennent à l'Église, parce qu'au milieu de la diversité des langues selon la chair, il n'y a qu'une seule langue dans l'unique foi du cœur. « Submergez-les, Seigneur; et divisez leurs langues. » (Discours sur les psaumes, Œuvres complètes de Saint Augustin, Volume 12, 1870 - books.google.fr).

p. 209 : Clodion le Chevelu pénétra fort avant dans la Belgique ; sa tête était ornée de la longue chevelure, signe distinctif de l'autorité royale chez les Franks, – load (lôd), charge, – high (haï ), illustre, élevé, – to own (ôn), posséder –.

Les fils des délices (de Michée 1,16) sont les vérités réelles de l'Eglise, procédant de la Parole, et comme Nabuchodonosor, roi de Babylone, a représenté la falsification de la Parole par Babel et la destruction de tout le vrai qu'elle contient, de là il arriva que les cheveux lui poussèrent comme les plumes à un aigle. Dan. IV, 30. Puisque les cheveux signifioient cette sainteté de la Parole , voilà pourquoi il est dit des Nazaréens qu'ils ne raseroient pas la chevelure le leur tête, parce que cette chevelure est le nazarcat de Dieu sur leur tête, Nomb. VI, 1 à 21. (Emanuel Swedenborg, Jean-Pierre Moët, L'Apocalypse révélée, 1823 - books.google.fr).

Je doute que Swedenborg ne soit une lecture très catholique. Mais page 210, Boudet parle d'oiseau de proie (aigle) et de chevelure comme pour confirmer la paire 54/209.

Ps. 55 CONVAIN QUANT

Ps. 55,9 Carrières je vous ai exposé toutes les afflictions dont ils remplissent ma vie. Vous avez vu mes larmes qu'ils font couler de mes yeux, et vous en avez été touché, comme vous vous y êtiez engagé par votre promesse.

ou plus près du texte hébreu : Ps. 55,9 Bible de Jérusalem : Tu as compté, toi, mes déboires, recueille mes larmes dans ton outre ! (Charles Lambert, L'Immortalité selon le Christ: étude historique, 1865 - books.google.fr).

Nemrod et Clovis, fondateurs d'empires

p. 55 : Dans cette ville inachevée, le farouche Nemrod, petit-fils de Cham, établit sa demeure et fonda le royaume de babylone.

p. 209/210 : Son fils Clovis, Hlodowig, est regardé comme le véritable fondateur de la monarchie française. Reconnu chef des Franks à l'âge de quinze ans, toujours accompagné de la victoire, il conquit presque toute la Gaule, fit de Paris la capitale du royaume et devint un des plus puissants princes de son temps, – load (lôd), charge, – to owe (ô) être obligé de, – wig (ouigue), chevelure.– Citons encore le nom de Clotaire Ier, dépeignant en deux mots saisissants l'horrible assassinat commis sur la personne de ses deux neveux, qu'il a poignardés froidement pour s'emparer des états de ces jeunes princes, – claw (clâu), griffe, serre, – to tear (tér), déchirer, mettre en pièces –. Il était bien juste que les Franks stigmatisassent cette action criminelle en comparant le meurtrier à un oiseau de proie, déchirant de ses serres aiguës une victime sans défense.

Les Gallo-Francs préféraient les chevaux aux voitures; ils emportaient des vivres dans un sac suspendu à la selle, et du vin contenu dans une outre, ou dans un petit vase qu'on appelait en langue franque un flascon. Au moment ou Clovis Ier partait pour l'expédition du Languedoc, il reçut de saint Remi un flascon bénit, qu'il vida dévotement avant de s'éloigner (Rec. des hist, de Fr.,t. III, p. 378). Le premier disciple de saint Benoît en France, saint Maur, visitant un jour une métairie, rencontre Ansgaire, archidiacre d'Angers, et lui offre des rafraîchissements; mais il s'aperçoit qu'il s'est imprudemment avancé, et qu'il n'a d'autre boisson qu'un peu de vin enfermé dans son fascon de voyage. Heureusement, dit la légende, saint Maur avait le don des miracles, et le peu de liquide de son fascon, providentiellement multiplié, suffit pour abreuver soixante-dix personnes (Vie de saint Maur, Bollandistes, 15 janvier) (Emile de La Bédollière, Histoire des mœurs et de la vie privée des Français, depuis l'origine de la monarchie jusqu'à nos jours, Volume 1, 1847 - books.google.fr).

Et les aigles montaient. L'espace sans milieu Ne leur résistait pas et cédait à leurs ailes; L'ombre, où les soleils sont comme des étincelles, Laissait passer ce char plein d'un sombre projet. Lorsque l'eunuque avait faim ou soif, il mangeait; Et Nemrod regardait, muet, cette chair noire Prendre un pain et manger, percer une outre et boire; Le chasseur infernal qui se croyait divin Songeait, et, dédaignant le maïs et le vin, Il buvait et mangeait, cet homme de désastres, L'orgueil d'être traîné par des aigles aux astres. Sans dire un mot, sans faire un geste, il attendit, Rêveur, une semaine entière, puis il dit: — Vois comment est la terre. Et l'eunuque difforme Dit : - La terre apparaît comme une sphère énorme Et pâle, et les vapeurs, à travers leurs réseaux, Laissent voir par moments les plaines et les eaux. — Nemrod dit : — Et le ciel ? Zaïm reprit: — Roi sombre, Le ciel est bleu (Victor Hugo, La Fin de Satan, La Trappe d'en-bas, 1886 - books.google.fr).