Partie IX - Synthèse   Chapitre LVIII - Autour de Rennes   Saint Sulpice, Aude et Grande Ourse   
SAINT SUPLICE CHEMIN DE CROIX GRANDE OURSE EGLISE

Quelques notes sur Saint Sulpice

Abba in castris. Tel semble être le plus ancien nom officiel des aumôniers militaires. En effet, Clotaire appela Sulpice le Bon à sa cour de Chalon-sur-Saône pour « remplir dans les camps du roi la fonction d’abbé pour le salut de sa personne et celui de son armée ». Dans ses attributions, Sulpice avait la garde des reliques formant le trésor sacré des rois. Byzance connaissait l’usage de faire porter devant les grands chefs de guerre les reliques des saints. Les Francs reprirent cet usage : pour mettre le Seigneur avec eux, ils conduisaient sur les champs de bataille de pieuses reliques et des ossements sacrés. Plus particulièrement, Sulpice avait mission de garder et de faire porter devant les troupes une cape merveilleuse, le manteau de saint Martin. Sa cape ou capella fut le palladium de nos armées sous les Mérovingiens puis les Capétiens. Cette cape ou chape fut dès lors gardée par des chapelains dans des chapelles et déposée enfin par Charlemagne à Aix-la-Chapelle. De là vient que les chapelains, s’ils sont aujourd’hui des prêtres officiant dans des chapelles, étaient autrefois des prêtres aux Armées, pieux gardien dans les camps et au combat de la chape de saint Martin. Sulpice reçut aussi la charge et le nom même d’un aumônier. En effet, l’abbé des camps avait à Chalon, parmi ses fonctions, celle de distribuer les aumônes du roi. Peu à peu, cette occupation incomba après Sulpice à ses seuls successeurs (www.dioceseauxarmees.catholique.fr - Alexandre Pagès, Les origines de l’aumônerie militaire catholique).

Dans l'église Saint Sulpice de Paris, le choeur et les chapelles de son pourtour furent bénits, le 20 décembre 1673, par Mgr de Harlay, archevêque de Paris, assisté de Mgr de Péricard, évêque d'Angoulême, de Fromentin, évêque d'Aire, et de Sève, évèque d'Arras: celle du Rond-Point à l'honneur de la Sainte Vierge; la première à droite, en sortant de celte chapelle, et qui est aujourd'hui celle de Saint-Louis, fut dédiée au Saint-Esprit ; la seconde (celle de Saint-Joseph) à l'honneur de sainte Marguerite: la troisième de saint Charles; la quatrième de saint Jean l'évangélisle: la cinquième de saint François de Sales; la première à gauche, à l'honneur du saint Ange Gardien; la seconde de sainte Catherine; la troisième de saint Éloi; la quatrième de saint Denis. Après cette bénédiction les trois évêques consacrèrent le maître-autel , celui de la Sainte Vierge et les neuf autres en présence de M. le curé.

Le 21 août 1732, le première pierre du maitre-autel fut posée, au nom du pape Clément XIII, par son nonce M gr Rainier, comte d'Ilcio et archevêque de Rhodes; et, le 20 mai 1733, cet autel fut consacré à Dieu, en l'honneur de saint Pierre et de saint Sulpice, par le frère du curé, Mgr Languet de Gergy, archevêque de Sens (the_bundle.archive.org - Charles Hamel, Histoire de l'Eglise Saint Sulpice, 1900).

Joachim Trotti de la Chétardye, l’auteur des catéchismes de Bourges, est né en 1636, dans l’Angoumois, au diocèse de Limoges. Il quitte le château de La Chétardye, à Exideuil, pour le Séminaire de Saint-Sulpice à Paris, en 1657, année de la mort de M. Olier. Après son doctorat en théologie préparé en Sorbonne, il s’affilie à la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, en 1663. Après quelques mois passés à la Solitude d’Issy, pour y prendre l’esprit de la Société, il est nommé professeur de morale au Séminaire du Puy-en- Velay. Là, il aura occasion non seulement de connaître M. de Lantages après le retour de celui-ci au Puy, de 1676 à 1679, mais d’être appelé, lors de son long séjour au séminaire, à poursuivre deux oeuvres de celui-ci : assurer, dans le diocèse, des conférences destinées à la formation continue des prêtres et répondre aux besoins spirituels des « Demoiselles de de l’instruction », les « Béates », bien répandues désormais dans les paroisses.

La Chétardye publiera outre son Cathéchisme du diocèse de Bourges, et selon la même visée pastorale une Explication de l’Apocalypse par l’histoire ecclésiastique. Ce dernier ouvrage visant à prémunir les catholiques et, particulièrement, les nouveaux convertis, contre les fausses interprétations des ministres de la Réforme.

Ces textes sont bien appréciés dans les milieux ecclésiastiques. Et même à Rome. Le pape Clément XI charge le cardinal Palucci, nonce en France, de l’assurer du cas qu’il faisait de ses talents et de ses vertus. Lorsqu’il reçoit ces marques insignes de l’intérêt que le pape porte à son oeuvre comme à sa personne, La Chétardye est, depuis plus de 17 ans, curé de la paroisse Saint-Sulpice. Il en a « pris possession » le 13 février 1696 (Frère Jean Pungier, F.S.C., Le catéchisme des mystères et des fêtes de Jean-Baptiste de La salle, 1ère partie, Cahiers lasalliens 64, 2007).

La Chétardye eut des relations conflictuelles avec Jean Baptiste de La salle qui aura sa chapelle à Saint Sulpice.

A cette époque, l'Hôtel de Nevers, ancien Hôtel de Nesle, était situé dans la paroisse de Saint Sulpice.

Dès 1663, la tour de Nesle était tombée, et avec elle la plus grande partie de la forte muraille de Philippe-Auguste, inutile et devenue gênante. Le « séjour » de Nelle se transmit à divers propriétaires, dont les noms sont connus dans l'histoire : les ducs de Nevers depuis 1570, Marie de Gonzague, la famille de Guénégaud qui l'achète en 1646, année du début de la reconstruction de l'église de Saint Sulpice, les princes de Conti. C'est à cette dernière famille qu'il appartenait lorsqu'en 1750 la ville de Paris résolut de l'acquérir pour en faire son hôtel de ville. Pourquoi elle y renonça, on l'ignore. Sur ces entrefaites, le roi avait décidé de faire construire l'hôtel de la Monnaie sur la place de la Concorde (alors place Louis XV) que décoraient déjà les deux belles façades édifiées par Gabriel. La Monnaie était, en effet, fort mal à l'aise dans ses vieux bâtiments de la rive droite de la Seine entre le Pont Neuf et la rue de Rivoli (l'actuelle rue de la Monnaie en rappelle le souvenir). Ce projet fut également abandonné pour la raison, assez juste alors, que « l'établissement se trouverait bien éloigné du centre de la ville, » et - disent les lettres patentes - « que les orfèvres et autres correspondants aux monnoies seroient obligés de perdre un temps considérable pour y porter leurs ouvrages et matières... » Ces lettres sont datées du 16 avril 1708. Quelques mois après, la démolition de l'hôtel de Conti était entreprise, et, le 30 avril 1771, la première pierre de l'Hôtel de la Monnaie fut posée (www.cosmovisions.com - Paris 6ème).

La rue Palatine qui longe le côté sud de l'église Saint Sulpice tient son nom d'Anne de Gonzague, mariée à Edouard de Bavière, la "Belle Frondeuse". Edouard de Wittelsbach est de la famille de Frédéric V de Palatinat, marié à Elizabeth Stuart, fille de Jacques Ier d'Angleterre, roi éphémère de Bohème battu à la bataille de la Montagne Blanche (Bila Hora) et supporté par les promoteurs du courant rosicrucien. La soeur d'Anne, Louise Marie, sera reine de Pologne en épousant Jean Casimir wasa. Louise Marie meurt en 1668 et le roi de Pologne, ancien jésuite, abandonne le trône. Il trouve refuge en France où le roi de France LOuis XIV lui donne l'abbaye de Saint Germain et d'autres bénéfices dont Fécamp, cher à Maurice Leblanc, et Ourscamp près de Noyon. On peut admirer son somptueux tombeau à Saint Germain des Prés.

L'ancien roi de Pologne offrit à Anne de Gonzague un reliquaire contenant un fragment de la "Vraie" Croix. Anne s'empressera de tester la résistance au feu de la relique avec le prince de Condé (Jacques Bernot, Les palatins : princes d'Europe, 2000 - books.google.fr).

La princesse palatine a donné une fontaine à la rue Garancière, année 1716, et a laissé son titre à la rue Palatine, primitivement un cimetière.

Cette voie existait en 1540. Elle a été appelée rue Garance, rue Garancée et, plus anciennement, ruelle Saint-Sulpice. Origine du nom : L'hôtel Garancière, construit au commencement du XVe siècle. Rue ServandoniNom donné en 1806. Historique : Elle existait en 1424. C'était en 1522 une des ruelles Saint-Sulpice ; en 1548, la rue Saint-sulpice ; en 1595, la rue des Cordiers. A partir de 1620, elle prit le nom de rue du Fossoyeur ou rue des Fossoyeurs ; en 1806, rue Servandoni. Elle paraît avoir porté, au début du XVIIe siècle, les noms de rue du Fer à Cheval, entre les rues de Vaugirard et du Canivet, et de rue du Pied de Biche dans le surplus (Charles Lefeuve, Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, 1875 - www.paris-pittoresque.com).

Au n°8 de cette rue se trouve l'hôtel de Sourdéac, bâti en 1640 à l'emplacement de l'hôtel Garancière, construit au XVe siècle (Il en est fait mention dans des actes de 1421 et 1427), et que l'on trouve indiqué sous les noms de Garance et Garancée, et qui a donné son nom à la rue. C'était une teinturerie dite maison Garance. L'emplacement de cet hôtel appartenait au XIVème siècle à un sieur de Dormans. René de Rieux, évêque et comte de Léon fit construire sous Louis XIII par l'architecte Adam Robelin cet hôtel a l'admirable façade, qu'il cèda en 1651 à son neveu Alexandre de Rieux, marquis de Sourdéac (www.cosmovisions.com - Rue Garancière).

22 marches consitutent l'escalier d'accès à Saint Sulpice sous le péristyle.

Bien qu'il n'y soit pas fait allusion généralement, il y a d'autres obélisques, très visibles. Si l'on arrive sur le côté de Saint-Sulpice, par la rue Servandoni, dans la rue Palatine, on se trouve face à un fronton à colonnades, encadré à mi-hauteur par deux obélisques. Il en va de même sur l'autre côté de l'édifice. Il est difficile de les dater, mais cette insistance à jouer de l'obélisque est troublante (Guy Mouny, Rennes-le-Château: un autre regard sur l'énigme, 1999 - books.google.fr).

La Grande Ourse

« Levez les yeux, mon fils, et voyez sur votre tête le Chariot de David qui, traîné par Mizar et ses deux compagnes illustres, tourne autour du pôle ; Arcturus, Véga de la Lyre, l’Épi de la Vierge, la Couronne d’Ariane, et sa perle charmante. Ce sont des soleils. Un seul coup d’œil sur le monde vous fait paraître que la création tout entière est une œuvre de feu et que la vie doit, sous ses plus belles formes, se nourrir de flammes !

« Et qu’est-ce que les planètes ? Des gouttes de boue, un peu de fange et de moisissure. Contemplez le chœur auguste des étoiles, l’assemblée des soleils. Ils égalent ou surpassent le nôtre en grandeur et en puissance et, lorsque, par quelque claire nuit d’hiver, je vous aurai montré Sirius dans ma lunette, vos yeux et votre âme en seront éblouis (Anatole France, La Rôtisserie de la reine Pédauque, 1893 - fr.wikisource.org).

Ainsi la Grande Ourse porte-t-elle en arabe le même nom que chez nous : Al-Doubb al-Akbar, mais elle possède également un second nom, Banat al-Na'sh al-Koubra, « les Filles du Grand Brancard ». Le nom de la Grande Ourse vient de la tradition grecque de Calypso, que les Arabes connaissaient bien, mais le nom des "Filles" provient d'une légende proprement arabe : le Capricorne, appelé en arabe Al Djadi, avait tué le père des sept filles, et celles-ci portent sur leur tête le brancard mortuaire, et tournent sans fin pour pourchasser le meurtrier afin de venger leur père. Ainsi les différents noms des étoiles de la Grande Ourse que nous utilisons encore en France sont des noms arabes, qui viennent de l’une ou l'autre de ces légendes : Megrez vient de Al-Maghrez c'est-à-dire la Queue (de l'Ours), Phecda vient de Al-Fakhidh, la Cuisse (de l'Ours)...

Selon une autre légende, c'est en fait la Polaire qui a tué le père des Sept Filles. Chez les Arabes du Tigré (Abyssinie), la tradition est un peu différente ; les Sept (la Grande Ourse) sont non pas des filles du mort, mais ses frères. L'histoire dit que, quand Djah (la Polaire) eût tué par méprise le septième des frères, effrayé de ce qu'il avait fait, il s'enfuit, et alla trouver les Qerên (étoiles kappa et lambda du Dragon) pour les supplier de lui accorder leur protection, expliquant qu'il n'avait pas tué le Septième volontairement. Les Qerên acceptèrent et le ramenèrent à sa place antérieure dans le ciel, puis se placèrent entre lui et les Sept afin de les séparer. A chaque fois que les Sept se déplacent, les Qerên se placent entre eux et Djah, comme on peut le constater en regardant la nuit le mouvement de la Grande Ourse et du Dragon autour de la Polaire... Quand le Septième frère mourut, les autres jurèrent de ne pas enterrer son corps avant qu'il n'ait été vengé. Ils le placèrent donc sur un brancard (en Arabe, Nash est précisément le "brancard mortuaire" sur lequel on porte les défunts au cimetière, les musulmans n'ayant pas de cercueils... ) et se mirent en marche : les trois premiers portèrent l'avant, les trois autres l'arrière du brancard. Celui qui est au milieu, c'est-à-dire l'étoile qui relie les quatre du Chariot aux trois de sa Queue, c'est leur frère mort, et c'est pourquoi sa lumière est plus faible que celle des autres. Il s'agit de Megrez, (d grande Ourse), qui est en effet de troisième grandeur et non pas de deuxième grandeur comme les autres étoiles de la constellation (www.afanet.fr - Al Doubb).

Il est utile et inétressant de savoir ce qu'en dit Charles Dupuis :

Les premières constellations boréales qui se présentent au nord sont les ourses, la grande et la petite, placées près du pôle ou du pivot sur lequel la sphère étoilée semble rouler. La plus éloignée des deux et la plus apparente est la grande ourse, connue vulgairement sous le nom de chariot. Hésiode prétend qu'elle est la fille de Lycaon , roi d'Arcadie, qu'aima Jupiter, et qu'il métamorphosa ensuite en ourse. Son amour pour la chasse l'avait fait s'attacher au cortège de Diane, et la ressemblance des goûts l'avait rendue chère à cette Déesse. Elle n'osa avouer à Diane sa faute, et elle ne put long-temps en cacher les suites. La grosseur de son ventre la trahit bientôt, lorsqu'elle voulut descendre au bain avec la Déesse qui s'aperçut qu'elle avait perdu sa virginité. Elle en fut punie; elle perdit sa figure de fille, et prit celle d'ourse.

Ce fut sous cette forme qu'elle accoucha d'Arcas. On prétend que Jupiter, pour la séduire, avait pris la forme de Diane, et qu'interrogée par cette Déesse sur l'aventure qui lui avait ravi sa virginité, elle s'en était prise à la Déesse, et que, pour cette réponse, Diane la métamorphosa sous la forme d'ourse qu'elle a aux cieux. Elle errait dans les forêts avec les autres bêtes farouches, lorsqu'elle fut prise avec son fils Arcas par un chasseur étolien, qui en fit présent à Lycaon. Elle se réfugia avec Arcas dans le temple de Jupiter Lycéen, où la loi défendait d'entrer. Les Arcadiens se mirent en de voir de la tuer ; mais Jupiter, pour la soustraire à leus coups, l'enleva et la plaça aux cieux avec son fils. Là elle devint l'ourse céleste, et Arcas le gardien de l'ourse Artophilax. Quelques-uns prétendent que Jupiter ayant fait violence à une des nymphes de Diane, Callisto, Junon indignée l'avait changée en ourse. Diane l'ayant rencontrée sans la reconnaître, la perça de ses traits, et l'ayant ensuite reconnue, elle la plaça aux cieux. D'autres racontent que Jupiter ayant poursuivi Callisto dans les forêts, Junon soupçonnant son dessein et l'événement qui était arrivé, chercha à le surprendre dans ses jouissances; mais que Jupiter, pour la tromper, changea en ourse son amante. Junon, trouvant à la place d'une jeune fille une ourse, l'indiqua à Diane qui la perça de ses traits. Jupiter en fut affligé, et par compassion pour le sort de son amante, il en plaça l'image aux deux. Cette constellation ne se couche jamais, et Thétis, femme de l'Océan, refuse de la recevoir au fond des eaux où descendent les autres astres à leur coucher; et cela, parce que Thétis était la nourrice de Junon dont Callisto fut la rivale.

D'autres appellent cette nymphe, non Callisto ou la très-belle, mais Megisto ou la très-grande, deux dénominations qui conviennent également à la belle et vaste constellation du chariot. On fait Mégisto fille, non pas de Lycaon, mais de Cetée, et petite fille de Lycaon. Cetée estle nom d'Hercule Ingeniculus, situé près du pôle, comme elle. On place le lieu de la scène de cet événement en Arcadie sur le mont Nonacrien, ce qui lui a fait donner l'épithète de nonacrina ; elle prit aussi celle de Parrhasis, de proles lycaonia. Ovide prétend que ce fut son fils Arcas qui, devenu grand, chassait dans les forêts et qui, ne connaissant pas sa mère, allait la tuer, lorsque Jupiter, pour lui épargner un crime, les enleva tous deux de la terre, et les plaça au ciel l'un à côté de de autre.

Aratus dit que les deux ourses furent les nourrices de Jupiter, et que c'est à ce titre qu'elles ont été mises aux cieux. Les Crétois avaient consacré chez eux un temple aux ourses, sous le nom de temple des mères, où ils portaient de riches offrandes, et qu'ils honoraient du culte le plus religieux. Ce culte avait pour objet de révérer les nourrices dé Jupiter, placées aux cieux dans les deux constellations de la grande et de la petite ourse.

Elles sont communément connues sous le nom de grand et de petit chariot. La grande s'appelle par excellence le chariot. C'est le nom qu'elle portait déjà du temps d'Homère. Ce nom lui fut donné à cause de sa ressemblance.

On lui donna le nom de septentrio major ou des sept bœufs de l'attelage du grand chariot. Car on appelait en langue rustique, chez les Latins, teriones, les bœufs employés âu labourage ; et si l'on en croit Lœlius et Varron, Comme l'attelage est de sept, on en fit le mot septem-trio ou septentrio, nom qui est resté à l'ourse, et qui a été donné au pôle près duquel cette Constellation est placée. De là aussi le nom du bœuf d'Icare donné aux mêmes étoiles parce qu'Arcas ou le Bôotès, Arctophylax, le gardien de l'ourse qui les Suit, porte entre autres noms celui dlcare, père de la moissonneuse Erigone. D'autres ne donnaient le nom de bœufs qu'aux premières étoiles du timon, et faisaient des cinq autres le char.

On l'appella aussi Hélice,et Elicé, nom tiré de son mouvement élikeïn, autour du pôle, autour duquel elle tourne et semble faire la roue. Les Egyptiens rappelaient le chien de Typhon. On l'appelle aussi eptastrum, à cause de ses sept étoiles, qui servaient, dit Clément d'Alexandrie, aux usages de la navigation et de l'agriculture. D'autres appelaient les ourses les mains de Rhéa. Cette constellation porte encore beaucoup d'autres noms, lesquels sont tous les épithètes ou des synonymes d'ourses et de char. Voici les principaux. Plinthion, aganna, asion, cleitamerê, itheim amana, cnopeus, arctos leimonias, loëssa, omphaloessa, satina. Chez les Phrygiens, ciclê. Chez les Macédoniens, cynoupis, themisto, callisto, megisto, ursa, erymanthïs, moenalia, virgo tegea, creteœ nymphœ, nutrices Jovis, elix et arcturus, lycaonia virgo, elicôpis, Dianœ cornes amata à Jove. Les Latins la nomment ursa septemtrîo. Les Grecs, arctos, amaxa, megalê arctos. Les Iroquois okouari. Les Phéniciens, dubbe et dubbe el-chabar, duqalechber. Les Hébreux et les Arabes, agalha, chariot; dubachber, la grande ourse; dubolachbaro, dubon. Les Perses, haphtûreng-mihîn, les sept grandes étoiles. Les Turcs , yidigher yilduz, les sept étoiles par excellence. Les Indiens, la mer d'or. La sphère des Hébreux y place un sanglier. C'est le fameux sanglier d'Erymanthe.

Troisième travail. Le troisième travail est le triomphe sur les Centaures et la défaite du Sanglier d'Erymanthe, qu'Hercule apporta vif.

Le passage du soleil dans le troisième signe, auquel répondoit la Balance, étoit marqué par le lever du soir de la grande Ourse ; ce que les anciens appelloient l'ascension du soir. Il paroît que les Syriens, au lieu d'une Ourse y peignoient un Sanglier, & que c'est-là le fameux Sanglier d'Erymanthe ; le surnom d'Erymanthis est encore resté à l'Ourse céleste : Erymanthidos Ursœ, dit Ovide (Trist.Eleg. 3, v. 103, Eleg. 10 , v. 15 & Liv. III. Eleg. 4, &c.) Ce n'est pas cependant sur cette seule dénomination que nous nous appuions. Kirker (Oedip. tom. II, part. 2, pag. 201 ) nous donne une sphère des Orientaux, où le passage du soleil dans les signes, est marqué par des levers & des couchers d'étoiles & en parlant du Cancer & du Lion, avec lesquels se couche la grande Ourse, il nous dit qu'à la place de l'Ourse on y dessinoit Porcum ferreum. Nous fommes donc fondés à substituer ici le Sanglier à la place de l'Ourse. On est obligé de faire la même substitution dans la Fable Phénicienne sur Adonis, que tue ce même Sanglier, & dans la Fable Indienne de Barhautar, l'une des incarnations de Vischnou.

On distingue plusieurs parties dans cette constellation. Parmi les deux étoiles boréales du pied gauche qui précèdent, est alphicra-al-thalita. Celle du dos de l'ourse sur le quadrilatère se nomme duhr al-dub al-acher, feretrum, le cercueil. Celle qui est près du ventre, merâk-al dub al-acher. Celle qui tient à la queue, et qui est dans le quadrilatère, se nomme megrez al-dub al-acher. Celle de la cuisse droite postérieure s'appelle, phacd al-dub al-achber. La précédente des deux qui sont au pied gauche postérieur se nomme alphikra al-thâma. La précédente des trois qui sont à la queue, ou qui tient à la naissance de la queue, s'appelle algiaum. Celle du milieu, alinâk. La troisième, alkaîd. Ce sont les trois filles du cercueil. Hors de la figure, vers le midi, sous la queue, on trouve cab al-asad. Celle du timon s'appelle alioth ; c'est la première des trois après la naissance de la queue. On nomme mirach, micar et mizra celle des flancs. Les filles du cercueil se nomment, chez les Arabes, benât al-nash al-cubra. Les Arabes appellent aussi quatre étoiles du corps de l'ourse, nash laâzar, le cercueil de Lazare ; et les trois de la queue, mariam, martham et ancillam. On compte dans cette constellation vingt-sept étoiles dont la douzième et la treizième se nomment alphikra althâlita, vertèbre. Au lieu de phicra on lit ailleurs nekra. La sixième étoile est duhr al-dub àl-achher le dos de la grande ourse. La dix-septième est merak al-dub phacd, la cuisse. Ces quatre comprennent al-nash al-cubra, le grand cercueil. Les étoiles vingt et vingt-une forment la vertèbre, al-nash al-cubra. Ces étoiles vingt et vingt-une se nomment alphikra al-thânija, la seconde vertèbre; la vingt-troisième, et la vingt-quatrième, alphikra al-ula. Les trois étoiles de la queue sont albenât, les filles. Celle de la naissance de la queue est al-haun, algiaun; autrement al'haur ou alhawer, le blanc de l'oeil et le peuplier blanc. Quelques-uns la nomment alya, la queue. La seconde est alinâk et alanak, la chèvre. On lui en joint Une petite appelée suha, saidak. La troisième est alkaid, le gouverneur ou le guide. Près de la grande ourse et des pieds de la petite, sont de très-petites étoiles appelées duphra al ghizlân, les ongles des chevreaux. On appelle benenaim, dit Riccioli, bennenatz et beneth nasch, la dernière étoile de la queue de l'ourse ; ellamath, elckeid. L'étoile Voisine de la seconde du timon est cette pléiade qu'on prétend s'être séparée de ses sœurs pour aller se placer là où elle prend le nom du renard.

Celle qui suit le milieu de la queue se nomme dans Bayer, Alcor, eques.

Les deux ourses sont renfermées dans le cercle arctique ; elles sont opposées l'une à l'autre, et renversées de manière que leurs têtes touchent leurs queues respectivement.

Columelle fixe au 7 des ides de février le coucher de l'ourse, accompagné du vent favonius, qui commence alors à souffler. Le calendrier des fastes marque son coucher héliaque au 7 des ides de juin ; alors se célébraient les jeux du cirque.

Servius, dans son commentaire sur ce vers de Virgile, quem Venus antè alios etc., nous dit que Vénus a son étoile ou sa planète aux cieux, appelée au levant Lucifer, et au couchant Vesper ; qu'elle en a encore deux autres, l'une au signe du taureau son domicile, et l'autre au nord ou dans les étoiles appelées septemtrio. Il est certain que Vénus planète a porté le nom de Callisto où de très belle, comme la grande ourse. Blaëu l'appelle fera major, maxima, septemtrio major, Cynosuris, arcturus, Elix, Helicè , canis venatica, filia ursae, ursa cum puellulâ, puellula lycaonia, Dianœ cornes, parrhasia virgo , Moenalis, Erymanthis ursa , nonacrina virgo , Megisto, plaustriluca, Elicôpis. Il nomme aussi celles dé l'extrémité de la queue, en arabe, benenaim, benenatz, benecnaz, benetnasch ; celle du milieu de la queue, alcor, eques; celle de la naissance de la queue risalioth, aliath, aliore, mirach, mirac, micar par inversion et misear (Charles François Dupuis, Origine de tous les cultes, ou, Religion universelle. Tome 9, 1836 - books.google.fr, Charles Dupuis, Mémoire sur l'origine des constellations et sur l'explication de la fable par le moyen de l'astronomie, 1781 - books.google.fr).

Dans la vraie Langue Celtique, Boudet, fait apparaître dans la même page 299 "ours" et "sanglier" et parle page 300 du "Sanglier d'Erymanthe".

Dans les premiers tercets du chant XIII du Paradis, Dante nous explique quelles sont les constellations célestes figurées par les vingt-quatre bienheureux, et quel est le double mouvement qui les fait tourner dans le ciel. Le nombre de vingt-quatre se compose des quinze étoiles sont comptées dans le ciel comme de première grandeur, des sept du Chariot ou Grande Ourse, et des deux qui terminent la Petite Ourse, qu’il compare à une corne.

Les quinze étoiles de première grandeur, che in diverse plage lo cielo avivan, désignent les personnages qui, dans l'une et l'autre ronde, ont brillé plus particulièrement par la science, indépendamment de leur foi. A savoir : Albert de Cologne, Pierrele-Lombard, Salomon, le faux Aréopagite, saint Jean Chrysostôme, Boèce, Isidore de Séville, Bède, Siger de Brabant ; ceux-ci appartenant à la première ronde ; puis Pierre Comestor, Pierre l'Espagnol, saint Anselme, Nathan, Raban-Maur et l'abbé Joachim, dans la deuxième ronde. Les sept étoiles du Chariot, carro, équivalent ici à la basterna du Purgatoire, autrement dit au saint-siége, figuré également (ch. xxv du Purg.) par Calisto, ou l'Église romaine changée en brute, pour s'être livrée aux appétits de la terre. Ces sept étoiles de la Grande Ourse, ou du saint-siége, désignent donc ceux qui se sont plus rapprochés de l'Église catholique romaine, savoir : Gratien, Orose ou Lactance, Richard de Saiut-Victor, Illuminat, Augustin, Hugues de Saint-Victor et Donat. Le troisième groupe se compose de deux étoiles seulement: saint Thomas d'Aquin et saint Bonaventure ; ils sont signalés comme formant l'embouchure du cor qui vient s'appuyer à l'axe du monde, autrement dit, comme brillant à l'extrémité de la Petite-Ourse, dont le nom est ainsi déguisé comme l'a été celui de la Grande. Elle est devenue un cor, instrument retentissant, dont Thomas et Bonaventure sont la voix ou l'organe, la bocca. La signification toute sectaire de cette fantasmagorie astronomique n'avait pas échappé à l'Ottimo; mais n'ayant garde de l'expliquer, per più breve parlare, dit-il, il a soin de rappeler que, d'après la déclaration de l'auteur lui-même, la signification du poëme est tout à la fois littérale, allégorique, morale et anagogique, en ajoutant toutefois, avec un air de bonhomie qui suffit pour mettre sur (a voje, que saint François et saint Dominique sont les deux pôles du monde, donnant ainsi à entendre que l'un est aux antipodes de l'autre, san Domenico è l'uno polo e san Francesco l'altro. On peut sans doute rejeter nos interprétations, mais il est un moyen certain de les réfuter, c'est d'expliquer rationnellement sous quelle inspiration Dante s'est trouvé amené à diviser en trois groupes distincts, par quinze, par sept et par deux, les vingt-quatre personnages qui figurent dans cette partie du poëme, et comment, ayant à choisir parmi la foule des constellations, il s'est arrêté précisément, pour rendre sa pensée aux sept étoiles de la Grande-Ourse et à deux de celles de la Petite, pour les comparer aux neuf Bienheureux sur lesquels il voulait attirer, à des titres divers, l'attention du lecteur (Eugène Aroux, La comédie de Dante: traduit en vers selon la lettre et commentée selon l'esprit, suivie de la clef du langage symbolique des fidèles d'amour, et de l'hérésie de Dante, 1857 - books.google.fr).

Ces considérations sont reprises dans le Persiles de Cervantès où l'on voit sept suédois du Septentrion voyager par terre jusqu'à Rome en passant par le Septimanie. La Petite Ourse et la Grande Ourse se rencontre à l'occasion dans le sud de la France. Aux sept s'adjoignent deux autres ce qui fera neuf (Michael Nerlich, Le Persiles décodé, ou la "Divine comédie" de Cervantes, 2005 - books.google.fr).

Dante fait l'éloge de saint Dominique qui est présent sur l'axe La Cassaigne - Arzens, reliant les étoile Mérak et Phecda.

Dans cette partie de la terre où naît le doux zéphyr pour ouvrir les feuilles nouvelles dont on voit l’Europe se revêtir, non loin du choc de ces ondes derrière lesquelles le soleil, dans sa longue fuite, se cache de temps en temps à tous les hommes, est assise la fortunée Callaroga, sous la protection du grand écu où le lion figure tour à tour vainqueur et subjugué. C’est là que naquit l’amant enthousiaste de la foi chrétienne, le saint athlète à la fois doux aux siens, cruel aux ennemis. Son âme à peine créée fut remplie d'une vertu si puissante, que sa mère y puisait le don de prophétie. Après que, sur les fonts sacrés, furent accordées entre lui et la foi les épousailles où ils se donnèrent mutuellement en dot le salut l’un de l’autre, la femme’ qui avait fait en son nom les promesses du baptême, vit en songe le fruit admirable qui devait sortir de lui et de ses héritiers. Sous l inspiration de l’Esprit et pour manifester tout ce que devait être cet enfant, il fut appelé Dominique, du nom possédé en propre par Dieu à qui lui-même appartenait tout entier. Dès ce moment, il fut le jardinier élu par le Christ pour l’aider dans son jardin; et ce qui le montre véritablement comme l'envoyé et le familier du Christ, c’est que le premier amour qui vint à éclater en lui fut pour le premier conseil qu’a donné le Christ. Plusieurs fois sa nourrice le surprit éveillé, calme et prosterné sur la terre; il semblait vouloir dire : « Je suis venu dans ce but. » O toi, Félix, père vraiment heureux. O toi , sa mère, digne d'etre nommée Jeanne, si ce nom doit sïnterpréter comme on le dit l Ah! ce n’est pas en vue de ce monde pour lequel on se fatigue à la suite d’Ostie et de Thaddée, mais pour l’amour de la manne véritable, qu’en peu de temps il devint un grand docteur, capable de cultiver la vigne dont le fruit ne tarde pas à se perdre si le vigneron est négligent ou inhabile.

A Arzens, entre Montréal d'Aude et Carcassonne, au croisement de la D119 et de la D211, un petit monument moderne rappelle un miracle ayant eu lieu au XIIIème siècle. Sur son socle, on peut lire la légende suivante : En cet endroit, le 24 juin 1207, des paysans, auxquels Saint-Dominique reprochait de ne pas sanctifier une fête chômée, virent soudain leurs gerbes de blé ruisseler de sang et devant ce miracle abjurèrent leurs erreurs.

Une des causes objectives du miracle des épis est une maladie cryptogamique endémique des céréales qu'on appelle la rouille, elle couvre les épis d'une poussière rouge. Cette poussière a tout à fait la couleur du sang (Nicolas Gouzy - club.cathares.org).

Saint Dominique produit un autre miracle : le miracle de la Cédule.

Une des plus célèbres discussions eut lieu à Montréal. Chaque partie devait présenter aux juges choisis un écrit contenant l'exposition de sa foi. Plusieurs catholiques composèrent, à cette occasion, des ouvrages qui furent comparés et discutés ; mais celui que Dominique avait écrit fut choisi à l'unanimité pour être présenté. Au jour indiqué, et en présence d'une foule de peuple, on plaça au milieu de l'assemblée les livres de chacune des deux parties. Les juges, d'abord partagés d'opinion, finirent par décider unanimement que les deux écrits (ou cédules) seraient jetés dans les flammes, et que celui des deux qui ne se consumerait point serait jugé contenir la vraie foi et considéré comme une œuvre de vérité, digne de l'approbation générale.

On éleva publiquement un grand bûcher et on y jeta les deux écrits. Celui des hérétiques fut aussitôt réduit en cendres, tandis que celui de Dominique, non seulement ne se consuma point, mais s'éloigna de lui-même à une grande distance du bûcher et ceci trois fois de suite. Le miracle de la Cédule est rapporté par Pierre des Vaux de Cernay. Le texte latin contient : apud Montem-regalem, ce qui exclut toute confusion avec Fanjeaux (montreal.blogs.lindependant.com - Saint Dominique et le miracle de la Cédule).

Cependant un miracle analogue est répertorié à Fanjeaux (vppyr.free.fr - St Dominique).

Le chemin de croix de Saint Sulpice

Clément XII déclara en 1731 que "tout chemin de croix se compose de quatorze stations ni plus ni moins", selon Barbier de Montault (Iconographie de chemin de croix, Annales archéologiques novembre-décembre 1860, p. 321) (Hervé Cabezas, Le Rosaire dans le vitrail français aux XIXème et XXème siècles, Revue D'Archéologie Moderne Et D'Archéologie Générale, 1990 - books.google.fr).

Le chemin de croix de Saint Sulpice est constitué de dalles de pierres qui sont gravées de textes relatifs à la passion du Christ. Celles-ci sont placées à l'entrée de certaines chapelles de l'église. Il est étonnant que la numérotation de certains psaumes servant à l'illustration des stations du chemin de croix suit la manière huguenote (comme celle de Clément Marot dont le psaume XXXVIII sert à la mise en corrélation de l'étoile Phecda, la chapelle Saint Maurice (aujourd'hui Sainte Jeanne d'Arc), Arzens et le psaume XXXVII (37) de la Vulgate) et non celle de la Vulgate : psaume XXII (22) pour le XXI (21) de la Vulgate, psaume XXXVIII(38) pour le XXXVII (37) de la Vulgate et le psaume CXLIII (143) pour le CXLII (142) de la Vulgate. Seul le psaume LXVIII (68) de la station VII est bien numéroté de la Vulgate.

Le chemin de croix de Saint Sulpice à l'endroit

Chapelle Saint Jean Baptiste

Station I du chemin de croix de Saint Sulpice : Jésus condamné à mort

La marque du plus grand amour c'est de donner sa vie pour ceux qu'on aime .Jean XV.

Les Rogations commencent le Dimanche avant l’Ascension. L’Evangile qui est lu ce jour-là comprend le verset « demandez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé » (Jean 15,7). Cette formulation est répétée en 16,24 : "Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite". Les jours des Rogations sont les trois jours entre ce Dimancheet le Jeudi de l’Ascension.A cette période printanière, les fidèles se rendaient en procession aux Croix des Rogations, du latin rogare qui signifie demander. Tôt le matin, les fidèles deman-daient la protection divine sur les cultures et les prêtres les bénissaient.La Messe des Rogations était ensuite célébrée.Ces prières furent instituées dans toute la Gaule par le Concile d’Orléans en 511. Saint Mamert de Vienne (Isère) en est le promoteur (www.cascastelvillage.com - Les Croix des Rogations).

Dans la région de Sion dans le Valais, le premier jour des Rogations, soit le lundi, on « portait les croix »à Bramois. En passant devant l'ancien hôpital (dit de St-Jean), on disait le répons de S. Jean l'Evangéliste, un verset, le Gloria Patri et l'oraison de S. Jean (doc.rero.ch - Grégoire Ghika, Variations du thèmedes Rogations sédunoises).

Situé ici, Caux et Sauzens a sa croix des Rogations qui annonce l'Ascension, dont une reprasentation est figurée par Signol à Saint Sulpice.

Station II du chemin de croix de Saint Sulpice : Jésus chargé de sa croix

Vraiment c'était nos souffrances qu'il portait et nos douleurs dont il s'était chargé / Isaïe LIII

Mentionnée pour la première fois dans l'Enquête de 1269, l'église paroissiale Saint-Genès à Arzens fut reconstruite, d'après l'analyse stylistique, dans le 2e quart du XIVème siècle. Arzens fut rattachée en 1310 à la maison seigneuriale d'Armagnac dont les armoiries se retrouvent sur les clefs de voûte de l'église. Vers le début du XVème siècle, le cardinal Jean d'Armagnac procura à l'église une relique de la couronne d'épines et une chapelle fut construite afin de recevoir cette dernière. La première travée de la nef fut construite à une date indéterminée. L'église reçut d'importantes restaurations au XIXème siècle. En 1866, les contreforts furent repris et une chapelle fut construite. En 1885, la fausse voûte en briques et plâtre fut reconstruite, les fenêtres du choeur furent refaites et la rose de la façade occidentale fut agrandie (www.culture.gouv.fr).

Le Christ paraîtra d'abord comme « l'homme de douleur » (Isaïe 53). Symbolique, la couronne d'épines résume l'offrande d'une humanité coupable au Christ divin : souffrance et dérision (www.regard.eu.org - Fermes dans la tourmente).

"Mon Seigneur a choisi pour lui une Couronne d'humiliation" (Laurent Chénart, Méditations sur les principales obligations de la vie chrétienne et de la vie ecclésiastique, 1844 - books.google.fr).

Dans les Évangiles, le serviteur souffrant d'Isaïe 52-53 et le juste humilié, persécuté et triomphant du psaume 22 sont les types de Jésus mort et ressuscité (Gilles Dorival, Exégèse juive et exégèse chrétienne, Le commentaire entre tradition et innovation: actes du Colloque International de L'Institut des Traditions Textuelles, septembre 1999), 2000 - books.google.fr).

Chapelle Sainte Jeanne d'Arc (anciennement Saint Maurice)

Station III du chemin de croix de Saint Sulpice : Jésus succombe sous sa croix

C'est un fardeau trop lourd pour moi je vais tomber écrasé par les péchés .Ps XXXVIII.

L'étoile : Phecda

g Gamma Ursae Majoris : Phecda simple - "cuisse" = "Phecda" (Fakhid ou lignée, branche)

Il existe un reliquaire-monstrance de saint Roch à Arzens, limite XVIIIème siècle XIXème siècle avec une tête de vieillard de face dans un cercle. Saint Roch a l'habitude de montrer le bubon de sa cuisse en relevant le pan de son manteau. La cuisse par décence, alors que le bubon de la peste apparait généralement à l'aine.

Aussitôt, comme si un glaive aigu et tranchant avait percé sa cuisse pour y ouvrir une plaie large et profonde, il sentit dans ce membre d'horribles et intolérables douleurs. Quand Dieu frappe, comme lorsqu'il guérit et console, il frappe, il guérit et console toujours en Dieu ! La peste venait de saisir notre Saint ; elle le pressait déjà, elle le torturait dans ses étreintes cruelles. Le bubon ou charbon noirâtre venait d'apparaître (Abbé Recluz, Histoire de Saint Roch et de son culte, 1858 - books.google.fr).

Ce psaume est le XXXVII (37) de la Vulgate. Ce qui incline à aller voir du côté huguenot. Et en effet il y a des choses intéressante dans le psautier de Clément Marot.

David ayant la peste, ou quelque autre ulcère en la cuisse, se plaint fort à Dieu de la véhémence de son mal, du défaut de ses amis, de la cruauté de ses ennemis : & implore l'aide de Dieu.

Car mes cuisses & mes aines / Sont ia pleines / Du mal dont suis tourmenté : / Tellement qu'en ma chair toute / N'y a goutte / D'apparence de santé (Clément Marot, Théodore de Bèze, Les psaumes en vers français avec leur mélodies, 2008 - books.google.fr).

Station IV du chemin de croix de Saint Sulpice : Jésus rencontre sa mère

Voici la servante du Seigneur qu'il me soit fait selon votre parole .Luc I.

Il y eut aussi le cas étrange de Pierre Hue, saverdunois, vacher à Montréal dans l'Aude, qui, le 3 mai 1388, bien que fort âgé, décida de partir pour Paris voir le roi de France, car saint Michel, saint Gabriel et saint Raphaël lui en avaient intimé l'ordre. Il prend la route des mendiants par Montpellier et Le Puy pour aller adjurer le roi de France de soulager la misère du peuple accablé par la guerre (François Baby, Histoire de Pamiers, 1981 - books.google.fr).

Mais comme cette chapelle est anciennement attribuée à saint Maurice, saint mort dans mles Alpes et très vénéré en Savoie il est loisible de mentionner cette région qui sera à l'honneur aussi avec saint François de Sales qui a sa chapelle ici.

L'Ordre de l'Annonciade fut créé l'an 1301. par Amé VI. dit le Verd , Comte de Savoye , selon Samuel Guichenon- en son Histoire de Savoye. Le colier est composé de roses d'or émaillées de blanc & de rouge, Se jointes ensemble par un lacs de foye, dans lesquelles estoient entrelacées quatre lettres F E RT , qui signifient au dire de cét Autheur, frapez, entrez, rompez, tout, ou comme disent les autres, Fortituda ejus Rhodum tenait. Au bout du colier estoit une ovale çmàilléede blanc & de rouge ; & au deílus l'image du Chevalier Saint Maurice Chef de la Légion de Thebes. Mais Amedée VII. l'an 1434 y ajouta quinze roses blanches & rouges attachées à des Cordelières 3 & au lieu de l'image de Saint Maurice, il y mit la figure de l'Annonciation du mystère de l'Incarnation faite à Nostre-Dame par l'Ange Gabriel (Gilles-André de La Roque de La Lontière, Traité de la noblesse, 1678 - books.google.fr).

Chapelle Saint Jean Baptiste de la Salle (anciennement Saint Roch)

Station V du chemin de croix de Saint Sulpice : Simon porte la croix derrière Jésus

Ce qui manque aux souffrances du Christ achevons le dans notre chair au bénéfice de l'Eglise qui est son corps .St Paul Coloss. I.

Ce que les Justes de l'ancien Testament n'avaient fait qu'entrevoir dans les lumières de la foi, les Saints de la loi nouvelle le voyaient réalisé dans la personne de notre divin Sauveur, et s'appliquaient à le réaliser dans leurs personnes.

Selon le beau langage de Saint Paul, la vie crucifiée de Jésus devait se manifester dans leur chair mortelle. Ils avaient à compléter ce qui manquait à la passion et aux douleurs de Jésus-Christ ; et selon la parole expresse du divin Maître, il fallait qu'ils souffrissent d'abord, et qu'ils entrassent ainsi dans sa gloire : Adimpleo ea quae desunt passionum Christi in carne mea (Coloss. i. 24.). Telle était la raison supérieure qui amenait Saint Roch dans la route de son calvaire et de sa douloureuse passion. Pendant que son âme sainte s'inclinait avec amour devant les volontés du ciel, acceptant avec bonheur la souffrance et la croix qui allaient le rendre plus conforme à l'image de Jésus-Christ crucifié, la partie sensible de son humanité saisie par une fièvre brûlante, succombant sous le poids de ses douleurs, se livrait à des gémissements, à une plainte continuelle qui incommoda bientôt les malades couchés autour de lui (Abbé Recluz, Histoire de Saint Roch et de son culte, 1858 - books.google.fr).

Chapelle des Âmes du Purgatoire

Station VI du chemin de croix de Saint Sulpice : Jésus la splendeur de sa face

Voici mon fils bien-aimé il a tout mon amour écoutez-le .Mathieu XVII.

Mathieu XVII c'est surtout le passage relatant la Transfiguration au Mont Thabor. Prouille, qui se trouve sur la commune de Fanjeaux, a été fondé par saint Dominique mort le jour de la Transfiguration.

Néanmoins, c'est une chose bien assurée que la fête de la Transfiguration est beaucoup plus ancienne que ne disent ces auteurs, ainsi que l'on peut voir aux martyrologes latins, écrits à la main longtemps avant ce temps, au ménologe des Grecs, qui solennisent la fête de la Transfiguration de Notre-Seigneur, et en Valdebert, qui florissoit environ l'an 850, lequel écrivit le martyrologe en vers, où il met la fête de la Transfiguration le 6 d'août (Pedro de Ribadeneyra, Timoléon Vassel de Fautereau, Les vies des saints et fêtes de toute l'année, Volume 8, 1857 - books.google.fr).

Chapelle des Saints Anges

Station VII du chemin de croix de Saint Sulpice : Jésus épuisé retombe

Retire moi de la boue que je n'y reste pas enfoncé .Ps LXVIII.

David décrit dans ce psaume LXVIII l'état douloureux et affligeant auquel ses ennemis l'avaient réduit ; il implore le secours de Dieu, et lui demande pardon de ses péchés qui lui ont attiré sa colère. Il lui représente que son humiliation peut être un sujet de scandale. Enfin, il se confie en sa miséricorde et en sa protection, et comme si sur-le-champ il eut été secouru, il le remercie, et lui en rend grâces. Ce psaume, selon le commun sentiment des SS. Pères et des meilleurs interprètes, a été composé par David dans la vue de la passion de J. C, de l'établissement de l'Eglise et de la réprobation des Juifs: ce qui est le vrai sens littéral de ce psaume, selon que les saints apôtres font eux-mêmes expliqué en divers endroits.

9. parce que le zèle de la gloire de votre maison m'a dévoré; et que les outrages de ceux qui vous insultaient sont tombés sur moi. 14. Retirez-moi du milieu de cette boue, afin que je n'y demeure point enfoncé: délivrez-moi de ceux qui me haïssent, et du fond des eaux (La Sainte Bible, J.Smith, 1821 - books.google.fr).

Hod associée à Raphaël et à La Cassaigne signifie "gloire".

C'est seulement de Netzah, la Sefira de la Victoire, qu'émane l'entité qui, dit le théosophe, est la plus pure manifestation de la Divinité, selon son être le plus intime. Cette émanation, la huitième, s'appelle Hod. C'est la Gloire de Dieu. Pour OEtinger, la manifestation de la Gloire est la finalité de tout le Nouveau Testament (Gershom Gerhard Scholem, Kabbalistes chrétiens, Volume 5 de Cahiers de l'Hermétisme, 1979 - books.google.fr).

L'étoile : Mérak

b Bêta Ursae Majoris : Merak simple - "Mérak" = "les reins"

Toujours dans le psaume 68,25 : Fais qu'à tous instants les reins leur manquent !

7. Les Anges ont vne ceinture d'or autour des reins, c'est le signe & la marque de chasteté. Erunt sicut Angeli dei. Sainct Grégoire en son Homélie 13. sur les Evangiles : Lumbos praecingemus cum carnis luxurium per continentiam coarctamus. Quand aux Anges, ils ont vne ceinture d'or non seulement autour des reins, mais encore autour de la poictrine, car ils sont douez de la chasteté de cceur, aussi bien que de celle de la chair (Nicolas Turlot, Le vray thrésor de la doctrine chrestienne, 1660 - books.google.fr).

Chapelle Saint François Xavier

Station VIII du chemin de croix de Saint Sulpice : Jésus parle aux femmes de Jérusalem

Ne pleurez pas sur moi pleurez plutôt sur vous et sur vos enfants .Luc XXIII.

L'étoile : Dubhe

a Alpha Ursae Majoris : Dubhe double - "Dubhe", le "nounours" des astronomes, car son nom signifie "ours" en arabe ou "guide". Le segment reliant Merak et Dubhe conduit en se porlongeant 5 fois vers l'étoile polaire.

De l'ancien français guis au nominatif, guion au régime, et guion, guions, au pluriel ; issu du bas-latin guido, guidonis du francique witan (« montrer le chemin ») de la racine indoeuropéenne *weid- (« savoir » ? voir video en latin) (fr.wiktionary.org - Guide).

Saint François Xavier, guide assuré dans le chemin de la vertu et de la perfection chrétienne (Pierre Giraud, Nouveau formulaire de prières dédié aux enfants de Marie, 1853 - books.google.fr).

Le « chemin de la croix » est le chemin obligé de toute vraie profession de foi chrétienne.

Ce qui est plus important pour nous, c'est de nous assurer que nous sommes sur le chemin qui conduit au paradis céleste dont nous parlent Luc 23: 43; 2 Cor. 12: 4; Apoc. 2:7 (Armand de Mestral, Commentaire sur la Genèse, 1863 - books.google.fr).

De son vivant, il a réalisé tout ce que l'Esprit d'Amour pouvait inspirer. Et sa mort est en continuité. Elle aussi accomplit l'Amour. Non seulement le fait, de renoncer à sa vie est. une preuve d'amour, mais encore, sur sa croix, Jésus a la force de pardonner à ses ennemis (Luc 23,34). Chemin faisant, il avait indiqué cette voie du pardon des ennemis comme la seule capable de générer la paix entre les hommes. Or, ce pardon qui pacifie, il le vit lui-même (Yves Bernard, Je doute donc je crois: Approches, 2007 - books.google.fr).

Ici, nous sommes avertis d'un plus haut sacrement de l'Evangile : car, tandis que le chemin nous a été ouvert au monde supracéleste et à la compagnie des anges par la croix et le sang de Jésus-Christ, lorsqu'il toucha à la mort, le voile du temple fut déchiré, par lequel le saint des saints (que nous avons dit signifier le monde angélique) était retranché des autres parties. Ce qui montrait manifestement qu'il était donné à l'homme accès au royaume de Dieu, du Dieu qui vole au-dessus des chérubins par cette entrée même, qui nous avait été barrée au commencement par sa justice à cause du péché du premier homme. Et qu'il suffise d'avoir autant parlé des trois mondes » (Giovanni Pico della Mirandola, Olivier Boulnois, Giuseppe Tognon, Oeuvres philosophiques, 1993 - books.google.fr).

Le déchirement du voile du temple est dans Luc 23,45.

L'Ours et Caudeval

Les Jassu avaient pris pour blason un ours accoté à une yeuse. Arnalt de Jassu et Guillerma de Atondo sont les aïeuls paternels de saint François Xavier. Ils eurent six enfants dont deux garçons, Jean et Pierre. L'aîné continua, à la cour des rois de Navarre, les honorables fonctions de son père. Reçu docteur « ès décrets » dans la « glorieuse mère des sciences », l'université de Bologne, il devint en 1472 maestro de finanças à la Chambre des comptes, puis en 1476 alcade de la Corte major, le parlement navarrais. En 1478, en récompense de ses loyaux services, le roi Jean transforma la terre d'Ydocin, que le docteur tenait de sa mère, en bien noble de première classe. Le jeune magistrat voyait donc grandir sa fortune. Son mariage, entre 1475 et 1480, lui apporta mieux encore : il épousa celle que Dieu destinait à être la mère d'un saint (Alexandre Brou, Saint François Xavier: 1506-1548, Volume 1, 1922 - books.google.fr).

En 1415, Jean d’Aulon épouse en premères noces Michelette des Ursins l’une des filles du prévôt de Paris Jean Juvénal des Ursins et de Michèle de Vitry (tombeau à Notre Dame de Paris), nièce de Jean Jouvenet des Ursins, archevêque et duc de Reims (qui sacrera Louis XI et de Guillaume des Ursins Chancelier de France. De cette union naîtront Mathieu (chevalier), Philippe (maître d’hôtel de Louis XI) et Jean (archiprêtre). Veuf de sa première union, Jean d’Aulon épouse en deuxièmes noces Hélène de Mauléon le 23 septembre 1428, union de laquelle naît Cécile d’Aulon et qui lui apporte le domaine et château de Caudeval [contrat chez Maître Gouin notaire à Mirepoix (monument historique)]. Il est alors seigneur d’Aulon, de Peyrefitte, Belesta, Mezerville et de Caudeval (fr.wikipedia.org - Jean d'Aulon).

Aulon est proche d'Aurignac en Haute-garonne.

Ursin étymologie latine : de ursinus, de l'ours. Ursin est le premier évêque de Bourges, Berry, au IIIème siècle. Dans son Histoire des Francs, Grégoire de Tours raconte les circonstances de la fondation de l'Église de Bourges sans nommer Ursin.

Le Missel ou Pontifical, à l'usage de Poitiers, fut exécuté, pour Jacques Juvénal, nommé administrateur de Poitiers le 5 novembre 1449, et qui mourut dans cette ville, le 12 mars i457. Les armoiries des Ursins, répandues à profusion dans les ornementations de chaque page, où l'on voit figurer, au milieu des feuillages et décors, des ours, qui rappellent l'hôtel des Ursins, donné par la ville à son Prévôt des marchands, en récompense de ses loyaux et courageux services, ont été recouvertes par celles de l'évêque Raoul du Faou.

On attribue généralement l'origine du nom des Ursins, ajouté à celui de Jean Jouvenel ou Juvénal, au don de l'hôtel des Ursins à Paris ; cependant Jean Juvénal, l'historien de Charles VI, dit plusieurs fois que sa famille était originaire de Rome et appartenait a la grande famille des Ursins (Ambroise Firmin-Didot, Missel de Jacques Juvénal des Ursins: cédé a la ville de Paris, le 3 mai 1861, 1861 - books.google.fr).

C’est sous la protection de ce gentilhomme, qualifié du beau titre « de plus honnête homme du royaume » que le roi Charles VII plaça la Pucelle. En 1456, à la demande de son beau-frère, Jouvenel des Ursins, archevêque de Reims, il déposa au procès de réhabilitation.

Alors qu'il fut blessé au talon devant Paris en 1429, Jeanne l'y fut à la cuisse.

Jeanne d'Arc, qui a sa chapelle à Saint Suplice où se place l'étoile Phecda ("la cuisse") y tenta une offensive le 8 Septembre 1429 pour reprendre Paris aux Anglais. Mais elle eut la cuisse percée d'une flèche alors qu'elle sondait le fossé rempli d’eau pour le combler avec des fagots, à la porte Saint Honoré, qui se trouvait à cette époque à peu près au croisement des rues Saint Honoré et Royale actuelles.

Chapelle Saint François de Sales

Station IX du chemin de croix de Saint Sulpice : Jésus tombe pour la troisième fois

Hâte toi de m'exaucer seigneur je suis à bout de souffle .Ps CXLIII.

Selon la Vulgate il s'agit su psaume CXLII (142).

La chapelle est décorée de deux grandes toiles d'Alexandre Hesse (1850). Le premier de ces tableaux représente Saint François de Sales remettant à Sainte Jeanne de Chantal, la Constitution de l'Ordre de la Visitation. Le deuxième, représente Saint François de Sales prêchant dans le Chablais. Enfin dans cette chapelle existe une statue de Jean Ollier, portant l'inscription suivante : "Dans les dernières années de sa vie à Lyon, décembre 1622, Saint François de Sales bénit avec bienveillance le jeune Jean Ollier et prédit à sa mère que son enfant serait un défenseur de l'Eglise" (Revue savoisienne, Volumes 78 à 81, Académie florimontane, Annecy, 1937 - books.google.fr).

Mais quant au souffle de Dieu, non-seulement il échauffe, ains il éclaire parfaitement, d'autant que l'esprit divin est une lumière infinie, duquel le souffle vital est appelé inspiration, d'autant que par icelui cette suprême bonté halène, et inspire en nous les désirs et intentions de son cœur (François de Sales, Traité de l'amour de Dieu, Livre VIII, chapitre X, Oeuvres complètes, Volume 3, 1861 - books.google.fr).

Il existe à Alaigne un lieu-dit des Quatre Vents.

Le département de l’Aude se trouve sous l’influence de trois vents: Le vent Marin qui provient de l’Est et de la mer Méditerranée (le Golfe du Lyon), on l’appelle aussi vent d’Autan. Quand le Marin laisse sa place, le plus souvent c’est en faveur du vent de Cers (parfois appelé vent du Nord), vent qui provient de l’Ouest (bassin Midi Pyrénéens, Atlantique). La Tramontane, vent froid, sec et violent, qui souffle de nord-ouest dans le Languedoc et le Roussillon. La tramontane s’accélère en passant entre les Pyrénées et le sud du Massif central. Le Cers et le Marin sont des vents violents. Leur violence est inversement proportionnelle à l’éloignement de leur source. Le Marin est sec lorsqu’il est d’origine continentale, il est humide, chaud et adoucissant quand il vient de la Méditerranée. Le vent marin chaud et humide se transforme en vent d’Autan sur la zone ouest. En Lauragais on dit le vent d’Autan. Soit il amène la pluie (on parle alors d’Autan noir), soit il assèche le sol (on parle alors d’Autan blanc), ce dernier est craint l’été au moment des moissons. Le Cers est frais et abaisse les températures, vent d'ouest / nord-ouest, souvent violent et généralement sec mais qui, au contact de la Montagne Noire, est à l’origine, principalement à l’automne et au printemps, de précipitations océaniques. Il est beaucoup plus fréquent que le Marin. Ces vents Cers et Marin alternent très souvent et provoquent des changements rapides de températures. Ils soufflent souvent dans l’Aude, en moyenne, plus de 300 jours par an. Ils s’engouffrent généralement dans le grand couloir de plaines qui traverse le département d’Ouest en Est et sont canalisés dans une direction unique, bien qu’ils soient issus d’origines différentes (citaude.fr - Vents).

Le climat est peu favorable en raison de l'altitude (300 à 350 m vers Alaigne), et de l'exposition aux vents océaniques qui abaissent la température moyenne de l'été. L'influence du climat, de la vigueur des vignes et des rendements élevés avait, avant 1939, fait bénéficier les producteurs du canton d'Alaigne d'un degré minimum inférieur de 0,5° à celui qui était exigé en général (Le Progrès agricole et viticole, Volume 176, 1976 - books.google.fr).

Ces vents sont compris sous la dénomination générale de cers, quelquefois de vents d'ouest. Quoique leur direction la plus ordinaire soit de Pouest-nord-ouestà l'estsud-est, parce que c'est dans ce sens que la position du bassin les (lirige, ils varient cependant de l'un ou de l'autre côté. Le vent de cers , presque toujours froid et d'une violence extrême, sert à modérer la chaleur en été , et à entretenir la salubrité de l'air. ll a été décrit par les anciens; Caton, Vitruve, Lucain, Pline, Aulugelle en font mention. Sénèque parle d'un temple qu'Auguste, durant son séjour dans les Gaules, fit élever au dieu Cars, sans doute à Narbonne ou aux environs de cette ville. Il n'est pas moins favorable à l'agriculture que salutaire à l'homme. C'est au mois de janvier que. le cars commence à s'emparer de l'horizon et à souffler avec une continuité durable jusque vers le milieu du mois de mars. Il reparaît, quoique rarement, à la fin de mai et dans le mois de juin; son retour est périodique en juillet et en août. Il se lève alors trois ou quatre heures après le soleil, souffle modérément toute la journée, se calme le soir, et assure le beau temps quelquefois pour plusieurs mois. En automne, il prolonge souvent la belle saison jusqu'en décembre. Lorsqu'en hiver le temps est serein et le cers ‘calme , il ne souffle sensiblement qu'au coucher du soleil et pendant une partie de la nuit; il cesse à la pointe du jour, et donne une petite gelée blanche. Dans toutes les saisons, lorsque le nord-ouest, qui est le véritable cars, descend vers l'ouest, l'ordre de l'atmosphère est interverti; il est rare qu'en été il n'en résulte pas de violents orages, tandis que, si de l'ouest il se rapproche du nord, il annonce presque toujours le beau temps. Le vent de cers tire son nom, suivant les uns, d'un mot grec qui signifie tourbillon; suivant les autres, d'une étymologie celtique cyrch, qui est encore en usage parmi les Gallois, pour dire violence, impétuosité. Mais, quelque terrible qu'il se montre souvent, ses inconvénients, dans ce cas, ne sont pas comparables à ceux du vent opposé, (l'ont la direction est par conséquent entre l'est et le sud-est et même le sud. On donne à celui-ci le nom de vent d'autan, ou marin, parce qu'il souffle de la mer. La forme du bassin dont le rétrécissement augmente si fort la vitesse et la violence du vent de cars, produit le même effet par rapport au vent marin. Il est faible à Narbonne, où l'on commence à le sentir; mais, renforcé par sa marche, il souffle à Carcassonne et à Castelnaudary avec une telle impétuosité, qu'on peut dire, sans exagération, qu'il ébranle les maisons, enlève les toits, déracine les arbres.’ S'il vient d'Afrique, après avoir franchi la Méditerranée, il est chaud, élevé, humide , et amène une grande quantité de nuages. Sa durée est alors communément de sept à huit jours; ce n'est guère que le troisième jour qu'il donne de la pluie. S'il prend naissance à une petite distance des côtes, ce qu'on remarque au mouvement des nuages sur la mer, au large, il apporte des pluies légères ou des bruines, souvent chargées d'une certaine quantité de sel marin. Mais lorsque, dans les grandes chaleurs, ce vent, déja faible, se calme presque tout-à-fait, c'est alors qu'il devient incommode, insupportable. ‘L'atmosphère, chargée de vapeurs tenaces, ne peut être déplacée par un souffle sans énergie, qui lui fait éprouver tout au plus un léger balancement. L'humidité, réunie à l'extrême chaleur, excite avec rapidité la putréfaction ; les viandes se corrompent en peu d'heures. Quoique le thermomètre ne s'élève qu'à 21°, dans ces moments, l'air, sans ressort, sans élasticité, imprime un sentimflent de pesanteur et d'accablement sur les hommes et sur les ‘animaux, et jettele corps dans un état de relâchement et de stupeur. Cette stagnation de l'atmosphère procure, en hiver, une humidité permanente; elle s'insinue dans les lieux les mieux fermés : le bois, la pierre, le marbre, le fer, tout en est imprégné; il semble que tout sue, tout transpire. Ce vent est ordinairement un indice de pluie; cependant il arrive, au printemps et quelquefois en automne , qu'il entretient assez long-temps le ciel serein. On observe alors que l'air est calme auprès de la terre, tandis que le vent souffle avec force à une grande hauteur; on le nomme alors marin blanc; il est chaud, sans être accablant; il hâte la végétation, et tant qu’il se soutient, la pluie est éloignée. Tourne-t-il au sud-sud-est ? une chaleur suffoquante, un air lourd prend la place du marin blanc, engourdit, ôte l'appétit, et rappelle les terribles effets du sirocco , qui décompose le fer et les autres métaux, et auquel les anciens opposaient de doubles murailles dans leurs maisons. ' Si l'on s’en rapportait à l'influence que le marin exerce sur les personnes délicates et sur. les étrangers, si l'on calculait d'après le malaise qu’il cause à tout le monde, on pourrait croire que ce vent est le plus dominant dans le département de l'Aude. Une considération générale doit cependant faire prévaloir l'opinion contraire. Dans les lieux sans abri, loin de ces grandes masses dont la force répulsive change de tant de manières la direction des vents, les arbres prennent, en croissant, une inclinaison marquée vers le rhumb du marin. On a voulu attribuer ce phénomène à la supériorité de force du vent de cers. Il a en effet plus d'intensité, sur-tout après le débouché de Carcassonne. Des expériences faites avec soin prouvent que sa vitesse est dans un rapport presque double de celle de Yautan. Il arrive d'ailleurs en masses plus considérables, à cause du plus grand évasement de Pouverture du bassin dans lequel il ÿengouffre, et l'on doit conclure de son excédent de volume et de vitesse, qu’il est nécessairement le plus fort. Le vent d’autan aurait pourtant lui-même assez de force pour contraindre ou déterminer la crue des arbres dans sa direction opposée; mais comme le phénomène a lieu uniformément, on doit en attribuer la cause, moins à la supériorité de force du vent de cers qu’à son action plus long-temps soutenue. On a remarqué , peut-être dlune manière assez certaine, que celui des deux vents, de cers on d’autan, qui coïncide avec Yéquinoxe d’automne, dominera pendant l'hiver; et que celui qui souffle pendant l'équinoxe de printemps règne généralement pendant l'été suivant. On croit aussi avoir suffisamment observé que, lorsque l'autan ou marin souffle de Fest-est-nord, il ne dure jamais moins de huit à neuf jours, tandis qu'il n'en dure que deux ou trois, lorsqu'il vient de Pest-est-sud. Mais quoique les vents de cars et d’autan semblent se partager l’atmosphère du département de l'Aude; car sur 365 jours, des observations constantes ont démontré que le premier souffle (terme moyen) 240 jours de l'année, et le second 125; quoique tous les vents du nord et de l'ouest paraissent se confondre dans l'un et. dans l'autre, ceux de l'est et du. sud, on distingue pourtant quelquefois ces autres vents par la température qu'ils amènent. Ce n'est guère qu'en été que se fait sentir le vent de sud; on l'appelle vent d'Espagne. Le nord direct n'est pas plus fréquent; il n'est stable que lorsque les neiges couvrent les montagnes. Des gelées de 2 à 3° et un beau temps sont le résultat de cette direction. Le nord-est, un peu moins rare, produit les gelées blanches, la neige, les plus grands froids, les plus fortes chaleurs, l'extrême sécheresse, et même de longues pluies. L'hiver est ici le véritable règne du nord-est. Le vent d'est, plus humide encore que le sud et le sud-est, se fait sentir aussi plus fréquemment, et est d'ordinaire très-pluvieux. Il souffle au printemps; l'humidité constante qui Paccompagne le rend malsain (Charles Joseph baron Trouve, Etats de Languedoc et departement de l'Aude, Volume 2, 1818 - books.google.fr).

Chapelle Saint Paul

Station X du chemin de croix de Saint Sulpice : Jésus dépouillé de ses vêtements

Ils ont partagé mes habits tiré au sort mon vêtement .Ps XXII Jean XIX.

A Donazac il existe le hameau de Pech Salamou, c'est-à-dire Pech Salomon.

L'embarras qu'on éprouve fréquemment à prendre une détermination entre deux partis également avantageux ou embarrassants, a donné lieu, chez les peuples de l'Inde, a un usage au moins étrange qui leur vient des Hébreux ; car on trouve dans les Proverbes de Salomon (chap. XVIII, v. 18) une maxime qui semble prescrire cette coutume, ou qui, du moins, en constate l'existence. Cette maxime est ainsi conçue:

Le sort (le tirage au sort) fait cesser toute discussion et toute querelle. (Pierre Alexandre Gratet Duplessis, La Fleur des proverbes français, 1853 - books.google.fr).

Mais la manière de tirer le fort chez les Juifs, n'est pas marquée fort distinctement dans l'Ecriture ; & nous n'en voyons qu'une forte exprimée dans Salomon. On jettoit les forts (apparemment des billets) dans le pan d'une robe, d'où, après les avoir bien mêlés, on les tiroit pour la décision (Denis Diderot, Jean Le Rond d' Alembert, Encyclopédie Ou Dictionnaire Raisonné Des Sciences, Des Arts Et Des Métiers: Sen - Tch, Volume 15, 1765 - books.google.fr).

L'usage de la haute antiquité, manquant partout de lieux et de meubles fermés, était de mettre dans le sein, sous la robe, les objets précieux ou chers, les dés, ou les sorts, comme dit le Livre des Proverbes : Les dés du sort se jettent dans un pan de la robe (chap. XVI, v. 33) (L.-F. Baour-Lormian, Le Livre de Job traduit en vers français, 1847 - books.google.fr).

Au Moyen Age, les artistes remplacent généralement Judas par saint Paul. Plus tard, vers le XVe siècle, ils donnent plus souvent la préférence à Mathias, le nouvel apôtre tiré au sort ou désigné par le Saint-Esprit après le forfait de Judas et la crucifixion de Jésus. Soit l'un, soit l'autre. Très rarement l'un et l'autre comme à Montcherand (Vaud) (Revue historique vaudoise, Volumes 93 à 95, 1985 - books.google.fr).

Mathias a été élu, ou plutôt tiré au sort, par l'assemblée des Apôtres et des chrétiens pour remplacer Judas (Actes. 1,15-26), tandis que saint Paul a été appelé par la voix du Seigneur sur le chemin de Damas.

Et saint Paul, encore, qui nous invite, dans le sacrement du baptême, à revêtir le Christ ? C'est la tunique nouvelle dont parle la Fiancée du Cantique (V, 3), celle dont l'Apôtre désire être revêtu par-dessus (II Cor., V, 4) ?.

C'est ce trousseau reconstitué du Fils de l'Homme que les bourreaux ont tiré au sort (pourim) sous la croix et qu'ils ont dispersé aux quatre coins du monde. Le vêtement ne suffit pas, il y a la couronne, celle que l'Époux promet à l'Épouse dans le Cantique de partager, celle qui ombrage le front du Grand Prêtre et qui se compose d'une lame d'or pur sur laquelle sont gravés ineffaçablement les mots : SAINT A DIEU (Paul Claudel, Les aventures de Sophie - Un poète regarde la croix, Oeuvres complètes, Tome XIX - books.google.fr).

Chapelle Saint Vincent de Paul

Station XI du chemin de croix de Saint Sulpice : Jésus cloué à la croix

Mon père pardonnez leur ils ne savent ce qu'ils font Luc XXIII

Station XII du chemin de croix de Saint Sulpice : Jésus meurt sur la croix

Voilà ton fils voilà ta mère + J'ai soif + tout est consommé puis inclinant la tête il rendit l'esprit Jean XIX

Chapelle du Sacré Coeur

Station XIII du chemin de croix de Saint Sulpice : Jésus détaché de la croix

Ils tourneront leur regard vers celui qu'ils ont transpercé Zacharie XII.Jean XIX

Station XIV du chemin de croix de Saint Sulpice : Jésus enseveli pour ressusciter

Nous avons été ensevelis avec lui par le baptême ainsi vous aussi regardez vous comme morts au péché mais vivant pour Dieu dans le Christ Jésus .St Paul Rom. VI.

On a vu que ces deux chapelles étaient concentré en Notre Dame de Marceille.

Le sanctuaire est gardé par les enfants de Saint Vincent de Paul, le saint dont le coeur appartenait aux orphelins et aux malheureux, et sous la direction de ces pieux et savants missionnaires, dignes héritiers des vertus et de la charité de leur bienheureux fondateur, le temple privilégié a vu une foule, plus considérable que jamais, s'agenouiller et prier dans l'enceinte sacrée (Henri Boudet, La vrai langue sacrée, p. 277).

Le point commun de ces quatre stations du chemin de croix est Joseph d'Arimathie.

VENIT (JOSEPH AB ARIMATHAEA), ET TULIT CORPUS JESU "Joseph d'Arimathie vint et prit le corps de Jésus" (Joan, XIX. 38.)

Les premiers qui honorèrent le sacré Cœur de Jésus après sa mort, furent les saints réunis aux pieds de la croix, et ceux qui vinrent prendre son corps pour le mettre dans le sépulcre. Joseph d'Arimathie, disciple de Jésus, mais disciple secret par crainte des Juifs, oublia toute sa prudence et se déclara hautement; Nicodème, ce docteur qui était venu trouver Notre-Seigneur pendant la nuit, accourut au Calvaire avec des parfums d'aloès et de myrrhe; quelques saintes femmes se joignirent à la Vierge Marie, à saint Jean et à Madeleine, et le corps de la victime immolée pour le salut du monde, fut détaché de l'arbre où on l'avait sacrifiée. Comme alors Nicodème, à la vue de ces plaies adorables, comprit le mystère de la rédemption,tqui avait tant choqué son esprit! Que la prudence parut honteuse à Joseph d'Arimathie contemplant ces blessures, qui exprimaient en sanglants caractères la divine folie de la croix ! Marie, tenant sur ses genoux le corps inanimé de son fils, les lèvres appliquées sur le Cœur déchiré de Jésus, aurait voulu, si Dieu l'eût permis, y exhaler son âme, que rien ne retenait plus sur la terre, et qui était submergée dans la douleur.

Auprès d'elle, Marie-Madeleine, purifiée, convertie par la charité de Jésus et par une parole que son Cœur avait dictée, refusait toute consolation, parce que le Cœur de Jésus était devenu immobile, et que son Seigneur n'était plus. Et saint Jean, le fidèle serviteur de la Vierge Marie, qu'il n'avait pas quittée durant la passion, regardait cette triste scène dont il devait écrire l'histoire, agenouillé et la tête appuyée pour la seconde fois sur la poitrine de son Maître, cherchant, pour consoler la mère qui venait de lui être donnée, les douces paroles que le Cœur de Jésus lui avait enseignées pendant la Cène. Jamais douleur plus vive n'avait été ressentie sur la terre depuis que le sacrifice de la croix était consommé. Mais jamais non plus nuit pareille à celle-là n'avait enveloppé la cime du Calvaire. Quelle nuit que celle où le Soleil de justice lui-même semble s'être obscurci pour toujours! Quelle victoire des ténèbres sur la lumière! Ne semble-t-il pas que la mort soit maîtresse absolue de sa victime? Qui rendra l'éclat du regard à ces yeux éteints, la force à ces mains amaigries, la vie à ce Cœur glacé, toujours uni sans doute au Verbe éternel, mais qui, depuis que l'âme est descendue aux enfers, ne parle plus que par la voix de sa blessure? Est-ce qu'il se ranimera un jour? Oui, il se ranimera, et pendant que tous se taisent et pleurent autour d'elle, Marie. , dont la douleur est grande comme la mer (1), mais dont l'espérance est plus grande que la douleur, Marie attend fermement que la parole de son fils s'accomplisse, et toute la foi de PËglise naissante repose dans son Cœur, le plus fidèle de tous ceux qui vivent pour Dieu sur la terre, depuis que Jésus a livré le sien à la mort.

Approchons - nous aussi du corps de NotreSeigneur, demandons à la Vierge Marie qu'elle nous laisse coller nos lèvres à la plaie du côté. Lavons de nos larmes, essuyons avec nos cheveux tant de plaies qui le défigurent. Il y a place pour les plus grands pécheurs à côté de Marie-Madeleine, et pour les plus grands saints à côté de saint Jean. Si nous sommes dépourvus de vertus et de mérites, si nous n'avons point d'aloès et de myrrhe pour ensevelir le corps de Notre'-Seigneur, prions la Vierge Marie de suppléer à notre pauvreté.

Ses mains sont pleines de grâces, et sur qui les versera-1-elle avec plus d'abondance que sur les âmes qui ne désirent devenir plus riches que pour honorer davantage le corps inanimé et le sacré Cœur de son Fils ? (François Chesnel, Peties méditations sur le Sacré-Coeur de Jésus, 1857 - books.google.fr).

C'est depuis Robert de Boron que la légende de Joseph d'Arimathie recueillant le sang du Christ de la blessure dfaite par Longin a commencé.

Zacharie 12 parle des familles de David, Lévi, Nathan et Schimeï.

Mordechai est appelé "Ish Yehudi» et «Ish Yemini". Lequel était-il? Etait-il un "Ish Yehudi", de la tribu de Yehouda, ou était-il un "Ish Yemini", de la tribu Benjamite ? Sa lignée réelle était de la tribu de Benjamin. Qu'est-ce donc fait de lui un "Ish Yehudi"? L'ancêtre de Mardochée était Schimeï ben Gera qui soutenait la révolte d'Absalon. Il est celui qui a maudit le Roi David. Si le roi David l'avait tué pour son acte de rébellion, Shimei n'aurait pas un fils à travers lequel Mordechai serait finalement né. Par conséquent, Mordechai doit sa vie au roi David, de la tribu de Juda (www.thefoundationstone.org - Schimeï et Pourim).

Le livre d'Esther relate comment les Juifs furent sauvés de l'extermination programmée par le vizir Aman le Mède, grâce à leur compatriote Esther, nièce de Mardochée. Élevée à la dignité de reine par le roi Assuérus, elle obtient la disgrâce d'Aman qui est exécuté, tandis que Mardochée devient ministre.

Dans la Bible de Rod (Manuscrit de Catalogne, 2eme tiers et 2eme moitié du XIème siècle), Mardochée est représenté à cheval, triomphant, et Aman pendu au gibet (Anna Caiozzo, Nathalie Ernoult, Femmes médiatrices et ambivalentes: Mythes et imaginaires, 2012 - books.google.fr).

Zacharie 12 fait frapper par Dieu les chevaux de toutes les nations, qui agressent Israël (cécité, faiblesse). Cet épisode perse est commémoré par la fête de Pourim ("des sorts") car Aman décida du jour de l'exécution des juifs de Perse par un coup de dés (Station X).

Les autres étoiles

Megrez : Montclar

d Delta Ursae Majoris : Megrez 1 compagnon - "Mégrez" = "la racine de la queue".

Au centre du Péloponèse et de l'Arcadie, au sommet du mont Lycée, existait l'autel de Zeus Lycaios, dieu de la lumière matutinale dont le nom dérive de lukè, lever du jour, ce qui en fait l'équivalent absolu de Lug. Cet autel était précédé du côté de l'orient par deux colonnes sur lesquelles étaient gravés deux aigles dorés (Hommages à Albert Grenier, Collection Latomus, Volume 1, 1962 - books.google.fr).

L'ancien mot grec lukê, d'où le mot de Lycée est dérivé, signifie lumière du matin, lumière blanche, lumière de l'aube. C'est de cette racine que paroîl être venu l'adjectif leukos, qui signifie blanc. Le mont Lycée étoit par conséquent le mont de la lumière du matin, de la lumière de l'aube. On fappeloit aussi le mont Olympe et le mont sacré, à cause du culte fondé par Lycaon. C'est de ce mot grec lukê , que sont venus le mot latin lux, et dans notre langue le verbe luire et tous ses dérivés (Toussaint Bernard Éméric-David, Jupiter : recherches sur ce dieu, sur son culte, et sur les monuments qui le représentent, 1833 - books.google.fr).

"Celle de la naissance de la queue est al-haun, algiaun; autrement al'haur ou alhawer, le blanc de l'oeil et le peuplier blanc" comme le dit Dupuis.

Callisto était fille de Lycaon (le loup) roi d'Arcadie fils de Pélasgos. Un jour qu'elle se rendait à la chasse avec la déesse Artémis elle fut violée par Zeus, qui avait pris l'apparence d'Artémis, sans que cette dernière ne s'en rende compte. Quelques jours plus tard, alors qu'elle prenait un bain, son secret fut découvert par Artémis qui, furieuse transforma alors sa nymphe en ourse. L'ourse mit au monde Arcas. L'ourse et son petit furent pris en chasse dans les montagnes par des chevriers et remis après capture à Lycaon. Le temps passa, puis un jour, l'ourse voulut pénétrer dans le sanctuaire inviolable de Zeus (sur le mont Lycaios) et son propre fils Arcas aidé des Arcadiens était sur le point de l'exécuter, pour avoir enfreint la loi, lorsque Zeus l'enleva à ses poursuivants et la plaça parmi les constellations en lui donnant le nom d'Ourse. Cette version de Hésiode fut écrite par Eratosthène.

Monclar est un "mot clair" un mont lumineux comme le Mont Lycée.

Alioth : Villefloure

e Epsilon Ursae Majoris : Alioth variable - "Alioth" (al-'ayyüq) = "la queue grasse". On appelle aussi cette étoile "le cheval noir", noir dans la nuit tachée d'encre, attaché au timon du char. Comme le pensait Alphonse Daudet : "Le char des âmes" ?

Si l'on peut avoir du mal à trouver une queue dans une église, peut-être qu'un cheval noir, qui a des résonances apocalyptiques, a plus de chance de s'y cacher.

A l'entrée du choeur, on peut admirer à droite une émouvante Vierge de douleurs, à gauche un Christ à la colonne et, tout autour, adossés aux piliers, huit des douze apôtres (à gauche saint Pierre, saint Jean l'Evangéliste, saint Jacques le Majeur et saint Barthélemy, à droite saint Paul, saint Jacques le Mineur, saint André et saint Matthieu. Toutes ces statues sont d'Edme Bouchardon (1698-1762). Elles lui avaient été commandées par Languet de Gergy en 1734. Le goût du naturel dans l'art remplaçait alors la tendance précédente à la grandiloquence. Leur style manifeste aussi l?influence du séjour de neuf années que le sculpteur venait de faire à Rome.

Examinons en détail le poème sublime écrit par le pinceau de Raphaël sur les murailles du Vatican.

Saint Léon Devant Attila. — Battu par les Franks à la bataille de Châlons, le roi des Huns se rejette sur l'Italie, en disant que partout où son cheval foule la terre, la végétation même doit disparaître. Qui arrêtera le fléau de Dieu? Ce sera le vicaire du Christ. Saint Léon-le-Grand, digne du nom que lui donnèrent ses contemporains, s'avance à la rencontre du roi barbare jusque sur les bords du Mincio, entre Mantoue et Peschiera. Attila presse les flancs d'un fougueux cheval noir, marqué de taches blanches; le Pape, monté sur un paisible coursier blanc, est précédé de son crocifero et de son mazziere, comme s'il faisait une pacifique procession. Que se passa-t-il dans cette étrange entrevue ? Attila raconta plus tard, dit son historien, qu'il avait aperçu aux côtés de Léon deux hommes armés d'épées flamboyantes, qui le menacèrent de le tuer s'il n'obéissait pas à la voix du Pontife. C'étaient les saints apôtres Pierre et Paul. Telle est la scène que Raphaël a retracée (Edmond Lafond, Rome : lettres d'un pélerin, 1856 - books.google.fr).

Selon la Chetardye, curé de Saint Sulpice présenté plus haut, le cheval noir correspond bien à l'âge des grandes invasions barbares.

Aux Chapitres VI. VII. VIII. IX. X. XI. il prétend que les sept sceaux qui sont ouverts, marquent les sept âges de l'Eglife. Le premier âge est figuré par la grêle mêlée de sang & de feu. C'est le tems des Martyrs, qui dura depuis le commencement de l'Eglife jusqu'à Constantin. Le second sceau marqué par un cavalier ayant un glaive à la main , & qui met tout lc monde en guerre, & en dissension, défigne les hérésies, qui ont succédé aux persécutions. Le troisième sceau, & la troisième trompette, qui nous représentent un cavalier monté sur un cheval noir, & suivi de la famine; marque le troisième âge de l'Eglife, où les nations barbares quittent leurs demeures, attaquent l'Empire Romain, & en ravagent les Provinces.

Le quatrième sceau, ou la quatrième trompette, font paroître un homme comme mort, monté lur un cheval pâle, suivi de l'enfer, qui porte dans les quatre parties du monde la guerre, la peste, & la famine; c'est le quatrième âge de l'Eglife , qui renferme le Mahométifme, &le schisme de l'Eglife Grecque. A l'ouverture du cinquième sceau, & au son de la cinquième trompette, une étoile du Ciel tombe; c'est le symbole de la chute & de l'apostasie de Luther,Prêtre & Religieux, dont la révolte contre l'Eglife est suivie d u:ie infinité de guerres, d'hérésies, & de malheurs. La sixième trompette sonne, &une infinité d'ennemis désolent l'univers, 8c font périr la troisième partie des hommes. L'Auteur n'entreprend point d'expliquer cette prophétie, parce qu'il la croit future, & regardant le sixième âge de l'Eglife , pendant lequel au Chapitre VII. l'Anae découvre à saint Jean la conversion des Juifs. Au Chapitre X. un Ange lui annonce la fin du monde; & au Chapitre XI. la venue d'Hénoch, & d'Elie, & le règne de l'Ante-Christ, qui fait mourir ces deux Prophètes. Enfin le dernier sceau s'ouvre. & la septième trompette retentit; & voilà le Jugement dernier,& Jesus-Christ qui descend du Ciel, accompagné des Anges, & des Saints, Chap. XI. 15. & suiv. (Augustin Calmet, Commentaire litteral sur tous les livres de l'ancien et du nouveau Testament, Volume 8, 1726 - books.google.fr).

Gide aimait avec ferveur le Christ, et il haïssait saint Paul. Il m'a donc aidé à reconnaître saint Paul dans le troisième cavalier, montant un cheval noir, et proférant des anathèmes contre l'huile et le vin (Albert Maillet, Les deux témoins de l'Apocalypse, 1961 - books.google.fr).

Une version plus orthodoxe prend en considération l'épisode de la conversion de saint Paul.

Dans le livre d'Heures d'Etienne Chevalier, "un nimbe se forme autour de la tête de Paul, encore prostré sur son cheval noir tandis que le trouble saisit les cavaliers qui l'accompagnent. Paul va devenir, après Jésus, la plus grande figure du christianisme, prêchant l'Evangile pendant un quart de siècle, de l'Asie Mineure à la Grèce et à Rome. Citoyen romain, il sera décapité le jour même où Pierre y sera, lui, crucifié un esclave. Sous l'image principale, un atlante et quatre femmes sauvages portent l'initiale du texte et les armes d'Etienne Chevalier (Fanny Faÿ-Sallois, Le trésor des Heures, 2002 - books.google.fr).

Cette scène est reprise par Drölling en 1850 dans la chapelle du saint dans l'église Saint Sulpice de Paris : Saint Paul frappé de cécité sur le chemin de Damas ; Saint Paul annonçant le vrai Dieu devant l'Aréopage.

Comment relier Villefloure (/ours) à l'Ours ?

Le Charbonnier est un conte pyrénéens. Conteur : Céline Brau. Enquêteurs : D. Fabre et J. Lacroix. Lieu d'enquête : Villefloure (conte entendu par C. Brau sur le plateau de La Camp) (Jacques Lacroix, Récits & contes populaires du Languedoc, Volume 2, 1978 - books.google.fr).

Au héros, asocial valorisé, s’opposera l’asocial dévalorisé dont l’ethnotype est le charbonnier. Travailleurs marginaux, les charbonniers le sont doublement: d’abord, ils vivent isolés, soit solitaires, soit en petits groupes d’homrnes exclusivement: "une cola de carbonièrs", une équipe de charbonniers (c’est sans doute pour cela que le conte insinue leur homosexualité et leurs pratiques de sodomie); ensuite, ils travaillent en permanence dans la forêt et y vivent dans des cabanes, par opposition aux "gens du finage" qui travaillent en des terrains défrichés et cultivés et vivent dans des maisons, "ostals", au sein de villages, De leur position structurale découle leur fonction dans le conte : ce sont des obstacles pour le héros, à moins qu’ils ne deviennent héros eux-mêmes (dans le conte, leur position structurale face aux animaux de la forêt transforme la dévalorisation de leur asocialité en valorisation). Cette nécessité de l’ouverture apparaît avec force lorsque l’on considère l'enjeu de la porte d’entrée des habitations mises en scène dans les contes : si la porte est toujours fermée, l'habitation devient prison, fût-elle demeure princière, et, en cela, elle est monstrueuse. Au travers de cet enjeu de l’hospitalité et de l'enfermement, dont la porte (ou ce qui en tient lieu) est le pivot spatial, c’est encore du corps dont il est question, et de ses exigences, pour qu’une forme de vie sociale soit produite.

L’hospitalité, dans les récits, obéit à une logique "ritualisée" : celui qui demande à entrer évoque un fait, un événement devant lequel il est impuissant. Ce fait concerne toujours l’intégrité de son entité corporelle ; c’est une question de vie ou de mort. Devant une telle urgence et une telle gravite, celui à qui la demande est adressée se trouve dans "l’obligation" de répondre favorablement, c’est-à—dire d’ouvrir sa porte.

Scénario du conte « La coa me trembla de la fred" (ma queue trmble de froid), "Podi pas demorar defora" (je ne peux pas rester dehors), "Daissar me dintrar" (laisser-moi entrer), "Podi pas viure" (je ne peux pas vivre"), "Me cal rescalfar anueit" (il faut que je me réchauffe cette nuit)

L’hôte(sse) peut être embarrassé(e) de cette présence gênante. Les animaux demandeurs duc onte en ont bien l'intuition, qui promettent de se faire "petits", de donner, à la limite, l’illusion de leur absence pour que les déplacements internes et la vie intime de celui qui les accueille n’en soient pas affectés. L’espace de cette quasi illusion, c’est le recoin, "le recanton", ce lieu où tout mouvement est impossible, où l’on range certains objets dès qu’on s’en est servi, ce lieu où l’on se fait oublier, où la présence étrangère n’est ni obsédante, ni envahissante. Ainsi à l’obligation pour l’hôte de laisser entrer correspond en réciprocité la nécessité de la discrétion de celui qui est reçu : sa place est dans le coin.

Laisser entrer, c’est donner la possibilité d’accéderau feu, de se réchauffer : tel est l’essentiel de l’hospitalité. Donner au demandeur la possibilité d’avoir chaud, c’est lui permettre de vivre. Un corps vivant nécessite une certaine chaleur, condition sine qua non pour qu’il amorce les mouvements nécessaires à la recherche et à la préparation de la nourriture.

Si chaleureux que soit l'accueil, il a sa contrepartie dangereuse : le corps à corps de toute relation, aussi amicale soit-elle, est toujours ambivalente. S’il apporte le bienfait de la chaleur, le feu comporte aussi le risque de brûlure. Et le corps blessé va hurler de souffrance... Peu importe que la blessure soit réelle ou symbolique : le conte joue de l'ambiguité puisque le morceau de fer très chaud enfoncé dans le derrière de l’ours peut être tout aussi bien un moment plus tard le doigt du Charbonnier ! Cette blessure double (au corps et à l'hospitalité) n’est tolérable qu’à l’endroit de l’ours, qui représente pour tous les Pyrénéens une image humaine inversée à laquelle il ne faut surtout pas s’identifier — et dans le cadre de la facétie, c'est-à-dire au cours de ces moments rituels où l’on se moque de tous les excès. Surtout elle est tolérable parce que celui qui a demandé à entrer n’a pas su tenir sa place : il a pris trop d’aisance. Ce faisant, il a fait violence à son hôte qui l'agresse à son tour et le blesse : c’est un juste retour des choses qui n’a rien de mortel ; le demandeur devra quêter ailleurs gîte et couvert (marcel.drulhe.online.fr - Marcel Drulhe, L’espace imaginairedans le conte - Analyse d’un corpus decontes merveilleux occitans, Ethnologie française, 1979, 1X, 4).

Comment relier Villefloure à saint Pierre. D'une manière assez indirecte, il existe un lieu-dit Gourgounet à Villefloure qui est appelé Gourgonet ou Gorgonet (Gorgoneto) chez Mahul, appartenant aux évëques de Carcassonne puis à divers propriétaires dont les Siran de Cavanac.

En novembre 1497, Guichard d'Aubusson, évêque de Carcassonne, donne Gourgonnet au Chapitre de Carcassonne, à la charge d'une messe quotidienne à l'autel de Saint Barthélemy de l'Eglise cathédrale, et d'une grand messe en l'honneur de la Vierge, le premier samedi de chaque mois et le jour de son anniversaire (Alphonse Jacques Mahul, Cartulaire et archives des communes de l'ancien diocèse et de l'arrondissement administratif de Carcassonne, 1867 - books.google.fr).

Même dans les textes grecs Pierre partage avec Jésus Christ le titre de petra, la pierre, alors que Barthélemy n'est que lithos, une pierre. La pierre de la vie (Jésus-Christ) a montré en toi, Barthélemy, une Très-précieuse pierre avec laquelle il bâtit son Église (Cesare Quarenghi, La primauté de Saint Pierre: prouvée par les titres que lui donne l'église russe, 1867 - books.google.fr).

Saint Pierre est, avec saint Paul et saint Gorgon, patron de l'abbaye de Gorze. Le corps de S. Gorgon fut apporté à Rome, déposé sur la voie Latine, et de là le pape Grégoire IV transféra les reliques de Gorgon à la basilique saint Pierre. En 1185, l'Evêque Bertram, à la prière du même Prévôt Willelme, unit la Cure de S. Gorgon à la Collégiale de S. Pierre, & lui accorda les oblations, les dîmes & tout ce qui en dépendoit, excepté ce qu'on seroit convenu de donner au Vicaire qui y seroit mis, & dont l'élection dépendroit entièrement du Prévôt, de même que celle du Matriculaire, sans que le Vicaire puisse, en aucune façon, prendre la qualité de Curé (Jean François, Histoire de Metz, 1769 - books.google.fr).

Mizar : Serviès-en-Val et le psaume 41

z Dzêta Ursae Majoris : Mizar Quadruple + Alcor

Mizar est une étoile double apparente entre Alioth et Alkaïd. Son nom, qui signifie « le Tablier », lui fut donné par Joseph Julius Scaliger (1540 - 1609) au XVIe siècle.Le couple principal est séparé de 14.4". C'est la 2e étoile à partir du boutdu manche de la casserole. Son compagnon Alcor est àenviron 12' (environ 1/3 du disque lunaire). Le couple d'étoilesle plus célébre, est visible à l'oeil nu, plus ou moins facilement. Les peuples de l'Antiquité se servaient déjà de cecouple mythique pour tester leur acuité visuelle, comme lefont les amateurs aujourd'hui. Mizar et Alcor sont en effetfaciles à distinguer à l'oeil nu, sous un ciel clair de campagne.Observées aux jumelles, elles forment un très joli couple.Pourtant les deux soeurs célestes sont éloignées l'une del'autre de près de trois années-lumière ! Contrairement aux vraies étoiles doubles, elles ne sont pas liées physiquement par la gravitation,même si elles cheminent de concert dans la Galaxie.Les deux composantes de Mizar, Mizar A et Mizar B, sont elles-mêmes des étoiles doublesspectroscopiques. C'est Riccioli, en 1650, qui parvint à la dédoubler en deux composantes, séparées de 14,5 ". Elle fut ainsi la première étoile double identifiée. Mais c'est, en fait, une étoile multiple, et Pickering, en 1889, y a décelé la première binaire spectroscopique. Les indiens d'Amérique ont surnommé Mizar et Alcor, le cheval et le cavalier (www.astrosurf.com - Grande Ourse).

C'est en étudiant d'anciennes tables astronomiques, que le grand érudit italien du seizième siècle Joseph Scaliger découvrit que les deux étoiles de la Grande Ourse avaient le nom de Miraqq. Croyant sans doute que Miraqq et Mizar étaient deux noms interchangeables comme pour Epsillon du Bouvier et Béta d'Andromene pouvait le faire croire, pour les différencier il a pour Epsillon remplacé le nom de Miraqq par Mizar, rectification qui substitue à une appellation érronnée, par une autre qui l'est tout autant. Le nom exact de cette étoile et 'Anaq-al-Banat, qui veut dire la Chevrette des Filles ou le Collier des Filles, la Grande Ourse étant considérée chez les Sémites depuis quarante siècles comme la civière d'un cortège mortuaire précédé de pleureuses (ezenlair.astrosurf.com - Noms arabes).

Au reste, les LXX mettent Etham, comme est nommée la seconde station des Hébreux, et non Ethan, comme il y a dans notre Vulgate et dans l'hébreu. Mais ce qui disculpe notre version de toute erreur, c'est qu'en mettant Ethan, qui est le mot du texte, elle laisse aux interprètes toute liberté de l'expliquer selon qu'ils le jugent à propos. C'est comme quand elle met à la tête du psaume 52, pro Maileth, et comme d'autres interprèles mettent dans le psaume 41, à monte Mizar, pour à monte modico. On citerait cent exemples semblables, où les noms propres sont conserves par les commentateurs, soit qu'ils n'en sussent pas la signification, soit que parle laps de temps on ait perdu celle de ces noms, fort connus quand ils écrivaient.

8. Quand mon âme s'est tournée vers moi-même, elle a été troublée : c'est pour cela (Seigneur) que je me souviendrai de vous, tandis que j'habite la terre voisine du Jourdain et des montagnes d'Hermon, tandis que je suis réduit à ne voir encore qu'une petite montagne (Migne, Scripturae Sacrae Cursus completus, Tome 15, 1839 - books.google.fr).

Alcor

Lié au psaume 41 et à Serviès-en-Val, l'étoile Mizar est accompagnée d'Alcor qui signifie en arabe "cavalier". En effet on s'attendrait de trouver un cavalier dans les représentations du psaume 41, mais on a que les chiens qui eux sont suivi de cavalier au psaume 90, dans le Psautier d'Utrecht, du IXème siècle. La chasse au cerf se trouve dans d'autres psautiers carolingiens.

Les Arabes appellent aussi Alcor Al-Souha « l'Oublié », « le Négligé », et également Al-Khawwar, « le Faible ».

"Hounds pursue a stag in the illustration accompanying Psalm 42 (Psalm 41, fol 24v), and in the vignette for Psalm 90 (Psalm 91, fol 53v) a horseman and hounds chase a stag (Van der Horst & Engelbert 1984, 81)" (Suzy Dufrene, Les illustrations du Psautier d'Utrecht: sources et apport carolingien, 1978 - books.google.fr, Proceedings of the Society of Antiquaries of Scotland, Volume 126, Society of Antiquaries of Scotland, 1996 - books.google.fr).

Alkaïd : Fabrezan/Comigne/Douzens

Eta Ursae Majoris : Alkaïd simple

Alkaïd vient du (très long) nom suivant : Al-Qa'id al-Banat al-Na'sh « le Chef des Filles du Brancard », et Mizar s'appelle Al-'Anaq al-Bánat « les Cous des Filles ». En plus de son nom "officiel", comme la troisième étoile, Alkaïd, est un peu plus loin des autres, les Arabes l'appelaient familièrement « la Boiteuse ».

"Alkaïd" = "la maîtresse" des pleureuses clôt la marche. Toutes se lamentent, inconsolables, comme autrefois Job, lorsqu'il découvrit dans ce coin de ciel ce "brancard", avancé pour le conduire à la fosse.

Dans le roman de Dostoïevki Les Démons, nous constatons donc qu'un certain nombre d'éléments narratifs constitutifs du personnage de la Boiteuse renvoient au folklore ; dans de nombreux cas, ils peuvent être également mis en relation avec la mythologie animiste préchrétienne telle qu'elle a pu s'exprimer dans les sectes populaires avec leur syncrétisme d'éléments païens et chrétiens, celles des xlysty et des skopcy notamment. A ces sectes, il est fait allusion dans le texte, directement ou indirectement.

On sait que, lors des cérémonies des xlysty, le Christ, la Vierge, les prophètes s'incarnaient momentanément en tel ou tel des fidèles. Caractéristique de la secte, l'assimilation de la Vierge à la divinité primordiale, la Grande Mère, la Terre Humide. Cette idée que développe Marija Timofeevna lui a été exprimée au monastère par une vieille femme qui y faisait pénitence pour avoir prophétisé .(sans doute dans un contexte sectaire). La Boiteuse exprime son désir de s'abîmer contre la terre et de la mouiller de ses larmes en des termes proches de l'une des principales prières des xlysty.

Dans son article « Le mythe fondamental du roman les Démons », V. Ivanov assimile la Boiteuse à la Féminité éternelle qui est aussi l'Ame de la Russie, la Vierge tourmentée par les démons ; cette figure s'associe à la Terre-Mère par le biais des rapprochements littéraires. En effet, la Gretchen de Goethe (à laquelle Ivanov identifie Marija Timofeevna) devient Hélène et la Terre-Mère dans la deuxième partie de la tragédie. L'influence du Faust de Goethe sur Dostoevskij est bien connue.

Dans le premier logis des Lebjadkin, l'eau est omniprésente (humidité, chiffon mouillé, flaque d'eau où traîne un vieux soulier). L'évocation du paysage proche du monastère avec la vision d'un lac dominé par une montagne et où s'enfonce le soleil couchant relate une sorte d'expérience mystique où, dans le culte de la terre, se fondent les éléments constitutifs du cosmos. Certains théologiens orthodoxes voient en la Vierge le lieu où s'unissent terre et ciels . Lorsque les flammes auront dévoré la maison des Lebjadkin, on retrouvera intact le revêtement de l'icône de la Vierge.

De façon plus évidente encore, la maternité sans mari de Marija Timofeevna l'associe aux mythes de la Vierge-Mère. Peut-être, de façon plus concrète, rappelle-t-elle les naissances qui survenaient à la suite des rites de communion sexuelle que pratiquaient certaines communautés sectaires. La femme devenait alors une bogorodica (www.persee.fr - Marianne Gourg, Autour du personnage de la Boiteuse (les Démons) In: Revue des études slaves, Tome 60, fascicule 1, 1988).

La Grande Ourse est une charrette dont les roues sont d'inégale hauteur : on l'appelle la charrette boiteuse (Bretagne).

Je doit signaler la présence du "Lauburu" dans l'Aude généralement sculpté sur le linteau de la porte d'entrée. On en trouve un à Bages, quatre à Fabrezan et d'autres villages. Tout comme la patte d'oie, j'en déduit que la Lauburu est commun d'un bout à l'autre des Pyrénées (magie.alliance-magique.com - Albert, Le svastika).

Le swastika est étroitement relié à l'Étoile polaire située au centre même de notre univers, seul point qui reste immuable pendant que toute la voûte céleste tourne autour de lui. Les quatre bras du swastika représentent aussi les quatre positions (dirigées vers les quatre points cardinaux célestes) de la constellation de la Grande Ourse, laquelle, en effet, tourne constamment autour de la polaire (symbolos-fg.com - Francisco Ariza, Aspects symboliques de quelques rituels maçonniques opératifs).

Le svastika dextrogyre est la représentation symbolique du mouvement giratoire annuel de la Grande Ourse. Il n’est d’ailleurs pas anodin que les Gallois nomment cerbyd Arth, « chariot d’Arthur », les constellations à symbolisme polaire de la Grande et de la Petite Ourse. A rapprocher de l’étymologie d’Andarta, « la grande ourse » voconce, déesse de la guerre (euro-synergies.hautetfort.com - Jean-François Delfini, Grande Provence, été 2011).

One of the first to be noticed and named, as it is now the most easily recognized and most widely known, is the Great Bear, which attracts all the more attention that it is one of those that never sets, being at a less distance from the pole than the latter is from the horizon. Every one knows the seven brilliant stars that form this constellation. The four in the rectangle and the three in a curved line at once call to mind the form of a chariot, especially one of antique build. It is this resemblance, no doubt, that has obtained for the constellation the name of "the Chariot" that it bears among many people. Among the ancient Gauls it was "Arthur's Chariot". (John Frederick Blake, Camille Flammarion, Astronomical myths: based on Flammarion's "History of the heavens", 1877 - books.google.fr).

Le chariot d'Arthur ne se couche jamais, ce qui permet de dire qu'Arthur veille le jour et la nuit.