Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Le Zodiaque de La Vraie Langue Celtique   Vierge - 23 août - Tonnerre   

Vierge

Métal : Cuivre (L'étoile hermétique : Alchimie et Astrologie).

section 73-98

23 août

L'axe passe à l'est de Soissons, à l'ouest de Laon. Le secteur se finit près de Tonnerre (Yonne).

Le mot "tonnerre" est cité 2 fois pages 75 et 124.

p. 75 : La loi y fut proclamée au milieu des clartés fulgurantes, au bruit des éclats d'un tonnerre incessant, et dans la splendeur immense d'une montagne en feu.

La Vierge Marie

p. 79 : « Joseph fils de David, ne craignez point de prendre avec vous Marie votre épouse, car ce qui est né en elle, est l'ouvrage du Saint-Esprit : et elle enfantera un fils à qui vous donnerez le nom de Jésus : en effet, il sauvera lui-même son peuple en le délivrant de ses péchés. »

La Vierge dans ce secteur

Notre Dame de Liesse à l'est de Laon est dans ce secteur de la Vierge ainsi que Notre Dame de l'Epine à l'est de Châlons en Champagne.

La basilique Notre-Dame de Liesse, de style Gothique flamboyant, fut construite en 1134 par les Chevaliers d'Eppes puis rebâtie en 1384 et enfin agrandie en 1480, l'on venait en pèlerinage honorer la Vierge noire, en référence à la Soudanaise Isméria, fille du sultan du Caire El-Afdhal, qui après avoir sauvé la vie à des chevaliers français au temps des Croisades, épouse Robert d'Eppes, fils de Guillaume II de France. Jeanne d'Arc, Louis XI et François Ier viendront en pèlerinage sur son tombeau. C'est en 1923 que l'église fut érigée en Basilique (fr.wikipedia.org - Liesse-Notre-Dame).

Commencée vers 1405-1406, la construction a duré jusque 1527. Élevée au rang de basilique depuis 1914, l'église Notre-Dame-de-l'Épine tire son nom de la dévotion portée à une statue représentant La Vierge portant l'Enfant-Jésus, qui d'après une légende connue au XVIIe siècle et qui a évolué ensuite, aurait été trouvée par des bergers au Moyen Âge dans un buisson d'épines enflammé (fr.wikipedia.org - Notre-Dame de l'Epine).

Il n'est pas jusqu'aux cathédrales qui n'aient fait l'objet de cette géométrie passionnée. L'une des pages les plus révélatrices du livre de Charpentier sur les Mystères de la cathédrale de Chartres concerne ces projections idéales. « L'examen de la situation de Chartres dans l'ensemble français révèle encore une chose curieuse : il existe, dans ce qui fut autrefois la Gaule Belgique, dans les anciennes provinces de Champagne, Picardie, Ile-de- France et Neustrie, un certain nombre de cathédrales placées sous Je vocable de Notre-Dame (celles des XIIe et XIIIe siècles). Or, ces églises tracent sur le terrain, et presque exactement, la constellation de la Vierge, telle qu'elle se présente dans le ciel. Si l'on accorde aux étoiles les noms des villes où se trouvent ces cathédrales, l'Épi de la Vierge serait Reims; Gamma, Chartres; Zeta, Amiens; Epsilon, Bayeux... Dans les petites étoiles on retrouve Èvreux, Etampes, Laon, toutes villes ayant des Notre-Dame de la bonne époque. On trouve même, dans la position d'une petite étoile, près de l'Épi, Notre-Dame de l'Épine qui fut construite bien plus tard mais dont la construction révèle aussi quelque mystère... Maurice Leblanc avait déjà noté, avant d'autres, que les abbayes bénédictines du pays de Caux dessinaient, sur le terrain, l'image de da Grande Ourse. On a découvert dernièrement que les champs qui entourent Glastonbury, en Sommerset, là où se trouve traditionnellement l'île d'Avalon, avec le puits druidique du Graal : Chalice Well et la Tombe-Artus, dessinent les douze signes du Zodiaque... Et l'on peut parfaitement se demander, ajoute Louis Charpentier, si ces interpénétrations de la terre et du ciel sont le fait de fantaisies humaines ou si elles furent imposées par une forme de nécessité supérieure, à l'insu des hommes qui n'auraient suivi qu'une sorte d'instinct cosmique (Willy Charles Brou, Marcel L. Brou, Le secret des druides, 1970 - books.google.fr).

Il y a aussi Notre Dame de Reims et Notre Dame de Laon.

La cathédrale Notre-Dame de Reims est une cathédrale catholique romaine située à Reims, en Champagne-Ardenne. Sa construction ayant commencé au début du XIIIe siècle, elle est postérieure à Notre-Dame de Paris et Notre-Dame de Chartres, mais antérieure aux cathédrales Notre-Dame de Strasbourg, Notre-Dame d'Amiens et à celle de Beauvais. Consacrée à la Vierge Marie, la cathédrale a été achevée au XIVe siècle. Elle est endommagée pendant la guerre de 14. c'est le lieu principal des sacres des rois de France (fr.wikipedia.org - Notre-Dame de Reims).

La cathédrale Notre-Dame de Laon est une église située à Laon, dans le département de l'Aisne et la région Picardie. La construction de l'édifice actuel fut initiée par l'évêque Gautier (Gauthier) de Mortagne. Elle débuta en 1155 et continua jusqu'en 1235. Tout au long du XIVe siècle, 27 chapelles furent construites entre les contreforts. Le 18 septembre 1692, un tremblement de terre ébranla la flèche (fr.wikipedia.org - Notre-Dame de Laon).

A Soissons, l'abbaye Notre Dame est une abbaye royale de Bénédictines fondée à l'époque mérovingienne, l'abbaye Notre Dame acquiert une grande renommée grâce à sa riche collection de reliques dont « le soulier de la Vierge » mais aussi grâce à ses prestigieuses abbesses relies Gisèle, soeur de Charlemagne ou Catherine de Bourbon, tante d'Henri IV (soissons.envole.net - Abbaye Notre Dame de Soissons).

Vénus

p. 91 : La ville de Carthage y fut bâtie, 888 ans avant Jésus-Christ, par Didon, princesse tyrienne.

En appliquant à Didon et Vénus ce qu'un ancien traité d'alchimie dit de l'opposition entre Médée et Sophia, on éclaire singulièrement le choix que doit faire Enée, — qui est ici la « volonté active de l'homme » — : l'une représente l'aspect inquiétant et multiple de la nature, les secrets de la terre, les passions humaines, l'autre, la divine sagesse et l'unité spirituelle. Didon, ou Médée, est celle qui détruit l'homme qui s'abandonne à elle : tel faillit être le sort d'Enée. Il faut savoir utiliser les pouvoirs de l'enchanteresse tout en restant absolument fidèle à la fiancée céleste. Par un jeu de perspective bien virgilien, Vénus, dans cet épisode des livres 1 et 4, semble se dédoubler en opérant sur deux niveaux différents : illustration remarquable de l'ambiguïté de toute énergie. Au niveau supérieur de la véritable Vénus, de la déesse ouranienne, l'Amour qu'elle produit est créateur et sublime, bienveillance universelle, passion pour l'unité, et c'est cet amour-là qui doit animer Enée et Rome (Roma = Amor). Au niveau celui de la Vénus terrestre, de l'Aphrodite vulgaire, simple reflet dégradé de la première, régnent surtout l'amour sexuel, la passion déchaînée et destructrice, le furor aveugle : ce sont précisément les forces dont est possédée Didon, et qu'Enée devra vaincre au péril de son âme. S'il a apour frère Amour (En. 1,667), il ne doit pas céder à n'importe quel amour (Y.A.Dauge, Vénus, Enée et l’Androgyne. Herméneutique virgilienne, Cahiers internationaux de Symbolisme, n°35-36, 1978, - books.google.fr).

Maître de l'Énéide, Vénus et Junon décident de favoriser les amours de Didon et d'Énée, Plaque en émail de Limoges peint, vers 1530, Louvres - en.wikipedia.org

L'apparition de Didon dans la Vraie Langue Celtique rappelle Enée qui dans se descente aux Enfers à Cumes pour parler à son père Anchise, et où le fantôme de Didon refusa de lui pardonner.

Le mythe du Labyrinthe sert de fil d’Ariane au sixième chant de l’Énéide. Il suffit, pour s’en convaincre, de contempler avec les Troyens le temple d’Apollon à Cumes - œuvre réalisée par Dédale en exil - et de s’intéresser aux sculptures qui ornent ses portes : l’ingénieux artisan y a représenté toute son histoire, en n’omettant aucun détail, hormis la chute d’Icare. Ainsi, au milieu de l’Énéide, avant de pénétrer, avec Énée, dans le redoutable royaume de Pluton, le lecteur aperçoit d’une part le meurtre d’Androgée et la désignation de sept victimes expiatoires, d’autre part l’union de Pasiphaé avec le taureau de Poséidon, la naissance du Minotaure, la construction du Labyrinthe, le fil d’Ariane et la victoire de Thésée sur le monstre [24]. Dans les enfers, Énée rencontre d’ailleurs plusieurs protagonistes du mythe antique que Dante verra, quelque deux millénaires et demi après lui, notamment le terrifiant juge Minos (Aen., 431-433), la luxurieuse Pasiphaé (Aen., 431-447) et l’intrépide Thésée [25]. Enfin, le parcours qu’Énée doit accomplir pour accéder aux Champs Elysées est extrêmement labyrinthique [Les enfers sont formés de neuf « cercles », séparés par le Styx (Verg., Aen., VI, 438-439). Après les cercles, Énée et la Sibylle rencontrent un carrefour en forme de fourche : la voie de droite mène vers les Champs Elysées, celle de gauche, vers le Tartare, lieu de la damnation éternelle (Verg., Aen., VI, 540-543)] : la Sibylle de Cumes guide Énée, à travers les méandres et les carrefours, pour qu’il accède au centre du labyrinthe, auprès de son père (Charles Doyen, L'image du labyrinthe dans l'Enfer de Dante - Université de Louvain).

La page 91, dans la section 73-98 de la Vierge, de la Vraie Langue Celtique est appariée à la page 246, de la section 229-254 des Poissons, Didon et son problème mathématique résolu par le cercle répond à la forme parfaite de Dieu selon Zénon : le cercle qui divise l'empire des enfers chez Virgile comme chez Dante. Vierge et Poissons sont des signes opposés (Livre des psaumes IV).

p. 84 : Les anciens avaient bâti en différentes contrées certains monuments appelés labyrinthes, et les plus renommés étaient celui de Crète attribué à Dédale, et celui d'Egypte, dont le savant architecte était demeuré inconnu. Hérodote fait du labyrinthe égyptien l'oeuvre de douze rois, tandis que Pline pense que Tithoès seul doit en revendiquer la gloire. D'après la description faite par Hérodote de cet édifice, douze palais étaient enfermés dans une seule enceinte.

Un peu d'alchimie

Le cuivre se cache dans l'airain (c'est-à-dire le bronze alliage de cuivre et d'étain) dont Bezeleel fit l'autel du tabernacle de Moïse avec une partie des septante deux mille talens quatre cens sicles mis à sa disposition.

p. 75 : Au sommet du Sinaï où Dieu l'avait appelé, Moïse reçut l'ordre de construire le tabernacle et l'arche d'alliance, et le Seigneur désigna nommément à son serviteur les deux hommes qu'il avait remplis d'intelligence, de sagesse et de science pour inventer tout ce que l'art peut faire avec l'or, l'argent et l'airain. L'interprétation de Bèzeléel – bezel (bèzel), chaton d'une bague, – to lay (lé), mettre, projeter, – to ell, mesurer, – et celle de Ooliab, – wool (ououl) laine, – to eye (aï ) avoir l'oeil sur, – abb, trame de laine, – nous apprennent que Bèzeléel dut faire en or battu les deux Chérubins – share (shére) partage – up (eup) en haut - placés de chaque côté du propitiatoire, tandis que Ooliab fut chargé d'exécuter les riches broderies des rideaux du tabernacle et les vêtements destinés au ministère du Grand Prêtre.

Léandre de Dijon se contente de renvoyer aux Sermons de S. Bernard sans préciser sa référence et cite les textes suivants : "illam (l'arche de l'ancien testament) fecit Bezeleel, istam (la T. S. Vierge Marie) condidit Emmanuel" ; "Sancta quoque Trinitas Virginem tibi sanctificevit". Il est à remarquer que S. Bernard n'admmet pas le dogme de l'Immaculée Conception (Études Franciscaines, 1954 - books.google.fr).

Après Elie vient la Mère Jeanne. [..;] Postel écrit d'abord, à propos de l'épisode d'Elisée et de la Sunamite (2 Rois, 4): «Sunamitis Eliseana [...]. Nullum sibi domive aut ex seipsa filium genuerat et tamen omnes filii mundi in ea inveniebantur. Ecclesia personalis loquitur non maritus. Et nisi personalem perfectissimamve audieris eccclesiam, sit tibi tanquam Ethnicus seu publicanus». Puis une méditation sur l'Eucharistie (thème qui revient fréquemment sous la plume de Postel [...], «In solo pane Eucharistiae vita mundi») l'amène à évoquer les dix-huit mois passés auprès de la Mère du monde, identifiée à la shekinah : «Lectus animae et Ecclesiae Eucharistia est. Ideo Mater mundi [...] [Iohanna Shekinah] super omnia bona mundi communinois quotidianae usum voluit ut 18 mensibus a nobis habuit». Puis c'est à la «biche de l'aurore» du psaume 22 qu'est comparée la «vierge de l'aurore» du psaume 22 qu'est comparée la «vierge vénitienne» : « Et haec est cerva matutina Ps. 22 Virgo Veneta» ; une autre note suit où Postel déclare «et excusans me jussit excusare totum genu humanum», et au verso du même feuillet « Si sic mihi Tu o foemina [...] facis ut sim foeminae instar». On la retrouve encore sous la figure de la femina circundans virum, associée au personnage de Bezeleel, le constructeur du Tabernacle. En effet, Bezeleel joue un rôle tout particulier dans l'interprétation postellienne du Zohar. C'est d'ailleurs au passage concernant Bezeleel que Postel a arrêté la première phase de sa seconde traduction du Zohar, en 1567. D'autre part, c'est sur l'explication de la signification du personnage que s'ouvre la préface. (Jean-Pierre Brach, Le petit traité de la signification ultime des cinq corps réguliers ou éléments de l'éternelle vérité de Guillaume Postel, Documents oubliés sur l'alchimie, la kabbale et Guillaume Postel, 2001 - books.google.fr).

Pour l'Eternelle vérité, voir la page 306 de La Vraie Langue Celtique. Boudet était-il connaisseur de Guillaume Postel ?

Aux dires de Lenglet-Dufresnoy, cette voie se fait par le double mercure philosophique. Par là, l'Oeuvre s'accomplit en huit jours [la voie sèche], au lieu qu'il faut près de dix-huit mois pour la première voie.