Partie IX - Synthèse   Chapitre LXIV - Super-étoile (Superstar in english)   Saint-Berain-sur-Dheune, 25 octobre   

Saint-Berain-sur-Dheune, 25 octobre

25 octobre, quel saint Bénigne ?

Il y avait une basilique dédiée à saint Bénigne de Dijon (1240) à Saint-Berain dont le nom est une déformation du mot latin benignus. Elle aété remplacée en 1830 par l'église actuelle. Saint Bénigne de Dijon est absolument inconnu avant le VIème siècle. Son culte date du temps de Grégoire de Langres, bisaïeul de Grégoire de Tours. On avait trouvé un sarcophage dont on ignorait s'il était païen ou chrétien ; un miracle " prouva " qu'il s'agissait d'un corps saint ; sans doute, le nom du saint, Benignus, fut alors révélé. Mais on n'avait point d'actes de ce martyr (cette qualité résultait, croyait-on, de l'état des ossements). Des pèlerins d'Italie découvrirent enfin une passion écrite.

La valeur historique des actes de saint Bénigne (nous en possédons une demi-douzaine de rédactions) est nulle. Les auteurs de ces actes ont travaillé dans une intention pieuse, sans doute, mais encore plus frauduleuse. Ils ont voulu donner comme fondateurs, à toute une série d'églises de France, et spécialement à Dijon, des hommes apostoliques, venus en partie directement d'Orient, disciples d'Irénée ou plutôt de Polycarpe son maître. C'est Paul Lejay qui, dans un magistral article de la Revue d'Histoire et de Littérature religieuses, précisant les vues de Mgr Duchesne, a révélé les intentions du faussaire. Il s'agissait de subordonner les églises de Langres, d'Autun et quelques autres, à Dijon. C'est pourquoi, notamment Bénigne, apôtre de Dijon, baptise les futurs martyrs de Langres et d'Autun. Ce système devait interdire au romancier hagiographe de parler d'évêchés de Langres et d'Autun. Mgr Duchesne avait cru trouver, dans cette omission, une marque d'antiquité. Mais c'est le contraire qui est vrai : le faussaire a " ignoré ", à dessein, les évêques de ces villes, parce qu'il voulait rattacher à Dijon leurs églises. Et comme Dijon est un évêché d'époque récente, il s'est bien gardé de donner à Bénigne, homme apostolique, le caractère épiscopal.

Les faits sont bien résumés, d'après Grégoire de Tours, par Paul Lejay. Grégoire de Langres siégea de 506-507 à 539-540. Il avait douté du caractère chrétien du corps contenu dans le sarcophage en dépit des manifestations de la piété populaire. Le saint dut lui apparaître pour lui reprocher son incrédulité que rien, pas même de véritables miracles, n'avait pu ébranler. Grégoire de Tours ne dit pas que saint Bénigne révéla au prélat son nom en même temps que sa sainteté. Mais la chose est évidente, elle est impliquée en somme, par l'expression se revelavit, et confirmée par un singulier doublet que nous trouvons dans l'œuvre de Grégoire de Tours. Un autre saint Bénigne, en effet, dont le sarcophage avait été découvert parmi les ronces, aux environs de Tours, dans une révélation analogue, décline ses nom et qualité (de gloria confessor, 17) : Ego sum Benignus episcopus qui peregrinus in hanc urbem adueni. Le rapprochement a été fait par Paul Lejay qui en conclut, comme nous, que pendant les quelques années - paruos annos - qui s'écoulèrent entre la proclamation de la sainteté du corps de Dijon et l'établissement officiel de son culte, marqué par des constructions : une belle crypte voûtée d'abord, puis une basilica magna, les fidèles attendirent avec impatience l'historia de saint Bénigne. Ce Bénigne évêque devint Bénigne d'Angoulême fêté le 3 novembre, chassé de sa ville et mort près de Tours, et selon certaines victimes des Wisigoths que l'on retrouve anachroniquement avec le Bénigne fils de sainte Maure à Tours. En particulier, Bénigne est, dans les plus anciens textes qui fassent mention de lui, l'apôtre qui a baptisé les Tergemini de Langres. Or, ceux-ci, les martyrs Speusippe, Élasippe et Mélésippe, triplés fils de Léonille fêtés le 17 janvier, ne sont langrois que dans la légende attribuée à Warnahaire ; et Warnahaire s'est borné à démarquer une passion cappadocienne, car les Tergemini appartiennent à cette province de l'Asie Mineure. Comme toutes les pièces de ce dossier hagiographique sont liées entre elles, elles doivent avoir le même auteur, qui travaillait à la gloire de Dijon. Paul Lejay attribue cette activité littéraire à l'influence de Grégoire de Langres, qui profitait d'une conjoncture politique favorable. " Théodebert Ier de Metz, qui avait recueilli sa part du royaume de Bourgogne, supprimé en 534... Pour la première fois depuis bien des années, le groupe de Besançon, Langres, Châlon, Autun, Mâcon, Viviers se trouve séparé de Lyon et de Vienne, adjugées au roi de Paris et d'Orléans, Childebert Ier... Or, c'est précisément au lendemain de la chute du royaume de Bourgogne que Grégoire de Langres fonda l'abbaye de Saint-Bénigne (535). L'hagiographe cherchait à conquérir pour Dijon une importance que, seul à cette époque, le prestige ecclésiastique pouvait donner... " (Henri Grégoire, Saint Bénigne de Dijon et son prototype byzantin).

Un autre Bénigne

Maure, une riche veuve du pays des Goths, en Hongrie, était venue à Tours avec ses neuf fils, Loup, Bénigne, Béat, Epain, Marcellien, Messsaire, Génitour, Principin et Tridoire, pour demander le baptême à saint Martin. Ce que s'empressa de faire, bien sûr, l'auguste évangélisateur. Décision qui ne fut pas du goût d'Agrippinus, roi des Goths, qui avait juridiction sur cette famille. Il dépêcha une troupe pour les faire abjurer ou pour les exterminer s'ils ne voulaient point se soumettre. On assiste alors à une vraie course poursuite. Les neuf fils de Maure portent avec évidence le ternaire à la plus haute puissance de lui-même. Trois morts près du départ de la fuite, à Tours ; trois morts sur le chemin (Saint-Epain, Barrou, Tournon) ; et enfin, trois morts au Blanc : les reliques des Bons Saints, Messaire (Messauge ou Messape), Tridore (Théodore) et Principin, protecteurs des enfants, retrouvées miraculeusement en ville haute au Moyen-Age, sont conservées dans l'actuelle église Saint Etienne. On les invoque pour la protection des enfants, et auxquels les pélerins viennent rendre hommage chaque premier dimanche de septembre. Une date qui place obligatoirement le " voyage " dans le temps de la Vierge, le signe opposé aux Poissons du secteur (fragmentsdegeographiesacree.hautetfort.com - Saint Génitour).

Leur frère Génitour, ayant pris sa tête dans ses mains, traversa la rivière et vint frapper à la porte d'une petite chapelle chrétienne dédiée à Notre Dame. Passant son doigt, ensanglanté entre les planches disjointes de la porte, Génitour rendit la vue au gardien aveugle, s'étendant dans la chapelle, désigna lui-même le lieu de sa sépulture. C'est ainsi que l'église paroissiale de ville basse est dédiée à Saint Génitour qui est fêté au 25 octobre comme Bereng dans le calendrier de Pétin (www.tourisme-leblanc.fr - Légendes).

Que les enfants soient au nombre de neuf est sujet à caution. L'histoire que Maan rapporte de Sainte Maure et de ses enfants sent visiblement la fable. Le P. Labbe a donné seulement un petit abrégé de ce qui regarde saint Principin l'un des douze qu'on lui donne pour enfants. On prétend qu'il fut tué par des Goths entre Yvray et Hérisson en Berry. Ainsi il pourrait avoir été tué dans le Vème siècle, durant les ravages que les Goths et d'autres barbares firent dans les Gaules. On conserve aujourd'hui son corps à Souvigny en Bourbonnais, où l'on en fait sa fête le 12 de novembre, et sa translation le 6 de janvier (Louis Sébastien Le Nain de Tillemont, Memoires pour servir à l'histoire ecclesiastique des six premiers siécles, tome dixième, 1705).

Ce chiffre de douze correspond mieux à un hexagramme. Pétin note un autre Principin, frères de ceux d'Indre-et-Loire fêté au même jour qu'eux. Grégoire de Tours parle d'une sainte Maure au diocèse de Tours sans en dire plus.

Que saint Bénigne de Dijon, fêté le 1er novembre, soit disciple de saint Polycarpe donne une indication temporelle sur la date de la fête du saint Bénigne originel. Selon les calendriers liturgiques, Polycarpe est fêté le 26 janvier ou le 23 février. Pierre Brind'amour semble faire pencher définitivement la balance en faveur de la datation déjà proposée par Henri-Irénée Marrou, à savoir que Polycarpe mourut le 23 février 167. Deux autres saints homonymes Polycarpe sont fêtés le 23 février (date superstellaire). L'Abbé L. Jaud dans sa Vie des Saints pour tous les jours de l'année propose même le 25 avril !

" Le bienheureux Polycarpe[de Smyrne] a rendu témoignage au début du mois de Xanthique, le deuxième jour, le septième jour avant les calendes de mars, un jour de grand sabbat, à la huitième heure. Il avait été arrêté par Hérode, sous le pontificat de Philippe de Tralles, et le proconsulat de Statius Quadratus, mais sous le règne éternel de notre Seigneur Jésus-Christ ; à lui soit la gloire, l'honneur, la grandeur, le trône éternel de génération en génération. " (Martyre de Polycarpe, XXI). (fr.wikipedia.org - Polycarpe de Smyrne).

Les Grecs ont placé la fête du saint martyr au 12 mars, puis au 23 février. Les Latins ont bien, dans quelques exemplaires du martyrologe hiéronymien, un saint Polycarpe au 23 février ; mais, depuis longtemps, la fête est au 26 janvier. C'est la date où l'inscrit le martyrologe de Florus. A cause de saint Irénée, évêque de Lyon, qui reçut une copie de la lettre de l'Eglise de Smyrne, on peut faire remonter le culte de saint Polycarpe jusqu'à l'époque de saint Irénée à Lyon (missel.free.fr - Sanctoral).

Saint Polycarpe d'Aude

Fondé en 783 par Athala, un noble espagnol ayant fui son pays envahi par les musulmans, l'abbaye de Saint-Polycarpe dans l'Aude était en ses débuts, un monastère bénédictin entouré de quelques maisons et vignobles. Les moines du village priaient saint Polycarpe pour guérir de la folie ; dans son pays d'origine, on l'invoquait pour améliorer les récoltes. Un siècle plus tard, l'abbaye choisit d'appliquer la règle bénédictine. Devenue autonome à partir de 1170, sa possession ne cesse d'être un enjeu pour les abbayes de Lagrasse et d'Alet. L'abbaye passe sous le régime de la commende en 1532. Bien que l'église soit fortifiée, elle est prise d'assaut par les protestants en 1581. Au XVIIIe siècle, les moines optent pour le parti janséniste. En 1713, l'abbaye passe sous la juridiction de l'archevêque de Narbonne et le roi obtient finalement en 1771 la fermeture de l'abbaye. L'église abbatiale devient alors église paroissiale.

A l'intérieur, la nef unique est couverte par une voûte d'arêtes. Les voûtes des deuxième et troisième travées sont ornées de fresques consacrées à l'Apocalypse : d'abord les sept églises d'Asie et des anges ; ensuite les 24 vieillards adorant l'agneau. Elles datent probablement du XIIème siècle. L'abside est éclairée par trois baies en plein cintre. Elle est reliée directement à la nef, sans transept (architecture.relig.free.fr - Eglises de l'Aude).

La fête de saint Thyrse et saint Andoche, compagnons de Bénigne de Dijon, placée au 24 septembre, autre date superstellaire, semble confirmer l'hypothèse d'une date superstellaire de la Saint-Bénigne.

Rochemont

En 1782, les dîmes de Saint-Berain-sur-Dheune se partagent entre le Chapitre de la Cathédrale d'Autun, M. le duc de Charost, le président de Siry de Marigny, demeurant à Paris, et M. de Rochemont. De la famille Rochemont on compte Jules-Mathieu, baron, mestre de camp de cavalerie, élu de la noblesse de Charolais, aux états de Bourgogne, en 1749. Son frère, René, après la révocation de l'édit de Nantes, en 1692, se réfugia en Suisse, d'où est issue Jeanne Marguerite de Rochemont qui épousa un descendant d'Ezechiel Barbauld né en l'Île de Ré.

Bon Vieillard

Sébastien Pocheron naquit au bourg (Saint Berain) dans une maison aujourd'hui démolie et qui était située à l'emplacement où s'élève aujourd'hui l'école de fille, le 12 janvier 1745. Son père était marchand et sa mère fille de marchand. Il était dénommé " honorable " et sa femme " honneste " et jouissait de certains revenus qui lui permettait d'accorder à ses enfants une instruction que l'on ne pouvait trouver sur place. Sébastien fut envoyé à Autun au collège des jésuites. Il choisit la carrière ecclésiastique et en 1765, il est sous diacre et diacre en 1767. Vers 1778, il est nommé Vicaire à Cheilly et Chapelain à Sampigny. En 1789 il est Curé de Champvent, un tout petit village près de La Guiche. Cette même année il fut délégué au bailliage de Charolles pour l'élection des députés à l'assemblée nationale constituante. Il fut élu député suppléant et bénéficia du désistement du titulaire Adrien Baudenot, curé de Paray le Monial. Sébastien Pocheron fut du nombre de ces lâches prévaricateurs. Le curé de Champvent dut quitter Paris et revenir en sa paroisse, lorsque prit fin l'Assemblée législative, le 21 septembre 1792. Ayant refusé de prêter le serment constitutionnel, il fut obligé de se cacher pour éviter la " déportation ". Il trouva un refuge au pays natal où il put continuer à célébrer les Saints Offices sans être dénoncé au comité de salut public de Couches qui le fit pourtant rechercher. Le décret du trois Ventôse an IV qui séparait l'Eglise de l'Etat, permit aux prêtres non assermentés de revenir à condition de jurer leur soumission aux lois de la république : ce qui ne touchait en rien au Dogme. Sébastien fit le serment exigé devant les autorités de Pereuil et de Saint Berain et la messe fut à nouveau célébrée par ses soins à la vieille église. 8 mois après comme suite au 13 Vendémiaire, la convention impliquait les prêtres insermentés dans l'insurrection et remettait en vigueur les décrets de répression les concernant. Sébastien Pocheron retournât alors à sa cachette qu'il ne quittât plus jusqu'à la fin de la tourmente révolutionnaire : cependant il put durant tout ce temps là, assurer à peu près, au risque de sa vie, les sacrements de Baptême, et d'extrême Onction aux trois villages de Saint Berain, Saint Jean de Trézy, et Péreuil. Vient enfin le concordat et le 19 ventôse an VIII (8 mars 1800) il peut alors célébrer la Messe au grand jour pour les habitants de la Paroisse, en attendant le retour de l'exil de François Chardon, le curé titulaire. Nommé, après, Curé de Sampigny, il y est décédé le 6 décembre 1826 à l'âge de 82 ans (lg_vidiani.perso.neuf.fr - Trézy).

Jeune Mort

Certains militants et cadres du PCF virent le pacte germano-soviétique comme un drame et une rupture. Ils ne l'acceptent pas mais refusent de dénoncer publiquement le soutien de son parti à ce pacte. N'écoutant que leur conscience " torturée ", il se mettent ainsi en porte-à-faux avec leur parti mais aussi avec ceux qui l'interdisent et le combattent. Refusant la ligne du PCF qui définit la guerre comme " impérialiste " et qui n'appelle pas à la résistance et à la lutte contre l'occupant nazi, ils sont de ceux qui, de l'été 1940 au printemps 1941, organisent les premiers noyaux de résistance communiste, avec des moyens dérisoires et face à des forces de répression considérables, dans le cadre de l'OS (Organisation spéciale) puis des FTP. Ils le paient cher. Par exemple, Elsof Raymond Leroy, dit Baert du nom de jeune fille de sa mère, né en 1906, est abattu en compagnie de Jean Weber, seulement légèrement blessé, lors d'un accrochage avec des GMR (Groupes mobiles de réserve, force policières de Vichy), le 1er juillet 1942. Madame Leroy est déportée à Ravensbrück (www.clio-cr.clionautes.org, theses.univ-lyon2.fr - chantin, (Camille Vaillot, Mineur de Montceau-les-Mines: mémoires).

Alchimie

Le village est resté célèbre pour avoir été le lieu où le 7 septembre 1944, de la prise d'un train blindé allemand. Sous le commandement du capitaine Henri Giraud, fils du Général, appartenant à la 1ère DB du général Du Vigier, eut lieu ce brillant fait d'armes, où se distinguera le Peloton du Lieutenant des Brunes dont c'était le premier engagement, et la 7e Batterie du 111/68 commandée par le Capitaine Honsel. Arrive en gare de saint Berain sur Dheune, le train blindé blindé " Scarabeus " de la Kriegsmarine armé de deux automoteurs de 120, quatre 105 sous tourelle et plusieurs canons automatiques jumelés. Les wagons ont été construits par SOMUA à Lyon Vénissieux. La loco, une PLM 5A 35 fut blindée par Schneider au Creusot, et les deux wagons porte chars par L.H.W. à Breslau. Sa construction débuta en mars 44 et il fut opérationnel début juillet de la même année. Cette forteresse roulante ouvre la route à suivi de six convois de transports de troupes. Il effectue la navette Digoin-Chagny et est chargé de protéger les troupes allemandes qui se retirent.

Un habitant signale sa présence au lieutenant des Brunes du 3° escadron du 9° RCA, qui charge un de ses tanks destroyers, le Bourgogne, de l'immobiliser.

Car dans le même temps, arrivent à Saint-Bérain les premiers éléments de la première armée alliée. Sous les ordres du lieutenant Desbrunes, le char Destroyer " Bourgogne " qui a pris place dans le bourg, avant le pont du canal et qui a comme objectif le train blindé, tire une première salve. Un coup heureux de 76 touchera la loco. Lors de la manœuvre son canon heurte un arbre ce qui met la boite de commande de la tourelle hors d'usage. S'étant retiré à l'intérieur du village, il est remplacé par le tank destroyer " Béarn " qui est en réserve place de l'église. 10 h 55 : le train blindé démarre. Le Béarn envoie une volée d'obus qui touchent les bielles de la loco côté droit. 13 h 50 : après réparation, le train repart poussé par l'arrière par le train qui le suit touche à touche. Le Béarn, par un tir de haute précision, fait alors exploser la chaudière qui exhale ses derniers souffles de vapeur.

En fin de journée après l'échec d'une attaque allemande, les batteries françaises tirent à vue sur les 180 wagons du convoi, provoquant l'incendie et une rapide débandade. Près de 3000 prisonniers tombent encore entre les mains de la 1ère DB.

Ce Panzerzug BP 32 est le principal héros du film "la bataille du rail" de René Clément. Le film ne fut pas tourné sur les lieux, à Saint-Berain, car le terrain ne se prêtait pas aux prises de vues.

Le monument aux morts de Saint-Bérain-sur-Dheune, village situé dans le fossé tectonique occupé par la rivière éponyme, à mi-chemin du bassin minier et sidérurgique du Creusot- Montceau-les-Mines et de la ligne de crêtes les séparant du pays chalonnais. Le monument, érigé dès 1947, sur la place principale du village, honore les " enfants " de la commune " victimes de la guerre ". Y sont distingués 8 " fusillés ", deux " déportés ", deux " morts aux combats ", une " victime civile " et un " mort des suites de la guerre ". Le seul critère commun est d'être natif de la commune puisque sur les fusillés, six le furent dans la Meuse le 6 septembre 1944, un à Mâcon le 28 juin 1944 (passionmilitaria.conceptforum.net - panzerzug-bp-32, www.lrpresse.fr - Trains).

Il peut paraître déplacé de parler d'alchimie au sujet de train dans la seconde guerre mondiale, mais comme pour le navire Régulus à Royan, nous avons à faire à un nom a résonnance alchimique avec le " Scarabeus " : scarabée.

On distingue des scarabées verts, d'autre noirs... Le scarabée représente l'image du soleil qui renaît de lui-même. Pour d'autres mythologues, le symbolisme est un peu différent et donne au scarabée des traits qui le rapprochent du Mercurius senex de Jung : ce qui provient des moeurs du scarabée pilulaire ou bousier, qui roule sa boule, figure de l'Oeuf du monde. D'où vient que l'on considérait que le scarabée s'engendrait de lui-même. Il prend ainsi des traits qui le rapprochent du phénix (herve.delboy.perso.sfr.fr - Monade de John Dee).

La pharmacopée égyptienne utilisait le scarabée dans le traitement des maladies féminines ou pour aider à l'accouchement, ce qui était en parfaite harmonie avec la connotation de (re)naissance. Le démembrement naturel du scarabée se compose de 14 parties (Le nombre 14 est en rapport avec les cycles lunaires, 14 est égal à une demi-lunaison, 28 évoque aussi le cycle mensuel féminin) : la tête, le prothoron, le méso-métathorax, l'abdomen, les deux élytres, les deux ailes et les six pattes. C'est encore en 14 parties qu'Osiris fut démembré (elficegypte.skynetblogs.be/).

Le phénix est lié à l'œuvre au blanc que l'on a associé au 25 décembre qui succède, dans le Sceau de Palaja, au 25 octobre lunaire. Ici, à Saint-Bérain, le scarabée endosse son aspect lunaire et mercuriel.

Le 25 octobre, jour de la Saint-Crépin, patrons des cordonniers, fabricants de sandales (solea en latin, aussi nom du poisson, palaja en sicilien), marquerait le début du travail alchimique.