Partie XVI - Darmstadt   Les trois portes   Rennes le Château - Jarnac   
DARMSTADT RENNES LE CHATEAU JARNAC GUINGAMP PROBUS

Rennes le Château - Jarnac

Rennes-le-Château - Jarnac passe par Matha, près de Malestroit, près de Guingamp et à Probus (Cornwall - UK).

Matha

La chapelle succursale de Sainte-Marie-Madeleine de Matha peut être considérée comme la chapelle romane dont les restes de l'abside font le chevet du Temple protestant actuel de la paroisse de Matha (Actes du XXème Congrès des sociétés savantes du Centre-Ouest (Poitou, Charentes, Touraine): Rochefort, 16, 17, 18 mai 1964, 1965 - books.google.fr).

Malestroit

A Malestroit, l'axe passe plus à l'est, hors de la commune.

Le 19 Janvier 1343 des trêves entre l'Angleterre d'Edouard III et la France de Philippe VI de Valois, furent signes au prieuré bénédictin de Ste. Marie Madeleine de Malestroit. Elles étaient valables jusqu'au 29 septembre 1343 et renouvelables pendant trois ans. Le roi d'Angleterre devait quitter la Bretagne. La ville de Vannes, qui avec celle de Nantes était une des clefs du duché, était remise aux cardinaux, sous forme de de mandat. En signant les trêves sous la médiation des deux cardinaux, les rois de France et d'Angleterre s'étaient engagés à envoyer des ambassadeurs à Avignon pour le 24 juin 1343 : les conférences en vue d'un traité devaient s'ouvrir à Noël pour un réglement définitif des questions en litige (Eugène Déprez, La conférence d'Avignin (1344), Essays in Medieval History, 1925 - books.google.fr).

Le prieuré de Sainte-Marie-Madeleine de Malestroit, en Bretagne [Morbihan], attesté en 1131 est lui aussi une dépendance de Marmoutier. Selon Victor Saxer, « nous pouvons imaginer avec quelque raison, que le culte de sainte Marie-Madeleine a été introduit à Malestroit par l'intermédiaire de l'abbaye tourangelle. Un peu plus tard, comme le seigneur de Malestroit était en désaccord avec les moines au sujet des moulins de la ville, ils concluent, en 1220, devant l'évêque de Vannes, Robert (1220- 1225), une convention, dans laquelle ils déterminent leurs droits respectifs. » Ces témoignages tourangeaux d'une dévotion très précoce envers la Madeleine amènent à nuancer l'affirmation du spécialiste du culte magdalénien : « Ce qui est premier ici, ce n'est pas une invention de reliques, c'est la dévotion envers la figure de la Madeleine. » Or n'est-ce pas aussi l'analogie entre le patrimoine troglodytique martinien et l'association légendaire des Sept Dormants avec la Madeleine qui a provoqué l'essor d'un culte magdalénien dans la région tourangelle ? En effet les sept corps auraient été ensevelis dans la grotte d'Ephèse sous la protection des reliques de Sainte-Marie-Madeleine qu'on vénérait alors et jusqu'au Xe siècle à l'entrée de la grotte. Grégoire de Tours cette légende et y ajoutait le détail tout récent de la sépulture éphésienne de sainte Marie-Madeleine. Les traditions ou les légendes rattachées à Marmoutier ont été ainsi enrichies ou modifiées. Mais les grottes creusées dans la falaise de Marmoutier, sans doute à l'époque de saint Martin, ont survécu jusqu'à nos jours : « on a conservé avec soin la cella où on dit que saint Martin a habité (à l'extrémité nord du transept de la basilique) avec une autre en dessous où on successeur Brice aurait fait pénitence. L'une et l'autre ont été transformées en oratoires avec autels; non loin dans un trou creusé à même le rocher, on visite la fontaine de saint Martin. De la terrasse, un escalier de pierre monte à la cellule de saint Leobarcius » (Jacques Clémens, Du troglodytisme à l'enfermement: pour une nouvelle histoire des mentalités en Aquitaine, 1998 - books.google.fr).

Ephèse et saint Martin se retrouvent associés dans l'étude du retable de Cassaignes (La Croix des Prophètes à Rennes le Château, Les Prophètes et Rennes le Château : Le retable de saint Martin de Cassaignes).

Guingamp

Près de l'intersection Darmstadt - Gisors et Rennes-le-Château - Jarnac se trouve près de Guingamp.

La foire de la Madeleine fut instituée en faveur du lazaret de la Madeleine où elle se tient en juillet dans le quartier de Guingamp du même nom (à l'ouest) (Hervé Le Goff, Les riches heures de Guingamp, Plomée, 2004, p. 123), qui n'existe plus depuis longtemps, sur la paroisse de Saint Michel. L'autre ladrerie était au nord-est de la promenade du Valy, dont l'emplacement a conservé le nom de Palestine. On sait que la lèpre fut introduite en Europe par les croisés, qui la trouvèrent en Orient (Sigismond Ropartz, Guingamp: Études pour servir à l'histoire du Tiers-Etat, en Bretagne, Volume 1, 1859 - books.google.fr).

L'association de Michel avec Marie Madeleine se retrouve à Sherborne dans le Dorset avec son Lanprobi (saint Probus). A Probus, en Cornouaille anglaise, apparaît le nom de la sainte Grace au XIXème siècle.

A Grâces, juste à l'ouest de Guingamp, il y avait le village de La Madeleine (au sud-est) (Annales de Bretagne, Volume 75, Numéros 2 à 4, 1968 - books.google.fr).

Le comté de Penthièvre est le nom d'un fief breton situé au nord du duché, entre Saint-Malo et Saint-Brieuc. Le duc Alain III de Bretagne donna le comté en apanage à son frère Eudes en 1035, qui forma ainsi une branche cadette de la maison souveraine de Bretagne. En 1569, lors de son érection en duché-pairie, le comté de Penthièvre comprenait les villes de Lamballe, Moncontour, Guingamp et Bourbriac, le comté de Plourhan dit La Rochesuart, l'île de Bréhat, les terres et châtellenies de Minibriac, Belle-Isle-en-Terre et Beaufort d'Ahouet, Le Pontneuf, les ports et havres de Couesnon et Arguenon et les seigneuries de Cornouailles, avec leurs dépendances. En 1657, Lamballe, Moncontour, Guingamp, Bourbriac et le Minibriac, avec leurs dépendances, furent vendus et séparés du duché, pour y être réintégrés en 1666 (fr.wikipedia.org - Liste des comtes et ducs de Penthièvre).

L'art ancien, en Bretagne, a payé sous différentes formes son tribut au culte de sainte Marguerite. Sans parler des œuvres de sculpture dont un ciseau rarement héritier des Grecs a doté nombre d'églises de cette province, la peinture a laissé ça et là quelques pages intéressantes. Nous voyons encore à Notre-Dame du Tertre, à Châtelaudren, la légende de notre sainte en dix-huit scènes peintes vers 1410, sur la voûte lambrissée d'une chapelle de cet édifice. L'église actuelle se compose d'une nef ogivale de sept travées, orientée, terminée par un chevet droit percé d'une riche fenêtre à meneaux; elle n'a qu'un bas-côté, avec un transept de grandes dimensions, au sud. La nef seule remonte au XIVe siècle. Le bas-coté et le transept (ce dermer divisé en deux chapelles accouplées) y furent ajoutés dans les premières années du XVe siècle. On construisit au siècle suivant un vaste porche en avant de l'ouverture située au midi, près du portail occidental. Enfin, la tour du clocher qui surmonte la façade date seulement du XVIIe siècle. Ces diverses adjonctions subsistent encore aujourd'hui ; mais des restaurations inintelligentes exécutées au XVIIIe siècle, comme l'indique la date de 1703 gravée en relief sur une colonne de soutien engagée dans la muraille du sud, ont complètement défiguré les deux chapelles du transept et ont également altéré la plupart des fenêtres du monument. C'est dans la chapelle du transept, dédiée lors de sa fondation à sainte Marguerite, et devenue en 1631 la chapelle de Notre Dame du Rosaire (Confrérie érigée par les Dominicains de Guingamp le 15 août 1631), que, suivant la tradition, Marguerite de Clisson. Cette femme cruelle, perfide, et capable de tout pour arriver à ses fins, n'aboutit, par son ambition démesurée, qu'au déshonneur de ses enfants et à la ruine de leur fortune. Elle justifia de tous points la prédiction sinistre que les vieux chroniqueurs mettent dans la bouche d'olivier de Clisson. Laissons parler Alain Bouchard : « J'ay leu à quelque abrégée cronicque que, alors que le duc (Jean IV, dit le Conquéreur) trespassa, messire Olivier de Clisson, connestable de France, estoit en son chasteau de Josselin; et y estoit aussi dame Marguerite de Clisson, sa fille, laquelle advertye que le duc estoit trespassé, et comment il avoit ordonné son père, à la compaignie du duc de Bourgoigne, administrateur de ses enfans, elle se retira au plus matin en la chambre où son père estoit encores couché, lequel estoit moult dolent du trespas du duc, et luy dist : « Monseigneur mon père, or ne tiendra-il plus que à vous, si mon mary ne recouvre son héritaige de Bretaigne : nous avons de si beaulx enfans, je vous supplie que vous nous y aydez » — « Par quel moyen se pourroit-il faire? » dist son père. « Hâ, dist la dame, vous sçavez comment le feu duc, qui tant nous a faict de tort et de dommage, est trespassé, et si vous a ordonné le gouvernement de ses enfans avec le duc de Bourgaigne; par ce moyen seront lesdits enfans entre vos mains, lesquels vous pourrez faire mourir secrètement, devant que le duc de Bourgoigne vienne par deçà. Et en ce faisant sera nostre héritage recouvert. » « Hà, ce dist le connestable, cruelle et perverse femme, si tu viz longuement, tu seras cause de détruyre tes enfans d'honneur et de biens ! »

Marguerite de Clisson est fille du connétable et femme de Jean de Blois comte de Penthièvre, mort en 1404, aurait fait peindre la légende de sa patronne sur la partie orientale de la voûte lambrissée. Ces peintures, de même que celles du sanctuaire, seraient par conséquent antérieures à l'année 1420, date de la confiscation des biens de la maison de Penthièvre, après les désastreux événements provoqués par la félonie de l'ambitieuse comtesse devenue veuve. Les peintures de Notre-Dame du Tertre constituent un ensemble de 132 tableaux, savoir : dans le sanctuaire, 96 compartiments d'un mètre carré chacun; dans la chapelle de sainte Marguerite, 36 compartiments mesurant chacun 120 centimètres carrés. Les personnages, fort nombreux et tous dissemblables d'expression, d'attitude et de costume, se détachent sur un fond tantôt de paysage, tantôt d'édifices nous offrant de précieux spécimens de l'architecture civile, militaire ou religieuse du moyen âge. C'est donc l'œuvre la plus considérable en ce genre que possède la Bretagne ; c'en est encore, si nous ne nous trompons, la plus curieuse. Bien qu'établies sur d'excellentes planchettes en cœur de chêne, ces peintures ont grandement souffert du défaut d'entretien de la toiture. Sous l'action pernicieuse d'une humidité constante, entretenue par l'infiltration des eaux pluviales, les couleurs se sont effacées peu a peu; et c'est avec une extrême difficulté que l'on parvient maintenant à déterminer des sujets dont aucun ne s'est conservé intact : plusieurs même ont péri de vétusté. Les tableaux du sanctuaire forment de chaque coté de la voûte quatre lignes superposées de douze compartiments. On les lit horizontalement d'un coté à l'autre, en débutant à droite, au plus près de l'autel, par la ligne supérieure adhérente à la clef de voûte, et en continuant à gauche. Chaque ligne commence ainsi au côté de l'Épitre pour finir au côté de l'Évangile. Ces peintures reproduisent les principaux faits de l'histoire sacrée depuis la création du monde jusqu'à la descente du Saint-Esprit sur les apôtres. Est-il nécessaire d'ajouter que, suivant l'occasion, le naturalisme naïf de l'époque y apparaît grâce à la pieuse liberté dont l'art religieux donnait alors tout le premier l'exemple. Nous ne nous arrêterons pas à décrire des scènes connues de tous, et qui n'ont d'ailleurs aucun rapport direct avec notre sujet. Dans la chapelle de sainte Marguerite, la voûte, aux dimensions plus restreintes, comporte de chaque côté trois rangées superposées de six tableaux seulement, et nous montre, faisant face à l'entrée, la légende de la sainte patronne de Marguerite de Clisson. Voici la description sommaire des sujets représentés : Ier Tableau. — Marguerite accompagnée de sa nourrice, se trouve en face de son père, prêtre des idoles, qui lui reproche d'avoir embrassé la foi chrétienne et la chasse loin de lui. 2e Tableau. — La sainte est réduite à filer et a garder les troupeaux. Des cavaliers. richement costumés, passent devant elle. Leur chef, Olibrius, subitement épris des charmes de la jeune fille, semble ne s'éloigner qu'a regret. 3e Tableau. — Trois messagers d'Olibrius, à cheval. se rendent en ambassade auprès de la sainte. 4e Tableau. — L'un d'eux a quitté sa monture : un genou en terre, il présente respectueusement a la bergère une lettre de son maître. Ce cavalier a de plus la main sur son cœur, comme s'il s'agissait d'une déclaration pour son propre compte. Serait-ce Olibrius revenu lui-même ? En ce cas, l'interprétation du peintre ne compromettrait pas moins la dignité du personnage qu'elle ne s'écarterait du texte de la légende : « Pueros ad eam concitus misit. » 5e et 6e Tableaux. — Il est impossible aujourd'hui de déterminer les sujets traités dans ces deux compartiments. 7e Tableau. - Marguerite comparaît garrottée devant Olibrius qui demeure impuissant a la fléchir. 8e Tableau. — Dépouillée de ses vêtements jusqu'à la ceinture, elle est cruellement battue de verges. 9e Tableau. — La sainte est ramenée en prison. Sur son passage, une femme placée dans l'embrasure d'une fenêtre l'examine avec curiosité. 10e Tableau. — La vierge trouve dans son cachot un horrible dragon qui s'élance pour la dévorer. 11e Tableau. — Marchant résolument droit au monstre, elle dissipe d'un signe de croix cette diabolique apparition. 12e Tableau. — Attachée à un poteau, les bras en croix, Marguerite est de nouveau livrée aux bourreaux qui lui brûlent les seins. 13e Tableau. — Elle est plongée dans une chaudière d'huile bouillante. 14e Tableau. — Affaissée dans son cachot, brisée par les tortures, elle est visitée par un ange qui lui adresse ces mots inscrits sur un phylactère : « Audita est oracio tua. » 15e Tableau. — Marguerite agenouillée, les yeux bandés, reçoit le coup mortel. 16e Tableau. — Des mains pieuses ensevelissent le corps virginal de la sainte, en même temps que ceux d'autres martyrs. On aperçoit les têtes de ces derniers rangées en ligne, les yeux recouverts encore du bandeau fatal. 17e Tableau. — L'âme de Marguerite est recueillie au Ciel par la Sainte-Trinité et la Vierge Marie. 18e Tableau. —— Cette dernière composition est trop endommagée pour fournir une donnée quelconque sur la scène rendue par le peintre. On voit que cette suite intéressante serre d'assez près, au moins dans ses grandes lignes, le texte de la Légende dorée. Elle concorde également avec notre poème qui peut, dans sa forme, être postérieur à ces peintures, mais qui ne présente pour le fond qu'une amplification versifiée du récit bien antérieur de l'hagiographe. Quant aux dix-huit compartiments peints en regard de la vie de notre sainte, sur la partie opposée de la voûte, nous offriraient-ils la légende de saint Olivier, le patron du père et du fils aîné de Marguerite de Clisson ? Les mœurs et les usages de cette époque témoigneraient de la vraisemblance d'une pareille hypothèse. Après l'hommage bien naturel rendu à sa patronne, la donatrice aurait songé au protecteur céleste de ses proches. Il n'y a rien là que de fort plausible. Mais cette question est d'autant plus difficile a résoudre que, d'une part, les rares figures échappées aux injures du temps sont passablement énigmatiques; et que, d'autre part, l'hagiographie moderne reste aussi muette que l'ancienne sur saint Olivier qui n'est point inscrit d'ailleurs au Martyrologe romain. Les maîtres en la matière, les Bollandistes eux-mêmes ont tourné court, faute de documents. L'un des auteurs principaux des Acta Sanctorum, le P. Daniel Papebroch, à la date du 27 mai, sous la rubrique : De S. Liberio seu Oliverio ; de fabulositate Actorum ei affictorum, se rallie à une opinion assez spécieuse [Oliver serait le pèlerin Libérius (sant'Oliverio pour santo Liberio) patron de la ville d'Ancône] (F. Soleil, La vierge marguerite substituée à la Lucine antique: analyse d'un poème inédit du XVe siècle, suivie de la description du manuscrit et de recherches historiques, Vve. A. Labitte, 1885 - books.google.fr).

Nicole de Châtillon (1424 - 1479), petite-fille de Marguerite de Clisson et de Jean Ier de Châtillon, fille de Charles de Châtillon et de Nicole de Vivionne se marie à Jean II de Brosse (1423 - 1482), fils de Jean Ier de Brosse et baron d'Huriel (fr.wikipedia.org - Liste des comtes et ducs de Penthièvre).

Enrichetta d'Este (27 mai 1702 – 30 janvier 1777), fille de Renaud III duc de Modène, fut mariée le 5 février 1728 à Antoine Farnèse (1679 – 1731), duc de Parme ; mariée en secondes noces le 2 septembre 1740 à Léopold de Hesse-Darmstadt (1708 – 1763). Marie Thérèse Félicité (Maria Teresa) (1726-1754), petite-fille de Renaud III, par François III, épousa en 1744 Louis de Bourbon, duc de Penthièvre (1725-1793) (fr.wikipedia.org - Renaud_III de Modène, (fr.wikipedia.org - François III de Modène).

Probus

Propus The patron saint of Probus church. The identification is not in doubt, especially in view of the next entry, yet it raises linguistic problems which were already present regarding this place-name and saint. The saint and place-name are next found as Sanctus Probus, Sancti Probi 1086; vernacular Lanbrebois, Lanbrabois 1086, Lanbrobes 1302, Lambrobus c. 1500, 1621. Latin references subsequently treat Probus as a Latin name (Sancto Probo 1207; etc.), and this eventually became the vernacular form also: Seynt Probus 1466. However, the List and the vernacular forms of 1086 show that the -us was not a Latin ending but part of the Brittonic name; yet these vernacular forms are themselves hard to reconcile with one another: the vowels in both syllables fail to agree. In the first syllable it is best to assume a scribal error, e for o, in Domesday Book, since both the List and all later sources agree on o as the vowel.93 The second syllable is a different matter: here the best reconciliation between the forms of the List and of Domesday Book is attained by assuming that the name actually contained a diphthong originally in the second syllable *Probuis, presumably from Late British *Propesso- or the like. The second syllable was then equated, by 1086, with the Latin termination -us, no doubt partly because of the similarity of *Probuis to Latin probus. The diphthong ui postulated here (corresponding to Mod. W. wy, Mod. Br. oue) is normally spelt ui in Old Cornish, sometimes oi but it is occasionally spelt. This rare spelling without the i is paralleled in Old Breton, where the same diphthong is normally spelt ui or oi, but u and o also occur; and other i- diphthongs can also be spelt without the i. Thus a spelling of hypothetical ui with u would be within the orthographic tradition of the List, and would serve to reconcile the second syllables of its Propus and Domesday -brebois (Cambridge Medieval Celtic Studies, University of Cambridge. Dept. of Anglo-Saxon, Norse & Celtic, 1986 - books.google.fr).

Il y a plusieurs lieux en rapport avec Marie Madeleine en Cornouaille : Launceston, Maudlin (Bodmin), Liskeard, Mawgan etc.

The name of Probus (Propus in an older spelling) first appears in the 10th century list of saints next to Ladoc, implying that both saints were already associated with the adjoining churches in Cornwall named after them. By 1086 his name was regarded as male and identified with the Latin name. Probus meaning 'worthy', but the form in the list shows that it was originally Brittonic, not Latin, and simply happened to have a final syllable like a Latin male ending. Probus church was an important endowed foundation served by canons in 1086, of whom there were six in the early 13th century, the senior being dean. The parish was also large, and formerly included Cornelly and Merther. Later in the century the church was annexed to Exeter Cathedral, the office of dean was abolished, and the appointment of the remaining five canons passed to the bishop of Exeter who maintained their number until the Reformation in 1548. In modern times Probus has shared the patronage of his church with Grace, but she is not encountered before the 19th century. Probus's cult is not found elsewhere in Cornwall, Brittany, or Wales, but a similarly named saint was connected with Sherborne (Dorset). A 14th-century text claims that King Cenwealh of Wessex granted land at Lanprobi in 671, land later regarded as belonging to Sherborne Abbey (Nicholas Orme, The Saints of Cornwall, 2000 - books.google.fr).

Lanprobi lies beneath the higher part of the medieval town of Sherborne (Antiquity 54 (1980), 229-31), but L. Keen has shown convincingly that the identification of Lanprobi with Propeschirche, etc (associated the sources with the church of St Mary Magdalen and the chapel of St Michael) (Anthony David Mills, The Place-names of Dorset, 1989 - books.google.fr).

Probus church possesses the most beautiful church tower in the county; one which bears a distant resemblance to that of Magdalen College, Oxford. It is of granite and 108 feet high: in the lower story are three canopied niches; over these is in each face a single window, and below the embattled parapet a pair of windows, Perpendicular. There is a brass to I. J. Wolverdon, 1515 (Mackenzie Edward C. Walcott, A guide to the coasts of Devon & Cornwall, 1859 - books.google.fr).

"Tower of Probus Church, Cornwall" engraved by J.Thomas after pictures by Thomas Allom, published in Devonshire Illustrated, 1832 - www.antiqueprints.com

Magdalene College est un des 31 collèges de l'université de Cambridge au Royaume-Uni. Fondé en 1428 par le roi Henry VI, Magdalene se prononce "Maudlyn" en raison de l'influence des Tudor et de Sir Thomas Audley. Magdalene est réputé pour ses résultats académiques au sein de l'université ainsi que pour son bal de fin d'année. Le collège est jumelé avec le Magdalen College d'Oxford (fr.wikipedia.org - Magdalene College de Cambridge).

Magdalen College, ou plus simplement Magdalen, est l'un des plus prestigieux collèges de l'université d'Oxford. Fondé en 1448 sous le nom de « Magdalen Hall » par William de Waynflete, évêque de Winchester, l'établissement reçut son nom définitif en 1458. La haute tour carrée qui domine le collège, dite « tour de Magdalen », est l'un des points de repère caractéristiques de la ville d'Oxford.

Au cours de cette longue histoire, des organistes tels que Daniel Purcell, Sir John Stainer ou Bernard Rose accompagnèrent le chœur de Magdalen. L'orgue a également été tenu par Dudley Moore (fr.wikipedia.org - Magdalen College d'Oxford).

England converted to Christianity under the pontificate of Pope St. Gregory the Great, and there were many churches and convents dedicated to Mary "Mawdleyn" in that country. Mary's common depiction in art as weeping or red-eyed from crying-along with the Old English spelling and pronunciation-led to the word "maudlin," meaning "effusively or tearfully sentimental. "Both Magdalen College at Oxford and Magdalene College at Cambridge are pronounced "maudlin." (uscatholic.blogspot.fr).

In the early years of the 19th century the rare custom of turning to the East for the Doxology at the conclusion of the recitation of each Psalm, particularly by those in choir, was observed in Probus church. The organ dates from 1884 and was built by Hele & Co.

At the Tregian mansion the Catholic martyr Cuthbert Mayne, who has learned in St John's College of Oxford, was arrested in June 1577, executed the 30th november at Launceston (Cornwall), whom the church is dedicated to st Mary Magdalen (en.wikipedia.org - St Probus and St Grace).

Francis Tregain, fils de Thomas Tregain de Folden dans la proisse de Probus, était en effet d'une famille catholique. Il avait 26 ans et dut payer une forte ammende pour faire partie des "recusants". Il sortit de prison après 30 ans d'enfermement et trouva refuge en Espagne (Fortescue Hitchins, Samuel Drew, The History of Cornwall: From the Earliest Records and Traditions, to the Present Time, Volume 1, 1824 - books.google.fr).

The Churchtown is a large village; in it are held considerable fairs on April 5 and 23; July 5; and on September 17; the last named was grunted to Mr. Williams, of Trewithen, immediately after the Restoration as an acknowledgment for his loyalty during the Civil wars. It is called Probus and Grace fair, and is thus commemorated in rhyme : Saint Probus and Grace, Not the first but the last. The parish feast known also as Probus and Grace feast, is kept early in July. There are Wesleyan chapels in the Churchtown and in that part of Tresillian village which is in this parish (A Complete Parochial History of the County of Cornwall, Volume 4, 1872 - books.google.fr, Lionel and Patricia Fanthorpe, The World's Most Mysterious Objects, 2002 - books.google.fr).

"In it are some monuments, and especially one to Mr. Thomas Hawkins of Trewithon, sometime member for Gram pound, who died in 1766. This gentleman not having passed the small-pox, and resolving on being inoculated, thought it was his duty to extend the same benefit to all his neighbours in the parish. Several scores had in consequence this dreadful disease communicated to them in its mitigated form, and all recovered except the benevolent individual himself, who thus extensively introduced inoculation, at that time a novelty in Cornwall among the great mass of the people. He is supposed to have carried too far the asthenic system for counteracting fever, and perhaps to have taken the contagion, in what is termed the natural way, previously to the artificial communication. [...] Few gentlemen’s houses in the west of Cornwall were without the honour of receiving Prince Charles during his residence in the county about the middle part of the civil wars; and he is said to have remained for a time longer than usual with Mr Williams, who, after the Restoration, waited on the king with congratulations from the parish; and, on being complimented by him with the question whether he could do anything for his friends, answered that the parish would esteem themselves highly honoured and distinguished by the grant of a fair, which was accordingly done for the 17th September. This fair coming the last in succession after three others, has acquired for itself a curious appellation, derived from the two patron saints, and from the peculiar pronunciation in that neighbourhood of the word last, somewhat like laest, ‘ Saint Probus and Grace, Not the first, but the last,'— and from this distinction it is usually called Probus and Grace Fair (Davies Gilbert, The Parochial History of Cornwall, Founded on the Manuscript Histories of Mr. Hals and Mr. Tonkin. Vol. 3. 1838). We are obliged, therefore, to lean on the original tradition for the true meaning of this couplet (Robert Hunt, Popular Romances of the West of England, Or, The Drolls, Traditions and Superstitions of Old Cornwall, Volume 2, 1865 - books.google.fr).

In modern times Grace and Probus have been regarded as joint patron-saints of Probus church, but only Probus appears in medieval documents, and Grace has (so far) been found only in printed directories since the 1850s. Panels from the old rood-screen at Probus, incorporated into its Victorian replacement, carry the inscription 'Jesus hear thy people and send us grace and good for ever' (Enys: 148), and two skulls were discovered in the sanctuary wall in 1850, perhaps suggesting two saints (The Ven. R. L. Ravenscroft: private information). It is possible that Grace was a late-medieval addition to the dedication of the church; alternatively she is a Victorian conjecture from the archaeological evidence (Nicholas Orme, The Saints of Cornwall, 2000 - books.google.fr).

"Not the first but the last"

La justice de Jésus, pas plus que son Royaume, n'est de ce monde : le seul verdict qui compte est le Jugement dernier. Celui—ci apparaît comme très défavorable aux légistes de l'époque, qui promettent l'enfer à leurs semblables et risquent bien de s'y retrouver eux—mêmes. Le tribunal suprême appliquera un droit révolutionnaire selon lequel « quiconque s'élève sera abaissé et qui conque s'abaisse sera élevé» (Matthieu 23,12). Les rétributions seront surprenantes, puisque les ouvriers de la onzième heure auront la même récompense que ceux de la première. Et la sanction sera impitoyable : «Les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers» (Matthieu 19,30 et 20,1-16). D'autres évangélistes se gardent bien de reprendre une formule aussi abrupte, susceptible de choquer les auditeurs des classes possédantes. Marc (10,31) écrit donc : « Beaucoup de premiers seront derniers et les derniers seront premiers. » Il y aura donc plus de gagnants que de perdants. Quant à Luc (13,30), il est encore plus prudent : « Il y a des derniers qui seront premiers et des premiers qui seront derniers. » Chacun peut donc être parmi les « bons » derniers qui montent ou les heureux premiers qui ne descendent pas. [...]

La diffusion du christianisme aura dû beaucoup à un autre système juridique, celui du droit romain. En effet, saint Paul n'aurait pas pu évangéliser le bassin méditerranéen ni rédiger ses Epîtres s'il n'avait bénéficié d'un remarquable privilège : ce Juif de langue grecque, né sur le territoire de factuelle Turquie (à Tarse) et habitant la Syrie (à Damas), était citoyen romain, une qualité qu'il devait à sa naissance et non à sa fortune. Il jouait de cet atout avec une modestie feinte, se disant «citoyen d'une ville qui n'est pas sans renom» (Actes 22,39). [...] Toute la vie et l'œuvre de saint Paul sont un triomphe du droit romain sur la Loi juive, surpassée par la grâce du Christ et subor— donnée au pouvoir de Rome. Ce thème de la grâce du Christ offerte à tous les hommes et remplaçant la Loi du peuple élu forme la réflexion centrale de l'Epître aux Romains (Odon Vallet, Jésus et Bouddha, 1999 - books.google.fr).

Chez Matthieu (19,30 et 20,16) comme chez Marc, c'est à une question de Pierre que fait suite à la parole de Jésus, qui termine sa réponse, chez Luc c'est "quelqu'un" et dans la Pistis Sophia c'est Marie Madeleine, qui pose 39 des 46 questions à Jésus, qui rapelle ces paroles :

Et quand Jésus eut cessé de dire ces paroles, Marie-Madeleine s'avança et dit : «Seigneur, toutes les paroles que tu as dites sont pour mes oreilles des trésors de lumière; mais, maintenant, souffre que je t'interroge sur ce que tu as dit, Seigneur : Toutes les âmes de la race humaine qui recevront les mystères de la lumière entreront d'abord dans le partage de la lumière avant tous les archons et avant ceux qui appartiennent à toute région de ceux qui appartiennent à la droite, et même toute région du trésor de la lumière. Et lu nous as dit jadis : Les premiers seront les derniers, et les derniers seront les premiers; les derniers sont la race de tous les hommes, qui entrera dabord dans le royaume de la lumière, comme ceux qui appartiennent à toutes les régions supérieures, et sont les premiers. Tu nous as aussi dit, Seigneur: Que celui-là entende qui a des oreilles pour entendre; ce qui signifie :Tu voulais savoir si nous comprenions toutes les paroles que tu as dites. » Et lorsqu'elle eut cessé de parler, le Sauveur admira ce qu'elle venait de dire, car c'était le sens parfait de ce qu'il avait révélé. (Dictionnaire des apocryphes, Tome I, Migne, 1856 - books.google.fr).

Il s'agit d'abord du renversement chrétien des valeurs par la force du pardon : « les premiers seront les derniers», la Madeleine est pardonnée parce qu'elle a beaucoup aimé. Plus son péché est grand, plus sa conversion est précieuse, plus elle s'humilie aux pieds du Christ, plus son attitude est haute (Line Anselem, Marie-Madeleine ou la conversion, Images de la femme en Espagne aux XVIe et XVIIe siècles: des traditions aux renouvellements et à l'émergence d'images nouvelles : Colloque international, Sorbonne et Collège d'Espagne, 28-30 septembre 1992, 1994 - books.google.fr).

La Pistis-Sophia a été publiée en copte et en latin par Schwartze et par Petermann en 1851 et en 1853, et Köstlin lui a consacré une étude dans les Theologische Jahrbücher de 1854. [...] Elle se divise en quatre parties, dont les trois premières sont intimement liée ; la quatrième est indépendante et parait être postérieure. Les quatre parties contiennent des questions que les disciples et les saintes femmes, surtout Marie-Madeleine, adressaient à Jésus la douzième année après sa résurrection ; l'auteur suppose que le Sauveur est resté plus de onze ans sur la terre avec ses apôtres après la résurrection, et il lui met daus la bouche, en réponse aux questions qui lui sont posées, la doctrine gnostique. Ce qu'il y a pour nous de plus intéressant à remarquer dans ces réponses, c'est qu'elles renferment de nombreuses citations des Évangiles canoniques (Polybiblion: revue bibliographique universelle, E. de Boccard, 1892 - books.google.fr).

Dans la Pistis Sophia, texte majeur lui aussi épargné et retrouvé, d'inspiration gnostique, le personnage de Marie-Madeleine est louangé et assuimilé à la Sophia, à la Sagesse d'amour : En vérité, Marie, tu es bienheureuse entre toutes les femmes de la terre parce que tu es la Perfection de toutes les Perfections. En verité. Marie, bienheureuse es-tu qui hériteras tout le royaume de la lumière et en vérité, Marie, tu es héritière de lumière. Marie-Madeleine devient le symbole même de l'Âme du monde, précipitée ici-bas, tourmentée, avilie, puis remontant purifiée vers les sphères célestes, vers son royaume de lumière. La « prostitution » de Marie serait ainsi l'équivalent de la « mortification » ou crucifixion de Jésus, être lumineux et immense tombé dans l'étroite prison de l' existence humaine. Il est alors légitime d'interpréter plus subtilement le geste de la femme aux parfums : le plus précieux est à l'intérieur, et il faut que le vase (le corps) soit brisé ou renversé pour que l'essence impérissable s'échappe et se manifeste vraiment. Le parcours de la femme souveraine, dite femme publique par les hommes profanes, reflète celui du fils de Dieu qui voulut s'incarner (Jacqueline Kelen, La passante considérable, Marie-Madeleine: figure mythique dans la littérature et les arts, 1999 - books.google.fr).

Un Cornouaillais en Allemagne

Bartholomew Treheron, or Trahern, according to Wood, was born in Cornwall, or at least descended from an ancient Cornish family. This circumstance has induced a belief that his true name was Trehane, and that he was born at Trehane in Probus, as no family called Treheron can be found among the ancient residents of the county. This man, after receiving his common education at Oxford, travelled into Germany and Italy for improvement. On returning to England, he entered into holy orders, and was made library-keeper to Edward VI.; who, finding him to be a person of talents and merit, conferred upon him the deanery of Chichester, about the year 1551. But when Mary came to the throne, he retired into Germany until her death; when he returned, and recovered all the preferments which he had abandoned for conscience sake. During his exile he wrote several things both in prose and verse, with great felicity. Several of these literary productions were addressed to his brother, inviting him to leave the Catholic party, and join the Protestants. To these he added some translations, a catalogue of which has been published by Anthony Wood. This Cornish author was living in the year 1562; but the time and place of his death are not recorded (Samuel Drew, Fortescue Hitchins,, The History of Cornwall: From the Earlist Records and Traditions, to the Present Time, Volume 1, 1824 - books.google.fr).

Le remplaçant de Coverdale fut, au plus tôt en octobre, Bartholomew Traheron. un ancien franciscain, fort porté à l'étude, doyen de Chichester sous Édouard VI et réfugié à Francfort à l'avènement de Marie Tudor. Membre de l'Église anglaise de cette ville, il avait pris parti pour Whitehead dans le conflit qui opposa ce ministre à une partie de ses ouailles, au sujet de la liturgie, qu'il concevait de façon assez traditionnelle (Philippe Denis, Les églises d'étrangers en pays rhénans, 1538-1564, Volumes 242 à 243, 1984 - books.google.fr).

Francfort sur le Main, ville libre d'Empire, était insérée dans la Hesse, près de Darmstadt, avant d'en devenir la capitale à l'époque moderne.

Traheron passera ensuite à Wesel où, selon le chroniqueur anglais contemporain Raphael Holinshed, il y meurt probablement en 1558, vers la fin du règne de Marie Tudor qui voulait rétablir le catholicisme en Angleterre. Il aurait traduit un ouvrage du chirurgien du pape Jules II Jean de Vigo (Giovanni (ou Giannettino) da Vigo, vers 1450 à Rapallo - mort en 1525 à Rome) publié en 1562, mais il s'agit d'une réedition de 1540 (Philippe Denis, Les églises d'étrangers en pays rhénans, 1538-1564, Volumes 242 à 243, 1984 - books.google.fr).