Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Etudes particulières de psaumes   Psaumes 36, 73, 74, et 143 : Rosslyn Chapel, Métatron et avarice   
LA VRAIE LANGUE CELTIQUE BOUDET PSAUME 36 73 74 143 ROSSLYN METATRON ENOCH

Carthow

Cardou : pp. de la VLC 228, 229, 231, 243, 291 ; Carthow p. 229 appariée à la 74 (229 - 155), 228 à 73.

Carthow est un lieu-dit du Midlothian en Ecosse (UK). Ce nom serait apparenté à Carraith :

Carthow (lost) is thus 1567 LC, perhaps Carraith 1594 LC, Carta 1598-9 RMS, Cairthrow 1625 RMS; the evidence is insufficient for a definite etymology; if the early forms all represent one pl.-name, three show remarkable contraction from Carraith 1594, the elements of which may translate each other: W. caer (cf. Carriber PNWL 58) Gaelic ràth (cf. Raith (Kirkcaldy)) PNS 281, ‘camp, fort’; the final element in /p. 290/ Carthow is probably an OE addition: cf. hoh, holh, raw (Norman Dixon, The placenames of Midlothian, 1933 - www.elwald.com, Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Tintin et l’Alph’art : cherchez le pivert ou toutes des putes).

Tout le monde a lu Walter Scott, mais peu de personnes dans l'original, et c'est regrettable, car comment se fier à la fidélité d'interprètes qui traduisent «le Cœur de Midlothian» par «la Prison d'Édimbourg» ? Pour travestir, et aussi platement, ce joli titre de roman, ils ont eu l'excuse, mais elle est mauvaise, qu'il leur aurait fallu l'expliquer. Par une de ces bizarreries qu'en ce pays de traditions nul ne s'inquiète de régulariser, le comté d'Edimbourg est également connu sous le nom de comté de Lothian, subdivisé en East, West et Mid—Lothian, ce district central comprenant la capitale et sa banlieue. On comprend le sens du petit nom d'amitié donné par les Édimbourgeois à la geôle située en plein cœur de la ville, qui est le théâtre de la première scène du célèbre roman (Marie-Anne de Bovet, En Ecosse, Le Tour du monde, Tome 1, 1895 - books.google.fr).

Le Cœur du Midlothian (en anglais, The Heart of Midlothian), souvent intitulé La Prison d’Édimbourg, est un roman de l'auteur écossais Walter Scott. Constituant la deuxième série des Contes de mon hôte, il paraît sous le pseudonyme de Jedediah Cleishbotham, en 1818.

Lorsque les deux personnages principaux, deux presbytériens, soumettent leurs problèmes moraux à la lumière de leur foi, leurs attitudes sont très différentes. Le fanatique Davie Deans s'emberlificote dans une casuistique verbeuse, alambiquée, avant de se laisser tout simplement submerger par l'amour paternel. Sa fille Jeanie, au contraire, a une certitude directe, sobre, lumineuse, intransigeante. Elle laisse condamner à mort sa propre sœur Effie plutôt que de produire le faux témoignage qui la sauverait.

A la fin du roman, Effie retrouve quelque temps sa vie mondaine à Londres, puis se retire dans un couvent, sur le continent (fr.wikipedia.org - Le Coeur du Midlothian).

Dès qu'il fut parti, Butler prit sa Bible qui lui devenoit doublement précieuse, puisque Jeannie venoit d'y toucher. A sa grande surprise, il en tomba un papier dans lequel étoient enveloppés deux pièces d'or. Elle avoit marqué au crayon les versets 16 et 25 du psaume 37 [36] : «Peu de chose que possède l'homme de bien vaut mieux que toutes les richesses du méchant.» «J'ai été jeune, je suis maintenant vieux, mais je n'ai jamais vu le juste abandonné, ni ses enfans mendiant leur pain.» Touché jusqu'aux larmes de la délicatesse avec laquelle l'affection de Jeannie avoit cherché à lui faire accepter un secours dont elle supposoit qu'il pouvoit avoir besoin, il pressa cet or contre ses lèvres et contre son cœur avec plus d'ardeur que ne fit jamais un avare (Walter Scott, La Prision d'Édimbourg, 1858 - books.google.fr).

La seule occurrence de avare/avarice se trouve à la page 74.

VLC p. 73

Jethro ayant vu Moïse assidu à rendre justice au peuple qui se présentait à lui depuis le matin jusqu'au soir, lui dit : «Pourquoi agissez-vous ainsi à l'égard du peuple ? Pourquoi êtes-vous seul assis pour le juger, de telle sorte que tout ce peuple attend depuis le matin jusqu'au soir ? Vous ne faites pas là une bonne chose. Vous vous fatiguez ainsi imprudemment, vous et votre peuple, par un travail inutile : cette occupation surpasse vos forces et vous ne pourrez la soutenir seul.

VLC p. 74

Mais écoutez le conseil que j'ai à vous donner, et Dieu sera avec vous. Soyez assidu au peuple pour les choses qui regardent Dieu... et pour lui apprendre ce qu'il doit faire pour plaire au Seigneur. Choisissez parmi le peuple des hommes fermes et craignant Dieu, pleins de vérité et ennemis de l'avarice, et donnez la conduite aux uns de mille hommes, aux autres de cent, aux autres de cinquante, et aux autres de dix. Qu'ils réservent pour vous les grandes affaires et qu'ils jugent seulement les plus petites : ainsi le fardeau de la justice étant partagé avec d'autres, vous deviendra plus léger.» (Exod. c. XVIII. 13-22) Moïse suivit ces avis dont la sagesse était évidente et distribuant la lourde charge de rendre la justice, il se trouva ainsi protégé contre une occupation tout à fait écrasante, qu'il avait pensé pouvoir mener à bonne fin sans succomber.

On peut rapprocher Cardou du grec "kardia", coeur (Dictionnaire etymologique des mots françois derivés du Grec, Tome 1, 1809 - books.google.fr).

La traduction «insensé» conviendrait à un terme de la langue sapientiale. En fait, nàbàl n'est nullement un idiotisme des livres de Sagesse. On ne peut, comme le propose Ibn Ezra dans son commentaire du psaume 14, faire de nàbàl l'antonyme de hàkàm «sage». Il est vrai qu'à Proverbes 17/21 nàbàl apparaît comme synonyme de kesïl «stupide» [yôlëd kesïl «le géniteur d'un homme stupide» est parallèle à 'âbï nàbàl «le père d'un nàbàl») et kesïl est l'antonyme de hàkàm (voir Proverbes 10/1). Cette acception, qui justifie partiellement la traduction de nàbàl par «insensé», vaudrait également pour les nabàlôl de Job 2/10 : la femme de Job est comparée par son mari à une des «insensées». La réplique de Job à son épouse justifie ce qualificatif infamant : elle ignore que Dieu est le distributeur du bien et du mal, elle méconnaît l'activité divine. Dans ce passage, seule l'ignorance en quelque sorte doctrinale, théorique, de Dieu paraît mise en cause. Mais la littérature sapientiale donne au moins deux exemples d'une acception beaucoup plus spécifique et intéressante du mot nàbàl. Proverbes 17/7 nous montre que le véritable antonyme de nàbàl est nàdïb «celui qui dispense libéralement», «généreux». L'antithèse nàbàl-nàdïb se retrouve à Ésaïe 32/5 : «On ne donnera plus au nàbàl le nom de nàdïb» et le v. 6 esquisse un portrait de «l'insensé» qui n'est pas sans rappeler le psaume 14 : est «insensé» celui qui fait le mal (y a' aie 'àwen), parle mal contre Yahwé et, détail particulièrement riche de sens, celui qui ne nourrit pas l'affamé, ne désaltère pas l'assoiffé. L'opposition nàbàl - «généreux» montre qu'à Ésaïe 32/6 c'est l'avarice du personnage qui lui vaut le titre de nàbàl, précisante grief, un peu vague d'iniquité ('àwen). Les propos outrageants à l'égard dé Yahwé ne sont qu'un corollaire du comportement du nàbàl. Observons que ni Proverbes 17/7, ni Ésaïe 32/6 ne précisent s'ils dépeignent un tyran étranger ou un Israélite impie. Proverbes 30/22 ajoute une touche vigoureuse au portrait que nous voyons s'esquisser du nàbàl. Il s'agit d'une liste d'invraisemblances. Après «l'esclave qui devient roi», le proverbe cite «l'insensé qui est rassasié de pain» (nàbàl kï yišba" lehem). Si pratique, si terre-à-terre, que soit la sagesse des Proverbes, on a du mal à entendre dans cette sentence une banalité telle que «l'insensé - celui qui manque de sagesse - n'a pas assez de pain - est incapable de gagner sa nourriture, ou d'épargner». Le fait extraordinaire serait non pas que le nàbàl eût du pain en suffisance pour assouvir un besoin normal mais qu'il puisse être jamais rassasié car sa faim monstrueuse ne peut être satisfaite. Ainsi se dégage nettement un des composants de la qualité de nàbàl, la nabàlà, l'avarice, l'avidité insatiable exprimée par l'image d'une faim permanente.

Si nous nous en tenons au psaume 14, «insensé» (nâbàl) et« agents d'iniquité » (pô'âlë 'àwen) s'appliquent visiblement à des dominateurs étrangers opprimant le peuple d'Israël : au v. 4 le psalmiste parle de «son peuple», le v. 7 contient un appel à la délivrance d'Israël et au retour des captifs qui suppose la situation historique de l'exil, nàbàl doit donc éveiller ici l'idée d'étranger impie, de païen. Nuance qui se trouverait confirmée par l'identification du nàbâl à l'ennemi national au psaume 74/18 : 'am nàbàl « un peuple impie » étant parallèle à 'ôyeb «ennemi», de même le v. 22 b «souviens-toi du mépris du nàbàl à ton égard» est repris par le v. 23 a «n'oublie pas la voix (c'est-à-dire les propos outrageants) de tes adversaires». L'adversaire, l'impie en question, est là encore un païen qui a asservi le pays et détruit le Temple : c'est le motif de la première partie du psaume 74 (vv. 1-9), mais l'emploi de nàbàl n'apparaît que dans la troisième partie du psaume (vv. 18-23) où on insiste sur l'injustice du dominateur étranger : le v. 21 implique que le pauvre et l'indigent sont les premières victimes de cette tyrannie. Comme au psaume 14, le «mépris envers Dieu» (ps. 74/22) est inséparable de l'iniquité commise envers les membres les plus malheureux de la société (André Caquot, Sur une désignation vétéro-testamentaire de «l'insensé». In: Revue de l'histoire des religions, tome 155, n°1, 1959 - www.persee.fr).

On pourrait voir dans la page 36 de la VLC "noeud", "y" "est", interprété comme Neuillay, centre/coeur des Nonagones (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Etudes particulières de psaumes : Psaume 36 : le laurier, du bâton de Moïse à celui de Martial, La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Livre I - Ps. 36).

Kabbale

En dehors d'une transmission traditionnelle, depuis longtemps interrompue... (VLC, p. 36)

Kabbalah est la traduction de "transmission".

Nous nous référerons à un ouvrage récent de Moshe Idel : L'expérience mystique d'Abulafia et particulièrement au chapitre concernant Métatron. Celui-ci appelé dans le Judaïsme «Ange de la Face» est au-dessus de tous les anges et parèdre de la Shekhina, de la Présence divine, ainsi que l'a exposé Guénon dans Le Roi du Monde. Il a pour nombre de son nom 314 qui est le nombre de Shaddaï, le Dieu d'Abraham. Il est le vieillard par excellence, en hébreu zaqen, nom qui, répété deux fois vaut aussi 314, mais, avec la particule de liaison entre les deux, fait 320. Or ce nombre 320 est aussi celui de na'ar, le «jeune homme» qui caractérise habituellement Métatron. Celui-ci est donc à la fois jeune et vieux et cela correspond à Hénoch dont le nom, en hébreu, signifie «l'initié» en concordance avec le Livre des Proverbes (22, 6) : «Initie (hanokh) le jeune homme, na'ar, selon son chemin et lorsqu'il sera vieux, zaqen, il ne s'en écartera pas.» Le même auteur cite (p. 139) un ouvrage de l'école d'Abulafia où il est dit : «J'ai vu la raison pour laquelle Moïse (en hébreu MSH initiales de "Métatron Prince de la Face") est appelé "jeune homme", car "Israël est un jeune homme, na'ar et je l'ai aimé"» (Osée, 11, 1), et lui-même dit de lui-même (Psaume 37, 25) : «J'ai été jeune homme et maintenant je suis un vieillard, zaqen.» Et nos sages ont dit : «C'est le Prince du Monde qui a dit ce verset» (Yebamot, 16 b). Et j'ai appris de la bouche de mon maître que "jeune homme", na'ar, est un qualificatif désignant la plus vieille de toutes les créatures... et, dans la langue arabe, on appelle le vieillard shekh comme est dit de Métatron.» (Jacques Bonnet, Sur le chemin de l'immortalité, Études traditionnelles, Volumes 512, 1991 - books.google.fr).

Tel est l'outil glorieux que les anges transmirent à [Moïse] par le biais de Yefifiah, archange de la Torah, et par le biais de Métatron, archange de la Face, et Moïse le transmit à Eléazar, Eléazar à Pinhas son fils, qui est Elie le grand prêtre glorieux. La Kabbale médiévale est regardée comme la forme actuelle de cette tradition.

Dans tous les cas, c'est Élie qui reçoit une tradition remontant à Moïse et reliée par certains aspects cryptiques à la Torah. Il ne serait pas exagéré de dire qu'à partir de la littérature des Heikalot et des textes magiques dans lesquels l'ange Métatron est bien représenté, la carrière de cet ange s'éleva à de nouvelles hauteurs au Moyen Âge. Selon un texte ashkénaze anonyme, qui témoigne peut-être d'une tradition bien plus ancienne : Quiconque connaît les soixante dix noms de Métatron sera capable de réussir l'opération de ses désirs... et il [Métatron] vous révélera tous les secrets de la Torah, et vous serez capable de susciter un maggid selon votre désir. Ici, comme dans les Shimmushei Torah, Métatron est décrit comme préposé au processus de révélation du niveau ésotérique de la Torah. [...] Sur la présence de ce prince de la Torah lors de la révélation sur le Sinaï, voir également les textes des Heikhalot traduits et discutés dans M. Swartz, op. cit., p. 112. Il faudrait mentionner que Yefeifah en tant que prince de la Torah lors de la révélation sur le Sinaï est relié à plusieurs occurrences où l'ange Yuppi'el est décrit comme Sar ha-Torah. Voir M. Cordovero, Derishot be - 'Inyanei Malakhim, p. 70. [...]

Le rôle de Métatron lors du don de la Torah à Moïse sur le Sinaï (Sinaï céleste selon les textes mystiques) est évoqué dans un appendice à notre III Hénoch emprunté au midrach mystique Alpbabet de Rabbi Akiba (voir chap. 48D:2). [...]

La phraséologie s'inspire de versets bibliques, comme Ps. 147:6 : «YHVH soutient les humbles, il abaisse les méchants jusqu'à terre»; Ps. 75:8 : «Le juge c'est Dieu, il abaisse l'un, il élève l'autre» (cf. aussi I Sam. 2:7, Ez. 21:31, Job 5:11). Cependant, un énoncé identique se trouve dans la prière du matin de la liturgie juive traditionnelle, dans la seconde partie de la Guéoula, en un passage dont la terminologie est proche de la littérature des Palais: «Aussi louez, bien-aimés, et exaltez Dieu (...) le Roi Dieu vivant et constant, haut et exalté, grand et redoutable, il abaisse les arrogants jusqu'à terre, il élève les humbles jusqu'au ciel» (cf. Synopse § 272). Métatron abaisse ou élève les princes des nations parmi lesquels il répartit autorité et domination. le sort de l'ensemble des nations et leurs places respectives les unes par rapport aux autres. Sa connaissance de l'ensemble des langues lui permet de régir la totalité des génies tutélaires des peuples. Il est vraisemblable que la connaissance de ces 70 langues lui est octroyée par les 70 noms divins qui lui sont donnés. [...] Le rôle de révélateur des secrets célestes imparti à Métatron est mentionné plus haut, 48D :j, à propos de Moïse (Moshé Idel, Charles Mopsik, Le livre hébreu d'Hénoch, ou Livre des Palais, 1989).

Midlothian : Rosslyn

Roslin Chapel. It is a common error to speak of this building as merely a chapel. Prom the first it was designed as a collegiate church, dedicated to St. Matthew, with a provost, 6 prebendaries, and 2 choristers. It was founded 1446, by William St. Clair, Earl of Roslin and Orkney, Grand Master of the Masons of Scotland, but was unfinished on the death of William Earl of Caithness, 1484, and was carried on by his son and successor. It is merely the choir of a cruciform church, of which the transept was begun but never finished. It is well worth while to walk round the outside, to inspect the carvings, flying buttresses, and pinnacles. The Ch. consists of a choir of 5 bays with aisles, and the pier arches are continued behind the altar so as to form a low Lady Chapel like that of Glasgow. Two of these arches support the E. window. The roof of this retro-choir is vaulted and groined in 4 bays, and from the central ribs descend great carved pendants, giving a very rich effect. This chapel "is certainly unclassable as a whole, being unlike any other building in Great Britain of its age; but if its details are minutely examined, they will be found to accord most completely, in the ornamental work, with the style then prevalent, though debased by the clumsiness of the parts and their want of proportion to each other." — Hickman. The workmen employed on it by the founders were foreigners; and from a comparison of this work with others on the Continent, it is probable that the artificers were brought from the N. of Spain. Fergusson ('Architecture,' vol. II.) shows that it resembles parts of Burgos, while it has the greatest affinity to the chapel at Belem in Portugal. Still there is in parts a considerable clumsiness and scamping, both in the carving and construction, that would lead us to believe that the foreign artificers left a good deal to incapable pupils. The chapel owes its beauty entirely to the profuseness of its decorations, for the original plan and proportions are far from pleasing. "It has little pretensions to symmetry, and its squat, stumpy outline is a great contrast to the slender grace of Melrose. All the beauties of Roslin are superinduced on the design in the shape of mouldings and incrustations." — Billings. The length of the chapel internally is only 68 ft., and its breadth 35. The central aisle is 15 ft. wide, 40 ft. high, and has the southern peculiarity of a barrel vault, with only transverse ribs, just as may be seen in the S. of France. Upon this stone vault the roofing slabs are laid, and follow its curves without intervening timber. The aisles are roofed with crossvaults rising from straight stone transoms, supported by the piers and outer walls, and covered with elaborate bas-reliefs of scripture subjects rudely carved. Each compartment is different in pattfern, till the variety becomes perfectly bewildering. The niches on a line with the clerestory were occupied by statues of the 12 Apostles and the Virgin. On one of the transoms across the aisle are represented the 7 Deadly Sins, and on the opposite side are the Cardinal Virtues. The mouldings on the arch-lintels, behind the altar, pourtray the Angelic choir playing on various instruments, include an angel performing on the bag-pipes, the Martyrdom of St. Sebastian, &e. At the E. end of the S. aisle is the 'Prentice pillar, ornamented with u spiral festoon of flowers and foliage more elaborately carved than the rest. It received its name from a story mot uncommon) that the 'prentice executed it while the master had gone to Rome for a pattern, and was Wiled on the return of the latter in a fit of jealousy. The story of the foundation of the chapel is that Sir William St. Clair made a rash bet of his life against the Roslin property, that his dogs Help and Hold would run down a stag before it passed a certain brook. The stag was already in the water when the latter, excited by the desperate cries of its master, made a tremendous spring, and pulled it down before it could mount the opposite bank. William St. Clair and his dog are represented together on the tombstone. There is a legend (not founded in tact) that the lords of Roslin were buried in full armour, and that on the night preceding the death of any of the family the chapel appeared on tire, an illusion which is supposed to arise from the peculiar position of the chapel admitting the rays of the sun point blank through the windows of both sides.

"Blazed battlement and turret high,

Blazed every rose-carved buttress fair;

So blaze they still when fate is nigh

The lordly line of high St. Clair." (Walter Scott : Ballad of Rosabelle)

Projecting beyond the E. end of the chapel, on a lower level is a chamber, which the altar and piscina prove to have been used as a chapel, while the fireplace and other secular conveniences show it to have been fitted up for a vestry. Since 1862 the Chapel of Roslin has been fitted up for the service of the Scottish Episcopal Church (Handbook for travellers in Scotland, John Murray, 1873 - books.google.fr).

Dans une lettre de Jeannie à son Père :

J'ai vu deux ministres suivre les chiens à la chasse, au plus hardi, comme pourroient le faire Roslin, Driden, ou le jeune laird de Loup-The-dyke; spectacle bien triste à voir ! (Walter Scott, La prison d'Edimbourg, nouveaux conte de mon hote, 1824 - books.google.fr, Brian Dreadon, St Clair – Sinclair de Driden – Dryden - Dreadon, 2011 - fabpedigree.com).

Hold et Held

Les anglais "Hold" et "held" sont traduit par "cum" et "cumail" en gaélique. On a aussi "cumal" pour "holding" et "cumam" pour "hold" ou "keep" (John Forbes, A Double Grammar: Of English and Gaelic, 1843 - books.google.fr, William Shaw, A Gaelic and English Dictionary, Tome 1, 1780 - books.google.fr).

Bran et Sceolan, chiens de Finn, se détachent du reste de la meute parce qu'ils sont dotés d'une intelligence humaine, héritée de leur mère Tuirenn, un moment métamorphosée en chienne: - "The fawn stopped and lay down on the smooth grass, and Bran and Sceolan came up with it, and they did not harm it at all, but went playing about it, licking its neck and its face". Les deux chiens ont les premiers décelé que la biche était le résultat d'une métamorphose. De même, nous avons vu que Bran est la seule à avoir trouvé une bûche magique pouvant consumer des porcs druidiques.

Finn fait une expérience un peu différente: avec ses deux chiens, Bran et Sceolan, il se lance à la poursuite d'une biche, qui disparaît près de Slieve Cuilinn. A sa place, une jeune fille est assise au bord d'un lac, se lamentant sur la perte d'un bijou; elle demanda à Finn de plonger le repêcher. [...] La femme du Sid a préparé cette ruse afin de punir Finn: elle détruit précisément en lui le "guerrier", le condamnant à ne plus avoir d'existence réelle. Il faut rappeler que, selon les irlandais, le Sid est un "lieu" habité par des femmes, ce qui veut dire que toute distinction de classes et de fonctions n'y a plus cours; le mot lui-même, "sid", signifie "paix", et il n'y a aucun guerrier dans l'Autre Monde. La femme est donc aussi l'antithèse du guerrier: lorsque ce dernier a franchi la frontière du Sid, il abandonne son existence terrestre. Le vieil âge n'a, on le voit, que des connotations négatives pour le guerrier. Quant à la femme, étant du Sid, elle ne ressent pas les effets du temps, car elle vit dans l'éternité: elle paraît toujours /jeune/ (Anne-Marie O’Connell, Les figures du surnaturel dans la mythologie et le folklore irlandais, 2016 - hal.archives-ouvertes.fr).

En 1761, James Macpherson annonce la découverte d'un récit épique en gaélique écossais relatant les aventures de «Fingal» (Finn mac Cumhail), écrit par Ossian (Oisín). En décembre de la même année, il publie Fingal, an Ancient Epic Poem in Six Books, together with Several Other Poems composed by Ossian, the Son of Fingal, translated from the Gaelic Language, un recueil en six tomes de poèmes personnels et de poèmes d'Ossian traduits du gaélique. Ce cycle influence largement des auteurs tels que Goethe ou le jeune Walter Scott. Napoléon appréciait également tout particulièrement ces écrits. Cependant, une controverse a rapidement éclaté quant au travail de Macpherson, qui prétendait avoir traduit les textes publiés sur la base d'écrits anciens. Ils sont aujourd'hui considérés comme fabriqués de toutes pièces par Macpherson, probablement à partir de fragments de textes anciens (fr.wikipedia.org - Fionn Mac Cumhaill, Darmstadt : La piste Darmstadtienne : Ossian et la dalle de Coume Sourde).

Hounds

Les Gaulois se servaient dans leurs chasses d'excellents chiens courants, indispensables pour suivre et harceler les fauves de leurs forêts. La Coume das houns - hound (haound) chien de chasse, chien courant, – et la fontaine das houns, garants de cette assertion, sont situées au nord de l'Haum moor, fort près des deux roulers du cromleck de Rennes-les-Bains. (VLC, p. 298)

La page 298 est appariée à la 143. Elle démarre "La chasse au sanglier" alors que Roslin chasse le cerf (dear).

La page 143 parle de cochons de mer (marsouins) et de chevaux terrestres, la 298 de cochons sauvages (sangliers) et devrait-on, avoir des chevaux marins ?

Chevaux marins sont une appellation des hippopotames, des hippocampes et des morses.

Le thème mythique des eaux de la mort était familier à la pensée judaïque. La cosmologie hébraïque plaçait à l'origine du monde le Tehom, l'abîme qui est sous la terre et autour d'elle, le chaos bourbeux et ténébreux avec ses monstres : les Tânnim, Rahab, Léviathan. Il présente un danger permanent pour toute existence formelle, pour l'homme aussi bien que pour le cosmos. En un sens, Dieu a créé contre lui. Sa parenté avec le schéol et le royaume de la mort est évidente. Citons quelques textes : «As-tu pénétré jusqu'aux sources de la mer, demande Dieu à Job ? T'es-tu promené dans les profondeurs de l'abîme ? Les portes de la mort t'ont-elles été ouvertes? As-tu vu les portes de l'ombre de la mort ? » Et celui-ci où schéol et téhom sont synonymes : «Les ombres tremblent audessus des eaux et de leurs habitants.» Le psalmiste implore Yahweh pour être délivré d'une puissance à la fois aqueuse et mortelle : «Délivre-moi du bourbier, que je ne m'enlise pas. Que je sois délivré des des eaux profondes que le courant des eaux ne m'entraîne pas; que le gouffre béant ne m'engloutisse pas.» (Ps. 69[68]) «Les vagues de la mort m'avaient environné; les torrents de Bélial m'avaient épouvanté; les chaînes du schéol m'avaient enveloppé; les filets de la mort m'avaient surpris.» (Ps. 18, 5-6. Cp. 41, 8; 69, 2-4; 87, 4; 144, 7) (Louis Beirnaert, Expérience chrétienne et psychologie, 1964 - books.google.fr).

L'exégèse du Ps. 143 entraîne une réflexion sur la richesse accumulée comme chez saint Augustin (Ps. 143, 15 Beatum populum dixerunt, cui haec sunt).

Relativement à la valeur connotative de l'expression "être chien", un humain pourra être signifié par cette expression de manière qui pourra être estimée "appropriée", pour qui connaît la langue, si effectivement cet individu est avare ou pingre (Pierre-André Huglo, Approche nominaliste de Saussure, 2002 - books.google.fr).

«Le diable et ses anges ne tente que ce qui domine en toi de charnel. A l'avarice qui te domine, il propose du dehors un gain avec une fraude. Il les propose du dehors à ton avarice que tu n'as pas domptée, que tu ne t'es pas soumise ; il propose la fraude et le gain, l'acte et sa récompense : fais et prends» (En. in Ps. 143, 5 ; P. L., 37, 1858-1859) (Lumière et vie, Numéros 51 à 55, 1961 - books.google.fr, Charles Le Burg de Monmorel, Homelies sur les evangiles de tous les jours de carême, 1706 - books.google.fr).

L'axe vertical régit la métaphore dans les sources scripturaires. Dans l'Ancien Testament, la mer est l'abîme (Isaïe, 27, 18). L'angoisse métaphysique de la disparition dans la mer sans fond, royaume du Léviathan, produit une figure de l'homme naufragé qui depuis le gouffre crie vers Dieu. Dans le Psaume 40, l'abîme s'oppose au sol sur lequel se tient l'homme affermi dans sa foi: «J'ai attendu, attendu le Seigneur: / il s'est penché vers moi, il a entendu mon cri, / il m'a tiré du gouffre tumultueux,/de la vase des grands fonds. / Il m'a remis debout, les pieds sur le rocher, / il a assuré mes pas» (Ps, 40, 2-39). [...] Cf. Ps 69, 2-3 et 15-16: «Arrache-moi à la boue; que je ne m'enlise pas; que je sois arraché à ceux qui me détestent et aux eaux profondes»; cf. aussi Ps 107, 23-30, et Ps 124, 1-5. Psaume 144, verset 7: «D'en haut, tends la main pour me délivrer des grandes eaux» (Ps 144[143]) (Christophe Imbert, Le paysage allégorique: Entre image mentale et pays transfiguré, 2019 - books.google.fr).

Comme axe vertical, notons dans le psaume 144[143] qui décrit les fils qui ressemblent à de jeunes plants dans toute leur vigueur, les filles qui sont comme des piliers sculptés à l'image du Temple. On pense ici aux Cariatides (Hermann Cohen, Maurice R. Hayoun, L'éthique du judaïsme, 1994 - books.google.fr).

On pense aussi aux pilliers de la chapelle de Rosslyn.

Behemoth et avarice

Léviathan accompagne Béhémoth dans la littérature apocalyptique juive, à savoir dans Énoch éthiopien, Baruch syriaque, IVe Esdras : le premier est un monstre aquatique femelle, tandis que le second est devenu un monstre terrestre mâle, du désert (à l'est d'Eden). L'un et l'autre, censés être apparus au cinquième jour de la Création, sont définitivement vaincus à la fin des temps et servis en nourriture aux justes au cours du banquet messianique (Daniel S. Larrangé, Léviathan, Dictionnaire de la méchanceté: Beaux livres, 2013 - books.google.fr).

Il y a plusieurs Hénoch, l'un fils de Caïn qui bâtit une ville baptisée de son nom, le fils de Seth, qui remplace Abel, et un autre fils de Jared, descendant de Seth par le second Hénoch. Ce dernier est père de Mathusalem, le grand père de Noé. Cet Hénoch, septième patriarche après Adam, fut enlevé au ciel (Genèse 5,24) comme le prophète Elie.

Absent de l'ensemble des prophètes bibliques, Hénoch-Énoch est souvent invoqué dans la tradition littéraire judaïque tardive. On lui attribue un livre de révélations (apocalypse) ; il est très présent dans les commentaires rabbiniques (midrash), les commentaires rabbiniques (midrash), dans la mystique et la Kabbale. Quant aux Livres d'Hénoch du corpus «intertestamentaire», ils nous sont parvenus sous des formes variées, l'une slave, l'autre éthiopienne (l'Église éthiopienne l'admet dans ses livres canoniques), l'autre, l'autre, dite «Hénoch III», en hébreu. [...] Le sage Hénoch est donc le témoinde l'origine du mal en l'humanité, différente de celle de la tentation du Serpent. Plus collective, plus mythologique aussi, avec l'intervention de ces géants fils des anges tombés et des femmes, qui ravagent et dévorent, les mauvais anges euxmêmes se contentant d'induire ce qui reste des humains à l'impiété. Naissance du péché, naissance du diable, sous forme d'une série impressionnante de démons majeurs, en prototype de toutes les démonologies futures. Car ce texte est précis sur les noms : des sept archanges, des vingt chefs angélo-démoniaques (Alain Rey, Dictionnaire amoureux du Diable, 2013 - books.google.fr).

C'est l'ange Uriel qui transmet la science et la sagesse divines à Hénoch dans le Livre d'Hénoch éthiopien (Emil Turdeanu, Apocryphes Slaves Et Roumains De L'Ancien Testament, 1981 - books.google.fr).

Job parle d'un animal qu'il appelle béhémoth (Job XL, 10 : mort), et dont il décrit assez au long les propriétés. Bochart (1599 - 1667) a fort travaillé pour faire voir que c'est l'hippopotame ou cheval de rivière. Sanctius croit que c'est le bœuf (Augustin Calmet, Dictionnaire historique, archéologique, philologique, chronologique, géographique et littéral de la Bible, revu par A.F. James, Tome I, 1846 - books.google.fr).

Quand Grégoire en vient à la queue de Béhémoth, que l'animal «raidit comme un cèdre», il pense à l'Antichrist, qui est actuellement lié, mais se déchaînera à la fin des temps. Les atrocités dont ce monstre est capable apparaissent dans l'histoire des martyrs. A la puissance séculière qu'exercera le diable à la fin des temps se joindront des miracles trompeurs, qui lui donneront une apparence de sainteté A ce sujet, Grégoire cite et commente les propos de Daniel concernant Antiochus, le roi persécuteur, qui figure l'Antichrist. Lorsqu'il revient au Béhémoth du Livre de Job, le commentateur voit dans les testicules de l'animal les témoins présents de l'Antichrist, qui prêchent ses doctrines perverses, en donnant des exemples d'orgueil, d'avarice, de luxure, de colère. Quant aux os de la bête, comparés à des «flûtes d'airain», il s'agirait des vains propos de ces mauvais prêcheurs, semblables à un métal sonore, mais vide. Une deuxième interprétation de Béhémoth voit en cet animal un symbole de la tentation diabolique, qui commence par une suggestion agréable, encore facile à écarter, mais aboutit à une habitude insurmontable . Les «nerfs entortillés» de ses testicules font penser aux fautes que l'on commet quand, pour éviter un péché, on tombe dans un autre (Morales sur Job: Livres I-II, présenté par Robert Gillet, traduit par André de Gaudemaris, 1975 - books.google.fr).

"vains propos de ces mauvais prêcheurs, semblables à un métal sonore, mais vide" : cf. "bouche qui parle de rien" du Ps 143, 8 et 11.

Comme ce Béhémoth dont il est parlé, dans le Livre de Job (LX, 10), après avoir absorbé les rivières, il espère engloutir les mers ; son avarice est un goulfre où on entasserait les provinces et les royaumes sans le remplir (Instruction LXXV) (François Martin Thiébaut, Œuvres complètes de Thiébault, curé de Sainte-Croix à Metz, 1836 - books.google.fr).

Rosslyn et les deux piliers

There are dual pillars in Rosslyn Chapel, representing the pillars of Boaz and Joachim, which stood at the inner entry way of Solomon's Temple in Jerusalem. One of Rosslyn's pillars is called the Apprentice Pillar. The name is derived from the apprentice who died, like the builder before him in Jerusalem, in the building of the pillar. The death sequence and parallel historical events between Hiram Abif in Israel and the apprentice mason in Roslin are identical. There was a reflected duality of time (Rosslyn, 1997, p. 56). But, more than the duality of time in this example, the Apprentice Pillar of Rosslyn also presents in the form of the “glyph” the double helix for the now-controversial cloning of Dolly, the sheep, in Roslin, by scientists from the University of Edinburgh. The symbolic representations in Rosslyn Chapel are said to house the secret code of the Holy Grail in the tradition of arcane knowledge known to the initiated and the “blood line of the Holy Grail, the Stuarts" (Wallace-Murphy & Hopkins, 2000). [...]

The aesthetician looks for subtle irregularities. A pattern analyst in fields of psychology and aesthetics seems quite like the scientist in search of contrast or a change of pattern. Another creative irony evolved in Rosslyn Chapel and may be found in the architrave above the south aisle from the lower stairs leading from the tomb, or sepulchre, where some of the Templars are buried. A series of carvings on two sections contain what are known as the seven virtues and the seven deadly sins. The virtues are on one stone and the deadly sins are carved on a separate stone. However, the stone carving of Avarice - a man with bags of money clasped to his chest - and Charity are misplaced in their order and are actually reversed. Charity is among the seven deadly sins and Avarice among the virtues (Rosslyn, 1997). Could there be such mistakes in a building that took hundreds of years to carve? It would seem reasonable to argue such mistakes are not likely and do not occur. Like the Apprentice Stone, only recently to be “interpreted” to contain the double helix, might this stone symbolize a reversal of some significance in the spiral of communication which transcendental hermeneutics may “reveal”? The hidden is ever present, waiting for interpretation, like nature, to unfold, like the flower, its inner secrets (Bacon, 1968) (Marie Brady-Whitcanack, Aesthetic Conflict and the Evolution of a Riot: Impact of Dewey's Global Movement and the Rise and Fall of a Tradition in Higher Education, 2011 - books.google.fr).

Dans l'astronomie alexandrine, Helikè désigne la constellation de la Petite Ourse, en relation avec le pôle et le méridien. Cette Petite Ourse serait Arcas, fils de Callisto, une des suivantes d'Artémis, elle-même métamorphosée en Grande Ourse. Les prêtresses d'Artémis à Létrinoi et à Ortygie se passaient le visage au gypse ou à l'argile blanche.

Hénoch et les deux colonnes

Donatus Ortigraphus, grammairien peut-être irlandais vivant en France vers 815 et auteur d'une Ars grammatica sous forme dialoguée, introduit la légende dans son chapitre sur la lettre. Mais le texte-source est remodelé en fonction du contexte grammatical. C'est ici Hénoch, descendant de Seth, qui est à l'origine des colonnes, puisqu'il aurait, dans la tradition juive et chrétienne, inventé l'écriture :

Hénoch aurait porté des des inscriptions sur une colonne de pierre et une colonne de brique, selon ce qu'affirme Josèphe, et cela, parce qu'il avait appris par ses ancêtres ou par Adam en personne que le monde serait frappé d'une double destruction : par le feu ou par l'eau. Il ne savait cependant pas par quel élément il serait détruit en premier. Voilà pourquoi il construisit deux colonnes, l'une de pierre, l'autre de brique, et y écrivit les lettres qu'il avait inventées, afin que si le monde devait d'abord être détruit par un déluge, restât la colonne de pierre et qu'en cas de destruction par le feu, subsistât celle de brique, parce que dit-on, les briques ne sont pas détruites par le feu. Le second (à inventer les lettres) fut Cham qui trouva les lettres après le Déluge sur la colonne de pierre.

Deux déplacements sont introduits par le grammairien, outre la figure d'Hénoch : glissement du quadrivium au trivium - l'invention de l'écriture se substitue à celle de la musique ou de l'astronomie, de sorte que le média l'emporte sur le contenu, un savoir-faire, sur un savoir pur ; introduction de la figure du trouveur et de l'herméneute, qui invente et déchiffre la colonne après le Déluge, Cham en l'occurrence, le fils maudit de Noé. L'on peut y voir la première résurgence - certes discrète - du second scénario envisagé plus haut, celui de la translation pervertie telle que l'expose Cassien.

Clemens Scottus (ou Clément l'Irlandais), qui a été maître de grammaire à la cour dans les dernières années de Charlemagne et dans les premières de Louis le Pieux, est l'auteur d'une Ars grammatica également dialoguée, sans doute légèrement postérieure au texte précédent. Tout en maintenant la figure d'Hénoch inventeur de l'écriture (avec ajout de la citation de l'Épître de Jude, 14) et celle de Cham découvreur des inscriptions après le Déluge, Clément rétablit la mention de Jubal qui, avec ses compagnons (socii ejus), édifie les deux colonnes et y inscrit les découvertes d'Hénoch et de sa génération : il est essentiellement un médiateur.

Une croyance arabe raconte que le premier savant, Hermès assimilé à Hénoch, par crainte du déluge, aurait bâti les pyramides pour y déposer tous les secrets de la science avant le cataclysme de feu et d'eau (Jean-Marie Fritz, Translatio studii et déluge. La légende des colonnes de marbre et de brique. In: Cahiers de civilisation médiévale, 47e année (n°186), 2004 - www.persee.fr).

Maître-pierre et apprenti-brique

Avant la Révolution industrielle, la brique n'a pas la valeur de la pierre. En France, ce sont les préjugés attachés à l'argile qui font échouer le projet des fils de Piranèse activement soutenu par le prince Joseph Bonaparte : commercialiser des ornements moulés en terre cuite. La brique reste un matériau «humble», «grossier», dans les régions de pierre alors qu'elle est un matériau «riche», coûteux en travail humain et en énergie. On le sait dans les régions où elle domine, car elle est réservée aux monuments et aux demeures nobles. Là, le matériau n'a pas la même valeur que dans les régions de pierre. Un Parisien en voyage à Toulouse en 1631 s'étonnait du fait que «les maisons même des riches» étaient en briques et les jugeaient «plus intéressantes par leur antiquité que par leur beauté». [...]

Contrairement à la taille de la pierre, la «taille» de la brique n'a pas donné lieu à la publication de traités ou de manuels spécifiques. Aucun ouvrage français de construction, qu'il soit de portée générale ou consacré plus spécifiquement au matériau - récent ou ancien - ne donne de description précise de ce savoir-faire pourtant répandu en Angleterre, en Italie et dans le Sud de la France jusqu'au XIXème siècle. [...]

Il n'y a pas dans la maçonnerie de brique, de «taille cachée» comme dans la pierre, pas de stéréotomie et pas non plus d'appareilleur. Mais il y a bien un travail de «taille apparente» ou de taille du parement (Valérie Nègre, L'ornement en série: architecture, terre cuite et carton-pierre, 2006 - books.google.fr).

Cf. "De brique en marbre seront les murs reduits" du quatrain X, 89 des Centuries de Nostradamus (Quatrain X, 89 - L'âge d'or - 2242-2243 - www.nostradamus-centuries.com).

Les maîtres maçons bordelais étaient devenus des magiciens de la pierre. Ils excellaient au XVIIIe siècle dans une technique difficile qu'on nommait «l'art du trait» et qu'on appelle maintenant stéréotomie. Cette technique, qui fut une passion et une spécialité bien françaises, connut son apogée entre le XVIe et le dernier quart du XVIIIe. Science de la coupe et de l'appareillage des pierres, la stéréotomie prenait toute son ampleur dans la conception des voûtes. Depuis Philibert de l'Orme, éminent architecte et théoricien français de la Renaissance, sa pratique reposait sur des connaissances approfondies qui préfiguraient la géométrie descriptive. C'est grâce à ces connaissances, enseignées d'abord dans le secret des ateliers, plus tard divulguées par des traités, que purent être construits des ouvrages aussi sophistiqués que des trompes, des voûtes surbaissées, des escaliers évidés par le milieu et qui «doivent se soutenir en l'air par l'artifice de leur construction et par la manière dont on rejette le poids sur les murs» (Jacques Sargos, Bordeaux, chef-d'œuvre classique, 2009 - books.google.fr).

Le Maître Maçon, dont les attributs sont le Compas et la Planche à tracer, est un maître dans l'exercice de l'Art du trait pour les plans de l'architecture. Le Maître Parfait doit pousser cet art à la perfection, pour cela le simple compas ne suffit plus pour résoudre la quadrature du cercle ; il doit maintenant utiliser un compas gradué afin d'obtenir une plus grande précision dans ses tracés (Percy John Harvey, N.55 Le maître secret, Tome 3, 2013 - books.google.fr).

D'où l'on pourrait faire le parallèle entre maître-pierre et apprenti-brique.

On voit se profiler le conte des trois petits cochons. Jean d'Antioche dans sa traduction des Otia imperialia de Georffroy de Tilbury qui parle de la légende des deux piliers, transforme le pilier de brique en pilier de bois imputrescible, "cipre" (cyprès ou bois de Chypre).