Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Livre I - Ps. 1 à 40   Ps. 21 à 40   
LA VRAIE LANGUE CELTIQUE HENRI BOUDET PSAUMES

Ps. 21 CONVAIN

p. 176 :Suivant la coutume des Ibères, empruntée aux ligures par les Ségobriges, la jeune fille devait librement choisir son époux parmi les conviés réunis à la table paternelle. Sur la fin du repas, la fille de Nann entre, une coupe à la main : elle promène ses regards sur l'assemblée, hésite un moment, puis, s'arrêtant en face d'Euxène, chef des grecs, elle lui présente la coupe.

Ps. 21,14 Carrières Ils ont ouvert leur bouche pour me dévorer, comme un lion ravissant et rugissant.

Ps. 21,27 Carrières Les pauvres mangeront la chair de la victime que je lui aurai offerte en sacrifice, et ils en seront rassasiés; et ceux qui cherchent le Seigneur le loueront avec moi des grâces qu'il m'aura faites; leurs cœurs pleins de joie et de reconnaissance vivront dans toute l'éternité.

Ps. 21,30 Carrières Alors il sera vrai de dire: Tous les riches de la terre, aussi bien que les pauvres, ont mangé la victime qui a été offerte au Seigneur, et l'ont adoré; et tous ceux qui descendent dans la terre pour la mort tomberont un jour en sa présence, soit pour l'adorer éternellement dans le ciel, soit pour lui être éternellement assujettis dans les enfers.

p. 21 : Sembla, ressembler à./to Semble, ressembler à ; Shankad, déhanché./Shanked, qui à des jambes ; Spatarrad, jeté à terre tout de son long./To Spatter, éclabousser, couvrir de boue.

Ces trois définitions semblent décrire les peintures de Delacroix en la Chapelle des Saints-Anges de l'église de Saint Sulpice à Paris.

1° L'archange Michel a un nom qui signifie "Qui est comme Dieu ?"

La brève et suggestive formule qui, en l'exprimant, caractérise si bien avec trois mots le rôle du grand archange : Quis ut Deus, "Qui donc Ressemble à Dieu ?" est à la fois la proclamation et la vengeance des droits divins (Les Annales du Mont St-Michel, Volume 10, 1917 - books.google.fr).

Ps. 21,7 Carrières Mais pour moi, je suis devant vous comme un ver de terre que vous rejetez...

2° Le déhanchement rappelle Jacob et sa lutte avec l'ange.

Ps. 21,24-25 Carrières Je leur dirai: ? vous qui craignez le Seigneur, louez-le tous ; glorifiez-le, vous qui êtes de la race de Jacob ; Qu'il soit craint par toute la postérité d'Israël, parce qu'il n'a point méprisé ni dédaigné l'humble supplication du pauvre,

3° Héliodore fut mis à terre par un ange à cheval qui le chasse du temple dont il était en train de dérober le trésor.

Ps. 21,15 Carrières A leur approche je me suis écoulé comme l'eau ; je suis tombé en défaillance ; et la crainte dont j'ai été saisi m'a cause un si grand tremblement, que tous mes os se sont déplacés.

Dans le lexique page 21, "to Shake, tomber en pièces." signifie aussi trembler (cf. la secte des Shakers : La secte des Shakers trouve ses origines dans le prophétisme des camisards des Cévennes pourchassés par les dragons de Louis XIV après la révocation de l'édit de Nantes en 1685 ; en 1774, persécutés par les autorités anglaises, les cévenols, rejoints par un certain nombre d'Anglais, quittent l'Angleterre pour rejoindre la Nouvelle-Angleterre).

Bizarrement le psaume 21 est lié à la station X du chemin de croix de l'église Saint Sulpice de Paris (sous le n° XXII), à la chapelle Saint Paul. Paul a en effet écrit sur les anges : dans l'Epître aux Hébreux il dit que l'Eglise est une communauté angélico-humaine, que le Christ est supérieur aux anges ; dans l'Epître à Timothée, les anges sont pris à témoins et que le mystère est dévoilé aux anges ; dans l'Epître aux Ephésiens, Dieu est révélé aux anges par son Eglise (Vincent Klee, Les plus beaux textes sur les saints anges: Tome 1, Ecriture, liturgie, magistère, 1984 - books.google.fr).

Saint Paul, dans son épître aux Éphésiens, énumère les noms de quatre ordres : ce sont les principautés, les puissances, les vertus et les dominations. Dans son épitre aux Colosses il parle de trônes, de dominations, de principautés, de puissances (Jean-Baptiste Glaire, Encyclopédie catholique, 1848 - books.google.fr). Ordre colossien qui a été conservé dans la Kabbalisation du Tarot en ajoutant les Séraphins et les Chérubins au-dessus et les Vertus, les Archanges et les Anges en dessous.

Ps. 22 CON

p. 22 : L'explication d'une tradition soi-disant druidique rapportée par César fait ressortir encore cette conséquence. « Les Gaulois, dit il, se glorifient de descendre tous de Pluton et ils assurent tenir cette croyance de l'enseignement des Druides : c'est pourquoi ils comptent le temps, non par les jours, mais par les nuits et ils sont attentifs à indiquer les jours de naissances, les commencements de mois et d'années, de telle sorte que le jour suive la nuit. » (lib. VI. 18, de bello gallico)

Ps. 22,4 Carrières Ces témoignages de la bonté de mon Dieu m'inspirent une confiance que rien ne saurait ébranler ; car quand même je marcherais au milieu de l'ombre de la mort, je ne craindrai aucuns maux, parce que je sais que vous êtes avec moi.

Pluton est le Dieu des Enfers.

p. 177 : Ce récit des historiens laisse dans une obscurité complète les Ségobriges, qui ont reçu si cordialement Euxène avec ses Grecs ;

Ps. 22,5 Carrières Mais ce qui augmente encore ma confiance, c'est que vous avez préparé une table devant moi, où je trouve une nourriture qui me communique toute la force dont j'ai besoin pour me soutenir contre les efforts de ceux qui me persécutent.

Ps. 23 CONVAIN

p. 23 : LE NEIMHEID.

Le Neimheid est un collège dirigeant comme peut l'être l'Eglise. Il la préfigure.

Quand l'Église ouvre à quelqu'un de ses enfants la porte du sanctuaire par l'auguste cérémonie de la tonsure, elle fait réciter le psaume 23 (Jacques-Paul Migne, Scripturae sacrae cursus completus, 1839 - books.google.fr).

p. 178 : A l'ouest du Rhône, dans le Vivarais, les Helvii emmanchaient avec adresse les armes de guerre, les lances, les piques, les haches, – to helve, emmancher, – to hew (hiou) tailler, –

Il a été vu que Rochemaure, en pays helvien, était lié à la lance de Longin prétendument retrouvée à Antioche pendant la première Croisade et brandi par Adhémar de Monteil de la famille qui possédait Montélimar et Rochemaure (Autour de Rennes-le-Château : Par ce signe tu le vaincras : graal, lance et hanap).

Le prophète nous représente dans ce psaume l'entrée triomphante de Jésus Christ dans le ciel, et la sainteté que doivent avoir sur la terre ceux qui désirent y demeurer avec lui.

Ps. 23,9-10 Carrières Levez vos portes, ô princes! et vous, portes éternelles, levez-vous, afin de laisser entrer le roi de gloire. Qui est ce roi de gloire?c'est le Seigneur, le Dieu tout-puissant qui est lui-même ce roi de gloire.

Les Arma Christi (armes du Christ) sont une autre dénomination des instruments de la Passion. Ils ont une très ancienne tradition en iconographie, par exemple le psautier d'Utrecht (830) (fr.wikipedia.org - Arma Christi).

Les instruments de la Passion sont extraits de leur contexte et, métamorphosés en symboles du triomphe du Christ, composent un motif autonome, les arma Christi, les signes paradoxaux de la victoire sur la mort.

S'adressant ensuite aux barbares instruments de la passion : O épines cruelles! disait-elle; ô clous! ô lance impitoyable ! comment avez vous pu tourmenter ainsi votre Créateur ?... Mais, que dis-je ? les épines ! les clous ! Ah ! malheureux pécheurs ! s'écriait elle enfin; c'est vous qui avez ainsi maltraité mon Fils ! Ainsi disait alors Marie, ainsi se plaignait-elle de nous (Alphonse de Liguori, Gloires de Marie, traduit par P. Saintrain, 1862 - books.google.fr).

Arrêtons-nous un instant devant une image du « Messie- Roi », tracée à la plume en marge du ps. 22 (Ps. pl. 18. A Odbert, abbé de S.-Bertin en 999. Boulogne-sur-mer 20 fol. 29vo). Couronné, il tient sa lance et son bouclier 8. L'artiste a commenté son croquis par deux inscriptions : Victoria, près du fer de la lance, et Dominus potens in praelio. Ce texte se trouve ps. 23, 8. (Dom P. Antin, Les planches publiées par Laroquais, Sacris erudiri, Volume 13, 1961 - books.google.fr).

Ps. 24 CONVAIN QUANT

p. 24 : Pourquoi encore la ville de Rennes, portant, d'après Strabon, le nom de Condate, trouvait-on un autre Condate dans la tribu des Allobroges, et un troisième chez les Santones, si ce n'est qu'on devait enseigner dans ces villes les mêmes traditions ?

p. 179 : « Cette ville, ainsi que le lecteur l'a déjà pensé, n'est autre que Lugdunum des Romains, devenu notre Lyon : elle fut d'abord bâtie le long de la rive droite de la Saône, sur les hauteurs qui avoisinent Pierre Scise. Dun s'est conservé dans la terminaison de plusieurs autres de nos villes. »

Ce que ne dit pas Boudet, mais c'est sous-entendu, c'est qu'un des nom de la ville gauloise de Lyon était Condate aussi.

Le musée de Lyon possède un curieux monument trouvé dans la rue de la Vieille, à six cents mètres environ au nord-ouest de l'église Saint-Pierre, sur le bord de la Saône : c'est un autel dédié à Diane, et dont la masse, comme le dit M. de Boissieu, ne permet pas de supposer qu'il ait été trouvé bien loin du lieu où il avait été érigé, car il se compose d'une pierre unique ayant près d'un mètre de surface en tous sens. Il porte l'inscription suivante, dont la restitution ne présente aucune difficulté :

DIANAE AVG. SACRUM

IN HONOR. PAGI CONDAT

C. GENT1VS OLILLVS

MAGISTER PAGI BIS

CVIVS DEDICATIONE HON°

RATIS PRAESENTIB. DEDIT.

EPVLI — X II

L. D. D. P. CONDAT.

« Autel dédié à Diane Auguste pour la décoration du bourg de « Condate. C. Gentius Olillus, deux fois magistrat du bourg, donna aux honorats présents, pour la dédicace de cet autel, deux deniers de festin. L'emplacement fut donné par décret de (l'assemblée) du bourg de Condate. »

II résulte évidemment de cette inscription que le territoire du confluent (dont il faut toutefois excepter, suivant nous, l'espace attribué au temple d'Auguste, c'est-à-dire toute l'extrémité de la presqu'île) appartenait à un bourg ségusiave appelé Condate. Ce mot, qui signifiait confluent dans la langue celtique, comme l'ont constaté les savants, et qui est répété deux fois dans l'inscription, ne laisse pas prise au doute. M. de Boissieu, qui a longuement et judicieusement parlé de ce monument, termine sa dissertation par les observations suivantes, qui viennent corroborer tout ce que nous avons dit précédemment : « A moins qu'on ne prétende que cet énorme bloc de forme cubique a été apporté du dehors dans la rue de la Vieille tout exprès pour y être enfoui, ce qui n'est pas possible; à moins qu'on ne suppose encore qu'un canton voisin et étranger a pu faire par décret cession d'une portion de terrain sur notre propre sol, ce qui serait absurde, on est forcé d'admettre qu'il y avait dans la portion de notre ville comprise entre les deux lleuves un territoire appelé Condate ou Confluent, nom tiré de sa situation même; que ce territoire, à l'instar des bourgs, était administré par un édile nommé magister pagi, et qu'il avait la libre propriété de son sol, dont la moindre parcelle ne pouvait être aliénée que par un décret du peuple. » (De Boissieu, Inscriptions antiques de Lyon) (A. Bernard, Mémoire sur le temple dédié à Auguste au confluent du Rhône et de la Saône, Revue archéologique, Volume 4,Partie 2, 1848 - books.google.fr).

p. 24 : Pourquoi encore la ville de Rennes, portant, d'après Strabon, le nom de Condate, trouvait-on un autre Condate dans la tribu des Allobroges, et un troisième chez les Santones, si ce n'est qu'on devait enseigner dans ces villes les mêmes traditions ?

Ps. 24,9 Carrières Il conduira de même dans la justice ceux qui sont dociles ; il enseignera ses voies à ceux qui sont doux.

p. 179 : Ils en avaient déjà jeté les fondements, lorsqu'une multitude de corbeaux dirigèrent leur vol de ce côté et vinrent couvrir les arbres d'alentour.

Ps. 24,19 Carrières Jetez les yeux sur mes ennemis ; considéra combien est grande leur multitude , et combien est injuste la hainequ'ils me portent.

Ps. 25 CONVAIN

p. 25 : c'était là l'oeuvre d'un corps savant et le terme de neimheidh, appliqué à ce corps d'élite composé des druides, présente une expression de vérité indéniable, puisque les druide étaient à la fois prêtres, juges, chefs incontestés des Gaulois et chargés de la transmission de toutes les sciences.

Ps. 25,3 Carrières Parce que votre miséricorde est toujours devant mes yeux, et que je mets toute ma joie dans votre vérité.

Le lavement des doigts est une image de la grande pureté qu'il faut avoir pour offrir le saint sacrifice. Le prêtre doit alors demander à Dieu de le purifier des moindres taches, et réciter dans cet esprit le psaume 25, psaume où il est averti qu'il doit craindre et fuir toutes les liaisons qui pourroient l'empêcher de conserver l'innocence et la vertu; qu'associé aux serviteurs de Dieu, il doit continuellement, dans le saint ministère, demander d'être du nombre des dispensateurs qui seront trouvés fidèles; que toute sa consolation doit être de se tenir aux pieds des autels du Seigneur, pour y apprendre à le louer, à publier ses merveilles, à annoncer ses saintes volontés; que son cœur doit être embrasé d'un saint zèle pour sa gloire; et que le desir de la procurer doit continuellement et uniquement l'occuper; qu'il doit ne penser qu'à plaire à Dieu, et n'oublier jamais quel est le bonheur de lui appartenir (Louis-Albert Joly, M. Gousset, Instructions sur le rituel, Tome I, 1829 - books.google.fr).

Ps. 25,4-6 Je ne me suis point assis dans l'assemblée de ceux qui aiment la vanité et le mensonge ; et je n'entrerai point dans le lieu où sont ceux qui commettent l'iniquité. e hais l'assemblée des personnes remplies de malignité ; et je ne m'assiérai point avec les impies qui sacrifient aux vainesidoles. Mais je laverai mes mains dans la compagnie des innocents, et je me tiendrai, Seigneur, autour de votre autel...

Ps. 26 CONVAIN

p. 26 : blesser l'oreille la plus délicate

expression en vogue au XIXème siècle : sur books.google la première page portant sur la recherche de cette expression est composée d'ouvrages de cette époque.

La décomposition des mots celtique désignant les villes et les tributs gauloises fera le jour le plus complet sur la manière de faire de ces savants, ainsi que nous le verrons plus loin, lorsque nous parlerons des Armoricains et des autres peuples de la Gaule.

Un exemple de cette gymnastique est à la page 181 :

Lactora, situé sur le sommet d'une montagne escarpée, au pied de laquelle coule le Gers, indique manifestement l'éminence où il est assis, et aussi la préférence déclarée des Celtes pour les hauteurs lorsqu'ils fondaient une ville, – to like (laike), aimer, goûter, – tor, (torr), hauteur terminée en pointe –.

A Lectoure est né Pierre (Pey) de Garros entre 1525 et 1530. Il publiera quelques pièces en latin à Toulouse, mais est surtout connu pour sa version gascon des Psaumes de david (1565, chez l'imprimeur Jacuqes Colomiès). Il s'était converti au protestantisme et était un proche de Jeanne d'Albret mère du futur Henri IV. (André Berry, L'oeuvre de Pey de Garros: Poète gascon du 16e, 1997 - books.google.fr).

p. 239 Au sud de Goundhill, le regard est arrêté par la montagne de Garrosse – garous (gareuce), salé –.

p. 181 César n'a pas su trouver dans son âme ulcérée, même un faible sentiment d'admiration à l'égard du héros Arverne se livrant fièrement aux Romains pour sauver ses frères d'armes.

Ps. 26,12 Carrières Ne me livrez pas à la mauvaise volonté de ceux qui m'affligent, parce que ce sont des témoins d'iniquité qui se sont élevés contre moi : mais l'iniquité a menti contre elle-même dans cette occasion.

En raison de plusieurs indices textuels et artistiques, l'hypothèse est émise que le Psautier (Paris, Bibl. nat., lat. 238) et le Perceval (Londres, Brit. Lib., Add. 38116) aient été envoyés par Blanche à sa nièce Jeanne de Flandre.

Jeanne de Flandre, dite « de Constantinople », tire son surnom de son père, Baudouin VI de Hainaut, empereur latin d'Orient. Baudouin était le neveu du comte de Flandre Philippe d'Alsace, qui avait demandé à Chrétien de Troyes d'écrire le Conte du Graal.

Les autres initiales marquent les divisions liturgiques normales, quoique les choix iconographiques, là encore, soient parfois peu courants: ainsi, pour le psaume 26, un personnage semble verser un liquide dans l'oreille du Christ bénissant (Nicolas Dessaux, Jeanne de Constantinople: comtesse de Flandre et de Hainaut, 2009 - books.google.fr).

Ps. 27 CONVAIN

Ps. 27,7 7 Carrières Le Seigneur est mon aide et mon protecteur: mon cœur a mis en lui toute son espérance, et j'ai été secouru; ou bien "Yahvé ma force, mon bouclier" (Les Psaumes, les Proverbes et l'Ecclésiaste de la parole de Dieu, Risler Neuchatel, 1831 - books.google.fr).

p. 182 : Brenn, en réalité, dérive de brain (brèn), cerveau.

L'expression "Bouclier de Brennus" n'est connue que comme le trophée de rugby au XXème siècle et est inconnue (sur internet) avant. Mais le bouclier, faisant partie des armes de Brennus, intervient dans le tribut qu'il réclame aux Romains : il place son épée et son bouclier dans la balance qui compte les métaux précieux que doivent lui fournir les Latins.

II y eut un autre général gaulois, nommé Brennus, qui après avoir vaincu les romains, vint former à Rome le blocus du Capitole. Le tribun, Sulpithis, au lieu de repousser les gaulois par le fer, promit de leur payer, s'ils se retiroient, mille livres d'or. Brennus accepta, mais au moment où l'on pesoit le montant du traité, il jetta son épée & son bouclier [ou son baudrier] dans la balance pour augmenter le poids qu'il exigeoit, en disant pour justifier cette injustice, malheur aux vaincus! [vahé victis !] mais Camille étant accouru, annulla ce traité honteux, livra bataille & força les gaulois à prendre la fuite (Charles-Joseph Panckoucke, Encyclopediana ou Dictionnaire encyclopédique des ana, 1791 - books.google.fr).

Dans la région d'Avignon, la tarasque au XVIIIème siècle est une sorte de bouclier qui arrête les étincelles et conserve le foyer jusqu'au lendemain afin d'éviter l'achat des allumettes (Madeleine Ferrières, Le bien des pauvres: La consommation populaire en Avignon (1600-1800), 2004 - books.google.fr).

Dragon et bouclier

Voyons comment Millin décrit la Tarasque :

On promène tous les ans par la ville, le second jour de la Pentecôte et le jour de sainte Marthe, une figure grossière, qui représente la Tarasque. Une femme, qui est aujourd’hui chargée de ce précieux dépôt, fit bien des difficultés pour nous le laisser voir; elle doutait de la ferveur de notre zèle; enfin elle consentit à satisfaire notre curiosité. Cette figure est en bois, et représente un dragon, non d’après la noble idée des artistes grecs , mais d’après ces formes bizarres que lui donnent les légendaires : le corps est formé de cerceaux recouverts d’une toile peinte, et il a sur le dos une espèce de bouclier hérissé de cornes droites; ce bouclier qui ressemble assez à la carapace d’une tortue, a fait soupçonner à Bouche que l’idée de la Tarasque est venue de quelque tortue franche, qui se sera engagée dans l’embouchure du Rhône , et aura été prise à Tarascon : mais ce bouclier ne se remarque pas sur les sceaux qui nous donnent la plus ancienne figure de la Tarasque ; cet animal n’y paraît que sous la forme d’un dragon. Pour porter plus commodément cette monstrueuse figure , on a disposé sur ses flancs des poignées placées à distances égales.

Des hommes, placés dans le corps de cette machine, font mouvoir une poutre qui joue le rôle de queue de l’animal, et malheur à ceux qui ne sont pas assez lestes pour éviter les coups qu’elle donne. Il paraît que Millin n'a pas connu tous les détails de cette fête, car il aurait pu ajouter ces questions : Qu’a fa la Tarasco ? - A roumpu un jasioou. — Piscio fai. -...A tua un uganaou. - A ben fa. - Mai a tua. un match. - Perque se 1i trouvauo..... Qu’a fait la Tarasque ? - Elle a rompu un juif. - Petite affaire. - Elle a tué un huguenot. - Elle a bien fait. - Mais elle a aussi tué un catholique. - Pourquoi s’y trouvait-il ? (J.F.A. Perrot, Lettres sur Nismes et le Midi: histoire de description des monumens antiques du Midi de la France, Volume 2, 1840 - books.google.fr).

Selon Gervais de Tilbury qui se disait chancelier du Royaume d'Arles, la tarasque, serpent de la race du léviathan, se tenoit dans le Rhône entre Arles et Tarascon, pour dévorer ceux qui descendoient le fleuve. Sainte Marthe, soeur de Marie Madeleine, la dompta et l'enchaîna avec son voile.

Hercule eut affaire dans la vallée du Rhône au monstre Taras, qui est dit fils de Poséidon, ou qui est appelé Tauriskus. Taras semble être à l'origine du nom de la Tarasque. Mais aussi de la ville de Tarente en Italie.

Tarentola mauritanica, la tarente ou la tarente du midi, est une espèce de geckos de la famille des Phyllodactylidae.

Photos Pierre-Yves Vaucher - www.batraciens-reptiles.com

Le radical tar pré-italic entre en jeu dans la formation des noms de Tarente (anciennes Taras) et l'Ara Taracia à Rome. Ferdinando Castagnoli pense qu'il s'agit d'un terme désignant une rivière. (Robert E. A. Palmer, The Archaic Community of the Romans, 1970 - books.google.fr).

Martina Franca, d'où est originaire Pierre Carbotti, dit Pierre de Martyna, à qui le diable faisait "bs, bs !", est dans la région de Tarente. Pierre combat un Serpent de dimension démesurée qui ressemble fort à un Dragon (Kabbalisation du Tarot : Le calendrier kabbalistique de Rennes-le-Château).

p. 27 : Désirant indiquer les rapports de ressemblance entre les langues celtique et hébraïque, nous nous voyons exposé à des longueurs considérables et néanmoins nécessaires.

Le mot de Taras est à rapprocher d'un terme désignant le bouclier dans diverses langues.

Targ en Ecossois septentrional ; Tarragad en Écossois, bouclier. E. Tartan, bouclier en Gallois; Targad, Tarjan, Tarjam, Tartan, Tyren en Breton, targe, bouclier des anciens ; Adarga en Basque, bouclier couvert de cuir. De là le Grec vulgaire Targa, le Latin barbare Targa, Targea, Targia, Targica, le François Targe, l'Anglois Target, l'ancien Saxon Targ, l'italien Targa, l'Espagnol Darga, Adarga, le Bohémien Tarts, l'Allemand Tartjch, le Polonois Tarez., le Carniolois Tarzha, targe , bouclier. Pausanias, parlant de l'expédition de Brennus dans la Grèce, dit que les Gaulois avoient des boucliers qui leur étoient propres qu'ils appelloient Thureos ou Thyreos. Teris, Tariana en Chaldéen ; Teris en Samaritain; Thurt, Tari, Tarfa, Tiras, Ters en Arabe, bouclier ; Tarag ou Targ en Arabe, cacher, couvrir; Tarach, casque dans la même Langue. De Targ est venu par métaphore notre mot François Targués (Jean-Baptiste Bullet, Mémoires sur la langue celtique, Volume 3, 1760 - books.google.fr).

Saint Michel est représenté un bouclier de la main gauche, et terrassant d'une longue lance le dragon-lézard squameux particulier au Languedoc dans une sculpture de la fin du XIIIème siècle au portail de l'église Notre-Dame de Caujac, village près de Toulouse (Michèle Pradalier-Schlumberger, Toulouse et le Languedoc, la sculture gothique: (XIIIe-XIVe siècles), 1998 - books.google.fr).

Dans la description du Bouclier d'Achille, Homère représente la Terre environnée de la Mer. Il donne aux Constellations les noms qu'elles ont encore aujourd'hui, les appellant Hyades, Pléiades, Ourfe , Orion. Par les trois premiers noms, il exprime les Constellations Septentrionales; & par le dernier, il indique celles de l'Hemisphere Méridional, & appelle cette Constellation stenos Orionos, pour exprimer sa grandeur, capable de servir de contrepoids aux Constellations Septentrionales. C'estlà qu'il rious dit, que TOurse, ou les Etoiles du Pôle Arctique, paraissent toujours; ce qu'il observe , comme une chose particulière, qui ne convient point aux aùtres Constellations (Les Oeuvres d'Homère traduites en français, avec des Remarques par Madame Dacier, 1731 - books.google.fr).

Nous retrouvons Millin pour donner son avis sur le Bouclier d'Hercule, qui en tant que constellation met le pied sur la tête du Dragon.

En parlant dans l'article précédent de la description du bouclier d'Achille par Homère, nous avons dit que celle idée a été imilée par plusieurs autres poètes. Il nous reste d'Hésiode un poème intilulé : le Bouclier d'Hercule, dans lequel le poête rapporte que Cycnus, fils de Mars, attaquoit dans un bois consacré à Apollon, ceux qui portoient des présens au temple de Delphes. Hercule, accompagné d'Iolaus, le rencontre ; ils se battent ; Cycnus est tué. Mars son père, s'avance pour le venger, il est blessé lui-même et se retire. C'est en parlant des préparatifs de ce combat, qu'Hésiode fait la description du bouclier d'Hercule, qu'on regarde avec raison comme une imitation de celle du bouclier d'Achille, mais qui est fort au-dessous de son original. Dans le 27° volume des Mémoires de l'académie des belles-lettres, le comte de Caylus a publié une figure de ce bouclier dessinée et gravée par le Lorrain, d'après les idées de cet antïquaire (Aubin Louis Millin, Dictionnaire des beaux-arts, Volume 1, 1806 - books.google.fr).

Comme le Bouclier d'Hercule peint par Hésiode serait une imitation de celui d'Achille fait par Homère, on peut penser que le dragon représenté dessus est la constellation du Dragon. Le Cygne est aussi une constellation boréale appelée la Croix du Nord.

Pierre Amiel de Brenac

Comme à la page 11, Bren peut désigner la cité de Brénac. Pierre Amiel, né à Brenac, fut évêque de Tarente.

Au XIVe siècle, naquit à Brenac Pierre Amiel, confesseur de plusieurs papes. Tour à tour évêque de Sinagaglia (1375) et d'Otrante (1382), il devint archevêque de Tarente en 1386, puis patriarche de Grado. Il ne prit pas possession de cette dignité et reçut encore, la même année 1386, le patriarcat (au moins titulaire) d'Alexandrie, dans l'obédience de Rome. Il mourut en 1399 ou 1400. Il fut l’un des artisans du retour de la papauté à Rome après l’épisode avignonnais (www.aude-pyrenees.fr - Brenac, Revue de l'Orient latin, 1896).

Ps. 28 CONVAIN

p. 28 : Chapitre des Noms divins

Ps. 28,6 Carrières Il les brisera et il les mettra en pièces aussi aisément que si c'étaient de jeunes tauraux du Liban, ou les petits des licornes chéris de leurs mères. D'autres disent veaux à la place de taureaux

Ps. 28,2 Carrières Rendez au Seigneur, par vos hommages, la gloire et l'honneur qui lui sont dus : rendez au Seigneur la gloire que vous devez à son nom. Adorez le Seigneur à l'entrée de son tabernacle : apaisez sa colère par vos sacrifices réitérés.

Dieu lui-même est glorieux, et c'est pourquoi nous lui devons la gloire ; aussi dit-il : apportez au Seigneur de la gloire pour son nom. Lui-même est glorieux en soi, mais son nom doit être glorieux en nous, c'est-à-dire qu'il faut qu'il soit glorieux dans notre connaissance (Commentaire du psaume 28, Thomas d'Aquin).

La manifestation divine en nous est d'ordre cognitif, de même que le Verbe exprime l'essence de Dieu. (Thierry-Dominique Humbrecht, Théologie négative et noms divins chez Saint Thomas d'Aquin, 2005 - books.google.fr, Lawrence A. Hoffman, My Peoples Prayer Book, Vol.8 Kabbalat Shabbat, 1997 - books.google.fr).

Le Temple

p. 183 : ...indécise qui nous a donné ar-fearann, haute-terre, pour Arverni.

Les Septante traduisent "Moriah" (Moriyah) par "haute terre" ou "terre élevée" dans Génèse XXII où se situe le sacrifice d'Abraham (Jean Baptiste Bullet, Mémoires sur la langue celtique, 1759 - books.google.fr).

Ce Mont Moriah est le mont du Temple de Jérusalem (Denis Diderot, Jean Le Rond d'Alembert, Encyclopédie, Volume 16, 1765 - books.google.fr).

Ps. 28 Carrières : Le prophète convie tous les justes à venir louer Dieu dans son temple. Il représente les effets merveilleux de la voix du Seigneur qui éclate dans son tonnerre. Elle fait plus heureusement sentir sa force dans la conversion des âmes par la prédication de l'Evangile.

Le Testament d'Abraham, apocryphe connu de Pierre Lambécius (Hambourg, 1628 - Vienne, 1680), raconte qu'Abraham fit égorgé un veau sans tache et le fit servir à trois envoyés du ciel qui ne purent le manger. Le veau se releva et alla têter à nouveau sa mère (M. Delcor, Le Testament d'Abraham, Volume 2 de Studia in Veteris Testamenti Pseudepigrapha Series, 1973 - books.google.fr).

N'est-ce pas là, une allégorie du sacrifice d'Isaac qu'un ange fit cesser en retenant le bras de son père ?

Ps. 29 CONVAIN QUANT

p. 29 : Après la captivité, Esdras, le docteur habile dans la loi de Moï se, s'appliquant à instruire le peuple dans la loi du Seigneur, changea les anciens caractères de l'écriture hébraïque et leur substitua les caractères chaldéens, afin de rendre la lecture de l'Ecriture Sainte plus facile aux Juifs déjà accoutumés à ces caractères.

Ps. 29,1 Carrières Psaume pour servir de cantique à la dédicace de la maison de David

Trosième Livre d'Esdras : VI— 34. Les Juifs, avec la permission de Cyrus, se mettent à reconstruire le temple de Jérusalem. VII— 15. Dédicace et consécration du temple. Célébration de la fêle des Azimes (Migne, Scripturae Sacrae, Tome 28, 1845 - books.google.fr).

A Jérusalem, la Dédicace du second temple était célébrée le 25 de Kisleu (novembre- décembre)

Qu'Esdras bâtissant le second Temple, sur le modèle de celui de Salomon , se régla aussi, autant qu'il lui fut possible sur ce qu'Ezéchiel dit du troisième Temple, il en prit ce qu'il put entendre, & laissa le reste qui était trop obscur & trop difficile (Petrus Cunaeus, La république des Hebreux où l'on voit l'origine de ce peuple, ses lois, sa religion, Volume 1, 1705 - books.google.fr).

p. 184 Combien de souvenir nos Bretons de France pourront faire revivre, eux dont la mémoire fidèle nous a conservé les noms de tous ces monuments

Although the bayit rishon was destroyed, the bayit sheini was built. Although the bayit sheini was destroyed, the bayit shlishi will be built, even more glorious, beautiful, and magnificent. Yes, we weep and we mourn over the destruction of the bayit rishon and the bayit sheni, but all is not lost, all is not hopeless (Zev Eleff, Mentor of Generations: Reflections on Rabbi Joseph B. Soloveitchik, 2008 - books.google.fr).

Bien que le temple de Zorobabel eût été renversé, on peut dire que le Temple d'Hérode n'étoit pas une troisième Maison, parce qu'elle avoit succédé rapidement à la seconde, & qu'en gros on y découvroit le méme plan (Jacques Saurin, Discours historiques, critiques, theologiques et moraux sur les evenemens du vieux et du nouveau testament, Volume 6, 1736 - books.google.fr).

Le troisième temple reste à construire.

L'ange Uriel

Les quatre grands archanges sont saint Michel, saint Raphaël, saint Gabriel et saint Uriel. Uriel est celui qui apparut au prophète Esdras; mais trois des livres d'Esdras étant considérés comme apocryphes, et le quatrième surtout, où il est question d'Uriel, cet archange a été soupçonné, par plusieurs docteurs, de n'être qu'un ange déchu.

Ce livre a été originairement écrit en hébreu et traduit ensuite en grec; mais de ces deux textes il ne nous en reste aujourd'hui qu'une version latine, remplie de fautes par la négligence des copistes. L'auteur est un Juif, qui, sous le nom d'Esdras, a tâché de consoler ses frères dans l'extrême désolation où ils furent réduits par les Romains dans les dernières guerres, qu'ils eurent sous le règne de Tite et de Vespasien. On ne peut pas douter que cet ouvrage ne soit en effet d'un Juif hébreu. On ne peut pas non plus douter que cet auteur n'ait été chrétien, puisque dans cet ouvrage il y parle clairement et nommément de Jésus-Christ, qu'il le reconnaît pour le Fils de Dieu, qu'il annonce sa venue et sa mort; la conversion des gentils, la prédication des douze Apôtres et l'établissement de l'Église; qu'ii reconnaît que le péché d'Adam a corrompu toute sa postérité; qu'il établit la nécessité des secours de Dieu; le petit nombre des élus et le grand nombre des réprouvés; la résurrection des morts et le jugement dernier; qu'enfin il y emprunte les propres termes des Évangélistes, de l'Apôtre saint Paul et surtout de saint Jean dans son Apocalypse : d'où l'on doit conclure que l'auteur de ce livre a vécu vers la fin du premier, ou du moins au commencement du second siècle de l'Église (Sainte Bible expliquée et commentée, sous la direction du P. Sionnet, contenant le texte de la Vulgate, Tome 16, IIème partie, 1840 - books.google.fr).

L'ange Uriel apparaît à Esdras et lui reproche sa curiosité. S'il est impuissant à expliquer les moindres phénomènes de la nature, comment ose-t-il s'attaquer à la connaissance des voies de Dieu? Sur quoi il répond hardiment que la raison nous a été donnée pour connaître, que ce n'est point là une question oiseuse ou étrangère. Il s'agit de ce que nous souffrons, et nous avons le droit de savoir pourquoi (R. P. Lagrange, Notes sur le messianisme au temps de Jésus, Revue Biblique, Volume 2 ; Volume 14, Ecole pratique d'études biblique, 1905 - books.google.fr).

John Dee, restons dans le domaine anglo-saxon, fut aussi en contact avec Uriel.

Parmi les divers livres écrits par Dee, le Liber mysteriorum quintus (Livre cinquième des mystères), contient le Liber Loagaeth ou Liber Enoch 23 mars - 18 avril 1583. Ce manuscrit est le plus important. Il révèle l'alphabet énochien, système de caractères rappelant le Livre de Soyga. Le terme « énochien » est une invention récente, Dee appelle ce système la « Magie Angélique ». Loagaeth (prononcé Logah) signifie "Parole de Dieu". Ce serait le seul ouvrage qui n’aurait pas été retranscrit par Dee, mais viendrait directement de la main de l'ange Uriel avec comme mention : "Ce livre est la clé Sacrée qui ouvre la détermination de Dieu pour ce qui est du début de ce monde, son état actuel, sa fin..." Kelley parle à son sujet d’un « livre brun aux lettres de sang non séché, d’un sang au sein duquel la vie brûlerait encore... » En 1555, il fut arrêté et accusé d’avoir « calculé » les horoscopes de la reine Marie et de la princesse Élisabeth ; en ce qui concerne Marie, les accusations furent aggravées, allant jusqu'au chef de trahison. Dee comparut devant la chambre étoilée, la Camera Stellata (tribunal du Palais de Westminster) et réussit à se disculper en partie, à condition de subir un examen religieux pratiqué par l'évêque de Londres, deouis 1553, Edmund Bonner (ce dernier étant tristement célèbre pour son rôle dans la persécution des hérétiques sous le règne de Marie). Il est possible que la manie qu'avait Dee de cultiver le mystère autour de ses activités ait envenimé les choses. Cet épisode sombre ne fut que le plus dramatique d'une série d’attaques et de calomnies auxquelles il n'allait cesser de devoir faire face. Quoi qu'il en soit il réussit une nouvelle fois à se disculper et même à devenir un proche de Bonner. En 1556, Dee présenta à la reine Marie un projet de création d’une bibliothèque nationale ayant comme vocation la conservation de vieux livres et de manuscrits. Ce projet n’ayant pas été retenu, il décida d’étendre sa propre bibliothèque, de sa maison à Mortlake. Il accumula sans cesse des livres et des manuscrits récupérés en Angleterre et sur tout le continent européen. Sa bibliothèque devint un véritable centre d’apprentissage hors des universités, et attira de nombreux érudits et étudiants (fr.wikipedia.org - John Dee).

S'il était proche de Bonner, Dee a dû rendcontré Miles Huggard (voir psaume 129).

Fuller, speaking of Dr. John Dee, the Prince of Magicians in Shakspeare‘s days, says : "He was a most excellent Malhematician and Astrologer, well skilled in Magick, as the Ancients did, the Lord Bacon doth, and all may accept the sence thereof, viz., in the lawfull knowledg of Naturall, Philosophie. This exposed him, anno 1583, amongst his ignorant Neighbours, where he then liv’d, at Mortelack in Surrey, to the suspicion ofa Conjurer: the cause I conceive, that his Library was then seized on, wherein were four thousand Books, and seven hundred of them Manuscripts.” (Nathan Drake, Shakespeare and His Times, 1838 - books.google.fr).

Skilled : habile, d'où Dee était aussi un docteur habile comme Esdras, selon Boudet.

L'ange Uriel fait penser à Huriel, en Bourbonnais, et à sa Croix, comme les Helvii et leur lance le font à Rochemaure. L'un des crimes de Joab est d'avoir envoyer à la mort Urie, mari de Bethsabée dont david s'était épris. Or les noms d'Urie et Uriel sont d'origine commune.

Ps. 30 CONVAIN QUANT

Rab

Ps. 30,11 Carrières Ayez, dis-je, pitié de moi, parce que ma vie se consume par la douleur dont je suis accablé, et mes années par les gémissements que je pousse sans cesse.

Ps. 30,22 Carrières Que le Seigneur donc soit béni, parce qu'il a fait paraître envers moi sa miséricorde en me faisant trouver mon salut dans sa protection, comme dans une ville bien fortifiée.

p. 30 : L'expression hébraïque Elohim, disent les rabbins, est mise au pluriel par respect pour Dieu ; car au singulier on dirait Eloha. Les hébreux le font dériver de el, fort et puissant et de ala, obliger, astreindre, parce que Dieu s'oblige et s'astreint pour ainsi dire à faire servir sa puissance à la conservation des choses créées.

Le rabbin (Rav en hébreu moderne, Rov ou Rouv en hébreu ashkénaze) est une personne dont l’érudition dans l’étude de la Torah lui permet de prendre des décisions ou rendre des jugements en matière de Loi juive. Le mot Rav provient de la racine R-B-B, et est apparenté au rabb arabe (« seigneur »). Il n’apparaît qu’en de rares occasions dans la Bible hébraïque (Par exemple : Psaumes 54,14 ; 85,15 ; 150,2) et ne désigne pas une fonction mais un titre de respect ; les Sages recommandent de l’employer pour toute personne qui a enseigné ne fût-ce qu'une seule lettre (fr.wikipedia.org - Rabbin, Robert Bellarmin, Explication des Psaumes, Tome II, 1856 - books.google.fr, Robert Bellarmin, Explication des Psaumes, Tome III, 1856 - books.google.fr, Sylvie Coirault-Neuburger, La piété juive au coeur du réel, 2012 - books.google.fr).

Les savants ou docteurs se nommaient anciennement chez les Hébreux hachâmîm qui veut dire sages; c'est le sophoï des Grecs. Au temps de Jésus-christ, ils portaient le nom de sôpherîm ou scribes. On les appelait aussi rab, rabbi, mots qui à la lettre signifient grand, mon grand, mais qui, dans l'usage, répondent à maître, mon maître, ou bien abbâ, c'est-à-dire père. Outre ces titres, il y en avait un plus relevé encore, c'est celui de rabbân sur lequel J. Buxtorf fait cette remarque : « Ce titre, qui marque la plus haute dignité, remonte vers l'époque de la naissance du Christ. Il fut créé en faveur des fils d'Hillel, qui exercèrent la principauté chez les Juifs pendant environ deux cents ans. Sept seulement l'ont porté. A leurs qualités de docteurs et de sages, ils joignirent celle de nesciim (c'est-à;dire princes; et c'est à cause de cette dernière qualité qu'ils furent tous, l'un après l'autre, appelés rabban. Le titre principal qui vient ensuite est rabbi oa ribbi, et après celui-ci c'est rav (ce n'est aulre chose que rab, prononcé à la manière des rabbins) (Jean-Baptiste Glaire, Introduction historique et critique aux livres de l'Ancien et du Nouveau Testament, 1843 - books.google.fr).

Mais aussi "rab" apparaît au psaume 30.

18 Que les impies rougissent, et qu'ils soient conduits en enfer.

19 Que les lèvres trompeuses soient rendues muettes.

Ce verset fut réalisé lorsque Achitophel, voyant son plan renversé et ne pouvant pas supporter sa confusion, se pendit (2. Rois, chap. 1 7). Achitophel est appelé un impie, parce qu'il avait poussé un fils à la rébellion contre son père, et il est dit de lui, avec raison, que l'impie a été précipité aux enfers; ses lèvres sont appelées trompeuses, car ce malheureux avait feint d'abord l'amitié et la fidélité vis-à-vis de David qu'il avait ensuite trahi : or, « ses lèvres trompeuses furent réduites au silence. » Dans l'hébreu, pour deducantur, il y a iddemù, que saint Jérôme a traduit par taceant; mais les Septante auront lu : iddecu, qui signifie expellantur, du verbe nadach.

Quœ loquuntur adversus justum iniquitatem, in superbia, et in abusione.

Ces lèvres qui profèrent des paroles d'iniquité contre le juste, avec un orgueil plein de mépris.

Ces paroles, dans l'hébreu, appartiennent au verset précédent, et dans notre Vulgate, elles constituent un verset à part; cependant elles se rattachent, pour le sens, à celles qui les précèdent. Or le sens en est, que les lèvres ont dû être réduites au silence, car « elles avaient parlé contre le juste, » contre David qui ne l'avait nullement mérité, qui n'avait rien fait contre Achitophel ou contre Absalon ; elles avaient parlé « l'iniquité, » en conseillant un plan tout d'iniquité, « et cela dans l'orgueil et dans le mépris, » c'est-à-dire avec arrogance. Nous traduisons le mot « abusione » par mépris, car il a ce sens dans le grec, dans l'hébreu, dans saint Augustin et dans le psautier de Saint-Pierre. Ce mot, dans le latin, ne signifie pas seulement un abus, mais un abus par le mépris, et il exprime ici qu'Achitophel abusait du nom de David en s'en servant avec mépris.

20. Quam magna multitudo dulcedinis tuae, Domine, quam abscondisti timentibus te. Perfecisti eis qui sperant in te, in conspectu filiorum hominum.

20. Combien , Seigneur, est grande la multitude de votre douceur, que vous avez réservée dans le secret à ceux qui vous craignent. Vous l'avez rendue pleine et parfaite pour ceux qui espèrent en vous, à la vue des enfants des hommes.

Le Prophète se sentant déjà exaucé, s'écrie dans sa joie : quam magna. Dans l'hébreu il n'y a que mach rab tobecha, quam magna bonitas. Les Septante, en traduisant par quam magna multitudo, ont voulu traduire le mouvement de l'âme du Prophète. Or il y a une apparente contradiction entre ces mots : quam abscondisti, et ceux-ci : in conspectu, etc. Pour l'éviter, saint Augustin joint les mots in conspectu filiorum hominum, avec le mot qui sperant, et non pas avec perfecisti, et le sens est, d'après lui, que la douceur de la bonté de Dieu est grande dans l'autre vie à ceux qui le servent, et qu'il laisse souvent dans la tribulation dans ce monde; mais que ce bonheur sera parfait et complet, perfecisti eis, pour ceux qui n'auront pas craint de manifester leur foi et leur espérance devant les hommes (Robert Bellarmin, Explication des Psaumes, Tome I, Psaume XXX, 1855 - books.google.fr).

Un commentaire du Midrach Berechit rabba sur les versets 19-20 du Psaume 31 (30 Vulgate) où interviennent Rabbi Houna et Rabbi Yosé ben Hanina dit : [les lèvres] qui parlent [en mal] sur le Juste : "Il est usé [maintenant ] (Psaume 31,19)

Ce qui veut dire qu'il est resté longtemps parmi ses créatures. Combien abondante [rav] est Ta bonté que tu diriges vers ceux qui te révèrent ? (Psaume 31,20 la suite)

Pour "ceux qui te révèrent" : et non ceux qui méprisent leur professeur [on part du mot "rav" qui peut aussi désigner le Rav, le rabbin qui est aussi un maître, un professeur. Et par ailleurs on voit que là aussi il y a un écho du sens littéral du verset 19, puisqu'on y parle de mépris].

Sylvie Coirault-Neuburger précise : Dieu réduit au silence et convertit à la vérité une ce qui sortait des lèvres mensaongères.

Le Bereshith Rabbah, ou parfois Genèse Rabbah voit sa rédaction s'échelonner entre le début du Ve siècle et le courant du VIe siècle de l'ère commune. Ce midrash sur la Genèse offre des explications des mots et des phrases, des interprétations haggadiques et divers exposés dont la plupart sont liés d'assez loin au texte du fait du cheminement de pensée des commentateurs reproduits dans le texte. Le commentaire s'entrelace de maximes et de paraboles. Sa rédaction s'appuie sur les premières sources rabbiniques, y compris la Mishna, la Tosefta, les préceptes halachiques, les targumim. Le texte qui nous en est parvenu s'apparente à une version du Talmud de Jérusalem qui lui ressemble, sans être exactement identique…

C'est dans Bereshit Rabbah (38:16), qu'à propos de l'interprétation du verset « Et Haran mourut devant son père » (Gen. 11:30) sont racontées les célèbres histoires d'Abraham brisant les idoles de son père Terah et du miracle sauvant Abraham de la fournaise où le plonge Nemrod, histoires qui, quoique absentes du récit biblique, ont acquis la même autorité (fr.wikipedia.org - Midrash Bereshith Rabbah).

p. 185 : Il faut donc abandonner toutes ces hypothèses de sauvagerie et d'état barbare, outrageantes pour nos ancètres gaulois, et leur rendre avec justice, le degré élevé de civilisation religieuse, morale et matérielle à...

Ps. 30,2 Carrières C'est en vous, Seigneur, que j'ai espéré ; ne permettez pas queje sois confondu pour jamais: délivrez-moi selon votre justice des maux que l'on me fait injustement souffrir

Ps. 30,24 Carrières Aimez donc le Seigneur, vous tous qui êtes ses saints. Attendez son secours avec une entière confiance, parce que le Seigneur recherchera la vérité et la justice de votre cause, et il rendra aux superbes qui vous oppriment selon la grandeur de leur orgueil.

p. 185 : ...mais ces erreurs seront facilement écartées ou corrigées par le flambeau des traditions locales, dont la persistance projettera aussi son rayon lumineux sur la vie et l'histoire de nos ancètres. Cette histoire, d'ailleurs, n'est-elle pas à refaire ? « Ces Gaëls primitifs, dit Henri Martin (Histoire de France, 1er vol), tatoués, armés de couteaux et de haches de pierre, devaient offrir une certaine ressemblance avec les sauvages belliqueux de l'Amérique du Nord.

Le principe de force et d'action a son support dans la foi gauloise; le principe de sympathie et de charité ne l'a pas, quoique le génie gaulois soit si naturellement sympathique. La théologie druidique n'embrasse pas tous les éléments de ce génie. Dans cette théologie, Ésus, le Dieu Force, le Père Éternel, a pour agents les personnifications de la Lumière spirituelle et de l'Immortalité, de la Nature, de la Lumière matérielle et de l'héroïsme», mais non point la personnification de l'Amour. La religion de l'Amour ne s'est point encore levée sur l'Occident (Henri Martin, Histoire de France depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1789, Tome I, 1864 - books.google.fr).

Projection

p. 185 Nous sommes loin de prétendre qu'aucune erreur ne se soit glissée dans l'explication des noms propres celtiques que nous avons tentée à l'aide de la langue des Tectosages ; mais ces erreurs seront facilement écartées ou corrigées par le flambeau des traditions locales, dont la persistance projettera aussi son rayon lumineux sur la vie et l'histoire de nos ancètres.

Ps. 30,23 : projectus sum a facie oculorum tuorum.

"J'ai été projeté loin du regard de tes yeux" [Carrières : rejeté, ou ailleurs, ôté]. La nécessaire retombée dans ce monde n'est pas due à une carence de l'attraction exercée par le principe divin sur le fidèle, mais à la faiblesse de ce dernier. Ainsi, selon une formule proche de celles qu'Augustin opposera des années plus tard aux pélagiens, le pouvoir et le vouloir de l'homme ne coïncident pas. Ce dont l'homme est capable, vivre en ce monde, n'est pas ce qu'il veut, ce qu'il désirerait le plus, jouir de la béatitude suprême dont il conserve la mémoire. Mais cette même volonté est justement ce dont il n'est pas, ce dont il n'est plus capable : si l'on peut être purifié par Dieu, on ne peut se purifier soi-même (Eric Dubreucq, Le Coeur et l'écriture chez Saint-Augustin: Enquête sur le rapport à soi dans les Confessions, 2003 - books.google.fr).

Ps. 31 CONVAIN QUANT

p. 31 : En interprétant Saddaï par la langue celtique, nous trouvons que les hommes sont rassasiés par un Dieu soucieux de ses créatures, – to sate (séte), rassasier, – to eye (aï) avoir l'oeil sur...

Ps. 31,8 Carrières Vous m'avez dit: Je vous donnerai l'intelligence; je vous enseignerai la voie par laquelle vous devez marcher; et j'arrêterai mes yeux eur vous pour vous y conduire;

Asmodée, est-tu là ?

p. 186 : Ecclésiaste chapitre 1 verset 9-10

La paraphrase chaldaïque de ce chapitre parle de la substitution de Salomon par le démon Asmodée. Le voilà Asmodée (Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque Nationale et autres bibliothèques, Volume 9, 1813 - books.google.fr).

L'oeil de Tobit père soigné pas son fils avec le fiel de poisson indiqué par l'ange Raphaël.

Raphaël fit connoître au jeune Tobie la véritable cause de leur mort, lorsqu'il lui dit : Je vais vous découvrir qui sont ceux sur qui le démon a du pouvoir; ce sont ceux qui se marient sans penser à Dieu; ceux qui t'excluent de leur cœur et de leur esprit, pour s'abandonner à leur passion et à leur brutalité, comme le cheval et le mulet qui sont dépourvus d'intelligence. Voilà ceux sur qui le démon a du pouvoir (Tobie VI,16-17) (Augustin Calmet, Sainte Bible en latin et en français, 1821 - books.google.fr).

Ps. 31,9 Carrières Mais soyez docile et gardez-vous d'être comme le cheval et le mulet qui n'ont point d'intelligence...

Ps. 32CON

p. 32 : Le pouvoir de posséder accordé par Dieu aux hommes est renfermé dans le terme Adonaï, inexplicable par la langue hébraïque, – to add, ajouter, to own (ôn), posséder, – to eye (aï), avoir l'oeil sur.

p. 187 : Suivant plusieurs historiens, le quatrième siècle avant notre ère avait vu les Volkes Tectosages et Arécomiques se fixer dans le midi de la Gaule.

Ps. 32,13 -14 Carrières Car le Seigneur a regardé du haut du ciel : il a vu tous les enfants des hommes. De la demeure qu'il s'est préparée, il a porté ses regards sur tous ceux qui habitent la terre.

32,18-19 Carrières car les yeux du Seigneur sont arrêtés sur ceux qui le craignent, et sur ceux qui mettent leur espérance en sa miséricorde, pour délivrer leurs âmes de la mort, et de les nourrir dans leur faim.

Ps. 33 CONVAIN QUANT

Psaume alephbethique

p. 33 Les pronoms personnels de la langue hébraïque ne se rapportent donc pas aux quatre lettres i, he, u, i, qui forment le nom saint de Jehova. Plaçons en regard des quatre lettres hébraïques i, he, u, i, qui composent le nom divin révélé à Moïse, les pronoms personnels de la langue celtique I, he, we, ye, et nous pourrons être légitimement étonnés du résultat.

Ps. 33,4 Carrières Publiez avec moi combien le Seigneur est grand; et célébrons tous ensemble la gloire de son saint nom.

p. 188 : (1) César, de bell. gall. lib. VI. 24.

Hommes ou femmes, les Gaulois étaient tellement attachés à leur costume national, que les bandes qui se répandirent sur la Grèce, sur la Thrace et sur l'Asie, gardèrent dans ces contrées lointaines, avec leur âpreté native, la sauvagerie de leur aspect. Mêlés en Asie à la race la plus douce du genre humain, ils restèrent à peu près ce qu'ils étaient dans la Gaule, c'est Tite-Live qui nous l'apprend ; ils conservèrent leur fougue guerrière, leur mobilité et les cheveux rouges. (Caius Julius Caesar, Guerre des Gaules, traduit par Ch. Louandre, 1860 - books.google.fr).

Ps. 33,3 carrières Que ceux qui sont doux et humbles écoutent ceci, et se réjouissent aussi en lui.

Y, Irminsul et psaume 33

p. 188 : C'est donc dans les terres de la Germanie les plus fertiles, autour de la forêt Hercynie, que les Volkes Tectosages s'établirent après les avoir conquises. Ce peuple jusqu'à ce temps occupe ce même territoire. [...] Jules César nous montre ainsi les Tectosages fixés audelà du Rhin d'abord, puis autour de la forêt Hercynie, c'est-à-dire, possédant aussi les rives du Danube.

p. 33 : Observons en passant que l'alphabet hébreu ne possède pas d'y, tandis que cet y est dûment renfermé dans l'alphabet celtique. Nous avons donc en réalité dans les pronoms personnels celtiques les quatre lettres formant le nom divin, c'est-à-dire deux...

La forme de la croix en Y est mise en rapport avec la forme de l'arbre-colonne Irminsul qui en serait une préfiguration.

L'Irminsul abattu du bas-relief des Externsteine - lrminsul.tumblr.com/

The Externsteine are a distinctive rock formation located in Ostwestfalen-Lippe of northwestern Germany, not far from the city of Detmold at Horn-Bad Meinberg. The formation is a tor consisting of several tall, narrow columns of rock which rise abruptly from the surrounding wooded hills. In the Externsteine relief of the Descent from the Cross, the bent tree below the cross has been suggested to represent the Irminsul, humiliated by the triumph of Christianity (en.wikipedia.org - Externsteine).

Ergänzend sei verwiesen auf Benedict Haeften, Regia via crucis, Antwerpen 1635, S. 16, wo unter dem Motto Multae tribulationes iustorum (Psalm 33,20) vierzehn meist verschiedenförmige Kreuze abgebildet und deutlich als Marterwerkzeuge ausgewiesen werden, unter denen eines die Y-ähnliche furca-Form hat (Stich von Cornelis Galle), sowie auf einen anonymen niederländischen Stich von 1634, auf dem ausschließlich Y-förmige Marterwerkzeuge dargestellt sind (bei B. Knipping, De iconografie van de contra-reformatie in de Nederlanden, 2 Bde, Hilversum 1939/40, I, S. 180, Abb. 120) (M. Strucken, Literarische und künstlerische Quellen des Gabel-Kruzifixus, 1928) (Wolfgang Harms, Medium Aevum. Philologische Studien, Volume 21, 1970 - books.google.fr).

Page 16 de la Regia via crucis de Benoït van Haeften

Benoît van Haeften (1588 - 31 juillet 1648) est un prévôt de l'abbaye d'Affligem et un auteur d'écrits religieux (fr.wikipedia.org - Benoît van Haeften).

Ps. 33,20 Carrières Les justes sont exposés à beaucoup d'afflictions ; et le Seigneur les délivrera de toutes ces peines.

À la fois symbole de la résistance du paganisme saxon et lieu de réunion des Païens qui lui apportaient une offrande après chaque victoire, Irminsul fut coupé ou abattu en 772 sur l'ordre du roi des Francs, Charlemagne. Ce dernier s'employait alors à soumettre et à christianiser la Saxe païenne : ses campagnes, sanglantes, durèrent près de trente ans. Irminsul était situé près du château d'Eresburg, à Paderborn, dans l'Allemagne actuelle.

Le moine Rodolphe de Fulda († 865), à qui l'on doit la description la plus complète d'Irminsul, rapporte au chapitre 3 de son hagiographie « De miraculis sancti Alexandri » : Il y avait aussi un tronc d'arbre d'une taille peu commune, dressé verticalement, qu'ils [les Saxons] vénéraient en plein air, et qu'ils appelaient dans leur langue « Irminsul », qu'on peut rendre en latin par « pilier du monde », comme s'il soutenait toutes choses (fr.wikipedia.org - Irminsul).

Ein Gabelkreuz (Gabel : fourche), auch Crucifixus dolorosus, Mystikerkruzifix, Gabelkruzifix, Schächerkreuz, oder Pestkreuz ist ein besonders ausdruckstarker gotischer Leidenskruzifixtypus in Y-Form, der nach neuerer Forschung unter dem Einfluss der Mystik im späten 13. oder frühen 14. Jahrhundert entstanden ist und insbesondere im Rheinland anzutreffen ist. (de.wikipedia.org - Gabelkreuz).

Romanisches Kapitell mit Gabelsäule. Paderborn, Abdinghofkirche, 1150–1160. Zeichnung: M. Klement

de.wikipedia.org Irminsul

Das Dreikreuz wird auch Weggabelung oder Gabelkreuz genannt. Y steht mit dem Weltenbaum, der nordischen Esche Yggdrasil (Irminsul), dem Taukreuz oder dem Lebensbaum in enger Beziehung. Zu diesen verschiedenen Formen finden Sie die nachfolgenden Ausführungen (Jens Holger Og, Lexikon der Symbolsprache und Zeichenkunde, Volume 1, 2005 - books.google.fr).

Hercynie et Irminsul

Les historiens si attentifs à rapporter les combats livrés durant trente trois ans, tantôt dans la Saxe orientale, tantôt dans la Westphalie, à publier la destruction de l'idole d'Irminsul, à nous dépeindre les Saxons sacrifiant en cachette à leurs faux dieux dans les montagnes du Hartz, après leur baptême, n'ont pas dit un seul mot de la Roche-aux-pies, idole de la gentilité. A la bonne heure, répondra quelqu'un, les écrivains ont négligé ces petits détails de localité; mais cherchez dans les annales de l'évêché de Paderborn dont vos pierres dépendent. Vous trouverez là, ou nulle part, le changement de la Roche-aux-pies en autel chrétien, par Charlemagne fondateur de cet évêché (Henry Raymond, Lettre sur quelques antiquites d'Allemagne peu connues en France, a Monsieur Vauquelin (etc.), 1824 - books.google.fr).

Ces hommes de la forêt Hercynienne ont toujours cru terriblement à ce qu'ils croyaient, à Pépée de fer des Scythes, à l'arbre sacré d'Irminsul, à la croix des saint Boniface et saint Augustin; nous leur avons toujours fait l'effet d'impies et de débauchés ; très probablement les épicuriens du temps des Césars devaient autant scandaliser les Marcomans que les camériers de Léon X les contemporains de Luther (Henri Mazel, Pour causer de tout, 1909 - books.google.fr).

Au saisissement que l'on éprouvait alors dans les profondes forêts d'Hercynie, où l'écureuil pouvait parcourir de chêne en chêne d'immenses espaces, les Germains et les Goths croyaient reconnaître la présence de la divinité. Chez les Semnons, chez les Naharvales, chez les Rugiens, il y avait partout des bois consacrés. Mais rarement on osait prêter à la divinité une figure, ni lui élever des temples. Ces fascines de broussailles que les Scythes entassaient sur une longueur et une largeur de trois stades, avec trois côtés à pic et le quatrième en pente, et dont ils faisaient une plate-forme pour des sacrifices de chevaux et d'hommes en l'honneur de l'épée qui y était dressée, ne peuvent passer pour des temples. Cependant Tacite nous parlera du temple de Tamphana chez les Marses; mais il entend par là un espace consacré (templum). Il y aura bientôt aussi chez les Ubiens, et il doit y avoir eu ailleurs des autels où l'on portail en procession une épée ; et bientôt se dressera le fameux Irminsul. En tout cas, au cœur des forêts, on conservait des trésors sacrés qu'une fois par an les prêtres exposaient aux yeux profanes. On n'entrait dans l'enceinte consacrée qu'enchaîné comme un esclave, et si par hasard on y tombait, il n'était permis d'en sortir qu'eu rampant. Le profane qui s'y glissait sans observer les rites n'en revenait point (Jules Zeller, Histoire d'Allemagne, Volume 1, 1872 - books.google.fr).

Ps. 34 CONVAIN

p. 189 : (ike) allonger

Gaulois Sordiques : sword eke, épée allongée (explication du nom page 188).

Ps 34,2-3 Carrières Prenez vos armes et votre bouclier; et levez-vous pour venir à mon secours. Tirez votre épée, et fermez tour passage à ceux qui me persécutent: dites à mon âme: C'est moi qui suis ton salut.

p. 34 : Le second i, ye qui se prononce yi, correspond au nominatif pluriel de la seconde personne Vous ; le thou ou Toi du singulier, n'exprimant qu'une familiarité peu respectueuse, n'est point usité en Anglo-saxon, comme d'ailleurs, en Français, dans le langage poli.

Dans Jérémie XLVII,6 : O Thou sword of the Lord, how long will it be ere thou be quiet ?

La puissance de Yahwé est souvent symbolisée par l'épée, Isaïe, 27, 1; 34, 5-6... Le Dieu de Jérémie, à cette heure, fut vraiment l'épée de Nabuchodonosor, envisagée comme l'épée de Iahvé (Ernest Renan, Histoire du peuple d'Israël, Volume 3, 1891 - books.google.fr).

Le vers de Jérémie est employé dans l'oraison funèbre de Louis XIV prononcée par l'oratorien Massillon (François Massillon, Paul Aizpurua, Oraison funèbre de Louis XIV: 1715, Petite collection Atopia, 2004 - books.google.fr).

"Dieu seul est grand, mes frères!" De l'oraison funèbre de Louis XIV survit presque uniquement cette formule d'ouverture, fameuse et frappante, admirée de Chateaubriand.

Ps. 34,4 Carrières Qu'ils soient confondus, et qu'ils redoutent, ceux qui cherchent mon âme. Qu'ils retournent en arrière et qu'ils soient confondus, ceux qui pensent à me faire du mal

On lit également dans Jérémie (XVII, 18) : « Qu'ils soient confondus ceux qui me persécutent, et que je ne sois pas confondu moi-même. » On trouve une semblable demande dans Jérémie (XI, 20) : « Mais toi, Seigneur Sabaoth, toi qui juges justement et qui éprouves les reins et les coeurs, que je voie ta vengeance sur eux. »

Ps. 35 CONVAIN QUANT

p. 35 Après la désobéissance et la chute d'Adam et d'Eve, le Nous est encore retracé dans ces paroles empreintes d'une ironie salutaire et vengeresse que Dieu leur adresse : « Voilà « Adam devenu comme l'un de Nous, sachant le bien et le » mal. »

Ps. 35,13 Là sont tombés ceux qui opèrent l'iniquité ; ils ont été chassés et n'ont pu se soutenir.

Semblablement, une autre justification de sa demande est la précipitation d'autrui ; aussi dit-il : ont été chassés, c'est-à-dire ont été précipités tandis qu'ils se sont vainement enorgueillis, comme ont été chassés du ciel Lucifer, et l'homme du paradis à cause de leur orgueil (Commentaire du psaume 35, Thomas d'Aquin).

p. 190 : « Pour trouver, dit-il, les témoignages encore debout des « guerres des hommes de l'âge de la pierre, il faut nous « transporter dans la partie de l'Europe qui forme « aujourd'hui la Belgique.

L'homme chassé du paradis : Adam et Eve, la chute, peut être mis en relation avec l'âge de la pierre, même si Louis Figuier ne parle jamais dans L'Homme primitif d'Adam ou d'Eve ou du paradis.

Il n'y a que les âmes timides et les esprits mal faits pour s'effaroucher des découvertes scientifiques dont nous venons de faire la succincte énumération. Je sais bien que les positivistes s'appuient sur ces découvertes pour expliquer leur théorie de l'homme-singe, faire dériver les diverses espèces animales les unes des autres par voie de transformations successives, rattacher l'apparition de la race humaine à des âges si lointains que l'imagination s'en épouvante, contredire, en un mot et par là même, les récits bibliques. Mais les monuments qui nous restent de ces époques reculées, qu'on est convenu d'appeler l'âge de pierre et l'âge de bronze, n'autorisent logiquement en rien ces déductions matérialistes. Ces monuments remonteraient-ils aux temps antérieurs au déluge, eût-on même véritablement découvert Yhomo diluvii testis de Guvier, cela ne prouverait qu'une chose, c'est que les fils d'Adam, oubliant peu à peu la lumière des révélations primordiales, au fur et à mesure de leur émigration sur la surface de la terre, seraient en certaines contrées retombés à cet état sauvage où les Espagnols trouvèrent, au XVIe siècle, les tribus mexicaines; état qui n'était nullement inhérent à la race, puisque les ruines des anciens monuments du pays attestaient les splendeurs d'une civilisation éteinte! Car il en est des peuples comme des empires, ils peuvent dégénérer, perdre même la mémoire de leur grandeur passée et rétrograder jusqu'à l'état sauvage (Firmin Boissin, Revue de l'art chrétien, Volume 13, Société de Saint-Jean, 1869 - books.google.fr).

Ps. 36 CONVAIN

Psaume alephbethique

p. 36 : En dehors d'une transmission traditionnelle, depuis longtemps interrompue, il devient à peu près impossible de reconstituer la prononciation du nom de quatre lettres contenant le mystère de la Sainte Trinité. Du reste, les juifs eux-mêmes ignorent de qu'elle manière Moïse et les prêtres juifs le prononçaient devant le peuple assemblé pour les cérémonies religieuses.

p. 191 : sans aucun mortier ni ciment. débris de poterie

Laurette d'Alsace

p. 191 Au camp de l'Hastedon, près de Namur, cette muraille, qui était encore bien conservée au moment de sa découverte, mesurait trois mètres de largeur, sur une hauteur à peu près égale.

C'est pour une femme aussi, Laurette, fille de Thierry d'Alsace, comte de Flandre, qu'a été composé après 1163 un commentaire français du Psautier qu'on a longtemps attribué à Simon de Tournai; mais M. Stewart Gregory (Romania, t. 100, 1979) vient de montrer que la question est plus complexe et que l'original serait wallon. Un manuscrit au moins, anglo-normand, d'ailleurs fragmentaire, remonte au XIIe siècle. Nous avons affaire, dans tous les exemplaires, à un véritable livre en français, soit à longues lignes, soit à deux colonnes, où le texte latin des psaumes n'occupe plus qu'une place fort restreinte, même s'il est mis en relief par divers artifices (disposition du latin à gauche du texte français, avec traduction littérale interlinéaire, ou en tête de chapitre, toujours en caractères plus gros) (J. Monfrin, Etudes de philologie romane, Volume 230 de Publications romanes et françaises, 1954 - books.google.fr).

Le commentaire a dû être commencé par un prêtre qui a peut-être suivi les vicissitudes matrimoniales de Laurette comme confesseur, qui a composé l'oeuvre (ps. I à L) au moment où la comtesse s'est retirée au couvent bénédictin de Forest après l'annulation de son mariage avec Henri l'Aveugle, comte de Namur (juin 1163), le commentaire du ps. XXXVI s'adressant à la dédicataire comme s'il s'agissait de quequ'un qui n'a pas encore tout à fait accepté sa vocation de religieuse (Les Lettres romanes, Volume 46, Université catholique de Louvain (1970- ), Université catholique de Louvain (1835-1969), 1992 - books.google.fr).

Laurette d'Alsace est la demi-soeur de Philippe d'Alsace, le commanditaire du Conte du graal de Chrétien de Troyes.

Dans le commentaire de ce psaume XXXVI on rencontre un mot de même étymologie que letchis, letchasse (Liège and Namur) dans le sens de "boueux, gluant (chemin)". (Stewart Gregory, The Twelfth-century Psalter Commentary in French for Laurette D'Alsace: (an Edition of Psalms I-L), 1990 - books.google.fr).

Ps. 37 CONVAIN QUANT

Ps. 37,2 Seigneur, ne me reprends dans ta fureur, et ne me corrige pas dans ta colère

p. 192 : On est heureux de retrouver dans ce peuple, souche des Francks, la furia qui a rendu les armées françaises si redoutables.

p. 37 : avaient porté au loin leur réputation guerrière et frappé d'étonnement les peuples asiatiques, qui comprenaient bien la protection divine, dont la force invincible éclatait dans les secours surnaturels prodigués aux descendans de Jacob.

La lignée ou descendance est traduite en arabe par Phecda, la cuisse, qui est le nom de l'étoile situé dans la chapelle Saint Maurice, aujourd'hui Jeanne d'Arc, de l'église Saint Sulpice de Paris, où la station du chemin de croix porte une citation du psaume 38, en fait 37 de la Vulgate.

Phecda - "cuisse" = "Phecda" (Fakhid ou lignée, branche).

p. 37 Pour les enfants de Gomer, un hébreu s'appelait jew (djiou) c'est-à-dire, un homme devant lequel était prononcé le nom de quatre lettres, et qui se servait de ce nom divin dans ses adorations et les hommages de sa prière.

Cambyse II, fils et successeur du grand Cyrus monta sur le trône de Perse l'an 580 av. J.-C, soumit l'Egypte, et voulut pénétrer jusqu'à Carthage, mais son armée fut ensevelie dans les sables. Tous les historiens s'accordent à représenter ce second Cambyse comme un tyran furieux. Bourreau de ses sujets, il le fut de sa propre famille. Après avoir tue son frère dans un accès de frénésie, et Atossa (ou Méroé), sa soeur, devenue sa femme, qui était enceinte. Il mourut d'une blessure qu'il s'était faite à la cuisse en montant a cheval, l'an 525 av. J.-C, au même endroit où il avoit blessé l'Apis des Egyptiens, en un lieu nommé Ecbatane, comme un oracle lui avoit prédit. II s'imaginoit à la vérité que ce devoit être dans la Capitale des Médes, où il n'alla jamais depuis cette prédiction; mais ce fut en un lieu de la Syrie qui portoit ce nom (Général Beauvais, M. Barbier, Dictionnaire historique, 1829 - books.google.fr, Nicolas Lenglet du Fresnoy, Methode pour etudier l'Histoire, 1735 - books.google.fr).

Lorsque Cambyse vint en Judée, il sortait de l'Egypte, où il avait grossi son armée des divers peuples de ce pays qu'il avait assujettis. Gomer, Thogorma, et les autres nations septentrionales de la même armée, demeuraient, à ce que nous croyons, vers les Palus Méotides. Ces peuples, ou comme sujets de Cambyse, ou comme troupes auxiliaires, l'avaient accompagné. Ils étaient alors célèbres par leur valeur et par leur commerce. Nous les voyons avec les autres marchands aux foires de Tyr. (Mathieu-Richard-Auguste Henrion, Migne, Histoire ecclésiastique depuis la création jusqu'au pontificat de Pie IX, 1834 - books.google.fr).

Ps. 38 CONVAIN QUANT

p. 193 : Les Tectosages et les Arécomikes se partagèrent le midi de la Gaule, les premiers s'étendant depuis Béziers jusqu'au Rhône avec Nemausus (Nîmes) pour ville principale.

Les premiers sont les derniers : en effet, il semble que Boudet se soit trompé : ce sont les Arécomiques (derniers cités) qui ont pour capitale Nîmes.

30. Et ceux qui étaient les derniers seront les premiers, et ceux qui étaient les premiers seront les derniers. 31. Le même jour, quelques-uns des Pharisiens vinrent dire à Jésus : Allez-vous-en, sortez de ce lieu, car Hérode veut vous faire mourir. 32. El Jésus leur dit : Allez dire à ce renard : J'ai encore à chasser les démons et à rendre la santé aux malades aujourd'hui et demain, et le troisième jour je serai consumé.

Ps. 38, v. 5, a prédit cela, disant: Je me suis servi de ma langue pour dire : Faites, moi connaître, Seigneur, ma fin, et quel est le nombre de mes jours, afin que je sache ce qui m'en reste (Bernard Micheau, Vie de Jésus, 1862 - books.google.fr).

Ce psaume XXXVIII est inscrit sur l'obélisque du méridien de l'église Saint Sulpice de Paris.

Ps. 38,6 Carrières Vous n'aurez pas de peine à les compter, ô mon Dieu! car je comprends que vous avez mis à mes jours une mesure fort bornée, et que le temps que j'ai à vivre est si court qu'il est devant vous comme un néant.

C'est ainsi Seigneur que vous avez donné des bornes à nos jours, et toute notre vie est un rien à vos yeux.

p. 193 : Les Tectosages et les Arécomikes se partagèrent le midi de la Gaule, les premiers s'étendant depuis Bésiers jusqu'au Rhône avec Nemausus (Nîmes) pour ville principale. [...] Les Tectosages avaient placé le siège de leur domination à Tolosa (Toulouse), qui existait déjà et était, probablement, la ville la plus grande et la plus considérable de la Gaule méridionale.

Les mots "Midi" et "méridional" sont dans les mêmes pages 193, 211 et 305.

Maison carrée et Méridien

Jean-Alexandre de Carney (Montpellier, 1741 - idem, 1819), d'origine irlandaise (celtique), fut l'un des seize fondateurs de la Société libre de Sciences et Belles Lettres en 1795 et fut l'un des huits professeurs de l'Ecole centrale de Montpellier enseignant les langues anciennes. Il produisit un "Mémoire sur le méridien universel" dans lequel il recherchait le fondement d'une chronologie universelle, et le trouvait dans le principe astronomique de minimum de lumière, ou de maximum d'obscurité, qu'il nommait savamment mégistamaurose. Le plus beau succès fut obtenu, le 26 prairial de l'an IX, par son étude «De la correspondance entre les couleurs et les lettres ou les chiffres, et de la double télégraphie qui en résulte. » Il y exposait agréablement la « manière la plus avantageuse d'attacher les cinq couleurs fondamentales à nos cinq voyelles, a, e, i, o, u, et en même temps à cinq de nos chiffres arabes. » Son ingénieux système se résumait dans ce tableau : A blanc 9 - R rouge 7 - I jaune 5 - O bleu 3 - U Noir 1, dans lequel il est bien permis de trouver comme une préfiguration, assurément moins poétique, mais sans doute plus savante, du sonnet fameux d'Arthur Rimbaud : A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles. Je dirai quelque jour vos naissances latentes... Ces voyelles-couleurs, combinées avec des avec des consonnes-nuances, permettaient, au dire de Carney, une « télégraphie chromatique », propre à désigner les dates, les inscriptions, les maximes, les nouvelles sommaires, et tout ce qui doit être laconiquement exprimé. — Ainsi la destination de la Maison Carrée, à Nimes, serait plus clairement exprimée si, au lieu de l'inscription que Séguier avait si péniblement reconstituée, elle avait porté « un fronton chromatique » ... (Louis J. Thomas, Jean-Alexandre de Carney, Melanges de Philologie, D'histoire Et de Litterature, 1934 - books.google.fr).

Ps. 39 CONVAIN

Ps. 39,2-4 Carrières J'ai attendu le Seigneur avec une grande patience, et enfin il s'est abaissé vers moi. Il a exaucé mes prières; il m'a tiré de l'abîme de misère et de la boue profonde où j'étais enfoncé; Et il a placé mes pieds sur la pierre ferme. II a conduit mes pas dans les chemins assurés; Et il m'a mis dans la bouche un cantique nouveau pour être chanté à la gloire de notre Dieu

Le "limon de la terre" est cité page précédente 38.

p. 194 : Aussi bien, le taureau, plus fort que le cheval, était-il plus propre à entraîner des embarcations souvent engagées dans le limon du fleuve, – to tow (tô), remorquer, – to low (lô), beugler, mugir, – ooze (ouze), vase, limon, – towlowooze.

p. 39 Dieu fit donc la femme et l'amena à Adam.

Le commentaire du psaume 39 par Ambroise de Milan donne cet exemple: Josué, qui s'appelle "Iesus Naue", recevait le Christ; son nom l'indique suffisamment. Ambroise qualifie cette présence de « figura non ueritas ». Et il explique ce qu'il entend par "figura" et "ueritas" Le terme "ueritas" vise la présence corporelle du Christ; or celle-ci n'y était pas puisque le Christ n'avait pas encore pris de corps. Mais le Christ était quand même réellement présent (adhuc uenerat): "figura" exprime cette autre forme de présence, par opposition à la présence corporelle. Un autre exemple peut nous aider à voir plus clair: le affirme d'Adam qu'il est « creatus in figura », par rapport au Christ qui est « natus in ueritate » (Exp Lc III,49). L'opposition entre figura et ueritas se rapporte à la différence qu'il y a y a entre Adam fait à l'image de Dieu et le Christ qui est l'image de Dieu. Le mot "ueritas" ne s'oppose donc pas au mensonge, puisque le selon-l'image apporte une réalité effective à l'âme d'Adam, bien que cette réalité soit évidemment inférieure à celle de l'image même. Le Christ est le modèle de l'homme, c'est le sens du terme « veritas » (Baziel Maes, La loi naturelle selon Ambroise de Milan, Volume 162 de Analecta Gregoriana, 1967 - books.google.fr).

Parmi les psaumes qui se font l'écho de la doctrine d'abolition de l'ancien culte, le psaume 39/40 est l'un des plus importants (le formulaire de l'Annonciation l'a repris comme psaume de méditation). Ce psaume chante la découverte faite par un ancien malade que Dieu n'attend pas de lui des sacrifices, mais une attitude d'obéissance et une fidélité totale à la loi : dorénavant, la morale sera, pour ce psalmiste, la matière même de son culte (Thierry Maertens, Jean Frisque, Guide de l'assemblée chrétienne, Volume 9, 1969 - books.google.fr).

Ps. 40 CONVAIN QUANT

Ps. 40 Carrières David représente le bonheur de celui qui a soin des pauvres. Il décrit les bontés que Dieu a eues pour lui, et la perfidie de ses ennemis. Il marque clairement la trahison de Judas, et fait voir ainsi que ce psaume regarde Jésus-Christ.

p.40 L'amour trop vif de l'or et de l'argent étouffe sûrement les sentiments généreux, et arme ordinairement du fer meurtrier la main des assassins. Caïn avait cent seize ans lorsqu'il commit le crime affreux qui le fit maudire. [...] Abel est le second fils d'Adam et d'Eve, mais sa mère ne lui a point donné ce nom. Josèphe le fait dériver du mot hébreu ebel deuil ; car, par la mort d'Abel, le deuil a fait sa première apparition sur la terre.

Ps. 40,10 Carrières Car l'homme avec lequel je vivais en paix , en qui je me suis le plus confié , qui mangeait à ma table et de mon propre pain, est celui-là même qui a fait éclater sa trahison contre moi.

Abel annonçait le Christ, Cain, Judas. Cain était en outre l'objet d'une superstition encore vivante au seizième siècle ; le premier lundi d'avril, jour de sa naissance, il était conseillé de ne rien entreprendre (Rémy Huriel, Le myqstère de Caïn and Abel, 2001 - books.google.fr).

Le mystère de la perfidie de Judas a été figuré et prédit dans les Écritures dès le commencement du monde. Caïn, qui couvre du manteau de la plus fine hypocrisie la perversité de son cœur; qui, par des paroles emmiellées, sous prétexte de divertissement, trompe son frère, l'innocent Abel; qui, en s'en faisant accompagner, l'entraîne dans la campagne comme pour s'y promener, et l'assassine, l'immole à sa haine et à sa cruauté, fut le type prophétique, selon saint Jérôme, de Judas, qui, le déguisement sur le visage et la haine dans le cœur, se présente à Jésus-Christ dans la campagne de Gethsémani, prétend le séduire par un salut hypocrite et par un perfide baiser, et le jette dans les mains de ses ennemis: Dat Judas signum osculi cum veneno doli. Sic Cain obtulit sacrificium subdolum et reprobatum (In Matth.). Ainsi que Caïn, Judas, ajoute saint Léon, a tué littéralement le véritable Abel: car le baiser, par lequel il le signala aux juifs, fut le premier dard, le premier coup, et le plus cruel de tous les coups qui ôtèrent la vie à Jésus-Christ : Signum traditionis, sœviore omnibus telis, osculo prœbuit (Serm. 5, de Pass.) (Gioacchino Ventura, Conférences sur la Passion de N. S. Jésus-Christ, prêchées à Saint-Pierre de Rome, 1855 - books.google.fr).

p. 195 : ...aussitôt le troupeau entier s'élance vers les hauteurs avec la rapidité de l'éclair, – to hiss, siffler, – hart, un cerf. Les isard sont couverts d'un poil laineux d'un brun foncé en hiver et d'un brun fauve en été.

Cela semble annoncer le psaume suivant avec le cerf altéré. Mais la vie du Christ relatée à travers l'Ancien Testament par divers auteurs rapproche les miracles accomplis de sa trahison.

Jésus-Christ est le Messie promis, parce que tout ce que les Prophètes, dont les livres furent écrits plusieurs siècles avant la venue de Jésus-Christ, avaient prédit, s'est accompli en lui comme le prouvent sa vie et ses souffrances. Nous nous bornons à réunir ici et à passer rapidement en revue les principales prophéties touchant le Messie.

Qu'ont prédit les prophètes touchant le Messie?

3) Les circonstances de sa vie. a) Son enseignement public : « L'esprit du Seigneur repose sur moi; le Seigneur m'a donné l'onction divine : il m'a envoyé pour prêcher son évangile aux humbles, pour relever le courage de ceux qui sont abattus, pour annoncer aux aveugles la lumière, aux captifs la liberté; pour publier l'année de la réconciliation et le jour de la vengeance de notre Dieu, pour consoler les affligés. » (Isaïe. 61,1-2.) b) Les guérisons miraculeuses, sa charité et sa douceur: Dites aux cœurs pusillanimes : « Soyez consolés, et ne craignez pas: Voilà que votreDieu amènera le repos et la récompense; Dieu lui-même vient et vous sauvera. Alors les yeux des aveugles et les oreilles des sourds seront ouverts; le boiteux sera agile comme le cerf; la langue du muet chantera des cantiques. » (haïe. 35, 4-6.) c) Son entrée à Jérusalem sur une ânesse : « Réjouis-toi, fille de Sion, pousse des cris d'allégresse, ô fille de Jérusalem: Voilà que ton roi viendra vers toi, juste et Sauveur, lui-même pauvre, monté sur une ânesse et sur le fils de l'ànesse. » (Zacharie. 9, 9.) 4) Les circonstances de sa passion et de sa mort. a) Qu'il sera trahi et vendu pour trente pièces d'argent: « L'homme de ma paix, de ma confiance, qui mangeait à ma table, s'élève insolemment contre moi. » (Ps. 40, 10.) (Louis Mehler, Catéchisme pratique ou doctrine chrétienne en exemples... d'après le catéchisme du P. J. Deharbe, S. J., 1681 - books.google.fr, L. de Marabail, Le catholique par raison, ou Preuves démonstratives de la divinité de la religion catholique, 1791 - books.google.fr, Macaire, Introduction à la théologie orthodoxe, 1857 - books.google.fr, Tablettes du chrétien: instructions dominicales, sermons des prédicateurs modernes, 1839 - books.google.fr).