Partie XIII - La Croix d’Huriel   Construction de la Croix d’Huriel   Points induits   

Les cercles ayant comme points centraux les quatre sommets de la Croix d'Huriel se coupent en différents lieux : Faye d'Anjou (Maine et Loire), Grozon (Vosges), Saint Gilles les Forêts (Haute-Vienne), Murol (Puy de Dôme), Mirabel/Montauban (Tarn et Garonne), Les Costes-Gozon (Aveyron), Leyre (Navarre). Ils ont tous un rapport avec l'archange Michel.

Saint Michel de Landesque

Il se trouve près de Saint-Lieu, sur la commune des Costes-Gozon, au pied de la colline où se trouve Sarrette, ancienne Serreta du Cartulaire de l'abbaye de Vabres (Étienne Fournial, Cartulaire de l'Abbaye de Vabres au diocèse de Rodez: essai de reconstitution d'un manuscrit disparu, 1989 - books.google.fr).

Saint Michel de Landesque dépendait de Saint Etienne de Rouffignac "in valle Landisca" (vallée du Len) et remonte au haut moyen âge, à l'écart des habitations (Geneviève Durand, Les églises rurales du premier âge roman dans le Rouergue méridional. In: Archéologie du Midi médiéval. Tome 7, 1989 - www.persee.fr).

Leyre

L'abbaye San Salvador de Leyre est située à une cinquantaine de kilomètres à l'Est de Pampelune, aux confins du Pays Basque dans la province de Navarre. Le monastère domine l'embalse de Yesa dont les rives accueillent les chaussées romaines du "Camino frances" du chemin de Saint Jacques de Compostelle.

Le premier témoignage de l'existence du Monastère remonte aux IXème siècle. Les grottes des "golochos" (combes) de la sierra étaient alors habitées par des ermites. En 848, Saint Euloge de Cordoue séjourne à l'abbaye et y découvre une florissante communauté de moines ainsi qu'une imposante bibliothèque. Aux Xème et XIème siècles, ce Monastère, fut le Siège et la Cour du Royaume des Pyrénées et panthéon royal des monarques vascons. C'est pendant le règne du roi Sanche le Grand qu'il acquiert toute sa splendeur: ses biens sont incalculables. A cette époque, le Monastère de Leyre contrôle les mouvements spirituels, politiques et culturels de la Navarre ainsi que les passages pyrénéens empruntés par les pèlerins de Compostelle. C'est au cours de cette période que le Monastère entreprend d'introduire la discipline de Cluny dans les Pyrénées. Au XIIIème siècle, le roi Teobaldo I adopte la réforme cistercienne et la prépondérance du Monastère commence à décroître

Saint Michel chevauchant un dragon et portant un bouclier triangulaire; Saint Jacques; le Sauveur; Saint Pierre; Saint Jean Évangéliste, Scène de la Transfiguration.

cvc.cervantes.es - Leyre, www.jpdugene.com - Leyre

L'origine de son nom n'a d'ailleurs pas été encore élucidée. De bons auteurs espagnols le donnent pour avoir une origine celtique. Il est en effet bien proche de notre Loire, de notre Liré et les noms de même assonance ou de même radical sont fréquents dans la région que l'on dit avoir été habitée par les Celtibères - encore, qu'Ibéro-Ligures serait plus acceptable, la racine paraissant plutôt ligure. Par contre, et se fondant sur les décors des chapitaux de l'abbatiale, le père Bergès voit dans le nom une origine irlandaise, ce qui n'aurait rien d'impossible car une partie date du temps où les frères de saint Colomban essaimèrent dans toute l'Europe, apportant aux Bénédictins, le trésor celtique... Et les relatuions furent toujours étroites entre l'Irlande et le nord de l'Espagne (Louis Charpentier, Les Jacques et le mystère de Compostelle, J'ai lu, 1971).

Fronsac, Charlemagne et Leyre

La terminaison du nom même de Fronsac désigne sans nul doute un ancien domaine gallo-romain, faisant la preuve de la grande ancienneté de l’habitat en terre fronsadaise. A partir du VIIIe siècle, la région, placée sur l’un des axes majeurs de pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle voit s’épanouir une vie religieuse intense, donnant naissance notamment à la cité de Saint-Emilion et à des établissements hospitaliers qui cultivent la vigne, comme il en existe encore aujourd’hui la trace à Fronsac (Lariveau) (www.vins-fronsac.com).

Comme Charles Martel, Charlemagne parcourt l'Aquitaine d'un point à un autre ; il vient jusque sur la Dordogne, et cette ville de Fronsac que vous voyez sur les hauteurs est une de ses fondations, pour maintenir la domination franque sur les peuples méridionaux. On voulait comprimer une race de vaincus, et l'on élevait des fortifications ; Charlemagne domina donc la Dordogne en bâtissant un château que les Aquitains appelèrent Fransiac (le château des Français) ; la corruption en a fait Fronsac; quelques traces de ce château restent encore, le lierre y rampe, et une cité s'éleva depuis comme un fief du nom des Richelieu. Les villes méridionales des Aquitains jouissaient d'une civilisation plus avancée que les froides cités du Rhin et de la Moselle ; le passage de Charlemagne dans l'Aquitaine été marqué par des chartes et des diplômes concédés aux églises et aux monastères ; le roi des Francs vint même jusqu'en Gascogne, cette terre des Pyrénées, et il la donna alors à titre bénéficier à un seigneur désigné sous le nom de Lupus, issu, disent les chroniques, de la race mérovingienne; neveu du légitime duc, il se fit librement le vassal de Charlemagne, et pour gage il lui livra son oncle Hunald, qui avait cherché un refuge dans les montagnes : le loup dévora l'agneau, ainsi disent les légendes. « Le roy atendit les messages au lieu meisme dont il estoit meu, et il fondu tandis un chastel qui a nom Frontenoy, sur la rivière de Dordonne. » Dans le latin, on lit : Francicum ou Frontiacum [Fronsac] (Chronique de Saint-Denis, ad ann. 769)

Les divers noms, Monasterium S. Salvatoris, Capella Caroli, Hospitale Botolandi, Capella Rollandi s'appliquent au même sanctuaire, Saint-Sauveur d'Ibaneta, que les religieux de la grande abbaye de Leyre occupèrent depuis le XIème siècle. Appartenant tous deux aux religieux de Leyre, l'Hospice de Roland et la Chapelle de Charlemagne étaient deux bâtiments d'une même maison, et devaient s'élever à quelques pas seulement l'un de l'autre. Personne dans les temps modernes n'a jamais supposé et sans doute personne ne supposera jamais que l'hospice aura été fondé à l'intention des pèlerins de saint Jacques par Charlemagne lui-même et baptisé par lui en 778 du nom de Roland : ce nom, chacun en convient, ne peut provenir que d'un travail légendaire. On n'est donc pas en droit d'invoquer, comme le font plusieurs auteurs, le nom de la Capella Caroli, à deux pas de là, à l'appui de l'hypothèse que Charlemagne aurait lui-même construit cette chapelle en mémoire de la bataille : elle aussi, elle doit tirer son nom d'un travail légendaire. On n'est donc pas en droit d'invoquer, comme le font plusieurs auteurs, le nom de la Capella Caroli. à deux pas de là, àlappui de l'hypothèse que Charlemagne aurait lui-même construit cette chapelle en mémoire de la bataille : elle aussi, elle doit tirer son nom d'un travail légendaire. De même la vallée de la Nive d'Arnéguy, toute voisine : les mêmes auteurs veulent que le nom de Vallis Caroli, attesté seulement à partir du XIIème siècle, s'y soit attaché dès l'an 778 ; mais qu'aurait pu signifier on 778 l'allis Caroli, sinon « Vallée où Charles n"a point passé » ? Ces trois dénominations, loutes trois d'origine légendaire, nous sont d'ailleurs précieuses. Ce n'est pas l'abbaye neuve de Roncevaux, mais la maison plus vieille, très vieille peut-être, de Saint-Sauveur d'Ibaneta qui était au XIIème siècle le sanctuaire de nos héros. Dans la chapelle parée du nom de Charlemagne on gardait la pierre fendue par l'épée de Roland Vers 1729, les relig-ieux de Roncevaux achetèrent à Raymond, abbé de Leyre, pour trois mille sous d'or, l'église et l'hospice d'Ibaneta. De témoignages plus récents, il résulte qu'ils transférèrent dans leur abbaye la pierre sacrée : ainsi Ulysse et Diomède avaient emporté d'ilion le Palladium (Joseph Bédier, Légendes épiques, recherche sur leur formation, 1929 - archive.org).

Saint Michel et la Navarre

Saint Michel jouissait également d'une considération toute particulière en Navarre, particulièrement auprès de la famille royale. Pour la période antérieure au changement de liturgie, il convient d'abord de s'arrêter sur l'église de San Miguel de Villatuerta, dont les bâtiments (Xe siècle) constituent la plus ancienne église navarraise conservée. Le premier document mentionnant le monasterium quod dicitur Sanctus Michael de Villa Torta est un diplôme du roi Sanche IV (1054-1076) le plaçant sous la juridiction de Leyre qui peut être daté des années 1062-1065. Une inscription mutilée permet de dater assez précisément la construction et nous situe dans un environnement royal, puisqu'à côté de l'évêque Blasco, qui avait été moine et prieur à Saint-Martin d'Albelda, elle mentionne le roi Sanche II Abarca (970-994). Nous voici donc entre 971 et 978. Ce monastère, sur les murs duquel le souverain navarrais avait fait inscrire son nom, était décoré de plusieurs bas-reliefs, aujourd'hui très détériorés, d'un exceptionnel intérêt 68. Leur interprétation pose de nombreux problèmes, qui ne seront que très brièvement abordés ici. Notons en particulier, outre un Christ en croix qui n'a que peu d'équivalents à cette époque en Péninsule, la présence d'un personnage ailé, les bras levés vers le ciel, en qui l'on s'accorde généralement à reconnaître l'archange saint Michel.

L'association entre saint Michel et le Christ en croix est également digne d'intérêt, mais il est difficile de savoir quelle était exactement sa portée, car personne ne sait exactement comment étaient primitivement agencés les différents bas-reliefs. Certains n'ont cependant pas hésité à voir dans les sculptures de Villatuerta le premier témoignage d'une véritable spécificité navarraise. En effet le sanctuaire de San Miguel de Excelsis, qui ne devint véritablement important qu'aux XIe-XIIe siècles, conserve une pièce d'orfèvrerie représentant l'archange portant une croix à bout de bras. Cette statuette est moderne (XVIIIe siècle), mais elle renferme des parties de bois beaucoup plus anciennes et a sans doute été forgée pour en remplacer une autre, médiévale cette fois-ci. Or à quelques kilomètres du monastère, l'église paroissiale de Berrioplano conserve un chapiteau roman qui représente l'archange brandissant la croix. On peut raisonnablement penser que cette sculpture s'inspire de celle qui devait se trouver, nous venons de le voir, à San Miguel de Excelsis. Dans l'Espagne du haut Moyen Âge, la croix était souvent présentée, conformément à la tradition constantinienne, comme le signe par lequel les ennemis seraient vaincus. Michel fut-il associé à ce schéma dès le haut Moyen Âge ? Les incertitudes de la documentation nous empêchent de répondre avec assurance. Mais quoi qu'il en soit, le lien entre l'archange et la croix existe bien à Villatuerta, et il implique la monarchie navarraise (Pierre Bouet, Giorgio Otranto, André Vauchez, Culte et sanctuaires de saint Michel dans l'Europe médiévale, Volume 1, 2007 - books.google.fr).

San Miguel est l'un des pôles spirituels les plus connus de Navarre, et lieu de légendes comme celle de Teodosio de Goñi. On raconte que, dans la vallée navarraise de Goñi, vivait au VIIIe siècle, Don Teodosio, seigneur de la contrée. Au retour de la guerre contre les arabes, il rencontra en chemin un diable déguisé en ermite qui lui raconta que sa femme l'avait trompé avec l'un de ses serviteurs. En rentrant chez lui, Teodosio, de son épée, transperça le couple qui dormait dans son lit, sans s'apercevoir qu'il s'agissait de ses propres parents. En pénitence, le pape le condamna à marcher dans la montagne chargé d'une croix et attaché par des chaînes jusqu'à ce que celles-ci se brisent. Errant dans la Sierra d'Aralar, un beau jour, un dragon apparut à Teodosio ; celui-ci invoqua San Miguel, qui tua le monstre et le libéra de ses chaînes. C'est à cet endroit que Teodosio fit construire le sanctuaire où sont gardées les chaînes et où la relique de San Miguel est vénérée (www.turismo.navarra.es).

En Espagne, les institutions monastiques avaient été ruinées par les mêmes causes qu'ailleurs, l'invasion de la chrétienté par les infidèles, et l'invasion du sanctuaire par le siècle. Dès l'an 1022, Sanche le Grand, roi de Navarre, de Castille et d'Aragon, voulant se montrer reconnaissant envers Dieu de ses victoires sur les Maures, entreprend de rendre à l'Ordre monastique sa jeunesse et lui donne de l'extension dans ses États. Il entreprit la réforme des monastères de son royaume et surtout de celui de Leyre. Il commence par abandonner Leyre au vertueux évêque de Pampelune, nommé aussi Sanche. Le motif exprimé de cette donation, c'était d'arracher ce monastère aux mains laïques et séculières. L'évêque envoie aussitôt à Cluny demander quelques religieux. Partout les immunités de Cluny portent leur fruit. Quand on veut, dans le monde, affranchir quelque monastère du joug séculier et de la prélature laïque, il suffit de le soumettre à la discipline de Cluny (Cucherat, Cluny au XIe siècle, 1850 - books.google.fr).

Rome et Cluny, partisans de l'uniformisation religieuse, obtiendront l'abolition du rite espagnol, reste du wisigothique. Même l'écriture wisigothique sera remplacée par la franque ou caroline, par le concile de Léon en 1090 (Robert Lafont, La geste de Roland, Volume 1, 1991 - books.google.fr).

Murol

Dans l'ensemble de notre région, propice en général à la construction de châteaux, il y avait un grand nombre de seigneuries simples qui ne disposaient que d'un seul château. On peut retenir comme exemple de ce type de seigneurie celle de Murol, même si à la vérité elle n'apparaît que plus tard dans la documentation. Le site du château, un pointement volcanique, est évidemment très propice à une fortification. Ce château est vraisemblablement ancien. On en donnera une preuve avec le fait que la chapelle castrale était église paroissiale sous le vocable de Saint-Michel, vocable guerrier et donc bien à sa place ici. Or beaucoup de fortifications, pourtant plus prestigieuses, mais postérieures, pourtant plus prestigieuses, mais postérieures, n'ont pu accéder à l'indépendance paroissiale. Le village de Murol était accolé au château et protégé par un rempart (Pierre Charbonnier, Histoire de l'Auvergne des origines à nos jours: Haute et Basse-Auvergne, Bourbonnais et Velay, 1999 - books.google.fr).

Au XVe siècle, le château devient propriété de la famille d’Estaing après le mariage du Jehanne de Murol avec Gaspard d’Estaing. Richelieu épargne le château en raison du prestige de la famille d'Estaing. À un moment où la monarchie absolue s’affirmait et où le roi de France voulait être le seul détenteur de forteresses, Richelieu poursuiva ce mouvement contre les grands du royaume en rasant plus de deux mille châteaux. Les ruines du château sont évoquées par Guy de Maupassant dans son conte Humble drame (1883) : "Elle est là, seule, haute comme une montagne, reine morte, mais toujours la reine des vallées couchées sous elle." (fr.wikipedia.org - Château de Murol, www.cap-atlantique.fr).

Au début du XXe siècle, de nombreux artistes peintres s'installent sur place et constituent l'École de Murol, de style impressionniste. L'Abbé Boudal (1858-1934) et le peintre Victor Charreton (1864-1936) ont été les principaux animateurs de l'École de Murol.

Mirabel - Montauban

Mirabel

"Mirabel" est un nom de localites d'origine (Ardeche, Drôme, Tarn-et-Garonne) nom compose de l'ancien occitan mirar regarder et de l'adjectif bel, désigne un lieu, une hauteur ou l'on voit bien au loin (www.genealogie.com - Mirabel).

Mirabel conserve la chapelle de Notre Dame des Misères, autre nom de Notre Dame de pitié, ou de consolation.

L'abbaye de la Garde Dieu sur la commune de Mirabel fut fondée par saint Etienne d'Obazine (mort en 1156), et rattachée à l'ordre de Cîteaux en 1147. Ruinée par les Calvinistes en 1567, reconstruite seulement en 1707. En 1719 il n'y restait que 4 religieux, 3 en 1768. Fermée et vendue à la Révolution. En 1864 les Cisterciens de la congrégation de Sénanque tentèrent d'y restaurer la vie religieuse, mais le propriétaire de l'abbaye commençait à la démolir pour en vendre les matériaux. En 1897, un incendie acheva de la ruiner (www.idref.fr - Mirabel).

L'abbaye de la Garde Dieu fut fondé sur le territoire de Mirabel par Etienne d'Obazine (Aubazine), saint né à Bassignac le Haut sur le rayon Neuillay-les-Bois - Rouziers. Les moines d'Aubazine lui y érigèrent une croix remarquable (La Croix d'Huriel et les nonagones).

Chef-d'œuvre de l'art chrétien, cette croix couverte aurait été élevée, selon la tradition, par les moines d'Obazine. en mémoire de leur fondateur, saint Etienne, natif de la paroisse. Plus précisément, saint Etienne d'Obazine est né vers 1085 au village de Vieljo. Le croisillon est consacré au Christ, entre saint Pierre et saint Michel, tandis que sur le revers, la Vierge de Pitié orante est assistée de saint Jean et sainte Madeleine. Mais la partie iconographique la plus riche est constituée par un fût à images qui décrit en trois registres : l'Enfance du Christ : Annonciation. Nativité. Epiphanie. Présentation au temple ; sa Vie publique : Baptême. Théophanie ou descente de l'Esprit Saint sur le Christ, Entrée à Jérusalem, Cène ; sa Passion : Arrestation, Flagellation. Comparution devant Caïphe, Portement de croix. Les 12 scènes s'inscrivent sous autant d'arcs en accolade. Elles sont séparées par 12 figurants à phylactères qui occupent les angles du fût : des apôtres, des prophètes et des saints. Au total, le fût de Bassignac regroupe une centaine de personnages. On est ainsi en présence d'une « échelle » mystique qui nous élève, par degré, de l'étable de la Nativité au Calvaire (Jacques Baudoin, Croix de Corrèze, 2006 - books.google.fr).

Le rayon de La Cassaigne, depuis Neuillay-les-Bois, passe par Aubazines (anciennement Obazine) qui occupe un site agréable face aux gorges du Coiroux, dans une région de collines boisées. Saint Étienne fonda l'abbaye en 1125 à titre d'ermitage. Il mourut en 1159 et est fêté le 27 avril et le 8 mars chez les cisterciens. La richesse décorative du tombeau de saint Etienne à Aubazine contraste avec la nudité de l'église cistercienne. Dans l'orphelinat de l'abbaye d'Aubazine, les sœurs Chanel, dont l'une deviendra Coco, sont placées sous la tutelle des religieuses.

Le rayon passe aussi par Saint-Michel de Bannières dans le Lot, qui dépendait aussi d'Aubazine.

Montauban

Le château de Montauban est fondé par Renaud, fils d'Aymon, près de Bordeaux. Mais à Montauban en Tarn et Garonne, l'homonymie a créé des souvenirs.

« La tradition n'a conservé à Montauban le souvenir des quatre fils Aymon que pour assigner une fausse origine au château bâti en 1144 par Alphonse Jourdain, comte de Toulouse, sur la rive droite du Tarn, et autour duquel se groupa la ville de Montauban. Une erreur populaire, dont il serait difficile de préciser la date, mais qui remonte certainement à une époque assez reculée, attribua la construction de ce château au célèbre « Renaud de Montauban, » et lui donna le nom de « château Renaud » qu'il a en partie conservé jusqu'ici, bien que dans les anciens documents, fournis par nos archives municipales, il soit constamment nommé depuis 1144 jusqu'à la réunion du comté deToulouse à la Couronne (1271), « lo Castel del Comte, » et depuis cette époque « lo Castel réal. » La partie du château qui a retenu le nom de « château Renaud » est celle sur les ruines de laquelle s'éleva en 1663 le palais épiscopal, qui depuis est devenu l'hotel de ville. Le peuple montre encore, encastrée dans la tourelle qui flanque le pont, une vieille tète de pierre grossièrement sculptée qu'il appelle « la tête de Renaud. »

« Il existe du reste une analogie remarquable entre la légende qui prétend que lorsque Renaud fit construire son château de Montauban, il fit faire un chemin couvert qui allait à une lieu de là déboucher dans le bois de la Serpente, et une tradition populaire, fortement enracinée dans les esprits et qui veut qu'un tunnel, partant de l'hôtel de ville, passe sous la rivière du Tarn et aille déboucher, suivant les uns, dans la forêt de Montech, suivant les autres, dans le château de Montheton. Plusieurs personnes âgées affirment avoir parcouru jadis une partie de ce tunnel. » (Lettre de M. de Vaisaine, de Montauban à l'auteur) (Louis de Baecker, Chants historiques de la Flandre, 400-1650, 1855 - books.google.fr).

Toulouse se trouve sur le segment Fronsac - La Cassaigne.

L'ancienne paroisse de Saint-Michel, establie assez près du lieu de Montauriol [au nord de Montauban], sur une petite éminence, dans la gasche de Campaignes, estoit trop escartée de la nouvelle ville, comme il paraist par ses ruines, et fort incommode aux habitans es jours d'hyver et de pluye, aussi bien que son annexe, l'église de Saint-Vincent, ou autrement la Chapelle, quoyque bastie au milieu du faubourg car souvent estoient privés d'ouïr la Sainte Messe, les jours de dimanche et de festes c'est pourquoy, pour ne pas manquer aux devoirs d'un bon chrestien, ils se proposèrent d'avoir un lieu dans la ville pour y bastir une chapelle... partant à ces fins, l'abbé Amélius qui fut prié , bientost après qu'il eut esté récompensé et satisfait du Comte ( après la transaction de 1149), leur en accorda la bastisse, à condition qu'ils en feroient les frais et la tiendroient réparée sur quoy ils eurent un lieu, devant le château du Comte, où ils la fondèrent et la mirent dans sa perfection, la dédiant à Dieu, sous le nom de l'apostre saint Jacques, lorsqu'elle fut bénite par la permission de Géraud-Hector IV, évesque de Cahors (Henry Le Bret, Marcellin, Histoire de Montauban, 1841 - books.google.fr).

La poésie chevaleresque, éprise de la force individuelle, de l'orgueil héroïque, qui fut l'âme du monde féodal, prit en haine la royauté, la loi, l'unité. La dissolution de l'empire, la résistance des seigneurs au pouvoir central sous Charles le Chauve et les derniers Carlovingicns, fut célébrée dans Gérard de Roussillon, dans les Quatre Fils Aymon, galopant à quatre sur un même coursier; pluralité significative. Mais l'idéal ne se pluralise pas; il est placé dans un seul, dans Renaud; Renaud de Montauban l, le héros sur sa montagne , sur sa tour ; dans la plaine, les assiégeants, roi et peuple, innombrables contre un seul, et à peine rassurés. Le roi, cet homme-peuple, fort par le nombre, et représentant l'idée du nombre, ne peut être compris de cette poésie féodale; il lui apparaît comme un lâche2. Déjà Charlemagne a fait une triste figure dans l'autre cycle; il a laissé périr Roland. Ici, il poursuit lâchement Renaud, Gérard de Roussillon, il prévaut sur eux par la ruse. Il joue le rôle du légitime et indigne Eurysthée, persécutant Hercule et le soumettant à de rudes travaux (Jules Michelet, Histoire de France, Livre IV, La passion, comme principe d'art au Moyen Âge, OEuvres de Michelet, Volume 3, 1840 - books.google.fr).

Grozon

L'église de Montholier était située à Grozon, même si une petite chapelle (Saint-Michel) se trouve au pied de la colline sous l'église actuelle. Lors de la guerre de Dix Ans (1634-1644), Montholier est, comme la grande majorité des villages du Bas Jura, ravagé et détruit par les troupes françaises de Louis XIII et Richelieu. En 1654, les travaux de l'église Saint-Michel commencent et ils s'achèvent en 1659. Un clocher-porche comtois est érigé à l'Ouest. Clocher comtois dont les tuiles vernissées représentent sur les quatre faces des croix de Malte.

Grozon jouit d'une longue histoire et fut l'une des plus riches de la région. Elle était déjà une ville romaine importante, détruite par les Barbares en 355. Outre les vestiges de thermes et d'un vicus gallo-romain, son sol a permis d'exhumer en grand nombre médailles, armes, tombeaux et statues. Puis ce furent plusieurs églises paléochrétiennes (Saint-Michel, Saint-Martin, Saint-Maurice) qui furent construites sur des vestiges romains. Plus tard, son église fit l'objet d'une donation vers 1050 en faveur de Saint-Etienne de Besançon par de l'archevêque Hugues Ier de Salins. La cité fut florissante au Moyen Age. Pour preuve, elle comptait, en 1350, trois églises, un prieuré, une maladrerie, un hôpital et surtout une importante saline. Elle était exploitée depuis la protohistoire et est à ce titre vraisemblablement la plus ancienne en activité en Franche-Comté. Elle apportait à la cité sa prospérité, tout en appartenant à la maison comtale de Bourgogne. Elle fut victime, comme d'autres, de la concentration opérée au profit de Salins et fermée sur ordre de la comtesse Marguerite de Bourgogne en juin 1369, afin d'assurer à Salins le monopole du sel gemme et donc tous les revenus et impôts y afférents. Cependant, il semble que sa productivité avait diminué à la suite d'inondations survenues en 1342. La fermeture de la saline fut un coup fatal pour la cité. Elle ne se remit jamais de cette destruction, d'autant plus que les guerres et les épidémies de peste la ravagèrent par la suite, si bien qu'elle fut pratiquement désertée du XIVe au XVIe siècle. Ce furent des colons étrangers qui commencèrent le repeuplement au XVIIe siècle et une nouvelle saline ouvrit ses portes en 1845. De ce riche passé subsistent de nombreux témoignages, à commencer par la motte féodale élevée au XIVe siècle pour porter une maison forte, transformée par la suite en ferme. On verra aussi deux châteaux: celui de Maillot, du XVe siècle, aux tours rondes, et celui de Visemal, dont le donjon à bretèche fut intégré aux bâtiments du XIXe siècle de la nouvelle saline. L'église Notre-Dame, édifiée au XVIIe siècle, comporte un clocher pyramidal et un fronton triangulaire. Enfin s'élève encore un oratoire à la Vierge en 1756 (Eric Coulon, Bourgs et villages du Jura, 2005 - books.google.fr).

Faye d'Anjou

Gilbourg appartenait au XIIIème siècle aux seigneurs de Pocé près Saumur et entra au XIVème s. par un mariage dans la famille de Montjean d'où il passa par acquêt vers la fin du XVème siècle au maréchal de Gié, Pierre de Rohan, duc de Nemours, qui jeta bas l'ancien château et le fit reconstruire avec magnificence. Le château, incendié en 1793 et dont plusieurs tours déjà avaient été démantelées, avant la Révolution, fut démoli en 1800-1803 comme la chapelle Notre-Dame de Pitié.

Pierre de Rohan-Gié fut vicomte de Fronsac en Guyenne.

La terre de Fontenay avait été donnée à Pierre de Rohan par lettres de Louis XI en décembre 1477 en échange de la terre de Fronsac du chef de sa femme Françoise de Penhoët, fille de Guillaume, Comte de Penhoët, Vicomte de Fronsac, et de Françoise de Maillé. En 1488, est ordonné par Charles VIII de mettre incontinent à exécution les lettres portant donation au maréchal de Gié de la terre et seigneurie de Fronsac, en échange de la terre de Fontenay-le-Comte, qui est réunie au domaine royal (Une poussée de mérovinginite : Jacques d'Armagnac et les Cacapétiens).

Louis XI le fit en 1474 chevalier de l'ordre de Saint-Michel, lui donna en 1475 une compagnie de 40 lances, et le nomma maréchal de France le 16 mai 1476, Il vint mourir à Paris le 22 avrPoints inuitsil 1513 ou 1514, et fut inhumé dans l'église qu'il avait fait construire à Sainte-Croix du Verger à Seiches-sur-le-Loir en Anjou. En 1500, il avait rebâti le château de Mortiercrolles et établit dans son domaine le couvent franciscain de Notre-Dame des Anges (fr.wikipedia.org - Pierre de Rohan-Gié).

Saint Gilles les Forêts

Le mont Gargan est un sommet du Massif central, en bordure ouest du plateau de Millevaches, entre Saint-Gilles-les-Forêts et Sussac (Haute-Vienne). Il est situé dans le parc naturel régional de Millevaches en Limousin. Son nom occitan est puèg Gerjant. Au sommet se trouvent les ruines d'une chapelle consacrée à Notre-Dame-du-Bon-Secours, édifiée de 1868 à 1871 par l'abbé Louis Joyeux avec l'aide de la population. (fr.wikipedia.org - Mont Gargan).

Il faut chercher saint Michel au nord à Domps.

Le nom de Domps serait la contraction du latin "domus Psalmus": la maison de Psalmet. Domps naît avec l'ermite Saint Psalmet (VIIe siècle, période mérovingienne). Il était écossais ou irlandais selon les sources, et s'appelait Sauman. Né vers l'an 570, il fut baptisé par saint Brendan. Après avoir reçu une bonne éducation à Cluumfarre de ce mentor, il prit un vieux bateau avec saint Brendan pour aller chercher un lieu de solitude. Ils arrivèrent à l'embouchure de la Charente, se rendirent à Saintes pour recevoir la bénédiction de l'évêque du lieu. Puis après avoir vécu quelque temps en Saintonge, Psalmet parti seul pour Eymoutiers. Là il s'installa à l'écart dans un endroit désert, mais rejoint par sa réputation de guérir, et importuné par une foule de plus en plus grande, il partit plus loin dans la forêt de Grigeas. Son miracle le plus populaire fut celui du loup. "Un jour un loup ayant tué l'âne duquel saint Psalmet se servait pour porter sa provision de bois, le loup faisant pénitence de son forfait allait au bois à sa place". Il vivra dans la prière la mortification et le jeûne. Il mourut un 13 juin. Il tient son nom du fait qu'il psalmodiait quotidiennement les 150 Psaumes de la Bible.

Au cœur de la forêt se dresse l’oratoire dédié à St Psalmet. Des bouquets de fleurs, des petites croix en bois témoignent d’une dévotion active. Certains fidèles viennent y prier le dimanche qui suit le 13 juin, jour de la fête du saint, comme Antoine de padoue. Il fut enterré à Ahent et autour de son tombeau, des bénédictins élevèrent une abbaye (ou moûtier). Ce fut le « Moustier d’Ahent » qui donna Ayen Moustier puis Aymoutiers et enfin Eymoutiers.

Mais, historiquement, le village de Domps n'est attesté qu'en 1154.

En forme de croix latine orientée vers l'est, l'église Saint Michel dispose de deux chapelles latérales, l'une consacrée à la Vierge et l'autre à St Joseph. On y trouve des statuesd'art populaire comme St Michel terrassant le dragon en bois sculpté et peint (XVIIIème), mais aussi un St Michel en moulage (XIXème).Il y a aussi St Roch, St Joseph, St Jean Baptiste, une statue de la Vierge à l'enfant et Ste Thérèse de Lisieux ( moulage du XXème). Une sStatue en bois du XVIIème - XVIIIème montre l'ermite Psalmet "debout sur un tertre, vêtu d'un curieux costume sculpté de plis verticaux depuis le cou jusqu'aux cuisses puis peint au dessus des genoux. Des jambières réduites enveloppent les chevilles et les pieds. Une courte et épaisse barbe couvre le bas du visage et rejoint la chevelure. On a ajouté la croix d'un chapelet sur la poitrine et une corelière à la ceinture. Aux pieds du Saint, deux petits chiens rappellent le loup contraint de remplacer l'âne qu'il venait de dévorer. Pour mieux évoquer ce fait légendaire, celui qui est posé sur le socle porte sur le dos deux petits fagots de brindilles. En fin le vitrail éclairant le choeur montre St Psalmet revêtu du froc monacal, les mains jointes avec le loup à ses pieds" ( Extrait de la société archéologique et historique du Limousin). (eymoutiers.hautetfort.com, www.cc-portesdevassiviere.fr).

Le miracle du loup est aussi celui de sainte Austreberthe, du temps de saint Philibert, ainsi qu'au Mont Saint Michel (www.normandie-heritage.com, www.le-mont-saint-michel.org - Belles légendes).

Le Mont Gargan de Saint Gilles est aligné avec la colline Saint Michel des Vignes d'Evreux et le Mont Gargan avec son prieuré Saint Michel de Rouen. Après l'apparition de l'archange Michel sur le Mont Gargan, près de Monte Sant'Angelo dans les Pouilles (Monte Gargano), en 390, on a donné ce nom à d'autres montagnes : en Seine-Maritime, à Rouen (dont c'est une des collines, qui d'après la légende est issue de la perte de sa Rifl : « pierre à aiguiser »)

Aux environs des Chapelles Bourbon : Le Vivier

A la distance d'un côté du losange de la croix, sur le montant, depuis Huriel, se trouve Les Chapelles Bourbon. A proximité, "sur" le montant, à Fontenay-Trésigny, "Charles V organisa la chapelle du Vivier sur le modèle des autres saintes chapelles. En 1357, il l'exempta du droit de prise. En 1360, il lui accorda des lettres de sauvegarde, que le roi Jean son père ratifia au retour de sa captivité d'Angleterre.Cette chapelle formait deux nefs, l'une au dessus de l'autre; la supérieure pour le roi et la famille royale, l'inférieure pour les employés du château. En 1694, cette chapelle, se trouvant dans un grand état de dégradation, fut supprimée et réunie à la sainte chapelle de Vincennes. M. de Breteuil, alors seigneur de Fontenay, agit puissamment en cour pour faire opérer cette réunion. Depuis que les rois avaient cessé d'habiter ce séjour, les chanoines qui en étaient devenus les maîtres absolus se livraient au relâchement et aux désordres. Le 27 juillet, Etienne Fauvelet, dernier trésorier, transféra à Vincennes tous les reliquaires dont son église était en possession : le principal était une grande croix couverte de lames d'or, ornée de pierreries, laquelle contenait un morceau de la vraie croix. Au dos se lisait l'inscription suivante : Le roi Charles, fondateur de l'église du Vivier, donna celle croix à ladite église, l'an 1368, et il y a du fust de la vraie croix de la sainte chapelle du palais, et ne pourrait être aliénée pour quelconque nécessité. Dans ses fréquens accès de démence, Charles VI fut souvent relégué dans le château du Vivier; là on avait pris toutes les précautions nécessaires pour que le malheureux monarque ne pût pas mettre accidentellement fin à sa déplorable existence. Ce fut aussi, à ce que l'on assure, dans ce lieu que son médecin , dans le but de le distraire, inventa le jeu des cartes.

Etienne Jodelle, rénovateur du théâtre à l'antique, se disait seigneur de Limodin à la Houssaie en Brie." (E H Félix Pascal, Histoire topographique, politique, physique et statistique du département de Seine-et-Marne, 1836 - books.google.fr).

La Cassaigne - Neuillay-les-Bois

La ligne passant par La Cassaigne et Neuillay-les-Bois atteint la Manche à Sainte Marguerite sur Mer près de Varengeville et Dieppe. Peu avant elle passe à Ambrumesnil et à Gueures, hauts-lieux lupiniens.

On le sait, Maurice Leblanc était amoureux de pays de Caux et de ses manoirs. Le manoir d’Ambrumesnil est transformé dans l’Aiguille creuse en manoir d’Ambrumesy. Il signale que « par-dessus les murs du parc et au-delà du plateau que soutiennent les falaises normandes, on aperçoit, entre les villages de Sainte-Marguerite et de Varengeville, la ligne bleue de la mer » (L’aiguille creuse). Cette vue sur la mer est très improbable à Ambrumesnil et évoque plutôt le très proche manoir d’Ango. De même, la crypte et le monastère d’Ambrumesy n’existent pas... mais il y eut un prieuré à Ambrusmesnil. A quelques kilomètres, le château de Gueures où Maurice Leblanc passa ses vacances entre 1900 et 1910 est mis en scène dans la Comtesse de Cagliostro. Maurice Leblanc parle à son propos de « manoir délabré », trahissant ici aussi la réalité, puisque sa sœur Jehanne fit rénover à grand frais et avec goût ce manoir... (Michel Bussi, « L’étrange voyage ! », La dimension spatiale des aventures d’Arsène Lupin, 2007 - gc.revues.org).

Alors qu'Isidore Beautrelet reconstitue le cambriolage du château d'Ambrumésy, est mentionné le Gros-Chêne à 500 mètres : "En tout cas, c’est au pied du Gros-Chêne qu’ils ont frappé. Les preuves que j’ai recueillies sont irréfutables... – Mais le corps ?" (Maurice Leblanc, L’Aiguille creuse, Chapitre III, Le cadavre).

C'est bien le corps qui est associé à La Cassaigne (de cassanus : chêne) (La Croix d’Huriel, ses anges et les humeurs : Au nom du Père, du Fils et du saint Esprit, Amen - books.google.fr).

Les chênes apparaissent dans l'île de sarek de L'île aux trente cercueils (Arsène Lupin et la Croix d’Huriel : Sarek).

Et c'est la ligne La Cassaigne - Neuillay-les-Bois qui passe entre Varengeville et Sainte Marguerite sur Mer, pas seulement la mer qui passe outre (Maurice Leblanc, L’Aiguille creuse, Chapitre I, Le coup de feu).

Pas de saint Michel à l'horizon, qu'un dragon, celui de sainte Marguerite d'Antioche. Pour correspondance (tardive) avec La cassaigne, qui devint possession du monastère de Prouille, fondé par saint Dominique, la chapelle vouée à ce saint à Quesnot (Varengeville). En 1953, le curé de Varengeville fait transformer une ancienne grange du 18e siècle en chapelle. Il s'agit d'un édifice à vaisseau unique, orné dès 1954 d'une série de sept vitraux figuratifs, "à motif d'œufs sur le plat", réalisés par Georges Braque (www.actuacity.com - Chapelle Saint-Dominique, Isabelle comtesse de Paris, Philippe Dumas, Haut de gamme: l'art de vivre à la française, 1985 - books.google.fr).