Partie IX - Synthèse   Chapitre LXIV - Super-étoile (Superstar in english)   Montfaucon, 24 janvier   

Montfaucon, 24 janvier

Les templiers s'étaient établis en 1159 au Bastit. À l'est du territoire de la commune de Montfaucon, la population vit loin des églises. Les templiers créèrent la paroisse de Saint- Vézian non loin du hameau de Bonnet, à proximité d'une source qui ne tarissait pas. En 1279, le commandeur du Bastit, Raymond de Robert, achète à Pierre de Beaussac toutes les dîmes perçues dans de nombreux hameaux. La paroisse de Saint-Viézian possédait la cayrousse de Campagnac où se trouvait une léproserie. Cette terre fit l'objet de procès, après la fondation de Montfaucon, entre le commandeur et les officiers du roi d'Angleterre. Les templiers eurent gain de cause devant le tribunal du sénéchal Hélie de Campène. Après la dissolution de l'ordre du Temple en 1312, la paroisse de Saint-Vézian fut placée sous l'autorité de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Elle resta la principale paroisse de Montfaucon, la chapelle construite près du fort était une annexe de Séniergues. L'église de Saint-Vézian fut abimée par des compagnies anglaises lors de la guerre de Cent Ans. Durant les siècles suivants, les habitants réclamèrent au commandeur du Bastit sa remise en état. En 1764, il ne subsiste qu'un tas de pierre. Le grand bassin de pierre disparut en 1949 (fr.wikipedia.org - Montfaucon).

Un aperçu des rapports de Vézian et de la Chanson de Roland a été vu dans Super-étoile - Introduction.

On ignore tout de la vie de saint Vidian ou Vezian honoré dans la région toulousaine, à Martres-Tolosane, sans doute victime d'une persécution que les hagiographes mettent au compte des Wisigoths ou des Sarrasins. Il paraît avoir été honoré très anciennement dans un site archéologique gallo-romain de premier ordre, dont la basilique paléo-chrétienne de la fin du IVème siècle est l'élément le plus intéressant. Les chanoines augustins de Saint-Sernin de Toulouse furent amenés à rédiger une Vita sancti Vidiani, pour magnifier, dans le cadre d'un office, le saint dont leur prieuré gardait les reliques. Le texte conservé, qui a des chances de remonter à une rédaction d'avant 1250, insinue qu'il pourrait s'agir de Vivian, le neveu légendaire de Guillaume d'Orange. De Vivian à Vidian, l'espace d'une seule consonne ! La fête, assurée par une Société, La fête, assurée par une Société de secours mutuel créée en 1844, pérennise ainsi le lien profond qui relie les habitants de Martres à leur héros. Fête au 8 ou 9 septembre suivant les auteurs (René Bansard, Jean Charles Payen, La légende arthurienne et la Normandie, 1983, Alem Surre-Garcia, Au-delà des rives, les orients d'occitanie, 2005).

L'épée de Roland est selon la légende fichée dans un rocher à Rocamadour tout proche.

Un lien superstellaire

Léon Gambetta, né en 1838 à Cahors et mort en 1882 à Sèvres, est un homme politique français républicain. Membre du Gouvernement de la défense nationale en 1870, chef de l'opposition dans les années suivantes, il fut l'une des personnalités politiques les plus importantes des premières années de la Troisième République et joua un rôle clé dans la pérennité du régime républicain en France après la chute du Second Empire. Il a été président de la Chambre des députés (1879-1881), puis président du Conseil et ministre des Affaires étrangères du 14 novembre 1881 au 30 janvier 1882. Il est l'auteur de la phrase célèbre : " Le cléricalisme? Voilà l'ennemi ".

Inscrit par son père au petit séminaire de Monfaucon quelques jours avant la rentrée de 1848. Il est admis le 7 novembre comme interne en 7e. Malgré un comportement turbulent, ses maitres remarquent ses qualités lors des deux années de scolarité à Montfaucon : Conduite : dissipé. Application : médiocre. Caractère : très bon, très léger, enjoué, espiègle. Talent : remarquable, intelligence très développée (fr.wikipedia.org - Léon Gambetta).

Bon Vieillard

Joseph Piazza, originaire de Domodossola dans le Piémont italien, s'installe vers 1852 à Montfaucon, appelé par son cousin Josué Polini, professeur de dessin au petit séminaire. Après le départ de celui-ci pour l'Italie en 1862, Joseph Piazza reprend son poste de professeur. Il épouse en 1865 Anna Hermet, fille de l'aubergiste de Montfaucon, et s'installe définitivement dans la commune. C'est à partir de ces années-là que l'on retrouve les premiers tableaux signés "pinxit Piazza à Montfaucon". Le volume de sa production est important et concerne pour une large part des commandes religieuses. Sur les trois cent cinquante tableaux que nous avons répertoriés dans le Lot, quarante-quatre sont signés ou peuvent lui être attribués. Si l'on étend cette proportion à l'ensemble du département, un dixième environ des tableaux serait de sa main. Ils se localisent surtout dans l'ouest du département, avec quelques exceptions à l'est (Cajarc, Faycelles, Reyrevignes, Sousceyrac) et au nord (Gignac, Floirac). Son activité s'étendrait principalement entre 1865 et 1884. Il semble évident que son poste au petit séminaire ait favorisé les commandes des paroisses. Selon les témoignages oraux, il aurait également exécuté de nombreux portraits, pour compléter ses revenus. Les sujets de ses toiles répondent à la demande et au goût des commanditaires, paroisses et particuliers : Sacré-Cœur de Jésus, enfances de la Vierge et du Christ, représentations de saints (Collectif, Les anges dans nos campagnes: Peinture religieuse au XIXe siècle dans le Lot, 2002).

Joseph Piazza - Saint Pierre en prison

La grille de 5 au premier plan rappelle le Carré SATOR

Jeune Mort

Antoine-Paul Lavaur était un jeune homme de trente ans, du bourg de Montfaucon, département du Lot, issu d'une famille noble de Saint-Céré ; il avait de l'esprit et de l'amabilité. On n'avait à lui reprocher ni d'avoir occupé des places sons la monarchie, ni le hasard d'une naissance élevée ; mais il n'avait pas aimé la révolution. Après le 9 thermidor, et lorsque le Tribunal révolutionnaire eut été renouvelé, il se persuada qu'il ne pouvait manquer d'être absous, et il sollicita, contre mon conseil, sa mise en jugement. Sa demande lui lut accordée, et il comparut le 1er fructidor (18 août 1794) avec trois autres prévenus sur lesquels le nouveau Tribunal lit ses premiers essais. L'impulsion révolutionnaire, si fortement donnée par la Convention, agissait encore sur ces juges qui ne différaient pas beaucoup des précédons. Ainsi qu'eux, ils se regardaient comme appelés à tuer des suspects, mais eulement avec une sorte de discernement, avec quelque modération. Sur les trois victimes qui leur furent présentées le jour de leur débat, ils en refusèrent une et acceptèrent les deux autres. Lavaur tomba dans le dernier choix et lut envoyé à la mort comme convaincu d'avoir " à Montauban, insulté l'arbre de la liberté en satisfaisant un besoin naturel " (Guy Marie Sallier, Annales françaises, mai 1789-mai 1790, Volume 2).

Alchimie

Une légende raconte que des parents prièrent et obtinrent un garçon, mais qui fut aveugle. La mère qui avait espéré tant de joie de la naissance de cet enfant qu'un miracle lui donnait, fut dans une désolation profonde. Pendant qu'elle l'allaitait et l'élevait, elle espéra obtenir du ciel une nouvelle faveur. Prenant un jour son enfant, elle s'achemina vers l'église où elle l'avait obtenu par ses prières. Comme elle traversait un village du nom d'Hermet proche de Rocamadour - il s'agit donc de celui du hameau Montfaucon -, elle entendit la cloche d'une église qui appelait les fidèles à la prière. Alors tombant à genoux devant une croix - elle était en effet à un carrefour où se dressait la croix du Seigneur - elle adressa au ciel cette prière : " Seigneur, qui avez fait à votre servante la grâce de lui donner un fils, exaucez mon humble demande. Vous qui avez daifgné créer celui qui n'existait pas, vous pouvez bien éclairer celui qui n'a pas de lumière. O Reine du monde, Dame de miséricorde, source de vie, qui avez été si bonne en me le donnant, augmentez votre bienfait en lui donnant la lumière. " Ce qu'elle obtint. Plusieurs des témoins du miracle accompagneront la mère du petit aveugle à Rocamadour (Edmond Albe, Les miracles de Notre-Dame de Roc-Amadour au XIIème siècle).

L'amour (Roc Amadour) était souvent représenté, dans l'antiquité, comme un enfant aveugle se jouant des dieux. Mais le recouvrement de la vue peut correspondre à la capture du rayon igné solaire fulcanellien, c'est-à-dire du Soufre rouge, le basileus, petit roi. Ce rayon igné solaire semble dériver de la doctrine de la Grèce antique qui est celle du "rayon visuel". Elle postule que le "feu visuel" jaillit de l'oeil sous l'effet de la lumière et va au contact des choses pour en éprouver la forme, la couleur ou d'autres propriétés (acces.inrp.fr - Historique de la vision).