Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Présentation   La Vraie Langue Celtique et les Armagnacs   
LA VRAIE LANGUE CELTIQUE HENRI BOUDET PSAUMES ARMAGNACS

La Vraie Langue Celtique et les Armagnacs

De nombreuses allusions à la famille des Armagnacs se disséminent à travers l'ouvrage d'Henri Boudet.

p. 179 : « Cette ville, ainsi que le lecteur l'a déjà pensé, n'est autre que Lugdunum des Romains, devenu notre Lyon : elle fut d'abord bâtie le long de la rive droite de la Saône, sur les hauteurs qui avoisinent Pierre Scise.

p. 233-234 : A partir de Cugulhou, reparaît une assise de roches de grès grossier, se dirigeant vers le ruisseau du Carlat. Ce ruisseau dont les bords sont abruptes, est rempli de blocs de pierre qui barrent son cours et forment des chutes multipliées. Il serait plus que difficile de tracer un chemin carrossable longeant ce petit cours d'eau ; nos ancêtres en ont témoigné leur chagrin en le nommant Carlat, – car, chariot, – to loath, détester, avoir de la répugnance –.[...] La crête naturelle venant de Cugulhou, continue de se dessiner après avoir dépasser le Carlat. Les ménirs renversés sont nombreux sur les flancs de la montagne, et excitent par leur masse une surprise bien légitime. Sur la crête, s'étendant depuis le Carlat jusqu'au ruisseau de Trinquebouteille, on distingue facilement des traces évidentes du travail humain...

p. 180, 284 et 285 : Il est bien certain néanmoins que les Celtes recherchaient les collines pour y bâtir leurs cités et la ville de Lactora (Lectoure, dans le Gers)... [...] « On retrouve, dit l'abbé Monlezun, (Histoire de la Gascogne) une partie de cet antique usage dans l'arrondissement de Lectoure. Seulement, en traversant des temps et des pays chrétiens, il a dû s'empreindre de christianisme. Peu de jours avant la Noël, des jeunes gens se présentent durant la nuit devant chaque maison, en chantant Aguillouné, au gui l'an neuf. » [...] Le terme aguilanlé, entendu à Blois ne présente aucune idée à l'esprit, tandis que l'aguillouné chanté à Lectoure nous donne, malgré une légère altération dans la prononciation, la véritable expression celtique dont se servaient nos ancêtres.

Lectoure possédait un château des comtes d'Armagnac. Durant l'époque médiévale, la ville d'Auch (citée pages 137, 146, 147, 308) fut la capitale pour un temps des comtes d'Armagnac (Xe et XIe siècles). Carlat, mais en Auvergne, était une possession de ces mêmes comtes. La graphie de Boudet du mot "Carlat" peut être un indice de cette allusion sachant que le plus souvent il est écrit "Carla" sans t. Pierre Scize fut le lieu de détention de Jacques d'Armagnac, cousin de Jean V d'Armagnac, révolté contre Louis XI, avant son exécution à Paris en 1477. Dans la commission destinée à instruire le procès, on trouve Jean IV Le Viste, né à Lyon vers 1433, et mort à Paris en 1500 sans descendance mâle, et commanditaire de la Tapisserie de la Dame à la Licorne (Voyage dans le temps : La Dame à la Licorne).

Boudet ne parle pas directement de licorne qui apparaît chez Carrières dans les psaumes 21, 28, 77 et 91. Mais au psaume 91, cela relève d'une erreur de la Vulgate qui rend par "unicornus" l'hébreu "réèm" "hauteur" que d'autres rendent par buffle. Le Physiologus, bestiaire chrétien de l'Antiquité remontant au moins au IVème siècle après J.-C., attribue les paroles du psaume 91, 11 au Christ : « Ma corne sera élevée comme celle de l'unicorne ». Dans son lexique de la page 21, Boudet note "Sense, intelligence et horn, privé de." D'où vient-il que "horn" signifie "sans" ? La première significatin de "horn" est "corne" comme celle, unique, de la licorne (Jacques Bonnet, la licorne et le rayon céleste, Études traditionnelles, Volumes 511 à 518, 1992 - books.google.fr).

Le psaume 21 est inscrit sous le numéro XXII à la porte de la chapelle Saint Paul de l'église Saint Sulpice de Paris. On peut trouver une relation entre licorne et saint Paul par l'intermédiaire des Morales du pape saint Grégoire le Grand (540-604).

Exposition allégorique de la licorne, dont nostre Saint fait l'application au peuple Juif en la personne de saint Paul. On peut donc entendre par cette licorne que les Grecs nomment rhinocéros ou monoceros, c'est à dire qui n'a qu'vne corne, ce peuple superbe, qui n'ayant tiré de la loy qu'vne élévation orgueilleuse pardessus les autres peuples, & non les œuvres de la pieté, a porté comme vne corne vnique & singulière parmi toutes les autres bestes. C'est pourquoy le Seigneur prédisant sa passion par la bouche de David, dit dans vn pseaume (21) : Délivrez-moy de la bouche du lion ; Sauvez, mon humilité de la corne des licornes. II y a eu parmi les Juifs autant de licornes, qu'il s'est trouvé de personnes qui se sont confiées par vne sotte & singulière vanité dans les œuvres de la loy contre les enscignemens de la vérité. Ainsi lors que le Seigneur dit au saint homme Job, qui representoit l'Eglise : La licorne voudra-t-elle vous servir ? c'est comme s'il luy disoit clairement: Pensez-vous que vous puissiez soumettre sous le joug de la vérité que vous preschez, ce peuple superbe que vous voyez acharné à la mort des fidelles, avec vne si folle vanité ? Il faut sous entendre, comme moy, qui souffre qu'il élevé contre moy cette corne singulière ; & qui néanmoins l'assujectis bien-tost à mon joug quand il me plaist. Mais nous expliquerons encore mieux les choses, si passant du genre à l'espece, nous nous représentons saint Paul, qui aprés avoir esté parmi ce peuple comme le premier en orgueil, fut peu aprés le principal témoin en humilité ; car nous pouvons dire que s'élevant de présomption contre Dieu, pour avoir observé la loy, il portoit comme vne corne au dessus du nez. D'où vient qu'abaissant ensuite par humilité cette corne superbe, il dit: Moy qui estois auparavant vu blasphemateur, vn persécuteur, & vn outrageux ennemi de l'Eglise: mais fay trouvé miséricorde, parce que j'ay fait tous ces maux dans l'ignorance (I Timothée, I). Il portoit comme vne corne au dessus du nez, lors qu'il croyoit plaire à Dieu par sa cruauté, ainsi qu'il le dit dans vne autre epistre, en se reprenant luy-mesme: je me signalois dans le judaïsme au dessus de plusieurs de ma nation & de mon âge, ayant vn zêle démesuré pour les traditions de mes pères (Galates, I) (Saint Grégoire, Les Morales, Livre XXXI, Chapitre VIII, chez Pierre le Petit, 1669 - books.google.fr).

Pierre Scize est cité page 179, Lectoure la page suivante. Le rapprochement paraît évident. L'implication des Armagnacs dans le mystère de Rennes-le-Château élargi corrobore notre hypothèse de la Croix d'Huriel, d'autant que Rochemaure pointe son nez page 178.

La Croix d'Huriel

Rochemaure

p. 178 : A l'ouest du Rhône, dans le Vivarais, les Helvii emmanchaient avec adresse les armes de guerre, les lances, les piques, les haches, – to helve, emmancher, – to hew (hiou) tailler, – industrie trop modeste que les Helvetii avaient dédaigneusement repoussée comme peu conforme à leurs goûts belliqueux – to helve, emmancher, – to hate (héte) détester, – to hew (hiou) tailler –.

La lance de la Passion intervient dans la légende de la première Croisade à Antioche. En 1098, Les croisés assiègent Antioche qui résiste. Une armée turque vient à la rescousse quand un Arménien renégat permet aux Francs d'entrer dans la ville. Les assiégeants deviennent assiégés. Pierre Barthélemy, après un songe, découvre, sous une dalle d'une église d'Antioche, une lance qui passe pour celle de Longin, qui aurait perçé le flanc du Christ. Les Croisés galvanisés repoussent les attaquants (Par ce signe tu le vaincras : croisade, graal, lance et hannap).

L'axe de Rochemaure partant de Neuillay-les-Bois passe par Neuvy-Saint-Sépulcre, Chambon-sur-Voueize où honorée sainte Valérie le 9 décembre, Sauxillanges, Vic-le-Comte, La Chapelle-Geneste, sommet de la Super-Etoile associé au 9 décembre, La Chaise-Dieu. Il se poursuit à Reillanne, au Luc et à La Croix Valmer.

le 9 décembre est précisément la date de la loi de 1905 qui a été l'aboutissement d'un long processus de laïcisation de la Société française. Le 19è siècle fut un long chemin garni d'obstacles, pour enlever à l'Église le monopole de l'enseignement et pour permettre à tous les citoyens de "vivre ensemble dans la paix et la liberté". La laïcité à la française est le fruit d'un long combat, que l'on peut définir par trois ruptures historiques: Rupture entre l'Ancien Régime et la Révolution, séparation des Églises et de l'Ecole, séparation des Eglises et de l'Etat. La loi de 1905 repose sur deux piliers majeurs dans ses articles 1er et 2ème. L'article 1er précise : "La République assure la liberté de conscience . Elle garantit le libre exercice des cultes en préservant l'ordre public". L'article 2 stipule: " La république ne reconnait, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte" (www.libre-penseur-adlpf.com - 9 décembre 1905, www.democratie-socialisme.org - 9 décembre 1905).

Sur l'axe opposé par rapport à Neuillay-les-Bois se trouve le Mont Saint Michel, associé à la date du 10 juin, celle du sommet de la Super-Etoile Andouillé près de Laval (Autour de Rennes le Château : Super-Etoile, Autour de Rennes le Château : La Croix d'Huriel et les nonagones 2).

On sait que Charles III de Provence (V d'Anjou), mort sans enfants, légua le comté de Provence à Louis XI, créateur de l'ordre de Saint Michel, le Mont étant à l'opposé sur la rive de la Manche. Sur l'axe opposé, au bord d'une autre mer, la Méditerranée, se trouve La Croix-Valmer, sur les flancs de la corniche des Maures, entre Cavalaire-sur-Mer et Ramatuelle.

In hoc signo vinces, affirmera une inscription accompagnant la croix double que fera graver Charles III, comte de Provence, héritier du roi René, sur ses monnaies, se rappelant peut-être la vision que, croyait-on en Provence, l'empereur Constantin aurait eue à Arles même, avant de partir à la rencontre de Maxence au pont Milvius (Pierre Marot, Le symbolisme de la croix de Lorraine, 1948 - books.google.fr).

On a beaucoup discuté de cette vision de Constantin, de la ville de Provence où elle se produisit : à Arles, à Saint Gabriel selon l'abbé Constantin, ou à la Croix Valmer selon une autre légende. Ou dans les environs de Châlon sur Saône (Victor-Adolphe Malte-Brun, La France illustrée. Géographie, histoire, administration et statistique, 1865 - books.google.fr, Revue de Marseille et de Provence, Volume 19, 1873 - books.google.fr).

L’origine du nom « Croix-Valmer » (Crous Vaumar) serait attribué à l’Empereur Constantin en route pour guerroyer contre son beau frère Maxence, en 312 après J.-C., suite à sa vision d’une croix dans le ciel marquée du signe "in hoc signo vinces" ("En Touto Nika" : "par ce signe tu vaincras"). Il serait passé par la montagne entre Cavalaire et Gasin. En 1893, une croix en pierre fut érigée à l’emplacement même où la tradition fixe cette apparition, au col de la Croix (110 m. d'alt.). Dépendant de Gassin, c’est en 1934 que le quartier de La Croix-Valmer, deviendra une commune autonome. Lieu de passage ancestral, la présence de l’homme est révélée par de nombreux outils préhistoriques, le ciste du Cap Taillat (Dolmen de Briande) ou la ferme romaine de Pardigon (IIIe siècle avant JC). En 1945 les plages furent un lieu stratégique du débarquement de Provence (www.lelavandou.eu - La Croix Valmer, (Antoinette Demuth, Les Grandes heures du Comté de Provence et le chateau de Grimaud: 972-1482, 2000 - books.google.fr, www.lacroixvalmertourisme.com - Légende, www.cote.azur.fr - La Croix-Valmer).

Maxence ne pouvait faire respecter à Rome son pouvoir souverain, que par les plus grandes violences. Instruit de ses vexations et des progrès de sa puissance, Constantin quitte la ville d'Arles, où il laisse sa famille, et marche sur Rome à la tête d'une brillante armée. Un prodige inoui signala cette expédition guerrière : selon la plupart des historiens, Constantin aperçut au-dessus du soleil une croix lumineuse portant ces paroles : In hoc signo vinces. Ce qui lui inspira l'idée, dit La Lauzière, de faire placer une croix sur ses étendards, qu'on appelait Labarum chez les Gaulois. Quelque merveilleuse que paraisse cette tradition, on ne peut s'empêcher de la respecter, d'autant mieux qu'il est certain que, protégé par ses étendards et le dévouaient de son armée, Constantin mit en déroute complète l'armée du tyran Maxence. Il n'est pas moins historiquement prouvé, que le lendemain de cette victoire, Constantin fit son entrée triomphale à Rome, où il se fit solennellement baptiser par le pape saint Sylvestre (15 septembre 312), et c'est de ce jour mémorable que Constantin Ier, empereur chrétien, fut proclamé le Grand (C. Fouque, Fastes de la Provence ancienne et moderne: contenant l'histoire politique, civile, heroique et religieuse de ses principales villes, Volume 1, 1837 - books.google.fr).

Le Mont Saint-Michel, Jollain (1660?-1683 ; père et fils) (Paris), 1680-1690 - gallica.bnf.fr

Selon le témoignage de Sozomène (Histoire de l'Eglise, Livre II) :

Les Grecs modernes désignent la localité que les Byzantins appelaient Anaplous, Hestiae ou Michaélion et qui se cache aujourd'hui sous la dénomination turque d'Arnavutkôy et Mega Revma, (grand Courant). C'est là que Constantin le grand, fit bâtir l'église de saint Michel église que Justinien restaura brillamment ensuite, ce dont parle Procope. Justinien y forma un port avec des môles, qu'il fit construire. Isaac l'Ange rebâtit ensuite cette église abattue, et y cumula tout ce qu'il y avait de plus beau en saintes images, en mosaïque, et en précieux dons, de différentes villes et villages. Les colonnes de cette église, ainsi que ses plus beaux débris, et les débris d'autres monastères démolis, furent employés par Mahomet II, à l'élevation de la forteresse de Rouméli Hissar. Sur les ruines de la célèbre église de saint Michel, on bâtit l'église des saints Incorporels, qui subsiste encore (Constantiniade ou description de Constantinople ancienne et moderne: composée par un philologue en archéologue, Coronila et Paspalli, 1846 - books.google.fr).

Constantin souhaitant avec passion d'honorer cette ville qui portoit son nom, y éleva un grand nombre de belles Eglises. Dieu témoigna par des marques sensibles combien leur dédicace lui étoit agréable. La plus célébre & la plus fréquentée, tant par ceux du Païs que par les Etrangers, est celle qui est bâtie à l'endroit nommé Hesties. On l'appele maintenant Michaélion. Elle est à la droite de ceux qui vont à la ville pat le Pont-Euxin ; il n'y a que trente-cinq stades par mer ; mais il y en a plus de soixante & dix par terre, quand on côtoie le Golphe. On lo'a ainsi nommée, parce que l'on croit que l'Arcange saint Michel y est apparu. Je puis rendre témoignage de bienfaits que j'ai reçus par son intercession (Louis Cousin, Histoire de l'Eglise, Volume 2, 1686 - books.google.fr).

A l'époque où Constantinople tomba au pouvoir des Turcs, on n'y comptait pas moins de quinze églises consacrées sous le nom de saint Michel, soit dans l'enceinte de la ville, soit dans les faubourgs (www.hermas.info - Saint Michel Archange).

Bataille du Pont Milvius entre Constantin et Maxence - (Chambres de Raphaël, Cité du Vatican) - www.latinistes.ch

Sur l'axe opposé se trouvent donc le Mont Saint Michel, ainsi que Château-la-Vallière, Le Lude, Ernée, Saint James. Saint Michel a donné son nom à un ordre de chevalerie fondé par Louis XI en 1469. C'est ce roi qui recueille l'héritage de Charles III d'Anjou mort sans héritier : la Provence où se situe La Croix Valmer.

Château-la-Vallière

Le château de Vaujours est une ancienne forteresse angevine des XIIe et XVe siècles. Il appartenait à la seigneurie de Chasteaux-en-Anjou, futur Château-la-Vallière. En 1418, Jean V de Bueil reçut de son oncle, Hardouin de Bueil, évêque d'Angers, la seigneurie et château de Vaujours, où il y meurt en juillet 1477. Il figure parmi les compagnons de Jeanne d'Arc et fut surnommé le Fléau des Anglais. Louis XI y séjourna lors de ses visites en Anjou. Jean V de Bueil accueillit le roi le 3 juin 1469 avant d'être reçu dans l'Ordre de Saint-Michel 1er août 1469. Louis XI y retourna le 17 septembre 1470 ainsi que le 2 octobre 1471. La fille de Charles VII et d’Agnès Sorel, Jeanne, demie-soeur de Louis XI, épousa Antoine de Bueil, le fils de Jean V de Bueil (fr.wikipedia.org - Jean V de Bueil, fr.wikipedia.org - Château de Vaujours, gw.geneanet.org - Jean de Daillon).

Le Lude

La prospérité du Lude s'accroît dès la Renaissance. Jean Daillon, ami d'enfance et chambellan du roi de France Louis XI, fait l'acquisition du château en 1457. Rentré en grâce auprès du roi en 1468, Daillon décide de relever le château de sa ruine et fait appel à Jean Gendrot, architecte du roi René d'Anjou.

Si le Roi ne l'a pas admis dans l'ordre de Saint-Michel, c'est qu'il ne remplissait pas les conditions du statut quant aux quartiers de noblesse. Jean III, son petit-fils, est chevalier de l'ordre.

Les Daillon, qui détiennent la terre du Lude pendant deux siècles, occupent de hautes charges à la cour. La seigneurie du Lude est érigée en comté par François Ier en mai 1545 pour Jean III, puis en duché-pairie en faveur d'Henry de Daillon, lieutenant-général des armées du roi, en 1675. Au cours de cette période, Le Lude reçoit deux visites royales. En 1598, en l'église Saint-Vincent, Henri IV assiste à sa première procession depuis sa conversion au catholicisme à l'occasion de la Fête-Dieu. Son fils et successeur, Louis XIII, séjourne à son tour au château du Lude en 1619 (fr.wikipedia.org - Le Lude, M. David, Jehan Daillon: Seigneur du Lude, Chambellan de Louis XI. Drame historique, coupé en 3 journées, et écrit en vers octosyllabiques. A l'imitation des drame espagnols. 1477, 1854 - books.google.fr).

Ernée

Dès le Xe siècle, une charte du mont Saint-Michel mentionne le nom de territorium ernei (fr.wikipedia.org - Ernée).

La baronnie de Mayenne fut donc possédée par Jean d'Armagnac, conjointement avec son frère et ses sœurs, aussi bien que toute la succession de Charles V d'Anjou (Charles III de Provence). Mais ils n'eurent pas le temps d'en faire des partages ; car René de Lorraine, deuxième du nom, prétendit qu'elle lui appartenait, comme ayant le droit d'aînesse dans les successions de Louis 11 et Louis III, ducs d'Anjou, étant fils de Ferri de Vaudemont et d'Yolande d'Anjou, lequel était aîné de Charles, comte du Maine. En vertu de ce droit, elle lui fut adjugée par deux arrêts du parlement, le premier est du 24 de février 1495, et le second du 14 août 1497. Jean d'Armagnac reçut une requête des habitants de la ville d'Ernée, dans la baronnie de Mayenne, par laquelle ils lui demandaient que la taille à esmage et à vis, de cinquante livres, que de tout temps ils payaient chaque année à la recette de Mayenne, fût réduite à la somme de douze livres , parce que les guerres précédentes avaient obligé les habitants de s'enfuir, et avaient tellement ruiné leur ville, que dix-huit cents maisons des contribuables à cette taille, il n'en restait que vingt ou environ. Ce seigneur leur accorda cette grâce par ses lettres datées du 20e jour de mai 1487 (Jean-Baptiste Guyard de La Fosse, Histoire des seigneurs de Mayenne, 1850 - books.google.fr).

L'appartenance de Pierre II à l'ordre de Saint-Michel (fondé par Louis XI en 1469) apparaît aussi explicitement au sein de la procession funèbre (1503) : on appose sur cent torches un grand blason aux armes ducales, entouré du collier. [...] Le collier de l'ordre de Saint-Michel figure aussi dans le convoi de René II de Lorraine en 1508, exposé sur un carreau de drap d'or (Murielle Gaude-Ferragu, D'or et de cendres: la mort et les funérailles des princes dans le royaume de France au bas Moyen Age, 2005 - books.google.fr).

Saint James

Gabriel de Montgommery se retira dans celui qu'il fit bâtir à Ducey. Il mourut protestant. Son successeur s'appelait Jean ; il vendit le fief du prieuré de St.James à Charles de la Paluelle. Charles de la Paluelle s'attacha au cardinal de Richelieu, ensuite au cardinal Mazarin; il devint baron en 1638, comte de Pontavice par son mariage avec l'héritière de cette maison, et, quelques années après, il fut créé marquis de la Paluelle, décoré de l'ordre du roi.

Charles, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, puis doyen de l'ordre, après son remariage avec Madeleine de la Luzerne, devient marquis de la Paluelle par lettre patente de 1653, confirmé par un aveu du 1er février 1668.

Il quitta alors l'ancienne demeure de ses ancêtres, la vieille Paluelle, qui est située au milieu des marais, d'où elle avait tiré son nom, et vint habiter aux Granges, que l'on appelle aujourd'hui la Paluelle. Ce lieu agréable faisait partie du fief du prieuré de St.-James, qui avait été donné d'abord par le prieur, l'an 1587, à Charles de Rommilly , sieur du Boismainfray, « pour le pris de sept vingts écus à réservation expresse de patronage ou patronages si aucuns y avait, lesquels demeureraient au prieur ». L'an 1593 , le sieur du Boismainfray disposa en faveur du sieur de Montgommery de ce fief, qui passa enfin à Charles de la Paluelle. La haute réputation de ce seigneur rejaillit sur la ville de St.-James; néanmoins on lui refusa une place à sa mort dans le chœur de l'église St.-Jacques. La ville appartenait au roi ; l'abbé de Marmoutier était patron de l'église de St.-Jacques, et le prieur de cette église l'était aussi des églises de St.Benoît et de St.-Martin. Charles de la Paluelle laissa deux enfans, Isaac et André. Celui-ci entra dans l'état ecclésiastique; Isaac mourut jeune et ne laissa qu'une fille qui épousa Claude Gaspar de Carbonnel, gentilhomme du pays de Caux, qui prit le titre de marquis de Canisi. Pourquoi ne prit il pas celui de marquis de la Paluelle ? Il y aurait eu de la gloire à faire revivre cette famille si ancienne et si illustre. Elle avait pour devise ces mots latins : Mihi gloria calcar (Congrès archéologique de France, Volume 124, Société française d'archéologie, 1966 - books.google.fr, Abbé Jean-Jacques Desroches,Histoire du Mont Saint-Michel et de L'Agien Diogese d'avranches depuis le temps les plus recules jusqu'a nos jours, 1838 - books.google.fr).

Fronsac

Boudet en parlant de cheval en liaison avec la Gironde pourrait faire allusion au cheval Bayard de la légende des Quatre fils Aymon (quatre comme les anges de la Croix d'Huriel) dans la région de Fronsac.

p. 148 : Cette partie de la tribu des Bituriges Cubes, établie sur les deux rives de la Gironde prit le nom de Bituriges-Vivisci. Le mot Vivisci, en celtique vives (vaï vz), se rapporte à une maladie des chevaux, maladie que les Bituriges traitaient sans doute avec grand succès.

Ainsi constituée avec ses cantons tributaires, la cité des Bituriges Vivisques s'étendait sur plus des deux tiers de notre département. Au Nord, elle comprenait les pays de Blaye, de Bourg, de Fronsac et de Contras : sur ce point, la limite du département de la Gironde est exactement celle de la cité gallo-romaine; elle a pu se maintenir à travers toutes les révolutions politiques et les remaniements seigneuriaux (Camille Jullian, Histoire de Bordeaux: Des origines au XVIe siecle, Volume 1, 2001 - books.google.fr).

L'histoire du moyen âge offre peu de guerriers dont la renommée soit devenue aussi populaire que celle des quatre frères, Renaud, Guichard ou Guiscard, Adélare ou Alard, et Richard ou Richardet, possédant en commun, suivant la légende, un seul cheval, devenu célèbre sous le nom de Bayard. Ils étaient fils d'Aymon, ou Aymont (en langue d'Oc Almont), duc de Dordogne selon les uns, prince des Ardennes suivant les autres, Saxon d'origine, qui, d'après une troisième version, aurait obtenu de Charlemagne le gouvernement de la province dont Alby était la capitale. Froissard raconte sérieusement l'histoire de ces personnages, auxquels les modernes ne sauraient accorder qu'une existence romanesque. Arioste donna à ces ombres une immortalité poétique dans son Roland furieux. « II est bien vrai, dit Jean Bouchet dans ses Origines de la Guienne, qu'il y eut un duc Aymon qui eut quatre fils, desquels était Regnauld de Montauban. » Un annotateur du seizième siècle, cité par M. Vallet de Viriville, ajoute : « Le château se pouvait lors nommer Montauban et aujourd'hui le Bouil ou le château de Cubzac, tout ruiné, sur la rivière de Dordogne, entre le bourg de Libourne en Bordelais, où il parait bien avoir été quelque grand lieu et n'est pas loin du château de Fronsac, bâti par Charlemagne. » La rue des Quatre Fils, au Marais, tire sa dénomination des mêmes personnages : on la désignait même autrelois sous le nom de la rue des Quatre-Fils-Aymon (Encyclopédie de famille: répertoire général des connaissances usuelles, 1808 - books.google.fr).

Quatre kilomètres plus loin à l'ouest, le tertre de Fronsac, qui domine largement le paysage, fut autrefois occupé par une forteresse importante, dont il ne reste plus rien. Un édifice du XIXème siècle en occupe le sommet, siège d'une propriété viticole. Le site nous intéresse, car il est associé à Gargantua. Il s'agit, en effet, d'une des très nombreuses dépattures du géant. Celui-ci, ayant pataugé dans la boue entre Guitres et Fronsac, avait les bottes crottées. Il les secoua, formant ainsi la butte. Puis, après une bonne sieste, il but la Dordogne provoquant le phénomène du mascaret qui, effectivement, a lieu juste en face de Fronsac. On retrouve bien ici la fonction de Gargantua comme façonneur de paysages, qui est une de ses principales caractéristiques. Dans les environs se succèdent les personnages mythologiques dont nous avons parlé plus haut : Gargantua à Fronsac et aussi à Galgon un peu plus au nord, qui est une déformation d'un Gargan, Lug à Lugon et saint Michel à Saint-Michel-de- Fronsac. Autre personnage historique, mais devenu légendaire : l'empereur Charlemagne. Il est particulièrement présent entre Fronsac et Cubzac : il se serait retranché sur la butte de Fronsac avant de prendre Bordeaux ; il aurait pris son dernier repas au sommet de la butte de Touilh à Villegouge ; à Galgon, un menhir porte le nom de Pierre de Charlemagne, le long d'un « chemin de Charlemagne ». L'empereur-guerrier légendaire est à la fois le successeur de Gargantua, qui combat pour lui les Sarrasins à Bordeaux, et de Lug, dieu guerrier et souverain. Dans la même zone du Fronsadais lui sont associés les quatre fils Aymon, qui le combattent dans la chanson du même nom, et surtout leur cheval magique, le cheval Bayard. Ce dernier a laissé toute une série d'empreintes, parallèlement au cours de la Dordogne : au pied de la butte de Touilh à Villegouge ; à l'extrémité de l'éperon du tertre de Saint-Romain-la-Virvée ; près du château de Cubzac, sur la commune d'Asques ; enfin, à la Roche-Mombron, sur la commune de Tauriac. On le retrouve aussi aux alentours de Saint-Émilion avec des lieux-dits Bayard et Béard. Le premier d'entre eux se trouve à Montagne, près d'une ancienne carrière de meules de pierres ; le second, près d'une chapelle Saint-Jean. Or, dans la chanson des quatre fils Aymon, le cheval Bayard est précipité dans la Meuse, une meule au cou pour l'entraîner au fond, mais il s'en délivre, s'échappe dans la forêt et "encore l'y ouït-on à feste saint Jehan, par toutes les années, Par toutes les années hennir moult clairement". Les toponymes girondins et la chanson médiévale font écho à la même tradition : celle de rituels extrêmement anciens liés à la capture et à la maîtrise d'un cheval indomptable à certains moments de l'année, comme la Saint-Jean d'été, mais aussi au carnaval (Bernard Sergent, Le guide de la France mythologique, Société de mythologie française, 2007 - books.google.fr).

Autour du Tertre de Fronsac, plusieurs paroisses ont pour patrons, soit saint Michel (qui a combattu un dragon) à Saint-Michel-de-Fronsac, avec un culte important dans la collégiale de Saint-Emilion, soit des saints militaires : saint Georges (Cadillac-en-Fronsadais, Saint-Georges-de-Montagne), saint Martin (Fronsac, Tarnès, Génissac, Saint-Martin-de-Mazérat, ancienne paroisse réunie à Saint-Emilion). Saint Martial, près du menhir de Pierrefitte, est guerrier par la racine de son nom. Saint Fort exprime par le sien la qualité éminente du guerrier (Mythologie française: bulletin de la Société de mythologie française, Numéros 211 à 216, 2003 - books.google.fr).

Dans la commune de Saint-Romain, canton de Fronsac (Gironde), sur un tertre assez élevé, on trouve une pierre, à fleur de terre, sur laquelle est une excavation qui ressemble à un pas de cheval. La légende apprend qu'elle a été faite par le cheval Bayard qui est venu là, d'un seul bond, depuis un endroit appelé le Terrier, près de Saint-André-de-Cubzac. Une légende à peu près semblable existe au château de Barès, près Asques, une autre à Nérijean, dans l'Entre-deux-Mers, et une quatrième à Saint-Jean, entre Joigny et Sens (Yonne). On trouve des légendes du cheval Bayard jusque dans la Normandie. Le château de Cubzac s'appelle château des quatre fils d'Aymon. La pierre de Saint-Romain est probablement une pierre consacrée par la religion druidique. Tout près de là se trouve une fontaine contre le mur de laquelle on a creusé une niche pour y loger une statuette de saint (Léo Drouyn, Guide su Voyageur à Saint-Emilion, 2008 - books.google.fr).

La forêt des Ardennes, pays des fils Aymon, n'est-elle pas peuplée de souvenirs et de légendes ? La statue des quatre frères, chevauchant le cheval-fée Bayard, se dresse toujours à Namur et ouvre le pont sur la Meuse (Sous la direction d'Andrée Corvol, La forêt malade: débats anciens et phénomènes nouveaux, XVIIe-XXe siècles, 1994 - books.google.fr).

Namur est cité page 191.

Mais ce n'est pas tout. L'axe opposé (1er septembre) à celui de Fronsac (2 mars) par rapport à Neuillay-les-Bois passe par Reims, Rethel, près de CharleVille-Mézières, et surtout par Château-Regnault sur la commune de Bogny.

Cet axe du 1er septembre (Château-Regnault) coupe la Croix d'Huriel à Ferrières en Gâtinais, sur le montant de la croix, associé à la Vierge du tableau de la Vierge aux rochers de Léonard de Vinci (Autour de Rennes le Château : Sot Pêcheur et Par ce signe tu le vaincras 2).

Issue de la fusion des communes de Château-Regnault, Braux et Levrezy en 1967, Bogny-sur-Meuse est connue pour ses sites liés à la légende médiévale des quatre fils Aymon, comme l'Ermitage, la statue du cheval Bayard et les quatre pics symbolisant les quatre frères.

La construction d'un château primitif a lieu entre le Xe et XIIe siècle. Hugues IV, comte de Rethel, reconstruit le château en 1227. 1545, La seigneurie passe aux Clèves et devient indépendante sous François de Clèves en 1545. Le château est détruit en 1554 par Jean de Louvain et les Impériaux. 1555, le château est reconstruit par François de Clèves. En 1560, Catherine de Clèves devient Princesse souveraine de Château-Regnault, épousant en seconde noce Henri de Guise qui s'arroge le droit de battre monnaie. La principauté passe à François de Bourbon, prince de Conty, par son mariage avec Louise Marguerite de Lorraine. Par la suite la princesse conserva la principauté jusqu'en 1629, où elle la céda au roi Louis XIII. Depuis 1625, Richelieu avait engagé des négociations et la vente a finalement lieu le 10 mars 1629. En 1643, la garnison de Château-Regnault empêche les renforts venus du Luxembourg d'arriver à Rocroi et permet la victoire du Grand Condé à Rocroi (axe du 28 août).

Sur l'emplacement actuel du monument de la statue du cheval Bayard se dressait la forteresse de Château-Regnault (fr.wikipedia.org - Château-Regnault (forteresse), fr.wikipedia.org - Bogny-sur-Meuse).

Chateau Regnault - Ardennes (Fr.) - (Met dank aan Jozef De Cocker) - blog.seniorennet.be

La Cassaigne

Boudet dans l'épisode Abraham ne suit pas un ordre chronologique. Comme pour la Lutte de Jacob avec l'Ange qui est omise à la page 68 et qui s'y trouverait si elle avait été mentionnée, page 68 qui correspond au psaume 68 de la Chapelle des Saints Anges où se trouve la fresque de cette Lutte peinte par Delacroix, Boudet omet l'épisode des chênes de Mamré (Mambré) où Yahvé apparaît en personne, ou sous forme de trois "anges", à Abraham (Autour de Rennes le Château : Temple de Salomon et Saint Sulpice).

Lors de la visite des trois envoyés aux chênes de Mamré, peu de temps avant la destruction de Sodome et Gomorrhe, l'Éternel présent parmi ses visiteurs dit à Abraham : Cacherais-je à Abraham ce que je vais faire ? Abraham deviendra certainement une nation grande et puissante, et en lui seront bénies toutes les nations de la terre. Car je l'ai choisi afin qu 'il ordonne à ses fils et à sa famille après lui de garder la voie de l 'Éternel, en pratiquant la justice et le droit ; ainsi l 'Éternel accomplira pour Abraham ce qu 'il avait dit à son sujet. Genèse 18: 17-19 (Jean-Marc Berthoud, L'Ecole et la famille contre l'utopie: Les annales d'un combat, 1997 - books.google.fr).

La justice divine s'exprimera donc pleinement après cet épisode par la destruction de Sodome et Gomorrhe.

"Chêne", en gaulois "Cassanus", est l'étymologie de La Cassaigne qui était la temporalité (justice laïque) du monastère de Prouille, fondé par saint Dominique, fêté autrefois le 4 août. Ces pages relatant les aventures d'Abraham sont à mettre en relation avec le village de La Cassaigne comme on le verra.

Sur l'axe opposé à celui de La Cassaigne par rapport à Neuillay-les-Bois se trouve Evreux avec la chapelle Saint Michel des Vignes. Les Evreux-Navarre furent les protecteurs du Mont Saint Michel. Le 18 juillet 1360, Charles le Mauvais institue au Mont-Saint-Michel une messe quotidienne en l'honneur de l'archange pour sa maison. Son fils Charles III en fita utant. L'infant Louis son frère alla au Mont en pèlerinage en 1358 et, en 1368, y envoya le capitaine de Cherbourg. La région et le culte apparaissaient donc comme navarrais ou même proanglais (Actes du 111e Congrès National des Sociétés Savantes, Poitiers, 1986: Section d'Histoire Médiévale et de Philologie, 1988 - books.google.fr, Colette Beaune, Naissance de la nation France, 1985 - books.google.fr).

On retrouve Le Mont Saint Michel à l'opposé de Rochemaure.

Huriel

p. 41 : c'est l'expression inferi, les enfers, tandis que le lieu du supplice des réprouvés et des maudits est l'infernus ; et c'est dans le premier sens que David, étant près de mourir, recommanda à Salomon, son fils de punir Joab de ses crimes : « Vous ferez, dit-il, à son égard, selon votre sagesse ; et vous ne permettrez pas qu'après avoir vieilli dans l'impunité de son crime, il descende en paix dans le tombeau ; et non deduces canitiem ejus ad inferos. (Troisième liv. des Rois, c. II. 6.)

Le roi David fit assassiner Urie, mari de Bethsabée, pour lui la ravir, par l'entremise de Joab. Urie serait une allusion à Uriel.

L'ange Uriel est celui qui vait enseigné à Hénoch tous les secrets des astres dans le Livre des Luminaires, indépendant à l'origine du Livre des Egrégores. Son nom le qualifiait pour ce savoir céleste qu'on prêtait à 'Urî'el et une double étymologie, l'une à partir d''ûr'el, "feu de dieu", et l'autre d''ôr'el, "lumière de dieu". La première de ces connotations paraît seule en cause au début du voyage, lorsque Hénoch décrit deux "lieux" de châtiment distincts mais jumeaux. le "feu de dieu" brûle hors Cosmos, dans un espace "sans forme", les sept planètes semblables à des montagnes qui ont transgressé l'ordre divin. Il est aussi le feu qui, en bordure du disque terrestre, monte par une crvasse de l'Abîme où seront emprisonnés après le Jugement les Egrégores déchus (Hén. 21,1-10). Tous deux, le second surtout, évoquent un Enfer. Le Dieu maître de l'orage aurait précipité là les ennemis foudroyés. Ces thèmes s'accordent avec la définition d'Uriel sur la liste à sept noms : "ange préposé au tonnerre et au monde de terreur".

Selon les manuscrits éthipiens, il est l'ange soit du "tonnerre" soit "du monde" ; pour tous il est "de la terreur". Selon le papyrus grec d'Akhmim, il est "du Cosmos et du Tartare". la source commune a pu l'affecter "au monde de terreur" "hellénisé ennTartare) puis le "monde" (Cosmos) a été détaché pour s'accorder avec l'autre fonction d'Uriel, guide des astres.

Lorque le cinquième guide décrit Jérusalem et ses alentours, la Géhenne "vallée maudite" dont le feu, à la fin des temps, engloutira les impies, le narrateur nomme uriel. Il met en correspondance la vallée de feu qui attend les hommes impies, "au centre du monde", avec les gouffres de feu qui, en bordure de la terre, sont destinés aux astres dévoyés et aux Egrégores déchus. ce tranfert d'attributions confirme Uriel, "feu de dieu", en sa qualité de Prince des Enfers (Berbard Teyssèdre, Anges, astres et cieux, Albin Michel, pp. 162,164, 394).

p. 41 : Le terme ebel ou épel serait ainsi appliqué au second fils d'Adam seulement après le fratricide de Caïn, et la désignation de leur fils par une telle expression a dû, pendant de longues années, raviver dans l'âme de ses malheureux parents la douleur de sa perte.

En allemand ebel est un diminutif de Eber, sanglier. Il existe un Saint Eble à Mazeyrat d'Allier dans la Haute Loire (www.geneanet.org - EBEL).

Hure , s. f. tête du sanglier, du saumon, du brochet , etc. Hurhaut , mot qui sert au charretier à faire tourner les chevaux à droite. Huriel, v. de Fr. Allier, Bourbonnois (Noël François de Wailly, Etienne Augustin de Wailly, Nouveau vocabulaire françois: où l'on a suivi l'orthographe de l'Académie, 1806 - books.google.fr).

L'axe d'Huriel (au bourg) est du 27 novembre. Sur l'axe opposé à celui d'Huriel par rapport à Neuillay-les-Bois se trouve Saint Michel en Grève, où se serait trouvé l'antique cité de Lexobie. Le Grand Rocher à Saint Michel est le site le plus célèbre de la Lieue de Grève. Il servait de repaire à un dragon (www.infobretagne.com - Saint Michel en Grève).

Rouziers

Sur l'axe opposé à celui de Rouziers au centre de la Croix d'Huriel, se trouve Bénouville contiguë à Etretat. Remarquons que si on parle en termes de communes avec leur limite, Rouziers, Neuillay-les-Bois et Etretat sont bien alignés (La Vraie Langue Celtique : 19 juillet - Saint Vincent de Paul).