Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique 2   19 juillet - Vincent de Paul - Blois/Brou   

19 juillet

L'axe passe par par Blois, Brou, Brezolles, Tillières-sur-Avre, Duclair, Veules-les-Roses.

partie 273-289

Fête : Vincent de Paul et Arsène, moine de Sceté

p. 276 : Le sanctuaire est gardé par les enfants de Saint Vincent de Paul, le saint dont le coeur appartenait aux orphelins et aux malheureux...

p. 285 : M.Augustin Thierry nous a raconté qu'à Blois, il avait encore entendu les enfants nommer l'aguilanlé un jour de fête où ils quêtaient des pièces de monnaie sur une pomme fichée au bout d'une « baguette enrubanée. [...] Le terme aguilanlé, entendu à Blois ne présente aucune idée à l'esprit, tandis que l'aguillouné chanté à Lectoure nous donne, malgré une légère altération dans la prononciation, la véritable expression celtique dont se servaient nos ancêtres.

Blois et Brou

Bâti à une époque voisine de la nôtre, l'église des Jésuites de Blois n'a pas à raconter une bien longue histoire. Les Jésuites en jetèrent les fondements au lieu dit anciennement la Bretonnerie, en 1626, trois ans après leur installation à Blois. L'église, rendue au culte en 1828, quitta alors le vocable de Saint-Louis, qu'elle portait depuis sa fondation, pour prendre celui de Saint-Vincent-de-Paul, le miséricordieux patron de toutes les infortunes (Jean François de Paule Louis Petit De la Saussaye, Blois et ses environs: Guide historique et artistique dans le Blésois et le Nord de la Touraine, 1867 - books.google.fr).

Adrien Bourdoise fut l'ami de saint Vincent de Paul et de l'abbé Olier; c'est déjà faire son éloge. Simple et humble comme eux, il fut l'un de ces vertueux ecclésiastiques qui, au XVIIe siècle, firent revivre en France l'esprit du sacerdoce, altéré pendant les guerres de religion du siècle précédent. Il naquit à Mottereau, près Brou, le 1er juillet 1584. Son père était notaire et procureur-fiscal; mais il mourut bientôt, et, à peine âgé de dix ans, le jeune Adrien se vit orphelin, sans aucune ressource, non seulement pour étudier, mais même pour soutenir sa vie. Il fut réduit à garder les troupeaux, puis devint clerc de notaire et laquais d'un président. Il entra enfin au service de M. Haslé, curé de Saint-Pierre-Ensentelée, à Orléans, où il commença à apprendre le latin. M. Haslé lui fit prendre la tonsure, et il débuta dans les ordres mineurs comme portier du collége Pocquet, à Chartres. Nommé prêtre, il se voua particulièrement aux catéchismes, aux missions, aux conférences ; il institua, en 1618, la communauté des prêtres de Saint-Nicolas-du- Chardonnet. Bourdoise donna également la régle des filles de Sainte-Geneviève, dites Miramiones, du nom de Mm« de Miramion, leur fondatrice. Il mourut en odeur de sainteté le 19 juillet 1655. (Lucien Merlet, Bibliothèque chartraine: antérieure au XIXe siècle, 1971 - books.google.fr).

Un 19 juillet comme la fête de Vincent de Paul avant 1969. Mort à Paris le 27 septembre 1660, il est canonisé en 1737 par Clément XII, fête fixée comme semidouble au 19 juillet. Benoît XIV l’érigea en fête double en 1753 (www.introibo.fr - Vincent de Paul).

Le Père Toussaint Bourdaise fut l'un des Lazaristes envoyés par Saint Vincent de Paul à Madagascar au XVIIe siècle. Né à Blois en 1618, Toussaint Bourdaise entra à Paris à la Congrégation de la Mission le 6 octobre 1645. Il avait alors 27 ans. Il fut ordonné prêtre en 1651. Ses supérieurs avaient eu quelques doutes sur ses capacités car ils le considéraient comme "ayant trop peu de talent et de science." Sa vocation missionnaire allait prouver le contraire. Saint Vincent de Paul le désigna pour Madagascar avec un autre prêtre, le P. Mounier de Saintes (www.dacb.org - Bourdaise).

Mathurin Gentil, né à Brou (Eure-et-Loir) au mois de mai 1604, reçu parmi les premiers prêtres de la Congrégation de Saint Vincent-de-Paul, à Paris en 1639, prononça ses vœux en 1642 et les renouvela en 1646.

Veules les Roses

A Veules les Roses, Veules en Caux avant 1897, la communauté des Filles de la Charité de Rouen (paroisse Saint Sever, maison fermée) organisait des colonies de vacances depuis les années 1945. Instituées en 1633 par saint Vincent de Paul, et dont la formation fut confiée à Louise de Marillac (morte en 1660), les Filles de la Charité se consacrent au service des malades et au service corporel et spirituel des pauvres. Le 29 novembre 1633, en accord avec monsieur Vincent, Louise de Marillac réunit les filles qui l'aident aux soins des malades sous son toit pour les former. C'est le début de la compagnie des filles de la Charité.

La Compagnie des Filles de la Charité avait enfin été approuvée le 18 janvier 1655, et canoniquement érigée le 8 août (jesusmarie.free.fr - Vincent de Paul).

L'homme célèbre du village à côté de Veules, Manneville ès Plains, né dans le manoir en 1817, fut l'abbé Ouin Lacroix, docteur en théologie, vicaire à Saint Maclou de Rouen de 1841 à 1850. Il fut secrétaire général de la Grande Aumônerie de Napoléon III. Il acheta l'ancienne "maison cléricale" pour la transformer en Mairie et école en 1860. Il fit plusieurs dons à la commune, des statues de la Sainte Vierge, de Saint Charles, deux bustes de l'empereur et un de l'impératrice, des tableaux de Saint Joseph, de Saint Vincent de Paul et de lui-même. Il fut emporté par une cruelle maladie la 24 octobre 1879, et enterré dans le cimetière de son village natal, Manneville ès Plains (manneville-es-plains.over-blog.com - Manneville es Plains, son histoire des années 1000 à 1889-1890).

Les aiguilles

L'axe du 19 juillet passe par Blois qui serait le lieu de naissance d'Arsène Lupin. Le plus célèbre roman dont il est le héros est L'Aiguille creuse (Arsène Lupin : l'axe du 19 juillet).

Boudet parle d"aiguilles" page 227-238 soit à la partie du 18 septembre, Notre Dame des Douleurs, mais de "Goad (gôd), aiguillon" page 19 (partie du 8 juin Sacré Coeur) et "aiguillonner exciter" page 274 à la partie du 19 juillet.

pp. : 273-274 : Cette fontaine, placée sur la rive droite de la Blanque, se trouve à la distance d'un kilomètre à peu près au sud de la station thermale. On la désigne depuis peu d'années sous le nom de la Madeleine ; mais son nom celtique reproduit dans le cadastre, est celui de la fontaine de la Gode. [...] Ces deux sources ferrugineuses froides ont reçu des Celtes le nom de Gode, – to goad (gôd), aiguillonner, exciter, animer –.

Madeleine est fêtée le 22 juillet, à trois jours du 19.

Marie-Madeleine de Vignerot d'Aiguillon (1604-1675), nièce du Cardinal de Richelieu qui la créa duchesse d'Aiguillon, fut bienfaitrice de l'œuvre de saint Vincent de Paul (fr.wikipedia.org - Aiguillon).

La duchesse d'Aiguillon, surnommée « l'hermaphrodite volontaire, l'amante et l'amant Vigean » est également épinglée par Tallemant : « On a fait bien des médisances d'elle et de Mme du Vigean. On a dit que quelquefois elles se levoient avec les yeux battus jusqu'à la moitié des joues ; elles s'escrivoient les lettres les plus amoureuses du monde. Mme du Vigean se jeta à corps perdu entre les bras de Mme d'Aiguillon ; ç'eust esté une tigresse si elle l'eust rejetée. Elle a esté son intendance, sa secrétaire, sa garde malade, et a quitté son mesnage pour se donner entièrement à elle. Il y a eu des chansons contre Mme du Vigean, jusqu'à dire de son mary : Dans l'abondance de ses cornes On ne sçauroit trouver de bornes ».

Dans Les Dames galantes, Brantôme évoque à plusieurs reprises les dames qui « aimoient aucunes dames, les honoroient et servoient plus que les hommes, et leur faisoient l'amour comme homme à sa maîtresse ». [...] Il décrit également l'habitude d'utiliser des godemichés, rapportant que quatre ont été trouvés à la cour, chez les dames d'honneur de la reine : « J'aye ouy faire un conte, moy estant à la cour, que la royne-mère ayant fait commandement de visiter un jour les chambres et coffres de tous ceux qui estoyent logez dans le Louvre, sans espagner dames et filles, pour voir s'il n'y avoit point d'armes cachées et mesmes des pistolets, durant nos troubles, il y en eut une qui fut trouvée saisie dans son coffre... non point de pistolets, mais de quatre gros godemichys gentiment façonnez, qui donnèrent bien la risée au monde ». Plusieurs autres textes confirment cet usage : dans les Muses Gaillardes (1609) ainsi que dans le Cabinet Satyrique (1618), on trouve le terme « gaude michi » ou « gaude michy » et Sigogne dans les Œuvres Satyriques décrit des « godemichys » en velours, satin, verre et métal. L'historien Henri Sauval, quelques décennies plus tard, rapport ces mêmes anecdotes sur les dames de la cour (Scarlett Beauvalet, La sexualité à l'époque moderne, 2010 - books.google.fr).

Facétieux Henri Boudet !

Cela a peut-être aussi une symbolique sexuelle ou liée au sang des « règles » : avec aiguilles et épingles, on se pique. D'où les douleurs menstruelles de la femme et de la Mère de Dieu.

L'universitaire L. Guillerm y voit une métaphore sur le dépucelage : l'aiguille se distingue par son chas, symbole du sexe féminin. L'épingle, elle, se caractérise par sa tête, figurant le sexe masculin (Mireille Pochard, Ecrire des contes: 200 propositions d'écriture autour des contes, légendes, mythes et épopées, 2012 - books.google.fr).

Or justement Boudet parle de "Spillo, épingle" à la page 21, deux pages après l'"aiguillon", et surtout à la page 124, partie du 17 janvier à l'opposite du 19 juillet, opposant ainsi traditionnellement sexe féminin et sexe masculin.

p. 124 : « Epingle, ichkilin. » L'extrême propreté était bien loin de briller dans les hôtelleries où s'arrêtaient d'infortunés voyageurs consciencieusement armés d'une épingle : on comprend aisément de quels insectes dégoûtants et agaçants il est ici question, – to itch, démanger, – to kil, tuer, – to inn, loger dans une auberge.

Il y avait une Notre Dame des Aiguilles à Marseille (Beata Maria de Acuis) où le peuple de la ville acclama Raimon VII de Toulouse à qui il faisait allégeance. (Napoléon Peyrat, Histoire des Albigeois: les Albigeois et l'Inquisition, 1870 - books.google.fr).

Nuestra Señora de les Agulles, le Sanctuaire de Notre-Dame des Aiguilles, se trouve sur la commune de Montagut i Oix qui est une commune de la province de Gérone, en Catalogne, en Espagne dans la comarque de Garrotxa. Ses limites sont : au nord Albanyà, Camprodon et le département des Pyrénées-Orientales (fr.wikipedia.org - Montagut i Oix, sites.google.com/site/montfrancfr/activitats-recents).

Camprodon se trouve sur l'axe du 17 janvier.

Lectoure est cité pages 284-285.

Le nouvel évêque, Légier de Plas, originaire du Limousin, mort en 1635, avait pris l'habit bénédictin au monastère de Layrac et passait pour un grand prédicateur. L'entrée solennelle était pour lui une façon d'affirmer son autorité spirituelle et temporelle dans la ville épiscopale; l'évêque était, en effet, coseigneur de Lectoure pour le quart de la seigneurie, les trois autres parties appartenant à Henri IV en tant que roi et comte d'Armagnac. Promu évêque de Lectoure le 19 juillet 1599, Légier de Plas, fut sacré à Paris par le cardinal de Joyeuse, alors archevêque de Toulouse, pour les fêtes de Noël de 1599 (Maurice Bordes, Note sur les entrées solennelles des évêques de Lectoure, Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers, 1975 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Léger de Plas).