Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Les communes de l’Aude, Saint Suplice et VLC   Autres communes   
LA VRAIE LANGUE CELTIQUE HENRI BOUDET COMMUNES DE L'AUDE

Ces diverses communes sont plus particulièrement lié à la division en 18, côté sud du plan inversé de l'église saint Sulpice plaquée sur la carte du département de l'Aude. Elles sont hors des chapelles mais soit "dans" l'église soit à l'extérieur.

Soulatgé

Solatium, réserve de grain, secours en blé, dans Cicéron et Valère Maxime, a pris le sens de grenier, de lieu d'approvisionnement. Il a été traduit: en provençal, par solatz, soulatz, et en vieux français par soulas. Exceptionnellement Solatium station romaine, indiquée par une colonne milliaire encore debout et dont l'inscription est très lisible, est devenu Solaize (Isère). Soulaz (Aude, P.-O.l. Un dérivé de solatium, le fréquentatif solaticum, qui nous a donné le provençal solatge, soulatge, l'espagnol solaje, l'italien solaggio, et le vieux français soulatge, soulage, avait la même signification. Soulages (Av., Can., Hér.), Soulatges (Aude) (Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, Volume 1900, 1901 - books.google.fr).

pages 11, 166, 167 et 295

p. 295 : On peut affirmer avec certitude qu'ils cultivaient le blé, puisque cet aliment était l'objet d'une distribution impartiale et la kaï rolo – key (ki) clef, – ear (ir), épi de blé. – hole, creux, petite maison –, le grenier et peut-être le silo ou souterrain renfermant la précieuse céréale, existait toujours auprès des centres d'habitations celtiques.

p. 167 : Il était donc obligé, par ses fonctions d'archidruide, non-seulement de répartir le blé en temps ordinaire, mais encore, dans les années malheureuses, de rémédier aux accidents survenus aux récoltes, en distribuant, sans doute, le blé prudemment tenu en réserve dans les greniers spéciaux.

p. 166 : Dans ce terrain, probablement, était construit le grenier à blé des villages celtiques. p. 11 : La pellicule du blé moulu et passé au blutoir se nomme, en dialecte languedocien, brén ; [...] Le nom français de l'aune...

Les pages 11-12 corrobore l'hypothèse Soulatgé/réserve de blé car le Verdouble qui a pour étymologie l'arbre aulne/aune prend sa source à Soulatgé même, à l'est du noyau villageois.

pp. 11-12 : La pellicule du blé moulu et passé au blutoir se nomme, en dialecte languedocien, brén; en breton bren; en gallois bran; en irlandais et écossais bran. La bruyère, si commune dans les Landes de la Gaule, s'appelle, en languedocien brugo; en breton bruk et brug; en gallois grug et brwg. Le verbe français nettoyer se traduit en languedocien par scura; en écossais par sguradh; en irlandais par sguradh. Le nom français de l'aune, essence d'arbres, se dit en languedocien bergné; en breton et en gallois gwern; en écossais et irlandais fearn.

Dans la division en 18, les pages 11-12 sont à la partie 1-17, les 166-167 à la partie 154-170 soit à l'opposé comme dans la division par les psaumes (166=155+11).

Le Verdouble, affl. g. de l'Agly en, aval d'Estagel, Pyrénées Or.; Vernodubrum, Ier s., riparia Vernidoble, 1258, Verdou, 1250. flumine Verniduplici, 1298 (DT de l'Aude); = gaul. verno- « aune » (LG) + -dubro- « eau » (LG) ; attr. de occ. doble (Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: Tome 1, Formations préceltiques, celtiques, romanes : étymologie de 35000 noms de lieux, 1990 - books.google.fr).

Les sources du Verdouble sont dans les Corbières, à l'est du lieu de Soulatge, non loin de celles de la Gly et de l'Orbieu. Son cours, dans le département, est de 28,000 mètres. Il reçoit : le ruisseau de Montgaillard, qui a reçu lui-même la Valette venant de Maisons, laquelle a reçu le ruisseau de Torgan qui vient de Massac; la Clamouse; la Ségure, qui a reçu le ruisseau del Col del Barou, lequel reçoit le ruisseau del Pouzel; le ruisseau de Palairac, appelé aussi Verdouble, qui a reçu le Camporel; le ruisseau de Riben ; le ruisseau de Cucugnan, qui a reçu celui de Cazel; le ruisseau des Aillens; le ruisseau de la Coume. Le Verdouble entre dans le département des Pyrénées-Orientales, où il se jette dans la Gly près d'Estagel, après avoir baigné ou approché: A sa droite . Rouffiac, Duillac, Cucugnan, Padern, Paziols; à sa gauche, Soulatge, Montgaillard, Dernecueillette, Maisons, Palairac, Tuchan (Claude-Joseph baron Trouvé, Essai historique sur les états-généraux de la province de Languedoc, avec cartes et gravures, Volume 2, 1818 - books.google.fr).

Le Verdouble suit pratiquement le tracé du Dragon céleste projeté sur la carte de l'Aude et des Pyrénées-Orientales.

Le ruisseau de la Cairolo se trouve justement à Soulatgé (voir géoportail) et s'y jette dans le Verdouble.

Villefloure

Les pages 213-14 "Les ours, sujet ordinaire des poursuites de ces intrépides chasseurs, vivaient nombreux dans ces parages" s'allie aux pages 58-59 narrant l'histoire de Sodome. On a vu, à Villefloure, la légende du charbonnier et ses allusions sexuelles (Autour de Rennes-le-Château : Saint Sulplice, Aude et Grande Ourse, La Vraie Langue Celtique : L'Ours).

Villefloure est associée à l'étoile Alioth.

Palaja

p. 197 : ...ce qui a donné sujet « au Pape Innocent IV dans son registre, d'appeler ce pays Occitania. Mais communément et le plus souvent, il est nommé dans les anciens actes, patria linguae occitaniae. [...] Et partant, Languedoc semble être dit pays des Goths, même anciennement le Languedoc fut appelé Gothie.

"anciennement", en grec se dit "to palaion", bien proche de "Palaja".

Innocent IV au lieu d'Innocent VI : Boudet reproduit l'erreur de Catel alors qu'à la page 142, le bon pape Innocent, le VI, est cité. Volontairement ? Innocent IV intervient en effet dans les affaires du prieuré Saint Sépulcre-Saint Foulc de Palaja.

Le Pape Innocent IV. tenoit alors se Siège de Rome. Avec les avis réitérez sur l'opiniâtreté des Albigeois, il reçut encore des plaintes contre les Inquisiteurs, qui pour des crimes de quelques Particuliers, mettoient en interdit les Villes, les Bourgs, & les Communautez entières, & donnoient aux ennemis de l'Eglise occasion de la mépriser, & de dire que dans la poursuite des hérétiques, ils cherchoient plûtot leurs biens que le salut de leurs ames. Ce Pape pour remédier à ce désordre, écrivit à Clarin Evêque de Carcassonue, & lui manda de s'opposer à de pareils interdits, & de ne les permettre, que lorsque les Bourgs & les Villes entières s'opposeroient publiquement pendant un tems considérable, & avec contumace, aux ordres de l'Eglise : que dans tout autre cas il déclarât nulles toutes les Censures & Jugemens que les Juges Ecclésiastiques, les Juges ordinaires, ou leurs Subdeleguez auroient portez, & de lui en donner avis qu'à l'égard des Princes, des Seigneurs, & autres personnes constituées en dignité, on devoit se servir d'autres moyens pour les punir. Le même Pape écrivit encore au Roi S .Louis en faveur du Chapitre de Carcassonne, à l'occasion des biens & des possessions qu'il avoit données en fief à plusieurs Particuliers, qui dans la suite étoient tombez dans l'hérésie, en avoient été privez par les Officiers du Roi, & avoient été unies à son Domaine, au préjudice de ce Chapitre. Innocent IV. lui représenta qu'il ne pouvoit point retenir ces biens ; qui avoient été donnez a l'Eglise, & surtout à celle de Carcassonne, qui sous le Règne de son prédécesseur avoit souffert de très-grands dommages par les guerres du Comte de Toulouse, pendant que lui même avoit reçu, de Dieu des biens considérables qu'il esperoit qu'il feroit remettre incessamment ces Terres à l'Eglise de Carcassonne, & qu'il ne donneroit pas lieu à ses ennemis de croire que le Roi le plus jaloux pour l'honneur de l'Eglise que tous les autres Rois, fût envieux de ses biens. Cette Bulle eut tout l'effet que le Chapitre de Carcassonne pouvoit attendre. Le Roi saint Louis nomma des Commissaires pour examiner les biens confisquez, qui avoient appartenu à ce Chapitre, & ordonna de les lui remettre.

Le Sénéchal Jean de Fricampe dont on vient de parler, se rendit à Carcassonne après la prise du Fort de Montsegueur. Il trouva l'ordre du Roi pour remettre au Chapitre de saint Nazaire les biens qui lui avoient appartenus, & la grâce que le Roi accordoit à une partie dés révoltez, qui avoient introduit Trincavel dans les Faux-bourgs, ou qui lui avoient donné du secours dans cette occasion. Olivier de Termes, qui étoit déja privé de toutes les Villes, lieux & Châteaux qu'il avoit possédé dans le Carcassés & le Narbonnois y obtint une partie de ces mêmes biens, à condition que lui & ses Successeurs abjureroient l'hérésie des Albigeois, & rentreroient sincèrement dans le sein de l'Eglise ; cet Olivier donna des marques de sa conversion, par la restitution qu'il fit à plusieurs particuliers, des terres qu'il avoit usurpées pendant les troubles précedens. Il obtint ensuite du Roy la permission de vendre une partie de ces mêmes terres, pour achever de satisfaire ceux qui auroient eû à se plaindre, & ausquels il avoit emprunté pendant la guerre ; le Chapitre lui acheta dans cette occasion, toutes les Terres qu'il possède aujourd'hui dans le Val-de-Dagne, dont Olivier étoit le Seigneur. Jordain de Saissac, Seigneur de ía Ville & Château du même nom, dont Simon, Comte de Monfort l'avoit dépouillé, & mis à la place Bouchard de Merle, fut remis dans la possession de ses Terres, & ne fut privé de l'entrée de son Château, que jusqu'à ce qu'il eût donné des marques plus assurées de son repentir & de sa conversion. La grâce que le même Roy accorda à Beranger de Trebbes, Arnoul de Ferrais, Noël de Villefloure, Pierre de Pomas, & Geraud de Palajean, les plus coupables d'entre les revoltez, fut de leur donner la vie, & de leur ôter une rente annuelle de cent-soixante livres qu'ils avoient par indivis, sur un moulin appellé aujourd'hui le Moulin du Roy. Le reste des conjurez fut mis à mort, ou ils périrent vagabonds dans leur exil (Thomas Bouges, Histoire ecclésiastique et civile de la ville et diocèse de Carcassonne: avec les pièces justificatives, et une notice ancienne et moderne de ce diocèse, 1741 - books.google.fr).

La page 197 est appariée à la 42, du psaume 42, le Judica me, le "psaume des prières", PS PRAECUM, récité lors de la conscération des autels des églises (Cérémonies et prières pour la consécration de l'Église Notre-Dame de Boulogne, d'après le Pontifical romain, C. Aigre, 1866 - books.google.fr).

Nous avons un plus grand détail de tout ce qui se faisoit à la dédicace des Eglises dans le Sacramentaire de S. Grégoire, publié pat Dom Ménard, Bénédictin. (Sacram. S. Greg. p. 147 & seq.). [...] L'onction de l'Autel avec l'huile & le saint Chrême se faisoit ensuite. « L'Evêque aiiant annoncé l'Antienne, Introìbo ad altare Dei, &c. venoit à l'Autel pendant qu'on la chantoit, avec le Psaume 42 d'où elle est tirée. Il répandoit ce qui restoit de l'eau bénite, tant dessus que dessous l'Autel, & l'essuiioit ensuite avec un linge. II offroit de l'encens, faîsoit une croix au milieu & aux coins de l'Autel avec l'huile sainte, & avec sa main il oignoit toute la Table, pendant qu'on chantoit l'Antienne Erexit Jacob, &c... (Dinouart, Journal ecclésiastique, ou Bibliothèque raisonnée des sciences ecclésiastiques, 1777 - books.google.fr).

En 784, le pape Hadrien Ier annonce qu’il envoie à Charlemagne un livre dont il attribue lui-même la rédaction au pape Grégoire, d’où le nom qu’on lui donnera de sacramentaire grégorien. www.schola-sainte-cecile.com - Sacramentaire de Charles le Chauve

On peut penser que le psaume 42 fut dit à la consécration faite par Gimer, évêque de Carcassonne en l'église de Palaja.

Saint Grégoire le Grand dicte son sacramentaire (présenté ouvert) à ses scribes, sous l’inspiration du Saint-Esprit - Sacramentaire de Charles le Chauve (869-870)

Les informations concernant Palaja sont tirées du document intitulé Eglise de Palaja du site de la mairie de la commune (www.mairie-palaja.fr - Eglise).

Saint Gimer consacra un autel dédiée à Notre Dame dans l'église Saint Etienne de Palaja. Le 3 août (groupe 183-196) est la fête d'Etienne, Gamaliel et Nicodème, jour de la division en 22 de l'année à partir du 13 mai.

Gimer, quatrième de ce nom, évêque de Carcassonne, l’an 15 de son épiscopat, a consacré l’autel de la chapelle de la bienheureuse Marie dans l’église paroissiale saint Etienne de Palaja, diocèse de Carcassonne, le 8 des Ides de Février, l’année du Christ 917. Indiction 4. Règne de Charles le Simple.

Guimera ou S. Gimier succéda au Gisleran ou Willeran en 902 ou 903. Il assista en 906 au concile provincial de Narbonne tenu à Barcelone (Gimera Carcasensis) et à celui de saint Thibéry et en 911 à celui de Fontcouverte. Guimera assista en 916 ou 917 à la dédicace de l’église cathédrale d’Elne. Ce prélat mourut le 13 février 932. Il fut enterré dans l’église de Saint-Nazaire. Il est né à Carcassonne, dans le faubourg de la Barbecanne. Les reliques de saint Gimer ont été visitées par plusieurs Evêques à différentes reprises : dans le XIVe siècle, par Mgr de Rochefort, qui fit enchâsser la tête du saint dans une caisse d’argent, dit Besse ; par Mgr d’Aussillon, en 15O8 ; par Mgr Christophe de l’Estang, en 1616, par Mgr de Bezons, en 1754. Jusqu’alors il n’y avait pas eu, à Saint Nazaire, de chapelle dédiée à saint Gimer . Le Chapitre demanda à Monseigneur de vouloir bien dédier à saint Gimer la chapelle de Saint-Barthélemy. Ce fut en 1757 que se fit la translation très solennelle de ces reliques, dans la chapelle qui leur fut dédiée. C’est à partir de cette époque que la chapelle de Saint-Barthélemy devint la chapelle de Saint Gimer jusqu’en 1808. La même année on transféra ses reliques dans le Reliquaire où elles sont encore aujourd’hui. (C’est à dire en 1875) D’après Cros-Mayrevieille, la chasse a été fondue en 1793, mais les reliques ont été recueillies, et sont encore l’objet de la vénération des fidèles dans l’église de Saint-Nazaire. La statue de l’évêque Gimer est placée sur le pilier sud-est de la croisée.

Dans l’Histoire de Languedoc par Dom Devic et Dom Vaissète nous pouvons lire : Anno incarnationis dominicae DCCCC XVI – Indictione VI – VIII Idus Februarii – Sub Carolo rege – consecratum est hoc altare a Gimerra – Carcassonensi episcopo – XV Sui ordinis anno – precibus dignifredi venerabilis sacerdotis – C’est l’inscription commémorative de la consécration d’un autel dans l’église de Palaja (An 917).

Les auteurs mentionnent la consécration d’un autel (altare) sur la demande du prêtre Dignifred.

Dans Histoire ecclésiastique et civile de la ville et diocèse de Carcassonne du révérend père A. Bouges nous lisons : « …& 916. il fut appellé à la Consécration de l’Eglise d’Elne.L’année après il (Gimer) consacra l’Autel de l’Eglise Paroissiale de Saint Etienne du lieu de Palejan Diocèse de Carcassonne ; le verbal de visite de Pierre d’Auxilon en fait foi… ».

Quant à Pierre Viguerie voici ce qu’il dit à propos de la consécration de l’autel de l’église dans ses Annales : « Gimer évêque de Carcassonne consacra l’autel de cette église le 8ème des ides de février de l’an 917 Régnant Charles Roi (par Bouges, p. 72). Voici comment s’explique sur cet article Besse (p. 72). Gimer3ème du nom…il consacra l’autel de la chapelle de notre Dame dans l’église paroissiale de saint Etienne de Palaja lez Carcassonne. Ainsi l’on voit que l’un ou l’autre de ces auteurs est inexact dans sa citation l’un rapporte que Gimer consacra l’autel de l’église ce qui doit signifier le maître autel sous la dédicace de saint Etienne et l’autre l’autel de la Chapelle de Notre Dame dans l’église de saint Etienne de Palajan ».(7) Dans la Gallia Christiana, nous lisons : Gimera Willerando successit anno 903. uti colligitur ex quadam schedula reperta in theca continente reliquias sacelli B. Mariae in ecclesia parochiali S. Stephani loci de Palajano dioecesis Carcasson. quas Petrus de Auxilione episcopus Carcasson. Die 13. Octob. An 1504. visitavit : sic autem habet scheda : Anno incarnationis Domini 917, indictione IV, octavo idus februarii, sub Carolo rege, consecratum est hoc altare a Gimerra Carcassonen, episcopo, XV sui ordinis anno, precibus Dignifredi venerabilis sacerdotis. L’auteur parle dans ce texte d’un feuillet retrouvé dans un coffret, concernant la consécration de la chapelle de la Bienheureuse Marie dans l’église Saint Etienne de Palaja. Elie Griffe pense que ce « billet » découvert en 1504 dans le coffret des reliques et mentionnant la consécration d’un autel dans l’église de Palaja, est une garantie de son ancienneté et partant, de son authenticité. « sa teneur est, croyons-nous une garantie de son ancienneté et, partant de son authenticité . »

G. Besse et G. de Vic parlent également de la consécration de l’autel de la chapelle Notre Dame dans l’église paroissiale saint Etienne de Palaja en 917. Le « billet » a malheureusement disparu ainsi que les reliques. S’il s’agit bien de la consécration de l’autel Notre Dame, on peut penser que la construction de l’église primitive saint Etienne serait alors antérieure à l’an 917.

Le « billet » a malheureusement disparu ainsi que les reliques. S’il s’agit bien de la consécration de l’autel Notre Dame, on peut penser que la construction de l’église primitive saint Etienne serait alors antérieure à l’an 917. La fondation d’une nouvelle église était l’occasion d’une cérémonie religieuse solennelle : la consécration. Les fidèles sont associés au clergé lors de cette cérémonie. A l’origine, ce rite était réservé aux autels dans lesquels des reliques avaient été enfermées. Mais rares étaient ceux qui en étaient dépourvus après le VIe siècle. L’usage voulait que chaque église, au moment de sa bénédiction ou de sa consécration fût placée sous le patronage d’un saint qui lui donnait son nom. L’église Saint Etienne a certainement favorisé le groupement de la population ; l’apparition du château dans les actes est beaucoup plus tardive. D’après les textes, l’église précède le château.

L'Histoire du diocese de Carcassonne, du pays de Carcassès, & de sa capitale, est curieuse & intéressante ; mais elle est tout-à-fait fabuleuse & romanesque dans ses premiers temps, c'est-à-dire jusques au dixieme siecle, où cette ville, comme la plupart des autres de la monarchie Françoise, a eu des Comtes. Elle est assez obscure & embrouillée pendant le cours de la seconde époque, c'est-à-dire pendant que ces Comtes l'ont possedée, & que Simon de Montfort & son fils en ont été les maîtres jusques au, regne de Saint Louis; enfin, elle rentre dans la classe des villes ordinaires du Languedoc, depuis le quatorzieme siecle jusques à la fin du seizieme. Nous avons plusieurs Ouvrages consacrés entiérement à cet objet. Nos Cosmographes du seizieme siecle y ont puisé ce qu'ils ont cru capable d'amuser & d'intéresser leurs Lecteurs: je vais faire de même. Dansl'exactitudede l'Histoire, Carcassonne n'étoit, du temps des Romains,qu'un château ou camp naturellement fortifié ; & ce n'est que fous les Rois Visigots qu'elle est devenue ville; mais ses Historiens se sont crus obligés d'inventer des fables pour illustrer leur patrie; elle a été , disent-ils, fondée par les Troyens, qui, de la Phrygie, sont venus s'y établir: les uns parlent d'un Géant, les autres d'une Amazone qui conquit & fonda Carcassonne. Ce qui prouve que cette derniere opinion a été en vogue, c'est qu'au seizieme siecle on voyoit au dessus de la porte de la Cité une figure de femme armée, grossiérement sculptée & représentée à mi-corps, avec cette belle inscription au dessous, Carcas sum (je suis Carcas). On fait partager aux Carcassois tous les exploits vrais ou prétendus des Tectosages; enfin, Belleforêt voudroit nous faire croire qu'il y a eu, dès les premiers siecles de l'Eglise, neuf Saints Evêques de Carcassonne : on voyoit leurs peintures à fresque très-mal faites, & leurs noms mal écrits sur les murs de la cathédrale. On prétend même avoir des reliques de Saint Gimer, le premier d'entre eux, & de Saint Lupin, le dernier. Mais aucun acte authentique ne parle des Evêques de Carcassonne, avant ceux d'un Concile tenu sous les Rois Goths au s1xieme siecle. II paroît constant que les Goths se fortifierent dans cette Cité, & que pendant un temps ils y garderent leurs trésors. Attila, Roi des Huns, ne put les y forcer, & fut enfin vaincu assez près de là. Alaric II sortit de Cascassonne pour combattre Clovis; mais il fut vaincu & tué par ce Roi. Cependant les Francs ne purent s'emparer de la Cité, très-forte par sa situation, & elle resta aux Visigots jusqu'au huitieme siecle, que les Sarasins, de conncert avec Eudes ou Hunault Duc d'Aquitaine & de Gascogne, s'en emparèrent. Ils en firent leur principale place d'armes au delà des Pyrénées ; & ils s'y maintinrent jusques au regne de Charlemagne. Cet Empereur acheva de punir les Gascons rebelles, & poursuivit les Sarasins jusques au pied de Carcassonne. II défit en bataille le Roi ou Seigneur Mahométan de cette ville, qui étoit venu au devant de lui avec quelques troupes, & sur le refus de ce Sarasin, nommé Balaac, de se faire baptiser, il le fit pendre. Mais Balaac laissa une veuve qui étoit une héroïne du premier ordre: elle défendit la place pendant cinq ans contre Charlemagne. Elle avoit sans doute un nom Sarasin ; mais elle n'est connue dans, tout le pays que sous celui de la Dame Carcasse, & c'est sous ce nom qu'on lui attribue toutes sortes d'aventures, que Belleforêt convient n'être fondées que sur des traditions populaires, qui ont passé des nourrices aux enfans, & de ceux-ci, quand ils ont été vieux, à leur postérité. La Dame Carcasse est la Mélusine de ce canton. Elle mourut apparemment au bout des cinq ans, car lorsque Charlemagne s'empara de la place, ce fut un Roi Sarasin, nommé Anchìse, qui la lui remit. Charlemagne partit de là pour aller assiéger Narbonne. Chemin faisant, il fonda une abbaye que l'on appelle aujourd'hui Notre-Dame la Grasse, dans une forêt du Carcassès, où il trouva sept Hermites. Je possede un vieux & précieux Manuscrit qui contient un Poëme en Langue Catalane ou ancienne Languedocienne, sur la prise de Carcassonne & la fondation de l'abbaye de la Grasse en 791, accompagnée des circonstances les plus miraculeuses, ou , pour mieux dire, les plus étranges. On prétend que l'Auteur s'appeloit Philomena & qu'il étoit Secrétaire de Charlemagne même (Marc Antoine René de Voyer Argenson (marquis de Paulmy d'), André Guillaume Contant d'Orville, Mélanges tirés d'une grade bibliothèque, 1783 - books.google.fr).

Le Missel de Palaja

Jacques Bernardi (Bernard), bachelier en décrets, chanoine de l’Eglise de Carcassonne, recteur de l’Eglise de Palaja. Il fit exécuter pour son église un missel, sur vélin, lettres ornées et coloriées. Dans une communication des « Mémoires de la société des arts et des sciences de Carcassonne » de 1856-59, nous lisons : « L’ancien Missel de Carcassonne mentionné dans le Mandement placé en tête du Bréviaire de M. de Bezons, s’y trouve indiqué sans autre détail sous la date de 1472.. La bibliothèque de la ville de Carcassonne possède ce beau Missel à l’usage de l’église de Carcassonne, provenant de la Bibliothèque de M. le président de Murat, daté de 1472, comprenant 339 f° à deux col., de 36,7/17, 8 cm., avec initiales et pages ornées. Ce magnifique ouvrage est relié de bois recouvert de cuir, avec ornements à froid et restes d’un fermoir en laiton. Cette reliure a été restaurée en 1966 (Mb 130). Au colophon, nous pouvons lire : « Iste liber fecit scribi Dominus Jacobus Bernardi in decretis baccalorius, canonicus Ecclesie parrochialis de Paleiano, Carcassonensis Diocesis…. Die Veneris XXII, fevroarii, Anno Domini mill° CCCC LXXII°

Sainte Foi

Les seules mentions de foi religieuse chez Boudet sont aux pages 66 et 137, en lien avec Isaac, fils d'Abraham.

p. 66 : Isaac hérita, non seulement des grandes richesses de son père, mais aussi de sa foi et de son obéissance au Seigneur.

p. 137 : Ce serait ainsi dans le même siècle où Inachus, le plus ancien de tous les rois connus par les Grecs, fonda le royaume d'Argos, tandis qu'en Orient, Abraham laissait par sa mort (1821 avant Jésus-Christ) son fils Isaac héritier de sa foi, de sa puissance et des promesses divines.

La petite église de Sainte-Foi appartient à une commune qui ne compte plus que 19 habitants. Elle n'est pas inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques comme elle mériterait de l'être, sa structure, son appareillage et son décor étant ceux des plus belles églises du xne s. de la région. Elle est construite au sommet d'une colline d'où l'on découvre un paysage immense. Elle est construite au sommet d'une colline d'où l'on découvre un paysage immense. De grands arbres font comme une longue procession aboutissant à la chapelle et à son cimetière qui ne sont nullement laissés à l'abandon par le clergé qui réside à Mirepoix. L'église de Sainte-Foi est le type même des anciennes églises rurales que l'on se doit de secourir en tout premier lieu (Cahier - La Sauvegarde de l'art français, Numéros 1 à 2, 1979 - books.google.fr).

A l'origine, chapelle castrale de la maison forte voisine. La chapelle est un modeste édifice d'époque romane, à nef unique. Elle a conservé un caractère très authentique. Dans le choeur, on a découvert des peintures murales représentant des personnages bibliques, probablement des 14e ou 15e siècles (www.loomji.fr/sainte-foi-09260 - Eglise).

Les peintures représenteraient le collège des apôtres avec le Christ bénissant et le tétramorphe (http://patrimoines.midipyrenees.fr).

Montclar

La terre de Montclar, dans la châtellenie de Montréal, fut une de celle qui furent données en 1212 par Simon de Montfort à un de ses lieutenants Philippe de Golan (ou Goloinh), sénéchal de Carcassonne, suite à la croisade contre les Albigeois. Elle advint ensuite à une branche des vicomtes de Montclar en Quercy. Divisée en plusieurs co-seigneurs, la part principale appartint du 15ème au 16ème siècle à la maison Boyer (Boerii). De la famille Boyer, Montclar passa par les femmes dans la maison de Bellisen (branche de Caihavel) (www.circulades.com - Montclar).

Comme celui de Bélénos, le nom de Belisama subsiste dans celui de localités comme Blisme, Blesmes, La Belouse, Balesmes, Bellême, etc. Le nom de famille Bellissen, Bellissent, est toujours porté (Jean-Paul Savignac, Les Gaulois, leurs écrits retrouvés: "Merde à César", 2000 - books.google.fr).

Si Montclar est un mont clair, lumineux, Belisama est la Brillante.

Dans l'église Saint Julien et Sainte Basilisse, même vocable qu'à Brugairolles, il y a plusieurs tableaux : La Décollation de saint Jean-Baptiste, une Vierge de l'Annonciation, L'Ange Gabriel. Le retable est composé de 3 tableaux : Le Christ en Croix, Sainte Hélène (prénom qui signifie brillante) et Saint Vincent.

Montclar est associée à l'étoile Mégrez, de Magriz al-Dubb al-Akbar, la Racine de la Queue du Grand Ours.

Il y a un Bois Redon à Montclar (A. Mahul, Cartulaire et Archives des Communes de l'ancien Diocèse et de l'Arrondissement administratif de Carcassonne, Volume 3, 1857 - books.google.fr).

Brugairolles

L'église Saint Julien-Sainte Basilisse, qui sont fêtés le 9 janvier, a été construite entre 1804 à 1807 comme on peut le lire sur la plaque apposée sur le mur droit de la nef ainsi que sur le mur extérieur du chœur. Elle succède vraisemblablement à deux autres églises dont les emplacements sont mal connus. La famille de Voisins de Brugairolles, qui a doté la construction de l’église au début du XIXème siècle, a donné, avant la Révolution, de nombreux prélats ; l’un fut curé de Brugairolles dans les années 1770. L’Eglise doit une bonne part de son aspect actuel à des travaux réalisés entre 1872 et 1879 par un curé particulièrement entreprenant : l’abbé Bessières. Entre 1872 et 1879, il s’emploie à faire hausser les chapelles, construire les fonds baptismaux, agrandir la sacristie, changer le dallage, orner et meubler l’édifice. Ces grands travaux s’inscrivent dans la phase de construction et de rénovation d’églises que connaît la France sous le second Empire et le début de la Troisième République. Leur réalisation coïncide exactement avec la présidence de Mac-Mahon qui favorisa le renforcement de l’Eglise catholique (brugairolles-patrimoine-culture.blogspot.fr).

A Rome, l'église des Saints Celse et Julien associe, dans son vocable, deux martyrs d'Antinoé et l'identification de saint Julien n'est pas douteuse. Un jumelage de même ordre existait à Notre-Dame de Paris, où une chapelle était dédiée à à saint Julien l'Hospitalier et sainte Marie l'Egyptienne. Lorsque vint le temps des Croisades, nombreux étaient les hôpitaux placés sous le patronage de saint Julien : progressivement le fondateur de communautés monastiques était devenu hospitalier, mais l'histoire de Julien d'Antinoé avait été oubliée. C'est alors qu'apparut la légende : Julien était châtelain et chasseur. Désirant se racheter du meurtre, par erreur, de ses parents, il s'établit avec sa femme, sur le bord d'un fleuve et devint passeur bénévole. Un jour, un lépreux sollicita ses soins : c'était le Christ. Lépisode du parricide pourrait dériver d une confusion avec un autre martyr homonyme : Julien d'Antioche (16 mars), qui avait été enfermé dans un sac avec des serpents et des scorpions : c'était le supplice réservé par la loi romaine aux parricides. La confusion est d'autant plus vraisemblable que les traducteurs latins de la Passion grecque de Julien et Basilisse lurent ANTioche, à la place d'ANTinoé (Jacques Baudoin, Grand livre des saints: culte et iconographie en Occident, 2006 - books.google.fr).

Ce 16 mars correspond mieux que le 9 janvier au signe des Poissons associé par le Sceau de Palaja à Brugairolles avec Jupiter et l'electrum.

Le peintre Victor Brugairolles né en 1869 à Ganges (Héraut) et mort en 1936, a peint une Sainte Marie Egyptienne au Salon en avril 1895. Il fut l'élève de Cormon (1845-1924) (Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure, dessins, modeles, Société nationale des beaux-arts (France), 1895 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Fernand Cormon).

Couffoulens

Le terme Confluentes a remplacé le gaulois condate et se retrouve dans les toponymes : Conflans (51, 72), Confolens (16, 26), Couffoulens (11) (Französisch, Volume 5, Lexikon der Romanistischen Linguistik, Walter de Gruyter, 1990 - books.google.fr).

p. 169 : D'après Strabon, la ville la plus importante des Redones était Condate. Elle devait être très fréquentée par la jeunesse studieuse des Gaules, car on y apprenait par coeur, les sciences communiquées par les Druides, – to con, apprendre par coeur, – death (dèth), la mort et ses suites ; ou bien encore – date (dète) époque –.

Boudet parle de "Condate" aux pages 24, 169 et 172 appariées aux 179, 14 et 17, correspondant aux psaumes 24, 14 et 17. Suivant son étymologie, il lie Condate avec l'enseignement et l'apprentissage.

Bien souvent, le futur chanoine est offert par ses parents dès sa prime enfance. Il est intégré aux écoliers, dont le temps est rythmé par les études et le service divin. Ainsi, en 1147, Pierre de Béragne, présenté par ses parents, est admis dans la canonica; il en est de même en 1152 pour Pierre Estève de Couffoulens. En 1156, trois écoliers sont présents dans le cloître de Saint-Nazaire. Le milieu social d'origine est souvent la petite noblesse terrienne. Le père d'Arnaud Guilhem, chanoine en 1106, est Guilhem Ug, un des seigneurs du castrum de Tresmals (Trèbes) (Jean Guilaine, Daniel Fabre, Histoire de Carcassonne, 1990 - books.google.fr).

31 octobre 1152. Pierre Estève, sa femme Perronelle & leurs enfants donnent leur fils Pierre pour chanoine à l'église de Saint-Nazaire, & lui donnent pour dot une vigne, située dans le territoire de Saint-Vincent, & cent sous Ugonencos ; les chanoines s'engagent d'ailleurs à lui fournir la nourriture & le vêtement, tant qu'il s'astreindra à la vie commune (Claude Devic, Dulaurier, Histoire générale de Languedoc avec notes et pièces justificatives, 1875 - books.google.fr, Alphonse Jacques Mahul, Cartulaire et archives des communes de l'ancien diocèse et de l'arrondissement administratif de Carcassonne, 1867 - books.google.fr).

Selon une tradition assez répandue, Guillaume Castanier aurait installé au chateau de Couffoulens une imprimerie particulière où aurait imprimé le Psautier des Capucins ainsi que plusieurs autres ouvrages (Autour de Rennes le Château : Temple de Salomon et Eglise Saint Sulpice).

Brénac

p. 182 : On a tenté plusieurs fois d'interpréter le nom de Vercingétorix. C'est le généralissime, ver-cinn-cedo-righ, dit un historien qui accuse avec raison les auteurs latins « de « confondre le titre des fonctions avec le nom propre, « comme ils ont fait un Brennus de Brenn ou chef gaulois. » (1) Brenn, en réalité, dérive de brain (brèn), cerveau. Henri Martin, dans son Histoire de France, s'exprime ainsi au sujet du héros celte : « il s'appelait Vincingétorix, c'est-à-dire, le grand chef de cent têtes, ver-kenn-kedo-righ. »

L'opposé de la page 182 se trouve dans la partie 18-34 ou groupe 15-28 selon la division que l'on envisage, et justement à la page 19 se trouve le lexique où est mentionné "bren" : "Brèn, son. Bran, son." Mais "bren" se trouve aussi à la page 11 avec "brug" allusion à Brugairolles ? Brugairolles est, lui, à l'intérieur du plan de Saint Sulpice plaqué à l'envers sur la carte du département de l'Aude. La page 11 est soit dans la partie 1-17 (8 juin) ou le groupe 1-14 (31 décembre).

Les 100 têtes font peut être référence aux 100 têtes du dragon des Hespérides comme noté en page 90 : Un dragon à cent têtes était préposé à leur garde, et, les yeux sans cesse ouverts sur les fruits précieux, il poussait d'horribles sifflements.

Ainsi Brénac, allusionné par "bren", est associé au dragon, qui devient dragon céleste enserrant la Petite Ourse (Autour de Rennes le Château : Rennes les Bains, la Petite Ourse et le Dragon).

Brénac et Brugairolles sont à la page 11, le numéro du département de l'Aude (même en 1886 : (Annales du Sénat et de la Chambre des députés. Débats et documents, Journal Officiel, 1881 - books.google.fr), comme "Noeud" "y et e" sont à la page 36, le numéro de l'Indre, pour Neuillay.