Partie XVII - Le Prieuré de Sion   Les documents secrets   6 - Dossiers secrets de Henri Lobineau : La bouche de sainte Catherine   
PRIEURE DE SION DOCUMENTS SECRETS LOBINEAU SAINTE CATHERINE BOUCHE

Sainte Catherine

Dans les Dossiers Lobineau (doc 6) (1967) signés de Toscan du Plantier, page 12, on peut lire :

La commanderie de Saint-Gervais de Gisors datait de 1306 et jusqu'au XVII° siècle elle se trouvait dans la monéte de la rue de Vienne, après le passage du Monarque (Gisors) elle communiquait par un souterrain à plusieurs étages avec le Cimetière de 1496, et une chapelle à Sainte-Catherine du château, l'on cacha au XVI° siècle trente coffres d'archives du prieuré de Sion dans une crypte des souterrains. Le secret se trouverait dans une dalle en pierre de 1526 dans l'ancien cimetière... déposée dans l'église de Gisors.

Fronsac

Si on extrapole la carte du ciel projeté sur le département de l'Aude, l'étoile Canope de la constellation de la Carène, qui fut appelée étoile de sainte Catherine dans le Sinaï, se trouve placée aux alentours de Bordeaux. Or à Fronsac, sommet de la Croix d'Huriel, il y existait une chapelle ayant ce vocable (La Croix d’Huriel et l’alchimie : Carte du ciel).

Fronsac est aligné avec Gisors et Vendôme.

Selon l'abbé Simon, la chapelle Sainte-Catherine de la collégiale Saint Georges de Vendôme fut fondée vers 1390 par Catherine de Vendôme (morte en 1412) épouse de Jean VII comte de la Marche, devenu comte de Vendôme par le fait que celle-ci fut l'unique héritière du comté. La chapelle contenait des reliques de la sainte (Jean-Claude Pasquier, Le château de Vendôme: une histoire douce-amère, 2000 - books.google.fr).

S'il est une église ou plutôt une chapelle dont Charlemagne puisse être le fondateur, c'est celle de Sainte-Marie et Saint-Nicolas, bâtie au levant de Saint-Martin près du cimetière. Il y avait encore dans Fronsac une chapelle dédiée à sainte Catherine à patronage laïque ; elle était du domaine de la maison de Bouque, appartint au maréchal de Richelieu, et fut unie en 1775 à l'hôpital de Fronsac (Raymond Guinodie, Histoire de Libourne et des autres villes et bourgs de son arrondissement, Volume 3, 1845) (La Croix d’Huriel et Rennes le Château : Sot Pêcheur et Par ce signe tu le vaincras 3, Autour de Rennes le Château : Gisors et Auxerre : 31 juillet et 20 septembre).

Pas d'information sur la famille de Bouque à Fronsac mais Boca, qui peut en être une forme latine.

Bordeaux, 20 mars 1274, Reconnaissance de Guillaume Boca de Fronsac; Bordeaux, 18 mars 1274, Reconnaissance de Pierre Boqua, de Saint-Emilion, et de ses frères, P. de Monterevelli (Pierre de Montravel) est témoin, alors qu'Edouard Ier, roi d’Angleterre, est duc de Guyenne (Recueil d’actes relatifs à l’administration des rois d’Angleterre en Guyenne au XIIIe siècle, Recogniciones Feodorum in Aquitania, Transcrits et publiés par Charles Bémont, 1914 - guyenne.fr).

En 1271, arrêt du Parlement de Paris (Judicia, Et consilia Parisius, in Parlamento Penthecostes. Anno Domini MCCLXXI Philippe III. 1271) déclarant la Cour compétente à connaître d'un procès entre le roi d'Angleterre et le vicomte de Fronsac, au sujet de villages et châteaux que ledit vicomte accusait le roi d'Angleterre de lui avoir enlevés (guyenne.fr).

En 1276, le roi d'Angleterre condamné à rendre le château de Fronsac au vicomte de Fronsac, château qu'il tient en fief du comte de Périgord (www.guyenne.fr).

Un séjour de dix-sept mois en Aquitaine suffit au prince Édouard pour identifier les principaux maux dont souffre cette dernière. Lors de son retour en Angleterre en octobre 1255, Bordeaux est devenue la capitale administrative, politique et financière du duché. Les services financiers et la majeure partie de l’administration générale ont été rassemblés au palais de l’Ombrière. Désormais, c’est à Bordeaux que sont données les instructions et que les requêtes seront reçues. C’est aussi à Bordeaux, et non plus à Londres, que les affaires ordinaires sont expédiées. La création des Rôles gascons en 1273 et la grande enquête des reconnaissances féodales menée entre 1272 et 1276 (Recogniciones feodorum in Aquitania, édition de Charles Bémont numérisée sur Gallica) reflètent parfaitement cette volonté nouvelle d’organiser, de clarifier et de structurer efficacement les vieilles institutions du duché d’Aquitaine. L’intérêt du roi Édouard Ier pour son domaine continental est resté constant jusqu’à sa mort en 1307. Il séjourne à quatre reprises en Aquitaine (voyages durant lesquels il fait montre d’une générosité ostentatoire) et étend les pouvoirs du sénéchal de Gascogne dont le rôle diplomatique devient capital après le Traité de Paris de 1259 (ausonius.u-bordeaux-montaigne.fr).

A Fronsac, il y avait donc une chapelle de Sainte-Catherine dont les revenus avaient été unis à l'hôpital du lieu en 1775.

En 1742, Mlle Florence de Melincour, native d'Arras, âgée de vingt ans, avait été envoyée à Fronsac pour que la maison, qui y avait été fondée en 1683, fût transformée en hôpital réel. Elle en devient supérieure avant 1775. On le voit par une demande à l’archevêque, laquelle est relative à la chapelle de Sainte-Catherine, qui n’était qu’un titre nominatif attaché à un des autels de l‘église de Saint-Martin de Fronsac. Le duc de Fronsac, seigneur suzerain, avait donné son approbation à cette demande, le 8 octobre 1775. La sœur Florence avait traversé la Révolution sans abandonner Fronsac. En 1805, l’hospice fut vendu comme propriété nationale (J. B. J. Eugène Burgade, Histoire de l'hôpital de Libourne, 1867 - books.google.fr, L'Illustration économique et financiere: Numéro spécial, 1925 - books.google.fr).

1628. Collation faite par les chanoines à Barthélemy de Saint-Cricq, pour la chapelle de Sainte-Catherine de Fronsac ; 1663. Restauration de la chapelle Sainte-Catherine de l'église de Fronsac, par Me Jean Olivier, avocat en la cour et lieutenant du duché de Fronsac, patron laïque de cette chapelle (SÉRIE G. (Clergé séculier. - Archevêchés, chapitres métropolitains, officialités métropolitaines et autres juridictions relevant des archevêchés ; évêchés, chapitres épiscopaux, officialités épiscopales et autres juridictions relevant des évêchés ; séminaires, églises collégiales, églises paroissiales et leurs fabriques, bénéfices, chapelles, aumôneries, etc.) - archives.gironde.fr).

Jean Ducasse publie "Sainte Catherine d'Alexandrie, son vocable et sa dévotion en Gironde" en 1953.

A La Machine

Il y a le château et cité de Barbarie à La Machine dans la Nièvre et un autre château et cascade de Barbarie à Andelat au nord de saint Flour (Cantal), près du Saillans (Adolphe Joanne, Géographie du département du Cantal: avec une carte coloriée et 17 gravures, 1904 - books.google.fr).

Sougy sur Loire se trouve près de La Machine, et sur l'axe Rochemaure - Gisors.

A Sougy, la Chapelle Sainte Catherine du XIVè siècle est Sobre, rustique et modeste dans ses dimensions. Elle est sans doute reconstruite après l'incendie de 1359, l'un des épisodes sanglants à Sougy-sur-Loire de la guerre de cent ans. Des offices y sont dits régulièrement pour les habitants du village et les mariniers de passage. Cette ancienne église paroissiale sert de boucherie aux américains pendant la seconde guerre mondiale. En outre elle apparaît comme décor dans le film Hiroshima mon amour (www.sougysurloire.com).

Alexandrie d'Egypte est associée à La Cassaigne qui est aligné avec Gisors et Cordes sur Ciel.

La bouche

Pucele, or me respon ; Ce que je dermanderai m'espon : Se Jhesu, qui ta bouche nome, Estoit Diex en semblence d'ome Et fist tant miracles en terre, Comment l'osa la mort requerre ? (question posée à Catherine dans La Vie de sainte Catherine dans le manuscrit du marquis de La Clayette, BnF) (La Vie de Sainte Catherine d'Alexandrie, as Contained in the Paris Manuscript La Clayette, publmié par Henry Alfred Todd, 1900 - archive.org).

Contre toutes les maladies de la langue sainte Catherine était invoquée avec succès. Comme elle était très éloquente, on a pensé qu'elle était exempte de toute maladie de la langue, d'où sa spécialité (L'Odontologie, Volume 32, Association général syndicale des dentistes de France, Paris (France) École et dispensaires dentaires, Société d'odontologie de Paris, 1904 - books.google.fr).

En Wallonie, elle est réputée guérir les maladies provoquant des taches circulaires, dont l'herpès, qui apparaît sur les lèvres de la bouche (Tradition wallonne: revue annuelle de la Commission royale belge de folklore, Volume 17, 2000 - books.google.fr).

Du grec ancien herpês (« [maladie] rampante »), les maladies herpétiques gagnant de proche en proche ; apparenté à serpens, serpentis (fr.wiktionary.org - Herpes).

Sainte Catherine était jadis la patrone de la faculté de philosophie de l'université de Paris, et l'Église catholique célèbre sa fête le 25 novembre, parmi les autres 25 des mois. Les pèlerins arabes appelaient Canope « l'étoile de sainte Catherine », parce qu'ils étaient joyeux de la voir et de se guider sur elle pour aller de Gaza au mont Sinaï. Dans la vaste constellation du Navire, l'étoile Canopus, est de première grandeur. C'est la seconde étoile du ciel par ordre d'éclat, car elle vient immédiatement après Sirius (Autour de Rennes le Château : Gisors et Auxerre : 31 juillet et 20 septembre).

Le delta du Nil désigne la région d'Égypte où le Nil se jette dans la mer Méditerranée. C'est une région marécageuse qui depuis l'Antiquité a toujours été riche en faune et flore. Depuis près de 5 000 ans, le delta est une zone d'agriculture intensive. Le papyrus égyptien vient en grande partie de cette région. Les branches du delta figurent évidemment dans les descriptions de l'Égypte qu'ont laissées les géographes grecs de l'Antiquité. Hérodote comptait cinq branches, d'ouest en est, dont la branche canopique, du nom de la ville de Canope.

Les textes égyptiens de l'époque saïte rapportent l'existence de « préposés aux portes des pays étrangers », véritables douaniers postés aux trois points-clés du pays : Éléphantine, dans l'extrême sud, l'angle oriental du delta et la bouche canopique à l'ouest, considérés comme de véritables portes. À l'est, le « préposé à la porte des pays septentrionaux » surveillait les flux commerciaux empruntant les deux voies qui menaient au Proche-Orient : le Ouadi Toumalat et la branche pélusiaque du Nil. À l'ouest, un « préposé à la porte des pays étrangers du Grand Vert » (la Méditerranée) contrôlait le trafic au niveau de l'embouchure canopique. L'importance de cette dernière a été récemment confirmée par les fouilles sous-marines dans la baie d’Aboukir, à l'emplacement de l'ancienne Héracléion, aujourd'hui sous les eaux ; une stèle a été sortie de la mer, portant un décret, connu depuis la fin du XIXe siècle par une copie retrouvée à Naucratis, qui rapporte que Nectanébo Ier réservait « le dixième de l'or, de l'argent, du bois brut et du bois travaillé, de tout ce qui vient de la mer des Grecs » au temple de la déesse Neith à Saïs.

Selon l'historien romain Tacite, la ville de Canope aurait été fondée par des Spartiates de retour de Troie. Leur navire aurait été déporté et le pilote du navire, Canopos, aurait été enterré là. C'est Canope, le pilote d’Osiris, si l’on en croit Plutarque qui donne aussi son nom à l'étoile Canopus.

Canope est aussi la ville où Antinoüs, amant d'Hadrien, se serait noyé. Hadrien a construit le canope de la villa d'Hadrien en souvenir de l'antique canal qui reliait les deux villes égyptiennes d'Alexandrie et de Canope.

Le nom de Canope serait d'origine égyptienne Cahnoub signifiant terre d'or.

Canopus est le nom d'une belle étoile de la première grandeur, qui parait située à l'extrémité de la constellation Argo, dans l'hémisphère boréal. Elle est indiquée dans le catalogue de Bayer, sous les divers noms de Canobus, de Ptolomœon, de Suel. Elle est, avec la Canicule ou Sirius, une des plus brillantes étoiles du ciel (fr.wikipedia.org - Delta du Nil, Encyclopédie catholique, Tome 5, 1843 - books.google.fr).

Goliards

Goule, s.f. Bouche, gueule. Du lat. gula, gosier, d’où le v. fr. goule, gale, et, par corruption, gueule. Les frères Duméril n’en ont pas moins eu la naïveté de nous donner goule pour une corruption de gueule. A teus i fist les poinz treneber Et des goules les denz sacher. Benois, 26823. L’expression "té la goule" pour tais-toi ! est une forme elliptique de "tien la goule !" comme "vi—t-en !" se dit pour "vien-t'en !" En anglais on tient la langue, en latin la bouche. Té pour tien, locution guernesiaise, n’est point une des eccentricités de notre langage. Il se retrouve dans une des nouvelles les plus lestes de l’immortel Bocace.

Goullias, s. m. Glouton, bouffon, clerc débauché. Voilà l'origine de la locution guernesiaise, Chantaïr en grand goulläas. V. fr. golias, goliard, goulard, gouliard. C’est un dérivé de gale, goule. On trouve une allusion à ces prêtres déréglés dans le treizième canon d’un concile tenu en 923 par Vaultier, Archevêque de Sens. Les clercs débauchés (ribaldi) et surtout ceux de la famille de golias, seront tondus par les évêques, ou bien par les archidiacres, ou les officiaux, ou par les doyens de la chrétienté, ou même ils seront entièrement rasés, afin qu’il ne paraisse plus de vestige de tonsure cléricale, si cependant on peut le faire sans péril et sans scandale. On voit par ce réglement qu’un prêtre golias (sacerdos golias), n’était tout simplement qu’un mauvais sujet tonsuré. Gauthier Map, auteur du XIIème siècle, met en scène dans sa Confessio Goliae un moine amoureux du vin et d'autres choses (Georges Métivier, Dictionnaire franco-normand; ou, Recueil des mots particuliers au dialecte de Guernesey: faisant voir leurs relations romanes, celtiques et tudesques, 1870 - books.google.fr).

Psaume 113

Ps 113, 13 : Elles ont une bouche et ne parlent point (Os habent, et non loquentur) : il s'agit des idoles. Ce psaume est mentionné dans l'office des saints Gervais et Protais patrons de Gisors, aux vêpres au jour de l'octave de la fête des saints.

C'est de ce psaume qu'est tirée la fameuse devise des Templiers : Non nobis, Domine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam super misericordia tua et veritate tua, paroles que le Curé de Cayrol, dont la nécrologie est dans ce sixième document des Dossiers secrets, a dans la bouche après qu'il eut reçu le camail des Doyens envoyé par l'évêque de Carcassonne.

L'Eglise de Gisors est appelée le plus ancien patrimoine de Notre-Dame de Rouen, et on peut faire remonter son érection en paroisse au pontificat de St-Romain, sous Clotaire II, vers le commencement du VIIe siècle. Il est probable aussi qne ce fut vers le même temps que l'on songea à consacrer à Dieu un édifice plus convenable à la majesté des saints mystères et à la solennité des assemblées religieuses, libres enfin des entraves du paganisme. Il est vraisemblable encore que l'Eglise construite à cette époque est celle qui fut abattue lors de l'exécution des plans arrêtés par Guillaume-le-Roux, en 1097, pour les fortifications et la citadelle de Gisors. Elle fut rebâtie où elle est, en 1101, sous la conduite de Robert de Belesme, Comte du Perche, et dédiée par Godefroy Archevêque de Rouen, au mois de novembre 1119, en présence du Pape Calixte II, qui de Reims s'était rendu à Gisors pour avoir une entrevue avec Henri Ier, Roi d'Angleterre (L'Office des saints Gervais et Protais, martyrs, patrons de Gisors, 1835 - books.google.fr).

Gérard de Sède donne une origine du terme Baphomet : il viendrait de la traduction d'une locution arabe "Oubat El Phoumet" ou "Bouche du père" (Gérard de Sède, Les Templiers sont parmi nous: ou, L'énigme de Gisors, 1962 - books.google.fr).

Baphomet est mis aussi en rapport avec Jean Baptiste. Jean Baptiste est alors relié avec la bouche, la parole, le logos (cf. trinité Jean Baptiste - Logos / Christ - Âme / Madeleine - Corps) (Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Le domaine de l’abbé Saunière, hexagone et nouvelle alliance).