Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique   22 septembre - Maurice - Toul   

Maurice, 22 septembre

pages 225-238

C'est aussi la fête de saint Sylvain de Levroux. Il serait le Zachée de l'Évangile et s'en vint l'annoncer à Levroux dans le Berry à la demande de saint Pierre. Il en est de même d'Amadour du célèbre Rocamadour qui lui est fêté le 20 août.

L'axe passe par Poissons, Vaucouleur, Toul, Worms en Allemagne.

Roko Négro pages 231-232

Maurice de la Légion thébaine était noir. saint Maurice commandait la légion thébaine composée d'Africains; aussi a-t-on souvent représenté le jeune général sous les traits d'un nègre (Maurice = maure). Il est fréquemment figuré, surtout dans l'art allemand, sous les traits d'un nègre à la chevelure laineuse, camard et lippu. Des représentations de saint Maurice noir, concentrées en Allemagne du centre et du nord, jusque sur la Baltique, sont attestées entre le XIVe et le XVIe siècles.

La première ville que l'on trouve en remontant le Rhône, est Saint-Maurice, sur la rive gauche du fleuve, que l'on traverse sur un pont en pierre, dont l'entrée est fermée par une porte qui forme la limite du canton de Vaud et de celui du Valais. A l'extrémité du pont, et en avant de la ville, des palissades et quelques travaux de défense peu respectables ont été élevés en 1830, après la révolution de juillet, dans la crainte des agressions des Français, que l'on s'attendait, chez nos voisins des Alpes, à voir reprendre possession des trois anciens départements du Léman, do. Mont-Blanc et du Simplon. On entre dans Saint-Maurice par une rue étroite dont le côté gauche est d'abord formé par un long roc noir et vertical qui appartient à la base de la Deutdu-Midi; cette rue, qui en est la principale, se continue en serpentant, sans offrir aucun édifice remarquable; mais vers l'extrémité de la ville on voit les restes de l'abbaye qui fut fondée en 351 à Tarnadœ, nom que portait jadis Saint-Maurice, de celui d'un château romain appelé Castrum-Tauredunense. Cette petite ville se vante d'avoir embrassé le christianisme vers l'an 58 de notre ère. On sait que l'empereur Maximien y conduisit, en 286, un corps d'armée pour réprimer la révolte des Bagaudœ, peuple qui s'était soulevé pour venger la mort de Carinus. L'empereur, dont le quartier-général était à Octodurum ou Martiguy, ordonna un sacrifice aux dieux pour assurer le succès de son entreprise; mais la légion thébéenne, qui faisait partie de son armée, était entièrement composée de chrétiens; elle s'abstint de prendre part au sacrifice. L'empereur, pour la punir, ordonna qu'elle serait décimée, et que ceux sur qui le sort tomberait seraient envoyés à la mort: de ce nombre fut Maurice, qui la commandait, et qui reçut, avec ses compagnons, la couronne du martyre. Il paraîtrait que ce fut en mémoire de cet événement que les chrétiens donnèrent à Tarnadœ, où les martyrs furent inhumés, le nom à'Agaunum, qu'on écrivait peut-être Agonum, du mot agonia, sacrifice (Conrad Malte-Brun, Géographie universelle: ou description de toutes les parties du monde, Volume 4, 1853 - books.google.fr).

Agaunum, en langue celtique, signifie un roc. On sait que Saint-Maurice est situé au pied d'un rocher qui resserre fort le Rhône des deux côtés (Léonard Baulacre, Œuvres historiques et littéraires, recueillies et mises en ordre par É. Mallet, 1857 - books.google.fr).

Toul et saint Maurice

Toul (en latin Tullum) fut la capitale administrative des Leuques au moins à partir de la deuxième moitié du premier siècle.

Saint Epvre voulait dédier à saint Maurice, chef de la légion Thébaine, l'église qu'il fit élever dans un des faubourgs de sa ville épiscopale; mais, quand son corps y fut inhumé, le peuple, qui aimait à venir prier sur sa tombe, ne l'appela plus que l'église Saint-Epvre, et ce dernier nom lui est resté (Marcelin Chéry, Saint Epvre, VIIe Evêque de Toul: sa vie, son abbaye, son culte, 1866 - books.google.fr).

Ce fut Albaud, successeur de saint Epvre, qui, d'après les textes acceptés et cités par le P. Benoît lui-même, acheva cette église selon la pensée et le vœu de son prédécesseur dont les précieux restes y furent inhumés. Elle ne reçut le vocable sous lequel, dans la suite, on la désigna, que lorsque les nombreux miracles, opérés par les mérites du bienheureux évêque, lui eurent acquis une grande célébrité. Elle avait été, dès l'origine, placée sous l'invocation de saint Maurice, comme on le voit dans une charte par laquelle, en 845, l'empereur Lothaire fait abandon, en toute propriété, de cette église et d'une manse qui en dépendait, à Léonard, chorévêque de Toul; comme aussi dans un privilège de l'Eglise touloise accordé, l'an 894, par Arnoud, roi des Romains. Dom Calmet, disant qu'Appollinaire abbé de Saint-Maurice-d'Agaune était en même temps abbé de Saint-Epvre de Toul, marque suffisamment le motif du choix d'un guerrier martyr, pour titulaire de l'église fondée par saint Epvre et terminée par l'évêque Albaud. Le même abbé décide, en dernier ressort, que saint Epvre n'a été et n'a pu être le fondateur de l'abbaye dont, peut-être, il avait conçu le projet, car celle d'Agaune, qui lui fournit sa règle, ne remonte que vers l'an 518, environ dix ans après que saint Epvre eut quitté cette vie (Pierre-Étienne Guillaume, Histoire de diocèse de Toul et de celui de Nancy, Volume 1, 1866 - books.google.fr).

Saint Epvre (15 septembre) occupe le sixième rang des évêques de Toul après Saint Mansuy, et son épiscopat se situe entre 500 et 507. Saint Epvre était originaire de Champagne; son village natal, Trancault, se situe à 40 km à l’ouest de Troyes (nominis.cef.fr - Saint Epvre).

Saint Mansuet ou Mansuy, évêquer de Toul est fêté le 19 février.

Vaucouleurs

Il se trouvait à Vaucouleurs une communauté juive relativement importante [comme à Guebwiller : 9 octobre] puisqu'elle y possédait sa propre synagogue depuis 1860 (fr.wikipedia.org - Vaucouleurs (Meuse)).

A Montbras, à côté de Vaucouleurs, il y avait une église Saint-Maurice dont il ne erste rien.

Worms et le 22 septembre

Pas de saint Maurice à Worms, mais une date du 22 septembre 1122.

En Allemagne, la querelle des investitures prit fin le 22 septembre 1122 par la transaction connue sous le nom de concordat de Worms. Ce traité détermina les droits de l'Empereur dans les élections en établissant une distinction entre les évêchés et abbayes compris dans le teutonicum regnum et ceux qui n'en faisaient pas partie bien que dépendant de l'Empire. En outre, il il modifia les formes de l'investiture : l'Empereur renonça au droit de la donner par la crosse et l'anneau pour qu'aucune confusion ne fût désormais plus possible sur la nature de cette solennité. L'investiture dut être désormais donnée par le sceptre. En France les formes de l'investiture furent également changées en vertu d'un accord tacite et général. Aussi ne sait-on pas bien exactement à quel moment cette modification fut faite pour la première fois. On a prétendu même qu'elle serait antérieure au concordat de Worms, tandis que, d'après d'autres, elle aurait été une suite naturelle (Mémoires de l'Académie des sciences morales et politiques de l'Institut de France, Volume 18, 1894 - books.google.fr).

Une autre date de ce concordat est le 23 septembre (fr.wikipedia.org - Concordat de Worms).

Cette résolution eut lieu sous le pontificat de calixte II, le pape né à Quingey, sur les tracés du grand nonagone. La Querelle des Investitures fut déclenché par le pape Grégoire VII qui refusait que des laïces procèdent aux investitures ecclésiastiques. Grégoire VII fit partie de l'entourage réformateur du pape Léon IX, fêté le 19 avril, date du calendrier du petit nonagone. Celui-ci fut évêque de Toul de (fr.wikipedia.org - Querelle des investitures, Calendrier du petit nonagone, Voyage dans le temps : Calixte II).

L'évêque Burchard de Worms, qui porte le même prénom qu'un évêque de Meaux, est mort le 20 août 1025.