Partie XV - Le Cercle et la Croix des Prophètes   Les Prophètes et le Sceau de Palaja   
LE CERCLE ET LA CROIX DES PROPHETES RENNES LE CHATEAU SCEAU DE PALAJA STELLA LUTI

La situation du Cercle et de la Croix des Prophètes par rapport au plan de Saint Sulpice, au sud, peut avoir une signification religieuse et dans le théâtre sacré des mystères. Sachant que le plan de l'église parisienne est inversé selon son axe longitudinal, la position du Cercle des Prophètes à Paris est reporté au nord de l'église (Les Prophètes et Rennes le Château : Le Paradis des curés).

Côté Paradis, Côté Enfer

Le côté jardin, c'était, dans les mystères médiévaux, le côté paradis, la droite du Christ en gloire au tympan du portail. Etant donné l'orientation de l'église, c'est aussi le côté nord, celui de la fraîcheur. Le côté cour, c'est l'enfer et le feu. Il n'y a pas un seul courant, il y en a deux qui s'opposent. Mais il est vrai que les personnages ne peuvent pas sortir indifféremment par le jardin ou par la cour. [...]

L'église était orientée vers l'est, je le remarquai tout de suite en arrivant. Le petit cimetière qui la flanquait sur la gauche était donc, comme le jardin pour la maison, du côté nord, du côté de l'ombre et des vents froids. C'était une petite église romane, à une seule nef en berceau, comme il en reste beaucoup dans cette région. Elle aurait été banale sans le promenoir extérieur qui formait devant le porche et sur le côté gauche, jusqu'à la chapelle du transept une terrasse couverte. La tour du clocher s'élevait au-dessus de l'autre transept, du côté de la place (Paul Savatier, Le jeu du jardin, 1974 - books.google.fr).

A Quimper, le paradis de Saint-Mathieu (Saint-Mahé), dont le souvenir se retrouve au XVIIIe siècle dans le nom de la chapelle de N.-D. du Paradis, accolée à l'église. C'est aujourd'hui la place Saint-Mathieu. La chapelle de N.-D. du Paradis est adossée au bas-côté nord de l'église (Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Volume 31, 1904 - books.google.fr).

Pendant longtemps, on sortira au théâtre côté Enfer et côté Paradis, avant de sortir côté cour et côté jardin. Sur l'organisation générale de la scène des mystères, cf. É. Mâle, L'Art religieux à la fin du Moyen Age en France, Paris, A. Colin, 1908 (Georges Viard, Fêtes et jeux entre Saône et Meuse: Bourgogne, Champagne et régions adjacentes. Actes du 10e colloque de l'association bourguignonne des sociétés savantes, Langres, 21-22 octobre 2000, 2003 - books.google.fr).

La droite du théâtre, vue de la salle, s'appelle côté cour, la gauche, côté jardin. Autrefois c'était le côté de la reine et le côté du roi (Joachim Duflot, Les secrets des coulisses des théâtres de Paris: mystères - moeurs - usages - anecdotes, 1865 - books.google.fr).

Le Mystère du XVe siècle, écrit avec pertinence Gaston Baty, correspond à la cathédrale du XIIIe siècle (Nicole Decugis, Suzanne Reymond, Le décor de théâtre en France du Moyen Âge à 1925, 1953 - books.google.fr).

La scène est horizontale et juxtapose trois parties distinctes, comme les triptyques des missels. D'un côté, à droite des joueurs, d'après le manuscrit de la Passion de Valenciennes, — côté jardin, comme nous dirions, — s'élève le Paradis. C'est la pierre de touche de l'ingéniosité du machiniste et de la somptuosité des entrepreneurs. Aussi quel triomphe s'il est réussi! « Voilà bien le plus beau paradis que vous vistes jamais ne que vous verrez!» criait aux spectateurs transportés d'admiration l'auteur du Paradis de la Passion jouée à Saumur, en 1534, du moins si l'on en croit Guillaume Bouchet, en ses Sérées. Il est d'ordinaire surélevé, avec des surélevé, avec des dessous machinés pour les ascensions et descentes miraculeuses. C'est du Paradis, des chœurs formés par « les ordres des anges » entourant le trône de Dieu, que partiront les belles harmonies des instruments et des voix. A l'autre bout de la scène, côté cour, s'ouvre l'enfer; il s'ouvre en forme de gueule. Cette figure de gueule d'enfer est rituelle : elle traduit l'idée de la gueule de Léviathan, dont il est dit: «Autour de ses dents habite la terreur. » Comme le paradis, l'enfer est machiné, et ades dessous en contre—bas de la scène, où sont visibles au besoin les scènes infernales. Entre le paradis et l'enfer sont juxtaposées sur la scène les mansions, représentant les maisons, villes et monuments y compris la tour du Limbe, puis les divers sites, avec lacs ou montagnes, le tout sommairement figuré. Mais ces figurations schématiques sont expliquées par la démonstration générale des lieux et des personnages que fait, et souvent avec verve, l'acteur dans le prologue, et qu'abrègent, où besoin est, de « grans escriteaux » (Eugène François Léon Lintilhac, Histoire générale du théâtre en France, Volume 1, 1904 - books.google.fr).

Un fragment de la Résurrection, au XIIème siècle — pièce qui annonce déjà les mystères du XVème — nomme, dans un curieux prologue « 13 lieux et maisons ». « L'Enfer » à un bout du théâtre que nous désignerions aujourd'hui par « le côté cour », « Le Ciel » à l'autre bout, que nous désignerions aujourd'hui par le « côté jardin ». C'est à travers ces 13 lieux et maisons que se promenait l'action (Gabriel-Daniel Vierge, Utilité de la conservation des mises en scène écrites, 1956 - www.regietheatrale.com).

Le Manteau d'Arlequin, fausse draperie rouge de toile, encadre perpétuellement la scène, même lorsque le rideau est levé. Il paraît venir de la Chape d'Hellequin du Moyen Age, qui désignait la Gueule d'Enfer ou la draperie qui l'enveloppe. Paulin Paris est de nouveau le responsable de ce rapprochement, dont il ne donne malheureusement pas la référence. [...] Dans l'état présent de nos connaissances, il faut partir de la Mesnie Hellequin, attestée depuis le XIIe siècle (Orderic Vital) ou Chasse sauvage. [...] Etienne de Bourbon, Anecdotes historiques, 1871 (2e moitié du xIIe siècle) qui rapporte qu'un paysan a entendu les cavaliers de la Mesnie infernale d'Allequinus se demander l'un à l'autre : Sedat mihi bene capucinum ?' Me va-t-elle bien ma chape ?, question qui figure aussi au Jeu de la Feuillée (1276 environ) d'Adam le Bossu, dit de la Halle : Me siet-il bien li hurepiaus f (v. 590,). Il s'agit donc d'une question rituelle, dont la signification profonde nous échappe et que la tradition ultérieure, dont j'ai retracé l'histoire, a laissé se perdre. [...]

Maintenant manteau d'Harlequin (telle est la forme du nom, conforme à la prononciation parisienne du XVe) est un naturel élargissement de chape ou cape. [...]

Chape et Herlequin étant traditionnellement liés, le manteau d'Arlequin peut et doit vraisemblablement la continuer, mais il reste à trouver, pour que la démonstration soit décisive et complète, l'expression chape d'Hellequin, appliquée par une rubrique de mystère ou par un contrat de mise en scène à la gueule d'Enfer ou à son enveloppement. Tant que nous n'aurons pas retrouvé ce texte que Paulin Paris a dû connaître, la filiation chape d'Hellequin — manteau d'Arlequin reste une hypothèse extrêmement séduisante et vraisemblable, mais encore un peu fragile (Gustave Cohen, Un terme de scénologuie médiévale et moderne : chape d'Hellequin - Manteau d'Arlequin, Mélanges de philologie romane et de littérature médiévale: offerts à Ernest Hoepffner, 1949 - books.google.fr).

En tant que maître des souffles et du feu, on retrouve l'ours, au moins indirectement, dans la figure du Pétassou, comme à travers les rituels ludiques des Soufflaculs de Nontron. [...] Vêtu de haillons multicolores et le visage noirci, le Pétassou est bien proche de ce qui deviendra l'Arlequin de la comédie italienne. D'une manière singulière – mais que de très anciennes conceptions sur la circulation des âmes pourraient expliquer –, on retrouve Arlequin, évoqué cette fois au travers de son nom ancien, Hellequin, comme figure centrale de la Chasse des morts, étudiée par Karin Ueltschi. Depuis Orderic Vital, qui au XIIe siècle décrit le passage de la familia Herlechini (« Mesnie Hellequin » en ancien français), d'innombrables textes font intervenir ce meneur de la Chasse sauvage, que l'on entend dans les campagnes ou les forêts les nuits de tempêtes, principalement aux périodes carnavalesques, et qui entraîne les âmes des défunts dans son sinistre cortège. Il apparaît, sous différentes formes, d'un bout à l'autre de l'Europe. Le meneur de cette Chasse des morts a bénéficié d'un brillant devenir littéraire. On songe principalement à l'Erlkönig de Herder et de Gœthe, issu d'un Roi des elfes danois, transposé en France par Nodier en Roi des Aulnes, et repris plus tard par Michel Tournier. Mais la Chasse des morts est surtout affaire de traditions orales, sans doute bien antérieures à Orderic Vital. Elles ont continué à être transmises au fil des siècles, donnant lieu parfois à des légendes notées ou à des contes écrits, point de départs de nouvelles variantes. Ainsi se tisse un ensemble complexe, entre oralité et littérature, variable selon les provinces et les pays. En Poitou et ailleurs, la Chasse des morts devient la Chasse-Gallery, déjà bien étudiée par Jean-Loïc Le Quellec. Autre chasseur sauvage, le roi Arthur, « que dès les plus anciens textes on a assimilé à Hellequin ». En Bretagne, aux hurlements de la Chasse des morts se substituent les grincements d'une charrette, celle de l'Ankou, car le cortège, écrit Karin Ueltschi, « a tendance à devenir un simple attelage ». Il n'est pas jusqu'à la forêt de Fontainebleau qui ne soit hantée par un Grand Veneur, lequel troubla plusieurs chasses royales, de Louis XII à Henri IV et Louis XIV. Ajoutons qu'une Croix du Grand Veneur, bien connue des promeneurs qui ne s'en doutent guère, en perpétue le souvenir (Yves Vadé, Traditions en devenir: Coutumes et croyances d'Europe et d'Asie face au monde moderne, 2015 - books.google.fr).

Orientation des théâtres

Dans la Rome antique, la cavea (sens premier en latin : « creux »), désigne la partie d'un théâtre romain ou d'un amphithéâtre où se trouvent les gradins sur lesquels s'assoient les spectateurs (fr.wikipedia.org - Cavea).

A Lyon, les constructeurs romains ont édifié leur théâtre sur le penchant de la colline, tourné vers la plaine, vers les Alpes, tourné vers l'Est, vers le Soleil, vers la Grèce (Bulletin des lettres, Volume 23, Numéros 224 à 233, 1961 - books.google.fr).

A Alba la Romaine, au sud-est du forum le théâtre a trouvé place dans le ravin du ruisseau de Saint-Martin. Sur la rive droite, regardant vers l'est, la cavea a été totalement construite, moyennant des déblaiements massifs. Trois murs maîtres concentriques en constituent l'ossature. Des murs radiants relient le mur façade et le premier mur intérieur ; l'anneau suivant est actuellement comblé de blocs de basalte, sauf au nord où réapparaît le terrain naturel ; la cavea inférieure était également supportée par un massif maçonné où l'on peut encore distinguer les rangs de gradins. Cinq entrées ouvrent sur la cavea supérieure (Roger Lauxerois, Le Bas Vivarais à l'époque romaine: recherches sur la Cité d'Alba, 1983 - books.google.fr).

La cavea du théâtre du temple de Janus à Autun s'ouvre vers l'est (René Goguey, Le théâtre du "temple de Janus à Autun, Le théâtre antique et ses spectacles: actes du colloque tenu au Musée Archéologique Henri Prades de Lattes les 27, 28, 29 et 30 avril 1989, 1992 - books.google.fr).

Une heureuse conséquence de la situation de la ville d'Argos, c'est que l'Odéon (comme le théâtre) est tourné vers l'Est. Vitruve, V, II, 3, recommande simplement d'éviter l'exposition au soleil du midi ; en fait, on trouve des théâtres orientés au Sud cf. Dilke, Theatre Cavea, p. 133, ou à l'Ouest, cf. R. Vellois, L'architecture hellénique et hellénistique à Délos, 1944, p. 220 ; et cf. en général le schéma de A. von Gerkan et W. Muller- Wiener, Das Theater von Epidaurus, 196I, p. 5, fig. 1 (René Ginouvès, Le théâtron à gradins droits et l'Odéon d'Argos, 1972 - books.google.fr).

A Epidaure, la cavea s'ouvre vers le Nord, l'Odéon construit par les Romains à l'ouest et à Athènes les deux théâtre le sont au Sud (Delphine Prifti, Petit Futé Grèce continentale, 2009 - books.google.fr, www.arretetonchar.fr - Plans de sites grecs antiques).

Si les gradins sont dirigés vers le levant, alors la scène fait face au couchant. Le côté cour/Enfer se trouve ainsi bien au Sud et le côté jarin/Paradis au Nord.

L'inverse n'est pas le contraire !

On connaît les mots antonymes : mots de même nature et de sens contraires. Haut et bas, brillant et terne, lentement et rapidement, commencer et finir, etc. Mais pour les mots suivants, on dira qu’ils expriment l’inverse plutôt que le contraire : vendre et acheter, proie et prédateur, etc. Mon associé ne me coûte pas d’argent ; c’est plutôt l’inverse : c’est moi qui lui en coûte. Mon associé ne me coûte pas d’argent ; c’est plutôt le contraire : il m’en rapporte. On dit qu’un mot est énantiosémique quand il peut signifier à la fois un sens et le sens non pas contraire, mais : inverse. Louer une maison, c’est payer un loyer à son propriétaire, mais ça peut être aussi l’inverse : recevoir un loyer de son locataire. De même, un hôte, c’est aussi bien la personne qui vous reçoit, que l’inverse : celle qui est reçue. Voici quelques autres mots énantiosémiques : Gratter (calmer une démangeaison, ou démanger : Je me gratte parce que ça me gratte.) Curieux (étonnant, ou qui recherche ce qui est étonnant : un curieux bonhomme, un bonhomme curieux.) Et aussi : terrible, cher, dispenser (de cours ou des cours), personne (salle16.over-blog.com).

Les exemples donnés des inverses portent sur les actions réciproques entre deux acteurs de statuts comparables, ceux des contraires sur les qualités d'objets ou d'acteurs pris isolément. L'inverse du Paradis d'où sont chassés Adam et Eve peut être encore le Paradis où ils seraient réintégrés. Le Paradis est considéré parfois comme séjour des âmes.

Dans le livre du Paradis, qui n'est pas arrivé jusqu'à nous, Tertullien s'était efforcé de montrer que toutes les ames, soit des bons, soit des méchants, sont retenues dans les enfers jusqu'au jour du jugement. Il en exceptait seulement les ames des martyrs, qu'il plaçait dans le paradis. Depuis, il changea de sentiment, et distingua les enfers du sein d'Abraham, et le sein d'Abraham du paradis. Il mettait les ames des méchants dans le premier de ces lieux; le second, qu'il dit - être une région plus sublime que les enfers, mais différente du ciel, était pour les ames des saints, soit Juifs, soit Gentils, qui y attendaient la résurrection. Les martyrs étaient reçus dans le paradis, et y jouissaient de Dieu. Il paraît même y avoir donné place indistinctement aux esprits des saints. Tertullien représentait le paradis comme un lieu d'une beauté divine, séparé de la connaissance de notre monde par la zone de feu, ainsi que par une muraille. Il donna aussi dans l'opinion des Millénaires, l'entendant, toutefois, d'une manière spirituelle (Les Pères de l'Eglise, 1842 - books.google.fr).

Les âmes des justes vont vers l'Eden, considéré comme un paradis terrestre ; celles des réprouvés vont vers un lieu qui se trouve à l'écart de l'Eden, et loin de lui. Nous ne faisons certainement pas fausse route en nous représentant le séol comme ce lieu. Narsaï sépare les âmes les unes des autres d'après leur lieu de séjour, conditionné par leurs mérites ou leurs péchés. Adam et Eve ont, les premiers, foulé le sol du paradis. L'entrée d'Adam dans l'Eden était en même temps un acte symbolique ; car il y entrait comme chef de l'humanité. On peut en inférer, qu'après leur mort, tous les hommes devaient être participants du paradis, en ce qui concerne l'âme (Paul Krüger, Le sommeil des âmes dans l'oeuvre de Narsaï, L'Orient syrien, Volume 4, 1959 - books.google.fr, Le Cercle des Prophètes à Rennes le Château).

L'école de Schammaï, au contraire de celle d'Hillel, au Ier siècle parès J.-C., soutenait que ceux-là descendaient en enfer, se plongeaient dans le feu et en sortaient purifiés: ils y étaient affinés comme l'argent et éprouvés comme l'or. Ils pouvaient, dès ce moment, avoir part à la félicité du siècle à venir. Au début du IIe siècle, cette doctrine était généralement admise par les rabbins. D'après eux, tous les Israélites qui, à leur mort, avaient quelque péché à expier, passaient par ce feu purificateur et étaient sauvés. Ainsi, dans l'Apocalypse de Moïse, l'âme d'Adam, avant d'être présentée à Dieu, est plongée dans l'étang de l'Achéronte et lavée trois fois. Aussitôt après cette purification, elle est admise en présence de Dieu et placée « au paradis, au troisième ciel ». On n'exceptait que ceux dont les péchés étaient réputés tellement énormes qu'il leur était impossible de les expier dans cette Géhenne temporaire (J. B. Frey, La vie de l'au-delà dans les conceptions juives au temps de Jésus-Christ, Biblica: Vol.13, 1932 - books.google.fr).

Etoile de Bethléem et Paradis

L'une des plus anciennes légendes chrétiennes est l'histoire charmante, racontée par saint Grégoire de Tours (594) dans son Libri Miraculorum, à propos du puits des Mages près de Bethléem. Les habitants de Bethléem avaient l'habitude de se rendre en cet endroit la semaine de Noël ; ils se penchaient au-dessus du puits et tendaient sur eux des manteaux et des couvertures de manière à aveugler l'ouverture. En scrutant l'obscurité du puits, ils prétendaient apercevoir l'étoile de Bethléem qui, selon cette pieuse légende, se déplaçait lentement sur l'eau. Mais ce privilège n'était accordé qu'à ceux dont le cœur était pur. Une autre légende nourrissait encore la croyance populaire, selon laquelle le pouvoir des esprits malins, des fantômes et des sorcières était totalement suspendu durant le temps de Noël, la présence mystique de l'Enfant Jésus les rendant impuissants. Aucun maléfice ne pouvait atteindre les hommes, les animaux ou les foyers. De même il existait aussi une vieille et réconfortante croyance selon laquelle les portes du Paradis étaient ouvertes la nuit de Noël, de sorte que toute personne mourant à minuit pouvait entrer immédiatement au Ciel. Une autre légende considérait chaque enfant né le jour de Noël comme particulièrement béni et favorisé. On disait que de tels enfants, entre autres dons et privilèges, avaient le pouvoir de contempler les esprits, et même de les commander. Enfin voici la charmante légende médiévale de « l'ange de Noël ». Chaque année - d'après cette histoire - la Vierge Marie choisit un certain nombre d'anges et les envoie du Ciel dans différentes parties du monde. Chaque ange réveille un petit enfant dans son premier sommeil et le transporte au Paradis pour chanter une chanson à l'Enfant Jésus. Lorsqu'en suite les enfants racontent leur merveilleux voyage, quelques-uns disent que ce n'était qu'un rêve, tandis que ceux qui savent mieux, assurent que ces enfants sont choisis par Dieu pour être les bénéficiaires de faveurs spéciales (Franz Xaver Weiser, Fêtes et coutumes chrétiennes: de la liturgie au folkore, 1961 - books.google.fr).

Stella luti

On peut relier la Stella luti (étoile de Bethléem) ou Sceau de Palaja avec la Grande Ourse et le Paradis grâce aux écrits de Gratheus et du Filius philosophi :

The Austrian National Library's Middle Dutch Codex 2372 contains, besides Senior Zadith's Tabula Chymica discussed by Marianne Marinovic-Vogg during this conference and some other pieces a lengthy treatise of 4380 verses. It consists of two books or parts, the first of which does not have a title but which names a Gratheus filius philosophi as its author. The second part is entitled Prudentia Salomonis; as to its content, there is a connection to the first part, however not to such a degree that would justify the conclusion that both parts together form one treatise. The Prudentia Salomonis is followed by a rather brief piece in verse couplets describing the art of lutation and the regimen ignis. It clearly refers to the two former parts and can thus be understood as an appendix. [...] To remark but briefly on their language, they were written in the Flemish dialect, predominantly in East Flemish. The author's geographical origins could thus be located in Ghent, for example, perhaps also in Oudenaarde. It is not possible to determine whether the copier's dialect was substantially different from the author's and who was responsible for the slight Brabant influence we can detect. Let us take a closer look at the contents of these didactic poems. After invoking the Holy Trinity, Gratheus filius philosophi begins the first treatise of 3576 lines with a laudatio temporis acti. He complains that alchemy, too, has ceased to adhere to the principles of true science and that adepts are only interested in scientia lucrativa. In accordance with God's will, the famous alchemists had concealed their art by using pseudonyms and parables, referring to eggshells, hair, sulphur, arsenic, salt and alum, thus fooling many an expert (vv. 40-54). Right from the outset it is obvious that Gratheus is turning his back on technological alchemy, perhaps also on the commonly accepted mercury-sulphur theory. He also rejects the use of organic substances often mentioned in the Tabula Chimica. He adds that he does not wish to fool anyone and that he is writing his treatise in Dutch for the benefit of all those Ladies (!) and Gentlemen who do not understand Latin (vv. 55 ff.). With v. 62, he goes in medias res: Mercury, spring-water, milk, vinegar, tin, ink, sulphur vivum (mentioned here for the first and last time) and copper are to be cooked in the four receptacles Bima, Alpha, Fumera and Tenicula for a certain period of time the result being pure silver (v. 132) - if good fortune wills (so es geval). Nearly 3000 lines later the recipe is explained on the basis of the quality of the elements: water (cold, wet) + clay require a strong, hot fire. Milk is sweet and also makes the fire sweeter, purer and more beautiful. The addition of grease to the fire is advantageous to the cooking of mercury. Vinegar makes for a hot fire. The author digresses to describe a constellation in the sign of Mercury under whose influence it is possible to cast a head of gold that can speak and that has complete knowledge of astronomy, and this feat was indeed accomplished by a master of the art. This golden head, cast by Volcano, had the name of Aristotle and is said to have been given to a certain Mattoris, who learned about alchemy from the stars (v. 180). A parenthetical description of an arch made up of stars includes advice on on pyrotechnics and thermal technology. A preliminary lutation mixture consisting of wheat flour, pepper and potter's clay is recommended (v. 274). After the description of the first experiment (resulting in pure silver, Gratheus names his source, which is the aforementioned manmade head 'Aristotle' and which now appears under the name of Caput phitonicum. The name derives from Middle Dutch phitoen - Svaarzeggende geest, geest, geest die doden kan opwekken' - so that Caput phitonicum can best be translated 'necromantic (Lat. pythonicus) head'. Gratheus now states that he is writing a text inspired by astronomy. First he describes the miraculous qualities of oleum vivum, which illuminates the night, has the effect of a panacea, awakens the sleeping and which penetrates virtually all things. Only gold, crystal or the leaf of a corn-cockle (Agrostemma githago) would be able to hold it (v. 315). The making of oleum vivum requires the receptacles Sorros, Alla and Sesses. They all contain mercury, which is cooked in them. Thereupon it is poured into the vessel Samimas, the mistress of them all (vrouwe boven hem alle) - and like the others of a palindromic name -, it is exposed to great heat and finally mixed together with a pound of gold. This is obviously the moment of projection. The gold must be pure as follows from the effect of the stars Patifera and Leprosia on human reproduction (v. 462). The mercury-gold mixture is mashed like rape-seed in a stamping machine with a camshaft, is reheated in the receptacle Arra and is finally poured into a press (persse) that extracts oleum vivum, the residue being two bodies, corpus extinctum and corpus vivum in spiritu sine anima. Oleum vivum has become a soul and vanished so that corpus vivum now needs a new soul, namely Sol simplex. The reanimation is carried out in the vessels Fa, Fericlera and Sustinebra: 'He who was dead is now alive again. Let us sing Halleluia! Our Saviour has come..., like an angel from Heaven above: He is golden and beautiful.' (w. 590 ff.). The result is corpus vivum in spiritu cum anima. The corpus extinctum remaining in the press is pure silver and is now reanimated with the aid of corpus vivum, with Gratheus again referring to astral events and continuing with a prayer to Christ and St. John. He closes with a sentence in Latin: est hec scriptura Iudeorum. Experimenta quae non falluntur ex omni natura ponuntur... (following v. 736). The creation of the new corpus is an exact analogy to Christ's burial and resurrection, the tomb symbolizing the matrix containing the sperma matricis [sic!] and which is nourished by the father, Ignis. All of these are experimenta Iudeorum: just as these tortured and beat Christ, Mercury, too, is tortured until he rises from the dead. Hence, it is not surprising that Christ resurrected also appears in the heavens as a sign of the zodiac (v. 848), in accordance with the principle of Hermes Trismegistos (quod est inferius est sicut id quod est superius). Similarly, other miraculous stones are made: Ylarius, Arcticus, and Altipeer, made from Ylarius by adding Femina. [...]

The theory of lutation now follows. It is not surprising that Gratheus places the lutation mixture (the philosophical clay), which he calls Stella luti, in the heavens where it is identified as the Star of Bethlehem. On all occasions Stella luti is the good guardian of chemical processes, arguing with Sir Ignis about all sorts of matters, mainly about the length of time for which the substances are to be heated. At this point there is a distinct interruption in Gratheus' treatise. He depicts an alphabet, explaining: ut alphabeto scriptura notificatur. sic firmamento per Stellas prospiciatur. In other words, the holy scripture of alchemy is inscribed as stars in the firmament and legible from there. From now on the astrological aspect in his work gains momentum. First a miniature shows the constellations of the various vessels and substances hitherto mentioned (following v. 1502). Later the treatise says that studying the Milky Way is a great aid in understanding chemical processes. A new experiment begins: an old man is to be slain and cut to pieces. His blood, flesh and bones are to be put into the vessel Renifera, 22 stoops in size (approximately 65.5 liters). Water is added, and the contents are brought to a boil. The well-luted container is placed in another receptacle called Carpifera, which is of a man's height and which has an opening allowing the master to observe the process within. After the contents have been cooked for nine days, oleum vivum is added, one day later spiritus vivens and yet another day later anima vivens. The receptacle is now protected from fire, sun, wind and humans. After a period of 160 days a philosopher, who has the appearance of a twenty-year-old youth, omniscience in alchemy and astronomy and who can see into the future, has been created (v. 1992). This generous and all-knowing philosopher was the teacher of Solomon, Aristotle and Plato. At this point an extensive description of astronomy begins, on which I will make only a few brief remarks, so as not to tax your patience unduly. First Gratheus associates the planets with metals in the usual manner - although he confuses tin and copper - and also with alchemical feats. This is followed by a list of 100 stars with fantasy names and moonface miniatures, which also contain a short legend - for example, Ato i.e. altitudo phebi vel apparitio auri; Beato i.e. profunditas vel occultatio auri etc. Each star's effect on the Earth's Nature is stated as well as its influence on alchemy and whether it facilitates experimentation with Nature, 'characters', 'figures' and coniuracien (i.e. by magical practics, 'conjuring'). In a more summarizing way its Virtues' and Vices' are described. Independently of the fact that either Gratheus or the copier mistakenly listed only 99 stars, enthusiasm seems to dwindle as of Star No. 40 (Ella); the depictions become increasingly short and nondescript, the conclusions more laconic and less diversified. For example, for the star Tesi (No. 98), which designates Saturn's feet, there is no more than the brief comment that it is responsible for progress in alchemy. The somewhat tiresome list of 852 lines ends with Centesi (No. 99). [...]

After this description of the second part, let us again look up to the stars, this time to the Great Bear, among whose seven stars there is also the star Ylarius. If we remember that this star is also called Ar[c]ticus, it becomes clear why it is the North Star. The following 37 fantasy stars denote various types of fire up to No. 16 (Pitalus), the remaining influence alchemy only in a very general manner. It is clear that no good can be expected to come from the last star, Infernachiel (v. 3364). [...]

A short parenthetical remark now introduces new numerals from 1-9: pos, otos, sotos, olios, ilios, onoros, sciporos, ormos, potios. The comment - Vith the aid of these numerals good philosophers do their mathematical operations' (w. 3383 f.) - seems rather pretentious in light of the fact that Gratheus himself writes, 'three potios, that makes XXVII'. Finally the stone Vespronius is made, and, similarly to Arcticus and Altipeer, it fulfils every wish. Yet this stone also has the ability to make every alchemical truth visible in the sky in the colour of the reigning planet. [...]

Indeed, a master of alchemy who once held this stone up to the sky against the sun saw Gratheus' alchemical instructions and miniatures in it so that the nature of the treatise is clearly inspirational. In conclusion the author again refers to himself as filius philosophi, yet not without first recommending the following Prudentia Salomonis. [...]

This considerably shorter piece of 1204 lines begins (v. 3577) with the author's name and its date of origin: the filius philosophi is said to have written it in Paris in 1180 and described all of Solomon's experiments (v. 3592). The treatise begins with a theory of the elements. All stars contain the four elements, particularly Stella luti. Only Mercurius has but three - the Earth is missing - although it also possesses all four humours, just as man does. The star Phoebus only possesses Air and Fire. The spirits of Hell consist only of three elements, they do not have fire, and this is why they particularly suffer from the fires of Hell. Solomon, on his throne, now carries out experiments with the aid of all the stones hitherto mentioned and of all the elements. [...]

Among others he has a vision of a ferocious lion, which, born of miniaceous fire (igne mined), symbolizes the failure of an experiment due to poor lutation (defectio Stellae) in a vessel (v. 3939). Again the filius philosophi reminds us of the Caput Phitonicum, which is his own head and which guarantees correctness (w. 3881 ff.). [...]

Somewhat suddenly the filius philosophi again refers to the stone and the star Altipeer and its orbit. The highest forma lutia is facilitated by Altipeer's favourable position. The optimum arrangement of the holes on the athanor, through which Sir Ignis' voice can penetrate with great effect, is what makes it possible for him to aid his children best in their development. However, the already edited appendix discusses this at length. Altipeer, Resaltipeer and Desaltiper symbolize the three openings of the clay oven and the three highest feastdays in the liturgical year. 'The year is the firmament, and the firmament is the year' (dot iaer dat es tfirmament ende tfirmament es dat jaer, w. 4156 f.). Alchemy is in the heavens. He who understands space (the firmament) and time (the year) is also a master of alchemy (vv. 4158 f.). [...]

Just as Gratheus described the stars, the filius philosophi now continues with the study of time. He divides the year into 250 units called cressentilen, each period of time appearing n + 1 times if n be the sequential period number. Thus the modern mathematician can easily calculate that there must be 31.625 appearances per annum Each period is accompanied by two stars. The filius philosophi limits his description of the virtues and vices of each unit to 23 cressentilen because he obviously does not wish to discuss all 250. In the 'Nota' he adds that all the other periods have a favourable effect on alchemy, only every nineteenth is of detrimental character. Further instructions ominously state, 'Divide the year into the number of days corresponding to the number of periods with two stars. As soon as you have found the desired day, observe the nature of the period [for example, if it is a nineteenth or not] and the stars. Take this into account in your work' (4368). [...]

Again the filius warns the reader against taking the philosophers' confusing words about sulphur and arsenic for granted. 'Do as the wise and take care' (4380). The treatise ends with a mysterious chart of the cressentilen with no accompanying text. [...]

To explain the connection with Aristotle, one must bear in mind that Byzantine alchemists report the presence of distillation devices whose metal or glass lids were sometimes crafted in the form of a female breast or a human head. This calls to mind the Aristotelian theory that pneuma was the life force that filled the blood and which also prepared the food eaten in such a way that the steam and the fumes rose to the head and were there cooled down by the cold of the brain.10 Stephanos of Alexandria, whose writings date back to the era of Emperor Herakleios (who reigned 610-41), also sees a connection between Aristotle's pneuma theory and the rising of steam in meteorology and chemistry." The association of the human head with a distillation device can also be found in the "Book of Al-Habib' (probably from the eighth century) (Helmut Birkhan, The Alchemical Tracts of Gratheus Filius Philosophi in Codex Vindobonensis 2372, Alchemy Revisited: Proceedings of the International Conference on the History of Alchemy at the University of Groningen, 17-19 April 1989, 1990 - books.google.fr).

Gratheus poursuit en racontant l'«histoire d'amour chymique» suivante. La pierre Ylarius désire ardemment la vierge Virgo, mais Multipos, qui veille sur elle, empêche toute relation intime: ils ne peuvent s'étreindre qu'au moment où celui-ci s'éloigne, et leur union — dans laquelle les amoureux semblent se transformer en basilics — va donner naissance à la pierre Articus. Chaque mois Virgo doit subir la force de Menstruus, ce qui la rend tantôt rouge tantôt pâle, pareille à l'étoile du soir. Mais si Virgo et Ylarius pouvaient s'unir dans le récipient Mater sans être contrariés par Multipos, ils engendreraient le primus puer Altipeer. Ce jeune philosophe, grand et d'une éclatante beauté, sera presque omniscient ; il pourrait obtenir la Terre Sainte «injustement détenue, par les Juifs». Si, en revanche, Menstruus se trouve chez Virgo, Ylarius ne doit pas avoir de rapports sexuels avec elle, car de cette union naîtrait un monstre théromorphe, Victor, ou le secundus puer, qui serait en tous points le pendant diabolique du primus puer Altipeer. [...]

La dernière expérience donne la pierre Vespronius que seul Salomon a su produire et qui a la faculté de montrer toutes les vérités alchimiques marquées au ciel dans la couleur respective de la planète qui règne: un maître qui, en plein soleil, avait tenu cette pierre à contre-jour était arrivé à y trouver les écrits alchimiques de Gratheus ainsi que ses miniatures. Ici se termine la première partie (Helmut Birkhan, L'alchimie de Gratheus filius philosophi et ses problèmes, Alchimie: art, histoire et mythes : actes du 1er colloque international de la Société d'Étude de l'Histoire de l'Alchimie, (Paris, Collège de France, 14-15-16 mars 1991), 1995 - books.google.fr).

Der wichtigste Stein aber ist jener in seinem Siegelring - er entspräche dem Vespronius bei Gratheus (3663) -, der ihm zugleich die Herrschaft über alle Lebewesen, inklusive Dämonen und Dschinnen, ermöglichte. Dieser Stein stammt aus dem Besitze Adams, der Engel Gabriel überbrachte ihn Salomon aus dem Paradies (Helmut Birkhan, Gratheus (Filius Philosophi), Textedition, Übersetzung, Register, 1992 - books.google.fr).

Les étoiles Resaltiper (4106), Desaltiper (4126) et Altipeer correspondent aux trois orifices du four alchimique ainsi qu'aux trois fêtes de l'année ecclésiastique (Helmut Birkhan, L'alchimie de Gratheus filius philosophi et ses problèmes, Alchimie: art, histoire et mythes : actes du 1er colloque international de la Société d'Étude de l'Histoire de l'Alchimie, (Paris, Collège de France, 14-15-16 mars 1991), 1995 - books.google.fr).

C’est le fourneau en forme de four, dit Marie, ayant à la partie supérieure trois trous (suçoirs), destinés à arrêter (les gros morceaux) et à évacuer (les parties fondues) (Zosime, Sur le tribicos et le tube - remacle.org).

Le four a trois orifices comme les trois fenêtres de la tour de sainte Barbe et celle d'Aséneth (du roman Joseph et Aséneth), double de la déesse Neith, patronne de la ville de Saïs (SAE de la dalle de Coume Sourde) (Autour de Rennes le Château : L’Affaire Gélis et les charpentiers d’Isaïe, La Croix d’Huriel et Rennes le Château : Sot Pêcheur et Par ce signe tu le vaincras 3, Autour de Rennes : Sion, Soleil et Blaise).

25 août

Les trois fêtes qui structures le temps catholique sont Noël, Pâques et la Pentecôte soit le 25 décembre, le 25 avril (date extrême), et le 13 juin (date extrême qui est la fête d'Antoine de Padoue si Pâques est le 25 avril).

Si les orifices du four sont disposés équilatéralement alors la troisième date est le 25 août. A quelle fête ecclésiale correspond-elle ?

On a les saints Barthélemy (à Rome), Magin (Perpignan), Martian (Apt), Louis (roi de France) (Analecta bollandiana, Volumes 71 à 72, 1953 - books.google.fr).

Le 25 août est situé dans le signe astrologique de la Vierge qui est à son lever depuis deux ou trois jours. C'est 10 jours après l'Assomption, autre "montée" de la Vierge.

Marcus est le nom de l’Évangéliste, premier évêque d’Alexandrie, fêté le 25 avril ; or c’est à Alexandrie que commencent les prêches du prêtre hérésiarque libyen - berbère Ariuc – Areios – Arius que vont combattre, au nom du concile de Nicée, les évêques d’Alexandrie, Alexandre et surtout Athanase qui sera l’objet d’un soutien sans faille de la part des papes de Rome, Marc, Jules et Libère. (www.mythistoria.org - Iulus, Julius et Julianus).

On peut concilier de la manière suivante les différentes dates données pour le premier concile oecuménique de Nicée (325), capitale de la Bithynie : le synode fut convoqué pour le 20 mai; l'empereur étant encore absent, on ne tint jusqu'au 14 juin que des délibérations et des discussions moins solennelles; les sessions proprement dites s'ouvrirent le 14 juin, après l'arrivée de l'empereur, le 19 le symbole fut rédigé; on continua les autres affaires, telles que la controverse pascale, etc., et les sessions se terminèrent le 25 août (Karl Joseph von Hefele, Isidore Goechler, Oden Jean Marie Delarc, Histoire des conciles d'après les documents originaux: Introduction. Conciles antérieurs à celui de Nicée jusqu'au concile de Sardique, Volume 1, 1869 - books.google.fr).

Les hérétiques partisan d'Arius, pour se soustraire à l'indignation publique, eurent recours à la dissimulation, et adoptèrent des expressions en apparence catholiques. Les Pères du concile s'en aperçurent, et déclarèrent, pour ne laisser aucun subterfuge à l'hérésie, que le Fils était Consubstantiel au Père. Ils insérèrent ce mot dans la formule de foi qui fut dressée par Osius, et souscrite par tous les évêques, à l'exception d'un petit nombre qui favorisaient le parti d'Arius. C'est cette formule de foi qu'on appelle le symbole de Nicée (Alban Butler, Vies des Pères, Martyrs, et autres principaux Saints tirées des actes originaux et des monuments, traduuit par l'abbé Jean-François Godescard, Tome II, 1836 - books.google.fr).

Les églises des Gaules commençaient l'année le jour de la fête de Pâques, qu'elles ont célébrée le 25 mars jusqu'au concile de Nicée (Un Million de faits. Aide-mémoire universel des sciences, des arts et des lettres, 1842 - books.google.fr).

Les vents étésiens soufllent après les solstices et le lever du Chien; et ils ne soufflent point autant, ni lorsque le soleil est le plus rapproché ni lorsqu'il est le plus éloigné de nous. Ils soufflent le jour et s'apaisent la nuit; et la cause en est que le soleil, lorsqu'il est proche, sèche rapidement l'exhalaison avant même qu'elle ne se forme [Le lever du Chien, la Canicule, qui dure du 25 juillet au 25 août] Quelques-uns se sont demandé pourquoi les vents du nord sont continus, ceux du moins que nous appelons étésiens, après le solstice d'été, et pourquoi les vents du midi ne le sont pas de même, après le solstice d'hiver. Il n'y a rien là qui ne soit parfaitement explicable. Les vents qu'on appelle les vents blancs du midi (sud-sud-ouest) viennent bien dans la saison opposée. Mais ils ne sont pas aussi continus ; et dès lors comme on les sent à peine, c'est ce qui peut donner lieu au doute. La cause en est que le vent du nord souffle des contrées placées sous la grande Ourse, lesquelles sont pleines d'eau et d'une masse de neige; et quand ces masses sont fondues par le soleil, les vents étésiens soufflent plus violemment après les solstices d'été qu'à l'époque même du solstice (Météorologie d'Aristote: avec Le petit traité apocryphe du Monde, traduit par Jules Barthélemy-Saint-Hilaire, 1863 - books.google.fr).

Le mot « étésien » vient du grec « etêsioi (anemoi) » par le latin « etesiae : (vents) périodiques, annuels », de « etos », année (fr.wikipedia.org - Etésien).

L'année est importante pour Grathéus, et on peut rappeler la notion de pierre étésienne chez Zosime et Olympiodore (ou pierre d'aigle sur un jeu de mots entre "aetos", aigle, et "a etos", année). L'aigle a la capacité de rajeunir chez Isaïe 40,31 et Psaume 102 (Vulgate),5 (Paulette Duval, La pensée alchimique et le conte du graal, Champion, 1979, pp. 99-100). L'aigle est associé à Cassaignes - Huriel - saint Jean - Isaïe.

Déesses Vierges

Sainte Patricia, une «parthenos– vierge» qui s’était refusée au mariage, fille de l’empereur de Constantinople, partie en pèlerinage à Rome, puis Jérusalem que son bateau rejeta sur les côtes du golfe de Naples comme une nouvelle Sirène. Sa fête au 25 août coïncide bizarrement avec celle de Saint Sever d’Agde, avec celles de Saint Geniès de Rome et Saint Geniès d’Arles (www.mythistoria.org - Valerianus, De la Santé et de l'Immortalité des Corps).

Sur l'une des fresques du peintre Théophane (XVIème siècle) au Mont Athos, la déesse Athéna du Panthéon païen est chassée du Ciel par la Vierge Marie (Florence M.-Forsythe, Jacques Lacarrière, passeur pour notre temps, 2015 - books.google.fr).

Autre déesse vierge, Athéna était également baignée (au IIIe siècle après J.-C, il est vrai). Mircéa Eliade signale à ce propos que l'immersion de la Vierge Marie renaît au XIIIe siècle de notre ère et se poursuit jusqu'à nos jours, malgré l'interdiction de l'Eglise (Jean-Charles Pichon, Les cycles du retour eternel; essai d'une histoire thematique des religions, Volume 2, 1963 - books.google.fr).

"La Vierge farouche" chez William Butler Yeats de la deuxième strophe représente donc conjointement Athéna, déesse du Parthénon, mot signifiant « vierge, portant le cœur du dieu païen, Astrée ou la Vierge avec l'étoile Epi, annonçant chez Virgile (Bucoliques) le retour de l'âge d'or - telle est en effet la prophétie de Cumes - et enfin la Vierge Marie et le Christ, l'Annonciation chrétienne étant aussi associée à l'étoile (Jacqueline Genet, Etudes irlandaises : Le théâtre de William Butler Yeats, 1995 - books.google.fr).

Effrité en une infinité d'exposés et de représentations figurées, le mythe d'Athéna laisse apparaître les rapports qui relient la figure de la Vierge et les signes concrets qui lui sont attribués, l'olivier, le serpent et la chevêche, mais il ne permet pas de retrouver la façon dont a pu être pensée, vécue et transmise cette relation (Claudine Leduc, Mythologie, théologie et sémiologie en pays grec, Discours religieux dans l'antiquité: actes du colloque, Besançon 27-28 janvier 1995, Volume 578, 1995 - books.google.fr).

Aséneth est le double de la déesse Neith de Saïs, elle-même identifiée à Athéna par les Grecs (Autour de Rennes le Château : Messie, Messias).

Quant à l'Ops fêtée le 25 août, Ops Consiua, elle occupe dans la religion une place insigne. Comme Mars, pourtant normalement maintenu hors du pomerium, elle possède une chapelle dans la domus Regia, exactement elle occupe une des trois divisions de la Regia, constituant, d'une part avec les divinités que servent le couple royal et la flaminica Dialis (Juppiter, Junon, Janus) et d'autre part avec Mars, une triade trifonctionnelle équivalente à la triade canonique « Juppiter Mars Quirinus »,le terme de troisième fonction étant agricole dans la Regia et politique dansla triade canonique. Nous savons de plus que ce sacrarium Opis Consiuae dela Regia était aussi saint et secret que l'aedes voisine de de Vesta et, comme elle, interdit à tout autre visiteur que les vierges Vestales et le prêtre qui les contrôlait, le grand pontife. Le statut d'Ops Consiua qui survit ainsi à l'époque républicaine dansle cadre fossile de la « maison du roi » doit être apprécié par rapport au regnum, à ce qu'était sans doute le pouvoir dans les temps royaux. Il signifie que, en tant que Consiua, en tant qu'« Abondance mise en réserve », Ops constitue un des principaux ressorts de la vie commune et que, parconséquent, elle est chose royale : sans sortir de la troisième fonction qu'elle représente ici au contraire à la place de Quirinus, elle l'élève au niveau d'une sorte de ministère mystique. C'est là sans doute l'expression romaine d'une très vieille conception, car chez d'autres peuples indo-européens, des divinités équivalentes se trouvent aussi rattachées au groupe des dieux de la première fonction, des dieux souverains. Une déesse « Abondance, Plénitude » est en effet, attestée et chez les Scandinaves et chez les Germains continentaux : V.-scand. Fulla, v.-h.- a.Volla. Voici le signalement que Snorri donne de Fulla, dans la revue rapide qu'il fait des Asines ; il la place aussitôt après Gefjon « non mariée, à qui appartiennent toutes les jeunes filles qui meurent non mariées » : Fulla, la cinquième, est aussi vierge... (Georges Dumézil, Idées romaines, 1969 - books.google.fr).

Georges Dumézil s'appuie sur le parallèle de mythes indiens pour expliquer pourquoi dans la regia les cultes de seconde ou de troisième fonction sont assurés par des virgines : "Etre vierge, rester vierge, ce n'est pas simplement être chaste. La chasteté est de l'ordre de la pureté, la virginité est en outre et d'abord de l'ordre de la plénitude. Une femme qui reste vierge conserve en elle, non utilisée mais non détruite, intacte et comme renforcée par la volonté, la puissance créatrice qu'elle tient de la nature. Religieusement utilisée, la femme vierge est au plus haut point apte à symboliser, donc à assurer, la fonction de mise en réserve, la conservation "à toutes fins utiles" des diverses puissances dont a besoin la société, et d'abord le chef de la société, le roi". [...] Cette plénitude qui est un des attributs les plus souvent cités de la Vierge Marie. [...]

Concernant la Vierge Marie, il y aurait peut-être une observation supplémentaire à faire, qui est assez curieuse, mais dont l'intérêt principal est de nous mettre sur la voie d'une possible généralisation théorique. Cette fonction, attribuée à une vierge, de réservoir sacré pour une puissance fécondante ou guerrière, royale en tout cas, qu'elle a à transmettre à un roi effectif, comme un patrimoine intact, mais dont les ressources ont été provisoirement inexploitées, assurant ainsi, dans la défaillance des masculins, une continuité latente, cette fonction, donc, n'est pas sans analogie structurale avec celle de la fille dite, en Grèce, épiclère. La fille épiclère est comme un dépôt provisoire, mais fait pour être transmis dans une continuité latente, d'une puissance masculine entre parenthèses ou suspendue. Elle lègue, sans pouvoir la mettre elle-même pleinement en exercice, cette puissance à un descendant qui sera considéré comme fils du père même de l'épiclère et non de son mari. Celui-ci est pourtant un collatéral proche, puisque souvent frère du père. Or Marie a peut-être quelque chose à voir avec une fille épiclère. Certes elle est chargée de donner, sur un plan spirituel et religieux, un fils à son propre père, comme c'était le cas de la fille épiclère en Grèce ou en Inde, selon la loi de Manou, d'une fille dans une situation semblable à celle de l'épiclère. Mais il est bien possible que cela aille plus loin, en ce sens que Marie se serait trouvée, sur le plan juridique aussi, être une sorte d'épiclère. Sa situation religieuse serait comme métamorphosée par sa situation juridique. La législation hébraïque a comporté, en effet, des dispositions semblables à celles qui existaient en Grèce ou dans la loi de Manou. Ainsi, ce n'est peut- être pas un hasard si Marie se trouve avoir épousé un homme, Joseph, qui appartient au même lignage qu'elle : celui de David. Elle est en effet, très vraisemblablement, le seul enfant d'Anne et de Joachim. Tout au plus pourrait-elle avoir une sœur, mais pas de frère. En tant que fille d'un homme qui n'a pas eu de fils, elle hérite de son père, selon le principe édicté dans Nombres, XXVII, 8. Mais, de plus, elle doit suivre la règle énoncée à la fin de ces mêmes Nombres, à propos du cas des filles de Selopkhad: "Toute fille possédant un héritage d'entre les tribus des fils d'Israël deviendra la femme de quelqu'un de la famille de la tribu de son père, afin que les fils d'Israël possèdent chacun l'héritage de ses pères et que l'héritage ne circule pas d'une tribu à une autre tribu". Le cas des filles de Selopkhad montre que c'est bien dans le patrilignage que ces filles ont à chercher un mari, puisque les filles de Selopkhad épousent, en conséquence de la règle qui vient d'être édictée, leurs cousins parallèles du côté paternel, c'est-à-dire les fils des frères de leur père. La règle en question est rappelée dans le Livre de Tobit (ou Tobie), sous une forme qui nous rapproche encore plus clairement de la coutume athénienne ou de la loi de Manou. Sarra y dit : "Je suis la fille unique de mon père ; il n'a pas d'enfant qui héritera de lui, ni frère proche ni fils appartenant à ce dernier, en sorte que j'ai à me conserver pour être sa femme". Il semble bien qu'il s'agisse donc d'un mariage prescrit avec le parent le plus proche du côté paternel, dans le but de donner un fils à son propre père. Cette hypothèse sur la situation de Marie, que je ne suis pas le premier à faire, apporterait, si elle est exacte, une justification supplémentaire à l'idée qu'on a pu lui attribuer cette fonction de mise en réserve et transmission d'une puissance royale qu'un être de sexe masculin peut toutefois seul actualiser. Mais ce rapprochement suggère par la structure commune qu'il suppose, une généralisation possible concernant le rôle des femmes, ou plus exactement, de l'élément féminin dans l'histoire et dans la culture. Au fond, si les vierges peuvent jouer le rôle que nous avons dégagé à la suite de Dumézil, n'est-ce pas seulement en tant qu'elles représentent la puissance féminine dans sa pureté théorique ou, si l'on préfère, ce qui, dans le féminin, n'est que féminin, puisque la virginité par définition est peut-être, d'ailleurs, LA puissance, avec toute l'ambiguïté de ce terme, celle-là même que comporte, chez Aristote, le terme de dunamis, ambiguïté qui recouvre sans doute une ambivalence (Max Caisson, Mots et mythes: Essais sur le sens des traditions corses, 2004 - books.google.fr).

La fonction de certaines déesses vierges, mise en évidence par Dumézil dans des séries de mythes, est d'assurer la continuité du fil de la transmission de la royauté, comme l'araignée tisse des « fils de la Vierge » (Jacques Lucciardi, "Max Caisson, Mots et mythes. Essais sur le sens des traditions corses", « Comptes rendus. », Ethnologie française 3/2008 (Vol. 38) - www.cairn.info).

Les pierres précieuses de l'empreur Héraclius

Gleich dem Kaiser Eraclius in unsern mittelalterlichen Romanen gilt er als besonderer Kenner der Edelsteine, über die er auch geschrieben haben soll. Ein florentiner Ms. des 14. Jh.s enthält einen dem Salomon zugeschriebenen Steintraktat (Helmut Birkhan, Die alchemistische Lehrdichtung des Gratheus filius philosophi in Cod. Vind. 2372, Sitzungsberichte, Volume 591,Partie 2, 1992 - books.google.fr).

L'empereur Héraclius (610-641) aurait écrit des traités sur la chimie (Helmut Birkhan, L'alchimie de Gratheus filius philosophi et ses problèmes, Alchimie: art, histoire et mythes : actes du 1er colloque international de la Société d'Étude de l'Histoire de l'Alchimie, (Paris, Collège de France, 14-15-16 mars 1991), 1995 - books.google.fr).

Selon la tradition, Stéphanos d'Alexandrie fut invité par l'empereur Héraclius (610-641) à Constantinople pour enseigner le quadrivium. C'est pendant les premières années de la royauté d'Héraclius, durant les années 617-619 exactement, que Stéphanos écrivit son Commentaire sur les Tables manuelles de Théon, comme on peut le déduire des dates pour lesquelles il a calculé les positions des planètes. D'après mes dernières recherches, c'est aussi en 617 que Stéphanos rédigea ses discours sur la chrysopée. Il semble également qu'Héraclius ait assisté à la dernière conférence de Stéphanos, ce dernier s'adressant personnellement à l'empereur dans son introduction (Maria K. Papathanassou, L'oeuvre alchimique de Stéphanos d'Alexandrie, L'alchimie et ses racines philosophiques: La tradition grecque et la tradition arabe, 2005 - books.google.fr).

Héraclius écrivit à Schahr-Barâz pour lui proposer un pacte, et les deux hommes se rencontrèrent en juillet 629 à Arabissos en Cappadoce. Ils se mirent pleinement d'accord : les provinces byzantines étaient évacuées par les Perses; inversement les Byzantins allaient quitter la partie du territoire perse qu'eux et leurs alliés occupaient (toute la moitié nord de la Mésopotamie); et Héraclius donnait son appui au désir de Schahr-Barâz de devenir roi des Perses. Schahr-Barâz rendit la relique de la Sainte Eponge à l'empereur; apportée à Constantinople, elle y fut jointe à celle de la Vraie Croix qu'Héraclius avait apparemment reçue de Kavadh II pendant son séjour en Perse; toutes deux firent l'objet d'une cérémonie d'exaltation le 14 septembre 629 (La fête de l'Exaltation de la Vraie Croix figure toujours en ce jour du calendrier dans les liturgies catholique et orthodoxe). La Sainte Lance fut apportée le 28 octobre par Nicétas, fils de Schahr-Barâz, qui devait devenir patrice et résider à Constantinople; elle fit l'objet de quatre jours de vénération publique du 1er au 4 novembre (les deux premiers jours pour les hommes, les deux autres pour les femmes). À cette date, les Perses occupaient donc toujours la Palestine; ils s'en retirèrent au cours de l'hiver 629-630.

Schahr-Barâz retourna en Perse accompagné d'un corps expéditionnaire byzantin commandé par l'eunuque Nersès. Il remonta d'abord vers le nord pour affronter les Köktürks, mais fut vaincu par eux dans la région d'Outik près du lac Sevan. Le 27 avril 630, de retour à Ctésiphon, il s'empare du trône et fait exécuter le jeune roi Ardachîr III. Mais dès le 9 juin, il est lui-même renversé et tué par une conspiration. Il est remplacé par la reine Bûrândûkht, fille de Chosroès II, qu'il avait épousée pour justifier son usurpation.

Héraclius, toujours accompagné de son épouse Martine, partit pour Jérusalem au début de l'année 630 pour y rapporter la relique de la Vraie Croix. Il y fut accueilli le 21 mars par Modeste de Jérusalem, locum tenens du patriarcat depuis l'exil du patriarche Zacharie. Il entra dans la ville à pied, sans aucun insigne impérial, en portant lui-même la relique tout au long de la Via Dolorosa. Il fut le seul empereur qui se soit rendu à Jérusalem. Le retour du pouvoir byzantin en Palestine s'accompagna, malgré des assurances données par Héraclius, d'un grand massacre des Juifs, accusés d'avoir collaboré avec les Perses; la résidence à Jérusalem et dans ses environs leur fut interdite; d'une façon générale, cette époque connut une grande flambée d'antijudaïsme, et Héraclius lui-même prit plusieurs mesures tendant au baptême forcé de tous les Juifs (situation illustrée par le texte contemporain Doctrina Jacobi nuper baptizati). L'empereur séjourna ensuite un long moment en Syrie; pendant l'été 630, il rencontra notamment à Alep le catholicos nestorien Ichoyahb II envoyé comme émissaire par la reine Bûrândûkht. Il ne regagna pas Constantinople avant l'été 631. À son retour, il y célébra un triomphe où figuraient entre autres quatre éléphants et fit de grandes largesses au peuple. Ce fut l'apogée de son règne.

Au Xe siècle, l'empereur Constantin VII Porphyrogénète, dans son De administrando imperio, rapporte qu'Héraclius organisa par des traités l'installation des Serbes et des Croates dans les Balkans, s'alliant avec eux contre les Avars et leur envoyant des missionnaires chrétiens. Ils auraient d'abord été établis dans la région de Thessalonique, puis sur les territoires qu'ils occupent actuellement. L'origine et la valeur de ces informations sont incertaines (fr.wikipedia.org - Héraclius, Autour de Rennes le Château : Messie, Messias, Le Serpent rouge : Le voyage de l’âme : Le messianisme des 7 boules de cristal : Alexandre le Grand).

Salomon besitzt alle bisher genannten Steine (Altipeer, Ylarius, Articus, Vespronius; 3651ff.). Von seinem Kristall-Thron aus beschwört er mittels Ylarius die vom Himmel gefallenen Höllengeister und zwingt sie, in das Gefäß Servimera zu fahren, worauf Stella luti dieses verschließt (3690ff.) (Helmut Birkhan, Die alchemistische Lehrdichtung des Gratheus filius philosophi in Cod. Vind. 2372, Sitzungsberichte, Volume 591,Partie 2, 1992 - books.google.fr).

Ylarius peut se référer calendairement aux Hilaria, fête romaine du 25 mars correspondant à la date de l'Annonciation. On pourrait voir en Ylarius et Virgo l'ange Gabriel qui rencontre la Vierge Marie, puisque le 25 mars est la date de la conception de Jésus qui se place 9 mois avant le 25 décembre, date de sa naissance. Le 26 mars est une des dates d'une division en douze de l'année à partir du 25 décembre.

Die Virgo und der Abendstern sind beide Töchter eines Vaters. Jeden Monat leidet Virgo unter dem Menstruus (1197), und so ist auch der Abendstern bald rot, bald bleich (1204). Ein während der Menstruation gezeugtes Kind der Virgo wäre aussätzig (1215). Würden sich jedoch Virgo und Ylarius ohne Hinderung des Multipos in dem Gefäß Mater vereinigen, so zeugten sie den primus puer (Min. 17), der später auch Altipeer genannt wird. Der ganze Zeugungsvorgang und die Embryonalentwicklung werden nochmals ausführlich rekapituliert. Die Entwicklung des Fötus (1230-1245) entspricht der zeitgenössischen Embryologie (Helmut Birkhan, Die alchemistische Lehrdichtung des Gratheus filius philosophi in Cod. Vind. 2372, Sitzungsberichte, Volume 591,Partie 2, 1992 - books.google.fr).

"Ein während der Menstruation gezeugtes Kind der Virgo wäre aussätzig" : "Un enfant conçu pendant la menstruation enfant de la Vierge serait lépreux". Cet enfant est Victor.

Il est impossible de rencontrer le plus meschant chemin au reste du monde que celuy qu'il faut faire, allant de Rama en Ierusalem. Car excepté trois ou quatre lieues que l'on fait sortant de Rama à trauers vue belle pleine de sable, pour aller au vilage du bon larron: le reste est tres-facheux, & où l'on creueroit les meilleurs cheuaux de nos pais. Ce ne sont que montées, descentes parmy des Rochers si glissants, qu'on ne peut les passer sans avoir vne crainte extraordinaire : Car si vn cheual venoit à s'y abbattre, on seroit en danger d'estre tué. Mais ceux dont on se sert sont si adroits & si bien acoustumés à faire ce chemin, qu'il n'arriue, Dieu grâce, que fort rarement quelque fâcheux accident. Après donc que l'on a quitté Rama de trois lieues, on rencontre sur la gauche vn petit château ruiné, sur le penchant d'une colline, d'où l'on découvre toute cette belle pleine, iusqu'à la mer méditerranée. Il y auoit autrefois vne assez belle Eglise bâtie à l'honneur de ce larron conuerty à la Croix, à côté de Iesus-Christ son maistre qui l'assura de son salut, luy disant qu'il seroit auec luy dans le Paradis: Hodie mecum eris in Paradiso. C'est là mesme où estoit la maison de cet homme ; & ce n'est pas à dire qu'il y ait toujours demeuré : mais si comme larron, tantost il estoit icy, & d'autrefois en Egypte, courant les grands chemins, & ayant choisi ce lieu éleué fort commode pour exercer ce dangereux métier. Ce bon Larron au rapport de Rauisius, estoit d'Egypte, & cette opinion est suiuie par Jacques de Voragine, & d'Antoine Gilsandus, qui rapportent que la sainte mère de Dieu fuyant de la Iudée en Egypte, sauvant Iesus-Christ son fils de la persécution d'Herode, fut poursuiuie de quelques voleurs, entre les mains desquels tomba cette pauvre & sainte famille, sans aucune résistance. Disma (c'estoit le nom de ce bon larron si iamais il en fut vn) estoit du nombre, & le chef mesme de ces bandis, aussi inhumain & cruel que ses compagnons ; il s'approcha d'eux : mais si-tôt qu'il eut regardé l'adorable visage de l'enfant Iesus, & la modestie de la sainte mere, il changea bien de desseim car par ses instantes supplications, il obligea cette sainte famille d'aller prendre quelque repos en sa maison, qui se void aujourd'huy proche du grand Caire: ce qu'elle accepta, & comme la femme de ce bon larron eut laué l'vn de ses enfans dans la fontaine où la sainte Vierge auoit lavé les langes de l'enfant Iesus, il fut tout à l'instant guéri de la lèpre qu'il auoit apportée de naissance. Ce lieu est nommé la métairie (Jacques-Florent Goujon, Histoire du voyage de la Terre Sainte, Chez Pierre Compagnon, & Robert Taillandier, Lyon, 1670 - books.google.fr).

On raconte aussi que Dismas était cet enfant lépreux même.

Dismas, l'enfant d'un des malfaiteurs, était atteint de la lèpre. La Vierge Marie l'aurait fait plonger dans l'eau où elle avait baigné Jésus. Il en serait sorti guéri, recevant la purification physique avant la purification de l'âme sur le Golgotha (L'Université catholique, Volume 38, 1901 - books.google.fr).

C'est l'Evangile de Nicodème (chap. X) qui donne aux deux larrons ces noms de Dismas et de Gestas.

Héliopolis, mentionnée dans la Bible sous le nom d'On, correspond au site de Mataria, au nord du Caire, où l'on montrait aux voyageurs des « souvenirs » de la Fuite en Égypte, comme le sycomore ayant abrité la Sainte Famille, ce que personne ne mettait en doute. L'obélisque érigé au milieu du XVIe siècle devant la basilique Saint-Pierre de Rome (Paulette Choné, L'ironie de l'idole, L'idole dans l'imaginaire occidental: études, 2005 - books.google.fr, Autour de Rennes le Château : Eglise Marie-Madeleine et calendrier kabbalistique).

Les vases lutés par Stella luti

Stella luti sert à fermer les différents vases utilisés par Salomon pour ses expérimentations (Arra, Servimera). Elle les scelle, d'où son nom de "Sceau".

L'auteur Gratheus nous apprend les noms des vases les plus importants : Bima, Alpha, Fumera, Tenicula. Dans les passages suivants il coordonne un métal à chaque vase: Bima est remplie de mercure, l'étain est fondu dans Alpha, le cuivre dans Fumera et tout cela est enfin transformé par chaleur extrême en de l'argent pur dans Tenicula. En énumérant les vases, Gratheus nous dit que le contenu de chaque vase devrait correspondre à la quatrième part de l'autre. Mais quel est le plus grand et quel est le plus petit ? L'information que le mercure préparé dans Bima doit être mêlé avec l'étain de l'Apha et le cuivre de Fumera dans Tenicula pourrait indiquer que ce dernier est le plus grand, Bima par contre le plus petit vase. Mais peut-être Bima est-elle un vase de col extraordinairement long, car l'auteur de Monsieur Ignis la cite pour nous préciser la distance entre la voûte du fourneau et le firmament. Cela confirme ma supposition que l'auteur applique le mot firmament au sens secret pour un certain objet comme l'alambic, ou le chapiteau, ou le dôme de l'alludel, ou bien la cheminée du laboratoire. J'admets volontiers que les correspondances ne sont pas du tout compl ètement éclaircies. Il faut remarquer que les vases ne correspondent pas aux éléments - on aurait pu croire que le nombre quatre indique une identification allégorique - et les enfants de Monsieur Ignis ne sont point les éléments mais les vases et les matières métalliques ou non-métalliques qu'ils contiennent. Les vases, leurs contenus et Stella luti sont créés à partir des éléments, ils ont leur correspondants aux firmaments, où les vases, la pâte de lutation et les métaux apparaissent sous forme d'étoiles et de planètes, qui par définition sont des enfants du père Ignis-Sol (Helmut Birkhan, Un poème inédit sur les quatre éléments, Les Quatre éléments dans la culture médiévale: actes du colloque des 25, 26 et 27 mars 1982, 1983 - books.google.fr).

L'église Saint Sulpice, projetée sur le département de l'Aude dans son plan du Serpent rouge, contient ce Seau de Pala qui enfermerait les démons comme le Christ les enchaîne dans l'Apocalypse de saint Jean, et comme le roi Salomon le fait dans ses différents vases avec la Stella luti.

Le Sceau de Palaja est aussi le signe du mariage de l'âme et de l'esprit incarnés dans un corps. L'âme y est aussi comme enfermée sous le sceau de boue (eau et terre), prenant un aspect de terre. L'esprit prend un aspect d'eau comme l'indique le baptême terrestre de Jean Baptiste (Autour de Rennes le Château : Stella luti : Eau, Terre, âme et pneuma - books.google.fr, La Croix d’Huriel et la Ligne gnostique : Le Chariot).

Les Albigeois niaient la résurrection de la chair, enseignaient que les âmes humaines sont des démons enfermés dans des corps comme dans une prison, en punition de leur révolte ; condamnaient le mariage, les sacrements, les cérémonies du culte, le sacrifice, le purgatoire (Abbé Jorry, Histoire universelle de l'Église et des Papes, 1853 - books.google.fr).

Mundus

Comme l'Eglise catholique a son siège à Rome, une telle fermeture du monde des âmes se reconnaît dans le Mundus qui aurait pu être couvert par de la terre cuite, boue solidifiée par le feu (Ignis).

Le troisième rapport de fouilles consacré aux recherches menées depuis 1979 dans l'habitat antique du Piano délia Cività à Artena, au sud de Rome, produit par Roger Lambrechts, Un «mundus» sur le Piano délia Cività ? Bruxelles - Rome, Institut historique belge (Diff. Brepols), 1996, est entièrement dédié à l'édifice «au mundus», mis au jour entre 1987 et 1989 sur le versant sud-ouest de l'acropole. Nous y trouvons essentiellement la description détaillée des différentes pièces du bâtiment, suivie chaque fois de l'analyse et des dessins du matériel qui y fut recueilli. Ce catalogue de quelques 593 fragments, qui occupe près de deux tiers du volume, comporte surtout de la céramique commune et à vernis noir, ainsi que très peu de céramique surpeinte et à figures rouges, du matériel - pour autant qu'il soit datable - attribuable à la période du milieu du IVe au début du IIIe siècle av. J.-C. Contrairement aux autres constructions fouillées sur l'acropole, présentées dans les rapports précédents comme habitations, le bâtiment en question - qui ne diffère pas vraiment des autres quant aux proportions, aux matériaux et à la technique de construction ou au matériel céramique découvert - est interprété comme édifice public. Une structure quelque peu insolite située au centre d'une des pièces - un dallage carré en terre cuite, constitué de deux couches de tuiles, couvrant hermétiquement une cavité naturelle dans le rocher, contenant entre autres de la terre brûlée mais sans matériel archéologique - est interprété comme «mundus». Le mundus, un phénomène quelque peu mystérieux (sans doute déjà pour les Anciens eux-mêmes), est connu surtout par des témoignages littéraires, qui le mettent en rapport tantôt avec la fondation rituelle de Rome par Romulus, tantôt avec la divinité Cérès, et des documents épigraphiques qui semblent suggérer l'existence à différents endroits hors de Rome d'un mundus monumentalise. L'établissement d'un lien entre les témoignages antiques sur le mundus et une réalité archéologique concrète comme la «structure 604» n'est pas sans problèmes. L'auteur, très conscient des incertitudes qui subsistent, estime cependant que l'interprétation proposée est la plus plausible. Voilà donc une pièce de plus versée au dossier du mundus (Frank Van Wonterghem, Roger Lambrechts, Artena. 3. Un «mundus» sur le Piano della Cività ?. In: L'antiquité classique, Tome 67, 1998 - www.persee.fr).

L'organisation religieuse de l'espace ne vise pas seulement à situer l'homme et à le définir juridiquement par rapport à ses semblables. Elle délimite aussi le monde des vivants face à celui des morts. Nous l'avons vu, le sol sacré de l'Urbs ne peut être souillé par le contact des morts. Ceux-ci sont rejetés hors du pomerium. Sur ce tabou s'est peu à peu développé tout un droit funéraire qui subsistera, inviolé, en Occident, bien après la fin de la domination romaine. On peut donc être surpris, à première vue, en constatant qu'à l'intérieur même de leur ville les Romains ont maintenu l'existence d'une porte permettant la communication entre les morts et les vivants. L'idée que les morts habitent une demeure collective cachée dans le sol est très archaïque. Lors de la fondation d'une ville, on jetait dans le mundus un peu de terre natale rappelant le souvenir des ancêtres. La bouche infernale de cet autre mundus, normalement fermée par une pierre, ne s'ouvrait que trois jours par an au monde des morts : le 24 août, veille de la rentrée de la moisson; le 5 octobre et le 8 novembre où l'on procédait aux semailles d'automne. La pierre qui fermait le mundus était alors levée pour laisser libre passage aux Mânes. Ces trois jours durant lesquels le mundus béait, mundus palet, étaient sacrés ; on ne devait entreprendre aucun acte officiel engager aucune opération militaire, tenir aucune réunion politique sauf cas d'extrême nécessité. On ne pouvait même pas se marier. En effet, comme l'explique Varron, « c'est la porte des divinités infernales et néfastes qui est alors ouverte ». Or ce mundus était à Rome localisé près du temple de Cérés dans la vallée du Circus Maximus, témoignant ainsi que, comme dans bien d'autres cultures archaïques, les Romains unissaient dans une même dimension religieuse la terre qui reçoit la mort et la fécondité. Il est donc normal que les rites de fondation d'une ville comme ceux qui, chaque année, doivent renouveler sa prospérité, agissent sur cette zone inférieure de l'espace. Le monde souterrain est, en effet, le domaine des Mânes, les esprits des morts de la communauté. Ils sont en général bienveillants. Si leur jus est respecté, ils restent enfermés dans leur domaine. Mais ils ont droit à des sacrifices, qui sont les les mêmes que ceux offerts à Tellus, à la Terre-Mère qui les a recueillis et qui fera naître, chaque printemps, de nouvelles richesses. Ainsi peut-on s'expliquer qu'à Capoue, puis à Rome, ce soit Cérés qui ait pris, peu à peu et sous l'influence de l'hellénisation, la protection de cette portion de l'espace. Mais à l'époque la plus ancienne, c'est à Tellus et aux dieux Mânes que le mundus est voué. Cette liaison entre la Terre séjour des morts et source de fécondité est précisément marquée par la date des jours d'ouverture du mundus, dates qui sont parmi les plus importantes de l'année agricole. On peut rapprocher cette circulation entre l'espace des vivants et celui des morts de la coutume celtique : lors de la fête de Samhuin, le 1er novembre, l'invisible cloison qui sépare les deux mondes cède pour un instant et, pour célébrer cette communication établie entre les vivants et les morts, on procédait au sacrifices des prémices de la récolte (Michel Meslin, L'homme romain: des origines au 1er siècle de notre ère, 2001 - books.google.fr).

Ainsi s'expliquerait l'ouverture du mundus le 24 août, veille de la fête des Opiconsiuia, où on célébrait les rites marquant la fin de la rentrée des récoltes : la veille de cette fête on aurait déposé dans un silo le blé nécessaire aux semailles d'automne, trésor précieux qu'on mettait ainsi en sûreté; le rite d'ouverture aux Consualia (le 21) de l'autel souterrain de Consus s'interpréterait dans le même sens. [...] On peut supposer, avec M. H. J. Rose 2 que le mundus n'était pas nécessairement un véritable réceptacle pour le blé de semence, mais pouvait être destiné uniquement à des rites agraires, contenir par exemple de petites quantités de grain « not as offerings of first fruits, but to be blessed by the power of the underworld deities, and so, on the principle of pars pro toto, to bring good luck to all the cereal food of the community ». M. H. J. Rose note encore avec raison que deux coïncidences de dates, qui peuvent bien n'être pas fortuites, suggèrent de donner au rituel une signification agraire : le premier jour d'ouverture se situe la veille des Opiconsiuia du 25 août, et le second le lendemain du ieiunium Cereris du 4 octobre. Pour la date du 24 août, l'explication de W. Fowler nous semble acceptable, avec la modification proposée par M. H. J. Rose. Quant au « jeûne de Cérès », nous verrons qu'il est d'institution tardive et qu'il appartient au culte hellénisé. Mais l'argument conserve sa valeur, s'il est vrai, comme on est tenté de le croire, que le rite grec récent s'est greffé sur l'antique rituel d'ouverture du mundus : le jeûne du 4 octobre serait une purification normale la veille d'une fête religieuse. (Henri Le Bonniec, Le culte de Cérès à Rome: Des origines à la fin de la République, 1958 - books.google.fr).

Ainsi on retrouve le 25 août une des trois dates de la triangulation de l'année à partir de Noël, liée aux âmes des morts auxquelles le monde des vivants est fermé, comme les vases de Salomon lutés par la Stella luti emprisonnent les démons.