Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Livre III - Ps. 72 à 88   
LA VRAIE LANGUE CELTIQUE HENRI BOUDET PSAUMES

Ps. 72 CONVAIN

Début du troisième livre des psaumes.

Du ciel

Ps. 72,25-26 Carrières Car qu'y a-t-il pour moi dans le ciel ? et que désiré-je sur la terre, sinon vous , ô mon Dieu! Ma chair et mon cœur ont été dans la défaillance par la soif ardente dont je brûle pour vous, ô Dieu ! qui êtes le Dieu de mon cœur et mon partage pour toute l'éternité. Ne permettez donc pas. Seigneur, que je m'éloigne jamais de vous;

Psaume inscrit sur le gnomon de Saint Sulpice à Paris. Le texte en est :

QUID MIHI EST IN CŒLO ? ET A TE QUID VOLUI SUPER TERRAM ? DEUS CORDIS MEI ET PARS MEA DEUS IN ÆTERNUM

suivi du français :

QUE DOIS-JE CHERCHER DANS LE CIEL ? ET QU'EST CE QUE JE PUIS DESIRER SUR LA TERRE ? SI NON VOUS-MÊME SEIGNEUR ; VOUS ESTES LE DIEU DE MON CŒUR, ET L'HERITAGE QUE J'ESPÈRE POUR L'ETERNITÉ

L'Ecriture , qui appelle la manne le pain du ciel, la nourriture des anges, nous insinue clairement qu'il y a un mystère caché sous ce pain miraculeux.. J. C. lui-même nous dévoile ce mystère, et nous apprend que c'est lui qui, dans l'eucharistie , est ee paiu figuré par la manne. Les Juifs lui disaient:: « Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon qu'il est écrit : Il leur a donné le pain du ciel à manger. » Il leur répondit : « Je vous le dis, et je vous en assure, Moïse ne vous a point donné le pain du ciel. » Par où il montre d'abord que la manne n'est appelée dans l'Ecriture le pain du ciel, que par rapport à celui qu'elle représente ; et il ajoute : « Je suis le pain vivant qui suis descendu du ciel, si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; le pain que je donnerai, c'est ma chair. » C'est donc le corps de J. C. qui est le vrai pain du ciel, et la manne n'en était que la figure. (Charles François Lhomond, Histoire abrégée de la religion, avant la venue de Jésus-Christ, 1828 - books.google.fr).

p. 72 Le peuple, à la vue de cette nourriture extraordinaire destinée à remplacer le pain, l'aliment essentiel, s'écria : « Man hu ? « C'est-àdire, qu'est-ce que cela ? Car ils ignoraient ce que « c'était. Moï se leur dit : « C'est là le pain que Dieu vous « donne à manger. »

La "manne" se rapporte à l'Exode et à Brénac. Mais seuls les psaumes 77 et 105 parlent explicitement de la manne.

Rennes les Bains est sur le méridien de Paris.

Eclat

p. 72 : Ainsi le Seigneur faisait éclater sa puissance aux regards des Hébreux et cet éclat de pouvoir divin a valu à cette partie du désert le nom de Sin – shine (shaï ne), éclat.

Ps. 73,20 : en les réveillant, ou en te réveillant, tu confondras leur vaine image, leur éclat apparent ; selon d'autres: tu rendras méprisable leur image dans la ville (Nathaniel Philippe Sander, Dictionnaire Hébreu-Français, 1859 - books.google.fr).

Ps. 72,20 Imaginent ipsorum ad nihilum rédiges : Seigneur, vous ferez que l'éclat & la gloire des méchans s'évanouira comme l'ombre (Charles Huré, Dictionnaire universel de l'Écriture Sainte, Tome 1, 1715 - books.google.fr).

p. 227 : La Sals ou rivière salèe, coule d'abord du levant au couchant, et, après sa jonction avec la Blanque, vers le centre du Cromleck des Redones, poursuit son cours du sud au nord jusqu'à l'entrée de la gorge où commencent à se dessiner les premières aiguilles naturelles.

Le cromleck et la Sals se rapportent au Dragon céleste projeté sur la terre d'Aude et des Pyrénées-Orientales (Autour de Rennes-le-Château : Rennes les Bains, la Petite Ourse et le Dragon).

Ps. 73 CONVAIN QUANT

Lamentation sur la destruction du temple et mémoire de l'Exode

p. 73 : Moïse se trouvait encore dans le désert de Sin quand Jethro son beau-père vint lui ramener sa femme et ses enfants.

Moïse nous ramène à l'Exode dont parle justement ce psaume.

p. 228 : En examinant la carte de Rennes-les-Bains, on peut facilement suivre les contours dessinés par les aiguilles naturelles ou artificielles. Leur position y est marquée par des points rouges pour les ménirs qui existent encore, et par des lignes également rouges pour les crêtes où les ménirs ont été renversés en majeure partie.

Ps. 73,2 Carrières Vous avez vous-même racheté ce peuple ; vous l'avez retiré des mains des Egyptiens, comme votre héritage dont ils s'étaient injustement emparés; vous l'avez établi sur le mont de Sion où il vous a plu d'habiter, après en avoir chassé les impies qui l'avaient si long-temps occupé.

Ps. 73,13-14 Carrières Car c'est vous-même. Seigneur, qui avez affermi la mer par votre souveraine puissance , et qui nous avez ouvert un passage au milieu de ses eaux ; et c'est vous qui avez brisé les têtes des dragons en précipitant les Egyptiens dans lefond des eaux. C'est vous qui avez écrasé les têtes du grand dragon en submergeant au fond de la mer Pharaon et toute son armée : et vous l'avez donné pour nourriture aux peuples d'Ethiopie, chez lesquels la mera rejeté leurs corps morts.

Les dragons sont bien présent dans le psaume 73, ce qui corrobore la corrélation entre Rennes-les-Bains et le Dragon céleste.

Ps. 74 CONVAIN QUANT

Ps. 74 Carrières Le prophète exhorte les méchants à se corriger et à s'humilier devant Dieu. Il prédit l'élévation et la gloire des justes.

p. 74 : Moïse suivit ces avis dont la sagesse était évidente et distribuant la lourde charge de rendre la justice, il se trouva ainsi protégé contre une occupation tout à fait écrasante, qu'il avait pensé pouvoir mener à bonne fin sans succomber.

Ps. 74,3 Carrières Et moi, lorsque j'aurai pris mon temps, je vous jugerai, et je vous rendrai justice.

Ps. 74,7-8 Carrières Parce que ni de l'orient, ni de l'occident, ni dn côté des déserts des montagnes, il ne vous, viendra aucun secours qui puisse vous mettre à couvert des justes châtiments qui vous sont dus ; car c'est Dieu même qui est votre juge.

p. 229 : Après avoir contourné la base de la montagne de Cardou, et avoir dépassé le petit ruisseau qui sépare Cardou de la colline de Bazel, le chemin commence à s'élever en pente douce.

La géographie de l'Aude sucite chez Boudet des réminiscences bibliques. Aux lieux audois, il fait correspondre des lieux apparaissant dans l'Ecriture Sainte. Ainsi du Mont Cardou qui rappelle le Mont Ararat où s'arrêta l'arche de Noé. Comme le l'Aude rappelle le Jourdain (psaumes 64 et 65).

M. Boré dans un Mémoire sur la Chaldée et les Chaldéens, adressé à l'Académie des inscriptions et belles-lettres, revient par occasion au lieu où s'arrêta l'arche. « Nous cherchons, dit-il, à établir un fait digne d'attention, et peut-être nouveau, c'est que la nation chaldéenne, la même qu'ont citée les auteurs sacrés et profanes, dès la plus haute antiquité, existe actuellement au centre de l'Asie occidentale, et s'y est conservée dans son intégrité primitive. » Il déclare ensuite qu'il écrit son Mémoire « au pied même des montagnes des Chaldéens. » Et plus loin, il s'exprime en ces termes : « Les Chaldéens habitent encore les montagnes dont la chaîne, épanouie entre Mossoul, Diarbékir, Van et Suleimania, couvre le pays de ses innombrables rameaux. Retranchés là, comme dans une forteresse inexpugnable, ils se sont maintenus dans une indépendance et une liberté sauvage, qu'ils prisent toujours au dessus de tous les autres biens. Ces monts portaient anciennement le nomde Gorduiens, Carduiens ou Cardou, d'après l'Ecriture et la prononciation des Chaldéens et le témoignage des livres sacrés. La version syriaque, en effet, ne dit pas, comme le texte hébreu et la tradition arménienne, que l'arche se soit arrêtée au mont Araral, mais bien sur le sommet de la montagne Cardou.

« Les premiers chrétiens bâtirent, au lieu désigné par la tradition, un couvent dit le monastère de l'Arche, où ils célébraient une fête annuelle, en mémoire du jour où le patriarche en était sorti avec sa famille. Selon le compagnon de voyage de l'abbé Sestini, Sullivan, des derviches musulmans y entretiennent actuellement, dans un oratoire, le feu perpétuel d'une lampe. On montre toujours au voyageur ce sommet vénéré, sur le chemin de Mossoul à Amadia; les Turcs l'appellent Djoudi. Alors le mont Cardou serait le même que l'Ararat, nommé Macis par les Arméniens, et Agri-Dagh parles Mahométans, opinions dont le désaccord, loin de nuire à la concorde des textes sacres, prouve au contraire que ce fait mémorable s'est accompli dans celte partie de l'Asie. Les monts Cardou, Macis, Ararat ne sont d'ailleurs que des anneaux de l'immense chaîne appelée Taurus, qui, du Liban jusqu'au Caucase, divise et morcelle le sol de l'Asie occidentale, en prenant des noms différents.

« En insistant sur ce point, nous voulions montrer l'ancienneté historique des monts Cardou, que nous pensons avoir été constamment le pays central des Chaldéens; etc. » (Augustin Calmet, Dictionnaire historique, archéologique, philologique, chronologique, géographique et littéral de la Bible, Tome 1, Encyclopédie théologique, Tome 1, 1845 - books.google.fr).

Ps. 74,8-9 Carrières car c'est Dieu même qui est votre juge. Il abaisse l'un et il élève l'autre, quand il lui plaît, sans que personne lui résiste ; parce que le Seigneur tient en sa main une coupe de vin pur plein d'amertume, il en verse tantôt à l'un et tantôt à l'autre, selon que sa miséricorde et sa justice le trouvent à propos. Cependant la lie n'en est point encore épuisée, et au jour des vengeances du Seigneur, tous les pécheurs de la terre la boiront d'une maniéré terrible.

Philon d'Alexandrie est sans aucun doute, au début de l'ère chrétienne, l'auteur le plus représentatif du judaïsme (Philonis Judaei. Opera quae reperiri potuerunt omnia, 1742 - books.google.fr).

Les trois interprétations des Psaumes [par Philon] supposent une attention portée à leur syntaxe. Parce que la «miséricorde» est signalée avant le châtiment - c'est qu'elle est aussi première dans l'ordre de la réalité (Quod Deus, § 74s), etc. La syntaxe du Psaume 61, v. 2, permet de spéculer sur l'Un et la Dyade (§ 82-84). Entretemps, le choc des mots, «mêlé / non mêlé», dans le Psaume 74, v. 9, prend une signification mystique (§ 81). Le Psaume 74, v. 9, «Une coupe est dans la main du Seigneur, de vin non mêlé elle est pleine du mélange» . L'exégèse est ici plus longue (§ 77-81). Elle se fait cosmologique et théologique. Elle s'achève sur la célébration du «mélange» (§ 81). Derrière l'absurdité du couole verbal «non mêlé - mêlé», elle déchiffre la sublimité d'une union transcendante des contraires. Le développement suit une courte parfaite, celle d'un itinéraire anagogique : On assiste à une descente depuis (§ 77b) "les deux puissances unes et séparées, en fonction de l'homme" vers (§ 77b-79b) "le mélange du froid dans la lumière" par (§ 78a) "l'impuissance" puis une remontée depuis (§ 79c-80) "le tempérament des puissances dans l'action divine vers (§ 81) "les deux puissancezs unes et séparées dans l'Être" par (§ 80) "l'impuissance". II ne s'agit plus ici du dosage de la Bonté et de la Maîtrise, mais de leur commune atténuation quand elles descendent de Dieu au niveau de l'homme. Mieux, par anagogie, Philon postule, à la fin (§ 81) un équilibre des Puissances en soi et non plus seulement leur perception pure à l'une et à l'autre : c'est un effet de transcendance. Philon aperçoit un équilibre qui dépasserait l'application de ces Puissances à l'homme, et qui parlerait de ce Dieu seul. Voilà une dialectique à l'intérieur de la dialectique propre à l'ensemble des trois Psaumes. Car Philon annonce lui-même, au § 82, le lien qu'il voit entre le Texte proposant un «non mêlé - mêlé» et le Texte suivant, celui du Psaume 61, v. 12.

Le Psaume 61, v. 12, donc : «Une seule fois le Seigneur a parlé : deux fois je L'ai entendu», recoupe, d'après Philon, la citation précédente.

Mais ce que Philon ne dit pas, alors qu'il l'effectue dans les § 82-85, c'est la synthèse de ce dernier Texte avec le premier, celui du Psaume 100, v. 1. En effet, il tire le double vers le grand nombre; il tire la dyade du langage vers la multiplicité mauvaise des «raisonnements pervers» ; il tire l'équilibre de la lumière tempérée vers l'idée d'une balance différente, celle des pervers innombrables qui s'opposent au seul Juste, Noé (tout cela est achevé au § 85). Mais cet infléchissement des valeurs du Psaume 74, v. 9, au milieu, vers la différence radicale du Bien et du Mal repose sur le le souvenir du Psaume 100, v. 1, qui, lui, distinguait pour commencer la Bonté et le Jugement. On le voit, Philon veut que ces trois Textes se révèlent mutuellement et concordent par harmonie. Le début parle des Puissances de Dieu; la fin parle des valeurs dans les hommes, soit le pervers, soit le Juste qui les déborde, comme le principe de l'Un enveloppe le nombre. [...] Ainsi, naguère, le Sage entendait la formule «Dieu n'est pas comme un homme», et les faibles entendaient «Dieu est comme un homme». Le Texte du Psaume 61, v. 12 redit le double principe. Seulement il le fait dans un ordre, donnant la priorité à l'Un, à la Bonté. Cet ordre vient déjà du premier Psaume invoqué (au § 74). Philon avait besoin de ce Psaume 100, v. 1, pour sa syntaxe même : le Texte de de base inversait dangereusement les termes , puisque le ch. 6 de la Genèse parlait de Fureur a- vant de dire la Grâce sur Noé. Il inversait les termes, sans doute en vertu de cette équivocité, dont le souvenir Platon a permis à Philon de la présenter comme un «utile mensonge du Législateur» (§ 65-69).

Dans le traité Quod Deus sit immutabilis, Philon au paragraphe 51-85 il interprète les vers de la Génèse "de l'homme jusqu'au bétail, des reptiles judsqu'aux volatiles du ciel, parce que Je me suis mis en fureur de ce que Je l'ai fait" en définissant la valeur des mots humains de la Bible et en envisageant la dualité et l'unicité des Puissances.

Le Psaume 100, v. 1, «Miséricorde et Jugement je chanterai pour Toi», propose la Dyade divine, et dans un ordre : d'abord la Miséricorde, ensuite la Maîtrise. Déjà, la présence des deux indiquait une double vérité : personne n'échappe à ce Jugement; le Jugement marche avec la Bonté, et donc personne ne sera de fait englouti purement et simplement dans la Colère (§ 74-76)[...] Que le péché soit universel (§ 75), le Texte l'a dit suffisamment. Nous avons vu que le § 61 supposait une rédemption pour le meilleur des hommes, celui qui est capable de la meilleure définition de Dieu : que dire alors des autres, moins lucides !

Dès le § 70, Philon va précipiter la lecture et commenter la «Colère» qui détruira tous les hommes en la plaçant immédiatement en face de la «Grâce» qui sauvera un Noé. Et non seulement il parlera de grâce, mais il va colorer et adoucir déjà la Colère en effet de grâce. Autrement dit, le lecteur de Philon ne pourra comprendre l'exégèse des § 51-69 sans le § 70 et ses conséquences morales.

Dans le corps du développement, aux § 73-85, Philon garde le résultat positif des § 51-69 : la Puissance de Bonté équilibre et enveloppe la Puissance de Maîtrise, tout comme la définition «mensongère» de Dieu, le donnant «comme un homme», se trouvait enveloppée, grâce à la suite du Texte, dans la définition véritable et plus haute, «la Voie :Dieu n'est pas comme un homme» (§ 61). L'espèce d'équilibre du v. 7 et du v. 8, des mots «Fureur - Grâce», des hommes pervers et de Noé, va donner lieu à une belle dialectique. Elle empruntera le chemin de trois formules, à la fois semblables et dissemblables, que Philon va lire dans trois psaumes (Jacques Cazeaux, La trame et la chaîne, ou, Les structures littéraires et l'exégèse dans cinq des traités de Philon d'Alexandrie, Tome II, Le Cycle de Noe dans Philon d'Alexandrie, 1989 - books.google.fr).

Psaume 100 ou la Miséricorde, ainsi la page 100 de Boudet : pendant plusieurs siècles, le christianisme a été florissant dans leur pays ; et cette cause est plus que suffisante pour que les moeurs d'un peuple accusent le changement profond opéré par la pratique exacte des préceptes évangéliques.

Que c'est au Pere, au Fils, & au saint Esprit, que l'Eglise Chrétienne doit son origine ôc sa conservation depuis le tems de Jesus-Christ jusqu'à notre tems y que tous ceux qui auront la foi, & qui auront gardé les préceptes Evangéliques, obtiendront de Dieu miséricorde; en vertu de quoi lorsque Jesus-Christ viendra... (Sur les notes de Jean Le Clerc portant sur le De Veritate religionis de Hugo Grotius, Le journal des Sçavans pour l'année 1709 - books.google.fr).

et le psaume 61 ou la Justice divine, ainsi la page 61 de boudet : « et le Seigneur fit descendre du ciel une pluie de souffre et de feu sur Sodome et Gomorrhe. »

Lot est sauvé de Sodome comme Noé du déluge.

Ps. 75 CONVAIN QUANT

p. 75 : Ce brillant appareil dans la proclamation de la loi a fait donner à cette montagne le nom de Sinaï – to Shine (Shaïne) briller, étinceler, éclater – to eye (aï) regarder, avoir l'oeil sur.– Au sommet du Sinaï où Dieu l'avait appelé, Moïse reçu l'ordre de construire le tabernacle et l'arche d'alliance, et le seigneur désigna nommément à son serviteur les deux hommes qu'il avait remplis d'intelligence, de sagesse et de science pour inventer tout ce que l'art peut faire avec l'or, l'argent et l'airain.

Ps. 75,5-6 Carrières Vous avez, ô Dieu! fait éclater votre secours d'une manière admirable du haut des montagnes éternelles. Et tous ceux dont le cœur était assez insensé pour oser s'élever contre vous ont été rem plis de trouble.

p. 75 : L'interprétation de Bézeléel – bezel (bèzel), chaton d'une bague, – to lay (lé), mettre, projeter, – to ell, mesurer, – et celle de Ooliab, – wool (ououl) laine, – to eye (aï) avoir l'oeil sur, – abb, trame de laine, –

p. 230 : Bazel ne veut pas dire autre chose. En rendant à ce terme la prononciation assez dure qu'il devait avoir autrefois, nous aurions à dire Passel. Or, pass signifie une route, et ell la mesure de longueur dont se servait les Celtes.[...] Il faut voir, de ses propres yeux, cette oeuvre gigantesque, qui cause une stupéfaction : aucune description ne peut donner une idée exacte de ce travail prodigieux.

Yeux/oeil et "ell" se trouvent dans les deux pages comme pour justifier la méthode ici exposée.

Ps. 76 CONVAIN

p. 231 : Cette dernière roche, séparée de Cardou et offrant plusieurs pointes réunies par la base, a présenté à nos ancêtres l'idée des petits êtres composant une famille et retenus encore auprès de ceux qui leur ont donné le jour, et ils ont nommé poétiquement ces aiguilles Lampos. Ce mot dérive de lamb, agneau, ou de to lamb, mettre bas, en parlant de la brebis.

Ps. 76,21 Carrières C'est ainsi, Seigneur, que vous avez conduit votre peuple, comme un troupeau de brebis, par les mains de Moïse et d'Aaron ; et que vous l'avez arraché des mains de ses ennemis.

p. 76 : Moïse y avait envoyé des explorateurs, et les hébreux connaissaient le pays de Chanaan par leurs rapports Josué était au nombre de ces explorateurs, et probablement aussi leur chef, puisqu'à cette occasion Moïse changea le nom qu'il portait précédemment en celui de Josué.

Le passage de la Mer rouge n'apparaît pas chez Boudet. Moïse lui-même en est le symbole.

Ps. 76,15-17 Carrières Vous êtes le Dieu qui opérez des merveilles, Vous avez fait connaître parmi les peuples votre puissance, lorsque vous avez racheté votre peuple de la captivité d'Egypte, lorsque vous en avez retiré les enfants de Jacob et de Joseph par la force de votre bras. Alors tes eaux vous ont vu, Ô Dieu ! les eaux de la mer Rouge vous ont vu :et elles ont eu peur. Et les abîmes de cette mer profonda ont été troublés par votre présence.

Ps. 77 CONVAIN QUANT

p. 77 : La mission de Josué était bien déterminée par ces paroles. Il était établi chef de guerre des Hébreux, devait conquérir la terre de Chanaan et la partager au sort entre les tribus, mais l'autorité qu'il recevait ne devenait point héréditaire dans sa famille : il avait simplement à remplir la fonction de lieutenant du Seigneur, et Dieu s'était réservé d'une manière absolue le commandement de son peuple.

Ps. 77,52-55 Carrières Et qu'il enleva son peuplecomme des brebis, et les conduisit comme un troupeau dans le désert; Qu'il les mena pleins d'espérance, et leur Ota toute crainte , leurs ennemis ayant été couverts par la mer qu'il leur fit passer à pied sec. I1 les emmena ensuite sur la montagne de Sion qu'il salait consacrée , sur la montagne que sa droite a acquise sur ses ennemis. Car il chassa de devant leur face les nations qui l'habitaient ; et il leur distribua au sort la terre qu'il leur avait promise , après l'avoir partagée avec le cordeau. Et il établit les tribus d'Israël dans les demeures de ces nations qu'il avait exterminées.

p. 232 : Cette borne est fort curieuse ; elle porte sur la face qui regarde Coustaussa, un écusson, sans doute celui du seigneur de ce village...

Ps. 77,65 Carrières Mais enfin la bonté de Dieu ne lui permettait pas de demeurer plus long-temps dans le silence : et le Seigneur se réveilla, comme s'il avait dormi jusqu'alors, et comme un homme que le vin qui l'avait enivré rend plus fort.

Jérusalem

p. 232 : On pourrait douter que les Celtes aient voulu en faire des ménirs, si une petites croix grecque gravée sur un prolongement de la base n'avertissait par sa présence de la signification attribuée à ces grandes pierres.

Ps. 77,68 Carrières Mais il choisit la tribu de Juda , la montagne de Sion qu'il a aimée.

Le blason de Jérusalemm (Sion) porte une croix grecque pattée :

www.la-crypte-medievale.fr - Blason de Jérusalem

Le plan centré dit «en croix grecque», inspiré du Saint-Sépulcre de Jérusalem, est en principe lié à un culte funéraire. La croix dite de Jérusalem se trouve dans les armes modernes de l'Ordre franciscain. Cette croix est une « croix grecque » potencée. Elle est aussi, mais pas toujours, cantonnée de deux ou de trois ou de quatre croisettes grecques. (Études Franciscaines, Volume 36, 1924 - books.google.fr).

Ps. 78 CONVAIN

p. 78 Aussi la traduction hébraïque de Josué par iehoscua, sauveur, a-t-elle fait supposer que le nom de jésus, sauveur et rédempteur du genre...

Ps. 78,9 Carrières Aidez-nous, Ô Dieu qui êtes notre sauveur ! délivrez-nous, Seigneur, pour la gloire de votre nom, et pardonnez-nous nos péchés, à cause du nom de saint, de juste et de miséricordieux, qui vous est propre;

p. 233 : Il est inutile d'insister sur l'assertion des habitants du pays, par rapport à ces croix grecques, car le nom même de cugulhou fait la lumière sur ce sujet. [...] Il serait plus que difficile de tracer un chemin carrossable longeant ce petit cours d'eau ;

Ps. 78,3 Carrières Elles ont répandu leur sang comme l'eau autour de Jérusalem : et il n'y avait personne qui leur donnât la sépulture.

Ps. 79 CONVAIN QUANT

Joseph, l'un ou l'autre

Ps. 79,2 Carrières Vous, Ô Dieu qui gonvernez Israel et qui conduisez Joseph comme une brebis, écoutez-nous.

Ps. 79,16 Carrières Et jetez les yeux sur le fils de l'homme que vous avez affermi pour vous être particulièrement consacré comme votre peuple bien-aimé et votre vigne choisie.

p. 79 car l'ange apparaissant à saint Joseph lui adressa ces paroles : « Joseph fils de David, ne craignez point de prendre avec vous Marie votre épouse, car ce qui est né en elle, est l'ouvrage du Saint-Esprit : et elle enfantera un fils à qui vous donnerez le nom de Jésus : en effet, il sauvera lui-même son peuple en le délivrant de ses péchés. »

Il ne s'agit certes pas du même Joseph, le premier est le fils de Jacob, mais cela aborde le thème de la filiation.

p. 234 Cette sculpture qui à vu près de dix-huit siècles, a fait donner à cette partie du plateau le nom de Cap dé l'Hommé (la tête de l'Homme), de l'homme par excellence, filius hominis.

Dans les Eklogai prophétiques, Eusèbe traite du "Christ en tant qu'homme et fils d'homme" comme suggéré par Boudet dans cette page et dans la 234 ("filius hominis"). Le psaume visé est bien le 79. "Ps 79, dont le v. 19 («Que ta main soit sur l'homme de ta droite / Et sur le fils d'homme que tu as rendu fort pour toi») contient le mot «homme» et «fils d'homme», sans qu'il y ait de différence de sens perceptible entre "aner" et "anthropos". Dans le Commentaire sur le psaume 79, 18, Eusèbe explique que l'homme de la droite de Dieu et le fils de l'homme sur qui Dieu a pouvoir est l'aimé de Dieu, son fils monogène. (Gilles Dorival, Remarques sur les Eklogai prophétiques d'Eusèbe, Philomathestatos: Studies in Greek Patristic and Byzantine Texts Presented to Jacques Noret for His Sixty-Fifth Birthday, 2004 - books.google.fr).

Ps. 80 CON

p. 80 : L'armée des philistins et les soldats de Saül étaient en présence lorsque Goliath se plaçant devant les bataillons d'Israël

Ps. 80,5 Carrières Car c'est un commandement qui a été fait en Israël, et une ordonnance établie à l'honneur du Dieu de Jacob.

p. 235 : ...on rencontre une quantité considérable de ménirs brisés sur les flancs et quelquefois au bas même de la montagne, et quelques débris se voient encore dans les murs soutenant les terrains en pente des vignes et des champs cultivés.

Ps. 80,1 Carrières Pour la fin, pour les pressoirs, psaume qui est pour Asaph.

Ps. 81 CON

Pierre

p. 81 : Il mit la main dans sa panetière, il en prit une pierre, la lança avec sa fronde – davit (dévit) moulinet – et en frappa le Philistin au front. La pierre s'enfonça dans le front du Philistin, et il tomba le visage contre terre, (1) – to dive (daïve), – s'enfoncer, – to hit, frapper. »

p. 236 : Ce petit cours d'eau a reçu son nom extraordinaire de pierre métalliques, semblables au fer fondu, nombreuses dans son lit. Elles sont généralement de petite dimension, ce qui a donné lieu aux celtes d'employer le verbe to bray, broyer, pour exprimer cette petite dimension, et le substantif shoad (chôd), veine de pierres métalliques, pour désigner cette pierre de fer, ou plutôt ce carbonate de fer.

Ebranlé

p. 236 : A l'extrémité sud du Pla de la Coste, sur le rebord du plateau, sont placées deux pierres branlantes ou roulers.

Ps. 81,5 Carrières C'est pourquoi aussi tous les juges du monde, qui se regardent comme les fondements delà terre, seront ébranlés ; et ces grands, quien paraissent comme les colonnes, seront renversés.

p. 81 : Cependant un beau jeune homme, indigné de ces outrages, s'armant seulement d'une fronde et d'un bâton, s'offrit à vaincre Goliath au nom du Seigneur des armées.

Ps. 81,2 Carrières Vous donc, juges du monde, qui jugez sous les yeux du Seigneur, jusqu'à quand jugerez-vous injustement ? et jusqu'à quand aurez-vous égard aux personnes des pécheurs, pour les favoriser lorsqu'ils sont puissants.

p. 236 : On voit encore deux autres croix grecques, toujours gravées dans la pierre, en suivant le bord du plateau jusqu'à la tête de la colline portant le nom d'illète, – hill, colline, – head (hèd), tête –.

La colline renvoie à celle de Sion, de Jérusalem, ainsi que les croix grecques.

Ps. 82 CON

Chaleur

p. 82 : Dans les partie traversées par des cours d'eau considérables, la chaleur s'unissant à l'humidité du sol produit dans les arbres et les plantes une végétation d'une vigueur et d'une puissance admirables, mais dans les régions où les rivières ont un faibles volume d'eau, la fraîcheur et la fertilité disparaissent

p. 237 : Le ruisseau de trinque-bouteille coule constamment, même au plus fort des chaleur de l'été, et on a toujours la faculté d'y puiser et d'apaiser la soif, – to drink, boire, – bottle, bouteille –.

Ps. 82,15-16 Carrières Car comme un feu brûle une forêt, et qn'une flamme consume les montagnes; Vous les poursuivrez de même par le souffle impétueux de votre tempête, et vous les troublerez entièrement dans votre colère. Mais hâtez-vous, ô mon Dieu ! de leur faire sentir ces effets de votre fureur.

Ps. 83 CONVAIN QUANT

p. 83 : ...sous l'action d'un soleil ardent, et le désert apparaît avec son effrayante aridité. Dans le plus étendu de ces désert, le Sahara, des plaines immenses de sable brûlant se déroulent aux regards.

Ps. 83,3 Carrières Mon âme desire ardemment être dans la maison du Seigneur; et elle est presque dans la défaillance, par l'ardeur de ce désir. Mon cœur et ma chair brûlent d'une ardeur pleine de joie pour le Dieu vivant.

Le labyrinthe

p. 83 Le labyrinthe égyptien et Mesraïm, premier roi du pays, nous arrêteront à peine un instant.

Il serait à désirer qu'on réfléchît sur ceci plus fortement et plus souvent qu'on ne fait d'ordinaire. Car, qui est-ce qui, se voyant dans un si misérable état, ne fît effort pour s'en retirer s'il pouvait ? Il y en a pourtant beaucoup, de ceux mêmes qui vivent dans un train commun parmi les chrétiens, qui sont à peu près dans ce labyrinthe, dont ils ne s'aperçoivent qu'à l'heure de la mort et quelquefois point du tout, à leur grand dommage. Mais puisque je parle à des personnes qui veulent faire régner Jésus-Christ en elles par la foi et Sa saint grâce, je dis qu'il faut anéantir et détruire cette unité du péché encore plus soigneusement que tout ce que nous avons déjà dit. D'autant que c'est ce qui maintient son être et son état dans l'homme. Ce qui se doit faire en reconnaissant par une foi pratique l'unité de Dieu en nous- mêmes, c'est-à-dire que nous réduisions notre entendement et notre volonté à ne chercher et aimer que Dieu, qui est seul aimable à cause de Lui-même, prenant seulement pour la nécessité ce dont nous avons besoin dans les créatures, et non pour nos plaisirs, lesquels nous ne devons prendre qu'en Dieu seulement qui, étant l'objet de notre félicité éternelle, le veut être de toutes nos joies et de nos désirs en ce monde. Disons donc avant le saint prophète : Cor meum et caro mea exultaverunt in Deum vivum (Ps.83) (Maur de l'Enfant-Jésus, Écrits de la maturité: 1664-1689, 2007 - books.google.fr).

Maur de l'Enfant-Jésus (1617-1690), le disciple le plus attachant du grand mystique aveugle Jean de Saint-Samson qui inspira la réforme dite de Touraine, poursuivit discrètement l'œuvre tout intérieure de son père spirituel. Son influence s'étendit au-delà du cercle de ses frères en religion, vers des confidents, dont Jean-Joseph Surin, ainsi que vers des dirigées, dont la jeune Jeanne-Marie Guyon (Dominique Tronc).

Il est vrai que pour élever l'ame chrétienne, Jésus-Christ lui propose des vérités hautes, qui feroient naitre mille questions, si on avoit à les discuter les unes après les autres; mais aussi pour nous délivrerde cet embarras,qui jetteroit les ames dans un labyrinthe d'où l'on ne sortiroit jamais, et mettroit le salut trop en péril, il atout réduit à un seul point, c'est-à-dire, à bien connoître l'Église, où l'on trouve tout d'un coup toute vérité autant qu'il est nécessaire pour être sauvé. Tout consiste à bien concevoir six lignes de l'Évangile, où Jésus-Christ a promis, en termes simples, précis, et aussi clairs que le soleil, d'être tous les jours avec les pasteurs de son Église jusques à la fin des siècles. Il n'y a point là d'examen pénible à l'esprit humain : on n'a besoin que d'écouter, de peser, de goûter parole à parole les promessesdu Sauveur du monde. I| faut bien donner quelque temps à l'infirmité et à l'habitude,quand on estélevédansl'erreur; mais il faut, à la faveurdespromesses de l'Église, conclure bientôt, et ne pas être de ceux dont parle saint Paul, qui, pour leur malheur éternel, veulent toujours apprendre, et qui n'arrivent jamais à la connaissance de la vérité.

Mais voulez-vous gagner les errants, aidez les principalement par vos bons exemples. Que la présence de Jésus-Christ sur nos autels, fasse dans vos cœurs une impression de respect qui sanctifie votre extérieur. Que vos tabernacles sont aimables, Ô Seigneur des armées mon cœur y aspire, et est affamé des délices de votre table sacrée (Ps. 83,2 Carrières). (Première instruction sur les promesses de l'Eglise, Oeuvres complètes de Bossuet, 1836 - books.google.fr).

Ps. 84 CONVAIN

p. 84 : toujours le labyrinthe

Ps 84,14 Carrières La ustice marchera devant lui : et il la suivra lui-même dans le chemin

C'est un chemin que l'on trace dans un labyrinthe.

Dans le labyrinthe d'église, "les gens qui s'engagent dans le dédale suivent un certain tracé, parcourent un chemin et non un autre. Et ne doutez pas que ce chemin devait être parcouru sur un rythme, selon un rituel" (Patrice Boussel, Guide de l'Ile de France mystérieuse, Volume 9 de Les Guides noirs, 1969 - books.google.fr).

La justice marche devant la miséricorde [Ps 84,14],parce qu’elle doit abattre les puissances ennemies dans le cœur, devant que Dieu y fasse ses entrées magnifiques, et qu’il y prenne possession de son Royaume : on s’acquitte de ce devoir par la confession sacramentelle, dont j’ai parlé en d’autres endroits, et qui est un sacrifice de justice, où la nature souffre, mais où nos espérances se relèvent en la divine bonté. C’est sur cet autel que la sagesse doit immoler nos plus chères inclinations [Prov 9,2], comme des victimes, elle fait mourir l’homme à soi-même, quand il se porte partie contre soi, qu’il s’accuse, qu’il se condamne pour les intérêts de Dieu et qu’ensuite il fait les rudes exécutions de la pénitence sur ses propres sens (Père Ives de Paris, Capucin, L’Amour souffrant, 1643 - www.freres-capucins.fr).

Jérusalem encore, la colline de Sion

p. 239 : ...et on n'est guère surpris que les Grecs aient inventé, au sujet de ces énormes pierres, dont ils ignoraient la signification et placées sur le sommet des collines, leur fable des géants aux longs cheveux, au regard farouche, cherchant à escalader le ciel, et entassant Ossa sur Pélion et l'Olympe sur Ossa. L'arête de la colline porte le nom languedocien de Sarrat Plazént (colline aimable), et en même temps le nom celtique de Goundhill, dont Sarrat Plazént n'est que la traduction littérale – good (goud), bonne, douce.– hill, colline –.

Saint Augustin dans son long discours sur le psaume LXXXIV, en a aussi consacré une partie à l'explication de ces mots et là que dit-il?

A ce que le pieux écrivain que je viens de citer en a tire, et que vous venez d'entendre, il ajoute : La paix est le grand bien, seul bien auquel Jésus-Christ nous appelle. Où est-il, ce bien ? où il n'y a ni guerre, ni contradiction, ni résistance à éprouver. Ceci se voit évidemment dans l'idée même de la paix; et de là je conclus que ce lieu n'est pas la terre qui est le théâtre d'une guerre continuelle, non-seulement avec le démon, non-seulement avec nos passions, mais avec nos propres infirmités. L'expérience ne vous le dit-elle pas assez, pour que vous n'ayez pas besoin de mon observation? La faim, la lassitude, le sommeil, ne sont-ce pas là des ennemis qui se relèvent tour à tour pour combattre contre nous ? Ne voyons-nous pas qu'en tout ce que nous faisons pour nous fortifier contre eux, nous y trouvons à la fin notre propre défaite. Nous cherchons à nous fortifier contre la faim, en mangeant; contre la lassitude, en nous reposant; contre le sommeil en nous y livrant : ne voyons-nous pas que si nous usions continuellement de ces secours, nous y trouverions la mort ? que nous ne pouvons l'éviter en mangeant toujours, ou en jeûnant toujours ? en marchant toujours, ou en demeurant toujours assis ? en veillant toujours, ou en dormant toujours ? Ne voyons-nous donc pas que le lieu de notre paix est non la terre, mais ce ciel où il n'y a ni guerre à soutenir, ni ennemis à repousser ?

O ciel ! ô Jérusalem céleste ! ô vision de paix ! quand donc habiterons-nous en vous, puisque hors de votre enceinte, les combats ou les défaites sont continuelles ? Mais encore, que ferons-nous pour parvenir à vous ? I1 nous est facile de le savoir, mes frères ; il ne faut que réfléchir sur ces paroles : Dieu annoncera sa paix à son peuple, à ses saints, à ceux qui font un retour sérieux sur eux mêmes (Le Psautier, Instruction XXIX, Oeuvres complètes de Thiébault, curé de Sainte Croix de Metz, Volume 5, 1858 - books.google.fr).

François Martin Thiébault né à Parroy en 1727, fut curé de Sainte Croix de Metz en 1765 et mourut en émigration en 1795, en Allemagne.

In Paradise Lost we frequently see types of Sion Hill: Mount Sinai is clearly one; in respect to inspiration Milton seems to have considered Olympus and Parnassus pagan shadows of God's holy hill; (William G. Riggs, The Christian Poet in Paradise Lost, 1972 - books.google.fr).

Douce colline

Joël III. 18. En ce jour-là , la douceur (l'hébreu peut signifier, le vin doux) dégouttera des montagnes; le lait coulera des collines; les eaux se répandront dans tous les ruisseaux de Juda: il sortira de la maison du Seigneur une source qui arrosera le torrent des épines. Langage figuré qui , sous le symbole de tous ces biens terrestres , annonce les biens célestes que Jesus-Christ répand sur ses disciples, & dont la source se trouve dans son Eglise, qui est vraiment la maison du Seigneur.

Amos IX. 13. II viendra un tems, dit le Seigneur, où les ouvrages du laboureur ô du moissonneur, de celui qui foule les raisins, & de celui qui feme les grains , s'entre suivront ; la douceur (l'hébreu peut signifier, le vin doux) dégouttera des montagnes, & toutes les collines seront cultivées. L'hébreu peut signifier, répandront des ruisseaux, c'està-dire, des ruisseaux de lait, comme on vient de le voir dans le texte de Joël: car ces deux textes ont beaucoup de ressemblance, & regardent également, dans leur sens mystérieux, les effets de la prédication évangélique. (Laurent-Étienne Rondet, Dictionnaire historique et critique, dogmatique et moral de la Sainte Bible, Boudet, 1780 - books.google.fr).

Ps. 85 CONVAIN QUANT

p. 240 : Aux pieds de la Garosse, se déroule un tout petit vallon arrosé par le ruisseau de Goundhill ;

Page précédente "– good (goud), bonne, douce.– hill, colline –" voire God's hill, la colline de Dieu.

Ps. 85,5 Carrières J'espère de vous cette grâce, parce que vous éles, Seigneur, rempli de douceur et de bonté ; et que vous répandez vos miséricordes avec abondance sur tous ceux qui vous invoquent.

Scapulaire et caopuchon

p. 85 : Les Gaetules nous ont seuls permis, par la vue de leurs manteaux à capuchon, de saisir la composition du nom de Puth leur aïeul – foe (fô) ennemi, – to hood (houd), mettre un capuchon.

Le mot scapulaire dérive du terme latin scapula, qui signifie épaule. On a choisi ce mot, parce que le scapulaire est une espèce de vêtement qui repose sur les épaules.

On a donné autrefois le nom latin de seapulare, en français scapulaire, à un vêtement qui couvrait seulement les épaules. Les laïques s'en servaient comme les religieux. Dans une légende de saint Hilarion, on appelle scapulaire un petit manteau. Enfin, on s'est servi de ce mot pour indiquer un vêtement des moines qui couvrait la tête et les épaules, et dont ils se servaient au travail. C'était le vêtement que portaient presque tous les campagnards au temps de Charlemagne. Le scapulaire avait encore cette dernière destination sous saint Benoît: celui de ses religieux consistait en une espèce de capuchon, couvrant la tète et retombant sur les épaules. 11 tenait lieu du manteau, dont la longueur et l'ampleur auraient trop gêné les religieux dans leurs rudes labeurs; et ils ne s'en servaient que dans le travail (Précis historiques, Volume 14, J. Vandereydt, 1865 - books.google.fr).

Louis IX, contemporain du B. Simon, reçut le scapulaire sur le Mont-Carmel; il le portait extérieureurement, comme un précieux insigne de son affiliation à l'ordre même; et il légua son manteau royal au couvent des grands Carmes de la place Maubert, à Paris, comme un gage de sa tendre affection pour Marie et pour son ordre (Louis de Sambucy, Manuel de la Confrérie du Saint-Scapulaire, 1835 - books.google.fr).

Ceux donc qui portent l'habit de la sainte Vierge doivent le regarder comme le signe de l'alliance ou de la confédération qu'ils ont faite avec elle; ils doivent considérer cette livrée comme la marque de leur bonheur. Autrefois les papes Eugène II, Innocent III, Grégoire IX, Urbain IV et Innocent VI firent surmonter l'écusson de leurs armoiries de cette devise : Faites éclater quelque signe en ma faveur; mais à combien plus de titres le confrère du Carmel peut-il prendre ces paroles de David pour sa devise, puisque le Scapulaire est pour lui un signe de paix et d'alliance, et dire au Seigneur, avec le prophète royal : « Regardez-moi donc favorablement, et ayez pitié de moi, selon votre promesse; remplissez de force votre serviteur, et sauvez le fils de votre servante. Faites éclater quelque signe en ma faveur, afin que ceux qui me haïssent le voient, et en soient confondus, parce qu'ils connaîtront par là que vous m'avez assisté et que vous m'avez consolé (Respice in me, et miserere mei : da imperium puero tuo, et salvum fac filium ancillae iuae. Fac mecum signum in bonum, ut videant qui oderunt me, et confundantur: quoniam tu, Domine, adjuvisti me, et consolatus es me. Ps. LXXXV, 16 et 17). » (Brocard de Sainte Thérèse, Recueil s'instructions sur la dévotion au saint scapulaire ... précédé d'une notice sur l'Ordre des Carmes, 1846 - books.google.fr).

Ps. 86 CONVAIN QUANT

Ps. 86 Le prophète, en relevant dans ce psaume la gloire de Jérusalem, décrit celle de l'Église, dont Jérusalem n'était que la figure

p. 86 : Mais, continue Salluste, après la mort d'Hercule, arrivée en Espagne suivant la croyance des Africains, son armée composée de divers peuples et privée de son chef, se répandit de tous côtés.

Ps. 86,5 Carrières Ne dira-t-on pas Ô Sion, en voyant cette multitude de peuples différents rassemblés dans ses murailles : Un grand nombre d'hommes sont nés dans elle; et elle a eu cet avantage, parce que c'est le Très-Haut lui-même qui l'a fondée.

p. 241 Ce qui détermine en nous cette pensée, c'est le fragment de meule à bras, en fonte de fer, retiré du sol le 26 novembre 1884, par des ouvriers travaillant, au-dessous de la Borde-neuve, à la construction du chemin de Rennes-les-Bains à Sougraigne.

Le prophète Jérémie annonce la prise et la destruction de Jérusalem (chapitre XXV) et l'extinction des bruits quotidiens comme celui de la meule :

8. C'est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur des armées : Parce que vous n'avez pas écouté mes paroles : 9. voici que j'enverrai, et que je prendrai tous les peuples de l'aquilon, dit le Seigneur, et Nabuchodonosor, roi de Babylone, mon serviteur; et que je l'amènerai sur cette terre, sur ses habitants et sur toutes les nations voisines, je les détruirai, je les rendrai l'étonnement et la fable des hommes, je les réduirai en d'éternelles solitudes, 10. j'ôterai du milieu d'eux les cris de joie elles chants de réjouissances, la voix de l'époux et la voix de l'épouse, le bruit de la meule et la lumière de la lampe. 11. Et toute cette terre sera changée en un désert affreux, et toutes ces nations serviront le roi de Babylone pendant soixante et dix ans.

La meule d'âne fait partie d'une citation de l'Evangule de Mathieu (18,6) où le Christ dit que celui qui fait du mal à un petit mérite d'être jeter à la mer avec une meule d'âne au cou.

Ps. 87 CONVAIN QUANT

p. 87 : ...les constructions des Numides de la campagne, oblongues et couvertes de briques arquées (tuiles à canal) sont appelées par eux mapalia.

Mapalia est un lieu particulier d'Afrique auprès de Carthage; quelques-uns écrivent Mappalia ; il est remarquable pour avoir été le lieu de la sépulture de St. Cyprien . On trouve dans le troisième Concile de Carthage qu'il y est fait mention de Mapalitorum Dicecesis. Ce lieu avoit pu devenir considérable à cause du tombeau, & de la Mémoire de St. Cyprien. Ce mot peut avoir deux origines diférentes, selon qu'on l'écrit avec un p, ou avec deux pp Mapalia vient de Mapale qui a pour racine Palea, d'où vient aussi le nom de Pales Déesse de la Campagne, & ce mot signifie une Maison de Paysan, un toit rustique. Mappalia par deux pp. vient du mot Mappal qui chez les Hébreux & le Syriens lignine ruine, des Masures. Ainsi on peut distinguer, seion l'Orthographe Mapalia qui signifie des Maisons champêtres, et Mappalia, des ruines, des Masures. Peut-être le lieu Mappalia tiroit il ce nom Phcenicien des ruines de quelques Edifices qu'il y avoit eu en cet endroit. Quant à Mapalia pour des Maisons champêtres on a ce vers de Claudien : Agricola réferant jam tuta Mapalia Mauri ; Virgile avait dit aussi : Raris habitata Mapalia tectis (Antoine Augustin Bruzen de la Martinière, Le grand dictionnaire géographique et critique, Volume 7, 1737 - books.google.fr).

Cyprien de Carthage, de son vrai nom Thascius Caecilius Cyprianus, né vers 200 et décédé en martyr le 14 septembre 258 lors de la persécution de Valérien, est évêque de Carthage, Père de l'Église. Après saint Augustin, il est l'un des plus grands témoins de la doctrine de l'Église latine des premiers siècles. C'est un saint chrétien, fêté le 14 septembre ou le 16 septembre en Occident et le 31 août en Orient (fr.wikipedia.org - Cyprien de Carthage).

On croit que ce fut vers la fin de l'an 251, après la persécution de Décius, ou au commencement de 252, à une époque où saint Cyprien gouvernait en paix son Eglise, qu'il composa un de ses ouvrages les plus célèbres pour expliquer l'Oraison dominicale. Le diacre Ponlius le place après le livre De l'Unité de l'Eglise, et dit que cet évéque y enseigne aux enfants de Dieu la loi de la prière évangélique. Saint Augustin le cite avec éloge en plusieurs endroits de ses écrits et exhorte Valentin et les autres serviteurs de Dieu à le lire, afin d'y apprendre principalement que nous devons demander à Dieu la grâce d'accomplir ce qu'il nous commande. 11 le lut lui-même aux moines d'Adrumète, et leur conseilla de le méditer avec soin pour s'instruire sur la nécessité delà grâce et de la prière. Il en conseilla encore la lecture à saint Prosper et è Hilaire, les assurant qu'ils y trouveraient le contre-poison que Dieu préparait dès lors contre le venin de l'hérésie pélagienne. Saint Hilaire n'estimait pas moins ce Traité de saint Cyprien; il parait môme l'avoir regardé comme un chef-d'œuvre, puisqu'il dit que l'explication que Cyprien, de sainte mémoire, avait donnée de l'Oraison dominicale le délivrait de la nécessité de traiter la mâme matière. Il y a trois parties dans ce Traité. Dans la première, saint Cyprien montre que l'Oraison dominicale est la prière par excellence, la plus spirituelle et la plus efficace de tontes, puisque c'est Jésus-Christ môme qui nous l'a donnée, afin que nous nous en servions pour parler au Père; et que, quand le Sauveur disait que le temps était proche où les vrais adorateurs adoreraient le Père en esprit et en vérité, il avait en vue cette prière admirable, qu'il devait laisser à ses disciples (Mathieu-Richard-Auguste Henrion, Histoire Ecclésiastique, 1857 - books.google.fr).

"Agnoscat Pater Filii sui verba cum precem facimus" s'écrie saint Cyprien, paraphrasant le "sic ergo vos orabitis" de l'Evangile (Matth. VI,9).

Permis aux Païens de n'employer guère qu'au pluriel le mot « preces » : n'ayant pas de prière proprement dite, ils s'imaginaient, comme le dit Notre Seigneur, qu'à force de paroles « multiloquio » ils seraient exaucés. Quant aux Chrétiens, qui avaient reçu de leur divin Maître, avec la défense de tomber dans le travers reproché aux Gentils, une prière, la prière par excellence, l'Oraison dominicale, n'avaient-ils pas le droit et le devoir, n'étaient-ils pas dans la nécessité de traduire, cette innovation dans leur langage ? (Mathurin Désiré Le Provost, Vicaire Capitulaire de Saint-Brieuc et Tréguier , Étude philologique et littéraire sur saint Cyprien, 1889 - books.google.fr).

Un des faits majeurs de cette époque est le recours progressif à prex, au singulier, pour désigner parfois la prière eucharistique, alors que le pluriel est réservé à la prière privée, comme cela apparaît clairement dans le passage suivant: et quando in sacrificiis precem cum pluribus facimus et cum in secessu priuatis precibus oramus, « quand, au cours des sacrifices, nous faisons notre prière commune et lorsque, à l'écart, nous récitons des prières privées » (Cyprien, Epist. 37,1,2). Dans l'œuvre de Cyprien on assiste à un processus en cours, comme semble l'indiquer la présence, dans les emplois de prex au sens de prière eucharistique, d'un terme évoquant la cérémonie du sacrifice (sacrificium, altare, offerre) et servant à contextualiser cet usage linguistique nouveau (Frédéric Chapot, Le vocabulaire de la prière dans la première littérature latine chrétienne, Prier dans la Rome antique: Etudes lexicales, 2011 - books.google.fr).

Quelques ex. au sing. dans les Psaumes : inclina aurem tuam ad precem meam (87, 3), prête l'oreille à ma prière ; cf. Ps. 101, 1 et 101,18 (Albert Blaise, Vocabulaire latin, Volume 1, 1966 - books.google.fr).

Comme le notait déjà Mathurin Désiré Le Provost en 1889. Références un peu tardives, mais peut-être que cela était connu avant 1886.

Ps. 87,3 Carrières Intret orátio mea in conspectu tuo ; inclina aurem tuam ad precem meam, Domine.

Ps. 101,1 Carrières Oratio pauperis, cum anxius fuerit, et in conspectu Domini effuderit precem suam...

Ps. 101,18 Carrières Respexit in orationem humilium, et non sprevit precem eorum

Travail

p. 242 : On demeure stupéfait devant le travail de ces hommes aux membres d'acier, et on se demande qu'elles étaient les machines dont pouvaient disposer les Gaulois pour soulever, établir et façonner des masses pareilles.

Ps. 87,16 Carrières Je suis pauvre, et dans les travaux dès ma jeunesse ; et après avoir été élévé par votre bonté, j'ai été humilié et rempli de trouble par votre justice.

Ps. 88 CONVAIN QUANT

p. 243 : Du coté du levant, le cromleck n'est plus marqué que par les trois points de Cugulhou, de la Fajole et Montferrand, rejoignant ainsi le Col de Bazel contigu au Cardou. [...] Une petite grotte ou caverne existe assez près des ménirs renversés de la Fajole : elle est située vers le nord et regarde Montferrand, – to fadge (fadje), convenir, – hole, creux, caverne, petit logement –.

Ps. 88,12-14 Carrières Les cieux sont à vous et la terre vous appartient : vous avez fondé l'univers, avec tout ce qu'il contient ; vous avez créé l'aquilon et la mer. L'orient et l'occident reconnaissant que votre bras est accompagné d'une souveraine puissance, Joueront votre force et votre grandeur.

p. 88 : Les maisons construites que l'auteur latin désigne par mapalia – to map, tracer, – hall, habitation, – n'ont pu faire renoncer la plus grande partie de la population à parcourir en tout sens le pays pour conduire les troupeaux dans des prairies nouvelles et plus fraîches – new (niou) nouveau, – mead (mid) prairie.

Saint Cyprien (Mapalia) cite le pasume 88 dans sa Lettre VI (Exhortation à la prière et à la pénitence), dans le prolongement de la page précédente au sujet du psaume 87 :

Ces maux sont le châtiment de nos iniquités. Dieu a dit: S'ils abandonnent ma loi, s'ils ne respectent plus mes jugements, s'ils foulent aux pieds mes préceptes, je punirai leurs crimes avec la verge et j'enverrai les fléaux pour châtier leurs prévarications (Ps. 88). Si Dieu étend sur nous sa verge, s'il nous envoie ses fléaux, c'est que, loin de lui plaire par nos œuvres, nous ne cherchons pas même à désarmer sa justice. Implorons, du plus profond de notre cœur, la miséricorde de Dieu, car il a dit: Ma miséricorde ne les abandonnera pas entièrement (Ps. 88). Demandons et nous recevrons. Si nos offenses retardent l'effel de nos prières, frappons; car on ouvre à celui qui frappe, pourvu que les prières, les gémissements et les larmes frappent avec lui. Ayons donc recours à ces puissants auxiliaires, et dans nos supplications, n'ayons qu'une seule âme et une seule voix (Histoire et oeuvres complètes de Saint Cyprien, Cattier, 1869 - books.google.fr).

Mapalia et prières

Nec fane video cur cuiquam eorum credere hac in te debeamus‚ potius quam Plutarcho, qui ex adverso ait (Contra Colosem, 28) : "Peregrinantibus multas contingit occurrere absque mœnibus urbes, absque studiis litterarum, absque Regibus, absque auri argentique usui, quibus ignota prorsus theatra, & gymnasticae omnes exercitationes : quinetiam quibus nullœ sint domus, sed tuguria duntaxat, & mapalia. Nusquam autem extat urbs aut oppidum, quibus nullus sit Deus, nulla juramenta, nullae preces, nulla sacrificia ad bona curanda, & mala impendenti apraevetenda. Talem urbem nemo unquam vidit, aut vero videre potuit : potiüsque sine Sole, quam sine Deo ac religione urbem quis conspexerit. Hi enim sunt nervi totius humanae societatis, & fundamenta, sine quibus nullae leges vigere, nulla politia consistere queat". Verum quia Plutarchus fuit ethni?us, lubet inspicere quid Chritiani de ignoratione Dei veri, quem primo Decalogi praecepto colere jubemur, censuerint : "Vulgus, inquit Cyprianus, in multis Deum naturaliter confitetur, eum mens & anima sui authoris & principis admonetur. Dici frequenter audimus, Ô Deus, & Deus videt, & Deo commendo, & Deus mihi reddet, & quod vult Deus, & si Deus dederit. Atque haec est summa delicti, nolle agnoscere, quem ignorare non possis." (Saul exrex, sive, De Saule, Israeliticae gentis protomonarcha, divinitus primum sublimato, 1665 - books.google.fr, Theophile Raynaud, Theologia naturalis siue Entis increati et creati intra supreman abstractionem ex naturae lumine inuestigatio, Article VIII, 1665 - books.google.fr).

Au rapport des premiers apologistes du christianisme, les païens eux-mêmes, dans certaines circonstances où la raison, faisant taire les passions et rejetant le langage des préjugés, obligeait leur bouche de parler de l'abondance du coeur, disaient ordinairement ce que nous disons encore : Dieu sait tout, Dieu aura soin de tout, Dieu me rendra justice, S'il plaît à Dieu, Je me recommande à Dieu, Ô mon Dieu! Ces discours qu’ils tenaient en regardant, non le capitole, mais le ciel, n'étaient-ils point les effets du flambeau de la vérité, dont les vifs rayons, malgré les ténèbres de l'infidélité , éclairaient alors leur entendement, et dont les pures étincelles, malgré la corruption de leurs mœurs, échauffaient leur volonté, la faisaient recourir à Dieu, et la portaient à le craindre, à l'honorer, à espérer en lui, à l'invoquer ? (Instruction sur la Grâce, IVe principe d'équité, Oeuvres très complètes de Mgr F.-J. de Partz de Pressy, 1842 - books.google.fr).

Mapalia et scapulaire

p. 88 : Toujours couvert de leurs manteaux à capuchon, sans cesse à la recherche de prairies nouvelles pouvant fournir à leurs troupeaux une abondante nourriture, conservant à travers les siècles leurs habitudes nomades, nous les retrouvons encore, à peu de chose près, tels que Salluste les décrit.

Mais la principale branche de la médecine, celle que Malek lui-même place au-dessus des autres, c'est l'emploi des versets du coran pour talismans. Des médecins vagabonds et les marabouts en font un grand commerce. Ils connaissent les formules qui guérissent de telle maladie ou qui préservent de tel danger. Ils les vendent tracées sur de petits morceaux de papier que l'on porte au cou dans des sachets semblables à nos scapulaires, ou bien on les écrit au fond du vase qui contient le liquide dont elles assurent l'efficacité. [...] On pense que les Maures et les Numides parlaient, sinon la même langue, au moins des langues de la même famille, d'où est dérivé le berbère actuel avec ses modifications, le chaouïa, le touareg. Les Maures sont dépeints comme sobres, vivant de grains et de légumes verts, agiles et infatigables, couchant sur le sol, n'ayant qu'un seul vêtement pour toutes saisons, paresseux au travail, dédaignant la culture, se plaisant à la guerre, armés de flèches qu'ils ne quittent pas et qu'ils lancent empoisonnées aux bêtes féroces, se servant habilement de la lance courte et du bouclier en peau d'éléphant et revêtant comme habit de guerre la dépouille d'animaux sauvages. Les mapalia, qui sont leur demeure, rappellent la maisonnette kabyle et l'humble gourbi de notre époque (Léon Godard, Description et Histoire du Maroc, 1860, Ch. Tanera, pp. 239 et 264).