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Pays :
Région
Département :
Ville :
Windesheim
Pays-Bas
Overijssel


Nonagones "allemands"
Les nonagones de cette région sont construits à partir du grand nonagone français, précisément en se basant sur les sommets de Vieille-Chapelle et de Ban-Saint-Martin.
Le centre se trouve dans la ville de Lindern en Basse-Saxe.



L'association des frères de la vie commune doit son origine à Gérard Groot (Deventer, 1340 – 1384) qui étudia la théologie à Paris, l'enseigna à Cologne, obtint des canonicats à Utrecht et à Aix-la-Chapelle, tout en menant une vie dissipée. Après une conversion intérieure, il se retira d’abord dans un couvent de chartreux, mais préféra prêcher la pénitence dans diverses villes de son pays. Les moines mendiants l’ayant fait interdire de prédication, il se consacra à l'instruction de la jeunesse. Sur la proposition de Florent Radewins, ils s'engagèrent, sans faire de vœux, à mettre leurs biens en commun, à vivre du travail de leurs mains consistant à copier des livres, et à prêcher l’exemple. Sur les conseils de Groot, Florent fonda en 1386 à Windesheim, près de Zwolle, un couvent de chanoines réguliers de Saint-Augustin, qui essaima pour former la congrégation de Windesheim. A Deventer, qui devait le centre de l’organisation, une maison destinée à servir d'habitation à des prêtres, à de jeunes clercs, et à des laïques continuant d'exercer leurs métiers, ne faisant toujours pas de vœux monastiques, ouvrit. Aussitôt il s'établit dans d'autres villes des maisons semblables, toutes en relation avec la congrégation de Windesheim. Les frères, clercs et laïques, qui les habitaient, furent appelés frères de la vie commune. Ne jamais rechercher plus d'un bénéfice; ne pas se vouer à des études stériles; fuir les disputes; s'occuper de la Bible et des principaux Pères ; diriger tous leurs efforts vers l'éducation chrétienne du peuple. Les Frères diffusèrent la « devotio moderna », nouvelle manière de vivre la religion chrétienne, loin des arguties de la scolastique.

Les frères furent traités de beghards, et on leur reprocha de vivre en commun sans vœux monastiques. En 1398 ils soumirent cette question à la faculté de droit de Cologne, qui se prononça en leur faveur. Quelques années plus tard ils furent attaqués de nouveau par Matthieu Grabow, lecteur des dominicains de Groningue. Il les accusa d'hérésie, parce que renoncer à la possession des biens temporels extra-religionem, c'est-à-dire en dehors d'un ordre monastique, c'est se priver de ce qui est nécessaire à la vie, et par conséquent commettre un homicide; la renonciation n'est permise et possible que dans les ordres, la possession au contraire est inhérente à l'état séculier; ceux qui prétendent vivre en communauté extra religionem, sont coupables d'un péché mortel, ils sont hérétiques. Le chapitre général de la congrégation de Windesheim prit la défense des frères et porta plainte contre Grabow devant l'évêque d'Utrecht qui se montra en faveur de l'institution. Grabow en appela au pape, tandis que l'évêque en appela au concile de Constance. Là, Pierre d'Ailly et Gerson démontrèrent que la religion chrétienne peut être observée sans vœux.