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Pays :
Région
Département :
Ville :
Vagnas
France
Gard 30

Nonagones "français"
Les tracés des nonagones "français" déborde sur la Suisse.
Ils ont pour centre un lieu dans les environs de La Ferrandière à Neuillay-les-Bois dans l'Indre.

sur la diagonale du grand nonagone Ferrassières – Sommet en Atlantique

Vagnas, possède une borne milliaire numérotée XXXI Sud et surmontée d’une croix depuis 1717, au lieu-dit « La Pierre plantée ». Elle devait porter une dédicace, illisible, à Antonin le Pieux, empereur romain originaire de Nimes qui régna de 138 à 161. Elle est l’une de celles qui jalonnaient la voie des Helviens qui reliait, à travers l’Helvie, les cités de Valence et de Nîmes par le Teil, Alba, Saint-Jean-le-Centenier, St-Germain, Sauveplantade, Saint-Maurice-d’Ardèche, Pradons, Ruoms, Salavas, Vagnas, Barjac. Trois kilomètres après la XXXI, la voie quittait l’Helvie et pénétrait dans le pays des Volques arécomiques, au milliaire XXXIII Sud qui se trouve au musée archéologique de Nîmes.

Au Monastier, on a trouvé au cours des fouilles de l’ancien monastère une pierre gravée portant l’épitaphe d’un certain vicomte Maubert sur laquelle on lit « j’ai fait construire en ce lieu vénérable un monastère en l’honneur du Christ et de la règle de saint Benoît […] j’ai fait tondre la chevelure de ma tête dans le monastère de Cruas […] » qui serait un faux du XIème ou XIIème siècle en faveur des moines de Cruas. Les vestiges du mur sud de la nef pourraient être ceux d’un mausolée antique.
La Maison pour Tous est l’ancienne église de Vagnas construite entre le XIIème et le XIVème siècle, désaffectée en 1882 et amputée de son clocher. Certaines maisons du village dateraient du XIIIème. Le château, construit au XIVème siècle, qui remploie des pierres du monastère, a été profondément remanié jusqu’au XIXeème.

A Vagnas a eu lieu une célèbre bataille entre Camisards et armée royale. Au mois de février 1703, 800 protestants sous les ordres de Jean Cavalier, alors âgé de 22 ans, était poursuivie par les troupes du général Jullien. Le baron de la Gorce, qui commandait les milices régionales catholiques, avait pour mission de lui barrer la route au niveau de l’Ardèche. Outrepassant les ordres il se portait au devant des Camisards. Trompées par un témoin qui leur dit que les Camisards n’étaient pas fortement armés, les troupes du baron de la Gorce avancent vers Vagnas qu’elles découvrent en flamme. Devant le village, elles entendent le cri : «Enfants de Dieu, mort aux coquins du roi». Le baron de la Gorce, plusieurs officiers et 26 hommes des milices royales sont tués, tandis que les Camisards perdaient Esperandieu, le second de Jean Cavalier. Les troupes catholiques cèdent le terrain et se replient sur le château de Salavas. Le général Jullien qui était à Barjac avec près de 2000 hommes fonce sur Vagnas, encercle les Camisards qui sont annéantis. Jean Cavalier et quelques fidèles réussissent à s’échapper. Après cette cruelle défaite, les Anglais et les Hollandais qui soutenaient les Camisards retirèrent progressivement leur aide.