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Pays :
Région
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Ville :
Séverac-le-Château
France
Aveyron 12

Nonagones "français"
Les tracés des nonagones "français" déborde sur la Suisse.
Ils ont pour centre un lieu dans les environs de La Ferrandière à Neuillay-les-Bois dans l'Indre.

sur la diagonale du grand nonagone Ban-Saint-Martin – Rennes-le-Château

Séverac fut une seigneurie des Séverac, Armagnac et Arpajon. Le château présente encore ses remparts, sa tour, sa chapelle et sa façade Renaissance. En 1717, 130 peintures décoraient le château de Sévérac, en majorité provenant des collections de Louis d’Arpajon.
On visite la ville en parcourant les carayrolles qui passent sous les maisons par des passages couverts. Saint-Sauveur, ancienne église du monastère bénédictin, remonte au XIIème, mais fut reconstruite au XVIIème. On peut voir la Maison de Jeanne (XIème), le Sesteyral, marché couvert, la maison des Consuls (XVème). La chapelle Notre-Dame de Lorette abritait une Vierge noire provenant d’Italie qui se trouve aujourd’hui à Saint-Sauveur. Près de Séverac, se trouve l’ancienne église paroissiale Saint-Chély d’époque romane.
La remise en état des deux volets d’un triptyque qui appartenait au duc Louis V d’Arpajon (1590 – 1679) et qui se trouvait à Séverac en son temps a fait apparaître deux signatures. L’une a été identifiée comme celle du peintre Claude Deruet peintre lorrain, exerçant son art entre 1615 et 1660, l’autre, un monogramme caché sur l’un des personnages, est inconnu des spécialistes, et attribué à un atelier flamand du premier tiers du XVIème siècle. A l’origine, il avait la forme d’un triptyque. Ouvert, il présentait le Portement de Croix, la Crucifixion et la Résurrection. La partie centrale, qui représentait la Crucifixion de Jésus, a disparu et n’a toujours pas été localisée. Le démembrement de l’œuvre a eu lieu entre 1789 et 1846, date d’entrée des deux volets au musée de Rodez. Lorsque le triptyque était fermé, on pouvait voir une Annonciation en grisaille ornant la face externe des volets.

Au service du roi Louis XIII, Louis d’Arpajon intervint dans les conflits intérieurs, pour mater les soulèvements des Protestants du midi et les révoltes paysannes en Guyenne. Ensuite, lorsque le royaume de France s’engage dans la guerre de Trente ans, il combat en Prusse rhénane et en Picardie ainsi qu’en Bourgogne, Lorraine et Franche-Comté, alliés du Saint Empire, et en Roussillon. Sa dernière grande campagne a lieu en 1645, à Malte, pour porter secours au grand maître de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, contre les Turcs. En 1633, il est promu chevalier de l’ordre du Saint-Esprit, la plus haute décoration de l’ancien Régime. Il est nommé successivement mestre de camp (1624), maréchal de camp (1626), lieutenant général des armées du roi (1637).
Il sera fait vicomte d’Arpajon, marquis de Sévérac et même comte de Rodez. La consécration vient en 1650, lorsqu’il reçoit son brevet de duc et pair de France, négocié contre sa fidélité au jeune roi Louis XIV, pendant la Fronde. Il est le seul noble en Rouergue à avoir été élevé à ce rang. Louis d’Arpajon fréquenta la cour de Louis XIII et de Louis XIV ainsi que le salon de mademoiselle de Scudéry. Il fut le protecteur de Cyrano de Bergerac. Sa troisième épouse, Catherine-Henriette d’Harcourt, fréquentaient aussi les et avait l’amitié de Madame de Sévigné. Louis, fort dévot, aurait fait assassiner sa première épouse Gloriande de Thémines qui l’aurait trompé, en lui faisant ouvrir les veines.
Il est chargé d’une ambassade en Pologne, pour remettre au roi Ladislas VII, le grand collier du Saint-Esprit. Son voyage, entrepris en 1648, dura 18 mois. Il n’obtiendra pas son bâton de maréchal.