Louvigné-du-Désert
France
Ille-et-Vilaine 35

Nonagones "français"
Les tracés des nonagones "français" déborde sur la Suisse.
Ils ont pour centre un lieu dans les environs de La Ferrandière à Neuillay-les-Bois dans l'Indre.

sur la diagonale du grand nonagone Edern – Ban-Saint-Martin

Louvigné-du-Désert se trouve au carrefour de trois provinces : la Bretagne, le Maine et la Normandie. Son nom proviendrait d’un certain " Lupinius " gallo-romain. Qualifiée de désert, la région était une zone frontière ravagée par les armées. Seuls, les ermites cultivèrent les lieux. Vers l’an 1000, Méen fut chargé par le duc de Bretagne de tenir la région. Louvigné devint d’abord un rendez-vous de chasse.
Louvigné est la capitale du granit. Il a fourni la pierre de grands édifices de la région, ainsi que les bordures de trottoirs et pavés de nombreuses villes, en particulier Paris. Des moyens d’extraction et de production modernes ont remplacé la massette et le pic des "picaous".

L’Eglise Saint Martin, construite en granit à partir du XVIème siècle est typique des Marches de Bretagne avec ses façades latérales à pignons multiples. Elle est dominée par une tour massive du XVIIIème siècle, d’influence normande. L’intérieur de l’église est constituée d’une la nef centrale, couverte d’une voûte ogivale en pitchpin (bois résineux d’Amérique du Nord) supportée par puissants piliers, avec ses sablières sculptées du XVIème siècle. Les verrières de l’abside, représentant les 24 scènes de la vie de Saint-Martin, furent réalisées au Carmel du Mans, avec l’aide financière du Comte de Lariboisière.

La dernière « Louisette » de Louvigné sentant la mort venir, s’enferma chez elle, clouant des planches au travers de la porte d’entrée, avant de se laisser mourir, certaine de rester ainsi fidèle à sa foi (A. Dierkens et A. Morelli, éd., « Sectes » et « hérésies », de l’Antiquité à nos jours, Editions de l’Université de Bruxelles, 2002). Les Louisets étaient les partisans de la Petite Eglise opposée au concordat de 1801.